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La mesofinance et l'accès des pme au financement bancaire: cas de la BICICI


par Ahou Claude natacha Beli
Facultés Universitaires Privées d'Abidjan  - Master 2 2013
  

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Partie 1 :

BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA

REVUE ANALYTIQUE DU FINANCEMENT DES PME

XIII

Classification : Internal

La mésofinance et l'accès des PME au financement bancaire : cas de la BICICI

Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) forment l'armature de la plupart des économies et en sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les pays industrialisés, que dans les pays en développement comme la côte d'ivoire. Ces entreprises jouent un rôle essentiel dans la création d'emplois et mieux, constituent aujourd'hui la forme dominante d'organisation de l'entreprise.

Malgré cela, le problème du financement du secteur privé, en Côte d'Ivoire, fait apparaître un paradoxe. En effet, les grandes entreprises bénéficient de financements importants tandis que les Petites et Moyennes Entreprises (PME), qui contribuent majoritairement à la création d'emploi, y ont faiblement accès.

A cet effet, la mise en place de solutions telles que la mésofinance est nécessaire pour palier à ce problème de financement.

L'objet de cette première partie est d'analyser les PME en côte d'ivoire principalement (chapitre 1) puis de faire apparaitre la mésofinance comme une réponse au financement des PME (chapitre 2),

CHAPITRE 1: LE FINANCEMENT DES PME EN COTE D'IVOIRE

Le secteur de la micro entreprise est la manifestation visible des stratégies économiques développées surtout par les populations défavorisées face aux différentes agressions de toutes sortes qu'elles subissent notamment depuis la mise en oeuvre des politiques d'ajustement structurel.

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Un secteur considéré à l'origine comme un phénomène marginal, voire même préjudiciable au bon fonctionnement de la nation à cause de son statut pour la plupart qualifié d' « informel » échappant donc aux recettes fiscales et de sa concurrence qualifiée de « déloyale » avec ses produits vendus à des prix disproportionnels avec le pouvoir d'achat des populations. Il s'est progressivement imposé au point d'être reconnu aujourd'hui comme un secteur à part entière avec lequel il faut désormais compter au même titre que le secteur moderne compte tenu de son poids important et sans cesse croissant. A ce jour, l'importance en nombre et en emplois de ces entreprises n'est plus à démontrer. On assiste a un essaimage des micros entreprises permettant aux populations rurales et urbaines de s'insérer dans la vie économique, au point de regrouper aujourd'hui 98% du tissu économique formel, 20% de la richesse nationale, 12% de l'investissement et 23% de la population ivoirienne (Source Réussir en Côte d'Ivoire, Rapport Chambre de commerce et d'industrie, N°8 oct /nov 2014).

Que pourrait bien renfermer la notion de PME ? Quels sont ses besoins et problèmes et son mode de financement ?

I. Définition et analyse des besoins des PME

Le premier point sera l'objet de la classification des PME et le second point abordera les besoins liés à leur financement

1.1. Classification des PME

Les définitions couramment rencontrées se cantonnent prudemment à des critères quantitatifs et juridiques (total bilan, CA, nombre de salariés, statuts, impôt,...)

Mais, par exemple, la distinction entre PME et TPE est ardue si l'on s'en tient à un critère d'effectif : en Europe, on a tendance à considérer que le seuil à partir duquel une entreprise n'est plus artisanale est un effectif de 10 salariés. Or, ce critère n'est pas pertinent en Afrique. Ainsi, une PME française et /ou européenne réalisant un chiffre d'affaire de 50 millions d'euros et employant 250 salariés correspondrait à une grande entreprise industrielle (publique ou privée) réalisant un chiffre d'affaire de 75milliards de francs CFA et employant environ 2000 salariés.

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Plus généralement, ces critères, s'ils semblent objectifs, plutôt faciles à énoncer et à cerner, ne caractérisent que partiellement la PME. Pire, ils peuvent en donner une vision erronée et surtout laisser de côté de multiples entreprises dynamiques, porteuses d'avenir, partie intégrante du tissu économique, du fait qu'elles ne remplissent pas tel ou tel critère.

Sur ce, les Petites et Moyennes Entreprises sont donc des entreprises dont la taille, définie a partir du nombre d'employés et du chiffre d'affaires ne dépasse pas certaines limites.

En Côte d'Ivoire, en référence au Décret n°2012-05 du 11 janvier 2012 portant définition de la PME dans son article 2, « On entend par Petite et Moyenne Entreprise, toute entreprise qui emploie en permanence moins de 200 personnes et qui réalise un chiffre d'affaire annuel hors taxes inférieur ou égal à un milliard de francs CFA ( 1 000 000 000 )F cfa. L'entreprise est une entité qui, indépendamment de sa forme juridique, exerce une activité économique, est légalement constituée et tient régulièrement une comptabilité. L'entreprise peut être une entité exerçant une activité économique à titre individuel ou familial, une société de personnes ou de capitaux ».

Ainsi, les critères distinctifs par catégories de PME sont entre autres : le nombre d'employé(s), le chiffre d'affaires. Il faut entendre ici par « nombre d'employé(s)», les travailleurs engagés à plein temps bénéficiant d'un contrat de travail et déclarés à l'institution de prévoyance sociale, les travailleurs occasionnels déclarés à l'institution de sécurité sociale dont le nombre est déterminé au prorata du temps de travail effectif ramené à l'année. Le chiffre d'affaires étant la somme des ventes réalisées au cours de l'année du dernier exercice comptable clôturé.

Cette définition(ou caractérisation) de la PME selon le DECRET, qui met en exergue les critères distinctifs nous parait acceptable dans le contexte ivoirien.

Il nous semble donc nécessaire de prendre en compte dans le cadre de notre étude, aussi bien la PME telle que définie dans le DECRET, la micro entreprise et la petite entreprise. La notion de PME regroupe donc :

- la micro entreprise : qui est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de dix(10) personnes ou qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à trente millions (30 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité allégée de trésorerie ;

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- la petite entreprise : qui est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de cinquante(50) personnes ou qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur à trente millions (30 000 000) FCFA et inférieur ou égal à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité en interne ou par toute autre structure similaire reconnue en Côte d'ivoire ;

- la moyenne entreprise : définie pour sa part comme une entreprise qui emploi en permanence moins de deux cent(200) personnes ou qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA et inférieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité selon le système normal en vigueur dans l'espace UEMOA.

Les PME sont donc les types d'entreprises dont le nombre d'employés, et le chiffre d'affaires ne dépassent pas certaines limites. Cependant, si les entreprises rencontrent des problèmes de financement, c'est parce que leurs besoins ne sont pas couverts. Proposons nous donc à cet effet d'étudier les principaux besoins financiers des PME.

1.2. Analyse des besoins financiers des PME

La création puis le fonctionnement de l'entreprise engendrent des besoins de financement. En effet, avant de pouvoir vendre des marchandises, des produits ou des services, l'entreprise doit acquérir des machines, acheter des marchandises ou des matières premières, rémunérer sa main-d'oeuvre... Il existe donc un décalage dans le temps, entre les dépenses et les recettes, qui déterminent les besoins de financement de l'entreprise. On distingue les besoins liés au cycle d'investissement et les besoins liés au cycle d'exploitation.

1.2.1. Les besoins liés au cycle d'investissement

L'investissement est une opération par laquelle l'entreprise emploie des ressources financières à l'acquisition d'un bien matériel (machine, véhicule...), immatériel (brevet, logiciel...) ou financier (participation...) dans le but d'en retirer un profit futur.

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Le cycle d'investissement est un cycle long qui accompagne le développement de l'entreprise et conditionne sa pérennité et son efficacité. Au moment de la création de l'entreprise, des investissements importants doivent être réalisés pour démarrer l'activité : machines, véhicules, droit au bail, locaux...

Au cours de la vie de l'entreprise le rythme des investissements dépendra des stratégies choisies. Le maintien de la capacité de production dans le cadre de stratégies de focalisation ou de spécialisation, sans accroissement de l'activité, ne nécessitera souvent que des investissements de remplacement lorsque les équipements arrivent en fin de vie ou sont devenus insuffisamment performants. Alors que les stratégies de diversification, de domination par les coûts ou de croissance interne se traduiront par un rythme d'investissements de modernisation ou de capacité - destinés à accroître la capacité de production - plus soutenu. Enfin, les stratégies de croissance externe ou d'internationalisation exigent souvent des investissements financiers (prises de participations, filiale commune, acquisitions...) ponctuels mais importants.

Les investissements nécessitent des ressources financières importantes et stables. En effet, les capitaux employés seront indisponibles durant une longue période et ne seront récupérés qu'à long terme. La prise d'une décision d'investissement par l'entreprise se fonde le plus souvent sur un certain nombre de critères : Ce sont entre autres le principe de la valeur actuelle, le principe de l'actualisation, et celui du taux interne de rentabilité.

Aucune stratégie ne peut donc être mise en oeuvre sans avoir préalablement estimé les besoins de financement liés aux investissements nécessaires.

Nb : en Côte d'ivoire une analyse du niveau d'investissement initial des PME a été effectuée. Plus de la moitié des PME en Côte d'ivoire (57%) ont réalisé un niveau d'investissement initial de moins de cinq cent mille franc (500 000FCFA) ce qui a un impact sur les capacités opérationnelles et structurelles des PME à répondre aux besoins du marché /client . (Voir annexe 1)

1.2. 2. Les besoins liés au cycle d'exploitation

A) Le cycle d'exploitation

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Le cycle d'exploitation correspond à l'ensemble des opérations successives liées à l'activité normale de l'entreprise, de l'achat de marchandises ou matières premières, au règlement du client. C'est en général un cycle court et régulier.

Schéma simplifié du cycle d'exploitation

Source : le blog du dirigeant

B) Le besoin en fonds de roulement

Les stocks, valorisés au coût d'achat des marchandises ou coût de revient des produits, ainsi que les créances clients, délais de paiement accordés aux clients, nécessitent d'être financés. En effet, il a fallu décaisser des sommes importantes pour fabriquer les produits qui se trouvent en stock ou chez les clients qui n'ont pas encore payé. On inscrit ces sommes à l'actif circulant au bilan de l'entreprise.

En revanche, les dettes aux fournisseurs constituent une ressource pour l'entreprise. Il s'agit de biens que l'entreprise a achetés, peut-être même transformés et déjà vendus, sans avoir encore payé le fournisseur. Ces éléments sont inscrits au passif circulant au bilan de l'entreprise.

La différence entre les besoins, liés aux stocks et aux clients, et les ressources, liées aux fournisseurs, constitue le besoin de financement lié au cycle d'exploitation ou besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE).

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Les besoins de financement de l'exploitation évoluent proportionnellement à l'activité - lorsque l'activité augmente, les stocks, les clients et les fournisseurs augmentent le plus souvent proportionnellement. Ainsi les investissements de capacité qui entraînent une hausse de l'activité vont générer une hausse du besoin en fonds de roulement d'exploitation. Plus généralement, toutes les stratégies de croissance génèrent des besoins de financement de l'investissement, mais également de l'exploitation de par le surcroît d'activité résultant des nouvelles capacités.

Source : le blog du dirigeant

Le Besoin en Fonds de Roulement est le niveau de ressources financières nécessaire au financement du cycle d'exploitation de l'entreprise.

BFR = actif circulant (stocks + créances clients) - passif circulant (dettes fournisseurs + dettes fiscales + dettes sociales + autres dettes non financières).

De façon plus générale, on peut considérer que le BFR se définit comme la différence entre les actifs d'exploitation et les passifs d'exploitation considérés au sens large :

BFR = stocks + réalisable - dettes à court terme d'exploitation.

Si le BFR est positif, le cycle d'exploitation ne se finance pas par lui-même du fait par exemple du portage de stocks importants ou de délais de règlement clients trop longs. Ce besoin pourra être couvert soit par un fond de roulement positif, soit par un recours à du crédit bancaire.

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Si le BFR est négatif, cela constitue une ressource financière pour l'entreprise qui, par exemple, revend rapidement sa marchandise avant même d'avoir payé ses fournisseurs. C'est une situation favorable pour la trésorerie de l'entreprise.

Le cycle d'exploitation fait apparaître des besoins, mais également des ressources de financement. Le besoin de financement du cycle d'exploitation sera la résultante de ces besoins et de ces ressources.

II. Analyse des contraintes de financement des PME

Il s'agira de parler des modes de financent et des problèmes des PME. 2.1. Les modes de financement des PME

Le financement est l'opération qui consiste, pour celui qui finance, à consentir des ressources monétaires, pour celui qui est financé, à se procurer des ressources monétaires nécessaires à la réalisation d'un projet (« lever des fonds »). Pour une entreprise, c'est la mise à la disposition de capitaux au profit de l'entreprise pour la couverture de ses besoins financiers. Il est d'une importance significative pour l'entreprise car c'est essentiellement à travers elle qu'elle parvient à couvrir ses différents besoins financiers.

La règle de l'orthodoxie financière (équilibre financier minimum) recommande que les immobilisations soient financées par des ressources stables (capitaux propres + dettes de long terme) et que les emplois cycliques (circulants) soient financés par des ressources cycliques. Cette notion implique que l'on admette une certaine spécialisation des ressources aux emplois.

Ainsi, les notions de fonds de roulement et de besoin en fonds de roulement ne sont que l'expression de cette exigence. Les ressources nécessaires pour la satisfaction de ces besoins proviennent de diverses sources et structures de financement.

2.1.1. Sources et structures de financement

Il existe plusieurs sources et structures de financement qui permettent aux entreprises de réaliser leurs projets.

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A-1 Les sources de financement.

La structure financière des PME peut être expliquée par la théorie de l'ordre hiérarchique qui stipule que pour financer leurs activités, les entreprises privilégieraient dans l'ordre, le financement interne à celui externe et dans ce dernier cas, le financement par fonds propres à celui par dettes. Cela nous amène à distinguer en fonction de leurs origines, deux(2) principales catégories de sources de financement : Les sources de financement internes et les sources de financement externes

A.1.1 Les sources internes de financement Il s'agit essentiellement :

- du capital social : qui est la principale ressource financière de l'entreprise.

Le capital social est formé par l'ensemble des apports de biens en nature (physique) et en numéraire du promoteur ou des associés et n'est exigible par aucun créancier ;

- et de l'autofinancement : qui est une ressource propre de financement générée par l'exploitation de l'entreprise qui reste effectivement à sa disposition et qui lui permet de financer sa croissance.

Deux sources essentielles de financement internes sont donc à distinguer : Le capital social et l'autofinancement dégagé. Ces sources s'avèrent généralement insuffisantes, obligeant à cet effet les promoteurs à recourir aux sources de financement externes pour compléter leurs capitaux

A.1.2 : Les sources externes de financement

Les sources externes sont constituées des différents crédits accordés aux PME par les autres agents économiques, notamment les établissements financiers. Les capitaux d'emprunts proviennent de sources différentes selon leurs destinations, leurs durées et permettent de financer l'investissement, le besoin en fonds de roulement et les autres besoins financiers de l'entreprise.

Capitaux d'emprunt pour le financement des investissements

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- Le crédit ordinaire ou emprunt indivis : le crédit peut être défini comme l'opération qui consiste à mettre à la disposition d'un agent a besoin de liquidités, de la monnaie pendant une certaine période et contre remboursement à des périodes ultérieures, du capital majoré d'intérêts.

- Le crédit-bail ou leasing : c'est une opération indirecte de financement qui consiste en une location de matériel et qui permet aux PME de disposer d'un actif industriel contre le paiement de loyer. Le contrat de crédit-bail est caractérisé par la mise à la disposition d'un matériel au choix, la détermination d'une durée de location, le paiement de loyer et la possibilité de rachat du bien à l'issu du contrat. Le crédit-bail est aussi perçu comme un contrat de location-vente.

Capitaux pour le financement du besoin en fonds de roulement

A ce titre, il s'agit essentiellement des crédits bancaires de court terme entrainant un décaissement de fonds et dénommé à cet effet « crédit par caisse ou de trésorerie ». Plusieurs catégories sont à distinguer :

- les facilités de caisse : Ce sont des crédits consentis pour remédier à un décalage de courte durée entre les recettes et les dépenses des entreprises ;

- le découvert bancaire : C'est un crédit de trésorerie mis a la disposition d'une entreprise dont les besoins en fonds de roulement(BFR) dépassent les possibilités du fonds de roulement ;

- le crédit de campagne ou crédit saisonnier : C'est le type de crédit accordé surtout aux entreprises ayant des activités saisonnières, c'est à dire un type de production qui se réalise à un moment donné de l'année (cas des PME exerçant dans l'agrobusiness) ;

- le crédit relais : Il s'agit d'un crédit mis en place dans l'attente d'une importante entrée financière qui peut résulter soit d'une cession d'immobilisation, d'une augmentation de capital, ou d'émission d'emprunts ;

- l'escompte d'effets de commerce : L'escompte commercial est une opération de crédit par laquelle la banque met à la disposition du client le montant d'un effet de commerce (document matérialisant une créance) sans attendre l'échéance. Il s'agit donc pour la banque d'acheter l'effet

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et d'anticiper l'encaissement de sa créance au profit de son client contre déduction d'agios (frais bancaires).

- Les crédits ou engagements par signature

Les crédits par signature encore appelés engagements par signature sont des concours accordés par la banque sous forme d'engagement en faveur de l'entreprise pour exécuter une obligation en cas de défaillance de celle-ci. Leur particularité est qu'ils n'entrainent pas de décaissements de fonds sauf en cas de défaillance de l'entreprise. La banque peut engager sa signature de trois(3) manières différentes, soit en se portant caution, soit en avalisant des effets de commerce ou soit dans le cadre d'un crédit documentaire.

Les cautions

Les cautions sont une gamme très variée de crédits que la banque accorde non sans prêter de l'argent, mais en prêtant sa propre signature pour le compte de l'entreprise et en faveur des tiers. En vertu de l'acte de cautionnement signé, la banque qui s'est portée garante devra honorer sa signature en cas de défaillance du principal (entreprise). Deux formes de cautions sont à distinguer: les cautions fiscales et les cautions de marchés.

? Les cautions fiscales ou cautions en douane

Les cautions fiscales s'appliquent dans le cadre du fisc comme la douane. Elles sont délivrées par la banque en faveur de la douane pour garantir les transactions douanières des entreprises. Les principales sont :

- la caution pour entrepôt fictif : C'est un régime par lequel l'administration douanière accorde aux commerçants importateurs, l'autorisation de placer des marchandises dans des magasins ou entrepôts agréés et dont le retrait de ceux-ci est conditionné par la présentation de ladite caution

;

- l'admission temporaire : Par ce procédé, la douane autorise l'entrée et la circulation de certaines marchandises ou équipements sous douane destinés a l'exportation pendant une durée bien déterminée garantie par une caution bancaire dite « d'admission temporaire ».

? Les cautions sur marchés

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Ce sont des cautions délivrées par la banque dans le cadre du lancement et de l'exécution des marchés publics ou privés. Ce sont essentiellement :

- la caution provisoire ou garantie de soumission qui est délivrée aux entreprises pour leur permettre de participer à des appels d'offre nationaux et internationaux ;

- la caution définitive ou caution de bonne fin qui, comme son nom l'indique, est destinée à garantir la bonne fin des travaux ;

- la caution d'avance de démarrage qui est destinée à garantir l'acompte (avance de fonds) faite par l'administration à l'adjudicataire lorsque les clauses du contrat le prévoient ;

- la caution de retenue de garantie intervient pour sa part à la fin de la réalisation des travaux et est destinée à garantir les travaux de toutes formes d'irrégularités ou d'imperfections pouvant survenir après la fin des travaux.

L'aval de traite ou d'effet de commerce

L'aval ou l'acceptation consiste pour une banque à se porter garante pour le compte de son client contre présentation d'un effet de commerce (reconnaissance de créance).

Le crédit documentaire (Credoc)

Le Credoc est un arrangement en vertu duquel une banque, agissant à la demande d'une entreprise s'engage à effectuer un paiement ou à payer un effet de commerce tiré (au bénéfice) sur un tiers (fournisseur extérieur). Il intervient donc dans le cadre des opérations d'import-export en vue d'en faciliter le paiement.

L'entreprise dispose donc de plusieurs sources de financement sur lesquelles sera fondé son choix .Un choix qui est effectué parmi plusieurs structures financières habilitées à cet effet.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein