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Exploitation aurifère de sissingué et développement de la sous préfecture de Kanakono.


par Foungotrigué Drissa Sorho
Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo - Master de Géographie Humaine et économique 2019
  

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2. PROBLEMATIQUE

L'économie de plantation fut introduite en Côte d'Ivoire par la puissance coloniale. Après la pacification de la colonie en 1880, l'étape suivante consistait pour les colons d'entamer l'exploitation de celle-ci par la mise en valeur de ses potentialités naturelles. Ainsi, fut mises en place les économies cacaoyères et caféières (SOUMAHORO M., 2006). Les colons français ont ainsi mené plusieurs actions en vue de développer les économies cacaoyères et caféières qui existaient déjà dans la Région de Tabou avec une petite production indigène de café et de cacao intégrée à l'économie côtière libérienne. À cet effet, ils ont entrepris la diffusion de l'économie de plantation, importé certaines variétés de café et de cacao, créé des stations agricoles et des formes d'encadrement, et encouragé les migrations de travail (CHAVEAU et DOZON, 1985).

Après les indépendances, le système économique du pays n'a pas considérablement changé. Au contraire de nombreux efforts ont été fournis pour élargir la brèche ouverte par la puissance coloniale, en développant les spéculations agricoles que sont le café et le cacao (Cogneau D. et Mesple-Somps S, 2002) mais aussi en introduisant de nouvelles espèces telles que l'anacarde, le coton etc. La réussite de cette politique économique a permis à l'Etat ivoirien d'enregistrer une excellente performance économique dans les deux décennies post indépendance. Cette performance a occasionné l'initiation d'un ambitieux programme de développement des infrastructures et d'équipements sur le plan national (KOFFI Y.S.K, 2012).

Toutefois, la chute des cours des matières premières agricoles sur le marché international associée à l'envolée spectaculaire du cours du pétrole (KOFFI Y.S.K, 2012), précipitera le pays dans une crise économique dans les années 1980. Une diversification des sources de revenu de l'Etat s'est ainsi imposée aux autorités. De ce fait, la valorisation d'autres secteurs d'activité comme celui des mines fut donc initié. La Cote d'Ivoire dispose en effet d'énormes potentialités minières. Pour ce qui est de l'or, le ministère de tutelle estimait en 2014 le potentiel à 600 tonnes. La volonté des autorités de faire du secteur extractif le second pilier de l'économie du pays se traduira par une révision de la législation minière (KOFFI Y.B. et al. 2014). En effet, pour attirer les transnationales minières, l'Etat ivoirien s'est engagé dans un processus d'amélioration de la gouvernance minière afin d'optimiser la production et de la diversifier. Pour la circonstance, un nouveau code minier (Loi N°2014-138 du 24 Mars 2014) plus attractif pour les investisseurs et en cohérence avec les principes de transparence de traçabilité et de responsabilité sociétaire fut adopté. Corollairement, l'afflux des transnationales minières vers le pays débouchera sur la découverte et la mise en exploitation de nombreux

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gisements miniers tels que celui Sissingué dans le Nord du pays. Cette mine est située dans la sous-préfecture de Kanakono et est exploitée par la société australienne Perseus Mining Limited (PML) depuis le début de l'année 2018. Cette transnationale y détient une participation de 86%, le gouvernement ivoirien 10% et 4% pour des entreprises locales (PML, 2018)

Les textes régissant le secteur minier en Côte d'Ivoire font des exploitants miniers des acteurs du développement de leurs arrière-pays. Dans un tel contexte, la mine d'or de Sissingué représente un important motif d'espoir pour les populations de la sous-préfecture de Kanakono quand le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP, 2002) présente cette zone du pays comme l'une des plus pauvres. Par ailleurs elle est en proie à un sous-équipement. Ainsi, l'on se demande comment l'exploitation de la mine d'or de Sissingué participe-t-elle au développement de la sous-préfecture de Kanakono ?

De cette question centrale, découlent trois autres qui sont :

· Quelles sont les caractéristiques de la mine d'or de Sissingué ?

· Comment expliquer les incidences socio-économiques et spatiales issues de l'exploitation de la mine d'or de Sissingué ?

· Quelle analyse fait-on des effets résultant de l'exploitation de la mine d'or de Sissingué ?

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius