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Contribution des petites et moyennes entreprises dans la réduction de la pauvreté au sein des ménages de leur propriétaires.


par Parfait MURHULA KABWIKA
Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion (ISIG GOMA) - Licence en Gestion de développement 2018
  

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I.1.1.2.1 Aperçu global sur les PME

La petite et moyenne entreprise occupe aujourd'hui la pointe de l'actualité. Elle fait l'objet de sollicitudes intéressées de la part des autorités publiques. Les études relatives à ce type d'entreprise se sont multipliées.

I.1.1.2.2 Le postulat de la spécificité du management stratégique de la pme

y a plus de vingt ans s'est engagé un débat sur le statut scientifique de la PME en sciences de gestion : peut-on appliquer aux PME les enseignements et préceptes de management stratégique consacrés aux grandes entreprises ou bien faut-il considérer qu'il existe une barrière d'espèce entre grandes et petites entreprises et dans ces conditions inventer de nouvelles théories, de nouveaux modèles, de nouvelles grilles d'analyse propres à la PME? Autrement dit, la PME est-elle une grande entreprise miniature ou bien est-elle une entité spécifique ? La réponse à cette question est cruciale dans la mesure où il en découle deux optiques théoriques radicalement différentes, la logique de transposition/adaptation d'une part et la logique d'innovation d'autre part. Force est de constater qu'au fil des années, l'idée de la spécificité s'est imposée comme l'opinion majoritaire de la communauté scientifique en PME. La plupart des chercheurs se consacrant à l'étude de la PME mentionnent, en préalable à leur recherche, la nécessité de tenir compte des spécificités des problèmes de gestion de la PME. La spécificité de la PME constitue l'argument central invoqué par les chercheurs en PME pour revendiquer leur part d'autonomie au sein des sciences de gestion et affirmer leur identité épistémologique avec tous les dangers d'éclatement et d'isolement que ce type de démarche risque de susciter12(*). En définitive, la thèse de la spécificité de la PME est devenue au fil des années un point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable. Elle peut désormais être considérée comme le "paradigme dominant13(*).

L'explication de cette orientation paradigmatique est due en partie au fait que l'objet PME est devenu une notion de plus en plus floue au fil des évolutions de la recherche. A l'origine, vers la fin des années 70, la thèse de la spécificité s'est avérée trop homogène et de ce fait, en contradiction avec la profonde hétérogénéité du champ des PME. La prise en compte de cette diversité a conduit naturellement les chercheurs à assouplir leurs positions. Il s'agit alors de penser l'unité de ce qui est multiple et de saisir la diversité de ce qui est un.

De ce point de vue, la forme PME constitue un réel progrès de la recherche en PME dans la mesure où elle fournit une synthèse théorique nécessaire à l'édification du paradigme de la spécificité. Comme le souligne Chalmers (1987), "il est dans la nature d'un paradigme de résister à une définition précise". Un paradigme doit être suffisamment flou pour inclure en son sein une grande diversité de situations. Ce qui est précisément la particularité de la forme PME. Dans son plaidoyer en faveur d'une théorie des formes stratégiques, Martinet (1986) affirme que la forme permet d'être attentif au particulier sans négliger l'essentiel. Elle a une valeur essentiellement heuristique : en tant que telle, elle n'existe pas. La forme rend compte, en les accueillant des modulations concrètes. Elle peut tolérer l'ambiguïté.

Dans ces conditions, la forme est suffisamment souple pour admettre un grand nombre de situations diverses. Elle est un bon compromis entre l'unité théorique de l'objet étudié et la diversité observée empiriquement.

L'affirmation paradigmatique de la thèse de la spécificité de la PME, signe d'une certaine maturité, confère au courant de recherche en PME une relative unité. Mais cette évolution n'est pas sans poser quelques problèmes.

Dans une certaine mesure, le paradigme de la spécificité de la PME peut légitimer, au-delà de son attrait scientifique, un discours inutilement protectionniste. Par exemple, avec quel degré de certitude peut-on considérer que tous les travaux concernant la grande entreprise, sans exception, sont à jeter au panier de la non-pertinence ? Posons la question autrement ; n'existe-t-il rien dans la PME qui rappelle la grande entreprise ? Formulée ainsi, il est difficile de répondre définitivement par la négative. Même si le paradigme de la spécificité est dominant parce que certainement le plus représentatif d'une grande majorité des PME, il n'en demeure pas moins nécessaire de garder à l'esprit qu'il peut y avoir des explications rivales. Cette explication rivale pourrait être fondée sur le modèle de la PME conçue comme une "grande entreprise miniature". Il est possible d'imaginer que la logique de transposition/adaptation puisse dans certaines circonstances s'avérait plus utile pour comprendre les modes de gestion de certaines entreprises de petite taille14(*).

Or, l'évolution paradigmatique ne favorise nullement ce type de recherche. Au contraire, comme tout paradigme, celui de la spécificité de la PME se prête mal à la réfutation. "Finalement, tous les paradigmes contiendront quelques prescriptions méthodologiques très générales telles que : Efforcez-vous de faire correspondre votre paradigme avec la nature15(*).

La forme PME canalise la vision du chercheur, en reprenant la terminologie de Lakatos, en disant que la thèse de la spécificité est l'énoncé universel qui constitue le noyau dur du programme de recherche concernant la PME. "Le noyau dur d'un programme est avant tout ce qui permet le mieux de le caractériser. Il est formé de quelques hypothèses théoriques très générales, base à partir de laquelle le programme doit se développer. Le noyau dur d'un programme est rendu infalsifiable par décision méthodologique de ses protagonistes (Chalmers, 1987 : 136). Force est de constater que dans cette orientation épistémologique, la spécificité de la PME et le modèle plus ou moins explicite qui en découle est la seule et bonne façon d'appréhender l'entreprise de petite taille.

I.1.1.2.3 Emergence de concept de la PME16(*)

Les PME est un phénomène très ancien qui sont connues depuis leurs origine sous la forme artisanale, son émergence a commencé depuis la fin des années 60, où le modèle de développement économique qu'on qualifie souvent `` fordiste'' entre en crise, un peu partout dans les pays développés.

Les ouvriers spécialisés se révoltent contre les conditions de travail dans les grandes usines taylorisées, tandis que les consommateurs, et particulièrement les jeunes, de plus en plus les produits standardisés qui sont fabriqués par ces grandes firmes.

Du coté académique, un certain nombre d'auteurs ont pu déduit que la logique d'économie d'échelle, qui pousse à la concentration des entreprises (un phénomène très ancien dans le capitalisme), n'opère plus. Dans ce contexte nouveau, les petites entreprises reviendraient à la forme d'organisation la plus adaptée à l'activité économique. A partir du milieu des années 70, deux courants ont été distingués spécialisés dans l'analyse des PME, d'une part, le courant de la spécificité ayant pour objet de mettre en évidence les lignes caractéristiques des entreprises de petite taille et de proposer une théorie spécifique à l'organisation des PME.

D'autre part, le courant de la diversité cherche à établir des typologies, dans le but d'ordonner et de classer l'hétérogénéité du monde des PME. Dans ce cas, la PME est considérée comme un champ de recherche.

· L'esprit d'entreprise

Pour Julien et Marchesnay : « l'esprit d'entreprise peut être défini comme l'aptitude d'un individu, d'un groupe social, d'une communauté à prendre des risques pour engager des capitaux (pour investir, voire s'investir)

Dans une sorte d'aventure consistant à apporter quelque chose de neuf (l'innovation), de créatif, ceci en employant et combinant de la façon la plus performante possible, des ressources diverses ».

L'esprit d'entreprise est une compétence de base qui doit être acquise car il favorise la satisfaction professionnelle et l'épanouissement personnel. Il puise son énergie dans les attitudes qui le définissent tel que : la persévérance, la créativité, l'optimisme, la responsabilité, l'esprit d'équipe, l'énergie autonome, l'initiative et repose avant tout sur le savoir-être de l'individu17(*)

· La création d'entreprise

La création d'entreprise c'est «l'acte fondateur de l'entrepreneuriat qui est encouragée par les pouvoirs publics, pour développer la création d'emploi, elle est freiné par de nombreux obstacles tant administratifs, économique et sociaux18(*)» La création d'entreprise est l'activité qui consiste à rassembler divers facteurs de production, produisant pour vente de biens ou services e distribuant des revenus en contrepartie de l'utilisation des facteurs.

C'est un moyen de lutter contre le chômage qui favoriser la naissance des petites entreprises innovatrices et créatrice d'emploi.

· l'entrepreneur

L'entrepreneur est une personne créative qui imagine, qui développe et réalise sa vision sur le terrain. Il peut imaginer la situation et le scénario dans lequel il va s'engager et à partir duquel il va créer son entreprise19(*) «L'entrepreneur agit, structure et engage son environnement à des fins socio-économique. Son action induit du changement et conduit à une modification partielle d'un ordre existant20(*)».

· L'entrepreneuriat

L'entrepreneuriat est défini comme étant un «champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leurs comportements ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter l'expression d'activités entrepreneuriales»21(*).

L'OCDE en 2007 stipule que l'entrepreneuriat est le résultat de «toute action humaine pour entreprendre en vue de générer de la valeur via la création ou le développement d'une activité économique identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux marchés22(*)».

* 12Bayad et Nebenhaus, 1994

* 13 Selon Kuhn (1972), dans l'ouvrage "matrice disciplinaire".

* 14, J.M.Plane (1994 : 113)

* 15http.//www.wikipedia/Chalmers1987 : 153,

* 16 1LJ Fillion, Revue internationale PME, « économie et gestion de la petite et moyenne entreprise », vol 10,n° 2, 1997, P131.

* 17JULIEN P-A et MARCHESNAY M « l'entrepreneuriat », Ed Economica, Paris, 1996, p8

* 18Boislandelle H.M, « Dictionnaire de gestion : vocabulaire, concept et outils », Economica, Paris, 1989.P 146.

* 19 Fillion, L. J, op.cit. P 23

* 20Thierry Verstrate, « Histoire d'entreprendre : Les réalités de l'entrepreneuriat », Edition EMS, Paris, 2000. P12.

* 21Fillion, L. J : « Le champ de l'entrepreneuriat : histoire, évolution, tendance », revue internationale PME, Vol. 10, N°2, 1999, p129-172. Cité par Pierre-André Julien et Louise Cadieux: « La mesure de l'entrepreneuriat », op. cit, p87.

* 22L'OCED : « Programme d'indicateur de l'entrepreneuriat : Rapport d'étapes et propositions de définition et d'indicateurs clés », Paris, 2007. Cité par Julien P. A et Cadieux. L, idem, P88. 8 Pierre Célier, Idem. P.14.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard