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Financement de l'investissement en capital humain face à  la théorie de cycle de vie de l'épargne .


par David SEFU DAUDA
Université de Lubumbashi - Licence en gestion financière 2018
  

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SUGGESTIONS

Des toutes ces analyses que nous avons faites, nous avons découvert que le financement de l'investissement en capital est totalement assuré par les ménages à un coût élevé dans les écoles privées mais à un coût modéré dans les écoles publiques. Malgré la présence de ce coût modéré, certains ménages sont toujours incapables de financer l'investissement en capital humain de leurs enfants vu que le niveau de revenu ne leurs permettent pas. Pour ce faire nous suggérons à nos autorités ce qui suit :

> A l'Etat de mettre en application ce que dit la constitution à son article 43 stipulant que : « Toute personne a droit à l'éducation scolaire. Il y est pourvu par l'enseignement national. L'enseignement national comprend les établissements publics privés agrées. La loi fixe les conditions des créations et le fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de choisir le mode d'éducation à donner à leurs enfants. L'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics » afin que ce niveau minimum de l'éducation soit pour une population un élan pour l'amélioration des conditions de vie ;

> De donner des subventions à des investisseurs privés évoluant dans ce secteur afin d'absorber une partie des charges qui sont supportées par les ménages pour favoriser la scolarisation de qualité ;

> L'Etat peut prendre également tous les enseignants en charge pour qu'enfin le coût salarial ne vienne pas influencer les prix à la hausse ;

> L'Etat peut aussi construire ses propres écoles pour absorber ou récupérer tous les enfants non scolarisé ou incapables d'accéder à l'instruction dispensée par les écoles tant publiques que privées, ce qui est une bombe à retardement pour un pays mais aussi un manque à gagner pour une économie sur le plan macroéconomique ;

> Les parents doivent aussi initier les enfants dans le monde des affaires enfin d'assurer la continuité de l'oeuvre familiale ;

> Aux parents de s'assurer de la qualité de l'éducation de leurs enfants car c'est par celle-ci que provienne l'innovation passant par la recherche et développement (R & D).

Concernant l'école de la théorie néo-classique, elle nous montre que l'échec des politiques éducatives de la majorité des pays en développement conjuguée à l'explosion de la

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CONCLUSION GENERALE

L'éducation est le pilier de tout développement durable d'un pays. C'est ainsi qu'elle est devenue, surtout l'éducation de base, une priorité pour les Etats, les organisations tant nationales qu'internationales. Dans cette optique, l'éducation est devenue un domaine pluridisciplinaire qui suscite de l'intérêt chez multiples penseurs. C'est ainsi que nous avons inscrit notre étude dans le domaine de l'éducation à la rencontre de l'économie. Bref, dans le domaine de l'économie de l'éducation.

Cette étude consistait en une analyse sur le financement de l'investissement en capital humain face à la théorie du cycle de vie de l'épargne dans le contexte africain cas de la ville de Lubumbashi. Partant de ce sujet nous avons eu à nous poser deux questions majeures dont la première consistait à savoir les déterminants du financement de l'investissement en capital humain des parents et la seconde cherchait à détecter leur influence dans la vie des ménages qui supportent cette charge.

A ces deux préoccupations majeures, nous avons émis nos réponses provisoires de telle manière que les déterminants seraient basés d'une part sur l'utilité que présente l'épargne qui, étant fonction du revenu et d'autre part sur le coût d'opportunité lié à ce type d'investissement en termes du taux d'intérêt, et pour ce qui concerne la deuxième préoccupation nous avons eu à avancer que dans un contexte de sous-emploi, cela dépend du comportement contingent de l'individu en qui les parents investissent.

A cet effet, Le premier chapitre de cette étude était consacré aux théories économiques de l'éducation, nous avons analysé la demande d'éducation à travers les différentes écoles telles que : l'école classique, qui pense que la principale source de création des richesses et de la croissance est l'accumulation des facteurs de production à savoir le capital et le travail tout en précisant que le travail occupe une place prépondérante. Quant à l'école de la théorie du capital humain, Cette théorie perçoit l'éducation comme un investissement qui mobilise diverses ressources et auquel peut être associé un rendement. Ces ressources sont fournies soit par les ménages, les entreprises ou organisations privées, soit par l'Etat. Investir en capital humain, c'est donc engager des coûts compte tenu des gains attendus de cet investissement. Ces gains pouvant être individuels ou collectifs.

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crise de la dette au début de la décennie 1980, a conduit à un renversement d'approche en matière d'économie d'éducation. Les institutions financières internationales soutenaient que l'interventionnisme étatique en la matière ne peut garantir la réussite des systèmes éducatifs des pays en développement à produire une éducation de qualité et en adéquation avec les avancées économiques et technologiques. Voir même qu'un tel interventionnisme basé sur le financement public massif de l'éducation est considéré comme une manifestation de gaspillage financier et de manque de performance économique. D'où, l'infériorité du rendement éducatif public par rapport à celui du secteur privé qui s'explique par l'inefficacité de la production, de financement et du contrôle publics de l'éducation, ce qui justifie le recours au marché.

Et la théorie des croissances endogène, qui nous dit que Les années 1980 et 1990 ont marqué un renouveau de l'approche néo-classique de la croissance pour évoluer d'une simple approche de croissance exogène à une autre dite de croissance endogène. L'objectif étant d'expliquer la croissance de long terme de façon plus efficace, en introduisant le concept du progrès technique endogène émanant des comportements des agents économiques et des incitations politiques. Toutefois, nous devons signaler que la théorie de la croissance endogène adopte un des principaux postulats de la théorie néo-classique, à savoir que le principal facteur déterminant pour la croissance économique est celui de la croissance de la productivité totale des facteurs, qui à son tour repose principalement sur le niveau du progrès technologique, l'innovation et la recherche et développement.

Le savoir occupe une place centrale dans les analyses de ces théories. La production de ce dernier est censé induire une croissance auto-entretenue en raison de rendements marginaux non décroissants ou grâce à une externalité positive née de la diffusion des connaissances. C'est ainsi nous avons détaillé les différents modèles entre autres de Romer, de Lucas et de Schumpeter.

Au second chapitre de ce travail, nous avons eu à détailler le fonctionnement, le mode de gestion ainsi que le financement du système éducatif congolais dès sa période précoloniale, coloniale et postcoloniale.

Cependant, après analyse des données quantitatives et qualitatives récoltées auprès des écoles et des ménages, il ressort de cette étude que, les dépenses d'investissement initiales en capital humain se lèvent 10 132$ en raison de 2949$ au niveau primaire, 3 257$ au niveau secondaire et 3 926$ au niveau universitaire. Par contre, pour ce qui concerne le retomber, nous avons trouvé que l'éducation influence le niveau du revenu futur d'un individu

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à 21% sans faire référence au revenu indépendant et 19% avec référence du revenu indépendant contrairement aux autres variable qui ont une influence que de 8% et 3% respectivement l'expérience professionnelle et le revenu indépendant. Avec un niveau d'explication du modèle de 81.39% et un degré de liaison de ces variables de 90.22%.

Pour ce faire, le niveau du coefficient de volatilité de l'éducation de 21% nous a permis d'évaluer le revenu futur lié à l'éducation à 3321.24$ entrainant un manque à gagner pour une personne qui n'a jamais fréquenté l'école de 3191.24$ tout en ayant le niveau du taux d'investissement de 31.497% expliquant le degré du risque pris par les parents qui choisissent d'investir dans leurs enfants à la place d'un investissement physique ou d'un placement de fonds. Mais avec le coefficient de volatilité de 19%, le revenu futur lié à l'éducation se lève à 2501.72$ influençant par la suite un manque à gagner de 2371.72$ par effet d'entrainement, la diminution du manque à gagner fait baisser en son tour le niveau de risque ou d'incertitude des parents à investir dans la formation de leurs enfants soit un taux d'investissement de 23.403%, ce différentiel de taux vient donner la certitude aux investisseurs en capital humain grâce à la présence du revenu indépendant découlant de l'entrepreneuriat des individus.

Enfin, la prise en compte du travail indépendant dans le modèle vient compléter le modèle de la théorie de cycle de vie de l'épargne qui se limitait que dans le raisonnement du plein emploi basé sur un travail contractuel mais aussi il vivifie les espoirs des parents d'avoir une certitude sur leur retour sur investissement (R.O.I). Mais après analyse, nous avons découvert que les investisseurs ne tenaient toujours pas un gain matériel mais également ils tenaient à un gain immatériel, avec objectif de faire de leurs enfants des produits phares qui leurs donneront une image de marque.

Certes, il est claire que finir un travail n'est pas synonyme de tout aborder, en ce qui concerne l'élaboration de ce travail, nous reconnaissons de n'avoir pas touché la question du genre. C'est-à-dire, le sort d'une fille en qui les parents ont eu à investir, au cas où cette dernière est épousée et que son mari ne lui permet pas de travailler dans ce cas, nous ignorons ce que sera le retour sur investissent, ensuite nous n'avons pas su insérer dans notre modèle la qualité de l'éducation pour enfin capter ses effets. Ainsi, nous laissons cette brèche aux futurs chercheurs voulant aborder dans le même angle que nous, de pouvoir également apporter une pierre à l'édifice.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire