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Essai d’utilisation de trois (3) engrais organiques [compost, fumier de poule et engrais vert (canavalia ensiformis)] sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs (zea mays) dans la zone de haut-limbé, 3e section communale de limbé au cours de 2018-2019


par Frandy BRENORD
Université Chrétienne du Nord d'Haiti (UCNH)  - Licence en Sciences Agronomiques 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE CHRETIENNE DU NORD D'HAÏTI

(UCNH)

Faculté d'Agronomie

Sujet :

«Essai d'utilisation de trois (3) engrais organiques [compost, fumier de poule et engrais vert (Canavalia ensiformis)] sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs (Zea mays) dans la zone de Haut-Limbé, 3e section communale de Limbé au cours de 2018-2019»

Mémoire de fin d'études agronomiques

Réalisé par l'étudiant BRENORD Frandy

Pour l'obtention du titre licencié en sciences agricoles

Sous la direction de, Brunet ROBERT, Ing. Agr. Msc. PhD(C).

Mai 2019

Vue et approuvé par le jury

____________________________ __________________________________

ING.AGR. Guy MATHIEU, Msc. ING.AGR. Wilkens ALEXANDRE, Msc.

__________________________________

ING.AGR. Brunet ROBERT, Msc, PhD(C).

Résumé du travail

A Haut-Limbé, la diminution de la production agricole se répète de plus en plus sous l'effet de la dégradation des sols due par des facteurs naturels et anthropiques. L'épuisement de la fertilité du sol résultant de ces facteurs, influence négativement l'aspect agro-socio-économique de la zone. Cette étude constitue un essai sur l'utilisation de trois engrais organiques (fumier de poule, compost lakay et engrais vert) dans une perspective d'améliorer la qualité du sol par rapport à l'une des plus importantes cultures dans la zone, celle du maïs.

Pour y parvenir, deux approches expérimentales sont mises en exergue. La première présente les matériels utilisés tandis que la seconde consiste en une description des différentes méthodes adoptées. L'essai est réalisé suivant le dispositif en blocs complètement aléatoires (DBCA) contenant 12 unités expérimentales. Ainsi, les résultats sont analysés selon les méthodes ANOVA et la comparaison des moyennes (PPDS). Cette étude sur la fertilité du sol est basée sur deux axes. Dans une approche classique, des analyses chimiques du sol sont faites d'une part, tandis que les indicateurs de fertilité sont observés dans la culture du maïs d'autre part.

En termes de résultats des analyses chimiques du sol, le traitement fumier de poule présente une plus grande quantité d'azote (134.51kg/ha) et de phosphore (224.17 kg/ha) suivi du traitement compost lakay constitué de 115.82 kg/ha d'azote, 205.49kg/ha de phosphore. Le taux de matière organique reste à 1% ; c'est-à-dire le sol est pauvre en matière organique. Tout compte fait, les traitements fumier de poule, compost lakay et engrais vert présentent un meilleur rendement moyen à l'hectare, respectivement: 4.91 t/ha, 4.58 t/ha et 4.05 t/ha par rapport à 3.84 t/ha pour le témoin. L'analyse de la variance montre une différence significative entre les traitements, Ce qui signifie qu'il est possible de faire un choix. Suivant la méthode PPDS, ce choix s'étend vers le traitement fumier de poule. De plus, l'analyse économique de l'essai révèle que le traitement fumier de poule présente un bénéfice de 429.35 gourdes par comparaison au traitement compost qui présente un bénéfice de 325.5 gourdes.

Donc, les traitements fertilisés ont favorisé une performance normale de la culture du maïs par rapport au témoin. Toutefois, le sol reste pauvre en matière organique, le pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol. Ainsi la décomposition des résidus du maïs sur la parcelle pourrait influencer le taux des matières organiques dans le sol avec accumulation dans le temps.

Mots clés : fertilité du sol ; engrais organique ; fumier de poule ; engrais vert ; compost

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ DU TRAVAIL................................................................................... ii

REMERCIEMENTS......................................................................................... x

DÉDICACE..................................................................................................... xi

LISTE DES TABLEAUX..................................................................................... xii

LISTE DES FIGURES......................................................................................... xiii

LISTE DES ANNEXES.................................................................................... xiv

LISTE DES ACRONYMES, SIGLES ET ABREVIATIONS.......................................... xv

CHAPITRE I : INTRODUCTION..................................................................... 1

1.1. Généralités 1

1.2. Problématique 2

1.3. Justification 6

1.4. Les objectifs 7

1.4.1. Objectif général 7

1.4.2. Objectifs spécifiques 7

1.5. Les Hypothèses 8

1.6. Intérêt de l'étude 8

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE......................................................... 9

2.1. Présentation de la zone d'étude 9

2.1.1. Cadre biophysiques de la zone 9

2.1.1.1. Situation géographique et démographique 9

2.1.1.1.1. Localisation / délimitation géographique / démographie de Haut-Limbé 9

2.1.1.2. Présentation des composantes pédoclimatiques 11

2.1.1.2.1. Climat 11

2.1.1.2.1.1. Température 11

2.1.1.2.1.2. Pluviométrie 11

2.1.1.2.2. Topographie 12

2.1.1.2.3. Aspect géologique et sols 12

2.1.1.2.4. Végétation 12

2.1.1.2.5. Ressources hydriques 12

2.1.1.2.6. Le secteur agricole 13

2.1.1.2.6.1. Systèmes de culture 13

2.1.1.2.6.2. Opérations culturales 13

2.1.1.2.6.3. Cheptel 13

2.1.1.3. Les composantes socio-économiques 14

2.1.1.3.1. Education et Santé 14

2.1.1.3.2. Commerce 14

2.1.1.3.3. Réseau routier et transport 14

2.1.1.3.4. Les activités de transformation 15

2.1.1.3.5. Revenu des agriculteurs 15

2.2. Présentation de l'expression de la fertilité d'un sol et de la culture du maïs 15

2.2.1. Cadre conceptuel de l'étude 15

2.2.2. Généralités sur la fertilité d'un sol 16

2.2.3. Les composantes et les caractéristiques de la fertilité du sol 17

2.2.3.1. Les composantes 17

2.2.3.2. Les caractéristiques d'un sol fertile 17

2.2.4. Les déterminants de la fertilité d'un sol 18

2.2.4.1. La matière organique (MO) 18

2.2.4.2. Les éléments nutritifs 18

2.2.4.2.1. Azote 19

2.2.4.2.2. Potassium 19

2.2.4.2.3. Phosphore 19

2.2.4.3. Structure et texture du sol 20

2.2.4.4. Potentiel d'hydrogène (pH) 20

2.2.4.5. Conductivité 20

2.2.5. Gestion de la fertilité du sol par apport de la MO 21

2.2.5.1. Présentation des fertilisants organiques utilisés 21

2.2.5.1.1. Présentation du compost lakay 21

2.2.5.1.1.1. Pourcentage de différents constituants du compost la lakay 21

2.2.5.1.1.2. Méthode du compostage 22

2.2.5.1.1.3. Importance/Intérêt agronomique du compost lakay sur la fertilité du sol 22

2.2.5.1.2. Présentation du fumier de poule 23

2.2.5.1.2.1. Composition du fumier de poule 23

2.2.5.1.2.2. Importance/intérêt agronomique du fumier de poule sur la fertilité du sol 23

2.2.5.1.3. Présentation de l'engrais vert : jack bean (Canavalia ensiformis) 24

2.2.5.1.3.1. Origine et zone de production/ Noms communs 24

2.2.5.1.3.2. Description botanique 24

2.2.5.1.3.3. Classification du jack bean 25

2.2.5.1.3.4. Condition pédoclimatique du jack bean 25

2.2.5.1.3.5. Importance/intérêt agronomique pour la fertilité du sol 25

2.2.5.1.3.6. Itinéraire technique pour utilisation du jack bean comme engrais vert 26

2.2.6. Les diagnostics de la fertilité des sols 26

2.2.6.1. Analyses chimiques des sols 26

2.2.6.2. Observation d'évolution de la culture 26

2.2.7. Généralité du maïs (Zea mays) 27

2.2.7.1. L'origine et la diffusion du maïs 27

2.2.7.2. Principales variétés cultivées en Haïti 27

2.2.7.3. Morphologie du maïs 27

2.2.7.4. Classification du maïs 28

2.2.7.5. Conditions pédoclimatiques et nutritionnels de la culture du maïs 28

2.2.7.6. Rendement et utilisation du maïs 29

2.2.7.7. Maladies et ennemis de la culture du maïs 30

CHAPITRE III : METHODOLOGIE.................................................................. 31

3.1. Description de la démarche méthodologique 31

3.2. Phase recherche bibliographie et Webographie 31

3.3. Phase d'enquête 31

3.3.1. Enquête informelle 31

3.3.1.1. Visites exploratoires 32

3.3.1.2. Entrevues non structurées 32

3.4. Phase d'expérimentation 32

3.4.1. Planification de l'essai 32

3.4.2. Etablissement du protocole de l'essai 32

3.4.2.1. Délimitation spatio-temporelle 32

3.4.2.2. Choix et position de terrain/description du site 33

3.4.2.2.1. Subdivision du site 33

3.4.2.3. Etude du terrain 33

3.4.2.3.1. Historicité de la parcelle/les cultures précédentes 33

3.4.2.3.2. Analyses de sol 33

3.4.2.4. Dispositif utilisé 34

3.4.3. Conduite de l'expérience 35

Dans cette partie, on parle sur la préparation du sol, de la 35

3.4.3.1. Préparation du sol 35

3.4.3.1.1. Défrichage et désherbage 35

3.4.3.1.2. Labour et ameublissement 35

3.4.3.2. Mise en place des engrais organiques 35

3.4.3.2.1. Collecte et application de l'engrais vert 35

3.4.3.2.2. Collecte et application du Compost lakay 36

3.4.3.2.3. Collecte et application du fumier de poule 36

3.4.3.3. Semis/quantités utilisées/distance de plantation de la culture du maïs 36

3.4.3.4. Conduite de la culture 36

3.4.3.4.1. Entretient 37

3.5. Collecte et méthodes traitements des données 38

3.5.1. Collecte des données quantités/les paramètres agronomiques (observation et mesure) 38

3.5.1.1. Collecte des données sur le sol 38

3.5.1.1.1. Prélèvement des échantillons du sol 38

3.5.1.1.2. Méthodes prélèvement et préparation des échantillons 38

3.5.1.2. Collecte des données sur le maïs 39

3.5.1.2.1. Détermination du taux de levée 39

3.5.1.2.2. La vigueur à la levée 39

3.5.1.2.3. La date de 50% floraison 39

3.5.1.2.4. Prélèvement de l'échantillon à mesurer dans la culture du maïs 40

3.5.1.2.5. Détermination de mesures des paramètres de croissance 40

3.5.1.2.6. Récolte et rendement 41

3.5.1.3. Prises des données pluviométriques 42

3.5.2. Analyse et traitement des données 42

3.5.2.1. La Régression 43

Corrélation entre les indicateurs de fertilité du sol et les paramètres de performance de la culture du maïs 43

3.6.1. Matérielles végétales 44

3.6.2. Matériels organiques 44

3.6.2.1. Fumier de poule 44

3.6.3. Matériels physiques 44

3.6.3.1. Matériels de bureau 44

3.6.3.2. Les outils 44

CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS................................................. 46

4.1. Résultats des analyses chimiques du sol 46

4.2. Présentation de l'aptitude du maïs pendant différents stades 51

4.2.1. Observation sur la levée 51

4.2.2. Vigueur de la plante à la levée 52

4.2.3. Observation sur la période floraison 54

4.3. Présentation des résultats sur les différents paramètres agronomiques 54

4.3.1. Présentation des paramètres de croissances 54

4.3.1.1. Première prise de mesure 55

4.3.1.2. Deuxième prise de mesure 58

4.3.1.3. Troisième prise de mesure 61

4.3.1.4. Quatrième prise de mesure 64

4.3.2. Données pluviométriques durant l'essai 67

4.3.3. Présentation des paramètres du rendement 67

4.3.3.1. Nombre d'épis par pied 68

4.3.3.2. Nombre de grain moyen par épis 68

4.3.3.3. Poids total des grains secs (en kg) 69

4.3.4. Les droites de régression 71

4.4. Présentation des tableaux d'analyse de variance (ANOVA) 73

4.4.1. Analyse de variance pour le rendement 73

4.4.2. Analyse de variance pour le NPK 75

4.5. Evaluation de la corrélation des indicateurs de fertilité sur la performance de la culture du maïs (paramètres de croissance et le rendement) 77

4.5.1. La corrélation entre les indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance 78

4.5.2. La corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement 79

4.6. Analyse économique de l'essai 81

CHAPITRE V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS................................... 82

5.1. Conclusion 82

5.2. Recommandations 85

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUE................................................................ 86

LES ANNEXES............................................................................................. 94

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier le Grand Dieu tout puissant qui m'a protégé durant mes 5 années d'études à l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti (UCNH). Lui qui, dans les moments difficiles de ma vie, m'a permis de garder espoir, m'a donné le courage et l'intelligence pour réaliser ce travail. Que l'honneur et la gloire lui reviennent à jamais!

Mes remerciements s'en vont à :

Mon père Monsieur Davilma BRENORD et à ma mère Madame Marie-Rose RAYMOND qui se sont sacrifiés pour me donner une bonne éducation, à mes frères John Hitler BRENORD, Peterly BRENORD, Fritzly BRENORD et ma soeur unique Ruth-Gaëlle BRENORD. Un remerciement spécial à Wisht E. Lorda PIERRE pour son soutien moral, et ses multiples conseils.

Mon directeur de mémoire, l'Ing. Agr. Brunet ROBERT, homme courageux, compréhensif, respectueux qui a consacré son temps pour examiner avec soin mon travail de recherche.

Au décanat et au staff professoral de la FAUCNH, particulièrement Ing. Agr Guy MATHIEU, et Ing. Agr. Wilkens ALEXANDREpour leurs conseils et leurs orientations.

Mon cousin Enias ANTOINE, qui m'a encouragé et aidé dans l'élaboration de ce travail.

Mes collègues et amis, Guerlain JEAN-BAPTISTE, Dieuph-Landy JOSEPH, Romano TOUSSAINT, Gacelyn PIERRE, Steevens ST-AMOUR, Bergson M. JEAN, Blondine LEANDRE, Marc-Alice E. AUGUSTIN, Madeline KERCIVIL, Rachel PARVILUS, Line-Katia Joanne JOSEPH, Ing. Agr. Jéthory LEON et à la promotion sortante 2014-2019.

Enfin à tous ceux qui, de près ou de loin qui m'ont suggéré de nombreuses idées et qui m'ont supporté d'une façon ou d'une autre pour la réalisation de ce travail, je tiens à témoigner l'expression de ma profonde gratitude.

DÉDICACE

Ce travail est dédié

À : Dieu l'auteur de notre existence;

À mes courageux parents, monsieur et madame Davilma BRENORDpour tous les sacrifices qu'ils ontconsentit pour moi, que Dieu les garde

À mes frères John Hitler, Peterly, Fritzly BRENORD

À ma petite soeur Ruth-GagnelleBRENORD

À ma bien-aimée Wisht E. Lorda PIERRE

À mon cousin Enias Antoine

À tous mes collègues de la promotion 2014-2019

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Présentation les valeurs d'interprétation de la conductivité 20

Tableau 2: La classification systématique et binomial du jack bean 25

Tableau 3: La classification botanique de la culture du maïs 28

Tableau 4: présentation du test organoleptique 42

Tableau 5: résultats de l'analyse chimique du sol avant la mise place de l'essai 47

Tableau 6: résultats de l'analyse chimique du sol du deuxième (2eme) prélèvement 48

Tableau 7: résultats de l'analyse chimique du sol du troisième (3eme) prélèvement 49

Tableau 8: Analyse de la variance pour le rendement 73

Tableau 9: Présentation des résultats de la méthode PPDS 74

Tableau 10: Classement des traitements 74

Tableau 11: Analyse de variance pour l'azote (N) 75

Tableau 12: Présentation des résultats de la méthode PPDS 76

Tableau 13: Classement des traitements 76

Tableau 14: Analyse de variance pour le phosphore (P) 76

Tableau 15: Analyse de variance pour le potassium 77

Tableau 16: Matrice de corrélation entre les indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance 78

Tableau 17: Matrice de corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement 79

Tableau 18: Compte d'exploitation 81

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Emplacement du Haut-Limbé en Haïti. 10

Figure 2: la délimitation du Haut-Limbé (d'Acul Jeannot) et ses localités. 10

Figure 3: Pluviométrie moyenne annuelle de Haut-Limbé sur 11 années d'observation 11

Figure 4: Présentantation les courbes d'exigences en éléments nutritifs de la culture du maïs 29

Figure 5: Schéma du dispositif expérimental 34

Figure 6 : schéma présentant les prélèvements du sol sur une unité 39

Figure 7: Schéma de l'échantillonnage pour la prise des mesures sur la culture du maïs 40

Figure 8: Représentation graphique du pourcentage de levée 51

Figure 9: Représentation graphique du pourcentage de vigueur à la levée 53

Figure 10: Représentation graphique du pourcentage de floraison 54

Figure 11: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc I 55

Figure 12: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc II 56

Figure 13: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc III 57

Figure 14: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc I 58

Figure 15: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc II 59

Figure 16: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc III 60

Figure 17: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc I 61

Figure 18: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc II 62

Figure 19: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc III 63

Figure 20: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc I 64

Figure 21: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc II 65

Figure 22: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc III 66

Figure 23: Représentation de la quantité de pluie tombée au cours de l'essai 67

Figure 24: Représentation du nombre d'épis moyen par pied 68

Figure 25: Représentation graphique du nombre de grain moyen par épis 69

Figure 26: Reproduction graphique du rendement de la culture du maïs 70

Figure 27: Représentation des droites de régressions de la largeur des feuilles, nombre de feuille, diamètre des tiges face au rendement 71

Figure 28: Représentation des droites de régressions de la Hauteur des tiges et la longueur des feuilles face au rendement 72

Figure 29: Diagramme présentant la corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement 80

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Les Données pluviométriques a

Annexe 2: Présentation aptitude de la culture du maïs pour chaque traitement b

Annexe 3: Evolution des paramètres de croissance c

Annexe 4: Présentation des facteurs de rendement e

Annexe 5: Présentation quelques photos prises......... f

Annexe 6: Présentation des résultats des analyses i

LISTE DES ACRONYMES, SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

°c : Degré Celsius

ANOVA: Analysis of variance (analyse de la variance)

CAJBEHL :Centre d'Art de la Jeunesse Baptiste de Haut-Limbé

cm : Centimètre

DBCA : Dispositif en blocs complètement aléatoires.

EFACAP : Ecole Fondamentale d'Application- Centre d'Appui Pédagogique

FAMV : Faculté d'Agronomie et de médecine vétérinaire

FAO :Organisation des Nations unies pour l'alimentation et le développement (Food and agriculture organisation

FAUCNH : Faculté d'Agronomie de l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti

Gdes : gourdes

ha : hectare

IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique

JAS : jour après semis

kg : kilogramme

km : Kilomètre

Lb : livre

m : Mètre

M.O. : Matière organique

MARNDR : Ministère de l'agriculture des ressources naturelles et du développement rural

mm : Millimètre

NPK : Azote, Phosphore et Potassium

pH : Potentiel d'hydrogène.

PIB : Produit intérieur brut.

Qté : Quantité

t : tonne

T° : Température

CHAPITRE I : INTRODUCTION

1.1. Généralités

Le sol est le résultat d'une interaction dynamique entre le milieu physique et le milieu biologique qui provient de la décomposition et de l'altération des roches par l'action de l'eau, de l'air et des êtres vivants (Abail, 2013). Au cours du temps, le sol s'épaissit et se modifie ; il acquiert des constituants (matières organiques, argiles) et des structures (couleurs, agrégats, horizons) qui lui sont spécifiques et lui permet de remplir plusieurs fonctions (AGRISUD, 2010).Certaines fonctions peuvent répartis comme suit : (i) participe au renouvellement naturel des stocks de MO et de nutriments ; (ii) exerce un pouvoir tampon ; (iii) est le support et la nutrition des plantes (CIRAD-GRET, 2009). Pour assurer ces multiples fonctions, le sol doit présenter certaines propriétés qui déterminent sa fertilité (Kintche, 2011).

La fertilité d'un sol est donc sa potentialité à assumer pleinement les diverses fonctions de fourniture de nutriments, de l'eau et le maintien des conditions optimales de température, d'oxygène et du pH. Elle est considérée pour Sebillote (1993) comme son aptitude culturale, c'est-à-dire sa capacité à produire des biomasses sous un climat et suivant les exigences en nutriments. Feller (2003), la définit comme son état en ce qui concerne la quantité et la disponibilité des éléments essentiels à la croissance des plantes. Considérant ces deux définitions on peut déduire pour qu'il y ait une bonne production végétale cela dépend exclusivement de la fertilité du sol.

La fertilité d'un sol se révèle d'une importance capitale. Elle permet sur le plan chimique l'aptitude du sol à fournir en quantités suffisantes les éléments nutritifs essentiels pour assurer la croissance des plantes, une conductivité normale du sol et un niveau de pH adéquat pour les cultures. Sur le plan physique, elle correspond à maintenir un état physique du sol adapté au système de culture pratiqué, elle détermine les conditions de germination des semences, de colonisation efficaces des racines, d'aération et d'économie en eau. Sur le plan biologique, elle estliée à l'activité biologique du sol dont dépendent plusieurs fonctions, les transferts des nutriments du sol à la plante, la minéralisation des matières organiques apportées et la stabilisation de la structure du sol (ABAIL, 2013). C'est ainsi que Trichet et al. (1999) définissent la fertilité du sol comme étant la somme des facteurs physiques, chimiques et biologiques déterminant l'aptitude du sol à soutenir une production.

La fertilité d'un sol n'est pas statique mais elle peut être influencée dans le temps et dans l'espace par des conditions naturelles et/ou anthropiques sur le sol (Kintche, 2011). En effet, au cours des temps, l'utilisation des sols de manière trop intensive ou inappropriée, l'érosion, le tassement, la pollution, l'engorgement ou encore de la salinisation entraine une diminution des fonctions du sol, donc la perte de son aptitude de fertilité (Chemnitz Christineet al, 2016). Malgré les fonctions vitales du sol, nous ne parvenons pas à le protéger car la FAO (2016) estime, au niveau mondial, que chaque année, plus de 24 milliards de tonnes de terres fertiles sont perdues du fait de leur surexploitation.

En Haïti particulièrement à Haut-Limbé, la diminution de la production agricole se répète de plus en plus sous l'effet de la baisse de la fertilité du sol qui est provoquée par la diminution considérable de la matière organique dans le sol. Cette situation est due à un régime d'exploitation intense des ressources naturelles, sur des terrains en pente avec des pratiques culturales inappropriées, et l'érosion (Alexandre, 2010 ; Laurent, 2012 ; Adrien et al, 2018). Par conséquent, les agriculteurs perdent le plus souvent leurs récoltes (spécifiquement la culture du maïs) et sont obligés de recommencer à cultiver la même parcelle parce qu'ils n'ont pas d'autres alternatives que de pratiquer l'agriculture en dépit des différents problèmes. Dans ce cas cette agriculture se révèle déficitaire à cause de cette baisse fertilité des sols qui mérite d'être améliorée.

Altieri (2007) révèle que l'amélioration de la fertilité d'un sol s'appuie sur une redynamisation bio-organique des sols et une restructuration de sa partie superficielle qui, au lieu d'être sensible à la dégradation deviendra un support pour une agriculture permanente. Saint-Gilles (2017) a confirmé que l'une des manières de contribuer à une agriculture durable en Haïti est de commencer par promouvoir une agriculture où la fertilité du sol est assurée par des engrais organiques. De ce fait, en vue d'améliorer la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs dans la zone de Haut-Limbé, une étude sur l'utilisation de trois (3) engrais organiques: le compost, le fumier de poule et de l'engrais vert particulièrement le jack bean (Canavalia ensiformis), étaitmenée dans les perspectives de favoriser une augmentation de la quantité de matière organique dans le sol.

1.2. Problématique

La dégradation des sols cultivés constitue l'une des principales contraintes de l'agriculture en Haïti. Cette situation met en péril la durabilité de la production agricole et, par conséquent, la sécurité alimentaire des populations qui dépendent, presqu'à 92 % du secteur agricole (MARNDR, 2010). On estime que 63% des terres sont devenues improductifs (infertile) sous l'effet de la baisse du taux de matières organiques qui se sont perdues par la dégradation du sol qui est engendrée par plusieurs facteurs (Fred Douca, 2001, Cité par Adrien, 2018). La mise en culture de plus en plus rapprochée diminue les temps de jachère, provoque le surpâturage et favorise la dégradation des sols. Il est aussi important de noter qu'environ 50 % du pays ayant une pente supérieure à 40% et le déboisement due à une forte dépendance au bois (bois de feu et charbon bois), cause de sérieux problèmes d'érosion et conséquemment entraine gravement la perte de fertilité des solspar la baisse de la matière organique dans le sol (MARNDR, 2013).

Des mesures scientifiques de l'érosion pour Haïti sont rares. L'étude de la Banque Mondiale sur la gestion des ressources naturelles en Haïti de 1990 cite des estimations sur les pertes de terre pour certains bassins versants allant de 7,5 à 750 TM/ha./an. Le rapport indique par ailleurs que des pertes de l'ordre de 12 à 150 TM/ha./an peuvent être observées dans de nombreuses régions du pays. La perte annuelle en terre pour l'ensemble du pays est évaluée à environ 37 millions de TM. Ceci correspond à une perte moyenne avoisinante de 15 TM/ha./an à l'échelle du pays.

A Haut-Limbé, l'agriculture est la principale activité oùse repose l'économie de la plupart des gens de la zone. La formation de petits agriculteurs à faible revenu de la plupart des petites familles rurales, continuent à cultiver des méthodes traditionnelles ou de subsistance. Leur proportion de la population économiquement active consacrée à l'agriculture est de 59% et leurs moyens de subsistance dépendent des environnements marginaux (FAO, 2012). Cependant, les activités agricoles se réduisent de plus en plus parce qu'on ne peut pas trouver de rendement satisfaisant au niveau des plantes cultivées particulièrement la culture du maïs à cause de la baisse de la fertilité des sols qui régit par la baisse de la MOS.

Au cours des années de 2016-2018, les travaux de recherche de Adrien et alont montrés clairement que la quantité de matière organique dans les sols à Haut-Limbé ne dépasse pas 1% environ. Cet appauvrissement en matière organique dans le sol dans la zone d'étude engendre des apparents problèmes qui sont d'ordre agro-socio-économique.

Sur le plan agronomique :

En se référant sur la relation entre les plantes cultivées et le sol, sous l'influence des techniques agricoles et les conditions climatiques qui agissent sur cette relation, la baisse de matière organique dans la zone est causée par :

- Les Mauvaises pratiques culturales :certains agriculteurs de la zone d'étude n'ont pas l'habitude de renouveler les éléments nutritifs du sol soit par des apports de fertilisant organique, soit en laissant se décomposer les résidus de culture (chaume maïs par exemple) sur la parcelle. Ils les utilisent comme fourrage parfois en exportant hors de la parcelle, ou ils pratiquent le brûlis.Il faut signaler encore que les agriculteurs dans la zone ne pratiquent pas la jachère de façon normale pour régénérer l'état du sol et de la productivité initiale. La mauvaise gestion du travail du sol notamment le labour de façon répétée par les agriculteurs. L'absence de jachère, la mauvaise succession et rotation culturale influencent grandement la fertilité du sol donc la baisse de matière organique dans le sol.

- Les Pertes de la couche arable du sol : l'érosion est le principal phénomène qui entraine la dégradation des sols par le déplacement de la couche arable. Une estimation a été faite que la perte de la couche arable à Haut-Limbé s'étend entre 0-3 t/ha/an (Val, 2015 cité par Payoute, 2017). L'abattage des arbres, un facteur occasionnant l'érosion, se fait sentir de plus en plus à Haut-Limbé. Certains agriculteurs travaillent sur des pentes qui mesurent plus de 50% en moyenne, ce qui n'est pas favorable à les cultiver au risque d'érosion car la pluviométrie de cette zone dépasse environ 2000 mm par an. Une estimation est faite que l'érosion des sols à Haut-Limbé atteint jusqu'à 85% de la surface (MARNDR, 2010). Cela amoindrit la productivité des sols et diminue les rendements des plantes cultivées

- Faible résilience des cultures particulièrement celle du maïs : Les plantes cultivées dans la zone n'ont pas l'aptitude de robustesse contre les aléas climatiques (période de sècheresse, la hausse et la baisse de température, problèmes liés à l'eau et du sol) dû à la baisse de matière organique dans le sol.

A travers ces indications agronomiques, l'appauvrissement du sol par la baisse de la matière organiqueprovoque la réduction de plus en plus de la fertilité.Cela influence grandement de manière décroissante le rendement des plantes cultivées dans la zone notamment la culture du maïs donc la production alimentaire dans la zone. Tout cela amène à une insuffisance alimentaire pour les habitants à Haut-Limbé qui pratique une agriculture de subsistance.

Sur le plan social :

La baisse de matière organique dans le sol provoque des conséquences sur le plan social qui affectent les conditions de vie des habitants dans la communauté. De celles-ci, on peut évoquer :

- Exode rural : il est dû à l'accroissement considérable de la population face à la baisse de la productivité agricole dans la zone. Ce qui entraine l'abandon des parcelles par certains agriculteurs pour aller ailleurs notamment dans les villes.

- Expansion de la crise écologique ou environnementale : il est dû par l'abattage systématique des arbres pour la construction d'habitats, de confection de meubles (Daveson Val, 2015, cité par St-Martin Kenson, 2018), et aussi pour faire du charbon dans le but de compenser les besoins primaires de leurs familles.

La satisfaction des besoins primaires particulièrement le besoin alimentaire quotidien, pousse certains gens de Haut-Limbé à la recherche de meilleure condition de vie soit en se déplaçant vers d'autre villes du pays ou à l'extérieur du pays pour mener des activités pouvant perturber l'environnement comme la coupe des arbres.

Sur le plan économique

L'agriculture est l'activité principale dans la communauté de Haut-Limbé d'où l'économie de cette localité repose sur les activités agricoles.Par conséquent, la baisse de matière organique du sol provoque :

- Faible productivité des cultures : rareté des produits agricoles, impact des maladies et attaques insectes, augmentation du taux d'importation des produits agricoles.

- Crise financière : elle est fonction de la diminution de la production locale ce qui occasionne de l'inflation des prix des produits donc tout cela entraine la décapitalisation ou dépression économique des agriculteurs dans la zone.

La baisse de matière organique dans le sol entraine une grande baisse de la productivité agricole dans la zone de Haut-Limbé, ce qui engendre économiquement, la hausse des prix des produits agricoles sur le marché ; puisqu'il y a la rareté de ces produits. Parfois les agriculteurs ne peuvent même pas réussir à obtenir l'argent qu'ils ont dû dépenser comme coût de production ce qui entraine leur décapitalisation.

1.3. Justification

A Haut-Limbé, l'agriculture, l'activité principale dans la zone, elle se révèle déficitaire à cause de l'insuffisance de rendement des plantes cultivées. Cette baisse de rendement provient nécessairement de la baisse de fertilité des sols. Alexandre Wilkens (2010) a confirmé que la dégradation des sols dans la zone de Haut-Limbé est occasionnée par plusieurs facteurs tels : l'abatage des arbres, le surpâturage, la tenue foncière, le brûlis, le labour dans le sens de la pente, le système de billonnage dans les mornes sans courbe de niveau. Tous ces facteurs sont impliqués dans l'épuisement de la fertilité du sol qui est fonction de la quantité de la MOS. Ils ont automatiquement pour conséquence une faible production et une baisse du rendement des cultures particulièrement la culture du maïs.

Selon des entretiens avec les agriculteurs dans la zone, il parait que la culture du maïs est très importante puisqu'on l'utilise à plusieurs fins nécessaires notamment dans l'alimentation humaine par l'utilisation du grain sous forme brute (mayi boukannen, mayi bouyi, tchaka) et par transformation du grain (pèpèt, siro mayi, gato mayi,mayi moulen, chanchanm ...), dans l'alimentation animale sous forme de fourrage et sous forme de grain brut et transformé (le son),la vente au marché pour régler les besoins de la famille comme la scolarisation, maladie...(enquête de l'auteur).

Selon une étude menée en 2012, La culture du maïs est considérée parmi les cultures dominantes à Haut-Limbé, car elle est presente dans presque toutes les différentes associations culturales pratiquées dans la zone, avec les légumineuses comme haricot (Phaseolus vulgaris), pois inconnu (Vigna inguiculata), pois Congo (Cajanus cajan), les tubercules comme manioc (Manihot esculenta) etc. On trouve cette culture en plaine, en piedmont et en montagne. Suivant un échantillon des ménages, plus de 31.2% pratique la culture du maïs dans la zone (LAURENT, 2012). Cette culture exige une quantité importante de matière organique dans le sol pour son développement surtout des nutriments renfermant de l'azote, or la matière organique dans les sols à Haut-Limbé diminue de plus en plus ce qui engendre une chute du rendement des plantes cultivées notamment la culture du maïs.

Donc la baisse de la fertilité du sol engendre une dépression économique des agriculteurs, l'insuffisance alimentaire dans la zone, l'abandon des parcelles et l'exode rural, tout ce qui précède nous amène à ces interrogations suivantes : Quels seraient les mesures à prendre pour améliorer la situation de ces agriculteurs?En quoi l'engrais organiqueserait-t-il une alternative pour compenser la perte de la fertilité du sol qui s'intensifie graduellement ?Un sol fertile doit avoir une quantité de matière organique stable, des éléments nutritifs assimilables, une conductivité et un pH adéquat pour les cultures.Comment le compost, le fumier de poule ou l'engrais vert répondrait mieux à ces critères par rapport au rendement de la culture du maïs? Dans les lignes suivantes, une analyse minutieuse permettra de développer des réflexions à propos de ces questions de recherche sur l'amélioration de la fertilité du sol.

Ainsi voulant concevoir une amélioration de l'agriculture traditionnelle tout en étant capable d'assurer une production suffisante, l'amélioration la fertilité du sol avec le recyclage des ressources naturelles dans la zone est un atout important.Ce travail trouve toute son utilité à travers cette étude concernant « Essai d'utilisation de 3 engrais organiques [compost, fumier de poule et engrais vert (Canavalia ensiformis)] sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs (Zea mays) dans la zone de Haut-Limbé, 3e section communale de Limbé».

1.4. Les objectifs

1.4.1. Objectif général

L'objectif principal de ce travailest de réaliser un essai avec utilisation de trois (3) engrais organiques ; le compost, l'engrais vert et le fumier de poule dans les perspectives de régénérer la quantité de matière organique pour l'améliorationet/ou la stabilité de la fertilité du sol, par rapport au rendement de la culture du maïs dans la zone de Haut-Limbé au cours de 2018-2019.

1.4.2. Objectifs spécifiques

Ø Faire des analyses chimiques du sol de façon échelonnée au cours de l'expérience (avant sa mise en place, pendant l'expérience et la fin de l'expérience) pour déterminer l'effet des fertilisants organiques sur le soldans la zone de Haut-Limbé;

Ø Étudier l'évolution de la culture du maïs durant ces différents stades (levée, vigueur à la levée, floraison) pour chaque traitement utilisé au cours de l'expérience;

Ø Mesurer les différents paramètres agronomiques tels que les paramètres de croissances (nombre de feuille, longueur feuille, largeur feuille, hauteur tige et diamètre), les données pluviométriques, et les facteurs de rendements ;

Ø Réaliser des tableaux d'analyse de variance pour le rendement et certains indicateurs de fertilité (NPK) afin d'étudier le niveau de significativité entre les traitements ;

Ø Évaluer la corrélation entreles paramètres de croissance et le rendement de la culture du maïs par rapport aux indicateurs de la fertilité considérée pour chaque traitement ;

Ø Dresser un compte d'exploitation afin de faire une analyse économique de l'essai.

1.5. Les Hypothèses

Hypothèse I : Les fertilisants testés améliorent la quantité de matière organique dans le sol suivant les résultats des analyses chimiques.

Hypothèse II : L'un des fertilisants testé présentent une plus grande quantité de nutriment (NPK) dans le solsuivant les résultats des analyses chimiques.

Hypothèse III: L'un des fertilisants favorise un meilleur rendement sur la culture du maïs.

Hypothèse IV : Les engrais organiques utilisés peuvent améliorer la fertilité du sol.

1.6. Intérêt de l'étude

Ce travail est d'abord une exigence académique faite par l'université Chrétienne du Nord d'Haïti (UCNH) pour l'obtention du titre ingénieur en sciences agricoles. Cette étude permettra de savoir comment peut-on améliorer la fertilité du sol pour la croissance et le développement de la culture du maïs en utilisant des moyens à faible coût notamment le compost, l'engrais vert et le fumier de poule, en vue d'apporter une amélioration de l'agriculture traditionnelle dans la zone de Haut-Limbé. Enfin cette étude espère contribuer à la promotion de la diversité biologique au niveau des agrosystèmes contre l'utilisation des intrants chimiques dans la localité ce qui permettra aux agriculteurs dans la zone de mieux faire une gestion agroécologique dans leurs activités agricoles.

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE

Ce chapitre contient deux (2) grands points majeurs, le premier renseigne sur la présentation du cadre biophysique et socio-économique de la zone d'étude ; et le second donne des informations sur la fertilité d'un sol et aussi sur la présentation de la culture du maïs.

2.1. Présentation de la zone d'étude

Acul Jeannot est la zone dans laquelle se réalisait cette présente étude concernant l'effet de trois (3) engrais organiques sur la fertilité du sol, testé avec la culture du maïs. Cette zone contient des conditions favorables pour la réalisation de cette étude. Ainsi cette section présentera les cadres biophysiques et socio-économiques de cette zone qui nous est familière.

2.1.1. Cadre biophysiques de la zone

Nous présentons ici la zone étudiée dans ses aspects géographique (localisation, délimitation) et démographique, ses composantes pédoclimatiques (Climat, Topographie, Aspect géologique et sols, Végétation, Ressources hydriques, Le secteur agricole)et ses conditions socio-économiques (Education, Santé, Commerce, Réseau routier et transport, Les activités de transformation, Revenu des agriculteurs).

2.1.1.1. Situation géographique et démographique

2.1.1.1.1. Localisation / délimitation géographique / démographie de Haut-Limbé

Haut-Limbé (ou Acul Jeannot) se situe dans le département du Nord d'Haïti dont le chef-lieu est Cap-Haïtien, appartenant à la commune de Limbé dont c'est la troisième (3eme) section de cette dite commune. Elle est située à environ 26 km de la ville du Cap-Haïtien et à 7 km de la ville du Limbé (voir la figure 1). D'une superficie de 25.32 km2, Haut-Limbé est subdivisée en plusieurs localités. Elle est délimitée au Nord par la commune de Bas-Limbé et d'Acul du Nord, au Sud par la sixième section Soufrière, à l'Est par la commune de l'Acul du Nord et à l'Ouest par la première section Ravine des roches et la quatrième section Chabotte (voir la figure 2), la population est estimée à 8557 habitants donc d'une densité de 337 habitants/Km2(IHSI, 2009/ Mairie de Limbé, 2010).

Figure 1: Emplacement du Haut-Limbé en Haïti.

Source: Mairie de Limbé 2010

Figure 2: la délimitation du Haut-Limbé (d'Acul Jeannot) et ses localités.

Source: Mairie de Limbe 2010

2.1.1.2. Présentation des composantes pédoclimatiques

2.1.1.2.1. Climat

2.1.1.2.1.1. Température

La troisième section Haut-Limbé, grâce à son cadre géographique, sa position, et sa couverture végétale, bénéficie d'une température appréciable. La température annuelle est de 26,10C environ avec 50C d'amplitude diurne et 20C environ d'amplitude saisonnière, et des extrêmes de 20,40C et 31,80C. Le gradient thermique est égale a -0,750C pour 100 m d'élévation et l'humidité relative est de 80% (Marie Paule ENILORAC, 1988 cité par Laurent, 2012).

Le gradient thermique du Haut-Limbé est égale à -0,750C pour 100 m d'élévation et contint 80% d'humidité relative (Ibid.). La durée d'insolation et la longueur du jour conviennent assez bien aux cultures vivrières et fruitières de type tropical (JEAN-PIERRE Joël, 1984 cité par Kenson, 2018).

2.1.1.2.1.2. Pluviométrie

Haut-Limbé reçoit une pluviométrie moyenne annuelle de 2000 millimètres environ. La section comprend deux saisons pluvieuses : la première s'étend de Septembre à Décembre et la seconde, de Février à Mai. Les pluies sont très érosives et accélèrent la détérioration des sols et de la végétation. (Mairie de Limbé, Avril 2010). La figure ci-dessous présente l'observation de la pluviométrie de la zone de 2005-2015.

Figure 3: Pluviométrie moyenne annuelle de Haut-Limbé sur 11 années d'observation

Source : relevés pluviométriques, FAUCNH, Haut-Limbé

2.1.1.2.2. Topographie

Haut-Limbé est une localité relativement haute à relief accidenté. Le relief dominant de la section est montagneux, soit environ 80% de la superficie totale avec des pentes allant de 10 à 80% (IHSI, 2009, Mairie de Limbé, 2010).

2.1.1.2.3. Aspect géologique et sols

En certains endroits, des affleurements rocheux sont observés suite à l'érosion accélérée. Au niveau des parties basses, s'observe un sol alluvionnaire de couleur brun foncée tandis qu'en montagne les sols sont de texture grossière et de couleur brune. La zone est formée en grande partie de sol limono sableux à limoneux. Selon Fils-aimé et Hyppolite (2009) cité par Laurent (2012) à Haut-Limbé, Les sols sont constituées de matériaux colluviaux d'origine basaltique de type ferralitique, argilo-limoneux.

2.1.1.2.4. Végétation

La couverture végétale de Haut-Limbé est plus ou moins verdoyante, tandis que la déforestation progresse à grand pas. Sa couverture végétale est plus importante essentiellement dans les zones de plaines et qui est liée à la présence des systèmes d'agroforesterie. Elle se compose de :

- D'arbres fruitiers comme : le manguier, le cacaoyer, l'arbre véritable, l'arbre à pain, les agrumes, l'avocatier, le cocotier etc.

- D'autres arbres forestiers comme : le cèdre, le chêne, l'acajou pays et l'étranger, le sucrin, le campêche.

- D'arbuste comme citrus (agrumes) (orange doux, oranger amer, citronnier, chadéquier, le goyavier, les cactus.

- D'herbes : guinée, madam Michel, pois manioc, pingouin et autres herbes fourragères.

2.1.1.2.5. Ressources hydriques

La troisième section Haut-Limbé est traversée par plusieurs cours d'eau donnant naissance à des ravines à régime torrentiel. L'eau de ces ravines est utilisée par les paysans pour abreuver des animaux et la lessive. Au bord des ravines et dans des coins des piedmonts, dans les localités les plus reculées, les paysans creusent des sources pour tirer leur eau de boisson et la cuisson des aliments. Dans certaines habitations, on utilise des citernes qu'on alimente avec des pompes à pression, de retour qui alimentent des tuyaux publiques et domestiques.

2.1.1.2.6. Le secteur agricole

2.1.1.2.6.1. Systèmes de culture

L'agriculture représente le pilier de l'économie des habitants de la zone de Haut-Limbé. Les systèmes de cultures adoptées varient suivant les situations topographiques, le relief (Morne, plaine), les types de sol etc. Ils sont à la base des cultures suivantes : banane, canne à sucre, riz, manioc, haricot, pois Congo, maïs. Les denrées agricoles sont écoulées au petit marché local, au marché communal, au marché départemental et à la capitale (Port-au-Prince) et dans d'autres recoins avoisinants (NICOLAU, 2012).

2.1.1.2.6.2. Opérations culturales

Les principales opérations culturales pratiquées au niveau de la zone d'étude sont les suivantes : préparation du sol, semis, sarclage, récolte. Ces opérations s'exécutent au moyen de certains outils traditionnels tels que houe, machette, barre à mine, piquoir, pioche etc. ces activités se réalisent souvent avec de la main d'oeuvre interne et externe. Les agriculteurs pratiquent généralement, la succession des cultures en association. Ils cultivent leurs parcelles, malgré leurs faiblesses techniques et leurs manques de moyens de production appropriés, en utilisant des techniques traditionnelles (Ibid.).

La fertilisation des cultures, qu'elle soit à base des produits organiques ou chimiques, est très rare. L'irrigation artificielle des cultures n'est généralement pas utilisée. A ce fait, l'agriculture pluviale est pratique par la majorité des agriculteurs dans la zone. La restitution de la fertilité des parcelles dépend en partie de la jachère et de l'engrais vert pour certains. 51% des terres sont exploitées en faire valoir indirect et 49% en faire valoir direct (Laurent, 2012).

2.1.1.2.6.3. Cheptel

L'élevage est considéré comme une activité secondaire à l'agriculture. Il occupe une place très importante au sein des exploitations agricoles d'Acul Jeannot. Les animaux sont élevés à la corde et au piquet. Les animaux rencontrés sur les exploitations agricoles sont : bovins, caprins, porcins, équidés (ânes, chevaux), les volailles (poules, dindes, canards, pigeons), lapins. La production de poulet de chair a pris une expansion considérable dans la zone avec la construction de plusieurs poulaillers. Durant la journée, les gros bétails sont déplacés vers d'autres espaces fourragers disponibles au niveau de la parcelle pour s'alimenter. Généralement, l'élevage se pratique soit en un système de gardiennage soit en propriété et représente une source de revenu très importante, surtout celui des bovins (Fleurantin, 2015).

2.1.1.3. Les composantes socio-économiques

2.1.1.3.1. Education et Santé

La troisième section Haut-Limbé comprend environ : 14 écoles primaires, une école nationale (EFACAP de Lombard) comprenant les deux cycles fondamentaux, cinq (5) écoles communautaires, une école secondaire qui arrive à la classe de Philo et un lycée débutant avec la classe de secondaire I. Où on y retrouve un centre de formation professionnel CAJBHL (Centre d'Art de la Jeunesse Baptiste du Haut-Limbé) (Mairie de Limbé, 2010).

Haut-Limbé bénéficie aussi les services d'une université (Université Chrétienne du Nord d'Haïti) comprenant les facultés d'Agronomie, de Théologie, des sciences administratives et des beaux-arts et de la science de l'éducation et sciences des infirmières. Les infrastructures sanitaires de la troisième section sont constituées de deux centres de santé (dispensaire Ebénézer et Santé 2000).

2.1.1.3.2. Commerce

L'activité commerciale est pratiquée dans tous les coins de la section. Les produits alimentaires et cosmétiques sont écoulés généralement sur les marchés par des femmes. La zone dispose d'un petit marché en ce qui attrait à la superficie qui fonctionne et approvisionne en grande partie la zone en produits alimentaires de base. La vente de bétail se fait chaque Mercredi après-midi sur un site à proximité de l'EFA de Lombard. Les petits commerçants parfois s'approchent de plusieurs institutions financières dans la commune telles : Philanthrope, Fonkoze, FINCA, SONA Bank etc. pour se procurer des moyens économiques.

2.1.1.3.3. Réseau routier et transport

Le réseau routier à Haut-Limbé est composé de : la route nationale numéro 1, qui traverse la section et relie la ville du Limbé à Cap-Haitien ; des pistes en terre battue relient les différentes habitations. On doit signaler qu'on commence avec le bétonnage sur 200 mètres environ. Le transport est assuré par des « taxis-moto » qui font la liaison entre les différentes habitations. Les produits agricoles comme : la canne à sucre, la banane, etc. sont transportés par des camions vers la capitale et d'autres zones avoisinantes (Laurent, 2012).

2.1.1.3.4. Les activités de transformation

Le secteur agro-industrie n'est pas aussi bien développé dans la zone de Haut-Limbé. On y trouve seulement de petits unités de transformation comme : des cassaveries qui sont au nombre de trois (3), des boulangeries au nombre de 8, des moulins de céréales (maïs, riz), quelques petites unités manuelles de transformation du cocotier en douce, du café en poudre de café et du cacao en pate de cacao. Ces différentes activités de transformation génèrent des dizaines d'emplois directs dans le milieu et valorisent ainsi les produits agricoles. (Laurent, 2012)

2.1.1.3.5. Revenu des agriculteurs

Pour une population vivant presqu'exclusivement de l'agriculture, les revenus dépendront certes des rendements des activités de la culture et de l'élevage. Puisque les activités agricoles dans la zone se réduisent de plus en plus, on peut présumer que les revenus des exploitations du Haut-Limbé sont relativement bas.

2.2. Présentation de l'expression de la fertilité d'un sol et de la culture du maïs

Cette seconde partie du chapitre présentedes informations sur la fertilité du sol (des concepts liés à l'étude, généralités sur la fertilité du sol, les composantes et les caractéristiques de la fertilité d'un sol, les déterminants de la fertilité du sol, gestion de la fertilité du sol par apport de la MO, Les méthodes de diagnostic de la fertilité des sols) et enfin la présentation de la culture du maïs (description botanique, conditions pédoclimatiques, ...).

2.2.1. Cadre conceptuel de l'étude

Fertilisants ou engrais : Les fertilisants ou engrais sont des substances ou mélanges, naturels ou artificiels, utilisés pour enrichir le sol en éléments utiles à la croissance des végétaux. On distingue trois types d'engrais ou fertilisants : Les engrais minéraux ou chimiques de synthèse, les engrais organo-minéraux et les engrais organiques (Christian Pieri, 1989).

Fertilisants minéraux : Les fertilisants minéraux sont des engrais d'origine minérale dont le rôle principal est de stimuler la croissance des plantes. Ils sont produits par synthèse chimique ou par exploitation de gisements naturels (CIRAD-gret, 2009)

Les fertilisants organiques : Les engrais organiques ou fertilisants organiques sont des matières provenant des plantes ou des animaux. Lorsqu'elles sont déposées sur le sol ou qu'elles sont enfouies, elles augmentent la fraction organique du sol. Elles peuvent se transformer en humus. Il existe plusieurs fertilisants organiques, parmi lesquels on peut citer : Le guano, bokashi, fumier de poule, compost, engrais vert etc. (Dupriez& Leener, 1983).

Agriculture traditionnelle : Une agriculture est dite traditionnelle lorsqu'elle est basée sur une technologie archaïque à faible productivité à cause des entendues reduites (0,5 ha de terre en moyenne) et du travail surtout manuel fourni ar une main d'oeuvre familiale. Cette agriculture appelée aussi d'autosubsistance s'occupe principalement de cultures vivrieres telles que : le manioc, le maïs, les haricotes, le riz, les legumes, etc. (Ruthenberg, 1971).

Résilience : La résilience est la capacité d'un agrosystème à reprendre son état d'équilibre ou maintenir son potentiel productif après des conditions de perturbations. En d'autre termes, la résilience est définie comme la propension d'un système de conserver sa structure organisationnelle et de la productivité après une perturbation (Linn, 2011)

2.2.2. Généralités sur la fertilité d'un sol

La fertilité des sols est une notion importante dans les domaines de l'agriculture et de l'agronomie, désignant l'aptitude du sol à produire dans les conditions actuelles de cultures. Elle est une des composantes de la qualité des sols dans lequel s'étendu un bastion d'étude et de recherche depuis des temps. La fertilité du sol est l'une des domaines de l'agriculture où de nombreuses et variées études et de recherche ont été effectuées. Dans les pays développés, les travaux de recherche sur la fertilité du sol ont commencé bien avant le 19ème siècle. Dans les pays en développement ces études n'ont pris de l'ampleur que tardivement (Pieri, 1989).

On a scindé en trois phases les études relatives à la fertilité du sol et à la nutrition végétale. La période avant le 19ème siècle a été caractérisée de connaissances rudimentaires, basées sur le bon sens sans expérimentations, et avait prôné l'humus comme l'unique déterminant la fertilité d'un sol. Au milieu du 19ème siècle, on a prôné que les plantes absorbent par leurs racines et par leurs feuilles des éléments chimiques (minérale et organique) à l'état de combinaisons simples. Ce qui a donné naissance à une agriculture qui vise à accroître les rendements et à maintenir la fertilité du sol à travers des restitutions minérales et organiques. La troisième phase commença vers 1940 et vise, au-delà d'intensifier et de pérenniser la production, à préserver l'environnement tout incluant la réduction du réchauffement climatique (Kintche, 2011).

Il n'existe pas une définition consensuelle de la fertilité des sols car, la valeur scientifique du terme et la possibilité de parvenir à le définir est contestée(Coulibaly, 2012). Donc divers définitions se sont accordées à cette expression, l'une d'entre elle provenant de Michelle Sébillotte (1993) a défini la fertilité du sol comme l'aptitude cultural du sol qui signifie la capacité de ce sol à produire sous son climat combinant avec des techniques. L'expression de la fertilité du sol est complexe par ces composantes et caractéristiques, et ses facteurs les déterminants.

2.2.3. Les composantes et les caractéristiques de la fertilité du sol

2.2.3.1. Les composantes

La fertilité du sol est souvent décrite suivant ces trois composantes : physiques, chimiques et biologique. La fertilité biologique correspond à la capacité des organismes vivant dans le sol (plantes, bactéries, champignons, animaux, protistes) à contribuer à la nutrition végétale. La fertilité physique correspond à la profondeur du sol, à sa texture et à sa structure, qui conditionnent la capacité de pénétration des racines et les mouvements de l'eau et de l'air au sein du sol. Parmi les phénomènes qui peuvent limiter la fertilité physique, on peut citer la compaction, la dispersion des argiles, la croute de battance ou la semelle de labour. La fertilité chimique correspond à l'abondance en proportions suffisantes des nutriments indispensables. Il évoque donc une notion de présences et de quantité des éléments assimilable face au besoin de la culture. Elle sous-entend aussi l'absence d'élément toxique capable de limiter ou de supprimer la productivité du sol (Halidou, 1997).

2.2.3.2. Les caractéristiques d'un sol fertile

Un sol fertile est caractérisé par la profondeur de sol suffisante pour le développement du  système racinaire et pour retenir une  quantité d'eau suffisante, un bon  drainage, permettant une aération du sol suffisante pour la  respiration racinaire, un  pH adapté aux besoins des plantes, généralement situé entre 5,5 et 7,0.

Une concentration suffisante des différents  nutriments indispensables aux plantes, sous des  formes assimilables, la présence de  microorganismes  favorables au développement des plantes, une quantité de  matière organique suffisante pour permettre une  rétention d'eau suffisante et une bonne  structure du sol(GRET/FAMV, 1991).

2.2.4. Les déterminants de la fertilité d'un sol

Les principaux paramètres qui régissent la fertilité d'un sol sont : le taux de MO, la richesse minérale du sol puis sa structure et sa texture. Les propriétés acido-basiques du sol (pH), la conductivité électrique et sa Capacité d'Echange Cationique (CEC) dépendent fortement des trois précédents paramètres et sont des indicateurs aussi pertinents à considérer dans l'appréciation de la fertilité d'un sol. Enfin, le rendement des cultures traduit à la fois le niveau de fertilité du sol, l'expression du climat puis dépend des techniques culturales et de la potentialité de la plante concernée à tolérer les conditions du sol et du milieu ambiant(Kintche, 2011).

2.2.4.1. La matière organique (MO)

La MO est perçu comme le principal déterminant de la fertilité du sol par ces multiples fonctions sur les propriétés physiques, chimiques et biologique des sols (Pichot et al. E 1980). Au niveau des propriétés physiques du sol, la MO influence positivement la structure du sol par la réduction des phénomènes de battance et par la résistance au tassement. Elles permettent également une meilleure porosité, perméabilité et aération des sols et une meilleure rétention en eau, améliore les propriétés acido-basiques du sol par ces effets positifs sur le pH. Concernant les propriétés chimiques, la MO assure une meilleure régulation du stockage et de la fourniture des éléments nutritifs. Elles permettent au plan biologique, une stimulation de la microfaune et de la microflore du sol (Coulibaly, 2012). La matière organique (MO) qui joue un rôle agroécologique fondamental dans le sol, sont des paramètres de long terme de la fertilité des sols (Nacro, 1997& Hien, 2002). Ainsi, Andrevil Wisly (2011) a conclu dans son étude que l'utilisation de la matière organique de façon convenable contribuerait considérablement à l'augmentation de la fertilité des sols.

2.2.4.2. Les éléments nutritifs

Parmi les éléments nutritifs certains sont plus essentiels par rapport à d'autre, bien que tous les éléments aient un rôle a joué pour obtenir un rendement optimal. On compte seize (16) éléments nutritifs qui se sont considérés essentiels pour la plante. Ils peuvent être répartis en deux groupe ; les éléments nutritifs non minéraux (C, H, O) et les éléments nutritifs minéraux qui sont au nombre de 13 et proviennent en grande partie du sol (Abail, 2013). Parmi ces 13 éléments, l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) sont consommés en quantités élevées et déterminent le niveau des rendements. Les minéraux tels que le magnésium (Mg) et le calcium (Ca) sont consommés en quantités faibles, mais leur carence peut entraver la production en raison de leurs effets qui sont positifs sur les propriétés acido-basiques du sol et de leur interaction positive avec les minéraux majeurs, K notamment (Duchaufour & Souchier, 1979). Voici la description de trois (3) éléments majeur (NPK) pour les plantes cultivées.

2.2.4.2.1. Azote

L'azote (N) est prélevé en plus grandes quantités que les autres éléments, il est l'élément nutritif le plus limitant pour les cultures. Son rôle est divers comme : nécessaire pour la production des protéines des cellules, composant principal de la chlorophylle, donne une couleur verte foncée et améliore la qualité du feuillage et la croissance, il a des impacts sur la quantité (grains, racines) et sur la qualité (protéine, teneur en sucre) de la récolte (Abail, 2013). L'azote est absorbé par les plantes sous forme NH4+ et NO3-, les nitrates sont plus dominants et atteignent les racines facilement par leurs mobilité. En termes d'échange, les ions sont attirés par la surface du sol qui varie en fonction du niveau pH. L'azote se minéralise en fonction de la teneur de la MO, donc 20 à 30 kg N/ha pour1% de matière organique (Inckel et al, 2005).

2.2.4.2.2. Potassium

Le potassium existe dans le sol sous forme, d'ion K+, dissous (K de la solution du sol), K échangeable, K non échangeable, K minéral. Les plantes exigent le potassium (K) pour: la photosynthèse, la production de l'ATP; la translocation des sucres; la production de l'amidon dans les grains; la fixation de l'azote par les légumineuses; la synthèse de protéines ; dans la plante, K renforce les tiges et donc aide à protéger contre des maladies et contre la verse. Les plantes absorbent K sous forme d'ions K+. Par rapport aux autres éléments nutritifs, l'absorption de K vient, généralement, après celle de l'azote seulement (Abail, 2013).

2.2.4.2.3. Phosphore

Le phosphore peut exister dans le sol sous différents états : phosphate en solution (HPO42- ou H2PO4-), de P adsorbé, P organique et P dans les minéraux du sol. Il est présent dans les plantes et dans le sol en quantités plus faibles que celles de l'azote ou du potassium. Les sols des zones arides sont caractérisés par des teneurs faibles en P assimilable. Le phosphore joue un rôle physiologique à plusieurs niveaux: il favorise la croissance de la plante, son action étant conjuguée à celle de l'azote, le développement des racines, la précocité, et la qualité des produits, la rigidité des tissus, la reproduction, la qualité des produits végétaux (Abail, 2013). Les plantes peuvent prélever des quantités substantielles de phosphore à la désorption et à la dissolution de phosphore. La désorption consiste à la libération du phosphore adsorbé dans la solution du sol (Inckel et al, 2005).

2.2.4.3. Structure et texture du sol

Le mode d'assemblage des différents constituants du sol à un moment donné (structure) et leurs proportions (texture) déterminent aussi la fertilité du sol. En général, les sols argileux sont plus fertiles que ceux sableux. En effet, comme la MOS, l'argile retient l'eau et améliore le niveau de drainage du sol, assure la stabilité structurale et contribue à la formation de la CEC (Feller et al., 1996). La part de l'argile dans la formation de la CEC et sa capacité à retenir l'eau, dépendent de sa nature.

2.2.4.4. Potentiel d'hydrogène (pH)

La mesure du pH d'un sol est une notation qui permet de définir son état d'acidité ou d'alcalinité. Pour la plupart des sols, on note des valeurs comprises entre 4 et 8,5. Donc en désignant le caractèretrès acide (pH 4 à 4,5) , acide (pH 4,5 à 5,5), moyennement acide (pH 5,5 à 6,5), neutre (pH 6,5 à 7,5), moyennement alcalin (pH 7,5 à 8,5), alcalin (pH 8,5 à continuer) (Bourchard C., 2008).Lorsque les niveaux de pH sont typiques dans le sol, la concentration d'hydrogène n'a pas par elle-même un impact appréciable sur une plante. Cependant, le pH peut avoir un effet sur d'autres éléments, notamment les éléments nutritifs dans le sol, et des effets directs et indirects sur l'activité des organismes du sol, le cycle de la matière organique, et le rendement des plantes (Ibid.).

2.2.4.5. Conductivité

La conductivité électrique des sols détermine leur degré de salinité. Cette salinité se traduit par un comportement diffèrent des cultures vis-à-vis des classes de salinité (cheverry et Robert, 1996). Le niveau de la salinité du sol peut influencer grandement la germination d'une graine et le développement d'une plante (Ibid.)(voir le tableau 1).

Tableau 1: Présentation les valeurs d'interprétation de la conductivité

conductivité

0-0,25

0,25-0,75

0,76-1,25

1,26-1,75

1,76-2,25

>2,25

interprétation

Très bas

bas

normal

haut

Très haut

extrême

Source : Serge, 2016

2.2.5. Gestion de la fertilité du sol par apport de la MO

Pour la reconstitution de la réserve de matière organique et la restauration de certaines propriétés physico-chimiques du sol, la jachère était traditionnellement pratiquée. Mais, en raison de la demande alimentaire croissante, la pratique de la jachère de longue durée à tendance à disparaître (Floret et al. 1993). De nos jours, diverses technologies innovantes sont proposées par la recherche pour restaurer la capacité de production des sols comme utilisation du fumier, du compost, de la litière, des légumineuses fixatrices d'azote (Berger, 1996).

Il existe également des apports minéraux pour l'augmentation du rendement des plantes. Cependant Cretenet et al. (1994), cité par Coulibaly (2012) indiquent si la fertilisation minérale peut permettre d'augmenter les rendements, elle est moins conservatrice des aptitudes de production du milieu en comparaison avec les fertilisants (engrais) organiques et les fertilisantsorgano-minérale. Ainsi la présente étude met évidence sur l'utilisation des engrais organiques (compost, fumier et engrais vert) pour étudier ces effets sur la fertilité du sol dans la zone de Haut-Limbé suivant la quantité de matière organique et des éléments nutritifs apporté par ces fertilisants organiques.

2.2.5.1. Présentation des fertilisants organiques utilisés

Pour mener cette recherche scientifique sur la fertilité du sol, les 3 fertilisants utilisés sont le compost lakay, le fumier de poule et le jack bean (Canavalia ensiformis) comme engrais vert.

2.2.5.1.1. Présentation du compost lakay

Le compost lakaycomme tout autre compost est amendement totalement organique, il est fabriqué à partir de l'excrément humain, coques d'arachides et de bagasse de canne-a-sucre. Le compost à base des excréments humains est fabriqué presque partout dans le monde. Parmi les pays fabriquant on peut citer le Canada, le Suède, les Etats-Unis et certains pays africains comme le Nigeria etc. il fait son apparition en Haïti spécialement dans les départements Nord et Ouest à travers un écologiste américain en 2006 qui s'appelle Sacha Kramer par le biais de SOIL. Il est riche en substance nutritives immédiatement disponible pour les plantes, notamment NPK (SOIL, 2010).

2.2.5.1.1.1. Pourcentagede différents constituants du compost la lakay

Azote (N) 2.9% ; Phosphore (P) 3.5% ; Potassium (K) 0.89 ; PH 6.4 ; Salinité 12mS/cm (SOIL, 2010).

2.2.5.1.1.2. Méthode du compostage

Pour la réalisation de ce type de compost, ils ont adopté la méthode en casier ou bac modifié. Les matériaux sont entassés dans un casier de 2.04 m (largeurs) x 4.24 m (longueur) x 1.44m (hauteur). Chaque casier peut prendre 12 m3 d'excréments et entouré par des palettes sur quatre cotés.

En effet, voici les étapes de fabrication :

Ø La vidange

Apres avoir fait la collection, les matériaux sont disposés en couches successives en commençant par un lit de bagasse de canne-a-sucre, suivies d'excrétas humain mêlés avec la bagasse de canne-a-sucre et/ou de coques d'arachide. Le jus de fèces, récupéré dans un conduit drainé justement en arrière du bac dans un bassin de réception pour améliorer les activités microbiennes et pour augmenter le taux d'humidité. Par la suite rajouté les fèces humains dans le bac jusqu'à l'optimum (SOIL, 2010).

Ø Retournement

Pour favoriser une bonne décomposition, sept (7) virages doivent être réalisés. De ce fait, après trois mois un premier virage s'effectue en mettant les matériaux à l'air libre et les autres après chaque 15 jour qui se suivent et un arrosage se fait 8 jours immédiatement après chaque virage avec l'urine et de l'eau. Apres le dernier virage, un test au laboratoire s'effectue pour vérifier s'il y a la présence des Escherichia coli dans le compost(SOIL, 2010).

2.2.5.1.1.3. Importance/Intérêt agronomique du compost lakay sur la fertilité du sol

Le compost lakay a été fait l'objet de recherche sur la fertilisation des cultures dans plusieurs d'autres expériences. Ainsi, Exilorme (2018) a trouvé un taux d'adaptabilité de 14.44% avec le compost lakay par rapport au témoin 2.22% sur une culture de chou (var. Tropicana) dans la zone de Haut-Limbé. Cependant, dans la zone de Limonade Jean-Louis (2016) a obtenu un rendement de 3.43 t/ha avec le compost lakay à base coque d'arachide, par rapport au témoin qui était 3.34 t/ha sur la culture d'aubergine.

Donc, le compost lakay favorise de meilleur le rendement des plantes cultivées, et aussi il augmente le niveau de matière organique dans le sol, ce qui a un effet positif sur les organismes du sol, sa structure, l'infiltration, sa capacité de rétention de l'eau et la stabilité des agrégats. Le compost est riche en substances nutritives immédiatement disponibles pour les plantes, notamment les NPK (Exilorme, 2018 ; Jean-Louis, 2016).

2.2.5.1.2. Présentation du fumier de poule

2.2.5.1.2.1. Composition du fumier de poule

Le fumier de poule est un engrais naturellement nourrissant pour les plantes. Riche en éléments nutritifs comme l'azote, le phosphore, le calcium, le potassium et le magnésium, il est reconnu, depuis longtemps, pour ses excellentes propriétés favorisant la croissance des végétaux. La teneur en élément chimique d'un mètre cube de fiente de poulet de chair est de :

- N : 10.3 kg ; Mg : 3.1 kg ;P2O5 : 11.0 kg; K2O : 15.1 kg; S : 2.8 kg

Plusieurs études ont montré l'effet bénéfique du fumier de poule sur la croissance et la production des plantes ainsi sur le comportement d'un sol. Car le rapport C/N est très faible (6 à 8) ce qu'indique une aptitude forte de la matière organique à se décomposer rapidement dans le sol, bien qu'à l'opposé, c'est une très faible valeur amendant. Pour que la teneur en azote total des fientes brutes soit inferieurs à 3%, il faut plutôt considérer les fientes de volailles comme engrais organiques azoté (François Ruf, 2015).

2.2.5.1.2.2. Importance/intérêt agronomique du fumier de poule sur la fertilité du sol

Diversesétudesont été utilisées le fumier de poule dans plusieurs expérimentations,ainsi, Léon (2017) a obtenu un rendement de 1.31t/ha par rapport au témoin qui était 0.64t/ha dans la zone de Haut-Limbé sur la culture de maïs (var. gwo bougon). Cependant, Jean-Pierre (2015) a obtenu un rendement de 3.93 t/ha avec le fumier de poule par rapport un rendement 0.92 t/ha pour le témoin dans la zone de Milot sur la culture de tomate.

Dans le sol, le fumier de poule contribue à alimenter la plante en éléments nutritifs majeurs tels que l'azote, le phosphore et le potassium. Le fumier est aussi une source de microéléments parmi lesquels le magnésium, le zinc, le cuivre, le souffre et le bore. Le fumier de poule n'apporte pas seulement des éléments nutritifs. Sa décomposition produit l'humus, très utile pour la consistance du sol qui devient meuble et perméable à l'air et aux racines (Decooman, 2006).

L'humus retient parfaitement l'eau d'arrosage et les engrais qui, sans lui, ne seraient pas retenus dans le sol. L'humus participe aussi au maintien de l'activité biologique dans le sol. Il constitue, en effet, un substrat pour le développement des verres de terre, des bactéries et des champignons. Le fumier de poule est aussi un amendement organique puisqu'il permet de relever le pH d'un solacide, par son effet alcalinisant. Doncson utilisation permet de réduire l'utilisation d'amendements minéraux basiques. Pour un apport de 5 tonnes de fumier de poule l'apport supérieur à 50 kg équivalent CAO (chaux) (Ibid.).

2.2.5.1.3. Présentation de l'engrais vert : jack bean (Canavalia ensiformis)

2.2.5.1.3.1. Origine et zone de production/ Noms communs 

Le Canavalia ensiformis est originaire en Afrique tropical, en Amérique du Sud et central, mais naturalisé et cultivé dans le monde entier.Le genre Canavalia comprend environ douze espècesrépandues dans toutes les régions chaudes, principalementaux Indes, au Brésil et au Japon. On lui a attribué diverses nominations comme : Jack haricot, haricot sabre, haricot à un oeil (Antilles) fève Jacques [français]; frijol espada [espagnol];Pwa maldyòk, pwa sab, pwa gad jaden [créole haïtien] (Botton, 1958 ; FAO, 2009).

2.2.5.1.3.2. Description botanique

Le Canavalia ensiformisest une légumineuse herbacée annuelle à vivace. De cycle cultural de 170 à 240 jours, germination rapide; hauteur de 60 - 100 cm, avec des racines pivotantes. Le jack haricot est une plante assez ramifiée, de taille élevée, grimpante, les feuillestrifoliées à folioles ovales, aiguës, assez épaisses et rudes. Les fleurs sont en grappes axillaires, pendantes, plus longues queles feuilles, assez éphémères, de couleur blanche et rouge violacé (Botton, 1958).

Il contient des gousses qui sont grosses et lourdes, fortement ailées, pendantes,de 0,20 m de long, 0,025 m de largeur et 0,014 m d'épaisseur, droites,souvent plus ou moins recourbéesen sabre (dont le nom d'ensiformis),terminées par une pointe courte,assez recourbée en hameçon ; les gousses contiennent de 8 à 10 grains, oblongs et un peu méplats, de 0.018 m à 0,020 m de longueur ; 0,012 à 0,013 m de largeur et 0,007 m à 0,010 d'épaisseur; cesgrains sont mats, lisses, d'un brunrougeâtre, avec un cercle brun foncéentourant un ombilic noir, assezétroit, qui s'étend sur une partie dela longueur du grain, ce dernierétant enveloppé dans la cosse mêmepar une sorte de pellicule blanche (Ibid.).

2.2.5.1.3.3. Classification du jack bean

Tableau 2: La classification systématique et binomial du jack bean

Règne

Végétaux (plante)

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Fabales

Famille

Fabaceae

Genre

Canavalia

Espèce

Ensiformis

Nom binomial

Canavalia ensiformis

Source : Adrien et al (2018)

2.2.5.1.3.4. Condition pédoclimatique du jack bean

Il pousse bien jusqu'à 900 mètres d'altitude, avec des précipitations d'environ 900 à 1 200 mm. Il tolère la sécheresse, l'ombre et les inondations modérées.  Il pousse dans des sols pauvres avec peu de teneur en Phosphore, de  texture sablo-limoneuse à argileuse avec un   pH de 4,3-8,0.

2.2.5.1.3.5. Importance/intérêt agronomique pour la fertilité du sol

Le Canavaliaensiformis,l'espèce la plus importante du genre Canavalia, est une liane utilisé pour la nutrition humaine et comme fourrage pour les animaux. C'est une bonne source de protéine, 23% à 34% et le glucide 55%. Apport de matière organique et d'azote, cette plante restitue jusqu'à 20 tonnes de matière sèche par hectare et par cycle de 9 mois, ce qui correspond à un apport potentiel de 800 Kg d'azote (FAO, 2009). Le jack bean, grâce à sa rapidité à couvrir le sol, peut maîtriser les mauvais herbes sur la parcelle, et aussi contient des propriétés nemato-regulatrices car la plante secrète par ces racines des toxines nématicides (Ibid.).

Le Canavalia ensiformis peut influencer positivement les propriétés bio-physico-chimiques du sol car la plante peut favoriser la stimulation de l'activité microbienne du sol, elle peut avantager la protection et l'amélioration de la structure et de la stabilité du sol, enfin elle peut favoriser la maintenance voire l'augmentation de la fertilité du sol ainsi qu'une meilleure disponibilité des éléments minéraux. Comme toute légumineuse, le haricot jack peut fixer l'azote atmosphérique grâce à ses racines. Il faut signaler que le haricot Jack est utilisé dans l'agriculturede conservation avec le maïs et le manioc. Donc l'utilisation du Canavalia ensiformis se réside comme engrais vert, plante de couverture et comme insecticide (FAO, 2015).

2.2.5.1.3.6. Itinéraire technique pour utilisation du jack bean comme engrais vert

Le semis peut se faire soità la volée ou en ligne (sillon), d'une densité de semis de 5 à 10 kg de semences pour 1000 m² enfonction de la couverture du sol et de la biomasse aérienne désirées. La germination commence environ 3 à 7 jours après le semis. La floraison s'étend entre 45 et 50 jours, l'incorporation au sol doit se faire entre 2 mois et 3 mois et demi après semis donc plus précisément avant la floraison, dans une profondeur entre 10 à 25 Cm du sol. Mais si on veut récolter des graines pour l'autoproduction de semences, la plante arrive à maturitéentre 6 et 10 mois soit 180 à 300 jours après semis (cycle long) (J. Carre, 1959).

2.2.6. Les diagnostics de la fertilité des sols

La fertilité du sol est habituellement vue en tant qu'équivalent de la capacité du sol à fournir des éléments nutritifs aux plantes. Selon Lamboni (2003), la fertilité en un sens plus étroit trait des aspects nutritifs du sol, et plus souvent seulement des macroéléments, habituellement l'azote, phosphore et parfois le potassium.Ainsi plusieurs méthodes existent pour diagnostiquer la fertilité des sols parmi lesquelles les approches classiques (analyses chimiques des sols, analyse visuelles etc.), et observation du rendement des plantes (Maba, 2007).La présenteétude met accent sur les analyses chimiques des sols et observation de l'évolution (rendement) des plantes particulièrement la culture du maïs.

2.2.6.1. Analyses chimiques des sols

L'analyse du sol consiste en un ensemble d'opération successive physique, chimique etc. C'est à travers l'analyse du sol que les qualités et les défauts du sol peuvent être connus en vue de l'amélioration du rendement tant en qualité qu'en quantité, ainsi que la préservation de l'environnement. Ces analyses donnent une image exacte de la nature, la quantité, la concentration et des possibilités de dissémination des éléments nutritifs dans le sol (Maba, 2007.).

2.2.6.2. Observation d'évolution de la culture

La fertilité du sol peut être qualifiéeégalement suivant le rendement obtenu par des plantes cultivées, puisque le rendement des plantes est fonction du niveau de la fertilité du sol a confirmé Coulibaly (2012). Ainsi les observations visant à établir le lien entre les performances des cultures et la fertilité du sol ont porté sur la culture du maïs, parce qu'elle est cultivée abondamment dans la zone d'étude et aussi créatrice économique pour les habitants de Haut-Limbé.

2.2.7. Généralité du maïs (Zea mays)

2.2.7.1. L'origine et la diffusion du maïs

Le maïs est la seule plante cultivée depuis des millénaires en Amérique centrale, il aurait été domestiqué dans la région centrale du Mexique. Puis s'est ensuite propagée sur l'ensemble du continent américain, sur tous les continents, en zone tropicale comme en zone tempérée (CIRAD-GRET, 2009). Il est la céréale la plus cultivé au monde, par son importance l'alimentation humaine et animale, avec une production annuelle environ 817 millions de tonnes en 2009 (Telfort, 2014).

2.2.7.2. Principales variétés cultivées en Haïti

En Haïti, Le maïs est produit à travers les 10 départements du pays et dans toutes les zones agroécologiques sous régime pluvial et irrigué. Les principaux départements de production de maïs sont le Sud (Plaine des Cayes), l'Artibonite, le Nord et le Centre (Plateau Central). La production totale de maïs dans le pays pour la campagne de 2011-2012 était estimée à 349 000 tonnes, cette quantité est inférieure de 6% par rapport à l'estimation de l'année 2010-2011 qui était de 364 500 tonnes (CNSA, 2011).

De nombreuses variétés de maïs sont cultivés en Haïti, chacune possède des caractères permettent de les différencier comme la morphologie de la graine, la coloration de la graine, la résistance aux maladies, la précocité, la tardivité et le rendement. Ainsi les variétés rencontrées en Haïti sont : le maïs coneli et le maïs alizaire, gwo bougon, tibourik, balageurl (Augustin, 2018). La variété gwo bougon a été utilisée par cette présente étude.

2.2.7.3. Morphologie du maïs

Le maïs est une céréale herbacée annuelle, à tallage généralement faible ou même nul. Il présente une large diversité morphologique selon les variétés. La plante possède des racines séminales, fonctionnelles jusqu'au stade cinq ou six feuilles et des racines définitives ou coronaires (CIRAD-gret, 2009). Les racines, du type fasciculé et fibreux, sont superficielles et ne dépassent pas 50 cm de profondeur. Des racines adventives aériennes ou crampons aérien se forment sur les noeuds de la base des tiges (Léon, 2017). La tige, constituée de l'écorce et de la moelle sucrée, mesure de 0,4 à 6 m, et son diamètre varie entre 5 à 6 Cm. C'est un empilement de noeuds et d'entre-noeuds noeuds (d'une vingtaine de cm chacune) (Ibid.). Au niveau de chaque noeud, on trouve une feuille (leur nombre varie de huit à quarante-huit) et un bourgeon axillaire. Les bourgeons de la base de la tige peuvent donner des talles, ceux du milieu un ou plusieurs épis et le bourgeon terminal la panicule (CIRAD-Gret, 2009). Les feuilles du maïs sont de grande taille (jusqu'à 10 cm de large et 1 m de long) et engainantes (qui collent à la tige par sa base) avec un limbe plat allongé en forme de ruban à nervures parallèles. Entre le limbe et la gaine, on distingue une petite ligule (Léon, 2017).

Le maïs est donc une plante monoïque à inflorescences séparées. L'épi est une tige en miniature, avec des spathes et une inflorescence terminale (l'épi proprement dit) formée d'un axe central, la rafle, qui porte les grains. Le grain est un caryopse qui comprend le péricarpe, l'embryon et l'albumen riche en amidon. Un pied peut donner naissance entre un et quatre épis, mais un seul atteint généralement son développement complet. Un épi peut contenir environ 500 à 1 000 grains avec un poids moyen de 150 g à 330 g à maturité (CIRAD-Gret, 2009).

2.2.7.4. Classification du maïs

Tableau 3: La classification botanique de la culture du maïs

REGNE

Plantae

DIVISION

Magnoliophyta

CLASSE

Liliopsida

ORDRE

Cyperales

FAMILLE

Poaceae

GENRE

Zea

ESPECE

mays

NOM BINOMIALE

Zea mays L.

Source : Hubert, 1978

2.2.7.5. Conditions pédoclimatiques et nutritionnels de la culture du maïs

Le maïs est une plante très sensible aux variations de la fertilité du sol. Il affectionne les sols riches en matière organique et en éléments minéraux particulièrement des nutriments azotés.Le maïs a une croissance rapide et mobilise des quantités importantes d'éléments nutritifs en peu de jours. Du stade 10 feuilles jusqu'à la floraison, la plante absorbe 4 kgd'azote, 1 kg dephosphate et 10 kg de potassium par jour. Cependant pour tout le cycle, la plante a besoin entre 190-270 kg/ha d'azote et de potassium et 35-45 kg/ha de phosphore (Voir la figure 4) (CIRAD-GRET, 2009 ;).La fertilisation de la culture du maïs dépend souvent du rendement espéré, la dose à apporter est fonction de l'étatfertilité du sol, du type de fumier et de la possibilité de l'agriculteur. Elle peut ainsi varier de 3 à 10 t/ha en cas de fumure organique (Traore, 2008).

Il exige les sols profonds, meubles, frais, assez légers et n'est pas adapté aux sols acides (tolère les sols à pH 5,5-7), salés et gorgés d'eau (Picard, 1991). Il est une espèce exigeante en eau, on estime ses besoins a environ 5,2 à 5,5 mm/jour jusqu'au soixantième 60emejour (floraison), 6 mm/jour du soixantième 60eme au quatre-vingt-dixième 90eme jour, soit plus de 700 mm pour un maïs de cycle de 120 jours. Il ne peut pas dépasser 1800 m d'altitude (Hubert, 1978). La culture du maïs demande une température élevé et régulière, de germination (100 C, minimum). Au cours de sa végétation, le maïs a besoin d'une température de (190 C optimum). La fécondation est perturbée dès que la température dépasse 350 C (Ibid.).

Figure 4

: Présentation les courbes d'exigences en éléments nutritifs de la culture du maïs

Source : Traore (2008)

2.2.7.6. Rendement et utilisation du maïs

Le maïs est la plante la plus cultivée au monde et la première céréale produite devant le blé. Le rendement moyen du maïs dans le monde est de 2 à 5 tonnes à l'hectare. Tandis qu'à l'échelle nationale il est de l'ordre 1.2 t/ha (FAO, 2016).

Dans la zone d'Acul Jeannot, le maïs a été fait l'objet de recherche dans plusieurs expériences dans la zone. Suivant l'emplacement de ces expériences, on a pu trouver une diversité de rendement. AinsiNicoleau Yves (2012) a obtenu un rendement moyen de 7.42 t/hasur la culture du maïs en monoculture et 4.3 t/ha en association avec le haricot. Par contre, Jose Telfort (2014) a obtenu 3.09 t/ha sur la culture du maïs en monoculture et 3.6 t/ha en association avec le pois inconnu. Fleurantin Peterson (2015) dans son étude sur l'agrosystème à base de manioc associé (Manioc-patate-maïs-pois) a obtenu un rendement moyen pour la culture du maïs de 1.8 t/ha. Vu les différentes valeurs décroissantes des rendements sur la culture du maïs, Léon Jéthory (2017), voulant améliorer la culture, avait utilisé l'urée et fumier de poule dans une expérimentation sur la culture du maïs il a pu obtenu un rendement moyen de 1.92 t/ha pour les traitements en urée, 1.31 t/ha pour les traitements en fumier de poule, et 0.64 t/ha pour les traitements qui se sont considéré comme témoin.

Le maïs peut être utilisé comme céréale, dont on récolte seulement le grain, celui-ci étant à destination dans l'alimentation animale et humaine, dans les industries de l'amidon, dans la production du carburant. L'utilisation du maïs dépend en partie de sa texture. On cultive le maïs également comme le fourrage (maïs ensilage).

2.2.7.7. Maladies et ennemis de la culture du maïs

Les maladies les plus fréquentes en milieu tropical sont les rouilles et les helminthosporioses qui causent des lésions semblables à des brûlures. La plupart des variétés améliorées tropicales sont tolérantes à ces maladies. Il existe bien d'autres maladies, moins largement répandues mais qui peuvent, localement, être très sérieuses. Certaines pourritures des épis, produites par des champignons comme Aspergillus niger ou Fusarium monoliforme, s'accompagnent de la production de mycotoxines. Un séchage rapide de la récolte est nécessaire. Différents insectes peuvent causer des dégâts plus ou moins graves. Les foreurs des tiges ou des épis (Eldana sacharina, Sesamia calamistis, Busseola fusca), les défoliateurs (Spodoptera frugiperda) et les insectes des grains (Sitophilus zeamais et Prostephanus troncatus) sont ceux qui causent les plus gros dégâts. Peu de variétés présentent une tolérance à l'un ou l'autre de ces insectes (FAO, 2016).

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

3.1. Description de la démarche méthodologique

La réalisation de l'étude sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs dans la zone d'Acul Jeannot (Haut-Limbé), 3eme section de la commune de Limbé, est inscrite dans un cadre de travail scientifique qui doit être prouvé en adoptant des démarches méthodologiques bien définies. Ce qui permettra d'atteindre les objectifs fixés et arriver à la confirmation ou à l'infirmation des hypothèses préalablement énoncées.

Ainsi, pour la concrétisation d'un tel document, les démarchesméthodologiques adoptées contiennent deux (2) grandes parties ; les méthodes et les matériels utilisés.

Pour les méthodes on trouve ces phases suivantes :

ï Phase recherche bibliographiqueet Webographie ;

ï Phase d'enquête ;

ï Phase expérimentation ;

ï Phase de collecte, des méthodes de traitements, d'analyse et d'interprétation des données recueillies ;

3.2. Phase recherche bibliographie et Webographie

Dans le cadre de ce travail, la méthode d'investigation documentaire a été priorisée au départ pour les littératures déjà existantes sur le sujet traité. Ainsi des recherches sont effectuées à travers des ouvrages, des documents, des pages web et des encyclopédies en lignes etc.

Ces recherches ont permis de recueillir des informations sur la problématique lié à la fertilité du sol dans la zone, des définitions des différents concepts lié au sujet traité, l'itinéraire technique de la culture du maïs, description de la zone d'étude dite Haut-Limbé, des outils nécessaires à la réalisation de ce travail, ils ont permis également de faire des discussions des résultats etc.

3.3. Phase d'enquête

3.3.1. Enquête informelle

Une enquête informelle a été réalisée afin d'explorer en partie la zone d'étude et mieux comprendre le milieu biophysique et aussi d'appréhender certaines informations auprès des agriculteurs concernant la productivité des sols au niveau de leurs parcelles, ainsi que la production de maïs dans la zone. Cette phase contient deux étapes qui sont des visites exploratoires et des entretiens non-structurés.

3.3.1.1. Visites exploratoires

Pour la réalisation de ce travail, on a effectué plusieurs visites au niveau de la zone afin d'avoir une aperçue de l'aspect biophysique de la zone, la représentation du relief, l'état des ressources naturelles, les systèmes de culture et la distance de plantation de la culture du maïsdans la zone. Ces renseignements ont aussi permis de soutenir et confirmer certaines informations.

3.3.1.2. Entrevues non structurées

Dans le but de recueillir des informations détaillées et précises sur laculture du maïs et son importance dans la zone, les modes opérations culturales, les difficultés que confrontent les agriculteurs vis-à-vis de la production du maïs suivant l'état des sols et l'aspect climatique dans la zone, des entretiens non structurés, c'est-à-dire sans être muni d'une fiche ou d'un questionnaire, ont été maintenu avec des agriculteurs dans la zone.

3.4. Phase d'expérimentation

3.4.1. Planification de l'essai

En vue de bien planifier l'expérience, Un document protocolaire de l'essai a été rédigé tout en décrivant tout ce qu'on va réaliser durant l'expérience à chaque étape précis. Ainsi, ce plan d'expérience a été remis au décanat de la FAUCNH concernant la recherche sur l'effet de trois (3) engrais organiques sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs dans la zone de Haut-Limbé.

3.4.2. Etablissement duprotocole de l'essai 

Un protocole d'une expérience consiste à la description détaillée d'une expérience, permettant de réaliser en totalité ou de la reproduire de manière identique sans indication supplémentaire. La mise en oeuvre de ce protocole doit être reflétée les règles de la scientificité de cette recherche. Donc dans cette section on parle sur la délimitation spatio-temporelle, du Choix et position de terrain, de l'étude du terrain et du dispositif utilisé.

3.4.2.1. Délimitation spatio-temporelle

Cette étudemenée sur la fertilité du sol par rapport au rendement de la culture du maïs sous l'influence de trois (3) engrais organiques (compost, fumier de poule et engrais vert (Canavalia ensiformis) a été conduit dans la 3emesection communale de Limbé précisément dans la localité d'Acul Jeannot (parice I). La réalisation d'une telle étude demande de générer des connaissances sur sa dynamique spatio-temporelle qui va permettre de faire choix avec certaine précision, l'étendue à considérer pour la réalisation de cette étude, la duréenécessaire pour atteindre les objectifs fixés.

Ainsi la délimitation de cette étude a été faite par des interventions pratiques sur le terrain. L'expérience s'est déroulée du 17 novembre 2018 jusqu'au 8 mai 2019 (6 mois environ). Cette durée a été définieen fonction d'un ensemble d'activités, du cycle de l'engrais vert (Canavalia ensiformis) et la culture principale le maïs (Zea mays).

3.4.2.2. Choix et position de terrain/description du site

L'expérience a été réalisée sur la ferme agricole de la faculté d'agronomie de l'université chrétienne du nord d'Haïti (FAUCNH) qui se trouve dans la zone d'Acul Jeannotexactement dans la localité de Parice I, de coordonnégéographique19o41'35.5'' N 72o21'39.2''Le site de l'expérience se trouvait sur une pente très faible qui constituait comme un gradient d'hétérogénéité au cours de l'expérience.

3.4.2.2.1. Subdivision du site

L'essai a couvert une superficie de 274.43m2 (0.027443 ha) à raison 13m de large sur 21.11m de longueur, de forme rectangulaire, dont 158.4m2 pour la surface agricole utile (SAU), le reste était pour l'espacement entre les unités et les blocs, et favorise la circulation dans la parcelle. Le champ expérimentalétait constitué de 12 unités expérimentales de superficie de 13,2 m2 chacun (4.4m x 3m).

3.4.2.3. Etude du terrain

3.4.2.3.1. Historicité de la parcelle/les cultures précédentes

Il serait nécessaire de connaitrel'historicité d'une parcelle avant la mise en place d'une autre culture afin de savoir l'effet précédent de la culture précédente et la sensibilité de la culture qui va se succéder. Ainsi la parcelle dont se réalisait l'expérience a été en jachère mais pâturée principale avec l'espèce bovine car il y avait la présence beaucoup d'excrément partout sur le champ.

3.4.2.3.2. Analyses de sol

Puisque la fertilisation a pour principal objectif l'entretien de la fertilité du sol pour satisfaire les besoins des cultures, mais il serait intéressant de savoir d'abord les qualités et les quantités des éléments dans le sol avant de faire l'application des fertilisants. Ainsi avant la mise en place de l'essai, un premier prélèvement de sol a été réalisée (soit le 19 novembre 2018) pour une analyse sur certaines caractéristiques physico-chimiques du sol notamment le pH, la conductivité électrique, les teneurs en éléments nécessaire à la culture du maïs en azote (N), en phosphore (P), en potassium (K), en calcium (Ca), en magnésium (Mg) et en matière organique (MO), qui sont aussi notre objet d'étude. Des prélèvements des 15 carottes de terre, en forme de Z (zigzag) a été pris dans une profondeur de 15-25cm pour constituer un échantillon afin de l'envoyer au laboratoire. Il faut noter que le prélèvement a été fait avant le labourage afin de ne pas déranger la structure du sol.

3.4.2.4. Dispositif utilisé

En tenant compte du gradient d'hétérogénéités de la pente, et le facteur fertilisant étudié, les unités expérimentales de l'expérience ont été réalisées sur un dispositif en bloc complètement aléatoire (DBCA). Il y avait 3 blocs de 4 unités expérimentales donc l'essai avait 12 unités expérimentales en totalité. (Voir figure 5)

Figure 5: Schéma du dispositif expérimental

3.4.3. Conduite de l'expérience

Dans cette partie, on parle sur la préparation du sol, de lamise en place des engrais organiques, desemis et la distance de plantation de la culture du maïs.

3.4.3.1. Préparation du sol

3.4.3.1.1. Défrichage et désherbage

L'espace où a eu lieu de l'expérienceétait en jachère, le défrichage et le désherbage ont été le début avec l'opération de préparation du sol, soit 17 novembre 2018, cela consiste à éliminer la végétation qui était sur le champ afin de réduire le risque des attaques par des insectes ravageurs qui peuvent aussi des vecteurs de maladie parasitaire.

3.4.3.1.2. Labour et ameublissement

Un labourage de 25 cm de profondeur a été effectué à l'aide des outils spécialisés, soit 19 novembre 2018, cela consiste à retourner le sol de façon à ce que la partie profonde remonte à la surface et vice-versa. Puis l'ameublissement du sol a été réaliséen écrasant les mottes afin de donner au sol une structure plus ou moins homogène.

Ces opérations ont pour but de rendre le sol plus meuble pour favoriser une bonne germination de la semence de la culture du maïs et aussi le développement de son système radiculaire.

3.4.3.2. Mise en place des engrais organiques

Apres la préparation du sol, la mise en place des engrais organiques(engrais vert, compost lakay et le fumier de poule) a été réalisée de la datedu 29 novembre 2018, suivant l'organisation du dispositif adopté.L'application de ces fertilisants a été faite avant le semis de la culture du maïs.

3.4.3.2.1. Collecte et application de l'engrais vert

Le Jack bean (Canavalia ensiformis) a été utilisé commeengrais vert, dont 638 grammes de semence (231 graines) ont été procuréesdudécanat de la FAUCNH (voir l'annexe 5, série II). Le semis du Canavalia a été fait de façon direct dans le sol, distancé de 40x40cm, en raison d'un seul grain par poquet, on a obtenu 77 poquets par traitement donc 231 poquets pour les trois (3)traitements.Le pourcentage de germination de Canavalia était estimé 97% pour le premier traitement (bloc I), 88% pour le deuxième traitement (bloc II) et 92% pour le troisième traitement (bloc III). Donc on a du replanter les manquants.

Suivant les littératures, le Canavalia doit être enfouit dans le sol pendant 2 à 2 mois et demi avant la floraison. Au cours de notre expérience, le Canavalia a été enfouit au moment où l'apparition des boutons floraux a été détecté dans les plantes soit le 21janvier 2019. L'incorporation du canavalia a été faite dans une profondeur de 20 cm dans le sol avec des outils spécialisés notamment la houe, bêche etc.

3.4.3.2.2. Collecte et application du Compost lakay

Le compost lakay a été épandre de façon directement dans le sol comme fumure de fond. Une dose de 10 t/ha a été utilisé en total durant l'expérience soit 0.0132 t par traitement. Mais la quantité dose utilisée a été fragmenté en 2 partie, la première partie de la dose était 6 t/ha (soit 0.00792 t par traitement) appliquée le 29 novembre 2018, et la deuxième partie de la dose était 4 t/ha (0.00528 t par traitement)appliquée le 27 janvier 2019 avant la plantation.

3.4.3.2.3. Collecte et application du fumier de poule

Le fumier de poule, provenant dans un poulailler dans la zone d'étude, a étéépandre directement dans le sol comme fumure de fond. Le déchet n'est pas utilisé sous forme compostée c'est pourquoi il a été réduit en miette particule avant de l'appliquer au sol soit le 29 novembre 2018. La quantité de déchet de poule utilisée pour toutes les unités était de 10 t/ha, cette quantité n'était pas fragmenté en raison que le fumier était utilisé à l'état brut, donc il serait favorable de le laisser à commencer son recyclage.

3.4.3.3. Semis/quantités utilisées/distance de plantationde la culture du maïs

Le semis de la culture du maïs a été réalisé le 29Janvier 2019, en raison de quatre (4) grains par poquet dans une profondeur de 3 à 4cm dans le sol. Distancée de 70x80 cm (70cm entre les lignes et 80cm entre les plants), trente (30) poquets ont été obtenus par unité expérimentale. Donc 360 poquets pour les douze (12) unitésexpérimentales de l'expérience. Ainsi 1440 graines (équivaut 256,806 grammes) ont été utilisées pour la réalisation de cette étude.

3.4.3.4. Conduite de la culture

Apres le semis de la culture du maïs, divers opérations ont été réalisé pour entretenir la parcelle dans le but de limiter certains risques de maladie et/ou du stress hydrique.

3.4.3.4.1. Entretient
3.4.3.4.1.1. Dégarnissage et Densité

Le dégarnissage a été fait le 14eJAS, deux (2) plants par poquet sont laissés, soit une densité de quatre (4) plants par mètre carré. Cette pratique est réalisée pour éclaircir l'espace de plantation et pour maintenir une densité convenable par rapport à la variété utilisée.

3.4.3.4.1.2. Sarclo-binage

Un premier sarclo-binage a été effectué le 14e JAS, Un autre Sarclo-binage a été effectué le 58 JAS et une houe a été utilisée pour cette pratique. Cette opération est réalisée en vue d'éviter la compétition entre les mauvaises herbes et les plants de maïs qui aurait une influence négative sur la croissance et le développement des plantes.

Puisque l'étude se concentre sur l'amélioration de la fertilité du sol, les mauvaises herbes résultant du sarclage se sont décomposées sur place pour limiter leur incidence sur la quantité de matière organique à chaque traitement sur la parcelle

3.4.3.4.1.3. Buttage

Un premier buttage a été effectué au 22e JAS. Et un second au 58e JAS en utilisant une houe. Cette pratique est faite pour maintenir l'équilibre de la plante face aux intempéries (vent, pluie) et aussi pour permettre une meilleure assimilation des éléments nutritifs par les racines (voir annexe 5 série III B).

3.4.3.4.1.4. Arrosage

L'apport d'eau a été fait à l'aide des arrosoirs afin de pouvoir contrôler la quantité d'eau apportée. L'eau était apportée tout au long du cycle de la culture selon ses besoins à chaque phase végétative tout en considérant les pluies tombées. On a utilisé des arrosoirs de capacité 8 litres.

3.4.3.4.1.5. Soins phytosanitaire et Lutte contre les ravageurs

Aucune application d'insecticide n'a pas été réalisée durant l'essai à cause qu'il n'y avait pas attaque par des insectes de façon grandement. Cependant, On a aussi procédé à une lutte mécanique contre les chenilles à chaque 3 jour de plante en plantes. Cette mesures de lutte a été fait dans le butde réduire l'incidence des maladies et ravageurs sur la culture parce que ça aurait une influence directe sur le rendement.

3.5. Collecte et méthodes traitements des données

3.5.1. Collecte desdonnéesquantités/les paramètres agronomiques (observation et mesure)

Dans cette partie, la précision a été mise sur l'observation du sol et sur l'évolution de la culture du maïs : de la levée des graines, la vigueur des plantes,La date de 50% floraison, et des mesures surla croissance végétative de la plante à différentes phases, les donnéespluviométriques, et le rendement de la culture du maïs, afin de collecter les données.

3.5.1.1. Collecte des données sur le sol

3.5.1.1.1. Prélèvement des échantillons du sol

Autre que le premier prélèvement du sol qui a été effectué avant la mise en place de l'essai pour avoir une idée sur l'état initial du sol, d'autre prélèvement a été pris dans le but d'étudier l'effet de ces 3 engrais organiques sur les propriétés physico-chimique du sol suivant des analyses au laboratoire.

De cefait deux (2) prélèvements(6 mars 2019, 24 avril 2019) ont été effectués et envoyées au laboratoire deiF Foundation.Ces analyses ont été portées sur le taux de pH, de conductivité, l'azote, du phosphore, du potassium, du calcium, du magnésium et taux de la matière organique.

3.5.1.1.2. Méthodesprélèvement et préparation des échantillons

Des prélèvements des 15 carottes de terre, en forme de Z (zigzag) a été pris (voir la figure 6) dans une profondeur de 10-25cm pour constituer un échantillon pour chaque traitement particulier. Ces quinze (15) carottes de terre collecté ont été mis dans un récipient (sceau en plastique) afin d'enlevé tous les matérielsétrangers comme des pierres, résidus des plante etc. Dans le cas où le sol était mouillé,on l'a laisséesèche à l'air libre, veiller à ce que qu'il ne soit pas contaminé par d'autre élément quelconque(voir annexe 5 série I).

Ensuite on a mélangé l'échantillon, mis des poignées de 350 g dans un sachet qui contenait les informations à savoir la date, le lieu de prélèvement, les coordonnées GPS de la parcelle, le nom de personne.En total 25 échantillons ont été envoyé dans le laboratoire de iF Foundationet enregistrés aux numéros suivants : iF1554; iF1555; iF1556; iF1557; iF1558; iF1559; iF1560; iF1561; iF1562; iF1563; iF1564; iF1565; iF1566; iF1567; iF1568; iF1569; iF1570; iF1571; iF1572; iF1573; iF1574; iF1575; iF1575; iF1577; iF1578(voir annexe 6)

Figure 6 : schémaprésentant les prélèvements du sol sur une unité

3.5.1.2. Collecte des données sur le maïs

3.5.1.2.1. Détermination du taux de levée

Entre 10e JAS le dénombrement des plantules a été réalisé dans chaque unité expérimentale en évaluant le pourcentage de plantule levée par rapport à la quantité de grains semés dans l'unité expérimentale. Ce paramètre a été calculé pour pouvoir maintenir la densité prévue. Ainsi ces données ont utilisées pour le calcul du taux de levéeau moyen de la formule suivante :

Taux de levée (%)= (Nombre de plantules/Nombre de graines semées) x 100

3.5.1.2.2. La vigueur à la levée

La vigueur a été déterminée en identifiant les plantes qui avaient un meilleur développement rapide, qui n'avaient pas de retard de croissance. Ce paramètre est important a été étudié parce qu'il influence la croissance des plantes.

3.5.1.2.3. La date de 50% floraison

De 9 à 12 feuilles les fleurs mâles et femelles ont apparues. Le 70e JAS a marqué le 50% de floraison. Cette observation est importante parce qu'elle est le début de la phase reproductrice avec l'apparition des organes reproducteurs.

3.5.1.2.4. Prélèvement de l'échantillon à mesurer dans la culture du maïs

Pour tout type de variable à mesurer, la méthode d'échantillonnage s'avère être une méthode scientifique permettant d'utiliser une fraction d'un certain type de population sur laquelle se porte les mesures et observations. Ainsi, les mesures ont été portées sur un échantillon de neuf (9) poquetssur 30 poquets dans chaque unité soit 30% de la population des plantes de l'unité, après avoir respecté la notion de bordure (voir la figure 7). Le choix de l'échantillon a été fait au hasard.

Figure 7: Schéma de l'échantillonnage pour la prise des mesures sur la culture du maïs

* * * * *

* * + * *

* +++*

* +++ *

* + * + *

* * * * *

* : poquet dans l'unité expérimentale

+ : échantillon choisi

Enlèvement des bordures

3.5.1.2.5. Détermination de mesures des paramètres de croissance

Etant considérée comme l'augmentation continue de toutes les dimensions de la plantes (production de matière sèche), la croissance végétative du couvert ayant fait l'objet de mesure a été composée des variables dépendants suivants : la hauteur des tiges (HT), le diamètre des tiges (DT), nombre de feuille (NF), la longueur des feuilles (LF), la largeur des feuilles (lF).

Ces indicateurs de référence ont été considérés, parce qu'ils ont un rapport étroit avec le rendement quel que soit l'objectif de la production (grain ou fourrage). Ainsi, ils permettent de déterminer l'évolution de la plante par rapport aux ressources qui sont à sa disposition (lumière, éléments nutritifs, eau ...). Il a fallu réaliser 4 prises de mesures sur la culture du maïs, à raison d'une chaque 15 jour, soit 13/02/2019 ; 27/02/2019 ; 13/03/2019 ; 27/03/2019.

3.5.1.2.5.1. La hauteur des plantes

La hauteur d'une plante est très importante, c'est la profondeur maximale de ses noeuds. En en effet, cela représente un repère de performance. Suivant l'échantillonnage, elle a été prise par culture à chaque période de mesure ; du collet jusqu'au bougeons terminal de la plante. La considération de cet indicateur (HT) a permis de vérifier si une plante croit d'avantage en début, en milieu, ou en fin de culture.

3.5.1.2.5.2. La taille des feuilles (longueur et largeur)

Le petit ruban gradué a été maintenu contre la feuille, dans le sens de la longueur, entre le bourgeon terminal et l'apex. La largeur des feuilles a été mesuré où celles-ci ont été le plus large (limbe), sortant de la gauche vers la droite.

3.5.1.2.5.3. Le nombre de feuille des plantes

Etant le plus exhaustif possible, cet indicateur a été contrôlé au niveau de chaque plante avec le plus grand soin de ne pas compter la même feuille deux fois. Ces mesures ont été prises dans le temps, au centimètre avec la grande précision que cela demande.

3.5.1.2.6. Récolte et rendement

La récolte a été effectuée au 100eme JAS soit le 8 mai 2019.Pour réaliser la récolte, on a utilisé une machette pour abattre les plants de maïs tout en laissant deux(2) noeuds soit environ 10 cm à partir du sol. Les spaths ont été enlevés de l'épi, après on a passé les épis au soleil pendant deux jours pour faciliter l'égrenage, ensuite, on a égrené et passé les grains au soleil pendant trois jours pour réduire l'humidité et enfin le rendement est exprimé en kg. Avant la récolte, un mini test organoleptique a été réalisé au 75eme JAS soit au stade laiteux des épis.

Ce test a pour but d'avoir une idée sur l'influence des fertilisants sur le gout des épis. Donc, cinq personnes ont été choisies pour réaliser ce test.Ce tableau ci-dessous présente les fréquences de qualification de la culture du maïs en termes de goût (voir le tableau 4).

Tableau 4: présentation du test organoleptique

Fertilisants

Personnes

compost

Fumier de poule

Engrais vert

Témoin

1

*

**

**

*

2

**

**

**

**

3

*

*

*

*

4

*

**

*

*

5

**

*

**

**

Légende : *= bon **= très bon

Suivant le tableau ci-dessus, on peut constater que le fumier de poule et l'engrais vert avaient plus fréquences de qualification de très bon. Donc le fumier de poule et l'engrais vert favorise un effet positif sur le gout des épis de maïs.

3.5.1.3. Prises des données pluviométriques

Durant les six (6) mois de l'expérience, l'enregistrement de la quantité de pluies tombées a été effectué. A chaque tombée de pluie, une lecture a été faite dans le pluviomètre de la FAUCNH.

3.5.2. Analyse et traitement des données

Les donnéesrecueillies, sur les résultats des analyses chimiques du sol et sur les paramètres de croissances (nombre feuilles, longueur et largeur des feuilles, hauteur et diamètre tige) et le rendement de la culture du maïs, ont été traitées par des procédés statistiques (moyenne arithmétique, analyse de variance, régression et la corrélation) et présentées sous forme d'histogramme et de tableau afin de faciliter la compréhension des lecteurs.

3.5.2.1. La Régression

La régression explique la relation qui existe entre deux ou plusieurs variables agissant simultanément dans une expérience. Cette relation peut s'exprimer par une formule appelleéquation de régressionY=y+byx (x-X).

Avecyqui la moyenne des paramètres de croissance, il est déterminéen fonction des paramètres en question. Lorsqu'on est en train de vérifier la relation qui existe entre la hauteur et le rendement, il est la moyenne des hauteurs par exemple. Dans la formule x représente la moyenne des rendements de chaque traitement, et byx est le coefficient de régression. Donc, la régression est présentée par une figure qui démontre la relation qui existe entre les paramètresde croissance et le rendement de la culture.

Corrélation entre les indicateurs de fertilité du sol et les paramètres de performance de la culture du maïs

Des matrices de corrélation sont utilisées pour étudier l'influence des indicateurs de fertilité considérés sur les paramètres de croissance et le rendement. Un coefficient de corrélation varie de -1 à 1. Donc, plus le coefficient est proche de ces valeurs extrêmes, c'est plus les deux variables sont fortement corrélés.

3.5.2.2. Analyse de variance

L'utilisation des méthodes d'analyse de variance a été utilisée comme moyen statistique pour justifier un choix selon la significativité de la variable par rapport au seuil de confiance de 5% ou 1%. Cette méthode statistique a été utilisée non seulement pour le rendement de chaque traitement et aussi pour certains indicateurs de fertilité. Si l'analyse mentionne qu'il y a une différence significative ou hautement significative, il est possible de faire un choix. Pour faire ce choix, l'utilisation de la méthode PPDS a été possible.

3.6. Les matériels utilisés

Au cours de la mise en place de l'essai, on a utilisé des matériels divers. Ces matérielsétaient d'ordre des matérielsorganiques, matériellevégétale et matérielsphysiques.

3.6.1. Matérielles végétales

La variété de maïs (Gwo Bougon), une variété très cultivée dans la zone du Haut-Limbéa été utiliséedans cette expérience.

3.6.2. Matériels organiques

Pour la réalisation de l'étude, le fumier de poule, le compost lakay et l'engrais vert ont été utilisé comme matériels organiques.

3.6.2.1. Fumier de poule

Le fumier de poule a une valeur nutritive élevée et est utilisé comme engrais organique, recyclant ainsi certains nutriments comme l'azote, le phosphore et le potassium. Il a donc été traditionnellement épandu sur les terres cultivées et les pâtures. Il permet d'augmenter dans certains cas la productivité des cultures et de réduire l'érosion (Anne, 2010).

3.6.2.2. Compost lakay

Matière organique qui provient des déchets humains riches en azote. Il a été utilisé pour apporter des éléments nutritifs dans le sol

3.6.2.3. Engrais vert (Canavalia ensiformis)

Un engrais vert c'est toute plante cultivée, dans le but d'être incorporée au sol et augmenter ainsi sa fertilité. Le jack bean (Canavalia ensiformis) a été utilisé comme engrais vert.

3.6.3. Matériels physiques

3.6.3.1. Matériels de bureau

Dans le but de prélever les données, de prendre des notes et de réaliser le document de mémoire l'usage d'ordinateurs, de clé USB, de papiers, de stylos, de crayons, de calculatrice, de marqueur, des livres (à page dure et virtuel) etc. ont été nécessaire.

3.6.3.2. Les outils

Au cours de l'essai, plusieurs outils ont été utilisés comme :

- Ficelle / piquets: Pour délimiter les parcelles ;

- Pioche, bêche, pelle, houe, machette, râteau : pour labourer, ameublir, sarcler, biner les parcelles etc. 

- Ruban métrique : afin de délimiter le champ expérimental et aussi pour mesurer la dimension des unités expérimentales et aussi pour prendre les différentes mesures des indicateurs de croissance (la hauteur des tiges la longueur des feuilles et le diamètre des tiges) ;

- Fil à ligature : pour sécuriser le champ expérimental ;

- Arrosoir : pour faire l'apport d'eau dans les unités expérimentales et mesurer la quantité d'eau nécessaire à chaque arrosage ;

- Tarière : pour la prise des échantillons de sol.

- Pluviomètre : pour enregistrer les pluies tombées durant la période de l'essai ;

- Thermomètre : pour contrôler la température dans le tas.

- Brouette : pour transporter les intrants (fertilisants ...) ;

- Gants : pour manipuler les outils et les fertilisants ;

- Cache nez : pour se protéger contre des fertilisant et lors de l'aspersion ;

- Balance : pour prendre les mesures de poids ;

- GPS (global positioning system) : pour repérer les données géographiques ;

- Caméra numérique : pour les prises des photos.

CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Dans le cadre de cette recherche scientifique axée sur l'effet de trois (3) engrais organiques sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs dans la zone d'Acul Jeannot, il est question de présenter dans ce chapitre les résultats des différents objectifs spécifiques qui ont été attribués tout en examinant la confirmation ou l'infirmation des hypothèses qui ont été préalablement énoncées. De ce fait, les résultats obtenus sont présentés sous forme de texte, de tableaux et de graphiques. Ensuite on les interpréter et les analyser suivant la méthodologie utilisée et la revue de la littérature.

4.1. Résultats des analyses chimiques du sol

Pour réaliser cette étude concernant l'effet des trois (3) engrais organiques (fumier de poule, engrais vert et compost lakay) sur les propriétés physico-chimiques du sol d'où sa fertilité, une approche classique contenant la réalisation des analyses chimique des échantillons de sol a été l'une des méthodes adoptées pour diagnostiquer la fertilité du sol.

Donc, ces analyses chimiques ont été effectuées dans le laboratoire de « iF Foundation », elles ont pour but de révéler l'état du sol en indiquant le niveau de pH, la conductivité, les éléments majeurs (Azote, Phosphore, Potassium) et le taux de matière organique. Ainsi, on a effectué trois (3) prélèvements de sol (avant la mise en place de l'essai, pendant l'essai, et après l'essai)les résultats sont présentés dans les tableaux ci-dessous (voir les tableaux 5, 6 et 7).

Tableau 5: résultats de l'analyse chimique du sol avant la mise place de l'essai

Les indicateurs

Résultats

Ph

6.1

Conductivitéen Ms/cm

0.24

Azote en kg/ha

112.08

Phosphore en kg/ha

84.06

Potassium en kg/ha

112.08

Calcium en kg/ha

6276.76

Magnésium

Riche

Matière organique En %

1

Source : BRENORD Frandy, 2019

Ce tableau révèle la situation des indicateurs de la fertilité du sol avant la mise en place de l'essai. On peut constater que le potentiel d'hydrogène était 6.1 ce qui signifie que le sol était moyennement acide, une conductivité très bas soit 0.24 ms/cm, un taux de 1% de matière organique, les éléments NPK sont respectivement 112.8 kg/ha, 112.8 kg/ha et 84.06 kg/ha.Donc, il est possible de voir que le problème de baisse fertilité est justifié à travers ce tableau ci-dessus que rapporte les résultats initial des analyses de sol.

Tableau 6: résultats de l'analyse chimique du sol du deuxième (2eme) prélèvement

indicateurs/traitement

E

F

C

T

pH

6.3

6

6.1

6.1

Conductivité

en Ms/cm

0.22

0.27

0.25

0.19

Azote

en kg/ha

149.45

168.13

130.76

112.08

Phosphore

en kg/ha

186.81

205.49

186.81

168.13

Potassium

en kg/ha

112.08

112.08

123.29

112.08

Matière organique

En %

1

1

1

1

Source : BRENORD Frandy, 2019

Ce tableau montre les résultats des indicateurs de la fertilité considérés par l'étude après l'application des engrais organique. Il est possible de constater que le niveau du pH des traitements T et C ne change pas par rapport aux résultats du prélèvement initial, soit 6.1. Cependant, Les traitements E et F présentent un niveau pH respectivement de 6.3 et 6. Donc il est clairement de constater que le sol restait moyennement acide au niveau de chaque traitement.

La conductivité du sol au niveau des traitements T, C et E sont très bas car leur niveau se trouve en 0-0.25 ms/cm. Cependant la conductivité des traitements en fumier poule a un niveau bas car 0.27 ms/cm a été détecté suivant les résultats de l'analyse. Les résultats renseignent à une augmentation des éléments NPK dans le sol après l'application des engrais organiques au niveau des traitements fertilisés. Les traitements en fumier de poule (F) présentent une plus grande quantité d'azote soit 168.13 kg/ha et de phosphore et soit 205.49 kg/ha. Les traitements en compost lakay (C) présentent une plus grande quantité de potassium soit 123.29 kg/ha. Il faut noter que la quantité d'azote et potassium au niveau des traitements témoins ne change pas suivant les résultats du prélèvement initial. Le taux de la matière organique dans le sol est 1% au niveau de tous les traitements ce qui signifie que le sol reste toujours pauvre en matière organique.

Comme le montre les résultats des analyses de sol dans les tableaux 5 et 6, les engrais organiques utilisés au cours de l'expérience ont un effet positif sur le sol par rapport à la régulation du pH et de la conductivité, et aussi par rapport à l'augmentation de laquantité d'azote, phosphore et potassium qui constituent des éléments importants pour la production végétale. On peut constater que le fumier de poule présente une plus grande quantité d'azote et de phosphore. Cela peut s'expliquer sur la confirmation de François Ruf (2015) qui a mentionné que le fumier de poule est un engrais naturellement nourrissant pour les plantes. Il riche en éléments nutritifs comme l'azote, le phosphore.Pour les propriétés acido-basique, les traitements fertilisés à un niveau pH normal pour un sol fertile. Car selon GRET/FAMV (1991) un fertile doit avoir un  pH adapté aux besoins des plantes, généralement situé entre 5.5 et 7.0. Donc, les niveaux du pH à travers tous les traitements sont favorables au développement de la culture du maïs a confirmé Picard (1991) que la culture du maïs tolère un sol de pH 5.5-7.

Tableau 7: résultats de l'analyse chimique du sol du troisième (3eme) prélèvement

indicateurs/traitement

E

F

C

T

pH

6.1

6.1

6.1

6

Conductivité

en Ms/cm

0.2

0.18

0.22

0.23

Azote

en kg/ha

115.82

134.51

115.82

44.83

Phosphore

en kg/ha

186.81

224.17

205.49

186.81

Potassium

en kg/ha

112.08

112.08

112.08

112.08

Matière organique

En %

1

1

1

1

Source : BRENORD Frandy, 2019

Ce tableau ci-dessus présente les résultats de l'état du sol après l'essai. Il est possible de constater que les traitements fertilisés présentent un niveau pH de 6.1 ce qui signifie que le sol restait toujours moyennement acide et une conductivité très bas. Il y avait une baisse de l'élément azote au niveau de tous les traitements fertilisés. La diminution de l'azote au niveau de tous les traitements pourrait être due par la perte de cet élément par lessivage d'une part, et d'autre part par l'utilisation par la culture du maïs. L'azote est un élément mobile dans le sol, la quantité d'azote perdue par lessivage dépend des conditions climatiques et despratiques culturales, une perte de 4-5% de nitrate par jour a confirmé Abail (2013). Le maïs en tant qu'une céréale, est une plante friande pour l'azote dont son besoin azoté varie entre 190-270 kg/ha pour son cycle. Du stade 10 feuilles jusqu'à la floraison, la plante absorbe 4 kgd'azote par jour (Traore, 2008 ; CIRAD-GRET, 2009 ;). Cependant, on peut constater pour la quantité d'azote restant que les traitements en le fumier de poule (F) présente la plus grande quantité d'azote qui peut évaluer à 134.51 kg/ha. Cette quantité est supérieure à ce que Léon Jéthory (2017) a obtenu après son essai, il a pu trouver 67.25 kg/ha d'azote dans les traitements en fumier de poule.

Pour le phosphore, on observe une augmentation au niveau des traitements en fumier de poule, compost lakay et témoin, cette augmentation peut être dû le fait que le phosphore est un élément qui est présent dans le sol sous diffèrent forme tels que le phosphore soluble, le phosphore labile et le phosphore non-labile qui se sont fixé dans la solution du sol.À mesure que le phosphore est prélevé par les végétaux et ainsi extrait de la solution de sol, d'autres ions phosphore sont libérés du sol dans la solution a confirmé Jake Munroe (Sd). Donc une augmentation de 18.68 kg/ha a été observée au des traitements en fumier de poule, en compost lakay et témoin. Ce qui permet aux traitements en fumier de poule de présenter la plus grande quantité de phosphore soit une quantité de 224.17 kg/ha. Cette quantité est égale à ce que Léon Jéthory (2017) a obtenu après son essai, il a pu trouver 224.17 kg/ha de phosphore dans les traitements en fumier de poule. Par rapport au besoin de la culture du maïs, le phosphore était extrêmes riche parce que le maïs a besoin 35-45 kg/ha de phosphore pour tout son cycle selon Traore (2008).

Pour le potassium, il y a une similarité de la quantité de potassium au niveau de tous les traitements soit une quantité de 112.08 kg/ha. Cependant, il y a une particularité pour les traitements en compost lakay qui a été présenté une quantité de 123.29 kg/ha dans le tableau 6soit une diminution de 11.21 kg/ha. Cette diminution peut due par le lessivage d'une part et l'utilisation par la plante d'autre part selon Traore (2008).

La matière organique est essentiel pour la maintenance de façon à long terme de la fertilité des sols (Nacro, 1997& Hien, 2002).Les tableaux 5, 6 et 7montrent que le taux de la matière organique restait 1%, ce qui signifie que le sol est pauvre en matière organique. Cela pourrait être lié au facteur temporel puisque les engrais organique demande du temps pour se décomposer dans le sol afin d'augmenter le taux de matière organique dans le sol.

4.2. Présentation de l'aptitude du maïs pendant différents stades (taux de levée, vigueur à la levée, floraison)

4.2.1. Observation sur la levée

Chez le maïs, dès que la coléoptile atteint la lumière, la première feuille va se développer : on l'appellera piléole. C'est le stade de la levée. Dans le cas de cet essai, l'observation de ce paramètre s'étendait au 10e JAS (voir la figure 8). Le taux de levée est un paramètre important à étudier parce qu'il peut influencer la vigueur de la plante.

Figure 8: Représentation graphique du pourcentage de levée

Source : BRENORD Frandy, 2019

Ce graphe présent le pourcentage de levée observé pendant 10 JAS, on a constaté une diversité de variation du pourcentage de levée aux différents traitements. Le plus faible pourcentage était estimé à 86.66% pour le traitement témoin dans le bloc I et le traitement compost lakay dans le bloc II. Par ailleurs le pourcentage des traitements engrais vert était estimé à 100% dans le Bloc I, Bloc II et Bloc III.

Les résultats dans la figure 8montrent une variationdu pourcentage de levée au niveau des traitements. Cette variation pourrait être lié soit à la qualité de la semence, soit par une différence au niveau de la structure du sol et aussi peut dépend du niveau de la conductivité du sol puisque cheverry et Robert (1996) a confirmé que le niveau de la salinité du sol peut influencer grandement la germination d'une graine. L'engrais vert présente un pourcentage de 100% au niveau des blocs parce que le système racinaire du Jack bean (engrais vert) a un effet positif sur la structure du sol comme a prouvé le document publié par la FAO (2015). En ce qui concerne la conductivité du sol, les résultats de l'analyse dans le tableau montre que parmi les traitements fertilisés, les unités expérimentales contenant l'engrais vert (jack bean) présentent une conductivité de 0.22 ms/cm.

Dans l'ensemble de la parcelle, le pourcentage de levée varie entre 86.66% et 100%. Donc ce résultat est supérieur à ce que Léon Jéthory (2017) a obtenu comme pourcentage de levée au cours de son travail de recherche sur la culture du maïs qui était évalué entre 80% et 90%.

4.2.2. Vigueur de la plante à la levée

Plusieurs facteurs peuvent occasionner collectivement ou individuellement une faible vigueur à la levée des plantes. Parmi ces facteurs on peut citer : l'excès ou le manque d'eau, une faible fertilité du sol, l'acidité du sol, une variation de température. Lafigure 9 ci-dessous présente les pourcentages de vigueur des plantes au 15eme jour après semis.

Figure 9: Représentation graphique du pourcentage de vigueur à la levée

Légende: E= engrais vert ; F= fumier de poule ; C=compost lakay ; T=témoin

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette figure présente le pourcentage de vigueur des plantes au 15eme jour après semis (JAS). Il est possible de constater à travers cette figure qu'il y a une variation de plante qui sont plus vigoureuses par rapport à d'autre. Dans le bloc I, le traitement fumier de poule présente le fort pourcentage de plantes, soit 63%, qui ont été plus vigoureuses par rapport au traitement compost lakay, engrais vert et le témoin qui ont respectivement 46.66%, 43.88% et 40%. Dans le bloc II, le traitement compost lakay présente le plus grand pourcentage de plante qui s'est plus vigoureuse soit 60% par rapport au traitement engrais vert, fumier de poule qui avait même pourcentage soit 46.66% et témoin avait 36.66%. Dans le bloc III, le fumier de poule présente le plus grand pourcentage de plante vigoureuse soit 57% par rapport au compost lakay, engrais vert et témoin qui ont respectivement 53.33%, 46.66% et 43.33%.

On peut constater que le fumier de poule présente une meilleure performance dans le bloc I et bloc III cela pourrait être lié au pourcentage de germination que présente dans la figure 8. Cependant, malgré le traitement engrais vert présentait un taux de levé de 100% dans le bloc I, bloc II et bloc III (voir la figure 8), il présente un taux de vigueur inferieur aux traitements fumier de poule et compost lakay dans le bloc I et le bloc III. Cela peut s'expliquer à la disponibilité des éléments nutritifs par le fumier de poule et le compost lakay.

4.2.3. Observation sur la période floraison

La période de floraison dans la culture du maïs est importante à observer car c'est la période que les organes reproducteurs vont apparaitre. Durant notre expérience, l'observation de ce paramètre s'étendait le 70e JAS (voir la figure 10).

Figure 10: Représentation graphique du pourcentage de floraison

Légende: E= engrais vert ; F= fumier de poule ; C=compost lakay ; T=témoin

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette représentation graphique indique le pourcentage de floraison de la culture du maïs observé le 70e JAS. Donc le plus faible de pourcentage de floraison qui a été observé au cours de ce jour était estimé de 33.33% au niveau des traitements de témoin dans le bloc II et bloc III. Cependant, le fumier de poule, dans le bloc II, présentait un pourcentage maximum soit 93.33%. Suivant la moyenne entre les trois (3) blocs pour chaque traitement, le fumier poule avait un taux de floraison de 72.22% suivi par l'engrais vert avec 66.66% et du compost lakay avec 57.77%.

4.3. Présentation des résultats sur les différents paramètres agronomiques

4.3.1. Présentation des paramètres de croissances

Au cours de l'expérimentation, plusieurs mesures de différents paramètres de croissance ont été enregistrées de 15eme JAS jusqu'au 60eme JAS de la culture du maïs. Donc quatre (4) prises de mesure ont été réalisées pour l'étape de la croissance de la culture.Les paramètres de croissances considérées sont la hauteur, le diamètre des tiges, le nombre de feuille, longueur et largeur feuille. Ces indicateurs de croissance ont été examinés parce qu'ils peuvent influencer le rendement de la culture.

4.3.1.1. Première prise de mesure

Les graphes présentés ci-dessous représentent les premières mesures des paramètres de croissance enregistrées au cours de l'expérience, soit au 15eme JAS. Le premier graphe représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et le troisième représente le bloc III. Ces graphes comportent les différents traitements : Engrais vert (E), Fumier de poule (F), Compost lakay (C) et Témoin (T). Et présentent aussi les différents paramètres de croissance Hauteur (H), Diamètre des tiges (Dt), nombre de feuille (Nf), longueur feuille (Lf) et largeur feuille (lf). Il faut noter que les traitements se sont différenciés par des couleurs différentes précisées par la légende.

Figure 11: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc I

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette figure présente des informations pour le bloc I. il est clair de constater que le traitement F1 présentait la plus grande hauteur moyenne soit 5.76 cm suivis par le traitement E1 qui avait une hauteur moyenne de 3.95cm. Pour le nombre de feuille, les traitements E1, C1 et T1 présentaient une similarité soit 2 feuilles en moyenne par rapport au traitement F1 qui a 3 feuilles en moyenne. Il est possible de constater que le traitement F1 ait eu la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles soit 18.2cm suivis par rapport auxtraitements T1, E1 et C1 qui ont respectivement 16.84cm, 16.3cm et 15.58cm. Le traitement T1 présente le plus grand diamètre moyen soit 0.36cm et le traitement E1 présente le plus faible diamètre moyen soit 0.23cm. Le traitement C1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 1.37cm par rapport aux traitements F1, T1 et E1 qui ont respectivement 1.34cm, 1.22cm et 1.1cm.

Figure 12: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc II

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne (5.61cm), et la plus grande longueur moyenne des feuilles (17.51cm) sont présentée par le traitement suivi par le traitement E2 qui présente une hauteur de 4.48cm et 16.53 pour la longueur moyenne des feuilles. Pour le nombre de feuille, le traitement E2 présente une quantité de 3 feuilles en moyenne par rapport aux traitements F2, et T2 qui ont 2 feuilles en moyenne. Le traitement E2 présente le plus faible diamètre moyen soit 0.1cm et le traitement T2 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 1.13cm

Figure 13: Représentation graphique de la première prise de mesure pour le bloc III

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc III, le traitement F3 présente la plus grande hauteur moyenne soit 5.13cm par rapport aux traitements C3, E3 et T3 qui ont respectivement 4.85cm, 4.45cm et 4.15cm. Le traitement C3 présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit 18.02cm par rapport aux traitements F3, E3 et T3 qui ont respectivement 17.66cm, 15.95cm et 15.74cm. Les traitements F3, C3 et T3 avaient 2 feuilles en moyenne par rapport au traitement E3 qui avait 3 feuilles en moyenne. Pour le diamètre, le traitement C3 présentait une maximale de 0.54cm. Le traitement T3 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 1.15cm.

Donc, l'observation des premières mesures indique qu'il n'y pas vraiment unedifférence significative entre les traitements fumier de poule, compost lakay, l'engrais vert et le témoin au niveau du nombre de feuille et largeur des feuilles. Cependant, pour la hauteur des tiges et la longueur des feuilles, le traitement fumier de poule présentent une performance plus élevée par rapport aux autres traitements dans le bloc I et bloc III. Cela prouve la figure 9 qui présente la vigueur entre les différents traitements.

4.3.1.2. Deuxième prise de mesure

Les graphes présentés ci-dessous représentent la deuxième prise de mesuresur les paramètres de croissance enregistrée au cours de l'expérience, soit au 30eme JAS.Le premier graphe représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et le troisième représente le bloc III.

Figure 14: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc I

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc I, le traitement F1 présente la plus grande hauteur moyenne soit 14.24 cm suivis par le traitement C1 qui a une hauteur moyenne de 13.21cm. Pour le nombre de feuille, le traitement E1et T1 présentent une similarité soit 5 feuilles en moyenne par rapport au traitement F1 et C1 qui ont 6 feuilles en moyenne. Il est possible de constater que le traitement F1 ait la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles soit 38.18cm suivis par les traitements T1, C1 et E1 qui ont respectivement 34.12cm, 32.2cm et 27.34cm. Le traitement F1 présente le plus grand diamètre moyen soit 1.36cm et le traitement E1 présente le plus faible diamètre moyen soit 0.74cm. Le traitement F1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 2.85cm par rapport aux traitements C1, T1 et E1 qui ont respectivement 2.68cm, 2.58cm et 1.85cm.

Figure 15: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc II

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est présentée par le traitement soit 20.09cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 14.26cm, 13.53cm et 9cm. Pour la longueur moyenne des feuilles, le traitement présente une quantité de 44.76cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 39.79cm, 34.92cm et 30.28cm. Pour le nombre de feuille, les traitements E2 et ont en moyenne 6 feuilles, le traitement F2 présente la plus faible quantité de feuille soit4 en moyenne. Le traitement F2 présente le plus faible diamètre moyen soit 0.81cm et le traitement présente le plus grand diamètre moyen soit 1.55cm.Cependant le traitement T2 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 3.3cm.

Figure 16: Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le bloc III

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc III, le traitement C3 présente la plus grande hauteur moyenne soit 15.94cm par rapport aux traitements F3, E3 et T3 qui ont respectivement 14.24cm, 12.8cm et 12.22cm. Le traitement C3 présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit 38.83cm par rapport aux traitements F3, E3 et T3 qui ont respectivement 33.22cm, 30.96cm et 27.94cm. Les traitements E3 et F3 avaient en moyenne 5 feuilles, C3 et T3 avaient 6 feuilles en moyenne. Pour le diamètre, le traitement C3 présentait une maximale de 1.32cm. Le traitement T3 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 2.1cm.

Donc,pour la deuxième prise de mesure, soit le 30eme JAS, on constate que qu'il y a variation de la quantité de feuille au niveau des traitements à travers les blocs. Pour les autres paramètres précisémentsur la hauteur des tiges, le diamètre des tiges, la longueur et la largeur des feuilles, le compost lakay se révèle plus efficace que les autres fertilisants dans le bloc II et bloc III. Cela pourrait comprendre que le compost a un effet positif sur le sol par la libération immédiat des éléments nutritifs (Exilorme, 2018 ; Jean-Louis, 2016).

4.3.1.3. Troisième prise de mesure

Les graphes présentés ci-dessous représentent la troisième prise de mesuresur les paramètres de croissance enregistrée au cours de l'expérience, soit au 45eme JAS.Le premier graphe représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et le troisième représente le bloc III.

Figure 17: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc I

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc I, le traitement F1 présente la plus grande hauteur moyenne soit 44.67cm suivi par les traitements C1, T1 et E1 qui ont respectivement 39.62, 37.73 et 22.81cm. Pour le nombre de feuille, le traitement F1 présente la quantité maximale du nombre de feuille soit 12 en moyenne par rapport au traitement E1 qui présente la quantité minimale soit 8 feuilles en moyenne.Le traitement F1 à la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles soit 57.42cm suivi par contre le traitement E1 présente la quantité minimale soit 42.86cm. Le traitement F1 présente le plus grand diamètre moyen soit 2.41cm et le traitement E1 présente le plus faible diamètre moyen soit 1.53cm. Le traitement T1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 4.56cm par rapport aux traitements F1, C1 et E1 qui ont respectivement 4.51cm, 4.34cm et 3.05cm.

Figure 18: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc II

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est observée dans le traitement soit 63.52cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 51.67cm, 37.16cm et 29cm. Pour la longueur moyenne des feuilles, le traitement présente une quantité maximale de 67.39cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 63.34cm, 53.31cm et 42.8cm. Pour le nombre de feuille, le traitement présente en moyenne 12 feuilles, le traitement F2 présente la plus faible quantité de feuille soit 7 en moyenne. Le traitement F2 présente le plus faible diamètre moyen soit 1.32cm et le traitement présente le plus grand diamètre moyen soit 2.53cm.Cependant le traitement C2 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 5.43cm par rapport aux traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 5.03cm, 4.04 et 3.27cm.

Figure 19: Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le bloc III

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc III, le traitement C3 présente la plus grande hauteur moyenne soit 42.56cm par rapport aux traitementsT3, E3 et F3 qui ont respectivement 36.27cm, 34.54cm et 26.82cm. Le traitement C3 présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit 61.21cm par rapport aux traitements E3, T3et F3 qui ont respectivement 52.36cm, 49.48cm et 47.68cm. Les traitements E3 et C3 avaient en moyenne 5 feuilles, le traitement F3 présente le faible de nombre de feuille soit 8 en moyenne. Le traitement C3 a un diamètre moyen de 2.01cm par rapport à F3 qui présente la quantité minimale de 1.36cm. Le traitement F3 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 3.58cm par rapport au traitement C3 qui présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 4.94cm.

Donc, Pour la troisième prise de mesure, soit le 45eme JAS, le traitement fumier de poule présente une performance dans le bloc I, cependant le bloc II et bloc III est dominé par le traitement compost lakay. Donc, cela peut comprendre que les nutritifs du compost se sont beaucoup disponible par rapport au fumier de poule et l'engrais vert.

4.3.1.4. Quatrième prise de mesure

Les graphes présentés ci-dessous représentent la quatrième prise de mesuresur les paramètres de croissance enregistrée au cours de l'expérience, soit au 60eme JAS.Le premier graphe représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et le troisième représente le bloc III.

Figure 20: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc I

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc I, le traitement F1 présente la plus grande hauteur moyenne soit 146.6cm suivi par les traitements C1, E1 et T1 qui ont respectivement 143.9cm, 142.5cm et 139.63cm. Pour le nombre de feuille, le traitement F1 présente la quantité maximale du nombre de feuille soit 14 en moyenne par rapport au traitement E1 qui présente la quantité minimale soit 10 feuilles en moyenne.Le traitement F1 présente la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles soit 77.21cm par contre le traitement T1 présente la quantité minimale soit 73.21cm. Le traitement F1 présente le plus grand diamètre moyen soit 2.86cm et le traitement T1 présente le plus faible diamètre moyen soit 2.29cm. Le traitement F1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 6.97cm par rapport aux traitements C1, E1 et T1 qui ont respectivement 6.73cm, 6.7cm et 6.67cm.

Figure 21: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc II

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est observée dans le traitement C2 soit 215.9cm suivi par les traitements F2, T2 et E2 qui ont respectivement 199.8cm, 192.19cm et 151.33cm. Pour la longueur moyenne des feuilles, le traitement présente une quantité maximale de 85.9cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 78.58cm, 77.13cm et 76.8cm. Pour le nombre de feuille, le traitement présente en moyenne 14 feuilles, le traitement F2 présente la plus faible quantité de feuille soit 10 en moyenne. Le traitement T2 présente le plus faible diamètre moyen soit 2.56cm et le traitement F2 présente le plus grand diamètre moyen soit 2.9cm.Pour la largeur moyenne des feuilles, le traitement C2 présente la plus grandequantité soit 7.65cm par rapport aux traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 7.39cm, 6.97 et 5.22cm.

Figure 22: Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le bloc III

Source : BRENORD Frandy, 2019

Dans le bloc III, le traitement F3 présente la plus grande hauteur moyenne soit 179.6cm par rapport aux traitements C3, E3 et T3 qui ont respectivement 151.73cm, 150.23cm et 147.53cm. Le traitement F3 présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit 98.6cm par rapport aux traitements E3, C3et T3 qui ont respectivement 78.34cm, 77.16cm et 75.87cm. Les traitements E3 et T3 avaient en moyenne 13 feuilles par rapport aux traitements C3 et F3 qui respectivement en moyenne 11 et 12 feuilles. Le traitement F3 a un diamètre moyen maximal de 2.8cm par rapport à T3 qui présente la quantité minimale de 2.41cm. Le traitement T3 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 6.64cm par rapport au traitement F3 qui présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 8.1cm.

Donc, pour la quatrième prise de mesure, le 60eme JAS, on peut observer un accroissement des plantes au niveau destraitements fertilisés avec fumier de poule dans le bloc I et bloc II. Les traitements avec le fumier de poule présentent une hauteur maximale de 146.6cm dans le bloc I et 179.6cm dans le bloc III (figures 20 et 22) au 60eme. Cela peut comprendre par une disponible de l'azote dans le sol en se référant au Tableau 6qui montre que le fumier de poule avait une quantité de 168.13 kg/ha d'azote par rapport à l'engrais vertet au compost lakay qui ont respectivement une quantité d'azote de 149.45 kg/ha et 130.76 kg/ha. Or l'azote c'est un élément important pour la croissance des plantes a confirmé Abail (2013).

4.3.2. Données pluviométriques durant l'essai

Figure 23: Représentation de la quantité de pluie tombée au cours de l'essai

Source : BRENORD Frandy, 2019

Ce graphe renseigne sur la quantité de pluie tombée au cours de l'essai de Novembre 2018 à Mai 2019. Le mois Novembre à octroyer la plus grande quantité de pluie soit 182 mm par rapport au mois Mai qu'on enregistre la plus fiable quantité de pluie soit 20 mm. Donc, la quantité totale de pluie tombée durant l'expérience est 625 mm (voir annexe I).

4.3.3. Présentation des paramètres du rendement

D'une manièregénérale, le rendement est la quantité d'organe récolté par unité de surface. Dans le cas pour la culture du maïs, les organes récoltés sont ses graines. Le rendement a été considéré dans le cadre de ce travail pour diagnostiquer la fertilité du sol suivant l'effet de ces trois engrais organiques testés au niveau de chaque unité expérimentale. La récolte a été effectuée au 100eme JAS soit le 8 mai 2019.

Dans le cadre de la détermination du rendementsur la surface standard de 30 m2, divers des paramètres comme le nombre d'épis par pied,le nombre de grain moyen par épis et le poids des grains sec par traitement a été mis en évidence. Les graphes suivants présentent les différents paramètres de rendement.

4.3.3.1. Nombre d'épis par pied

Figure 24: Représentation du nombre d'épis moyen par pied

Légende: E= engrais vert ; F= fumier de poule ; C=compost lakay ; T=témoin

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette figuration représente la quantité d'épi moyen par épis pour chaque traitement. Dans le bloc I, il est possible de constater que le traitement F présente la plus grande quantité d'épi moyen par pied soit 3 épis, les traitements E, C et T présentent une quantité de 2 épis moyens par pied. Dans le bloc II, les traitements E et C présentent une même quantité d'épis moyen par pied soit 3 épis, cependant les traitements F et T présentent 2 épis moyen par pied. Dans le bloc III, le traitement F présente la plus grande quantité d'épis moyen par pied soit 3 épis, les traitements E, C et T présentent une quantité de 2 épis moyens par pied. Suivant les résultats le traitement F présente un nombre d'épis moyen plus élevé dans le bloc I et bloc II.

4.3.3.2. Nombre de grain moyen par épis

Ce paramètre donne une impression sur la fertilité de l'épi. Le maïs est très timide au stress d'humidité à ce stade étant donnés ses besoins plus importants en eau (jusqu'à 10 mm par jour dans des conditions très chaudes et sèches).

Figure 25: Représentation graphique du nombre de grain moyen par épis

Légende: E= engrais ver ; F= fumier de poule ; C=compost lakay ; T=témoin

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette figuration représente le nombre de grain moyen par épis pour chaque traitement à travers les blocs. Dans le bloc I, le traitement F présenteun nombre de grain moyen maximal, soit 385 grains par rapport aux traitements C, T et E. dans le bloc II, le traitement C présente la quantité maximale du nombre de grain moyen par épis soit 448 grains suivi respectivement les traitements E, F et T. dans le bloc III, le traitement F présente la plus grande quantité de graine en moyenne par épis soit 453 grains suivi les traitements C, E et T qui ont respectivement 432, 330 et 318 grains.On peut déduire que les fertilisants influencent la mise en place des grains par rapport au traitement témoin. Cependant, entre les traitements fertilisés, le traitement F présente la grande quantité dans le bloc I et dans le bloc III.

4.3.3.3. Poids total des grains secs (en kg)

Cette figuration ci-dessous représente la quantité de maïs récolté dans chacune des unités expérimentales. La mesure du poids est faite en kilogramme.

Figure 26: Représentation graphique du rendement de la culture du maïs

Source : BRENORD Frandy, 2019

L'histogramme démontre en quelque sorte, la variation du rendement obtenu par l'utilisation des différents engrais organiquesau niveau des traitements fertilisés par rapport au rendement des parcelles témoin. Dans cette figure, il est clair que le rendement des unités expérimentales fertilisées a été plus élevé que le traitement témoin.En total pour le bloc I, bloc II et bloc III, les traitements fertilisés avec le fumier de poule présentent un rendement plus élevé, soit 14.75 kg, par rapport aux autres traitements le compost lakay, l'engrais vert et le témoinqui ont respectivement 13.75 kg, 12.17kg et 11.52 kg.

Suivant les résultats de la figure 26 sur le rendement, on peut constater que dans le bloc I, bloc II et bloc III, le fumier de poule présente un rendement plus élevé suivi le compost lakay. On peut constater que dans le bloc II, le traitement témoin présente un rendement (4.16 kg) plus élevé que le traitement engrais vert (4.17 kg). Cela peut comprendre par le fait que le sol était en jachère or la jachère a un effet bénéfique sur le renouvellement des éléments nutritifs dans le sol a confirmé Coulibaly (2012) et Floret et al (1993). En total pour les trois blocs, le rendement fumier de poule s'élève à 14.75 Kg (4.91 t/ha), celle du compost lakay s'élève à 13.75 kg (4.58 t/ha), celle de l'engrais vert est 12.17 kg (4.05 t/ha) et le témoin a donné un rendement de 11.52 kg (3.84 t/ha). Les traitements F, C, E et T présentent un rendement estsupérieur par rapport à ce que Telfort (2014),Jéthory (2017), et Fleurantin (2015) qui ont pu trouver respectivement 3.09 t/ha et 1.8 t/ha et 1.31 t/ha.

4.3.4. Les droites de régression

L'évaluation des relations qui existent entre les différentes variables notamment les paramètres de croissance et le rendementa été très importante au cours de l'expérience. Ainsi, la régression va permettred'étudier les relations existant entre les variables indépendants: le nombre de feuille, largeur des feuilles, diamètre des tiges, la hauteur des tiges et la longueur des feuilles, par rapport au rendement qui est la variable dépendant. Les figures ci-dessous présentent les régressions entre les paramètres de croissance et le rendement.

Figure 27: Représentation des droites de régressions de la largeur des feuilles, nombre de feuille, diamètre des tiges face au rendement

Légende : Nf= nombre de feuille; lF= largeur des feuilles; Dt= diamètre des tiges

Source : BRENORD Frandy, 2019

A travers les informations affichant au niveau de la figure ci-dessus, il possible de visualiser le comportement du rendement face aux différents paramètres de croissance notamment le nombre de feuille, la largeur des feuilles et le diamètre des tiges. Ces variables-là sont faiblement liés au rendement car leurs coefficients de régressions sont respectivement -0.0056, -0.0039 et -0.0009. Ces coefficients de régressions se sont négatives ce qui révèle que ces paramètres varient dans le sens opposé avec le rendement. Donc une augmentation de chacune de ces paramètres entraine une diminution du rendement.

Figure 28: Représentation des droites de régressions de la Hauteur des tiges et la longueur des feuilles face au rendement

Légende : Ht= hauteur des tiges ; LF= longueur des feuilles

Source : BRENORD Frandy, 2019

Cette figuration montre la relation entre la hauteur des tiges et la longueur des feuilles par rapport au rendement. Il est clair de constater que le rendement a été influence par ces deux variables. La hauteur est liée parfaitement et positivement au rendement carle coefficient de régression est égal à 0.28, ce qui signifie qu'ils varient dans le même sens. Donc, une augmentation de la hauteur entraine aussi une augmentation du rendement. Contrairement à la longueur des feuilles dont sa coefficient de régressions est négatif (-0.1019), varie dans le sens contraire avec le rendement donc une augmentation de la longueur des feuille entraine donc une diminution du rendement.

Les paramètres de croissance sont des facteurs qui déterminent le rendement d'une plante soit en l'influençant positivement ou négativement. Suivant les figures 27 et 28 on peut constater que la longueur des feuilles, la largeur des feuilles, le nombre de feuille et le diamètre des tiges sont négativement liés au rendement donc ils varient dans le sens opposé du rendement. Contrairement à la hauteur des tiges, qui est lié positivement au rendement et varie dans le sens avec le rendement. Suivant les résultats des régressions de Léon Jéthory (2017), la hauteur des tiges et la longueur des feuilles sont liés positivement avec le rendement cependant le diamètre des tiges est lié négativement avec le rendement.

4.4. Présentation des tableaux d'analyse de variance (ANOVA)

L'analyse de la variance représente des principaux techniques permettant de savoir si une plusieurs variables dépendantes sont en relation avec une ou plusieurs variables dites indépendantes. De plus, l'analyse de variance permet de comparer les valeurs de F calculé à partir de la variance et de la variation d'erreur aux valeurs théoriques de F. Ensuite, l'intervalle de confiance, pour en déterminer s'il existe une différence significative ou non suivant que le F calculé soit supérieur ou inférieur à l'intervalle 1 et 5 %. Ainsi, ce tableau ci-dessous illustre les résultats du test de Fisher (F).

4.4.1. Analyse de variance pour le rendement

Tableau 8: Analyse de la variance pour le rendement

 

F

Constituants

SC

DL

CM ou Variance

Calculé

0.05

0.01

8 Totale

2.7015

11

 
 
 
 

8 Traitements

2.1651

3

0.7217

22.151DHS

4.76

9.78

8 Blocs

0.3409

2

0.1705

5.231DS

5.14

10.92

8 Erreur

0.1955

6

0.03258

 

CV=0,04115 0u 4.15%

F : Valeurs théoriques de F (Fischer) ; 8 Totale : Variation totale ; 8 Traitement : Variation traitement ; 8 Blocs : Variation blocs : 8 Erreur : Variation erreur ; SC : Somme des carrées ; DL : degré de liberté ; CM : Coefficient moyen ou variance ; DNS : différence non significativeCV : Coefficient de variation Source : BRENORD Frandy, 2019

Le tableau ANOVA de Fisher-Snedecor a montré qu'il existe une différence hautement significative au niveau de la variation des traitements et une différence significative au niveau de la variation entre les blocs. Ceux-ci ont permis d'avancer que le champ expérimental s'est montré plus ou moins hétérogène ce qui signifie que le gradient d'hétérogénéité avait uneinfluencesur l'essai. Donc le dispositif a contrôlé partiellement le gradient d'hétérogénéité. Suivant le résultat du coefficient de variation (CV) soit 0.04115, on peut affirmer que l'essai a été réalisé dans de bonne condition.En ce qui concerne les traitements, puisqu'il y a une différence hautement significative cela prouve qu'il est possible de faire un choix. La méthode de comparaison des moyennes (PPDS) a été utiliséepour réaliser ce choix.

Tableau 9: Présentation des résultats de la méthode PPDS

Traitements

 

E

F

C

T

 

Moy. Rdt

4.05

4.91

4.58

3.84

E

4.05

 

0.86**

0.53*

0.21DNS

F

4.91

 
 

0.33*

1.07**

C

4.58

 
 
 

0.74**

T

3.84

 
 
 
 

Légende : E= engrais vert ; F=fumier de poule ;

C= compost lakay ; T= témoin ; DNS= différence non significative

**= différence hautement significative ; *= différence significative

Moy.Rdt= moyenne des rendementsSource : BRENORD Frandy, 2019

D0.05=0.316

D0.01=0.555

Tableau 10: Classement des traitements

Suivant les résultats du tableau 9 il est possible de faire le classement des traitements dans la façon suivante dans le tableau ci-dessous.

Classement

Traitement

1

F

2

C

3

E/T

Source : BRENORD Frandy, 2019

Puisque le tableau de variance montre qu'il y a une différence hautement significative entre les traitements, ce qui permet de faire un choix au niveau des traitements. Pour réaliser ce choix, le tableau 9présente la méthode PPDS afin de trouver un résultat fiable. Donc, les résultats de la méthode PPDS a permis de faire un classement dans le tableau 10 suivant les fréquences de choix dans le tableau 9. Ainsi, le choix peut se porter sur le traitement F parce qu'il a obtenu plus de fréquence de choix.

François Ruf (2015) a mentionné que le fumier de poule est un engrais naturellement nourrissant pour les plantes. Riche en éléments nutritifs comme l'azote, le phosphore, le calcium, le potassium et le magnésium, il est reconnu, depuis longtemps, pour ses excellentes propriétés favorisant la croissance des végétaux.

4.4.2. Analyse de variance pour le NPK

 

F

Constituants

SC

DL

CM ou Variance

Calculé

0.05

0.01

8 Totale

3230.729

11

708.86

 
 
 

8 Traitements

2126.57

3

128.65

5.01 DS

4.76

9.78

8 Blocs

257.3

2

141.48

0.909 DNS

5.14

10.92

8 Erreur

848.87

6

 
 

Tableau 11: Analyse de variance pour l'azote (N)

F : Valeurs théoriques de F (Fischer) ; 8 Totale : Variation totale ; 8 Traitement : Variation traitement ; 8 Blocs : Variation blocs : 8 Erreur : Variation erreur ; SC : Somme des carrées ; DL : degré de liberté ; CM : Coefficient moyen ou variance ; DNS : différence non significativeDS : différence significative Source : BRENORD Frandy, 2019

Suivant le tableau, on peut constater qu'il y a une différence non-significative entre les blocs ce qui veut dire qu'il n'y pas de choix possible. Pour les traitements, le tableau révèle qu'il y a une différence significative donc cela prouve qu'il y a la possibilité de faire un choix.

Tableau 12: Présentation des résultats de la méthode PPDS

Traitements

 

E

F

C

T

 

Moy.

59.16

67.5

67.5

35

E

59.16

 

8.34 DNS

8.34 DNS

24.16*

F

67.5

 
 

0 DNS

32.5*

C

67.5

 
 
 

32.5*

T

35

 
 
 
 

Légende : E= engrais vert ; F=fumier de poule ;

C= compost lakay ; T= témoin ; DNS= différence non significative

*= différence significative Moy= moyenne

Source : BRENORD Frandy, 2019

D0.05=23.69

D0.01=35.92

Tableau 13: Classement des traitements

Suivant les résultats du tableau 12, il est possible de faire le classement des traitements dans la façon suivante dans le tableau ci-dessous.

Classement

Traitement

1

E/F/C

2

T

Source : BRENORD Frandy, 2019

Suivant les résultats du tableau de classement, on peut constater que la différence s'entend entre les traitements fertilisés et le témoin (non fertilisé). Donc, en ce qui concerne de l'azote, le choix peut se porter sur les traitements E, F et C.

Tableau 14: Analyse de variance pour le phosphore (P)

 

F

Constituants

SC

DL

CM ou Variance

Calculé

0.05

0.01

8 Totale

976.56

11

 
 
 
 

8 Traitements

143.23

3

47.743 DNS

0.3793

4.76

9.78

8 Blocs

78.125

2

39.062 DNS

0.31

5.14

10.92

8 Erreur

755.205

6

125.867

 

Source : BRENORD Frandy, 2019

Le tableau 14a révélé qu'il n'y pas de différence significative entre les traitements et les blocs. Au niveau des traitements, il est impossible de faire un choix.

Tableau 15: Analyse de variance pour le potassium (K)

 

F

Constituants

SC

DL

CM ou Variance

Calculé

0.05

0.01

8 Totale

206.25

11

 
 
 
 

8 Traitements

56.25

3

18.75

1 DNS

4.76

9.78

8 Blocs

37.5

2

18.75

1 DNS

5.14

10.92

8 Erreur

112.5

6

18.75

 

Source : BRENORD Frandy, 2019

Pour le potassium, le tableau révèle qu'il n'y pas de différence significative entre les traitements et les blocs. Au niveau des traitements, il n'y a pas de choix possible.

Les tableaux 11, 14 et 15ont mentionné l'analyse de variance pour l'azote, le phosphore et le potassium. Pour l'azote le tableau 11a révélé qu'il y a une différence significative entre les traitements. Donc la méthode PPDS à prouver que le choix s'étend sur les traitements fertilisés. Cela peut comprendre que les fertilisants utilisés avaient un effet positif sur la quantité de l'azote dans le sol. Pour le phosphore et le potassium, les tableaux 14 et 15indique qu'il y a une différence non significative entre les traitements, donc il n'y a pas de choix possible.

4.5. Evaluation de la corrélation des indicateurs de fertilité sur la performance de la culture du maïs (paramètres de croissance et le rendement)

Suivant l'un des objectifs fixés qui est la réalisation d'une évaluation de corrélation des indicateurs de fertilitéconsidérée par rapport à la performance de la culture du maïs. Les indicateurs de fertilité considéréssont le pH, la conductivité et les élémentsnutritifs essentiels (NPK). La considération des indicateurs marquant la performance de la culture du maïs sont les paramètres de croissances (la hauteur tige, diamètre tige, nombre de feuille, longueur, largeur des feuilles) et le rendement.

4.5.1. La corrélation entre les indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance

Le tableau ci-dessous présente l'ensemble de corrélation entre les indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance des plantes au niveau des unités expérimentales. Ils renseignent sur dix (10) variables en total et Leurs coefficients de corrélation varient entre -1 et 1. Il faut mentionner que plus le coefficient proche des valeurs extrêmes (-1et 1) c'est plus la corrélation entre les variables est forte.

 

pH

Cond.

N

P

K

LF

lF

NF

HT

DT

pH

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cond.

-0.52

1

 
 
 
 
 
 
 
 

N

-0.05

0.094

1

 
 
 
 
 
 
 

P

0.396

-0.27

0.62

1

 
 
 
 
 
 

K

0.010

-0.31

0.32

0.106

1

 
 
 
 
 

LF

0.064

-0.15

-0.14

-0.513

0.293

1

 
 
 
 

lF

0.301

-0.41

-0.30

-0.329

0.354

0.723

1

 
 
 

NF

-0.39

0.067

-0.17

-0.377

0.406

0.329

0.606

1

 
 

HT

0.023

-0.19

0.339

0.358

0.633

0.066

-0.094

0.030

1

 

DT

-0.05

0.225

0.537

0.236

0.258

-0.081

-0.308

-0.014

0.628

1

Tableau 16: Matrice de corrélation entre les indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance

Légende : pH= potentiel d'hydrogène ; cond.=conductivité ; N=azote ; P=phosphore ; K=potassium ; LF= longueur des feuilles ; lF= largeur des feuilles ; NF= nombre de feuille ; HT= hauteur des tiges ; DT= diamètre des tiges Source : BRENORD Frandy, 2019

Suivant Les résultats du tableau, il est possible de constater que le pH est faiblement et positivement corrélé aux différents paramètres de croissance notamment la longueur des feuilles, la largeur des feuilles et la hauteur des tiges mais de manière négative avec le nombre de feuille et le diamètre des tiges. Ce qui signifie que l'évolution du pH varie dans le sens opposé pour le nombre de feuille et le diamètre des tiges, et dans le même sens pour les autres paramètres.

La conductivité est positivement et faiblement corrélée avec le nombre de feuille et le diamètre des tiges mais négativement corrélée avecla longueur des feuilles, la largeur des feuilles et la hauteur des tiges. Cela peut comprendre que l'évolution de la conductivité, contrairement au pH, varie dans le même sens avecle nombre de feuille et le diamètre des tiges et dans le sens opposé pour les autres paramètres. L'azote est faiblement et négativement corréléavec la longueur des feuilles, la largeur des feuilles et le nombre de feuille mais de manière positif avec la hauteur des tiges (0.339) et le diamètre des tiges (0.537). Cette positivité indique que l'azote varie dans le même sens avecle nombre de feuille et le diamètre des tiges.

Le phosphore est faiblement et négativement corrélé avec la longueur des feuilles, la largeur des feuilles et le nombre de feuille mais de manière positif avec la hauteur des tiges (0.358) et le diamètre des tiges (0.236). Cette positivité indique que l'azote varie dans le même sens avecle nombre de feuille et le diamètre des tiges. Le potassium est positivement corrélé aux différents paramètres de croissance ce qui veut dire que le potassium varie dans le même sens avec les paramètres de croissance. Il faut mentionner que le potassium est fortement corrélé avec la hauteur des tiges (0.633).

4.5.2. La corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement

Le rendement d'une plante est important à observer pour évaluer l'état de la fertilité. Cependant, les indicateurs de fertilité peuventêtrecorrélés de façon positive ou négative avec le rendement. Donc, Le tableau et la figure ci-dessous présentent la corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement.

Tableau 17: Matrice de corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement

 

pH

Cond.

N

P

K

Rdt en kg/ha

pH

1

 
 
 
 
 

Cond.

-0.52152

1

 
 
 
 

N

-0.21951

0.528881

1

 
 
 

P

0.032501

0.283234

0.771451

1

 
 

K

0.145188

-0.00352

-0.07999

0.021386

1

 

Rdt en kg/ha

0.158958

0.219673

0.484718

0.636817

0.447539

1

Légende : pH= potentiel d'hydrogène ; cond.=conductivité ; N=azote ; P=phosphore ; K=potassium ; Rdt= rendement en kg/ha Source : BRENORD Frandy, 2019

Figure 29: Diagramme présentant la corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement

Source : BRENORD Frandy, 2019

Les résultats du tableau et la figure montrent la corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement. Suivant le tableau, les indicateurs de fertilité sont positivement corrélés avec le rendement. Pourtant, Le pH, la conductivité, l'azote et le potassium est faiblement corrélés avec le rendement car leurs coefficient de corrélation sont respectivement 0.158, 0.219, 0.484 et 0.447. Cependant, le phosphore est fortement corrélé avec le rendement car le coefficient de corrélation est 0.636. Suivant la droite de la figure, on peut constater que les rendements sont parfaitement liés entre eux comme a mentionné le tableau 17 qui a un coefficient de corrélation qui est égale à 1.

Les tableaux 16 et 17ont montré la corrélation du rendement et les paramètres de croissance par rapport aux indicateurs de fertilité considérés. Pour les paramètres de croissance, l'azote, le phosphore et le potassium est positivement corrélé avec la hauteur des tiges et le diamètre des tiges de façon faible. Cependant, le potassium est fortement corrélé avec la hauteur des tiges avec un coefficient de 0.633. Ce qui signifie que le potassium à contribuer à 40% (0.633x0.633) dans la hauteur des tiges. L'azote et le potassium sont négativement corrélés avec la longueur et la largeur des feuilles. Pour le rendement, les indicateurs de fertilité sont positivement corrélés avec le rendement. Donc le phosphore qui est fortement corrélé avec le rendement à 40% (0.6863x0.6863) dans les résultats du rendement obtenu.

4.6. Analyse économique de l'essai

Au cours d'une expérience agricole, il n'est pas suffisant de tenir compte seulement des données des indicateurs mesurés et de l'analyse de la variance pour établir une différence entre les traitements ou pour conclure définitivement. Vu que l'un des principaux objectifs de l'agriculture soit l'économie. De ce fait, le tableau ci-dessous présente un compte d'exploitation ce qui peut renforcer les résultats de l'analyse de la variance.

Tableau 18: Compte d'exploitation

 

E

F

C

T

intrants et activités

Charges en gdes

Produits en gdes

Charges en gdes

Produits en gdes

Charges en gdes

Produits en gdes

Charges en gdes

Produits en gdes

Semence

50.00

0.00

50.00

0.00

50.00

0.00

50.00

0.00

Labourage

300.00

0.00

300.00

0.00

300.00

0.00

300.00

0.00

Fertilisants

200.00

0.00

150.00

0.00

250.0

0.00

0.00

0.00

Semis

100.00

0.00

100.00

0.00

100.00

0.00

100.00

0.00

Entretien

400.00

0.00

400.00

0.00

400.00

0.00

400.00

0.00

Transport

100.00

0.00

100.00

0.00

100.00

0.00

100.00

0.00

Vente

0.00

1300.66

0.00

572.68

0.00

520.37

0.00

336.45

Total charges

1150.00

0.00

1100.00

0.00

1200.00

0.00

950.00

0.00

Total prod.

0.00

948.4

0.00

1529.35

0.00

1525.5

0.00

865.25

B/P

-202.6

+429.35

+325.5

-84.75

B/P: bénéfice (+)/perte (-) Source : BRENORD Frandy, 2019

Du point de vue économique, les résultats du compte d'exploitation ont permis de faire les remarques assez considérables sur le rendement de la culture du maïs. Toutefois, il est clair de constater que les traitements F et C ont présenté un bénéfice par rapport aux traitements E et T qui présenté une perte. En ce qui concerne les traitements C et F, on affirmer que le traitement F est plus favorable aux agriculteurs puisqu'ils peuvent collecter le fumier de poule à travers des poulaillers trouvant dans la zone et aussi le traitement F présente un bénéfice plus élevé, soit 429.35 gourdes, que le traitement C qui a un bénéfice de 235.5 gourdes. De plus, le tableau d'analyse de variance révélé qu'il y avait une différence hautement significative, ce qui favorisait à faire un choix, donc selon la méthode PPDS, le choix était porté sur le traitement F (fumier de poule).

CHAPITRE V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1. Conclusion

En somme, cette étude s'est donné comme objectif de réaliser un essai sur l'utilisation de trois (3) engrais organique ; le compost, l'engrais vert et le fumier de poule dans les perspectives de proposer une amélioration de la quantité de matière organique pour la rénovation de la fertilité du sol, par rapport au rendement de la culture du maïs dans la zone de Haut-Limbé. À partir de cette expérience, on voulait déterminer comment la qualité physico-chimique du sol peut être améliorée et comment encore évolué le rendement du maïs sous l'effet de de ces trois engrais organiques utilisés. Suite aux analyses qui ont été menées et à partir des résultats obtenus, il a été possible de constater que les fertilisants ont eu d'effet sur les éléments du sol et sur la performance de la culture du maïs.

Suivant les résultats des analyses chimiques du sol (tableaux 5, 6 et 7), les engrais organiques ont eu une influence sur la quantité de l'élément nutritif dans le sol comme notamment l'azote, le phosphore et le potassium. Avant la mise en place de l'essai, la quantité d'azote, de phosphore et de potassium étaient respectivement 112.8 kg/ha, 112.8 kg/ha et 84.06 kg/ha après l'application des engrais organiques la quantité d'azote, de phosphore et de potassium étaient respectivement 149.45 kg/ha, 186.81 kg/ha et 112.08 kg pour le traitement engrais vert. Pour traitement fumier de poule la quantité NPK étaient respectivement 168.13 kg/ha, 205.49 kg/ha et 112.08. Pour le traitement en compost le NPK était respectivement 130.76 kg/ha, 186.81 et 123.29 kg. Pour le témoin, 112.08 kg/ha d'azote, 168.13 kg/ha de phosphore et 112.08 kg/ha de potassium. Apres l'essai, il y avait une diminution de ces éléments qui pourrait être lié soit par l'influence des facteurs climatique, soit par l'utilisation par la plante. La quantité d'azote, de phosphore et de potassium restant est diversifiée au niveau des traitements. Pour le traitement engrais vert 115.82 kg/ha d'azote, 186.81 kg/ha de phosphore et de 112.08 kg/ha de potassium. Pour le fumier de poule, les éléments NPK sont respectivement 134.51kg/ha, 224.17 kg/ha et 112.08 kg/ha. Pour le traitement compost lakay, on a 115.82 kg/ha d'azote, 205.49kg/ha de phosphore et 112.08 kg/ha de potassium. Pour le témoin,les éléments NPK sont respectivement 44.83 kg/ha, 186.81 kg/ha et 112.08 kg/ha.

Selon les résultats de l'analyse chimique du sol, le fumier de poule présente une plus grande quantité d'azote et de phosphore ce qui aurait permis de confirmer l'hypothèse II. Cependant le tableau d'analyse de variance pour l'azote a mentionné une différence significative entre les traitements. Selon la méthode PPDS, cette différence s'étend entre les traitements fertilisés et le témoin ce qui veut dire qu'il n'y a pas une différence significative entre les traitements fertilisés. Les tableaux d'analyse de variance pour le phosphore et le potassium ont révélé qu'il n'y pas différence significative entre tous les traitements. Donc suivant les résultats des tableaux d'analyse de variance pour l'azote, le phosphore et le potassium, il est possible d'infirmer l'hypothèse II.

En ce qui concerne les propriétés acido-basique et le niveau de salinité du sol, les fertilisants n'ont pas eu des effets significative sur le sol. Car les fertilisants présentent un pH entre 5.5-7 et une conductivité entre 0.18-0.23 ms/cm ce que requiert un sol fertilite. Pour le taux de matière organique, les fertilisants présentent un taux de 1% ce qui signifie que le sol reste pauvre en matière organique. Par le biais des résultats de l'analyse chimique du sol, il est tout à fait possible d'infirmer l'hypothèse Ipuisque aucun des fertilisants ne favorise pas une augmentation de matière organique dans le sol qui le pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol. Cependant, la matière organique présente une stabilité puisque avant l'essai la quantité était 1% et également après l'essai. Donc en laissant les résidus de la culture se décomposer sur la parcelle, cela auraune influencesur la quantité de matière organique dans le sol avec l'accumulation dans le temps.

A partir des indicateurs de fertilitéconsidérés, on a constatéque les fertilisants ont un effet favorable sur les paramètres de croissance du maïs. Divers paramètres de croissance ont été considéré comme notamment la longueur des feuilles, la largeur des feuilles, le nombre de feuille, la hauteur des tiges et le diamètre des tiges. Le traitement compost lakay et le traitement fumier de poule ont présenté une meilleure performance sur les paramètres de croissances par rapport au traitement engrais vert et le témoin. En ce qui attrait à la différence entre le traitement fumier de poule et le traitement compost lakay, les résultats ont prouvé (pour le 60eme JAS) que le fumier de poule a atteint une hauteur moyenne maximale de 175.33 cm et un diamètre moyen maximal de 2.85cm. Le compost lakay a présenté une longueur moyenne maximale de 86.06cm, une largeur moyenne maximale de 7.49cm et un nombre de 12 feuilles en moyenne. Ces paramètres de croissance sont des facteurs qui conditionnent en parties le rendement.

Cependant, il faut mentionner que les résultats des régressions (Voir les figures 27 et 28)ont montré que les paramètres de croissance sont liés avec le rendement.Cette liaisonpeut être variée soit dans le même sens (la hauteur des tiges) ou dans le sens contraire (la longueur des feuilles, la largeur des feuilles, le nombre de feuilles et le diamètre des tiges) avec le rendement. De plus, la matrice de corrélation entre les indicateur de fertilité et les paramètres de croissance dans les tableaux 16 et 17 montre que l'azote, le phosphore et le potassium est positivement corrélé avec la hauteur des tiges (0.339 ; 0.358 ; 0.633) et le diamètre des tiges (0.537 ; 0.236 ; 0.258) de façon faible. L'azote et le potassium sont négativement corrélés avec la longueur des feuilles (-0.14 ; -0.513) et la largeur des feuilles (- 0.30 ; -0.337).

Autres que les paramètres de croissance qui peuvent influencer le rendement, les facteurs climatiques doivent être mis en évidence. Donc, en termes de pluviométrie, l'essai a reçus une quantité de 625 mm de pluie. La répartition a été plus ou moins acceptable puisque la plante a bénéficié de 60eme jusqu'au 90eme JAS une quantité 251 mm de pluie. La culture du maïs s'est montrée résilient par rapport à la période sècheresse prolongée qui s'est manifeste durant la réalisation de l'essai.

Les rendements obtenus sont de : 14.75 kg, 13.75 kg, 12.17 kg et 11.52 kg respectivement pour les traitements F, C, E et T. Ces résultats montrent que le traitement F est supérieur aux autres traitements, suivi de C puis E et T en termes de valeurs. De plus l'analyse de la variance a révélé des différences hautement significatives entre les traitements qui autorisent automatiquement à faire le choix du traitement avec le plus haut rendement soit le traitement F. Après avoir mis en évidence les données des différents indicateurs mesurés on a passé à l'analyse des comptes d'exploitations pour justifier le choix sur le plan économique.

Ainsi, le traitement F, à des points d'avance sur les autres traitements par son bénéfice soit de 429.35 gourdes. Par rapport au traitement C qui présente un bénéfice de 325.5 gourdes. En termes de perte, le traitement E et T ont présenté une perte qui est l'ordre de 202.6 gourdes et 84.75 gourdes. Donc le traitement F est plus favorable par rapport au coût de production et le bénéfice qu'il présente. Ce qui a confirmé l'hypothèse III puisque le choix s'étend pour le traitement F (fumier de poule) suivant la méthode de PPDS et l'aspect économique.

Enfin, quoique le sol reste pauvre en matière organique, le pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol, les traitements fertilisés ont favorisé une performance normale de la culture du maïs par rapport aux traitements non-fertilisés (Témoin), c'est-à-dire au niveau de la croissance et développement de la plante y inclut son rendement. Ce qui nous amène, suivant l'ampleur de cette étude, à justifier l'hypothèse IV puisque les engrais organiques utilisé ont un effet rectificatif, bien que de façon faible, sur la fertilité du sol.

5.2. Recommandations

L'étude de l'effet de trois (3) engrais organiques (le compost, l'engrais vert et le fumier de poule) sur la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs nous a permis de vérifier l'efficacité ces engrais organique sur le sol et sur la culture. Ainsi, le fait de suivre avec attention l'évolution de la dite culture, tout en considérant nos limitations au cours de l'expérimentation et suivants les résultats globaux de l'expérience, nous pouvons formuler et soumettre les recommandations suivantes :

- Afin de faire une gestion de fertilité, il est recommandé que les résidus de culture restent sur la parcelle cultivée en vue d'améliorer la matière organique du sol.

- Vue le manque d'influence de l'engrais vert sur la croissance des plantes au cours de l'expérience, il est recommandé de mener une expérience en l'utilisant intercalaire avec la culture du maïs.

- Reproduire l'expérience dans un autre période sous un climat différent afin de voir l'effet de ces différents engrais organique sur la culture du maïs.

- Afin de réduire le cout de production en matière intrant, il est recommandé d'intégrer le fumier de poule dans les pratiques agricole dans la zone.

- Puisque les résidus de la culture vont être décomposés dans la parcelle, il est recommandé de reproduire l'essai dans la même espace afin de contrôler le taux de la matière organique dans le sol.

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Les annexes

Annexe 1 :Les Données pluviométriques

Date

Quantité (en mm)

Total (en mm)

21 Novembre 2018

20

182

27 Novembre 2018

12

28 Novembre 2018

35

29 Novembre 2018

95

30 Novembre 2018

20

12 Décembre 2018

35

46

23 Décembre 2018

11

6 Janvier 2019

8,5

111.5

8 Janvier 2019

10

14 Janvier 2019

8

21 Janvier 2019

52

22 Janvier 2019

23

29 Janvier 2019

10

5 Février 2019

11

34.5

8 Février 2019

10

9 Février 2019

9

15 Février 2019

4,5

5 Mars 2019

8

140.9

7 Mars 2019

6,9

8 Mars 2019

7

9 Mars 2019

9

22 Mars 2019

70

28 Mars 2019

40

8 Avril 2019

30

90.1

11 Avril 2019

50

29 Avril 2019

10,1

2 mai 2019

20

20

Source BRENORD Frandy, mai 2019

Annexe 2: Présentationaptitude de la culture du maïs pour chaque traitement

Source BRENORD Frandy, mai 2019

Annexe 3:Evolution des paramètres de croissance

Source BRENORD Frandy, mai 2019


Source BRENORD Frandy, mai 2019

Annexe 4: Présentation des facteurs de rendement

Bloc/ traitement

Engrais vert

Fumier de poule

Compost lakay

Témoin

Bloc I

4.12

4.9

4.2

3.71

Bloc II

4.16

5.05

4.97

4.17

Bloc III

3.89

4.8

4.58

3.64

Total

12.17

14.75

13.75

11.52

Bloc/ traitement

Engrais vert

Fumier de poule

Compost lakay

Témoin

Bloc I

2

3

2

2

Bloc II

3

2

3

2

Bloc III

2

3

2

2

Tableau présentant nombre d'épis par plantes pour un échantillon de 30% des plantes par unité

Tableau présentant le poids des grains secs

Annexe 5

: Présentation quelques photos prises Série I: photo prélèvement et préparation des échantillons

Série II : préparation de la semence de l'engrais vert (Canavalia ensiformis)

A : la prise de poids de la semence B : le Canavalia ensiformis 15 jours après semis

Série III : présentation de la culture du maïs

A : période après le semis B : évolution 20 jours après semis

C et D évolution entre 60eme à 70eme jours après semis

E, F et G : évolution de la culture de 75eme à 90eme jours après semis

Annexe 6:Présentation des résultats des analyses






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