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Problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma. Cas des quartiers Kahembe et Kyeshero.


par Bienfait CASINGA CIRHAKARHULA
Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion/ Goma - Licence 2019
  

Disponible en mode multipage

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PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES EAUX USEES DANS LA VILLE DE GOMA. Cas des Quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Encadreur : Dr Jean de Dieu MUNGUIKO

Directeur : Dr Deo KUJIRAKWINJA

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licence en Gestion de Développement

EPIGRAPHE

« Le pouvoir qu'a l'homme de transformer le milieu dans lequel il vit, s'il est utilisé avec discernement, peut apporter à tous les peuples les bienfaits du développement et la possibilité d'améliorer la qualité de vie. Utilisé abusivement ou inconsidérément, ce pouvoir peut causer un mal incalculable aux êtres humains et à l'environnement »

Prieur Michel et Doumbé-Billé Stéphane .

DEDICACE

A nos très chers parents CIRHAKARHULA André et NZIGIRE M, KAHAMBWA pour tant des sacrifices consentis, d'affections indéfinissables, différentes privations pour notre éducation sans pareil, d'amour, confiance qu'ils se sont donnés à nous soutenant jusqu'à ce bon moment, que Dieu garde cette attitude irrépréhensible durant votre vie sur terre et remplisse ses cruches où ils puisaient durant notre parcours académique.

- A mes très chers oncles, Charles MULUMEODERHWA avec sa bien-aimée épouse Maman NYOTA AMANI Françoise.

- A mes soeurs et frères : Josué, John, Jospin, Jordan, Joyce, Pascaline, Bientôt, pour vos multiples affections que vous avez manifesté à notre égard durant cette traversée du désert, que le Tout-Puissant rende solide cette sympathie.

- A tous ceux qui ont porté avec nous le poids et la joie de ce mémoire.

- A tous, épris de bien faire aujourd'hui qu'hier et demain mieux que maintenant.

- A tous nous dédions ce travail.

CASINGA CHIRHAKARULA Bienfait

REMERCIEMENTS

Ce travail est un couronnement d'un long et pénible parcours universitaire. C'est une occasion pour nous de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin dans sa réalisation.

Nous rendons grâce au Seigneur Jésus Christ, maître des temps et des circonstances par qui nous avons la vie et l'espérance.

Nous exprimons notre profonde gratitude au CT Deo KUJIRAKWINJA pour la direction et l'intérêt tout particulier accordé à ce mémoire ainsi qu'au Chef de travaux Jean de Dieu MUNGU IKO pour son encadrement de qualité mise en place pour moi.

Un grand hommage mérité est rendu au DG de l'ISIG Goma et aux Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de notre option pour la qualité de leurs enseignements dont nous sommes bénéficiaires.

Nos sincères remerciements à notre ami Papa Paul, DEBO, Alex, Pacifique, Alphani KISIMBA KALONDA Molière, AHADI, Carine, pour les conseils, soutien et encouragements très riche tout au long de notre parcours académique.

A nos amis et combattants de lutte, qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères gratitudes.

CASINGA CHIRHAKARULA Bienfait

SIGLES ET ABREVIATIONS

$  :Dollars

%  : Pourcentage

A.G  : L'Assemblée Générale

BCC  : Banque centrale du Congo

C.A   : Le Conseil d'Administration

C.E  : Le Comité Exécutif

CBCA :Communauté Baptiste au centre de l'Afrique

CDF  :Franc congolais

CIPD : Conférence Internationale sur la Population et le Développement

CS : Centre de Santé

EDS :Enquête Démographique et de Santé

ESU : Enseignement Superieur et Universitaire

FMI : Fond Monétaire International

IDH : Indicateurs de Développement Humain.

INS : Institut National de la Statistique

ISIG : Institut supérieur d'informatique et de gestion

ITIG : Institut technique Industrielle de Goma

N°  : Numéro

NK : Nord-Kivu

OMS  : Organisation mondiale de la santé

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONGD : Organisation Non Gouvernementale de Développement

ONU  : Organisation des Nations unies

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PVD  : Pays en voie de développement

RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

RDC  : République Démocratique du Congo

SPSS :Statistical Package for Social Sciences

UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

UNFPA : Fond des Nations Unies pour la Population

UNICEF : United Nations International Children's Emergency Fund

RESUME DU TRAVAIL

La présente étude, portant sur « La problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma. Cas du Quartier KAHEMBE et KYESHERO. » s'est assigné pour objectifs de :

- Dénicher les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ;

- Analyser les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. 

- Proposer des pistes de solution pour les problèmes répertoriés dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. 

Les hypothèses émises antérieurement ont été telles que :

- La culture de la population, l'absence des caniveaux, ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol, la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

- La canalisation des avenues, l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux usées, seraient les stratégies convenables à mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Cette étude a utilisé la méthode historico-comparative, la méthode descriptive, la méthode analytique et la méthode statistique. Ces méthodes ont été appuyées par la technique documentaire, la technique d'interview libre et celle du questionnaire et aaboutie, après analyse de continu aux résultats selon lesquels :

1° Pour ce qui est des problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtes sur terrain, avaient montré que la source des eaux usées, la culture de la population et le manque des infrastructures expliquent le grand problème de gestion des eaux usées dans ces deux quartiers.

2° Par rapport aux conséquences liées aux problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les résultats avaient montré que c'est regroupé en quatre dimensions à savoir : environnementale, sociale, sanitaireet la pollution.

3° Concernant les propositions des stratégies d'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtésavaient proposésla canalisation des avenues, le traitement et revalorisation des eaux usées, l'éducation à l'hygiène et l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées.

Une orientation stratégique a été développée sur l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO avec cinq axes stratégies.

ABSTRACT

This study, dealing with "The problem of wastewater management in the city of Goma. Case of Quartier KAHEMBE and KYESHERO. Has set itself the following objectives:

- Identify the problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods;

- Analyze the consequences related to the problem of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.

- Suggest possible solutions for the problems listed in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.

The assumptions made previously have been such that:

- The culture of the population, the absence of gutters, ignorance of the consequences, would be the problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts

- The consumption of unsafe water, the destruction of the soil, the contamination of water, would be the consequences related to the problem of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts.

- The channelization of avenues, the installation of an adequate sewage treatment service, hygiene education, the treatment and upgrading of wastewater, would be the appropriate strategies to be implemented to enable management wastewater in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods.

This study used the historico-comparative method, the descriptive method, the analytical method and the statistical method. These methods were supported by the documentary technique, the free interview technique, and the questionnaire technique, and resulted, after continuous analysis, in the results according to which:

1 ° With regard to the problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts, field surveys had shown that the source of wastewater, the culture of the population and the lack of infrastructures explain the major management problem wastewater in these two neighborhoods.

2 ° In relation to the consequences related to the problems of wastewater management in KAHEMBE and KYESHERO districts, the results showed that it is grouped in four dimensions: environmental, social, health and pollution.

3 ° Concerning the proposals of the strategies of improvement of the wastewater management in the districts KAHEMBE and KYESHERO, the respondents had proposed the canalization of the avenues, the treatment and revalorization of the waste water, the education with the hygiene and the installation of an adequate sewage treatment service.

A strategic orientation has been developed on the improvement of the wastewater management system in KAHEMBE and KYESHERO neighborhoods with five strategic axes.

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Problématique

Depuis quelques décennies, les problèmes de la gestion, de la protection et de la préservation de l'environnement sont au centre des préoccupations internationales, régionales, nationales et locales. Mais « un autre front de bataille » s'est ouvert sur les problèmes de pollution et de nuisances diverses dues à la non maîtrise de la gestion des eaux usées et des excréta, du drainage des eaux pluviales, des déchets industriels, hospitaliers dangereux depuis quelques années (NIKIEMA, 2005).

Les eaux usées sont des eaux résiduaires, notamment d'origine domestique, qui comprennent les eaux ménagères ou eaux grises en provenance de la cuisine, des douches, de la salle de bain, de la buanderie y compris les eaux de nettoyage et les eaux vannes ou eaux noires en provenance des WC (OMS, 1995).

La protection de l'environnement et la pérennité des ressources hydriques superficielles et souterraines, nécessitent une prise de conscience directe pour assurer un développement durable d'un pays. L'assainissement et l'épuration des eaux usées constituent des techniques qui se sont perfectionnées depuis des décennies dans les pays développés. Par contre, dans les pays en voie de développement le déficit d'infrastructures en matière d'assainissement a contribué à la banalisation des rejets des eaux usées dans les milieux naturels, en les exposant aux risques de la pollution et de la contamination des ressources hydriques, ce qui aggrave considérablement la crise d'eau et diminue le potentiel des ressources exploitables (BENSAYAH, 2017).

C'est depuis les débuts des années de l'indépendance (1960) que les pays d'Afrique francophone en voie de développement ont accentués les problèmes d'assainissement. Ils connaissent de graves difficultés pour la collecte et l'évacuation des eaux usées d'une part et pour le traitement des eaux usées d'autre part (AMOZOUVI, 2000). En Afrique, la situation de la gestion et de traitement des eaux usées raccordées à des stations d'épurations mécanisées mis en place au lendemain des indépendances sont aujourd'hui non fonctionnelles et les eaux usées brutes produites sont évacuées vers les bas-fonds pourtant bon nombre d'études font ressorties les conséquences négatives du mauvais assainissement tous sur le plan sanitaire, environnemental qu'économique (KENGNE, 2009 ; KONE et al., 2010).

WETHE et al., en 2003 montrent que la problématique de l'assainissement des eaux usées, se pose avec acuité dans la ville de Yaoundé. L'eutrophisation et le comblement élevé des zones humides sont des conséquences perceptibles de cette situation. Les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques sont des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et d'assainissement, quel que soit le type de tissu urbain de la ville. Le taux de prévalence des maladies diarrhéique notamment chez les enfants de moins de 5 ans est significatif (14%) et interpelle les acteurs compétents pour des solutions d'urgence et adaptées. C'est pour comprendre ce phénomène qu'une enquête ménage a été conduite auprès de 620 ménages de ces quartiers, suivie d'une campagne d'observation du fonctionnement des ouvrages d'assainissement. La situation de l'assainissement des eaux usées dans les quartiers à habitat planifié se présente comme suit : les ouvrages individuels sont dominants avec les fosses septiques (dans 30% des ménages) et les latrines (dans 21% des cas). Le réseau d'égout avec station d'épuration dessert 46% des ménages. Les raisons évoquées par les ménages sont entre autres, les défauts de construction, les insuffisances d'entretien, les odeurs et les cafards pour 75% des ouvrages individuels ; l'insuffisance de traitement des eaux usées, les dysfonctionnements et l'abandon total des stations d'épuration pour plus des 2/3 des ménages raccordés au système collectif (WETHE et al, 2003).

Selon KATALAYI (2014), le système de gestion des eaux pluviales est caractérisé par des grands exutoires naturels. La ville de Kinshasa a été, du temps colonial équipé d'un réseau séparatif de collecteurs d'eaux pluviales qui fonctionnait parfaitement. En outre actuellement il n'existe pas à proprement parler de projets d'ordre public en cours ou prévus concernant les équipements des participations pour l'élimination des eaux usées. Donc, le besoin précis pour ce type de service n'est pas clairement défini à Kinshasa. Il n'a pas non plus été recensé de projets de prise en charge par des ONG.

Au Nord-Kivu et particulièrement à Goma, la plupart de la population utilise l'eau du lac sans même observé les conditions d'hygiènes. Pendant et après usage domestique de l'eau, la plupart des cas, ces eaux usées sont directement rejetées dans les rues. Cependant, la nappe phréatique qui est très fragile, certaines actions mènent à sa détérioration (CRECN, 1999). Plusieurs lieux d'enfouissement sanitaires sur la ville présentent un dépassement aux normes réglementaires. Le lixiviat s'échappant de ces lieux d'enfouissement sanitaires est un risque potentiel de contamination de la nappe phréatique. Les dépotoirs clandestins sur ces deux quartiers constituent une problématique bien connue des intervenants environnementaux. Or, ces dépotoirs produisent également des lixiviats susceptibles de polluer les sols et les eaux souterraines.

C'est seulement dans certains cas rares que ces eaux sont directement rejetées dans les caniveaux ou structures de collectes des eaux usées (ONU-HABITAT, 2011). Cette situation engendre des impacts négatifs sur l'environnement et expose les populations à différents risques sanitaires. Pourtant ces problèmes pourraient être évités grâce à un système adéquat de gestion qui prend en compte les sources de productions, les modes d'évacuation des eaux usées et le traitement de ces eaux usées pour une réutilisation sans danger pour la population.

Des centaines de millions des personnes dans le monde souffrent de la schistosomiase, du choléra, de la fièvre typhoïde, des vers responsables de divers troubles de santé et d'autres maladies infectieuses qui sont liées à la pollution de l'eau (CHEVALIER, 2002). En plus, 3,5 millions d'enfants meurent chaque année de suite de diarrhée, à cause de la précarité des conditions sanitaires (MOREL, 2008).

Vu l'ampleur que présente la problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma, une question retient notre attention : Comment sont gérées les eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ? De cette question découle les questions spécifiques suivantes :

- Quelles sont les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

- Quelles sont les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

- Quelles sont les stratégies convenables à mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

0.2. Hypothèses

Les réponses provisoires à ces interrogations ont été formulées comme suit :

- La culture de la population, l'absence des caniveaux, ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol, la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

- La canalisation des avenues, l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux usées, seraient les stratégies convenables à mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

0.3. Objectifs

De façon générale, ce travail vise à contribuer à une gestion efficace des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. 

Trois objectifs spécifiques ont appuyé cette recherche :

- Dénicher les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ;

- Analyser les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. 

- Proposer des pistes de solution pour les problèmes répertoriés dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. 

0.4. Choix et Intérêt du sujet

0.1.1. Choix

La santé publique est une préoccupation majeure du monde entier et des gestionnaires de développement en particulier. Il a été remarqué dans les paragraphes précédentes que les eaux usées sont à l'origine des différentes maladies dont la population des quartiers KAHEMBE et KYESHERO ne sont pas épargnées. En observant leur mode de gestion des eaux usées, ils ne suivent aucune règle d'hygiène. En dehors de ça, ces eaux usées peuvent être bénéfique si une fois on parvient à le valoriser.

Partant de cela, nôtre attention s'est poussé sur cette thématique non seulement pour sauver les populations des quartiers KAHEMBE et KYESHERO des différentes maladies en assainissant l'environnement mais aussi en créant une source de revenue en canalisant et capitalisant ces eaux.

0.1.2. Intérêt

L'intérêt de ce travail est triple et se conçoit sur les plans scientifique, pratique et personnel.

ï Intérêt scientifique : ce travail va constituer une base de données à laquelle certains chercheurs pourront se référer en vue de traiter un thème similaire.

ï Intérêt personnel : personnellement en tant qu'un chercheur, ce travail permet de proposer les pistes des solutions efficaces pour la protection de l'environnement afin de sauver les vies humaines et une communauté sans danger.

ï Intérêt pratique : cette étude permet d'évaluer le problème de gestion des eaux usées et de dégager les dangers qu'elles présentent dans la société, ce qui permettra de proposer une solution.

0.5. Délimitation spatio-temporelle

Sur le plan spatial, ce travail a comme milieu d'étude les quartiers KAHEMBE et KYESHERO dans la ville de Goma étant donné que c'est un milieu qui regorge un grand problème de gestion des eaux usées. Dans le temps, l'analyse des données couvre la période allant de 2013 à 2018.

0.6. Subdivision du travail

Ce travail est subdivisé en quatre chapitres mis à part l'introduction et la conclusion :

- La revue de littérature sur la gestion des eaux usées ;

- La présentation du milieu d'étude et recherche méthodologique ;

- La présentation et discussion des résultats de l'enquête ;

- Les orientations stratégiques.

Chapitre I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA GESTION DES EAUX USEES

Ce chapitre porte sur les considérations théoriques en rapport avec la gestion des eaux usées et les données empiriques qui se sont focalisées également sur cette thématique. Ces analyses sont précédées par la définition des concepts clés qui orientent les réflexions dans cette étude.

I.1. Revue de littérature théorique

I.1.1. Définition des concepts clés

La notion de gestion des eaux usées renferme plusieurs termes et concepts. Pour mieux comprendre la suite de ce travail, il est nécessaire de définir les concepts clés qui entrent en ligne de compte et qui permettent de situer l'investigation dans un domaine spécifique. Il s'agit des concepts tels que : assainissement, eaux usées et environnement. Ces concepts constituent un élément très capital dans la compréhension des lecteurs.

I.1.1.1. Assainissement

Selon l'OMS, on entend par l'assainissement l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d'insalubrités. Selon le rapport de la première réunion tenue en 1950 du comité des experts de l'environnement, l'assainissement implique le contrôle de l'approvisionnement public en eau, de l'évacuation des excréta et des eaux usées, de l'élimination des déchets et des vecteurs de maladies, des conditions de logement, des aliments et leur manipulation, des conditions atmosphériques et des conditions de sécurité sur le lieu de travail (FRANCEYS et al., 1995).

Pour DUNCAN, l'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces éléments (DUNCAN, 1994).

De manière générale l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagers. Ces matières incluent les eaux de pluies, de drainage, de lavage, les eaux usées et /ou provenant de toilettes, les excréments, et les déchets solides ; ces derniers ont différentes origines (domestique, agricole, industrielle, médicale ...).

De ces deux points de vue ci-dessus, l'assainissement s'applique aussi bien aux ordures qu'aux eaux usées et aux eaux pluviales. Mais, selon les spécialistes, ce terme s'applique de plus en plus aux systèmes d'évacuation des effluents urbains en d'autres termes l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales (STAF, 1990).

I.1.1.2. Eau usée

Les eaux usées, sont des eaux chargées de polluants, solubles ou non, provenant essentiellement de l'activité humaine (REJSEK, 2002). Une eau usée est généralement un mélange de matières polluantes répondant à ces catégories, dispersées ou dissoutes dans l'eau qui a servi aux besoins domestiques ou industriels (GROSCLAUDE, 1999). Donc sous la terminologie d'eau résiduaire, on groupe des eaux d'origines très diverses qui ont perdu leurs puretés par l'effet des polluants après avoir été utilisées dans des activités humaines (domestiques, industrielles ou agricoles).

I.1.1.3. Environnement

Étymologiquement parlant, le terme " environnement " trouve son origine dans le grec, le latin et le gaulois. C'est un mot polysémique, c'est-à-dire qu'il recouvre aujourd'hui de nombreuses acceptations. L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la  vie humaine (BENAZ, 2017).

I.1.2. Cadre conceptuel

Tableau n°1 : Cadre conceptuel 

Concept clé

Dimensions

 

Indicateurs

Gestion des eaux usées

Problèmes de gestion des eaux usées

principaux producteurs des eaux usées

- Ménage

- Restaurants

- Pluie

- Usines locales

culture de la population

- Déversement de l'eau à l'air libre

- Pui perdue

- Ignorance des conséquences

- Manque d'information

Infrastructures

- Absence des caniveaux

- Absence des mécanismes de collecte et gestion des eaux usées

Conséquence de la gestion des eaux usées

Environnementales

- Stagnation

- Ecoulement des maisons

- Destruction du sol

- Insalubrité

- Odeur nauséabonde

- Pollution de l'environnement

Sanitaires

- Epidémies à base hydrique

- Contamination des sources d'eaux

- Morbidité

- Contamination des aliments

Sociales

- Abandon du milieu

- Distanciation du lien social

Solutions pour la meilleure gestion des eaux usées

 

- Canalisation des avenues

- Installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées

- Education à l'hygiène

- Traitement et la revalorisation des eaux usées

I.1.4. Type d'étude

En sciences sociales, l'on distingue plusieurs types d'étude : les recherches de types descriptif, explicatif, exploratoire... celle qui nous permet d'établir un lien entre les variables.

Cette étude a opté un design descriptif et causal. Comme son nom l'indique, le design descriptif a pour objet de décrire un phénomène qui porte sur l'étude. Il est basé sur des études qui enregistrent la description systématique des faits, des éléments qui composent ce que l'on veut étudier. Ici, le chercheur observe les phénomènes tels qu'ils se passent dans l'environnement.

Le design causal a permis d'analyser les relations entre les variables de différentes hypothèses de recherche. Ces variables ont été obtenues grâce à la revue de littérature à l'issue de laquelle étions arrivés à formuler trois hypothèses. Il existe une relation de causalité entre les variables indépendantes (ou explicatives) et une variable dépendante (ou expliquée).

I.1.5. Théories de base de la recherche

La théorie de soubassement de cette étude s'inspire de la socio-anthropologie du changement social et du développement telle que conçue par Jean-Pierre Olivier de SARDAN dans l'anthropologie et développement : essai en socio-anthropologie du changement social et du développement.

Selon de SARDAN (1995), les autres théories ne rendaient pas compte de ce que faisaient les acteurs eux-mêmes. Il en vient donc à la situation actuelle, celle des multi-rationalités. C'est une combinaison de la méthode empirique qui prend en compte l'analyse objective, la méthode compréhensive de WEBER qui prend en compte l'analyse des acteurs, des sujets, des agents en situation et la méthode actionniste d'Alain TOURAINE qui oeuvre sur l'action des acteurs. Tout d'abord la démarche est devenue plus « locale », plus centrée sur le « micro », voire le « méso ». En second lieu, l'accent est mis sur les acteurs sociaux ou les groupes d'acteurs sociaux (individuels ou collectifs), leurs stratégies, leurs enjeux, la marge de manoeuvre des individus et des groupes à l'intérieur des ensembles de contraintes définis par les structures est désormais un objet d'étude privilégié. On peut y lire une perspective désormais plus interactionniste, en ce qu'elle met au premier plan les interactions entre les acteurs et groupes d'acteurs et leurs effets, recherchés ou inattendus. Cet interactionnisme-là, s'attache à l'ensemble des interactions (sociales, politiques, économiques, symboliques) entre acteurs sur une scène donnée (en l'occurrence celle de l'assainissement) autour d'enjeux donnés (par exemple la propreté urbaine, l'esthétique de la ville, la gestion des eaux usées).

Nombre de travaux actuels en socio-anthropologie du développement partent des mêmes postulats : les pratiques populaires ont un sens qu'il convient de chercher. Ils s'organisent autour d'un même axe : la recherche des différences, des contradictions, des clivages, en tant qu'analyseurs privilégiés de la réalité sociale. Ils tentent une même conciliation entre analyse des structures qui contraignent l'action et identification des stratégies et logiques qui sous-tendent les comportements et les représentations des acteurs.

La socio-anthropologie du développement « affirme dès le départ la complexité du social, et la divergence des intérêts, des conceptions, des stratégies ou des logiques des divers « partenaires » (ou « adversaires ») que met en rapport le développement. » (de SARDAN, 1995).

Une telle optique (c'est-à-dire l'approche socio-anthropologique) oblige à s'interroger sur les stratégies des diverses catégories d'acteurs (populations, ONGD, Mairie, etc), elle oblige à rechercher la diversité des codes sociaux et normes de comportements qui servent de références à ces stratégies. Aussi, l'analyse des pratiques sociales à l'oeuvre en matière de gestion sociale des eaux usées au niveau des quartiers Kahembe et Kyeshero, mettra-t-elle l'accent, d'une part sur les interactions entre la Mairie et les ONGD et, d'autre part sur le décalage inévitable, entre les divers « intérêts » et les « rationalités » qui régissent les actions des agents des services techniques de la Mairie et les divers « intérêts » et « rationalités » qui règlent les réactions des populations locales concernées.

I.2. Revue de la littérature empirique

Pour avoir une idée plus claire sur le sujet, nous avons passé en revue dans cette section un certain nombre des travaux antérieurs de nos prédécesseurs ayant trait au sujet de recherche.

Quelques travaux empiriques ont déjà abordé ce thème portant sur les eaux usées.

I.2.1. Problème de gestion des eaux usées

I.2.1.1. Pratiques Canadiennes

Au Canada, la gestion des effluents des eaux usées municipales (EEUM) relève des gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux et des administrations municipales. Les administrations municipales ont le mandat d'assurer le traitement des eaux usées en fonction de la réglementation établie par les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ainsi, tous les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux (OMAE) doivent détenir un permis délivré par la province ou le territoire où ils sont situés. C'est par l'intermédiaire de ces permis que les exigences d'entretien, de traitement et de rejet des OMAE sont fixées.

La Loi canadienne sur la protection de l'environnement (L.C, 1999) régit les rejets des substances chimiques dans l'environnement, tandis que la Loi sur les pêches (L.R.C, 1985) protège les eaux contre le rejet ou l'immersion de substances nocives nuisant aux poissons. Le Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des eaux usées découlant de la Loi sur les pêches, quant à lui, renforce notamment les normes sur la qualité des effluents. Il est de la responsabilité des municipalités de respecter la législation et la réglementation fédérale. Les provinces ne sont pas obligées de s'assurer que les permis sont conformes aux exigences des permis du gouvernement fédéral. Elles peuvent toutefois, si elles le désirent, obtenir un accord d'équivalence les soustrayant aux exigences fédérales en démontrant que la réglementation provinciale a un effet équivalent.

Comme mentionné précédemment, le conseil canadien des ministres de l'Environnement (CCME) a élaboré une Stratégie pancanadienne pour la gestion des effluents d'eaux usées municipales. La Stratégie expose le contenu de l'entente conclue par 11 des 14 ministres de l'environnement au Canada afin que les propriétaires d'ouvrages d'assainissement disposent d'une réglementation claire en matière de gestion des effluents d'eaux usées municipales, dans un cadre harmonisé qui assure la protection de la santé humaine et de l'environnement. La Stratégie exige que tous les ouvrages respectent des normes de performance nationales minimales et que des objectifs environnementaux de rejet propres à chaque site soient établis. Les normes de performance nationales s'appliquent aux polluants que l'on trouve couramment dans les eaux usées municipales rejetées.

Les objectifs environnementaux de rejet sont propres à chaque site et visent les substances préoccupantes pour le milieu récepteur, notamment, et les polluants, tels que les agents pathogènes, les nutriments et les métaux. La Stratégie s'échelonne sur une période de 30 ans et est fondée sur le risque environnemental. Tout d'abord, les ouvrages à risque élevé devront se conformer aux normes de performance nationales, puis les ouvrages à risque moyen et à risque faible devront s'y conformer.

I.2.1.2. Pratiques américaines

Aux États-Unis, c'est le Clean Water Act (CWA) qui réglemente la création d'agences et d'organisations ainsi que l'administration et la gestion des programmes encadrant les rejets de polluants dans les eaux américaines. Cette loi établit les règles administratives concernant la délivrance des permis et exige des normes de qualité pour les eaux de surface que doivent respecter les États.

Le Code of Federal Regulations 40 (CFR40) définit les mandats et responsabilités de l'US Environmental Protection Agency (EPA). Le CFR40 encadre l'administration par l'EPA du National Pollutant Discharge Elimination System (NPDES). L'introduction du NPDES en 1972 autorise l'EPA à délivrer des permis de rejet d'effluents d'eaux usées. Ces permis sont nécessaires pour rejeter des polluants dans les eaux de surface et sont renouvelables tous les cinq ans. Les permis ont des exigences particulières qui limitent la quantité de polluants dans les effluents et imposent une surveillance de leur niveau de concentration. Ainsi, sur l'ensemble du territoire américain, il est obligatoire d'avoir des installations de traitement des eaux usées autorisées et inspectées régulièrement par l'EPA nationale ou l'EPA de l'État concerné.

On cible principalement les mesures permettant de protéger le milieu naturel. On retrouve la même idée dans la méthode « fix-it-first » qui recommande que les actions portent en premier sur les cas les plus problématiques et donc plus polluants. Le but explicite de la stratégie est de maintenir et d'améliorer les installations existantes avant d'en construire de nouvelles.

I.2.1.3. Pratiques européennes

L'Union européenne a adopté, en 1991, une directive sur le traitement des eaux usées urbaines devant être suivie par l'ensemble des pays membres. La Directive sur les eaux résiduaires urbaines de l'Union européenne a comme objectif principal de protéger l'environnement contre les effets néfastes des effluents urbains d'eaux usées domestiques et des rejets de certains secteurs industriels. Cette directive s'applique à la collecte, aux technologies de traitement et à la qualité des effluents. La directive a été établie selon quatre principes directeurs : la planification, la réglementation, la surveillance ainsi que l'information et la communication. (UNION EUROPEENNE, 2013). Ainsi, les niveaux de traitement et les dates limites de mise en conformité varient d'un État membre à l'autre, principalement selon la taille et la localisation des zones d'assainissement, ainsi que selon la sensibilité du milieu (Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, 2013).

I.2.1.4. Pratiques africaines

La problématique de l'assainissement des eaux usées, telle qu'elle se pose avec acuité en Afrique, nécessite que des solutions adaptées soient prises. L'eutrophisation et le comblement élevé des zones humides sont des conséquences perceptibles de cette situation. Les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques sont des signaux de l'impact d'un défaut d'hygiène et d'assainissement, quel que soit le type de tissu. Le taux de prévalence des maladies diarrhéiques dans les pays sub-sahariens, notamment chez les enfants de moins de 5 ans est significatif et interpelle les acteurs compétents pour des solutions d'urgence et adaptées.

I.2.1.5. Pratiques Congolaise

En République Démocratique du Congo, les textes juridiques sur les déchets existent. Ils réglementent divers aspects de déchets, à savoir : leur source, modes de gestion et institutions ; et les institutions de répression (police judiciaire, parquet, cours et tribunaux) devraient veiller à leur application effective. En dépit de ces garde-fous, la ville de Goma, et surtout les quartiers Kyeshero et Kahembe demeurent très insalubres avec des eaux stagnantes.

Les textes juridiques sur les déchets en vigueur en République Démocratique du Congo sont nombreux ; les plus importants que nous avons retenus sont : Avant l'indépendance :

- Ordonnance du 24 avril 1899 créant une commission d'hygiène dans chaque chef-lieu de district ;

- Ordonnance n°127/6 du 15 juin1913 relative au règlement général sur les constructions dans les circonscriptions urbaines ;

- Ordonnance du 1er juillet 1914 relative à la pollution et à la contamination des sources, lacs, cour d'eau et parties des cours d'eau ;

- Ordonnance du 10 mai 1929 créant dans chaque chef-lieu de province une direction technique des travaux d'hygiènes.

- Décret du 6 mai 1952 concernant les servitudes relatives aux eaux souterraines, aux eaux de lacs et des cours d'eau ainsi qu'à leur usage ;

- Ordonnance n° 41/48 du 12 Février 1953 relative aux établissements dangereux, insalubres  et incommodes ;

- Ordonnance n°62/181 du 25 avril 1958 fixant les conditions techniques auxquelles doivent répondre des véhicules affectés au transport des personnes ;

- Ordonnance n°74/345 du 28 juin 1958 relative à l'hygiène publique dans les agglomérations ;

- Ordonnances n°75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du département de l'environnement, conservation de la nature ;

- Loi n°78 - 002 du 30 Août 1978 portant nouveau code de la route ;

- Arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/81 du 17 février 1981 portant création du service National d'Assainissement ;

- Ordonnance n°82/027 du 29 mars 1982 fixant le cadre organique des services publics de l'Etat en matière d'assainissement du milieu.

- Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement

- Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à l'eau

I.2.2. Conséquences de gestion des eaux usées en milieu urbain

Les eaux usées génèrent des volumes d'eau parfois difficilement maîtrisables, s'accumulant dans les points bas en inondant des zones habitables et créant des mares stagnantes. Ces eaux usées, si mal gérées, peuvent provoquer des effets multiples ayant un impact sur la santé, les biens matériels, le développement économique et l'environnement (CAIRNCROSS et OUANO, 1991).

I.2.2.1. Santé 

La prolifération des maladies peut provenir d'un contact direct avec de l'eau utilisée pour la boisson, la cuisine, le nettoyage et la toilette contaminée par des parasites (ascaris, trichocéphale, ankylostomiase dont les inondations peuvent disperser leurs oeufs et favoriser leur développement), polluants chimiques ou organiques (contamination des sources d'eau potable par infiltration d'eaux usées ou des cours d'eau par la décharge d'eau pluviale contaminée). Dans ce cadre, la pollution provenant du débordement des latrines et des égouts peut provoquer une pollution fécale et la prolifération de maladies féco-orales obtenues par la consommation d'eau ou d'aliments contaminés (choléra, typhoïde, etc.). Par ailleurs, la persistance de sols humides et la stagnation de l'eau favorise le développement de vecteurs porteurs de maladies, notamment les moustiques. Certaines études ont montré la corrélation entre mauvais drainage urbain et l'augmentation des maladies hydriques (REED, 2012). L'impact sur la morbidité humaine est également important : à Conakry, par exemple, le taux de morbidité passe de 6,9% en fin de saison sèche à 10,3% en fin de saison des pluies (Morel à l'Huissier, 1996).

I.2.2.2. Foncier et équipement urbain.

Les écoulements brutaux d'eaux pluviales et la stagnation de l'eau suite à un épisode pluvieux sont des facteurs majeurs de détérioration, voire de destruction du milieu urbain. Les principaux enjeux de la gestion des eaux usées dans ce contexte sont donc à la fois de maintenir la stabilité des terrains urbanisés ou urbanisables face aux risques de glissements de terrain, résultats combinés des phénomènes d'érosion et d'inondation des sols, et d'empêcher la dégradation ou la destruction des habitations, des bâtiments et équipements publics ou fournissant les services de base (eau potable, assainissement, énergie, etc.) et des voiries.

I.2.2.3. Développement économique.

L'inondation des routes et des bâtiments peut causer des perturbations dommageables pour la vie humaine et les activités économiques. La gestion des eaux usées doit donc également intégrer la préservation des équipements publics à caractère commercial (marchés, gares routières, etc.) ainsi que les équipements privés à caractère industriel, économique et commercial qui sont le support de l'activité économique de la plupart des centres urbains.

I.2.2.4. Environnement

Les eaux de pluie se chargent de polluants (au contact des eaux usées, déchets solides et lors du lessivage) et sont ensuite le plus souvent rejetées sans traitement dans le milieu naturel, entraînant la contamination de ce dernier. L'érosion et la sédimentation sont également fréquentes. A Zinder par exemple, les caniveaux qui permettent l'écoulement des eaux de pluie aboutissent sur des bassins de régulation répartis à des points stratégiques de la ville mais qui, comblés au fur et à mesure par des déchets, n'assurent plus la protection contre les ruissellements excessifs et contaminent la nappe (Eau Seine Normandie, 2011).

I.2.2.5. Social

Des études récentes montrent que la gestion des eaux usées peut également avoir une composante sociale importante liée par exemple au prestige social de vivre dans des quartiers salubres, ou au contraire être la cause de certaines formes de distanciation du lien social, s'exprimant par exemple par des difficultés à marier ses enfants lorsque les familles résident dans des quartiers où la gestion des eaux usées est défaillante (REED, 2012).

I.2.3. Solutions pour la meilleure gestion des eaux usées ( www.eaufrance.fr, le 28/08/2019).

Pour être rejetées dans les milieux sans provoquer de pollution, les eaux usées issues des zones d'habitation doivent être épurées. Réalisée en station d'épuration en zone d'assainissement collectif, ou grâce à des dispositifs autonomes en zone d'assainissement non collectif, l'épuration permet d'éliminer les matières solides et les substances dissoutes dans les eaux usées.

I.2.3.1. Un assainissement nécessaire pour protéger les milieux

Les eaux usées désignent les eaux qui ont été souillées par l'usage qui en a été fait. Celles qui proviennent des habitations, les eaux usées domestiques se composent des eaux vannes (issues des toilettes) et des eaux grises ou ménagères (qui proviennent des lavabos, douche, cuisine, lave-linge, etc.). Les eaux usées qui proviennent des installations industrielles ou agricoles sont plutôt qualifiées d'effluents industriels ou agricoles.

Les eaux usées domestiques contiennent de nombreuses matières et substances. Les eaux vannes transportent des quantités importantes de matières organiques et des micro-organismes potentiellement pathogènes. Les eaux grises contiennent des graisses et des détergents (savon, lessive, produits d'entretien, etc.), ainsi que des matières organiques. En outre, les eaux usées contiennent parfois des déchets (les lingettes jetées dans les toilettes par exemple), ou des substances dissoutes telles que des résidus de médicaments. Pour cette raison, les eaux usées domestiques ne doivent pas être rejetées directement dans le milieu naturel, sous peine d'en provoquer une pollution (en savoir plus sur la ' pollution de l'eau).

L'épuration des eaux usées avant leur rejet est donc indispensable pour réduire les quantités de polluants qu'elle contient. L'eau propre (le nom donné à l'eau après épuration) peut alors être rejetée dans le milieu naturel (généralement une rivière) sans l'impacter.

I.2.3.2. Assainissement collectif ou non collectif des eaux usées

L'organisation de l'assainissement des eaux usées peut prendre deux formes.
Dans les villes et les villages, les habitations sont suffisamment proches les unes des autres pour qu'il soit possible de mettre en place un assainissement collectif : l'ensemble des eaux usées sont collectées par un réseau dédié (le « tout-à-l'égout »). Les eaux usées sont ensuite acheminées jusqu'à une station de traitement (ou station d'épuration) pour y être épurées. Lorsque les habitations sont disséminées sur le territoire, il est plus économique d'épurer les eaux directement sur place à l'aide d'un dispositif dédié : c'est l'assainissement non collectif (ou assainissement autonome).

En zone d'assainissement collectif, le propriétaire d'un logement est tenu de raccorder son domicile au réseau de collecte des eaux usées. De son côté, la commune doit assurer le service public d'assainissement, c'est à dire la mise en place du réseau, la collecte des eaux usées et leur assainissement. Le contrôle du bon raccordement est réalisé par la commune.

En zone d'assainissement non collectif, le propriétaire d'un logement doit assainir lui-même les eaux usées issues de son habitation, à l'aide de sa propre installation. Différentes techniques existent, d'où une multitude de dispositifs d'assainissement non collectif. Pour effectuer son choix, le propriétaire peut s'appuyer sur l'expertise d'une entreprise spécialisée, ainsi que sur le service public d'assainissement non collectif (SPANC). C'est aussi le SPANC qui contrôle le bon fonctionnement de l'installation.

I.2.3.3. Maîtrise des eaux de ruissellement

La maîtrise des eaux de ruissellement à l'amont des villes est une autre technique à faible coût et aux usages multiples utilisée dans certaines villes africaines comme à Dogondoutchi au Niger qui est une ville de 60 000 habitants située à 300 km à l'est de Niamey. L'ONG nigérienne RAIL-Niger a pu diminuer considérablement les problèmes d'eau stagnante en construisant des systèmes de rétention et d'infiltration sur les terrains en amont de la ville, à savoir des digues filtrantes et des terrasses en demi-lunes (rétention collinaire). En plus de réduire de manière notable le ruissellement de l'eau dans la ville, ces techniques ont également permis la récupération de terres cultivables, la reforestation de zones désertiques et la réduction de l'ensablement d'un étang utilisé pour l'aquaculture et de l'irrigation (RAIL-Niger, 2009). Outre la diminution considérable des volumes d'eau à évacuer, elle permet de dynamiser l'économie locale en favorisant l'agriculture, l'aquaculture et le reboisement.

On constate à travers ces exemples que les eaux usées sont progressivement perçues comme une ressource plus que comme une contrainte, notamment au travers du développement de techniques alternatives qu'il s'agit de stimuler et de documenter afin de permettre une réplication des expériences et une diffusion des leçons apprises.

I.2.3.4. La nécessaire collecte séparée des eaux pluviales

Les eaux de pluie qui ruissellent sur les surfaces imperméables (toitures, revêtements imperméables, routes et parkings, etc.) ne sont pas considérées comme des eaux usées. Néanmoins, historiquement, les eaux de pluie étaient collectées avec les réseaux de tout-à-l'égout. Cette méthode pose toutefois des difficultés lors des épisodes pluvieux intenses, comme les orages : la quantité d'eau (mélange d'eaux pluviales et d'eaux usées) qui arrive à la station peut largement dépasser ses capacités de traitement. Dans ce cas, de l'eau non traitée est rejetée dans le milieu par des déversoirs d'orage implantés sur le réseau (dit « réseau unitaire »), qui fonctionnent comme des soupapes de sécurité. Mais chargée en polluants et en déchets, l'eau rejetée risque d'impacter la qualité des milieux récepteurs. Elle nécessite donc un traitement avant rejet elle aussi.

Le système de réseau unitaire est progressivement remplacé par un double réseau qui collecte les eaux pluviales séparément des eaux usées, les « réseaux séparatifs ». Avec ces derniers, les eaux de ruissellement sont collectées indépendamment, ce qui évite de surcharger la station de traitement. Pour autant, les eaux pluviales se sont chargées en déchets et en polluants au cours de leur ruissellement, et ne peuvent donc pas être rejetées aussitôt dans le milieu. Elles sont donc conduites jusqu'à des bassins dédiés, qui permettent de stocker l'eau temporairement : la majorité des déchets et des particules contenues dans l'eau sont retenus par sédimentation dans le fond du bassin. Ils sont ensuite éliminés naturellement par autoépuration, ou peuvent nécessiter un curage régulier de l'installation pour retirer les boues.

Plus largement, la meilleure manière de lutter contre les pollutions des milieux liée par fort temps de pluie est de réduire les volumes d'eau ruisselant.

I.2.3.5. Traitements pour assainir les eaux usées

Qu'il soit collectif ou individuel, l'objectif de l'assainissement est le même : rejeter dans le milieu naturel une eau suffisamment dépolluée pour qu'elle n'ait pas d'impact sur l'environnement ou la santé des riverains. Cela ne signifie pas qu'elle puisse être consommée directement : eau « propre » ne signifie pas eau « potable ». En station de traitement collectif, la première étape permet d'éliminer les matières en suspension et les graisses par différents systèmes, notamment la filtration sur grille (le dégrillage) et la décantation. Il s'agit du prétraitement ou traitement primaire.

Une deuxième étape, le traitement secondaire, vise à éliminer les substances dissoutes dans l'eau (nitrates, ammoniac, polluants biodégradables, etc.). Pour cela, les principes de l'épuration naturelle sont optimisés pour être utilisés : l'eau passe à travers un filtre biologique, constitué d'un très grand nombre de micro-organismes vivant sur un support adapté (du sable, par exemple). Ces bactéries se nourrissent des substances contenues dans l'eau et les digèrent. En complément de ce traitement biologique, des techniques physico-chimiques peuvent être utilisées pour éliminer les polluants : par exemple, l'ajout de réactif pour oxyder les substances dissoutes.

Généralement, les eaux épurées sont rejetées dans le milieu après le traitement secondaire. Un traitement tertiaire peut être appliqué, notamment pour éliminer les substances azotées ou phosphorées résiduelles. Autre exemple, si le rejet est effectué dans un milieu utilisé pour la baignade, une étape de désinfection est ajoutée pour éviter tout risque de contamination bactériologique.

Conclusion partielle

La revue de la littérature théorique a permis de définir les différents concepts clés qui constituent ce thème de recherche afin de permettre une idée plus claire sur la recherche, cette partie s'est clôturée par la théorie d'appui à l'étude.

Pour poursuivre cette recherche, la revue de littérature empirique s'est avérée très capitale par le fait que plusieurs auteurs ont essayés d'élucider cette étude par leurs précédentes recherches.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES

Dans ce chapitre, il est question de présenter brièvement le milieu d'étude qui est le quartier KAHEMBE et KYESHERO, ensuite suivra le développement de l'approche méthodologique utilisée dans ce travail.

II.1. Brève présentation du quartier Kahembe et Kyeshero

II.1.1. Quartier Kahembe (Bureau quartier KAHEMBE, 2019).

II.1.1.1. Historique du quartier Kahembe

Le quartier KAHEMBE faisait partie de la collectivité de BUKUMU dont le Mwami, chef coutumier s'appelait KAHEMBE. Les colonisateurs belges s'accaparèrent d'une portion de cette chefferie afin de former une entité administrative dirigée par un blanc et l'entité portera le nom de centre extra coutumier.

Lors de l'accession de notre pays à l'indépendance du 30 juin 1960 la CEE de Goma changea le nom pour devenir cité de Goma. La cité de Goma était constituée de quatre localités : la localité Mikeno ; la localité Virunga ; la localité Mont Goma et la localité Karismbi dans laquelle sont inclus les actuels quartiers : Murara, Malunga (Virunga) et Kahembe.

La cité de Goma élargie en 1980 deviendra la ville de Goma composée de deux communes : La commune de Goma et la commune de Karisimbi qui fait partie du quartier Kahembe.

II.1.1.2. De la création du quartier KAHEMBE

Le quartier Kahembe existe entant qu'entité administrative grâce à l'ordonnance présidentiel numéro 089 /127 du 22/05/1989 qui a créé la ville de Goma et a délimité les deux communes et 13 quartiers et aujourd'hui devenus 20 quartiers : Bujovu, Mapendo, Himbi, Kasika, Mabanga nord, à l'arrivée du RCD.

II.1.1.3. Situation géographique du quartier Kahembe.

a. Les limites 

Le quartier Kahembe se trouve précisément dans la ville de Goma commune de Karisimbi et il est limité comme suit :

- Au Nord  : quartier Bujovu ;

- Au Sud  : quartier Mapendo ;

- A l'Est  : le Rwanda ;

- A l'ouest  : quartier Murara.

En 1999 pendant la guerre d'agression le quartier Kahembe fut amputé de ses limites, une partie appelée avenue de la plaine, bande ouest de Kabutembo au profit du quartier Bujovu sans tenir compte de l'ordonnance précitée.

b. Coordonnées géographiques :

- Altitude  : 1550m

- Longitude Est  : 2°et 13°

- Longitude Sud  : 1°et 41°

- Superficie  : avant le morcellement de 1990, le quartier avait une superficie de 0,8Km mais alors, pensez aux deux parties annexées aux quartiers Murara et Bujovu cité ci-haut.

c. Types de climat 

Le Quartier Kahembe connaît en principe deux saisons durant l'année dont : la saison sèche et celle de pluie. L'altération des saisons est de 7 mois de pluie et de 5 mois de sécheresse. La variation de la température est de 19 à 20 degré C sauf la perturbation de changement climatique.

d. Nature du sol et sous-sol

La pleine dupe presque toute l'étendue du sol est constituée par la terre cultivable (cas de l'avenue Kitovu, Mont hoyo). En ce qui concerne le sous-sol, il n'ya pas des renseignements exacts.

II.1.1.4. Aspect démographique 

Selon le rapport de recensements du quartier KAHEMBE de 2012, la population de ce quartier est estimée à 25 830 (Bureau du quartier KAHEMBE, 2019), reparties dans le tableau ci-après :

Tableau n°2 : Répartition de la population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe :

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Totaux

4 363

5 314

6 874

9 279

25 830

Source : Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2018

Vu le résultat ci-haut dans le tableau de dénombrement de la population du quartier Kahembe, nous constatons que les effectifs des hommes 4 363 et garçons 6 874 sont inférieurs à ceux des femmes 5 314 et filles 9 279 ; ainsi le total des effectifs hommes - femmes du quartier Kahembe sont respectivement de 11 237 et 14 593.

II.1.1.5. Aspect socio-économique

Le quartier Kahembe a un sol volcanique réputé favorable à l'agriculture. Mais l'espace urbain étant presque entièrement envahi par des constructions et vu la prédominance des roches volcaniques (cellule Birere sud et cellule du volcan), l'activité agricole se réduit à des cultures vivrières de jardinage dans le champ où sont enterrés les morts (cimetière de l'ITIG).

L'élevage pratiqué est celui du petit bétail caractérisé par un faible rendement. Le commerce est la seule activité majeure de la population du quartier, la population du quartier colporte les produits vivriers en provenance du Rwanda, Minova, Rutshuru, Butembo, Masisi, Kituku, ....Il y a également la vente des boissons alcoolisées, des beignets et des aliments cuits

II.1.1.6. Situation sanitaire 

Le développement socio-économique de l'homme a des implications avec sa santé.

Très souvent, les maladies constituent un goulot d'étranglement à la santé. Une personne malade ne produit pas.

L'état de santé des habitants du quartier Kahembe n'est pas du tout amélioré. Ce quartier dispose deux centres de santés dont :

- Le centre de santé Kasika ;

- Le centre de sante Kahembe (CBCA).

II.1.1.7. Situation environnemental

Dans le quartier Kahembe, il y a la pollution de la poussière au cours de la saison sèche qui cause des grippes, des IRA, ... et la saison des pluies qui contribue à la prolifération des maladies hydriques suite au stagnation des eaux usées.

II.1.2. Quartier Kyeshero

II.1.2.1. Historique

Le quartier Kyeshero jadis appelé une localité Kyeshero sous la supervision du chef de collectivité chefferie de Bukumu dans le territoire de Nyiragongo était habitée par les havu, les ressortissants de l'avenue Kasiksi une des avenues du quartier MIKENO actuellement dans la ville de Goma, les habitants de Byahi et enfin d'autres tribus provenant de Saké dans le territoire de Masisi et Rutshuru vers les années 1954-1955.

En 1957 aménagement de la grande route Goma-Sake et début de la construction du Kinyumba aujourd'hui campus du lac. En ce moment-là, le quartier Kyeshero était plein de la forêt et du gaz d'où les habitants pratiquaient l'élevage, la pêche et l'agriculture.

Sur le plan éducatif, il existait une seule école catholique connu sous le nom de saint André qui, aujourd'hui regroupe une école primaire et secondaire Karibu située dans l'avenue kizito.

Sur le plan socio-économique une seule société était connue, il s'agissait de SOTRAKI. Elle traitée les produits agro-industriels en provenance de Buzi-Bulenga dans le Sud-Kivu et dans le Masisi au Nord-Kivu, cependant petit à petit il apparut le marché Kituku ravitaillant la ville de Goma en produit vivrière.

En 1988, ce fut la création de la ville de Goma, ainsi la localité de Kyeshero deviendra une entité administrative de la ville de Goma et surnommé « Quartier Kyeshero » l'un des quartiers de la commune de Goma.

II.1.2.2. De la création du quartier KYESHERO

Le quartier Kyeshero est l'une des entités administratives créée sous l'ordonnance loi n°89/127 du 22/05/1989 portant création de la commune de Goma et structurée par l'arrêté n°14/07/CAB/GP-NK 2000 du 14 juillet 2000.

II.1.2.3. Situation géographique du quartier Kyeshero

Le quartier Kyeshero est situé dans la ville de Goma, commune de Goma, son siège administratif se trouve dans la cellule Chamabale ou de la pacification.

Il est limité de la manière suivante :

- Au Nord  : par la route Goma-Sake

- Au Sud  : par le lac Kivu

- A l'Est  : par le quartier Himbi

- A l'Ouest  : par le quartier lac vert.

II.1.2.4. Aspect démographique :

Selon le rapport de recensements du quartier KYESHERO de 2018, la population de ce quartier est estimée à 117253 (Bureau du quartier KYESHERO, 2019), reparties dans le tableau ci-après :

Tableau n°3 : Données statistiques de la population du quartier Kyeshero par cellule année 2018

Cellules

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

01

KACHECHE

3161

3489

2809

3059

12518

02

GASIZA

4370

4913

8291

9060

26634

03

CHAMAHAME

2757

3065

8910

19489

34221

04

BURENGE

3260

3637

4257

4575

15729

05

BUHUMBIRA

2419

2463

2436

4120

11438

06

KARIBU

1761

1797

2998

3145

9701

07

NYARUBANDE

1400

1385

2071

2156

7012

Totaux généraux

19128

20729

31772

45604

117253

Source : Bureau du quartier kyeshero

Au regard de ce tableau nous constatons que le quartier Kyeshero est surpeuplé et la cellule CHAMAHAME constitue le lieu où est concentré une forte population avec 34221.

II.1.2.5. Aspect socio-économique

Le quartier Kyeshero étant plus avec un aspect résidentiel, leur activité principale est le commerce, avec le marché public de Kituku et l'abattoir Sabago, il constitue le grenier de la Province par les échanges qui se passe entre les deux provinces voisines à travers le lac kivu qui reçoit les commerçants provenant des territoires riverains qui alimentent la province des produits champêtres.

En dehors de la commercialisation des produits vivriers, la population du quartier Kyeshero s'adonne à l'élevage de la bassecour et à la culture de petit jardin botanique dans les parcelles.

II.1.2.6. Situation sanitaire

Le quartier Kyeshero possède divers centres sanitaires concourant à l'amélioration de l'état de santé de la population c'est le cas du Centre Hospitalier Bethesta, le centre Tumaini, Hôpital de Kyeshero, Hôpital Docs, Hôpital Général CBCA et tant d'autres.

II.1.2.7. Situation environnemental

Dans le quartier Kyeshero, plusieurs associations de ramassage des immondices passent régulièrement pour évacuer les déchets ménagers, mais par contre aucune organisation ne s'est spécialisée dans la gestion des eaux usées qui causent d'énormes conséquences sanitaires surtout pendant la saison de pluie où l'on constate les eaux stagnantes dans la plupart des avenues.

II.2. Approche méthodologique

Dans cette partie du travail, il a été développé la démarche à suivre afin de bien collecter les données relatives à cette étude.

II.2.1. Population d'étude

La population d'étude désigne un ensemble dont les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous, une même propriété et qu'ils sont de même nature (GRAWITZ, 2001).

La population d'étude est un ensemble des éléments parmi lesquels on aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments qui possèdent les caractéristiques que l'on veut observer(D'HAINAUT, 1975).

Partant de ces différentes définitions, nous pouvons donc dire que la population d'étude de cette recherche est constituée de tous les ménages des quartiers Kahembe et Kyeshero.

II.2.2. Echantillonnage

La population toute entière ne peut pas être examinée ou étudiée parce qu'elle est nombreuse, et surtout à cause des moyens matériels réduits dont dispose le chercheur. Ce dernier se contentera d'un sous ensemble représentatif de la population auquel seront faites les généralisations qu'on appelle échantillon.

Un échantillon est une partie de la population représentant les mêmes caractéristiques. Il est dit représentatif lorsqu'il permet d'estimer les paramètres étudiés avec une précision acceptable selon les objectifs de l'enquête (BUGANDWA, 2017). Pour le cas de cette étude, l'échantillon est extrait de la population d'étude.

II.2.2.1. Nature et type d'échantillonnage

L'enquête par questionnaire consiste à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif d'une population, une série de questions relatives à leur situation sociale, professionnelle ou familiale, à leur attitude à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un événement ou d'un problème, ou encore sur tout autre point qui intéresse les chercheurs(QUIVY & CAMPENHOUDT, 1988).

La présente étude a cependant utilisé l'échantillonnage de nature aléatoire. En effet, l'échantillonnage aléatoire simple est un type d'échantillonnage des probabilités où les observations sont sélectionnées de façon aléatoire dans une population qui a une probabilité ou une fraction d'échantillonnage connue (STATSOFT, 2016).

II.2.2.2. Estimation de la taille de l'échantillon

Lorsqu'on effectue une enquête, on s'intéresse à une population mère (population totale) dont on tire une partie à interroger que l'on appelle échantillon qu'il faut déterminer la taille soigneusement car elle a une grande importance sur la précision des estimations réalisées sur les caractéristiques de la population mère.

Pour des raisons économiques, il est nécessaire d'utiliser une taille d'échantillon la plus réduite possible tout en obtenant un taux de confiance et une marge d'erreur suffisants (GIEZENDANNER, 1999).

Pour estimer cette taille de l'échantillon, nous nous servirons de la formule de LYNCH qui est la suivante (NZABANDORA, 2019) :

Ainsi l'estimation de l'échantillon sera :

n = la taille de l'échantillon

N = nombre de la population des quartiers Kyeshero et Kahembe, qui est estimé à 143083 selon les récents recensements ;

Z= la valeur de déviation à degré de confiance de 5% (c'est-à-dire, le paramètre lié au risque d'erreur de 5%), tel qu'admis pour des études à caractère social. Elle est ici égale à 1,96 ; cela correspond à d'écart type.

= prévalence qui est de 0,5.

= Marge d'erreur qui est de 5 % (0,05).

q= 1-  ; c'est la probabilité, la proportion de n'ai pas avoir un cas soit 1 - 0,5 = 0,5.

II.2.3. Critères d'inclusion et d'exclusion

Sont inclus dans les critères, tous les ménages du quartier Kahembe et du quartier Kyeshero présent pendant l'enquête et sont exclus tous les ménages qui ne sont pas de ces 2 quartiers.

II.2.4. Méthodes, techniques et outils de collecte des données

Cette section comporte différentes méthodes auxquelles nous nous sommes servies pour bien réaliser ce travail ainsi que différentes techniques auxquelles nous nous sommes appuyés pour collecter les données sur le terrain.

II.2.4.1. Méthodes

La méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie »(GRAWITZ, 2001). Dans cette étude nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

1. La méthode historico comparative : celle-ci a permis de comprendre la manière dont les eaux usées étaient gérées dans les anciens temps et la manière dont elles sont gérées actuellement.

2. Méthode descriptive : Elle nous a permis de décrire brièvement le milieu d'étude.

3. Méthode analytique : Elle a permis d'analyser l'essentiel des informations et des données sur cette étude.

4. Méthode statistique : Elle a été utile dans la présentation quantitative et chiffrée des résultats de l'enquête à travers les tableaux.

II.2.4.2. Techniques

Les techniques ne sont que des outils mis à la disposition de la recherche et organisées par la méthode pour atteindre le but(GRAWITZ, 2001). C'est le niveau le plus opérationnel du travail de recherche, c'est-à-dire les outils permettant concrètement de réaliser la collecte des données ; il peut s'agir du questionnaire, du guide d'entretien, des documents, de focus-groups (ALBARELLO, 2011). La méthode abordée ci-haut a été appuyée par la technique documentaire, celle d'interview libre et du questionnaire.

1. Technique documentaire

Cette technique a permis de vérifier si le problème posé a déjà été partiellement ou totalement été traité, apportant ainsi directement et de manière économique des éléments de réponse. Elle a permis de recueillir des renseignements adéquats relatifs à la gestion des eaux usées dans les quartiers Kahembe et Kyeshero et d'enrichir l'étude en se référant et en consultant certains documents telsque les ouvrages, les rapports, les cours suivis, les articles et les sites Web.

2. Technique d'interview libre

Celle-ci a permis de récolter certaines données qualitatives auprès des responsables des ménages des quartiers Kahembe et Kyeshero en vue d'avoir toutes les informations nécessaires sur la problématique de gestion des eaux usées. Toutes les réponses reçues étaient notées sur place au moment de l'interview.

3. Technique du questionnaire

Un questionnaire constitué des questions dichotomiques, celles d'échelle et des questions ouvertes a été administré aux responsables des ménages des quartiers Kahembe et Kyeshero qui représentent la population d'étude. Cela a facilité aux enquêtés d'émettre, avec plus de liberté, leurs avis sur le thème de recherche.

II.2.5. Outils de collecte des données

L'unique outil utilisé dans cette recherche pour récolter les données sur terrain est le questionnaire d'enquête. Ce questionnaire était constitué des questions ouvertes et fermées ainsi que des items mesurés sur une échelle de mesure de Likert(pas du tout d'accord, pas d'accord, neutre, d'accord et tout à fait d'accord).

II.2.6. Saisie et traitement des données

Les données recueillies sur terrain au moyen du questionnaire ont été encodées, traitées et analysées au moyen de logiciel SPSS version 20 et la saisie des commentaires en rapport avec les résultats ont été faite grâce au logiciel Microsoft WORD. La base des données ainsi établies a été exploitée en utilisant diverses méthodes statistiques de distribution des fréquences absolues et relatives et des tests pour généraliser les résultats de l'étude.

II.2.7. Considérations d'ordre éthiques

La confidentialité, l'anonymat et la transcription fidèle des réponses fournies furent les principes garantis aux enquêtés, les données de l'enquête seront servies seulement à des fins scientifiques. En cas de refus à répondre au questionnaire, l'enquêté n'était pas forcé à intervenir.

Conclusion partielle

Le deuxième chapitre du travail a été très capital étant donné que cela a permis d'avoir un aperçu général sur le milieu d'étude, suivi d'une démarche méthodologique permettant à poursuivre le travail.

Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Cechapitre présente les résultats auxquels la recherche est aboutie.

III.1. Présentation des résultats de la recherche

III.1.1. Situation sociodémographique des enquêtés

Tableau n°04. Age de l'enquêté

Age

Fréquence

Pourcentage

18-25

95

24,8

26-33

147

38,4

34-41

65

17,0

42-50

44

11,5

Plus de 50 ans

32

8,4

Total

383

100,0

Source : enquête

Commentaire : le tableau ci-haut montre que parmi les enquêtés la majorité soit 38,4% avaient l'âge variant entre 26-33ans, suivi de 24,8% de ceux dont l'âge varient entre 18-25 ans, puis 17,0% dont leur âge varie entre 34-41ans, ensuite 11,5% dont leur âge varie entre 42-50 ans et en dernière position vient 8,4% des enquêtés qui avaient l'âge de plus de 50 ans.

Tableau n°05.Sexe de l'enquêté

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Masculin

171

44,6

Féminin

212

55,4

Total

383

100,0

Source : enquête

Commentaire : Au regard de ce tableau, on constate que la majorité des enquêtés soit 55,4% étaient constitué des personnes de sexe féminin par rapport à 44,6% de sexe masculin.

Tableau n°06. Niveau d'étude de l'enquêté

Niveau

Fréquence

Pourcentage

Sans niveau

44

11,5

Primaire

54

14,1

Secondaire

147

38,4

Universitaire

138

36,0

Total

383

100,0

Source : enquête

Commentaire : le tableau ci-haut présente respectivement 38,4% des enquêtés avec un niveau d'étude du secondaire, 36,0% avec un niveau d'étude universitaire, 14,1% avec un niveau d'étude primaire et 9,11% sans niveau d'étude.

Tableau n°07. Etat-civil de l'enquêté

Etat-civil

Fréquence

Pourcentage

Célibataire

97

25,3

Marié (e)

232

60,6

Divorcé (e)

43

11,2

Veuf (ve)

11

2,9

Total

383

100,0

Source : enquête

Commentaire : Le tableau ci-haut montre que la majorité des enquêtés soit 60,6% étaient constitué des marié(e)s, 25,3% étaient des célibataires, 11,2% étaient des divorcé(e)set 2,9% étaient veuf (ve)s.

Tableau n°08. Profession de l'enquêté

Profession

Fréquence

Pourcentage

Ménagère

65

17,0

Fonctionnaire de l'Etat

127

33,2

Métier libéral

43

11,2

Commerçant (e)

74

19,3

Humanitaire

64

16,7

Employé dans une entreprise privée

10

2,6

Total

383

100,0

Source : enquête

Commentaire :Il ressort de ce tableau que la plupart des enquêtés soit 33,2% étaient constitué des fonctionnaires de l'Etat, 19,3% des commerçants, 17,0% des ménagères, 16,7% des humanitaires, 11,2% exerçant le métier libéral et 2,6% des employés dans les entreprises privées.

III.1.2. Problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

III.1.2.1. Fiabilité de l'échelle 

Tableau n°09 : Fiabilité de l'échelle

Statistiques de fiabilité

Alpha de Cronbach

Nombre d'éléments

,817

11

Source :Les données de l'enquête sur SPSS

Le tableau ci-haut renseigne sur la valeur de l'Alpha de Cronbach de l'échelle de cette étude qui est de 0,817. Or, il est connu que plus l'Alpha de Cronbach tend vers 1 plus la cohérence interne des items de l'échelle est forte. Ceci rassure la robustesse de l'échelle de l'étude et permet de poursuivre l'analyse factorielle de celle-ci.

III.1.2.2. Indice KMO et test de Bartlett 

Tableau n°10 : Indice de KMO et test de Bartlett

Indice KMO et test de Bartlett

Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la qualité d'échantillonnage.

,759

Test de sphéricité de Bartlett

Khi-deux approx.

2291,571

ddl

55

Signification

,000

Source : Analyse avec SPSS

Il ressort de ce tableau qu'après analyse de la validité de l'échelle de mesure, l'indice de KMO qui en ressort est de 0,759 et peut ainsi être qualifié de méritoire. En outre, le test de sphéricité de Bartlett ressort une valeur de 0.000, or si cette signification de Bartlett tend vers 0, cela montre qu'il est fortement significatif. Ainsi, l'analyse factorielle peut se poursuivre.

III.1.2.3. Variance totale expliquée 

Tableau n°11 : Variance totale expliquée

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Sommes extraites du carré des chargements

Sommes de rotation du carré des chargements

Total

% de la variance

% cumulé

Total

% de la variance

% cumulé

Total

% de la variance

% cumulé

1

4,361

39,647

39,647

4,361

39,647

39,647

3,381

30,738

30,738

2

2,279

20,722

60,368

2,279

20,722

60,368

2,901

26,373

57,110

3

1,057

9,609

69,978

1,057

9,609

69,978

1,415

12,867

69,978

4

,840

7,639

77,617

 
 
 
 
 
 

5

,650

5,907

83,524

 
 
 
 
 
 

6

,562

5,109

88,634

 
 
 
 
 
 

7

,415

3,769

92,403

 
 
 
 
 
 

8

,275

2,502

94,904

 
 
 
 
 
 

9

,226

2,057

96,961

 
 
 
 
 
 

10

,181

1,642

98,603

 
 
 
 
 
 

11

,154

1,397

100,000

 
 
 
 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Source : Analyse avec SPSS

Il ressort de ce tableau qu'après l'analyse factorielle sous la méthode Varimax, de tous les items retenus dans l'échelle de mesure de la présente étude, 3 composantes ont été extraites et de ce fait, contribuent à 69,978% à la variance totale du modèle global. De ce fait, ces quatre composantes sont les plus pertinentes au regard de leur contribution au modèle.

III.1.2.4. Graphique des valeurs propres 

Graphique n°1 : Graphique des valeurs propres

Le graphique ci-haut présente les valeurs propres des composantes qui ont constitué cette étude. En effet, il en ressort que si on relie tous les points par une tangente, seules 3 composantes sont retenues pour le problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

III.1.2.5. Matrice de rotation des composantes 

Tableau n°12 : Rotation de la matrice des composantes

Rotation de la matrice des composantesa

 

Composante

1

2

3

Restaurants

,906

,061

-,090

Ménages

,789

,078

,113

Pluie

,718

,484

,207

Usines locales (Mandales, lutuku,...)

,693

,283

,441

Déversement de l'eau à l'air libre

,628

-,334

,286

Manque d'associations d'hygiène et assainissement pour le vidage des fausses septiques

-,101

,877

,121

Absence des mécanismes de collecte et gestion des eaux usées

,237

,822

,028

Pui perdue

,464

,712

-,049

Absence des caniveaux

,160

,064

,893

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Méthode de rotation : Varimax avec normalisation Kaiser.

a. Convergence de la rotation dans 4 itérations.

Source : Analyse avec SPSS

Eu égard à ce tableau, il est établi qu'après rassemblement des composantes constituées des items retenus dans l'analyse factorielle, 3 composantes ont été extraites après un maximum de 4 itérations. Ainsi, de cette extraction, 5 items ont été fortement corrélés avec la première composante et celle-ci a été intitulée source des eaux usées; 3 items avec la deuxième composante, ce qui lui donne le nom de problème culturel et enfin 1 seul item est fortement corrélé dans la troisième composante qui a été désignée comme étant problèmeinfrastructurel.

III.1.2.6. Niveau de problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMB et KYESHERO

Tableau n°13 : Niveau de problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Statistiques descriptives

Niveau

 

N

Moyenne

0,64916*100=64,916 65%

Source des eaux usées

383

3,5807

Problème culturel

383

3,2872

Problème infrastructurel

383

2,8695

Total des moyennes

 

9,7374

Moyenne des moyennes par rapport aux composantes

 

3,2458

Moyenne des moyennes par rapport à l'échelle

 

0,64916

Source : Analyse avec SPSS et compilation avec Excel

Il ressort de ce tableau que la moyenne ressortie sur les variables qui constituent la composante source des eaux usées est de 3,5807, celle de problème culturel est de 3,2872 et celle de problème infrastructurel est de 2,8695. La moyenne arithmétique par rapport aux composantes a donné 3,2458, une valeur qui a, à son tour, été divisé par 5 conformément à l'échelle de mesure (Pas du tout d'accord, Pas d'accord, Neutre, d'accord et Tout à fait d'accord). Le concept en étude étant théorique, l'échelle de mesure développé avec le questionnaire d'enquête a alors permis de mesurer le problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO et de passer ainsi du qualitatif au quantitatif. De ce fait, il est établi que le niveau de problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est élevé soit 65% d'où la nécessité d'améliorer par la mise en place des orientations stratégiques en vue de l'améliorer significativement.

III.1.3. Conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

III.1.3.1. Fiabilité de l'échelle 

Tableau n°14 : Fiabilité de l'échelle

Statistiques de fiabilité

Alpha de Cronbach

Nombre d'éléments

,750

12

Source :Les données de l'enquête sur SPSS

Le tableau ci-haut renseigne sur la valeur de l'Alpha de Cronbach de l'échelle de cette étude qui est de 0,750. Or, il est connu que plus l'Alpha de Cronbach tend vers 1 plus la cohérence interne des items de l'échelle est forte. Ceci rassure la robustesse de l'échelle de l'étude et permet de poursuivre l'analyse factorielle de celle-ci.

III.1.3.2. Indice KMO et test de Bartlett 

Tableau n°15 : Indice de KMO et test de Bartlett

Indice KMO et test de Bartlett

Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la qualité d'échantillonnage.

,686

Test de sphéricité de Bartlett

Khi-deux approx.

2190,636

ddl

66

Signification

,000

Source : Analyse avec SPSS

Il ressort de ce tableau qu'après analyse de la validité de l'échelle de mesure, l'indice de KMO qui en ressort est de 0,686 et peut ainsi être qualifié de méritoire. En outre, le test de sphéricité de Bartlett ressort une valeur de 0.000, or si cette signification de Bartlett tend vers 0, cela montre qu'il est fortement significatif. Ainsi, l'analyse factorielle peut se poursuivre.

III.1.3.3. Variance totale expliquée

Tableau n°16 : Variance totale expliquée

Variance totale expliquée

Composante

Valeurs propres initiales

Sommes extraites du carré des chargements

Sommes de rotation du carré des chargements

Total

% de la variance

% cumulé

Total

% de la variance

% cumulé

Total

% de la variance

% cumulé

1

4,012

33,431

33,431

4,012

33,431

33,431

3,387

28,228

28,228

2

1,890

15,750

49,181

1,890

15,750

49,181

2,014

16,780

45,009

3

1,644

13,697

62,879

1,644

13,697

62,879

1,908

15,904

60,913

4

1,106

9,217

72,096

1,106

9,217

72,096

1,342

11,183

72,096

5

,902

7,518

79,614

 
 
 
 
 
 

6

,585

4,873

84,488

 
 
 
 
 
 

7

,534

4,446

88,934

 
 
 
 
 
 

8

,419

3,491

92,424

 
 
 
 
 
 

9

,399

3,322

95,747

 
 
 
 
 
 

10

,211

1,760

97,507

 
 
 
 
 
 

11

,171

1,421

98,928

 
 
 
 
 
 

12

,129

1,072

100,000

 
 
 
 
 
 

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Source : Analyse avec SPSS

Il ressort de ce tableau qu'après l'analyse factorielle sous la méthode Varimax, de tous les items retenus dans l'échelle de mesure de la présente étude, 4 composantes ont été extraites et de ce fait, contribuent à 72,096% à la variance totale du modèle global. De ce fait, ces quatre composantes sont les plus pertinentes au regard de leur contribution au modèle.

III.1.3.4. Graphique des valeurs propres 

Graphique n°2 : Graphique des valeurs propres

Le graphique ci-haut présente les valeurs propres des composantes qui ont constitué cette étude. En effet, il en ressort que si on relie tous les points par une tangente, seules 4 composantes sont retenues pour lesconséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

III.1.3.5. Matrice de rotation des composantes 

Tableau n°17 : Rotation de la matrice des composantes

Rotation de la matrice des composantesa

 

Composante

1

2

3

4

Insalubrité de l'environnement

,918

,079

,016

,162

Stagnation des eaux usées

,864

,187

-,102

,024

Odeur nauséabonde

,819

,225

,133

,018

Destruction du sol

,758

,022

,052

,123

Distanciation du lien social

,188

,869

,001

,177

Abandon du milieu

,005

,839

,137

-,270

Contamination des sources d'eaux par le lixiviat

,042

-,001

,824

,305

Contamination des aliments

-,044

,163

,729

-,096

Epidémies à base hydrique

,447

-,132

,532

,041

Pollution de l'environnement

,114

-,020

,304

,803

Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.

Méthode de rotation : Varimax avec normalisation Kaiser.

a. Convergence de la rotation dans 6 itérations.

Source : Analyse avec SPSS

Eu égard à ce tableau, il est établi qu'après rassemblement des composantes constituées des items retenus dans l'analyse factorielle, 4 composantes ont été extraites après un maximum de 6 itérations. Ainsi, de cette extraction, 4 items ont été fortement corrélés avec la première composante et celle-ci a été intitulée conséquence environnementale; 2 items avec la deuxième composante, ce qui lui donne le nom de conséquence sociale. Ensuite, Outre les deux premières composantes,3 items ontété fortement corrélés avec la troisième composante, voilà pourquoi elle est appelée conséquence sanitaire et enfin 1 seul item est fortement corrélé dans la quatrième composante qui a été désignée comme étant la conséquence de la pollution.

III.1.2.6. Niveau des conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Tableau n°18 : Niveau des conséquences liées au problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Statistiques descriptives

Niveau

 

N

Moyenne

0,7490753*100=74,90753 75%

Conséquence environnementale

383

3,5620

Conséquence sociale

383

4,0339

Conséquence sanitaire

383

3,6806

Conséquence de la pollution

383

3,7050

Total des moyennes

 

14,9815

Moyenne des moyennes par rapport aux composantes

 

2,9963011

Moyenne des moyennes par rapport à l'échelle

 

0,7490753

Source : Analyse avec SPSS et compilation avec Excel

Il ressort de ce tableau que la moyenne ressortie sur les variables qui constituent la composante conséquence environnementale est de 3,5620, celle de conséquence sociale est de 4,0339, celle de conséquence sanitaire et celle de conséquence de la pollution est de 3,7050. La moyenne arithmétique par rapport aux composantes a donné 3,7050, une valeur qui a, à son tour, été divisé par 5 conformément à l'échelle de mesure (Pas du tout d'accord, Pas d'accord, Neutre, d'accord et Tout à fait d'accord). Le concept en étude étant théorique, l'échelle de mesure développé avec le questionnaire d'enquête a alors permis de mesurer le niveau de gravité des conséquencesliées au problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO et de passer ainsi du qualitatif au quantitatif. De ce fait, il est établi que le niveau des conséquences liées au problème de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est élevé soit 75% d'où la nécessité d'améliorer par la mise en place des orientations stratégiques en vue de l'améliorer significativement.

III.1.4. Stratégiesd'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Tableau n°19 : Proposition des solutions pour une meilleure gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Solution

Fréquence

Pourcentage

Education à l'hygiène

41

10,7

Installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées

29

7,6

Canalisation des avenues

157

41,0

Traitement et revalorisation des eaux usées

137

35,8

Autres

19

5,0

Total

383

100,0

Source : Enquête

Commentaire : A la lecture de ce tableau, la majorité des répondants soit 41,0% avaient proposé la canalisation des avenues, 35,8% quant à eux souhaitaient le traitement et revalorisation des eaux usées, 10,7% à leur tour souhaitaient l'éducation à l'hygiène, 7,6% aussi proposaient l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées et afin 5,0% avaient d'autres propositions qu'ils n'ont pas dévoilées.

III.2. Discussion des résultats

La préoccupation ici va consister à faire un rapprochement possible entre ce qui a été dit sur terrain, ce que les résultats ont révélé et ce que les autres chercheurs ont dit à ce thème. Les points de vue de l'auteur du travail sont aussi donnés à la fin, pour conclure chaque fois ces rapprochements.

III.2.1. Problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Après les enquêtes sur terrain, il a été établi n°13 que les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO sont expliqué par leur source, au problème culturel et au problème infrastructurel.Cela est démontré par le niveau d'indice ressorti par ces trois composantes qui est de 65%. Ce pourcentage étant élevé, ces problèmes ne sont pas à négliger, ils nécessitent une solution urgente.

III.2.2. Conséquences liées aux problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

A ce qui concerne les conséquences liées aux problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les résultats issus de l'analyse factorielle autableau n°18 avaient ressorti quatre composantes à savoir la conséquence environnementale, la conséquence sociale, la conséquence sanitaireet la conséquence de la pollution comme variables explicatives. L'on constate que le niveau global d'indice est de 75%, ce pourcentage étant très significatif, nous pousse à conclure que les conséquences sont énormes et nécessitent une amélioration par les différentes stratégies.

III.2.3. Stratégiesd'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Les enquêtés ont proposés dans le contexte de la présente étude au tableau n°19, que les stratégies à mettre en place pour améliorer la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO devraient intégrer la canalisation des avenues (41,0%), le traitement et revalorisation des eaux usées (35,8%), l'éducation à l'hygiène (10,7%), l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées (7,6%) autres choses (5,0%).

CHAPITRE IV. ORIENTATIONSSTRATEGIQUES :AMELIORATION DE SYSTEME DE GESTION DES EAUX USEES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET KYESHERO

Ce chapitre présente les différentes orientations stratégiques pour améliorer les mécanismes institutionnels d'accompagnement des enfants en conflit avec la loi à Goma.

IV.1. Contexte et justification

Le travail scientifique, et plus particulièrement celui de mémoire en Gestion de Développement à l'ISIG-GOMA, a toujours eu pour objectif d'améliorer les problèmes rencontrés pendant la recherche. De la même façon, ces axes stratégiques ont pour objectifs de donner les voies et moyens les meilleurs que toutes les parties prenantes mettront en application pour pallier aux problèmes trouvés par l'étude.

A la suite des résultats de cette recherche, il a été retenu une liste de cinq axes stratégiques qui ont permis d'étudier le concept de gestion des eaux usées. Ainsi, grâce au modèle 5W1H d'Harold LASWELL, les stratégies retenues sont convenablement développées tout en se basant sur six principales questions développées par l'auteur, qui sont entre autres :

- Who : c'est-à-dire : qui ? pour qui ? et avec qui ? dans l'implication de cette stratégie ?

- What : c'est-à-dire Quoi faire ? quels sont les principales activités à mettre en oeuvre ?

- Why : c'est-à-dire pourquoi ? Pour quel objectif ? est-ce que c'est important ? en quoi il est important ?

- Where : c'est-à-dire où allons-nous faire ? Le lieu de la mise en oeuvre de la stratégie ;

- When : c'est-à-dire quand le faire ? A court terme, moyen terme, le long terme ? Le délai de l'application de la stratégie ;

- How : c'est-à-dire comment le faire ? L'idée à retenir ici c'est le mode d'organisation, les processus de participation, les techniques et instruments utilisés.

IV.2. Mise en oeuvre des stratégies

IV.2.1. Principales stratégies et modèle logique

La stratégie globale laquelle porte cette élaboration est intitulé « amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ». Cette stratégie globale prend source dans les problèmes et conséquences de gestion des eaux usées qui ont donné l'idée de choix des axes stratégiques ce qui, par conséquent, donne raison à l'élaboration de cinqaxes stratégiques qui sont entre autres :

1. L'éducation de la population sur la gestion des eaux usées

2. L'implantation d'un service de gestion des eaux usées

3. La canalisation de deux quartierspar les caniveaux

4. Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées

5. Suivi des activités.

IV.2.2. Relations entre les axes stratégiques

La figure suivante présente la manière dont les axes stratégiques retenus devaient interagir pour améliorer le système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Éducation de la population sur la gestion des eaux usées

Implantation d'un service de gestion des eaux usées

Suivi des activités

Amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Canalisation de deux quartiers par lescaniveaux

Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées

Figure n°01 : Relations entre les axes stratégiques

Commentaire :Cette figure montre que l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO dépend directement de l'interaction entre les cinq axes stratégiques ci haut cités. Les cinq axes stratégiques ainsi retenus font partie intégrante des facteurs qui influencent significativement ce système.

IV.3. Développement et Opérationnalisation des principales stratégies

IV.3.1. Education de la population sur la gestion des eaux usées

IV.3.1.1. Contexte

La population des quartiers KAHEMBE et KYESHERO ignorent les dangers que présente les eaux usées dans leur milieu, ils déversent de l'eau n'importe comment après usage. Cela provoquent d'énormes conséquences sur l'environnement et sur la santé de la population sans le savoir. A ce niveau, une éducation de la population sur la gestion des eaux usées afin de limiter les différents dangers que présente cette pratique.

IV.3.1.2. Développement de la stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie de l'éducation de la population sur la gestion des eaux usées

Tableau n°20 : Education de la population sur la gestion des eaux usées

Qui ?

Avec qui ?

Quoi faire ?

Pourquoi le faire ?

Où allons-nous le faire ?

Quand faut-il le faire ?

Comment le faire ?

Etat Congolais à travers le Ministère de l'environnement

Confessions religieuses

- Lutter contre les conséquences des aux eaux usées ;

- Conserver l'état de l'environnement

- Changer la mentalité de la population

- Eviter la destruction de l'environnement

Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

A court terme

En sensibilisant dans les églises et en organisant les émissions radiotélévisées

IV.3.1.3. Condition de réussite de la stratégie

Dans le cadre de la réussite de la stratégie relative à l'éducation de la population sur la gestion des eaux usées, les conditions suivantes sont requises :

- La population doit suivre les émissions radio-télévisées ;

- L'état doit avoir l'intérêt sur cette stratégie ;

- Le financement doit être disponible.

IV.3.2. Implantation d'un service de gestion des eaux usées

IV.3.2.1. Contexte

La ville de Goma compte plusieurs organisations qui se chargent de l'évacuation des déchets, malheureusement aucune ne se spécialise dans les eaux usées, ce qui pousse à raisonner dans l'implantation d'un service spécialisé dans la gestion des eaux usées.

IV.3.2.2. Développement de la stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie d'implantation d'un service de gestion des eaux usées

Tableau n°21 : Implantation d'un service de gestion des eaux usées

Qui ?

Avec qui ?

Quoi faire ?

Pourquoi le faire ?

Où allons-nous le faire ?

Quand faut-il le faire ?

Comment le faire ?

Etat congolais à travers le Ministère de l'environnement

ONGD

- Collecter et gérer les eaux usées

- Développer les mécanismes de gestion des eaux usées

- Création d'emploi

- Valorisation des eaux usées

Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

A court terme

En collaboration entre les parties prenantes

IV.3.2.3. Conditions de réussite de la stratégie

Dans le cadre de la réussite de la stratégie relative à l'implantation d'un service de gestion des eaux usées, les conditions suivantes sont requises :

- Disponibilité d'un espace où on doit implanter ce service

- Disponibilité des matériels et équipements qui faciliteront ce service ;

- Disponibilité de la main d'oeuvre compétente ;

- Disponibilité de financement ;

- Implication du gouvernement.

IV.3.3. Canalisation de deux quartiers par les caniveaux

IV.3.3.1. Contexte

La ville de Goma en générale et les quartiers KAHEMBE et KYESHERO en particulier souffrent de problème de canalisation des caniveaux dans les avenues et tous les quartiers, c'est pourquoi de l'eau déversée après usage stagne dans la cour ou s'enfui dans le sol et détruise le sol, contamine les sources d'eaux que la population se serve pour la consommation et devient à l'origine d'innombrables maladies. C'est pourquoi il est nécessaire de canaliser les deux quartiers par les caniveaux pour permettre une meilleure gestion des eaux usées.

IV.3.3.2. Développement de la stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie de la canalisation de deux quartiers par les caniveaux.

Tableau n°22 :canalisation de deux quartiers par les caniveaux

Qui ?

Avec qui ?

Quoi faire ?

Pourquoi le faire ?

Où allons-nous le faire ?

Quand faut-il le faire ?

Comment le faire ?

Etat congolais

Communauté

- Canaliser les avenues par les caniveaux ;

- Analyser les dangers des eaux usées

- Eviter l'écoulement des maisons ;

- Lutter contre les différentes maladies hydriques

Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Court terme

Collaboration entre les parties prenantes

IV.3.3.3. Condition de réussite de la stratégie

Dans le cadre de la réussite de la stratégie relative à la canalisation de deux quartiers par les caniveaux, les conditions suivantes sont requises :

- Disponibilité des moyens financiers ;

- Intérêt accordé par les parties prenantes à la stratégie.

IV.3.4. Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées

IV.3.4.1. Contexte

Comme l'avait déclaré à la soixante-sixième Assemblée mondiale de la santé à Genève, le Directeur Général de l'OMS Margaret Chan : « Chacun devrait avoir accès à des soins de santé de qualité, selon ses besoins et sans risque de se ruiner », en ajoutant que la santé devait être une priorité (OMS, 2013). La population des quartiers KAHEMBE et KYESHERO sont victimes des conséquences des eaux usées, ce qui fait que les différentes maladies hydriques soient à la une dans ces quartiers. Pour pallier à ce fléau, il est urgent de faire une prise en charge socio-sanitaire des victimes des eaux usées.

IV.3.4.2. Développementde la stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie de prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées.

Tableau n°24 : Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées

Qui ?

Avec qui ?

Quoi faire ?

Pourquoi le faire ?

Où allons-nous le faire ?

Quand faut-il le faire ?

Comment le faire ?

Etat congolais

ONGD

- Recruter le personnel sanitaire

- Approvisionner les médicaments de qualité

- Sensibiliser sur le mode d'hygiène

- Pour prévenir les maladies

- Améliorer les conditions sanitaires.

Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

A court terme

Dans la collaboration des parties prenantes

IV.3.4.3. Condition de réussite de la stratégie

Dans le but de prévenir les risques des maladies liées aux eaux usées, ilest nécessitéune implication active et effective de plusieurs acteurs.

IV.3.5. Suivi des activités

IV.3.5.1. Contexte

Chaque stratégie nécessite un suivi, en cas d'absence de suivi on ne saura pas si la stratégie a réussi ou pas, c'est pourquoi il est nécessaire de suivre ces orientations stratégiques.

IV.3.5.2. Développementde la stratégie : Le tableau suivant présente la stratégie de suivi des activités des orientations stratégiques.

Tableau n°25 : Suivi des orientations stratégiques.

Qui ?

Avec qui ?

Quoi faire ?

Pourquoi le faire ?

Où allons-nous le faire ?

Quand faut-il le faire ?

Comment le faire ?

Etat congolais

ONGD

- Mettre en disposition l'équipe de suivi des orientations stratégiques

- Analyser les rapports des activités

- Proposer les stratégies d'amélioration

- Détecter les blocages liés au déroulement des orientations stratégiques

- Orienter vers les meilleures orientations.

Dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

A court terme

Dans la collaboration des parties prenantes

IV.3.5.3. Condition de réussite de la stratégie

Dans le but de palier aux défis de la stratégie proposée ci-dessus, ilest nécessite une implication active et effective de plusieurs acteurs, notamment :

- Il faudra que les ONGD appui totalement l'initiative ;

- Il faut le dynamisme et l'expertise de l'équipe de suivi.

- La disponibilité de fonds pour appuyer ces stratégies.

IV.4. Analyse des parties prenantes

L'analyse des parties prenantes dans la mise en oeuvre des stratégies liéesà l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est capitale surtout dans une approche de mobilisation et de participation. En effet, les parties prenantes identifiées sont entre autres : l'Etat congolais, les ONGD, les confessions religieuseset la communauté.

Le tableau suivant présente de façon individuelle le rôle, les intérêts et attentes, les potentialités et faiblesses ainsi que le seuil d'implication de chacune des parties prenantes dans la mise en oeuvre des stratégies.

Tableau 26 : Analyse des parties prenantes au processus de mise en oeuvre des stratégies

Parties prenantes

Rôles et Responsabilités

Intérêts et Attentes

Potentialités et Faiblesses

Implication pour la mise en oeuvre des stratégies

01

Etat congolais

- Appuyer la stratégie avec les subventions ;

- Couvrir les stratégies par les documents officiels nécessaires ;

- Recruter le personnel chargé de suivi des stratégies

- Analyser les rapports de suivi.

- Protéger l'environnement et la population

- Prévenir les dangers qui peuvent survenir dans la communauté par la mauvaise gestion des eaux usées.

Présence des plusieurs associations oeuvrant dans le domaine de l'environnement dans la ville de Goma mais non accompagné par l'Etat congolais.

Que l'Etat congolais prenne à main ses responsabilités ; que les moyens financiers et matériels soient disponibles.

02

ONGD

- Appuyer financièrement les stratégies ;

- Doter les stratégies des matériels nécessaires ;

- Accompagner l'équipe de suivi des orientations stratégiques.

Pour répondre à la mission de protection de l'environnement

Disponibilité des financements loués aux problèmes de l'environnement, mais qui n'est pas orienté vers la gestion des eaux usées.

Que les ONGD collaborent avec les parties prenantes.

Que le financement soit disponible

04

Confessions religieuses

- Eduquer la population sur la gestion de l'environnement

Changer l'habitude de la population

Présence de la population qui vit dans l'ignorance de danger que présente les eaux usées mais sans conscientisée

Que les parties prenantes se soucient du changement

05

Communauté

- Accompagner l'exécution des stratégies

- S'approprier les stratégies

Jouir d'un environnement sain.

Présence de la population dans la communauté qui a besoin d'un environnement sain mais qui ne bénéficie pas ça.

Qu'il y ait financement de des stratégies à temps et que les dirigeants respectent le protocole d'accord.

IV.5. Relations entre les parties prenantes

Etat

ONGD

Communauté

Confessions religieuses

La figure suivante présente les relations entre les différentes parties prenantes à la stratégie globale.

Figure n°02 : Relations entre les différentes parties prenantes

Commentaire : Cette structure qui illustre les relations entre les parties prenantes à la stratégie sur l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO est conditionnée par les efforts à la fois de l'Etat, des ONGD, des confessions religieuses et de la communauté qui doivent interagir.

IV.6. Mobilisation des ressources

Chaque intervenant dans l'opérationnalisation de la stratégie de l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO devra mobiliser des ressources selon les besoins et la position qu'il occupe. Les principaux bailleurs des fonds qui sont entre autre les ONGD en amont et l'Etat congolais en aval interviennent par différents soutient à chaque niveau pour donner leur part, en termes de subventions, en espèces ou en équipements, autant que faire se peut. Les bénéficiaires doivent également fournir des efforts pour appuyer les moyens mobilisés par d'autres parties prenantes, en apportant leur part de contribution ; d'où l'importance de l'auto appropriation du processus dans les stratégies après une conscientisation à l'origine.

IV.7. Structure de mise en oeuvre de la stratégie

ONGD

Etat

La structure de Planification

Structure de coordination

Structure de suivi et évaluation

Structure d'exécution

0La figure suivante montre la structure de mise en oeuvre de la stratégie globale

Figure n°03 : Structure de mise en oeuvre des différents axes stratégiques

Commentaire : Il ressort de cette figure qu'avec l'appui de l'Etat et des ONGD, une structure de coordination des stratégiescomposé de troisstructures est approprié pour la planification, l'exécution et le suivi-évaluation de cette stratégie.

Conclusion partielle

Dans cette partie du travail qui constitue le chapitre quatre, il a été question d'élaborer une orientation stratégique sur l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO. Pour se faire, il a été dégagé cinq stratégies qui regroupent les problèmes et conséquences de gestion des eaux usées. Ainsi, on peut citer notamment :

1. L'éducation de la population sur la gestion des eaux usées

2. L'implantation d'un service de gestion des eaux usées

3. La canalisation de deux quartiers par les caniveaux

4. La prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées

5. Le suivi des activités.

Chacune de cette stratégie a été développée d'une manière particulière suivant le modèle de Lasswell. Ensuite, les parties prenantes ont été ressorties à savoir : l'Etat congolais, les ONGD, les confessions religieuses et la communauté dont il a été développé le rôle, les intérêts et attentes, les potentialités et faiblesses ainsi que le seuil d'implication de chacune des parties prenantes dans la mise en oeuvre des stratégies. Après le développement des parties prenantes, une relation entre elles a été présentée. Il a été démontré aussi comment est-ce que les ressources seront mobilisé et à la fin, il a été question de démontrer la structure de mise en oeuvre de la stratégie.

CONCLUSION GENERALE

Ce travail de mémoire a porté sur la problématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma. Cas du Quartier KAHEMBE et KYESHERO.La préoccupation majeure était de contribuer à une gestion efficace des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Pour atteindre cet objectif, une problématique dont les questions ci-dessous ont constituées le fil conducteur :

- Quelles sont les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

- Quelles sont les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

- Quelles sont les stratégies convenables à mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO ?

Pour répondre à ces questions, anticipativement il a été estimé que :

- La culture de la population, l'absence des caniveaux, ignorance des conséquences, seraient les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

- La consommation de l'eau insalubre, la destruction du sol, la contamination de l'eau, seraient les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

- La canalisation des avenues, l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées, l'éducation à l'hygiène, le traitement et la revalorisation des eaux usées, seraient les stratégies convenables à mettre en oeuvre pour permettre une gestion adéquate des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Pour aboutir à affirmer, infirmer ou nuancer ces hypothèses, ce travail a été subdivisé en quatre chapitres. Le premier chapitre qui est la revue de littérature sur la gestion des eaux usées a été développé en deux section dont la première concernée la revue de littérature théorique,il a été questiond'éluciderlesconceptsclésenrapportavecles eaux usées.La seconde sectionportantsurla revuedelittératureempiriqueapasséenrevueuncertainnombredes travauxantérieursayanttraitésurles eaux usées danslebutdereleverles principauxrésultatsauxquelsilsontaboutietd'avoiruneidéeplusclairesurl'aboutissementde l'étude, ces études ont été développé dans les points tels que : les problèmes de gestion des eaux usées, les conséquences de gestion des eaux usées et la solution pour la meilleure gestion des eaux usées.Ledeuxièmechapitreaprésenté ladémarcheméthodologiquedu travail ainsi que le milieu d'étude et le troisième chapitre estaxésurlaprésentation et discussion desrésultatsauxquelsl'étudeestaboutie etle quatrième chapitre sur une les orientations stratégiquespour améliorer les systèmes de gestion des eaux usées dans le quartiers KAHEMBE et KYESHERO.

Pour bien vérifier ces hypothèses, cette étude a utilisé la méthode historico-comparative, la méthode descriptive, la méthode analytique et la méthode statistique. Ces méthodes ont été appuyées par la technique documentaire, celle d'interview libre et du questionnaire et est aboutie, après analyse factorielleaux résultats selon lesquels :

1° Pour ce qui est des problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtes sur terrain, montre que la source des eaux usées, la culture de la population et le manque des infrastructures expliquent le grand problème de gestion des eaux usées dans ces deux quartiers. Cela est démontré par le niveau d'indice élevé de 65% ressorti par ces trois composantes. Cfr tableau n°13.

2° Par rapport aux conséquences liées aux problèmes de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les résultats issus de l'analyse factorielle au tableau n°18 les expliquent par quatre variables à savoir : la conséquence environnementale, la conséquence sociale, la conséquence sanitaireet la conséquence de la pollution. Cela est démontré par le niveau global d'indice qui est de 75%.

3° Concernant les propositions des stratégies d'amélioration de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, les enquêtés ont proposésla canalisation des avenues (41,0%), le traitement et revalorisation des eaux usées (35,8%), l'éducation à l'hygiène (10,7%), l'installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées (7,6%) autres (5,0%).Voir tableau n°19.

Partant de niveau significatif des problèmes et conséquences liées à la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, cela nous a poussé à élaborer une orientation stratégique sur l'amélioration de système de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO avec à son sein six axes à savoir :

- L'éducation de la population sur la gestion des eaux usées ;

- L'implantation d'un service de gestion des eaux usées ;

- La canalisation de deux quartiers par les caniveaux ;

- Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées ;

- Suivi des activités.

Pour clore ces résultats, il est possible d'affirmer que la présente étude a été en mesure de répondre aux questions de recherche et d'atteindre ses objectifs en vérifiant les hypothèses émises.

Ce travail étant une production scientifique, les critiquesconstructives d'autres scientifiques seraient favorables pour améliorer et contribuer ainsi au progrès de la science en générale et à celui du domaine de développement en particulier.

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

ALBARELLO, L. (2011). Choisir étude de cas comme méthode de recherche. Bruxelle, France: De Boeck Supérieur.

BICE. (2010). Guide de bonnes pratiques pour la protection des mineurs en conflit avec la loi au Togo. Lomé.

Braun, M. (2018). Les avocats d'enfants en conflit avec la loi. Belgique: DEI.

BRISSET. (1997). Un monde qui dévore ses enfants. Paris: Liane.

BUGANDWA, D. (2017). Méthode de recherche en sciences sociales. Goma: ISIG.

GRAWITZ, M. (2001). Méthodes des sciences sociales. (11, Éd.) Paris: Dalloz .

KASONGO. (2013). Bibliothéque virtuelle de la RDC. Consulté le Janvier 31, 2019, sur www.congovirtuel.com: http://www.congovirtuel.com

L.D'HAINAUT. (1975). Concept et méthode de la statistique.Paris: Fernand-Nathan.

M.GRAWITZ. (1974). Méthode de recherche en sciences sociales. Paris: Dalloz.

MINAS Cameroun. (2019). Enfant en conflit avec la loi. Ministère des affaires sociales, 1.

R.MUCHIELLI. (1968). Le questionnaire dans l'enquête psychosociale. Paris: L.T.

radio OKAPI. (2014, 09 25). Ecouter en ligne. Consulté le 01 31, 2019, sur www.radiookapi.net: http://radiookapi.net

radio OKAPI. (2015, 06 11). Ecouter en ligne. Consulté le 01 31, 2019, sur www.radiookapi.net: https://www.radiookapi.net

RDC. (2009). Loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant.

UNICEF. (2009). Rapport alternatif présenté au comité des droits de l'enfant des Nations-Unies : les droits de l'enfant toujours mis à rude épreuve en RD Congo. New-York: UNICEF.

UNICEF Haïti. (2003). Enfant en conflit avec la loi. Haïti.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

RESUME DU TRAVAIL V

ABSTRACT VII

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLÉMATIQUE 1

0.2. HYPOTHÈSES 3

0.3. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 4

0.3.1. Choix 4

0.3.2. Intérêt 4

0.4. DÉLIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 5

0.5. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA GESTION DES EAUX USEES 6

I.1. REVUE DE LITTÉRATURE THÉORIQUE 6

I.1.1. Définition des concepts clés 6

I.1.1.1. Assainissement 6

I.1.1.2. Eau usée 7

I.1.2. Cadre conceptuel 8

I.1.4. Type d'étude 10

I.1.5. Théories de base de la recherche 10

I.2. REVUE DE LA LITTÉRATURE EMPIRIQUE 11

I.2.1. Problème de gestion des eaux usées 11

I.2.2. Conséquences de gestion des eaux usées en milieu urbain 15

I.2.3. Solutions pour la meilleure gestion des eaux usées. 16

I.2.3.5. TRAITEMENTS POUR ASSAINIR LES EAUX USÉES 19

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 20

II.1. BRÈVE PRÉSENTATION DU QUARTIER KAHEMBE ET KYESHERO 20

II.1.1. Quartier Kahembe (Bureau quartier KAHEMBE, 2019). 20

II.1.2. Quartier Kyeshero 22

II.2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 25

II.2.1. Population d'étude 25

II.2.2. Echantillonnage 25

II.2.2.2. Estimation de la taille de l'échantillon 26

II.2.3. Critères d'inclusion et d'exclusion 26

II.2.4. Méthodes, techniques et outils de collecte des données 26

II.2.4.1. Méthodes 27

II.2.5. Outils de collecte des données 28

II.2.6. Saisie et traitement des données 28

II.2.7. Considérations d'ordre éthiques 28

CONCLUSION PARTIELLE 28

CHAPITRE III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 29

III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE 29

III.1.1. Situation sociodémographique des enquêtés 29

III.1.2. Problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO 30

III.2. DISCUSSION DES RÉSULTATS 38

III.2.1. PROBLÈMES DE GESTION DES EAUX USÉES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET KYESHERO 38

CHAPITRE IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES : AMELIORATION DE SYSTEME DE GESTION DES EAUX USEES DANS LES QUARTIERS KAHEMBE ET KYESHERO 40

IV.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 40

IV.2. MISE EN oeUVRE DES STRATÉGIES 40

IV.2.1. Principales stratégies et modèle logique 40

1. L'ÉDUCATION DE LA POPULATION SUR LA GESTION DES EAUX USÉES 40

2. L'IMPLANTATION D'UN SERVICE DE GESTION DES EAUX USÉES 41

3. LA CANALISATION DE DEUX QUARTIERS PAR LES CANIVEAUX 41

4. PRISE EN CHARGE SOCIO SANITAIRE DES VICTIMES DES EAUX USÉES 41

5. SUIVI DES ACTIVITÉS. 41

IV.2.2. Relations entre les axes stratégiques 41

IV.3. DÉVELOPPEMENT ET OPÉRATIONNALISATION DES PRINCIPALES STRATÉGIES 42

IV.3.1. Education de la population sur la gestion des eaux usées 42

IV.3.2. Implantation d'un service de gestion des eaux usées 43

IV.3.3. Canalisation de deux quartiers par les caniveaux 44

IV.3.4. Prise en charge socio sanitaire des victimes des eaux usées 45

IV.3.5. Suivi des activités 46

IV.4. ANALYSE DES PARTIES PRENANTES 47

IV.5. RELATIONS ENTRE LES PARTIES PRENANTES 50

IV.6. MOBILISATION DES RESSOURCES 50

IV.7. STRUCTURE DE MISE EN oeUVRE DE LA STRATÉGIE 51

CONCLUSION GENERALE 52

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 55

TABLE DES MATIERES 56

ANNEXE 59

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Je suis CASINGA CIRHAKARHULA Bienfait étudiant de la deuxième année de Licence à l'ISIG/Goma  en Gestion de Développement. Nous menons une recherche qui porte sur laproblématique de la gestion des eaux usées dans la ville de Goma cas du quartier Kahembe et Kyeshero.Par ce sujet, nous cherchons à porter une réflexion sur les problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO, ensuite analyser les conséquences liées à ces problèmes et proposer les pistes de solution.

Veuillez répondre aux questions en suivant les consignes présentées pour chacune des parties. Cela ne devrait prendre que quelques minutes de votre temps. Votre opinion est importante pour notre recherche. Nous garantissons la pleine confidentialité, les données issues de la présente enquête ne seront utilisées qu'à des fins purement scientifiques.

Nous vous remercions à l'avance de votre précieuse collaboration.

I. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés

Les questions suivantes portent sur les caractéristiques des enquêtés. Pour chaque item, veuillez cocher le choix de réponse approprié.

1. Dans quelle catégorie d'âge vous situez-vous ?

18-25

26-33

34-41

42-50

Plus de 50 ans

2. Quel est votre sexe ?

Masculin

Féminin

3. Quel est votre niveau d'étude ?

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Universitaire

4. Quel est votre état-civil ?

Célibataire

Marié (e)

Divorcé (e)

Veuf (ve)

5. Profession

C

Humanitaire

Employé dans une entreprise privée

 
 

II. Problèmes de gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Les questions suivantes portent sur les problèmes de gestion des eaux usées. Pour chaque item, veuillez encercler le chiffre qui correspond à votre niveau d'appréciation avec l'énoncé :

(1) Pas du tout d'accord (2) Pas d'accord (3) Neutre (4) D'accord (5) Tout à fait d'accord

Questions sur les principaux producteurs des eaux usées

6. Les ménages sont les grands producteurs des eaux usées dans notre quartier

1

2

3

4

5

7. Les restaurants sont à l'origine des eaux usées dans notre quartier

1

2

3

4

5

8. La pluie est la base des eaux usées dans notre quartier

1

2

3

4

5

9. Les usines locales (Mandales, lutuku,...) sont à la base des eaux usées dans notre quartier

1

2

3

4

5

Questions sur la culture de la population

10. Après les travaux domestiques, je rejette des eaux usées dans le milieu naturel

1

2

3

4

5

11. Je creuse un trou pour canaliser toute eau utilisée dans le ménage

1

2

3

4

5

12. Les associations d'hygiène et assainissement vide nos fausses septiques régulièrement lorsque c'est remplie

1

2

3

4

5

13. Je ne sais pas les conséquences liées aux eaux usées

1

2

3

4

5

14. Je ne suis informé sur la gestion des eaux usées

1

2

3

4

5

Questions sur les infrastructures

15. Le Gouvernement n'a pas prévue les caniveaux pour gérer les eaux usées

1

2

3

4

5

16. Aucun mécanisme n'ait développé pour collecter et traiter les eaux usées produites dans nos ménages

 
 
 
 
 

III. Conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

Les questions suivantes portent sur les conséquences liées au problème de la gestion des eaux usées. Pour chaque item, veuillez encercler le chiffre qui correspond à votre niveau d'accord avec :

(1) Pas du tout d'accord (2) Pas d'accord (3) Neutre (4) D'accord (5) Tout à fait d'accord

Questions sur l'environnement

17. Les eaux usées sont stagnées dans la plupart de nos avenues

1

2

3

4

5

18. Pendant la période de la pluie, les eaux usées provoquent l'écoulement des maisons

1

2

3

4

5

19. Les eaux usées détruisent le sol

1

2

3

4

5

20. Les eaux usées créent l'insalubrité dans notre quartier

1

2

3

4

5

21. Les eaux usées dégagent les odeurs nauséabondes

1

2

3

4

5

22. Les eaux usées polluent l'environnement

 
 
 
 
 

Questions sur la santé

23. Les eaux usées sont à l'origine de plusieurs épidémies à base hydriques

1

2

3

4

5

24. Les eaux usées contaminent les sources d'eau par le lixiviat

1

2

3

4

5

25. Les eaux usées sont à l'origine de la morbidité

1

2

3

4

5

26. Les eaux usées contaminent les aliments consommés

 
 
 
 
 

Questions sur le social

27. Les gens ne préfèrent plus logé dans notre quartier à cause des eaux usées

1

2

3

4

5

28. Les filles de notre quartier ne reçoivent plus des candidatures à mariage à cause des eaux usées

1

2

3

4

5

IV. Solution pour une meilleure gestion des eaux usées dans les quartiers KAHEMBE et KYESHERO

29. Que proposez-vous pour une meilleure gestion des eaux usées dans votre quartier ?

Canalisation des avenues

Installation d'un service adéquat d'assainissement des eaux usées

Education à l'hygiène

Traitement et revalorisation des eaux usées

Autres






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius