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L’impact socio-économique d’un aménagement hydroagricole: le barrage de la Tapoa.


par Hassane Dabiemo MALKOUMA
Université Ouaga I, Joseph Ki Zerbo - Maitrise en Géographie 2014
  

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2. L'EVOLUTION DES OBJECTIFS : ENTRE REUSSITES ET ECHECS

Le premier objectif qui a guidé les premières réalisations a été une nécessité de désenclavement de la zone. En effet, les commandants de cercles de l'époque coloniale, installés dans la région étaient confrontés à un obstacle spécifique qui rendait difficile leurs déplacements vers la partie Sud : c'était la présence du cours d'eau de la Tapoa. Ce qui a conduit à la construction d'une perche en bois qui sera renforcé un an plus tard avec du béton.

Dans le même contexte colonial, étaient initiées les premières formes d'exploitation agricole (la riziculture) dans le bas fond de la Tapoa par des commandants de cercle de noms de ZAMBER et GUIGUINE. Il apparait clairement que le souci principal des colons à cette époque était de faciliter la liaison des localités de la zone de l'actuelle province de la Tapoa. Aussi, cette culture devrait contribuer à garantir leurs provisions et instaurer dans l'esprit des paysans les possibilités de maîtrise de l'eau pour des fins agricoles. Mais, les débuts étaient sans un véritable consentement des populations locales. Chaque chef de famille était ténu d'envoyer un représentant dans les noyaux d'exploitants formés par le colon et mis à la supervision des surveillants agricoles. Les premières formes d'exploitations se sont faites uniquement en amont.

Il a fallu attendre les résultats de la coopération chino-burkinabè pour voir une nouvelle phase d'évolution de l'histoire du périmètre. L'intervention chinoise a été une phase d'encouragement et d'apprentissage pour les exploitants volontaires qui ont suivi les travaux d'aménagement en aval, mais également une période d'illusion de la culture irriguée. Les subventions accordées aux producteurs en ce temps les ont donné l'occasion de comprendre les exigences de la riziculture en intrants, équipements, encadrement, etc. Par contre, elles

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n'ont pas permis de mesurer les charges de la culture irriguée qu'ils devraient assumer individuellement, d'où les nombreuses difficultés après le départ des chinois. L'intervention du Fond Européen de Développement (FED) avait pour but de favoriser le retour massif des exploitants qui ont déserté le site et d'accroitre les superficies. D'autres projets qui étaient animés par le même objectif ont également agit à travers des soutiens financiers. Cependant, un problème de variété de riz convenable demeurait. Le souci de trouver des variétés adaptées au site afin d'accroitre les rendements était ce qui a guidé l'action du Centre d'Etude et de Recherche des Cultures Irriguées (CERCI). C'est ainsi que les variétés de riz, le IR 20 et le IR 15, furent introduites par ce centre quelques années après au profit des exploitants. De nos jours, deux principales variétés de riz sont cultivées sur le périmètre irrigué de la Tapoa : le FKR 56N et le FKR 19. Ce sont des variétés que les paysans maitrisent mieux, et qu'ils réservent une partie à la fin de chaque campagne comme semences. D'autres s'approvisionnent à la Direction provinciale de l'agriculture et de l'hydraulique.

Au fil du temps, d'autres objectifs se sont ajoutés aux premiers et ont donné un sens élargi à la mobilisation des eaux de la Tapoa. Ce sont surtout la mise à la disposition par l'Etat de nouvelles sources de revenus pour les paysans afin de leur permettre de faire face aux fléaux grandissants de la pauvreté et des déficits alimentaires. Ils sont orientés vers un accroissement de la production et une diversification des produits agricoles. Les intérêts de pêche sur la retenue d'eau ne sont pas à négligés dans la mise en eau, puisque la production de poissons des années 1996 sont marquantes (131 tonnes). Depuis 2000 cette production a fortement chutée après les inondations qui ont endommagées les infrastructures du barrage22.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery