UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
251659776
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES ADMINISTRATIVES ET
POLITIQUES
DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
B.P : 8815
KINSHASA/NGALIEMA
251655680
PROBLEMATIQUE DU LEADERSHIP
RESPONSABLE DE LA CLASSE POLITIQUE
CONGOLAISE : REGARD SUR L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE
LA
TROISIEME REPUBLIQUE
251656704
Travail de fin d'étude
présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de
Licencié en Sciences Politiques et Administratives
Option : Administration
Directeur :
Berthold OYANGANDJI DIMANDJA
Professeur
251658752
Par :
Carlytho NZAZI LENGI
Gradué en Sciences Politiques et
Administratives
251657728
Octobre 2013
EPIGRAPHE
« Le genre humain vit par
peu d'homme. C'est de la valeur des chefs que dépend, en grande partie
la valeur des exécutants. Dis-moi qui te commande je te dirai qui tu
es ».
Jules César
DEDICACE
Dieu est pour nous un refuge et un
appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse...
Tant de sacrifices, de volontés, d'affections, de
conseils et des peines endurées pour vos enfants ne cessent de nous
revenir nuit et jour, et nous donnent le courage de lutter pour notre
destinée. A vous nos très chers parents Martin NZAZI LENGI et
Béatrice NTUMBA MAKAYA, que l'éternel qui fait jaillir des
sources et des torrents accomplissent ses oeuvres avec fidélité
dans votre vie.
A toute la classe politique et à la communauté
scientifique de la République Démocratique du Congo.
Remerciements
La qualité d'une oeuvre
humaine dépend tout d'abord de la détermination de l'auteur,
comme le disait le feu Cardinal MALULA, mais l'on ne pourra pas
méconnaitre la collaboration des autres.
Un mot, une phrase, une idée, une documentation, un
conseil, une remarque, un reproche, une déclaration... un geste d'amour
et de confiance ; tels sont les contributions de certaines personnes
à la réalisation du présent travail de fin d'études
en Sciences Politiques et Administratives à qui nous devons exprimer
notre profonde gratitude.
Nous réservons la primeur au professeur Berthold
OYANGANDJI DIMANDJA qui, de main de maître, a volontiers accepté
d'assurer la direction de ce travail avec un intérêt soutenu. Ses
remarques et suggestions pertinentes nous ont été d'une grande
importance dans la conception, la réalisation et la présentation
de ce travail.
Nos remerciements s'adressent également à tout
le corps académique et scientifique de l'Université
Pédagogique Nationale, notamment, celui du département des
Sciences Politiques et Administratives pour son concours précieux
à notre formation intégrale.
Nous exprimons nos sentiments d'amour fraternel à nos
frères et soeurs ; Guylain Nzazi, Cherubin Nzazi, Jémima
Nzazi, Christian Nzazi et Carlynne Nzazi pour leurs affections pleines de
charmes et cette confiance qu'ils font montrent à notre égard.
Nos vifs remerciements à Omari Masudi Asha pour son
amour et sa fidélité combien louable qu'elle ne cesse d'exprimer
à notre égard.
Qu'il nous soit permis d'exprimer nos sentiments de
reconnaissance à tous nos amis et connaissances Reagan Bila,
Rolley Ndimba, Reagan Ramazani, Reagan Basilua, Hippolite Kabango, Patrick
Katuala, Chadrack Ilunga.
Il en est de même pour nos camarades étudiants et
collègues de la promotion qui, jours pour jours n'ont jamais manque
d'être à nos côtés à chaque fois que le besoin
se faisait sentir, il s'agit de Bobol Muwawa, Ives Dikete, Bourgeois Mbumba,
Hermite Bidie, Esther Tshimpungu, Erick Makassa, Christian Mayala, Arnold
Dimputu, Alegra Ngase, Fortune Kapasi, Christianne Mujinga, Aurelie Kondoli.
Nos remerciements s'adressent à tous ceux qui d'une
manière ou d'une autre n'ont jamais cessé de nous soutenir et qui
pour des raisons de contingences scientifiques leurs noms n'ont pas
été cités, qu'ils trouvent à travers ces lignes
l'expression de notre profession gratitude.
Avant d'attraper un gibier, le chasseur passe des longues
heures de recherches à travers la forêt dont l'épaisseur ne
facilite pas le déplacement. Il en est de même pour les
études, bien que celle-ci étant une étape très
difficile de la vie humaine, nous sommes appelé à l'affronter
avec courage sans exclure la volonté et la pratique pur sortir
vainqueur.
Carlytho NZAZI LENGI
SIGLES
RDC : République
Démocratique du Congo
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
M23 : Mouvement du 23 mars
MONUSCO : Mission des Nations Unies pour la
stabilité au Congo
ONU : Organisation des Nations Unies
FDLR : Force Démocratique pour la
Libération du Rwanda
CNS : Conférence Nationale Souveraine
DIC : Dialogue Inter Congolais
FAC : Forces armées congolaise
BCD : Banque commerciale et de développement
LRA : Armée de Résistance du seigneur
FARDC : Forces armées de la République
démocratique du Congo
UON : Université Pédagogique
Nationale
ENDA : Ecole Nationale d'Administration
INTRODUCTION
Depuis l'avènement de son
indépendance en 1960, le Congo ex-belge, redevenu République
Démocratique du Congo après avoir été Zaïre,
souffre de sa classe politique. Ce vaste territoire aux multiples
potentialités offre à la face du monde une image
désastreuse peu reluisant en terme de développement
réel.
Cinq décennies après la proclamation de son
indépendance, la République Démocratique du Congo, grand
et majestueux pays au coeur de l'Afrique, est encore en quête d'autonomie
et par conséquent d'un nouveau leadership politique capable de
promouvoir la justice, la paix, la bonne gouvernance, la démocratie, le
travail et le progrès social.
En effet, la RDC n'a jamais été dirigée
pour le bien des Congolais. Elle a toujours été le
théâtre d'une véritable guerre d'intérêt de
groupes dominants. Si hier le colonisateur avait organisé un
système d'exploitations des richesses naturelles et humaines du Congo
pour seule promotion de la métropole, aujourd'hui le Congo est victime
d'une classe politique autochtone en mal de positionnement. Les
intérêts égoïstes de quelques individus sans projet de
société viable et une perspective stratégique, semblent
venir avant ceux de toute la nation. Le Congo politico-social est donc
paralysé par un syndrome que l'on peut, avec raison qualifier de
leadership destructeur et irresponsable1(*).
Il y en a eu de ces leader politique Congolais à la
tête pleine depuis le président Kasa-Vubu à l'aube de
l'indépendance jusqu'en ce jours, participants à la gestion de la
chose publique pour gérer et gouverner le pays, ces derniers ont tous
échoués dans l'administration du pays alors qu'ils ont tous
brillamment gagné dans les détournements de fonds publics et la
corruption, en plongeant donc le pays dans un chaos avec un lendemain
incertain.
1. ETAT DE LA QUESTION
Donner l'état de la question
revient à faire face à une préoccupation fondamentale qui
tourne autour des auteurs et chercheurs qui ont abordé ou traité
le problème dans la même optique que nous. Et enfin, la seconde
concerne notre particularité par rapport aux travaux existants.
Le professeur Richard MUGARUKA dans son ouvrage :
l'Education civique des élites Congolaises dans un pays en crise des
repères. Affirme que la RDC accuse aujourd'hui toutes les
caractéristiques de ce que l'on pourrait qualifier d'un Etat
défaillant, déstructurés, déliquescent ou encore
failli. La classe politique Congolaise, en particulier, devraient apprendre que
la carrière politique est un apostolat, au service exclusif du bien
commun, et que le pouvoir ne se justifie que par son utilité sociale, et
non par la quête d'une promotion sociale personnelle et d'un
enrichissement facile, rapide et sans cause. D'où la
nécessité et l'urgence de faire surgir un leadership alternatif
capable d'opérer les ruptures qui s'imposent de proposer une nouvelle
vision de la gestion et de l'avenir2(*).
FREDY MULUMBA estime que la RDC a été
détruite par la médiocrité de la classe politique qui a
eu, en charge la destinée politique, économique et culturelle de
notre peuple, depuis notre accession à l'indépendance. Cette
classe politique n'a jamais été à la hauteur de ses
responsabilités historiques. Elle a trahis la mission qui était
la sienne. Elle s'est dévoyée et a été incapable de
mener notre nation à une destinée à la hauteur de nos
atouts réels dans le monde d'aujourd'hui3(*).
Le professeur MWABILA MALELA intervenant dans une
conférence-débat portant sur la médiocrité
présumée de la classe politique Congolaise. Il reproche cette
dernière la boulimie du pouvoir, l'identification du pouvoir au
détenteur la confiscation comme de l'espace politique, une
auto-proclamation, porte-parole de la population, la mauvaise gouvernance...En
dépit de la valeur intrinsèque qui leur est reconnue l'action
collective de ces derniers se rapproche plus de la médiocrité que
de l'excellence. Elle continue à interpréter la politique comme
l'art de développer des ruses et des mensonges en vue d'accéder
au pouvoir à n'importe quelle manière, et surtout contre le
peuple4(*).
FWELEY DIANGITUKWA abordant dans la même optique, pense
que l'avenir de la RDC passe, inévitablement par des bonnes
institutions, par une meilleure formation, la recherche de la
compétence, et la maitrise de l'innovation. L'observation du pouvoir
congolais montre que nombreux compatriotes aspirent aux fonctions politiques
parce qu'ils ne trouvent pas de travail ailleurs et surtout parce que
l'activité politique est banalisée dans notre pays5(*).
Il ressort de ces différents travaux que la classe
politique est l'une de catégories sociales qui participent plus que les
autres à travers ses initiatives et ses décisions aux mutations
d'une société.
Tout en souscrivant à l'ensemble de
préoccupations soulevées par les chercheurs
précités, nous pensons, de notre part que, notre démarche
sera de démontrer combien la classe politique congolaise n'a pas
prouvé sa capacité de promouvoir les intérêts de son
peuple, ni encore les aménager dans le sens plus favorable à son
épanouissement où sa complémentarité.
Notre étude viendra encore étendre cette
littérature en montrant davantage que la classe politique congolaise
serait responsable de la faillite de l'Etat qu'elle constitue la pierre
angulaire dans l'émergence d'une communauté.
2. PROBLEMATIQUE
Le 30 juin 1960, lors que les
Belges sont obligés de céder la place aux Congolais dans la
gestion des affaires publiques, innombrables sont des critiques contre le
passé colonial : violation des droits humains, spoliation des
richesses nationales, brimades et humiliations en tous genres. Ce
jour-là, Patrice Emery LUMUMBA ne fera que relayer la rancoeur populaire
dans son célèbre discourt devant le Roi des Belges. Ce qui
constituera, pour certains un crime de lèse-majesté, mais reste
pourtant une vérité historique, indélébile6(*).
Cependant, le Congo tel que le laisse alors la
métropole, n'est pas en queue des pays colonisés, quand on prend
en compte son produit national brut, son système sanitaire, la politique
salariale envers ses fonctionnaires, ses routes, ses écoles, etc.
Le Congo indépendant tente l'expérience d'une
gestion autonome du pays par ses propres fils et filles. L'insuffisance,
l'impréparation et l'improvisation des cadres ont eu des
conséquences néfastes sur la vie politique du pays au lendemain
de l'indépendance. Le jeu était faussé au départ et
même dangereux pour l'avenir du pays. C'était jeter d'une large
mer, un enfant adolescent qui ne sait pas nager en espérant que
l'instinct de la conservation lui permettrait de se sauver.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
dit-on. Celle qu'on appelle aujourd'hui la nouvelle classe politique de la
troisième République ou du moins la nouvelle
génération politique Congolaise n'a pas en effet, bonne presse,
un bilan, nous oblige à nous rendre en évidence que cette classe
politique s'est toujours illustrée par l'absence d'un projet de
société cohérent, d'un véritable pacte
républicain, d'une vision pour espérer et d'un leadership
responsable pour transformer le pays. Sa vision ne repose que sur l'illusion
qu'elle crée et non sur l'espérance qu'elle incarne.
Il s'avère impérieux face à la crise que
traverse la République Démocratique du Congo à l'heure
actuelle où une nouvelle page d'histoire est en train d'être
écrite, de nous appesantir sur la question de la responsabilité
de la classe politique face au drame Congolais, étant entendu que
celle-ci pose en substance la problématique de l'engagement de la classe
politique dans le processus de développement de la RDC.
Face à une si triste réalité, nous
voudrions très modestement apporter notre contribution sur ce sujet qui
suscite beaucoup d'intérêt, en ce moment où les Congolais
sont à la recherche des solutions pour la survie de l'Etat. Pour
comprendre cette situation une série de questions mérite
d'être posées autour des quelles gravitera notre
recherche :
Ø Quelles sont les responsabilités de la classe
politique Congolaise dans la débâcle de l'Etat en RRDC ?;
Ø Pourquoi la classe politique Congolaise est-elle
incapable de conduire le peuple au développement
Ø Comment faire faire de la classe politique un moteur
du développement de la RDC ?
3. HYPOTHESES
Emettre ou élaborer des
hypothèses de travail signifie proposer les possibilités des
réponses à la question centrale7(*). C'est tenter de chercher les liens ou relations qui
existent entre les termes ou concepts utilisés dans la question
centrales.
A toute question correspond une réponse. Pour avancer
dans son étude, le chercheur se propose de réponses provisoires
aux questions qu'il se pose.
A première vue rien ne peut disculper la classe
politique de leur part de responsabilité dans la débâcle
actuelle et passée du pays. La réalité des
problèmes de ce pays est complexe. Ces problèmes ne datent
guère d'aujourd'hui, ils tirent leurs racines au loin, au lendemain de
l'indépendance8(*).
Les congolais sont régulièrement surpris de
constater que, maintenant, n'importe qui peut occuper n'importe quel poste.
Comme si le pays manquait des cadres compétents formés pour
occuper des fonctions politiques et Administratives. Ceux qui sont
nommés ainsi ses gonflent d'orgueil même lors qu'ils font
étalages de leur ignorance dans leurs fonctions respectives. Les
fonctions politiques sont maintenant banalisées. Elles peuvent
même être la cause d'un retard de développement national
lors que les hautes fonctions sont confiées à des hommes et
femmes irresponsables et incompétents. Le changement et le
développement d'une nation ne sont possibles que lors qu'ils sont
pensés et mis en oeuvre par un groupes des hommes et femmes bien
formés, qui ont une compétence requise,
expérimentés, qui évoluent dans le secteur de leur
formation initiale, car le développement est le résultat de la
compétence organisée, l'union de l'intelligence et de la
volonté de réussir9(*).
Notre pays ne pourra prétendre au progrès que
lors que, dans tous les domaines, des personnes compétentes se mettent
à diriger le pays. Les nations qui se développent sont celles qui
misent sur les compétences de leurs cadres. Avec l'amateurisme, le
népotisme, le tribalisme et le favoritisme. Pratique fort courante dans
le Zaïre d'hier et la RD Congo d'aujourd'hui, il est impossible de
développer le pays. Le pays n'a que faire des personnes
incompétentes qui, par peur de la concurrence, passe leur temps à
écraser les élites qui ont les qualifications requises pour
diriger la nation.
Il est surprenant de constater alors, que la politique reste
l'activité la plus déterminante de la vie en
société, c'est dans ce domaine que règnent les
idées les plus absurdes que s'installent des platitudes et extravagance
les plus effroyables. L'aventurisme et l'amateurisme de l'action y trouve un
terrain fécond.
L'émergence d'une nouvelle classe politique s'impose
comme remède aux divers problèmes et réalités de la
société Congolaise dont l'essentiel des conditions seraient
tributaires de la bonne gouvernance, de démocratie et du leadership
responsable.
4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
0.1.
Méthode
La méthode est l'ensemble
des opérations qu'une science ou un auteur utilise pour rejoindre avec
plus de faculté l'objectif préfixé, ou mieux, la
découverte de la vérité, l'acquisition de la connaissance,
la proposition de solution à un problème. Elle est donc une
manière d'envisager, de planifier et de conduire la recherche, d'une
manière la plus systématisée possible.
Selon PINTO et GRAWITZ, la méthode est définie
comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie10(*).
Ainsi, dans le cadre de notre travail nous avons recouru
à la méthode dialectique.
Promu par Karl Marx, Hegel et leurs disciples, cette
méthode et considérée la plus congénitale en
Sciences Sociales Administratives et Politiques.
La méthode dialectique permet de chercher et
découvrir l'origine cachée et le développement des
réalités sociales lesquelles sont généralement
contradictoires entre elles, ainsi que la manière dont les individus
s'organisent pour gérer les contradictions11(*).
Elle consiste à faire une analyse critique des faits
sociaux. Elle suppose dernière chaque fait social, l'existence d'autres
faits non visibles, mais réelles qui conditionnent l'existence et le
fonctionnement des faits apparents. Elle met donc l'accent sur le
disfonctionnement social, dans un but toujours prospectif.
Le recours à la méthode dialectique, trouve
raison d'être appliquée dans la mesure où les faits
politiques d'entre la classe politique sous analyse génèrent des
contradictions, conflits et aussi des divergences de vue. Ces contradictions
et conflits qui se dessinent en déséquilibre social
nécessitent une révision. Elle nous aura permis d'entrevoir la
possibilité pour la classe politique congolaise de se lissez au rang des
artisans du développement de la RDC, étant donné que rien
ne reste statique. Et de chercher les conditions d'un changement qualitatif au
sein de la société congolaise, lequel changement procédant
par la transformation de la classe politique congolaise.
De ce fait, la procédure envisageable tendant à
cette révision se justifie par l'analyse de quatre lois dialectiques,
lesquelles offrent un éclaircissement sur l'optique du changement.
L'essentiel de ces quatre lois a été résumé par
POLITZER12(*). En ce
terme :
1. La loi du changement dialectique : elle
considère que dans la société humaine, rien n'est
définitif, immuable ou absolu, donc rien ne demeure ce qu'il est. Chaque
situation est vouée à la transformation au changement dans un
avenir proche ou lointain. Tout fait social a son début, et donc, il
faut prévenir la fin, lors que nous voudrons étudier les choses
suivant la dialectique, nous les étudions dans leurs mouvements, dans
leurs changement. Tout le fait social et politique sont des processus
dynamique.
Dans ce travail la responsabilité de la classe
politique Congolaise dans la débâcle de l'Etat en RDC sera
analysée par rapport à la gestion de la res publica et au circuit
décisionnel à tous les niveaux de l'échelle
administrative. L'analyse sur la manière dont la classe politique
gère la nation aura permis d'en apprécier les retombées
sur le devenir de l'Etat Congolais.
2. La loi de l'action réciproque : la dialectique
juge d'une façon opposée. Elle ne considère pas les choses
en tant qu'objets fixés, mais en mouvement. Pour elle, aucune chose ne
se trouve achevée, elle est toujours la fin d'un processus et le
commencement d'un autre processus toujours en train de se transformer et de
développer.
Appliquer à ce travail cette deuxième loi de la
dialectique nous aura permis d'entrevoir la possibilité pour la classe
politique Congolaise de se lissez au rang des artisans du développement
de la RDC, étant entendu que rien ne reste statique.
3. La loi de la contradiction : les choses, non seulement
se transforme les unes dans les autres, mais encore une chose n'est pas
seulement elle-même, mais autre chose qui est son contraire. Ainsi dans
chaque chose coexistent les forces opposées, les antagonismes.
C'est-à-dire que les réalités sociales ou politiques que
l'on vit sont le fruit des contradictions et des conflits qui sont
inhérents à la nature de toutes les choses.
Le concours de cette loi de la dialectique, nous permettra
d'analyser les contradictions à l'intérieur du système
politique Congolais en vertu desquelles pourra s'observer l'ingérence
d'une nouvelle classe politique acquise au changement social et politique en
RDC.
4. La loi de la transformation de la quantité en
qualité ou loi du progrès : elle considère dans le
fait qu'en s'accumulant, les changements continus finissent par produire des
changements sociaux brusques, engendrant ainsi des réalités
sociales dénommées révolutions ou réformes. Quand
la chose ne change pas de nature, nous avons un changement quantitatif, quand
elle change de nature, quand la chose devient autre chose, le changement est
qualitatif.
Appliquer à ce travail, cette loi nous permettra de
rechercher les conditions d'un changement qualitatif au sein de la
société Congolaise, lequel changement procédant par la
transformation de la classe politique Congolaise.
4.2. Techniques
Elles sont des instruments, des
procédés opératoires utilisées pour la collecte des
données nécessaire au travail sur le terrain. Ce sont des moyens
utilisés par l'auteur pour rassembler les informations originales ou de
seconde main sur un sujet donné13(*).
Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé
les techniques ci-après :
a. Technique documentaire : cet outil de
recherche a été d'une importance primordiale dans
l'enrichissement de notre travail. Lors qu'on sait que toute démarche
scientifique s'alimente sur des écrits existants. Car le document est
entendu comme tout objet matériel, le plus souvent écrit, qui
porte la trace des phénomènes sociaux et qui présente un
intérêt soit en lui-même, soit parce qu'il apporte une
information sur un des aspects de la réalité
étudiée.
Nous avons ainsi consulté des ouvrages, des
mémoires, des travaux des fins de cycle, des articles, revues, de
recueils et les dites internet relatif à notre domaine de recherche.
b. Technique d'observation directe : on la
qualifie comme la première étape de la recherche dans le domaine
des Sciences Sociales. Elle nous a permis de vivre ou de palper les actions et
les réalités sur le terrain.
5. CHOIX ET INTERET
5.1. Choix du sujet
Le titre de notre étude
indique déjà la motivation de notre choix. Mais nous devons dire
en plus que notre option a été dictée par son importance
relative au domaine politique et administratif.
Le choix de ce sujet est motivé par le fait que , nous
voulons attirer l'attention de la classe politique, et des Congolais en
général sur la gravité de la situation et en même
temps un défi à la génération d'élite
intellectuelle montante, pour qu'elle se débarrasse des tares de la
colonisation et se départisse de l'inculture politique, et de l'absence
de leadership des générations antérieures en vue de
transformer les richesses potentielles dont regorges le pay.
Nous osons croire que dans la situation actuelle de la RDC,
le processus de développement et de la reconstruction du pays devrait
porter sur l'homme ; ce citoyen Congolais, et en particulier l'homme
politique. La classe politique Congolaise souffre en effet, d'un grave
déficit d'intelligence et de leadership responsable.
5.2. Intérêt du sujet
Notre travail présente un
double intérêt :
a. Intérêt personnel
Le sujet sous examen nous a personnellement
intéressé en tant que citoyen congolais du fait que notre classe
politique ne garantit pas un avenir radieux et certain à la nation
congolaise. Comme toute la population estime que le bonheur qui arrive dans
notre pays serait causé par la classe politique.
b. Intérêt scientifique
Les chercheurs et autres lecteurs intéressés
trouveront leur compte dans ce travail, car ils seront enrichis d'un outil de
plus, qui traite de manière méthodique et scientifique un objet
de grande importance. Cette étude permettra, en outre, aux futurs
chercheurs en général et en particulier ceux des sciences
sociales intéressés par ce thème de s'y
référer comme support de base, de nous compléter sur les
aspects autres utiles que nous n'avons pas abordés faute de temps et de
moyens.
c. Intérêt pratique
Ce travail présente un intérêt majeur dans
la mesure où il permettra à la classe politique, aux partis
politiques, fonctionnaires et toute personne ayant des ambitions de faire de la
politique active de s'informer et d'acquérir des connaissance sur le
leadership politique, et de s'imprégner des erreurs commises par
l'actuel classe politique et de pouvoir requalifier leur gestion du pouvoir,
car en ce qui concerne la RDC, le développement passe par un leadership
responsable de la nouvelle génération de la classe politique.
6. DELIMITATION DU SUJET
L'orthodoxie scientifique oblige,
certes, de confier à ce travail une limite spatio-temporelle, donc pour
ne pas être encyclopédique.
6.1. Sur le plan spatial
Notre sujet porte sur la
problématique d'un leadership responsable de la classe politique
Congolaise : regard sur l'Administration publique de la troisième
République.
6.2. Sur le plan temporel
Chronologiquement, notre travail
est fondé sur la troisième république. Mais, elle n'exclut
pas la référence des espaces chronologiques
précédentes pour des raisons des circonstances et des
cohérences.
7. CANEVAS DU TRAVAIL
Ø Le Premier chapitre
analyse les généralités sur les concepts de base ;
Ø Le Deuxième chapitre porte sur le leadership
de la classe politique Congolaise au fil du temps ;
Ø Le Troisième chapitre traite sur
l'Administration publique de la troisième République face
à la classe politique ;
Ø Le Quatrième chapitre porte sur la
nécessité de l'émergence d'un leadership de la classe
politique acquis au développement.
Chapitre Premier
CONSIDERATION GENERALE
En Sciences Sociales la
définition des concepts revêt une importance capitale, pour le
besoin de clarté, car elle permet aux chercheurs d'assurer la
plénitude de la médiation entre l'objet concret et l'objet
construit. Dans ce chapitre notre souci majeur est celui de donner une
acceptation claire aux concepts clés de l'étude pour une
meilleure orientation afin d'éviter toute confusion dans la
compréhension. Ainsi, nous allons faciliter la compréhension des
chercheurs et des lecteurs sur ce que nous allons développer plus tard,
si non, il serait déraisonnable d'analyser le leadership de notre classe
politique si nous n'en avons pas une assimilation théorique.
A ce titre, nous définissons les concepts
opératoires aux quels nous avons eu recours dans cette recherche. Il
s'agit du leadership, responsabilité, classe politique, politique,
Administration et la République.
SECTION 1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
I.1.1. LEADERSHIP
S'il y a aujourd'hui des concepts
ou des pratiques plus importants qui entrent en lignes de compte dans
l'atteinte des objectifs fixés par l'organisation, le leadership en est
un.
En effet, le leadership se présente comme un besoin non
négligeable et nécessaire au changement d'une organisation ou une
communauté. Car il implique les trois facteurs clés au sein d'une
organisation : homme, influence et exercice du pouvoir, et l'atteinte des
objectifs14(*). Le
leadership est pratiqué sur les hommes son influence est exercé
pour l'atteinte des objectif.
Le leadership est une notion complexe faisant partie
intégrante du management, sa signification est considérée
comme ambiguë, est-il qualité intrinsèque des certaines
hommes ? Correspond-il à une situation particulière ?
Est-il un comportement ? Nous avons qu'il peut s'appliquer à de
nombreux domaines politiques, économiques, social, scolaire et
universitaire et j'en passe. La question du leadership se pose avec force. La
littérature sur cette question est très vaste.
Pour notre part, nous nous attacherons au leadership
politique.
Plusieurs auteurs et chercheurs démontrent que la
notion même du leadership ne se laisse pas saisir facilement, un accord
unanime est difficile à trouver sur la définition, même si
la plupart des gens croient savoir le définir en le voyant à
l'oeuvre. Pour dire qu'il n'y a pas une définition absolue du
leadership, mais allons donner les traits communs qui caractérisent sa
définition.
§.1. DEFINITION
Le leadership monstre linguistique
formé de deux mots anglais to lead qui signifie conduire, guider. Le mot
leader qui en est issu désigne le conducteur, le commandant, le chef et
le mot ship qui désigne un navire15(*).
Selon NGOMA BINDA le leadership est la capacité
à conduire, à mettre, en mouvement les autres en vue de la
réalisation d'un objectif donné dans le milieu où on vit
ou on travaille16(*).
Pour MAXIME CRENER « le leadership est une influence
interpersonnelle, exercé dans une situation donnée et
dirigée par un processus de communication, vers l'atteinte d'un but
spécifique ». Le leadership représente une tentative de
la part du chef (le leader celui influence) de modifier (influence) le
comportement d'un ou de plusieurs suivants (les influencés) dans la
situation donnée17(*).
Selon HOUSE « le leadership est la capacité
d'un individu à influencer, à motiver et à rendre les
autres capables de contribuer à l'efficacité et au succès
de l'organisation17(*).
A en croire RICHARD L. DAFT « le leadership est
l'aptitude, le talent, l'art d'influencer les hommes vers l'atteinte des
objectifs fixés, il est donc l'activité des hommes18(*).
Pour Anthony D'SOUZA, le leadership est l'ensemble de valeurs
qu'incarne l'individu qu'on appelle leader dans sa demande de conduire les
autres par ses qualités exceptionnelles avec le coeur19(*)
En définitive le leadership est donc la capacité
d'un individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisation
dans le but d'atteindre un certain nombre des objectifs. On dira alors un
leader est quelqu'un qui est capable de guider, d'influencer et d'inspirer,
d'aider chaque membre de la communauté à réussir ce qu'il
est capable de faire établir une vision pour l'avenir, encourager,
établir et entretenir des relations humaines sérieuses et
réussies.
Autant les champs couverts par le leadership ont
évolué autant les qualités que les définissent se
sont multipliées. Si le leadership dans le était associé
intimement à la personnalité du leader et
particulièrement à son charisme, beaucoup d'étude
récentes suggèrent une capacité apprise fruit de
l'expérience et liée à des contextes spécifiques.
Parmi les qualités que l'on trouve retrouve chez les leaders : (la
vision, la stratégie, la persuasion, la communication, l'influence, la
confiance et l'éthique)20(*).
Un aspect caractéristique du leadership tient au fait
qu'il est un processus ou une fonction, et non un rôle. Son importance et
sa nécessité pour la politique est fondamentale.
§.2. Les Composantes du leadership
MAXIME CRENER développe
trois approches du leadership :
Ø Le leadership peut être considéré
comme une qualité. L'individu possède des capacités et des
talents du chef. Il les appliques avec succès quelle que soit la
situation dans laquelle il se trouve et quelle que soit les personnes qu'il a
à diriger ;
Ø Il peut ensuite être considéré
comme une fonction ou processus, incluant la prise de décision. Alors,
le leader à la double capacité de
« décideur-influenceur » ;
Ø Enfin, le leadership peut être
considéré comme un phénomène émergent
dû à une situation donnée. Ainsi en face d'une situation
particulière émerge une personne qui possède les
meilleures qualités pour diriger le groupe et lui permettre d'atteindre
les objectifs qu'il produit. Cette personne devient le leader. C'est donc la
situation qui fait le leader et non le leader qui tire parti des atouts d'une
situation.
§.3. Les Déterminants du Leadership
Ø Le facteur
personnalité ou l'influence interpersonnelle : le facteur insiste
sur la personnalité du leader, les premiers éléments mis
en valeurs dans la définition du leadership ont traits aux
qualités personnelles de l'individu, c'est en fonction de ces
qualités que l'on dit qu'un homme est fait pour être chef ou non.
Ce facteur est très important, et même s'il doit être
relativisé, il reste l'élément fondamental du leadership,
une disposition naturelle à avoir des motivations des conduites des
hommes. Ce facteur inclut aussi l'aptitude du leader à comprendre le
comportement de ses suivants, leurs besoins, leurs désirs et à
la conduire vers la satisfaction de ces besoins et des ces
désirs. Il inclut également les caractéristiques
personnelles des suivants et les relations entre leader et suivants ;
Ø Le facteur de position : ce facteur
réfère au statut et au rôle du leader dans le groupe ou
l'organisation où il assume la direction. L'idée qu'il se fait de
sa position, l'image qu'il désir projeter, le prestige dont il jouit
sont autant d'éléments qui caractérisent ce
facteur ;
Ø Le facteur de situation : il comprend des
éléments essentiellement objectifs qui caractérisent la
situation dans laquelle se trouve le leader à un moment donné et
qui influencent son comportement. Ce sont notamment des aspects physiques de la
situation, des caractéristiques spécifiques de l'organisation, du
groupe et du leader et de ses suivants.
Ces trois facteurs nous permettent de construire un
schéma situant le leadership au confluent de ces aspects. Tous trois
sont indispensables à des degrés divers à la formation
d'un comportement du leadership.
§.4. Les Styles de leadership
On parle souvent de style de
leadership pour tenter d'identifier les meilleurs, susceptibles d'aider le
leader à obtenir les meilleurs résultats de ses
subordonnés ainsi, la personnalité du leader est mise en exergue.
L'accent étant mis sur les comportements respectifs des leaders et de
leurs subordonnés21(*).
On retient généralement 3 styles de
leadership :
· Le style autocratique ;
· Le style démocratique ;
· Le style laisser-faire
Caractéristique essentielles des 3 styles principaux de
leadership :
Ø Dans le style de leadership autocratique, le leader
pratique le pouvoir absolu, gouverne par la criante et les sanctions impose ses
décisions ;
Ø Dans le style laisser-faire, le leader s'en remet
entièrement à ses subordonnés, le leader n'exerce aucun
pouvoir, ce style équivaut à l'absence de leadership,
Ø Dans le style de leadership démocratique ou
participatif, le leader utilise aux mieux les capacités des ses
subordonnés, il suscite les initiatives pratique la participation et la
coopération, évite d'imposer ses idées et discute avec ses
subordonnés avant de prendre une décision, il privilégie
une communication bidirectionnelle.
Conduire les autres, est une activité délicate
qui demande sagesse, souplesse et intelligence. Les études
récentes sur le leadership révèlent que les leaders
n'adoptent pas le même comportement à tout moment. Tout leader
efficace change des styles de comportement selon le contexte ou la situation.
Quand le contexte recommande un style autoritaire, il doit l'adopter ? Il
s'agit qu'il n'existe pas un meilleur comportement. Celui-ci dépend du
contexte ou de la situation donnée.
Il semble que le style démocratique est celui qui
apporte les meilleurs résultats. En effet, la tendance actuelle est de
favoriser l'autonomie et la prise de décision au plus près du
terrain. Dans ce contexte, développer le leadership à tout le
niveau de l'organisation devient un facteur clé de performance.
I.1.2. POLITIQUE
Le mot politique est l'un des
termes les plus utilisés par tous, en étant une notion
scientifiquement difficile à définir. Les auteurs ne s'accordent
généralement pas sur la signification de ce terme que certains
limitent à l'exercice du pouvoir au sein de l'Etat. Or l'exercice de la
politique ne se limite pas au niveau de l'Etat. Même si la vie politique
est dominée par la concentration des pouvoirs au niveau de
l'organisation étatique.
Polis, terme Grec désigne à la fois la
cité ou la ville et l'Etat est en effet, la forme la plus haute que
prend la vie en communauté des hommes. Et
« Politikos » du Grec et du latin
« Politicus » signifie de la Cité « ce
qui concerne la cité ». Par le mot
« Cité », les grecs entendaient « la
société organisée »22(*). Sur ce, la politique est
toute réalité et toute action relative à l'organisation et
à l'exercice du pouvoir dans une société organisée,
au tout ce qui est relatif au gouvernement de l'Etat ». Ainsi, dit
par Aristote.
En effet, Aristote est le premier penseur (philosophe)
à avoir singulièrement exploité et développé
le concept « politique ». Par le mot politique Aristote
entendait « l'Art de gouverner l'Etat » elle est donc une
science architectonique en ce sens qu'elle dirige et oriente toutes les autres
disciplines.
En parcourant l'histoire des idées politiques et les
théories doctrines politiques et sociales, depuis l'antiquité
Chinoise, Grecque, jusqu'aujourd'hui, le concept politique revêt deux
variantes : Acception maximaliste et minimaliste23(*).
Ø Acception maximaliste : d'après cette
acception le concept politique prit dans sa vision nationale d'un pays
signifierait : « une organisation de la société,
ou, du moins d'un pays, pour réaliser l'intérêt
général ». Et que cette organisation depuis la fin du
moyen-âge avait pris le nom de l'Etat ».
Ø Acception minimaliste : dans ce contexte, il
exprime les attitudes, les langages, les faits et gestes des acteurs
politiques. L'ensemble de comportement politique, une action politique ou
encore une stratégie ou un programme.
Ainsi, d'une manière résumée, NIEMBA
SOUGA, définit le mot politique du point de vue de la
collectivité nationale comme étant « une organisation
de la société pour satisfaire les besoins de base ressentis par
la population ou réaliser l'intérêt
général »24(*).
DENIS KIALUTA, définit la politique de deux
manières, d'abord au sens large et au sens strict25(*).
Ø Au sens large, la politique se définit comme
l'organisation de la société en vue du bien commun de tous ses
habitants. Elle ne vise ni la conquête ni l'exercice du pouvoir, mais
cherche à promouvoir l'homme et la société. Dans ce sens
l'économie, le social, le culturel, le religieux font partie de la
politique. Ainsi, quand un groupe de gens s'organise dans leur
collectivité pour aménager l'état des routes, assainir
l'environnement et s'occuper de la salubrité publique, il faut de la
politique ;
Ø Au sens strict la politique peut se définir
comme l'ensemble des activités qui concourent à l'organisation de
la société et à l'exercice du pouvoir. Ces
activités sont exercées par une catégorie des citoyens. Il
s'agit des politiciens, ceux qui sont sur la scène, sur le terrain ou
des politologues. Dans ce contexte, faire de la politique s'est entrer dans les
structures du pouvoir politique : gouvernement, parlement, partis
politique, etc.
Selon PIERRE DE QUIRINI, la politique c'est l'Art de bien
gérer l'Etat », cet art nécessite de connaitre un
ensemble de Sciences concernant la bonne gouvernance ou organisation du
pays : la sociologie, l'économie, le droit, etc. un homme politique
doit avoir une bonne formation intellectuelle et un grand sens moral puisque
qu'il ne se met au service de ses concitoyens26(*).
Pour nous, la politique se résume par sa
finalité qui est l'intérêt général.
I.1.3. CLASSE POLITIQUE
La classe politique comprend tous
ceux qui participent à la prise de décision, ceux qui influence
la prise des décisions gouvernementales que ceux qui prennent
officiellement ces décisions27(*). Elle peut être saisie comme l'ensemble des
cadres qui se proposent d'accéder aux commandements de l'Etat pour
devenir des gouvernants.
La classe politique désigne l'ensemble des individus
qui jouent un rôle actif prépondérant dans la vie publique
d'un pays. Il s'agit des partis politiques, personnalités influentes,
les acteurs indépendants, les représentants élus.
Etc28(*).
La classe politique est une classe d'homme qui ont un
rôle politique actif, c'est-à-dire un rôle essentiel dans
les affaires publiques ou la gestion de la chose publique.
Généralement, la classe politique à
plusieurs composantes entre autre, la majorité au pouvoir, l'opposition
politique (institutionnelle et non institutionnelle), et la
société civile29(*).
La majorité au pouvoir est constituée de partis,
groupes ou la coalition qui réunit le plus grand nombres des suffrages
ou d'élus dans une assemblée et qui de ce fait acquiert un
pouvoir de décision, elle est aussi appelé classe dominante ou
dirigeante. Par contre l'opposition est l'ensemble des mouvements, partis ou
acteurs qui s'opposent aux détenteurs du pouvoir, exprime ses
divergences et ses points de vue critiques, par rapport à l'action du
gouvernement. Dans cette optique la société civile joue un
rôle dans les affaires de l'Etat, à la chose publique. Comme le
cas de la RDC, donc elle participe aux questions politiques du pays.
I.1.4. RESPONSABILITE
Partant de son étymologie,
ce mot vient du verbe latin « Respondere » qui veut dire se
porter garant et fait allusion à la personne qui a la capacité ou
le pouvoir de prendre des décisions mais qui doit en rendre compte
à une autorité supérieures ou à ses mandants. En
outre être responsable signifie : (être consciencieux,
raisonnable, conscient, travailleur, appliqué, attentif, sérieux
et assidu)30(*). De cette
racine, vient le terme responsabilité que Larousse définit comme
étant :
Ø Capacité de prendre des décisions par
soi même ;
Ø Obligation de répondre à ses
actes ;
Ø Qui est cause d'une erreur, d'un mal.
Toutes ses significations rappellent la difficulté de
présenter une définition unanime du terme responsable au regard
de contexte divers qui s'y prêtent.
I.1.5. ADMINISTRATION PUBLIQUE
Il se dégage trois
significations essentielles, pour mieux saisir le contenu réel du
concept Administration : matérielle, organique et sociologique.
Ø Au sens matériel, on considère les
fonctions que l'Administration exerce, les tâches qu'elle assume au
profit de la collectivité nationale et la manière avec laquelle
elle les exercent. L'Administration est donc l'ensemble des activités
par laquelle l'Etat ou les autorités assure pour réaliser
l'intérêt général. Pour ce faire, elle utilise le
cas échéant les prérogatives de la puissance publique en
vue d'assurer l'ordre public et l'organisation de la vie sociale31(*) ;
Ø Au sens organique, l'Administration est un ensemble
des organes ou des services qui exercent et exécutent les tâches
d'intérêt général. En d'autres termes, elle
désigne les moyens humains, techniques et matériels pour lequel
l'Etat assure les activités d'intérêt général
et réaliser le bien public ;
Ø Au sens sociologique, BOLA N'TOTELE met l'accent sur
le milieu administratif, son influence sur les agents administratifs ayant des
rapports entre eux et avec la société. On y relève les
influences du monde politique, de la société sur
l'Administration, l'esprit de corps, les conflits entre les groupes dans
l'Administration32(*).
Le milieu social, l'environnement peut offrir les conditions
pour la réussite ou l'échec des missions de l'Administration.
Dans cette perspective, le traité des sciences
administratives, cité par MUKOKA N'SENDA, définit
l'Administration publique comme un système d'organisation vaste et
complexe qui consiste en soi, un univers visible ayant ses lois, ses
procédures, ses moyens non juridique de contrainte et de persuasion, ses
habitudes et ses vices, ses symboles et ses uniformes, son langage et ses
moyens de communication, ses abréviations et ses signes33(*).
CHARLES DEBBASCH précise que l'Administration publique
est l'appareil de gestion des affaires publiques. Elle est constituée
par l'ensemble des services dont la bonne marche permet la réalisation
des objectifs définis par le pouvoir politique34(*). Certains auteurs parlent
parfois de « l'Administration » tout court, pour
désigner l'Administration publique, il s'agit selon DEBULET, du sens
étroit du mot Administration lequel se réduit à
l'Administration publique en prenant une majuscule. C'est dans cette
acceptation que le dictionnaire de droit, économie et gestion
écrit par PIERRE GUIHOT et ses collaborateurs, entend par
l'Administration publique, « ensemble des services
dépendants du gouvernement ou des ministres, ainsi que les
activités de ces services35(*).
Le concept Administration publique peut être
appréhendé selon qu'il s'agit des organes ou des activités
poursuivant la réalisation de l'intérêt
général, si l'on se place du point de vue des activités
(sens matériel). L'Administration publique s'étend comme
l'activité par laquelle les autorités publique pourvoient en
utilisant le cas échéant les prérogatives de la puissance
publique à la satisfaction des besoins d'intérêt
général.
De ces différents, les éléments
essentiels ci-après peuvent être retenus comme
caractérisant l'Administration36(*) :
Ø Ensemble des activités ou des tâches
d'intérêt général ;
Ø Ensemble des ressources humains, matérielles
et techniques affectées à l'exécution de ces
tâches ;
Ø Un système organisé d'action, des
procédures, des règles des conduites individuelles et
collectivités des rôles objectifs et dans intérêt
propres.
I.1.6. LA REPUBLIQUE
Traditionnelle on oppose la
monarchie (gouvernement de la cité par un seul individu) à
l'oligarchie (gouvernement de quelques personnes ou groupe accaparant le
pouvoir à son seul profit), et à la démocratie qui est un
gouvernement de la cité par tous les citoyens)37(*).
Mais il est entré dans les moeurs modernes de situer la
monarchie vis-à-vis de la république.
La république est un mot composé dérive
du latin Res (chose) et publica (publique) et désigne la chose publique,
pour signifier que l'Etat est notre bien commun à tous. La
République est donc un système politique au sein duquel le
pouvoir n'est ni héréditaire ni détenu par un seul mais
plutôt ouvert, soumis à la compétition et à la
l'élection en faveur de tout citoyen qui se sent capable de diriger le
pays. A la tête de la république se trouve non point un roi ou un
empereur, mais un président élu à intervalle
régulier par tous les citoyens adultes ou par le représentant de
ces derniers. Le président de la république est le chef de
l'Etat
On notera le sens du mot républicain. Un
républicain est une personne se disant partisane de la forme
républicaine d'organisation politique de la patrie, et qui est de ce
fait contre la monarchie, donc un républicain s'attache à
défendre les intérêts communs traditionnels de la
république38(*).
Les dirigeants, tout comme candidats au pouvoir, n'est
habilité à se placer à la tête de la
République que s'il est reconnu posséder des attitudes et des
capacités à faire régner et respecter les valeurs
républicaines. Par valeurs républicaines NGOMA BINDA entend
principalement39(*) :
Ø L'attachement à la patrie entant que chose
commune, un bien appartenant à tous ;
Ø Le respect rigoureux des lois de la
république ;
Ø L'engagement patriotique voire le sacrifice pour la
protection et la promotion de l'intérêt général de
tous les citoyens ;
Ø Le souci de la solidarité et l'exigence de
reconnaitre l'égalité des citoyens ;
Ø Le sens civique et patriotique ;
Ø Le souci du respect à vouer à la chose
publique qui est le bien commun de toute la population ;
Ø L'esprit de fraternité, de partage et de
solidarité des citoyens ;
Ø L'esprit de travail et de sacrifice pour grandeur et
la dignité de la république.
SECTION 2 : LES DETERMINANTS FONDAMENTAUX DU
LEADERSHIP POLITIQUE
Selon le professeur NGOMA BINDA, le
visage politique que l'on présente, à la face des autres, est
fonction de quatre déterminants fondamentaux. Ce sont l'histoire
personnelle de l'individu, la culture politique ambiante, le mode
d'accès au pouvoir ou à la politique et enfin l'objectif qu'on se
fixe en politique40(*).
I.2.1. HISTOIRE NATURELLE PERSONNELLE
Un politicien est ce qu'il est du
fait de ce qu'on peut appeler son histoire naturelle personnelle, laquelle
comprend le genre d'éducation reçue en famille, la nature des
événements vécus au sein de la famille et dans la
société, la manière dont l'individu a vécu ces
expériences et événements, la qualité des
études qu'il a faites, etc. nous savons que plusieurs dictateurs ont
connu une enfance difficile, pour avoir été élevés
généralement par un seul parent, leur éducation a subi de
graves lacunes et frustrations que, par des mécanismes invisibles de
compensation psychologique, ils tentent de combler par des attitudes sociales
et politiques ostentatoires, agressives, autoritaires, en manifestation de
puissance41(*).
Il y a des individus qui sont parmi les dirigeants politiques
qui sont cités comme ayant été profondément
marqués et déterminés par une enfance difficile. Tel que
MOBUTU, Idi Amin DADA, BOKASSA, laquelle enfance a eu des répercussions
sérieuses sur leur vision et gestion du pouvoir42(*). Par contre, un individu qui a
reçu une bonne éducation dans la famille et dans la
société à laquelle il appartient, il agira, de
manière préférentielle, de façon à
privilégier l'intérêt de la communauté, à
considérer que le bien de tous passe avant le sien propre pour que
précisément il puisse réellement, correctement et
durablement jouir de ce bien personnel.
La leçon essentielle à tirer de ces
considérations est la nécessité d'une très bonne
éducation à donner à chacun des citoyens, et c'est depuis
la tendre enfance dans la famille, à l'école et dans la
société globale de vie de l'individu qui, à l'âge
adulte, sera conduit ou appelé à faire de la politique. Le genre
d'éducation et d'histoire personnelle détermine la qualité
de l'acteur politique.
I.2.2. LA CULTURE POLITIQUE AMBIANTE
La culture politique ambiante
détermine, en profondeur, l'altitude et le comportement de l'acteur
politique. Une société à la culture donnée a la
chance ou le risque de l'imprimer sur les attitudes et actions de l'homme
politique. Le manque de tradition démocratique moderne, dans une
société, influe sur le comportement des acteurs politiques.
L'effort permanent et patient d'éducation à la culture politique
appropriée est l'outil principal d'orientation du comportement de
l'acteur politique43(*).
NGOMA BINDA, affirme que, nous sommes largement ce que la
société fait de nous. Une société qui a une
tradition culturelle donnée. Imprime celle-ci sur ses individus, et
là où, par exemple, existe une culture politique de corruption
généralisées et de détournements, les acteurs
politiques, parfois malgré eux, sont emmenés à s'imbiber
de cette culture moralement pourrie44(*).
I.2.3. VOIE D'ENTREE EN POLITIQUE
Un dirigeant politique est ce qu'il
est du fait de sa manière d'entrée en politique ou d'accès
au pouvoir. Un militaire qui aura fait un coup d'Etat, se comportera d'une
façon sensiblement différente d'un civil qui aura
été confronté au jeu pacifique des élections et de
l'alternance au pouvoir. Un perpétrant de coup d'Etat se sent
logiquement obligé de devoir constamment protéger son pouvoir
contre des ennemis, réels et imaginaires. Il pose des actes et prends de
décisions en conséquences, comme torturé par une
espèce de paranoïa45(*).
§.1. La voie d'entrée accidentelle
On peut entrer en politique de
manière fracassante, inattendue, par le concours des circonstances. Ce
mode d'entrée en politique est accidentel ou, si l'on veut
circonstanciel. En effet, il peut arriver que face à une catastrophe
imminente, un peuple fasse appel à une personnalité en qui on
aura découvert un certain charisme pour sauver la cité, la
nation. Généralement, une telle entrée en politique
découle d'une volonté d'écarter un danger de situation
anarchique pour la nation46(*).
Un tel système dominant d'anomie ou d'anarchie entraine
un mode précis de désignation ou de cooptation des hommes par le
peuple. Ce mode d'entrée en politique est pacifique en dépit de
la circonstance parfois ou souvent violente qui préside à la
décision. On notera aussi que l'entrée accidentelle en politique
n'en présuppose point d'exigences particulières47(*).
Dans l'histoire du monde, plusieurs cas se sont
présentés. Il semble que dans la Rome antique, Cincinnatus, un
général à la retraite, fut invité à diriger
le pays et à conduire la cité vers la paix et l'ordre. Et ce qui
est cité, en exemple aujourd'hui encore, est sa belle grandeur
d'âme associée à une modestie merveilleuse. En effet,
après avoir accompli sa mission, il demanda au peuple de le
libérer de cette tâche politique, et il retourna faire ses champs
à la campagne. Jamais il se montra ni orgueilleux ni accroché au
pouvoir. On peut citer aussi Charles De gaule qui n'assuma les fonctions
politiques de président de la république française qu'au
temps douloureux de l'occupation de la France par les forces nazies48(*).
Dans la république démocratique du Congo ;
on sait que la nomination de quelques étudiants de l'université
de Louvanium comme commissaires généraux par MOBUTU en 1961, pour
neutraliser les politiques en disputes démocratiques consacra leur
entrée en politique. Sans s'y attendre, les étudiants NDELE,
BOMBOKO, TSHISEKEDI et autres sont devenus des acteurs politiques par le
concours fortuit des circonstances. Plus récemment, en 2001, le concours
d'une circonstance tragique porta monsieur Joseph KABILA à la tête
du pays. C'est donc sous la pression des circonstances accidentelles que notre
président de la république entre en politique sans qu'il s'y
prépare.
Et, d'une certaine manière, on doit penser la
même chose de l'entrée en politique des animateurs des syndicats,
des associations estudiantines et, depuis peu des associations et organisations
non gouvernementale.
Dans le contexte récent de la redéfinition des
institutions et du redéploiement des acteurs politiques, on ne devrait
pas s'étonner que des personnalités nouvelles voire inconnues,
sur la scène publique, entrent en politique par la force des
circonstances de la guerre et du dialogue inter-congolais. Quelques
délégués au dialogue se sont retrouvés
désignés pour assumer des fonctions politiques dans les pays,
sans avoir eu ni l'intention explicite d'entrer en politique, ni donc une
préparation préalable appropriée à l'exercice des
charges publiques qu'il faut placer les nominations opérées dans
le cadre de la gestion unilatérale du pouvoir par le chef de l'Etat,
principalement pendant la deuxième république.
De nombreuses personnes étaient ministres ou
commissaires politiques sans avoir sollicité un quelconque poste et
surtout sans s'être préparées à exercer des
fonctions politiques. Elles entraient ainsi en politique, par accident, pour
avoir été simplement proches ou parents à une
personnalité ayant des entrées fréquentes et efficaces
auprès des ultimes décideurs.
La caractéristique majeure de l'entrée
accidentelle en politique est qu'elle est aléatoire. Nul ne peut la
maitriser. On y entre sans préparation. Initialement, le sujet y est
passif. Il est un non acteur. La fonction politique arrive à la
manière d'un cadeau offert, sans y avoir exprimé l'envie. La
conséquence en est qu'on y trouve quelques fois perdu, en particulier au
début de l'action politique et si on manque de se faire entourer de
personnalités intelligentes et sages on est inévitablement dans
des tâtonnements qui peuvent durer longtemps et, pire, qui peuvent
entrainer d'énormes erreurs, parfois fatales pour les pays et la
destinée des millions des citoyens.
Par conséquent, l'entrée en politique par
accident, par un concours fortuit des circonstances, doit être
envisagée comme exceptionnelle, et elle ne peut être
légitime que si la personne appelée au pouvoir est effectivement
de nature à sauver le pays en danger.
§.2. La voie d'entrée naturelle
La voie d'entrée naturelle,
c'est la voie d'entrée en politique en laquelle la personne
concernée est tout aussi passive que pour la voie
précédente, mais son entrée en politique relève
d'une succession au trône du pouvoir, du fait de la
généalogie ou de la parenté. On devine bien qu'une telle
entrée s'opère dans le cadre d'un système monarchique.
Il s'agit d'un espace mécanique et
hermétiquement clos, exclusif, au sein duquel l'entrée en
politique est naturelle et où, par conséquent, il n'existe
guère de compétition. Bien au contraire, la politique y est une
nature, une vie naturelle, y compris pour les bébés et même
pour les êtres humains à venir, non encore nés, princes ou
princesses de sang et de droit devin depuis le sein maternel. L'accession au
pouvoir effectif s'y opère de manière pacifique, mais
rigoureusement contrôlée, ritualisée aux moyens d'un nombre
infini de prescriptions et d'interdits, des définitions et des rythmes
précis. Le pouvoir est incorporés dans une personne naturellement
prédestinée, il est personnalisé, confisqué par une
famille qui règnera pour l'éternité49(*).
Les systèmes monarchiques sont encore nombreux à
travers le monde. En Afrique, cette forme de pouvoir non concurrentiel se
retrouve dans les milieux traditionnels où les chefs coutumiers se
fabriquent des interdits spirituels terribles pour empêcher aux
« non ayant droit » d'y accéder.
Une telle voie d'entrée en politique est sans
intérêt pour la grande majorité de la population des pays
du monde. Elle n'est intéressante que pour lesquels individus
privilégiés auxquels le hasard aura donné de nature dans
une famille régnante ; royale, moderne ou coutumière. Et
même pour ces derniers, le niveau de compétition est si bas
à l'intérieur de la famille royale que l'ambition
créative, l'émulation et la concurrence, mères de
l'excellence sont pratiquement inexistantes.
§.3. La voie d'entrée intentionnelle
La troisième voie
d'entrée en politique est celle que le professeur NGOMA BINDA qualifie
d'intentionnelle. La personne formule l'intention explicite et prend la
décision ferme de devenir politicien. Et étant donné la
multiplicité inévitable des désirs d'entrée en
politique, la compétition devient non seulement nécessaire mais,
bien plus encore, particulièrement vive voire impitoyable. La
compétition pour le pouvoir ne peut se réaliser dans un
système politique de démocratie. L'espace démocratique est
dynamique, ouvert, sans frontières concurrentielles à l'infini du
fait de la liberté de parole immense, supposée sensée et
rationnelle, qui est accordée aux citoyens50(*).
En dépit de la grande intensité des turbulences
de l'espace politique démocratique, la lutte pour le pouvoir s'y
réalise de manière pacifique, ordonnée, policée,
civilisée. Un espace politique ou ces caractéristiques font
défaut change de nature, et doit conformer sa démission, c'est un
espace sauvage. Si la violence n'est pas absente, du moins elle est
règlementée et, souvent transmuée en parole et
idées qui préservent l'intégrité physique et
humaine des concurrents.
a. Une éducation intellectuelle solide
Elle constitue la première pièce pour l'entrer
en politique, principalement dans les sciences sociales et humaines (droit,
économie, sciences politiques, relations internationales, sociologie,
administration, psychologie...). Le gouvernement des sciences modernes,
précisément au niveau national exige des connaissances à
la fois larges, complexes et sophistiquées. Un individu qui entend
entrer avec force en politique est obligé d'être
compétitif, en maximisant sans cesse la somme de ces connaissances, en
particulier en ce qui concerne les mécanismes fondamentaux de gestion
politique et administrative du pays51(*).
b. La formation informelle permanente
Il faut s'intéresser constamment à toutes les
affaires publiques, de s'informer assidûment, de prendre part de
manière régulière aux débats, discussions,
conférences culturelles économiques et politiques52(*). L'accroissement informel de
ces connaissances est une nécessité. Car l'école ou
l'université n'apprennent pas tout à l'apprenant. Lire les
journaux, écouter les émissions radiophoniques intellectuellement
défiantes, regarder et suivre les débats
télévisés sur des thèmes d'actualité au
niveau national, africain et international. Ce sont là les pièces
d'une stratégie efficace de constitution graduelle d'une étoffe
politique53(*).
c. L'art de la rhétorique politique
Il n'est pas facile de prendre la parole en public, de
haranguer une foule, de convaincre des esprits sceptiques voire
antipathiques54(*). Il
faut s'exercer à prendre parole, à s'exprimer en public, à
conquérir et vaincre des esprits sceptiques, des visions farouchement
opposées, des orages oratoires fulgurants, et des contradictions
assommantes.
d. L'engagement social précoce
L'entrée en politique comme généralement
par un militantisme initié aux premières heures d'entrée
dans la vie estudiantine, dans la vie active, et prolongé, dans diverses
associations de la société civile55(*). Il est nécessaire de comprendre que
même si elle est apolitique, la vie associative des organisations non
gouvernementales (syndicats, mouvements d'étudiants, etc.), constitue
bel et bien une école d'apprentissage à la vie politique.
e. Le Leadership politique
Elle constitue le paquet de capacités et aptitudes
à prendre la direction d'un groupe de personnes, à prendre des
initiatives efficaces, à imaginer des réponses appropriées
au moment requis. Le leadership s'apprend en forgeant peu à peu les
qualités requises. Parmi toutes les qualités nécessaire du
leadership et donc à une entrée réussie et une
présence conséquence en politique, il y a d'abord la
nécessité de comprendre clairement que l'entrée en
politique, tout comme la vie politique, suppose une vie de passion56(*). Ici la passion politique
signifie quatre choses57(*):
Ø Elle est un attachement à lutter dans le but
d'arriver à la victoire, de faire triompher les idées auxquelles
on croit ;
Ø Elle signifie souffrance, le travail acharné,
assidu et méthodique ;
Ø Elle implique la compassion, vis-à-vis des
concitoyens pour lesquels on désir améliorer les conditions de
vie par l'acte d'engagement politique ;
Ø La passion veut dire patience, car la vie politique
est une activité des grandes espérances et de longue haleine.
On devient politicien qu'avec une besace remplie
d'acharnement, de capacité de souffrance, de compassion et de patience.
La vie politique est une vie de belle ténacité, de sacrifice, de
prison sinon de tortures et de mort, une vie à tout le moins de lutte
permanente.
I.2.4. L'OBJECTIF QU'ON SE FIXE EN POLITIQUE
L'objectif qu'on se fixe à
la fonction politique et, donc à son entrée en politique
détermine le genre d'acteur qu'on est ou qu'on devient sur la
scène politique58(*). Et il y a deux visions principales de la politique,
celle-ci peut être envisagée et voulue par le politicien soit
comme un outil d'enrichissement, au même titre que l'homme d'affaires
entrerait dans le monde des entreprises et des activités
économiques, soit comme un instrument des création d'une
société bien ordonnée et bien organisée, juste,
unie et, même temps un instrument de lutte contre la pauvreté et
la misère des citoyens59(*).
La vision égoïste de la politique doit être
combattue par tous, et la vision éthique de la politique comme service
à la société doit être encouragée et promue
à tout moment, par tout le monde.
SECTION 3 : VISEE CONTRADICTOIRE DES LEADERS SUR
LA SCENE POLITIQUE CONGOLAISE
Nous constatons que sur la
scène politique congolaise, les leaders politiques ne travaillent pas de
manière à centrer toutes leurs activités sur l'homme, lui
est le pôle final de toute action politique, de tout pouvoir qui se veut
réellement au service du peuple60(*).
MUPINGANAYI Bruno pense, que la république
démocratique du Congo compte trois sortes des leaders :
Ø les leaders charismatiques ;
Ø les leaders de fabrication occidentale ;
Ø les leaders des circonstances.
I.3.1. LES LEADERS CHARISMATIQUES
Les leaders charismatiques, ce sont
des personnes qui sont dans la scène politique, revêtues, par
nature, d'un charisme de chef qui les pousse à jouer au berger au milieu
d'autres hommes et souvent au risque de leur vie. Leur ambition est de marquer
leur temps par la promotion de leurs peuples et l'affermissement de la grandeur
de leurs nations.
Ces leaders sont libres d'esprit, hautement responsables et
soucieux de la formation de leurs peuples pour une plus grande transparence
dans la gestion de la chose publique. Les leaders charismatiques jouent, dans
la société, le même rôle que la tête dans
l'organisme et se situent, par la nature même de leur mission, au
confluent de la liberté et de l'ordre. Ils sont les représentants
et les mandataires par excellence de bien commun61(*).
Le genre humain vit par peu d'hommes, disait Jules
César. C'est de les valeurs des chefs que dépend, en grande
partie, la valeur des exécutants. Dis-moi qui te commande je te dirai
qui tu es62(*).
Nous reconnaissons avec Jules César, que ces hommes
d'exception sont peu nombreux, mais ils existent quand même dans tous les
pays et à toutes époques. Il reste à créer des
conditions pour leur permettre de se révéler, car ils ne sont pas
nécessairement issus des familles riches ou diplômés de
grandes écoles. Patrice Emery Lumumba offre ici un exemple à
l'appui.
Un homme comme Lumumba peut diriger, avec succès, la
nation avec ou sans démocratie. En moins d'un quart de siècle,
Mao Tse Toung a fait de la Chine un pays arrière, une grande puissance
économique où tous les citoyens mangent à leur faim.
Grâce à une bonne politique, imprimée au pays en 1917,
Lénine a fait de l'Union Soviétique, un pays sous
développé, une grande puissance militaire qui a été
la première dans l'histoire de la deuxième guerre mondiale,
à arrêter la progression des troupes allemandes et sur tous
à les obliger à battre en retraite. C'est ainsi que la
libération de l'Europe a été curieusement l'oeuvre de
l'union Soviétique, consolidée par le débarquement des
alliés en Normandie le 6 juin 1944.63(*)
Tous ces exploits ont été
réalisés par le charisme des leaders politiques du moment et non
par le degré de la démocratie dans le pays respectifs. Ces
témoignages confirment l'observation précitée de Jules
César, selon laquelle, le monde vit par peu d'hommes. Ce « peu
d'hommes » existe aussi en RD Congo. Il faut un peu
d'honnêteté pour le reconnaitre et surtout, pour leur confier le
sort de la nation, comme d'autres nations ont procédé. Celles
qui ont manquées au rendez-vous de l'histoire, en refusant de recourir
aux services d'hommes d'exception pour sortir de la crise, ont
sombré.
Voici les signes par lesquels on peut reconnaitre l'homme de
la race des leaders charismatiques64(*) :
Ø son charisme lui impose de rigoureux devoirs entant
qu'il fait partie de la communauté humaine ;
Ø le leader doit être juste jusqu'au sacrifice,
il ne peut faire à autrui ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui fasse, il
doit être bienveillant, bon et charitable ;
Ø il doit savoir s'efforcer devant les
impératifs de la conscience individuelle et s'arrêter au seuil du
domaine sacré de l'âme, il doit se soumettre
généralement à l'autorité
régulièrement établie, harmoniser ses activités
avec celles de la nation, les subordonne au bien communs ;
Ø il a des dispositions à gérer la chose
publique en intendant de la nation, capable d'abandonner volontiers sa charge
à la première demande du peuple souverain ;
Ø il est indépendant d'esprit, riche en
idées et souvent pauvre en biens matériels ;
Ø il s'élève constamment dans l'ordre
spirituel par les vertus de justice, d'humilité, de patience, d'oubli de
soi, de charité et d'espérance.
Par ces signes, nous pouvons repérer, dans les pays,
les Lumumba, Mo Tshe Toung, Lénine, Bismark, De Gaule, Sedar Senghor,
Nelson Mandela, etc.
Ces critères disqualifient de nombreux leaders qui
hurlent sur la scène politique congolaise et cherchent par tous les
moyens, sauf le charisme à se positionner en ordre utile dans les
institutions du pays.
I.3.2. LES LEADERS DE FABRICATION OCCIDENTALE
Il est impérieux de rappeler
ici que l'Afrique voit son indépendance politique essentiellement
à l'ex-union Soviétique et dans une faible mesure à la
Chine.
L'Union Soviétique, membre permanent du conseil de
sécurité de nations unies, avait tous mis en oeuvre tout au long
de la guerre froide pour harceler les puissances coloniales à
libérer ce que les Soviétiques appelaient :
« peuples d'orient »65(*).
Grâce à l'action de l'union Soviétique,
conjuguée aux retombées de la deuxième guerre mondiale,
les peuples colonisés prirent consciences de leurs conditions
d'opprimés et à l'intérieur, les voix se sont
levées parmi les indigènes pour exiger l'indépendance
politique.
Ce courant devenu très fort vers les années
1960, a obligé l'occident à accorder, malgré lui,
l'indépendance à la plupart des pays colonisés, mais dans
les conditions d'impréparation totale.
La proclamation des indépendances, en Afrique, avait
soulevé, en occident, deux graves problèmes, l'un de la guerre
froide dont personne dans la conjoncture politique de l'époque ne
pouvait imaginer l'issue et l'autre des usines européennes non encore
converties à de nouvelles technologies66(*).
Pour atteindre ces objectifs, il fallait supprimer, sur la
scène politique africaine, des leaders charismatiques à cause de
leur indépendance d'esprit pour les remplacer par d'autres plus
favorables à la poursuite des objectifs ci-haut
déclarés.
Ces autres sont ceux que nous appelons ici, les leaders de
fabrication occidentale, ils étaient le plus souvent recrutés et
remaniés dans la violence aux moyens des coups d'Etat que l'on appelait
aussi à l'époque `démocratie à parti
unique ». ces leaders se sont retrouvés sur la scène
politique, non pas par la volonté de leurs peuples, mais bien par celle
de l'occident qui leur assignait des tâches à remplir67(*) :
Ø la sauvegarde des intérêts de
l'occident ;
Ø la lutte contre le communisme en Afrique
Ceux qui remplissaient bien cette mission, recevaient tout de
l'occident : l'argent, les honneurs, la longévité au pouvoir
et, ceux qui s'en acquittaient mal étaient sans pitié,
remaniés au risque de vie, au moyen des violents coups d'Etat.
François Mitterrand, président Français, n'a-t-il pas
déclaré, au dernier semestre de l'année 1993,
« Que le temps où la France préparait des coups d'Etat
en Afrique est déjà révolu68(*)
Après la chute du communisme et à la suite de la
conversion des usines européennes, les raisons qui justifiaient le
soutien de l'occident aux leaders de cette espèce ont disparu,
d'où la persistante de la déclaration du président
Mitterrand.
La mission de l'occident accomplie, les instruments
d'exécution sont restés sur terrain et cherchent à s'y
maintenir par leurs propres moyens, notamment en légitimant leur pouvoir
par la caution populaire, pour ceux qui sont encore au pouvoir.
Ces leaders ont de l'expérience politique, ils savent
manier et manipuler les scènes politiques, ils ont l'argent et les
armes, mais aussi le soutien de leurs parrains occidentaux, malheureusement, il
leur manque l'adhésion populaire et le charisme du métier. Pour
les leaders de fabrication occidentale ; la politique est une profession,
un métier et non un mandat, d'où la résistance à
quitter la scène politique même après l'échec aux
élections.
Il sied, de rappeler, que même à l'heure
actuelle, l'occident continu à imposer dans le pays africains et en RD
congo en particulier, des leaders fabriqués par lui, toujours dans le
but de sauvegarder les intérêts de ces derniers. Malgré
l'organisation des élections aux apparences démocratiques dans la
plupart des pays. L'occident fabrique et impose des leaders ou dirigeant contre
la volonté du peuple69(*). Pour FWELEY DIANGITUKUA les occidentaux ne
soutiennent pas et ne soutiendront jamais l'émergence de la
démocratie en Afrique qui échoue est plus intéressante
que l'Afrique qui réussit70(*).
Les relations entre l'occident et l'Afrique,
particulièrement la RDC sont des relations inégalitaires selon le
modèle des rapports centre-périphérie, fondées sur
la suprématie écrasante des anciens pays colonisateurs. Pour
toutes ces raisons et pour tant d'autre la RDC est encore prisonnière du
colonialisme que nous avons connu dans un passé récent. Nous
vivons sous une menace d'une domination et imposition perpétuelle de
l'occident sur tous les plans politique, économique, militaire,
technologique, culturel et spirituel71(*).
L'occident a formé beaucoup de ces leaders, les uns
sont en activités et les autres en stand by, mais tous constituent un
frein au développement de notre pays72(*).
Pour sortir de l'impasse dans laquelle le pays se trouve, nous
devons mettre en place des leaders charismatiques par lesquels un
développement durable doit s'établir. Car les modèles
fabriqués et imposés de l'extérieur échappent trop
souvent aux réalités locales et spécifiques de notre pays.
Vu leurs impréparations et improvisation en politique.
I.3.3. LES LEADERS DES CIRCONSTANCES
Les leaders des circonstances sont
des deux sortes, ceux fabriqués par les vrais politiciens (hommes
d'Etat) et ceux d'improvisation, comme on en a connu l'occasion de la tenue de
la conférence nationale souveraine (CNS), le dialogue inter-Congolais et
lors des élections présidentielles et législatives de 2006
et de 2011.73(*)
L'adoption dans le pays du multipartisme intégral a
incité les professionnels de la politique à créer des
partis complaisants en vue de constituer des cartels que l'on appelle, en RD
Congo, « Plate forme » autour d'un parti pivot
appelé à émerger sur le plan national grâce au
relief que le parti de complaisance lui confère.
Les leaders de ces petits partis sont souvent des ouvriers
politiques chargés de la propagande au profit du parti-pivot, moyennant,
naturellement, rémunération. Voilà pourquoi en RDC, ces
partis sont qualifiés « d'alimentaires ». Car, ils
n'ont pas d'idéal politique ni l'ambition de conquérir le pouvoir
faute d'électorat, mais ce sont les moyens de survie pour leurs
promoteurs.
Aux côtés des ouvriers politiques,
recrutés par les grands partis, il y a des leaders indépendants
qui se sont improvisés « politiciens » pour marquer
leurs noms dans l'histoire politique de la nation et surtout pour prendre part
aux dividendes politiques distribués74(*).
Ils n'ont aucune expérience politique, ils n'ont ni
vocation ni vision pour réaliser l'intérêt
général de la population ni moyens matériels pour
s'assurer d'une certaine indépendance d'esprit. Pour avoir une tribune,
ils sont obligés de marcher à la suite de grands partis en
formant des cartels pour trouver à leur profit, une identité.
Dans notre pays, la conférence Nationale Souveraine
(CNS), le dialogue inter-congolais (DIC, et sous la troisième
république, les élections de 2006 et celles de 2011, ont
été une aubaine et pour les ouvriers politique et pour les
leaders d'improvisation. Certains d'entre eux, aidés par la
géopolitique à travers le jeu démocratique, se sont
retrouvés comme dans un rêve dans les rouages des institutions
importantes de la nation comme confirmation de leur qualité de leader
pouvant apaiser leur conscience75(*).
Tous ces tâtonnements nuisent beaucoup au confort de la
démocratie et au développement du pays. Il sied de noter que les
leaders des circonstances sont plus nombreux que l'ensemble de deux
premières catégories des leaders. Sur la scène politique
de la RDC, les leaders des circonstances n'ont ni base ni moyens d'actions, ils
se font valoir sur la scène politique par des déclarations et
prises de position intempestives, de nature à corrompre l'opinion et
à semer la confusion dans les esprits. Ce qui signifie que la
majorité des acteurs politiques en RDC sont des tricheurs que l'homme
d'Etat Sénégalais Abdoulaye WADE qualifiait avec raison en 1991,
« des leaders sans culture politique »76(*).
La politique n'est pas un « job », c'est
une mission de grande gravité. Malheureusement, nous avons à la
tête de la RDC, des hommes politiques sans leadership, sans idéal
quelconque et qui ont comme seul réflexe le pouvoir, le gain, la
recherche des profits matériels. Nous avons des hommes d'affaires aux
postes politiques. C'est notre nation qui est en péril, en voie de
disparition. Notre comportement citoyen qui se manifeste depuis plus d'une
décennie par l'absence de tout esprit civique, et de culture politique,
relève une discordance dont nous souffrons déjà depuis
longtemps sans pouvoir nous rendre compte exactement de sa nature et de ses
causes. L'improvisation et l'impréparation des hommes politiques ne
peuvent garantir un développement de notre pays.
Il faut que notre pays s'en sorte, il se manifeste un
sentiment extraordinaire de changement et de rénovation, une
volonté de mettre en pratique le savoir accumulé, (savoir-faire).
Il faut donc reconstruire la RD Congo, mais avec qui ? François
Mitterrand disait : « ce n'est pas avec des marionnettes qu'une
idée prend vie » comprenne que pourra77(*).
CHAPITRE DEUXIEME
LE LEADERSHIP DE LA CLASSE POLITIQUE CONGOLAISE AU FILS
DU TEMPS
Le présent chapitre
s'attache à retracer l'évolution de la classe politique
congolaise, depuis l'accession du pays à l'indépendance. Chacune
de ces périodes comporte des caractéristiques
particulières qu'il est important de relever dans la
débâcle de notre pays.
Ce chapitre sera subdivisé en trois sections : la
première portera sur la naissance et l'évolution de la classe
politique congolaise, de la deuxième traitera de la
responsabilité de la classe politique dans la débâcle du
pays, enfin, la troisième section analyse les conséquences de
l'absence et la défaillance de l'Etat RD Congolais.
SECTION 1. NAISSANCE ET EVOLUTION DE LA CLASSE
POLITIQUE RD CONGOLAISE
La classe politique congolaise a
certainement pris naissance, dans un contexte historique. Certains leaders
politiques se sont imposés, tandis que d'autres ont soit perdu leur
importance78(*). C'est
pourquoi nous allons examiner sommairement l'histoire de la classe politique
congolaise depuis l'indépendance jusqu'à l'heure actuelle.
De ce qui vient d'être dit, le professeur Tshisungu
LUBAMBA affirme que la scène politique congolaise a été
occupée successivement par les générations
suivantes79(*).
1. La génération des pères de
l'indépendance ou la génération de la première
république ;
2. La génération de la deuxième
république ;
3. La génération de la transition
- La conférence nationale souveraine
- 17 mai 1997/M'Zée Laurent Désiré
Kabila
- Sun city et le 1 + 4
4. La génération de la troisième
république
II.1.1. LES PERES DE L'INDEPENDANCE ET LA CLASSE POLITIQUE
DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
Avant l'indépendance, le
colonisateur, soucieux d'éviter toute velléité conduisant
à une insurrection, avait volontairement limité l'accès au
savoir des colonisés. Au moment de la lutte pour l'indépendance,
le pays n'était pas crédité, à l'instar de
certaines colonies françaises ou anglaises, d'une élite
susceptible d'appréhender avec grande clairvoyance, les problèmes
spécifiques liés à l'indépendance et ceux connexes
aux carences inévitables d'une nouvelle souveraineté80(*).
La première république congolaise (1960-1965) a
été dirigée par ceux qu'il est convenu d'appeler
« les pères de l'indépendance ».
C'est-à-dire le groupe des politiciens qui avaient arraché
l'indépendance aux colonisateurs belges. Il ne nous appartient pas, dans
ce travail, de retracer la genèse de la gestion tumultueuse de cette
première république de l'histoire du Congo indépendant.
Nous avons beau évoquer le manque de préparation
de la classe politique congolaise à la gestion d'un Etat moderne. Pour
atténuer la responsabilité des pères dans la crise
congolaise, il n'en demeure pas moins vrai que certains actes qu'ils ont
posé, au lendemain de l'accession du pays à
l'indépendance, ont été si lourds de conséquences
que l'on peut valablement affirmer qu'ils constituent le point de départ
de tant de malheurs qui se sont abattus sur le Congo81(*).
Après l'indépendance, il y a eu deux classes au
sein de la population colonisée. Il y avait d'une part, ceux qui
étaient instruits, et qui étaient attachés au mode de vie
traditionnel et d'autre part, ceux qui avaient rapidement assimilé la
culture occidentale. Ce sont les évolués, ils avaient pris
l'appellation de la « classe moyenne » ce sont donc ces
évolués qui vont accéder au pouvoir à
l'indépendance82(*). Ils constitueront la première
génération de la classe politique, souffrant de la tare
congénitale qui prédisposait à penser plus à ses
intérêts et privilèges au détriment de
l'intérêt général de la masse.
Ainsi, l'indépendance, pour la première
génération de la classe politique,
« Evolués » consistait à occuper les postes
par les colonisateurs. Il convient de signaler aussi, au sein de cette classe
politique, les dizaines des jeunes diplômés universitaires que
compte le congo à l'aube de l'indépendance. Marcel LIHAU, Claude
Mafema, Mario Cardozo, Paul Mushetu, Martin Ngzete, Justin Bomboko, Thomas
Kanza, etc. ce sont les membres de ces groupes qui constueront le
collège des commissaires généraux de Mobutu. Celui-ci
avait neutralisé les hommes politiques qui se querellaient au
début de l'indépendance.
Enfin, la classe politique de cette époque se
caractérise par sa grande capacité à se faire
écouter et à mobiliser les foules. Certains leaders avaient un
sens très élevé du devoir de l'Etat et de nationalisme
dont les expressions extrêmes sont au passif, la lutte farouche contre le
néocolonialisme, les slogans poussant parfois à des
révoltes et des rébellions. C'est dans ce contexte qu'il faut
placer divers assassinats et la mort tragique des héros de
l'indépendance comme Lumumba, Mpolo, Okito. Au négatif, le
nationalisme et multipartisme seront parfois perverties par quelques leaders
vers le tribalisme, les divisions ethniques et mêmes vers les conflits
intertribaux.
II.1.2. LA CLASSE POLITIQUE DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE
La première
république a manqué d'intellectuels et cadres pouvant
gérer le pays après le départ des belges. La
deuxième république a tentée de remédier à
cette carence en fabricant, à la hâte, des intellectuels. Mais la
plupart n'ont pas eu le temps d'intérioriser leur appartenance à
la nation congolaise. Ces intellectuels, perdant toute éthique, ont
donné naissance à une caste de mandarins au service d'un
système où l'égoïsme, la malhonnêteté
intellectuelle et l'asservissement sont devenus la règle d'or83(*).
Cela a entrainé une concentration malsaine au pouvoir
et la mise en disposition de courtisans moins compétents dans la gestion
de l'Etat que dans la serviabilité inconditionnelle. C'est aussi sous la
deuxième république que s'est amplifié le complexe des
apparences particulièrement, chez les dirigeants qui disposaient de la
grosse limousine, villa pavée de marbre, la montre en or. Bref, la
possession de tout ce qui est ostentatoire est considérée comme
réussite. La classe de la deuxième république a
manqué d'éthique et de culture politique en privilégiant
la rapine, la magouille, etc.
Sous le régime de Mobutu, tous les acteurs politiques
les sont devenus par la seule volonté de ce dernier, que ce soient les
technocrates, les militaires ou autres militants du parti qui accèdent
au pouvoir, le critère fondamental du recrutement était le
militantisme entendu comme attachement à la personne du
président84(*). Et
être à sa disposition, à ne servir d'abord qu'à lui.
Les conditions de production de la classe politique ont créé une
rupture entre les gouvernants et les gouvernés.
II.1.3. LA CLASSE POLITIQUE DE LA TRANSITION
La politique qui va de 1990
à 2006 marque la transition vers la démocratie ou la
période de la démocratisation. Dans le cadre de notre
étude, nous distinguons trois transitions :
Ø La conférence nationale souveraine (CNS)
Ø Le 17 mai 1997 ;
Ø Sun City et le 1 + 4
§.1. La classe politique de la conférence
nationale souveraine (CNS)
La conférence nationale
souveraine est, dans l'histoire politique de notre pays, un moment
charnière important. Elle constitue une étape de
développement politique majeure dans la mesure où elle introduit
une coupure épistémologique entre la longue période
d'obscurantisme politique du Mobutisme et une nouvelle susceptible
d'accélérer la dynamique politique en vue de jeter les bases
d'une nouvelle société anti mensonge et contre le culte du
« je », « moi » etc85(*).
C'est à la conférence nationale souveraine et,
depuis celui-ci qu'une nouvelle génération de la classe politique
voit le jour. Elle s'y découvre en tout le moins. Cette
génération est constituée autour de personne issues, pour
la plupart, de la société civile (professeurs des
universités, avocats, médecins, magistrats, fonctionnaires,
cadres des entreprises privées, etc.) et de la diaspora lesquelles sont
déterminées à bousculer la vieille garde. A l'instar des
« évolués » qui réclamaient
l'indépendance en 1960, le maitre mot de la nouvelle classe politique
à la conférence nationale souveraine est
« démocratie » par opposition à la
pensée unique86(*).
Après analyse, on observe que la nouvelle race des
politiciens qui se compose des présidents des partis politiques pendant
la conférence nationale souveraine (CNS), n'est en réalité
les fruits de l'imagination bien féconde aux services secrets du
régime en décadence. Leur création est conçue et
financée, à court d'argent, dans le but de distraire et de
diviser davantage la population. Très vite, d'ailleurs, l'opinion
s'apercevra de la mascarade et ces diverses créations seront
appelées « Partis alimentaires ou partis
mallettes »87(*).
La conférence nationale souveraine a été,
largement infiltrée par des partis politiques, crées pour
soutenir le mouvement populaire pour la révolution (MPR) en pleine
décadence. La nouvelle génération, même des
intellectuels se sont laissé corrompre88(*).
§.2. La génération du 17 mai
1997
Dès le début de l'année 1997, le pouvoir
dictatorial de la deuxième république accusait des signes, de
plus en plus, évidents d'épuisement, suite aux nombreuses actions
successives menées par l'opposition interne. L'alliance des forces
démocratique pour la libération du Congo (AFDL), organisée
en opposition armée, à partir de l'Est du pays, profit de cette
capitulation générale de la population et de l'armée pour
prendre le pouvoir le 17 mai 1997 en destituant le président en place et
en instaurant une prorogation de la transition89(*).
Au terme de sa longue marche de 7 mois qui l'a mené de
Goma à Kinshasa, le président Laurent Désiré KABILA
ne cache pas son intention à diriger et gouverner le pays avec une
nouvelle génération des hommes et femmes. La vieille classe
politique qui a mené la RDC, ex-Zaïre à la ruine et au
désastre est congédiée. Elle est envoyée à
la retraite, affirme-t-il dans un meeting populaire tenu à
Mbandaka90(*).
L'équipe des politiciens qui entoure le nouveau chef de l'Etat montre
effectivement cette volonté, elle semble prendre corps, tout au
début du mois. Mais petit à petit, l'incurie évidente
affichée par des femmes et des hommes, pour la plupart ramassés
au sein de la diaspora. Cette catégorie se définit comme un corps
d'intellectuels, revenus au pays pour construire, après un long
séjour à l'étranger, pour avoir fui le régime
dictatorial de la deuxième république.
Cette nouvelle génération formée
d'exilés ont passé une grande partie de leur existence loin des
réalités du pays et de la gestion des affaires de l'Etat. Ces
exilés se présentent comme experts dans plusieurs domaines
réels ou fictifs, comme des personnes intègres n'ayant pas
trempé dans la magouille de la deuxième république et
comme combattants proche ou lointain de la lutte de libération91(*).
Cette génération qui a manqué l'occasion
de marquer la différence avec les politiciens de la
génération précédente, ceux qui feront leur
entrée dans la politique congolaise, après la chute de Mobutu,
vont encore se prêter au rôle de marionnette en favorisant non
seulement le dépeçage du pays, mais surtout, le pillage
systématique de ses ressources. Ils ont aussi facilité la mise en
place des réseaux mafieux qui, profitant de l'exploitation des
ressources de la RD Congo, vont s'employer à perpétuer la crise
congolaise et ses conséquences pour mieux se servir92(*).
Laurent Désiré Kabila sorti d'une école
différente de celle des années 60, a recruté ses acteurs
par des forces invisibles. De même de carrières font preuve de
rupture avec la réalité du pays, au point de n'offrir que des
réponses inappropriées et improvisées aux problèmes
de la nation93(*).
§.3. La classe politique sous le 1 + 4 (Sun
City)
Le dialogue inter-congolais tenu en
Afrique du Sud de janvier 2000 à avril 2003, a réussi à
mettre tous les belligérants ensemble avec la signature de l'accord
global et inclusif le 17 décembre 2002. Cette situation a
consacré une période de transition allant de 2003 à 2006,
avec un gouvernement composé d'un président de la
république et quatre vice-présidents, dénommé
«1+4».
Cette expérience est un cas d'école sans
précédent dans toute l'histoire des régimes politique
à travers le monde. Sous la transition
1+4, la classe politique congolaise était
caractérisée par une mentalité anti patriotique et
incivique. Azarias RUBERWA responsable politique pendant la période de
transition, estime que sous la transition, la corruption, la concussion, le
détournement des derniers publics, au lieu de constituer une honte et un
comportement infractionnel, sont devenu un motif de fierté pour les
acteurs politiques, l'impunité à tous les niveaux régnant
en maître, quiconque occupant une parcelle d'autorité s'estime
investie du pouvoir de s'approprié un bien de l'Etat94(*).
II.1.4. la classe politique de la troisième
république
Ne pas savoir lire les signes de la
fin équivaut à un suicide collectif de la part d'une classe
politique n'ayant pas intégré la donne de l'intérêt
général dans son approche de la gestion de la respublica. La
classe la classe politique actuelle regorge, en son sein des
personnalités en panne d'inspiration et vision pour la RD Congo. En
réalité, cette nouvelle génération de la classe
politique doit s'attendre à un véritable tsunami, si elle
continue de tâtonner dans la recherche des solutions aux besoins et
problèmes de la population95(*).
Les acteurs politiques de la génération de 2006,
ne s'abreuvent pas à une idéologie commune tendant à
rechercher des valeurs, des ambitions et des désirs communs. Ils ne
cherchent pas pour ceux de ses membres qui ont été formés,
le souci de socialiser leur savoir au profit de l'ensemble de la
communauté nationale. L'individualisme, l'égoïsme,
l'incompétence, la recherche de l'intérêt personnel
constituent là les caractéristiques de cette nouvelle classe
politique. C'est ainsi que la plupart des acteurs politiques succombent devant
l'argent et les postes de directions, devant la corruption et d'autres gains
faciles96(*).
Fweley DIANGITUKUA affirme, que la plupart des individus ont
intégrés la scène politique ou aspirent aux fonctions
politiques parce qu'ils ne trouvent pas du travail ailleurs, dans d'autres
domaines de la vie, parce que l'activité politique est banalisée
dans notre pays. Nous n'avons pas de classe politique, celle qui
s'époumone à la longueur de la journée n'a rien d'une
véritable classe politique, bien au contraire. Elle est logée
à une autre enseigne qu'à celle d'une classe politique digne de
ce nom, c'est le réquisitoire que le peuple congolais a toujours fait
à l'endroit de la classe politique congolaise et en laquelle personne ne
croit. A l'exception de cette même classe politique. Cette classe
politique est accusée d'être à la base de l'enlisement
politique du blocage du développement durable, de la démocratie
et la cacophonie qui indisposent et désorientent le peuple97(*).
L'action des acteurs politiques congolais se rapproche plus de
la médiocrité, de l'incapacité que de l'excellence. Ils se
montrent incapables de transcender, d'allier leur intelligence aux vertus
morales de probité, d'humilité, du sens du savoir et continuent
à interpréter la politique comme l'art de développer des
ruses et des mensonges en vue d'accéder au pouvoir coûte que
coûte et surtout contre la volonté du peuple. Et s'il faut voir
comment les choses se passent dans notre pays, il n'y a pas de raison de ne pas
douter de la qualité de la classe politique congolaise. Autant qu'elle
ne représente pas le peuple congolais, autant elle n'a jamais
été à la hauteur de ces enjeux qui concernent notre nation
et le reste du monde98(*).
Richard MUGARUKA pense, que cette génération de
la classe politique fait preuve d'une crise des repères moraux,
d'éthique, de leadership démocratique et de management, qui
affecte ses capacités de gouvernance sur le plan interne et
externe99(*).
La problématique du leadership responsable de la classe
politique provient de l'absence de culture et d'éthique politique ainsi
que de débats d'idées. De même, la politique est devenue
pour la plupart, une lutte pour la vie. Comme à la conférence
nationale souveraine, pendant la troisième république, les
perdîemes. Avoir le poste dans les institutions, constitue une base
d'effervescence des partis politiques pendant les élections même
sans vision, ni projet de société100(*).
En effet, pour tout dire, la classe politique congolaise, au
sens où nous l'avons entendue ici, participe négativement
à la formation du tissu politique. C'est ainsi qu'elle est noyée
dans les divisions et les rivalités de tous genres101(*). C'est là qu'elle se
réfugie pour se justifier et expliquer ses attitudes irresponsables et
honteuses. Depuis de longues années, la classe politique congolaise a
perdu le sens de la dignité et de la noblesse. A cause de la
pauvreté, de la faim et de toutes sortes de difficultés, les
politiciens se sont prostitués et se sont ravalés au rang de de
marionnettes, les uns consciemment, les autres inconsciemment, pour quelque
profit même dérisoire, ils n'hésitent pas à
pratiquer la délation, à louer le premier venu, à renier
leur science et surtout à défier le simple bon sens102(*).
La classe politique congolaise au fil du temps est
tombée très bas, depuis l'indépendance. Un sursaut d'amour
du bien s'impose pour redécouvrir les vertus, les idéaux nobles,
les sens de la grandeur, la probité tant intellectuelle que morale, la
dignité des fonctions et du travail bien fait, le sens du devoir, et de
la conscience de l'intérêt général, en un mot,
l'amour de la patrie, le « patriotisme ». Car, il ne suffit
pas de brandir de gros diplômes pour être membre de l'élite.
Le frustre pécheur de nos cours d'eau, qui n'abandonne jamais sa nasse
et qui fournit à manger à sa communauté est même
plus élite que ce grand docteur d'Etat qui a fait de l'intrigue, du
mensonge et de la délation son métier. Science sans conscience
n'est que ruine de l'âme103(*)
En effet, sans vision et sans capacité de gouvernement,
il n'est pas possible de diriger un peuple et d'assurer son
développement la RDC a besoin des dirigeants visionnaires, qui savent
exactement où ils veulent conduire le pays et comment le faire la vision
relève de l'intelligence et la gouvernance, du leadership104(*).
SECTION 2. LA RESPONSABILITE DE LA CLASSE POLITIQUE
DANS LA DEBACLE DE LA RDC
Peut-on attribuer la faillite du
pays à l'échec de la classe politique ? Comme nous l'avions
dit ci-haut, rien ne peut blanchir ou innocenter la classe politique congolaise
de sa part de responsabilité dans la débâcle passée
et actuelle de la RD Congo. Mais quel bilan les congolais peuvent-ils exhiber
de la gouvernance de leur pays plus de cinq décennies après
l'indépendance105(*) ?
Les faits parlent, hélas, d'eux-mêmes et ils
n'honorent guère les hommes politiques qui sont aussi les fils du pays.
Sur le plan politique, la tourmente chronique n'a été
ponctuée que de rares périodes d'accalmie pour les critiques du
régime en place, sur le plan économique, la faillite est
évidente dans tous les domaines, sur le plan social, la misère a
franchi un seuil inconnu jusque-là106(*).
La RD Congo, depuis lors, souffre de sa classe politique. Bien
que l'occident y ait une responsabilité avérée, les
politiciens congolais en sont les premiers coupables. Nous prouvons cela en
prenant certains exemples divers aussi funestes et plombés que la
précédente conférence nationale souveraine (CNS) chute de
Mobutu : le Dialogue Inter- congolais (DIC), sous la troisième
république, c'est-à-dire depuis 2006, après l'installation
des institutions issues des élections. Nous assistons à un
théâtre dans les différentes institutions, telle que
l'assemblée nationale où nous avons des élus qui sont
là uniquement pour défendre leurs intérêts
égoïstes et ceux de leur parti politique.
Ces élus du peuple n'ont jamais réalisé,
avec efficacité et perspicacité, la mission leur dévolue,
qui est celle de légiférer, c'est-à-dire de faire des lois
et celle de contrôler le gouvernement. Force et de constater que, depuis
la première législature jusqu'à ce jour, aucun membre du
gouvernement (ministres) ou un mandataire d'une entreprise publique n'a
été sanctionné par cette assemblée nationale, pour
la simple raison que les députés de la majorité
protègent leurs membres, même lorsque ces derniers font preuve
d'incompétence ou même lorsqu'ils sont coupables de la mauvaise
gestion (corruption ou détournement de dernier publics). Cette culture
de la présente classe politique conduit la RDC à la
décadence et, sans lendemain meilleur.
Embûches, calomnies, opportunisme notoire
« vagabondage politique », corruption et
détournement de fonds publics. Bref, la mauvaise gestion
caractérise la classe politique congolaise depuis l'indépendance
jusqu'à ce jour, qu'elle se recrute dans les partis au pouvoir, ceux de
l'opposition, dans la société civile ou parmi les
belligérants tous scissipares. Un seul critère fait foi, se
servir à tout prix et au plus vite...peuple, nation pays inconnu.
La RD Congo souffre de sa classe politique, voilà un
constat qui ne manque pas de se heurter par sa charge provocatrice. Une
affirmation sans ambages qui pointe du doigt le mal et en dégage les
responsables... les espoirs déçus des élections de 2006 et
celles de 2011, les pièges tendus par les diverses négociations
ayant établi les principes de gouvernement consensuel (d'union
national), ce parcours a été truffé d'embûches, de
vagabondages politique. Hélas, la classe politique congolaise excelle
dans cet art, seul voie possible de son point de vue, pour accéder au
pouvoir ou s'en approcher.
En réchappa exige une bonne dose de conviction
idéologique d'engagement dans la cause du bien commun et de courage
politique, tant le mal est profond, généralisé constitue
la norme de fonctionnement de nos politiciens.
Nous exagérons à peine, en attribuant la
responsabilité de la classe politique à la débâcle
du pays, car l'opinion, généralement, répandue sur la
classe politique congolaise est bien plus sévère.
II.2.1. VISION AUTOCRATIE DU POUVOIR
Le professeur Abbé Richard
MUGARUKA pense que, le peuple congolais n'a jamais connu la vraie
démocratie et n'a jamais été dirigé pour son
bien-être107(*).
Son histoire qui commence par l'Etat Indépendant du Congo en 1885, a
été marqué d'abord, par 75 ans de colonisation. Ensuite,
après son accession à la souveraineté nationale en 1960,
le pays a connu une période de trente-deux ans de dictature suivie de
quinze ans de transition caractérisée par l'instabilité
politique, la guerre, l'anarchie et l'anomie, avant de mettre en place en 2006,
des institutions issues des élections aux apparences libres,
transparentes et démocratiques organisées et pratiquement
imposées par la communauté internationale108(*).
Pour le peuple congolais, la démocratie et le
bien-être social est et demeure un rêve, c'est-à-dire le
contraire de la réalité, renchérit Richard MUGARUKA. Sa
vraie histoire, est celle d'un peuple qui, sans transition, est passée
du joug colonial au joug national, de la domination et de l'exploitation par
une oligarchie nationale et compradore109(*). Les maitres colonisateurs ont été
remplacés par les maitres, noires après l'indépendance. La
classe politique congolaise qu'on appelait « les
évolués » avait d'ailleurs, réclamé
l'indépendance principalement pour pouvoir bénéficier de
mêmes avantages sociaux que les colonisateurs blancs. Ils ont
conséquemment continué à reproduire le seul modèle
de dirigeant politique colonial qu'ils ont connu ; le paternaliste,
dictateur et au-dessous du peuple.
Les leaders politiques congolaise, coutumiers du
« ôte-toi de là pour que je m'y mette, afin de faire la
même chose », n'arrivent pas à renverser la tendance, ni
à déclencher le mécanisme du revirement nécessaire
et salutaire.
Ainsi, est née une classe politique néo
bourgeoisie, affairiste parasitaire et compradore, coupée des masses
populaires, soustraite au contrôle démocratique et en quête
constante des statuts particuliers et des privilèges dérogatoire
au droit commun. Cette classe politique a pris le peuple en otage et l'a
disqualifié comme acteur politique. Elle a érigé en
infraction toute critique de la vie publique et du fonctionnement des
institutions, dans le but de couvrir des crimes retentissants et des actes
infâmes dans la gestion de la respublica.
Cette classe politique a privatisé et confisqué,
à son profit et au détriment du peuple, l'Etat, la justice,
l'Administration, l'armée, l'espace politique, ainsi que les richesses
du pays. Cela a généré un système prédateur
de la gestion du pays et la généralisation de la corruption qui
permet à la classe politique de s'enrichir rapidement, illicitement et
sans cause et de continuer à régner, en toute impunité et
sans partage, sur un peuple clochardisé.
II.2.2. LA GESTION DEVIANTE DE L'ETAT
Les attributions de l'Etat sont
variables suivant les époques, suivant les pays. Elles dépendent
des idées dominantes du moment, des philosophies politiques tant chez
les gouvernants que chez les gouvernés. Quelles que soient les
idéologies, les attributions de l'Etat se sont, considérablement,
étendues, depuis la fin du XVIIème siècle et rien ne
permet d'affirmer que nous sommes parvenus au dernier stade110(*).
A cet égard, le professeur MPONGO BOKAKO Edouard
distingue, dans cette évolution, deux étapes qui correspondent
à deux conceptions types de l'Etat :
« l'Etat-gendarme » et «l'Etat
providence »111(*). Cependant, cette conception classique ne
semble pas suffisante.
Il faut, sans doute, ajouter une troisième
étape. Celle à laquelle nous sommes parvenus, depuis la
dernière guerre mondiale qui a conduit à l'Etat directeur, ou,
tout au moins orientée à l'économie, l'Etat responsable de
la prospérité économique et du progrès
économique et social, de la croissance et de l'équilibre
économique et social112(*).
Quoi qu'il en soit, ces différentes missions
peuvent-être clarifiées en deux catégories essentielles.
Ainsi, on peut distinguer les missions traditionnelles des missions modernes de
l'Etat113(*).
a. Les missions traditionnelles de l'Etat
L'Etat a toujours exercé certaines attributions
traditionnelles dont le besoin était évident à toute
époque : la justice, la diplomatie, et aussi les activités
militaires114(*).
Il s'agit bien là des missions traditionnelles selon la
théorie libérale du 18ème siècle
à savoir :
Ø Maintenir l'ordre public, la sécurité
des personnes et de leurs biens, ainsi que les libertés
individuelles 115(*);
Ø Garantir et sauvegardé
l'intégrité territoriale ;
Ø Assurer la libre circulation des personnes et de
leurs biens par la construction des voies de communications.
b. Les missions modernes de l'Etat
Aux missions traditionnelles de l'Etat se sont ajoutées
les missions modernes de l'Etat qui, au-delà de maintien de l'ordre, de
la paix et de la sécurité des personnes et des leurs biens,
l'Etat devait en outre :
Ø Assurer la promotion du bien-être
général de la population, en veillant aux intérêts
de la collectivité par la production des biens et services ;
Ø La construction des infrastructures sanitaires,
routières, éducatives, etc.
Ø Assurer la promotion du bien-être individuel
par la garantie d'une justice distributive.
Nous venons de rappeler que l'Etat, entant que un corps
social, a ses missions à accomplir qui lui ont été
assignées vis-à-vis de la communauté ou de la
société, ainsi toute gestion de l4etat doit poursuivre ses
missions que nous avons évoquées ci-haut, qui se résument
par le bien-être de la société, c'est-à-dire
réaliser l'intérêt général du peuple, et
à chercher à mettre tout le monde d'accord en vue de créer
un véritable équitable sociétale.
Fort malheureusement, nous avons une classe politique qui
ignore ce qu'est l'Etat et ses attributions, raison pour laquelle la classe
politique se détourne du sens de l'intérêt
général et du bien-être commun116(*). Dans le mode de gestion de
notre classe politique dans toutes les institutions, cette dernière
priorisent l'abus du pouvoir, l'enrichissement, en lieu et place de chercher le
mieux-être et le mieux vivre du peuple congolais.
II.2.3. LA GOUVERNANCE PAR DEFIS
Fweley DIANGITUKWA affirme, que
personne n'hérite de la compétence comme on hérite d'un
fusil, d'une maison ou d'une fortune, on n'a jamais vu un fils ou une fille
d'un médecin devenir médecin par le fait que son père
l'était, c'est-à-dire par héritage. La compétence
est le fruit d'une longue formation, de la même façon, les postes
politiques doivent aussi être le fruit d'un mérite, n'est-ce pas
que le fils ou la fille doit prouver son intelligence ? Une fonction
politique hors la loyauté et la compétence ne s'hérite
pas117(*).
Ce système est plus fréquent, actuellement, en
Afrique et en RD Congo en particulier, où les gens arrivent aux postes
de commandement sans niveau scientifique ou de maitrise nécessaire,
capable de donner même une initiative ou un meilleur programme, mais ils
se mettent à gérer les Etats, les institutions politiques ou
toutes autre structure sans vision ni un idéal à
poursuivre118(*).
Lorsque l'amateurisme et le clientélisme occupent
l'espace politique, l'avenir devient incertain, car la pratique du
clientélisme exclut les personnes compétences qui n'appartiennent
pas au cercle du pouvoir. L'amateurisme et le clientélisme n'ont jamais
consolidé la construction d'un Etat.
L'observation de la société montre que lorsqu'il
y a de mauvais dirigeants, les décisions sont soit mauvaises, soit
entachées d'irrégularité. La meilleure façon de
parer à cela est de recouvrir aux professionnelles qui ont la formation,
la compétence et l'expérience requises. Le changement et le
développement d'une nation ne sont possibles que lorsqu'ils sont
pensés et mis en oeuvre par un groupe d'hommes et de femmes bien
formés, bien éduqués et expérimentés qui
évoluent dans le secteur de leur formation initiale, car le
développement est le résultat de la compétence
organisée, l'union de l'intelligence et de la volonté de
réussir119(*).
II.2.4. LA TRIBALISATION DE L'ETAT
Sous la deuxième
république, le Zaïre était dirigé, exclusivement, par
le clan Ngbandi, aidé par les ressortissants de l'Equateur et par les
amis personnels du président. L'autorité civile parlant Ngbandi,
quels que soient son niveau d'instruction et son poste de
responsabilité, était crainte par la population, par ce que
chaque chef Ngbandi détenait toujours un peu plus de pouvoir que les
autres. Tous les officiers Ngbandi étaient craints par les officiers des
autres provinces.
Que n'avons-nous pas vu au lendemain de la chute du
Maréchal Mobutu après la de l'AFDL. Le Tutsi occupe les postes
clés du pouvoir, on trouve Bizima Karaha comme ministre des affaires
étrangères et le chef de l'Etat (Laurent Désiré
KABILA) lui confie les dossiers les plus sensibles du pays, notamment celui des
massacres des populations dans l'Est du pays Déogratias BUGERA est
nommé à la tête de l'AFDL. James KABAREBE, citoyen Rwandais
est nommé à la tête des forces armées congolaises
(FAC), donc chef d'Etat-major de l'armée. Alfred KALISA dirige la
nouvelle banque de commerce et de développement (BCD). Le
président KABILA est visiblement pris en otage par le réseau
TUTSI des Banyamulenge. Le clan Balubakat accepte difficilement que leur
président soit « confisqué » par des
« étrangers », lorsque le président Kabila
s'éloigne officiellement de ses alliés de la première
heure, ces jeunes caciques Balubakat et Tetela jubilent. Ils prennent
rapidement la relève en remplaçant les Tutsi qu'ils jugent
encombrants et orgueilleux120(*).
Cette pratique continue encore, même à l'heure
actuelle sous la troisième république, où nous remarquons
que dans l'entourage du président Kabila joseph, les
personnalités influentes sont de l'est du pays. Pour confirmer cette
hypothèse de la tribalisassions de l'Etat, au premier gouvernement
Matata Ponyo, on retrouve plus de huit ministres originaires d'une même
province. Le premier ministre Adolphe Muzito s'est entouré des plus de
cents conseillers, originaires de la province du Bandundu. Dans tous les
services de sécurité du pays, la tête est occupée
par les originaires de l'Est (le swahili), soit ils sont des adjoints mais
très puissants que les titulaires121(*).
Il est vraiment déplorable que cette conception
persiste encore dans le cerveau des congolais en particulier la classe
politique, qui croient, qu'une fois l'un de leurs contrée, clan tribu ou
région, passe à la tête de l'Etat ou d'une institution et
tous les services étatiques leur appartiennent. Ils doivent s'aligner
dans les postes importants en faisant n'importe quoi même par des gens
sans qualité ni droit122(*). Tout en utilisant la même phrase selon
laquelle « bango baliaka basepelaki, ekomi tango na bis ope ya
kolia », « les autres ont mangé se sont
réjoui, maintenant c'est notre tour » », ainsi ils
finissent dans les abus déplorables, innombrables et catastrophiques du
pouvoir tout en ignorant que l'Etat n'est pas un cadre privé, mais
plutôt public qui est la propriété de toute la
communauté et non d'un seul clan, ethnie ou parti politique123(*).
II.2.5. LA CLASSE POLITIQUE DANS L'ARENE POLITIQUE
Fredy Mulumba affirme, qu'en RDC,
la population est convaincue que les intellectuels qui ont choisi de faire la
politique active comme leur métier, ont échoué, parce
qu'ils n'ont pas réussi à répondre aux attentes et aux
espoirs de tous, malgré leurs compétences et leurs positions dans
la hiérarchie au sein des institutions de l'Etat. Devenus politiciens,
les intellectuels congolais se sont servis au lieu de servir124(*).
En toute rigueur, le professeur NGOMA BINDA distingue trois
(3) types des politiciens au sein de la classe politique congolaise, une fois
sur la scène politique, qu'il soit députés,
sénateurs, ministres, animateurs dans une structure quelconque de la
majorité ou de l'opposition ou même de la société
civile125(*).
Ø Le politicien fonctionnaire ;
Ø Le politicien Machiavélique ;
Ø Le politicien éthique ou de noble objectif
§.1. Le politicien fonctionnaire
Au sein de la classe politique
congolaise, nous avons la première catégorie de politicien dit
fonctionnaire. Ce dernier est la personne nommée ou élue, mais
qui arrive au pouvoir sans conviction ni vision concrète pour la
société. Son seul intérêt est celui d'entrer en
politique, et d'y figurer simplement, parce qu'il faut y être.
Parfaitement passif, il se contente de toucher ses honoraires ou
émoluments, et d'accomplir des tâches routières au fil des
jours, comme un simple fonctionnaire. Il ne propose rien, et surtout, il
s'interdit de s'opposer à toute suggestion ou option, même
erronée, de son appartenance politique ou de celui qui l'aura mis en
place, qui aura permis d'entrer en politique ou d'occuper un poste.
Les politiciens fonctionnaire sont de carpe muette. Constat
fait au parlement de la troisième république et au gouvernement.
Ils ne voient en politique aucune finalité autre qu'une occasion
d'enrichissement, d'accomplissement ponctuel d'une fonction de prestige et
d'honneur.
§.2. Le politicien Machiavélique
La deuxième catégorie
de politicien est largement celles des acteurs politiques des Etats africains
modernes en général et de la RD Congo en particulier. Ils
considèrent le pouvoir comme une propriété privée,
personnelle et exclusivement de son détenteur. Il est centralisé
et exercé de manière cynique, autoritaire et arbitraire, selon
des humeurs, émotions et préoccupations tout à fait
personnelles du chef. Ce type de politicien vise radicalement le bien
personnel, celui de sa famille. Le pouvoir est détenu non pour faire de
la société un espace de vie agréable pour chacun des
citoyens, mais plutôt pour jouir, de manière égoïste,
seul avec ses proches, et ses alliés.
La technicité de conquête comme gestion du
pouvoir est la ruse, la fourberie, la zizanie, les mensonges voire la
médisance et la calomnie. L'objectif unique est le pouvoir et la gloire
personnelle, sans partage.
§.3. Le politicien éthique ou de noble
objectif
La troisième
catégorie de politicien est ce que le professeur NGOMA BINDA qualifie de
« politicien éthique ». c'est celle des personnes
qui considèrent le pouvoir comme une propriété collective
et un outil transitoire entre leurs mains dans le but d'aider la
communauté à mieux réaliser ses aspirations de vie
harmonieuse, prospère et heureuse. Ce sont les politiciens
véritables qui se forgent une vision communautaire et, en
réalité politique, il fait du bien commun, c'est-à-dire
l'exigence de mettre en avant plan l'intérêt de la nation
entière, le motif unique de son action en politique. Rendre service,
c'est faire en sorte que la nation trouve de plus grandes possibilités
et chances d'embellissement, d'enrichissement et d'épanouissement en
faveur de chacun des citoyens.
NGOMA BINDA pense, que ce type de politicien a une vision
politique correctement et inséparable du patriotisme. Ce dernier
signifie l'exigence de travailler, en toute chose et à tout instant,
pour promotion de sa patrie, de s'interdire quoi que ce soit qui puisse nuire
à sa patrie et à ses compatriotes126(*).
On entre en politique pour exercer les fonctions politiques mu
par le désire d'excellence, par le souci d'apporter une certaine
perfection morale, sociale et politique à la
société127(*). C'est une révolte intérieure face
à la saleté politique, à la mauvaise gestion qui
règne dans l'espace politique de la RDC, qui est là, la source
d'entrée, et des actions en politique pour quiconque voit la politique
comme un apostolat, un service à la communauté128(*).
SECTION 3. CONSEQUENCES DE L'ABSENCE ET LA DEFAILLANCE
DE L'ETAT EN RDC
Les problèmes que connait la
nation congolaise, dans tous les secteurs de la vie nationale, sont, à
notre avis, liés à la nature et au fonctionnement de l'Etat dont
avons hérité et qui n'ont pas fondamentalement changé.
Plus de cinq décennies après l'indépendance, le peuple
congolais vit dans un Etat conçu et organisé pour exploiter les
richesses naturelles de son espace physique en vue d'alimenter les
marchés internationaux129(*) . L'administration publique de la troisième
république et l'organisation institutionnelle congolaise sont fortement
marquées par cette philosophie héritée de la
colonisation.
Nous voulons attirer l'attention sur ce que la RDC devra se
donner comme type d'Etat et comme forme d'engagement sociopolitique
aujourd'hui. Nous voyons dans ce type d'Etat et dans cette forme d'engagement
la condition essentielle pour réussir les ambitions de modernisation et
d'émergence qui animent les discours officiels des dirigeants du pays
actuellement.
L'absence et la défaillance de l'Etat congolais ont
donné plusieurs métaphores qui disent long sur la pensée
politique congolaise comme communauté de destin et commune
volonté d'espérance. Le professeur KA-MANA estime, que la RDC
est un Etat vide pour souligner son inexistence entant que force organisatrice
des populations et dynamique d'initiatives pour répondre aux
défis monumentaux de l'heure130(*).
Toujours pour démontrer l'absence de l'Etat en RDC,
Chomsky décrit l'incapacité du système politique congolais
à garantir la sécurité physique, mentale et morale des
citoyens dans leurs capacités créatives et inventives131(*). Trefon Théodore
parle d'un Etat meurtrier, qui tue son peuple en l'enfonçant dans la
désespérance et le désarroi total132(*).
La RDC demeure un pays sinistré. L'absence et de la
défaillance de l'Etat se confirme et se manifestent pas trois
constats : le déficit de gouvernance, la déliquescence de
l'Etat et la persistance de la guerre dans la partie orientale du pays.
II.3.1. LE DEFICIT DE GOUVERNANCE
Faut-il entendre par gouvernance,
un processus d'organisation et d'administration des sociétés
humaines dans le respect et l'épanouissement des
diversités133(*).
Gouvernance n'est donc pays synonyme de gouvernement. Les deux notions se
réfèrent à des comportements exprimant une volonté,
à des activités guidées par un but, à des
systèmes des règles134(*). Mais, il faut savoir que la gouvernance,
phénomène plus large que le gouvernement inclut les
mécanismes gouvernementaux.
Fille de l'abondance et de la démocratie, la
gouvernance s'inscrit dans cette permanente de meilleurs systèmes de
gestion des hommes et des ressources. Pour la gouvernance, la décision,
au lieu d'être la propriété et le pouvoir de quelqu'un
(individu ou groupe), doit résulter d'une négociation permanente
entre les acteurs sociaux, constitués en partenaires d'un vaste jeu, le
terrain de jeu peuvent être une entreprise, un Etat, une organisation, un
problème à résoudre135(*).
Il sied de souligner que la gouvernance va donc de pair avec
la démocratie, le respect de droit de l'homme et la participation
citoyenne dans l'identification, l'expression et la gestion de la demande
sociale et économique. Elle suppose un pacte républicain,
préalable, tacite ou explicite, sur les valeurs consensuelles sur
lesquelles tous les citoyens, à quelque classe sociale ou parti
politique qu'ils appartiennent veulent organiser la vie en commun136(*).
La RD Congo est gérée, dans un déficit
criant de gouvernance, de vision économique et de repères
légaux. La constitution s'y lit souvent avec de ciseaux : ceux qui
sont chargés de l'interpréter et de l'appliquer, le font souvent
en fonction de leurs intérêts égoïstes, personnels ou
collectifs137(*).
Les droits sociaux des citoyens sont méconnus, et le
peuple clochardisé et affamé n'a pas la force intellectuelle et
le courage civique de revendiquer efficacement et de le faire valoir
auprès des dirigeants. Il serait vain de chercher à savoir quelle
est la vision et la politique du gouvernement en matière de
sécurité alimentaire, de santé, d'éducation, de
logement, du transport, de l'environnement... dans tous ces domaines ou la
constitution définit les droits sociaux de la population138(*). Le pouvoir navigue à
vue. Et lorsqu'il est interpelé par le parlement sur les sujets, il se
livre à un discours futuriste et à un show médiatique,
sans suivi ni lendemain.
La corruption a atteint des proportions telles que tout, y
compris les consciences, est achetable à vil prix, même au sein
des institutions publiques. Les votes au parlement sont monnayés. Les
lois sont dictées et promulguées, mais non appliquées. Les
recommandations du législatif à l'exécutif demeurent sans
lendemain139(*). La
magistrature en nombre insuffisant, aux ordres de l'exécutif, mal
formée, sous équipée, mal rémunérée
continue à accuser des signes évidents de vénalité
et s'adonne au rançonnement en règle des justiciables au
dépend desquelles elle vit. Magistrats et avocats s'entendent souvent
pour tirer les procès en longueur et dire le droit de manière
arbitraire, en faveur du plus offrant. Les révocations entachées
d'irrégularité administrative ont été
opérées au sein de la magistrature, mais sans que les causes
profondes de l'inefficacité et des dérives constatées
soient corrigées. Tant et si bien que les nouveaux fonctionnaires
désignés tombent dans les mêmes travers que les
précédents et que la situation ne change guère.
En RDC, la guéguerre politicienne entre la
majorité et l'opposition, la confiscation de la régulation de
l'espace socio-économique par l'Etat ou par la classe politique, la
dictature de la pensée unique et le déficit de débat et de
la liberté d'opinion au sein des partis politiques parfois fictifs,
l'inexistence d'une société civile authentique et
coordonnée, organisant une vraie participation citoyenne à la
gestion de la respublica... sont autant de déficits et de graves
entorses à la bonne gouvernance.
Ce pacte républicain est incompatible avec la
confiscation de l'espace social et économique par l'Etat ou par une
quelconque classe dirigeante ou par un parti politique. Il est en contradiction
radicale avec l'exclusion d'une quelconque portion de citoyens à la
participation à la gestion et à la promotion du bien être
individuel et collectif de la société. La gouvernance instaure
comme plus petit dénominateur commun entre tous les acteurs politiques
sociaux et économiques étatiques et non étatiques, le
droit et le devoir d'oeuvre et de participer à la promotion du bonheur
individuel et collectif à la gestion des ressources disponibles pour
atteindre cet objectifs. Il repose sur une citoyenneté responsable,
engagée et active.
Appliquée à un pays comme la RDC, la bonne
gouvernance vise le mécanisme de la participation de l'ensemble du
peuple congolaise à la quête, à la conception, à
l'élaboration et la mise en oeuvre du programme visant le
bien-être de la population (le social) et le développement du pays
(l'économie), et c'est au-delà des clivages politiques,
idéologiques, ethniques, régionaux, philosophiques, sociaux ou
culturels gouvernance, en RDC, vise, en premier, la restauration de la paix sur
l'ensemble du territoire national et la stabilité politique, comme
condition préalable à tout programme et action
socio-économique elle suppose le dépassement des oppositions et
des antagonismes résiduels consécutifs au conflit qui a
divisé le pays et les populations car, pour vivre et construire ensemble
une nation et un devenir commun, il faut absolument un environnement
sociopolitique apaisé et un pacte social consacrant un minimum de
consensus sur l'essentiel, notamment sur le destin de la nation enfin, elle
vise la restauration du tissu, social et économique détruit par
trente ans de dictature. Suivi d'une transition de plus de dix ans,
ponctuée par une guerre meurtrière, à caractère
national, géopolitique et géographique au tour d'une telle
gouvernance et de ses objectifs.
II.3.2. LA DELIQUESCENCE OU LA DEFAILLANCE DE L'ETAT EN
RDC
Selon le Foreign Policy Magazine,
la RDC est un Etat défaillant, déstructuré et
déliquescent, selon les critères de fund for peace140(*).
La description de la situation socio-économique de la
RDC amène à conclure que celle-ci est mutatis mutandis comparable
et assimilable à un Etat défaillant.
Selon the Fund for peace, Etat en déliquescence ou Etat
défaillant, déstructuré ou failli, (en anglais :
failed state) sont des expressions synonymiques pour désigner une
même réalité.
Un Etat défaillant où l'échec n'a pas de
puissance légitime sur son territoire. Cependant, cette
définition, au sens strict, désigne la situation de deux tiers
des Etats du monde, la désignation d'un Etat comme déliquescent
n'est pas anecdotique et comporte, bien souvent, un certain poids politique.
Les auteurs s'accordent, cependant, sur un certain nombre de
paramètres.
Un Etat déliquescent est confronté à de
sérieux problèmes qui compromettent sa cohérence et sa
pérennité. Ils sont liés aux douze indicateurs suivants
énumérés par Richard MUGARUKA141(*) :
1. Un gouvernement central si faible ou inefficace qu'il
n'exerce qu'un contrôle marginal sur son territoire (le niveau de
contrôle attendu pour déterminer le niveau de déliquescence
varie cependant, selon les auteurs)142(*) ;
2. La légitimité dudit gouvernement pour prendre
certaines décisions est contestée ;
3. L'absence de services publics essentiels ;
4. La présence de réfugiés ou
déplacement des populations ;
5. Des relations conflictuelles avec les pays
voisins ;
6. La détérioration de l'administration et des
services publics ;
7. Les violations généralisées de droit
de l'homme ;
8. Un appareil de sécurité privatisé
devenu un Etat dans l'Etat et prolifération des milices
privées ;
9. Les inégalités sociales, notamment dans le
domaine de développement, l'éducation, de la répartition
des richesses et de l'emploi ;
10. La criminalisation et la délégitimassions de
l'Etat livré a la corruption, à l'impunité, et au pillage
institutionnel, et au déficit de transparence et de
gouvernance ;
11. L'émergence des factions et des fragmentations
éthiques au sein de l'élite :
12. Intervention des puissances étrangères et
dépendance idéologique, militaire et financière
vis-à-vis d'elles.
La RDC correspond, grosso modo, à cette description.
C'est pourquoi elle est souvent qualifié d'Etat déliquescent,
défaillant, ou selon l'expression de ATTALI, « un Etat
inexistant », un trou noir au milieu de l'Afrique ou prévaut
encore, à défaut de gouvernance et d'une justice
opérationnelle, la loi de la jungle143(*).
En effet, le bilan de cette période de l'exercice de la
souveraineté nationale, en RDC, accuse un solde globalement
négatif. En témoignage la souffrance d'un peuple
marginalisé et opprimé, écarté de la jouissance et
du partage équitable des richesses réelles et d'immenses
ressources potentielles du sol et du sous sol de son pays, par une oligarchie
compradore, menée par une conception prédatrice du pouvoir et
couverte par la pratique systémique de l'impunité et de la
conception.
La résolution 1991 du 28 juin 2011 par le conseil de
sécurité de l'ONU de prolonger le mandat de mission de
l'organisation des nations-unies pour la sécurité et la paix au
Congo (MONUSCO) montre bien que le pays est loin de remplir les conditions
minimales du fonctionnement d'un Etat normal144(*).
Il suffit pour s'en convaincre de lire les exposés de
motif de cette résolution comme suit :
« soulignant que c'est au gouvernement de la RDC
qu'il incombe au premier chef, d'assurer la sécurité sur son
territoire et de protéger les civils, dans le respect de l'Etat de droit
et du droit international humanitaire.
Priant instamment le gouvernement de la RDC, agissant en
coopération avec l'ONU et les autres acteurs concernés, de
prendre des mesures appropriées pour faire face à ces
problèmes... ».
Ces constats de l'ONU correspond aux missions
régaliennes de tout Etat et, le fait que la RDC n'est pas en mesure de
s'en acquitter explique et justifie sa mise sous tutelle de la
communauté internationale en même la déliquescence et la
défaillance de la RDC qui pourtant n'ignore pas que ses
intérêts vitaux ne coïncide pas toujours avec ceux de la
communauté internationale. Une telle tutelle ne devait d'ailleurs pas se
justifier plus de cinquante-trois ans après l'accession du pays à
l'indépendance. C'est dire toute l'incurie, l'irresponsable et
l'échec des dirigeants congolais, qui se sont déchargés
d'une partie d'attributs de la souveraineté du pays.
La RDC accuse, aujourd'hui, toutes les caractéristiques
de ce que l'on pourrait qualifier d'Etat défaillant ou
déliquescent ou encore déstructuré. L'on devrait bien se
garder, comme on le fait si souvent d'attribuer indistinctement cette situation
à la fatalité ou à la communauté internationale ou
encore à tout le peuple. Même si la communauté
internationale et le peuple congolais ont une part de responsabilité
dans cet énorme gâchis. Il sied de souligner que les premiers
responsables, ce sont les hommes politiques congolais du hier et
d'aujourd'hui145(*).
C'est à eux qu'il revenait et revient, en premier lieu de concevoir et
de planifier l'organisation et la gestion du pays de manière à
assurer sa souveraineté et son intégrité territoriale, la
sécurité et le bien-être de la population, de sauvegarder
la paix et la justice, la bonne gouvernance, le respect des droits de l'homme
et le développement. Rien ne justice que l'on tente de les disculper et
de diluer leur responsabilité première en l'imputant à
d'autres. Les citoyens incapables de résoudre les problèmes
vitaux du pays et de la population devraient s'abstenir de briguer et, encore
moins, d'assumer un mandat politique146(*).
Aujourd'hui, la RDC peine à sortir de la
déliquescence, ainsi que la mentalité et la culture de la
violence, de l'impunité, du pillage et de la corruption qui ont
été renforcés par la guerre147(*). Ces mauvais effets
hérités de la transition. En effet, oeuvre de la
communauté internationale, l'accord global et inclusif
légitimait, de facto et contre toute logique démocratique, la
lutte armée zt la rébellion comme moyens pour conquérir le
pouvoir et imposait, comme formule de gestion de la transition, un partage du
pouvoir entre belligérants. C'est ainsi que des auteurs
présumés de crimes considérés comme
imprescriptibles par le droit international, se sont trouvés blanchis et
placés à la tête du pays. Ils ont, dès lors, pu se
présenter aux élections mimétiques imposées
à la RDC comme voie de la restauration de la légitimité du
pouvoir. Ils n'ont pas restauré partout l'autorité de l'Etat et
instaurer la démocratie et un Etat de droit. L'insécurité,
la corruption, les antivaleurs, l'impunité, la mauvaise gouvernance
à charge de la nouvelle oligarchie compradore, subsistent et ont la peau
dure, tandis que la descente aux enfers du peuple est loin de
s'arrêter148(*).
Face à l'urgence de restaurer le tissu social et
économique du pays détruit, aucun clivage, aucune
guéguerre, aucune manoeuvre politicienne, aucune focalisation sur la
conquête, le maintien et le partage du pouvoir, n'est ni de mise ni
permise. La RDC ne peut se payer le luxe de continuer à assister, de
manière impuissante, inconsciente et irresponsable, à la
déliquescence de l'Etat, à la descente aux enfers de ses
populations en proie à la misère, à
l'insécurité et à la précarité. Elle ne
devrait pas continuer à cautionner l'incapable de ses dirigeants
politiques à assumer un leadership responsable donnant un espoir
réel de redémarrage socio-économique et du
développement du pays.
II.3.3. LA PERSISTANCE DE L'INSECURITE A L'EST DU PAYS
Le troisième constat qui
prouve la faiblesse et l'absence de l'Etat RDC, c'est aussi la persistance de
l'insécurité à l'Est du pays.
Alors que l'on sait que la guerre à l'Est de la RDC a
pour objectif l'exploitation illégale et le trafic illicite des
ressources du pays par les pays voisins le Rwanda et l'Uganda, avec la
complicité des multinationales ayant pignon sur rue dans des pays
occidentaux et asiatiques bien identifiables. Plusieurs groupes armés
continuent à entretenir un « climat de ni guerre ni
paix » à l'Est du pays, comme des Ougandais de la LRA, de
l'ADF Nalu, les Rwandais de FDLR, le Mai-Mai, et le M23. Ces rebelles
d'adonnent aux vols, aux viols, et aux exactions de tous genres contre les
populations civiles congolaise sans défense ainsi qu'à
l'exploitation illégale et au trafic des ressources naturelles et
minières de la RDC via et avec leurs pays d'origine149(*). Il suffit de se poser la
question de savoir à qui profite le crime pour deviner qui entretient le
climat d'insécurité à l'Est de la RDC.
La réponse à cette question permet surtout de
prendre la mesure de la défaillance et de l'impuissance du pouvoir de
Kinshasa et de incapacité à restaurer l'autorité de l'Etat
et à mettre hors de nuire ces milices étrangers. L'on sait que
ces pays limitrophes dont les rebelles occupent une partie du territoire
congolais n'ont jamais caché leurs visées expansionnistes et
leurs exigences du partage des richesses et de la balkanisation de la RDC.
Incapable de défendre sa souveraineté et son
intégrité territoriale, le pouvoir de Kinshasa a adopté le
profil bas, en s'évertuant à cacher sa défaite militaire
et sa capitulation, voire sa trahison, derrière des négociations
opaques d'une fausse paix, en dehors du peuple et des représentations
légitimes. Les opérations militaires conjointes Rwando-congolaise
« Umoja Wetu » et Ougando-congolaise
déclenchées en 2009 pour pourchasser respectivement les FDLR et
les LRA. Opérations décrétées en dehors et sans
l'aval du peuple et des représentants de ces derniers, se sont
soldés par un échec. Il s'en est suivi d'autres opération
politico-militaires congolaises de pacifications dénommées Kimia
I et Kimia II, Amani Léo, Starec150(*). Nous signalons que le pouvoir de Kinshasa a
adopté un profil bas en négociant avec les rebelles du M23
après la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du
Nord-kivu, par ce groupe rebelle.
Au moment où nous rédigeons ce travail, le
pouvoir de Kinshasa et le M23 ont déjà passé plus de 9
mois sur le territoire Ougandais pour une négociation sans lendemain.
Dénommée : « négociation de
kampala ». L'efficacité de toutes ces négocitions est
démentie par la persistance de l'insécurité et
l'occupation de certains territoires de la RDC tels que Rutshuru et autres,
malgré les négociations. Cette insécurité est due,
non seulement aux exactions et crimes à charge de mêmes rebelles,
mais aussi à l'indiscipline des éléments
incontrôlés des FARD. Celles-ci ont intégré, parfois
dans la précipitation, des soldats en provenance des diverses milices
connues pour leur propension aux viols, pillages, et aux violences sexuelles,
fait des FARDC un conglomérat de bandes armées
hétéroclites difficilement contrôlables.
Les frontières de la RDC sont devenues une passoire,
faute d'une armée républicaine, performante et dissuasive, et
livrée de toutes parts à une invasion rampante. En 2006, l'Angola
s'est emparé de Kahemba, une localité de la RDC, sans coup
férir. Depuis lors, il traverse la frontière quand et comme il
veut, feignant par la faiblesse et par incapacité, de ne rien vouloir
savoir ou voir. L'exploitation par l'Angola du période du plateau
continental appartenant à la RDC se poursuit sous le regard impuissant
et le profil bas du gouvernement du pouvoir de Kinshasa. Le Haut Uelé et
le Bas Uelé sont devenus des sanctuaires des Mbororo, dont plus personne
ne parle. Le Nord et Sud Kivu subissent l'immigration non
contrôlée et non maitrisée de soi-disant
déplacés congolais venant du Rwanda, mais qui ne peuvent dire
à partir de quel village congolais ils seraient partis en exil.
Face à l'insécurité criante que
traversent certains coins du pays en particulier l'Est, le pouvoir de Kinshasa,
par incapacité et impuissance, autant que par complicité, ferme
les yeux alors que les populations congolaises de l'Est ne cessent de clamer
l'insécurité qu'elles subissent depuis la guerre dite de
libération de l'AFDL. Aucune politique cohérente de
défense ne semble prendre en compte la nécessité pour la
RDC d'assumer sa souveraineté et de sauvegarder
l'intégrité du territoire, en veillant à assurer ses
populations en générale et celles de l'Est en particulier.
Malheureusement, les dirigeants congolais, accusent une telle
inconscience et un tel déficit de capacité de négociation
sur l'échiquier international, qu'ils négocient toujours mal et
en position de faiblesse les droits du pays aux richesses de son sol et de son
sous-sol, de sa faune et de sa flore. Or, négocier en position de
faiblesse, c'est s'exposer à la capitulation, si non à la
trahison. Les dirigeants de la RDC en sont devenus les adeptes et c'est
à peine qu'ils en rougissant151(*).
La persistance d'un climat de « ni guerre ni
paix » à l'Est de la RDC s'explique par les
intérêts vitaux des pays voisins et de grandes puissances qui les
instrumentalisent. D'un côté, l'accès aux ressources
naturelles de la RDC a toujours suscité la convoitise de ses voisins
confrontés aux défis de l'exigüité de leur espace
vital et à la pauvreté due à leur surpopulation. De
l'autre, les grandes puissances ont, quant à elles, besoin de
matières premières stratégiques qui contribuent au
maintien de leur hégémonie géostratégique et
géopolitique152(*).
Pendant plus de quinze ans de tragédies humaines, de
souffrances indicibles et de l'insécurité criante qui ont plus de
7 millions de morts. Comment se fait-il que la RDC n'a pas encore une
armée digne de ce nom et qu'il est toujours à la merci de ces
voisins à la moindre escarmouche militaire ? Pourquoi la condition
de nos militaires au front, depuis Mobutu, jusqu'à ce jour, est-elle
toujours misérable et démobilisation pour des hommes
appelés à donner leur vie afin de sauver leur patrie ?
La réponse à ces questions est que la
sécurité des populations n'est pas la priorité des
dirigeants congolais. Aucun pays étranger n'est vraiment responsable de
notre situation de faiblesse et de détresse militaires. Si nous sommes
chaque fois, vaincus dans la bataille où nous soupçonnons le
Rwanda d'être l'instigateur, nous devrions nous en prendre à
nous-mêmes et n'avoir que nos yeux pour pleurer. Crier à la
balkanisation ne sert à rien quand on ne se dote pas d'une armée
capable de défendre efficacement le territoire et de se faire respecter
dans le monde actuel153(*). L'Etat congolais a l'impérieux devoir de
s'en donner les moyens politiques, diplomatiques et surtout militaires. Car le
peuple ne devrait confier ses destinées qu'à des leaders
politiques aptes de déterminer et d'assurer sa souveraineté ainsi
que la défense de l'intégrité de son territoire.
Si toutes les tendances observées se manifestent, les
risques de la balkanisation et de la disparition du pays ne sont pas à
écarter. Si par malheur cela arrive, ce sera par la faute de la classe
politique congolaise. « Un homme averti en vaut deux » et
« gouverner c'est prévoir »154(*).
Pour tout dire, la priorité pour la RDC passe à
la restauration ou la refondation de l'Etat et l'instauration d'un Etat de
droit, il s'agit concrètement de restaurer les quatre piliers qui
servent d'éléments fondamentaux et indispensables à
l'existence et au fonctionnement normal d'un Etat que nous allons approfondir
au quatrième et dernier chapitre de notre travail, à
savoir :
Une classe dirigeante caractérisée par un
leadership responsable, compétente et honnête, la bonne
gouvernance et le souci primordial de l'intérêt
général ; une justice indépendante et efficace
capable de lutter contre la corruption, l'impunité et la violence ;
une armée républicaine performante et dissuasive, apte à
sécuriser les populations et leurs biens et à défendre
l'intégrité du territoire et la souveraineté
nationale ; une administration impartiale, stable et apolitique pour
assurer l'efficacité et la continuité de l'action et la promotion
d'une économie de production. Sous ces fondamentaux il n'y aura aucune
paix ni stabilité sociopolitique ni tout développement
économique et ni progrès.
CHAPITRE TROISIEME
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
FACE A LA CLASSE POLITIQUE
SECTION 1. ETAT DE LIEU DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
En République
Démocratique du Congo, l'Administration publique est un appareil
pléthorique, anarchique et chaotique dont personne ne connait les
effectifs réels exacts et ne maitrise le fonctionnement. Avec des agents
fictifs, appelés avec humour « Ngulu », organigramme
inadapté, agents incompétents et corrompus, les infrastructures
vétustes, la sous qualification des agents, vieillissement des agents,
la rémunération des agents. La corruption, l'impunité, et
les abus de tous genres y règnent en maîtres155(*).
a. Les effectifs
pléthoriques
Les effectifs de la fonction
publique dépassent ceux prévus au cadre organique, les
recrutements incontrôlés et anarchiques à la politisation
de l'administration congolaise. Les agents sont actuellement recrutés
dans des partis politiques.
Les effectifs pléthoriques se rencontrent
principalement au niveau des agents de bas niveau, sans qualification
requise.
b. La motivation insuffisante
La rémunération des
agents est insuffisante. Elle est en dessous du minimum vital pour beaucoup
d'entre eux. Cette motivation insuffisante est des facteurs qui est à la
base de baisse du rendement, de détournements, et de la corruption.
c. Les mauvais comportements des
agents
Les influences de la mauvaise
gestion des ressources humaines sur les agents sont certaines. Ici nous voulons
indiquer que les obligations d'éthique et de déontologie
professionnelle ne sont pas toujours respectées. Ainsi,
l'absentéisme, les arrivées tardives, les sorties
fréquentes, la corruption, et la concussion sont des
réalités connues de tous. Les usagers ne sont pas toujours
traités avec la considération qui leur est due.
d. Les problèmes
matériels
Les locaux (bureaux) sont vieux et
sont hérités de l'époque coloniale. Les bâtiments
construits depuis l'accession du pays à l'indépendance sont sans
esthétiques. Ils sont mal entretenus.
Les équipements de bureau insuffisants. Les techniques
modernes de gestion ne sont pas encore généralisées
(bureaucratiques).
e. Le vieillissement des agents
Un autre problème que
connait l'administration publique est celui du vieillissement des personnels,
le personnel ne peut pas entrer en retraite dans les conditions normales, car
dans beaucoup de cas, il y a des problèmes d'allocation de fin de
carrière.
Tel est le bref tableau que présente notre
administration publique. Avec une telle administration, il faut avouer que la
RDC ne peut aller de l'avant étant donné qu'elle constitue la
colonne vertébrale d'un Etat.
Si la RDC tient à sortir de la situation dans laquelle
elle s'est enfermée depuis quelques décennies, elle doit
opérer une réforme profonde de son administration pour l'adapter
aux défis de la mondialisation, parce que notre pays ne doit pas
être considéré dans tous les domaines comme un
« cas pathologique », comme disent les psychanalystes.
Cette réforme est incontournable. C'est un impératif auquel le
gouvernement de la troisième république ne doit se soustraire.
III.1.1. LA POLITISATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE
LA TROISIEME REPUBLIQUE
La politisation de l'Administration
publique congolaise n'est pas neuve, elle date de longtemps. La mise en place
des acteurs sous couvert des parapluies politiques, issus d'origine,
d'obédience politique occasionnent l'établissement d'un Etat
déliquescent ayant des institutions politisées. Les mandataires
publics ou du moins la grande majoritaire d'entre eux sont nommés sur
des bases politiques, claniques et régionales. Depuis le début de
la troisième république principalement, les gestionnaires sont
nommés sur la base du principe du partage équitable et
équilibre du pouvoir. Ce sont des leaders ou des militaires qui sont
nommés comme gestionnaires156(*).
L'Administration publique de la troisième
république n'est pas épargnée de cette pratique où
la fonction publique est sous l'emprise de la politique. Les autorités
politiques se mixent dans les affaires administratives, bien que
l'Administration publique soit l'organe d'exécution des décisions
politiques ces décisions ne peuvent en aucun cas être
influencées par la politique
L'histoire du Congo, nous rappelle que l'Administration
publique congolaise a été politisée depuis l'époque
coloniale. Cela s'est poursuivi après l'indépendance,
c'est-à-dire lorsque la gestion de la chose publique est confiée
aux congolais. Le départ des Belges laissait le tâtonnement dans
l'administration publique congolaise. Tout simplement, parce que les Belges
n'ont pas bien préparé les congolais à prendre la
relève de la gestion du pays. Le niveau de l'instruction resta
très bas, il faut ajouter à ce déficit, la tribalisassions
et la politisation de l'Administration qui n'amène pas le pays à
une administration de développement157(*).
La mission de l'intérêt général est
l'un des objectifs fondamentaux de l'administration publique de tous les Etats
du monde. Etant plus proche des administrés, elle apparait comme un
service appelé, à tous les échelons de la
société, à prendre des décisions concernant la
réalisation et la satisfaction des besoins communautaires, donc
réaliser l'intérêt général158(*).
L'appareil administratif doit être indépendant,
neutre et plus proche des administrés. Il doit être animé
par des acteurs ayant des compétences pour une gestion rationnelle des
ressources, dont le but est de réaliser l'intérêt
général, et d'aboutir à un développement
intégral de la RDC.
Comme toute administration, l'administration publique
congolaise poursuit les mêmes missions, celles d'intérêt
général. Les animateurs de cet organe semblent s'apparenter
à la politique alors que par rapport à la neutralité de
l'administration publique, le comportement administratif devait être tout
autre, c'est-à-dire neutre et impartiale.
La neutralité dans la prestation du service public veut
dire que les prestations accordées par le service public sont a priori
neutres parce qu'elles visent l'intérêt général
dépassant et transcendant les particularismes sociaux
Au nom de la neutralité des agents dans l'utilisation
de bien de service public, il est interdit d'accorder l'utilisation de bien
public aux usagers en fonction de considérations politiques ou
religieuses.
La troisième République est
caractérisée par une Administration opaque et inefficace. Les
services administratifs relèvent du gouvernement central. La
politisation de l'Administration publique congolaise et la mauvaise gouvernance
de la chose publique se caractérisent par l'impunité, la
corruption, la forte tendance à l'inversion de l'échelle des
valeurs notamment, aux niveaux des critères de recrutement, des
animateurs de la fonction publique où les critères de recrutement
restent encore subjectifs et non démocratiques. Ces antivaleurs
l'emportent généralement sur la vertu et la
compétence159(*).
§.1. L'impact de la politisation de
l'administration publique
L'impact de la politisation de
l'Administration publique congolaise serait l'accroissement du taux
élevé des détourneurs des derniers publics, l'augmentation
des dépenses publiques pour des fins personnelles, la nomination des
autorités politico-administratives sur base des critères obscurs,
le clientélisme politique et le clanisme... ceci démontrer
l'impact négatif de la politique sur l'administration publique
congolaise.
La mauvaise gouvernance de l'Administration publique avec ses
corolaires, la corruption, le tribalisme, l'impunité, le remplacement de
certains animateurs, l'avancement en grade des fonctionnaires et le
système de quota ethnique. Tous ces indicateurs rendent inefficace
l'action administrative pour le développement.
L'indépendance claire et nette entre l'administration
publique et la politique, l'observance du principe de la neutralité de
l'administration publique, le recrutement des animateurs de la fonction
publique sur les critères objectifs bien définis, la poursuite
judiciaire des détourneurs, corrompus et corrupteurs seraient les moyens
efficaces pour séparer la politique de l'administration publique, moteur
du développement et du progrès de la République
Démocratique du Congo.
Cette étude nous emmènera à un changement
et à un développement effectif.
SECTION 2. LES INDICATEURS DE LA POLITISATION DE
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
III.2.1. LA CORRUPTION
Il y a corruption lorsqu'un
individu place de manière illicite ses propres intérêts aux
dessus de ceux des gens et des idéaux qu'il s'est engagé à
servir. La corruption revêt des formes multiples et va de l'insignifiant
au monumental. Elle peut aussi bien consister en une distorsion des
procédures les plus simples qu'en abus des grands instruments de
l'action publique, dans certains pays en voie de développement, elle se
trouve érigée en système. Les frontières de la
corruption sont difficiles à tracer, elles sont étroitement
liées aux lois et coutume locales160(*). Nous faisons partie de ceux qui pensent
qu'après la tyrannie c'est la corruption qui range notre pays.
§.1. Causes profondes de la corruption
Il y a plusieurs causes majeures
qui favorisent la corruption dans l'administration publique161(*) :
Ø Le salaire bas et irrégulièrement
payé ;
Ø La pauvreté de la population ;
Ø L'égoïsme ;
Ø L'impunité ;
Ø La mauvaise fois des gouvernants ;
Ø Le manque de moralité et d'esprit patriotique,
etc.
La corruption dans l'administration publique congolaise s'est
révélée être un handicap sérieux et un
obstacle à la rapidité et à l'efficacité. La
tendance qu'ont tous les Etats à centraliser le pouvoir politique et
l'appareil exécutif, l'inefficacité et la politisation de
l'administration publique, sont autant d'éléments qui concourent
à bloquer le processus de développement.
La fréquence et la persistance de la corruption sont
favorisées par les décideurs politiques qui ne désirent
pas combattre ce phénomène. La corruption peut devenir un
problème plus difficile à traiter du fait qu'elle profite
à ceux qui détiennent le pouvoir.
III.2.2. LE TRIBALISME
En RDC, les partis politiques,
toujours nombreux, sont des repères des dirigeants, adeptes d'un
divisionnisme abject. Le recrutement dans l'administration publique se fait
dans la famille, la tribu, l'ethnie ou la province, le réflexe de
l'homme congolais réside dans sa propension à composer le parti
avec les proches parents162(*).
L'accession au pouvoir d'Etat d'un parti à
collaboration excessivement tribale, ethnique ou provinciale renforcerait
l'égoïsme des groupes ayant obtenu l'impérium et cela
conduirait à la violence. A ce sujet, Serge MONGEAU
dans : « parce que la paix n'est pas une
utopie », note que la violence des armes n'est pas la seule qui
existe et les autres violences que nous tolérons ; l'injustice, le
tribalisme, l'égoïsme, la pauvreté... déteignent
aussi que nous.
Les partis se réclamant des tribus ou
l'idéologie et le projet de société sont moins importants
que l'appartenance culturelle commune de membres, ne contribuent pas à
la formation de la conscience nationale la vie nationale est souvent sujette au
chantage d'autodétermination.
Présentement, dans notre pays, en
général, et dans l'administration publique, en particulier, le
tribalisme constitue un mode de gestion, source de tous les maux, il engendre
l'inefficacité dans l'administration, parce qu'on ne tient plus compte
des qualités intellectuelles, mais on se focalise sur les appartenances
ethniques, tribale et politique163(*).
III.2.3. LE DETOURNEMENT
L'un des indicateurs de la
politisation de l'Administration publique c'est aussi le détournement de
derniers publics. L'administration publique est caractérisée par
les dépenses ostentatoires de la part de détenteurs du pouvoir,
l'argent du trésor public sert pour leurs fins propres et besoins
personnels, construire des villas, acheter des voitures coûteuses etc. il
n'a pas un contrôle rigoureux dans les finances publiques. Et
même pas des poursuites judiciaires contre ceux qui se livrent à
ce genre de pratique164(*).
Ce n'est pas par l'importance numérique des membres de
l'équipe gouvernementale que sera appréciés la
fermeté de l'exécutif, mais à la qualité
professionnelle et morale de ses membres. La restauration de la
crédibilité de l'exécutif passera par la constitution
d'une équipe restreinte et motivée, démontrant la
volonté du pouvoir d'appliquer par et pour lui-même la rigueur
qu'il sera obligé d'exiger de l'ensemble de la population active du
pays.
Il faut cependant, signaler qu'il y a plusieurs indicateurs
qui jouent sur l'administration publique notamment la corruption, le
tribalisme, le détournement, l'impunité, l'égoïsme,
etc. raison pour laquelle celle-ci ne peut donner les meilleures
d'elles-mêmes parce que elle subit des injonctions et influences de
partout et elle n'est pas indépendante dans l'exécution de ses
tâches.
SECTION 3. LES CONDITIONS D'UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE
INDEPENDANTE ET EFFICACE
L'Administration publique en
général et la fonction publique en particulier sont les
composantes les plus importantes du secteur public d'un pays, en ce sens
qu'elles sont l'épine de tout le secteur public. De par le monde, le bon
fonctionnement de l'administration publique est l'indice d'une bonne
gouvernance. La RDC doit avoir une administration publique capable de
promouvoir le développement du pays165(*).
Elle doit constituer une priorité des dirigeants et une
nécessité pour le développement du pays, l'administration
publique doit être l'un des piliers du développement d'un pays. La
plus grande justification de son existence et qu'elle doit s'inscrire dans les
axes prioritaires des actions gouvernementales pour le développement et
le progrès de la nation congolaise. Le rôle que doit jouer la
fonction publique dans le processus de développement n'est plus à
démontrer, car les évidences internationales montrent, qu'elle
doit toujours bien fonctionner pour espérer, coordonner et faciliter
l'action du gouvernement voire la politique économique du pays.
III.3.1. LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Bien que les effets néfastes
de la corruption soient reconnus par tous, aucun gouvernement au Congo, qui
n'ait fait de la lutte contre ce fléau, le thème majeur de sa
politique. Mais pas grand-chose n'a été effectivement entrepris
pour la freiner. Toutefois, à moins que la corruption ne soit maintenue
dans certaines limites, sinon extirpée, il ne peut y avoir aucune
perspective sérieuse de développement. L'un de remèdes
serait l'édification du système judiciaire, donc prévoir
un code de conduite dans l'administration politique dont toute infraction
entrainerait une sanction. Qui plus est, avant leur entrée en fonction
et à la fin de leur mandat, hommes politiques et fonctionnaires
devaient avoir l'obligation de déclarer leurs avoirs, de même que
leurs déclarations d'impôts devraient être rendu
publiques ; il faudrait aussi restreindre la politique de déclarer
confidentiels des documents publics166(*).
Que pouvez-vous attendre et exiger d'une personne dont le
salaire est insignifiant par rapport au coût de la vie ?
Il est donc légitime de conclure que la corruption ne
sera résorbée que si le niveau de vie et l'emploi vont
s'améliorer, ce qui signifie accélérer le processus de
développement, lui-même ralenti par la corruption. Selon toute
apparence, on à faire à un cercle vicieux, qu'on doit briser.
III.3.2. LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
L'Etat de droit s'oppose à
l'Etat de nature disent les philosophes tels que Thomas Hobbes, Jean Jacques
Rousseaux et John Locke, chacun cherchant à sa manière à
donner sa contribution pour faire de la société un espace de
coexistence pacifique. L'Etat de nature est un espace non civilisé,
dépourvu de règles, et où les notions de justices et de
juste sont inconnues, la loi du plus fort étant toujours la meilleure et
faisant triompher, par la violence, les désirs de celui qui est plus
fort physiquement. Dans la sauvagerie, c'est la loi de la force qui domine avec
la théorie de « Homo homini hupus », dit Hobbes,
« l'homme est un loup pour l'homme ; et la raison du sauvage
plus fort est toujours la meilleure »167(*).
Contrairement à ce mode de vie sauvage,
« l'Etat de droit » se veut une procédure de
« civilisation », de l'espace au sein duquel vivent des
hommes des différentes natures et différents degrés de
force. L'Etat de droit se construit à partir d'un « contrat
social » (Rousseau) d'un ensemble des règles acceptées
par la volonté générale du peuple à la base
desquelles toutes relations des personnes et leurs biens sont régies. Ce
contrat est exprimé, à l'époque moderne par la loi
fondamentale ou constitution. L''Etat de droit est un Etat de justice, un Etat
de juste, il est constitué de trois éléments
ci-après :
1. Est celui qui est gouverné suivant les lois
fixées correctement. Lois permettant d'éviter l'arbitraire, que
chaque citoyen agisse comme il l'entendait, sans considération pour les
autres. La loi introduit l'ordre dans la société, écarte
l'anarchie, refreine les passions et désirs socialement
nuisibles ;
2. Est gouverné selon des lois juste : la loi est
l'expression de la volonté du peuple, elle est impartiale, et elle
permet d'établir correctement ce qui revient à chacun dans les
différends qui opposent les citoyens. La loi punit rigoureusement les
récalcitrants. L'impunité nie l'Etat, asphyxie l'Etat, classe
parmi les Etats faillis et tue l'Etat de droit. La sanction est un atout
essentiel de l'Etat de droit ;
3. Un Etat des justes est celui qui fonctionne selon les
règles démocratiques, respectant la volonté du peuple en
évitant la dictature.
Eu égard de ce qui précède, la RDC a
intérêt à instaurer un Etat de droit, étant un
préalable à tout développement durable et intégral.
Les autorités politico-administratives doivent cultiver un sens de
légalité au sein de la fonction publique.
Ceux qui ont à coeur le respect de l'Etat de Droit
doivent lutter contre l'impunité quel que soit ses formes, cela nous
permettra de garantir l'indépendance de la justice, et si l'on retombe
encore dans la dépendance, elle recevrait de la part des
autorités concernées la condamnation appropriée, sans
laquelle une justice indépendante, serait gravement menacée et
par conséquent l'impunité régnera. Nous devons faire et
refaire par tous les moyens une sanctification de notre administration publique
de ce fléau pour améliorer l'objectif du
millénaire168(*).
III.3.3. LA MERITOCRATIE AU SEIN L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE
La méritocratie est le
contraire du népotisme et du favoritisme. Il est un grand fléau
qui ronge la fonction publique et les entreprises publiques dans notre pays. La
méritocratie est une valeur existante dans un Etat de droit pour arriver
à produire les travaux de qualité soit le niveau et lieu
d'affectation.
En RDC, et particulièrement dans l'administration
publique, on place les gens n'importe où, à n'importe quel poste,
pour n'importe quoi, pour travailler n'importe comment sans poursuite
judiciaire ni contrôle de tutelle.
Si notre pays pouvait s'investir dans la culture de la
médiocrité, en instaura le système de test sérieux
à tous les niveaux de la fonction publique, cela pourrait arranger et
créer une culture de méritocratie dans le chef de nos
autorités politico-administratives.
Cette théorie est butée à plusieurs
contraintes notamment, le militantisme, le clanisme, etc. la construction d'un
Etat de droit où la méritocratie règne, n'est pas un
processus universel. Elle avance par un coup et marque parfois d'amples retours
en arrière soit par la décomposition d'entités politique
en appartenance solide, soit par l'effondrement pure et simple de l'appareil
étatique. Ceci est justifié par le clone d'Etat entrainant ainsi
des illusions au lieu d'avoir une réalité propre et
déterminer les solutions appropriées. En d'autres mots,
« le fertilisant de la corruption engendre l'impunité puis le
dépérissement de l'Etat ».
La méritocratie est un déterminant de la bonne
gouvernance et de l'Etat de droit. Notre pays doit fournir un grand effort pour
instaurer cette culture dans tous les services. On doit éviter une
régression en développement du peuple cherchent refuge dans leur
tribu, les confessions religieuses... pour occuper telle ou telle fonction.
III.3.4. L'INDEPENDANCE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
FACE A LA POLITIQUE
Gy ERMET, dit dans son ouvrage de
droit constitutionnel et institutions politiques, que l'Etat est abstrait et ne
peut qu'être visible par son administration, c'est pourquoi
l'administration est un instrument du pouvoir politique pour
matérialiser ses décisions169(*). Néanmoins, cela ne constitue pas une raison
fondamentale de voir les décisions administratives être
influencées par le politique. Par exemple en matière de justice,
de l'avancement en grade ou de recrutement des agents... la fonction
administrative se dégage avec quelque nuance dans le régime
politique tel que le nôtre.
L'administration publique constitue l'instrument de
réalisation des choix politiques, sa fonction est comparable à
celle d'un intermédiaire. Elle assure parallèlement au processus
représentatif le contrat entre le gouvernement et les citoyens. A cette
fin elle informe, elle prépare, elle prévoit, elle décide,
elle exécute, et elle contrôle, nous sommes dans un Etat où
le système politique est démocratique, il faudrait laisser
à l'administration une certaine autonomie plus large pour essayer de
développer notre pays170(*).
Pour envisager le développement de l'administration
publique, elle doit être séparée de la politique, parce que
l'influence de celle-ci fragile et affaiblit surtout son épanouissement.
La dépendance de l'administration publique vis-à-vis de la
politique entraine la pratique de la corruption et du népotisme
accélère la désaffectation de l'administration à
tous les échelons. Les agents de la fonction publique doivent
nécessairement être indépendants pour donner les meilleurs
d'eux-mêmes, sans une influence politique.
III.3.5. DE LA BONNE GOUVERNANCE PUBLIQUE
L'administration publique de la
troisième république est une administration jeune, mais qui
aspire à plus de dynamique. Comme toute administration publique, elle
éprouve le besoin de s'adapter aux turbulences de l'environnement et
faire face aux changements et aux nouvelles missions qui en
procèdent.
L'expérience de l'administration publique congolaise en
matière de formation est tout aussi mouvement que l'Est
l'expérience politique du pays lui-même. Elle est marquée
par l'évolution des objectifs du pouvoir politique qui a constamment
entrainé celle de l'administration en tant qu'organe d'exécution
des politiques publiques.
Au moment de son accession à l'indépendance, le
Congo ne disposait pas des cadres suffisants, compétents et loyaux,
capables d'assurer la relève immédiate des Belges qui avaient
abandonné l'administration. De nombreux agents furent promus du jour au
lendemain, à des fonctions administratives de responsabilité
auxquelles ils n'étaient pas préparés. Ce bouleversement
occasionna la rupture entre la conception et l'exécution dans
l'administration publique. Cette situation a obligé le leadership
politique à parer au plus pressé en vue de la continuité
de l'appareil de l'Etat. C'est ainsi que le gouvernement fil de son mieux pour
accorder une formation hâtive à certains de ces agents et les
renvoyer au service, parce qu'il ne pouvait pas s'en passer pendant longtemps.
C'est dans cette optique que furent créés en 1960-1961
différents Instituts Supérieurs tels que l'Ecole Nationale de
Droit et d'Administration (ENDA), Université Pédagogique
Nationale (UPN) etc171(*).
Pour son efficacité et sa performation,
l'administration publique de la troisième république qui aspire
à plus de dynamisme doit former les cadres de l'administration.
Les gouvernements de la troisième république
doivent renverser cette tendance qui éloigne les cadres de la population
car ceux-ci sont au service de celle-ci. Cela n'est possible qu'en formant un
nouveau type de cadres qui devront manier à la main gauche les vertus
cardinales (charités, justice, foi dans la capacité du peuple),
et à la main droite, la haute technicité. Donc, c'est la
combinaison de ces deux facteurs dans une opération de production des
biens et des services qui fait de quelqu'un un cadre et, jamais un
diplôme.172(*)
La formation des cadres dans cette nouvelle administration
publique s'opérera ainsi par l'écartement des cadres astucieux,
les recyclages après l'épuration, enfin, la formation proprement
dite.
a. Ecarter les cadres astucieux au sein de
l'administration publique
Ecarter les cadres astucieux de
tous les postes de responsabilité dans l'administration publique. Le
coup de balai affectera la fonction publique où les cadres malins de la
de la deuxième république empochent chaque mois à leur
profit, l'équivalent d'un quart de l'enveloppe salariale destinée
aux agents de l'Etat, la création des unités fictives... ces
opérations rendent impossible la gestion saine des finances publiques et
surtout consolident la répartition injuste du revenu national. En cela,
le premier ministre fournit des efforts considérables pour arrêter
cette hémorragie financière, avec la bancarisation des agents et
fonctionnaires de l'Etat173(*).
b. Le recyclage des cadres après
l'épuration
Les cadres restés en place
doivent être recyclés tant sur le plan technique que
déontologique pour une conversion lente et sûr à l'esprit
de la troisième république où la paix, la justice et
l'amour patriotique demeurent des valeurs cardinales et sacrées.
Plusieurs cadres occupent des postes de responsabilité dans ce pays sans
passer par un recyclage, ils ignorent tous qu'ils étaient exclusivement
au service du peuple, bien au contraire, ils se sont comporté à
l'égard du peuple en mercenaires et en seigneurs féodaux.
A ceux qui auront suivi un recyclage, la nation leur demandera
beaucoup, car ils n'auront plus de raisons pour justifier leurs
éventuels manquements au devoir.
c. La formation proprement dite dans
l'administration publique
L'administration publique de la
troisième république a une mission délicate de former des
cadres vertueux dont le profil est compatible avec l'esprit du
développement de la RDC. Ce pays ne rien sans cadres compétents,
dévoués u travail et acquis à la probité dans
l'accomplissement de leur devoir d'Etat.
L'efficience d'une organisation quelconque dépend
directement de la façon dont les membres sont entrainés. Les
nouveaux employés nécessitent généralement une
certaine formation avant d'intégrer leur travail, par contre les anciens
employés, nécessite un entrainement pour demeurer alertes aux
exigences de leurs emplois actuels.
La formation des agents et fonctionnaires de l'administration
publique permettra à ces derniers de comprendre leur métier, la
mission et d'améliorer leur morale et leur performance.
L'éducation formelle acquise à l'université est
sanctionnée par un diplôme, cela ne suffit pas pour assurer de
manière pérenne la capacité technique de pouvoir
réaliser son devoir. Ainsi, l'urgence pour le gouvernement d'instituer
l'éducation permanente au sein de l'administration publique, celle-ci
doit porter sur la formation administrative spécialisée touchant
tous les aspects techniques de l'administration.
III.3.2. L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE DEVELOPPEMENT
L'aspect dynamique de
l'administration publique, lui confère une place
prépondérante dans le développement de toute la nation. La
dynamique de la fonction publique en particulier doit être perceptible
à travers sa capacité à résoudre les
problèmes sociaux et à rendre le fonctionnement de l'appareil
public harmonieux. L'absence d'une bonne coordination entre les
différentes branches de l'administration publique conduit à un
freinage et à des actions dispersées. Son aspect dynamique
s'oppose à son aspect statique tel qu'il s'observe actuellement. Depuis
l'indépendance du pays, l'administration publique est restée
telle qu'elle est, sans aucune modification profonde. Son incapacité
à gérer un dynamisme en son sein a été un obstacle
majeur à son épanouissement et au développement du pays.
C'est ce manque de dynamisme, cette absence de réalisme qui a, en fait,
engendré toute une série de situation qui a freiné son
expansion et sa croissance174(*).
L'aspect dynamique de la fonction publique mieux de
l'administration publique doit, en plus de l'observation et de l'étude
des problèmes de fond de la société congolaise, se baser
essentiellement sur l'évolution des structures réelle de notre
société et de notre nation en vue d'en favoriser
l'émergence, la cohérence et de provoquer des changements sociaux
harmonieux.
Le développement implique certes un changement de
structures et de mentalité. Mais pour que l'administration congolaise
joue un rôle moteur de développement, elle doit se fonder sur la
connaissance parfaite des structures congolaise, de notre environnement et elle
doit également examiner la façon la moins brutale possible
d'animer les structures congolaises archaïques aux changements, à
l'adaptation de nouvelles structures.
III.3.3. LA NECESSITE D'UNE ADMINISTRATION EFFICACE
Il existe dans le monde
d'aujourd'hui des problèmes délicats à débattre.
Par ceux-ci, celui relatif à l'amélioration du niveau de vie des
milliers des êtres humains parait à notre avis primordiale.
Considérant que le problème du développement d'un Etat
englobe toute une série de problèmes à résoudre
suivant un processus évolutif programmé et exécutable, ce
que nous appelons rôle de l'administration dans le développement
du pays, peut être considéré comme un programme pour toute
administration publique susceptible de contribuer effectivement au
progrès du pays. La réalisation de la mobilisation des ressources
et du libéralisme économique met en exergue l'importance d'une
administration publique efficace sans elle rien de ce que l'Etat poursuit ne
pourrait être accompli175(*).
La bonne administration a toujours été
réclamée aussi par les entrepreneurs au pouvoir publique. Pour ce
faire, il faut une administration efficace, dévouée aux
intérêts de la nation. Car faire de la bonne administration sans
disposer d'une bonne administration est une vue de l'esprit.
A la longue, ce que fait la différence entre la
réussite de tel ou tel autre système économique, c'est
moins l'idéologie qui se fonde sur la capacité mobilisatrice de
son administration. L'efficacité administrative profite aussi bien aux
opérateurs économiques privés qu'au pouvoir politique et
à la société en générale. Elle conditionne
la capacité de l'Etat et de l'ensemble de la population de jouir des
avantages de l'initiative privée qui, autrement, risque de piller les
richesses nationales au détriment de l'intérêt
général.
CHAPITRE QUATRIEME
NECESSITE DE L'EMERGENCE D'UN LEADERSHIP RESPONSABLE
DE LA CLASSE POLITIQUE ACQUIS AU DEVELOPPEMENT
Le présent chapitre
constitue le fondement de notre étude, il s'attèlera sur les
différentes pistes de solutions par rapport aux divers problèmes
de la RDC. Nous serons appelé à proposer des remèdes aux
difficultés et maux qui rongent notre espace politique.
Il est subdivisé en trois sections : la
première portera sur l'avènement d'un leadership alternatif dans
la politique congolaise ; la deuxième analysera le profil d'un
nouveau leadership de la classe politique congolaise, enfin la troisième
sera axée sur l'homme congolaise cause et solution de la crise
congolaise.
SECTION 1. L'AVENEMENT D'UN LEADERSHIP ALTERNATIF DANS
LA POLITIQUE CONGOLIASE
L'absence et le brouillage des
repères continuent à maintenir le peuple congolais dans la
pauvreté et donc dans l'incapacité de mettre en place et de
promouvoir la démocratie et un minimum de bien-être social pour
tous et pour chacun. Il est scandaleux et inadmissible qu'un pays aussi
immensément et potentiellement riche que la RD Congo, n'arrive pas
à assurer à sa population un minimum de bien-être
matériel et social et que plus de 70% en soit réduite à
vivre sous le seuil de la pauvreté. Un sursaut de changement s'impose.
Il passe par l'avènement d'un leadership alternatif, capable de
restaurer les repères essentiels à la gouvernance, et à la
justice et d'impulser le changement des mentalités et de cultes que
cela implique176(*).
Personne ne viendra gérer, stabiliser et
développer la RDC à la place des Congolais eux-mêmes. Et si
cela devait se réaliser ce serait à leurs dépens. Car on
ne peut jamais libérer durablement et développer
véritablement un peuple sans lui et malgré lui177(*).
Dans une société en crise de valeurs et de
modèles, l'exemple devrait venir d'en haut, de la part de tous ceux qui
font partie du leadership social, politique et intellectuel. Les valeurs
consensuelles prônées devraient être exigées de des
tous ceux qui assument ou briguent un quelconque mandat politique ou une
responsabilité dans les institutions ou instances éducatives
publiques.
La RDC devrait cesser d'être un des rares pays du monde,
où les destinées du peuple sont parfois confiées à
des criminels ou à des délinquants politiques et
économiques de notoriété publique. Cette situation entrave
toute possibilité d'éducation morale et civique. En effet,
comment expliquer qu'il sied d'être honnête et digne, lorsque des
malhonnêtes et des délinquants sont propulsés aux
fonctions politiques les plus élevées dans le pays ?
Ailleurs lorsque quelqu'un se présente comme un homme politique et
surtout un homme d'Etat, cela sous-entend automatiquement qu'il fait partie de
l'élite non seulement sociale et intellectuelle mais aussi morale et
spirituelle.
Il faut pour cela tourner la page de la belligérance et
de la pratique de la prime au crime de sang et à la violence comme moyen
d'accès, de maintenir et de partage du pouvoir.
Le drame que vit le peuple de la RDC, aujourd'hui avec sa
classe politique, trouve ses origines entre autres dans l'absence d'un
leadership responsable de la classe politique suffisamment instruits et
éduqués qui par conséquent, conscient de leur rôle
dans la société, dans leur milieu professionnel, prendrait leur
responsabilité en main pour conduire la destinée de notre peuple
vers un port. Une bonne classe politique soucieuse d'accomplir leur devoir de
citoyens pour le développement de notre pays178(*).
La cupidité outrée, l'égoïsme
effréné, la soif exagérée d'argent appuyés
par les détournements des fonds publics destinés au
fonctionnement de l'appareil de l'Etat, l'impunité, la
religiosité, tous ces maux ont détruit lentement, mais surement
la vie dans le pays. Le mal ne touche plus, le mal ne dérange plus
personnes.
La nouvelle classe politique de la RDC doit connaitre tous ces
maux qui déferlent de plus en plus sur tout le territoire national afin
de savoir déjà que la tâche est ardue, que notre chute dans
le mal a été et est encore très profonde. Nous devons
humblement confesser le passé sombre remarquer notre peuple meurtri et
le placer dans le processus de la reconstruction nationale et de la
démocratisation réelle179(*).
Le peuple congolais a perdu le sens du chef protecteur, il ne
trouve pas de modèle au sein de la classe politique, parce que la vie
est devenue une corvée, une lourde croix, un calvaire sans Golgotha. Le
rôle positif de cette classe politique en faveur de son peuple
s'avère très nécessaire pour que la société
et la nation Congolaise toute entière soient construites sur des bases
solides et stables.
L'avènement d'un leadership alternatif au sein de la
classe politique en RDC est un appel, un réveil de conscience à
un engagement sociopolitique basé sur une éthique politique
appropriée au développement. Le peuple Congolais
expérimente une misère sur son territoire étonnamment
très riche a dépassé et organisée par sa classe
politique, les gouvernants, ceux là même qui par devoir, devraient
désirer le bien-être et le bonheur de tout le peuple.
Si jamais la conscience individuelle venait à l'oublier
l'amertume et la douleur de cette vie de souffrance et de misère que
traverse le peuple Congolais, la conscience collective et l'histoire s'en
souviendront toujours. Elles se rappelleront la mort en cascade de nombreux
enfants Kwashiorkores au bord du majestueux fleuve Congo où toute
espèce des poissons meurt de vieillesse. L'insécurité sur
toute l'étendue de la République et la guerre qui se vit à
l'Est du pays qui a déjà emportée plus de six million de
victime innocente, des multiples crises anonymes qui ont emportées nos
pères rongés par les affres d'un chômage forcé. De
ces malheureux irresponsables qui jetaient leurs enfants innocents dans la rue,
soi-disant sorciers180(*).
Tous ces maux voulus et organisés par la classe
politique, par une oligarchie compradore travaillant au profit de leurs
intérêts égoïstes, la conscience collective et
l'histoire de la RDC s'en souviendront.
Mais, pourquoi ces souvenir écoeurants ? Les
souvenirs atroces conduiront le peuple Congolais à l'urgence d'un projet
de société alternatif et la nécessité du changement
de mentalité et de culture politique au sein de la classe politique, qui
nous amènera à la reconstruction d'un Congo nouveau et
moderne.
IV.1.1. L'URGENCE D'UN PROJET DE SOCIETE ALTERNATIF
Le professeur Richard MUGARUKA
pense que le changement dont la RDC a urgemment besoin pour sortir le pays de
l'absence ou du brouillage des repères. Suppose une nouvelle vision de
la politique et de la société Congolaise. Cette vision devrait
placer l'homme au centre des préoccupations. C'est en fonction des
besoins prioritaires du citoyen Congolais que devraient être
élaborés ce projet de société. Parmi ces
priorités prioritaires figurent avant tout, la paix, la
sécurité, ensuite, l'accès à l'eau potable,
à la nourriture, à l'électricité, aux soins de
santé et au logement ; enfin le droit et la justice impartiale et
efficace et à la liberté. La gouvernance, la défense et la
sécurité, l'agriculture, la lutte contre la corruption et
l'impunité, l'éducation, l'éradication de la
pauvreté et de l'analphabétisme...devraient faire l'objet d'une
action planifiée prioritaire s'insérant dans une programmation
cohérente181(*).
Les fondamentaux moyens pour s'assurer ce minimum de
priorités sont d'abord : un leadership politique,
compétent et honnête, voué à la promotion du bien
commun et acquis à la gouvernance ; ensuite une administration
apolitique et efficace, assurant la continuité et l'efficacité de
l'action de l'Etat et encadrer le développement du pays, puis une
armée et des forces de sécurité républicaines,
performantes et dissuasives à même de sécuriser les
personnes et leurs bien et de défendre la souveraineté nationale
et l'intégrité du territoire, et enfin, un appareil judiciaire
indépendant et rigoureux, appelé à lutter contre les
inégalités sociales, la corruption et l'impunité et
contre la violence sous toutes ses formes et en particulier les viols et
violences sexuelles. Sans ces minimums, aucune démocratie, aucune
stabilité' politique, et le développement n'est possible. Car la
démocratie suppose un minimum de prospérité et le
développement, un minimum de paix. Quant à la stabilité
politique, elle n'a pas de pire ennemi que la misère politique182(*).
Il ne semble pas qu'une telle vision puisse être
initiée et conduite efficacement par une équipe des politiciens
usée par le pouvoir et qui porte la marque de ses succès autant
que de ses limites.
La RDC est victime d'un système ainsi que d'un mode de
gestion secrétés et mise en place, et qui s'avèrent
suicidaires et incompatibles avec les exigences de la démocratie, de la
gouvernance et d'un Etat de droit. Le système s'est emballé
à un point tel que ses géniteurs ne sont plus en mesure de
l'endiguer et de le maitriser. Pour se dédouaner, ils sont les premier,
à le dénoncer, confirmant ainsi leur impuissance et leur
incapacité à exorciser les démons qu'ils ont
créés. Selon leur propre aveu, il ne se trouverait même pas
dans leur cercle, une quinzaine d'hommes politiques fiables183(*). Ainsi fonctionne tout
système à la dérive, il échappe au contrôle
de ses acteurs.
Sans projet de société alternatif, la RDC n'a
aucune chance ni possibilité de sortir de l'ornière où
elle est engagée. Car les mêmes causes produisent les mêmes
effets. Une vision alternative salutaire, s'impose pour la RDC, à ne
pas confondre avec une simple alternance au pouvoir. Même s'il ne suffira
pas de remplace les hommes au pouvoir et de mettre en place d'autres structures
pour obéir un changement réel dans la gouvernance, une solution
alternative s'avère nécessaire et s'impose, étant
donné que la RDC ne peut continuer à être
gérée comme une entreprise privée confisqué par et
au profit d'une classe politique caractérisée par une vision
égoïste et prédatrice des fonctions politiques sous peine de
stagner, la RDC a besoin d'un nouveau type des hommes politiques et des
dirigeants voué à la quête et au services du bien commun,
et se contentant, pour vivre, de son salaire légal.
L'urgence et le caractère vital des défis
politico-administratif, et socio-économique auxquels est
confronté la RDC, certes, nécessites urgemment un projet de
société alternatif, mais appellent en outre une réflexion
scientifique interdisciplinaire sur les voies et moyens d'y faire face, mais
pour pouvoir définitivement tourner la page, il faut absolument
l'avoir, faute d'en avoir pris connaissance et tenu compte. En effet, on ne
résout pas les problèmes en les ignorants ou en les fuyants. Bien
plus, les leçons du passé permettent de prévenir et
d'éviter la réception des mêmes erreurs dans le
présent et l'avenir.
IV.1.2. NECESSITE DU CHANGEMENT DE MENTALITES ET DE CULTURE
POLITIQUE.
La RDC est confrontée
à une crise globale, cinquante ans après son accession à
l'indépendance, on peut se contenter des demi-mesures, des recettes
traditionnelles ou importées des solutions improvisées. Ce
marasme socio-économique qui guette la RDC est devenu systémiques
et structurel appellent un changement radical et une conversion au niveau de la
culture et des mentalités. Aux grands maux, des grandes
remèdes.
La crise congolaise étant avant tout éthique, il
est impérieux donc de viser à la démoralisation de l'homme
et de toute la société Congolaise.
Avant d'être une organisation et une structure, la
démocratie est une culture et une mentalité qui font
défaut aussi bien à la classe politique qu'au peuple congolais.
Son apprentissage s'acquiert par l'expérience et requiert du temps. En
outre la démocratie demeurera toujours un idéal vers lequel on
tend sans jamais le réaliser parfaitement. Enfin, les élections
ne sont pas une panacée et n'engendre jamais d'elles-mêmes, la
démocratie, la stabilité politique et le développement,
lorsqu'elles se déroulent dans un contexte dénué de
culture politique, de mentalité démocratique et de gouvernance,
elles deviennent purement mimétique et se réduisent au geste ou
acte matériel de glisser un bulletin dans une urne184(*).
En outre, on doit nommer le degré de culture politique
comme facteur du civisme. La culture politique est faite de l'ensemble de
connaissances qu'un individu possède et de toutes les attitudes
vertueuses qu'il développe relativement à la vie politique de son
pays. Plus la culture politique d'un citoyen est élevée, plus
grande est la chance d'un comportement civique de sa part. Plus un citoyen est
informé des réalités politique, de la
nécessité de la relation gouvernant-gouverné ou
commandement-obéissant, des règles de bonne gestion
économique, politique et sociale, des instructions et règles de
la démocratie, des pratiques frauduleuses ou manipulatrices, etc. plus
il sera amené à s'intéresser et à participer avec
efficacité aux affaires publiques185(*).
Les gouvernants Congolais doit renforcer la nation par une
éducation populaire à la culture politique et à la
mentalité démocratique.
Enfin, l'avantage majeur que la culture civique et politique
du citoyen apporte à la nation réside dans le fait qu'elle permet
d'instaurer et de maintenir une vie politique démocratique effective et
stable. La culture politique permet de dépasser les clivages pour
placers en avant l'intérêt général permet
d'instaurer un climat de confiance dans les relations, en permet de transcender
les diverses attitudes, de les brasser et de les tempérer. Il est donc
du devoir de l'Etat de crée, d'encourager et de soutenir les structures
d'accroissement de la culture civique et politique et de la mentalité
démocratique des citoyens congolais186(*).
Section 2. PROFIL D'UN NOUVEAU LEADERSHIP DE LA CLASSE
POLITIQUE CONGOLAISE
Nous relevons de manière
claire, les vertus fondamentales que l'homme politique Congolais, capable de
bonne gouvernance doit absolument posséder. Nous comprenons le concept
d'homme politique modèle dans le sens d'une personnalité
exemplaire tant dans son comportement que dans ses actions, prises de positions
et attitudes sur la scène sociale et politique. L'homme politique
modèle présente à la population l'image fidèle que
cette dernière attend de lui. Cette image cristallise un ensemble de
vertus et valeurs intellectuelles, morales, sociales et politiques susceptibles
de distinguer l'homme d'Etat véritable d'un minable trompeur, fanfaron,
ou troubadour politique, dépourvue de considération, souci et
d'idéal vis-à-vis des concitoyens et de la patrie187(*).
Ces vertus sont, en somme, celles aussi qui définissent
un nouveau leadership de qualité que doit posséder et incarner la
classe politique Congolaise en pleine effervescence politique.
Seuls les dirigeants politiques dotés de hautes
qualités capables de leadership et de bonne gestion du pouvoir
politique. Plus sans doute que les autres acteurs sociaux, économiques,
les personnes qui se sentent capable de diriger la société
congolaise pour aboutir à un développement durable doivent
posséder des grandes qualités notamment, de vertus
intellectuelles, morales, sociale et politiques.
IV.2.1. VERTUS INTELLECTUELLES
Le nouvel homme politique
congolais, doit posséder quatre vertus fondamentales sur le plan
intellectuel.
§.1. Les qualifications d'élite
La classe politique Congolaise doit
posséder les qualifications d'élites à la hauteur de la
complexité des affaires publiques de la société Congolaise
moderne, différentes d'une société coutumières des
siècles passés.
Désormais, ces études universitaires les plus
élevées et les plus consistantes possibles, de
préférence en Sciences Sociales, Droit, Economie, Sciences
Humaines, etc, constitueront l'un des critères de présomption
favorable quant à la capacité d'assurer les charges du pouvoir
politique188(*).
§.2. Une large et bonne culture politique
La classe politique congolaise doit
posséder une large culture politique. Elle peut pallier au manque
éventuel d'ordre académique. La technique appropriée
à la volonté d'élargissement de sa culture politique est
l'ouverture d'esprit, la curiosité intellectuelle, la participation
régulière aux conférences, séminaires, atelier des
formation et discussions sur des questions et des problèmes qui rongent
encore la société Congolaise, et aussi la disponibilité
à se comporter suivant les règles de la civilité politique
démocratique.
La culture politique ne signifie pas seulement l'accumulation
d'une importante somme de connaissance, elle et aussi la concentration, dans le
coeur de l'homme, de plusieurs valeurs morales et spirituelles, parmi
lesquelles il y a la tolérance lucide, l'esprit du compromis
démocratique, et le sens de l'intérêt général
nécessitant le pragmatisme, l'humilité ou l'effacement de soi,
autrement dit l'exigence de subordonner leurs intérêts personnels
à ceux susceptibles de faire la vie, la prospérité et la
grandeur de la nation189(*).
La culture politique est donc selon Almond et Verba,
l'ensemble des faisceaux de valeurs, des croyances et de sentiments politiques
dominant une nation à un moment donné190(*). La culture politique est un
élément majeur et important parce qu'elle se sécularise
avec le développement économique.
§.3. Demeurer constamment dévoué
à la cause de la communauté
A l'heure actuelle la RD Congo, a
besoin d'une classe politique qui sait planifier, concevoir des idées
innovatrices, associer les collaborateurs à la prise des
décisions et à leur exécution. Une classe politique qui
sait utiliser les intelligences des ressources humaines les plus sûres,
et il sait décentraliser le travail suivant les compétences de
chacun. Quiconque ne décentralise pas le pouvoir est un concentrateur
d'erreurs et de catastrophes politiques191(*).
§.4. Une classe politique créatrice
d'idées nouvelles
La nouvelle classe politique
congolaise a besoin des hommes politiques dotés d'un bel et grand esprit
d'initiative, d'une grande vision pour le pays. Grâce à une
inépuisable capacité d'imagination, émanant à
créer des idées, à explorer des nouvelles
possibilités à innover et à proposer de nouvelles pistes.
Un homme politique véritable est un leader, un meneur d'hommes, un
créateur de vraies possibilités de sociétés
heureuses et prospères192(*). Car c'est par les idées que les actions se
forgent et que la société se construit. Pour évoluer, une
société doit constamment se comparer aux autres et à
soi-même par rapport à son passé. L'autre en face de soi,
au présent ou dans le passé permet de prendre sa mesure exacte,
incite à l'émulation encourage à explorer de nouvelles
voies et à décider des actions susceptibles de s'améliorer
et de progresse, de concurrence sérieusement les autres sinon de se
positionner à la tête du train de progrès. Le nouvel homme
politique dont la RDC a besoin doit absolument favoriser l'émergence du
plus grand nombre possible de conceptions d'idées nouvelles. Plus il y a
des idées lumineuses mieux la société se construit et
progresse.
La classe politique véritable, digne d'être prise
comme un modèle, est constituée des intellectuels correctement
formés, possédant un esprit plein d'informations sur la vie
politique du pays et du monde, et doté d'une grande capacité de
travail méthodique entrepreneurs des générateurs
d'idées et des passionnés d'actions capable de faire
développer la RDC. Des leaders par leurs idées et leurs actions,
ils mènent la population et la société toute
entière vers le bonheur sur les sentiers sensés, crées et
banalisés par elle et avec les autres.
IV.2.2. VERTUS MORALES ET SOCIALES
La nouvelle classe politique
modèle doit être constituée par des acteurs politiques
dotés d'un grand nombre de vertus morales et sociales parmi lesquelles
quatre nous paraissent essentielles.
§.1. Une classe politique honnête
(l'honnêteté)
L'honnêteté signifie
ici la pureté et la rectitude dans pensé et le comportement. Un
acteur politique honnête n'accepte ni tricherie ni corruption, ni
démagogie ni tromperie, ni détournement ni injustices. Il prend
la justice comme base morale de chacune de ses décisions et chacun de
ses arrêts et actes. Un acteur politique ne peut être comme
modèle pour les autres s'il manque à être honnête,
juste, et, en corollaire nécessaire, humble et respectueux du devoir que
les lois de la nation imposent à chacun pour le bien être de tout
le monde dans la cité.
§.2. La générosité
patriotique
La classe politique congolaise doit
faire montre d'une ouverture attentive à ses concitoyens, à la
nécessité du devoir civique de songer au bien être, et bien
vivre de la nation Congolaise toute entière avant ou, mieux, au lieu de
penser à son propre enrichissement, à celui de son village, de sa
famille, ou de son ethnie biologique ou politique. Un homme politique
généreux accepte nécessairement le sacrifice de soi, il
travaille pour tous, et non pour lui-même, et il consacre toutes ses
énergies, son temps et sa réserve à la création de
meilleures conditions de vie pour tous ses concitoyens sans exclusions
fondées sur des limites de territoires, villages ou ethnies politiques.
Il est un grand homme, une personnalité toujours prête à se
sacrifier pour que grandisse la nation et que les compatriotes connaissent la
prospérité et la joie de vivre. La RDC a besoin d'une nouvelle
classe politique généreuse et patriotique.
§.3. L'ouverture d'esprit et de coeur
C'est une grande vertu que doit
avoir la classe politique de la RDC, ou nos acteurs politiques, elle signifie
la disponibilité à écouter les conseils, à recevoir
des suggestions, même contrariantes, à accueillir les jeunes comme
les adultes de toutes les conditions sociales, l'attention aux autres est un
signe de matériel aussi bien humaine que politique. Elle doit montrer la
maturité dont l'attestation la plus visible est la prudence dans le
choix des décisions à prendre, les mots à prononcer, les
actes à poser. Il fait montre de prévoyance, de clairvoyance,
bref de sagesse. Un homme politique sage est prudent, humble et attentif aux
autres, aux citoyens et à la nation toute entière, surtout
pendant le moment des misères et des peines. La classe politique
actuelle doit être dotée des acteurs cultivés, au sens
indiqué plus haut, comme des personnes possédant les valeurs
morales de haute capacité d'effacement de soi face à
l'intérêt général.
Le peuple de la RDC doit évitez de croire aux
qualités de leadership, de meneurs d'hommes des acteurs politiques qui
ne connaissent point ce que signifie l'intérêt
général. C'est seul au pays des aveugles idéologiques que
les actes de folle témérité sont hissés au rang des
hauts faits du nationalisme héroïque.
§.4. La constance
Cette classe politique qui se veut
responsable, doit demeurer constante, c'est-à-dire une grande
capacité à demeurer soi-même, à rester fidèle
à ses propres convictions et vision, des réalités sociales
et politiques en dépit des sollicitations contraintes, scintillantes et
multiples. La constance en politique doit présupposer la
lucidité, pour ne point persévérer dans le mal. Ne doit
demeurer constant que celui qui est dans le vrai193(*).
Un homme politique modèle est une personne constante,
un homme de principe et de caractère,
« non-détournable » ni ballot able par moindre petit
vent politique aux appels brillants. La constance implique le refus
catégorique de tout vagabondage moral, spirituel et politique. Qui
conque passe d'un parti à un autre, d'un regroupement à un
autre, change obligatoirement de valeurs morales et sociales.
L'intensité de la variation est certes fonction de la distance
philosophique ou idéologique qui sépare le groupe de
départ du groupe d'arrivée.
Nous devons écarter de la scène politique de la
RDC des leaders ou des acteurs politiques qui changent d'humeurs et de
décisions en fonctions des lumières du jour de nuit, suivant des
variation de saison sèche ou de saison de pluies financières,
selon les offres faites par des acheteurs des consciences et des voix. Qui se
fait acheter se condamne au silence, il est un esclave. Car, qui a une bouche
pleine ne parle pas, au risque de voir sa nourriture tomber par terre.
La constance en politique implique l'intégrité
morale. Un homme politique modèle est moralement incorruptible,
inébranlable, tenant fermement aux valeurs qu'il estime justes et dignes
de respect. C'est un homme de principes, à l'âme
imperméable aux injonctions corruptrices ; un homme sur qui la
tentions de la corruption glisse sans jamais pénétrer, comme de
l'eau sur une carapace de torture.
Nous venons de voir que l'homme politique modèle dont
la RDC a besoin est celui qui n'est sans doute pas saint social et politique
mais c'est celui-là qui, constamment et en toute circonstance, s'efforce
de l'être. La sainteté politique est l'effort constant
d'accéder à un niveau de vie où les décisions,
actes et comportements politiques sont marqués du sceau de la
moralité, de l'honnêteté, de la
générosité patriotiques, de la sagesse et de la constance.
Un homme politique modèle est responsable est politiques et moralement
sage. De ce fait, il est en quelque sorte un saint social proche de la
sainteté religieuse194(*).
IV.2.3. VERTUS POLITIQUES
Les vertus politiques sont celles
qui sont directement liées, plus que d'autres vertus, à la
patriotique politique. Nous en découvrons quatre, que la classe
politique de la RDC est tenu de posséder pour être en mesure
d'entrer dans le sanctuaire d'hommes politiques noblement illustres.
§.1. Visionnaire
L'homme politique Congolais doit
être un grand visionnaire, c'est-à-dire posséder une grande
vision pour son pays, communauté et sa nation. Il doit être
doté d'un vif esprit comparatif, ce qui le permettra de fixer à
la fois le type et la hauteur des ambitions pour la RDC et le peuple Congolais.
Etre visionnaire veut dire tout simplement savoir projeter et prévoir
dans l'avenir proche et lointain le visage que la RDC devrait prendre pour
faire e manière efficace face aux multiples défis du monde
relatifs à la survie des peuples. L'anticipation de l'état de
force et de grandeur de la RDC impose à la classe politique
d'entreprendre de grandes oeuvres soigneusement conçues,
planifiées et exécutées dans un horizon temporel
raisonnable. Etre visionnaire c'est, finalement, prévoir les
périls éventuels à partir d'un regard
pénétrant sur l'histoire et sur le cours des
événements actuels dans sa communauté comme dans le
monde.
L'esprit visionnaire flaire et détecte les dangers
contre le peuple, anticipe les attaques et les catastrophes en concevant
longtemps à l'avance des systèmes d'interventions et de parade
efficace. Un visionnaire est par conséquent une personne dotée
d'une capacité de réflexion et d'anticipation extraordinaire. Cet
homme politique modèle sort nécessairement de l'ordinaire par ses
attitudes, ses actes, et décisions entant qu'ils sont marqués par
la bonté, la validité, la légitimité, la grandeur,
bref, par l'excellence.
§.2. Etre fédérateur
L'homme politique digne
d'admiration est un fédérateur, il est rassembleur, unificateurs
des coeurs et des communautés. Haïssant les divisions nuisibles,
qui génèrent les désordres, les haines, d'inimitiés
et des guerres fratricides, le fédérateur s'efforce constamment
de jeter les ponts entre les compatriotes et les communautés en tension
réelle ou potentielle. Tout homme politique qui ne s'occupe que de son
village, de sa contrée, de son seul territoire d'origine ou qui s'en
occupe exagérément au détriment des autres est totalement
dépourvu d'esprit fédérateur. Il est dangereux aussi bien
pour ceux qu'il oublie ou exclut que pour ceux qu'il sert et favorise. Il doit
être considéré comme un ennemi du peuple.
L'homme politique fédérateur doit tisser des
liens d'union entre les différentes générations. Il tend
la main aux jeunes gens, les conduits et les inities à la dure
activité méandreuse de la vie politique.
§.3. Un démocrate rigoureux et juste
A la différence du
dictateur, l'homme politique démocrate ne s'avise jamais de
décider seul. Avant toute décision de grande importance, il
scrute et sonde l'opinion publique, consulte les attentes est aspirations du
peuples, demandes des études techniques des scientifiques, prend
conseil auprès des sages, l'homme politique démocrate
possède un sens plus élevé du compromis. Il est par
ailleurs celui qui décentralise le pouvoir de décision et
d'action tout en assumant le contrôle parce qu'un bon démocrate
évite les désordres centrifuges dans l'exercice du pouvoir
politique195(*).
L'homme politique de la RDC doit être un
démocrate non complaisant. Il n'est pas autoritaire, mais il reste
attaché à respecter et à faire respecter la loi, en
sachant que cette dernière est juste de chacun et de tout le peuple. Il
n'est pas dictateur, mais il ne s'abstient jamais de faire subir les rigueurs
de la loi à qui conque se montre délinquant, fut-il un membre de
sa propre famille politique. Voir même biologique. La sanction rigoureuse
contre tous ceux qui commettent des délits est le moyen efficace
d'écarter l'impunité, laquelle constitue la source majeure de la
désintégration de la société Congolaise.
§.4. Combatif courageux
L'homme politique de la nouvelle
classe politique en RDC, il doit être déterminé et
combattre sans relâche, s'efforçant d'atteindre les objectifs
qu'il se fixe, celui d'accéder au pouvoir et, en même temps, celui
de doter la nation de meilleures conditions de vie, et de conférer de la
dignité à la RDC et à tous les citoyens. Sauf par voie des
fraudes, la victoire politique et le changement ou le développement
n'advient qu'au prix de mille efforts et de longue patience. La
combativité en politique est l'arme de victoire. Quels que soient les
obstacles et les défaites, car la route qui mène à la
victoire est jalonnée de nombreuses défaites d'étapes, la
détermination finit toujours par faire triompher et faire aboutir au bon
port. Le courage est une stratégie indispensable dans le combat
politique196(*).
SECTION 3. L'HOMME CONGOLAOS CAUSE ET SOLUTION A LA
CRISE CONGOLAISE
Il appert que la crise globale de
la RDC est fondamentalement un problème d'homme, et, d'abord, de l'homme
politique congolais. Ce ne sont pas les ressources et les potentialités
naturelles qui font défaut à la RDC : il lui manque une
population et surtout des dirigeants capables de les exploiter, de les mettre
en valeur et de les gérer au bénéfice du pays et du
peuple, selon les principes et les règles de la bonne gouvernance.
D'où la nécessité et l'urgence de faire
surgir un leadership alternatif capable d'opérer les ruptures qui
s'imposent, de proposer une nouvelle vision de la gestion et de l'avenir, et
d'impulser une dynamique mobilisatrice de toutes les forces vives de la nation
en vue du changement. La crise congolaise est essentiellement un
problème d'homme : du citoyen congolais en général,
et, en particulier, du leader congolais. Il s'agit d'une crise essentiellement
éthique, s'enracinant dans l'absence et, pire encore, le brouillage des
repères moraux et culturels. Elle appelle une nouvelle vision de
l'homme, du pays et du pouvoir. En fait, la démocratie et la
stabilité politique n'ont pas de pires ennemis que l'ignorance et la
pauvreté des masses populaires.
IV.3.1. RESTAURER L'ETAT CONGOLAIS EN LE DOTANT DES
ATTRIBUTS DE LA SOUVERAINETE ET DE LA GOUVERNANCE
En effet, la priorité pour
la RDC passe essentiellement à la restauration ou la refondation de
l'Etat et l'instauration d'un Etat de droit. Il s'agit concrètement de
restaurer les quatre piliers qui servent d'éléments fondamentaux
et indispensables à l'existence et au fonctionnement normal d'un Etat.
Il s'agit de mettre sur pied :
Ø une classe politique responsable ;
Ø une administration publique et territoriale stable,
apolitique, compétente et efficace ;
Ø une armée républicaine performante et
dissuasive ;
Ø une justice indépendante et
impartiale
§.1. Une classe Politique Responsable
Pour se reconstruire la RDC devrait
d'abord faire émerger une nouvelle classe politique ou faire changer de
mentalité à celle existante, en l'amenant à
acquérir une culture et une mentalité démocratiques et
à considérer la politique avant tout comme un service social.
Cela se fera par l'éducation civique du peuple et de ses dirigeants.
Mais cette éducation devrait à terme concerner
et viser l'ensemble de la population congolaise. L'éducation civique du
peuple a pour but final de contribuer à l'acquisition d'une culture
politique et d'une mentalité démocratique. Il s'agit de
l'adoption d'attitudes mentales et de comportements pratiques traduisant la
capacité, chez un peuple à se gouverner lui-même, et chez
les dirigeants, à se considérer comme porteurs et comptables d'un
projet de société, correspondant à la volonté du
peuple et qui est à réaliser avec et pour le peuple, et en vue
du bien commun.
Une classe politique responsable qui met en avant plan la
conception des politiques par objectifs bien coordonné,
programmé, et bien définie dans le temps et dans l'espace, ainsi
qu'un véritable engagement politique, morale et scientifique,
c'est-à-dire une véritable renaissance politique dans la classe
politique Congolaise et dans chaque opérateurs politique.
Le développement politique de la RDC demande des bons
dirigeants avec des nouvelles idées, des nouvelles initiatives, la
rationalité dans la gestion de l'Etat, le sens de responsabilité
dans les acteurs politiques, l'instauration d'un leadership politique efficace
et bien veillant. La RDC a besoin d'une classe politique visionnaire, qui sait
exactement où elle veut conduire les pays et comment le faire. La vision
relève de l'intelligence et la gouvernance, du leadership.
§.2. Une justice indépendante et
impartiale
La mise en place d'une justice
indépendante et impartiale constitue pour la RDC le socle et le
fondement pour l'instauration d'un Etat de droit. Elle permettra de lutter
efficacement contre les antivaleurs, et, en particulier, contre la corruption
et l'impunité qui gangrènent l'appareil étatique et
l'administration publique, tout en contribuant à l'éducation
morale de l'ensemble du peuple.
Il ne peut y avoir un Etat de droit sans la justice, ni de
justice, sans la force de l'imposer. Effet, la justice indispensable et
préalable à la paix et à l'instauration d'un Etat de droit
comprend quatre caractéristiques complémentaires : elle est
répressive, certes, mais aussi et surtout, thérapeutique,
pédagogique et dissuasive. Elle sert à réprimer le crime,
mais son utilité principale est pédagogique, en ce sens qu'elle
contribue à éduquer le peuple au discernement entre le bien et le
mal. Elle est thérapeutique, en ce sens qu'elle vise à panser les
blessures de la victime et à guérir la pathologie que constitue
tout crime pour le criminel lui-même. Elle est, enfin, dissuasive par la
peur du châtiment qu'elle inspire à ceux qui seraient
tentés de recourir à la violence ou de perpétrer un
crime.
La justice à restaurer devra, en particulier être
une justice distributive, où tous les citoyens sont égaux, devant
la loi. Il est en effet, urgent et nécessaire d mettre fin à la
prime au crime et à la violence et de donner la force à la loi et
non la loi à la force.
La RDC n'a aucun avenir sans une justice indépendante,
impartiale et apolitique ayant pour mission la répression des crimes,
mais aussi et avant tout, une fonction pédagogique, thérapeutique
et dissuasive, une justice où il n'y a pas la loi des plus forts. Une
justice des riches. Au coeur même d'un dispositif éducatif, la
justice en RDC doit occuper une position clé. La justice nationale et
internationale, couplée à la rééducation civique,
constituera le premier moyen de lutter contre le péché
structurel, en particulier, contre la corruption
généralisée et l'impunité.
§.3. Une Armée Républicaine et
performante
L'armée devra être
réformée, restructurée et complètement
recréée. Elle sera conformément à la constitution
en son article 188, « Républicaine » et apolitique.
En effet, il n'y a pas de dissuasion diplomatique sans dissuasion militaire,
tout comme il n'existe pas de droit ou justice sans la force197(*).
Concrètement, la mise sur pied d'une armée
républicaine, performante et dissuasive demeure une priorité et
une urgence pour la RDC. Cette armée doit impérativement
sécuriser les frontières du pays et sauvegarder son
intégrité territoriale. elle ne peut être formée
à partir du brassage ou de l'amalgame ou du recrutement des anciens
inciviques ou rebelles déjà contaminés par l'esprit et la
culture de la violence, du pillage, de l'insubordination, de l'indiscipline et
du tribalisme. En effet, l'histoire nous enseigne qu'une armée qui s'est
mutinée doit être dissoute : elle ne peut être
reconstituée et réformée de manière fiable. Il
faudrait donc renoncer au brassage ou au mixage (notions et pratique devenues
caduques avec la fin de la formule 1+4 et donc des composantes !), et
recruter des jeunes gens militairement vierges auxquels on assurera une
formation militaire rigoureuse, professionnelle, républicaine et
adaptée198(*).
En tout état de cause, l'armée actuelle,
composée d'éléments hétéroclites issus de
groupes armés sans foi ni loi, devrait être assainie et
expurgée de tous les faux officiers et hommes de troupe, sans formation
militaire adéquate, ni motivation patriotique et citoyenne, et donc
inaptes à servir sous les drapeaux. Cela est conforme au prescrit de la
Constitution qui, en son article 189, stipule : « Les effectifs
à tous les niveaux, les fonctions de commandement en tout temps et en
toute circonstance, doivent tenir compte des critères objectifs
liés à la fois à l'aptitude physique, à une
instruction suffisante, à une moralité éprouvée
ainsi qu'à une représentation équitable des
provinces ». Il faudrait, à terme, dissoudre l'armée
actuelle, et en créer, ab ovo, une nouvelle qui soit bien formée,
encadrée, équipée et professionnalisée qui sera
à la hauteur de la grandeur du pays. La souveraineté nationale et
l'intégrité du territoire ne sont jamais acquises
définitivement, une bonne fois pour toutes. Elles ont besoin
d'être portées, soutenus, gérées, confortés
et défendues par le peuple et surtout par ses dirigeants.
L'Etat congolais a l'impérieux devoir de s'en donner
les moyens politiques, diplomatiques et surtout militaires. Car le peuple ne
devrait confier ses destinées qu'à des leaders politiques aptes
et déterminés à assurer sa souveraineté ainsi que
la défense de l'intégrité de son territoire.
La faiblesse de l'armée Congolaise (FARDC) fait le lit
du bellicisme et des appétits prédateurs et expansionnistes des
pays agresseurs en entretient le déséquilibre dans les rapports
des forces géopolitiques et géostratégique en faveur de la
RDC.
Aujourd'hui, l'armée de la RDC s'avère incapable
de restaurer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du pays, de
rétablir la sécurité et de neutraliser les milices
politico-militaires illégales Congolaises et étrangères
qui sèment la mort et les désordres à l'Est. Au contraire,
elle est accusée d'exaction, de viol de crimes et de nombreux actes
d'indiscipline et de violation des droits de l'homme contre les populations
civiles.
§.4. Une Administration publique stable, neutre
et efficace
L'Administration publique en RDC
est un appareil pléthorique, anarchique et chaotique dont personne ne
connait les effectifs réels et exacts et ne maitrise le fonctionnement.
La corruption et les abus de tous genres y règnent en maitres.
En effet, dans tous les pays du monde, c'est l'administration
publique qui assure la continuité et l'efficacité de l'action de
l'Etat. Distincte des structures politico-administratives, elle est apolitique
et impartiale, constituée de technocrates, engagés sur base de
critères objectifs et d'une compétence avérée et
faisant carrière au sein de l'administration. Régis par le statut
du personnel de carrière des services publics de l'Etat, ces agents de
l'Etat font carrière et gravissent les échelons des grades de
l'administration publique sur base de critères objectifs de leurs
mérites, de leur rendement et de leur expérience liée
à l'ancienneté. Leur recrutement, leur affectation, leur
promotion, leur licenciement et leur gestion sont régis par une loi
stricte et rigoureuse, indépendante des humeurs des cadres et des
soubresauts politiques du pays. Les gouvernements peuvent tomber ou changer,
mais l'administration doit rester permanente et stable. C'est elle qui garantit
la sauvegarde du patrimoine et de la continuité de l'Etat,
au-delà du changement des dirigeants et des mandataires publics. C'est,
enfin, l'administration de la territoriale qui assure l'encadrement technique
des populations à la base, dans la réalisation et la conduite des
projets de développement communautaire.
Aujourd'hui, l'administration publique est à refonder,
à restructurer, à réorganiser et à réformer.
Il faudrait en maîtriser, contrôler et encadrer les effectifs. Il
faudrait, en outre, assurer aux agents de l'Etat, non seulement une
rémunération décente et une couverture sociale, mais aussi
les infrastructures et la logistique indispensables au fonctionnement et
à l'efficacité du travail. En maints endroits, les bureaux de
l'administratif sont à réhabiliter et à
rééquiper. Il faudrait, enfin, lutter contre les antivaleurs qui
gangrènent ce secteur : la corruption, l'absentéisme, la
paresse et le manque de ponctualité, le déficit de la conscience
professionnelle et de responsabilité citoyenne, l'empirisme, le
népotisme, le tribalisme, l'anarchie et le désordre, le
vandalisme et l'incurie... Il faut rétablir la chaîne de
commandement et de responsabilité et contrôler
régulièrement le fonctionnement et le rendement des tous les
bureaux et organes de l'administration publique.
Enfin, il y a nécessité de réorganiser
notre Administration publique pour en faire un instrument de travail efficace.
D'où le gouvernement devra s'atteler à cette tâche de
longue haleine pour restituer à l'Administration ses attributs
classiques et son importante de 1960. Les tâches suivantes seront
exécutées :
Ø Assainissement de l'Administration (formation des
cadres) ;
Ø Recyclage des agents ;
Ø Revalorisation de traitement des agents ;
Ø Amélioration des conditions de travail des
agents.
En tout état de cause, la priorité pour la RDC
consiste à restaurer l'Etat, principal outil pour l'instauration d'un
Etat de droit. Il s'agit concrètement de restaurer les quatre piliers
qui servent d'éléments fondamentaux et indispensables à
l'existence et au fonctionnement normal d'un Etat.
Ces quatre piliers sont indispensables pour la bonne
gouvernance, pour la sécurisation des personnes et de leurs biens, pour
asseoir la stabilité et l'autorité de l'Etat sur toute
l'étendue du pays. Et rassurer les investisseurs étrangers qui ne
peuvent prendre le risque d'apporter des capitaux dans un espace non
sécurisé physiquement, juridiquement et politiquement. Il sied de
ne pas perdre de vue que la diplomatie d'un pays est toujours le reflet de sa
politique intérieure et qu'il n'y a pas de dissuasion diplomatique sans
dissuasion militaire et ou, à tout le moins économique.
CONCLUSION
La question de la
problématique du leadership responsable de la classe politique RD
Congolaise préoccupe toutes les couches sociales, et reste au centre du
débat comme thématique importante, ce dernier temps.
En effet, notre problématique a gravité autour
des trois questions suivantes :
Ø Quelles sont les responsabilités de la classe
politique RD Congolaise dans la débâcle du pays ?
Ø Pourquoi la classe politique RD Congolaise est-elle
incapable de conduire le peuple au développement ?
Ø Comment faire de la classe politique un moteur pour
l'émergence du pays ?
Les hypothèses suivantes ont été
avancées, à cet effet, à savoir :
Primo, nous avons estimé que rien ne peut disculper la
classe politique de sa responsabilité dans la débâcle du
passée et actuelle du pays, elle est considérée comme le
premier coupable du marasme et du blocage, quasi permanent, dans lequel
s'enfonce la RDC. Cette classe politique a montré ses limites dans la
gestion de la chose publique.
Secundo, les congolais sont régulièrement,
surpris de constater que, maintenant, n'importe qui peut occuper n'importe quel
poste. Comme si le pays manquait des cadres compétents, formés
pour occuper des fonctions politiques et administratives. Les fonctions
politiques en RDC sont banalisées. C'est la cause même du retard
du développement national lorsque les hautes fonctions sont
confiées à des hommes et femmes irresponsables et
incompétents.
Tertio, nous avons affirmé que notre pays ne peut
prétendre au progrès que lorsque dans tous les domaines, des
personnes compétentes se mettent à diriger le pays. Avec
l'amateurisme, le népotisme, le tribalisme et le favoritisme pratiques
fort courantes en RDC, le développement du pays s'avère
dépriment. L'émergence d'une nouvelle classe politique s'impose
comme remède aux divers problèmes et réalités de la
société congolaise.
La classe politique congolaise n'a pas intégré
« l'intérêt général » dans son
approche de la gestion de la respublica. Elle regorge, en son sein de
personnalité en panne du leadership et vision pour la RDC. L'action de
la classe politique congolaise se rapproche plus de la
médiocrité, de l'incapacité que de l'excellence. Nous
avons montré que la classe politique n'a pas encore pris conscience de
la crise politique, économique et sociale que connait le pays. Cette
classe politique vise, surtout, la satisfaction des intérêts
individuels que collectifs. Et cela s'est expliqué tout au long de cette
étude, par le fait que cette classe politique est arrivée
à la gestion de la classe politique d'une manière
accidentelle.
Cependant, la problématique du leadership de la classe
politique provient de l'absence de culture et d'éthique politique, ainsi
que, d'une vision éclairée et un projet de société
pour le pays. De même, la politique est devenue pour la plupart une lutte
pour la vie, les perdiemes, avoir le poste dans les institutions, constitue une
base d'effervescence des partis politiques, des personnalités même
sans vision, ni projet de société cohérent.
L'avènement d'un leadership responsable de la nouvelle
classe politique congolaise est un vibrant appel, un réveil de
conscience à un engagement sociopolitique basé sur une
éthique politique pour assurer un lendemain meilleur pour le pays.
L'étendue du déficit de mentalité et de la culture
politique est telle qu'il faudrait accorder priorité à la
promotion d'un leadership renouvelé et éclairé,
patriotique et nationaliste. Ce leadership constituera le principal levier de
l'émergence et de la reconstruction de la RDC, un peuple, en effet, vaut
ce que valent ses dirigeants.
La renaissance de l'Etat congolais passe essentiellement
à la restauration des piliers qui servent d'éléments
fondamentaux et indispensables à l'existence et au fonctionnement d'un
Etat. Il s'agit d'une classe politique caractérisée par un
leadership responsable, visionnaire, la bonne gouvernance et le souci de
l'intérêt général. Une administration publique
impartiale, apolitique et efficace pour assurer la continuité de
l'action de l'Etat, une justice indépendante et efficace capable de
combattre tous les maux qui menacent l'existence de l'Etat en RDC, et enfin,
une armée républicaine, performante et dissuasive, apte à
sécuriser les populations et leurs biens et à défendre
l'intégrité du territoire et de la souveraineté
nationale.
Nous osons croire que l'émergence d'une nouvelle
génération de la classe politique ayant dans son chef
l'intérêt général, la bonne gouvernance s'impose,
comme solution aux multiples problèmes que connait la
société congolaise. En effet, la RDC a besoin des dirigeants
visionnaires, avec une capacité de gouvernance, qui savent certainement
où ils veulent conduire le pays et comment le faire. Car si la vision
relève de l'intelligence et la gouvernance, du leadership.
Ce travail étant une oeuvre humaine, il n'est pas
exempté d'éventuelles imperfections. Nous n'avons nullement la
prétention d'avoir épuisé le sujet si vaste et si
intéressant, nous restons néanmoins convaincus que notre
étude ouvre une brèche assez large à d'autres chercheurs
pour l'approfondissement de la question. Cela faisant, nous contribuerons tous,
mais dans la main, à l'édification de notre grand, et beau pays,
la République Démocratique du Congo.
Si cette modeste contribution peut efficacement aider la
nouvelle génération de la classe politique et tout congolais
voulant gérer les affaires de l'Etat à prendre consciences des
exigences du changement et à saisir correctement les conditions comme
les démarches à même de sortir notre pays du marasme, alors
elle aura atteint son but.
BIBLIOGRAPHIE
I. DOCUMENTS OFFICIELS
1. Constitution de la République démocratique du
Congo telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011.
2. Journal officiel, texte intégral de l'Accord global
et inclusif signé le 17 décembre 2002
3. Rapport du Conseil de sécurité de l'Onu,
Résolution 1991 du 28 juin 2011
4. Rapport officiel du Sénat Belge sur l'exploitation
et le trafic des richesses naturelles de l'Est du Congo, 05 mai 2010.
II. OUVRAGES GENERAUX
1. ATTALI Jacques., C'était François
Mittérand, Paris, éd. Fayard, 2005.
2. BAMBI MONGA., Le développement par
l'éducation à la citoyenneté,
Kinshasa, éd. P.U.K, 2006.
3. BASELE Daniel., Administration Publique pile et face et
diplomatie,
Kinshasa, éd. Saint Paul,
2004.
4. BOYENGA BOFALE., Au nom du Congo Zaïre et de son
peuple, Paris, éd.
Publisud, 2011.
5. BONGONGO Michel., Citoyen, Qui es-tu ? Essai
d'éducation à la
citoyenneté, Kinshasa, éd. IFEP,
2006.
6. CAMPENHOUDT., Manuel de recherche en Sciences
Sociales, Paris, 2ème
éd. Dunod, 1995.
7. D'SOUZA Anthony., Leadership, Traduit de
l'anglais par Paul Kamba,
Kinshasa, éd. Paulines,
2002.
8. De QUIRINI Pierre., Expliquez-moi la démocratie,
Kinshasa, éd.
L'Epiphanie, 1999.
9. DEBBASCH Charles., Sciences administratives, Paris,
éd. Dalloz, 1980.
10. FWELLEY DIANGITUKWA. ; Lettre à tous les
congolais. Savoir gouverner
et servir la République, Suisse, éd.
Afrique nouvelle, 2003.
11. GAXIE, D., Les professionnels de la politique,
Paris, éd. PUF, 1974.
12. GUIHOT Pierre., Lexiques de termes
administratifs, Paris, Dalloz, 1985.
13. IBULA MWANA., La consolidation du management public au
Zaïre,
Kinshasa, éd. PUZ, 1987.
14. KANKWENDA MBAYA., Les intellectuels congolais face
à leurs
responsabilités devant la nation,
Kinshasa-Montéreal, 2007.
15. KANKWENDA MBAYA., le Zaïre vers quelle
destinée ? Paris, éd.
Codersria, 1992.
16. KASHADILE BUKASA., Le tribalisme mode de gestion
politique et source
de tous les maux, Kinshasa, éd. CPD, 2005.
17. KAYEMBE SHAMBA., Armée et
démocratie, Kinshasa, éd. Engagement
social, 1996.
18. KAPANGA Ferdinand., Démocratie, Etat de droit
et bonne gouvernance,
Kinshasa, éd. LCE,
2001.
19. KA MANA., L'invention et la refondation de l'Etat en
RDC, Goma,
éd. RECI, 2012.
20. KIALUTA Denis., l'Engagement politique du
Chrétien, Kinshasa, éd.
L'Epiphanie, 1993.
21. LENINE., l'Impérialisme stade suprême du
capitalisme, Paris-Moscou, éd.
Sociales, 1971.
22. LOKA-NE-KONGO., La responsabilité de la classe
politique dans le
prolongement de la transition démocratique en RDC,
(In
SABAKINU KIVULU sous la direction de ) Elites et
démocratie en RDC, Kinshasa, éd. PUK,
2000.
23. MAXIME CRENER et Bernard MONTEIL., Principes de
Management,
Paris, éd. Les presses de
l'université de Québec, 1981.
24. MAREAU DEFARGES., La gouvernance, Paris, Coll.
Que sais-je ?
éd. PUF, 2003
25. MBWEBWE KABUYA., La RDC malade de sa classe
politique : les
coulisses du dialogue inter congolais, Paris,
éd. Harmattan, 2005.
26. MPONGO BOKAKO., Institutions politiques et droit
constitutionnel,
Kinshasa, éd.
Universitaires africaines, 2001.
27. MUPINGANAYI KADIAKUIDI., Vers la faillite de la
démocratie en Afrique
cas du Zaïre, Kinshasa, éd. CARI,
1990.
28. MUGARUKA Richard., l'éducation civique des
élites congolaise dans un
pays en crise des repères, Kinshasa,
éd. Cépas, 2011
29. MULUMBA KABUAYI., La responsabilité des
intellectuels dans la crise en
RD Congo, Kinshasa, éd. Le Potentiel, 2007.
30. MWIFI BODIBATU, M., L'avènement d'un leader
constructeur en Congo
Démocratique, Paris, éd. Harmattan,
2007.
31. NGOMA BINDA., La participation politique :
éthique civique et politique
pour une culture de paix, de démocratie et de bonne
gouvernance, Kinshasa, éd. IFEP, 2005.
32. NSAMAN O-LUTU Oscar., Comprendre le management :
Culture,
principes, outils, contingences, Kinshasa, éd.
CAPM, 2007.
33. NGAI Georges., Reconstruire la RDC : un projet de
société, Kinshasa,
éd. Etudes africaines, 2006.
34. RUBERWA Azarias., Notre vision pour la RDC :
Bilan d'une action esquisse
d'un projet, Paris, éd. Harmattan, 2006.
35. SABAKINU KIVULU., Elites et démocratie en
RDC, Kinshasa, éd. PUK, 2000.
36. SEFU MWANA TINWA., La révolution de la
conscience : clé de la bonne
gouvernance en RDC, Paris, éd. Harmattan,
2004.
37. TALA-NGAI Fernand., RDC de l'an 2001 :
Déclin ou déclic ? Kinshasa, éd.
Analyses sociales, 2001.
38. TSHIYEMBE MWAYILA., Pour un changement de leadership
en RD Congo
et mode opératoire de la nouvelle gouvernance,
Paris, éd. Harmattan, 2008.
39. TREFON Théodore., Parcours administratif dans
un Etat en faillite, Paris,
éd. Harmattan, 2008.
40. TREFON Théodore., Ordre et désordre
à Kinshasa. Réponse populaire à la
faillite de l'Etat, Paris, éd. Harmattan,
2004.
41. WILLAME J.C., Les faiseurs de paix au Congo, gestion
d'une crise
interminable dans un Etat sous tutelle, Bruxelles,
2007.
42. ZIEGLER Jean., Les nouveaux maitres du monde et ceux
qui leur
résistent, Paris, éd. Fayard, 1996.
III. REVUES ET ARTICLES
1. LUBANZA MUKENDI, la problématique du renouvellement
de la classe politique à l'épreuve de la crise de
légitimité, In cahier du potentiel, reconstruire l'Etat,
Février 2003.
2. MWABILA MALELA, Médiocrité
présumée de la classe politique congolaise, In Potentiel
n°2732 janvier 2003.
3. NGOMA BINDA, Théorie de la démocratie,
Zaïre-Afrique, n°246, 1990.
4. NGOMA BINDA, La conscience politique : fondement du
civisme, de la paix et du développement du Zaïre,
Zaïre-Afrique, N°213, 1987.
5. SOUDAN F, « Kabila = Mobutu light »
Jeune Afrique n°2612 du 30 janvier au 15 février 2011.
6. Manifeste du renouveau congolais à l'aube de la
troisième république, comportement des membres de la classe
politique dirigeante au Congo, 2007.
7. Foreign Policy Magazine, Failled states indes, jul/auh
2005.
8. Quotidien le Potentiel, « la balkanisation de la
RDC, échec et mat », n°5268 du 04 juillet 2011.
9. Regard Afrique, magazine n°004 juillet-septembre
2005
IV. COURS INEDITS
1. BONGELI Emile, Sociologie politique, G3 SPA, UPN,
2010-2011.
2. BONGONGO Michel, Education à la citoyenneté,
G1 SPA, UPN, 2008-2009.
3. BOLA N'TOTELE, Introduction à la science
administrative, G1 SPA, UPN, 2008-2009.
4. BOLA N'TOTELE, Droit Administratif, G2 RI, Unikin,
2006-2007.
5. KABUYA LUMUNA, Sociologie politique, L2 SPA, Unikin,
2004-2005.
6. MAFELY MAKAMBO, Théories et doctrines politiques en
sciences politiques, G2 SPA, UPN, 2009-2010.
7. MENGI, Problèmes et domaines sectoriel de
l'administration publique, L1 SPA, UPN, 2011-2012.
8. MUKOKA N'SENDA, Méthodologie et
épistémologie de la science administrative, L1 SPA, Unikin,
2010-2011.
9. SHAMWANA Jonas, Recherche opérationnelle en Sciences
sociales, L1 SPA, UPN, 2011-2012.
10. NGEBLU, Anthropologie politique, L1 SPA, UPN,
2011-2012.
11. NYEMBA SOUGA, Introduction à la science politique,
G1 SPA, UPN, 2008-2009.
12. OYANGANDJI DIMANDJA, Aspects politiques et administratifs
du développement, L2 SPA, UPN, 2012-2013.
13. TOENGAHO LOKUNDO, Grands services publics, G3 SPA, UPN,
2010-2011.
14. TSHISUNGU LUBAMBA, Histoire politique du Congo, G2 SPA,
UPN, 2009-2010.
V. TFC et MEMOIRES
1. Carlytho NZAZI LENGI, Politisation de l'administration
publique congolaise sous la deuxième république (1965-1997)
Analyses et perspectives, TFC en SPA, UPN, 2010-2011.
2. DILOLO KABWATILA, L'administration publique
congolaise : Quel model du management pour son développement, TFC
en SPA, Unikin, 2008-2009.
3. KALAMBAYI TAMBWE, La responsabilité des
élites politiques dans le processus de l'effondrement de l'Etat en RDC,
mémoire de licence en SPA, Unikin, 2002-2003.
4. KANSIETOKO NSENDA, l'élite politique face à
la crise politique en RDC, mémoire de Licence en SPA, Unikin,
2009-2010.
5. KIZUSI NDANGOY, l'élite politique en RDC : cas
de membres du gouvernement GIZENGA, mémoire de licence en SPA, Unikin,
2008-2009.
6. NKUMU BELENGIL, l'élite intellectuelle congolaise
face à la recherche d'un nouvel ordre politique, mémoire de
licence en SPA, Unikin, 2009-2010.
VI. WEBOGRAPHIES
1. www.google.fr
2. www.congovision.com
3. www.radiookapi.net
4. www.mediacongo.com
5. www.toupie.com
6. www.7sur7.org
7. www.memoireonline.com
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE
2
DEDICACE
3
Remerciements
4
SIGLES
6
0. INTRODUCTION
7
1. ETAT DE LA QUESTION
8
2. PROBLEMATIQUE
10
3. HYPOTHESES
11
4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
13
4.1. Méthode
13
4.2. Techniques
15
5. CHOIX ET INTERET
16
5.1. Choix du sujet
16
5.2. Intérêt du sujet
17
6. DELIMITATION DU SUJET
18
6.1. Sur le plan spatial
18
6.2. Sur le plan temporel
18
7. CANEVAS DU TRAVAIL
18
Chapitre Premier CONSIDERATION GENERALE
19
SECTION 1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
19
I.1.1. LEADERSHIP
19
DEFINITION
20
§.2. Les Composantes du leadership
22
§.3. Les Déterminants du Leadership
22
§.4. Les Styles de leadership
23
I.1.2. POLITIQUE
24
I.1.3. CLASSE POLITIQUE
26
I.1.4. RESPONSABILITE
27
I.1.5. ADMINISTRATION PUBLIQUE
28
I.1.6. LA REPUBLIQUE
30
SECTION 2 : LES DETERMINANTS FONDAMENTAUX DU LEADERSHIP
POLITIQUE
31
I.2.1. HISTOIRE NATURELLE PERSONNELLE
31
I.2.2. LA CULTURE POLITIQUE AMBIANTE
32
I.2.3. VOIE D'ENTREE EN POLITIQUE
33
§.1. La voie d'entrée accidentelle
33
§.2. La voie d'entrée naturelle
35
§.3. La voie d'entrée intentionnelle
36
I.2.4. L'OBJECTIF QU'ON SE FIXE EN POLITIQUE
39
SECTION 3 : VISEE CONTRADICTOIRE DES LEADERS SUR LA SCENE
POLITIQUE CONGOLAISE
39
I.3.1. LES LEADERS CHARISMATIQUES
39
I.3.2. LES LEADERS DE FABRICATION OCCIDENTALE
42
I.3.3. LES LEADERS DES CIRCONSTANCES
44
CHAPITRE DEUXIEME
47
SECTION 1. NAISSANCE ET EVOLUTION DE LA CLASSE POLITIQUE RD
CONGOLAISE
47
II.1.1. LES PERES DE L'INDEPENDANCE ET LA CLASSE POLITIQUE DE LA
PREMIERE REPUBLIQUE
48
II.1.2. LA CLASSE POLITIQUE DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE
49
II.1.3. LA CLASSE POLITIQUE DE LA TRANSITION
50
§.1. La classe politique de la conférence
nationale souveraine (CNS)
50
§.3. La classe politique sous le 1 + 4 (Sun City)
53
II.1.4. la classe politique de la troisième
république
53
SECTION 2. LA RESPONSABILITE DE LA CLASSE POLITIQUE DANS LA
DEBACLE DE LA RDC
56
II.2.1. VISION AUTOCRATIE DU POUVOIR
58
II.2.2. LA GESTION DEVIANTE DE L'ETAT
59
II.2.3. LA GOUVERNANCE PAR DEFIS
61
II.2.4. LA TRIBALISATION DE L'ETAT
62
II.2.5. LA CLASSE POLITIQUE DANS L'ARENE POLITIQUE
64
§.1. Le politicien fonctionnaire
64
§.2. Le politicien Machiavélique
65
§.3. Le politicien éthique ou de noble
objectif
65
SECTION 3. CONSEQUENCES DE L'ABSENCE ET LA DEFAILLANCE DE L'ETAT
EN RDC
66
II.3.1. LE DEFICIT DE GOUVERNANCE
67
II.3.2. LA DELIQUESCENCE OU LA DEFAILLANCE DE L'ETAT EN RDC
70
II.3.3. LA PERSISTANCE DE L'INSECURITE A L'EST DU PAYS
74
CHAPITRE TROISIEME
78
SECTION 1. ETAT DE LIEU DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE LA
TROISIEME REPUBLIQUE
78
Les effectifs pléthoriques
78
La motivation insuffisante
78
Les mauvais comportements des agents
79
Les problèmes matériels
79
Le vieillissement des agents
79
III.1.1. LA POLITISATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE
80
§.1. L'impact de la politisation de l'administration
publique
82
SECTION 2. LES INDICATEURS DE LA POLITISATION DE L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE
82
III.2.1. LA CORRUPTION
82
§.1. Causes profondes de la corruption
83
III.2.2. LE TRIBALISME
83
III.2.3. LE DETOURNEMENT
84
SECTION 3. LES CONDITIONS D'UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE
INDEPENDANTE ET EFFICACE
86
III.3.1. LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
86
III.3.2. LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE
87
III.3.3. LA MERITOCRATIE AU SEIN L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE
88
III.3.4. L'INDEPENDANCE DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
89
III.3.5. DE LA BONNE GOUVERNANCE PUBLIQUE
90
Ecarter les cadres astucieux au sein de l'administration
publique
92
Le recyclage des cadres après l'épuration
92
La formation proprement dite dans l'administration
publique
92
III.3.2. L'ADMINISTRATION PUBLIQUE DE DEVELOPPEMENT
93
III.3.3. LA NECESSITE D'UNE ADMINISTRATION EFFICACE
94
CHAPITRE QUATRIEME
96
SECTION 1. L'AVENEMENT D'UN LEADERSHIP ALTERNATIF DANS LA
POLITIQUE CONGOLIASE
96
IV.1.1. L'URGENCE D'UN PROJET DE SOCIETE ALTERNATIF
99
IV.1.2. NECESSITE DU CHANGEMENT DE MENTALITES ET DE CULTURE
POLITIQUE.
101
Section 2. PROFIL D'UN NOUVEAU LEADERSHIP DE LA CLASSE POLITIQUE
CONGOLAISE
102
IV.2.1. VERTUS INTELLECTUELLES
103
§.1. Les qualifications d'élite
103
§.2. Une large et bonne culture politique
104
§.3. Demeurer constamment dévoué à
la cause de la communauté
104
§.4. Une classe politique créatrice
d'idées nouvelles
105
IV.2.2. VERTUS MORALES ET SOCIALES
106
§.1. Une classe politique honnête
(l'honnêteté)
106
§.2. La générosité patriotique
106
§.3. L'ouverture d'esprit et de coeur
106
§.4. La constance
107
IV.2.3. VERTUS POLITIQUES
108
§.1. Visionnaire
109
§.2. Etre fédérateur
109
§.3. Un démocrate rigoureux et juste
110
§.4. Combatif courageux
110
SECTION 3. L'HOMME CONGOLAOS CAUSE ET SOLUTION A LA CRISE
CONGOLAISE
111
IV.3.1. RESTAURER L'ETAT CONGOLAIS EN LE DOTANT DES ATTRIBUTS DE
LA SOUVERAINETE ET DE LA GOUVERNANCE
111
§.1. Une classe Politique Responsable
112
§.2. Une justice indépendante et impartiale
113
§.3. Une Armée Républicaine et
performante
114
§.4. Une Administration publique stable, neutre et
efficace
115
CONCLUSION
118
BIBLIOGRAPHIE
121
TABLE DE MATIERES
126
* 1 MWIFI BODIBATU Madeleine
Marie., l'Avènement d'un leader constructeur du Congo
démocratique, éd. Harmattan, Paris, 2007, p. 10
* 2 MUGARUKA Richard.,
l'Education civique des élites Congolaise dans un pays en crise des
repères, Kinshasa, éd. Cepas, 3 tomes, 2010, p. 235.
* 3 MULUMBA KABUAYI Fredy.,
La responsabilité des intellectuelles dans la crise en RD
Congo. Ed. Le potentiel, Kinshasa RDC, 2007, p 7.
* 4 MWABILA MALELA.,
Médiocrité présumée de la classe politique
Congolaise, In potentiel, n°2732, janvier 2002
* 5 FWELEY DIANGITUKWA.,
Lettre à tous les Congolais. Savoir gouverner et servir la
République, éd. Afrique Nouvelle, Suisse, 2003, p. 11
* 6 MBWEBWE KABUYA., La RDC
malade de sa classe politique : les coulisses du dialogue inter
congolais, Paris, éd. Harmattan, 2005, p. 10.
* 7 KASESE Jean-Denis, Cours de
méthodologie en Sciences Politiques, L1 SPA, UPN, 2011-2012,
Inédit.
* 8MULAMBA KABUAYI Fredy.,
Op cit. p. 14
* 9 FWELEY DIANGITUKWA.,Op
cit, p. 21
* 10 PINTO et GRAWITZ.,
cité par MUKOKA N'SENDA, Séminaire de Science administrative,
Cours Inédit, L1 SPA, UNIKIN, 2005-2006
* 11 CAMPENHOUDT L., Manuel
de recherche en Sciences Sociales, 2ème édition,
Dunod, Paris, 1995, p. 205
* 12 POLITZER G., Principes
élémentaires de philosophie, éd. Sociales,
Paris, 1977, pp. 156-160
* 13 SHAMUANA MABENGA, Cours
déjà cité
* 14 MAXIME CRENER et
Bernard, MONTEIL., Principes de management, Paris, éd. Presse
de l'Université de Québec, 1981, p, 406
* 15 BONGELI YEIKELO Emile.,
Cours de Sociologie politique, FSSAP, G3 SPA, UPN, 2010-2011, Inédit
* 16 NGOMA BINDA., Op
cit, p.349
* 17 HOUSE., Cité par
Gaby José ABABA, Le leadership et le phénomène du pouvoir
dans l'organisation, diplôme d'étude supérieur, Dakar,
2007
* 18 Idem
* 19 D'SOUZA Anthony.,
Diriger avec efficacité, Vol 3, Kinshasa,
2ème éd. Médiaspaul, 2005, p. 46
* 20 D'SOUZA Anthony.,
Leadership, traduit de l'anglais par Paul KOMBA, en trois tomes,
Kinshasa, éd. Paulines, 2002, p. 54
* 21 Ibid., p. 25.
* 22 SHAMUANA MABENGA Jonas,
Cours déjà cité.
* 23 NIEMBA SOUGA Jacob, Cours
d'introduction à la Science politique, G1 SPA, UPN, 2008-2009,
Inédit.
* 24 Ibid. p. 10.
* 25 KIALUTA DENIS.,
L'engagement politique du chrétien, Ed. L'Epiphanie, Kinshasa,
1993, p. 10.
* 26 Pierre de QUIRINI.,
Expliquez-moi la démocratie, éd. L'Epiphanie, Kinshasa,
199 p. 9.
* 27 GAETANO MOSCA, cité
par D. Gaxie., Les professionnels de la politique, Paris, éd.
PUF, 1974, P. 11.
* 28 http// :
www.toupie.com / définitions
des termes juridiques. Consulté le 14 juillet 2013
* 29 Gaxie, D., Op.
cit, p. 12.
* 30 Larousse Dictionnaire
Français 2010.
* 31 BOLA N'TOTELE, Cours
d'introduction à la science administrative, G1 SPA, UPN, 2008-2009,
Inédit.
* 32 Traité de science
administrative, Cité par MUKOKA N'SENDA, Méthodologie et
épistémologie de la science administrative, cours inédit,
L1 SPA, Unikin, 2010-2011
* 33 Traité de Science
Administrative, Cité par MUKOKA N'SENDA, cours de méthodologie et
épistémologie de la science Administrative, L1 SPA, UNIKIN,
2010-2011.
* 34 Charles DEBBASCH.,
Sciences administratives, Paris, éd. Dalloz, 1980, p. 15
* 35 Pierre GUIHOT.,
Lexique de termes administratifs, Paris, Dalloz, 1985, p. 45
* 36 MAKWALA MA MAVAMBU.,
cité par DILOLO KABWATILA, l'administration publique congolaise :
Quel model du management pour son développement, TFC en SPA, UNIKIN,
2008-2009
* 37 NGOMA BINDA., Op
cit, p. 98
* 38 Lire à ce sujet
BABUDA MALIBATO., Education civique et politique, Kinshasa, éd.
Samafor, 1981, p. 81
* 39 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 100
* 40 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 337
* 41 Ibid., P. 338
* 42 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 338
* 43 Idem
* 44 Idem
* 45 Lire à ce sujet,
MUTUZA KABE, éthique et développement, cas du
Zaïre, Kinshasa, éd. Azandé, p. 24.
* 46 NGOMA BINDA., Op.
Cit, p. 309.
* 47 Idem
* 48 NGOMA BINDA, cité
par KANSIETOKO NSENDA, l'élite politique face à la crise
politique en RDC, mémoire de licence en SPA, Unikin, 2009-2010.
* 49 NGOMA BINDA,
« La conscience politique : fondement du civisme de la paix et
du développement du Zaïre » In Zaïre-Afrique,
n°1987, pp. 133-135.
* 50 Idem.
* 51 NGOMA BINDA., la
formation civique et politique comme préalable de la
démocratie : la démocratie en Afrique, Kinshasa,
éd. Presses africaines pour la paix, 1992, pp. 107-109.
* 52 BAMBI MONGA., Le
développement par l'éducation à la société,
Kinshasa, éd. PUK, 2006, p. 29
* 53 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 314.
* 54 Idem
* 55 BONGONGO Michel, Education
à la citoyenneté, cours inédit, G1 SPA, UPN,
2008-2009.
* 56 MUKABA MBUTU., Cours
de civisme et développement, Kinshasa, Université de
Kinshasa, 4ème édition, 1988
* 57 Idem
* 58 MULUMBA KABUAYI Freddy.,
op.cit, p. 14
* 59 NGOMA BINDA., op.
cit, p. 123
* 60 KAYEMBE SHMBA.,
armée et démocratie, Kinshasa, éd. Engagement
social, 1996, p. 9
* 61 MUPINGANAYI Bruno.,
Vers la faillite de la démocratie en Afrique, cas du
Zaïre, Kinshasa, éd. Cari, 1999,
p. 100.
* 62 NGUB'USIM., L'élite
meneur d'hommes et agent de transformation, (In SABAKINU KIVULU sous la
direction de) Elite et démocratie en RDC, Kinshasa, éd.
PUK, 2000.
* 63 MUPINGANAYI Bruno., Op
cit, p. 101.
* 64 Idem.
* 65 Lire à ce
sujet : Jean ZIEGLER, Les nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur
résistent, Paris, éd. Fayard, 1996.
* 66 Lénine.,
L'impérialisme stade suprême du capitalisme,
Paris-Moscou, éd. Sociales, 1971, p. 29.
* 67 MUPINGANAYI Bruno,
Op.cit, pp. 104-106.
* 68 Jacques ATTALI.,
C'était François Mitterrand, paris, éd. Fayard,
2005, p. 9.
* 69 http/ :
www.7sur7.org / consulté le 15
juillet 2013
* 70 FWELEY DIANGITUKUA.,
op. cit, p. 112
* 71 Idem
* 72 ATTALI Jacques, Op
cit, p. 10
* 73 MUPINGANAYI KADIAKUIDI
Bruno., Op cit, p. 107.
* 74 MBWEBWE KABUYA., op
cit, p. 12.
* 75 Idem
* 76Abdoulaye WADE, Cité
par KABUYA LUMUNA, Sociologie politique, cours Inédit, L2 SPA, UNIKIN,
2004-2005.
* 77 BOYENGA BOFALA
Fréderick., Au nom du Congo Zaïre et de son peuple, Paris,
éd. Publisud, 2011, p. 44.
* 78 LOKA-NE-KONGO., La
responsabilité de la classe politique dans le prolongement de la
transition démocratique en RDC, (In SABAKINU KIVULU sous la direction
de) Elites et démocratie en RDC, Kinshasa, éd. PUK,
2000, p. 86
* 79 TSHISUNGU LUBAMBA,
Histoire politique du Congo, G2 SPA, UPN, 2009-2010, Cours Inédit.
* 80 TALA-NGAI Ferdinand.,
DRC de l'an 2001 : Déclin ou déclic ?
éd. Analyses sociales, 2001, p. 34.
* 81 BIEBIE EKALABO J.C.,
Les chances pour une nouvelle génération politique en RDC, (In
SABAKINU KIVULU sous
la direction de)
Elites et démocratie en RDC, Kinshasa, éd. PUK, 2000, p.
136.
* 82 KALAMBAYI TAMBWE, La
responsabilité des élites politiques dans le processus de
l'effondrement de l'Etat en RDC, mémoire de licence en SPA, Unikin,
2002-2003.
* 83 TALANGAYI Ferdinand.,
Op cit, p. 39.
* 84 http// :
www.congomagazine.com /
dans la recherche d'un compromis politique/ consulté le 15 juillet
2013
* 85 LUBANZA MUKENDI, La
problématique du renouvellement de la classe politique à
l'épreuve de la crise de
légitimité, In cahier du Potentiel, reconstruire l'Etat,
février 2013.
* 86 BIEBIE EKALABO., Op
cit, p. 89.
* 87 MBWEBWE KABUYA., Op
cit, p. 11.
* 88 TALANGAYI Fernand., Op
cit, p. 41.
* 89 Tshisungu Lubamba,
Cité par KALENGA MBALA, Le processus de démocratisation en
République
Démocratique du Congo, TFC en SPA, UPN, 2009-2010.
* 90 Meeting populaire de
Laurent Désiré Kabila au stade de Mbadaka dans la province de
l'Equateur, mai 1997
* 91 BIBIE EKALABO., Op
cit, p. 137
* 92 Idem
* 93 http/ :
www.congovision.com /
consulté le 9 avril 2013.
* 94 RUBERWA Azarias.,
Notre vision de la république démocratique du Congo, bilan
d'une action esquisse d'un projet, Paris, éd. Harmattan, 2006, p.
69
* 95 http// :
www.lescongolais.cd// la
classe-politique congolaise// la fin d'une époque. Consulté le 15
avril, 2013
* 96 MUGARUKA Richard., Op
cit, p. 490.
* 97Fweley DIANGITUKUA., Op
cit, p. 65.
* 98 MWABILA MALELA., Article
cité
* 99 Richard MUGARUKA.,
Op. cit, p. 420
* 100 Idem
* 101 Le manifeste du
Renouveau congolais à l'aube de la troisième république,
comportement des membres de la classe politique dirigeante au Congo, 2007, p.
7
* 102 Modeste MUTINGA.,
conférence débat sur médiocrité de la classe
politique congolaise, 24 janvier 2003, à l'hôtel Memling.
* 103 Le manifeste du
renouveau, Art. cit, p. 8.
* 104 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 276.
* 105 MULUMBA KABUAYI., Op
cit, p. 13.
* 106 MBWEBWE KABUYA., Op
cit, p. 11.
* 107 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 100. 371.
* 108 NGOMA BINDA., Op.
cit, p. 377
* 109 Idem
* 110 MPONGO BOKAKO Edouard.,
Institution politique et droit constitutionnel, Kinshasa, éd.
Universitaires africaines, 2001, p. 46.
* 111 TOENGAHO LUKONDO
Faustin., Grand services publics, Cours inédit, G3 SPA, UPN,
2010-2011.
* 112 http// :
www.wikipedia.com /
consulté le 23 Avril, 2013.
* 113 MPONGO BOKAKO Edouard.,
Op cit, p. 47.
* 114
www.google.com// lexique de termes
juridiques. Consulté le 9 août 2013.
* 115 KABUYA LUMUNA., Op
cit, p. 57.
* 116 BOLA N'TOTELE, Cours de
droit administratif, G2 RI, Unikin, 2006-2007, Inédit
* 117 Lire à ce sujet,
DIANGITUKUWA FWELEY., Qui gouverne le Zaïre ou la république
des copains ?, Paris, éd. Harmattan, 1997, pp.
46-54.
* 118 NGAL Géorges.,
Reconstruire la RDC : Un projet de société,
Kinshasa, éd. Etudes africaines, 2006, p. 41.
* 119 DIANGITUKWA FWELEY.,
Op cit, p. 61.
* 120 DIANGITUKWA FWELEY.,
Op cit, p
* 121 http// :
www.congomagazine.com // les
gouvernements de la troisième république. Consulté le 5
août 2013
* 122 KIZUSI NDANGOY,
l'élite politique en RDC : cas des membres du gouvernement GIZENGA,
mémoire de licence en SPA, Unikin, 2008-2009.
* 123 http//
www.7sur7.cd. Les actions du
gouvernement. Consulté le 23 juillet 2013.
* 124 MULUMBA KABUAYI Fredy.,
Op cit, p. 13.
* 125 NGOMA BINDA., Op
cit, p. 317.
* 126 Ibid, p. 318.
* 127 Idem
* 128 NGBELU, Anthropologie
politique, L1 SPA, UPN, 2012-2013, Cours Inédit
* 129 KA MANA.,
l'invention et la refondation de l'Etat en RDC, Goma, éd.
RECIP, 2012, p. 5.
* 130 Ibid., p. 56.
* 131 CHOMSKY., Cité
par KA MAMA, p. 45.
* 132 TREFON
Théodore., Ordre et désordre à Kinshasa ;
Réponse populaire à la faillite de l'Etat, Paris, éd.
Harmattan, 2004, p. 49.
* 133 MAREAU DEFARGES.,
La gouvernance, Paris, coll. Que sais-je ? PUF, 2003, p. 9
* 134 GAUDIN J.P., cité
par Richard MUGARUKA, Op cit, p. 129.
* 135 MAREAU DEFARGES., Op
cit, p. 14.
* 136 MAREAU DEFARGES., Op
cit, p. 16
* 137 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 200.
* 138 Voire la constitution de
la RDCtelle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011.
* 139 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 202.
* 140Foreign Policy Magazine,
Failled states indes, jul/aug 2005.
* 141 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 505.
* 142 Idem
* 143 Lire le quotidien le
potentiel, n°5268 du lundi 04 juillet 2011, sous le titre la Balkanisation
de la RDC, échec et mat !
* 144 Rapport du conseil de
sécurité des Nations Unies, résolution 1991 du 28 juin
2011.
* 145 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 447
* 146 FWELEY DIANGITUKUA.,
Op cit, p. 67
* 147 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 409
* 148 Ibid, p. 410
* 149 Selon le Rapport du
Sénat Belge sur : « l'exploitation et le trafic des
richesses naturelles de l'Est du Congo », rapport datant du 5 mai
2010.
* 150 Lire dans le quotidien
le Potentiel n° 23 du mercredi 25 mai 2011 à la page 2 «
au vu des recommandations formulées par la réunion du 24 mai 2011
au GHK
* 151 Professeur
Abbé Richard MUGARUKA, intervenant dans une
conférence-débat à notre d'âme de fatima sur
« la guerre de l'Est et ses enjeux cachés » Juin
2011
* 152 Idm
* 153 Ka Mana, Op
cit, p. 140.
* 154 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 564
* 155 Mengi,
Problèmes et domaines sectoriel de l'Administration Publique Congolaise,
Cours Inédit, L1 SPA, UPN, 2011-2012
* 156 http// :
www.memoireonline.com//
réforme de l'administration publique. Consulté le 14 août
2013
* 157 TSHISUNGU LUBAMBA, Loc
cit.
* 158 TREFON
Théodore., Parcours administratifs dans un Etat en
faillite : Récits de Lubumbashi (RDC), Paris, éd.
Harmattan, 2008, p. 85
* 159 MUGARUKA Richard.,
Op. cit, p. 490.
* 160 KAPANGA Ferdinand.,
Démocratie, Etat de droit et bonne gouvernance, Kinshasa,
Ligues congolaise des électeurs (LCE), 2001, p.9
* 161 Ibid, p. 10.
* 162 KASHADILE BUKASA.,
Le tribalisme, mode de gestion politique et sources de tous les maux,
Kinshasa, éd. Centre protestant et de définition, 2005, p. 43.
* 163 Ibid.
* 164 http// :
www.mediacongo.com /
consulté le 30 juillet 2013
* 165 IBULA MWANA., La
consolidation du management public au Zaïre, Paris, éd.
Pédou, 1984, p. 84.
* 166 Regard d'Afrique,
Magazine, N°004 juillet-septembre 2005.
* 167 FWELEY DIANGITUKWA.,
Op cit, p. 56
* 168 NDELE BAMU., Ce que
je crois, Kinshasa, éd. IFEP, 1992, p. 9
* 169 Gy ERMET., Cité
par BASELE Daniele, Administration publique Pile et Face et
diplomatie, Kinshasa, éd. Saint Paul, 2004, p. 84
* 170 Ibid, p. 85.
* 171 IBULA MWANA., Op
cit, p. 94
* 172 MUPINGANAYI KADIAKUIDI.,
Op cit, p. 109
* 173 Idem
* 174 IBULA MWANA KATAKANGA.,
Op cit, p. 87.
* 175 Carlytho NZAZI, La
politisation de l'administration publique sous la deuxième
république (1965-1997) analyses et perspectives, TFC en SPA, UPN,
2010-2011
* 176 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 426
* 177 Idem
* 178 MWIFI BODIBATU., Op
cit, p. 45
* 179 Lire en ce
sujet : DIDIER MUMENGI., Sortir de la pauvreté, la
révolution du bon sens. Ed. Universitaire Africaine, 2003, P. 49
* 180 Ibid
* 181 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 89
* 182 Ibid., p. 90
* 183 Le Président
Joseph KABILA a déclaré dans une interview au journal
Américain Herald Tribune, en 2009
* 184 MUGARUKA Richard.,
Op cit, p. 381
* 185 BINDA NGOMA., Op
cit, p. 154
* 186 Idem
* 187 NGOMA BINDA., Op
cit, p. 338
* 188 FWELEY DIANGITUKUA.,
Op cit, p. 61
* 189 NGOMA BINDA., Op
cit, pp. 340-345
* 190 ALMOND et VERBA,
Cité par OYANGANDJI Berthold, Cours d'Aspects politiques et
Administratif du développement, L2 SPA, UPN, 2012-2013, Inédit
* 191 BONGONGO Michel, Cours
d'Education à la citoyenne, FSSAP, G1 SPA, UPN, 2008-2009,
Inédit
* 192 NGOMA BINDA,
Théorie de la démocratie, Zaïre-Afrique, n° 246,
1990
* 193 Idem
* 194 NGOMA BINDA,
Cité par Michel BONGONGO., Citoyen, Qui es-tu ? Essai
d'éducation à la citoyenneté, Kinshasa, IFEP, 2006,
p. 14
* 195 NGOMA BINDA., Op
cit, p. 359
* 196 Idem
* 197 Lire la constitution de
la RDC telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier
2011.
* 198 WILLAME J.C., Les
« Faiseurs de paix » au Congo, Gestion d'une crise
internationale dans un Etat sous
tutelle, Bruxelles,
2007, pp. 162-163
|