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Cytotoxicité larvaire et activités antimicrobiennes des extraits de Adansonia digitata L., Tamarindus indica L. et de Acacia nilotica L. delile sur des souches microbiennes multirésistantes au Bénin


par Afoussatou AMADOU
Universite d'Abomey Calavi - Master en Microbiologie Moleculaire et medicale 2022
  

Disponible en mode multipage

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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER EN MICROBIOLOGIE MOLECULAIRE ET MEDICALE (MASTER-3M)

Cytotoxicité larvaire et activités antimicrobiennes des extraits de Adansonia digitata L., Tamarindus indica L.et de Acacia nilotica L. Delilesur des souches microbiennes multirésistantes au Bénin

THEME

Réalisé par :

AMADOU Afoussatou

Directeur :

Dr (MC) Jean Robert KLOTOE

Physiologiste-Pharmacologue

Maître de Conférences des Universités (CAMES),

Enseignant-Chercheur aÌ l'Ecole Nationale des Sciences de Natitingou/UNSTIM

Membres du jury

Président du jury : Pr BANKOLE S. Honoré, Professeur titulaire des Universités du CAMES,

Rapporteur : Dr Jean Robert KLOTOE,Maître de Conférences en Physiologie-Pharmacologie, ENS Natitingou/UNSTIM

Examinateur : Dr DEGBE Cyriaque, Maître-assistant des Université du CAMES, Bénin

Année Académique : 2021-2022

2ème Promotion

DEDICACE

Mon père AMADOU Abdou Razack et ma mère ALEDJI Naïmath Augustine,

Je leurdédie ce travail pour leur dur labeur, l'amour et la protection qu'ils m'accordent. Que Dieu les protège, veille sur eux et leur accorde une longue vie afin qu'ils jouissent de leurs efforts. Honorables respects et profondes gratitudes à vous.

REMERCIEMENTS

Ce travail de recherche est le fruit de nombreuses collaborations pluridisciplinaires. Il se situe à la frontière entre la microbiologie, la biologie moléculaire et la pharmacologie ayant une finalité thérapeutique.

· Dieu le Père, le Tout Puissant, qui m'a donné la force et la patience d'accomplir ce modeste travail. Lui qui a toujours été mon guide et soutien, qui me comble chaque jour au-delà de mes espérances et sans qui je ne suis rien. Que son nom soit glorifié.

Mes chaleureux remerciements et reconnaissances à tous ceux qui ont apporté leur concours à la réalisation de ce mémoire en occurrence :

· Au directeur du mémoire Dr KLOTOE Jean Robert, Maître deConférences (CAMES)en Physiologie-Pharmacologie,

Pour votre disponibilité, compréhension, et avoir accepté de diriger ce travail. J'ai beaucoup appris de vous grâce à votre patience et humilité qui m'ont toujours impressionnée. Trouvez ici le témoignage de ma profonde gratitude et de ma reconnaissance.

· Dr DOUGNON Victorien Tamègnon, Maître-Assistant en Microbiologie,

Pour le choix de la formation et l'accompagnement dans mon cursus universitaire et de recherche. Trouvez ici le témoignage de ma profonde gratitude et de ma reconnaissance.

· M. FANOU Brice,

Pour la sympathie, la simplicité et l'amour du travail. Puissiez trouver ici mes sincères gratitudes pour votre contribution à ce travail.

· Dr AGBANKPE Jerrold, Dr FAH Lauris, Dr DEGUENON Esther, Dr KOUDOKPON Hornel, Dr AGBODJENTO Eric, Dr AYENA Césaire, Dr SOHA Arnaud, Dr LEGBA Boris, M. OHOUKO Fréjus,

Pour la sympathie, simplicité et l'amour du travail. Puissiez trouver ici mes sincères gratitudes pour votre contribution à ce travail.

· Aux enseignants et à tous les membres de l'administration de l'Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPha),

Pour leur aide au bon déroulement de la formation.

· Aux membres de l'Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles en occurrence ASSOGBA Phénix, FABIYI Kafayath, HOUNSA Edna, ANIAMBOSSOU Alidah, GBOTHE Elodie, GBAGUIDI Candide, SINTONDJI Kévin, DANSI SOCLO Flocas, CODJIA Ida, BALARABE Roubaya, AKOTEGNON Rémi, SOVEGNON Toussaint, HOUNKANRIN Manoir, HOUEDJISSIN Jaurès, VODOUNNON Kévine, AHOUANDJINOU Sophonia,

Pour l'ambiance harmonieuse qui règne entre nous,pour votre contribution dans la réalisation de ce travail. Longue vie à l'équipe.

· Mon Grand-père AMADOU Djibril,

Un homme unique, sage, rempli de bonté et de bienveillance. Merci pour tes prières et ton amour. Que Dieu puisse t'accorder une longue vie.

· Ma grande soeur Mme BOUKARY AMADOU Nassiratou et son époux M. BOUKARY Bio Habib,

Pour leur hospitalité, leurs soutiens financier et moral, leurs conseils et encouragements. Puisse Dieu vous le leur rendre au centuple. Toute ma gratitude.

· Mes frères et soeursFalilath, Saliou, Issa, Mouhamed, Amidath, Aimane, Abdoul Aziz, Akim, Madjidou sans oublier mes neveux Abchir, Mafouz, Raghdane et nièces Rifaat, Himayath et Rafiath.

Pour votre soutien moral, trouvez ici l'expression de la complicité et de l'affection qui nous ont toujours liées. Plein succès à vous.

· SARRE KOTO Wadjid, TCHANKPAN Franchesco Fred et YACOUBOU Aminath,

· Pour leurs amitiés inconditionnelles, leurs conseils et sincérités. Du fond du coeur, merci.

· AFATON Anny, DJOHOUN Yédia, HOUEFONDE Merveille, GABA Hosanna, ALODE Rosette, HOUEFONDE Adonias,ADJAHI Alda,

Pour l'aide technique dans l'accomplissement de ces travaux. Mes sincères remerciements.

· Tous mes condisciplesde formation et tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail,

Je leur présente mes sincères remerciements.

HOMMAGES

ü A son Excellence le Président du Jury,

C'est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider notre Jury de soutenance de mémoire de fin de formation. Vos remarques et contributions seront prises en compte pour améliorer la qualité de ce travail.

Respectueux Hommages?!

ü Aux Honorables Membres du Jury,

Nous sommes touchée par l'honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans notre Jury de soutenance du mémoire de fin de formation.

Profonde gratitude et sincères considérations?!

SIGLES ET ABREVIATIONS

A. digitata

:

Adansonia digitata

A. nilotica

:

Acacia nilotica

ADN

:

Acide Désoxyribonucléique

AMP

:

Amphoteìricine B

BLSE

:

Bêtalactamases à Spectre Elargi

C. albicans

:

Candida albicans

C. krusei

:

Candida krusei

C. glabrata

:

Candida glabrata

C. parapsilosis

:

Candida parapsilosis

CMI

:

Concentration Minimale Inhibitrice

CMB

:

Concentration Minimale Bactéricide

CMF

:

Concentration Minimale Fongicide

CL

:

Concentration Létale

CLT

:

Clotrimazole

DI

:

Diamètre d'inhibition

DL

:

Dose Létale

EA

:

Extrait Aqueux

E. coli

:

Escherichia coli

E. cloacae

:

Enterobacter cloacae

EE

:

Extrait Ethanolique

EPAC 

:

Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

HPLC

:

Chromatographie en Phase Liquide

FAST

:

Faculté des Sciences et Techniques

FLU

:

Fluconazole

ITR

:

Itraconazole

IMP

:

Imipénème

KET

:

Keìtoconazole

K. pneumoniae

:

Klebsiella pneumoniae

K. oxytoca

:

Klebsiella oxytoca

LARBA

:

Laboratoire de Recherche en Biologie appliquée

MH

:

Müller-Hinton

Mg

:

Milligramme

Ml

:

Millilitre

mm

:

Millimètre

nm

:

Nanomètre

NYS

:

Nystatine

ug

:

microgramme

OMS 

:

Organisation Mondiale de la Santé

P. a

:

Pouvoir antibiotique

R

:

Résistante

S

:

Sensible

S. aureus

:

Staphylococcus aureus

SARM

:

Staphylococcus aureus Résistantes à la Méticilline

SCN

:

Staphylocoque à Coagulase Négative

SFM

:

Société Française de la Microbiologie

STZ

:

Streptozotocine

T. indica

:

Tamarindus indica

UAC

:

Université d'Abomey-Calavi

U.R.M.A.Pha

:

Unité de Recherche en Microbiologie appliquée et Pharmacologie des substances naturelles

UFC 

:

Unité Format Colonie

V/V

:

Volume par volume

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Taxonomie de Adansonia digitata L. (Azad, 2018) 3

Tableau II : Utilisations ethnomédicales de Adansonia digitata L. 12

Tableau III : Classificaition taxonomique de Tamarindus indica L. 17

Tableau IV : Utilisation traditionnelle 19

Tableau V : Classification taxonomique de Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 24

Tableau VI : Correspondance entre CL50 et toxicité 33

Tableau VII : Profil de résistance des souches bactériennes multirésistantes utilisées 34

Tableau VIII : Profil des gènes de résistance des souches bactériennes multirésistantes utilisées 34

Tableau IX : Interprétation des mesures de diamètre d'inhibition 35

Tableau X : Profil des souches fongiques utilisées 36

Tableau XI : Facteurs de virulence des souches fongiques 36

Tableau XII : Aspects de souches de Candida sur milieu ChromAgar Candida (Conda, Espagne) et sur milieu TRM. 37

Tableau XIII : Norme utilisée pour la lecture des résultats des tests d'antibiogramme des extraits végétaux. 40

Tableau XIV : CL50 des extraits de plante 48

Tableau XV : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches bactériennes multirésistantes 50

Tableau XVI : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches de Candida 51

Tableau XVII : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Tamarindus indica sur les souches bactériennes multirésistantes 52

Tableau XVIII : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Tamarindus indicasur les souches de Candida 53

Tableau XIX : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches bactériennes multirésistantes 54

Tableau XX : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches deCandida 55

Tableau XXI : CMI, CMB et du pouvoir antibiotique des extraits de plante 66

Tableau XXII : CMI, CMF et du pouvoir antifongique des extraits de plante 67

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Baobab ou Adansonia digitata L. 3

Figure 2. Représentation des activités pharmacologiques de Adansonia digitata 15

Figure 3 : Tamarindus indica (fruits & écorces). 18

Figure 4 : Propriétés pharmacologiques de Tamarindus indica 21

Figure 5 : Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 24

Figure 6 : Propriétés pharmacologiques de Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 26

Figure 7 : Illustration de la méthode d'évaluation du pouvoir antimicrobienne des extraits de plante étudiés (Cas d'un extrait aqueux) 40

Figure 8 : Rendement à l'extraction des plantes étudiées 44

Figure 9 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux extraits de Acacia nilotica 45

Figure 10 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux extraits Adansonia digitata 46

Figure 11 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux Tamarindus indica 47

Figure 12 : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène mecA 56

Figure 13a : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaSHV 56

Figure 14 : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la résistance au fluconazole 60

Figure 15a : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur lécithinase 61

Figure 16 a : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches S. aureus résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations 68

RÉSUMÉ

La résistance aux antimicrobiensdemeure une préoccupation majeure de santé publique. Les plantes médicinales constituent l'une des alternatives pour la découverte de nouvelles molécules antimicrobiennes efficaces et sûres. Au Bénin, Adansonia digitata L., Tamarindus indica L. et Acacia nilotica (L) Delile sont trois plantes utilisées traditionnellement pour le traitement des infections. Cette étude a visée à contribuer à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Bénin.

L'étude a porté sur les extraits aqueux et éthanolique des feuilles, écorces et fruits des plantes sélectionnées. La cytotoxicité larvaire a été évaluée par la sensibilité des larves de Artemia salina aux extraits préparés. Les tests antibactériens et antifongiques ont été réalisés par la méthode de diffusion sur gélose des extraits sur les souches bactériennes résistantes de Staphylocoque à Coagulase Négative (SCN), Staphylococcus. aureus, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Klebsiella oxytoca, Enterobacter cloacae et les souches fongiques de Candidaalbicans, Candidakrusei, Candidaparapsilosis,Candidaglabrata. Ensuite, les Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI), Bactéricides (CMB) et Fongicides (CMF) ont été déterminées par la méthode de micro-dilution pour les deux extraits les plus actifssur les souches testées. Le mécanisme d'action de l'effet antimicrobien des extraits actifs a été recherché par la méthode d'action sur la membrane cytoplasmique.

Les résultats obtenus ont indiqué une absence de cytotoxicité larvaire des différents extraits testés à l'exception des extraits de fruits et de feuilles de A. digitata qui ont présenté une toxicité modérée. Concernant l'activité antibactérienne, les souches de Staphylocoque à Coagulase Négative (SCN) et S. aureus résistantes à la méticilline ont été inhibées par la plupart des extraits testés. Sur les souches entéropathogènes, les extraits aqueux des fruits des plantes testées ont inhibé la croissance de la totalité des souches testées. En plus de cet extrait, l'extrait éthanolique d'écorce de T. indica a inhibé la croissance de toutes ces souches à l'exception de K. pneumoniae. De même, respectivement les extraits éthanoliques du fruit de A. nilotica et de A. digitata ont été actifs sur les souches entéropathogènes. Concernant l'activité anti-candidosique, seuls les extraits aqueux des fruits et feuilles de A. nilotica, de même, l'extrait éthanolique de l'écorce de A. digitata ont présenté une activité antifongique sur la majorité des souches fongiques testées. Les données obtenues sur le mécanisme d'action ont mis en évidence le potentiel de déstabilisation de la membrane des souches bactériennes des extraits testés avec un meilleur effet par rapport à l'Imipénème utilisé comme molécule de référence.

Ces données mettent en lumière le potentiel antimicrobien des plantes étudiées et justifient leur usage en médecine traditionnelle.

Mots clés : Antimicrobien?; Candida?; Entérobactérie?; plante médicinale, Bénin

ABSTRACT

Antimicrobial resistance remains a major public health concern. Medicinal plants are one of the alternatives for the discovery of new effective and safe antimicrobial molecules. In Benin, Adansonia digitata L., Tamarindus indica L. and Acacia nilotica (L) Delile are three plants traditionally used for the treatment of infections. This study aimed to contribute to the fight against antimicrobial resistance in Benin.

The study focused on the aqueous and ethanolic extracts of the leaves, barks and fruits of the selected plants. Larval cytotoxicity was assessed by sensitivity of Artemia salina larvae to the prepared extracts. Antibacterial and antifungal tests were performed by agar diffusion method of the extracts on resistant bacterial strains of Coagulase Negative Staphylococcus (CNS), Staphylococcus. aureus, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Klebsiella oxytoca, Enterobacter cloacae and fungal strains of Candida albicans, Candida krusei, Candida parapsilosis, Candida glabrata. Then, the Minimum Inhibitory Concentrations (MIC), Bactericides (BMC) and Fungicides (FMC) were determined by the micro-dilution method for the two most active extracts on the tested strains. The mechanism of action of the antimicrobial effect of the active extracts was investigated by the cytoplasmic membrane action method.

The results obtained indicated no larval cytotoxicity of the different extracts tested except for the fruit and leaf extracts of A. digitata which showed a moderate toxicity. Concerning the antibacterial activity, the strains of Coagulase Negative Staphylococcus (SCN) and S. aureus resistant to methicillin were inhibited by most of the tested extracts. On enteropathogenic strains, aqueous extracts from the fruits of the plants tested inhibited the growth of all the strains tested. Besides this extract, the ethanolic extract of T. indica bark inhibited the growth of all these strains except K. pneumoniae. Similarly, ethanolic extracts of the fruit of A. nilotica and A. digitata were active on enteropathogenic strains respectively. Concerning the anti-candidus activity, only the aqueous extracts of the fruits and leaves of A. nilotica, and the ethanolic extract of the bark of A. digitata showed antifungal activity on the majority of the fungal strains tested. The data obtained on the mechanism of action highlighted the membrane destabilization potential of the bacterial strains of the tested extracts with a better effect compared to Imipenem used as reference molecule.

These data highlight the antimicrobial potential of the studied plants and justify their use in traditional medicine.

Key words: Antimicrobial; Candida; Enterobacteria; medicinal plant, Benin.

SOMMAIRE

INTRODUCTION...................................................................................

01

PARTIE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE :.............. ................... .........

04

1. ÉTAT DES LIEUX SUR LA RÉSISTANCE ANTIMICROBIENNE

1.1 Généralités sur la résistance aux antimicrobiens
1.2 Épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens

1.3 Mécanismes de la résistance aux antimicrobiens

2. MONOGRAPHIE DES PLANTES ÉTUDIÉES

2.1 Adansonia digitata L.

2.2. Tamarindus indica L.

2.3. Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

 

PARTIE 2 : MATÉRIEL ET MÉTHODES........................................................

29

1. CADRE

2. MATÉRIEL

3. MÉTHODES

 

PARTIE 3 : RÉSULTATS ET DISCUSSION.......................................................

39

1. RÉSULTATS

2. DISCUSSION

 

CONCLUSION.....................................................................................

57

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES......................................................

62

INTRODUCTION

L'émergence de la résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue un réel problème de santé publique dans le monde (Maurizio et al., 2017). Elle est observée dans les domaines sanitaire et environnemental-(Essack et al., 2016). Selon l'OMS, en Afrique, la charge de morbidité liée à la résistance aux antimicrobiens est marquée essentiellement par l'augmentation de la mortalité, du taux d'admission aux soins intensifs et la durée de séjour en établissement de soins (Ogbolu et al., 2011 -; Essack et al., 2016). Très observée au sein des bactéries, leur impact n'est pas négligeable sur les autres microorganismes dont particulièrement les champignons. Au rang des bactéries en Afrique subsaharienne, selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé, une forte résistance a été observée au niveau des familles d'antibiotiques telles que : les céphalosporines, les fluoroquinolones et les carbapénèmes sur les souches de Escherichia coli etKlebsiella pneumoniae.De même, la majoritédes souches de Staphylococcus aureusa également développé une résistante à la méticilline (OMS, 2014). Cette remarque s'est faite aussi au niveau des espèces fongiques. En effet, entre 2000 et 2014, la prévalence a été doublée avec une tendancecroissante au cours de ces dernières années(Alanio et al., 2014). Les azolés représentent les antifongiques ayant présenté les plus forts taux de résistance. D'après Alanio, entre 2000 et 2014, il a été rapporté que 31 % des isolats de C. glabrata étaient résistants au fluconazole, habituellement très actif sur les souches fongiques(Alanio et al., 2014).

Pour faire face à la RAM, la recherche de nouvelles moléculesantimicrobiennes s'avère nécessaire. Des efforts sont orientés vers les plantes médicinales au pouvoir antimicrobien. Dans ce sens, la recherche de molécules bioactives extraites des plantes médicinales constitueunealternative prometteuse.Parmi ces dernières, Acacia nilotica, Tamarindus indica et Adansonia digitata  ''''''''''''''  (Diattaet al.,2019; Datsugwai et Yusuf, 2017; Kumar et al., 2015; Escalona Arranz et al.,2010) sont trois espècesdont les parties feuilles, écorces et fruits ont été indiquées dans le traitementdes infections.Les multiples vertus des parties de ces plantes attestées par des études scientifiques montrent leurs potentiels thérapeutiques-  -'''(Abdelrhman et Adam, 2020; Ajiboye et al., 2020; Akoma et al., 2018; Escalona-Arranz et al., 2016; Eyong et al., 2015; Ambe et al., 2015). Ce potentiel serait expliqué par l'effet des composés chimiques présents dans les parties de plante et quantitativement variables selon le type de solvant utilisé pour l'extraction(Abdalla et al., 2020 ;   Datsugwai et Yusuf, 2017).Les études phytochimiques effectuées sur Adansonia digitata ont mis en évidence la richesse de cette plante en leucoanthocyanines, glycosides, stéroïdes, stérols, polyterpènes, alcaloïdes et saponines   (Datsugwai et Yusuf, 2017; Braca et al., 2018). La plupart de ces composés chimiques ont été identifiés dans Tamarindus indica-(Adeniyi et al., 2017; Mehdi et al., 2019). Par ailleurs, 'Lebri et al. (2015) ont mentionné que la présence des alcaloïdes à une dose élevée serait à l'origine de la toxicité de la plante.

Les études scientifiques effectuées sur les plantes (Acacia nilotica, Tamarindus indica et Adansonia digitata) ont prouvé leurs effets antimicrobiens sur des travaux sur des souches de références et des souches cliniques          -(Assam et al., 2020?; Essack et al., 2016?; Escalona-Arranz et al., 2010). Du fait des vertus thérapeutiques attribuées à ces plantes dans la lutte antimicrobienne et de l'existence d'une probable toxicité à une certaine dose après consommation, il est nécessaire de se poser les questions suivantes : est-il possible que l'activité biologique d'une plante médicinale variesuivant ses différentes parties?? L'effet antibactérien des plantes médicinales peut-il varier suivant les profils de résistance des souches étudiées?? Les limitesd'investigation scientifique sur l'évaluation des effets antimicrobiens permettraient-elles d'aller vers l'élucidation du mécanisme d'action de l'effet antibactérien de ces plantes??

Dans l'optique de répondre à ces questions, la présente étude vise en objectif général à contribuer à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Bénin.Spécifiquement, il s'est agi de :

- explorer les activités antibactérienne et antifongique des extraits de différentes parties des plantes sélectionnées sur des souches présentant différents profils de résistance et de virulence?;

- déterminer le degré de cytotoxicité des extraits des différentes parties de ces plantes sur les larves de Artemia salina Leach?;

- rechercher le mécanisme d'action de l'effet antimicrobien des extraits les plus actifs sur les souches testées.

I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. État des lieux sur la résistance aux antimicrobiens

1.1.1. Généralités sur la résistance aux antimicrobiens

La résistance aux antimicrobiens est un phénomène qui survient soit naturellement soit de manière acquise(Maurizio et al., 2017). Elle conduit à des modifications du génome de la bactérie. Les bactéries en jeu se retrouvent aussi bien dans les liquides biologiques que dans les échantillons de l'environnement '(OMS, 2020). Elles se trouvent chez l'être humain, l'animal, dans les aliments et dans l'écosystème terrestre. Le transfert entre les écosystèmes peut-être direct ou indirect. Elles peuvent se propager d'une personne à l'autre, de l'homme à l'animal, ainsi qu'à partir des aliments d'origine animale '''''''  '''  '  ' '     '      '''(Baka et al., 2015).

L'émergence et la diffusion de la résistance aux antibiotiques représentent une menace pour la santé publique (Diene et al., 2013). Elle est devenue de plus en plus alarmante dans les pays en développement où les maladies infectieuses, la pauvreté et la malnutrition sont persistantes. Bien que l'apparition de la résistance à un antibiotique soit un phénomène biologique naturel, un bon nombre de facteurs liés au sous-développement contribuent non seulement à amplifier le processus, mais aussi à la diffusion de cette résistance (Ogbolu et al., 2011). Les facteurs sont tels que : les conditions socio-économiques défavorables, le manque de ressources humaines qualifiées, le manque d'infrastructure pour le diagnostic étiologique et l'évaluation de la résistance aux antibiotiques, l'absence de réseaux nationaux et régionaux de surveillance de la résistance, l'usage inapproprié et la filière non sécurisée des antibiotiques et l'antibiothérapie dans la filière animale (Ouedraogo et al., 2017). La résistance aux antibiotiques dans la région de l'Afrique de l'Ouest à l'image de ceux décrits à travers le monde concerne principalement les bactéries produisant des Bêtalactamases à Spectre Elargi (BLSE) avec émergence des entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ainsi que Staphylococcus aureus à la méticilline (Sbiti et al., 2017).

Du côté de la résistance aux antifongiques, Candida développe plusieurs mécanismes moléculaires pour résister à l'actiondes médicaments antifongiques(Cuenca-Estrella, 2014). Cette résistance est souvent occasionnée par le prolongement du traitement aux antifongiques(Sendi et Zimmerli, 2012). La surexpression ou la mutation des enzymes cibles ainsi que l'activation transcriptionnelle des gènes codant pour les pompes d'efflux de médicaments des superfamilles sont quelques-uns des facteurs impliqués dans le développement de la résistance aux médicaments-(Dannaoui et al., 2010). Par exemple, l'utilisation prolongée d'azolé comme le fluconazole est à l'origine de l'une des majeures résistances détectées (Cuenca-Estrella, 2014).

1.1.2. Épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens

La charge de morbidité liée à la résistance aux antimicrobiens est marquée essentiellement par l'augmentation de la mortalité, du taux d'admission aux soins intensifs et la durée de séjour en établissement de soins(Ogbolu et al., 2011). Pour Staphylococcus aureus, la résistance aux médicaments de première intention est également très répandue. On estime que les personnes infectées par Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) ont une probabilité de 64 % plus élevée de mourir que celles qui ont une forme non résistante de cette infection(Isendahl et al., 2012?; Diene et al., 2013).

En 2014, selon le rapport sur la surveillance de la résistance aux antimicrobiens publié, les niveaux élevés de résistance aux céphalosporines de 3ème génération ont été rapportés pour E. coli (70 %)et K. pneumoniae (77 %) dans la région africaine (OMS, 2014). Le dernier recours reste les carbapénèmes quoique des données rapportent un taux de 54 % de résistance de K. pneumoniae vis-à-vis de cette classe d'antibiotique. La diminution de la sensibilité de K. pneumoniae à la pénicilline a été rapportée dans toutes les régions membres de l'OMS.

1.1.3. Situation de la résistance aux antimicrobiens en Afrique

1.1.3.1. Résistance antibactérienne

De nos jours, il est remarqué que plusieurs bactéries montrent un profil de multirésistance vis-à-vis des antibiotiques usuels(Serragui et al.,2013). Ces résistances variables sontémergentes et constituent une préoccupation majeure pour le système de santé. Trois types de résistance ont couramment été observés à savoir la résistance au BLSE, au Carbapénème et Staphylococcus aureus résistant à la méticilline. La résistance au BLSE est en constante évolution et variable de 10 et 100 % chez les sujets sains dans les pays d'Afrique de l'Ouest (Isendahl et al., 2012). La prévalence est variable selon les régions de l'Afrique et l'échantillon soit 10 % de E. coli BLSE en coproculture chez les enfants au Sénégal (Sbiti et al., 2017), 32,6 % chez des enfants de moins de 5 ans en Guinée-Bissau (Isendahl et al.,2012), 63 % chez le personnel hospitalier et 100 % chez les enfants au Mali (Tandé et al., 2009).

Cette résistance est due à l'émergence de l'enzyme CTX-M variable selon les pays de l'Afrique (Hara et al., 2015), type 14 au Mali (Duval et al., 2009), type 3 au Nigeria (Ogbolu et al., 2011) et au Sénégal(Breurec et al., 2013). Les autres enzymes décrites sont SHV-3 et SHV-12 (Brolund,2014), apparues ces dernières années et détectées dans divers isolats. Cette résistance au BLSE entraine des résistances à plusieurs familles d'antibiotiques, notamment au cotrimoxazole, aux fluoroquinolones et aux aminosides (Tandé et al., 2010). Cette multirésistance des entérobactéries BLSE a entrainé la prescription des carbapénèmes en clinique. Au Nigeria, il est rapporté des prévalences variables selon le niveau des soins (Ogbolu et al., 2011). Cette résistance a également été notifiée en Sierra Leone (Leski et al., 2013)et au Sénégal (Diene et al., 2013). Quant aux Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline, leur émergence et diffusion sont dues aux complications observées ces dernières années dans le traitement des souches S. aureus dans les infections communautaires et hospitalières-(Masim et al., 2021). Les clones spécifiques circulant dans le cas de cette résistance en Afrique, sont principalement le ST5 et le ST15 (Schaumburg et al., 2014). La prévalence de cette résistance varie de 20 à 47 %en communauté et dans les hôpitaux (Breurec et al., 2011, Ahoyo et al., 2006). Ces prévalences témoignent de l'ampleur de la résistance bactérienne dans la région de l'Afrique.

1.1.3.2. Résistance antifongique

La prévalence de la résistance aux fongicides est en augmentation au cours de ces dernières années. Elle constitue, á l'instar de la résistance aux antibiotiques, un problème mondial croissant, qui entraine des défis et des coûts importants pour le système de santé (Ben Ayed et al., 2019). Ceci aggrave la situation déjà difficile sur le plan thérapeutique des infections fongiques. Ainsi, persistant aux cours des infections sous-jacentes due à l'état toxique des souches, la pharmacorésistance de l'infection à Candida est répandue avec une résistance associée au fluconazole, à l'amphotéricine B, au voriconazole et à la caspofungine (Wang et al., 2019?; Hmida et al., 2018?; Allen, 2010). Cette résistance est à l'origine des échecs thérapeutiques, de l'allongement du séjours dans les établissement de soins et aux frais supplémentaires des soins de santé (Ouedraogo et al., 2017). Outre les facteurs de résistance, les levures du genre Candida seraient aÌ l'origine d'un certain nombre de phénomène dont la production de quelques facteurs de virulence qui leur permettraient d'infecter l'hôte et de prouver leur pathogénicité(Gonçalves et al., 2016).

1.1.4. Mécanismes de la résistance aux antimicrobiens

1.1.4.1. Résistance antibactérienne

L'antibiorésistance constitue un défi à relever à l'échelle mondiale. Il s'agit d'un menace de santé publique touchant particulièrement les domaines de la santé individuelle et collective, de l'environnement avec de grands impacts sur l'économie des pays (Cuenca-Estrella, 2014). Ces résistances peuvent être naturelles ou acquises. La résistance naturelle survenue via une mutation génétique affecte le chromosome de la bactérie, permettant à cette dernière de contourner l'effet délétère de l'antibiotique (Wang et al., 2019?; Hmida et al., 2018?; Breurec et al., 2011). Elle concerne en général qu'un antibiotique ou une famille d'antibiotiques (Ben Ayed et al., 2019). Elles peuvent aussi être liées à l'acquisition de matériel génétique (plasmide) porteur d'un ou plusieurs gènes de résistance, en provenance d'une autre bactérie. Les résistances plasmidiques peuvent quant à elles, concerner plusieurs antibiotiques, voire plusieurs familles d'antibiotiques. C'est la résistance la plus répandue des résistances acquises (80 %) (Hmida et al., 2018).

1.1.4.2. Résistance antifongique

Le mécanisme de résistance aux antifongiques est variable selon la classe de l'antifongique. Dans le cas de la résistance aux polyènes, les mécanismes mis en place par Candida sont variables et agissent par déplétion en ergostérol, par augmentation de la proportion des glucanes de la paroi fongique, par augmentation de l'activité catalasique et par formation de biofilm(Allen, 2010). Au sein des Azolés, plusieurs types de mécanismes sont mis en jeu à savoir : la modification de la cible, la surexpression de la cible, l'altération des transporteurs, l'augmentation des voies impliquées dans la réponse au stress, la modification des enzymes responsables de la formation des métabolismes toxiques, la modification de gènes activateurs transcriptionnels des gènes de résistances, la formation de biofilm et le réarrangement chromosomique(Gonçalves et al., 2016). Au rang des echinocandines, la modification de la cible et l'augmentation des voies impliquées dans la réponse au stress sont les mécanismes utilisés par les souches de Candida. Le mécanisme de modification des enzymes responsables de la formation des métabolites toxiques est celui utilisé par la classe des analogues pyrimidiques (Cuenca-Estrella, 2014).

En mycologie médicale et vétérinaire, on distingue deux types de résistance : (i) la résistance intrinsèque, naturellement présente chez toutes les souches d'une mêmeespèce ou d'un même genre et (ii) la résistance acquise, induite par un processus de sélection génétique sous l'effet de l'application répétée d'un antifongique. La résistance intrinsèque peut être due àÌ une absence de concentration de l'antifongique dans la cellule ou aÌ une faible affinité de l'antifongique pour sa cible(Gonçalves et al., 2016?; Guinea, 2014). Ce processus est bien connu pour la levure Candida krusei, naturellement résistante au fluconazole. L'emploi fréquent de cet antifongique en médecine humaine, en prophylaxie ou en traitement curatif lors des candidoses a eu pour conséquence, le remplacement progressif de l'espèce endogène sensible, Candida albicans, par d'autres espèces du genre Candida (dont C. krusei, C. glabrata ou C. parapsilosis) (Guinea, 2014). La résistance acquise est un processus dynamique qui peut potentiellement être observé chez n'importe quelle espèce fongique et vis-à-vis de n'importe quelle molécule antifongique(Gonçalves et al., 2016). Les mécanismes moléculaires qui rendent compte de ce mode de résistance incluent : (i) la modification de la cible de l'antifongique (liée à une ou plusieurs mutations du gène codant pour la cible)?; (ii) la surexpression de la cible de l'antifongique (par exemple liée à une modification du promoteur du gène) et (iii) la surexpression de pompes membranaires d'efflux (qui réduisent rapidement la concentration d'antifongiques dans la cellule fongique) (Cuenca-Estrella, 2014).

1.2. Monographie des plantes étudiées

La phytothérapie repose en partie sur une pratique traditionnelle, fondée sur l'utilisation ancestrale et locale des plantes. Les plantes ont toujours été une source importante de nutrition et d'utilisation thérapeutique contre un grand nombre d'affections humaines. Des études phytochimiques récentes sur les plantes médicinales ont confirmé leur efficacité (Singh et al.,2017) qui repose sur la qualité de la préparation (ou extrait) de plante utilisée (Gingembre,2015).Les plantes médicinales renferment en effet de nombreux composés actifs qui ont des activités thérapeutiques complémentaires ou synergiques. Ces principes actifs ont été étudiés et reproduits chimiquement pour être incorporés de nos jours dans de nombreux médicaments dont la consommation pose de nombreux problèmes comme les échecs thérapeutiques liés le plus souvent au développement des mécanismes de résistances.

Délaissée à tort pendant plusieurs décennies, aujourd'hui la population semble plus sensible et plus favorable à l'utilisation de la médecine naturelle '''''''''''(Hoellinger, 2017). Parmi ces alternatives d'utilisation, figurent Adansonia digitata L., Tamarindus indica L. et Acacia nilotica L. qui ont été explorées dans la présente étude.

1.2.1. Adansonia digitata L.

1.2.1.1. Description botanique

Le baobab et ses espèces apparentées, appartiennent à la famille des Malvaceae et au genre Adansonia --(Azad, 2018) comme présenté dans le tableau I. Sous plusieurs appellations selon la culture et la région, certaines espèces sont utilisées localement pour leurs feuilles, leurs bois, leurs fruits, leurs graines ou leur gomme-(Abdelrhman et Adam, 2020). Le baobab africain (A. digitata) est présent à l'état naturel dans la plupart des pays du Sahara sous forme d'arbre épars dans la savane, et est également présent dans les habitations humaines(Kumar et al., 2016a). A. digitata, très ramifié est un arbre massif à feuilles caduques. L'espèce adulte peut atteindre 20-30 m de haut avec un diamètre de 2-10 m. Le tronc est souvent de grande circonférence-(Kebenzikato et al., 2015). L'écorce est lisse, brun rougeâtre à gris, douce et possède des fibres longitudinales. A. digitata produit un système de racines latérales étendu jusqu'à 50 m du tronc '''''(Kouyaté et al., 2011). L'origine du baobab fait encore l'objet de débats. Le baobab a été introduit dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales : les pays d'Afrique centrale, de nombreux pays asiatiques, le Moyen-Orient et les Antilles. La figure 1 ci-dessous (a, b, c, d, e, f) présente les différentes parties de l'espèce A. digitata.

Tableau I : Taxonomie de Adansonia digitata L. --(Azad, 2018)

Taxonomy

Règne

Plantae

Division

Tracheophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Malvales

Famille

Malvaceae

Genre

Adansonia

Espèce

Adansonia digitata L.

https://www.prota4u.org/database/protav8.asp?g=psk&p=Tamarindus+indica+L

1d

1c

1b

1a

1e

1f

1e

Figure 1 : Baobab ou Adansonia digitata L. (Seed for Africa, 2018)

Légende : 1a : arbre?; 1 b et c : fruit?; 1d : graine?; 1e : feuille?; 1f :écorce 

1.2.1.2. Utilisations ethnomédicales

Le baobab africain (Adansonia digitata L., Malvaceae) est un arbre emblématique -(Bussmann et al., 2021) possédant plusieurs usages traditionnels à travers différents villages africains ''-(Shehu et al., 2019?; Abdoulaye et al., 2018?; Nwodo et al., 2015). Il est principalement utilisé pour l'alimentation. Les fruits, les fleurs, les feuilles, les pousses, les racines des plantules et même les racines de l'arbre sont comestibles. Tous les produits obtenus à partir du baobab contribuent aux revenus et aident à réduire la pauvreté, à améliorer les moyens de subsistance -(Bussmann et al., 2021). Outre les utilisations industrielles, les baobabs africains, énormes et creux, sont utilisés à d'autres fins, comme la fourniture d'abris, le stockage de l'eau, ainsi que comme prisons ou sites funéraires. Certains servent de lieux de rencontre religieux, d'écuries, de salles de stockage, de tours de guetet de restaurants (Pettigrew et al., 2012).Dans la littérature, plusieurs études ont révélé des utilisations multiples des différentes parties de Adansonia digitata variant selon les régions de l'Afrique présenté dans le tableau II.

Tableau II : Utilisations ethnomédicales de Adansonia digitata L.

Partie

Utilisation traditionnelle

Région

Références

pulpes du fruit

Composant d'assaisonnement et d'apéritif

Fumée âcre utilisée pour éloigner les insectes gênants pour le bétail

Traitement de la diarrhée infantile, tuberculose, cicatrisant des plaies

Afrique de l'ouest

-(Bussmann et al., 2021)

(Orwa et al., 2009)

-(Sharma et Jain, 2015)

feuilles

Utilisées comme des épinards,

Ingrédient fonctionnel (épaississant) des soupes et des sauces

Utilisées comme antiasthmatique, diurétiques, diaphorétique, anti-diaphorétiques, tonique, contre la fièvre, diarrhée et dysenterie, lumbago, ophtalmie

Afrique centrale

Afrique centrale et de l'ouest

(Olayemi et al., 2017)

'''''(Kouyaté et al., 2011)

(Sidibé et Williams, 2002)

fruits

Consommées comme une friandise, pour fabriquer des boissons rafraîchissantes et des glaces, ou utilisée pour adultérer et faire cailler le lait

Afrique de l'ouest?; sud?; centrale

-(Abdelrhmanet Adam, 2020)

graines

une huile comestible au goût agréable, et l'extraction de l'huile donne une farine d'huile

Afrique centrale

-(Kebenzikato et al., 2015)

écorces

utilisée comme fibre ou comme bois de chauffage Galactagogue, contre poison du strophantus, contre la carie dentaire, la gingivite, le paludisme, la rougeole, la gastrite, l'oléagineuse

Afrique centrale

-(Shehu et al., 2018)

racines

consommées en période de famine

servent de fortifiantes, d'antipaludéen, de stimulant de l'activité sexuelle

Afrique de sud

(Orwa et al., 2009)

-(Bussmann et al., 2021)

1.2.1.3. Phytochimie de Adansonia digitata L.

En général et malgré la variation des données rapportées, la revue de la littérature a révélé une grande variation dans les valeurs rapportées des contenus nutritifs de la partie du baobab. Des études ont montré que la pulpe du baobab est riche en vitamine C. Les feuilles ont présenté une richesse en protéines de bonne qualité, la plupart des acides aminés essentiels sont présents dans les feuilles en minéraux. Quant à la graine, elle est riche en graisses (Chadare et al.,2009). Une variété de produits chimiques a été isolé et caractérisés à partir de A. digitata. Ils appartiennent aux classes des terpénoïdes, des flavonoïdes, aux tanins des stéroïdes, des vitamines, des acides aminés, des glucides et des lipides (    -Ajiboye et al., 2020?; Eltahir et Elsayed, 2019?; Datsugwai et Yusuf, 2017). Plusieurs études antérieures ont montré la présence des térébentoïdes, phénoliques et alcaloïdes dans l'extrait de A. digitata (Chadare et al., 2009).

En outre, la pulpe dans les fruits contient des stérols, des saponines et des triterpènes qui sont utilisés en médecine en raison de leurs effets analgésiques et de réduction de la température (antipyrétiques) -(Eltahir et Elsayed, 2019). La pulpe de baobab est un produit végétal alimentaire très riche en micronutriments (vitamine C, qui est un antioxydant, fer, cuivre (oligoéléments), calcium, potassium, sodium et magnésium) et en polyphénols.   Ajiboye et al. (2020) ont révélé la présence de phosphore, magnésium, calcium et le potassium dans les principaux éléments minéraux présents dans les graines. Quant à l'écorce de A. digitata, -Abdelmageed (2019)a révélé la présence de tanins, de pigments et de glycosides de terpène.

1.2.1.4. Toxicité

La toxicité aiguë de l'extrait aqueux de la pulpe des fruits a été évaluée sur des rats. Les résultats de l'étude ont montré une toxicité de l'extrait par voie orale à 5000 mg/kg -(Muhammad et al., 2016). D'autres chercheurs ont trouvé une DL50 de 8000 mg/kg par voie IP chez les rats. L'étude de cytotoxicité de l'extrait aqueux et éthanolique a révélé des effets significatifs signalant que les composés solubles sont toxiques pour les cellules dermiques -(Abdelmageed, 2019).Les études sur la toxicité des autres parties de la plante restent à explorer. Les données existantes permettent de tirer une conclusion partielle sur les fruits qui s'avèrent moins toxiques par rapport à certains produits de référence -''(Abdelmageed, 2019?; Abdoulaye et al., 2018).

1.2.1.5. Propriétés pharmacologiques

Adansonia digitata a montré à travers plusieurs études qu'il possède des propriétés pharmacologiques multiples. Les extraits et les composés actifs isolés de différentes parties de la plante ont présenté des activités antibactériennes, antioxydantes, anti-inflammatoires, anticancéreuses, antivirales, antifongiques, antidiarrhéiques, antidépresseurs, anthelminthiques et antiprotozoaires   ---(Atuadu et al., 2021?; Ajiboye et al., 2020?; Yunusa et al., 2020?; Dhanasree et al., 2020?; Gimba et al., 2019?; Shehu et al., 2018?; Muhammad et al., 2016) (Figure 2).

Figure 2. Représentation des activités pharmacologiques de Adansonia digitata

1.3.1.5.1. Activité antioxydante

Les composés polyphénoliques, les vitamines E et C, et les caroténoïdes sont considérés comme des nutriments efficaces dans la prévention des maladies liées au stress oxydatiftelles que l'inflammation, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les troubles liés au vieillissement (Dhanasree et al., 2020?; Duhaimi et al., 2020?; Datsugwai et Yusuf, 2017). La capacité antioxydante élevée des produits dérivés de Adansonia digitata montre leur potentiel thérapeutique, nutraceutique et cosmétique. L'extrait méthanolique des feuilles a démontré une activité antioxydante in vitro(Kabbashi et al., 2014). L'activité antioxydante de la pulpe des fruits a été démontrée par Nwodo et al. (2015). Braca et al. (2018) ont aussi démontré l'activité antioxydante de l'extrait butanolique de la pulpe des fruits. Selon Dhanasreeet al. (2020),l'activité anti-radicale DPPH des extraits des écorces a été démontrée. En outre, compte tenu de la très haute capacité antioxydante de certaines parties de la plante, il a été proposé l'utilisation de la fibre rouge comme un nouvel ingrédient a valeur ajoutée pour la préparation d'aliments et/ou l'application nutraceutique dans la promotion de la santé (Vertuani et al.,2002).

Une étude a comparé la capacité antioxydante globale (IAC), correspondant à la somme de la capacité des antioxydants hydrosolubles et lipidiques correspondants, des produits végétaux du baobab avec ceux de l'orange. La valeur IAC des fibres rouges de baobab est restée très supérieure à celle des pulpes des fruits frais d'orange montrant que les fibres rouges ont une propriété antioxydantes très riche que l'orange (Besco et al., 2007).

1.2.1.5.2. Activités antibactériennes et antifongiques

Les différences dans les activités antibactériennes ont été notées entre les divers extraits et pourraient être liées aux différences dans leur composition phytochimique -(Suliman et Nour, 2020?; Eltahir et Elsayed, 2019). Lagnika et al. (2012) a montré que tous les extraits de Adansonia digitata ont inhibé la croissance de S. aureus résistant à la méthicilline (SARM) et S. epidermidis à 10 mg/ml. A. digitata a montréune certaine activité antibactérienne contre Staphylococcus aureus, Streptococcus faecalis, Bacillus subtilis et Escherichia coli. Le résultat des activités antibactériennes de l'écorce de la tige des extraits bruts d'éther de pétrole, d'éthanol et d'eau de Adansonia digitata contre les isolats de test à diverses concentrations a révélé que tous les extraits étaient sensibles aux différentes souches testées. A l'exception de Escherichia coli qui était résistante aux trois extraits à toutes les concentrations testées   (Ajiboye et al., 2020).

L'activité antimicrobienne intéressante des extraits de Adansonia digitata pourrait être due à la présence de tanins et de flavonoïdes, car ceux-ci ont déjà été signalés comme possédant des activités antimicrobiennes   (Datsugwai et Yusuf, 2017). Les tanins sont des agents antimicrobiens connus qui pourraient inhiber la croissance des microorganismes en précipitant la protéine microbienne et en les privant ainsi des protéinesnutritionnelles nécessaires à leur croissance et à leur développement (Jame, 2019). Les flavonoïdes ont également été signalés posséder de nombreuses propriétés utiles, y compris les antimicrobiens (Kumar et al., 2015). Ces activités sont associées à la présence de flavonoïdes, tanins et alcaloïdes. Il convient toutefois de mentionner que la détection des classes phytochimiques bioactives dans une plante n'est pas une garantie pour tout bien biologique, car cela dépendra des types de composés, ainsi que de leurs concentrations et de leur interaction possible avec d'autres constituants.

La majorité des études réalisées ont montré l'efficacité des extraits de Adansonia digitata sur les souches cliniques et de références -(Eltahir et Elsayed, 2019?; Kumar et al., 2016). Des études ayant abordé l'effet sur les souches multirésistantes restent rares. Ce qui devrait pousser à orienter les futures recherches vers ce domaine non exploité.

1.2.2. Tamarindus indica L.

1.2.2.1. Description botanique

Tamarindus indicaL. (famille des Leguminosae), communément appelé tamarin, est une espèce d'arbre fruitier à feuilles persistantes indigène d'Afrique cultivée dans de nombreux pays du monde. Tamarindus est un genre monospécifique-(Menezes et al., 2016). Il est une espèce légumineuse polyvalente, tropicale et à feuilles persistantes de la sous-famille des Caesalpiniaceae, originaire d'Afrique et d'Asie du Sud --(Azad, 2018). La classification taxonomique est présentée dans le tableau III ci-dessous.

Tableau III : Classificaition taxonomique de Tamarindus indica L.

Taxonomy

Règne

Plantae

Division

Magneliophyto

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Fabales

Famille

Fabaceae

Genre

Tamarindus

Espèces

Tamarindus indica L.

Il pousse bien jusqu'à 1500 m au-dessus du niveau de la mer où les précipitations annuelles sont supérieures à 1500 mm. Il peut pousser dans des conditions de sol variées. Les différentes parties présentées dans la figure 3 ci-dessous ont une utilité variable selon la population. T. indica est très populaire pour ses fruits délicieux et appétissants (Chimsah et al., 2020). La pulpe molle, succulente, juteuse et mûre est généralement utilisée en confiserie et à la maison comme ingrédient de chutnies, pickles, curry, conserves, boissons et sorbets. Les fruits du tamarin ont plusieurs valeurs nutritives, électrolytes, phytonutriments, vitamines et minéraux --(Azad, 2018).

3 b

3a

3c

3d

Figure 3 : Tamarindus indica (fruits &écorces).

https://www.feedipedia.org/node/249

Légende : 3a : écorce?; 3 b : feuille?; 3c et d : fruit

1.2.2.2. Propriétés ethnopharmacologiques

Tamarindus indica, également connu sous le nom de tamarin, est un arbre fruitier tropical qui pousse naturellement dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales. Les différentes parties ont une utilité variable selon la population. En référence au tableau IV. En raison de son goût aigre, la pulpe du fruit est largement utilisée pour ajouter de la saveur en cuisine, mais également dans la production des jus de fruits. De nombreuses allégations ont été faites sur l'utilisation médicinale des pulpes de tamarin, y compris comme agents laxatifs, expectorants, antipyrétiques et antimicrobiens (Amsaveni et Sudha, 2009?; John et al., 2004?; Metwali, 2003).

Les feuilles tendres de T. indica sont traditionnellement utilisées avec les lentilles dans le sud de l'Inde, remplaçant le fruit du tamarin. Les feuilles sont également utilisées pour traiter les infections de la gorge, la toux, la fièvre, les infections intestinales par les vers, les problèmes urinaires et les affections hépatiques.

Les feuilles et la pulpe agissent comme un cholagogue, un laxatif et un anticongestant et présentent une activité antioxydante dans le foie en plus de leurs propriétés réductrices du sucre dans le sang -(Ahmad et al., 2018).

Cet arbre a longtemps été populaire pour son bois de bonne qualité et pour la fabrication d'objet décoratif, en particulier dans les pays asiatiques et africains. Cet arbre est remarquablement exempt de toute attaque d'insectes et de maladies probablement dues à certaines propriétés chimiques de ces différentes parties (Parvez et al., 2004a).

Tableau IV : Utilisation traditionnelle

Partie

Utilisation traditionnelle

Localisation

Références

Fruits

Bortive, douleurs abdominales, fièvre, urolithiasis, post-partum, douleurs

Afrique du Sud et de l'Ouest

Grollier, 1998

Feuilles

Constipation, infections de la gorge, toux, la fièvre, les infections intestinales par les vers, les problèmes urinaires et les affections hépatiques

Afrique centrale?; Africa de l'Est

----------------Parvez et al., 2004

Pulpes

Cholagogue, un laxatif et un anticongestant

Afrique du Sud

Menezes et al., 2016

Racines

Ulcères, bouillonnement

Inde et Afrique

Kayode et al., 2018

D'après une étude menée au Bénin, le tamarin offre une source de vitamines et est souvent ajouté comme composant aigre à la nourriture. La bouillie de fruits et/ou le jus de fruits sont consommés quotidiennement par chaque groupe ethnique (Van Der Stege et al., 2011).

1.2.2.3. Phytochimie de Tamarindus indica

La composition chimique en acides aminés, en acides gras et en minéraux des parties de la plante de tamarin a été rapportée. Les différences dans les valeurs trouvées dans la littérature sont probablement dues à des différences dans les souches génétiques, les stades de maturité auxquels les parties de la plante ont été récoltées, les conditions de croissance (Glewet al., 2005), les techniques de récolte et de manipulation ainsi qu'aux différences dans les méthodes d'analyse.

Les graines de tamarin contiennent des composés polyphénoliques comme l'épicatéchine, les polymères de procyanidine. En outre, les travaux de Maiti et al. (2005) ont montré que l'extrait aqueux de graines de tamarin s'est avéré avoir de puissantes activités antidiabétiques et antihyperlipidémiques chez le rat mâle diabétique induit par la streptozotocine (STZ). L'analyse de l'extrait de méthanol de la pulpe de fruit de tamarin par HPLC a révélé la présence prédominante de proanthocyanidines, de catéchine et d'épicatéchine (Sudjaroen et al., 2005). Les études réalisées par Sole et al. (2013) rapportent que l'HPLC analytique en phase inversée de l'extrait de graines de tamarin a révélé la présence de flavonoïdes, de catéchine et d'épicatéchine. Les résultats de -Adeniyi et al. (2017) sur la présence de tanin est contradictoire à ceux trouvés par d'autres chercheurs. Ceci suggère une étude approfondie sur la présence de ce composé chimique dans la plante.

1.2.2.4. Toxicité

Concernant la toxicité des extraits de T. indica, très peu d'études ont été réalisées. Escalona-Arranz et al. ont observé en clinique chez les rats traités avecT. indica, l'absence de signes cliniques pouvant être associés à des effets toxiques systémiques. Il a démontré que l'aspect des muqueuses ou des yeux est resté normal, de même que le comportement des animaux et leur activité somatomotrice. Les animaux en expérimentation ont maintenu voir augmenter de poids et les alimentations quotidiennes étaient normales. La totalité des animaux a survécu à l'expérimentation faite. Aucune différence n'a été observée sur le plan histopathologique entre les animaux ayant reçu le traitement et le groupe témoin. Les extraits ont donc été qualifiés comme non toxiques dans l'échelle des substances de classe toxique (OECD/OCDE 4) (Traoré, 2020?; Escalona-Arranzet al., 2016).

1.2.2.5. Propriétés pharmacologiques

Tamarindus indica a une utilisation innombrable dans la médecine traditionnelle à base de plantes. La valeur pharmacologique du tamarin responsable de son efficacité thérapeutique est déjà mentionnée dans la littérature traditionnelle -(Ahmad et al., 2018?; Meher et al., 2014?; Kodlady et al., 2012).

Diverses activités pharmacologiques in vitro et in vivo ont été rapportées pour les extraits et les constituants bioactifs isolés de Tamarindus indica. Les extraits et les composés actifs isolés de différentes parties de Tamarindus indica ont présenté une activité antibactérienne, antioxydante, anti-inflammatoire, anticancéreuse, antidiabétique, antivirale, antiépileptique, antifongique, antidiarrhéique, antiasthmatique et antiradikalinen --''''''''''''''(Chimsah et al., 2020?; Havyarimana, 2020?; Traoré, 2020?; Mehdi et al., 2019?; Abdallah et Muhammad, 2018?; Mbaye et al., 2016?; Escalona-Arranz et al., 2010?; Meher et al., 2014) (Figure 4).

Figure 4 :Propriétés pharmacologiques de Tamarindus indica

1.2.2.5.1. Activité antioxydante

L'activité antioxydante de l'extrait et des fractions des feuilles de T. indica L par la méthode du DPPH ont montré que ceux-ci inhibent significativement le DPPH à toutes les concentrations testées. Ceci peut s'expliquer par l'extraction des polyphénols par les solvants polaires '(Mbaye et al., 2017).

Les fruits, les feuilles et les graines sont des sources naturelles d'antioxydants et plusieurs études ont parié sur cette alternative pour remplacer les antioxydants synthétiques '(Mbaye et al., 2017?; Escalona-Arranz et al., 2016). L'étude des effets d'un extrait méthanolique de l'enveloppe de la graine de T. indica sur des rats Wistar a montré une diminution de l'activité des enzymes telles que la superoxyde dismutase, de la catalase et de la peroxydase. D'après cette étude, l'extrait protège et restaure l'architecture hépatique. Les auteurs suggèrent que ce produit pourrait être étudié en tant que complément de santé et applicable en alimentation pour la conservation des produits (Menezes et al., 2017).

1.2.2.5.2. Activités antibactérienne et antifongique

Tamarindus indica est connu pour son activité antimicrobienne à large spectre contre les différentes souches de bactéries nuisibles, en raison de la présence de constituants chimiques importants sur le plan thérapeutique. Des études ont montré l'activité antimicrobienne potentielle de différentes parties de T. indica contre diverses souches de bactéries -''''''''''''''  (Diatta et al., 2019?; Abdallah et Muhammad, 2018?; Escalona-Arranz et al., 2010). L'extrait de méthanol et d'acétone de T. indica a montré une activité antimicrobienne puissante contre Klebsiella pneumoniae. Quant aux extraits aqueux, éthanolique et acétonique, il a été révélé une activité antimicrobienne puissante contre Salmonella Typhi et Staphylococcus aureus -(Abdallah et Muhammad, 2018). Les feuilles fraîches et séchées au soleil, ainsi que l'extrait éthanolique et l'huile essentielle pure des feuilles de tamarinier ont été testés sur Salmonella typhimurium, Pseudomonas aeruginosa et Candida albicans. Le résultat a démontré que parmi toutes les préparations, l'huile essentielle a montré un bon spectre d'activité antimicrobienne (Escalona-Arranzet al., 2010). L'activité antimicrobienne de cet extrait végétal a été réalisée contre des bactéries à Gram positif et à Gram négatif par la méthode de diffusion en puits. La grande zone d'inhibition a été observée sur les Gram positifs. Dans les cas d'infection urinaire, des bactéries pathogènes isolées chez des femmes ont montré une activité antibactérienne maximale contre différentes souches de bactéries. D'autres études réalisées sur les extraits de feuilles et de fruits de T. indica testés contre les isolats cliniques de Escherichia coli et de Shigella spp dans les selles ont montré que l'extrait éthanolique a une activité maximale par rapport à l'extrait aqueux (Escalona-Arranz et al., 2010).

Une étude in vitro avec des extraits de Tamarindus indica sur les souches multirésistantes a montré un effet bactériostatique de l'extrait sur ces souches (Kothari, 2014). Le potentiel antimicrobien des extraits de graines de la plante contre le staphylocoque doré multirésistant à la méthicilline (MDR-MRSA) a montré une efficacité avec les extraits éthanolique, méthanolique et acétonique (Yang et Zezhi, 2009). Ces extraits ont été capables d'obtenir une destruction presque totale des biofilms de S. mutans à des concentrations allant de 600 à 2000 ìg/ml(Patel et al., 2013). Ces études réalisées ont montré la capacité des extraits de T. indica sur les souches résistantes. D'autres souches microbiennes méritent d'être explorées afin d'élucider les chercheurs et d'orienter vers une alternative durable face à la résistance antimicrobienne.

1.2.3. Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

1.2.3.1. Description botanique

L'arbre de Acacia nilotica peut se présenter sous forme d'arbuste ou comme un vrai arbre, capable d'atteindre 15 à 20 m de hauteur (ssp. R. Non nilotiqueR. Non tomentosa et R. Non indique). Le feuillage est dense, de forme hémisphérique ou plate, et les branches ont des épines jusqu'à 5 cm de long. Ils sont bipinnate, consistant entre 12-30 paires de folioles, glabre ou pubescent, jusqu'à 7 mm de longueur et 0,5-1,5 mm de largeur. Les fleurs sont jaune vif, les gousses de couleur grise au brun, avec une forme variable dans différentes sous-espèces, contenant de 6 à 16 semences. Pendant la saison sèche, ils ont tendance à perdre leurs feuilles, bien que la sous-espèce fluviatili peut se comporter comme plantes vertes. La classification taxonomique présentée dans le tableau V révèle qu'il y a neuf sous-espèces reconnues dont trois sous le continent indien et six du continent Africain (Singh et al., 2010).

Tableau V : Classification taxonomique de Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

Taxonomie

Règne

Plantae

Division

Angiosperme

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Fabales

Famille

Mimosaceae

Genre

Acacia

Espèces

Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile

5b

5a

5d

5c

Figure 5 : Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

Légende : 5a : feuille?; 5b : fruit sec?; 5c écorce ; 5d : fruit frais.

1.2.3.2. Utilisations cliniques traditionnelles de Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

Acacia nilotica est utilisé dans de nombreuses cultures pour traiter la bronchite, les douleurs thoraciques, le rhume, la diarrhée, la dysenterie, la fièvre, les hémorragies, la lèpre, les troubles oculaires, la pneumonie, les maux de gorge, la syphilis, la candidose buccale, les infections fongiques de la peau, le paludisme et la rage de dents (Kubmarawa et al., 2007).

La décoction de l'écorce est utilisée pour traiter les complications pré, intra et post-partum -(Kaingu et al., 2011) et la décoction chaude de l'écorce de racine est utilisée pour les complications gastro-intestinales et la babésiose. Les fruits sont utilisés contre la gale.

1.2.3.3. Phytochimie de Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

Les extraits de Acacia nilotica ont une composition chimique variée selon le type d'extrait et la partie étudiée. Les études ont montré la présence des sucres, des protéines, des acides aminés libres dans les extraits de pulpe, ainsi que les tanins, les flavonoïdes, les coumarines, les anthocyanes, les leucoanthocyanes et les mucilages ont été trouvés abondants dans les extraits de pulpe. Dans le fruit, il a été noté la présence de glycosides, des flavonoïdes et des terpénoïdes. Les tanins étaient présents dans les extraits méthanolique et aqueux (Abdalla et al., 2020). Les feuilles et les racines contiennent des alcaloïdes, de saponines, de glycosides cardiaques, des tanins et flavonoïdes (Jame, 2019).

1.2.3.4. Toxicité

D'après les études de toxicité réalisées sur cette plante, il a été démontré que l'extrait éthanolique des feuilles de Acacia nilotica n'exerce aucune activité hémolytique sur le rat et l'homme, et qu'il est non toxique(Ilavarasan et al.,2017). Néanmoins, des composés chimiques présents dans la plante à certaines doses pourraient causer des dommages aux systèmes du corps?; ainsi, plus la dose administrée est élevée, plus les lésions causées sont importantes. Des études passées en revue ont rapporté qu'une exposition à long terme de la plante et surtout de l'écorce pourrait induire des effets toxiques de certaines parties sur les principaux systèmes d'organes tels que le foie et les reins(Kalaivani et al., 2011). Dans l'ensemble, en raison de la demande croissante et remarquable que l'utilisation thérapeutique des différentes parties de A. nilotica a suscitée, ainsi que de son énorme potentiel dans un avenir proche, des études toxicologiques plus avancées devraient être réalisées pour clarifier l'innocuité de l'espèce (Maman et al., 2019).

1.2.3.5. Propriétés pharmacologiques

Diverses activités pharmacologiques in vitro et in vivo ont été rapportées pour les extraits et les constituants bioactifs isolés de A. nilotica. Les extraits et les composés actifs isolés de différentes parties de A. nilotica ont présenté des activités antibactériennes-  - (Elamary et al., 2020), antioxydantes, anti-inflammatoires(Jame, 2019a), anticancéreuses, chimiopréventives, antidiabétiques, antivirales, antiépileptiques, antifongiques, antidiarrhéiques(Al-Juhaimi et al., 2020), cicatrisantes, insecticides, anthelminthiques(Farzana et al., 2014) et antiprotozoaires (Figure 6).

Figure 6 : Propriétés pharmacologiques de Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delile

1.2.3.5.1. Activité antioxydante

La détermination des activités antioxydantes qui sont traditionnellement utilisées dans le traitement du cancer permet d'identifier des composés phénoliques importants pour neutraliser les radicaux libres et ainsi réduire les dommages cellulaires. D'autres études ont démontré que diverses parties de A. nilotica peuvent présenter des activités antioxydantes. Kalaivani et al., (2011) ont détecté un composé antioxydant actif (gallate d'éthyle) dans l'extrait éthanolique de feuilles de Acacia nilotica Wild. Ex. Del.

D'autres activités antioxydantes de Acacia nilotica ont été détectées dans l'extrait éthanolique des feuilles (Jame, 2019a) et des gousses. Singh et al. (2010) ont décrit l'activité antioxydante de l'extrait aqueux de l'écorce.

1.2.3.5.2. Activité antibactérienne et antifongique

L'étude sur l'activité antimicrobienne des extraits de A. nilotica en tant qu'agent antimicrobien naturel a été élucidée sur des isolats de source alimentaire et clinique. Il a été démontré que les extraits testés ont des effets antimicrobiens substantiels contre les souches bactériennes résistantes aux antibiotiques de E. coli et de Salmonella ----(Sadiq et al., 2017). L'extrait de la plante a réduit de manière significative l'activité du biofilm de E. coli, K. pneumoniae, P. mirabilis, et P. aeruginosa, des isolats multirésistants des échantillons uropathogènes et contenant des gènes de résistance blaTEM, blaSHV et blaCTX -  - (Elamary et al.,2020). De la même manière, Khan et al. (2009) a exposé l'activité antifongique d'extraits éthanoliques contre des souches multirésistantes de Candida. L'utilisation d'extrait méthanolique et aqueux de gousses de Acacia nilotica a exposé une activité antibactérienne contre Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Salmonella typhi (Farzana et al., 2014). De même, les extraits éthanoliques bruts ont montré des activités antimicrobiennes contre les souches multirésistantes de Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae(Khan et al., 2009).

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.1. CADRE D'ÉTUDE

2.1.1. Cadre institutionnel

L'Unité de Recherche en Microbiologie appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (U.R.M.A.Pha) a été créée en 2017 en tant qu'unité de recherche transfacultaire. Elle est physiquement et administrativement située dans l'Université d'Abomey-Calavi, au sein du Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (L.A.R.B.A) de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC). Sa vision est d'être une unité nationale d'excellence où les scientifiques travaillent ensemble pour trouver des solutions aux problèmes sanitaires et environnementaux d'importance majeure au Bénin et en Afrique.

En tant qu'unité d'enseignement, U.R.M.A.Pha forme des biologistes spécialistes d'un master en Microbiologie moléculaire et Médicale de qualité depuis 2019. Elle offre une formation théorique et pratique enseignée par des spécialistes nationaux et internationaux.

2.1.2. Cadre technique

L'unité se présente sous deux blocs et est structurée comme suit : l'administration, la salle des cours, la salle de conférence, les laboratoires, la salle de production, le réfectoire, l'animalerie et des bureaux des membres de l'équipe. L'administration comporte les bureaux des responsables, du secrétariat et d'une salle d'accueil.

Les diverses manipulations dans le cadre de ce mémoire ont été réalisées au sein du laboratoire del'Unité de Recherche en Microbiologie appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (U.R.M.A.Pha). Le laboratoire se distingue en des sections telles que : la microbiologie, la biochimie - pharmacologie, la biologie moléculaire, la salle pluridisciplinaire et la salle de bio-informatique. Chaque laboratoire est très équipé et comporte deux paillasses dont la principale est centrale et les paillasses secondaires qui ceinturent les laboratoires. L'étude de type pluridisciplinaire a inclus plusieurs sections de l'unité. Les séjours de manipulations ont été effectués dans les sections de la microbiologie, de la biologie moléculaire et de la pharmacologie.

2.2. MATÉRIEL

2.2.1. Matériel végétal

Le matériel végétal a été constitué les feuilles, les écorces et les fruits de Acacia nilotica, Tamarindus indica et Adansonia digitata. Elles ont été authentifiées à l'Herbier National du Bénin sous les numéros YH 652/HNB pour Acacianilotica (L.) Willd. Ex Delile?; YH 653/HNB pour Tamarindus indica L. et YH 654/HNB pour Adansonia digitata L.

Les parties collectées sont les feuilles, l'écorce et les fruits. Les parties de chaque plante ont été soigneusement lavées dans de l'eau contenant du Javel

(1/100ème) puis séchées à la température du laboratoire pendant deux semaines. Une fois séchées, ces parties ont été broyées et les poudres obtenues ont été tamisées à l'aide d'une maille de 0,2 mm. Elles ont ensuite été stockées dans des récipients propres à la température du laboratoire.

2.2.2. Matériel biologique

Les souches bactériennesmultirésistantes isolées des échantillons de l'environnement hospitalier et communautaire ont été prises dans la souchethèque de URMAPha. Il s'agit des souches de : Klebsiella pneumoniae, Klebsiella oxytoca, Escherichia coli, Enterobacter cloacae, Staphylococcus aureus, Staphylococcus Coagulase Négative résistanteset des souches de référence de Escherichia coli ATC5922 et S. aureus ATC5922. Les souches bactériennes utilisées provenaient de la souchethèque du Laboratoire de l'Unité de Recherche en Microbiologie appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (U.R.M.A.Pha). Le critère de choix des souches a été basé sur deux aspects à savoir : l'espèce et la présence des gènes de résistance. Les espèces bactériennes choisies sont les plus prédominantes dans les cas d'infection clinique '(Akouétévi et al., 2017). Quant aux gènes de résistance, d'après Ugbo et al. (2020), les gènes BlaSHV?; BlaCTX (M1, M2, M9, M15) sont les plus rencontrés d'après les récentes études sur l'émergence de la résistance aux antibiotiques en Afrique. Ainsi, chaque souche bactérienne choisie a présenté deux à trois gènes de résistance. Pour les bacilles à Gram négatif, deux types de résistance ont été considérés à savoir : la résistance aux BLSE et carbapénème (Duval et al., 2009?; Isendahl et al., 2012). Quant aux Cocci Gram positifs, le gène mecA a été considéré pour Staphylococcus aureusrésistant à la Méticilline (SARM) et Staphylococcus à Coagulase Négative résistantes (SCN), car elles ont demeuré être une cause majeure des infections nosocomiales et communautaires -(Masim et al., 2021). Le tableau VII si dessous présente le profil de résistance des souches bactériennes multirésistantes utilisées. Quant au tableau VIII, il présente le profil des gènes de résistance des souches bactériennes multirésistantes.

Tableau VI : Profil de résistance des souches bactériennes multirésistantes

Souches bactériennes

Profil de résistance

K. pneumoniae

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZI IPMS ETPS GENR CIPR

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPS GENR CIPR

K. oxytoca

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPS GENR CIPR

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPR GENR CIPR

E. cloacae

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPS GENR CIPR

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPS GENR CIPR

E. coli

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZS IPMS ETPR GENR CIPR

AMCR AMXR CTXR CTRR ATZR IPMS ETPS GENR CIPR

S. aureus

KS CNS CIP S CT S NAR TOBS E S SS

KR CNI CIP S CT R NAR TOBS E R SS

SCN

KS CNS CIP S CTR NAS TOBS ER SS

KR CNR CIPR CTR NAR TOBI ER SS

Légende :S : Sensible, R : Résistant, AMC : Amoxiclave, AMX : Amoxicilline, CTX : Ceftriaxone, CTR : Cotrimoxazole, ATZ : Aztréonam, IPM : Imipénème, ETP : Ertapénème, GEN : Gentamicine, CIP : Ciprofloxacine, K : Kanamycine, CN?; CIP : Ciprofloxacine; NA : Acide Nalidixique?; TOB : Tobramycine?; E : Erythromycine, S : Streptomycine.

Tableau VII : Profil des gènes de résistance des souches bactériennes multirésistantes

Souches bactériennes

BlaSHV

BlaCTXM1

BlaCTXM2

BlaCTXM9

BlaCTXM15

K. pneumoniae

+

-

+

-

-

+

-

+

+

+

K. oxytoca

+

+

+

-

-

+

-

+

-

-

E. cloacae

-

+

-

+

+

+

+

+

-

+

E. coli

+

-

+

+

+

-

-

+

+

+

L'activité antifongique a été effectuée sur des souches cliniques isolées des échantillons de sécrétions vaginalessélectionnéesdans la souchethèque del'unité : C. albicans sensible et mulltirésistante?; C. glabrata sensible et mulltirésistante?; C. parapsilosis sensible et mulltirésistante, C. krusei sensible et mulltirésistante et une souche de référence de C. albicans.Ces souches provenaient de la souchetèque de l'Unité de Recherche en Microbiologie appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (U.R.M.A.Pha). Les critères de choix des souches ont été basés sur deux aspects à savoir : l'espèce et la résistance aux antifongiques. Les espèces fongiques choisies ont été celles majoritaires au cours des infections cervicovaginales d'après une récente étude réalisée en 2020 ayant porté sur les profils eìpideìmiologique et microbiologique des candidoses vulvovaginales diagnostiqueìes chez les femmes reçues en consultation gynécologique aÌ l'Hôpital de Menontin'(Montégro, 2021). Quant au choix de la résistance, les souches ayant présenté au moins une des résistances antifongiques les plus fréquentes (Amphotéricine B et Fluconazole) (Hmida et al., 2018?; Wang et al.,2019) ont été considérées. Les facteurs de virulences de ces souches ont également été déterminés et présentés dans le tableau XI.Les interprétations des mesures de diamètre d'inhibition ont été effectuées selon la grille ci-dessous (Tableau IX) '(Bonouman-Ira et al., 2011?; Khan et al., 2018). Le profil de résistance des souches est présenté dans le Tableau X ci-dessous.

Tableau VIII : Interprétation des mesures de diamètre d'inhibition

Antifongiques

Concentration des disques (mg)

Zone d'activité (mm)

Sensible

Intermédiaire/SDD

Résistante

 
 
 
 
 

Nystatine

100

=15

10-14

=10

 
 
 
 
 

Fluconazole

100

= 20

10-19

= 10

 
 
 
 
 

Amphotéricine B

50

>10

=10

< 10

 
 
 
 
 

Clotrimazole

10

= 20

10-19

= 10

 
 
 
 
 

Kétoconazole

10

= 20

10-19

= 10

 
 
 
 
 

Itraconazole

10

= 20

10-19

= 10

Tableau IX : Profil des souches fongiques utilisées

Souches antifongiques

Profilde résistance

C. albicans S

ITRS NYSS FLUSAmBSCLTSKETS

C. albicans R

ITRS NYSS FLUR AmBRCLTSKETS

C. glabrata S

ITRS NYSS FLUSAmBSCLTSKETS

C. glabrata R

ITRS NYSS FLUR AmBRCLTSKETS

C. parapsilosiss S

ITRS NYSS FLUSAmBSCLTSKETS

C. parapsilosisR

ITRS NYSS FLUR AmBSCLTRKETS

C. krusei S

ITRS NYSS FLUSAmBSCLTSKETS

C. krusei R

ITRS NYSS FLURAmBSCLTRKETS

Légende :Fluconazole (FLU); Amphoteìricine B (AmB); Keìtoconazole (KET)?; Clotrimazole (CLT)?; Itraconazole (ITR), Nystatine (NYS), Résistant (R), Sensible (S).

Tableau X : Facteurs de virulence des souches fongiques

 

Hémolysine

Lécithinase

Adhésion

Hydrophobicité

Biofilm

Exo polysaccharide

Gélatinase

C. krusei R

+

+

+

+

+

-

-

C. krusei (S)

+

+

+

+

+

-

-

C. albicans R

+

-

+

+

-

-

-

C. albicans (S)

+

+

+

+

+

-

-

C. glabrata R

+

+

+

+

+

-

-

C. glabrata (S)

+

-

+

+

+

+

-

C. parapsilosis R

-

-

+

+

-

-

+

C. parapsilosis (S)

-

+

-

+

+

-

-

Légende : + : Présence?; - : absence

2.2.3. Matériel technique et équipements

Dans le déroulement des activités, plusieurs matériels ont été utilisés. Parmi ceux-ci, les milieux de culture, les réactifs, les solvants organiques et les colorants.

Pour l'isolement, le repiquage et la réalisation de l'antibiogramme, les milieux Mueller Hinton, Mac Conckey, Potatose Dextrose Agar et Eosine Methylen Blue ont été utilisés. De même, les réactifs à savoir : les colorants de Gram, le Bleu de Méthylène et le PBS (lavage cellulaire) ont été utilisés. Quant aux solvants, l'eau distillée et l'éthanol à 96° ont servi à préparer les extraits. D'autres petits matériel ont servi aux manipuations à savoir : les cônes, les micropipettes, les pipettes pasteurs, les boîtes de Pétri et les microplaques de 96 puits. Par rapport aux consommables, les disques d'antifongiques et d'antibiogrammes : Fluconazole (100 ug), Amphoteìricine B (50 ug), Keìtoconazole (10 ug), Clotrinazole (10 ug), Itraconazole (10 ug), Nystatine (100 ug) ont été utilisés pour les champignons. De même que, AMC (Amoxiclave), AMX (Amoxiciline), CTX(Ceftriaxone), CTR(Cotrimoxazole), ATZ(Aztréoname), IPM(Imipénème), ETP(Ertapénème), GEN (Gentamicine), CIP(Ciprofloxacine),... ont été utilisés pour les bactéries. D'autre matériel à savoir : les tubes aÌ heìmolyse de 5 ml steìriles, les eìprouvettes, les fioles jaugeìes, les beìchers, le bec bunsen, la bouteille de gaz, les boîtes de Peìtri, les tubes Eppendorf, les eìcouvillons, les lames et lamelles, les ensemenceurs steìriles, le papier aluminium, les écouvillons, etc ont également été utilisés.

Plusieurs eìquipements ont servi dans la reìalisation de nos manipulations. Il s'est agi de : le microscope à cameìra, le lecteur de plaque, le PSM, l'eìtuve, le congeìlateur, la centrifugeuse, la balance de preìcision, l'autoclave, l'agitateur et le vortex.

2.3. MÉTHODES

2.3.1. Extraction et préparation des extraits

Les extraits totaux aqueux et éthanoliques ont été obtenus par une adaptation des méthodes mise au point par '-Guédé-Guina et al. (1995) et Baxter et al., (1998) utilisée par 'Klotoé et al. (2020). Cinquante (50) grammes de poudre ont été macérés dans 500 ml d'eau distillée/éthanol. Le mélange est mis sous agitation continue de marque «?Stuart Bioblock Scientific Fisher?» pendant 72 heures à la température ambiante.

L'homogénat obtenu a été filtré trois fois sur du coton hydrophile et une fois sur le papier Wattman No1. Ce filtrat a été ensuite séché à 45 °C au four. La poudre ainsi obtenue est l'extrait total aqueux utilisé.

2.3.1.1. Préparation des extraits de plante

Les extraits aqueux et éthanolique de chaque plante ont été repris dans de l'eau distillée à raison de 100 mg pour 1 ml. La stérilité des solutions mères d'extraits a été vérifiée en ensemençant deux (02) aliquotes de chaque solution sur le milieu Mueller Hinton et incubée à 37 °C pendant 24 heures. L'absence de colonies sur le milieu Mueller Hinton après 48 heures a confirmé la stérilité de ces solutions mères d'extraits (Agbankpe et al., 2016).

2.3.1.2. Rendement à l'extraction

Le rendement de l'extrait brut est défini comme étant le rapport entre la masse de l'extrait sec obtenue et la masse du matériel végétal traité (Baxter et al.,1998). Ce rendement a été calculé via l'équation :

R(%) : Rendement en %

Me : Masse de l'extrait après l'évaporation du solvant

Mv : Masse de la matière végétale utilisée pour l'extraction

2.3.2. Tests de cytotoxicité

L'effet cytotoxique des extraits a été évalué suivant une adaptation de la méthode décrite par Dougnon (2013). Les tests ont été réalisés sur des larves obtenues par éclosion de 10 mg d'oeufs de Artemia salina (ARTEMIO JBL GmbH D-67141 Neuhofem) sous agitation continue dans 1 l d'eau de mer pendant 72 h. A 1 ml de chaque dilution en série géométrique de raison ½ d'extrait préparé à partir d'une solution mère de 20 mg/ml, dans l'eau de mer, a été ajouté 1 ml d'eau de mer contenant 16 larves. Le nombre de larves survivantes a été dénombré après 24 h d'incubation. La CL50a été déterminée à partir de la droite de régression obtenue de la courbe représentative du nombre de larves survivantes en fonction de la concentration des extraits. Chaque essai a été réalisé en double, suivi d'un témoin contenant 1 ml d'eau de mer contenant 16 larves à laquelle est ajouté 1 ml d'eau distillée.

Pour interpréter ces résultats, des grilles de corrélation associant le degré de toxicité à la CL50 ont été proposées -(Moshi et al., 2004).

Tableau XI : Correspondance entre CL50 et toxicité

CL50

Toxicité

CL50 > 0,1 mg/ml

- (Non-toxique)

0,1 mg/ml > CL50 _ 0,050 mg/ml

+ (moins toxique)

0,050 mg/ml > CL50_0,01 mg/ml

++ (Toxicité modérée)

CL50 < 0,01 mg/ml

+ + + (Forte toxicité)

2.3.3 Evaluation de l'activité antimicrobienne des extraits des plantes

Dans cette partie de l'étude, le profil de résistance aux antifongiquesdes souches cliniques isolées de prélèvements des sécrétions cervico-vaginales et des urines a été déterminé. Pour ce faire, les souches jeunes obtenues après culture de 24 h sur la gélose Potatose Dextrose Agar (PDA) ont été utilisées.

2.3.3.1. Confirmation des souches cliniques

Les souches présentant un profil de résistance aux antibiotiques ont été vérifiées à la biologie moléculaire pour la détermination des gènes de résistance ont été confirmées par des tests morphologiques (Gram contrôle) et des tests biochimiques de galerie de Leminor. Le profil de résistance des souches a été confirmé par la réalisation des tests l'antibiogramme avec les disques concernés.

L'identification des levures a été effectuée selon la méthode décrite par Ghaddar et al. (2020) et légèrement modifiée. Elle se base sur l'étude de l'aspect morphologique des souches à l'examen direct sur milieu gélosé et la recherche de la production de tube germinatif in vitro.

En effet, chaque isolat a d'abord été examiné à l'examen direct dans une solution physiologique entre lame et lamelle. Ensuite, le test de filamentation (test de blastèse) consistant à incuber l'isolat dans du sérum à 37 °C pendant trois (3 h) a été réalisé pour chaque isolat. Enfin, les aspects des colonies produites sur le milieu ChromAgar Candida (Conda, Espagne) couplés de la réduction du sel de Tétrazolium sur milieu Sabouraud au Tétrazolium (TRM ou Tetrazolium réduction Medium) ont été notés (Tableau XII) après 24 h à 48 h d'incubation à 37 °C.

Tableau XII : Aspects de souches de Candida sur milieu ChromAgar Candida (Conda, Espagne) et sur milieu TRM.

Espèces fongiques

Couleur au ChromAgar

Couleur au TRM

 
 
 

C. albicans

Vert clair

Rose pâle et luisant parfois à centre marron

C. glabrata

Rose luisant

Rose luisant (croissance lente)

C. krusei

Rose pâle à bord blanchâtre

Rose mât

C. parapsilosis

Beige ou jaunâtre

Rose violacé

 
 
 
2.3.3.2. Test d'activité antifongique des extraits de plantes

L'identification des extraits actifs a été faite par la méthode de diffusion en milieu solide selon Alsubhi et al. (2019) et la détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI) et fongicide (CMF) par la méthode de microdilution selon Lagane (2007).

Préparation des milieux de culture

La gélose PDA a été préparée, stérilisée, puis coulée dans les boîtes de Pétri.

Préparation des suspensions fongiques

Deux colonies moyennes de 24 h de la souche à tester ont été cultivées sur gélose PDA et prélevées et émulsionnées dans 5 ml de solution saline à 9 %o. Les suspensions fongiques ainsi préparées ont été ajustées à la densité 0,5Mc Farland correspondant à 1,5X105UFC/mL.

Préparation des dilutions d'extraits

100 mg de chaque extrait a été pesé et dissous complètement dans 1000 uL d'eau distillée stérile. La suspension ainsi préparée a ensuite été bien vortexée avant chaque utilisation.

Activité antifongique proprement dite

En effet, deux plaques gélosées de Potatose Dextrose Agar (PDA) ont été ensemencées avec la suspension fongique préparée pour chaque type d'extrait. Six puits de 7 mm de diamètre ont ensuite été réalisés de façon stérile dans les milieux gélosés à l'aide de pipette Pasteur. Les cinq puits périphériques ont servi de puits tests et le puits central utilisé pour le contrôle négatif. Ainsi, 100 uL de chaque extrait (Extraits aqueux ou hydro éthanolique) a été mis dans les puits et 100 uL de Clotrimazole (CLT) (100 ug/ml) dans les deux suivants dont un pour le témoin positif, puis 100 uL d'eau distillée dans le second puits contrôle négatif. Les plaques ainsi traitées ont été couvertes, laissées deux heures sur la paillasse puis incubées à 37 °C pendant 24 h. Les diamètres d'inhibition observés autour des puits après l'incubation ont ensuite été mesurés à l'aide d'un doubledécimètre pour chaque type d'extrait étudié. L'extrait le plus actif correspond à celui ayant présenté le plus grand diamètre d'inhibition.

La détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI) a été faite en milieu liquide selon Lavaee et al. (2019). Les tests ont été réalisés sur des dilutions successives (1/2?; 1/4?; 1/8?; 1/16?; et 1/32) d'extrait. 100 uL de chaque extrait dilué ont ensuite été déposés dans les puits réalisés sur la gélose PDA contenant la souche de 24H précédemment ensemencée. Après 45 min de diffusion sur paillasse, les boîtes de gélose ont été incubées à 37 °C pendant 24heures. Un témoin positif en remplacement de l'extrait au Clotrimazole (CLT) a été mélangé à l'inoculum fongique et pour le témoin négatif, seule l'eau distillée stérile a été mise en contact avec les puits. Cette partie de l'étude a été réalisée suivant la méthode appliquée par Lègba et al. (2017).

2.3.3.3. Test d'activité antibactérienne des extraits de plantes

L'identification des extraits actifs a été faite par la méthode de diffusion en milieu solide adaptée par Dougnon et al. (2021) et Alsubhi et al. (2019). Quant à la détermination des Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI), elles ont été déterminées par la méthode de dilution en milieu liquide selon Lègba et al. (2017).

- Préparation des milieux de culture

La gélose Muëller Hinton a été préparée et stérilisée.

- Préparation des suspensions bactériennes

Une préculture bactérienne (1 colonie dans 5 ml d'eau distillée stérile) de 18 h a été diluée pour obtenir une turbidité de 0,5 sur l'échelle de McFarland (soit 108 UFC/ml) et ramenée à 106 UFC/ml dans de l'eau distillée stérile. Chaque inoculum a été ensemencé par écouvillonnage sur des boîtes de Pétri contenant la gélose Mueller Hinton'(CA-SFM, 2020).

- Préparation des dilutions d'extraits

100 mg de chaque extrait ont été pesés et dissous complètement dans 1 ml d'eau distillée stérile. La suspension ainsi préparée a ensuite été bien vortexée avant chaque utilisation.

- Activité antibactérienne proprement dite

Àl'aide du bout de pipette Pasteur stérile des puits ont été creusés dans la gélose MH. Ensuite, à l'aide d'un cône stérile et d'une micropipette, 50 uL de chaque extrait a été déposé dans les puits précédemment creusés. Un puits contenant de l'eau distillée stérile a servi de témoin négatif. Des disques d'antibiotiques standards de imipénème (10 ug/ml) ont également été utilisés pour servir de témoins positifs. Les boîtes ont été laissées pendant 15 min à la température ambiante pour une pré-diffusion avant d'être incubées à 37 °C pendant 24 h. Après la période d'incubation, les boîtes ont été examinées pour noter les éventuelles zones d'inhibition (diamètre mesuré en mm). Tous les essais ont été réalisés en double.

V

T

N

A

Eaq

T

V

A

T

V

V

A

A

T

T

T

N

Eaq

HI

24H après

A

Figure 7 : Illustration de la méthode d'évaluation du pouvoir antimicrobien des extraits de plante étudiés (Cas d'un extrait aqueux)

T= Tamarindus indica?; V= Vitellaria paradoxa?; A=Adansonia digitata?;N = Contrôle négatif?; T = Contrôle positif?; Eaq = Extrait aqueux?; HI = halo d'inhibition.

L'interprétation des résultats a été faite suivant les normes de Tsirinirindravo et Andrianarisoa (2009).

Tableau XIII : Norme utilisée pour la lecture des résultats des tests d'antibiogramme des extraits végétaux.

Diamètre de zone d'inhibition (?)

Degré de sensibilité du germe

??7 mm

Insensible

7 mm =?? 8mm

Sensible

8 mm=??9mm

Assez sensible

?=9 mm

Très sensible

Source : OMS, 2002?; '''''''''Tsirinirindravo et Andrianarisoa, 2009

2.3.3.4 Détermination du pouvoir antibiotique/antifongique des extraits actifs sur les souches testées

Seuls les extraits actifs sur la majorité des souches bactériennes et fongiques testées ont été utilisés. Ainsi, les extraits aqueux et éthanoliques du fruitde Tamarindus indica, lesextraits aqueux des feuilles et fruits de Acacia nilotica et les extraits éthanolique de l'écorce etaqueux du fruit de Adansonia digitata ont été utilisés. A cet effet, la formule CMB/CMI ou CMF/CMI a été appliquée pour calculer le pouvoir antibiotique ou antifongique (p.a.) de chaque extrait utilisé découlant des concentrations inhibitrices obtenues.

2.3.4 Détermination du pourcentage de déstabilisation des extraits actifs

Le mécanisme d'action de l'effet antibactérien a été évalué pour les extraits ayant présenté une inhibition sur toutes les souches bactériennes testées. Ainsi, le test de perméabilité de la membrane externe a été effectué.Il a été déterminé selon la méthode décrite par Hao et al., (2009). Dans une microplaque de 96 puits, des concentrations de CMI et 2CMI de chaque extrait ont été préparées en triplicata par dilution en série. Cent microlitres (100ìl) de suspension de chaque souche ont été ajoutés et la plaque a été incubée à 37 °C pendant 24 h. Les densités optiques ont été lues à 405 nm (longueur d'onde à laquelle la forme complexe entre les lipopolysaccharides et les cations divalents stabilisateurs de membrane absorbe les cations divalents).Le pourcentage de déstabilisation a été calculé à l'aide de la formule ci-dessous :

%D = [(Ao - As) Ao] x 100

Avec %D : Pourcentage de déstabilisation?;

Ao : Absorbance du contrôle négatif?;

As : absorbance des échantillons testés.

L'imipénème a été utilisée comme contrôle positif et a été préparée de manière égale à la CMI (0,0781 ìg/mL) et 2CMI (0,1562 ìg/mL). Le MHB et la suspension des bactéries ont constitué le contrôle négatif tandis que le contrôle de stérilité contenait MHB seul. Les puits contenant le bouillon Mueller Hinton et les extraits seuls ont constitué le blanc. Un graphique du %D par rapport à la concentration de l'extrait a été tracé afin de déterminer la concentration qui provoque une déstabilisation maximale de la membrane.

2.3.6. Analyses statistiques

Les données collectées ont été présentées en tableaux et en graphes avec respectivement les logiciels Excel et Graph Pad. Les statistiques descriptives ont été réalisées grâce au logiciel SPSS 20. Le test ANOVA a été utilisé pour la comparaison des moyennes. Les comparaisons ont été faites au seuil de significativité de 5 %.

III. RÉSULTATS ET DISCUSSION

3.1. RÉSULTATS

3.1.1 Rendements à l'extraction et test de stérilité

Du rendement à l'extraction des extraits éthanoliques et aqueux des plantes étudiées présentés dans la figure 8, il ressort que le rendement des différents extraits a varié en fonction des plantes, des parties utilisées et du type de solvant d'extraction.

Les extraits éthanoliques ont présenté un meilleur rendement aux extraits aqueux, mais cette différence n'est statistiquement pas significative. Les rendements à l'extraction entre les différentes parties de ces plantes sont statistiquement similaires avec p0,05 à l'exception des extraits du fruit de Adansonia digitata. Les tests de stérilité ont révélé l'absence de contamination de tous les extraits testés (Figure 8).

Figure 8 : Rendement à l'extraction des plantes étudiées

3.1.2 Evaluation de la cytotoxicité des extraits

Les données du test de toxicité larvaire sont présentées par les figures 9, 10 et 11. Il y ressort une diminution des larves survivantes au fur et à mesure que la concentration des extraits augmente.

Figure 9 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux extraits de Acacia nilotica

Figure 10 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux extraits Adansonia digitata

Figure 11 : Sensibilité des larves de Artemia salina aux Tamarindus indica

Légende :TI : Tamarindus indica, AN : Acacia nilotica; AD: Adansonia digitata; FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EE: Ecorce Ethanolique?; EA : Ecorce Aqueux?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique.

Le tableau XIV présente les CL50 obtenues. Presque toutes les CL50 sont supérieures à 0,1 mg/ml. Les extraits aqueux et éthanoliques de toutes les plantes étudiées sont donc non toxiques à l'exception des feuilles et des fruits de Adansonia digitata qui ont présenté une toxicité modérée.

Tableau XIV : CL50 des extraits de plante

 

Plantes

Extraits

CL50 (mg/ml)

R2

Acacia nilotica

Feuille

Aqueux

6,020,001

0,7805

Ethanolique

3,650,006

0,8401

Ecorce

Aqueux

0,750,01

0,7958

Ethanolique

1,660,003

0,8781

Fruit

Aqueux

1,940,011

0,9393

Ethanolique

0,490,005

0,8922

Adansonia digitata

Feuille

Aqueux

0,0630,01

0,8311

Ethanolique

0,0670,001

0,7791

Ecorce

Aqueux

1,360,006

0,9138

 

Ethanolique

0,900,0016

0,8542

Fruit

Aqueux

0,0690,006

0,8642

 

Ethanolique

0,0200,0001

0,9274

Tamarindus indica

Feuille

Aqueux

0,760,002

0,8312

 

Ethanolique

0,320,001

0,9164

Ecorce

Aqueux

0,720,004

0,8227

 

Ethanolique

0,350,002

0,8859

Fruit

Aqueux

0,350,001

0,7531

 

Ethanolique

0,730,006

0,9313

3.1.3. Effets des extraits des plantes étudiéessur les souches bactériennes et fongiques

Le tableau XV présente l'activité des extraits aqueux et éthanolique des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches bactériennes multirésistantes. Il ressort de ce tableau que l'activité des extraits de Adansonia digitata varie en fonction des souches bactériennes testées, des parties de la plante et du solvant d'extraction utilisé. D'après l'analyse des diamètres d'inhibition obtenus sur les différentes bactéries, les extraits de l'écorce de Adansonia digitata ont présenté les meilleures activités, comparativement aux extraits des fruits et feuilles de la plante.Lesextraits éthanoliques des écorces et des feuillesont été plus actifs sur les souches bactériennes testées. Les extraits éthanoliques des écorces et des feuilles ont été actifs sur toutes les souchesS. aureus et SCN résistantes à la méticilline testée. Par contre, aucune activité n'a été observée avec les extraits aqueux d'écorce. L'extrait éthanolique de fruit a été actif sur les souches de Staphylocoque à Coagulase Négative méticillino-résistantes testées, une seule des souches de S. aureus résistantes et sur la souche de référence S. aureus ATCC 25922.Seuls les extraits éthanoliqueset aqueux respectivement de l'écorce, du fruit ont inhibé presque toutes les souches bactériennes à l'exception d'une des souches de K. pneumoniae et de K. oxytoca.

Tableau XV : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches bactériennes multirésistantes

Extracts

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

S. aureus

9#177;3

10#177;1

-

18#177;2

12#177;2

8#177;3

SCN

-

11#177;1

-

18#177;2

9#177;3

08#177;1

K. pneumoniae

-

9#177;3

-

12#177;4

10#177;1

9#177;2

K. oxytoca

-

-

-

12#177;4

8#177;3

-

E. coli

-

-

-

16#177;3

13#177;1

-

E. cloacae

-

-

-

15#177;1

13#177;4

-

S. aureus ATCC 25922

-

11#177;1

-

15#177;1

14#177;1

10#177;1

E. coli ATCC 25922

-

-

-

06#177;1

09#177;1

-

Légende : FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce Aqueux?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique.

Le tableau XVI ci-dessous présente l'activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches de Candida. Il ressort de l'analyse de ce tableau que l'activité des extraits de Adansonia digitata varie en fonction de la partie de la plante et du solvant utilisé pour l'extraction. D'après l'analyse des diamètres d'inhibition obtenus sur les différents champignons testés, les extraits ont présenté une activité aussi bien avec les souches sensibles qu'avec les souches résistantes. Seul l'extrait éthanolique de l'écorce a présenté une activité sur le plus grand nombre de souches testées (8/9). Les extraits aqueux d'écorces et de fruits n'ont montré aucune activité antifongique sur les souches testées. Les extraits éthanoliques des fruits et des feuilles quant à eux n'ont été actifs respectivement que sur une souchesensible de Candida krusei et Candida albicans (1/9).

Tableau XVI : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Adansonia digitata sur les souches de Candida

Extraits

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

C. albicans S

12

12

-

20

-

-

C. albicans R

-

-

-

-

-

-

C. glabrata S

-

-

-

11

-

-

C. glabrata R

06

-

-

11

-

-

C. krusei S

10

-

-

26

-

11

C. krusei R

-

-

-

14

-

-

C. parapsilosis S

-

-

-

10

-

-

C. parapsilosis R

-

-

-

20

-

-

C. albicans ATCC 90028

06

-

-

10

-

-

FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce Aqueux?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique

Le tableau XVII présente l'activité des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Tamarindus indicasur les souches bactériennes multirésistantes. Il ressort de ce tableau que l'activité des extraits de Tamarindus indicavarie en fonction des souches bactériennes testées, des parties de la plante et du solvant d'extraction utilisé. D'après l'analyse des diamètres d'inhibition obtenus sur les différentes bactéries, les extraits de fruits ont présenté les meilleures activités (12/14 souches) que ceux des feuilles (9/14) et écorces (8/14). Les extraits éthanoliques des feuilles et écorces ont inhibé plus de souches que les extraits aqueux. Sur les souches de Cocci Gram+, tous les extraits à l'exception de l'extrait d'écorce aqueux ont été actifs sur toutes les souches résistantes de S. aureus et de SCN résistantes présentant le gène mecA. Sur les souches entéropathogènes testées, les extraits du fruit ont inhibé la croissance de presque toutes les souches bactériennes à l'exception d'une souche de K. pneumoniae. Les extraits éthanoliques de feuille et d'écorce ont présenté une activité sur une des 2 souches de K. pneumoniae. Parmi les souches testées, il est remarqué que les extraits éthanoliques des feuilles et d'écorce de Tamarindus indicaont été plus actifs sur les souches ayant présenté 2 gènes de résistance que sur les souches ayant plus de gènes (3-4 gènes de résistance).

Tableau XVII : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Tamarindus indica sur les souches bactériennes multirésistantes

Extraits

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

S. aureus

10#177;2

12#177;2

-

13#177;1

18#177;2

09#177;2

SCN

12#177;4

13#177;2

-

13#177;1

15#177;3

11#177;3

K. pneumoniae

06#177;2

15#177;2

-

10#177;4

12#177;1

09#177;2

K. oxytoca

-

-

-

-

-

15

E. coli

-

07#177;2

-

-

13#177;2

07#177;3

E. cloacae

10#177;3

09#177;3

07#177;4

07#177;3

15#177;2

08#177;2

S. aureus ATCC 25922

-

10#177;1

-

11#177;1

13#177;1

15#177;1

E. coli ATCC 25922

-

-

-

12#177;2

10#177;2

09#177;1

FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce Aqueux?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique

Le tableau XVIIIci-dessous présente l'activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Tamarindus indica sur les souches de Candida. Il ressort de l'analyse des diamètres d'inhibition obtenus sur les différentes bactéries que les extraits de Tamarindus indican'ont pas inhibé la croissancedes souches fongiques testées. Seule la souche de référence a été inhibée par la majorité des extraits à l'exception des extraits éthanolique d'écorce et de fruit. La souche de Candida albicans a également été inhibée par l'extrait éthanolique des feuilles et l'extrait aqueux de l'écorce de Tamarindus indica.

Tableau XVIII : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Tamarindus indicasur les souches de Candida

Extraits

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

C. albicans S

-

15

09

-

-

-

C. albicans R

-

-

-

-

-

-

C. glabrata S

-

-

-

-

-

-

C. glabrata R

-

-

-

-

-

-

C. krusei S

-

-

-

-

-

-

C. krusei R

-

-

-

-

-

-

C. parapsilosis S

-

-

-

-

-

-

C. parapsilosis R

-

-

-

-

-

-

C. albicans ATCC 90028

15

19

12

-

13

-

FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce Aqueux?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique

Le tableau XIX présente l'activité des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches bactériennes multirésistantes. Il ressort de ce tableau que l'activité des extraits de Acacia niloticaavarié en fonction des souches bactériennes testées, des parties de la plante et du solvant d'extraction utilisé. D'après l'analyse des diamètres d'inhibition obtenus, les extraits aqueux des fruits et feuilles de Acacia nilotica ont présenté une meilleure activité. Par contre au niveau de l'écorce,c'est l'extrait éthanolique qui a été plus actif. Par rapport aux souches entéropathogènes résistantes testées, il a été remarqué que les mêmes extraits ont été plus actifs sur les souches ayant présenté 2 gènes de résistance que sur les souches ayant plus de gènes (3-4 gènes de résistance) au niveau de chaque espèce bactérienne.

Tableau XIX : Activité antibactérienne des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches bactériennes multirésistantes

Extraits

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

S. aureus

23#177;2

13#177;2

19#177;1

22#177;2

23#177;1

-

SCN

23#177;2

-

16#177;1

17#177;1

20#177;2

-

K. pneumoniae

15#177;2

13#177;1

12#177;3

17#177;1

15#177;4

09#177;3

K. oxytoca

17#177;4

-

08#177;2

15#177;2

13#177;3

06#177;1

E. coli

20#177;1

11#177;4

08#177;2

10#177;4

21#177;1

-

E. coli

20

-

-

-

21

-

E. cloacae

20#177;2

-

-

20#177;1

18#177;4

12#177;4

S. aureus ATCC 25922

20#177;1

10#177;2

14#177;1

21#177;1

17#177;2

-

E. coli ATCC 25922

10#177;2

12#177;1

-

-

15#177;2

-

FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce Aqueux?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique

Le tableau XX ci-dessous présente l'activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches de Candida. Il ressort de l'analyse de ce tableau que l'activité antifongique des extraits de Acacia nilotica est variable en fonction des extraits, des parties et des souches. L'extrait aqueux a présenté une bonne activité sur toutes les souches de Candida testées. Les extaits desparties écorces et fruits ont présenté une activité sur toutes les souches testées. Aucune activité antifongique n'a été notée par rapport aux extraits éthanoliques des feuilles et des fruits. L'extrait éthanolique de l'écorce a présenté une activité sur les souches sensibles de Candida et sur la souche de Candida glabrata résistante.

Tableau XX : Activité antifongique des extraits aqueux et éthanoliques des différentes parties de Acacia nilotica sur les souches deCandida

Extraits

FA

FE

EA

EE

FrA

FrE

C. albicans S

15

-

16

10

12

-

C. albicans R

15

-

-

-

13

-

C. glabrata S

10

-

-

16

10

-

C. glabrata ®

15

-

10

13

14

-

C. krusei S

12

-

-

12

16

-

C. krusei ®

13

-

-

-

15

-

C. parapsilosis S

14

-

-

11

12

-

C. parapsilosis ®

17

-

-

-

19

-

C. albicans ATCC 90028

12

-

-

-

10

-

FA : Feuille Aqueux?; FE : Feuille Ethanolique?; EA : Écorce aqueuse?; EE : Écorce Ethanolique?; FrA : Fruit Aqueux?; FrE : Fruit Ethanolique

3.1.4. Activité antibactérienne et antifongique des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de résistance et de virulence

3.1.4.1. Activité antibactérienne des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de résistance

La figure 13 ci-dessous présente le pourcentage de bactérie présentant le gène mecA ayant été inhibé par les différents extraits des différentes plantes étudiées. Il ressort de cette figure que les différents extraits testés ont une activité antibactérienne variable selon la plante étudiée sur les bactéries présentant le gène mecA. Les extraits aqueux et éthanolique de feuille et de fruit des différentes plantes utilisées ont inhibé 20-100 % des bactéries présentant le gène mecA. Les extraits aqueux et éthanoliques des écorces de A. nilotica ont inhibé toutes les bactériesprésentant le gène mecA. Quant aux plantes deA. digitata et de T. indica, les extraits éthanoliques des écorces ont présenté une meilleure activité inhibitrice (inhibition à 100 %).

Figure 12 : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène mecA

La figure 13 ci-dessous présente le pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant les gènes BlaSHV, BlaCTXM1, BlaCTXM2, BlaCTXM9 et BlaCTXM15. Il ressort de ces figures 13a?; 13 b?; 13c?; 13 d et 13e que les différents extraits testés ont une activité variable selon la plante et les parties de la plante étudiées sur les bactéries présentant les gènes de résistance BlaSHV, BlaCTXM1, BlaCTXM2, BlaCTXM9 et BlaCTXM15. Les commentaires spécifiques associés à chaque figure sont présentés en a?; b?; c?; d et e.

a. La figure 13a montre que tous les extraits de Acacia nilotica ont présenté une activité antibactérienne sur les bactéries présentant le gène BlaSHV. HLe pourcentage d'activité des extraits aqueux de fruit et éthanolique d'écorce est élevé sur les bactéries n'ayant présenté ce gène.

Figure 13a : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaSHV

b. Il ressort de la figure 13 b ci-dessous que l'activité des extraits testés sur les souches présentant les gènes BlaCTXM1est variable selon les parties des différentes plantes étudiées. L'activité antibactérienne des extraits des différentes parties de A. nilotica sur les souches présentant le gène BlaCTXM1 est moins importante que sur les souches n'ayant pas présenté ce gène. Les extraits de A. digitata (extraits éthanolique d'écorce et aqueux du fruit) et de T. indica ont présenté une meilleure activité avec les souches présentant le gène BlaCTXM1.

Figure 13 b : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaCTXM1

c. Quant à l'activité antibactérienne des extraits des différentes plantes sur les souches bactériennes présentant le gène BlaCTXM2 (fig 13c), les extraits testés ont eu une activité variable selon les parties des différentes plantes étudiées. Les souches bactériennes ayant présenté le gène BlaCTXM2ont une faible activité par rapport aux souches n'ayant pas le gène. Les extraits aqueux de fruit des plantes ont été actifs sur toutes les souches ne présentant pas le gène BlaCTXM2. De même, les extraits éthanolique d'écorce de A. digitata et A. nilotica et extraits éthanoliques de fruit de T. indica et A. nilotica ont été actifs sur toutes les souches n'ayant pas présenté ce gène.

Fig 13c : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaCTXM2

Il ressort de la figure 13d ci-dessous que l'activité antibactérienne des extraits testés desdifférentes plantes sur les souches présentant le gène BlaCTXM9 est variable selon le type d'extrait et la plante étudiée. Les extraits ont été plus actifs sur les souches bactériennes ne présentant pas le gène de résistance BlaCTXM9. Cette activité a ététotale avec les extraits aqueux de feuille et d'écorce et éthanolique d'écorce de A. nilotica. Il est à noter que l'extrait aqueux des fruits et l'extrait éthanolique des écorces de toutes les plantes ont eu une meilleure activité antibactérienne aussi bien sur les souches présentant le gène BlaCTXM9 que celles qui ne l'ont pas présenté.

Fig 13d : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaCTXM9

La figure 13e ci-dessous ressort l'activité antibactérienne associée aux différents extraits testés sur les souches bactériennes présentant le gène BlaCTXM15. On note de cette figure que l'activité antibactérienne des extraits testés est variable selon la partie et la plante testée. Concernant les plantes A. nilotica et T. indica, les extraits testés ont eu plus d'activité sur les souches n'ayant pas présenté le gène BlaCTXM15. Par contre, concernant la plante A. digitata, seull'extrait éthanolique d'écorce testé a eu moins d'activité sur les souches ne présentant pas le gène BlaCTXM15 que sur les souches l'ayant présenté.

Fig 13e : Pourcentage d'activité antibactérienne des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les bactéries présentant le gène BlaCTXM15

3.1.4.2. Activité antifongique des différents extraits des plantes utilisées en fonction de la résistance au fluconazole

De l'étude du pourcentage d'activité antifongique des extraits testés sur les souches fongiques présentant une résistance au fluconazole, il ressort après exploitation de la figure 14 ci-dessous que l'activité antifongique des extraits varie selon le type d'extrait et les plantes testées. Les extraits testés ont une bonne activité antifongique sur les souches ayant présenté la résistance aux fluconazole que sur celles sensibles à l'antifongique. Les extraits aqueux de feuille, écorce et fruit de Adansonia digitata n'ont présenté aucune activité sur les souches testées. Seulement l'extrait éthanolique de feuille, d'écorce et l'extrait aqueux de fruit de T. indica ont présenté une activité sur les souches résistantes au fluconazole. Aucune activité n'a été observée sur les souches sensibles testées. L'activité antifongique des extraits aqueux de feuille, écorce et fruits et l'extrait éthanolique de l'écorce de A. nilotica est notée aussi bien avec les souches résistantes que les souches sensibles.

Figure 14 : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la résistance au fluconazole

3.1.4.3. Activité antifongique des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de virulence

La figure présente le pourcentage d'activité antifongique des extraits sur les souches fongiques présentant les facteurs de virulence lécithinase, hémolysine, Biofilm, exopolysaccharide et adhésion.

a. D'après la figure 15a, les extraits aqueux de fruit et d'écorce de A. digitata n'ont présenté aucune activité antifongique sur les souches présentant le facteur lécithinase. Seuls les extraits éthanoliques de feuille et aqueux de l'écorce de T. indica ont présenté une activité sur les souches ayant présenté la virulence à la lécithinase. Quant à l'activité de A. nilotica, les extraits testés ont présenté une activité similaire aussi bien sur les souches présentant ou non le facteur de virulence à la lécithinase.

Figure 15a : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur lécithinase

b. Les extraits aqueux de fruit et de l'écorce de A. digitata n'ont présenté aucune activité antifongique sur les souches présentant la virulence à l'hémolysine (figure 15 b). Lesextraits éthanoliques et aqueux de feuille, fruit et écorce de T. indica ont présenté une faible activité sur les souches présentant la virulence à l'hémolysine. Quant à l'activité antifongique de A. nilotica, les extraits actifs (extraits aqueux de feuille, écorce et fruit et l'extrait éthanolique d'écorce) ont présenté une activité sur essentiellement les souches virulentes testées.

Fig 15b : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur hémolysine

c. En ce qui concerne l'activité antifongique des extraits sur les souches virulentes présentant le facteur biofilm (figure 15c), les activités antifongiques des plantes T. indica et A. digitata ont été notées avec les extraits éthanoliques des feuilles. Par contre, seul l'extrait éthanolique d'écorce a présenté une faible activité sur les souches ne présentant pas la virulence à ce facteur. Quant à la plante A. nilotica, les extraits aqueux de fruit et d'écorce et l'extrait éthanolique d'écorce ont présenté une activité vis-à-vis des souches ayant présenté ou non le facteur de virulence biofilm.

Fig 15c : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur biofilm

d. En ce qui concerne l'activité antifongique des extraits sur les souches virulentes au facteur exo polysaccharide (figure15 d), l'activité antifongique de l'extrait éthanolique de l'écorce pour A. digitata et les extraits aqueux de feuille, fruit et de l'extrait éthanolique d'écorce pour A. nilotica ont été notées sur les souches présentant le facteur exo polysaccharide. Par contre, seuls les extraits aqueux de feuille et éthanolique d'écorce de T. indicaont présenté une activité antifongique sur les souches présentant la virulence à ce facteur.

Fig 15d : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur exo polysaccharide

e. Quant au facteur Adhésion (figure 15e), seuls les extraits aqueux et éthanolique de feuille de T. indica, les extraits aqueux et éthanolique de feuille, l'extrait éthanolique de l'écorce et de fruit de A. digitata de même que les extraits aqueux de feuille, de fruit et de l'écorce de A. nilotica ont présenté une activité antifongique sur les souches présentant le facteur adhésion. Seuls les extraits aqueux et éthanolique de feuille de T. indica ont présentéune activité antifongique sur toutes les souches ne présentant pas le facteur de virulence Adhésion.

Fig 15e : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur adhésion.

f. Quant au facteur de virulence Gélatine, la figure montre que les extraits des plantes ont une activité variable selon les souches fongiques virulentes testées. Seuls les extraits aqueux de feuille et de fruit, de même que l'extrait éthanolique de l'écorce de A. nilotica ont présenté une activité antifongique sur les souches fongiques présentant le facteur de virulence Gélatine.

Fig 15f : Pourcentage d'activité antifongique des différents extraits des différentes plantes étudiées sur les champignons présentant la virulence au facteur gélatine

3.1.5. Détermination du pouvoir antibiotique ou antifongique des extraits de plante

Le tableau XXI ci-dessous présente les résultats des CMI, CMB et du pouvoir antibiotique des extraits testés sur chaque souche bactérienne et fongique. Les concentrations minimales bactéricides (CMB) et fongicides (CMF) ont varié en fonction du type de l'extrait et des souches testées. Le pouvoir antimicrobien (a.p) a été déterminé grâce au rapport CMB/CMI.

Les Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) obtenues sont variables en fonction des types de souches et d'extraits. Les CMI des extraits aqueux de fruit et feuille de A. nilotica ont varié de 3,370,00 à 18,758,84 en fonction de la souche testée. L'extrait aqueux de feuille a présenté un pouvoirbactériostatique (rapport CMB/CMI égal à 4) sur les souches de K. oxytoca, E. cloacae et K. pneumoniae ATCC 25922. Par contre, l'extrait aqueux de fruit a présenté un pouvoir bactéricide (rapport CMB/CMI inférieur à 1)sur les souches de E. coli, E. cloacae et K. pneumoniaeATCC 25922. Les extraits aqueux et éthanolique des fruits de T. indica ont présenté des CMI variables entre 6,750,00 et 12,50,00 en fonction des souches testées. Ces extraits ont présenté un pouvoir bactériostatique sur les souches de K. oxytoca, E. coli (extrait éthanolique de fruit), K. pneumoniaeATCC 25922 et E. cloacae (extrait éthanolique de fruit). Seul l'extrait aqueux du fruit a eu un pouvoir bactéricide sur les souches deE. cloacae. En ce qui concerne les extraits de A. digitata, les CMI des extraits aqueux de fruits et éthanolique d'écorce ont présenté une CMI variable de 6,750,00 à 500,00. Les CMI et CMB de l'antibiotique de référence sur souches Cocci Gram + ont étérespectivement de 6,750,00 et 12,50,00avec un pouvoir bactéricide. L'antibiotique de référence a présenté un pouvoir bactériostatique sur les souches d'entéropathogène avec une CMI variant de 6,750,00 à 12,50,00.

Par rapport aux CMI, CMF et le pouvoir antifongique des extraits testés sur les souches de Candida présentés dans le tableau XXII, les CMI des extraits ont varié de 6,750,00 à 500,00 en fonction des souches. Les extraits ont présenté des CMI faibles sur les souches sensibles par rapport aux souches résistantes. L'antifongique de référence a présenté un CMI variant de 6,750,00 à 12,50,00.Aucune CMF et pouvoir antifongique n'ont été notés sur toutes les souches de Candida testées.

Tableau XXI : CMI, CMB et du pouvoir antibiotique des extraits de plante

Extraits

ANFrA

ANFA

TIFrA

TIFrE

ADFrA

ADEE

 

IMI

 
 

C

M

I

C

M

B

P.a

CMI

C

M

B

P.a

C

M

I

C

M

B

P.a

C

M

I

CMB

P.a

C

M

I

C

M

B

P.a

CM

I

CMB

P.a

C

M

I

C

M

B

P.a

S. aureus

12,50,00

-

-

12,50,00

-

-

12,50,00

-

-

6,750,00

-

-

9,63

4,07

-

-

50

-

-

12,5

6,75

1/2

SCN

12,50,00

-

-

12,50,00

-

-

12,50,00

-

-

6,750,00

-

-

12,5

0,00

-

-

500,00

-

-

12,5

6,75

1/2

K. pneumoniae

12,50,00

-

 

18,758,84

-

-

12,50,00

-

-

6,750,00

-

-

9,63

4,07

-

-

50

0,00

-

-

9,634,07

13,754,07

2

K. oxytoca

12,50,00

-

-

12,50,00

50

4

12,50,00

50

4

12,50,00

50

4

12,5

0,00

-

-

500,00

-

-

12,5

12,5

1

E. coli

9,634,07

12,5

2

12,50,00

-

-

9,634,07

-

-

6,750,00

50

7

12,5

0,00

50

2

500,00

-

-

12,5

25

2

E. cloacae

5,063,32

6,75

2

3,370,00

12,50,000

4

12,50,00

25

2

9,634,07

25

4

6,75

0,00

-

-

500,00

-

-

12,5

12,5

1

K. pneumoniae ATCC 25922

6,750,00

12,50,00

2

6,750,00

250,000

4

6,750,00

250,00

4

6,750,00

250,00

4

6,75

0,00

-

-

500,00

-

-

6,75

3,37

1/2

Légende : ANFA : Acacia nilotica Feuille Aqueux?; ANFrA : Acacia nilotica Fruit Aqueux?; ADEE : A. digitata Écorce Ethanolique?; ADFrA : A. digitata Fruit Aqueux?; TIFrE : Tamarindus indica Fruit Ethanolique?; TIFrA : Tamarindus indica Fruit Aqueux ;  IMI : ImipénèmeTableau XXII : CMI, CMF et du pouvoir antifongique des extraits de plante

Extraits

ANFrA

ANFA

ADEE

 
 

CTZ

 

CMI

CMB

p.a

CMI

CMB

p.a

CMI

CMB

p.a.

CMI

CMB

p.a.

C. albicans S

12,50,00

-

-

250,00

-

-

500,00

-

-

12,50,00

-

-

C. albicans R

250,00

-

-

500,00

-

-

-

-

-

12,50,00

-

-

C. glabrata S

250,00

-

-

500,00

-

-

250,00

-

-

250,00

-

-

C. glabrata R

12,50,00

-

-

500,00

-

-

500,00

-

-

12,50,00

-

-

C. parapsilosis S

6,750,00

-

-

500,00

-

-

500,00

-

-

6,750,00

-

-

C. parapsilosis R

250,00

-

-

500,00

-

-

-

-

 

12,50,00

-

-

C. Krusei S

12,50,00

-

-

250,00

-

-

500,00

-

 

250,00

-

-

C. krusei R

250,00

-

-

500,00

-

-

500,00

-

 

250,00

-

-

C. albicans ATCC

12,50,00

-

-

250,00

-

-

500,00

-

 

6,750,00

-

-

Légende : ANFA : Acacia nilotica Feuille Aqueux?; ANFrA : Acacia nilotica Fruit Aqueux?; ADEE : A. digitata Écorce Ethanolique?; CTZ : Cotrinazole.

3.1.6. Détermination du pourcentage de déstabilisation des extraits sur la membrane des souches

L'habilité des extraits de plante à pénétrer la membrane des souches résistantes a été évaluée pendant 24 h à deux différentes concentrations (CMI et 2CMI). Il ressort d'après les figures ci-après que les extraits ont présenté une déstabilisation variable selon la souche testée par rapport à la molécule de référence. A la CMI, le pourcentage de déstabilisation sur les souches est plus élevé qu'à la 2CMI. Les figures 16a?; 16 b?; 16c?; 16d?; 16e et 16f ci-après présentent les pourcentages de déstabilisation des extraits de plantes actifs sur la membrane des différentes souches de résistance. Les commentaires relatifs à chaque figure sont présentés en a?; b?; c?; d?; e et f.

a. Il ressort de la figure 16a que la déstabilisation a été dépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de S.aureus résistantes à la méthiciline (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1 et 2). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMI n'a présenté aucune différence statistique par rapport à la molécule de référence (imipénème). Quant à la concentration 2CMI, la déstabilisation a été généralement supérieure à l'exception des extraits aqueux et éthanolique du fruit de T. indica (P<0,05) par rapport à la molécule de référence (imipénème). La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'à CMI, le pourcentage de déstabilisation est significativement supérieur qu'à2CMI (p<0,05). Les meilleurs pourcentages de déstabilisation aux concentrations CMI et 2CMI ont été notés avec les extraits aqueux (CMI : 66,66#177;9,39 %?; 2CMI : 46,34#177;15,78 %) et éthanolique (CMI : 47,11#177;14,93 %?; 2CMI : 47,11#177;14,93 %) du fruit de T. indica sur la membrane des souches de S.aureus.

1

2

Figure 16 a : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches S.aureus résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations

Légende : Extrait 1 = A. digitata Fruit Aqueux?; Extrait 2 = A. nilotica Fruit Aqueux?; Extrait 3 = A. nilotica Feuille Aqueux?; Extrait 4 = T. indica Fruit Ethanolique?; Extrait 5 = T. indica Fruit Aqueux.

b. Il ressort de la figure 16 b que la déstabilisation a été dépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de SCN résistantes à la méthiciline (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1 et 2). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMI a généralement été supérieur significativement à la molécule de référence (imipénème). Quant à la concentration 2CMI, la déstabilisation a été généralement significative à l'exception de l'extrait aqueux de la feuille de A.niloticaayant présenté p>0,05 (non significatif). La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'à CMI, le pourcentage de déstabilisation est significativement supérieur qu'à 2CMI (p<0,05). Les meilleurs pourcentages de déstabilisation aux concentrations CMI et 2CMI ont été notés avec les extraits éthanolique (CMI : 48,49#177;7,24 %?; 2CMI : 41,24#177;11,87 %) et aqueux (CMI : 45,39#177;13,72 %?; 2CMI : 27,14#177;11,88) du fruit de T. indica sur la membrane des souches de SCNrésistantes à la méthiciline.

1

2

Fig 16b : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches Staphylococcus Coagulase Négative résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations

Légende : Extrait 1 = A. digitata Fruit Aqueux?; Extrait 2 = A. nilotica Fruit Aqueux?; Extrait 3 = A. nilotica Feuille Aqueux?; Extrait 4 = T. indica Fruit Ethanolique?; Extrait 5 = T. indica Fruit Aqueux.

c. Il ressort de la figure 16c que la déstabilisation a été dépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de E. cloacae résistantes (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1 et 2). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMI a généralement été significativementsupérieur au pourcentage obtenu avec la molécule de référence (imipénème). Quant à la concentration 2CMI, la déstabilisation a été généralement significativement inférieure à la molécule de référence (imipénème) à l'exception des extraits aqueux et éthanolique du fruit de T. indica (P>0,05). La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'à CMI, le pourcentage de déstabilisation est significativement supérieur qu'à 2CMI (p<0,05). Les meilleurs pourcentages de déstabilisation aux concentrations CMI et 2CMI ont été notés avec les extraits aqueux de la feuille de A. nilotica(CMI : 66,96#177;9,86 %?; 2CMI : 20,54#177;9,99 %) et éthanolique du fruit deT. indica(CMI : 77,20#177;4,10 %?; 2CMI : 61,42#177;8,06 %) sur la membrane des souches de E. cloacae résistantes.

2

1

Fig 16c : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches de E. cloacaerésistante en fonction des concentrations

Légende : Extrait 1 = A. digitata Fruit Aqueux?; Extrait 2 = A. nilotica Fruit Aqueux?; Extrait 3 = A. nilotica Feuille Aqueux?; Extrait 4 = T. indica Fruit Ethanolique?; Extrait 5 = T. indica Fruit Aqueux.

d. Il ressort de la figure 16d que la déstabilisation a été dépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de E. coli résistantes (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1 et 2). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMIa généralement été significativement supérieurau pourcentage obtenu avec la molécule de référence (imipénème). Quant à la concentration 2CMI, la déstabilisation a été significativementfaible comparativement à la molécule de référence (P<0,05). La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'à CMI, le pourcentage de déstabilisation est significativement supérieur qu'à 2CMI (p<0,05). Les meilleurs pourcentages de déstabilisation aux concentrations CMI et 2CMI ont été notés avec les extraits aqueux (CMI : 44,93#177;9,49 %?; 2CMI : 28,78#177;12,86 %) et éthanolique (CMI : 54,87#177;6,34 %?; 2CMI : 43,85#177;13,40 %) de fruit de T. indica et l'extrait aqueux du fruit de A. nilotica (CMI : 43,38#177;17,38 %?; 2CMI : 36,50#177;17,82 %) sur la membrane des souches de E. coli résistantes.

2

1

Fig 16d : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches de E. coli résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations

Légende : Extrait 1 = A. digitata Fruit Aqueux?; Extrait 2 = A. nilotica Fruit Aqueux?; Extrait 3 = A. nilotica Feuille Aqueux?; Extrait 4 = T. indica Fruit Ethanolique?; Extrait 5 = T. indica Fruit Aqueux.

e. Il ressort de la figure 16e que la déstabilisation a étéindépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de K. pneumoniae résistantes (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1?; 2 et la souche sensible de référence en 3). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMI a généralement été significativement supérieur à la molécule de référence (imipénème). Quant à la concentration 2CMI, la déstabilisation a été généralement significativement élevée(P<0,05) à l'exception de l'extraitaqueux de feuille de A. nilotica surla membrane d'une des souches testées. La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'aucune différence significative n'a été observée entre CMI et 2CMI (p>0,05). Le meilleur pourcentage de déstabilisation obtenu aux concentrations CMI et 2CMI ont été noté avec l'extrait éthanolique (CMI : 63,87#177;6,17 %?; 2CMI : 63,53#177;9,87 %) du fruit de T. indica sur la membrane des souches de K. pneumoniae.

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Fig 16e : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches de K. pneumoniae résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations

Légende : Extrait 1 = A. digitata Fruit Aqueux?; Extrait 2 = A. nilotica Fruit Aqueux?; Extrait 3 = A. nilotica Feuille Aqueux?; Extrait 4 = T. indica Fruit Ethanolique?; Extrait 5 = T. indica Fruit Aqueux.

f. Il ressort de la figure 16f que la déstabilisation a été indépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de K. oxytoca résistantes (des souches ayant des profils de résistantes différentes présentées en 1 et 2). Le pourcentage de déstabilisation des extraits à la CMI et 2CMI a généralement été supérieur comparativement à la molécule de référence (imipénème) (P<0,05). La déstabilisation des extraits selon la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a montré qu'aucune différence significative n'est observée entre CMI et 2CMI (p>0,05). Les meilleurs pourcentages de déstabilisation aux concentrations CMI et 2CMI ont été notés avec les extraits éthanoliques du fruit de T. indica (CMI : 50,09#177;4,35 %?; 2CMI : 47,26#177;13,61 %) sur la membrane des souches de K. oxytoca résistantes.

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Fig 16f : Pourcentage de déstabilisation des extraits de plante sur la membrane des souches de K. oxytoca résistantes à la méthiciline en fonction des concentrations

Souche K. oxytoca

3.2. Discussion

La présente étude vise à contribuer à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Bénin. Il ressort de la présente étude que les extraits éthanoliques et aqueuxde toutes les plantes ont présenté des rendements à l'extraction variables selon la partie de la plante étudiée. L'activité antimicrobienne évaluée sur les souches entéropathogènes résistances aux BLSE et les souches de S. aureus et SCN méticillino-résistantes ont révélé que l'extrait éthanolique des écorces et l'extrait aqueux des fruits de Adansonia digitata ont présenté une meilleure activité sur les souches de Staphylococcus aureus et Staphylococcus à Coagulase Négative résistantes à la méticilline. En conformité avec les résultats de Lagnika et al. (2012), qui ont montré que tous les extraits de Adansonia digitata ont inhibé la croissance de S. aureus résistante à la méthicilline. Les mêmes extraits ont présenté demeilleures zones d'inhibition sur les souches de K. pneumoniae, K. oxytoca, E. coli et E. cloacae. D'après Ajiboye, A. digitata a montréune certaine activité antibactérienne contre Escherichia coli. Le résultat des activités antibactériennes de l'écorce de la tige des extraits bruts d'éthanol et d'eau de Adansonia digitata contre les isolats de Escherichia coli a révélé une résistance aux extraits à toutes les concentrations testées   (Ajiboye et al., 2020). Ces résultats sont discutables d'autant plus que l'extrait éthanolique a inhibé la croissance d'une des deux souches multirésistantes, mais est resté sans effet sur la souche de référence E. coli. Mais aussi, selon certains auteurs, l'activité de la plante varie en fonction de la partie de la plante utilisée (Jame, 2019).Sur les souches fongiques, l'extrait éthanolique des écorces de Adansonia digitata a également présenté une bonne activité antifongique sur toutes des souches résistantes et virulentes cliniques testées (C. albicans, C. glabrata, C. krusei et C. parapsilosis). L'activité antimicrobienneintéressante des extraits de Adansonia digitata pourrait être due à la présence de tanins et de flavonoïdes, car ceux-ci ont déjà été signalés à l'origine des activités antimicrobiennes   (Datsugwai et Yusuf, 2017). Les tanins sont des agents antimicrobiens connus qui pourraient inhiber la croissance des microorganismes en précipitant la protéine microbienne et en les privant ainsi des protéines nutritionnelles nécessaires à leur croissance et à leur développement (Jame, 2019). Quant aux flavonoïdes ayant également été signalés possèdent de nombreuses propriétés utiles, y compris les antimicrobiens et antioxydantes (Kumar et al., 2015). Ces propriétés confèrentà cet extrait (extrait éthanolique des écorces de Adansonia digitata), une activité antimicrobienne exploitable dans le contexte de la résistance antimicrobienne.

En ce qui concerne les extraits de Tamarindus indica, les extraits ont présenté une activité variable selon les souches testées. Les extraits des feuilles (aqueux et éthanolique), des écorces (étanolique) et des fruits (aqueux et éthanolique) ont présenté une meilleure inhibition sur toutes les souches de Staphylococcus aureus et de Staphylocoque à Coagulase Négative résistantes testées. Sur les souches entéropathogènes résistantes testées, les extraits éthanolique des feuilles et écorces ont montré une large zone d'inhibition sur les souches de K. pneumoniae et sur une souche résistante aux BLSE de E. coli et E. cloacae. Aussi, les extraits de fruit aqueux et éthanolique ont présenté une bonne activité sur toutes les souches entéropathogènes résistantes testées. Quant à l'activité sur les champignons, seule une souche de C. albicans résistante au fluconidazole a été inhibée face à l'extrait éthanolique des feuilles et l'extrait aqueux de l'écorce. Seule la souche de référence a été inhibée par la majorité des extraits. Les extraits éthanoliques de l'écorce et de fruit n'ont eu aucune activité sur les souches testées. Des études ont montré l'activité antimicrobienne de différentes parties de T. indica contre diverses souches de bactéries -''''''''''''''  (Diatta et al., 2019?; Abdallah et Muhammad, 2018?; Escalona-Arranz et al., 2010). D'après Abdallah et Muhammad, les extraits aqueux et éthanolique ont été révélés posséder une activité antimicrobienne puissante contre Staphylococcus aureus -(Abdallah et Muhammad, 2018). Ce potentiel antimicrobien des extraits de graines de la plante contre également le staphylocoque doré multirésistant à la méthicilline (MDR-MRSA) a été montré avec les extraits éthanoliques (Yang et Zezhi, 2009). D'autres études réalisées sur les extraits de feuilles et de fruits de T. indica testés contre les isolats cliniques de Escherichia coli dans les selles ont montré que l'extrait éthanolique a une activité maximale par rapport à l'extrait aqueux (Escalona-Arranz et al., 2010). Ces études réalisées en conformité avec la présente étude ont prouvé la capacité des extraits de T. indica sur les souches résistantes et surtout des extraits de fruit de cette plante. Ces résultats se justifieraient par la richesse en composés chimiques de la plante.

En ce qui concerne Acacia nilotica, les extraits aqueux des feuilles, des fruits et l'extrait éthanolique de l'écorce ont présenté de meilleures activités sur toutes les souches testées (bactéries et champignons). L'activité des autres extraits a été variable selon la souche résistante testée, mais majoritaire sur toutes les souches de K. pneumoniae, sur une souche de E. coli et une souche de E. cloacae résistantes aux BLSE. Les extraits éthanoliques bruts ont montré des activités antimicrobiennes contre les souches multirésistantes de Escherichia coli et Klebsiella pneumoniaedans l'étude réalisée par Khan et al. (2009). De même, l'extrait de la plante a réduit de manière significative l'activité du biofilm de E. coli, K. pneumoniae, des isolats multirésistants des échantillons d'urines et contenant des gènes de résistance blaTEM, blaSHV, blaCTX -  - (Elamary et al., 2020). Ces résultats sont similaires à ceux issus de la présente étude. L'utilisation d'extrait aqueux de gousses de Acacia nilotica a exposé une activité antibactérienne contre Escherichia coli et Staphylococcus aureus (Farzana et al., 2014). De la même manière, Khan et al. (2009) a exposé l'activité antifongique d'extraits éthanoliques contre des souches multirésistantes (MDR) de Candida. L'activité antimicrobienne intéressante des extraits de Acacia nilotica pourrait être due à la présence de tanins et de flavonoïdes, car ceux-ci ont déjà été signalés à l'origine des activités antibactériennes et antifongiques de ceux-ci  (Datsugwai et Yusuf, 2017).

En plus, l'activité antifongique des extraits sur les souches de Candida présentant les facteurs de virulence lécithinase, hémolysine, Biofilm, Exopolysaccharide et adhésion a été variable selon les types de facteurs de virulence en jeu. Selon Goncalves et al. (2016), ces facteurs sont à l'origine de la pathogénicité des souches. Ainsi, la capaciteì des Candida aÌ adhérer aux tissus (gra^ce aux adheìsines qui sont des reìcepteurs proteìiques situeìs sur la membrane de la levure), aÌ secréter des protéases et les phospholipases (qui dégradent les tissus eìpitheìliaux de l'ho^te pour favoriser l'invasion des levures), aÌ changer de morphologie (passage de la forme levure aÌ la forme filamenteuse), la capacitéì aÌ résister aux antifongiques par la formation de biofilm, aÌ moduler la défense de l'ho^te constituent les déterminants majeurs de leur pathogeìniciteì (Sabra, 2013). En effet, d'après nos résultats, il a été observé que les extraits aqueux de fruit et d'écorce de A. digitata n'ont présenté aucune activité antifongique sur les souches présentant le facteur lécithinase et hémolysine. Par contre, en ce qui concerne l'activité antifongique des extraits sur les souches virulentes présentant le facteur biofilm, les extraits ethanoliques des feuilles et aqueux d'écorce de A. digitata ont montré une bonne activité. Quant aux facteurs exopolysaccharide et adhésion, l'extrait éthanolique de l'écorce et du fruit de A. digitata a présenté une meilleure activité. Face aux souches présentant le facteur gélatine, tous les extraits de A. digitata ont été non actifs. Quant à l'activité antifongique de Acacia nilotica, les extraits ont présenté une bonne activité aussi bien sur les souches présentant et non le facteur lécithinase. Les résultats sur les facteurs exo polysaccharide, adhésion et gélatine sont similaires. Pour les extraits de T. indica sur les souches fongiques, une faible activité a été observée au niveau des souches présentant le facteur de virulence Adhésion. Seuls les extraits éthanoliques de feuille et aqueux de l'écorce de T. indica ont présenté une activité sur les souches présentant la virulence à la lécithinase. Aucune activité n'a été notée sur les souches présentant la virulence à la gélatine en ce qui concerne les extraits de T. indica. Ces résultats prouvent que l'expression d'un facteur de virulence dépend de la souche en cause de l'infection, car les facteurs en question peuvent être liés conduisant à la virulence de la souche. Le facteur adheìsion constitue la première étape de l'expression de la virulence des Candida. Elle contribue aÌ la persistance du microorganisme au sein de l'hôte et est essentielle dans l'établissement de l'infection. Ce facteur est lié à l'hydrophobicité des souches, car selon de nombreuses études, plus les souches sont hydrophobes, plus elles adhèrent aux cellules (Goncalves et al., 2016?; Goswami et al., 2017). Le facteur biofilm quant à lui associé à l'exopolymérase augmente la capaciteì des souches de Candida aÌ coloniser, protéger les levures contre les attaques immunologiques (Mba et Nweze, 2020), favoriser la prolifération des espèces, la diffusion des nutriments, protège les levures de la réponse immunitaire de l'ho^te et est ainsi impliquée dans la majoriteì des infections associées aux Candida.

En ce qui concerne le mécanisme d'action de ces extraits, plusieurs souches ont été utilisées pour étudier le mode d'action des extraits actifs en relation avec différentes souches bactériennes testées. Dans la présente étude, le test de perméabilité de la membrane externe des bactéries a été adopté pour évaluer le mode d'action des extraits aqueux et éthanoliques du fruit de Tamarindus indica, les extraits aqueux des feuilles et fruits de Acacia nilotica et les extraits éthanolique de l'écorce et aqueux du fruit de Adansonia digitata contre K. pneumoniae ATCC 25922, E. coli, S. aureus, SCN, E. cloacae, K. pneumoniae et K. oxytoca des souches impliquées dans les maladies infectieuses. Les données obtenues ont mis en évidence un potentiel de déstabilisation de la membrane des souches bactériennes des extraits testés avec un meilleur effet par rapport à l'imipenème utilisé comme molécule de référence. Ces observations reflètent que les extraits ont un mode d'action important sur la déstabilisation de la membrane externe des souches bactériennes testées. Aussi, la déstabilisation a été dépendante de la concentration des extraits sur la membrane des souches de S. aureus et SCN résistantes à la méthiciline, E. coli, E. cloacae mais, indépendante surla membrane des souches de K. oxytoca et K. pneumoniae. Ceci signale que les extraits pourraient être administrés à la CMI sur les souches de S. aureus et SCN résistantes à la méthiciline, E. coli, E. cloacae. Par contre elle pourrait varier entre CMI et 2CMI sur les souches de K.oxytoca et K. pneumoniae résistantes. L'effet de ces extraits sur la déstabilisation membranaire des souches pourrait être attribué à la composition phytochimique des extraits. En effet, les composés phénoliques (flavonoïdes, tanins, etc.) et terpénoïdes ont été rapportés être à l'origine de la déstabilisation et de la perturbation des interactions entre les molécules de lipopolysacharides. En effet, ces composés phénoliques sont capables de déstabiliser la membrane externe des bactéries en complexant les cations divalents qui la stabilisent (Frirdich et Whitfeld 2005?; Vaara 1992). Cette action antibactérienne résulte de l'éclatement de la membrane cytoplasmique et des modifications de l'homéostasie ionique entre les compartiments intracellulaire et extracellulaire des bactéries Gramnégatifs (Trombetta et al., 2005). Ainsi, les antigènes de la membrane responsables de la virulence des bactéries seront affectés expliquant ainsi, l'effet déstabilisant des extraits de ces plantes pour la membrane bactérienne des souches testées.

L'étude de l'innocuité des extraits a montré que tous les extraits ont une CL50 supérieure à 0,1 mg/ml à l'exception des feuilles et des fruits de Adansonia digitata qui ont présenté une toxicité modérée. Les extraits de plantes étudiés sont donc non toxiques sur les larves de Artemia salina selon l'échelle proposée par Moshi -(Moshi et al., 2004). D'après l'étude de -Abdelmageed (2019) ayant porté sur la cytotoxicité de l'extrait aqueux et d'éthanol des fruits de Adansonia digitata, il a été révélé que les composés solubles dans ces extraits sont toxiques pour les cellules dermiques. Quant aux extraits de Acacia nilotica et Tamarindus indica, non toxiques étudiés sur les différentes parties de ces plantes, les résultats sont en conformité avec ceux trouvés in vivo par Escalona-Arranz et al. (2016) et ''''''''''''Traoré, (2020) pour Tamarindus indica. Malgré la contradiction de certains auteurs ayant rapporté une toxicité aiguë chez la souris de l'extrait brute aqueux de l'écorce après quatorze jours d'étude (Escalona-Arranz et al., 2016), les résultats de la présente étude prouvent que la plante est non toxique. Acacia nilotica non toxique a été confirmé par l'étude de Mamanet al. (2019). Néanmoins, ces études mettent en doute la grande richesse en composé chimique pouvant induire des effets toxiques. Malgré la présence de ces composés chimiques, la présente étude n'a montré aucune toxicité cellulaire des extraits sur les larves de Artemia salina. Ces résultats constituent une preuve de la non toxicité de la plante. Aussi, le test de cytotoxicité constitue une présélection pour déterminer non seulement le degré de cytotoxicité d'un produit, mais aussi la présence de composés anticancéreux potentiels. Ces données prouvent qu'il y a une corrélation positive entre la mortalité des larves de Artemia et la cytotoxicité contre les cellules KB (McLaughlin et al., 1993). Malgré que certains auteurs prétendent qu'il n'y a pas de corrélation entre le test de cytotoxicité et les effets toxicologiques sur un animal entier (Lègba et al., 2018). De plus, pour des auteurs ayant étudié l'effet de 20 extraits de plantes testés in vivo (souris) et in vitro -(Parra et al., 2001), une bonne corrélation (r = 0,85, P <0,05) a été observée, ce qui suggère que le test de cytotoxicité est une alternative relativement utile du modèle de toxicité.

Les résultats issus de la présente étude sont d'un grand intérêt, car ont permis de mettre l'accent sur quelques plantes à fruit présentant une bonne activité antimicrobienne sur les souches résistantes aux antimicrobiens. D'après ces résultats, les extraits aqueux des fruits ont présenté une meilleure activité antibactérienne. L'extrait aqueux est très connu et consommé comme jus de fruit par la population (Tamarindus indica, Adansonia digitata). Cet extrait possède un grand potentiel thérapeutique démontré par la présente étude et mérite d'être valorisé pour un usage perpétué. Il serait nécessaire de modérer cet usage, car ces plantes ne sont pas exemptes de toxicité (Adansonia digitata). Néanmoins, cette étude constitue un pont pour d'autres perspectivesd'études orientées vers l'étude du mécanisme d'extraction des composés chimiques actifs sur les souches résistantes. Aussi, il serait intéressant d'envisager d'éventuelle possibilité de combinaison avec les médicaments inactifs pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

CONCLUSION

Ce travail rentre dans le cadre de l'exploration des plantes à fruit de la flore béninoise face à la résistance aux antimicrobiens. Il a viséàétudier l'activité antibactérienne et antifongique de l'écorce, de la feuille et du fruit de Adansonia digitata L., Tamarindus Indica L. et Acacia nilotica(L.) Willd. ancien Delilesur des souchesrésistantes aux antimicrobiens. L'activité antimicrobienne de ces plantes a été appréciée notamment sur des souches bactériennes (Staphylocoque à Coagulase Négative (SCN), S. aureus, E. coli, K. pneumoniae, K. oxytoca, E. cloacae) et de Candida (C. albicans, C. krusei, C. parapsilosis, C. glabrata)résistantes.

L'étude a ressortiune absence de cytotoxicité larvaire des différents extraits testés à l'exception des extraits de fruits et de feuilles de A. digitata qui ont présenté une toxicité modérée. L'extrait aqueux des fruits a présenté une meilleure activité antibactérienne. Cet extrait très consommé comme jus de fruit par la population (Tamarindus indica, Adansonia digitata) possède un grand potentiel antimicrobien démontré par la présente étude et mérite d'être valorisé pour un usage perpétué. Les données obtenues sur le mécanisme d'actionont confirmé le potentiel de déstabilisation de la membrane des souches bactériennes des extraits testés avec un meilleur effet par rapport à l'Imipenème utilisé comme molécule de référence.

Cette étude a ainsi démontré que l'utilisation de ces plantes comme une alternative face à la résistance aux antimicrobiens est justifiée. Les résultats obtenus font de ces plantes de bons candidats pour le développement de médicaments traditionnels améliorés dans le contexte de la résistance aux antimicrobiens. Les fruits de ces plantes constitueraient donc une bonne alternative à l'antibiothérapie face à la résistance aux antimicrobiens observée ce jour. Il s'avère très important d'effectuer diverses investigations sur les propriétés nécessaires à une meilleure qualification de ces plantes afin de minimiser tout risque à la santé.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS III

HOMMAGES V

SIGLES ET ABRÉVIATIONS VI

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES X

RÉSUMÉ XI

ABSTRACT XII

1.1 Généralités sur la résistance aux antimicrobiens xiii

1.2 Épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens xiii

INTRODUCTION 1

I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4

II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1.1. ÉTAT DES LIEUX SUR LA RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS 5

1.1.1. Généralités sur la résistance aux antimicrobiens 5

1.1.2. Épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens 6

1.1.3. Situation de la résistance aux antimicrobiens en Afrique 6

1.1.3.1. Résistance antibactérienne 6

1.1.3.2. Résistance antifongique 7

1.1.4. MÉCANISMES DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS 8

1.1.4.1. Résistance antibactérienne 8

1.1.4.2. Résistance antifongique 8

1.2. MONOGRAPHIE DES PLANTES ÉTUDIÉES 9

1.2.1. Adansonia digitata L. 10

1.2.1.1. Description botanique 10

1.2.1.2. Utilisations ethnomédicales 12

1.2.1.3. Phytochimie de Adansonia digitata L. 14

1.2.1.4. Toxicité 14

1.2.1.5. Propriétés pharmacologiques 15

1.3.1.5.1. Activité antioxydante 15

1.2.1.5.2. Activités antibactériennes et antifongiques 16

1.2.2. Tamarindus indica L. 17

1.2.2.1. Description botanique 17

1.2.2.2. Propriétés ethnopharmacologiques 19

1.2.2.3. Phytochimie de Tamarindus indica 20

1.2.2.4. Toxicité 21

1.2.2.5. Propriétés pharmacologiques 21

1.2.2.5.1. Activitéantioxydante 22

1.2.2.5.2. Activités antibactérienne et antifongique 23

1.2.3. Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 24

1.2.3.1. Description botanique 24

1.2.3.2. Utilisations cliniques traditionnelles de Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 25

1.2.3.3. Phytochimie de Acacia nilotica (L.) Willd. ancien Delile 26

1.2.3.4. Toxicité 26

1.2.3.5. Propriétés pharmacologiques 26

1.2.3.5.1. Activité antioxydante 27

1.2.3.5.2. Activité antibactérienne et antifongique 28

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES 29

2.1. CADRE D'ÉTUDE 30

2.1.1. Cadre institutionnel 30

2.1.2. Cadre technique 30

2.2. MATÉRIEL 31

2.2.1. Matériel végétal 31

2.2.2. Matériel biologique 31

2.2.3. Matériel technique et équipements 35

2.3. MÉTHODES 36

2.3.1. Extraction et préparation des extraits 36

2.3.1.1. Préparation des extraits de plante 36

2.3.1.2. Rendement à l'extraction 36

2.3.2. Tests de cytotoxicité 37

2.3.3 Evaluation de l'activité antimicrobienne des extraits des plantes 37

2.3.3.1. Confirmation des souches cliniques 38

2.3.3.2. Test d'activité antifongique des extraits de plantes 38

2.3.3.3. Test d'activité antibactérienne des extraits de plantes 40

2.3.3.4 Détermination du pouvoir antibiotique/antifongique des extraits actifs sur les souches testées 41

2.3.4 Détermination du pourcentage de déstabilisation des extraits actifs 42

2.3.6. Analyses statistiques 42

III. RÉSULTATS ET DISCUSSION 43

3.1. RÉSULTATS 44

3.1.1 Rendements à l'extraction et test de stérilité 44

3.1.2 Evaluation de la cytotoxicité des extraits 44

3.1.3. Effets des extraits des plantes étudiées sur les souches bactériennes et fongiques 49

3.1.4. Activité antibactérienne et antifongique des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de résistance et de virulence 55

3.1.4.1. Activité antibactérienne des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de résistance 55

3.1.4.3. Activité antifongique des différents extraits des plantes utilisées en fonction des profils de virulence 60

3.1.5. Détermination du pouvoir antibiotique ou antifongique des extraits de plante 64

3.1.6. Détermination du pourcentage de déstabilisation des extraits sur la membrane des souches 68

3.2. DISCUSSION 74

CONCLUSION 81

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 83

TABLE DES MATIERES 101






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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King