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Modélisation sous SIG de la vulnérabilité et de risque de pollution des eaux souterraines dans la plaine de Grombalia.


par Chiheb Rhili
Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba - Mastère Géomantique de l’information pour développement durable et la maitrise de l’environnement 2018
  

Disponible en mode multipage

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Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba Département de géographie

Mastère : Géomantique de l'information pour développement durable et la maitrise de

l'environnement

« Modélisation sous SIG de la

vulnérabilité et de risque de

dans la plaine de Grombalia »

pollution des eaux souterraines

Année Universitaire : 2018_2019

Elaboré par :

*Rhili Chiheb *Hammami Manel

1

Sommaire :

Introduction générale 3

Objectif de l'étude 3

Méthodologie 4

Problématique 4

Chapitre 1 : Description de la zone 5

I. Situation géographique 5

II. Cadre climatique 5

1. La pluviométrie 6

a. Les précipitations annuelles 7

b. Les précipitations saisonnières 8

c. Les précipitations mensuelles 9

2. Les températures de l'air 9

3. L'évapotranspiration potentielle (ETP) 10

III. Cadre hydrologique 11

IV. Cadre géologique 12

V. Cadre stratigraphique 14

1. les unités litho-stratigraphiques 14

a. L'Eocène moyen et supérieur : Formation Souar 14

b. L'Oligocène et le Miocène inférieur : Formation Fortuna 14

c. Le miocène moyen : Groupe Cap Bon et Groupe Oum Douil 15

d. Le Miocène supérieur : Sables de Somâa, Formation Béni Khiar et Formation Oued El Bir

16

2. Evolution structurale du Cap Bon 18

a. Tortonien-Messinien 18

b. Pliocène 18

c. Quaternaire 19

VI. Cadre hydrogéologique 21

2

1. Alimentation de la nappe de Grombalia 21

a. L'alimentation directe 21

b. L'alimentation indirecte 21

2. Exploitation 22

VII. Etude piézométrique 23

VIII. Etude hydrochimique 24

1. Etude des paramètres physico-chimiques 24

a. La température 24

b. Le pH 24

Chapitre II : méthodes, matériels et résultats 25

I. Analyse des données 25

1. Les cartes géologiques 25

2. Les cartes topographiques 25

II. Concept de vulnérabilité des eaux souterraine à la pollution 25

1. Notion de vulnérabilité à la pollution 25

2. Types de vulnérabilité 26

a. La vulnérabilité intrinsèque 26

b. La vulnérabilité spécifique 26

3. Les critères de vulnérabilité 26

a. Critères de vulnérabilité intrinsèque 26

b. Critères relatifs au sol 26

c. Critères relatifs à la zone non saturée 27

d. Critères de vulnérabilité spécifique 27

4. Utilisation des SIG dans l'évaluation de la vulnérabilité des nappes 27

5. Méthodes pour l'estimation de la vulnérabilité 29

6. Détermination de l'indice DRASTIC 37

7. Résultats 41

Conclusion 44

Bibliographie 45

3

Introduction générale

Les eaux souterraines constituent une provision d'eau potable inestimable pour l'humanité. Dans plusieurs pays, c'est pratiquement la seule source d'approvisionnement. La plupart des pays, sont habitués à compter sur les eaux de ruissellement (lacs, rivières, fleuve) pour leurs approvisionnements en eau potable, mais de plus en plus, individus et municipalités se tournent vers cette richesse que constituent les nappes. Celles-ci contiennent un volume énorme d'eau exploitable. En milieu urbain ou industriel, les nappes peuvent devenir rapidement fragiles à la surexploitation ou à la contamination. Certains chercheurs ont développé des outils pour une protection et préservation.

La présente étude nous permet de donner une idée sur l'état actuel de la nappe de Grombalia, concernant la sensibilité à la contamination extérieure par les polluants en utilisant la méthode DRASTIC.

L'étude de la vulnérabilité à la pollution des nappes permet une meilleure gestion des eaux souterraines et des interventions convenables dans le cas de contamination. Elle permet aussi de préciser les zones sollicitées à être contaminées suite à des activités anthropiques. Une fois identifiées, ces régions peuvent être visées avec prudence par les planificateurs et les utilisateurs de la terre. Les cartes de vulnérabilité des aquifères sont des outils standard pour protéger les eaux souterraines contre toute éventuelle source de pollution. Elles sont précieuses pour toute décision future. C'est pour cette raison on a recourt à la méthode DRASTIC pour l'appliquer à la nappe de Grombalia.

Objectif de l'étude

La Réalisation de carte de vulnérabilité des eaux souterraines à la pollution de la Plaine de Grombalia, que soient interprétatives et permettant d'estimer la vulnérabilité de la nappe à la contamination par des polluants d'extérieur. Elles constituent un appui pour la gestion des eaux souterraines et la définition des mesures de protection des réserves en eau.

4

Méthodologie

Ce rapport est structuré en deux chapitres : un premier chapitre bibliographique consacré à la présentation de notre zone d'étude .Un deuxième chapitre pour l'application de la méthode de DRASTIC et les paramètres utilisés pour la réalisation des cartes de vulnérabilité à la pollution.

Problématique

Est-ce que L'outil SIG Capable d'étudier la vulnérabilité et de risque de pollution des eaux souterraines dans la plaine de Grombalia à partir de méthode DRASTIC et a quoi consiste cette méthode?

5

Chapitre 1 : Description de la zone

I. Situation géographique

La plaine de Grombalia est située sur la presque île du Cap Bon, au Nord-Est de la Tunisie. Elle est comprise entre les latitudes 40G53'00» et 40G80'00» et les longitudes 9G00'00» et 9G30'00» (Figure 1).

Cette plaine est limitée au Nord par le Golfe de Tunis, au Nord-Est par le synclinal de Takelsa, à l'Est par la Côte orientale et au sud par la plaine de Hammamet. Selon Schoeller (1939), il s'agit d'un ancien golfe formant une échancrure ouverte au Nord-Ouest entre Borj Cedria à l'Ouest et Sidi Erreiss à l'Est. Il s'étendait au Sud jusqu'au pied du Jebel Abderrahman et des collines pliocènes du Cap Bon.

Fig 1 : Situation de la zone d'étude

II. Cadre climatique

Cette partie a pour objectif de définir les principales caractéristiques climatiques de la région d'étude à savoir les précipitations, la température et l'évaporation.

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1. La pluviométrie

L'étude de la pluviométrie est basée sur des données climatiques collectées sur quatre stations de mesures couvrant la quasi-totalité de la zone d'étude. Il s'agit de la station de Bou Argoub SM située sur le bassin d'oued ElMasri, de la station de Grombalia DRE, de la station de Sliman SM située sur le bassin d'oued Soltan et de la station de Menzel Bouzelfa (Tableau 1).

7

Station

 

Coordonnée

Altitude (m)

Latitude

Longitude

Bou Argoub SM

9G13'35»

41G07'00»

120

Grombalia DRE

9G07'00»

41G07'00»

50

Sliman SM

9G05'20»

41G17'20»

12

MenzelBouzelfa

9G18'50»

41G16'32»

60

Tab 1 : Principales caractéristiques des stations pluviométriques de Grombalia

Source : CRDA de Nabeul

a. Les précipitations annuelles

La pluviométrie annuelle enregistrée durant la période 1969-2005 montre que la région de Grombalia, comme toute la Tunisie, est caractérisée par un régime pluviométrique interannuel irrégulier (Fig 2). La pluie annuelle durant les 30 dernières années enregistrées aux différentes stations varie entre un maximum de 1026 mm enregistré en 2003/2004 à la station de Sliman SM, et un minimum de 142 mm mesuré en 1987/1988 à la station de Bouargoub SM.

La station de Bouargoub SM, située au sud de la plaine de Grombalia, reçoit le minimum de pluie avec une moyenne de 455 mm/an, tandis que la station de Sliman SM qui est située plus au nord de la plaine, reçoit la pluviométrie la plus forte de 542 mm/an. Ce gradient pluviométrique pourrait être expliqué par l'effet de continentalité. Les hyétogrammes des précipitations annuelles pour les différentes stations montrent que les années les plus humides sont 1995/1996 et 2003/2004 ; par contre, l'année la plus sèche est 1987/1988 avec une moyenne de 190 mm.

8

Fig 2 : Variation des précipitations annuelles dans le bassin de Grombalia

b. Les précipitations saisonnières

Le bilan pluviométrique saisonnier enregistré pour les différentes stations météorologiques durant la période 1969-2005(fig 3) permet de subdiviser l'année en trois saisons :

L'automne et l'hiver constituent la période la plus arrosée avec 200 mm de moyenne ; Le printemps vient en seconde position avec une moyenne pluviométrique de 100 mm. L'été est sec avec une moyenne de 20 mm

Fig 3 : Variation des présipitations moyenne saisonniéres dans la plaine de Grombalia (1969-2005)

9

c. Les précipitations mensuelles

Les moyennes mensuelles, observées pour les différentes stations, montrent que les

mois les plus pluvieux sont novembre, décembre et janvier avec un maximum enregistré pendant le mois de décembre dont la moyenne est de 70 mm. Les mois, les

moins arrosés, sont juin, juillet et août avec un minimum absolu pour le mois de juillet qui est généralement le mois le plus sec (Fig 4).

Fig 4 : Variation des présipitations moyennes mensuelles dans la plaine de Grombalia (1969-2005)

2. Les températures de l'air

Les enregistrements des températures de l'air ne sont disponibles que pour la station de Nabeul, considérée à l'échelle de cette étude des ressources en eau, suffisamment représentative de la région. La moyenne thermique interannuelle de l'air entre 1989-2005 est de l'ordre de 18,7°C, mais cette moyenne camoufle les différences importantes qui peuvent être observées entre les températures de l'été et celle de l'hiver (fig 5). En effet, en hiver, principalement pendant le mois de janvier, les températures peuvent descendre jusqu'à 8,4°C. 5

Par contre, les plus hautes températures sont observées en été avec un maximum de 30,6°C atteint au mois d'août.

10

Fig 5 : Variation des températures moyennes mensuelles à la station de Nabeul (1989-2005)

3. L'évapotranspiration potentielle (ETP)

L'évapotranspiration potentielle représente la quantité d'eau qui serait évaporée et transpirée si les réserves en eau étaient suffisantes pour compenser les pertes maximales (Castany, 1967). Elle dépend des facteurs climatiques mais aussi du type de sol et de son couvert végétal. Les valeurs de l'évaporation disponibles sont celles enregistrées à la station de Nabeul. Durant la période 1989-2005, ces valeurs montrent que l'évaporation atteint son maximum au mois de juillet (185 mm) et son minimum au mois de décembre (35 mm).

A l'échelle saisonnière, l'évapotranspiration potentielle est plus importante en été, avec une moyenne de 172 mm, alors qu'en hiver elle est minimale avec 50 mm(fig 6).

11

Fig 6: Variation des évapotranspirations mensuelles moyennes à la station de Nabeul (1989-2005)

III. Cadre hydrologique

Sous ce climat, le réseau hydrographique est très développé favorisant la recharge de la nappe de Grombalia. Les trois oueds Sidi Saad, El Bey et Soltane constituent les oueds les plus importants de la plaine de Grombalia.

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? Le climat de la région d'étude est semi-aride à sub-humide de type méditerranéen. Ce type de climat est le résultat de la convergence de plusieurs paramètres climatiques :

V' Les précipitations sont irrégulières, variables dans le temps et dans l'espace, avec une moyenne interannuelle de l'ordre de 500 mm.

V' La température moyenne annuelle est de l'ordre de18, 7 °C.

V' L'évapotranspiration potentielle est plus importante en été sous l'effet de l'augmentation de la température et de la diminution de l'humidité de l'air.

Sous ce climat, le réseau hydrographique est très développé favorisant la recharge de la nappe de Grombalia. D'ailleurs, deux barrages El Masri et Tahouna ont été construits pour l'approvisionnement en eau d'irrigation et afin de contribuer à une meilleure gestion des ressources de surface.

IV. Cadre géologique

La plaine de Grombalia est un « véritable fossé d'effondrement post-pliocène », qui sépare deux régions tectoniques nettement distinctes ; la dorsale et les dômes NE-SW du Cap Bon. Ce graben est formé par un affaissement de plus 500 m dont les déformations et la subsidence se sont poursuivies au cours des temps quaternaires (Castany, 1948).

Le fossé de Grombalia de direction moyenne N150 est affecté par des failles de direction N140 responsable de la subsidence progressive donnant ainsi l'allure d'une structure synclinale dissymétrique qui a accueilli des dépôts néogènes et quaternaires (ETAP, 2003).

Ce fossé est bordé à l'Est par le grand décrochement sénestre qui va de Skanes (Monastir) à Hammamet de direction N160 sur laquelle se heurte le monoclinal de Korbous et l'anticlinal de J.Aberrahman de direction NE-SW. La bordure ouest du fossé est matérialisée par une faille synthétique orientée N140 allant de Borj Cedria jusqu'au Golfe de Hammamet. Cet accident affecte une

13

série miocène de près de 400 m d'épaisseur. Le rejet vertical de cette faille majeure dépasse 1000 m (Burollet, communication orale, in Ben Ayed, 1986).

L'étude tectonique et micro tectonique, effectuée par Chihi en 1995 dans le graben de Grombalia et ses bordures immédiates, montre une ouverture oligo-tortonienne de ce fossé qui est marqué par :

y' L'antériorité de l'effondrement du graben par rapport au pli atlasique de direction NE-SW et d'âge Tortonien supérieur (formation Saouaf).

y' La persistance d'une distension locale au niveau du graben préexistant de Grombalia au Tortonien-Messinien dans un régime régional compressif au cours du Miocène supérieur et du quaternaire.

V. Cadre stratigraphique

1. les unités litho-stratigraphiques

Sur le plan stratigraphique, on peut distinguer les unités litho-stratigraphiques suivantes (Ben Salem, 1992) :

a. L'Eocène moyen et supérieur : Formation Souar

Les affleurements d'âge Eocène moyen et supérieur représentent les terrains les plus anciens dans la région du Cap Bon. Ces niveaux qui correspondent à la formation Souar occupent le coeur de Djebel Abderrahmène.

Il s'agit d'une série franchement marine et essentiellement argileuse qui admet des intercalations de bancs calcaires dont le plus important correspond aux calcaires de Reinèche. Selon (Arnould 1950 in Ben Salem, 1992), la formation Souar est constituée par la succession des termes lithologiques suivants :

y' Les argiles inférieures qui occupent la combe centrale du Djebel

Abderrahmène et dont l'épaisseur est de l'ordre de 300 m.

y' Les calcaires de Reinèche qui sont d'une épaisseur de l'ordre de 25 m.

y' Les argiles supérieures qui sont d'une épaisseur de l'ordre de 400 m.

b. L'Oligocène et le Miocène inférieur : Formation Fortuna

Il s'agit de la formation Fortuna correspondant à une série détritique épaisse qui forme l'essentiel des reliefs des différents massifs de la péninsule du Cap Bon. Cette unité litho stratigraphique définie par Burollet (1956), sur le flanc oriental du Djebel Abderrahmène, présente un terme inférieur argilo-gréso-carbonaté d'âge oligocène supérieur et un terme supérieur essentiellement détritique d'âge aquitanien-burdigalien.

Cette formation est subdivisée par le SEREPT en unités Korbous pour le terme inférieur et El Haouaria pour le terme supérieur.

14

y' L'unité Korbous

15

Elle correspond à la partie inférieure de la formation Fortuna. Elle affleure au niveau du monoclinal de djebel Korbous. Elle est formée par les termes

suivants :

Les calcaires inférieurs de Korbous : Il s'agit d'un calcaire finement gréseux de 20 m d'épaisseur.

Des argiles vertes finement sableuses avec souvent des intercalations de bancs de calcaires gréseux fins de 100 m d'épaisseur.

Les calcaires supérieurs de Korbous : Il s'agit de calcaires microcristallins en gros bancs de 20 m d'épaisseur.

? L'unité El Haouaria

Elle débute juste au-dessus des calcaires supérieurs de Korbous par des argiles vertes de 70 m d'épaisseur, surmontées par une série de grosses barres de grès grossiers à dragées de quartz de 800 m d'épaisseur.

Ainsi, par sa lithologie essentiellement gréseuse et carbonatée et par sa situation entre deux formations argileuses bien étanches, l'aquifère Fortuna constitue un aquifère unique et bien individualisé (Ben Abdallah, 2004).

c. Le miocène moyen : Groupe Cap Bon et Groupe Oum Douil

La série du Miocène moyen est bien développée dans la péninsule du Cap Bon où elle occupe les retombées des flancs des grandes structures anticlinales ainsi que les vastes dépressions synclinales. Cette série comporte les unités litho stratigraphiques suivantes.

? Le groupe Cap Bon (Langhien)

Sur le flanc oriental du Djebel Korbous, la série transgressive sur la formation Fortuna débute par un niveau A de grès grossiers parfois conglomératiques surmontés par des argiles correspondant à la formation Oued Hammam. Ces niveaux ont été observés uniquement au niveau du djebel Korbous. Ils sont surmontés par des calcaires bioclastiques correspondant à la formation Ain Grab. Au Djebel Abderrahmène, le groupe Cap Bon n'est représenté que par les

16

calcaires bioclastiques de la formation Ain Grab qui forme une auréole elliptique qui ceinture ce massif et par les argiles glauconieuses de la formation Mahmoud ? Le groupe Oum Douil (Langhien-Tortonien)

Il représente à sa base un terme essentiellement détritique ou formation Béglia de 300 m d'épaisseur et un terme supérieur formé par des alternances de grès et d'argiles à lignite et à huîtres ou formation Saouaf de 2000 m d'épaisseur.

c. Le Miocène supérieur : Sables de Somâa, Formation Béni Khiar et Formation Oued El Bir

Dans toute la région du Cap Bon, les différentes formations du Miocène supérieur ne se retrouvent que dans les environs de Nabeul - Hammamet. On distingue :

Les sables de Somâa (Colleuil, 1976) : Les sables de Somâa qui reposent en discordance sur les alternances argilo-gréseuses de la formation Saouaf, correspondent à une série de sables rouges, plus ou moins grossiers, avec souvent des niveaux conglomératiques.

La formation Béni Khiar : Selon Bismuth (1984), cette formation a le même équivalent latéral que la formation carbonatée franchement marine de Melquart. La formation Oued El Bir (Colleuil, 1976) : Cette série à caractère laguno-lacustre et les grès continentaux sus-jacents, peuvent être l'équivalent des formations Oued Bel Khédim définies au Nord de la Tunisie d'âge Messinien (Burollet, 1951).

d. Le Pliocène

Dans la région de Nabeul-Hammamet, la série du Pliocène marin est bien développée et repose en concordance sur les terrains du Miocène supérieur. Elle est formée dans sa partie inférieure par la formation RafRaf, d'âge Tabianien, formée par une série épaisse de marnes grises, parfois brunes ou verdâtre.

Cette formation est surmontée par les grès de la formation Porto-Farina (Burollet, 1956).

Le développement aussi bien de la série du Miocène supérieur et du Pliocène dans les environs de Nabeul-Hammamet, peut donc attester de la subsidence de toute cette région au cours de cette période. Plus au Nord, et pendant cette même

17

période, le reste de la péninsule du Cap Bon, par l'absence de dépôts équivalents au Miocène supérieur et au Pliocène, pourrait correspondre à une zone relativement haute.

f. Le Quaternaire

La région du Cap Bon comprend toute une série de terrasses quaternaires, marines et continentales. En 1939, Schoeller a pu reconnaître les horizons suivants :

V' Le Sicilien

Au Sud Est de Borj El Hfaidh, le Sicilien se présente sous forme de dépôts marins qui reposent en discordance sur les couches du Vindobinien. Surmonté de sables continentaux, il constitue une terrasse de 110 à 120 m d'altitude. Plus au Nord, le Sicilien se présente sous forme de dépôts continentaux.

V' Le Monastirien

Quaternaire lagunaire de l'Henchir Bou-Cheraia : Il est formé par des grés, des sables et des sables limoneux fossilifères caractérisés par l'abondance des cardiums à test épais indiquant un quaternaire marin tout à fait littoral à tendance saumâtre.

V' Les dunes fossiles de Soliman : Aux abords de Soliman s'étend une bande de terrains quaternaires orientée Est-ouest. Au Nord, on y distingue une plage fossile tandis qu'au sud des dunes anciennes fossilisées (Castany, 1948).

V' La plage fossile est formée par des sables et des grés très grossiers, bien visibles et fossilifères au pont de l'oued Soltane et dans le lit de l'oued El

Bey.

V' Les dunes anciennes : en arrière de cette plage s'étend une série de collines dont la plus importante est celle du djebel Chérifat. Leur altitude

18

moyenne est de 20 à 35 mètres. Ces dunes fossilisées sont constituées uniquement de sables fins plus ou moins cimentés.

? Quaternaire sableux récent et ancien de Menzel Bou Zelfa - Beni-Khalled : La région de Beni-Khalled-Menzel-Bou-Zelfaest est recouverte de sables jaunes, parfois blancs à intercalations gréseuses renfermant des Hélicidés. Vers l'Ouest, ils passent à des sables argileux et des argiles plus ou moins sableuses. Il s'agit donc du quaternaire récent.

Le Quaternaire limoneux de la plaine de l'oued El Jorf : Il est formé essentiellement de limon gris ou brun à Hélicidés. Il s'agit du Quaternaire récent.

g. Le Flandrien

Il est principalement observé au niveau de la plaine limoneuse de sebkhet El Melah essentiellement formée de limons souvent couverts d'halophyte.

2. Evolution structurale du Cap Bon

a. Tortonien-Messinien

Les dépôts molassiques du Miocène supérieur, définies par Colleuil (1976) sont discordants sur la formation Saouaf. Ces séries se déposent exclusivement, autour du graben de Grombalia. Elles sont totalement absentes dans le reste du Cap Bon où le Pliocène repose directement, en discordance angulaire, sur les séries de la formation Saouaf.

Ainsi, le graben de Grombalia était le siége d'une distension locale de direction NESW, lors de la compression régionale de direction NW-SE au cours du Tortonien-Messinien. La disposition du Pliocène, en concordance sur le Miocène supérieur au niveau du fossé illustre bien la continuité du régime distensif dans la région de Grombalia même en période compressive.

b. Pliocène

Dans la bordure du graben de Grombalia, le Pliocène est concordant sur les formations du Miocène supérieur. Cette zone était le siége d'une instabilité tectonique et sismique.

19

c. Quaternaire

La période quaternaire se caractérise dans le graben de Grombalia par une importante accumulation de dépôt atteignant 430 m d'épaisseur.

Cette épaisseur importante de sédiments quaternaires reflète la subsidence importante locale dans le fossé de Grombalia au cours du Quaternaire.

Le phénomène d'affaissement du fossé de Grombalia (Castany, 1948) est confirmé par une tectonique distensive locale en faille normale quaternaire, dans un régime régional compressif ce qui pose problème de chronologie des déformations tectoniques Quaternaires. D'ailleurs, les sondages hydrauliques profonds effectués dans la région de Grombalia (Castany, 1948) attestent qu'une distension locale fonctionnait dans le graben de Grombalia à cette époque.

Le graben de Grombalia montre un régime distensif local de direction NE-SW qui se manifeste par des failles normales et des décrochements senestres à fortes composantes normales

L'affaissement quaternaire du fossé de Grombalia, suivie d'un apport considérable

de sédiment de même âge, a conduit Castany (1948) à considérer que le graben de Grombalia est d'âge quaternaire. D'autre part le régime distensif local quaternaire, du graben de Grombalia, a conduit certains auteurs (Castany, 1948 ; Viguier et al., 1980; Paskoff et Sanlaville, 1980) à mettre une phase distensive au quaternaire moyen qui

fait suite à la phase de compression post-villafrachien

20

Fig 8 : Carte structurale de la région de Cap bon (Chihi, 1995)

Fig 9 : coupe hydrogéologique A_A'(article lachaal,et A 2016 )

21

? En conclusion, la zone d'étude correspond à un fossé d'effondrement qui aurait commencé à s'ouvrir depuis l'Oligocène et dont les failles bordières affectent des terrains d'âge miocène et pliocène supérieur. Ce fossé aurait probablement pris sa forme définitive à une époque tardive post-Pliocène (Ben Salem, 1992).

VI. Cadre hydrogéologique

La plaine de Grombalia constitue un fossé d'effondrement post-pliocène, formé par un affaissement de plus de 500 m.

Le Quaternaire, composé lithologiquement d'alternances de couches perméables sableuses et de couches marneuses imperméable formant écran, donne naissance à un empilement de nappes.

Ces différentes nappes communiquent entre elles, plus ou moins librement, et également avec la nappe phréatique. Il s'agit d'une seule nappe compartimentée en différents niveaux, dont le plus élevé est la nappe phréatique. Cette communication entre ces différents niveaux aquifères s'explique par le fait que les couches sableuses surtout importantes en bordure, s'amenuisent vers le centre de la cuvette.

1. Alimentation de la nappe de Grombalia

L'alimentation de la nappe de Grombalia peut considérer selon deux

processus différents (Scholler, 1939 et Castany, 1948).

a. L'alimentation directe

L'alimentation directe provient de l'infiltration des eaux de pluies à travers les couches perméables supérieures. Elle est influencée par les apports des eaux des collines et des montagnes de bordures.

b. L'alimentation indirecte

Elle comporte :

L'apport des oueds de la bordure S.E et S.W. Tous les petits oueds de la bordure orientale des collines miocènes SE déversent leurs eaux pérennes et

22

celles des crues dans le quaternaire très perméables des terrasses Siciliennes (Castany, 1948).

Elles contribuent fortement à l'alimentation de la nappe phréatique et indirectement à celle de la nappe semi-profonde, le long du lit des oueds Sidi Said, Ennakhla et Baioub en particulier. Les oueds de la rive occidentale (O.Melah, O. Djidida, O. Tahouna et O. Defla...) qui drainent les collines de la dorsale contribuent eux aussi à l'alimentation du système aquifère (Ennabli, 1980).

A cette alimentation par les eaux de surface s'ajoutent celles des nappes profondes adjacentes. En effet les formations quaternaires de bordures reposent directement, sans l'intermédiaire d'écrans marneux, comme le montrent les sondages (Castany, 1948) :

Au N.O sur les grés de l'oligocène de Djebel Korbous et les grés du Vindobonien du synclinal d'Ain Mroua.

Au N.E sur les terrains gréseux éocènes, oligocènes et miocènes du Djebel Abderrahman et du synclinal de Takelsa.

Au S.E et S.O sur les couches miocènes.

Ainsi, en profondeur, les nappes qui imbibent ces terrains doivent contribuer, pour une certaine part à l'alimentation souterraine de la plaine.

2. Exploitation

La nappe phréatique de Grombalia renferme 8430 puits de surface dont 6667 sont équipés, soit un taux d'équipement de 79% (DGRE, 1998). Ces puits prélèvent 90 Mm3/an sur des ressources régulatrices de 51Mm3/an ce qui donne un taux de surexploitation de 176%. Le réseau de surveillance de cette nappe se compose de 59 puits de surface, 5 forages et 16 piézomètres.

La nappe profonde plio-quaternaire est sollicitée par 55 forages ne dépassant pas la profondeur de 150 m ; son exploitation a atteint l'équivalent de 2,59 Mm3 en 2000 (DGRE, 2000). Elle est contrôlée par 3 piézomètres.

L'affleurement miocène qui jalonne la plaine sur ses bordures, renferme une nappe exploitée par 144 forages et dont les prélèvements sont estimés à 5,59

Mm3 en 2000 (DGRE, 2000). Elle est contrôlée par un réseau de surveillance constituée de 8 piézomètres et 1 forage.

VII. Etude piézométrique

Pour étudier l'état de la piézométrie actuelle des nappes du système aquifère

de Grombalia, une carte a été réalisée à partir des mesures des niveaux piézométriques des puits de surface au cours de la campagne d'échantillonnage réalisée pendant le mois de Mai 2015

La carte piézométrique de Mai 2015 a été réalisée à partir de l'interpolation de 78 puits d'observation (Fig 10). Le niveau de l'eau mesuré varie entre 1,9 m près de Sebkha El Meleh et 60 m en amont dans la région de Bou Argoub. La carte piézométrique montre un sens d'écoulement généralement de direction S-E à NO, S-W à N-E et de Sud vers le Nord.

Fig 10 : Carte piézométrique de la nappe de Grombalia en Mai 2015 23

24

VIII. Etude hydrochimique

1. Etude des paramètres physico-chimiques

Les paramètres physiques ont été mesurés in situ et les analyses chimiques ont été réalisées au laboratoire de Radio-Analyses et Environnement à l'Ecole

Nationale d'Ingénieurs de Sfax.

a. La température

Les eaux prélevées à partir des puits de surface sont caractérisées par des températures qui varient entre 11,9 et 21,2 °C. Par contre, les températures des eaux prélevées des forages varient entre 14 et 26,7°C.

b. Le pH

Les pH des eaux étudiées sont hétérogènes. Les eaux prélevées à partir des puits de surface sont caractérisées par des pH qui varient entre 6,91 et 7,92. La nappe profonde du système aquifère de Grombalia est caractérisée par un pH qui varie entre 6,09 et 8,19.

c. La conductivité

La conductivité des eaux du système aquifère de Grombalia s'échelonne entre 0,59 ms et 6,65 ms. Les plus faibles valeurs sont enregistrées au niveau de la nappe profonde. Elles varient entre 0,59 ms et 4,86 ms. Alors que la conductivité des eaux de la nappe phréatique est plus importante. Elle est comprise entre 1,4 ms et 6,65 ms.

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Chapitre II : méthodes, matériels et résultats

I. Analyse des données

Il indispensable de grouper le maximum d'information sur le thème et la

zone à étudier. Ces données concernent des cartes, des photos, des données vectoriels, des données rasters. L'analyse des données nécessaires à l'élaboration de la carte de la vulnérabilité de la nappe phréatique étudiée s'est appuyée sur plusieurs sources d'information : la carte agricole, le niveau du plan d'eau des eaux souterraines, les cartes géologiques et les cartes topographiques à l'échelle 1/50000 et 1/25000.

1. Les cartes géologiques

Les cartes géologiques utilisées dans ce mini exposé sont celle du cap bon 1/500000 et les cartes de Grombalia Nabeul à l'échelle 1/50000.

La base de données mise en place est intégrée dans un système d'information

géographique(SIG) d'avoir une visualisation spatiale des différentes composantes du bassin versant de la plaine de Grombalia au moyen de la cartographie thématique et entre autre d'extraire spatialement d'autres données utiles pour l'élaboration de la carte de la vulnérabilité.

2. Les cartes topographiques

Les cartes topographiques utilisées sont les feuilles de Grombalia n29 nord-

Est, Nord-Ouest, sud-Est et sud-ouest à l'échelle 1/25000, Nabeul n3 nord-est, nord-ouest, sud-est et sud-ouest.

II. Concept de vulnérabilité des eaux souterraine à la pollution

1. Notion de vulnérabilité à la pollution

Le terme « vulnérabilité» de l'eau souterraine à la contamination aurait été pour la première fois utilisé par Margat (1968). Le concept de vulnérabilité de l'eau souterraine est généralement défini comme «la capacité d'un système hydrogéologique à transmettre un contaminant potentiel depuis la surface du sol jusqu'à atteindre la zone saturée». Véhiculé depuis l'eau des précipitations qui

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s'infiltre à la surface du sol, le contaminant percole ainsi à travers la zone non saturée (vadose) jusqu'à atteindre la zone saturée.

2. Types de vulnérabilité

a. La vulnérabilité intrinsèque

C'est le terme utilisé pour représenter les caractéristiques du milieu naturel qui déterminent la sensibilité des eaux souterraines à la pollution par les activités humaines. La « sensibilité intrinsèque» d'un aquifère en fonction des caractéristiques intrinsèques géologiques et hydrogéologiques du milieu et la «vulnérabilité spécifique » ou simplement la « vulnérabilité» d'un aquifère en incluant l'occupation du sol et les caractéristiques d'un contaminant.

b. La vulnérabilité spécifique

Zone à risque est le terme utilisé pour définir la vulnérabilité d'une eau souterraine à un polluant particulier ou à un groupe de polluants. Elle prend en compte les propriétés des polluants et leurs relations avec les divers composants de la vulnérabilité intrinsèque. La «vulnérabilité spécifique» comme décrivant les impacts potentiels dus à l'utilisation du sol et des contaminants présents.

3. Les critères de vulnérabilité

a. Critères de vulnérabilité intrinsèque

La vulnérabilité d'une nappe dépend de multiples facteurs intervenant soit sur la nature et/ou la concentration de la contamination, soit sur son temps de transfert.

b. Critères relatifs au sol

? Ruissellement - infiltration : Le ruissellement et l'infiltration efficace (quantité d'eau s'infiltrant jusqu'à la nappe) sont représentatifs de la recharge de la nappe. Ils sont étroitement liés à la topographie et à la nature des formations superficielles.

? Couverture Pédologique : La nature, la texture, la teneur en argiles et en matière organique, ainsi que la puissance (ou épaisseur).

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c. Critères relatifs à la zone non saturée

· Profondeur de la nappe libre : L'épaisseur de la Zone Non Saturée conditionne le temps de transfert d'un polluant jusqu'à la nappe (rétention, stockage, interactions physico-chimiques avec l'encaissant).

· Amplitude de battement de nappe : Elle peut devenir un critère de vulnérabilité dans la mesure où elle est significative (l'amplitude de battement de la nappe, conditionne l'épaisseur du recouvrement de la nappe).

· Perméabilité verticale de la zone non saturée : Elle dicte le temps de transfert vertical d'un polluant vers la nappe.

d. Critères de vulnérabilité spécifique

Le comportement du polluant potentiel (milieu fixe) dépend des caractéristiques du milieu, mais également des propriétés physico-chimiques et biologiques du composé lui-même (réactions acides bases, d'oxydoréduction, de désorption, biodégradation, synthèse cellulaire, diffusion, évaporation, filtration, transport de germes,...).

· Capacités dispersives et épuratoires des sols : Concerne les propriétés auto épuratoires des sols.

· Qualité du réseau hydrographique : Le réseau hydrographique peut être vecteur de contaminations vers les eaux souterraines.

· Typologie de l'occupation du sol : L'occupation du sol conditionne les volumes et la nature des polluants potentiels (forêt, cultures, élevage, habitat, tissu industriel, etc....).

4. Utilisation des SIG dans l'évaluation de la vulnérabilité des nappes

Dans l'optique de la gestion des risques naturels et anthropiques, les systèmes d'informations géographiques (SIG) apportent des informations localisées et

objectives irremplaçables. Dans un premier temps, ils permettent de gérer une

28

multitude d'informations de tous types, de les mettre à jour, d'optimiser leurs échanges et de générer de nouvelles couches d'informations par le biais de leurs croisements. En second lieu, ils assurent la restitution des cartes thématiques et les analyses qui en résultent. Le SIG compte parmi les nouvelles techniques informatiques destinées au domaine de prévision et d'intervention puisqu'il répond à une problématique de gestion, de planification et d'aménagement. Il offre les possibilités de croisement au sein d'une base de données spatialement référencée de façon à extraire commodément des synthèses utiles à la décision (Eastman, 1995; Duchaine, 1998; Hentati et al. ,2005).

L'apport du SIG dans les études de vulnérabilité des nappes permet d'aborder les risques de la pollution des eaux souterraines, d'aider à limiter ce risque par une meilleure planification et une intervention efficace sur le terrain afin de préserver la qualité de la ressource. Toute méthode d'évaluation de la vulnérabilité doit être combinée à un SIG pour déterminer les zones susceptibles d'altérer la qualité de l'aquifère à partir de la superposition des cartes thématiques des paramètres pris en compte par la méthode concernant les caractéristiques naturelles de l'aquifère d'une part, les types d'occupation du sol et les différentes activités d'autre part (Hentati et al. ,2005; Chloé, 2007).

5. Méthodes pour l'estimation de la vulnérabilité

Fig 11 : Les différentes méthodes pour l'estimation de la vulnérabilité et leurs paramètres

? Pour notre étude on s'intéresse sur la méthode de DRASTIC

Fig 12 : Les paramètres de DRASTIC

29

L'étude de vulnérabilité de l'eau souterraine à la pollution est un outil qui permet d'identifier les régions les plus susceptibles à la contamination dans un aquifère donné. Il existe plusieurs méthodes pour évaluer la vulnérabilité des a qui nous s'intéressent sur la méthode de DRASTIC a été mise au point par l'EPA (Environmental Protection Agency) aux Etats- Unis en 1985, afin d'estimer le potentiel de pollution des eaux souterraines (Schnebelen et Al, 2002). Elle perm et d'évaluer la vulnérabilité verticale en se basant sur sept critères.

D : Profondeur de la nappe

L'épaisseur de la zone non saturée permet de prendre en compte l'impact de la zone vadose ou zone non saturée (ZNS) du sol qui correspond à la partie du sous-sol située entre la surface du sol et le toit de la nappe alluviale. C'est essentiellement dans cette zone où les pores du sol sont partiellement remplis d'eau et d'air que les phénomènes d'autoépuration ont lieu. Ce paramètre permet de représenter de façon indirecte le temps de propagation verticale d'un polluant dans la zone non saturée vers l'aquifère.

30

Fig 13 : Carte piézométrique

31

R : Recharge

L'épaisseur de la zone non saturée permet de prendre en compte l'impact de la zone vadose ou zone non saturée (ZNS) du sol qui correspond à la partie du sous-sol située entre la surface du sol et le toit de la nappe alluviale.

C'est essentiellement dans cette zone où les pores du sol sont partiellement remplis d'eau et d'air que les phénomènes d'autoépuration ont lieu. Ce paramètre permet de représenter de façon indirecte le temps de propagation verticale d'un polluant dans la zone non saturée vers l'aquifère.

? On suppose que le coefficient d'infiltration est égale 7% et on a

Recharge = piézométrie X C inf

Piéz(2012-2013) = 558,85

On appliquant cette formule :

R = 558,85 × 0,07

= 39.12

A : Nature du milieu aquifère

Une nappe aquifère est une formation géologique, ou groupe de formations, contenant de l'eau libre. La circulation et la propagation d'un contaminant dans la zone saturée dépendent de la texture et de la lithologie des couches de l'aquifère. Cela est toujours contrôlé par la granulométrie, la porosité, la perméabilité et la lithologie des formations géologiques. Ce paramètre est obtenu par corrélation lithostratigraphique.

32

S : Type de sol

La nature du sol a un impact considérable sur la contamination des nappes phréatiques par les polluants provenant de la surface. Elle peut réduire, retarder ou accélérer le processus de propagation de polluant vers l'aquifère. Plus le sol

33

est riche en argile, plus l'absorption des polluants est importante, et plus la protection des eaux souterraines est grande.

34

T : Pente du terrain

Le paramètre topographie est représenté dans la méthode DRASTIC par les valeurs de la pente en pourcentage. Ce paramètre traduit l'aptitude au ruissellement et à l'infiltration des eaux superficielles vers la nappe et reflète donc la capacité de ces eaux à introduire des agents polluants vers la nappe. En effet, plus la pente des terrains est grande, plus le ruissellement des eaux est important et par conséquent la contamination des eaux souterraines est faible.

35

Modèle numérique du terrain

I : Nature de la zone vadose

Il est fondamental pour appréhender le temps de transfert d'une pollution jusqu'à la nappe ainsi que la possibilité pour cette pollution d'être traitée en cours de transfert. Elle est obtenue par la différence entre la surface topographique et la côte piézométrique maximum de la nappe.

36

C : Conductivité hydraulique de l'aquifère

La conductivité hydraulique décrit les caractéristiques des terrains aquifères. Il s'agit d'une mesure de la vitesse de déplacement du polluant dans la zone saturée. Ainsi, les vitesses d'écoulement souterrain fortes sont caractérisées par une grande vulnérabilité.

37

6. Détermination de l'indice DRASTIC

La méthode DRASTIC permet de déterminer le degré de vulnérabilité et le potentiel polluant des eaux souterraines. L'indice de vulnérabilité est égal à la somme des produits (coefficient * poids) des sept paramètres DRASTIC selon l'équation suivante :

I DRASTIC = [DR*DW+RR*RW+AR*AW+SR*SW+TR*TW+IR*IW+CR*CW]

? W (Weight) : Poids du paramètre (varie de 1 à 5)

? R (Ranking) : Indice ou coefficient des paramètres (varie de 1 à 10)

Paramètres

Propriété et Type et source

d'information

Poids(W)

D : Profondeur de la

nappe(Depth)

Plus cette profondeur est élevée, plus le contaminant met du temps pour atteindre la surface piézométrique

piézométriques

5

R : Recharge de la nappe

Véhicule principal pour le transport du contaminant. Plus cette recharge est grande, plus le risque de contamination est élevé Les données pluviométriques

4

A : Nature lithologique de l'Aquifère

Caractérisée par la granulométrie des terrains saturés. Plus la granulométrie est fine, plus le piégeage du polluant est grand.

3

S : Nature du Sol

Plus le sol est riche en argile, plus l'absorption des métaux lourds est importante, et plus la protection des eaux souterraines est grande Etude pédologique de la plaine

2

T : Topographie

Plus la pente des terrains est grande, plus le ruissellement des eaux est important et par conséquent la contamination des eaux souterraines est faible

Cartes topographiques

1

I : Impact de la zone non saturée

Son impact est déterminé à partir de la texture des terrains. la percolation du polluant jusqu'à la surface piézométrique est d'autant plus grande que cette texture est favorable (gravie, sable grossiers)

Carte géologique

5

C : Conductivité

hydraulique.

Plus ce paramètre est grand, plus le transfert du polluant est rapide

Etudes géophysique et hydrogéologie

3

 

38

Tab 2 : Méthode de DRASTIC

39

? Les cotes de la méthode de DRASTIC (R)

D : distance à la nappe Epaisseur de la ZNS (m) (poids=5)

0 - 1.5

10

1.5

- 4.5

9

4.5

- 9

7

9.0

- 15.0

5

15

- 23

3

23

- 30

2

> 30

1

 

R : Recharge (mm) (poids=4)

0 - 5

1

5 - 10

3

10 - 17,5

6

17 ,5 - 22,5

8

> 22,5

9

 

A : Nature de la zone saturée (poids=3)

Massive shale

2

Métamorphique

3

Métamorphique Altéré - grès

6

Calcaire massif

8

Grès massif

6

Sable et gravier

8

Basalte

9

Calcaire Karstique

10

 

S : Type de sol (poids=2)

Mince ou absent

10

Graviers

10

Sables

9

Limons sableux

6

Limons

4

Limons silteux

3

Argiles

1

 

40

T : Pente (%) (poids = 1)

0 à 2

10

2 à 6

9

6 à 12

5

12 à 18

3

>18

1

 

I : Impact de la zone vadose (poids=5)

 
 

Cote

Silt et argile

2 à 6

3

Shale

2 à 6

3

Calcaire

2 à 5

6

Grès

2 à 7

6

Sable et gravier avec passage silt et argile

4 à 8

6

Sable et gravier

4 à 8

8

Basalte

2 à 10

9

Calcaire Karstique

8 à 10

10

 

C : Perméabilité de l'aquifère (m/s) (poids=3)

Type du sol

1.5*10-7 - 5*10-5

1

argile

5*10-5- 15*10-5

2

 

15*10-5 - 33*10-5

4

Limon argilo-sablonneux

33*10-5- 5*10-4

6

 

5*10-4 - 9.5*10-4

8

 

> 9.5*10-4

10

Sable limoneux/Limon sablonneux

 

? Coefficient des paramètres des cotes (varie de 1 à 10)

41

? La carte de vulnérabilité est issue du rassemblement des cartes thématiques des paramètres D, R, A, S, T, I, C par l'outil « Map Algebra » >> « Raster calculator ».

Fig 13 : application de la méthode de DRASTIC sur Arc gis

7. Résultats

L'objectif d'une carte de la vulnérabilité d'un système en eau souterraine à la contamination est de fournir le potentiel et le degré de risque de contamination, mais aussi le degré des conséquences possibles d'une contamination, de même que les éléments nécessaires, tant pour la prévention que pour les mesures mises en place à la suite d'une contamination. La cartographie de la vulnérabilité de l'aquifère permet une meilleure gestion de la nappe et des interventions rapides et appropriées en cas de pollution.

? Après l'effectuation du calcul de l'ID on les classes les valeurs selon le degré de vulnérabilité.

42

626000

632000

638000

644000

650(300

626000

632000

635000

644000

650000

 

Indice DRASTIC

Classe de vulnérabilité

 

Vulnérabilité trës faible I

 

Vulnérabilité faible

 

Vulnérabilité mavenne

 
 
 
 

Vulnérabilité élevée

 

Vulnér é tré5 élevée

 
 

0 o

Carte de vulnérabilité de la plaine de GROMBALIA

Légende:

Vulnérabilité forte Vulnérabilité trés forte plaine

5 10

Km

43

? La carte de vulnérabilité de la plaine de GROMBALIA réalisée à partir de la méthode de DRASTIC a révélé une grande tendance de vulnérabilité de nappe de la région. Deux classes de vulnérabilité ont été mise en évidence (Forte et très forte).

Utilité des cartes de vulnérabilité

Les cartes de vulnérabilité ont pour but de représenter les différents niveaux de vulnérabilité des eaux souterraines sur un support cartographique à fin d'aider à la prise de décision pour l'aménagement du territoire. Les échelles utilisées diffèrent selon les objectifs demandés et la précision des différents paramètres. Il y a donc interdépendance entre les objectifs, les échelles de cartographie et les paramètres utilisés (Albinet et Margat, 1970 ; Landreau, 1996 ; CRIVERT, 2003 ; Cazaux, 2007).

? à l'échelle nationale ou régionale : (1/1 000000), pour l'éducation ou la sensibilisation à la protection des ressources en eau souterraine ;

? à l'échelle régionale : (1/500000 - 1/250000), pour orienter une politique générale de gestion de la qualité des ressources ou de police des eaux ;

? à l'échelle régionale, voire locale : (1/250000 - 1/50000), pour aider à la décision en matière d'aménagement ;

? à l'échelle locale : (1/50000 - 1/10000), pour l'aménagement ou pour la protection des ressources en eau ou de captages d'eau ; associée à d'autres documents, elle peut permettre de prendre des décisions définitives.

Conclusion

La méthode DRASTIC permet de déterminer le degré de vulnérabilité et le potentiel polluant des eaux souterraines. C'est une méthode paramétrique qui utilise la somme des produits des sept paramètres : profondeur de la nappe, recharge nette, lithologie de la zone saturée, type du sol, topographie (pente), lithologie de la zone non saturée et conductivité hydraulique de l'aquifère.

Dans les SIG, chaque paramètre est noté sur une couche en lui affectant une valeur numérique correspondant à son poids, c'est à dire son influence sur la vulnérabilité de la nappe.

Ensuite, ces couches sont superposé sur une couche résultat où sera calculé l'indice DRASTIC, qui est égal à la somme des produits (coefficient * poids) des sept paramètres DRASTIC. La cartographie de l'indice de vulnérabilité repose sur la superposition de ces paramètres.

Fig 14 : Trajectoire de l'eau vers les nappes souterraines (Sylvain Massuel, 2015)

44

45

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