WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Amélioration de la fructification du karité (vitellaria paradoxa c.f.gaertn.) cas des parcs agroforestiers du village de Torem dans le centre sud du Burkina-Faso


par Wendpanga Issaka KANAZOE
Université Ouaga 1 Professeur Joseph Ki-Zerbo - Master 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITÉ OUAGA I PROFESSEUR

N° d'ordre

JOSEPH KI-ZERBO

***********

Unité de Formation et de Recherche en Sciences

de la Vie et de la Terre (U.F.R./S.V.T.)

**************

Laboratoire de Biologie et Ecologie Végétales (La.B.E.V.)

********************

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE
Présenté par : Issaka Wendpanga KANAZOE
en vue de l'obtention du diplôme de :
Master de Recherche en Biodiversité Végétale Tropicale
THÈME :

AMELIORATION DE LA FRUCTIFICATION DU KARITÉ (Vitellaria
paradoxa
C.F.Gaertn.) CAS DES PARCS AGROFORESTIERS DU
VILLAGE DE TOREM DANS LE CENTRE SUD DU BURKINA-FASO

Soutenu le 28 Juin 2018 devant le jury composé de :

Président :

- Joseph Issaka BOUSSIM, Professeur Titulaire, Université Ouaga I Pr. Joseph KI-ZERBO Membres du jury :

- Issa NOMBRÉ, Maître de Conférences, Institut Des Sciences (I. D. S.)

- Oumarou OUEDRAOGO, Maître de Conférences, Université Ouaga I Pr. Joseph KI-ZERBO

II

Illustration de la page de garde : Parc agroforestier

III

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES PHOTOS ix

LISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES ANNEXES x

RÉSUMÉ xi

ABSTRACT xii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS 4

I. Présentation générale de la zone d'étude 4

1. Situation géographique 4

2. Découpage administratif 4

3. Caractéristiques socio-économique et démographique 5

a. Population 5

b. L'agriculture et l'élevage 5

c. Exploitation forestière 6

4. Climatologie 6

a. Pluviométrie 6

b. Température 7

c. Humidité relative 7

d. Vitesse du vent 8

5. Pédologie et hydrologie 9

a. Pédologie 9

b. Hydrologie 9

6. Végétation 10

II. Revue bibliographique sur le Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. 10

1. Systématique 10

2. Distribution et écologie 10

3. Physiologie 12

a. Germination 12

iv

b. Croissance et développement 12

4. Botanique descriptive 12

a. Port 12

b. Tronc 13

c. Racines 13

d. Feuilles 13

e. Inflorescences et fleurs 14

f. Fruit et noix 15

5. Multiplication sexuée et asexuée 15

a. Multiplication sexuée 15

b. Multiplication asexuée 16

c. Production 16

d. Techniques d'amélioration de la production 17

6. Usages et importances socioéconomiques 17

a. Usages locaux 17

b. Usages industriels 17

III. Pollinisateurs et pollinisation du karité 18

1. Modes de pollinisation 18

a. Autopollinisation ou autogamie 18

b. Pollinisation croisée ou allogamie 18

2. Agents de la pollinisation ou vecteurs de pollen 19

a. Insectes 19

b. Vents 19

c. Homme 20

CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES 21

II. Matériels et Méthodes 21

1. Echantillonnage et collecte des données 21

a. Choix du site 21

b. Matériel végétal 21

c. Autres matériels 21

V

2. Méthodes 22

a. Suivi de la pollinisation 22

b. Suivi des pollinisateurs 23

c. Collecte des données 25

3. Traitement et Analyses des données 26

a. Traitement 26

b. Analyses des données 27

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION 28

I. Résultats 28

1. Impact du mode de pollinisation sur la nouaison de Vitellaria paradoxa 28

2. Impact du mode de pollinisation sur la maturation des fruits de Vitellaria paradoxa

28

3. Impact du mode de pollinisation sur le poids des fruits matures et sur le poids des

amandes de Vitellaria paradoxa 29

a. Poids moyen des fruits 29

b. Poids moyen des amandes 30

4. Inventaire des agents pollinisateurs de Vitellaria paradoxa 31

a. Dénombrement des insectes par les différentes méthodes 31

b. Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes 32

II. Discussion 33

1. Impact du mode de pollinisation sur la nouaison et la maturation des fruits de

Vitellaria paradoxa 33

2. Inventaire des agents pollinisateurs de Vitellaria paradoxa 34

a. Dénombrement des insectes par les différentes méthodes 34

b. Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes 35

CHAPITRE IV : CONCLUSION ET PERSPECTIVES 36

I. Conclusion 36

II. Perspectives 36

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38

ANNEXES 46

vi

DÉDICACE

a mes parents Moumouni KANAZOE et Fati GANEMTORE pour leurs amour et bénédictions,

ama grande mère pour m'avoir soutenu moralement durant ses longues années passées à l'université,

ames frères et soeurs qui n'ont cessé de m'encourager et

de me soutenir,

Atous ceux qui m'ont soutenu moralement, matériellement et financièrement durant toutes mes années de scolarité,

Que le Dieu de paix fasse en vous ce qui lui est agréable !

vii

REMERCIEMENTS

Diverses contributions ont permis la réalisation de ce travail et méritent d'être saluées. Merci au Pr Joseph Issaka BOUSSIM, Professeur Titulaire, Directeur du Laboratoire de Biologie et Ecologie Végétales (La.B.E.V.) pour avoir accepté notre inscription au sein de son laboratoire ;

Merci au Dr Issa NOMBRE, Maître de Conférences, notre directeur de mémoire pour nous avoir guidé tout au long du déroulement des travaux, merci pour vos conseils, votre disponibilité et votre patience ;

Mes remerciements chaleureux vont également aux membres du jury pour avoir accepté d'évaluer ce travail.

Merci à Monsieur Idrissa ZEBA Directeur exécutif de l'ONG NATURAMA pour nous avoir accepté dans sa structure et son soutien matériel et financier sans lequel ce travail ne serait pas possible. Nos remerciements s'adressent à :

Monsieur Adama NANA Directeur des études de l'ONG NATURAMA pour ses conseils, Monsieur Prudence TANKOANO pour ses conseils et son investissement sur le terrain durant la période de récolte des données.

Ce fut une chance et un plaisir de travailler avec chacun d'entre vous.

Merci à tous les enseignants qui ont contribué efficacement à notre formation malgré les conditions de travail difficile. Nos remerciements vont au :

Pr Adjima THIOMBIANO, Professeur Titulaire, pour vos conseils et votre disponibilité ;

Dr Salifou TRAORE, Maître de Conférences pour vos conseils, votre disponibilité et votre patience ;

Dr Oumarou OUEDRAOGO, Maître de Conférences, pour vos conseils, votre disponibilité ;

Dr Amadé OUEDRAOGO, Maître de Conférences, pour vos conseils et votre disponibilité ; Dr Fréderic ZONGO, Maître de Conférences, pour vos multiples conseils et encouragements. Merci à Bernard OUEDRAOGO, Soumaïla SAWADOGO, Amadou SANKARA pour votre soutien, vos conseils et ses relectures attentives ;

Merci à Désiré SAWADOGO, Zaïnabou DABRE, Etienne KABORE et Alassane ZARE, camarades du Master Biodiversité Végétales pour vos conseils et encouragement.

Mes remerciements s'adressent aux camarades des autres Master de Biologie et Physiologie Végétale.

VIII

Je ne saurai oublier d'adresser mes remerciements à l'ensemble des doctorants du laboratoire de biologie et écologie végétales.

A la population de Torem nous leur disons merci pour leur accueil et leur participation aux travaux.

A tous ceux ou celles dont les noms ne sont pas cités, qu'ils sachent que je ne saurais oublier leur amitié et que je leur renouvelle la mienne.

ix

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la zone d'étude 4

Figure 2 : Diagramme ombrothermique de la zone de Pô de 2010-2014 7

Figure 3 : Humidité relative moyenne mensuelle de 2010-2014 8

Figure 4 : Vitesse moyenne mensuelle du vent de 2010-2014 9

Figure 5 : Aire de distribution du karité en Afrique (Elias, 2008) 12

Figure 6 : Pollinisation croisée et directe (Pouvreau, 2004 ; cité par Alleaume, 2012) 19

Figure 7 : Variations des indices de nouaison de la pollinisation manuelle et de la pollinisation

naturelle 28

Figure 8 : Variations des indices de maturation de la pollinisation manuelle et de la pollinisation

naturelle 29

Figure 9 : Variations des poids moyens des fruits de la pollinisation manuelle et de la

pollinisation naturelle 30

Figure 10 : Variations des poids moyens des amandes de la pollinisation manuelle et de la

pollinisation naturelle 31

Figure 11 : Nombre d'insectes collectés suivant les différentes méthodes et sur chaque site 31

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Tronc de Vitellaria paradoxa 13

Photo 2 : Inflorescence de Vitellaria paradoxa 14

Photo 3 : Amande de Vitellaria paradoxa. 15

Photo 4 : Noix de Vitellaria. paradoxa 15

Photo 5 : Rameau portant des fruits de Vitellaria paradoxa. 15

Photo 6 : Caractéristiques des fleurs utilisées pour la pollinisation manuelle 22

Photo 7 : Séance de capture des insectes. 23

Photo 8 : Tubes PVC surmontés de coupelles 24

Photo 9 : Piège collant 24

Photo 10 : Séance de pesée de fruit 25

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes 32

X

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Récapitulatif des observations sur les différents indices. 46

Annexe 2 : Récapitulatif des poids. 47

Annexe 3 : Fiche de collectes des insectes 48

Annexe 4 : Fiche de dénombrement des fleurs. 48

Annexe 5 : Fiche de dénombrement des fruits 48

xi

RÉSUMÉ

La noix de karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.) est l'un des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) le plus exploité au Burkina Faso. Ce PFNL présente un intérêt socio-économique important pour le pays. Malgré les nombreuses recherches menées dans le but d'améliorer la production fruitière, le karité reste caractérisé par sa production aléatoire et insuffisante mais aussi par les difficultés de domestication. La présente étude vise à déterminer l'impact de l'apport de la pollinisation manuelle dans la fructification du karité des parcs agroforestiers. Pour cette étude deux sites d'échantillonnages ont été choisis. Sur chaque site 10 pieds de Vittelaria paradoxa ont été choisis. Sur chaque pied nous avons appliqué trois (03) traitements. Chaque traitement étant répliqué trois (03) fois sur trois (03) inflorescences différentes. Ces trois (03) traitements appliqués sont les suivants : la pollinisation naturelle (inflorescences libres), la pollinisation manuelle (les grains de pollen sont apportés manuellement d'un autre arbre) et l'autopollinisation (inflorescences ensachées). Trois méthodes ont été utilisés pour collecter les insectes visitant les plantes. Il s'agit de la méthode du filet, la méthode des pièges collants et la méthode de la coupelle. L'indice de nouaison et de maturation ont été calculés et comparés. Les différents insectes collectés par les trois méthodes ont été déterminés. Par la suite, seuls les deux premiers traitements ont fait l'objet d'analyse. Notre étude révèle que l'indice de nouaison et de maturation issus de la pollinisation manuelle étaient significativement supérieurs à celui de la pollinisation naturelle (p<0,05). La pollinisation manuelle par la qualité et la quantité du pollen apporté a provoqué un accroissement significatif de l'indice de nouaison et de maturation. L'étude révèle que le karité est visité par un grand nombre d'insectes appartenant à plusieurs Ordres. Les abeilles sont les pollinisateurs les plus rencontrés lors des récoltes.

Mots clés : Vitellaria paradoxa, pollinisation, insectes, parcs agroforestiers.

XII

ABSTRACT

Shea nut (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.) is one of the most exploited non-timber forest products (NTFPs) in Burkina Faso. This NTFP is of significant socio-economic interest for the country. Despite, the many studies carried out with the aim of improving the fruit production, the shea butter remains characterized by its random and insufficient production but also by the difficulties of domestication. The present study aims at determining the impact of the contribution of the manual pollination in the fruiting of the shea tree of agroforestry parklands. For this study, two sampling sites were chosen. On each site 10 individuals of Vittelaria paradoxa were chosen. On each individual we applied three (03) treatments. Each treatment being replicated three (03) times out of three (03) different inflorescences. These three (03) applied treatments are: natural pollination (free inflorescences), manual pollination (pollen grains are brought manually from another tree) and self-pollination (bagged inflorescences). Three methods were used to collect the insects visiting the plants. These are the net method, the sticky trap method and the pan method. Fruit set and maturation index were calculated and compared. The different insects collected by the three methods were determined. Subsequently, only the first two treatments were analyzed.

Our study revealed that fruiting and maturation index from manual pollination was significantly higher than that of natural pollination (p <0.05). Manual pollination by the quality and quantity of the pollen brought caused a significant increase in the index of fruit set and maturation. The study reveals that shea is visited by a large number of insects belonging to several Orders. Bees are the pollinators most encountered during harvest.

Keywords: Vitellaria paradoxa, pollination, insect, agroforestry parklands.

INTRODUCTION

1

INTRODUCTION

Le Burkina Faso est un pays sahélien de l'Afrique de l'Ouest dont la majeure partie de la population est rurale (INSD, 2015). Si le nord du pays présente un climat particulièrement hostile à l'agriculture, le Sud par contre est une région relativement favorable à l'activité agricole (Région du Centre Sud, 2005). Cette population du Burkina Faso a pour activités principales l'agriculture et l'élevage (INSD, 2015). Malheureusement cette agriculture ne peut pas à elle seule satisfaire leurs besoins (Région du Centre Sud, 2005). Ainsi, pour accroitre leurs revenus, ces populations doivent s'investir dans d'autres types de production dont celui des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL). Le concept de PFNL est défini par le Document de Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion des PFNL comme « tout bien d'origine biologique autre que le bois et la faune à l'exception des insectes, dérivé des forêts, des autres terres boisées et des arbres hors forêts, notamment des végétaux spontanés, domestiqués, et ceux destinés au reboisement » (MECV, 2010). Les Produits Forestiers Non Ligneux notamment ceux comestibles provenant du karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.) et du néré (Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br. ex G.Don), sont d'une importance capitale pour les populations burkinabés. Des plantes comme Adansonia digitata L. (baobab), Tamarindus indica L. (tamarinier), Bombax costatum Pellegr. & Vuill. (Kapokier à fleurs rouges), Balanites aegyptiaca (L.) Delile (Datier du desert), Detarium microcarpum Guill. & Perr., Ziziphus mauritiana Lam. (Jujubier), Sclerocarya birrea (A.Rich.) Hochst. et Elaeis guineensis Jacq. (Palmier à huile) assurent aussi un rôle socio-économique important (MECV, 2010 ; FAO, 2012). Ces plantes sont généralement dans des systèmes de parcs agroforestiers qui sont des parcs dans lesquels des arbres sont maintenues volontairement sur des terres cultivées ou des jachères récentes (Boffa ,2000). Le karité occupe une place importante dans ces parcs. Le terme « parc » est utilisé pour désigner un paysage façonné par les activités agricoles. Il n'en demeure pas moins que les arbres de ses parcs ne sont pas complétement domestiqués (Roch, 2008). Le karité occupe une place de choix parmi les PFNL du Burkina (APFNL, 2012).

La filière karité représente le quatrième produit d'exportation pour le Burkina après l'or, le coton et l'élevage (Akossongo, 2014). En tant que premier maillon de la filière karité, les femmes tirent un profit économique assez important dans l'exploitation de la pulpe et de l'amande du karité (APFNL, 2011 a,b). Le karité couvre 28% du territoire burkinabé soit 65 000 km2 avec une densité moyenne de 30 pieds à l'hectare (Akossongo, 2014). Le peuplement est estimé à 195 millions d'arbres (Akossongo, 2014).

2

L'effectif total des ménages collectant des amandes de karité au Burkina Faso est d'au moins 646 000 (APFNL, 2011). Mille soixante-neuf organisations professionnelles interviennent dans la collecte, la transformation et la commercialisation des amandes de karité. 88 % des ménages en milieu rural consomment le beurre de Karité, contre 25 % des ménages en milieu urbain. Chaque partie du Karité a un usage particulier. La Contribution du karité à l'économie nationale en 2011 est de 28,991 milliards de FCFA, soit de l'ordre de 0,60 % de la valeur du PIB du Burkina (APFNL, 2011 ; Akossongo, 2014).

Face aux énormes potentialités de la filière, se dressent des contraintes multiples et multiformes (Akossongo, 2014) et ceux malgré les nombreuses recherches menées dans le sens de l'amélioration de la productivité du karité.

Ainsi Lamien (2006) s'est intéressé aux causes de la déperdition de la production fruitière. Les travaux de Boussim et al., (1993), Abome Bilounga (2002) indiquent clairement l'impact négatif des parasites phanérogames et positif de l'entomofaune florale sur la floraison et la fructification du karité. Tandis que les travaux de Guinko et al., (1987 et 1988) soutiennent que les insectes jouent un rôle capital dans sa pollinisation.

L'état du rendement du karité est inféodé à l'existence de facteurs de déterminisme de la production comme le suggère Picasso (1984), Bagnoud et al., (1995), Guinko et al. (1988) et Serpentié (1997). Pour Monselise et Goldschmidt (1982) cités par Lamien (2006), ces facteurs souvent interdépendants peuvent être regroupés en déterminants externes (conditions pédoclimatiques et parasitisme animal et végétal) et internes (facteurs éco physiologiques) à la plante (Guira, et al.,2002).

Plusieurs indices indiquent une dégradation importante des parcs de karité au Burkina Faso (Kaboré et al., 2012). Ceci a pour conséquence une faible régénération naturelle entraînant un vieillissement progressif de nombreux parcs (Maïga, 1988 ; Boussim, 1991 ; Senou, 2000). Dans ces conditions, Soumana et al., (2010) notent une baisse des rendements de certains ligneux dont Vitellaria paradoxa. Pour faire face à ces problèmes Bonkoungou (1987) préconise une amélioration de la production fruitière par une meilleure gestion des populations existantes. Or l'amélioration de la production fruitière passe par une bonne compréhension de la reproduction du karité (Okullo et al., 2004). Les travaux de Guinko et al., (1988), Sallé et al., 1991, Diallo (2001), montrent que la production de fruits est limitée par la faible pollinisation. Très peu d'étude se sont focalisées sur la pollinisation. En effet la plupart des études portent sur la transformation, la distribution, la commercialisation, les impacts socioéconomiques et les systèmes d'agroforesterie.

3

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes intéressés à l'influence de la pollinisation sur la fructification du karité. C'est justement la réponse à cette question qui nous permettra d'augmenter les rendements du karité et permettre ainsi un mieux-être des populations vivants de ces parcs agroforestiers.

L'objectif général de la présente étude est de déterminer l'impact du mode du pollinisation sur le rendement du karité. Spécifiquement il s'agira :

- de comparer la fructification du karité selon différents types de pollinisation (pollinisation libre et pollinisation manuelle) ;

- d'inventorier les insectes pollinisateurs du Karité.

Pour atteindre les objectifs de cette étude nous avons formulé les hypothèses suivantes :

- la pollinisation manuelle améliore le rendement fruitier du karité.

- le karité est visité par de nombreux insectes.

Le présent mémoire comporte quatre (04) chapitres. Le premier chapitre est consacré

aux généralités du milieu d'étude et la présentation de Vitellaria paradoxa. Le deuxième chapitre traite du matériel et des méthodes utilisées dans le cadre de cette étude. Le troisième chapitre traite des résultats et discussion. Le quatrième chapitre est consacré à la conclusion et aux perspectives.

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

4

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

I. Présentation générale de la zone d'étude

1. Situation géographique

L'étude a été conduite dans deux sites du village de Torem à environ 10 km de la ville

de Pô. L'étude s'est déroulée dans le secteur phytogéographique Sud Soudanien du Burkina Faso (Figure 1). Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso partage une frontière avec 6 pays que sont la Côte d'Ivoire, le Benin, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.

Figure 1 : Carte de la zone d'étude Source : BNDT 2012 et données de terrain

2. Découpage administratif

Torem est une localité située à environ 10 km au Nord-Est de la ville de Pô.

Administrativement, Torem est un village relevant du département de Pô. La commune urbaine de Pô fait partie des cinq communes de la province du Nahouri dont elle est le chef-lieu. La ville de Pô est située sur les coordonnées 1°09' Ouest et 11 °11' Nord pour une altitude de 321,5 mètres.

5

La province du Nahouri compte actuellement cinq (5) départements, 131 villages, et une (1) commune urbaine. Elle est située au centre de la région du Centre Sud à 90 km environ de Manga et à 145 km de Ouagadougou sur la route nationale n° 5.

La commune de Pô totalise une superficie de 1 642 km2. Elle est limitée au Nord par le Parc National Kaboré Tambi, à l'Est par les communes de Tiébélé et de Gombousgou, à l'Ouest par la commune de Guiaro et au sud par la république du Ghana.

Au niveau de l'organisation administrative, la commune urbaine de Pô compte 25 villages administratifs et six secteurs. Elle relève de la région du Centre-sud qui regroupe trois provinces (le Bazèga, le Nahouri et le Zoundwéogo). La Région du Centre-Sud qui partage une partie de la limite Sud du Burkina est située entre les latitudes 12° 10' et 11°09' Nord et les longitudes 2° et 0°34' Ouest. Avec une superficie totale d'environ 11 327 km2, elle est limitée au Nord par la Région du Centre, à l'Est par celles du Centre-Est et du Plateau Central, à l'Ouest par le Centre-Ouest et au Sud par la République du Ghana. (Région du Centre Sud, 2005 ; PDI, 2013).

3. Caractéristiques socio-économique et démographique

a. Population

La population de Pô est constituée d'une part, par les autochtones qui sont les Kassena (78,5%) venus de Kassana au Ghana et, d'autres part, par les allochtones constitués par les ethnies comme les Mossi (14,85%), les Bissa (2,7%), les Peuhl (1,35%) et les autres (2,7%). (PLD, 2000).

Au dernier recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH) de 2006, la population résidente de la commune urbaine de Pô était de 51 552 personnes, repartie dans 10 119 ménages, soit une moyenne de 05 habitants par ménage. La population urbaine de la commune représente 47% de l'ensemble de la population communale. La population de la commune représentait à cette période environ 33% de la population de la province et 8% de la région. Le taux d'accroissement moyen annuel (TAMA) de la Commune s'est établi à 3,13%.

Le RGPH (2006) indique que les femmes représentent 50,49% de l'ensemble de la population communale (PDI, 2013).

b. L'agriculture et l'élevage

L'agriculture demeure la principale activité de production et d'emploi dans la commune de Pô. C'est une agriculture de subsistance dans son ensemble et de type pluvial étroitement lié à l'organisation sociale basée sur le principe du patrilignage (père en fils).

6

Les principales productions vivrières enregistrées sont le sorgho blanc, le sorgho rouge, le maïs, le mil et le riz. L'arachide, le coton, le soja et le sésame sont les principales productions de rente. En 2010 le coton est la spéculation qui occupe le plus d'espaces cultivable dans la commune devant le mil.

Les populations de la commune pratiquent également d'autres cultures de rente que sont les cultures maraîchères dont les principales spéculations sont les choux, l'oignon et la tomate. Malgré les conditions agro climatiques, la productivité demeure relativement faible au regard des potentialités. En effet 77% des agriculteurs utilisent des techniques culturales archaïques, 17% seulement bénéficient de l'encadrement du service provincial de l'agriculture et très peu d'intrants sont utilisés (Zallé, 2008 ; PDI, 2013).

L'activité pastorale, de plus en plus intégrée à l'agriculture (traction animale et en fumure organique) constitue la seconde activité des populations. En dépit de cette intégration, le système sédentaire extensif ou transhumant reste dominant. Cela occasionne des fortes pressions sur les ressources engendrant un fort niveau de développement de conflits entre agriculteurs et éleveurs et à l'origine d'une faible productivité. (Zallé, 2008 ; PDI, 2013)

L'élevage sédentaire est pratiqué par les agropasteurs autochtones et de plus en plus par les Peuls qui se fixent à la périphérie des villages. Ces Peuls transhument néanmoins avec une grande partie de leurs animaux loin des champs pendant l'hivernage (Ilboudo, 1989).

c. Exploitation forestière

Ilboudo, (1989) désigne l'exploitation forestière comme étant « la production de bois de chauffe, de charbon de bois et la collecte d'autres produits floristiques et fauniques liée à l'existence des parcs nationaux ».

La province du Nahouri regorge de nombreuses ressources végétales et fauniques telles le Ranch de gibier du Nazinga, le Parc National Kabore Tambi. L'économie locale est fortement tributaire de l'exploitation des ressources forestières.

La présence de nombreux cours d'eau et de vastes zones de pâturage permet de couvrir les besoins énergétiques (bois de chauffe) et économiques (produits forestiers non ligneux) de la population (Zallé, 2008 ; PDI, 2013).

4. Climatologie a. Pluviométrie

Le climat de type soudano-sahélienne se caractérise par une pluviométrie assez abondante mais mal répartie dans le temps et dans l'espace.

Le nombre de jours de pluie par an varie en moyenne entre 50 et 80 jours ; la moyenne décennale (1994 à 2004) des précipitations est de 1 145,8 mm au Nahouri (Région du Centre Sud, 2005).

L'essentiel des pluies est enregistré entre Avril et octobre, avec un maximum de précipitation en août (Figure 2). Les pluies ne sont pas sans influence sur le butinage. En effet les pluies réduisent les mouvements des insectes, diluent et lessivent les nutriments (pollen, nectar) (Nombré, 2003).

Précipitations T°C

Température (°C)

Pluviométrie (mm)

300

250

200

150

100

50

0

150

125

100

75

50

25

0

7

Figure 2 : Diagramme ombrothermique de la zone de Pô de 2010-2014 Source : Direction Générale de la Météorologie et de l'aviation civile

b. Température

La température moyenne mensuelle tourne depuis 1978 autour de 30°C (Région du

Centre Sud, 2005). Les mois les plus chauds sont les mois de mars et mais avec des températures supérieures ou égales à 39°C et la période de froid se situe entre novembre et février avec des températures oscillant autour de 20°C. En général la température au niveau de cette zone est favorable à une activité de butinage (Nombré, 2003).

c. Humidité relative

L'humidité relative moyenne annuelle est de 55%. L'humidité semble n'influencer que faiblement l'activité des butineuses (Otiobo et al., 2015) mais aurait une incidence sur la floraison.

90

80

70

60

50

40

30

20

Humidité relative (%)

10

0

8

Figure 3 : Humidité relative moyenne mensuelle de 2010-2014

Source : Direction Générale de la Météorologie et de l'aviation civile

d. Vitesse du vent

La vitesse moyenne du vent est de 1,5 m/s. Deux types de vents soufflent dans la zone

de Pô. Il s'agit des vents de saison sèche ou harmattan et de saison de pluvieuse ou mousson. Les fortes vitesses de vents se manifestent entre le mois de décembre et le mois d'Avril avec des vitesses supérieures à 1,5 m/s. les faibles vitesses se rencontrent dans le mois de juin à novembre.

Les vents restent suffisamment faibles tout au long de l'année pour ne pas gêner l'activité des insectes néanmoins l'harmattan gênent le butinage des abeilles pendant les mois de novembre, de décembre et de janvier (Nombré, 2003).

2,5

2

1,5

1

Vitesse du vent (m/s)

0,5

9

0

Figure 4 : Vitesse moyenne mensuelle du vent de 2010-2014

Source : Direction Générale de la Météorologie et de l'aviation civile

5. Pédologie et hydrologie

a. Pédologie

Le relief de la région est composé d'une pénéplaine caractérisée par des buttes de roches et de cuirasses au Nord et d'un ensemble de formations de roches magmatiques acides, granitiques à biotite, métamorphiques à faciès birrimiennes et d'alluvions le long des cours d'eau au Sud. Le sol est composé dans sa partie Nord de grandes unités hydrogéologiques peu aptes aux cultures (les granites antébirrimiennes recouverts d'argile puis les unités de grès siliceux) ; au Sud s'étendent des sols minéraux bruts sans utilité agropastorale et des sols minéraux bruts d'apport adaptés à toutes les cultures. (Région du Centre Sud, 2005)

b. Hydrologie

Le réseau hydrographique assez dense est essentiellement constitué par les bassins du Nakambé, du Nazinon et de la Sissili comportant de nombreux affluents périodiques. Certains de ces ruisseaux dans leur parcours se transforment en zone d'épandage au niveau des bas-fonds. Le fleuve Nazinon a un débit moyen de 26 m3/s (de 1975 à 2002) et le Nakambé 48,3 m3/s (de 1975 à 2002). On dénombre 69 plans d'eau (retenues et plans naturels) dont la capacité de stockage avoisine 1 176 729 m3 (Région du Centre Sud, 2005).

10

6. Végétation

La zone de Pô est située dans le district Est Mouhoun du secteur phytogéographique sud

soudanien. Ce secteur est caractérisé par l'espèce grégaire Isoberlinia doka Craib & Stapf et comporte de nombreuses galeries. La végétation du district Est Mouhoun est essentiellement caractérisé par des galeries forestières constituées en majeure partie d'espèces soudaniennes caducifoliée. On y trouve les espèces guinéennes ripicoles suivantes : Cola laurifolia Mast., Pterocarpus santalinoides DC., Elaeis guineensis DC., Manilkara multinervis (Baker) Dubard (Boussim, 2010).

II. Revue bibliographique sur le Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.

1. Systématique

Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. ou karité en français ou encore shea-butter tree en anglais a été rebaptisé plusieurs fois au cours du XIXème siècle (Sallé et al, 1991). D'abord appelé Vitellaria paradoxa par Carl Friedrich Von Gaertner en 1805, le karité prit ensuite le nom de Bassia parkii en 1837. Le nom d'espèce « parkii » fut attribué par Mungo Park qui fut le premier auteur à décrire le karité en 1796 lors d'une exploration dans la région de Ségou au Mali. Kotschy crée en 1864 le genre Butyrospermum qui signifie « graine de beurre » (Bongoungou 1987 ; Guira, 1997).

Actuellement la combinaison binomiale acceptée est Butyrospermum paradoxum (Gaertn. f.) Hepper. Mais le synonyme Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. est également utilisé (Sallé et al., 1991 ; Guira, 1997). Boffa (1999) note que le genre Vitellaria comprend deux sous-espèces. Du Sénégal à la République centrafricaine on a la sous-espèce paradoxa, tandis que la sous-espèce nilotica se rencontre dans le Sud Soudan, en Ethiopie, en Ouganda et dans le nord-est du Zaïre.

Le Karité, « Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. », appartient à la famille des Sapotaceae.

2. Distribution et écologie

Le karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.), ou shea tree en anglais, est un arbre fruitier sauvage indigène des savanes semi-arides et sub-humides d'Afrique subsaharienne (Bonkoungou, 2002).

11

C'est un arbre très caractéristique des savanes soudaniennes (Guira et al., 2002). Selon Sallé et al., 1991 il s'étend du Sénégal oriental au nord-ouest de l'Ouganda, soit du 16e degré de longitude Ouest au 34e degré de longitude Est sur une bande de 5000 kilomètres de long pour 400 à 750 kilomètre de large. L'aire du karité couvre une surface d'environ un (1) million de km2. Les peuplements les plus denses se rencontrent surtout au Mali, au Burkina Faso, dans le Nord de la Côte-d'Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigeria. Toutefois, le Burkina Faso et le Mali sont les deux pays qui se trouvent entièrement à l'intérieur de la zone de prédilection de l'espèce.

Au Burkina Faso, l'espèce se rencontre sur presque toute l'étendue du territoire à l'exception de la partie Nord du pays c'est-à-dire au Nord du 14è parallèle (Bonkoungou, 1987 et Guinko, 1988).

D'après Guinko (1984), l'espèce est absente à l'état spontané au Burkina Faso dans la zone des steppes sahéliennes. C'est surtout dans l'ouest et le Sud que l'espèce est prédominante (Sandwidi, 2012).

Comme pour la plupart des espèces des parcs agroforestiers, la distribution du karité est liée à la présence de l'homme qui en assure la protection et la dispersion (Guinko, 1984 ; Boffa, 1999).

La distribution presque totale du karité sur une bonne partie du territoire montre que cette espèce s'adapte à une grande gamme de conditions écologiques. Selon Hall et al., (1996), l'espèce se présente dans les zones où la pluviosité moyenne annuelle est comprise entre 600 et 1400 mm, avec une évapotranspiration potentielle comprise entre 1400 et 2300 mm et une période sèche de 5 à 7 mois. Néanmoins, Bonkoungou (1987), note que l'intervalle pluviométrique propice se situe entre 500 mm et 1500 mm. Picasso, (1984) indique que le karité prospère sur les sols sablo-argileux ou argilo-siliceux. On retrouve également cet arbre sur des sols latéritiques et les pentes colluviales profond où les sols sont moyennement humides mais néanmoins ils évitent les zones potentiellement inondables (Boffa, 1999).

Dans les parcs agroforestiers les paysans épargnent certains arbres pour leurs utilités. C'est ainsi que le karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.) est généralement associé au néré (Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br. ex G. Don), le résinier (Lannea microcarpa Engl. &K. Krause), le tamarinier (Tamarindus indica L.) et le kade (Faidherbia albida (Delile) A.Chev.). Le karité étant une plante héliophile, il peut donc bénéficier dans ces conditions de la lumière et de la protection indispensable à son bon développement (Guira ,1997 ; Millogo, 2011).

12

Figure 5 : Aire de distribution du karité en Afrique (Elias, 2008)

3. Physiologie

a. Germination

La germination du karité est particulière et est dite cryptogée. En effet l'organe

cotylédonaire s'enfonce dans le sol puis une tige prend naissance au niveau du pivot à 6 ou 7cm de profondeur du sol. Ceci participe à la protection du bourgeon de la plantule contre la sécheresse et les feux de brousse. (Zerbo, 1987 ; Sallé et al., 1991).

b. Croissance et développement

La croissance du karité est très lente même placée dans de bonnes conditions (Serpentié,

1996). L'allongement de la tige se situe entre 10 et 12 cm la première année. La croissance racinaire est plus forte que la croissance caulinaire avec des variations qui sont fonction des conditions climatiques.

A l'âge adulte le karité possède un pivot court de 70 à 90 cm mais les racines latérales traçante peuvent atteindre 20 m de longueur (Picasso, 1984 ; Sallé et al., 1991).

4. Botanique descriptive

a. Port

Le karité est un arbre trapu d'une quinzaine de mètre de hauteur avec de puissantes

branches ramifiées (Arbonnier, 2009). Trois ports ont été décrits au niveau de la couronne des arbres par Lamien (2001) :

13

- Le port en boule : les branches secondaires s'étalent rapidement pour donner un aspect sphérique à la frondaison ;

- Le port en balai ou parasol : les branches secondaires s'étalent vers le haut en V donnant un aspect de parasol à la cime.

- Le port semi-dressé ou érigé qui est l'intermédiaire entre les deux (02) premiers types. Le type de port présente un intérêt en agroforesterie.

b. Tronc

Arbre à tronc écailleux, de forme cylindrique, le tronc a un diamètre pouvant atteindre

1 m et une hauteur allant de 6 à 9 m. La croissance en hauteur et en diamètre du fût est très lente. La couleur de l'écorce est gris foncé ou noirâtre et présente un aspect rugueux et crevassé et produit un peu de latex blanc (Arbonnier, 2009 ; Sacande, 2012).

Photo 1 : Tronc de Vitellaria paradoxa

c. Racines

Le karité possède un système racinaire de type pivotant. Le diamètre du pivot diminue

au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans le sol. Avec un diamètre de 0,75 à 1 m, le pivot émet des racines latérales pouvant atteindre 20 m de longueur. Cependant ces racines latérales sont sans influences sur les cultures sous-jacentes (Bonkoungou, 1987).

d. Feuilles

Les feuilles sont groupées en bouquets par 30 au sommet des rameaux (Sallé et al.,

1991). Comme pour la plupart des plantes de la zone soudano-sahélienne le karité est un arbre à feuilles caduques. Les feuilles du karité sont de type simples, entières, allongées et alternes.

14

Le limbe est coriace, luisant et vert. Les jeunes feuilles apparaissent après la floraison. Les arbres au feuillage dense sont généralement de bon producteurs (Sallé et al., 1991 ; Guira, 1997).

e. Inflorescences et fleurs

La floraison commence en janvier ou en février mais souvent et pas toujours après la chute des feuilles (Serpentié, 1996). L'Inflorescence (Photo 2), caractéristique des Sapotaceae est en glomérule terminal de fleurs pédicellées. Les fleurs, mellifères sont odorantes et blanc-crème. (Sallé et al., 1991 ; Millogo, 2011).

Le nombre de fleurs par inflorescence peut atteindre 100 fleurs. La fleur, hermaphrodite et actinomorphe, est enveloppée à la base de son pédoncule par une très petite bractée et présente les caractéristiques suivantes :

- Le nombre de sépales externes varie de 3 à 9 alors que le nombre de sépales
internes varie de 2 à 10. Les sépales et les bractées sont pubescents.

- Le nombre de pétales varie de 6 à 10. Ces pétales sont glabres, blanc-jaunâtres
et soudés à la base en un tube. Ils alternent avec les sépales.

- L'androcée est composé de 8 à 10 étamines disposées en un seul cycle. Ces
étamines sont opposées aux pétales auxquels elles sont soudées par la base de leurs filets. Les anthères sont médifixes, extrorses et comportent deux loges à déhiscence longitudinale et latérale. Les grains de pollen d'un blanc brillant sont visibles à la loupe. Les graines de pollen libérées sont transportées par les abeilles sur les stigmates des fleurs (Guinko et al., 1988). Les staminodes apiculés, dentés et alternipétales ont un nombre variant de 4 à 10.

- Le gynécée comporte un ovaire libre et de forme conique, reposant sur le
réceptacle floral. C'est un ovaire couvert de longs poils glandulaires, jaunes parfois roses et secrétant du nectar. Il est aussi surmonté d'un style se terminant par un stigmate papilleux.

Le nombre de loges de l'ovaire varie de 4 à 8. Ce sont des loges uniovulées, parfois

biovulées (Guira, 1997).

Photo 2 : Inflorescence de Vitellaria paradoxa

15

f. Fruit et noix

Les fruits (Photo 3) sont des baies vertes jaunâtres renfermant une, deux et parfois trois

graines avec une large gamme de forme. A maturité les fruits mûrs n'exsudent plus de latex. Le fruit présente les caractéristiques suivantes :

- Le péricarpe ou pulpe épaisse de 4 à 8 mm est très charnu, sucré et parfumé. Le goût est fonction du type d'arbre. L'épicarpe lisse et légèrement nervié longitudinalement, porte quelquefois jusqu'à la maturation une pubérulence ferrugineuse.

- Le fruit contient une graine encore appelée noix qui est luisante et longue de 2,5 à 3,5 cm.

- L'amande (Photo 5) contenue dans la noix (Photo 4) est généralement de l'ordre de 4 cm de long et 2,5 cm de diamètre. Elle est formée de deux cotylédons intimement soudés (Sallé et al.,1991 ; Guira, 1997).

 
 

Photo 3 : Amande de
Vitellaria paradoxa.

Photo 4 : Noix de Vitellaria. paradoxa

Photo 5 : Rameau portant des fruits de Vitellaria paradoxa.

5. Multiplication sexuée et asexuée

a. Multiplication sexuée

La fécondation croisée est surtout entomogame. Ce sont les abeilles qui jouent un rôle prépondérant dans la pollinisation qui a lieu au petit matin ou par les vents légers. (Guinko et al., 1988 ; Sallé et al., 1991 ; Serpentié, 1996 ; Djonwangwe et al., 2011).

16

La fructification se réalise de février à juin et la maturation des fruits intervient entre le mois de juin et Août. Dans une population, la maturation des fruits est échelonnée (Guira, 1989).

A maturité les fruits du fait de leur poids tomberont sous la frondaison de l'arbre. Ce sont ces fruits, dont très peu germeront d'ailleurs pour donner un nouvel individu. Des expériences de semis de graines fraîches ont donnée des résultats fortement appréciables (Zerbo, 1987).

b. Multiplication asexuée

Plusieurs techniques de multiplications végétatives ont été observées et ont été expérimentées au cours des dernières années. Il s'agit :

- Du rejet des tiges et des racines : Des rejets apparaissent sur la souche
principale. De même que les rejets des tiges, les rejets des racines, à partir de la plante mère, ont été utilisés pour multiplier la plante avec succès, particulièrement pendant la saison pluvieuse.

- Greffage et bourgeonnement : il est possible de multiplier le karité en utilisant
des greffons qui ont été élevés dans un bac de bouturage assurant ainsi une bonne humidité des scions. D'autre part des bourgeons terminaux (choisi sur un bon arbre) peuvent être utilisés.

- Bouturage : le bouturage se fait à partir de bouture choisit au début de la période
de floraison des arbres et de boutures pas trop dures. Le bouturage doit se faire pendant la saison pluvieuse et avec des hormones à concentration élevée (à 1,5 % d'acide indol-butyrique (AIB) et d'acide indol-acétique (AIA)) (Kalinganire, 2006).

c. Production

Guira (1997), définit la production d'un arbre comme étant «la quantité (ou le nombre total) de fruits provenant de cet arbre au cours d'une année ».

A Kamboinsé on a noté une production moyenne par arbre de 48,65 kg sur un échantillon de 17 arbres (Guira, 1997). Une étude réalisée à Bondoukouy en 2002 par Lamien indique que la productivité des karités dans les parcs agroforestiers est plus importante que dans les formations naturelles. Le rendement moyen des karités dans les parcs agroforestiers est de 4,32 kg·arbre-1 contre 1,58 kg·arbre-1 pour les formations naturelles (Lamien, 2004). En moyenne 15-20 kg de fruit sont produits par arbre et par an et les grands arbres produisent mieux que les petits arbres (Hall et al., 1996 ; Kalinganire, 2006).

17

d. Techniques d'amélioration de la production

Les rendements de karité sont fortement aléatoires il est donc important de mettre en

place des techniques susceptibles de garantir la production continue de l'espèce. Grolleau, 1989 et le Centre National de Semence Forestière (CNSF) ont mis au point des techniques de greffages permettant d'obtenir des individus susceptibles de donner une meilleure productivité. Lamien (2006), a démontré que la technique d'incision annulaire peut être utilisée pour contrôler l'irrégularité de la fructification du karité et d'accroitre ainsi les rendements du karité. Le marcottage, le bouturage et le greffage sont aussi des techniques d'amélioration susceptible de donner de très bons résultats (Sallé et al., 1991).

6. Usages et importances socioéconomiques

a. Usages locaux

La pulpe des fruits est comestible par les hommes et les animaux (chauve-souris, oiseaux, ...). Les fruits qui arrivent à maturité dans la période hivernale représente un apport nutritif non négligeable pendant la période de soudure (Sallé et al., 1991 ; Millogo, 2011).

Le beurre de karité, extrait des amandes est utilisé dans la cuisine, la cosmétique. Les feuilles, l'écorce, l'amande, les racines et le beurre sont aussi utilisés en médecine traditionnelle (Sanou et Lamien, 2011).

Les feuilles sont utilisées comme fourrage et comme engrais. Le latex est utilisé dans la chasse pour capturer les animaux mais aussi comme isolant. (Nkouam, 2007 ; Sanou et Lamien, 2011).

L'écorce est utilisée pour attirer les essaims d'abeilles et les fleurs sont très appréciée par les abeilles d'où la présence de ruche à proximité des parcs à karité (Nombré et al., 2009 ; Djonwangwe et al., 2011). La chenille (Cirina butyrospermii Vuillet), parasite du karité est très appréciée par les populations du Sud-ouest du Burkina (Ziba et Yaméogo, 2002).

b. Usages industriels

Dans l'industrie agroalimentaire européenne le beurre de karité est utilisé dans l'enrobage des biscuits et du chocolat (Dubut, 2012). On retrouve le beurre de karité en Europe dans les produits cosmétique et en pharmacologie où il entre dans la fabrication du savon, des crèmes utilisées pour les soins des cheveux et de la peau (Dubut, 2012). Les résidus des graines issues de la transformation du beurre sont transformés en pesticides (Nkouam, 2007 ; Sanou et Lamien, 2011).

18

III. Pollinisateurs et pollinisation du karité

Au regard de l'immobilité des plantes, leur reproduction sexuée est tributaire d'un agent de transport de pollen biotique ou abiotique disséminant les gamètes mâle et femelle entre les individus (Delmas, 2012).

La pollinisation est le transfert sur le stigmate floral récepteur du pollen de l'anthère produit par une étamine. Elle a lieu au moyen d'animaux (Pollinisateurs), du vent et de l'eau. La pollinisation précède la fécondation et celle-ci donne directement lieu à la production de la graine et du fruit par la plante (FAO, 2007).

1. Modes de pollinisation

a. Autopollinisation ou autogamie

L'autogamie est une autofécondation de la plante : les deux gamètes sont issus du même individu. Des expériences réalisées à Ferkessedougou par Halff ont montré que l'autofécondation du karité est possible. En effet Halff a obtenu 9,6% de nouaison par autofécondation contre 23% pour les fleurs témoin non ensachées (Serpentié, 1996).

Cependant à la station expérimentale de l'IDR à Gampéla le suivi de 50 inflorescences ensachées appartenant à 5 pieds de karités n'a pas permis d'observer une nouaison après la fin de la période de floraison (Guira, 1989).

b. Pollinisation croisée ou allogamie

L'allogamie se dit d'une plante dont la fécondation se fait par du pollen issu d'une autre plante. Les faibles succès des différents essais d'autofécondation semblent confirmer le rôle primordial des insectes dans la pollinisation du karité (Bonkoungou, 1987). La fécondation croisée et surtout entomogame est majoritaire et est influencée par l'anatomie de la fleur et par le retard de l'ouverture des anthères par rapport à la maturité de l'ovaire (Sallé et al., 1991 ; Serpentié, 1996). La fécondation croisée est d'une importance capitale (évolution, conquête de nouvelles niches écologiques). La pollinisation croisée permet les recombinaisons génétiques, la formation de génotypes nouveaux au sein de l'espèce et donc l'adaptabilité au milieu (Souchon, 1965 cité par Alleaume, 2012).

19

Le mode de reproduction des arbres est essentiellement allogame. Cette préférence de l'allogamie est due notamment aux mécanismes d'autoincompatibilité, à la dépression de consanguinité, et à la dioécie potentielle des organes reproducteurs (Allal, 2010).

Figure 6 : Pollinisation croisée et directe (Pouvreau, 2004 ; cité par Alleaume, 2012)

1 : Pollinisation directe ou autopollinisation

2 : Pollinisation croisée ou allopollinisation

A : anthère ; P : grain de pollen ; TP : tube pollinique ; Ova : ovaire ; SE : sac embryonnaire ; Ovu : ovule.

2. Agents de la pollinisation ou vecteurs de pollen

a. Insectes

Les insectes, particulièrement les abeilles jouent un rôle important dans la pollinisation

du karité (Guinko et al., 1988). Les graines de pollen libérées pendant la floraison sont transportées et déposées par les abeilles sur les stigmates des fleurs. La sécrétion du nectar recherché par les abeilles s'effectue à la déhiscence des anthères (Guinko et al., 1988).

b. Vents

Avec la pollinisation anémophile, les grains de pollen sont transportés par le vent

(Alleaume, 2012). La pollinisation du karité peut être assurée par le vent (Guinko et al., 1988). Néanmoins la force des vents doit rester légère. Des coulures de fleurs peuvent s'observer en cas de vent trop fort (Bonkoungou, 1987).

20

c. Homme

Dans le cas de la pollinisation manuelle c'est l'homme qui intervient dans le transport

du pollen. Il peut intervenir directement dans la pollinisation. La plante est ainsi pollinisée manuellement, avec du pollen provenant d'une autre fleur de la même plante ou d'une autre plante.

L'homme peut aussi intervenir dans la pollinisation en apportant les insectes. Le choix de l'insecte est fonction de la plante mais aussi des objectifs visés. Les conditions de production (en plein air ou en enceinte fermée) et la morphologie de la fleur sont déterminantes (Pierre et Phamdélègue, 2008 cité par Alleaume, 2012).

La pollinisation manuelle croisée est généralement laborieuse et augmente de manière importante la production fruitière par rapport à la pollinisation ouverte assurée par les insectes, les oiseaux, le vent et l'eau (FAO, 2007).

CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES

21

CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES

II. Matériels et Méthodes

1. Echantillonnage et collecte des données

a. Choix du site

Pour cette étude deux (02) sites ont étés choisis. Le choix de ces sites s'est fait en

fonction de la disponibilité des propriétaires terriens à assurer un suivi et une protection du site mais aussi en fonction de l'accessibilité de ces sites et la capacité de chaque site à disposer d'un nombre suffisant de pieds de karités exploitables pour l'étude. En effet, chacun des sites retenus devrait abriter au moins dix arbres de karité chacun portant un nombre suffisant d'inflorescences susceptibles de répondre aux exigences de l'expérimentation. Les deux sites sont distants d'environ 2 km et se trouvent à l'intérieur de parcs agroforestiers.

b. Matériel végétal

Le choix de Vittelaria paradoxa tient compte de son importance socio-économique tant

pour les populations rurales que pour le gouvernement qui le place parmi les espèces prioritaires à développer. Il est le plus abondant dans les parcs agroforestiers. De plus, ce sont des espèces apicoles très fortement nectarifères et pollinifère (Guinko, 1987).

c. Autres matériels

Pour la capture des insectes trois (03) types de pièges ont étés utilisés. Il s'agit des pièges

adhésifs ou collants, du filet et des coupelles. Chaque coupelle est placée au sommet de trois tubes PVC. Les insectes capturés au niveau des filets et des coupelles sont conservés dans des tubes contenant de l'alcool 70°. Ces échantillons étiquetés sont envoyés pour identification.

Le marquage des différentes inflorescences concernées par l'expérimentation s'est fait à l'aide d'un ruban plastique de couleur bleue et violet.

Une balance électronique nous a permis de faire les pesés.

2. Méthodes

a. Suivi de la pollinisation

Sur chaque pied nous avons appliqué deux (02) traitements. Chaque traitement étant répliqué trois (03) fois sur trois (03) inflorescences différentes. Les deux (02) traitements appliqués sont les suivants :

· pollinisation naturelle : inflorescences non ensachées

· pollinisation manuelle : les grains de pollen sont apportés manuellement d'un autre arbre.

V' Pollinisation naturelle ou libre

Le comptage des fleurs des trois (03) inflorescences libres marquées sur chaque arbre et non ensachés s'est effectué tous les quinze (15) jours durant toute la période de la floraison. A la fructification le comptage des fruits a été fait selon la même périodicité (tous les quinze (15) jours) jusqu'au murissement des fruits. Les fruits mûrs ont été ensuite récoltés et pesés. Après avoir enlevé la pulpe, le poids de la noix est mesuré par pesée. Ensuite la noix fut débarrassée de sa coque et l'amande obtenue est pesée (Djonwangwe, 2011).

V' Pollinisation manuelle

Pour la pollinisation manuelle nous avons pris la précaution de sélectionner uniquement les fleurs qui n'étaient pas totalement ouvertes ; c'est-à-dire celles dont le pistil seul avait émergé. Les autres fleurs ayant été détruites. Des fleurs cueillies sur d'autres arbres sont utilisées pour la pollinisation des inflorescences identifiées pour la pollinisation manuelle. Le pollen de ces fleurs est répandu sur le pistil des inflorescences marquées. Par la suite nous avons procédés au comptage et aux différentes pesées comme dans les cas du premier traitement (Pollinisation naturelle).

Fleur propice à la pollinisation manuelle

Fleur non propice à la pollinisation manuelle

22

Photo 6 : Caractéristiques des fleurs utilisées pour la pollinisation manuelle

23

b. Suivi des pollinisateurs

Trois méthodes ont été utilisées pour capturer les insectes.

y' Le filet

Il est muni d'une longue tige pouvant atteindre la cime des arbres. Ce filet est en forme d'une urne rétrécie à sa base. Il présente l'avantage de mieux appréhender les insectes qui visitent réellement l'arbre à karité.

Nous avons passé 5 à 10 minutes à observer chacun des dix arbres marqués. Nous procédons ensuite à la récolte des insectes qui visitent ces arbres à l'aide du filet. Chaque site est visité de 6 heures à 8 heures du matin, de 11 heures à 13 heures et de 16 heures à 18 heures tous les quinze jours.

Photo 7 : Séance de capture des insectes.

y' Les coupelles

Les coupelles contiennent de l'eau savonneuse empêchant les insectes qui y tombent d'en ressortir. Les cuvettes sont colorées en blanc, jaune (à l'image des fleurs) et bleue de sorte à attirer les insectes. A proximité de chaque arbre est placé trois (03) tubes PVC surmontés chacun d'une coupelle.

A Chaque cycle de quinze jours des coupelles sont placées au sommet des tubes PVC pour être récupérées vingt-quatre (24) heures plus tard. Les insectes qui y tombent sont introduit dans les tubes contenant l'alcool 70° après rinçage des insectes (Westphal et al., 2008).

24

Photo 8 : Tubes PVC surmontés de coupelles

ü Les pièges collants

Sur chaque site, cinq (05) pièges collants de couleur jaune sont attachés sur cinq (05) arbres pris aléatoirement parmi les arbres concernés par l'étude. Au contact de ce piège, les insectes y sont fortement retenus (Droege et al., 2010).

Les pièges collants sont attachés sur cinq arbres dans chaque site et récupérés au bout de vingt-quatre (24) heures.

Le suivi des pollinisateurs s'est achevé à la fin de la floraison.

Photo 9 : Piège collant

25

c. Collecte des données

Le 11 et 12 Janvier 2016, 120 inflorescences (portant 3 à 119 fleurs chacune) de Vitellaria paradoxa ont été étiquetées sur 20 plantes situées dans deux sites et deux lots constitués sur chaque site.

Site 1

· lot 1 : 30 inflorescences non protégées

· lot 2 : 30 inflorescences manuellement pollinisées Site 2

· lot 1 : 30 inflorescences non protégées

· lot 2 : 30 inflorescences manuellement pollinisées

Le suivi de la pollinisation du karité a été fait de la floraison à la fructification soit de février à juillet. Les visites ont eu lieu toutes les deux semaines.

Les données concernant le nombre de fleurs par inflorescence, le nombre de fruits formés, le nombre de fruits matures et le nombre d'insectes récoltés par les différentes techniques ont été consignées dans des fiches élaborées à cet effet (Annexe 3 ; 4 ; 5).

Photo 10 : Séance de pesée de fruit

Les observations pour la collecte des insectes ont été faites tous les 15 jours sur les fleurs du lot 1 et du lot 2 du 04 février au 13 avril 2016. Chaque site est visité de 6 heures à 8 heures du matin, de 11 heures à 13 heures et de 16 heures à 18 heures tous les quinze jours. Les différents insectes rencontrés sur les fleurs ont été comptés à chacune de ces tranches horaires.

26

3. Traitement et Analyses des données a. Traitement

V' Détermination de l'impact du mode de pollinisation sur la nouaison de Vitellaria paradoxa

L'indice de nouaison (In) a été calculé pour chacune des inflorescences selon la formule ci-après : In = (N / F) où N est le nombre de fruits formés et F le nombre de fleurs initialement portées.

Le test W de shapiro-wilk a été effectué pour vérifier la normalité de la distribution des indices de nouaison. Le résultat de ce test a permis d'effectuer le test non paramétrique de Kruskal-Wallis pour comparer les indices de nouaison de la pollinisation manuelle avec celles de la pollinisation libre.

V' Détermination de l'impact du mode de pollinisation sur la maturation de Vitellaria paradoxa

L'indice de maturation a été calculé pour chacune des inflorescences selon la formule suivante : Imr = (M/F) où M est le nombre de fruits matures et F le nombre de fruits initialement formés (Djonwangwe, 2011).

Le test W de shapiro-wilk a été effectué pour vérifier la normalité de la distribution des indices de nouaison. Le résultat de ce test a permis d'effectuer le test non paramétrique de Kruskal-Wallis pour comparer les indices de maturation du lot non protégé et du lot pollinisé manuellement.

V' Détermination de l'impact du mode de pollinisation sur le poids des fruits matures et sur le poids des amandes de Vitellaria paradoxa

Après les pesés, le poids moyen des fruits matures et des amandes ont été calculés puis une comparaison a été faite avec le test non paramétrique de Kruskal-Wallis pour déterminer l'impact du type de pollinisation sur ces différents paramètres.

V' Détermination des agents pollinisateurs de Vitellaria paradoxa L'identification des insectes a été faite par le « stingless Bee Research Center from University of Cape Cost, Ghana ».

Les données bibliographiques permettent de donner le trait biologique des communautés d'insectes collectés.

27

b. Analyses des données

La statistique descriptive, le test de shapiro-wilk, le test de Kruskal-Wallis, le tracé des

graphiques et la saisie des données, ont été faite à l'aide du logiciel R 3.3.3 et du tableur Excel 2013.

Les tests ont été considérés significatifs pour p < 0,05. Le seuil de probabilité utilisé pour comparer les différentes combinaisons de traitement est P < 0,05. Le traitement appliqué étant le type de pollinisation (Pollinisation naturelle et pollinisation manuelle). Les deux sites ont été analysés ensemble.

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET
DISCUSSION

28

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION I. Résultats

1. Impact du mode de pollinisation sur la nouaison de Vitellaria paradoxa Le mode de pollinisation influence la nouaison du Vitellaria paradoxa. Etant donné que

la p-value calculée est inférieure au seuil de significativité alpha=0,05 ; le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis indique qu'il y'a une différence significative entre les indices de nouaison

de la pollinisation manuelle et celle de la pollinisation naturelle (chi-squared = 33,437, df = 1 ; p-value = 7,361 10-09).

L'indice de nouaison varie entre 0,83 et 0 avec une médiane de 0,21 pour la pollinisation manuelle. La variation de l'indice de nouaison se situe entre 0,17 et 0 avec une médiane de 0,03 pour la pollinisation naturelle (Figure 7).

 
 

Pollinisation manuelle Pollinisation naturelle

 
 

Figure 7 : Variations des indices de nouaison de la pollinisation manuelle et de la pollinisation naturelle

2. Impact du mode de pollinisation sur la maturation des fruits de Vitellaria paradoxa Le mode de pollinisation influence la maturation du Vitellaria paradoxa. Etant donné

que la p-value calculée est inférieure au seuil de significativité alpha=0,05 ; le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis indique qu'il y'a une différence significative entre les indices de maturation de la pollinisation manuelle et celle de la pollinisation naturelle (Kruskal-Wallis chi-squared = 4,5113 ; df = 1 ; p-value = 0,03367).

L'indice de maturation varie entre 0,80 et 0 avec une médiane de 0 pour la pollinisation manuelle. La variation de l'indice de maturation se situe entre 0,08 et 0 avec une médiane de 0 pour la pollinisation naturelle (Figure 8).

29

Pollinisation manuelle Pollinisation naturelle

Figure 8 : Variations des indices de maturation de la pollinisation manuelle et de la
pollinisation naturelle

3. Impact du mode de pollinisation sur le poids des fruits matures et sur le poids des amandes de Vitellaria paradoxa

a. Poids moyen des fruits

Le mode de pollinisation n'influence pas le poids des fruits matures du Vitellaria

paradoxa. Etant donné que la p-value calculée est inférieure au seuil de significativité alpha=0,05 ; le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis indique qu'il y'a une différence significative entre les indices de maturation de la pollinisation manuelle et celle de la pollinisation naturelle (Kruskal-Wallis chi-squared = 0,18756 ; df = 1 ; p-value = 0,665).

Les poids moyens des fruits varient entre 40,71 et 9,29 avec une médiane de 18.38 pour la pollinisation manuelle. La variation du poids moyen des fruits se situe entre 34,46 et 11,04 avec une médiane de 16,79 pour la pollinisation naturelle (Figure 9).

30

Pollinisation manuelle Pollinisation naturelle

Figure 9 : Variations des poids moyens des fruits de la pollinisation manuelle et de la
pollinisation naturelle

b. Poids moyen des amandes

Le mode de pollinisation n'influence pas le poids des amandes du Vitellaria paradoxa.

Etant donné que la p-value calculée est inférieure au seuil de significativité alpha=0,05 ; le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis indique qu'il y'a une différence significative entre les indices de maturation de la pollinisation manuelle et celle de la pollinisation naturelle (Kruskal-Wallis chi-squared = 1,0421 ; df = 1 ; p-value = 0,3073).

Les poids moyens des amandes varient entre 6,93 et 1,48 avec une médiane de 2,75 pour la pollinisation manuelle. La variation du poids moyen des amandes se situe entre 5,83 et 1,89 avec une médiane de 3,46 pour la pollinisation naturelle (Figure 10).

Pollinisation manuelle Pollinisation naturelle

Figure 10 : Variations des poids moyens des amandes de la pollinisation manuelle et de la
pollinisation naturelle

4. Inventaire des agents pollinisateurs de Vitellaria paradoxa

a. Dénombrement des insectes par les différentes méthodes

Les captures des insectes réalisées pendant la période de floraison se sont faits avec trois

méthodes. Chaque méthode de capture présentant des avantages et des inconvénients. L'utilisation de plusieurs méthodes permet d'obtenir un échantillonnage plus complet de la faune des visiteurs de la plante (Westphal et al., 2008).

La méthode des coupelles a permis une collecte d'un nombre beaucoup plus élevé d'insectes dans les deux sites que la méthode du filet. A Torem 1 on a collecté plus d'insectes par la méthode des coupelles que par la méthode du filet (Figure 11).

Nombre d'insectes

140

120

100

40

80

60

20

0

31

Coupelle Filet

Torem 1 Torem 2

Figure 11 : Nombre d'insectes collectés suivant les différentes méthodes et sur chaque site

32

b. Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes

Les captures des insectes réalisées pendant la période de floraison ont permis de collecter grâce à la méthode de la coupelle et du filet 204 insectes. Les insectes capturés par la méthode du filet et de la coupelle ont été déterminés par le « stingless Bee Research Center from University of Cape Cost, Ghana » (Tableau I).

Les individus collectés par la méthode du filet étaient principalement composés d'abeilles appartenant à quatre espèces (Apis mellifera adansonii, Ceratina moerenhouti, Hypotrigona gribodoi, et Meliponula beccari). Il est a noté qu'aucune abeille n'a été capturée sur les fleurs dans le site de Torem 1.

Sur les deux sites un total de 172 insectes a été capturé par la méthode de la coupelle. Les individus d'abeilles appartiennent à six espèces (Amegilla calens, Compsomelissa nigrinervis, Hypotrigona gribodoi, Lassioglossum duponti, Lipotriches natalensis et Pseudoanthidium truncatum).

D'autres insectes appartenant à plusieurs Ordres ont été identifiés. Il s'agit des hyménoptères (des guêpes et des fourmis), Diptère (mouches), coléoptère (coléoptères), Hémiptère (bogues) et d'autres spécimens non identifiés (Tableau I). Torem 2 a eu la plus grande richesse d'espèce d'abeilles (neuf espèces).

Tableau I : Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes

 

COUPELLES

FILET

Sites

Torem 1

Torem 2

Torem 1

Torem 2

Abeilles

 
 
 
 

Apis mellifera adansonii

-

-

-

+

Hypotrigona gribodoi

+

+

-

+

Meliponula ferruginea

-

-

-

-

Meliponula beccari

-

-

-

+

Megachile

-

-

-

-

Compsomelissa nigrinervis

+

+

-

-

Pasites atratulus

-

-

-

-

Xylocopa olivacea

-

-

-

-

Amegilla calens

+

+

-

-

Lassioglossum duponti

+

+

-

-

Lipotriches natalensis

+

+

-

-

Pseudoanthidium truncatum

-

+

-

-

Ceratina moerenhouti

-

-

-

+

Nonbre d'espèces d'abeilles

5

6

0

4

Hyménoptères (des guêpes et des fourmis)

+

+

+

+

Diptère (mouches)

+

+

+

+

Coleoptères

+

+

+

+

Hémiptère (bogues)

+

+

+

+

Autres

+

+

+

+

+ = Présence - = Absence

33

II. Discussion

1. Impact du mode de pollinisation sur la nouaison et la maturation des fruits de Vitellaria paradoxa

Nos résultats ont mis en évidence le rôle de la pollinisation dans la nouaison et la maturation du karité. L'analyse de l'indice de nouaison révèle une différence statistique significative entre l'indice de nouaison de la pollinisation manuelle et celui de la pollinisation libre. Ce même effet significatif s'observe dans l'analyse de l'indice de maturation entre la pollinisation manuelle et la pollinisation libre. Les différences d'indices de nouaison entre les inflorescences de la pollinisation libre et les inflorescences de la pollinisation manuelle peuvent être expliquées par plusieurs facteurs. Ces différences peuvent s'expliquer soit par une absence de pollinisation soit à la quantité et/ou la qualité du pollen.

Le faible indice de nouaison et de maturation observée dans la pollinisation libre fait penser à un déficit en pollinisation (Guinko et al., 1988 ; Diallo, 2001 ; Lamien, 2004). Cette absence de pollinisation aurait conduit à une chute des fleurs non nouées. L'effet d'un déficit de pollinisation dans la fructification des angiospermes avaient déjà été rapporté par plusieurs auteurs (Pesson, 1984 ; Diallo, 2001). Tous évoquent le déficit de la pollinisation comme étant le facteur responsable de la faible fructification. Ce déficit de pollinisation serait lié à cinq principaux facteurs qui entrainent le déclin des pollinisateurs. Ces facteurs sont les agents biologiques, les agents chimiques comme les pesticides (O'Toole 1993), la dégradation et la disparition des habitats (Steffan-Dewenter et al., 2002), les pratiques apicoles et le changement climatique. Ces résultats révèlent l'importance de la pollinisation dans la fructification du Vitellaria. paradoxa et partant des conséquences de son déficit.

La quantité et la qualité du pollen déposé sur le stigmate peuvent être aussi des facteurs limitants la pollinisation. Plusieurs études ont révélé que le succès de la reproduction sexuée des plantes était limité par la quantité de pollen déposé (Larson & Barrett, 2000 ; Aizen & Feinsinger, 2003). Le fort indice de nouaison et de maturation de la pollinisation manuelle serait lié à un apport important de pollen sur le stigmate ce qui augmenterait la concurrence et favoriserait une meilleure sélection du pollen (Bouharmont, 1960 ; Boyer, 1970). De plus, la fréquentation des inflorescences par les insectes est aléatoire et toutes les inflorescences ne sont pas forcément visitées.

La faiblesse de l'indice de nouaison et de maturation des inflorescences libres pourrait donc s'expliquer soit par une faible pollinisation de inflorescences, soit à une insuffisance du pollen liées à une action limitée des pollinisateurs.

La qualité du pollen apporté par les pollinisateurs peut aussi induire des effets néfastes pouvant empêcher la fécondation des ovules (Ashman et al., 2004 ; Knight et al., 2005).

34

Certains pollinisateurs connus du karité comme Apis mellifera présente une certaine fidélité vis-à-vis des pieds visités tant que les ressources ne sont pas épuisées. Cette situation est défavorable au karité qui est essentiellement allogame. La majorité des études réalisées sur le Karité a mis en évidence un régime de reproduction mixte allogame - autogame avec une prédominance de l'allogamie (Sallé, 1991 ; Djonwangwe, 2011). De plus, le passage trop souvent répété des pollinisateurs et la surexploitation des fleurs peuvent provoquer un asséchement du stigmate ce qui ne permet pas l'hydratation du pollen par les sécrétions stigmatiques et sa germination (Bogovalenskii, 1975 ; Dumas, 1984).

La qualité du pollen peut être aussi affectée par les sécrétions salivaires des pollinisateurs dont on connait le pouvoir d'inhibition de la germination du pollen (Lavie, 1960 ; Mesquida et Renard, 1989). Il a été montré que les fluides oraux diminuent la qualité du pollen (Richards et al., 2005). Des auteurs comme Mesquida et Renard (1989) ont montré que chez certaines cultures le pollen perdait 45% de son aptitude à germer si celui-ci est porté sur le corps de l'abeille. Les mêmes auteurs notent que ce chiffre atteint 85% après deux heures de contact.

L'effet significatif de la pollinisation manuelle serait donc lié au fort apport de pollen provenant d'autres pieds de karité mais aussi à la qualité du pollen apporté.

Pour ce qui concerne le poids moyen des fruits et le poids moyen des amandes il ne semble pas se dégager de différence significative entre les différents traitements. Nos résultats semblent indiquer que le type de pollinisation n'influence que la quantité de fruits produits mais pas le poids des fruits.

2. Inventaire des agents pollinisateurs de Vitellaria paradoxa a. Dénombrement des insectes par les différentes méthodes

Les collectes effectuées avec la méthode des coupelles sont plus importantes en termes d'effectifs. Cet effectif élevé est lié à la méthodologie utilisée. En effet cette méthode présente l'avantage de collecter la majorité des insectes visitant les pieds de karité. Elle ne tient donc pas compte du rôle effectivement effectué par les insectes sur ou à proximité du pied. De plus, les coupelles sont déposées sur les tubes PVC pendant 24 heures avant d'être récupérées.

La méthode du filet présente l'avantage d'être précis car seuls les insectes visitant effectivement les inflorescences de karité sont capturés. Cette situation explique le faible effectif enregistré dans la capture des insectes dans la méthode du filet. Le cas exceptionnel de Torem 1 où aucune abeille n'a été capturée pourrait s'expliquer par des difficultés techniques (Horaires des récoltes, technique d'échantillonnage, ...). Les différentes techniques d'échantillonnages ont permis de récolter un grand nombre d'insectes mais en réalité tous n'impactent pas positivement la pollinisation.

35

Contrairement aux abeilles dont le rôle dans la pollinisation du karité n'est plus à démontrer (Nombré, 2003 ; Djonwangwe, 2011) ; beaucoup d'insectes floricoles se nourrissent de pollen et/ou de nectar sans intervenir de façon significative dans la pollinisation.

Les dégâts causés à la plante par les insectes sont souvent plus énormes que les services rendus à la plante par la pollinisation. En effet, Cunningham (1995) note que tous les visiteurs ne sont pas égaux sur les capacités à participer à la formation des graines.

A ce sujet Kearns et Inouye (1993) ont montré que pendant que certains visiteurs s'activaient à transférer le pollen d'autres par contre l'endommageait. Ainsi des pollinisateurs peuvent collecter le nectar ou le pollen sans assurer leur service de pollinisation (Maloof & Inouye, 2000 ; Irwin et al., 2001).

b. Détermination des insectes collectés par les différentes méthodes

La détermination des insectes a permis de mettre en évidence l'attractivité qu'exerce le karité sur de nombreux insectes (hyménoptères, Diptère, coléoptère, Hémiptère). Si l'impact positif de certains insectes comme les abeilles (Apis mellifera adansonii) dans la pollinisation est incontestable il n'en demeure pas moins que les autres insectes peuvent aussi avoir une influence positive dans la pollinisation (Le Conte et al., 2008).

Les abeilles étaient les visiteurs les plus fréquents aux fleurs. Apis mellifera adansonii était principalement en activité tôt le matin et n'ont jamais été vus sur des fleurs au milieu du jour, et ont été rarement vus plus tard en jour. D'autres abeilles comme Hypotrigona gribodoi par exemple étaient également les plus en activité tôt en jour, moins actif au milieu du jour, mais étaient également raisonnablement en activité plus tard en jour.

Nos résultats montrent que le karité est visité très tôt le matin, ainsi donc pour une bonne collecte des insectes il serait intéressant que la récolte se fasse très tôt le matin.

Nos résultats indiquent que l'action des insectes n'est pas négligeable dans la fructification du karité puisqu'en pollinisation libre l'indice de nouaison et de maturation ne sont pas négligeables.

CHAPITRE IV : CONCLUSION
ET PERSPECTIVES

36

CHAPITRE IV : CONCLUSION ET PERSPECTIVES

I. Conclusion

La pollinisation des fleurs du karité peut être améliorée par la pollinisation manuelle. L'indice de nouaison et de maturation positif et significatif montre que nos résultats confirment cette hypothèse. L'indice de maturation et de nouaison de la pollinisation manuelle est plus élevé que l'indice de nouaison et de maturation dans la pollinisation libre. Ce résultat conforte largement notre première hypothèse et met en exergue l'impact négatif du déficit de pollinisation dans la production du karité. En outre cette étude apporte des éléments indispensables à une domestication future du karité indispensable à une amélioration de la production et de la rentabilité de cet ligneux.

Notre étude n'a pas permis de mettre en évidence l'apport de la pollinisation manuelle sur le poids moyen des fruits et des amandes. On peut déduire de nos résultats que le type de pollinisation n'influence pas le poids des fruits. Cette étude suggère que la pollinisation manuelle peut pallier les défaillances de la pollinisation libre dans la nouaison et la maturation du karité sans pour autant affecter le poids du fruit.

L'étude a aussi montré que le karité est visité par de nombreux insectes. Les abeilles semblent être les principaux visiteurs « utile » dans la pollinisation du karité. En effet beaucoup d'insectes visitent la plante mais très peu ont véritablement une action positive sur la pollinisation. Ces visiteurs sont constitués d'espèces appartenant à plusieurs Ordre d'insectes. Néanmoins l'étude a permis de montrer que le très peu de visiteurs utiles visitant les pieds des karités influençaient positivement la production du karité.

II. Perspectives

Cette étude n'a pas pris en compte la pollinisation manuelle au sens strict. En effet après la pollinisation manuelle il serait souhaitable de protéger les inflorescences pollinisées

manuellement pour empêcher les insectes de participer à la pollinisation. La comparaison des résultats de la pollinisation manuelle au sens strict et de la pollinisation libre permettra de mieux appréhender l'effet de la pollinisation manuelle dans la production du karité. Cette étude que nous suggérons doit tenir compte du nombre de passage susceptible de donner de meilleurs

rendements.

37

Cette étude a aussi mis en évidence que la pollinisation à la main était très laborieuse et coûteuse. Il n'en demeure pas moins que la disparition progressive des pollinisateurs naturels ces dernières années impose la recherche de nouvelles techniques pour résoudre la question de la reproduction sexuée du karité. La résolution de ce problème est aussi indispensable à la domestication tant souhaitée des ligneux.

Les études se sont réalisées uniquement dans des parcs agroforestiers il est donc important de le réaliser dans des formations naturelles pour mieux appréhender l'impact de la pollinisation manuelle.

De nouvelles recherches doivent être réalisées pour :

- déterminer le rôle positif ou négatif de chaque insecte qui visite les pieds de karité ;

- évaluer l'évolution spatio-temporelle de l'entomofaune qui visite les pieds de karité ;

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

38

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Abome Bilounga M.L., 2002. Influence des parasites phanérogames et de l'entomofaune florale sur la floraison et la fructification du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn.). Mémoire de Fin d'études. IDR, Bobo-Dioulasso. 59 p.

Aizen, M. A. & Feinsinger, P. (2003). Bees not to be? Responses of insect pollinator faunas and flower pollination to habitat fragmentation. How landscapes change (eds G. A. Bradshaw & P. A. Marquet), pp. 111-129. Springer-Verlag Berlin, Germany.

Akossongo T. J., 2014. Communication du ministère de l'environnement et du développement durable/Burkina Faso. Forum des acteurs de la filière karité, http://www.un.org/esa/forests/2014/12/AHEG2_WG1_Burkina Faso.

Allal F., 2010. Patrons de variabilité chez Vitellariia paradoxa (kariité) : étude phylogéographique et analyse combinée de la variation des acides gras, des tocophérols et de gènes candidats. Thèse de doctorat. UNIVERSITÉ MONTPELLIER 2. p. 328.

Alleaume C., 2012. L'abeille domestique (Apis mellifera), exemple pour l'étude de l'attractivité des plantes cultivées sur les insectes pollinisateurs. Thèse de doctorat vétérinaire. Faculté de médecine de Créteil. p. 112.

APFNL, (2011a). Base de données actualisés sur les acteurs PFNL au Burkina Faso : Répertoire National des acteurs PFNL.

APFNL, (2011b). Base de données actualisés sur les marchés PFNL au Burkina Faso : Répertoire National des marchés PFNL.

APFNL. 2012. Etude sur la contribution des PFNL à l'économie nationale : cas de la filière fruits de l'arbre à karité. Rapport final, 82 p.

Arbonnier M., 2009. Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d'Afrique de l'Ouest. Deuxième édition CIRAD, MNHN, 573 p.

Ashman, T. L., Knight, T. M., Steets, J. A., Amarasekare, P., Burd, M., Campbell, D. R., Dudash, M. R., Johnston, M. O., Mazer, S. J., Mitchell, R. J., Morgan, M. T. & Wilson, W. G. (2004). Pollen limitation of plant reproduction: Ecological and evolutionary causes and consequences. Ecology, 85, 2408-2421.

Bagnoud N., Schmithüsen F., Sorg J. P., 1995. Les parcs à Karité et Néré du Sud Mali. Bois et Forêts des Tropiques, n°244, pp 9-25.

Boffa J.-M. 1999. Agroforestry parklands in sub-Saharan Africa. FAO Conservation Guide 34 : 1-230.

39

Boffa, J. M. 2000. Les parcs agroforestiers en Afrique de l'Ouest : clés de la conservation et d'une gestion durable, Unasylva : Les arbres hors forêts, no 200, vol 51, p. 11-17.

Bogoyavlenskii G. S. (1975). The multiplicity of visits to sainfoin by honey bees and its importance for the yield of seeds. CR 3e Symp Int Pollination, Prague, 1974. Bull Tech Apic 2, 121-127.

Bonkoungou E. G., 2002. L'arbre à karité (Vitellaria paradoxa) et les parcs à karité en Afrique. In : atelier international sur le traitement, la valorisation et le commerce du karité en Afrique. FAO et CFC 2004, pp54-63 232 p.

Bonkoungou E.G., 1987. Monographie du karité, Butyrospermum paradoxum (Gaertn. F.) Hepper., espèce agroforestière à usages multiples. IRBET/CNRST. Ouagadougou, 67 p.

Bouharmont, J. 1960. Recherches cytologiques sur la fructification et l'incompatibilité chez Theobroma cacao L. Publications de l'Institut National pour l'Etude Agronomique du Congo (INEAC), n°89, (117 p.).

Boussim I. J., 1991. Contribution à l'étude des Tapinanthus, (Tapinanthus ssp.) parasites du karité au Burkina Faso. Doctorat de 3ème cycle. Université de Ouagadougou. BF. 152p.

Boussim I. J., 2010. Les territoires phytogéographiques. In: Atlas de la biodiversité de l'Afrique de l'Ouest. A. Thiombiano & D. Kampmann (eds.), Burkina Faso, 152-155.

Boussim I. J., Sallé G., et Guinko S., 1993. Tapinanthus, parasite du Karité au Burkina Faso : Phénologie, biologie et dégâts. Bois et forêts des tropiques, no 238, 4e trimestre, pp. 5365.

Boyer, J. 1970. Influence des régimes hydrique, radiatif et thermique du climat sur l'activité végétative et la floraison de cacaoyers cultivés au Cameroun. Café Cacao Thé (Paris), vol 14, n°3, 189-200.

Cunningham S. A, 1995. Ecological constraints of fruits initiations by Calyptrogyne ghiesbreghtiana (Arecaceae). Floral Herbivory, pollen availability and visitation by pollinating bats. American Journal of Botany 82 (12). 1527-1536.

Delmas C., 2012. Interactions plantes-pollinisateurs et reproduction sexuée en habitat fragmenté : Le cas d'un arbuste à floraison massive. Thèse de doctorat de l'université de Toulouse. p. 228.

Diallo B. O., 2001 : Biologie de la reproduction et évaluation de la diversité génétique chez une légumineuse : Tamarindus indica L. (Caesalpinoïdae). Thèse de doctorat. Université de Montpellier II, Science et Technique du Languedoc. 119 p.+ annexes.

40

Djongwangwe D., Tchuenguem-Fohouo, Messi J. & Brückner D., 2011. Impact de l'activité de butinage de Apis mellifera adansonii Latreille (Hymenoptera : Apidae) sur la pollinisation et la chute des jeunes fruits du karité Vitellaria paradoxa (Sapotaceae) à Ngaoundéré (Cameroun). International Journal of biological and chemical Sciences, 5(4): 1538-1551.

Droege S., Tepedino V.J., Lebuhn G., Link W., Minckley R.L., Chen Q., Conrad C., 2010. Spatial patterns of bee captures in North American bowl trapping surveys. Insect Conservation and Diversity, 3:15-23.

Dubut O., 2012. Les beurres : karité (Butyrospermum parkii), cacao (Thebroma cacao), kokum ( Garcinia indica) et illipé ( Shorea stenoptera). Thèse de doctorat, Université de Nantes, France. 128 p.

Dumas C., 1984. De l'ovule à la graine : bases cytologiques et physiologie de la fécondation. In : Pollinisation et productions végétales (P. Pesson, J Louveaux, eds) INRA, Paris, 4772.

Elias M. and Carney J., 2007. African shea butter: A feminized subsidy from nature. Project MUSE scholarly journals online. Africa 77 (1), 2007.

FAO, 2007. Plan d'action de l'Initiative africaine sur les pollinisateurs. Rome. p. 41

FAO, 2012. Produits forestiers non ligneux. Rapport provisoire PFNL, p. 14. Disponible en ligne sur http://www.fao.org/forestry/nwfp/78836/fr/bfa/.pdf.

Grolleau A. 1989 - Contribution à l'étude de la multiplication végétative par greffage du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn. f : Butyrospermum paradoxum Hepper). Revue Bois et Forêts des tropiques, N° 222, 4èrne trimestre, 1989.

Guinko S. 1984. Végétation du BURKINA FASO (ex. HAUTE VOLTA). Thèse de Doctorat d'Etat ès Sciences Naturelles. Bordeaux III, Tome 1 et 2. 318 p.

Guinko S., 1988. Choix de quelques espèces ligneuses spontanées pour les programmes d'amélioration génétique et de reforestation. Séminaire régional sur les semences forestières 11 - 15, Janvier 1988. CNSF/MET Ouagadougou Burkina Faso. Page 1 à 26.

Guinko S., Guenda W., Millogo R.J., Tamini Z. et Zoungrana L.,1987. Etude des plantes mellifères dans l'ouest du BURKINA FASO. Rapport final projet FAO, OUAGADOUGOU. 85 p.

Guinko S., Guenda W., Millogo R.J., Tamini Z. et Zoungrana L.,1988. Importance apicole du karité, Butyrospermum paradoxum subsp. parkii (G. DON) Hepper. Communication au séminaire national sur la valorisation du karité pour le Développement national. Bilan et perspectives. 188 p.

41

Guira M., 1989. Contribution à l'étude de la Biologie Florale du karité, Butyrospennum paradoxum subsp. parkii (G. DON) Hepper, dans la région de OUAGADOUGOU. BURKINA FASO. Mém. DEA. ISN/IDR 56 Pages.

Guira M., 1997 : Etude de la phénologie et de la variabilité de quelques caractères chez le karité, Butyrospermum paradoxum subsp. Parkii (G.Don) Hepper (Sapotaceae) dans les champs et les jeunes jachères dans la moitié ouest du Burkina Faso: Thèse de doctorat 3è cycle. Université de Ouagadougou. 176 pages

Guira M., Zongo J.D. 2002. Evaluation de la production d'une population de karité, Vitellaria paradoxa (Gaertn.f) (Sapotaceae) au Burkina Faso. Bulletin de la Recherche Agronomique. N°38, pp 16-25.

Hall, J.B., Aebischer, D.P., Tomlinson, H.F., Osei-Amaning, E. & Hindle J.R. (1996). Vitellaria paradoxa. A Monograph. School of Agricultural and Forest Sciences. University of Wales Bangor, U.K., 105 p.

Ilboudo P. F., 1989. Perspectives d'aménagement pastoral dans la province du Nahouri - Pô

(Burkina Faso). Mémoire de Fin d'études. Université Cheikh Anta Diop de Dakar. 45 p. INSD, 2015. Enquête multisectorielle continue (EMC) 2014 : Caractéristiques

sociodémographiques de la population. DSCVM/EMC. 48 p.

Irwin, R. E., Brody, A. K. & Waser, N. M. 2001. The impact of floral larceny on individuals, populations, and communities. Oecologia, 129, 161-168.

Kaboré S. A. Bastide B., Traoré S. Boussim I. J., 2012. Dynamique du karité, Vitellaria paradoxa, dans les systèmes agraires du Burkina Faso. Bois et Forêts des Tropiques, 2012, N° 313, pp 47-59

Kalinganire A., Uwamariya A., Koné B. Larwanou M., 2006. Installation de banques fruitières au Sahel. Note technique n° 4. ICRAF-WCA, Bamako, Mali. p 46.

Kearns C. A., et Inouye D. W., 1993 : Technique for pollination biologist. University press of Colorado, USA 583 p.

Knight, T. M., Steets, J. A., Vamosi, J. C., Mazer, S. J., Burd, M., Campbell, D. R., Dudash, M. R., Johnston, M. O., Mitchell, R. J. & Ashman, T. L. 2005. Pollen limitation of plant reproduction: Pattern and process. Annual Review of Ecology Evolution and Systematics, 36, 467-497.

Lamien N., 2001. Organisation structurale et état sanitaire des populations fructifères de karité (Vitelliaria paradoxa Gaertn. Hepper.) dans la région de Bondoukuy Burkina Faso. Mémoire DEA, Université de Ouagadougou, BF. 70 p.

42

Lamien N., 2006. Fructification du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn. F., Sapotaceae) : Facteurs de déperdition, Amélioration et Prévision des rendements à Bondoukuy, Ouest du Burkina Faso. Thèse de Doctorat, Université de Ouagadougou, BF. 108 p.

Lamien N., Ouédraogo S. J., Diallo O. B. & Sita Guinko S., 2004. Productivité fruitière du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn. C. F., Sapotaceae) dans les parcs agroforestiers traditionnels au Burkina Faso. Fruits, 2004, vol. 59, p. 1-7

Larson, B. M. H. & Barrett, S. C. H. (2000). A comparative analysis of pollen limitation in flowering plants. Biological Journal of the Linnean Society, 69, 503-520.

Lavie P. 1960. Les substances antibactériennes dans la colonie d'abeilles (Apis mellifera L). Ann Abeille 3, 103-183, 201-305

Le Conte Y. et Navajas M. 2008. Changements climatiques : impact sur les populations d'abeilles et leurs maladies. Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 2008, 27 (2), 485-497

Maïga A. Y (1988). Action thématique sur la mortalité du karité Butyrospermum paradoxum (Gaertner f) Hepper dans la région de Ségou - phase de prolongation : actualisation des chiffres de densité de karité au Mali. Rapport final de prolongation DRFH/INRZFH Sotuba, Mali, pp 48

Maloof, J. E. & Inouye, D. W. 2000. Are nectar robbers cheaters or mutualists? Ecology, 81, 2651-2661.

MECV, 2010. Document Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion Des Produits Forestiers Non Ligneux, Ouagadougou 73p

Mesquida, J. & Renard, M. 1989. Etude de l'aptitude à germer in vitro du pollen de colza (Brassica napus L.) récolté par l'abeille domestique (Apis mellifera L.). Apidologie, 20, 197-205.

Millogo-Rasolodimby, J., 2011. L'homme, le climat et les ressources alimentaires végétales en période de crises de subsistance au cours du 20é siècle au Burkina Faso. Thèse de Doctorat ès Sciences Naturelles.

Nkouam, G. B., 2007. Conservation des fruits de karité (Vitellaria paradoxa Gaertn.) et de l'aiélé (Canarium schweinfurthii Engl.) : isothermes de sorption d'eau et d'extraction des matières grasses des fruits stockés. Thèse de doctorat en Génie des procédés et des produits. Université de Ngaoundéré, 55-75.

Nombré I., 2003. Etudes des potentialités mellifères de deux zones du Burkina Faso : Garango (province du Boulgou) et Nazinga (province du Nahouri). Thèse de Doctorat Unique, Université de Ouagadougou, 186 p.

43

Nombré I., Schweitzer P., Boussim I. J. & Millogo/Rasolodimby J. 2009. Plantes utilisées pour attirer les essaims de l'abeille domestique (Apis mellifera adansonii Latreille) au Burkina Faso. Short Communication. International Journal Biological and Chemical Sciences 3(4), p. 840-844.

Okullo, J.B.L., Hall, J.B. and Obua, J. 2004. Leafing, flowering and fruiting of Vitellaria paradoxa subsp. nilotica in savanna parklands in Uganda. Agrofor. Syst. 60:77-91.

Otiobo Atibita E. N., Tchuenguem Fohouo F.N. & Djieto-Lordon C. 2015. Activité de butinage et de pollinisation de Apis mellifera adansonii Latreille (Hymenoptera: Apidae) sur les fleurs d'Oxalis barrelieri (Oxalidaceae) à Yaoundé (Cameroun). Entomologie Faunistique - Faunistic Entomology 2015 68, 101-108.

O'toole C. 1993. Diversity of native bees and agroecosystems. p. 69-106. in J. La Salle & I. Gauld (eds) Hymenoptera and Biodiversity. Commonwealth Agricultural Bureau International, London.

Pesson P., 1984 : Transport du pollen par les animaux : Zoogamie. In : Pollinisation et productions végétales. Pesson P. et Louveau J. (Eds) Institut National de Recherche Agronomique, Grenelle, paris. 97-139.

Picasso G. 1984. Synthèse des résultats acquis en matière de recherches sur le karité au Burkina Faso de 1950 à 1958. Rapport IRHO, 45 p.

Plan de développement institutionnelle la commune de Pô, 2013. p. 111

Plan local de développement (PLO) de Nahouri, (2000). Bilan diagnostic : Rapport de synthèse Tome 1, 47p.

Région du Centre Sud, 2005. Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté : CSRLP/2005. Ministère de l'Economie et du Développement juin 2005. p 84

Richards, J.S., Stanley, J.N. & Gregg, P.C. 2005. Viability of cotton and canola pollen on the proboscis of Helicoverpa armigera : implications for spread of transgenes and pollination ecology. Ecological Entomology, 30(3), 327-33.

Roch H., 2008. Gestion durable des parcs a karité : Pourrait-on en faire une réalité dans toute I'Afrique de I'Ouest ? In : Sahel Agroforesterie n°11 & 12 Janvier - Décembre 2008. GIRAF. Université de Laval. p.14.

Sacande M., Sanou L., et Beentje H., 2012. Guide d'identification des arbres du Burkina Faso. Toya Botanic Gardens kews. 288p.

Salle G., Boussim J., Raynaal-Roques A. et Brunk F., 1991. Le karité. Une richesse potentielle. Perspectives de recherche pour améliorer sa production. Revue Bois et Forêts des Tropiques, N°228, 2ème trimestre, 1991.

44

Sandwidi, A., 2012. Analyse comparative des caractères morpho-adaptatifs des variétés de karité (Vitellaria paradoxa Gaertn.F. (Sapotaceae)) par la biostatistique. Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur du développement rural option : eaux et forêts. Institut du Développement Rural. p. 65

Sanou H. et Lamien N., 2011. Vitellaria paradoxa, karité. Conservation et utilisation durable des ressources génétiques des espèces ligneuses alimentaires prioritaires de l'Afrique subsaharienne. Bioversity International (Rome, Italie).

Senou O., 2000. Les peuplements de karité (Vitellaria paradoxa Gaertn.C. F.Hepper.) dans le cercle de Koutiala, au sud de Mali: répartition, structure et parasitisme par les Tapinanthus. Mémoire de DEA, Université de Ouagadougou, BF. 84 p.

Serpentié G., 1996. La production de karité (Butyrospermum paradoxum Gaertn. F. Hepper) des parcs arborés de l'Ouest du Burkina Faso. Effets de différents modes de gestion In: La jachère, lieu de production. C. Floret (éds), pp. 7380.

Serpentié G., 1997. La production arborée non ligneuse des jachères en savane soudanienne. Le cas du Karité. Rapport d'atelier. Bobo-Dioulasso, 37 p.

Soumana D., Rabi C., Mahamane A., N'da D.et Saadou M., 2010. État actuel de dégradation des populations de quatre espèces ligneuses fruitières en zone sahélo Soudanienne du Niger : réserve totale de faune de Tamou. Rev. Ivoir. Sci. Technol., 16 (2010) 191 - 210

Steffan-Dewenter I, Münzenberg U, Bürger C, Thies C, Tscharntke T., 2002. Scale-dependent effects of landscape context on three pollinator guilds. Ecology 83, 14211432.

Westphal, C., Bommarco, R., Carré, G., Lamborn, L., Morison, N., Petanidou, T., Potts, S.G., Roberts, S.P.M., Szentgyörgyi, H., Tscheulin, T., Vaissière, B.E., Woyciechowski, M., Biesmeijer, J.C., Kunin, W.E., Settele, J., Steffan-Dewenter, I., 2008. Measuring bee biodiversity in different European habitats and biogeographical regions. Ecological Monograph 78, 653-671.

Zallé A., 2008. Etude de l'impact socio-économique de la production du beurre de karité sur les conditions de vie des femmes en milieu rural : cas de la région du centre sud du Burkina (Po). Mémoire de Fin d'études. IDR, Bobo-Dioulasso. 73 p.

Zerbo, J., 1987. Expérimentations de techniques de production de plantes d'arbres utilisés en agroforesterie traditionnelle. Cas du karité, Butyrospermum paradoxum (Gaertn. F.). Mémoire IDR, Université de Ouagadougou 75 p.

45

Ziba L. et Yameogo F., 2002. Les bienfaits du karité pour les populations des zones rurales, les communautés et les pays In : atelier international sur le traitement, la valorisation et le commerce du karité en Afrique. FAO et CFC 2004, pp80-83. 224 p.

ANNEXES

46

ANNEXES

Annexe 1 : Récapitulatif des observations sur les différents indices.

Traitement

Indice de nouaison

Indice de maturation

Moyenne

0,294108

0,073904

N

60

60

Médiane

0,218254

0,000000

Médiane de groupes

0,218254

0,023864

Pollinisation Erreur standard de la

 
 

manuelle moyenne

0,0329730

0,0202832

Minimum

0,0000

0,0000

Maximum

0,8333

0,8000

Ecart-type

0,2554074

0,1571133

Variance

0,065

0,025

Moyenne

0,044740

0,009339

N

60

60

Médiane

0,030777

0,000000

Médiane de groupes

0,030777

0,003623

Erreur standard de la

 
 

Pollinisation

moyenne

libre

0,0061747

0,0025665

Minimum

0,0000

0,0000

Maximum

0,1774

0,0857

Ecart-type

0,0478289

0,0198803

Variance

0,002

0,000

47

Annexe 2 : Récapitulatif des poids.

Traitement

Poids moyen
des fruits

Poids moyen
des noix

Poids moyen
des amandes

Moyenne

19,350004

7,395258

3,183803

N

22

22

22

Médiane

18,380625

6,472500

2,753750

Médiane de groupes

18,380625

6,472500

2,753750

Pollinisation Erreur standard de la

 
 
 

manuelle moyenne

1,3416368

0,5312189

0,3007066

Minimum

9,2900

4,0700

1,4800

Maximum

40,7100

14,6000

6,9300

Ecart-type

6,2928343

2,4916375

1,4104390

Variance

39,600

6,208

1,989

Moyenne

18,477333

7,526667

3,425333

N

15

15

15

Médiane

16,793333

7,900000

3,460000

Médiane de groupes

16,793333

7,900000

3,460000

Erreur standard de la

 
 
 

Pollinisation

moyenne

libre

1,5568524

0,4615489

0,2624173

Minimum

11,0433

4,5600

1,8900

Maximum

34,4600

11,3500

5,8300

Ecart-type

6,0296636

1,7875713

1,0163378

Variance

36,357

3,195

1,033

48

Annexe 3 : Fiche de collectes des insectes

Données sur la collecte des insectes

Date

N° Site

Code arbre

Type de
piège

Heure de
collecte

Nombre
d'insecte

Nom du
collecteur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 4 : Fiche de dénombrement des fleurs.

Date

code arbre

INP1

INP2

INP3

IPM1

IPM2

IPM3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

INP : inflorescence non protégée

IPM : inflorescence protégée manuelle

Annexe 5 : Fiche de dénombrement des fruits

 
 
 
 
 
 
 
 

Date

code arbre

INP1

INP2

INP3

IPM1

IPM2

IPM3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 





Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci