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Les transports collectifs à  Ouagadougou. Le cas des taxis.


par Ousseny SIGUE
Université de Ouagadougou - Maitrise en géographie urbaine 2008
  

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3. Le réseau des taxis

Les taxis artisanaux s'organisent plus ou moins en lignes (itinéraire du conducteur des périphéries vers le centre-ville et vice versa) sur les artères principales de la ville ou tout au moins en secteurs, mais cette organisation est informelle.

L'analyse du secteur des taxis montre qu'ils sont organisés spontanément autour des points que l'on peut appeler stations. A l'occasion de la CAN en 1998, la commune a aménagé

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une dizaine de têtes de taxis dans la ville de Ouagadougou. Deux ans plus tard (mars 2000), seules trois têtes de taxis étaient encore fonctionnelles37parce que les points retenus par la mairie ne correspondent pas aux points de stationnement réels des taxis.

Chaque station compte environ soixante taxis et un responsable de cellule existe au niveau de chaque station et veille au maintien de l'ordre.

A partir de ces différentes stations, tous les taxis de la ville convergent vers le centre-ville.

3.1 Le parc des taxis

Les taxis collectifs sont exploités de façon artisanale par des particuliers. La responsabilité de la gestion des taxis urbains incombe à la municipalité mais la gestion informelle en rend le fonctionnement et le dénombrement du parc plus difficile.

Il nous a été possible de connaître leur nombre à partir du paiement de la taxe de stationnement et de la patente annuelle.

Tableau n°7 : Les taxis enregistrés par la trésorerie régionale

du centre

Année

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Nombre de taxi

681

743

537

596

1013

1610

1138

1147

1072

1029

Source : Trésorerie régionale du centre

38 Groupement Berocan CIMA, 2000 : Etude d'amélioration des conditions de déplacements dans l'agglomération de Ouagadougou

L'analyse du tableau ci-dessus montre que le nombre des taxis a évolué en dents de scie avec une tendance générale à la hausse entre 1997 et 2002 car on est passé de 681 à 1610 taxis. an En 2003, la trésorerie n'a pu enregistrer que 1138 taxis soit 472 de moins. De 2004 à 2006, le nombre de taxis n'a fait que baisser. Cela montre qu'on ne peut se fier à l'enregistrement de la perception provinciale pour connaître le nombre exact des taxis opérant à Ouagadougou car sans l'action de la police, bon nombre des conducteurs ne s'acquittent pas des taxes.

En réalité, le nombre exact des taxis à Ouagadougou n'a jamais été connu car il y a toujours eu des taxis travaillant dans la clandestinité (40 %) à cause de leur mauvais état grandement imputable à l'état de la voirie urbaine.

Cependant, on peut retenir que le nombre des taxis en circulation à Ouagadougou est en croissance. Selon les résultats des comptages38 de 1996 et 2000, l'augmentation des taxis varie de 12% sur l'avenue Bassawarga à 58% sur la route de Fada ; elle est de 40% sur les avenues Kadiogo et Charles de Gaule et de 51% sur le pont de Silmandé.

63

38Groupement Berocan CIMA, 2000 : Etude d'amélioration des conditions de déplacements dans l'agglomération de Ouagadougou

64

Graphique n°1: Courbe d'évolution de l'achat des taxis

35

30

25

20

15

10

5

0

Avant

1980

Courbe d'évolution d'achat des véhicules

[1980-

1985[

[1985-

1990[

Années

[1990-

[1995-

2000[

[2000- 2005 à

2005[ nos jours

Source : Nos enquêtes (Août 2007)

1995[

D'une manière générale, on remarque une croissance rapide de la courbe à partir de 1995 jusqu'à nos jours. Près de 73 % des taxis ont été achetés à partir de l'an 2000, dans ces sept dernières années traduisant ainsi une importation massive. Cette importation massive en ces dernières années des voitures particulières en général et des taxis en particulier dans notre capitale est favorisée par le renouvellement du parc de certains pays d'Europe.

Les taxis de Ouagadougou sont essentiellement constitués de quatre marques : 27 % de marque Peugeot, 26 % de Toyota, 22% de Mercedes et 16% de marque Renault.

D'après nos enquêtes, les conducteurs qui sont propriétaires de leurs taxis affirment que ces marques sont choisies essentiellement en tenant compte du coût, de la résistance et de la consommation en carburant. Les véhicules à essence sont moins sollicités que ceux qui consomment du gasoil pour taxi. Nos enquêtes ont montré que plus de 60 % des taxis artisanaux consomment du gasoil. Cela

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parce que le coût de l'essence39 est un peu plus élevé que celui du gasoil. Par conséquent, le coût d'exploitation des taxis consommant de l'essence est plus élevé.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille