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Rôle de la société civile et de la barza intercommunautaire du Sud-Kivu dans la transformation des conflicts intercommunautaires : cas des conflicts entre les Babembe et les Banyamulenge à  Fizi


par Bonheur Kyalangalilwa Ngabile
Université catholique de Bukavu  - Licence/ bac +5 2020
  

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Section IV. LIMITES DES APPROCHES DE TRANSFORMATION DES CONFLITS AU SUD-KIVU

Plusieurs facteurs ont limité les différentes approches de transformation des conflits développées dans le cadre de la construction de la paix en RDC et dans la province du Sud-Kivu en général, et plus particulièrement dans le territoire de Fizi. Parmi ces facteurs, on peut citer d'après nos sources de terrain dans l'optique de ce travail :

a. Le manque de la coordination

»88

Les approches de construction de la paix développées dans la province du Sud-Kivu par différents acteurs (ONGs locales, nationales et internationales ; Société Civile ; Barza Intercommunautaire et les structures Etatiques), souffrent d'un manque d'une structure de coordination des efforts développées. A ce titre, dans une interview organisée dans le cadre de cette recherche, un membre représentant la communauté Babembe dans le Barza intercommunautaire du Sud-Kivu note : « la principale limite à l'endroit de ces approches est le manque d'une coordination de toutes ces structures pour canaliser et orienter les actions de ces dernières dans la recherche de la paix,...»87, cela a conduit à une multiplication des actions avec les mêmes objectifs, les mêmes missions, implémentées dans les mêmes zones d'action, avec les mêmes résultats au préalable mais à zéro impact sur le terrain. C'est dans cet angle qu'un représentant de la communauté Banyamulenge note aussi que, «..., malgré l'accroissement en nombre des organisations qui implémentent les projets de conflits dans cette zone, il n'y a pas d'impact sur le terrain,...

b. Les limites liées aux moyens financiers

87 Entretien avec un membre de la communauté Bembe organisé à Bukavu

88 Entretien avec un membre de la communauté Banyamulenge

55

Les moyens financiers constituent, ici un blocage à plusieurs initiatives et approches développées par les acteurs dans le but de transformer les conflits intercommunautaires, qui sont obligés de recourir aux acteurs étrangers pour trouver des moyens à fin de mettre en oeuvre leurs solutions, cela les conduit à une dépendance face à ces bailleurs et à l'implémentation des solutions préconçues et inadaptées aux problèmes locaux.

c. L'insécurité

Cet élément constitue l'un de facteurs principaux d'âpres nos investigations de terrain, car selon la majorité des interviewés, la zone de Fizi parait être l'une des zones les plus insécurisées de la province, les agents et acteurs humanitaires, et de développement, ont du mal a orienté leurs actions dans ce contrait, étant donné que le personnel et le matériels mobiliers et immobiliers de ceux qui exercent déjà leurs activités à Fizi font objet des attaques ciblées, des enlèvement et d'autres actes de vandalisme. Ce qui limite significativement les actions de ces organisations dans ce territoire.

d. L'incohérence entre les problèmes constatés sur terrain et les solutions proposées

Cet élément constitue également un facteur très capital limitant les impacts des actions développées par différents acteurs dans le cadre de la transformation des conflits à Fizi.

Un membre de la communauté banyamulenge note quand à ce que : « ces acteurs ne s'intéressent plus au problème constaté, ni aux résultats mais plutôt à la justification des fonds et la conformité de leurs actions aux critères des pourvoyeurs des fonds et non aux problèmes de la population.»89

Tableau n°7 : Conception des enquêtés sur les limites des approches de transformation des conflits au Sud-Kivu

Paramètres

Effectif

Pourcentage

Manque de cohérence

30

37.5

Volonté d'appliquer les accords

22

27.5

Moyens financiers

10

12.5

Insécurité

18

22.5

Autre

0

0

Total

80

100

89 Idem.

56

Source : Notre enquête à Bukavu, 2020

Commentaire : il se dégage de ce tableau que la majorité des enquêtés soit 37.5% admettent que le manque de cohérence entre les problèmes constatés et les solutions proposées par les différents acteurs intervenant dans la pacification de Fizi, en constitue la limite principale ; associé au manque de volonté de la part des parties en conflit d'appliquer les accords précédemment signés, soit 27.5% d'enquêtés le relevant ; ensuite le facteur comme l'insécurité dans la zone, constitue aussi une limite considérable aux actions de ces acteur avec 22.5% ; et en fin l'on note la limite financière avec 12.5%.

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