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La culture sound system: Etat des lieux d'une pratique musicale en plein essor sur le territoire français: le cas du Dub Camp Festival

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par Jeanne VIONNET
EAC Lyon - Master 1 - Manager Culturel 2017
  

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Conclusion Chapitre 1

Depuis plusieurs années, de nombreux acteurs s'approprient cette culture pour la promouvoir dans le respect des principes de ses origines. Un essor considérable se remarque de nos jours avec la création de collectifs de sound systems dans l'hexagone. À l'heure actuelle, il serait impossible de chiffrer le nombre de collectifs mais il y en aurait environ mille allant des plus amateurs jusqu'au plus structurés.

Globalement, les acteurs rencontrés partagent la même vision de la culture sound system, la même conscience de sa capacité à s'affranchir des systèmes en place dans les musiques actuelles sur le territoire français. Les collectifs n'ont ni l'ambition, ni l'envie de faire produire leurs disques chez une major. L'intégralité des collectifs fonctionnent en autoproduction. Leur fonctionnement ne leur permet pas de faire de profit et ce n'est pas, pour la majorité, ce qu'ils souhaitent. Les collectifs, organisateurs et médias revendiquent leur fonctionnement autonome. L'esprit d'équipe se ressent de manière tangible, le secteur crée sa propre économie, si fragile soit-elle, et tous les acteurs se complètent grâce aux compétences de chacun. La majorité des acteurs rencontrés n'a pas l'ambition de démarcher les institutions. Ils ont toujours été indépendants et ne veulent aucune aide publique. Cependant, la nouvelle génération des collectifs fera sûrement avancer le mouvement, comme certains le font déjà, en entretenant des liens avec les acteurs politiques afin de recevoir, à terme, des aides financières, matérielles ou logistiques.

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Chapitre 2 - Le cas du Dub Camp festival, la culture sound system dans tous ses états

Introduction chapitre 2

L'association nantaise Get Up ! a vu le jour à Nantes en 2008. Olivier Bruneau en est le responsable et directeur artistique. L'association emploie six salariés à l'année et regroupe une centaine d'adhérents. Elle joue un rôle majeur en matière de développement de la culture des musiques jamaïcaines dans l'agglomération et la région nantaise. Elle organise plusieurs types d'événements où le sound system est l'outil de diffusion utilisé. Le Dub Camp Festival rassemble une importante partie des acteurs de la culture sound system tous les ans. Les organisateurs invitent plusieurs collectifs avec leurs sound systems et de nombreux artistes issus de cette culture, parmi eux, des artistes jamaïcains, anglais, français, japonais, mexicains, éthiopiens. Les amoureux de cette musique, artistes et festivaliers, n'hésitent pas à venir de loin pour se produire ou écouter de la musique jamaïcaine exclusivement sur sound system. Le Dub Camp attire un public cosmopolite.

Ce festival est unique en Europe. Il est le premier événement européen de dub en plein air à défendre la culture sound system sous toutes ses formes. Dans ce chapitre, nous présenterons le festival et les convictions des organisateurs pour ensuite saisir les éléments clés de son organisation quasiment indépendante financièrement. Nous aurons ensuite l'opportunité d'avoir l'avis de Christian Jadeau, premier adjoint au Maire et responsable de la culture de la commune de Joué-sur-Erdre ; commune accueillant le festival depuis deux éditions. Enfin, nous verrons que cet événement est d'ampleur nationale voire internationale. Il rassemble des acteurs du monde entier et les médias de masse n'hésitent pas à en parler depuis sa première édition.

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Un événement d'ampleur international unique en Europe

Le Dub Camp festival a tenu sa première édition en 2014. Pour sa cinquième édition en juillet dernier, plus de 26 000 festivaliers furent comptabilisés sur les quatre jours de festival.

Cet événement réunit des artistes issus des musiques jamaïcaines et son public féru est au rendez-vous pour célébrer la culture sound system dans tous ses états115. En 2018, la commission de programmation, composée d'une dizaine d'adhérents, a choisi d'accueillir dix-huit collectifs munis de leur sound system. Elle a invité plus de 150 artistes au total. Cette commission met un point d'honneur à programmer des artistes provenant de tous les styles issus de tous les courants ; des plus anciens au plus récents : du ska au roots en passant par le dub et le stepper. Les organisateurs tiennent à satisfaire tout le monde. Ils mettent également un point d'honneur pour inviter des artistes mexicains, anglais, espagnols, italiens, jamaïcains, turc et autrichiens. Au-delà de réunir des collectifs, des artistes et des acteurs du monde entier, le Dub Camp attire un public d'horizon international : Mexique, Brésil, Allemagne, États-Unis, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Maghreb...

Le Dub Camp Festival est constitué de cinq chapiteaux116, abritant tout un chacun une esthétique différente de la culture sound system. En 2018, le Dub Club Arena était un concentré des différents labels portés par des collectifs de sound systems internationaux, le Sound Meeting Arena rassemblait des sound systems venus du monde entier, l'Outernational Arena regroupait plusieurs labels français et anglais, le Rootsman Corner donnait une carte blanche à un collectif et enfin, l'Uplift Corner représente un espace de détente pour le public, animé par des conférences, des expositions et un plateau radio diffusé en live, le tout en lien avec la culture sound system.

L'association Get Up ! est un acteur majeur de la culture reggae et sound system en région nantaise depuis 2008. Avant d'organiser le Dub Camp Festival, l'association était déjà active et organisaient des soirées dédiées à la culture sound system117.

Pour des raisons d'ordre préfectoral, Olivier Bruneau révèle que le festival a changé trois fois de lieu en cinq ans : « C'est le caractère historique des sites sur lesquels nous étions qui fait que l'on n'avait pas le droit de mettre de camping ou de chapiteau. [...] En 2016, On

115 « Association Get Up ! « Adhérents - Get Up ! », Le Pôle de Coopération pour les Musiques Actuelles en Pays de la Loire, 2013 [en ligne]. Disponible sur : https://lepole.asso.fr/adherents/2165/

116 Aperçu du site du Dub Camp Festival 2018. Cf. Annexe 5, p. 100

117 « Présentation de l'association », AssoGetUp, [en ligne]. Disponible sur : https://www.assogetup.com/association/

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a dû changer de site dix jours avant le début du festival car il était inondé118». Le festival se tient désormais sur les berges du lac de Vioreau à Joué-sur-Erdre depuis les deux dernières éditions : « En 2017 on a trouvé le site a Joué-sur-Erdre sans trop de difficultés et ça s'est passé très vite avec la Mairie. On a rencontré les élus le lundi soir et le mercredi on a signé. En tout cas, on a changé trois fois de site et ça a été formateur en expérience. Les communes qui nous ont accueillies voulaient nous garder119».

À l'origine, le Dub Camp Festival a été pensé et créé par les membres de l'association passionnée par cette culture. Olivier Bruneau en dit plus sur la façon dont le projet a été pensé : « Au moment de la création de l'association en 2008, c'est déjà quelque chose que l'on avait envie de voir. Un événement qui rassemble les sound systems, un concentré des différents sound systems et acteurs du milieu. Le Dub Camp est venu à la suite des différentes soirées que nous organisions. L'envie des adhérents de l'association était de créer un événement d'ampleur national en plein air sur ce mouvement qui n'était pas encore organisé en France ni en Europe120 ».

Jusqu'à présent unique en France et dans le paysage européen, nous pouvons affirmer que ce festival est d'envergure internationale de par sa programmation121 et son public cosmopolite. Ce festival a contribué à donner de la visibilité à cette culture en France depuis ces dernières années. Il était attendu par de nombreux acteurs. Les artistes et les collectifs se réjouissent de venir durant quatre jours pour partager leur passion.

Un festival indépendant reconnu et soutenu par les institutions de la région

En amont de la création du festival les organisateurs ont démarché plusieurs communes dans l'idée de constituer un partenariat pour disposer d'un lieu. Ils ont envoyé une centaine de courriers dans les communes voisines de Nantes qui leur semblaient adaptées : « On a eu une dizaine de retours plus ou moins farfelus. Sur la première édition, quatre communes nous ont répondu favorablement et étaient intéressées122 ». Quelques aprioris et réticences se sont ressentis lors des premières rencontres avec les maires et élus des différentes communes : « L'accueil aux premiers rendez-vous n'était pas forcément évident mais ils se sont vite rendu compte que nous étions une association sérieuse et impliquée. On voulait juste un terrain et

118 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

119 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

120 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

121 Affiche du Dub Camp Festival 2018. Cf. Annexe 4, p. 99

122 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

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être indépendant financièrement. Le côté financier des retombées économiques qu'il peut y avoir par rapport à l'événement les a motivés. L''inconnu du volume sonore n'était pas forcément évident à faire comprendre parce qu'on a été vraiment franc avec eux en leur disant que ça allait jouer fort, longtemps et tard. Le bruit c'est le bruit mais ça ne les a pas trop dérangés123 ».

Christian Jadeau, premier adjoint au Maire de la commune et responsable de la culture, révèle les circonstances dans lesquelles la commune de Joué-sur-Erdre a accueilli favorablement le festival : « C'est par relations que nous avons entendu parler de cette association. Un ami de mon fils nous a parlé d'une association, Get Up ! en l'occurrence, qui cherchait un lieu pour organiser un festival. En priorité, ce n'était pas le fait que ce soit du dub ou autre chose. C'était le fait d'organiser un festival sur un lieu agréable, au bord du lac. On avait l'espace suffisant pour répondre aux besoins de l'association. Nous avons donc pris contact avec eux. Puis nous avons fait quelques réunions de préparation, notamment avec les autorités préfectorales pour tout ce qui concerne la sécurité. On a pu constater par la première rencontre que l'association était sérieuse et que c'était un travail important qu'elle entreprenait124». Le bilan de la quatrième édition montre que les institutions sont satisfaites. Olivier Bruneau présente le gain économique que le festival engendre sur la commune et plus globalement sur le territoire Loire-Atlantique grâce à des partenariats avec les commerçants des communes voisines et régionales : « Nous avons une commission de valeurs et éthique. Notre politique concernant tout ce qui est partenariats, subventions, sponsoring et mécénat est de ne jamais travailler avec des gros industriels type Kronenbourg ou Heineken. On a du sponsoring mais au niveau local. Le crédit mutuel nous aide avec de la valorisation, ils nous prêtent de la rubalise et nous finance les tours de cou. On fait aussi des partenariats et du mécénat avec le supermarché du coin et d'autres entreprises locales125 ». Christian Jadeau ajoute : « C'est assez difficile à chiffrer mais globalement la commune est satisfaite. Nous pensons que cet événement apporte une certaine notoriété à la commune au niveau départemental voir régional. Les commerces locaux, pas seulement de la commune mais aussi des communes voisines ont sûrement bénéficié de cet apport temporaire de population126».

De manière générale, les habitants de la commune ont accueilli très favorablement cet événement : « Pendant quelques jours, on voit passer une population un peu différente, des

123 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

124 Entretien avec Christian Jadeau, premier adjoint à la culture de Joué-sur-Erdre. Cf. Annexe n°1 p. 87

125 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

126 Entretien avec Christian Jadeau, premier adjoint à la culture de Joué-sur-Erdre. Cf. Annexe n°1 p. 87

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jeunes qui viennent de loin. On est dans une petite commune semi-rurale avec une population relativement âgée. Même s'il y a une population jeune il y a quand même beaucoup d'habitants qui auraient pu avoir un apriori négatif mais ça n'a pas été le cas et c'est très appréciable127 ».

Le festival reçoit des subventions et autres aides des institutions depuis sa première édition. Ces aides prouvent l'intérêt des institutions de la région nantaise. Le coût total de fonctionnement du festival s'élève à 1,2 million d'euros en 2018. Les trois principaux financeurs du festival sont la Ville de Nantes, via des subventions de fonctionnement octroyées pour l'accessibilité, volonté primordiale des organisateurs ; le département Loire-Atlantique participe à hauteur de 6000 € et la région Pays de la Loire à hauteur de 25 000 € en 2018, aide financière multipliée par cinq entre la première et la cinquième édition du festival. La COMPA128 soutient également le festival à hauteur de 25 000 € sur la gestion, le tri des déchets et la mise à disposition de bennes à ordures. Enfin, la commune de Joué-sur-Erdre couvre les frais de l'aménagement matériel du site à hauteur de 25 000 €. La commune met à disposition le personnel municipal, en 2017, les agents ont réalisé les réseaux d'adduction d'eau potable et d'évacuation des eaux usées. La commune fait appel à l'association Les Connexions pour sensibiliser le public au cours du festival sur la gestion des déchets et le développement durable.

Le bilan s'avère positif des deux côtés. Le taux d'autofinancement du festival reste tout de même élevé à 97,5% en 2018 : « On est quand même assez indépendants vis-à-vis des subventions. C'est une force, mais ce n'est pas forcément évident pour organiser le festival sereinement. Le reste des revenus vient de la billetterie, du bar, du merchandising. On a un peu changé notre vision en se disant qu'on ne peut pas faire sans eux de toute façon129 ». Ces aides financières ne suffisent pas au festival pour fonctionner dans sa globalité. Si les subventions étaient amenées à se réduire, elles ne mettraient pas le festival en péril. En revanche, elles représentent un plus pour les organisateurs. Elles leur permettent d'organiser des masters class, des expositions, un mini Dub Camp pour les enfants, des conférences, un plateau de radio diffusé en direct.

127 Entretien avec Christian Jadeau, premier adjoint à la culture de Joué-sur-Erdre. Cf. Annexe n°1 p. 87

128 Communauté de Commune du Pays d'Ancenis

129 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

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Un événement reconnu par les médias de masse

Olivier Bruneau nous explique130 que de nombreux médias nationaux ont relayé des informations sur le Dub Camp . France 3 a fait un reportage trois ans de suite pour la prévention sur les risques auditifs que l'association met en place chaque année en lien avec le volume sonore relativement élevé des sound system. Radio Nova et Télérama soutiennent également le festival depuis ses débuts, en amont et en aval, en rédigeant des articles et des reportages pertinents sur le festival, sur les artistes invités, sur les collectifs munis de leur sound system tout en contextualisant cette culture sound system dub. Les journaux Le Monde, Libération se sont également penchés sur ce milieu et consacré une page au festival. Le quotidien régional Ouest France montre un réel intérêt pour ce festival en s'intéressant aux aspects organisationnels au niveau de la sûreté et de la sécurité et aux aspects musicaux et culturels. Ce quotidien régional a consacré trois pages nationales au festival.

Cette médiatisation ne vient pas forcément directement des médias. Elle est due à la stratégie de la responsable de la communication de l'association. Son travail conséquent les sensibiliser et les attirer pour en traiter et donner de la visibilité au festival.

Une tradition écologique respectée et récompensée

Le festival se démarque notamment d'autres festivals pour son engagement lié au respect de la nature sur le site. Le Dub Camp Festival a reçu le prix du Greener Festival en 2017, un trophée de prestige pour récompenser les festivals les plus audacieux dans leur démarche éco responsable parmi plus de 500 festivals internationaux. Les candidats sont auditionnés selon onze thématiques incluant les transports, les déchets, l'énergie, l'eau et les impacts sur le territoire local. Seulement quatre festivals français ont reçu ce prix en 2017131.

En effet, l'association Get Up ! se veut être écoresponsable envers la planète pour limiter au maximum l'empreinte écologique du festival. Des bénévoles sont actifs sur le site pour sensibiliser les festivaliers au développement durable. Olivier Bruneau, explique : « Cette pratique de sensibilisation se passe très bien. Les festivaliers sont réceptifs et généralement acquis à la cause environnementale qui fait partie intégrante de la culture reggae en général132

130 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

131 « Le Dub Camp est primé ! », Le Pôle de Coopération pour les Musiques Actuelles en Pays de la Loire, 24 janvier 2018 [en ligne]. Disponible sur : https://lepole.asso.fr/article/1711/le-dub-camp-festival-est-prime

132 Entretien avec Olivier Bruneau, directeur et programmateur du Dub Camp Festival. Cf. Annexe n°1 p. 89

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». En 2017, le festival a recyclé plus de la moitié des déchets. Par ailleurs, les organisateurs incitent les festivaliers au covoiturage pour privilégier les transports mutualisés et diminuer l'afflux de voitures vers le site du festival133.

Par ailleurs, ce festival représente un admirable exemple en matière de développement durable et de respect des traditions jamaïcaines. Par le biais de cette révérence, les organisateurs confirment qu'il est possible d'organiser une manifestation culturelle avec plusieurs milliers de personnes tout en respectant la nature134. Christian Jadeau, premier adjoint au Maire de Joué-sur-Erdre, témoigne : « Suite à la première édition, nous avons fait un bilan entre la commune et les organisateurs. On en était quand même très satisfait parce que le site était bien entretenu et maintenu en état en aval. On était donc partant pour recommencer cette année135 ». Cette tradition du respect de la nature et du développement durable est due à l'esprit de la culture sound system et du mouvement rastafari, perpétués par les adhérents et membres de l'association : « L'environnement, c'est notre ADN136 », rappelle Olivier Bruneau.

L'avenir du mouvement

Olivier Bruneau nous livre sa vision quant à l'avenir du mouvement : « Je pense que la difficulté de l'avenir du mouvement sound system en France, c'est qu'il y a énormément de sonos qui se construisent à droite à gauche, je pense qu'on est un des pays d'Europe ou même du monde où il y a le plus de sound system reggae ou en tout cas construits. En tant qu'organisateur on est confronté à des problèmes de salles et on voit en France que les salles sont vraiment compliquées à trouver. J'ai l'impression, et je ne le souhaite pas, qu'à l'avenir il y aura peut-être deux clans entre guillemets ou deux esthétiques entre le mouvement sound system plus orthodoxe, on va dire, et les nouveaux qui s'en foutent que ça pogote en soirée sound system. Je pense qu'il y a un juste milieu à trouver quand même et l'objectif du Dub Camp avant tout c'est de faire découvrir la musique sound system au plus grand nombre et casser ces clichés

133 « Dub Camp Festival, Nature et Sound System », Le pôle, 16 août 2015 [en ligne]. Disponible sur : https://lepole.asso.fr/article/1200/dub-camp-festival

134 « Dub Camp Festival, Nature et Sound System », Op. Cit.

135 Entretien avec Christian Jadeau, premier adjoint à la culture de Joué-sur-Erdre. Cf. Annexe n°1 p. 87

136 THOUAULT Bertrand, « Le Dub camp abrite la galaxie sound system », Jactiv Ouest France, 20 juillet 2018

[en ligne]. Disponible sur : http://jactiv.ouest-france.fr/sortir/musique/dub-camp-abrite-galaxie-sound-system-87206

pour rendre accessible au plus grand nombre ce mouvement qui est quand même assez underground137 »

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius