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Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de Ndjili 2018-2019


par Serge WOTO
Université Révérend Kim de Kinshasa  - Médecine  2019
  

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CHAPITRE I. GENERALITE SUR LE PALUDISME.

? DEFINITION DES CONCEPTES

Notre sujet est intitulé persistance de cas de paludisme dans la Zone de Santé

de N'DJILI.

Pour que tout le monde ait la même compréhension soit même vision, quelques mots clés de ce sujet sont définis, il s'agit :

- La persistance : existence permanente de la maladie, ou d'un événement dans une zone donnée (1) ;

- Cas : est une maladie, ennuie, malheur qui arrive aux êtres vivants (2) ;

- Paludisme : maladie infectieuse de type parasitaire causée par le plasmodium transmis par un moustique du genre anophèle femelle (3);

- Zone de santé : ensemble des Aires de santé d'une entité donnée (4) ;

- Aire de santé : ensemble des villages ou quartiers dépendant d'une structure sanitaire donnée (5).

I. Définition du paludisme.

Le paludisme (malaria en Anglais) est une parasitose due à des hématozoaires du genre plasmodium, transmise par des moustiques du genre Anophèle. Cette maladie, surtout importante pour la population vivant en zone d'endémie (zone tropical), l'est aussi pour les voyageurs.

Il existe actuellement plus d'une certaines des pays et territoires où il y a un risque de transmission du paludisme, qui sont visités par plus de 125 millions de voyageurs internationaux (6).

1 MIIe Mèdégnonmi H.Linda TOWAKINOU, dans son mémoire : étude de la quantification de l'intensité de la résistance ds vecteurs aux insecticides en utilisant les méthodes biologique de CDC et OMS dans la commune de cotonou et Malanville (2017-2018).

2 Idem.

3 http://www.plp.sn/wp-contet/Uploads/2018/02/guide-lutte-contre-le-paludisme-en-entréprise.pdf.

4 MIIe Mèdégnonmi H.Linda TOWAKINOU. P. 7.

5 Idem. P.8

6 Association française des enseignants de parasitologie et mycologie (ANOFEL) 2014.

Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019

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II. Etiologies :

Le paludisme est transmis par un protozoaire appartenant au genre des plasmodiums. Il existe des très nombreuses espèces des plasmodiums (plus de 140), touchant diverses espèces animales mais seulement cinq de ces espèces sont retrouvées en pathologies humaine. Il s'agit du Plasmodium falciparum, Plasmodium Vivax, Plasmodium Oval, Plasmodium malariae et Plasmodium Knowlesi, parasite habituel des singes (macaqius) d'Asie qui vient de passer récemment chez l'homme.

Les cinq espèces diffèrent par des critères biologiques ; clinique, répartition géographique et par leur capacité à développer les résistances aux antipaludiques. En effet, le plasmodium falciparum est celui, qui est le plus largement rependu à travers le monde, qui développe des résistances aux antipaludiques et qui est responsable des formes cliniques potentiellement mortelles. Parmi ces cinq différentes espèces ci-haut énumérés on a (7) :

a) Plasmodium falciparum

Dans les régions équatoriales, il est transmis toute l'année avec ce pendant des recrudescences saisonnières. Dans les régions subtropicales, il ne survient qu'en période chaude et humide. Cette transmission s'interrompt lorsque la température tombe en dessous de 18° c, cela explique aussi parce que, quel que soit l'altitude, le paludisme n'est plus transmis par l'altitude (au-dessus de 1.500 mètres en Afrique et 2.500 mètres en Amérique et en Asie). L'évolution se fait d'un seul tenant après une incubation de 7 à 12 jours.

On n'observe pas des rechutes tardives comme avec les autres espèces. Plus de 90% des accès palustres à plasmodium falciparum est responsable des formes cliniques grave, notamment du neuropaludisme dû d'importation, c'est-à-dire contracté en zone endémique mais se révélant en France métropolitaine après le retour (8).

b) Plasmodium Vivax

Très largement rependu en Amérique du Sud et en Asie, il est beaucoup plus rarement observé en Afrique. Les érythrocytes du groupe sanguin Duffy négatif (observé chez la majorité des sujets originaires d'Afrique de l'ouest) ne possèdent pas les récepteurs membranaires nécessaires à l'infection par plasmodium Vivax. Sa transmission s'arrête en dessous de 15°c. Sa période d'incubation est de 11 à 13 jours, mais on peut observer des rechutes (accès des résistances pendant 3 à 4 ans).

L'affection par plasmodium Vivax est classiquement considéré comme bénigne (fièvre tierce bénigne, c'est-à-dire due à un cycle érythrocytaire de 48 heures) mais en zone d'endémie il peut avoir des répercussions graves sur l'état de santé des populations,

7 OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement). Rapport de 2013, objectif n°6. http://www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/mdg_report2013_goal6.pdfhttps://www.medbox.

8 J.F. Molez (1993). Plasmodium falciparum: taxonomie et génétique, aperçu des questions

actuelles. Bull. liais. doc. - OCEAC Vo1.26 N°2 Juin 1993.137 http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/b_fdi_33-

34/39004.pdf

Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019

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notamment par l'intermédiaire des anémies chez l'enfant. De plus on commence à surgir quelques résistances médicamenteuses à plasmodium Vivax à la chloroquine (9).

c) Plasmodium Ovale.

Il survit en Afrique intertropicale du centre de l'ouest (et dans certaines régions du pacifique) et provoque une fièvre tierce bénigne, comme plasmodium Vivax dont il est trop proche. Son incubation est de 15 jours au maximum mais peut-être beaucoup plus longue jusqu'à 4 ans. Son évolution est bénigne mais on peut observer comme avec plasmodium Vivax, des rechutes tardives (5 ans).

Schématiquement on dit que le plasmodium Oval remplace le plasmodium Vivax là où cette dernière espèce n'existe pas (10).

d) Plasmodium Malariae

Il sévit sur trois continents, de manière beaucoup plus sporadique. Il se différencie des autres espèces par l'incubation plus longue (15 à 21 jours), par une période différente (cycle érythrocytaire de 72 heures responsable d'une fièvre quarte) et surtout par sa capacité à entrainer des reviviscente très tardives (jusqu'à 20 ans après le retour de la zone d'endémie).

Les mécanismes physiopathologiques responsable de ce reviviscente tardive ne sont pas totalement élucidés, certains évoquent la présence de mérozoites latent dans la voie lymphatique. L'infection est bénigne mais le plasmodium malariae peut parfois entrainer des complications rénales (11).

e) Plasmodium Knowlesi

Il sévit en Asie du Sud-Est particulièrement en malaise à Bornéo, en zone forestière car il est étroitement lié à la répartition des singes macaques, son hôte habituel et de son vecteur piquant l'homme et le singe. Il est morphologiquement proche de plasmodium malariae. Il se différencie des autres espèces par un cycle érythrocytaire de 24 heures responsable d'une fièvre quotidienne. Il existe de rares formes graves voire mortelles, avec forte parasitémie. A ce jour, aucune chimio résistance n'a été observée pour cette espèce (12).

9 org/projet-de-politique-nationnal-de-lutte-contre-le-paludisme/download.pdf

10 Idem. p 8.

11 Ibidem. P. 9.

12 Ibidem. Pp. 10-11.

Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019

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III. Epidémiologie (ampleur)

La transmission du paludisme est élevée dans toute la zone intertropicale entre le 30° de l'altitude Sud, particulièrement en Afrique où la majorité des cas sont enregistrés. La distribution du paludisme est extrêmement variable d'une zone géographique à une autre. Cette hétérogénéité est sous la dépendance de nombreux facteurs tels que le vecteur, l'hôte et le parasite.

Tous ces facteurs sont en relation dynamiques avec les facteurs environnementaux et socio-économiques qui conditionnent l'épidémiologie du paludisme (13).

? FACIES EPIDEMIOLOGIQUE

Les incidences qui mettent de classes les zones de transmission sont en fonction des facteurs qui conditionnent l'épidémiologie. L'indice de stabilité permet de classer le paludisme en deux zones (14):

a) Les zones de paludisme stable ou endémique : la transmission du paludisme
est longue intense entrainant une prémunition permettant aux individus de limiter les manifestations clinique grave chez les jeunes enfants (15).

b) Les zones de paludisme instable ou épidémique : la transmission du
paludisme est très courte et il sévit sous forme épidémique. Tous les individus sont à risque de développer la maladie (16).

? GROUPES VULNERABLES a) L'enfant.

Le paludisme de l'enfant apparait après la disparition de la protection du nouveau-né par les anticorps maternels à 6 mois et le remplacement progressif de l'hémoglobine foetale (Hbf) par l'hémoglobine A (HbA) après l'âge de 3 mois. L'enfant acquiert une immunité labile et incomplète, au prix de nombreux épisodes palustres. Le paludisme est la première cause de mortalité infantile mondiale et la première cause des convulsions fébrile en Afrique noir (17).

Le diagnostic, parfois difficile, doit être envisagé devant tout syndrome fébrile, et insister d'emblée sur la nécessité d'un traitement rapide et efficace devant tout cas conformé de paludisme (18).

13 https://pdfs. Semanticscholar. Org/88a/779181cc9051f12 de 3 ad 5863d1 d963 d3b4eb. Pdf.

14 Idem. P. 4

15 Ibidem. P.4-5.

16 Ibidem. P. 6.

17 Vulnérable : Vincent R. C. Jean-philippe, and D. Loute. Le paludisme en Afrique de l'ouest : études entomologique et épidémiologique en Zone rigicole et en milieu urbain. 1991 ; Avrilable.

18 Idem. P. 2

Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019

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b) Femme enceinte.

Le paludisme et la grossesse sont deux situations qui s'aggravent mutuellement. Le paludisme est plus grave et plus fréquent au cours de la grossesse, surtout pendant le troisième trimestre et à l'accouchement, provoque une grande morbidité et mortalité maternelle, foetale et périnatale. Les conséquences du paludisme au cours de la grossesse sont très variables en fonction des zones de transmission et le niveau d'immunité acquise contre le paludisme.

Dans les zones d'endémies palustres, la grossesse s'accompagne d'une certaine diminution de l'immunité acquise surtout chez la primigeste. Toutefois, le paludisme reste assez souvent lent provoquant fréquemment l'anémie et le faible poids des nouveau-nés. Les primigestes sont plus susceptibles de faire le paludisme que les multigestes. Dans les zones à faible transmission, le paludisme peut provoquer l'avortement ou accouchement prématuré

(19).

III.1. SITUATION MONDIALE DE L'ENDEMIE

Au niveau mondial, le nombre des cas de paludisme est estimé à 219 millions en 2017 contre 239 millions en 2010 et 217 millions en 2016. Même si les estimations du nombre de cas de paludisme pour 2017 sont en baisse de 20 millions par rapport en 2010, les données pour la période 2015-2017 mettent en évidence l'absence de progrès significatifs par rapport à cet indicateur durant le laps de temps. La plupart des cas (92%) ont été enregistré dans les régions d'Afrique, loin devant la région d'Asie du Sud-Est (5%) et la région méditerranée Orientale (2%) (20).

Quinze pays d'Afrique subsaharienne et l'Inde ont concentré quasiment 80% du nombre total de cas de paludisme dans le monde, parmi lesquels cinq à eux seuls, ont enregistré près de la moitié des cas : le Nigeria (25%), la République Démocratique du Congo (11%), le Mozambique (5%), l'Inde (4%), et l'Ouganda (4%) (21).

Le taux d'indice du paludisme à globalement diminuer entre 2010 et 2017 passant de 72 à 59 cas pour 1.000 habitants soumis au risque. Cela représente une réduction de 18% sur la période. Cependant, cette incidence de 59 cas pour 1.000 habitants soumis au risque reste stable depuis trois dernières années. Toutefois cette évolution est variable selon les régions. La région d'Asie du Sud-Est à continuer son taux d'incidence diminue. Toutes les autres régions ont enregistré soit peu des progrès ou une augmentation du taux d'incidence (22).

La région des Amériques a enregistré une hausse, due en grande partie à l'augmentation de la transmission du paludisme au Brésil, au Nicaragua et au Venezuela.

19 Vulnérable : Vincent R. C. Jean-philippe, and D. Op.cit., P. 11.

20 Situation mondiale, espèce plasmodiale en cause, mortalité associé : www. Mesvaccins.net. plasmodium.

21 OMS (2015). Rapport mondial sur le paludisme 2014, résumé. http://www.who.int/malaria/publications/world_malaria_report_2014/report/fr/

22 Idem. P. 4.

Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019

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ESPECES PLASMODIALES EN CAUSE

1) Plasmodium falciparum est le parasite du paludisme le plus prévalent dans la région d'Afrique. Il est en effet à l'origine de 99,7% de cas de paludisme estimés en 2017, tout comme dans les régions d'Asie du Sud-Est (62,2%), Méditerranée Oriental (69%) et Pacifique Occidental 71,9%) (23).

2) Plasmodium Vivax prédomine dans la région des Amériques, représentant 74,1% de cas de paludisme.

MORTALITE ASSOCIEE

Au niveau mondial, le nombre de décès dû au paludisme a été estimé à 435.000 contre 451.000 en 2016 et 607.000 en 2010. La létalité du paludisme diminue toujours mais les enfants de moins de 5 ans restent le plus vulnérable face au paludisme. Ils ont représenté 61% de décès associé au paludisme dans le monde. A elle seule, la région d'Afrique a enregistré 93% de décès lié au paludisme. Près de 80% de décès due au paludisme dans le monde en 2017 ont été concentré dans 17 pays dans la région d'Afrique et en Inde. Septe de ces pays représentent 53% de décès associé le Nigeria (90%), la République Démocratique du Congo (11%), le Burkina Faso (6%), la République Unie de Tanzanie (5%), la Sierra Leone (4%), le Niger (4%) et l'Inde (4%) (24).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci