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Reseaux relationnels et construction sociale de l'attractivité des collectivités territoriales en Cote d'Ivoire: cas de la commune de Ouragahio


par Romeo OKOU
Université Alassane Ouattara (UAO)  - These Unique de Doctorat 2023
  

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UFR COMMUNICATION, MILIEU ET SOCIÉTE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE ET DE LA COMMUNICATION

...................................................

THESE DE DOCTORAT UNIQUE

MENTION : SCIENCES DE LA COMMUNICATION

Spécialité : Communication des organisations

RESEAUX RELATIONNELS ET CONSTRUCTION SOCIALE DE L'ATTRACTIVITÉ DES COLLECTIVITÉS TÉRRITORIALES EN CÔTE D'IVOIRE : CAS DE LA COMMUNE DE OURAGAHIO.

SUJET :

Présentée par : OKOU Dénis Roméo Bolou

Soutenue publiquement le 28 Avril 2023 à 9 heures au Campus 2

Devant le Jury composé de :

Président du jury

M. KRA Kouassi Raymond, Professeur Titulaire, Université Felix Houphouët Boigny (Côte d'Ivoire)

Directeur de Thèse 

M. ABOLOU Camille Roger, Professeur Titulaire, Université Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire)

Membre

Mme. ANATE Koumealo, Professeure Titulaire, Université de Lomé (TOGO)

Membre

M.TOPPE Gilbert, Maitre de Conférence, Université Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire)

ANNE ACADEMIQUE 2021-2022

RESEAUX RELATIONNELS ET CONSTRUCTION SOCIALE DE L'ATTRACTIVITE DES COLLECTIVITES TÉRRITORIALES EN CÔTE D'IVOIRE : CAS DE LA COMMUNE DE OURAGAHIO.

SOMMAIRE

 

Page

DEDICACE

II

REMERCIEMENTS

III

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

IV

AVANT-PROPOS

VII

RESUME

X

ABSTRACT

XI

INTRODUCTION GENERALE

1

I. CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

9

II. CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHECRHE

153

PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE DE OURAGAHIO : PORTRAIT SOCIO-ECONOMIQUE ET ELEMENTS DE DIAGNOSTIC TERRITORIAL

187

Chapitre 1 : Description socio-économique de la collectivité territoriale de la commune de Ouragahio

188

Chapitre 2 : Etat des lieux de la communication de la commune de ouragahio

217

Chapitre 3 : Diagnostic des réseaux relationnels au sein de la commune de Ouragahio

235

 
 

DEUXIEME PARTIE : LE ROLE DES RESEAUX RELATIONNELS ET LES MECANISMES DE PROXIMITE DANS LA CONSTRUCTION DE L'ATTRACTIVITE TERRITORIALE DE OURAGAHIO

257

chapitre 4 : Attractivité et identité, liens et enjeux dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio

258

chapitre 5 : De l'interaction autour du système de gouvernance territoriale

289

Chapitre 6 : Dispositifs et outils de communication mobilises par les acteurs pour l'attractivité territoriale de Ouragahio

302

 
 

TROISIEME PARTIE : LA CONSTRUCTION DE L'ATTRACTIVITÉ DE LA COMMUNE DE OURAGAHIO ET LE SYSTEME DE GOUVERNANCE INITIE PAR LES RESEAUX RELATIONNELS

314

Chapitre 7 : Réseau relationnel territorial et gouvernance territoriale dans la construction l'attractivité de la commune de Ouragahio

315

Chapitre 8 : La gestion des relation mairie de Ouragahio et les associations communales

330

Chapitre 9 : Recommandations pour une amélioration de l'attractivité de Ouragahio

341

CONCLUSION GENERALE

362

BIBLIOGRAPHIE

382

ANNEXES

410

TABLE DES MATIERES

439

A

Ma mère feue GNAHORÉ CLÉMENCE !

REMERCIEMENTS

Le produit fini d'une thèse constitue une oeuvre collective, une aventure qui garde les empreintes de toutes ces personnes ayant donné une partie d'elles-mêmes pour accompagner le travail. En effet, bien que nous soyons animés d'une volonté personnelle, ce travail n'aurait pas vu le jour sans le soutien de nombreuses personnes. S'il a pu aboutir, c'est grâce à l'encadrement avisé et appuyé de mon directeur de thèse, le professeur ABOLOU Camille Roger, Président du Comité Scientifique de l'INSAAC, par ailleurs Directeur du Centre de recherche sur les Arts et la Culture nommé CRAC. 

Cher professeur, nous vous remercions pour votre disponibilité, vos remarques, suggestions et orientations et pour les nombreuses discussions que nous avons eues avec vous tout au long de la réalisation de cette thèse. Malgré vos agendas chargés, pendant plus de trois (03) ans le temps qu'a pris la réalisation de ce document, vous n'avez pas cessé de nous ramener sur le chemin de la rigueur scientifique. Nous vous remercions infiniment de votre patience. Avec vous, nous avons beaucoup appris.

Nos remerciements vont également :

Au Maire de la Commune de Ouragahio, Dr DACOURY Tabley, à son équipe et à tous les agents pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité.

Au Professeur KRA Kouassi Raymond, de l'Université Felix Houphouët Boigny pour ses critiques, remarques, encouragements et conseils constructifs. Merci pour tout.

Aux Professeurs NIAMKEY Aka, ANATE Kouméalo, OULAI Jean Claude, TOPPE Gilbert, pour leurs observations constructives ainsi que leur contribution à l'amélioration du présent document

À tout le corps professoral et le personnel administratif d'administratif de l'UFR Communication - Milieu et Société (CMS).

A mon père, OKOU Raphael Bolou, pour ses perpétuelles bénédictions, ses nombreux sacrifices et privations pour moi.

À ma chère Concubine KOUHAO Hermance pour sa compréhension, son encouragement et son soutien indéfectible à mon égard.

À mon cher enfant, OKOU Rayan Nelkael Bolou qui été souvent été privé de ma présence et de mon attention pour me permettre de poursuivre mes études, qu'il trouve ici l'exemple à suivre.

À mes frères et soeurs, OKOU Levy, OKOU Claudia, OKOU Yannick, OKOU Esther, OKOU Debora, OKOU Pascaline, pour leurs soutiens et encouragements

À tous mes condisciples doctorants des différents laboratoires et à nos ainés dans la recherche pour leurs corrections et nos longs échanges sur le travail.

À mes amis DOUHOUN Clément, Dr GNAKO Guy Vénance, Dr NZUE Sylvain, N'DRI Malan,KANSAYE Souleymane,pour leurs encouragements.

À tous les membres du jury qui ont accepté d'investir de leur temps pour apprécier et parfaire ce travail.

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

B &B

Business to Business

B&C

Business to Costumer

CGCT

Code Général des Collectivités Territoriales

CIE

Compagnie Ivoirienne d'Electricité

CEDEAO

Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest

COOPEC

Coopérative d'Epargne et de Crédit

CNUCED

Conférence des Nation Unies sur le Commerce et le Développement

CRAC 

Centre de recherche sur les Arts et la Culture

CT

Collectivité territoriale

DGI

Direction Générale des Impôts

DGDAT

Direction Générale de Décentralisation et de l'Aménagement du Territoire

DGDDL

Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local

DPO

Direction Par Objectif

FIAU

Fond d'investissement et d'Aménagement urbain

FRAR

Fonds Régional d'investissement rural

FSD

Fond Social de Développement

IDE

Investissement Direct Etranger

INSEE

Institut Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques

IPIE

Indicateur de Performance en termes d'Investissement Entrant

IPAIE

Indicateur du Potentiel d'Attractivité en termes Entrant

IRD

Institut de Recherche et de Développement

MO

Marque Ouragahio

MPO

Marque Partagée Ouragahio

OT

Organisation territoriale

PAS

Programme d'Ajustement Structurelle

PAC

Programme d'Appui aux Collectivités

PUD

Plans d'Urbanisme Directeurs

SEPO

Sucés Echec potentiel Obstacles

SIC

Science de l'Information et de la Communication

SODECI

Société de Développement d'Eau en Côte d'Ivoire

SSCPD

Service Socioculturel et de Promotion Humaine

STP

Système de Production territoriale

TIC

Technique de l'Information et de la Communication

UVICOCI

Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire

VRD

Voirie et Réseau Divers

 
 

AVANT PROPOS

Notre recherche s'inscrit dans le cadre de l'obtention du diplôme de Doctorat en Communication des organisations et plus spécifiquement en Marketing et attractivité des territoires à l'Université Alassane Ouattara. Elle étudiera le rôle des réseaux relationnels dans la construction de l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire, particulièrement celle de Ouragahio.

L'idée de recherche est venue des constats que les acteurs territoriaux poursuivent des objectifs et des intérêts différents d'un réseau à un autre et d'un segment de population à un autre. Par exemple par rapport aux enjeux d'attractivité territoriale, les acteurs territoriaux ont des opinions partagées. En matière de planification de l'attractivité territoriale, nous notons une déconstruction des relations sociales qui se manifeste par des conflits d'intérêts au sein du périmètre communal de Ouragahio. De même, on observe dans certains espaces (villages, campements, quartiers) de la commune des comportements communautaires de dépendance, soit envers la mairie, soit envers les institutions internationales (ambassade de leur pays d'origine), alors que d'autres espaces se caractérisent par leur dynamisme. Cette variation s'appréhende aussi à micro-échelle : alors que certains individus participent aux processus de développement local, d'autres ne croient pas être en mesure de l'influencer.

Depuis 2009, en effet, les problématiques relatives à la capacité des territoires à promouvoir leurs offres territoires pour attirer les personnes et les capitaux semblent suivre le discours des praticiens en la matière. Ce qui va conduit en France, à la création de la chaire en marketing des territoires par treize collectivités territoriales1(*). Le marketing territorial2(*) devient ainsi un nouvel argument de développement des collectivités territoriales et permet une différenciation des stratégies locales en matière de développement et d'attractivité (comme ce qui a été le cas du LYON).

Notre étude se veut être une contribution devant permettre d'éviter la fracture territoriale dans les collectivités territoriales ivoiriennes notamment celle de Ouragahio et de réussir une nouvelle urbanité rurale pleinement assumée par les acteurs territoriaux tout en tenant compte des relations interpersonnelles existantes.

Il s'agit également d'accompagner l'innovation sociale au coeur des enjeux culturels et de la participation citoyenne. Le défi est avant tout endogène avant d'être exogène, ce qui suppose la totalité des acteurs territoriaux dans la construction de l'attractivité territoriale. Un marketing territorial comme le dit Brian Kramer, « il n'existe plus de B2B ou de B2C, il n'y a que le H2H, Human to Human »3(*). En d'autres termes, un marketing territorial qui redéfinit la relation entre les acteurs territoriaux.Des solutions sont proposées pour lever ces obstacles, en particulier ceux qui sont liés à l'environnement culturel local et national.

Des difficultés n'ont pas manqué. Elles concernent particulièrement la disponibilité de données fiables et actuelles. Ces difficultés concernent également la disponibilité des personnes ressources qui prennent les décisions dans les réseaux relationnels pour la réalisation d'interview. Cette dernière situation a obligé à nous contenter en plus des entretiens formels, des entretiens informels que nous avons pu avoir avec les personnes ressources.

RESUMÉ

En dépit des atouts dont elle regorge, la Commune de Ouragahio peine encore à se doter d'un marketing territorial performant, à même de lui assurer un positionnement et un branding dignes de ses potentialités. Et pour cause, la mise en place de ce marketing souffre de dysfonctionnements de plusieurs ordres. Laprésente thèse ambitionne de les mettre en exergue et d'expliquer dans quelle mesure ils se mettent en travers du rayonnement du territoire de Ouragahio, en se penchant notamment sur les pratiques des acteurs territoriaux qui ne parviennent pas à déployer le marketing territorial de manière adéquate et efficace, tout comme ils n'arrivent pas à communiquer entre eux, à coopérer, à coordonner leurs efforts et à agir de manière rationnelle.

Mots-clés : Marketing territorial, gouvernance territoriale, attractivité territoriale, réseau relationnel, Ouragahio.

ABSTRACT

Despite the assets with which it abounds, the Territorial Collectivity of Ouragahio is still struggling to acquire effective territorial marketing, able to ensure a positioning and branding worthy of its potential. And for good reason, the implementation of this marketing suffers from dysfunctions of several orders. This thesis aims to highlight them and explain to what extent they stand in the way of the influence of the territory of Ouragahio, by focusing in particular on the practices of territorial actors who fail to deploy territorial marketing in an adequate manner. and efficient, just as they fail to communicate with each other, to cooperate, to coordinate their efforts and to act rationally.

Keywords: Territorial marketing, territorial governance, territorial attractiveness, relational network, Ouragahio.

INTRODUCTION GENERALE

Dès le début des années 19804(*), l'État de Côte d'Ivoire accorde une importance primordiale à la dynamique de construction sociale des localités. Ce processus nommé " décentralisation territoriale" avait déjà débuté pour un grand nombre de pays de l'Afrique de l'Ouest comme le Mali, le Burkina-Fasso, le Togo, pratiquement dans la décennie 80-905(*). Il est perçu comme un atout pour mettre les populations locales au coeur des actions étatiques et accélérer le développementlocal,tout en constituant un levier pour lutter contre la pauvreté. C'estdu rapprochement des services publics auprès de ces citoyens6(*). Ce processus en Côte d'Ivoire débuteavec la mise en place de certains principes7(*), une stratégie démocratique dont la première élection municipaleaura lieu en 1980.

Ce processus de la décentralisationterritorialecouplé avec celui de démocratisation que connaît le pays dans les années 90, renforcera la nécessité d'inclure les populations dans les prises des décisions et de les rapprocher de l'administration8(*). Cet élan de décentralisation ne sera pas remis en cause par les différents régimes qui se succèdent à la tête de l'État ivoirien. Mais elle sera plutôt consolidée9(*). Par conséquent la constitution de 2000, réaffirme le modèle de la libre gestion10(*)des collectivités locales et applique le décret constitutionnel de la commune et de la région. Pour Sanogo Moussa, la législation sur la décentralisation en Côte d'Ivoire va se reformer par un enrichissement11(*) des textes de loi, qui se renforcent progressivement12(*).

C'est pourquoi, les structures qui ont été mises en place à la suite du processus de décentralisation encouragent des résolutions territoriales, en permettant les échanges et une organisation des activités.13(*) En ce sens, la participation des acteurs locaux à l'exécution des politiques de développement doit permettre un attachement à leur mise en oeuvre, et favoriser leur implication dans les prises de décision les concernant. Cette décentralisation suscite le concours des acteurs locaux. L'installation d'une telle démarche proche de la population facilite à la fois une gestion indépendante et une implication des acteurs locaux dans les activités territoriales14(*).

De plus, la stratégie d'attractivité territoriale promue par les collectivités territoriales qui planifient leurs activités, est soumise à une pression permanente entre action et contexte15(*). Elles doivent donc chercher à structurer et à influencer le contexte sur lequel elles souhaitent agir, tout en étant elles-mêmes structurées et influencées par ce dernier16(*).

Il subsiste selon Oliver Karida, un écart entre ce qui est souhaité, organisé et évidemment mis en place dans les collectivités territoriales. Pour Bénoît Meyronin, la planification de l'attractivité se saisit dans les activités territoriales des acteurs puisqu'elle les oblige à travailler ensemble17(*). Un certain nombre de réalités apparaissent incontournables pour la planification de l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire mais en particulier celle de la commune de Ouragahio. Les réalités retenues proviennent des observations des processus réels de développement.

En effet, la dynamique de transformation de toute localité implique la présence et l'intervention d'acteurs multiples18(*)à savoir les individus, les entreprises, les organisations gouvernementales, les agents municipaux et les organismes communautaires. Ils peuvent être issus de la communauté les résidents ou peuvent provenir de l'extérieur. C'est le cas par exemple des touristes, des agents gouvernementaux, et des entreprises internationales. En plus, dans la plupart des cas, peu d'acteurs exercent une autorité absolue sur les autres, d'où la nécessité pour l'attractivité territoriale de procéder à la concertation et à la coopération de façon générale, afin trouver les moyens de travailler ensemble car, par la présence d'acteurs variés, il y a des intérêts « légitimes » variés.

Tout de même, les objectifs et les intérêts poursuivis par les acteurs territoriaux diffèrent pratiquement d'un acteur à un autre, et d'un segment de population à un autre. Par exemple, par rapport à un enjeu précis, les membres d'une même communauté ont des opinions partagées. Plus encore, un même acteur peut être à la fois un résident, un parent, un travailleur, un usager de tel service, un propriétaire. Il est même possible qu'un acteur ait plusieurs intérêts et valeurs, dont certains peuvent aussi être contradictoires. En termes de planification de l'attractivité territoriale. Il existe des conflits d'intérêts dans périmètre communal de Ouragahio. Nous constatons également une absence de coordinations dans les actions de développement. Aussi une absence de concertation collective entre les différents réseaux au sein de la commune. Toutefois, ces conflits peuvent être gérés, en misant spécialement sur une communication efficiente et sur des processus de négociation.

On observe également des dispositions variables d'actions de la part des acteurs des différentes communautés au sein de chacune d'entre elles. Alors que certaines communautés s'engagent dans un rôle pro-actif dans leur développement socioéconomique, d'autres n'agissent pas. Et adoptent des comportements communautaires de dépendance, soit envers la mairie, soit envers les institutions internationales (Ambassade de leur pays d'origine).

Pour Soumaya Frej et al19(*), l'attractivité territoriale est une démarche qui appartient au territoire lui-même, elle ne s'impose pas. Elle peut être encadrée, appuyée, et la capacité des acteurs peut être renforcée, car aucune agence externe ne peut remplacer les acteurs locaux et créer seule un processus de développement local à long terme.

Au total, l'enquête a permis de révéler des insuffisances communicationnelles au niveau de la commune de Ouragahio. D'abord les acteurs territoriaux filtrent les informations de façon à les recevoir de façon positive. Ensuite ils développent une écoute sélective des informations de sorte à percevoir ce qu'ils veulent. Enfin la différence de statut entre les acteurs territoriaux permet d'accorder plus de crédibilité à ceux du niveau hiérarchique. On note par ailleurs la présence d'obstacles sémantiques quant à l'utilisation des discours et à la compréhension de certains jargons professionnels.

Tous ses différents constats ont été corroborés par des observations. En effet une réunion tenue les 23/07/2019 et présidée par le premier adjoint au maire qui avait pour but d'informer les chefs des différents villages de la commune de la construction d'un nouveau marché, à enregistre seulement quatre sur les onze (11) convoqués.

Ces différentes constations énumérées ci-dessus conduisent à une déconstruction des liens sociaux pouvant entrainer les acteurs territoriaux dans une spirale d'exclusions sociales des activités de la commune.

L'objet de cette recherche porte sur les relations interpersonnelles dans la construction sociale de l'attractivité territoriale de Ouragahio. Le problème réside dans le rôle de ces relations dans la construction sociale de l'attractivité de ladite commune. De ce problème de recherche, découle notre question principale de recherche à savoir : Dequelle manière le réseau relationnel territorial permet-il la construction sociale de l'attractivité de la commune de Ouragahio? L'objectif de cette recherche n'est pas de relever les facteurs d'attractivité mais, de comprendre comment, dans la pratique, se construit l'attractivité du territoire et comment les interactions s'organisent autour d'un système de gouvernance territoriale pour rendre le territoire attractif.

Nous partons de l'hypothèse selon laquelle la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio est intimement liée au réseau relationnel par des mécanismes de proximité initiés par son système de gouvernance territoriale. Cette thèse propose une vision dynamique de l'attractivité, en matière de capacité, suggérant l'émergence d'une « ressource spécifique territoriale d'essence relationnelle pour une construction du territoire »20(*).Elle met en oeuvre une recherche empirique qui permet, au travers de la méthode qualitative, d'explorer le rôle des relations interpersonnelles dans la construction de l'attractivité territoriale. Le projet réside dans la compréhension du rôle des réseaux relationnels desacteurs dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio dans un contexte de proximité entre les acteurs territoriaux.

Il sera question en particulier de s'attacher à comprendre le lien entre les réseaux relationnels et l'attractivité territoriale. Plus précisément, de chercher à comprendre l'effet des relations interpersonnelles sur la collectivité territoriale etleurs influences sur les stratégies collectives. Une analyse théorique des principaux concepts liés à l'attractivité territoriale permettra de mettre en évidence un cadre conceptuel adapté à l'étude et des outils dont disposent les acteurs pour favoriser une attractivité territoriale.

De plus, notre étude propose une approche intégrant différentes théories que sont la théorie de l'interactionnisme systémique de la communication, la théorie de l'acteur stratégique de Michel Crozier et Erhard Friedberg21(*), et enfin la théorie des relations humaines d'Elton Mayo, pour identifier les éléments qui permettent aux acteurs de s'inscrire dans un contexte d'attractivité territoriale.

Cette recherche s'appuie sur le « constructivisme social »22(*) de l'attractivité territoriale par le biais des mécanismes de proximité des acteurs territoriaux23(*). Dans cette partie de l'introduction, il s'agit de présenter la problématique de recherche, et les motivations qui ont conduit à l'élaboration de cette recherche. Également de présenter le cadre conceptuel qui a permis de préciser le contenu de certains concepts autour desquels la problématique est construite afin d'en faciliter la compréhension. Il s'agit des concepts-clés comme attractivité territoriale, réseau relationnel et territoire. Mais également d'autres concepts implicites comme celui de proximité, de communication territoriale, de TIC et gouvernance territoriale seront explicités.

La revue critique de la littérature qui comprend la recension des écrits pertinents sur le sujet et le cadre théorique de référence. Elle est en quelque sorte ce qu'on fait pour répondre à la question de recherche à travers la recherche documentaire. La méthode de recherche adoptée s'inscrit dans une approche compréhensive qui considère la réalité sociale comme un construit par les acteurs, reposant sur l'étude qualitative d'un cas unique24(*). Cette considération méthodologique permet de définir l'échantillon de l'étude. En fait, pour Loraine Savoie-Zajc dans une recherche qualitative25(*), il n'y a pas de paramètres statistiques pour dire qu'en bas de tel nombre les tests ne seront pas applicables ou qu'en haut d'un certain nombre, cela ne vaut plus la peine statistiquement parlante. Donc l'échantillon est composé de trente (30) personnes ressources ayant des responsabilités dans leurs structures respectives et pouvant décider de leur orientation.

De même, le paradigme dans lequel s'inscrit cette recherche est de type constructiviste social avec approche est inductive. Ce qui permet de ne pas définir les critères à l'avance mais de la découvrir progressivement au fil de l'enquête. Pour ce qui est de la stratégie de vérification des données, les techniques de recueil des données sont entre autres l'observation directe, la recherche documentaire et l'entretien semi-directif. De plus l'analyse des données s'est faite selon l'analyse de contenu thématique et sémantique dont la retranscription des entretiens s'est faite manuellement.

En définitive, notre recherche est subdivisée en trois (3) parties contenant chacune trois (3) chapitres. Dans la première partie, il s'agit de présenter les caractéristiques spatiales de la zone d'étude et de poser un diagnostic tant au niveau de sa communication que dans les réseaux relationnels qui la composent. Ensuite dans la deuxième partie, il sera question de présenter les résultats de la recherche.Enfin la troisième partie discutera des résultats et ferades recommandations.

1. CADRE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE

Selon Paul N'Da, la spécification de la problématique constitue la phase de conception et de construction de l'objet de la recherche. Pour mener à bien une recherche, il s'agit d'identifier le problème précis, poser une question centrale, et formuler les réponses appropriées26(*).

Cependant, dans la spécification de la problématique, il s'agit d'apporter des éléments permettant d'illustrer la recherche en déterminant le problème de recherche tout en précisant où il se trouve27(*).

1.1. Justification du choix du sujet et motivations

La justification du choix du sujet comprend trois (3) importants aspects que sont les motivations et les intérêts pour le sujet, la pertinence scientifique et la pertinence sociale.

1.1.1. Motivation et intérêt pour le sujet

Appartenir à un territoire, est considéré comme un privilège, surtout si ce territoire dispose de ressources non imitables et perpétuelles28(*). Cette thèse a débuté il y a pratiquement vingt ans. Et cela lorsque j'entrais pour la première fois au lycée municipal de la commune. Ceci a permis de découvrir un autre univers et une autre culture29(*). Nous voudrions en savoir plus sur cette culture et sur le développement local du territoire. Evidemment, cette prise de conscience va m'entrainer à la découverte du patrimoine local dont la connaissance fut approfondie par mes études universitaires30(*). A présent, c'est le marketing des territoires qui permet de se relier aux cultures, aux autres peuples pour afficher notre identité et conserver ce qui reste de cette culture locale.

Les problématiques qu'a soulevées l'attractivité des territoires lors de nos recherches dans les communes d'Abidjan et à l'intérieur du pays, ont nourri une volonté personnelle de les accompagner dans leurs actions de communication locale et de développement. Ce qui d'une certaine manière permettra d'élaborer des connaissances sur l'environnement lié à l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire.

1.1.2. Pertinence scientifique

Nous avons choisi l'attractivité et marketing des territoires comme champ d'étude, pour son originalitéen termes d'approche de développement par ce qu'il constitue un moyen efficace pour les collectivités territoriales en Côte d'ivoire de se prendre en charge et amorcer leur développement sans compter sur l'Etat31(*).

De plus, ce choix d'approche permet de saisir de façon générale un territoire, d'identifier les acteurs et d'appréhender les enjeux auxquels il doit répondre32(*). Il est utile d'adopter une démarche marketing initialement réservée à la production des entreprises commerciales33(*).

Le marketing territorial en tant qu'enseignement, est un nouveau champ d'études34(*). Mais son application sous-entend que chaque collectivité territoriale est saisie, d'une certaine manière par les acteurs territoriaux et par les autres collectivités territoriales comme un produit qui doit se vendre. Ces collectivités possèdent un certain nombre d'images qui ne sont pas nécessairement le produit d'une logique communicationnelle, mais l'aboutissement des activités décidées par les acteurs locaux de façon collective en tenant compte de leur culture.

Etant devenu un champ de recherche à part entière35(*), cela implique la nécessité pour les collectivités territoriales ivoiriennes d'appréhender leurs images, de comprendre comment ellessont perçues par les leurs citoyens pour pouvoir diffuser l'image qu'elle souhaite, et créer autour d'elles un sentiment d'appartenance. Dans le cadre de cette thèse, le sujet du marketing territorial se présente comme un apport pour mieux comprendre la construction l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire.

L'élaboration de ce document résulte de la somme de recherches effectuées sur le sujet dans la littérature spécialisée, de la transposition sur un cas d'étude précis qui est la commune de Ouragahio et d'un travail d'analyse sur un type d'actions à mener dans le cadre du marketing territorial. Il faut préciser que les connaissances sur le marketing territorial tel qu'énoncées dans cette recherche, restent insuffisantes. Pour preuve, Gollain Vincent, remarque à ce sujet, que « Les articles sur le marketing territorial restent rares au regard des besoins »36(*). Même constat pour Camille Chamard pour qui « la littérature sur le marketing territorial est déficiente bien qu'il intéresse les praticiens au sein des collectivités territoriales »37(*).

De même Maëva Chanoux et Sarah Serval font percevoir un manque d'études académiques dans le domaine du marketing territorial. Cependant il est acceptable maintenant de préciser un cadre conceptuel de cette discipline afin d'appréhender les pistes de recherches futures38(*). C'estle manque d'écrit sur les relations interpersonnelles dans la construction de l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire qui justifie notre étude.

La Côte d'Ivoire compte trente et une (31) Régions, cent sept (107) Départements ; cinq cent dix (510) sous-préfectures, plus de huit mille (8 573) villages et deux cent une (201) Communes39(*) qui sont tous autant de collectivités qui peuvent développer une stratégie de marketing territorial. Précisons que le territoire choisi pour le cas d'étude est une commune qui, n'a pas encore conçu de stratégie marketing en tant que tel et qui, en revanche, possède tous les atouts pour la définir et la mettre oeuvre.

Par ailleurs, le marketing territorial est une expérience assez peu développée dans son approche actuelle40(*). Ce marketing consacré aux territoires comporte la même confusion faite à propos du marketing d'entreprise41(*). Il est parfois confondu au tourisme ou à la communication et se résume quelquefois à la conception de logo et de slogans visant à constituer une image à communiquer pour un territoire42(*).

Ce travail de recherche présente à la fois un cadre d'analyse, des outils de recherche et un type de réflexion à mener au sein de la commune de Ouragahio. L'objectif est d'analyser le rôle des réseaux relationnels territoriaux dans la construction de l'attractivité de ce territoire.Les résultats de cette recherche vont servir de source de renseignements aux recherches ultérieures.

Notre recherche permet de mieux comprendre la situation telle qu'elle se présente à Ouragahio afin d'éclairer sur des limites et des efforts à faire en matière de construction de l'attractivité des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire. Elle s'inscrit dans le cadre général de la communication des organisations mais plus précisément dans le champ de l'« Attractivité et Nouveau Marketing Territorial»43(*).

1.1.3. Pertinence sociale

Selon Maëva Chanoux et Sarah Serval, les collectivités territoriales étant des systèmes ouverts, doivent planifier et coordonner leurs actions de développement44(*). Pour eux, le développement territorial n'est pas fermé sur lui-même. Mais lié aux facteurs exogènes. Dans cette logique l'attractivité territoriale se coordonne en rapport aux facteurs internes et externes45(*).

Poursuivant leurs analyses, elles soutiennent que, les enjeux de la stratégie territoriale tiennent dans l'idée que les territoires sont inscrits dans une logique de compétitivité et de performance qui demande d'élaborer et de coordonner leurs actions pour bâtir un avantage concurrentiel46(*). Ce contexte les amène à se différencier en renforçant leur attractivité et la compétitivité dans un rassemblement homogène d'éléments endogènes et exogènes.

Elles soutiennent que le marketing territorial peut permettre un management efficace tout en permettant aux collectivités territoriales d'atteindre leurs objectifs d'attractivité. Il devient de ce fait, un outil au service de la différenciation des territoires47(*). Et cela à travers la construction et la gestion d'une image singulière à partir de leur identité et qui sera diffusée sur un marché local, national et international48(*). Le marketing territorial est utilisé par les territoires en réponse à leur besoin d'accroître leur compétitivité et leur attractivité selon Benoit Meyronin. D'autres auteurs comme Solange Hernandez, soutiennent que le marketing territorial est un outil du management territorial et permet par son action, le principe de gouvernance territoriale.

Le marketing des territoires est nécessaire pour le développement d'une collectivité puisqu'il valorise son offre concurrentielle pour mieux se vendre et se développer par la suite49(*). Il constitue un élément indispensable pour tous les territoires50(*). De plus, il peut aider les collectivités en mettant en valeur leurs atouts locaux soutenus par des actions de communication territoriale. Celui-ci devient un vecteur déterminant de la réussite des projets du fait qu'il représente un moyen important pour retenir l'attention des acteurs et de les orienter.

Le marketing territorial est utile pour le progrès économique et social d'un territoire. C'est un outil permettant de faire venir sur le territoire plusieurs cibles, comme les touristes et les entreprises. Ces dernières, constituent un investissement concret sur le territoire et améliorent, de ce fait, les conditions de vie des populations et contribue à l'instauration d'une identité commune pour l'ensemble des acteurs. On peut affirmer, que le marketing territorial est un moyen très important du développement local et qui se décline en une communication et une diffusion des valeurs du territoire.

Cette démarche a été adoptée par certaines villes comme Lyon et Londres pour imposer leur image de grandes Villes51(*). Le lien entre ces deux aspects, qui pourrait être mis en oeuvre, dans la logique d'une communication territoriale, marque une grande importance dans le développement d'une région. Par ailleurs, avec le marketing territorial, les décideurs locaux peuvent orienter leurs actions de développement. C'est au moyen de ce dernier qu'ils parviendront parviennent à mobiliser l'ensemble des acteurs dans un même projet collectif.

Car la communication territoriale contribued'abord à valoriser les atouts du territoire en donnant une bonne image au bon moment. Ensuite elle transforme les représentations sociales des acteurs en contribuant à entretenir une certaine transparence vis-à-vis d'eux. Enfin, c'est un outil de propagande territoriale52(*).Un plan de communication efficace, qui utilise divers supports comme la radio, la Télévision, internet, affichage, presse etc., contribue à attirer des investisseurs potentiels et surtout, constitue le socle du projet de développement local53(*). Il se peut, que le caractère spécifique et le pouvoir d'attraction de la communication ne sont pas seulement au service du marketing territorial, mais également, au service du développement local.

L'enjeu de cette recherche est d'éviter la fracture territoriale et de réussir une nouvelle urbanité rurale pleinement assumée par les acteurs territoriaux tout en tenant compte des relations interpersonnelles entre les acteurs territoriaux et autres usagers du territoire54(*). Et également d'accompagner l'innovation sociale au coeur des enjeux culturels et de la participation citoyenne55(*). Le défi est avant tout endogène avant d'être exogène, ce qui suppose la totalité des acteurs territoriaux dans la construction de l'attractivité territoriale. Un marketing territorial comme le dit Brian Kramer, « il n'existe plus de B2B ou de B2C, il n'y a que le H2H, Human to Human »56(*). En d'autres termes un marketing territorial qui redéfinit la relation entre les acteurs territoriaux.

1.2. Définition des concepts

Le cadre conceptuel de la construction de l'attractivité territoriale oriente la précision du contenu des concepts-clés autour desquels la problématique est construite afin d'en faciliter la compréhension. Selon Alex Mucchielli, il semble préférable de préciser les concepts que l'on utilise pour éviter que cela ne prête à confusion et dans la signification retenue par un auteur57(*).Pour Emile Durkheim, « une théorie ne peut être contrôlée que si l'on sait reconnaitre les faits dont elle doit rendre compte ». Selon lui, le chercheur doit définir les choses dont il traite afin que l'on sache bien de quoi il est question58(*). Il soutient qu'il est important avant toute étude « de définir ce dont il parle afin que l'on sache et sache bien ce dont il traite »59(*).

Dès lors, il est important de trouver une connaissance détaillée des concepts qui contribuent à la compréhension de cette recherche. Notre sujet constitue une activité scientifique si l'on précise le concept territoire, réseau relationnel, et attractivité territoriale. Mais également par la définition des concepts implicites telle que communication territoriale et gouvernance. Au-delà des évidences communes sur la définition des concepts, il apparait nécessaire de s'entendre sur la terminologie employée dans une perspective constructiviste.

1.2.1. Du concept de Communication territoriale

1.2.1.1. Définition et importance de la communication

La communication est l'action de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre une information à quelqu'un ; elle peut être définiecomme l'ensemble des techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience60(*). La communication est l'action pour quelqu'un ou pour une organisation d'informer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image par tout procédé médiatique61(*).

La communication est importante pour les administrations communales car elle joue un rôle de relais auprès des citoyens62(*). Ainsi les administrations communales peuvent influencer le comportement et les mentalités des citoyens à travers des actions de communication bien ciblées63(*). La communication permet d'aboutir à des changements substantiels. Beaucoup de communes ne prennent pas des initiatives en matière de communication soit par manque de temps, de moyens, ou simplement parce qu'elles n'en voient pas l'utilité d'où au final le désintérêt et la perte de confiance des populations vis-à-vis de leurs élus64(*). Car, en communiquant, l'impact de leurs efforts serait démultiplié.

1.2.1.2. La communication interne dans les collectivités territoriales

La communication au sein de l'administration municipale est un outil de gestion indispensable au bon fonctionnement de la municipalité65(*). Elle contribue à maintenir des relations de travail harmonieuses en éliminant les rumeurs et les demi-vérités. Elle doit être permanente et multidirectionnelle66(*). Lorsque 1'é1u prend 1'engagement de communiquer avec les conseillers municipaux ainsi qu'avec le personnel administratif de la mairie, il s'engage également à être à leur écoute, afin de modifier ou de corriger au besoin des comportements ou des attitudes, et d'améliorer les composantes de 1'administration67(*). Il n'y a pas de secret qui garantisse le succès de la communication interne. Il faut la modeler de façon qu'elle corresponde aux besoins de 1'organisation.

On peut la favoriser de plusieurs façons :

La communication interpersonnelle, qui devient aisément un moyen d'information privilégié, contribue à créer un climat de confiance. Elle se concrétise par des réunions, mais aussi par des contacts avec l'ensemble des acteurs internes. Au niveau de certaines organisations il est, produit un bulletin d'information interne. En matière de communication, 1'innovation et la créativité dans le choix des moyens ne peuvent être que bénéfiques68(*).

De même que la communication avec les citoyens, la communication interneexige que l'on connaisse bien son public69(*). Il faut se tenir au courant des perceptions et des besoins changeants de ses employés. La communication interne ne se fait pas sans difficulté : au premier abord, les élus et les fonctionnaires ne semblent pas partager les mêmes priorités.

La multitude de variables affectant la communication interne exige un encadrement, un plan de communication qui s'accorde avec le plan de communication externe. Trois éléments doivent être intégrés dans ce plan :

v Premièrement, une liste des objectifs visés, qui, contrairement aux buts, doivent être formulés dans une perspective de long terme ;

v Deuxièmement, une liste des publics à atteindre ;

v Troisièmement, une stratégie adaptée à chacun de ces publics.

Il est important pour l'exécutif communal d'élaborer une stratégie globale de communication qui soit parfaitement adaptée aux caractéristiques de leur municipalité.

Pour réaliser cet exercice, ils doivent être en mesure de reconnaître les problèmes inhérents à la fonction de communication dans leur milieu en faisant un diagnostic de la communication interne de la commune qui est un outil qui permet d'évaluer la communication existante et de définir les priorités relatives à 1'établissement de structures de communication.

1.2.1.3. La communication externe des collectivités territoriales

1.2.1.3.1. Les relations publiques territoriales

Les relations publiques sont un ensemble d'actions destinées à établir une communication continue entre la municipalité et les différents intervenants70(*). Elles servent à promouvoir la compréhension mutuelle et visent à obtenir des réactions favorables de 1'opinion publique à l'égard des activités de la municipalité. Bien qu'elles aient notamment pour objectif de faire connaître les actions des élus et des fonctionnaires, elles demeurent un échange71(*) : 1'effort de compréhension doit être réciproque, et 1'information doit circuler dans les deux sens : par exemple lors d'un comité de concertation communale les citoyens réagissent aux manquements de la commune et la Mairie présente ses projets et explique les manquements par rapport à telle ou telle action.

Les relations publiques sont une manière avantageuse d'établir et de soigner une image positive de la mairie vis-à-vis du public, avec la presse, les partenaires etc72(*).L'apparition régulière de la mairie dans un article sur l'inauguration d'une école, un partenariat avec des coopératives ou associations locales, actions de nettoyage d'un quartier, dons de fournitures scolaires etc... constitue d'excellents moyens d'instaurer une image positive de la mairie dans la localité car cela permet de créer un climat de confiance et de montrer des réalisations pour augmenter la perception des impôts locaux par exemple. Et pour ce faire, la mairie devra toujours entretenir de bonnes relations avec la presse locale en désignant une personne chargée des relations presse dans la mairie, faire des communiqués de presse etc... Cependant d'autres actions peuvent aider à effectuer une bonne stratégie de relations publiques.

Les journées portes ouvertes de la mairie

· Tables rondes de discussion et implication des jeunes dans la politique environnementale

· Les festivals culturels

· Les activités sportives organisées par la commune etc. ;

1.2.1.3.2. La communication avec les citoyens

Les élus municipaux sont choisis par les citoyens pour les représenter au sein de leur municipalité. Ils sont chargés de prendre des décisions pour le bien-être de la collectivité et, par ce fait même, ils ont le devoir de communiquer avec leurs concitoyens de façon suivie pour leur faire connaître les programmes, les politiques, les réalisations, les mesures administratives prises ainsi que les services qui lui sont offerts.

Mal informés, les citoyens ressentent de 1'incompréhension, de 1'indifférence, ou même de 1'agressivité à l'endroit de la municipalité. Il importe donc de bien les informer, en familiarisant les conseillers municipaux et le personnel administratif avec les techniques de communication73(*).

Le désir de communiquer avec leurs concitoyens incite les élus à se doter d'une politique de communication. En général, une telle politique est un ensemble de principes, de normes, de procédures, de directives et de moyens guidant la municipalité dans ses activités de communication. La politique de communication est un outil de gestion nécessaire, un complément à 1'administration municipale ; elle favorise et facilite les relations entre la municipalité, les partenaires, et les citoyens74(*).

Il arrive que les communications se révèlent défectueuses dans les situations de crise ou d'urgence, ce qui engendre une mauvaise perception des actions entreprises par la municipalité. L'incertitude et 1'ignorance suscitées par une mauvaise information ne peuvent améliorer la situation. Pour que 1'information atteigne son but, il faut bien la cibler. Certains messages ne concernent qu'une partie de la population. Pour joindre ce public, il faut utiliser les outils de communication appropriés : Quand il s'agit d'un groupe d'analphabète, il faut utiliser les personnes ressources telles que les guides religieux, les chefs traditionnels de par leur leadership dans la société ou les spots radios en langues nationales qui sont des vecteurs de communication important.

Quand il s'agit d'un groupe ayant un certain niveau d'éducation, la table ronde, les spots radios et télévisés, les journaux, les communiqués peuvent constituer des canaux de communication intéressants pour la mairie.

Au niveau de la communication, il est important pour la commune d'informer la population sur les activités de l'administration municipale, mais il est tout aussi essentiel de connaitre ses attentes envers la municipalité75(*). La consultation favorise la communication entre les autorités municipales et les citoyens ; elle permet d'impliquer la population dans le processus menant à une décision76(*). Cependant, on peut aussi communiquer pour se tenir simplement à 1'écoute de la population : on peut consulter la population sur différents sujets intéressant la municipalité, comme les orientations de base, 1'élaboration d'objectifs de développement, le choix des priorités, 1'affectation et 1'aménagement des ressources, et les services offerts. Plusieurs outils de consultation peuvent être utilisés, par exemple77(*) :

§ Le sondage,

§ Le référendum consultatif,

§ L'enquête de proximité (le porte à porte) maison.

§ On peut également tenir des rencontres avec les organismes ou les citoyens concernés par une question, lire les coupures de presse, analyser les plaintes, étudier le courrier, passer en revue les commentaires qui sont faits aux séances du conseil, etc.

1.2.1.4. Le processus de communication dans l'environnement communal

Communiquer consiste à :

§ Echanger des informations entre deux ou plusieurs personnes,

§ Ecouter les autres,

§ Accueillir les idées.

1.2.1.4.1. Les composantes de la communication territoriale

Dans une situation de communication, des partenaires entrent en relation avec :

Celui qui a un message à transmettre : on l'appelle l'émetteur qui peut être le maire, l'élu local ou un responsable communal

Celui à qui est destiné le message : c'est le récepteur qui peut être l'assemblée de la réunion, la population, les citoyens etc.....

L'information à communiquer est transmise sous forme d'un message. Le message est, en premier lieu, un assemblage d'idées dans la tête de celui qui veut le transmettre. Il doit mettre ces idées sous une forme compréhensible par le récepteur, et compatible avec le moyen qu'il utilisera pour communiquer l'information, c'est l'opération de codage du message. De même, le récepteur devra traduire le message reçu en idées. C'est l'opération de décodage.

Pour transmettre son message, l'émetteur va choisir un canal : le moyen par lequel il souhaite communiquer son message (oralement, par téléphone, par écrit, à l'aide de moyens techniques : (Télex, télétex, télécopie...). Le canal choisi dépend évidemment de la nature du message à transmettre. Le message, une fois reçu, va entraîner une réaction du récepteur, dépendant généralement de l'information transmise. C'est l'effet de rétroaction(souvent appelé feed-back).

Schéma n02 : Processus de communication dans l'environnement communal

Sources: Guide de la Communication Communale, Edition 2015 du Ministère de l'intérieur et de la décentralisation de la Mauritanie78(*).

Le message, une fois reçu, va entraîner une réaction du récepteur, dépendant généralement de l'information transmise. C'est l'effet de rétroaction(souvent appelé feed-back).

1.2.1.4.2. Les acteurs de la communicationcommunale

· Le Maire

Le maire est l'exécutif de la commune. Il prend les mesures nécessaires à l'exécution des délibérations du conseil municipal. Il administre la commune sous le contrôle du conseil municipal et de l'autorité de tutelle.

Le maire peut déléguer, par voie d'arrêté, une partie de ses fonctions à un ou plusieurs adjoints ou à des agents de l'administration municipale. Le maire exerce, au nom de l'Etat et sous le contrôle hiérarchique de son représentant, les attributions prévues dans la charte des collectivités. Il est membre de droit des commissions locales compétentes en matière d'affectation du domaine de l'Etat et de la police économique. Le maire dirige les services municipaux ; il peut être assisté par un secrétaire général de la municipalité nommé par arrêté du ministre chargé de l'intérieur

· Les adjoints au maire

Le nombre des adjoints est un, deux, trois, quatre ou cinq selon que le conseil municipal comprend neuf, onze, quinze, dix-sept, dix-neuf ou vingt et un membres.

· Le conseil municipal

Le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune. Il exerce notamment les attributions suivantes :

· Il vote le budget communal, examine et approuve les comptes administratifs et de gestion ;

· Il détermine les ressources de la commune

· Il fixe chaque année, en concertation avec l'autorité administrative locale, les conditions de réalisation des actions de développement dans les domaines où il est nécessaire de coordonner l'action de la commune et de l'Etat.

· Il décide du classement, du déclassement, de l'affectation et de la désaffectation des biens du domaine public de la commune.

· Il décide de la création et de l'organisation des services publics municipaux et de leur gestion soit par régie directe, soit par concession ;

· Il crée les emplois municipaux ;

· Il règle par ses délibérations les affaires fiscales qui relèvent de sa compétence en conformité avec le code général des impôts ;

· Il décide des contributions que la commune apporte aux actions relevant de la compétence de l'Etat et exercées sur son territoire ;

· Il adopte le cahier des charges des concessions domaniales qui sont accordées par l'Etat à la commune dans les conditions fixées par les textes en vigueur ;

Il autorise le maire à procéder à toute transaction, vente, acquisition au nom de la commune pour un montant supérieur à un seuil fixé par un arrêté conjoint des ministres chargés de l'Intérieur et des Finances ;

Il autorise le maire à accepter les dons et legs.

· L'Administration municipale

Elle constitue le personnel administratif de la mairie :

- Le secrétaire général

- Le responsable administratif et financier

- Les services administratifs et techniques de la commune

1.2.1.5. Communication et gouvernance locale

1.2.1.5.1. De la gouvernance locale

La gouvernance locale, également appelée gouvernance territoriale est, un système de gouvernance qui désigne une manière d'aborder la question de la gestion des affaires publiques locales qui donne la priorité à l'art de gouverner et aux techniques de conduite de l'action, mais également aux relations entre les dirigeants et les dirigés.

La gouvernance locale en ce qui concerne la décentralisation et le développement local requiert le transfert aux collectivités locales des compétences et des ressources nécessaires et le renforcement de leur capacité à fonctionner comme des institutions autonomes aptes à satisfaire les préoccupations et les besoins des citoyens. En même temps, elle a le souci d'oeuvrer au renforcement de la démocratie à la base et de donner aux citoyens, aux communautés et à leurs organisations telles que les organisations communautaires à la base et les ONG les moyens de participer en tant que partenaires à la gouvernance locale et au processus du développement local79(*).

Une bonne gouvernance locale est fondée sur plusieurs piliers :

§ La participation citoyenne,

§ Des partenariats entre des acteurs clés à l'échelon local,

§ La compétence transdisciplinaire des acteurs locaux,

§ Des sources d'information multiples,

§ Des institutions de redevabilité (le Ministère de tutelle ; le Ministère des finances, la Direction Générale des Impôts

§ Une orientation en priorité en faveur des personnes avec peu de ressources (lutte contre la pauvreté)

1.2.1.5.2. L'approche participative dans la communication communale

L'approche participative est un outil permettant l'association active et responsable des populations. Elle est basée sur l'instauration d'un dialogue Communes /populations et fondée sur le concept de participation et de partenariat.

La méthodologie d'approche participative est novatrice à plus d'un titre. Elle a pour objectif principal d'associer étroitement les populations dans la conception et la gestion de toutes les activités de développement de leur milieu. Ce qui entraine une plus grande implication de la population et des organisations de la société civile dans la vie de la commune ; donc une communication centrée sur les besoins de la population tels que le besoin de la construction d'un stade, d'une école etc. Cette concertation peut se faire aussi au niveau de gestion des conflits entre deux entités dans la localité.

L'approche participative n'est pas une fin en soi, mais un ensemble méthodologique - utilisant une série d'outils - qui vise à assurer les conditions nécessaires à la fluidité de l'information au niveau de la commune. Elle contribue de ce fait au développement socio-économique dans le cadre de l'élaboration du plan de développement communal.

Cette participation est représentée par le tableau ci-dessous :

Schéma n03 : Approche participative dans la communication communale

Sources : Guide de la Communication Communale, Edition 2015 du Ministère de l'intérieur et de la décentralisation de la Mauritanie.

L'approche participative tend en réalité à modifier la perception du rôle de chacun des intervenants (commune, organisations de la société civile, populations, etc.) dans la gestion des affaires de la commune, à proposer un partage de responsabilités entre les différents partenaires80(*). Certes la démarche participative rend la prise de décisions plus longue et plus difficile mais elle suscite une plus grande adhésion et est susceptible de faciliter la mise en oeuvre des décisions. C'est pourquoi, elle favorise la prise de décision collective et la prise en charge par les populations des actions destinées à améliorer le niveau d'information de la population. En d'autres termes, il s'agit d'associer et d'impliquer étroitement les populations aux différents niveaux et étapes des actions de la commune.

1.2.1.5.3. Les obstacles à la participation

Des investissements en temps et en argent souvent importants : la participation peut être couteuse en temps et argent car la capacité des organisations à soutenir la participation citoyenne demeure limitée. En milieu municipal, l'ouverture à la participation nécessite un revirement certain sur le plan de la gestion et des ressources financières parce qu'il faut allouer un budget à la tenue des réunions, la mobilisation des parties prenantes81(*).

Des consensus parfois laborieux : Bien qu'en principe le consensus désigne un accord positif et unanime, au sein d'une collectivité le consensus peut être chose difficile car chaque acteur exprime une opinion ou un sentiment qui peut être largement partagé parce qu'une forte majorité penche en faveur de cette position donnée ou soit qu'il y ait aucun accord parce que les avis divergent car chacun défend un intérêt particulier.

Des participants pas toujours très mobilisés : dans les grandes villes les participants manquent de temps pour s'impliquer, et cela est d'autant plus vrai avec les nouvelles problématiques ayant vu le jour ces dernières années, tel que la conciliation famille-travail. Cela se ressent dans le milieu rural car les citoyens dans la majeure partie de leurs temps s'occupent dans des activités agropastorales.

1.2.1.6. La communication pour le développement communal

1.2.1.6.1. Elément de définition

La communication pour le développement82(*) est définie comme un processus social destiné à établir un dialogue véritable et permanent entre les différents acteurs du développement, à susciter, à appuyer et à accompagner les initiatives prises par consensus afin de jeter les bases d'une gestion concertée indispensable à la réussite de l'organisation. Son objectif ultime sera de permettre aux populations de mieux maîtriser leur environnement, notamment l'agriculture, la santé, l'habitat et les autres facteurs dont dépend la qualité de leur vie83(*).

1.2.1.6.2. Principes du développement communal

Elle repose sur quatre principes majeurs :

v Promouvoir la participation de la population à la définition, à la mise en oeuvre et à l'évaluation des grandes orientations ;

v Appuyer les initiatives prises au niveau des communautés de base en favorisant l'échange des informations, des savoir et des techniques entre ces communautés ;

v Rompre avec le système de communication verticale et uniformisant pour lui substituer une communication interactive, capable de favoriser l'échanges entre décideurs, techniciens et populations ;

v Rechercher une cohérence et une complémentarité entre les différentes approches dans le domaine du développement.

1.2.1.7. Le rôle de la communication sociale dans la commune

1.2.1.7.1. Eléments de définition

La communication sociale84(*) au sens strict se définit comme l'ensemble des actes de communication qui visent à modifier des représentations et des comportements ou à renforcer les solidarités.La communication sociale vise à promouvoir le dialogue, la concertation, la participation à l'analyse des situations et à la gestion du développement et la mobilisation. Elle permet de renforcer la réflexion et la prise de conscience des populations sur les problèmes de développement et sur les actions concrètes mises en oeuvre. Elle permet d'atteindre un consensus sur les actions85(*). Elle se situe au niveau national, régional et local ; elle a pour support les médias traditionnels qui doivent nécessairement être associés pour espérer toucher tous les partenaires concernés.

La communication sociale dans la commune est souvent désignée par le concept de communication de proximité, celle dans laquelle l'interaction entre le communicateur et ses partenaires est directe, localisée, dans le cadre d'un cheminement participatif où chaque étape est réalisée en utilisant le support de communication adéquat86(*). Son objectif est d'accompagner la prise de décision et l'action de développement par l'éducation et la formation en sachant partager les savoirs. Elle fournit l'information et les savoirs techniques dont les populations ont besoin pour être en mesure d'agir, dans le consensus.

1.2.1.7.2. Informer et communiquer dans la commune

Les administrations des collectivités devraient prendre davantage de dispositions pour organiser leur propre service de communication. Cela permettrait à l'administration locale de faire circuler l'information aux niveaux externe et interne et de maintenir un dialogue permanent pour la bonne marche de la collectivité. Un maire doit être le premier à prendre la parole concernant un événement important survenu dans sa localité87(*).

Il est le premier citoyen de la commune. Sa prise de parole compte beaucoup pour le personnel municipal ainsi que les conseillers. La présence de l'élu doit se manifester à chaque fois qu'il est nécessaire. Une communication permanente efficace lui permet de rester en contact étroit avec la commune. Les actions de communication ne peuvent que servir au développement de bonnes relations entre le personnel et les élus88(*).

Pour la transparence de sa gestion, il est recommandé au maire, de rester ouvert à l'égard de ses concitoyens. Il a obligation de recevabilité qui est celle d'informer sa population des avancées et des difficultés auxquelles son administration est confrontée pour réaliser les différentes actions planifiées.

1.2.2. Du concept de réseau relationnel

1.2.2.1. Approche définitionnelle du réseau relationnel

Le concept de « réseau »89(*)se rattache à une association de caractères qui peuvent être des objets, individus, etc., interconnectées les uns avec les autres90(*). Il favorise la circulation d'éléments matériels ou immatériels entre chacune de ces entités selon des règles bien définies91(*). Pour Michel Forsé, le réseau désigne l'ensemble de relations entre acteurs92(*). Il peut être composé des contacts personnels et professionnels entre autres amis, famille, clients, partenaire et entre différentes catégories sociales. Un réseau est la résultante de la volonté de certains acteurs de former une structure homogène93(*). De ce fait il est une forme construite par les organisations.

Un réseau relationnel est une réalité immatérielle94(*). C'est-à-dire un ensemble de relations qui unit des personnes partageant un objectif commun et un dénominateur commun fort comme par exemple un système de valeurs, des intérêts, un projet commun95(*). L'histoire de la formation d'un réseau relationnel peut est liée au passé, au futur ou au présent96(*). Ces auteurs n'excluent pas la dimension future dans la formation d'un réseau relationnel car, sans elle, on ne peut parler de projet, ni d'objectif pour le réseau97(*). Or, ces éléments, même s'ils sont parfois ténus, semblent devoir être présents pour que le réseau existe. L'attirance pour un réseau donné, peut forcir ou faiblir au fil du temps. Les éléments sont reliés par des connexions et ils sont eux-mêmes des noeuds de connexions98(*).

De même, Emmanuel Lazega définit le réseau relationnel comme un ensemble de relations particulières qui peuvent être soit de collaboration, d'appui, de conseil, ou même de défense entre un ensemble d'acteurs99(*).

En conséquence, les réseaux relationnels supposent la participation entre d'acteurs différents de sorte que se créer, mieux se développe un lien social. Toutefois, les acteurs n'ont pas le même poids dans ce réseau ; certains y sont par nécessité professionnelle. D'autrespar contre ne sont pas ou sont peu impliqués, critique souvent de ces réseaux avec son corolaire de la confrontation, et négociation et des contraintes.

Il est le produit d'acteurs qui interagissent entre eux.La compréhension du réseau relationnel Ainsi passe par une compréhension du concept d'acteur. De plus un réseau d'acteurs sociaux consiste en « un ensemble de flux ou de communication (messages, d'individus, d'objet, ...) entre personnes interconnectées»100(*).

1.2.2.2. L'acteur, diversité des approches

On ne peut pas faire une recherche exhaustive de la place des acteurs dans la littérature en sciences sociales. Mais on peut essayer de retenir quelques approches qui paraissent pertinentes101(*). Les SIC (Sciences de l'Information et de la Communication) ont largement étudié la notion d'acteur notamment l'Ecole de Palo Alto. La présentation suivante se base donc essentiellement sur leurs travaux, complétés par la vision de sociologues qui s'inscrivent, majoritairement, dans le courant de la sociologie des organisations.

Ø Les approches holistiques

Ces principaux représentants sont Emile Durkheim et Karl Marx. Pour eux, la société est un Holon, un tout qui est supérieur à la somme des parties. Et elle préexiste à l'individu et les individus sont conduits par elle. Dans ce cadre, la société s'impose aux individus. Il consiste à partir du général pour aller vers le particulier. Pour cette approche, c'est la société qui forme l'individu grâce à la socialisation. L'individu ne peut changer la société. Il n'existe pas un acteur mais un agent. De plus il n'est toujours pas conscient de cette socialisation car il a intériorisé les valeurs et les normes.

Ø Les approches individualistes

Pour cette approche, ce sont les individus qui par les actions construisent en permanence la société. Ils sont les acteurs qui ont des stratégies tout à fait conscientes. Ils se basent généralement sur un support cout et avantage pour décider de leur comportement. C'est la logique de Raymond Boudon. Mais Michel Crozier et E. Friedberg102(*) analysentl'acteur sous cet angle. Pour eux L'acteur est défini comme étant toujours apte à l'action tout en fixant lui-même la situation dans laquelle cette aptitude s'exerce. Leurs travaux permettent d'appréhender l'acteur l'ensemble de l'action collective.

Ø Les approches du constructivisme structuraliste

Dans cette approche, la priorité est accordée aux structures. Ce qui amène à négliger le poids des interactions de face à face dans le processus de construction de la réalité sociale. C'est le raisonnement de Pierre Bourdieu. Puisque pour lui les interactions cachent les instruments qui s'y réalisent et ne constituent alors que l'actualisation conjoncturelle de la relation objective. L'individu se place à cheval sur un parcours sous contraintes et des contraintes construites par les parcours. Le récit biographique est le support du chercheur, ce matériau subjectif est alors transformé par le chercheur qui en reconstruit l'objectif.

Ø Les approches du constructivisme interactionniste ou social

Selon Erving Goffman cité par Céline Bonicco, l'acteur est symbolisé et multiple103(*). Par ses actions, il peut incarner différents rôles à la fois. L'acteur est celui qui entreprend une activité en tant que qu'individu unique104(*). Il change en fonction du contexte dans lequel il se trouve. Il y a de ce fait une diversité d'interactions entre les différents acteurs en jeu105(*). Dans notre analyse, l'acteur devient pluriel,c'est-à-dire incarne plusieurs rôles.

La dernière approche apparaît comme féconde pour l'analyse des acteurs de la collectivité territoriale de Ouragahio. Ce choix se justifie en partie par le fonctionnement même du système construit par l'univers de l'attractivité territoriale. Le constructivisme interactionniste sera l'angle sous lequel nous analyserons l'acteur dans cette recherche. Puisque les acteurs sont actifs pour construire l'attractivité de la commune de Ouragahio.

1.2.2.3. Le jeu des interdépendances

L'acteur s'appréhende à travers les relations qu'il entretient avec d'autres acteurs106(*). Cette approche est avantageuse, parce que les activités individuelles correspondent dans une logique de faits collectifs. Dans une démarche bourdieusienne, l'individu est un « agent sociologique »107(*) qui appartient à un groupe.

Dans cette approche bourdieusienne, l'agent reproduit uniquement les valeurs collectives qu'il a reçues de la société ou de la communauté à laquelle il appartient. Mais cette reproduction incontrôlée de la part des acteurs est une illusion sociale. Car les individus savent qu'ils appartiennent à un territoire, une communauté, du moins à un groupe, qu'ils admirent d'une certaine façon108(*). Il apparait la notion de coprésence au sens d'Ervin Goffman. L'individu sachant qu'il appartient à une communauté, à un territoire contribue à la construction de ce territoire en interagissant avec les autres109(*).

Et cette forme de coprésence s'observe à tous les niveaux que ce soit avec les autres individus ou les autres catégories sociales. Les acteurs sont libres de leurs actes et sont soumis à une infinité de choix selon leurs attentes. Ces choix ne dépendent pas seulement des relations avec les autres, mais du contexte dans lequel se déroulent les prises de décision. Les acteurs agissent entre eux, construisent des logiques dans lesquelles ils s'inscrivent.

Synthèse

Le réseau qui nous intéresse ici est d'essence territoriale ce qui suppose le rapprochement des acteurs locaux et publics locaux autour de référents partagés. Il est qualifié de réseau territorial relationnel pour mettre en lumière l'ensemble des relations interpersonnelles qui relient les acteurs du territoire de Ouragahio. Toutes fois, le réseau obéit à des propriétés de fonctionnement dans le cadre des liens qui s'établissent entre les acteurs et qui orientent ce qu'ils font ensemble et comment ils le font.

1.2.3. Du concept d'attractivité Territoriale

1.2.3.1. Elément de définition de l'attractivité territoriale

Le concept d'attractivité est formé à partir de deux éléments latins :

· Le préfixe « ad » qui signifie « vers, en direction de »

· Le verbe « trahere » qui signifie « tirer »

D'après son étymologie, ce mot désigne « l'action de tirer vers ». Il est apparu en français au XIVème siècle pour désignerune force qui attire les êtres vers quelqu'un ou quelque chose. De ce fait, le concept d'attractivité du territoire révèledonc la capacité d'un territoire à attirer et à retenir des usines, des commerces, des firmes tant nationales qu'étrangères110(*).

Ce concept d'attractivité est un mot polysémique. Sa définition varie en fonction des auteurs. Pour Benoit Coeuré et Isabelle Rabaud, l'attractivité territoriale constitue l'ensemble des dispositions qu'adopte un territoire pour amener les entreprises et les touristes111(*). Cette définition de l'attractivité territoriale se rapproche de celle proposée par François Mouriaux. Pour lui, l'attractivité d'un territoire est la capacité d'un territoire à y attirer et y retenir les activités pour engendrer des emplois de façon durable112(*).

D'autres communications abordent ce concept d'attractivité en tenant compte de la dimension intellectuelle. C'est le cas de Charzat Michel, qui convoque la nécessité de la qualité des acteurs ainsi que leur niveau d'instruction comme base de l'attractivité113(*).

On peut alors avancer avec Noureddine Abdelltif que l'attractivité d'un territoire est sa capacité à y attirer les investissements114(*). Mais aussi peut se résumer en la capacité qu'a ce territoire à capter les investissements étrangers et à conserver les investissements qui y sont déjà présents et implantés.

Pour Chouay Dris, la notion de l'attractivité d'un territoire surgit lors de l'étude de l'implantation des entreprises115(*). Qu'est-ce que fait qu'une entreprise préfère une région à l'autre ? Est-ce que l'attractivité de territoire concerne uniquement le monde de l'entreprise ? Selon l'INSEE, l'attractivité économique est « la capacité d'un territoire à attirer des ressources spécifiques provenant de l'extérieur ».

Pour l'OCDE, il s'agit de « la capacité d'attirer de la main d'oeuvre qualifiée et des compétences comme des moyens pour favoriser le développement économique, la régénération urbaine ». Alexandre, Cusin et Julliard (2010) parlent de quatre dimensions de l'attractivité à partir des distinctions entre attractivité objective/subjective et effective/potentielle116(*).

Le développement d'un territoire passe nécessairement par l'accueil des nouveaux investissements. Ce qui implique sa croissance économique. Si pour Pierre Veltz, l'attractivité est « une notion complexe « elle doit néanmoins tenir compte des interactions entre trois facteurs117(*) :

· La mondialisation industrielle en parallèle de la globalisation financière, dans un univers d'échanges et de production de plus en plus transnationaux ;

· La métropolisation (polarisation de l'économie) ;

· Le mode d'organisation des firmes (et pas seulement des grandes firmes) ».

Vu ces définitions de l'attractivité, des multiples questions émergent à savoir :

- Peut-on parler de l'attractivité d'un territoire de la même façon pour un pays, région ou une ville ?

- L'attractivité se focalise-elle, sur la venue des nouvelles ressources et ne s'intéresse pas à maintenir l'existant ?

- Si l'objectif d'un territoire est d'accroitre l'attractivité, est ce que celle-ci s'insère dans un projet de territoire ?

Les approches de la conception de l'attractivité territoriale sont nombreuses. Mais pour notre recherche, on retiendra la dimension économique, sociale, environnementale et communicationnelle.

1.2.3.2. Les différentes dimensions de l'attractivité territoriale

Ø Dimensions économiques

Tout comme Nathalie Fabry, la dimension économique de l'attractivité d'un territoire se réfère à sa capacité de production en matière de biens et services, la qualité des habitations et ses dispositions à accueillir des touristes118(*). Il s'agit d'attirer des capitaux, des entreprises, d'autres acteurs venant d'autres territoires. C'est donc les prédispositions qu'offre d'un territoire à attirer et maintenir des ressources financières, technologiques et humaines »119(*).

Cette dimension économique tient compte des Investissements Directs à l'Etranger (IDE)120(*) qui sont révélateurs de l'aspect macro-économique pris pour justifier l'attractivité. En effet ces approches économiques permettent d'identifier les variables jugées significatives de l'attraction des IDE, ce qui permet d'expliquer l'attractivité comparée des différents territoires121(*).

Des structures comme la CNUCED122(*) qui est la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, ont élaboré des indicateurs de performance pour les investissements appelés IPIE (Indicateur de la performance en matière d'investissement entrant). Cet indicateur révèle selon eux la taille économique du territoire. Un autre indicateur élaboré est l'indicateur du potentiel d'attractivité en termes entrant (IPAIE)123(*). Il se base sur le taux de croissance par habitant, sur le nombre de ligne téléphonique, sur la consommation d'énergie.

Ø La dimension sociale

La dimension sociale de l'attractivité territoriale prend en compte les modes de gouvernance et représentation sociales des acteurs au sein de la collectivité territoriale, et la transformation des structures institutionnelles. Ce faisant, on interrogera le rôle des pouvoirs publics, des acteurs intéressés par le développement territorial, mais également les populations locales et les « publics » du tourisme.

Ces différents acteurs interviennent dans la réalisation et la planification des projets de développement en adoptant des diversités communicationnelles basées sur les approches du marketing territorial.

Ø Dimension environnementale

La dimension environnementale de l'attractivité territoriale fait référence à la relation entre le patrimoine culturel et le tourisme124(*). La culture constitue un élément important pour les territoires qui veulent être reconnus et pour l'identité des populations. Sa fonction dans la conception de l'attractivité territoriale est essentielle.

Par conséquent, le développement local des territoires, à travers la mise en place d'une dynamique touristique basée sur le patrimoine culturel, constitue une des stratégies marketing territoriales.

Cependant pour Cartegnie Pascale, les territoires animés sont ceux qui ont su intégrer le patrimoine comme levier125(*), au coeur même de leur stratégie de développement touristique. Pour Loïc Le Pape, le rapport qui existe entre le tourisme et la culture locale, bien qu'il génère des avantages économiques, pose certaines difficultés liées à la préservation la culture locale. Pour Veltz Pierre, le rôle des décideurs politiques et des acteurs privés dans cette démarche est nécessaire pour identifier les représentations liées àla valorisation du territoire, surtout quand les actions proposées relèvent d'un « écotourisme »126(*).

Il s'agit dans ce cas de penser un processus de patrimonialisation couplant valorisation, préservation des biens patrimoniaux, ainsi que sur leur force symbolique et culturelle.

Ø La dimension communicationnelle

Selon Nouredine Marchand, l'approche communicationnelle de l'attractivité des territoires s'explique par le partage d'informations entre les acteurs locaux et externes. Tout en tenant compte des nouvelles technologies. Il s'agit de comprendre les liens entre communication et développement territorial dans la préservation et la valorisation de différents patrimoines culturels, tout en cherchant à évaluer l'efficacité des actions et des modes d'information pour favoriser la participation des acteurs territoriaux au processus.

Elaborer des stratégies de communication nécessitent de tenir compte des critères culturels, socio-économiques et humains.Saisir les spécificités des territoires est indispensable à la mise oeuvre d'une communication territoriale adaptée. Elles permettront de comprendre le rôle que joue cette communication dans la construction et la représentation de la collectivité. Mais pour Thomas Zeroua et Amelie Goncalves, il s'agira d'observer les stratégies adoptées pour leur promotion et pour l'accompagnement des actions de valorisation et de préservation des patrimoines en leur sein. Et enfin de saisir la circulation les connaissances et les savoirs stratégiques sur leur développement et les dispositifs de mutualisation et de qualification de l'information mise en place.

Dans le cadre de cette recherche, nous retenons la dimension sociale de l'attractivité territoriale comme approche conceptuelle qui oriente la recherche. Cette dimension tient compte des représentations sociales des acteurs. De ce fait, nous admettons que l'attractivité territoriale est une construction sociale dans la mesure où elle est issue des relations entrevues entre acteurs endogènes et exogènes. C'est la capacité des acteurs à mobiliser les ressources qu'elles soient économiques, communicationnelles ou environnementales qui permettra à la collectivité d'être attrayante.

1.2.3.3. L'identité dans la construction de l'attractivité territoriale

1.2.3.3.1. L'identité territoriale : pierre angulaire de l'attractivité

L'identité territoriale est souvent un sujet problématique, polémique, voire explosif, car elle connote, et instrumentalise politiquement et idéologiquement127(*).

A première vue, le processus d'identification renvoie à la dimension spatiale et nous pouvons distinguer le territoire selon la taille communale ou régionale. Conséquemment, l'identité selon Di Meo, est représentée « par des mécanismes lies à l'espace »128(*). Ce chercheur géographe évoque à une échelle plus totale, pourquoi les identités « différentielles et territoriales » s'appuient sur des facteurs culturels, religieux et paysagers. Il existe une fabrique d'identités classées selon « une hiérarchisation des appartenances » au territoire.

L'ethnologue Marc Auge en 2006, défend l'idée qui stipule que c'est le langage qui se trouve au centre du problème de l'identité et le territoire. Pour lui, les problématiques liées à ces deux notions sont au coeur de nos malaises. Pour lui, le territoire est « l'espace qui se définit par le partage d'un langage », selon lui, les non-lieux sont en même temps des lieux sans identité.

Pour Marie-José Jolivet,l'identité territoriale129(*) est définie par le temps ; elle est marquée par des ancrages mémoriels sollicitant une présence sur le long terme et mobilisant des marqueurs historiques ou spatiaux aux changements assez lents. Elle est manifestée comme une sorte d'inertie conduisant à associer l'identité à la résistance au conservatisme à la stabilité, au non modernité et au déni du changement. Cette représentation est réductrice du sens large de l'identité qui est assimilée au « processus de construction de sens à partir d'un attribut culturel, ou d'un ensemble cohérent d'attributs culturels, qui reçoit priorité sur toutes les autres sources ».

Dans l'identité territoriale, c'est le territoire en tant qu'objet spatial porteur de signes culturels et doté de sens qui alimente la construction du sens, du sujet ou de la collectivité. La référence à un espace fonde la conscience d'une singularité collective ; la singularité sociale et culturelle s'alimentant de la singularité de l'espace qu'elle conduit à produire.L'identité territoriale est assimilée aux procédures de la symbolisation, de l'inscription dans l'espace des structures fondatrices de la vie collective : mythes et histoire, autant que centre et limites.

L'identité des territoires est définie dans une singularité qui lui confère un statut d'objet propre et d'objet spatial. En tant que telle, elle relève d'abord d'un acte de catégorisation sociale selon Clade Dubar, permettant de distinguer et de différencier130(*).

En reprenant une définition d'Alex Mucchielli en 1996, deux types de caractérisation nous semblent pouvoir être distingués, l'un positiviste, l'autre existentialiste. La caractérisation « positiviste » ressortit de la spécificité. Elle fait valoir des données qui distinguent une région parmi d'autres sur des critères mesurables ou vérifiables.

Dans la même perspective, les tenants de ces théories comme Christine Barrier131(*) perçoivent l'identité territoriale comme modalité de l'identité collective. La construction identitaire est donc un processus social qui résulte des relations avec autrui. Ce sont les relations entre les individus d'un territoire qui permettent de construire des représentations communes, révélant les connexions cognitives entre individus à l'origine de l'identité territoriale. De ce fait un territoire en géographie est déterminé par l'appropriation des individus et des collectifs des territoires et des registres essentiellement cognitifs ou symbolique.

Marie-Christine Fourny, définit l'identité territoriale comme étant « modalité à partir de laquelle une société fonde la conscience de sa singularité en la référant à un espace qu'elle institue sien »132(*). De ce fait, l'identité territoriale est « à l'origine un sentiment individuel »

Par conséquent, en tant que concept psychologique projeté aux territoires, l'identité territoriale peut être répartie en deux niveau, individuel (cognitif, conatif et affectif) et un niveau collectif ce qu'un territoire est et ce qui le différencie desautres. Par extension l'identité comprend trois dimensions : une dimension cognitive, par laquelle les individus connaissent le territoire et ses limites, une dimension affective, qui reflète l'attachement d'un individu à son territoire, et une dimension conative, liée à la mobilisation de l'individu pour une action collective en faveur de son territoire. Elle est dans ce cas paradoxale dans le sens où elle résulte de caractéristiques individuelles et singulières.

Le rapport des individus au territoire apparait dans les définitions les plus basics du territoire notamment celle de Larousse qui le détermine en tant que « domaine qu'une personne s'approprie, où elle tente d'imposer ou de maintenir son autorité, ses prérogatives. »133(*).

Les sociologues ont été parmi les chercheurs qui se sont le plus intéressés à cette relation entre identité et territoire. Selon eux pour qu'un territoire existe,il faut que l'humain tisse des relations avec ce dernier. Pareillement selon Di Méo « l'individu socialisé créé un lien avec la terre qu'il pratique ». Conséquemment l'humain développe un sentiment d'appartenance à ce territoire. Dans la même mesure, Denise Jodelet témoigne que ce sont « les représentations sociales qui modèlent le territoire »134(*).

Dans une autre configuration, le psychologue Pierre Tape affirme que l'identité c'est « ... ce par quoi je me définis et me connais, ce par quoi je me sens accepté et reconnu comme tel par autrui ». C'est-à-dire que c'est l'ensemble des représentations qui permettent à la personne d'être elle-même et différente des autres en même temps. Pareillement, les anthropologues pensent que l'identité du territoire est l'ensemble des représentations qui permettent d'identifier un territoire. De ce fait il existe un lien fort entre l'identité et le territoire.

Une théorie vient compléter l'analyse, appelée les « Coquilles de l'Hommes ». Elle étudie la relation entre l'homme et son espace (son territoire). L'identité de l'homme se constitue du quartier, de la ville de la région, en somme de ses repères spatiaux temporels. Parallèlement l'identité d'un territoire se constitue de ses mêmes repères.

De ce fait, l'identité crée le lien entre le territoire et l'individu. En d'autres termes l'individu crée l'identité du territoire et vice versa

1.2.3.3.2. Vers une typologie de l'identité territoriale

Pour DI Meo, l'identité est une construction sociale et culturelle, elle est le résultat d'une interaction active entre des facteurs psychologiques et sociaux. Dans cette veine, l'identité n'est pas unique ni figée. De plus, on est de plus en plus mobiles, pluri-territoires et donc pluri-identitaires. Dans ce qui suit nous proposons une typologie des identités.

1.2.3.3.2.1. L'identité personnelle

C'est ce qui permet à travers le temps et l'espace à l'individu de rester lui-même dans un groupe social donné et dans ses relations avec l'autre. Pour Di Meo il existe six caractères qui déterminent la construction de l'identité personnelle ; la continuité, la cohérence, l'unicité (originalité), la conception de la diversité intérieure, la réalisation de soi par l'action et en fin, l'estime de soi. Cette identité est différente d'une personne à une autre, et elle se décline selon les groupes. Cette identité personnelle se transforme du singulier au pluriel et peut devenir un puissant outil politique135(*).

1.2.3.3.2.2. L'identité géographique : régionale ou nationale

L'identité dépend, selon cette vision, de l'appartenance sociale et surtout géographique : Lambert Martin met l'accent sur « le retour de l'acteur » sur la scène sociologique pour chercher sa distinction. Le processus d'identification collective porte en lui les spécificités de chaque région, ainsi le chercheur définit l'identité comme un processus que les groupes sociaux se font des villes dans le temps (passé, présent et à venir) et dans l'histoire »136(*).

Il se concentre par la suite sur le moment où l'on voit la collectivité urbaine comme un acteur socio-économique soucieux de l'instauration de la cohésion sociale, l'idée de « l'identité urbaine » devient alors opérationnelle. De sa part, Michel Mangin lui, définit l'identité comme une création collective et culturelle perpétuellement en devenir. Selon l'auteur l'identité régionale est « plurielle », et les régions n'ont pas toutes des spécificités culturelles fortes, lorsque ce cas se présente le territoire se crée une identité qui devient petit à petit un élément clé de son développement. Subséquemment, la relation et les enjeux des acteurs sur le territoire sont primordiaux pour l'intérêt des pouvoirs publics locaux et régionaux qui se lancent dans des actions pour créer ou défendre une identité137(*).

1.2.3.4. L'identité valorisante et l'identité dévalorisante

Les sociologues Pierre Bourdieu, développent le concept du « stock » d'identités, ce dernier dépend des emblèmes bâtit qui peuvent être valorisantes (positives) ou dévalorisantes (négatives), ainsi, les signes et les symboles socio-culturelles ou historiques choisis sont très délicats du fait que c'est eux qui représentent la région et qui nous permettent de se présenter et de se différencier de l'autre138(*).

Par ailleurs, les travaux de Mendra Henry en 1989, consistent à proposer une typologie des acteurs régionaux de l'identité139(*). Il fonde son étude sur les oppositions entre « stéréotype » et « stigmate » développées plutôt par le sociologue nord-américain Erick Goman en 1973. De ce fait, la présence de l'un ou l'autre sur le territoire implique la négation et la dévalorisation du territoire (ici on parle de la région) et donc des individus la constituant.

Pour ce sociologue, l'identité est « un phénomène à la fois individuel et collectif supposant acquisitions et entretien, et devant permettre à l'individu d'effectuer une distinction psychosociale permanente. Elle ne fait que rarement l'unanimité ; car ce qui est emblème pour certains est stigmate pour d'autres ». Cette nouvelle définition nous permet donc de dégager deux autres caractéristiques de l'identité ; le caractère subjectif et le caractère temporel. Néanmoins, Guy Rocher pense que la problématique identitaire est « l'exclusivité » des régions périphériques et non pas des villes centrales. Les stéréotypes locaux sont le résultat d'un passé significatif transformée dans le présent et dans le futur en une stratégie basée sur la nostalgie pouvant facilement constituer un produit touristique140(*).

Par ailleurs, l'identité peut aussi dans certains cas favoriser les échanges interculturels lors des voyages, comme elle peut dans le cas d'immigration garantir l'intégration des individus au sein des sociétés d'accueil.

De surcroît, elle permet de concilier les différences et crée un sentiment qui nous permet de ne pas se sentir contradictoires. Bien que l'identité soit renfermée à cause du stéréotype et des perceptions parfois très loin de la réalité, l'identité n'est statique ni figée, elle n'est pas non plus crispée sur des origines éternelles, mais elle est évolutive et en perpétuel croissance en croissance.

En revanche, l'identité est très ouverte et tolérante, elle permet d'accepter et de dialoguer avec l'autre, c'est-à-dire le reconnaître malgré les tensions résultant de la confrontation des diversités.

1.2.3.5. L'identité ouverte et l'identité fermée

Toute identité et/ou processus d'identification renvoie aux situations de métissages et d'hybridations culturelles.

Pour Jérôme Monnet et Guénola Capron141(*) , les identités spatiales fermées selon les géographes peuvent fonctionner en étant isolés géographiquement et politiquement. Nonobstant, cette acceptation ne pourrait aboutir qu'à « l'appauvrissement, qu'à la formation de ghettos, qu'à la ségrégation et l'asservissement. A contrario, les identités ouvertes portent l'innovation et le progrès sociaux, la démocratie, la durabilité sociale au sens fort du terme »142(*).

L'économiste Clark Greg reprend la même idée et développe cette même hypothèse dans sa stratégie sur l'ouverture des métropoles au niveau national et international.

1.2.3.6. L'identité individuelle et l'identité collective

Paasi plonge dans la recherche de ce lien entre la dimension personnelle et la dimension collective de l'identité et note que « les liens entre les dimensions personnelles et collectives de l'identité demeurent confus ». Les identifications régionales sont très diverses et multiples et la transformation de l'identité territoriale ponctuelle en identité collective est un fait. Cette identité est en général basée sur des traits et des déterminants culturels fondés spécialement sur les valeurs. Ces derniers sont selon Di Méo « inculqués ou rappelées, ressassées en permanence par l'oeuvre inlassable des appareils idéologiques », complète l'idée en notant que « tout objet peut endosser une fonction patrimoniale, et tout espace peut devenir territoire, à la condition qu'ils soient, l'un et l'autre pris dans un rapport social de communication ». Néanmoins, les origines, l'histoire, la langue, l'espace et même les émotions ne sont pas suffisantes pour créer le sentiment d'appartenance et le besoin de vivre ensemble. En fait, l'adoption d'un projet pour l'avenir comme un projet de culture démocratique peut participer à l'émergence d'une identité politique partagée Lacroix Justine en 2004.

1.2.4. Du concept de proximité des acteurs territoriaux

1.2.4.1. Elément de définition

Le concept de proximité provient du latin `' proximitatem'', de Proximus143(*). Proismete est la forme ancienne de la langue française. Cependant ce concept provient du latin `'proximitas'' qui signifie voisinage, affinité. Le concept de proximité va donc suivre une évolution remarquable. En 1479, il faisait référence à « proche parente », et en n 1543, il désignait le caractère de ce qui est proche de quelque chose dans l'espace et en 1615 il signifiait la ressemblance.

Le concept de « proximité », est devenu un paradigme en France dans les années 1990144(*). Il est mis en rapport avec l'économie régionale et l'économie industrielle. Cela permet de faire la différence entre espace et territoire en cernant la coordination des agents économiques145(*). Pour Talbot Damien, on peut définir le concept de proximité en se référant aux différentes dimensions qu'il présente146(*). Ainsi on aura la proximité institutionnelle, la proximité géographique, la proximité organisationnelle, la proximité géographique, la proximité interactionnelle ou sociale.

1.2.4.2. Les différentes dimensions de la proximité

Les différentes dimensions de la proximité permettent de comprendre les conditions qui participent de la mise en place d'action collective entre les acteurs territoriaux. Dans cette partie, nous nous sommes énormément basés sur les travaux de Damien Talbot en ce qui concerne les formes de la proximité.

1.2.4.2.1. Dimension institutionnelle de la proximité

Dans la dimension institutionnelle, la proximité contribue au fonctionnement de l'organisation147(*). Cela permet de faire la différence entre la proximité et la distance. Et cette réalité peut être de deux ordres. Comme par exemple les faits bruts subsistent, quelque que soit notre compréhension à titre d'illustration Ouragahio est à l'ouest d'Abidjan.

Dans cette approche de la proximité, la réalité sociale peut être psychologique. Pour Damien Talbot les faits existent parce que les acteurs y croient. Ils prennent la forme d'une objectivité mais dépendent des croyances et des valeurs. Ces faits sont accompagnés d'un accord entre les acteurs qui l'acceptent collectivement. Ou plutôt lorsqu'ils sont imposés collectivement à travers une fonction précise.

Il utilise la différence entre fait brut contrefait institutionnel, pour différencier distance et proximité. La distance physique entre les acteurs des individus est un fait brut. Par contre, la proximité est un fait institutionnel. En effet, les représentations sociales interviennent dans la dimension institutionnelle de la proximité puisqu'elles relèvent d'une croyance qui n'existe pas en dehors des perceptions des acteurs. Mais la distance physique qui permet de quantifier une séparation.

De cette façon, la proximité permet d'équilibrer les relations entre les acteurs. Ce qui évidemment facilite les interactions entre eux. On peut se sentir proche, et en même temps se sentir éloigner de d'autres acteurs148(*).

1.2.4.2.2. La Proximité Géographique

Suivant Damien Talbot, dans le cas d'une proximité géographique, il s'agit de faciliter les relations entre les acteurs, d'assigner une fonction à l'espace. Pour lui être géographiquement proche permet l'existence de relations sociales.

· Une mise en disponibilité relationnelle

La proximité géographique s'intéresse aux modalités d'implantation des activités productives149(*). En effet pour Laurent Talbot, il ne faut pas la confondre avec la distance métrique qui, accorde du sens à la séparation, qui est une construction quantitative du rapport entre deux acteurs. Rallet Alain et Torre André pense que la signification portée sur une distance qui existe entre des individus est doublement relative150(*)du fait des attributs propres à l'espace géographique.

En premier lieu, elle est relative parce que la distance tient compte du temps et les coûts de transports. Cela renvoie à la signification selon laquelle l'espace physique est composé d'infrastructures de transport et de communication, qui favorise la circulation des informations, des biens physiques et des individus.

Deuxièmement, elle est relative parce que, la distance qui sépare des individus est aussi une représentation sociale, un jugement de valeur151(*). L'espace géographique ne doit pas est compris dans un cadre purement physique composé de matériels au sein duquel se déroulent des relations économiques. Parce que les acteurs localisés ont en commun une identité sociale et une même référence par rapport au lieu de localisation.

Tous les acteurs appartenant aux groupes sociaux situés sur un territoire donné partagent des valeurs, des représentations et des conventions des coutumes liées à ce territoire. Ce territoire est porteur de significations propres devient un lieu particulier et unique. Il agit d'un processus de construction des identités dans la mesure où il est une composante du rapport aux autres152(*). On rejoint Briquet Jean-Louis, pour qui le sentiment d'appartenance permet aux acteurs de se construire une sécurité153(*).

Le territoire devient un construit social qui facilite ou non les échanges entre les acteurs et également la circulation de biens. Cette proximité géographique, comme construit cognitif est producteur de sens sur lequel les acteurs projettent des valeurs, coutumes, habitudes, etc. elle est également un référent cognitif. Il devient donc nécessaire pour l'action collective par ce qu'il permet la coopération et la planification d'action communes.

· La proximité organisationnelle

La proximité organisationnelle lie les acteurs qui adhèrent organisés par une structure particulière154(*). Elle se déploie à l'intérieur des organisations.

La proximité organisationnelle se construit sur une faible distance sociale155(*). C'est par exemple le cas de certains acteurs qui peuvent s'ignorer ou même entretenir des relations de concurrence. Pourque ces acteurs partagent une proximité organisationnelle et agissent de concert, il faut qu'ils se coordonnent cognitivement et politiquement. Autrement dit, la faible distance sociale devient une proximité organisationnelle lorsque les acteurs lui assignent les fonctions de coordination cognitive et politique.

Pour ce faire, ils s'organisent tout en produisant des règles et des routines en vue de permettre une coordination de nature cognitive et politique. De cette façon, les membres de cette organisation se voient doter de normes permettant leur fonctionnement et d'assurer la gestion du pouvoir. Elle devient alors un lieu de production et d'activation de règles et de routines qui permettent de prendre des décisions au nom des acteurs. Ces règles et routines assurent, d'une part une coordination de nature cognitive qui répond à la problématique de l'efficacité des actions, et d'autre part une coordination de nature politique qui permet d'être conforme et légal des mêmes actions réalisées par des acteurs hétérogènes, conformité et légitimité qui suppose la prise de rôle.

La proximité organisationnelle se décline en coordination cognitive et en coordination politique.

· . Coordination cognitive

Sur un plan cognitif, les organisations produisent des règles et des routines destinées à la coordination cognitive en vue d'une action collective, coordination qui consiste à acquérir, conserver et transmettre des connaissances, des représentations, des savoir-faire, des expériences, etc. Les règles d'action que chacun élabore face à l'incertitude permettent de construire des représentations sociales en se basant sur les expériences quotidiennes, tout en constituant des guides pour l'action156(*).

Ce qui permet de réduire l'incertitude et anticiper sur les règles157(*). Ces règles qui ne sont pas incompatibles avec la rationalité constituent une modalité dans son fonctionnement en économisant les capacités cognitives pour les activités routinières qui seront dès lors utilisées de façon plus opportune. Les organisations comme les firmes apparaissent en outre comme des producteurs de routines visant à l'efficacité de l'action. Elles vont dans le sens d'une réduction de l'incertitude et de sécurisation des anticipations : par leurs caractères mécaniques et automatiques, elles suspendent en effet l'incertitude liée à l'action de l'autre, et apparaissent comme « un mode de résolution pragmatique d'un problème auquel les règles donnent une réponse théorique »158(*).

En somme, les acteurs partagent une même représentation sur ce qu'ils doivent faire ensemble, une même image de la situation qui les rend plus proches et qu'ils ont à apprendre. De la même façon, le langage, les valeurs morales, les normes sociales, les règles, les routines etc., sont d'autres outils cognitifs qu'il faut aussi apprendre avant de les partager. C'est le premier mécanisme, d'ordre cognitif, de création de proximité.

· Coordination politique

La coordination politique fait référence aux lois, règles et normes produites par l'organisation et auxquelles les acteurs doivent se soumettre pour permettre son fonctionnement159(*). Ses règles et normes sont fixées. Et prévoient aussi des rôles et fonctions pour les acteurs tout en favorisant leur intégration. Quant à Damien Talbot, elles génèrent des conflits, d'inégalité et d'injustices sociales160(*). Ce qui favorise des rapports de forces de nature conflictuelle.

Paye Olivier va dans le même sens lorsqu'il affirme que la survie d'une organisation dépend de sa constitution juridique en rapport aux buts et traduit les relations de pouvoir et d'autorité161(*). Également l'organisation se base sur des lois externes qui justifient son existence légale qui lui permettent de mobiliser certaines ressources pour son fonctionnement.La subsidiarité des fonctions dans l'organisation rend les acteurs plus proches selon certaines modalités comme la régulation des conflits162(*).

En définitive, suivant Damien Talbot, la dimension organisationnelle de la proximité ne doit pas tenir compte seulement des représentations, d'un langage, de valeurs, de savoirs communs aux acteurs, ce qui la réduirait à une seule dimension cognitive. Il demande d'y ajouter une approche politique régulatrice qui attribue des rôles à des acteurs diversifiés et qui atténue momentanément les conflits163(*).

1.2.4.2.3. La proximité sociale

La proximité sociale est issue d'un assemblage de relations sociales sur le territoire et aussi dans les réseaux relationnels. Les relations entre les acteurs sont insérées socialement exprime la confiance basée sur l'amitié, des liens d'affinité et l'expérience. Cette dimension de la proximité agit au niveau local de l'organisation et crée un environnement de travail collaboratif qui favorise des échanges entre les acteurs et aussi entre les partenaires, la fidélisation des clients, des partages d'informations, et également des propositions allant dans le sens d'une amélioration de la productivité de l'organisation164(*).

1.2.4.2.4. Approche interactionniste de la proximité

La dimension interactionniste de proximité envisage la proximité comme les dispositions que présente une organisation de faire agir réciproquement ses membres165(*). Cette dimension comporte une logique d'appartenance, le partage de règles et des normes, et partage de croyances et représentations166(*).

Notre étude sera inscrite dans une approche interactionniste de la proximité qui considère la commune de Ouragahio comme champ d'action d'acteurs appartenant à différents réseaux et qui partagent desnormes et les mêmes des représentations comportementales et des croyances diverses.

Le concept de proximité permetde mieux comprendre la nature de l'attractivité territoriale et les conditions de sa réussite. Une telle stratégie, à la fois territorialisée et collective, suppose un projet, des valeurs et objectifs communs, mis au service d'un territoire cohérent, donc un degré élevé de proximité organisée. Les antagonismes entre acteurs doivent aboutir à des compromis, souvent fragiles et sans cesse renouvelés. Il offre un cadre d'analyse pertinent permettant de mieux comprendre les facteurs-clés de succès des stratégies collectives territorialisées.

En un mot, l'efficacité des mécanismes de régulation locale n'est que le reflet et la contrepartie de la qualité des interactions entre ses acteurs.

La proximité agit comme une contrainte en limitant l'action des acteurs à un espace donné, en facilitant la coordination acteurs dans le but de construire et valoriser des ressources dites « territoriales » spécifiques, inimitables par les acteurs territoriaux.

1.2.5. Les aspects théoriques du Territoire

1.2.5.1. Approche définitionnelle

Le concept de territoire est un nom formé sur le latin « territorium» qui vient lui-même de la racine« terra »qui signifie terre à laquelle on ajoute le suffixe « orium» qui donne `oire' en français167(*). Il est apparu, dans la langue française au XIIIe siècle, mais n'a vraiment été utilisé qu'à partir du XVIIème. Mais en 1278, qu'il désignait « étendue de pays formant une circonscription politique »168(*). Et ce n'est que dans les années 1970 que les sciences sociales se sont appropriées ce terme à travers l'aménagement du territoire, les collectivités, et le développement territorial169(*).

Par ailleurs, l'utilisation du concept de « territoire » s'est développée dans les sciences sociales, depuis les années 1980170(*). Le constat est qu'aujourd'hui en Côte d'Ivoire comme ailleurs, il existe une direction générale chargée du territoire, de la décentralisation et du développement local (DGDDL).

Toutefois, le concept de territoire est polysémique171(*). Cela nécessite donc pour notre étude, de s'accorder sur sa terminologie. Pour Jean Corneloup et al, il est possible d'appréhender le territoire comme une organisation plus ou moins formelle et structurée172(*). Ils soutiennent que la gestion des rôles au sein du territoire permet de saisir que ce dernier résulte des interactions entre les acteurs engagés dans la fabrication de sens du territoire173(*).

On peut soutenir avec eux que le territoire est l'objet d'études de plusieurs disciplines comme la géographie, la philosophie, la sociologie et l'économie. Il sera l'objet de plusieurs définitions par l'ensemble des activités auxquelles il se rattache. Le territoire a, de plus, un caractère « mouvant et dynamique »174(*).

Nous définissons dans ce travail de recherche une approche pluridisciplinaire du territoire, à savoir, économique, géographique, administrative, symbolique et sociale qui apparait à travers ces différentes dimensions et nous retiendrons celle qui convient à la recherche.

1.2.5.2. Les différentes dimensions du concept de territoire

Certaines dimensions permettent de cerner le concept de territoire. Il s'agit de la dimension administrative, géographique, sociale, marketing et enfin de la dimension symbolique ou anthropologique. Le territoire devient un objet que s'approprient plusieurs disciplines, ce qui lui donne par nature, une définition complexe. En Côte d'Ivoire, le concept de territoire est pluriel, cette multiplicité s'explique par le maillage de territoires qui compose le pays.

Ø Dimension administrative

D'un point de vue administratif175(*), un territoire peut prendre la forme d'une région, d'un département, d'une commune, d'une ville, d'une communauté urbaine, etc.

En effet depuis 2011, la Côte d'Ivoire a fait, au plan administratif, le choix de deux systèmes d'administration territoriale que sont la déconcentration et la décentralisation. Ce principe en est posé par l'Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant orientation sur l'organisation générale de l'Administration Territoriale de l'Etat en son article 1 er.

Un autre décret176(*)celui décret n°2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du territoire national en Districts et en Régions précise en son article 1erque le territoire national est organisé en deux (2) Districts Autonomes, douze (12) Districts et trente (30) Régions Administratives auxquelles une Région Administrative, la Région du Moronou a été ajoutée à l'issue du Conseil des Ministres du 4 juillet 2012, soit au total trente et une (31) Régions.

D'abord, dans la déconcentration administrative, les services administratifs relèvent de l'administration centrale, dont ils sont la division177(*). Ces services sont repartis sur l'ensemble du territoire national de la Côte d'Ivoire et dirigés par des responsables nommés par le chef de l'Etat.

Sur la base de ce principe, on note que l'Administration déconcentrée ivoirienne est soutenue dans le cadre de cinq (05) types de circonscription administrative :

· Le District dirigé par un Gouverneur ;

· La Région dirigée par un Préfet de Région ;

· Le Département dirigé par un Préfet de Département appelé aussi Préfet ;

· La Sous-préfecture administrée par un Sous-préfet ;

· Le village placé sous la responsabilité d'un Chef du village.

En ce qui concerne l'administration territoriale décentralisée, aux termes de l'article 32 de la loi précitée, elle est conduite dans le cadre de deux (02) types de collectivités territoriales que sont :

· La Région présidée par un Président de Conseil Régional ;

· La Commune dirigée par un Maire.

Dans le cas la décentralisation, des pouvoirs propres sont attribués à une entité distincte de l'administration centrale qui en assure la gestion. Deux principes178(*) le caractérisent :

- Elle est technique quand elle concerne les établissements publics

- Elle est territoriale quand il s'agit des collectivités territoriales.

De plus dans la décentralisation territoriale, l'Etat délègue à des élus locaux, des compétences à gérer le territoire179(*). Les collectivités territoriales sont dotées de la personnalité morale, de l'autonomie financière et de compétence à gérer librement leur territoire180(*).

A ce jour, et selon la Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales, la Côte d'Ivoire compte trente-et-une (31) Régions, cent sept (108) Départements ; cinq cent-dix (510) sous-préfectures, plus de huit mille (8 573) villages et cent quatre-vingt-dix-sept (197) Commune, dont la commune Ouragahio.

Ø Dimension géographique

Ici, le territoire se définit comme une « construction dont les limites présentent une relative stabilité dans l'histoire, repérable dans l'espace à travers une structure cohérente, portée par un milieu physique particulier »181(*).

Pour certains géographes, dont Di Méo, il est un espace de vie lié à des pratiques uniques soutenue par des représentations sociales et des rapports sociaux182(*).Dans cette dimension, le territoire est conçu comme un espace doté de propriétés naturelles définissant des potentialités et des contraintes de développement, ou des propriétés matérielles résultant de l'aménagement de l'espace des sociétés.

Par ailleurs pour Richard Laganier et al, c'est une organisation des acteurs sociaux et institutionnels, définie par des relations de domination, de réciprocité, d'assistance. Ils perçoivent le territoire comme une entité particulière ayant une identité unique183(*).Pour eux, la particularité du territoire est caractérisée par son nom, ses frontières géographiques, son patrimoine culturel, etpar la manière dont ses habitants se le représentent, se l'approprient et le font vivre par rapport à d'autres territoires184(*). Leur approche du territoire s'apparente à la dimension identitaire du territoire185(*).

Ø Dimension sociale

D'un point de vue social, un territoire peut être un quartier, un village, une ville, fait des relations entre ses habitants, acteurs publics et privés. C'est un espace d'interaction entre activité et groupes sociaux. Et se sont ces interactions qui lui confèrent son identité et qui le différencient par rapport à d'autres espaces186(*).

Le concept de territoire dans cette acception, englobe à la fois les ressources, le cadre de vie, les activités, les acteurs, leurs interrelations, la conscience qu'ils ont d'appartenir à une même entité de développement, enfin les projets qu'ils conçoivent et mettent en oeuvre collectivement pour assurer cette dynamique.

Ø Dimension économique

La dimension économique du territoire se réfère à un espace de production de bien, une zone d'activités économiques. Cependant pour Fabrice Hatem, le concept de territoire est avant tout politique mais surtout un espace physique avec des limites bien précises187(*). Un espace qui devient l'objet de l'utilisation qu'en font les acteurs politiques, économiques. Il y est question de ressources qui sert de fondement à une offre. Cette dimension économie du territoire est proche de la notion de « pôle de développement définie par François Perroux.

En fabricant sur le marché des produits uniques, les entreprises se singularisent en développant leurs ressources propres sur le territoire. La collectivité devient un faisceau de ressources matérielles qu'immatérielles.

Ø La dimension marketing du territoire

La dimension marketing du territoire renvoie à la notion de « marque » et d'« image»188(*). La marque est ce qui différencie, génère le fait d'être apprécié, l'image en étant la boucle imaginaire. A ce titre, le territoire donne une dimension géographique à un des fondamentaux du marketing, la place qui se trouve être confondue avec le produit. Le territoire s'introduit alors dans l'idée de la concurrence avec d'autres territoires.

Ø Dimension symbolique ou anthologique du territoire

La dimension symbolique du territoire fait référence à un espace de production d'éléments symboliques permettant de définir le marquage symbolique du lieu189(*). Cette mise en scène symbolique ne va pas de soi. Puisqu'il est l'objet d'une construction territoriale entre les différentes parties prenantes exogènes et endogènes du territoire190(*). Pour eux l'attractivité d'un territoire est la conséquence du marquage symbolique qui participe à décliner l'ambiance, l'atmosphère et les images porteuses191(*). De ce fait, cette multiplicité d'interactions participe à créer le génie et l'esprit d'un lieu. Il semble ainsi de plus en plus nécessaire de s'intéresser à cette attractivité symbolique des sites touristiques.

Dans la dimension symbolique et donc anthropologique du territoire, on y trouve une dimension émotive et identitaire. La façon identitaire, se présente d'd'ailleurs comme le lieu, l'adresse du domicile, donc un lieu qui sert de référentiel pour s'identifier et être identifier. C'estun territoire de la reconnaissance. C'est le lieu symbolique de la convivialité du «vivre ensemble» sur la base d'une image valorisante.

Le détour par le constructivisme social permet d'accorder de l'attention à la singularité des dynamiques locales qui ne se reproduisent pas à l'identique d'un lieu à un autre.

1.2.5.3. Le territoire, un bien commun

De nombreux auteurs comme Alexandre Moine, Piveteau Vincent, comparent le territoire à un système c'est-à-dire une configuration de relations entre les acteurs. Moine Alexandre conçoit le territoire comme une construction évolutive et floue, présentant des caractéristiques plus ou moins complexes192(*).

Selon Bernard Elissalde, le territoire s'inscrit dans une logique à l'intérieur duquel il y a un feedback entre les acteurs participant à sa gestion193(*). Dans ce sens, il n'est plus un territoire auquel les acteurs s'adaptent mais le résultat de leurs relations194(*). Et pour Pecqueur Bernard, le territoire ne se définit plus en fonction de sa dimension géographique mais selon les relations que les acteurs entretiennent en eux. Il est de ce fait un espace de planification et d'échange entre les acteurs aux statuts différents pour produire des ressources spécifiques et de nouveaux résultats.

On retient que différents facteurs tant endogènes qu'exogènes sont en interaction au sein des territoires195(*). Ils deviennent des espaces uniques avec chacun des développements différents tout en tenant compte des éléments qui le composent.

1.2.5.4. Emergence des territoires

Les stratégies de développement des territoires sont complexes196(*). Elles exigent l'adoption d'autres logiques comme la logique marketing avec les conséquences qu'elle implique. Celle-ci permet la mise en oeuvre des actions qui valorisent le territoire.

Le développement de la marque territoire implique nécessairement une approche marketing et la mise en place des outils qui appartiennent au monde de l'entreprise. Le territoire constitué des facteurs intangibles (histoire, culture, climat...) et des facteurs non mobile (patrimoine, géographie, ...) est amené a tiré profit de l'approche par ressources. Selon Mikael Porter, l'avantage concurrentiel ne réside pas nécessairement dans l'exploitation d'une position dominante et protégée sur un marché mais dans une valorisation supérieure des ressources.

Briger Wernerfelt en 1984, définit la ressource sur la base de la distinction entre les actifs tangibles et intangibles197(*). Ainsi la marque, l'image, les contrats commerciaux, les procédures, les connaissances technologiques sont des ressources intangibles qui sont intégrés dans l'analyse de l'avantage concurrentiel. Certaines ressources ont des spécificités particulières. Elles ne peuvent pas être vendues. En effet, le territoire dispose des ressources non vendables par exemple : le patrimoine, l'histoire, la culture.

La marque de territoire est une ressource intangible, qui permet la différenciation. L'identité d'un territoire et son paysage montre que ces dites ressources se caractérisent par la singularité, la rareté, et la non substitution. Le nom du territoire est utilisé alors comme élément d'une stratégie qui encadre les actions et les politiques de ce territoire. Ce dernier est valorisé par ses acteurs. Ces acteurs sont amenés à collaborer dans une démarche participative au tour d'un projet de territoire. Un projet spécifique d'un territoire est par essence un projet particulier, complexe et répond aux attentes particulières. Ceci explique que les compétences engagées favorisent la création de la valeur.

Le développement de la marque exige la présence de compétences particulières sur trois niveaux198(*) évoqués par BertrandQuellin à savoir :

- Compétences opérationnelles ;

- Compétences fonctionnelles ;

- Compétences interfonctionnelles.

L'existence de ces dernières est nécessaire pour la création d'une marque territoriale. Celle-ci implique la mise en place d'une démarche marketing. En effet, la création de la marque nécessite des compétences opérationnelles : conception des outils, de communication, études... De nouvelles compétences apparaissent dans le cadre de projet de création de la marque. L'approche par les ressources et les compétences adopté dans le cadre de projet de création de la marque territoriale permet de répondre aux changements permanents dans l'environnement du territoire.

1.2.5.5. Le territoire comme produit

Considéré le territoire comme une marque, c'est mobiliser le marketing au profit de développement du territoire. Les territoires disposent déjà d'une identité propre et un espace différent. Forger une marque territoire, c'est agir autrement et d'une autre manière qui n'est pas habituelle à la gestion publique. Cette utilisation a l'avantage d'être une force de mobilisation en internet. En externe, la marque permet la création d'une valeur supplémentaire.

Les actions de marketing dans les années 1960 consistent à promouvoir le tourisme et l'amélioration de l'image région ou ville. La réflexion d'une action axée sur l'offre a entrainé une adaptation de celle-ci aux attentes des cibles avec des investissements lourds. En effet, la marque constitue pour le territoire une valorisation de l'offre. Elle constitue un élément de renforcement de l'attractivité du territoire.

De même, la marque permet une différenciation d'un territoire par rapport à un autre et une existence au-delà des frontières. Elle favorise la mobilisation des acteurs autour d'un projet et augmente la visibilité des actions engagées. « La politique de marque commence en interne au niveau de la production et des ressources humaines. La marque territoire porte un projet de société, des éléments intangibles, des leviers d'attractivité symbolique »199(*).

1.2.5.6. Les modèles fondateurs du concept de la marque territoriale

Parmi les concepts fondateurs de la réflexion sur la marque, on retiendra le modèle de Kapferer Jean Noel et celui d'Aaker David. Le premier dénommé "prisme d'identité de la marque" et le second "le capital marque".

1.2.5.6.1. Le prisme de l'identité de la marque

Le concept d'image de marque est défini par plusieurs auteurs Jean-Marc Décaudin, Aaker David et Lane Keller. Il fait l'objet d'une relative cohérence, il est appréhendé comme un concept multidimensionnel, couvrant l'ensemble des représentations affectives et rationnelles liées à une marque. Il est défini par David Aaker en 1994 comme un ensemble d'associations, généralement organisées de façon significative en sous-ensembles cohérents pouvant être affectives et cognitives et qu'un individu va associer à une marque.

L'image de marque est une construction, qui va prendre forme au fil de l'expérience du consommateur, de son vécu et de la relation qu'il forge avec le produit ou simplement par les informations autour du produit. L'image de marque est un ensemble d'évocations associées à la marque qui vont être stockées dans la mémoire du consommateur pour former l'image de marque. Jean Noel Kapferer schématise l'identité de la marque par six dimensions200(*):

La dimension physique : elle correspond aux éléments tangibles de la marque, ses produits ou services mais aussi les symboles qui lui sont associés.

La dimension personnalité : elle représente les traits de caractère associés à la marque.

La dimension culture : elle correspond au système de valeurs associées à la marque.

La dimension relation : elle repose sur la nature de la relation que la marque souhaite instaurer avec le consommateur.

La dimension reflet : cette facette exprime la dimension de l'image externe que renvoie la marque auprès de sa cible.

La dimension mentalisation : elle est ce "miroir interne" de la cible et le reflet de la relation que le consommateur entretient avec lui-même grâce à la marque.

Ainsi, l'identité de marque est fondée à la fois sur des concepts fonctionnels et symboliques. Ces six facettes permettent de cerner les contours de la marque de façon à mieux les gérer en les faisant évoluer dans le temps et dans l'espace. En effet, pour assurer la pérennité d'une marque, la nouveauté est aussi importante que le principe de cohérence.

1.2.5.7. Le développement local

Avant de définir le concept de « développement local », il est important, d'entrée de jeu, de procéder à une brève définition de celui du « développement », d'où il tire sa source.

Le développement peut se définir comme la croissance économique (qui trouve son sens à travers une amélioration universellement souhaitée des conditions de vie des peuples) ; la réduction de la « pauvreté monétaire » (qui est le fait de vivre avec un revenu de subsistance comparable internationalement) ; le progrès en matière de santé et d'éducation et comme l'universalisation des libertés réelles201(*).

Abondant dans la même veine, Jean Jacques Friboulet le définit comme un processus historique, qui permet de sortir de l'état de sous-développement qui est, quant à lui, une situation où les besoins économiques fondamentaux de l'homme (alimentation, santé, éducation) ne sont pas satisfaits. Par conséquent, l'on peut affirmer, comme François Perroux, que le développement revient à « nourrir les hommes, soigner les hommes, instruire les hommes202(*) ».

L'aspect économique semble occuper une place de choix dans les différentes définitions données. Cette idée est en partie partagée par Pierre Hamel203(*) pour qui le développement apparait comme un processus multidimensionnel complexe qui ne s'arrête pas à la seule dimension économique mais englobe les aspects sociaux, politiques et culturels, tout aussi indispensables que la dimension économique pour créer les réseaux nécessaires à la synergie locale et soutenir les projets de relance ou de reconversion.

On peut constater, avec sa définition, la mise en exergue d'autres dimensions, qu'il juge aussi importantes et qui devaient toujours être prises en compte, afin de donner une définition plus englobante, voire complète, de la notion de développement.

Un autre élément important que fait ressortir cette définition est l'aspect local. On peut comprendre aisément que si le développement apparait comme un moule, il peut donc être fragmenté ; c'est ce qui donne droit à des ramifications telles que le développement régional, le développement rural, et le développement local. Dans le cadre de cette thèse, l'accent sera mis sur la notion de « développement local ».

L'émergence de la notion de « développement local »204(*)se fait dans le courant des années 1970 et 1980. En effet, avant les années 1970, la notion de « local » était presqu' inexistante dans la littérature sur le développement régional. Mais l'avènement du « local » comme référent incontournable se situerait davantage au début des années 1980, en réponse, notamment, à la perte de légitimité de l'État-nation205(*).

Poursuivant son effort de définition, Pierre Hamel206(*)appréhende le « développement local » comme une stratégie alternative à la planification centralisée ou au modèle de développement par le haut. Toujours selon lui, c'est une vision du développement qui met l'accent sur le territorial par opposition ausectoriel, proposant une intégration des dimensions économiques et sociales et cultivant le dépassement des antagonismes. Il ajoute que la notion du développement local se comprend avant tout comme la volonté des acteurs locaux d'intervenir plus directement dans la planification et dans l'aménagement de leur milieu, notamment en ce qui concerne les conditions de développement.

C'est ce qui a donné lieu, dans plusieurs milieux, à la mise en place de mécanismes de concertation pour les principaux acteurs socioéconomiques, à des mesures d'aide pour soutenir l'entrepreneurship local, l'organisation de programmes de formation pour accroître l'employabilité de certaines catégories de travailleurs et travailleuses ou encore à des interventions pour améliorer le contexte socioéconomique dans une perspective de relance ou de « revitalisation »207(*). Pour lui également, traditionnellement, le développement local fait référence à l'initiative des milieux locaux à l'égard du relèvement de leur situation dans un double mouvement de résistance à l'égard des tendances lourdes de l'économie et d'action proactive suggérant des solutions de rechange.

Le concept de « développement local208(*)» apparait comme une locution polysémique ; c'est- à- dire que sa conception diffère d'un milieu à un autre, d'un auteur à un autre. Cependant, quoi qu'il existe une différence de points de vue ou de définitions, dans l'ensemble des usages qui y renvoient, le développement local combine des éléments économiques et sociaux. L'accent peut être mis tantôt sur l'aspect économique, tantôt sur l'aspect social, mais l'amalgame des deux éléments est invariablement présenté comme allant de soi209(*).

Bernard Pecqueur possède une conception du développement local qu'il inscrit d'emblée dans le courant principal de l'économie. Il voit le développement local comme marqué par le territoire, cet « espace [...] de coopération entre différents acteurs avec un ancrage géographique pour engendrer des ressources particulières et des solutions inédites »210(*). Pour saisir convenablement le développement local, il faut accorder, selon l'auteur, une attention particulière au temps long et aux « échanges hors marché quiont une grande importance pour expliquer l'efficacité économique observée en certains lieux plus qu'en d'autres »211(*).

André JoyaL définit, quant à lui, le développement local comme les efforts entrepris par les acteurs des localités et des régions qui connaissent des problèmes (déclin, déprise, ralentissement de l'activité) en vue d'améliorer le sort des populations qui y vivent212(*). L'auteur concentre son attention sur des microrégions qui deviennent des espaces d'intervention où l'on vise à provoquer un relèvement économique et une création d'emplois. Cette action économique a une dimension sociale qui passe tantôt par une visée de réinsertion sociale, tantôt par l'accent mis sur le recouvrement de la dignité des individus au terme d'une démarche de reconquête de leur autonomie.

Les activités menéesproviennent quelque foisde l'économie sociale. Toujours selon lui, une action de développement local réunit habituellement les éléments suivants : une mise en commun d'efforts (et non une addition échevelée d'actions disparates), un processus concerté, le partage d'un diagnostic de départ, une volonté de coopérer, une action en réseau, l'accès à des capacités technologiques, l'accès aux sources de financement, une composante démocratique au sens où les porteurs de l'action ont des comptes à rendre à la collectivité. Enfin, il voit le développement local comme favorisant l'émergence d'une certaine créativité partout où il est donc important de reconstruire les relations économiques des collectivités aux prises avec des difficultés de sources diverses.

Le Groupe de travail du sommet de Montréal213(*), portant sur la promotion du développement local, définit le développement local comme un processus grâce auquel la communauté participe au façonnement de son propre environnement, dans le but d'améliorer la qualité de vie de ses résidents.

Abondant dans le même sens, le Guide Méthodologique de Planification du Développement Local214(*) le définit comme un processus dynamique dans lequel les acteurs organisés et mobilisés initient et mettent en oeuvre des projets sur un espace propre en vue de l'amélioration de leurs conditions de vie. C'est donc un ensemble d'actions et d'initiatives qui concourent à améliorer durablement les conditions de vie des populations organisées dans un espace géographique déterminé. Il permet à la population du territoire concerné de résoudre progressivement ses problèmes et de mettre en oeuvre des projets de développement individuelle et collective de l'ensemble des citoyens.

Paul Houe met, quant à lui, l'accent sur les différentes caractéristiques intervenant dans le processus de développement local. Pour lui, « le développement local se caractérise par la mise en oeuvre d'un projet global associant les aspects économiques, sociaux et culturels du développement. Généralement initié par des élus locaux, un processus de développement local s'élabore à partir d'une concertation large de l'ensemble des citoyens et des partenaires concernés et trouve sa traduction dans une maîtrise d'ouvrage commune »215(*). Selon Eric Glon et Bernard Vachon, « le développement local apparaît de plus en plus comme une opportunité ; voire une alternative. Passant par une intense mobilisation des acteurs locaux susceptibles de déclencher le partenariat, le développement local correspond à des initiatives ou projets de plus en plus cohérents, non exclusivement marchands, en tentant de résoudre ou d'atténuer les exclusions. Ainsi conçu, le développement local est une tentative d'appropriation ou de réappropriation des territoires, où un développement alternatif vient compléter les effets de la logique économique dominante, et où ce qui constitue traditionnellement des inégalités peut être envisagé comme des différences »216(*).

Pour Marc Mormont217(*), il s'en suit qu'avant d'être un objet de science, le développement local constitue un discours, sur des pratiques plus ou moins légitimées ou institutionnalisées sur le développement et sur le mode d'intervention dans le développement, qui doit certaines de ses propriétés au fait qu'il est « alternatif ». En fait, comme il le souligne, on pourrait en quelque sorte affirmer qu'il y a toujours eu du développement local, c'est-à-dire des pratiques locales de développement, et même d'intervention sur le développement, que les gouvernants ont cherché à orienter le devenir économique de l'espace où elles étaient.

Il poursuit en affirmant que l'idée de développement « local » ne peut se comprendre que par ce à quoi elle s'oppose, c'est-à-dire plus exactement par le rapport qu'entretien le « développement local » avec les formes dominantes de développement et de gestion sociopolitique du développement, qu'on peut appeler modèles de développement. Il conclut en présentant le développement local comme étant la mise en marché de l'espace local. Cet aspect de sa définition laisse apparaitre, en filigrane, l'idée de marketing territorial.

Alain Dubresson218(*) perçoit le développement local comme une notion récurrente dans les nouveaux agencements politiques, institutionnels ou industriels, d'abord dans les pays développés, puis dans les sociétés en développement. Cette notion intègre plusieurs dimensions- spatiales, économiques, sociales, culturelles et politiques- dont l'interaction permet d'aborder les changements urbains ou régionaux sans les réduire aux seules évolutions des taux de croissance de leur PIB. Le développement est la combinaison plus ou moins pertinente, plus ou moins efficace d'actions collectives et de politiques publiques.

Processus dynamique et incertain plutôt qu'une réalité figée, le développement local est à la fois un problème de consolidation territoriale et de coordination entre différents acteurs, qui interpellent les contextes institutionnels locaux. Par ailleurs, cette notion comporte une dimension endogène, qui insiste sur la mobilisation et la valorisation productive des ressources, des énergies, des forces sur un espace (ou un « territoire ») sans que ce dernier ne désigne a priori une aire donnée, aux délimitations physiques précises, fixes et aisément repérables. En effet, ce qui peut être « local » ici est régional, voire national ailleurs.

En ce qui concerne Alain Piveteau219(*), la conception du développement local est nourrie par l'idée d'un développement « par le bas », « par et pour les populations », opposée à un développement « par le haut », du ressort de l'État... Plus qu'à un ensemble composite de stratégies, le développement local renvoie ici à des dynamiques endogènes de développement économiques observées sur des territoires ou dans des régions. Au-delà de l'accumulation de capital physique et humain qu'il implique, le développement local indique un changement significatif dans l'organisation de la production locale et une voie originale d'industrialisation en comparaison des modèles économiques traditionnels... Il combine une mobilisation d'acteurs locaux ancrés dans une même réalité socio spatiale, une valorisation des ressources locales et une émergence productive. On comprend que le développement local est une volonté politique émanant du pouvoir central dans le but de toucher de près les secteurs les plus bas et reculés.

Avec Yves André Fauré220(*), l'expression « développement local » - dont on notera en passant qu'elle estrarement définie dans la littérature spécialisée française- fait référence à un ensemble de dimensions spatiales, économiques, sociales, culturelles et politiques qui, par leur liaison dynamique, peuvent créer les conditions d'un essor local ou localisé non réductible au seul taux de croissance du produit de la collectivité considérée...Trois processus lui sont associés : la mobilisation et la valorisation des ressources, de tous types ; la territorialisation appréhendée comme un construit organisationnel et interactif ; l'institutionnalisation qui, au-delà des structures encadrant les activités, met l'accent sur les modes de coordination des agents et déborde les seules logiques marchandes.

Selon Diane Gabrielle Tremblay221(*), ce concept est défini comme une stratégie d'intervention économique par laquelle des représentants locaux des secteurs privé, public ou social travaillent à la valorisation des ressources humaines, techniques et financières d'une collectivité en s'associant au sein d'une structure sectorielle et intersectorielle de travail, privée ou publique, dotée d'un objectif central de développement de l'emploi.

Le développement local et le développement économique communautaire ont fondamentalement pour origine un même constat ; soit celui de l'exclusion de certaines catégories de population de l'emploi et du développement socioéconomique222(*).

Claude Jaquier et France Mendès définissent le développement local de la façon suivante : « un processus global, une stratégie intégrée dont l'objectif est de promouvoir une autre manière de penser et de faire les villes en mettant l'accent sur la notion de solidarité et de citoyenneté et surtout en cherchant, en luttant contre les mécanismes d'exclusion qui sont trop souvent amplifiés quand ils ne sont pas générés par les appareils bureaucratique et technocratique 223(*)».

Mason Swack224(*) appréhende le développement économique communautaire comme une stratégie efficace permettant de trouver des solutions aux problèmes des groupes pauvres et sans pouvoir, ainsi qu'aux collectivités sous-développées. A leur avis, il ne s'agit pas de rendre la situation plus acceptable, mais bien de la transformer et d'établir des institutions permanentes au sein de la collectivité ; institutions fondées sur des partenariats nouveaux. La collectivité joue elle-même un rôle plus important à l'égard des institutions de l'extérieur et les résidents en viennent à maîtriser davantage les ressources de leur collectivité.

Pour le Conseil économique du Canada225(*), le développement économique communautaire est l'amélioration des perspectives d'emploi, des revenus et des autres aspects de l'économie non seulement pour les populations, mais par ces populations en question elles-mêmes. Le Conseil met en évidence ici le fait que les populations soient bénéficiaires des retombées d'une telle initiative, car elles y sont associées et elles participent.

Le développement économique communautaire, pour Diane Gabrielle Tremblay, est définit comme une stratégie globale d'intégration d'objectifs sociaux et économiques pour la revitalisation socio-économique d'une collectivité marginalisée. Les intervenants la définissent également comme une stratégie où, par la valorisation des ressources locales et le recours à de nouvelles solidarités, des organisations et des institutions contrôlées démocratiquement par des représentants de la communauté sont créées.

Dans le cadre de cette étude, le développement local est vu comme l'ensemble des actions et initiatives communes, de tous ordres (économique, social, culturel, politique, etc.), menées par l'ensemble des acteurs (divers et multiples) d'un espace géographique déterminé, dans le but d'améliorer leurs conditions de vie et de travail et de renforcer ainsi les liens sociaux.

1.3. LA REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Suivant les méthodologues comme Paul N'da, Madeleine Grawitz et Raymond Quivy, aucun chercheur ne peut épuiser l'ensemble des connaissances sur un fait social. La réalité étant dynamique, elle devient accessible à de nouvelles recherches en fonction de d'autres réalités ou grille d'analyse.

Pour ce faire, il est nécessaire d'entreprendre une recherche documentaire. En effet comme le souligne Raymond Quivy etLuc VanKampenhout, « tout travail de recherche s'inscrit dans un continuum et est situé dans ou par rapport à des courants de pensée qui le précédent et l'influencent »226(*). La compréhension de notre thème nécessite de consulter les travaux déjà effectués par certains auteurs car comme le disait Gaston Bachelard « on connait contre une connaissance déjà acquise »227(*) .

Dans le cadre de cette recherche, la revue critique de la littérature permet d'abord d'identifier ce qui a déjà été produit sur l'attractivité des territoires en matière de connaissance et de découvrir des variables importantes liées au sujet.

Ensuite elle permet de faire une synthèse et d'élaborer une perspective nouvelle de recherche sur la base des limites. Enfin la revue critique de la littérature permet d'établir le contexte de la décentralisation en Côte d'Ivoire, d'établir la signification du problème de recherche et d'acquérir le vocabulaire et les concepts liés au problème de recherche.

Cette revue critique de la littérature s'articule autour des thèmes suivants :

- Réseaux relationnels et capital social,

- La participation des acteurs territoriaux aux processus de développement local

- Les TIC dans la construction de l'attractivité des collectivités locales

- Gouvernance territoriale et acteurs territoriaux,

- Les représentations sociales et attractivité territoriale,

- Le marketing territorial dans le développement des collectivités territoriales.

1.3.1. Réseaux relationnels et capital social

Seabstien Geindre et Bernard Dussuc dans leurs analyses sur le capital social et la formation des réseaux sociaux dans les petites et moyennes entreprises (PME)228(*), affirment que le capital social est une ressource essentielle pour les organisations. Selon eux le capital social est source de performance et d'efficacité pour les organisations dans une démarche entrepreneuriale.Pour ces auteurs, le capital social jette un pont entre différentes catégories socioprofessionnelles dans la réalisation d'objectifs et dans l'obtention d'informations utiles. De plus, il représente un stock de ressources disséminé dans le réseau relationnel. Il est donc un actif collectif selon eux.

Pierre Bourdieu229(*) participe à accorder une acception plus claire du capital social. Pour lui le capital social est constitué du réseau des relations sociales d'un individu et les différents types de capital social que sont le capital économique, le capital culturel, possédés par les agents qu'ils mobilisent pour atteindre son but230(*). En clair pour Pierre Bourdieu, le capital social est la somme des relations dotées d'un certain pouvoir. Les individus parviennent à des relations durables qu'ils mobilisent dans leurs rapports sociaux.

1.3.1.1. Le capital social dans la création de l'attractivité territoriale

Bernard Dussuc et Sebastien Geindre, tendent à démontrer que le capital social encourage la création d'activités car il révèle les conditions d'accès aux ressources et aide à y accéder231(*).En ce sens, ces recherches renforcent la pertinence des apports de Pierre Bourdieu qui indique que les différentes formes de capital ne sont pas indépendantes232(*). En effet, selon Pierre Mueller233(*), le capital social est un stimulus important pour les promoteurs de projets dans le cas d'une organisation. Et plus important encore que le capital financier. Il favorise la construction du développement par les acteurs.

Rodriguez Santos, étudiant le cas des femmes entrepreneures en Espagne234(*), aboutit à la conclusion selon laquelle les femmes souffrant d'un déficit de capital social limitent leur capacité à obtenir des financements institutionnels. De plus, il affirme que les femmes disposent de niveaux élevés de capital social et ce, du fait de leur qualité supérieure de réseautage et de meilleures capacités à établir des consensus.

Certains travaux s'intéressent particulièrement au rôle du capital social pour les catégories socioprofessionnelles. C'est le cas de Roger Deakins235(*) qui étudie différentes minorités ethniques en Écosse. Clarke Chandra, qui s'intéresse à la communauté hispanique aux Etats Unis.A des niveaux différents, ces études mettent en évidence le rôle positif du capital social en matière de création mais soulignent également que celui-ci peut avoir des effets inhibiteurs. Ce qui fait dire à Roger Deakins que le capital social peut être une aide ou une entrave.

Le capital social est donc nécessaire pour les acteurs d'une collectivité territoriale car il révèle les opportunités236(*)selon ChabaudDidier et Ngijol Joseph. Ils analysent l'influence des réseaux sociaux des entrepreneurs tout en mettant en exergue les modes d'activation des réseaux favorable à l'élaboration et à la validation des opportunités d'affaires.

Dominique et al237(*),montrent notamment que le capital social impacte favorablement l'illusion de contrôle que développent les praticiens, c'est à dire les acteurs en charge de la mise en oeuvre du marketing territorial, tout en améliorant leur propension à prendre des risques. Ils observent qu'un accès supérieur à du capital social facilite l'accès aux ressources financières dans l'industrie du tissage en Inde. Leurs travauxmontrent que les effets favorables du capital social sont observables dans le cas de création d'entreprise innovante.

Synthèse 

Ces différents auteurs mettent en exergue les caractéristiques du capital social. Pour eux le capital social et les réseaux relationnels sont basés sur la qualité des ressources échangées. Ils autorisent une transmission de ressources variables selon l'individu mais également selon le contexte, notamment du destinataire. Ils aboutissent aux résultats selon lesquels il n'y a pas de différence entre le capital social et le réseau relationnel.

Pour ces auteurs, le capital social et le réseau relationnel sont les mêmes car ils se nourrissaient l'un de l'autre. Cela permet de comprendre comment se constituait un réseau relationnel territorial et comment un acteur intégrait ou était intégré dans un réseau relationnel. La démarche des auteurs dans l'étude du capital est explicative.

1.3.1.2. Participation des acteurs territoriaux au processus de développement local

Charlotte Antoine lie l'absentéisme à la production d'activités238(*). Pour elle, l'absentéisme comme est la disposition d'un individu à être absent de son lieu de production. L'absentéisme est une pratique qui se concrétise par des options personnelles. En effet poursuivant son analyse elle soutient le phénomène d'absentéisme désigne des absences dans certaines activités sociales. L'auteur fait percevoir l'apparition de nouveaux types d'absentéisme en rapport avec la gestion des organisations. Pour elle, il n'y a pas de définition universelle pour éviter de le réduire à certains phénomènes. Elle affirme en fin de compte que la compréhension de l'attitude des acteurs de l'organisation consiste àcomprendre lefonctionnement organisationnel. Elle marque un rapport entre la motivation et l'attitude des individus.

Cependant, Pierre Dubois239(*)appréhende l'absentéisme selon une logique de l'acteur pour s'opposer à la direction d'une organisation. Pour lui, c'est la manifestions de conflits et de tensions entre les individus d'une même organisation.

Il apparait dans la littérature de différents courants de pensées pour expliquer le phénomène de l'absentéisme dans les organisations. C'est le cas de l'école des Relations Humaines comme chef de file Elton Mayo. Pour cette école, l'absentéisme provient d'une rupture des relations matérielles entre les acteurs au sein d'une organisation. Il montre dans ses recherches que les attentes des individus au travail sont liées au cadre du travail. L'école des relations humaines soutient que les individus motivés participent plus aux activités de l'augmentation et la production augmente.

En effet, Herzberg Frederick mène ses recherches sur la motivation des individus au travail. Selon lui, l'absentéisme des acteurs dans les actions de l'organisation s'explique par l'insatisfaction de certains besoins qu'il regroupe en cinq groupes que sont l'accomplissement, la reconnaissance, le travail à proprement dit, les responsabilités et la promotion. Il rattache à l'absentéisme l'insatisfaction dans le travail.

Par ailleurs, Abraham Maslow240(*) pense que les besoins des individus sont hiérarchisés et que l'insatisfaction d'un de ces besoins modifie le comportement des individus et entraine leur absence dans les activités de l'organisation.

Enfin quant à Yves Bourgoin 241(*), il estime que l'être humain n'aime pas le travail et ferait tout pour l'éviter. Il privilégie le management comme source de motivation pour leur imposer des objectifs et des sanctions. Il prône pour la mise en place du DPO c'està dire la Direction Par Objectif.

Comme nous venons de le constater, le phénomène d'absentéisme n'est pas une notion précise. Sa définition est polysémique vu l'angle sous lequel lesthéoriciens abordent leur réflexion sur ce phénomène.

Synthèse

La revue de littérature effectuée sur la participation des acteurs et le développement local, permet de comprendre le comportement des acteurs dans les activités de développement et sur le fonctionnement de l'organisation. Ces différents auteurs étudiés ont exprimé le lien direct entre les éléments de motivation et le comportement des individus, que ce soit un impact positif ou négatif.

Pour ces auteurs l'absence des acteurs territoriaux dans les activités de développement local génère non seulement un coût de dysfonctionnement et un coût de remplacement, qui constituent le coût financier mais également il génère un coût « social », prenant forme dans la démotivation des acteurs, la dégradation de l'image de l'organisation et du service rendu.

1.3.2. Les TIC dans la construction de l'attractivité des collectivités territoriale ivoiriennes

1.3.2.1. Communication interne et management des organisations

La communication interne et le management des organisations restent de vastes domaines de la connaissance et sont l'objet de plusieurs publications et articles. Dans le cadre de notre recherche quelques publications ont été retenues.

D'abordpour Phillipe Détrie et Catherine Meslin- Broyez, les relations se rompent fréquemment dans le management de plusieurs organisations242(*). Ces conflits sont soit ouverts ou latents. Et peuvent apparaitre sous diverses figures. Pour ces auteurs, la présence de conflits est due au fait que l'organisation n'est pas la somme des compétences mais une diversité d'expériences. Et qu'une seule erreur peut causer des préjudices à la performance de l'entreprise ou de l'organisation. Ils attribuent à la communication interne, diverses fonctions parmi lesquelles favoriser l'écoute entre les acteurs, la circulation l'information, encourager le travail en groupe et faire la promotion de la coopération. Ensuite Jean Yves Capul ne reste pas en marge des analyses. Il affirme que les organisations sont soumisesà des transformations qui parfois modifient sa gestion. Il propose à cet effet que les organisations adoptent de nouvelles stratégies dans le management en tenant compte des Tics243(*).

Alex Mucchielli énumère un certain nombre de conséquences que le dysfonctionnement de la communication interne entraine sur les organisations244(*). Parmi ces difficultés, on note le cumule d'informations, le manque de considération vis-à-vis des travailleurs et l'inadaptation des moyens de communication et d'information interne. Il propose pour cela de faire un audit de la communication interne. Ce qui aboutira selon lui à une innovation des stratégies de communication interne et des façons de penser la communication interne.

De plus, Marie-Hélène Westphalen analysant la communication d'entreprise, développe différentes stratégies pour élaborer une campagne de communication efficace. L'une de ces stratégies selon elle, est d'adapter la communication aux exigences des usagers245(*).Par ailleurs Claude Duterme, souhaite la mise en oeuvre effective des recommandations de l'école de Palo alto aux organisations. Il argumente le mode de communication actuelle en lien aux théories classiques. Il recommande aux praticiens une application de la communication systémique dans les organisations

Enfin Peter Drucker apporte une réponse plus précise. Il développe une approche nouvelle de management246(*). Il convie les managers à associer tous les acteurs dans la gestion des organisations. Pour cet auteur la performance d'une organisation n'est pas liée sa capacité à produire mais plutôt ses dispositions à communiquer, à bâtir des relations de coopération, d'assurance autour de projets communs avec les acteurs.

1.3.2.2. Impact des techniques de l'information et de la communication sur les collectivités territoriales

Les ouvrages de Mc Luhan accordent de l'importance aux conséquences de la technologie sur les organisations en particulier et sur la société de manière générale. Pour lui l'internalisation des Tic part de l'idée de village global et conduit la mort des territoires. Les territoires fusionnent. Cependant les analyse de Bertand Badie battent en brèche cette vision des Tic. Pour lui la mondialisation n'entraine pas la mort des territoires au contraire elle permet de réguler les actions économiques qui ne suppriment pas les diversités culturelles et territoriales.

A contrario, Bernard Pecqueur essaie de critiquer cette approche des Tics de la globalisation247(*). Il pense que les dynamiques territoriales entrainent plutôt des mutations économiques. Ce regroupement est pour lui la possibilité qu'ont les territoires de se vendre et de se coupler avec d'autres économies mondiales.

Les communications248(*)de Bakis Henri sur cette question permettent de comprendre l'influence des Tics sur les individus et les organisations comme les collectivités territoriales. Il affirme que les Tic fabriquent des interactions en établissant des enjeux entre les acteurs et des catégories sociales à des degrés différents. Conjointement, Annie Chéneau-Loquay rattache le développement des pays d'Afrique aux Tics. Elle soutient que ces pays sont précipités dans les Tic. Ces pays n'ont pas su intégrer leurs besoins aux tics.

Mais Raphael Tshimbulu Ntambue pense que les pays africains249(*), doivent ajuster leur environnement social, économique et juridique à l'ère de l'information pour dit-il réduire l'écart existant entre pays développés et pays pauvre. Et cela à partir d'un saut technologique ou théorie du leap-frogdéveloppé Alexander Gerschenkron.

Selon Kra Raymond, dans son analyse de contenus des sites Web de commune du district d'Abidjan250(*), le Web se présente comme un moyen efficace de diffusion d'informations pour les collectivités locales. Pour lui, le Web, permet la diffusion d'une masse importante de données accessibles en une seule visite. Il affirme que le Web, s'il est bien utilisé dans les collectivités locales, permet de trouver une solution au problème relatif à leur promotion touristique et autres activités commerciales génératrices de revenus. Kra Raymond, parvient à ses conclusions en utilisant une analyse de contenus de site Web des douze (12) communes d'Abidjan auxquelles il ajoute la commune de Bingerville, commune périphérique.

De plus, dans une analyse faite sur la communication dans les collectivités territoriales en Côte d'Ivoire251(*), Kra Raymond affirme que la difficulté de communication dans les collectivités territoriales ivoiriennes relève du conjoncturelle plutôt que du structurelle. Selon lui, la communication n'est pas structurelle au sens où elle s'inscrit dans les politiques décidées et accomplies par les gouvernements locaux. Elle est conçue pour accompagner les projets globaux de développement des collectivités locales. L'installation d'un service ou d'une cellule de communication nécessite la maitrise de certains paramètres notamment les moyens humains et matériels et la place que la communication occupe dans l'architecture de l'institution.

Geoge Benko souligne la nécessité pour les collectivités territoriales d'inscrire leur stratégie de communication marketing dans un contexte de mondialisation252(*). Cela permet une adéquation des actions tant économiques que sociales. D'où l'idée de concurrence territoriale.

Par ailleurs, avec la mondialisation, les collectivités territoriales doivent développer des particularités pour se distinguer des autres et créer une identité propre. Et Paul Claval pose comme principe le Marketing territorial253(*). Cette méthode suppose que les territoires doivent exister en se comparant aux autres territoires. L'objectif du marketing territorial, selon Vincent Gollain, est de faire exister un territoire en usant des techniques du marketing et des ressources254(*). Pareille pour Ousmane Bathiery,pour qui, les stratégies de Marketing territoriale supposent la participation des acteurs locaux d'un territoire afin de coordonner les activités pour être reconnues à partir des spécificités afin d'impulser un développement endogène255(*).

Néanmoins, la démarche marketing territoriale se réduit en trois moments essentiels à savoir établir le diagnostic du territoire, définir ses choix stratégiques et enfin dresser son plan d'actions.

1.3.3. Gouvernance territoriale et proximité des acteurs territoriaux

En Côte d'Ivoire, la gouvernance a connu des modifications perceptibles. D'abord, par une transformation politique et administrative, avec la décentralisation et la nécessité de mettre en place des collectivités locales conduites par des élus locaux. Pour les différents gouvernements qui se succèdent, la gouvernance locale est utile au développement national comme local. Car elle permet l'implication de tous les acteurs sociaux dans les activités locales. Ce processus a été développé à travers les réformes constitutionnelles et administratives de 2001 et ensuite de 2011256(*).

Toutefois, le concept de gouvernance territoriale reste polysémique. Mais Louis Michel essaie de donner une définition précise. Pour lui la gouvernance territoriale consiste à préserver les libertés des populations, de réduire les disparités régionales. Il émet l'idée de « justeÉtat »257(*). C'est-à-dire la possibilité de l'Etat d'assurer la gestion de ressources nationales de façon équitables en les régions. De cette façon, la signification de la gouvernance territoriale ou locale est liée au concept de proximité qui suppose une réciprocité entre gouvernants et gouvernés dans des projets communs.

Suivant Jacques Chevalier, la gouvernance locale est une transformation de l'organigramme de l'Etat258(*) qui délègue certains de ses pouvoirs au plan local afin d'être plus proche des populations. Damien Talbot quant à lui, rattache la proximité de la gouvernance en tenant compte du concept de développement durable. Jacques Theys, tient compte de l'histoire de la gouvernance pour établir des ramifications locales259(*).

La gouvernance territoriale permet de diminuer les inégalités économiques en favorisant l'aboutissement de certains projets. Leroux Isabelle et Gilly Jean Pierre perçoivent la gouvernance locale comme un mélange de proximité, qui est l'outil d'équilibre qui permet de construire des projets communs et favorise des interactions260(*). L'objectif, selon Juillet Luc et Scala Francesca, est de favoriser une planification en tenant compte de la diversité des statuts des acteurs261(*). Selon Catherine Baron,la gouvernance locale relève d'une continuité du local et du global avecl'apparitiond'une nouvelle gestion des affaires civiles locales262(*). De plus Claudette Lafaye soutient que la gouvernance territoriale transforme les relations de pouvoir en les équilibrant263(*).

Huisman Benoit et Ribes Franck signifient que ce pouvoir dans les collectivités territoriales existe parce que les acteurs l'admettent264(*). Ce qui nécessite une reconnaissance légitime du pouvoir. En effet, la proximité est devenue essentielle dans la gestion des collectivités territoriales. Ce qui nécessite la mise en place d'outils territorialisés. Mais pour LE Febvre Remi, c'est un concept au contour flou et vaste utilisé par les hommes politiques pour designer des modes d'action publique265(*).

La proximité relève également d'une idéologie qui porte en elle la cohésion sociale entre les acteurs d'un territoire. Les relations sociales se construisent en tenant compte de la proximité266(*).

1.3.3.1. Les principes clés de la gouvernance territoriale

Jean François Ngok Evina, la gouvernance territoriale présente un certain nombre de caractéristiques. Il distingue certaines caractéristiques propres à la gouvernance territoriale267(*). Pour lui, une des caractéristiques essentielles se rapporte aux transformations de la société est due à la décentralisation qui modifie l'architecture politico-administrative mais aussi à travers des formes territoriales des politiques publiques. Il affirme que la gouvernance des territoires locaux est une des marques distinctives de la modernité qui s'oppose aux systèmes centralisés, hiérarchisés et cloisonnés par domaines spécifiques d'activités.

En effet, Pierre Muller, ne reste pas à l'écart lorsqu'il affirme que la gouvernance territoriale permet une certaine régulation des stratégies politiques tout en favorisant la coopération des acteurs territoriaux et la citoyenneté locale qui en constituent les fondements.268(*). De plus, suivant Gerry Stocker, une des caractéristiques de la gouvernance territoriale fait appel à une diversité d'acteurs, en tenant compte des citoyens qui constitue le socle. Pour lui, dans la gouvernance territoriale tous les acteurs doivent viser un bien commun. Ces derniers décident ensemble des activités locales269(*).La connexion entre eux devient un élément primordial pour les projets locaux.

1.3.3.2. La pratique du pouvoir dans les collectivités territoriales

En ce qui concerne le pouvoir dans les collectivités territoriales, Jean François Ngok Evina affirme qu'il est influencé par le système politico-administratif. Pour lui, la gouvernance territoriale permet de subdiviser en de diverses structures de pouvoir en permettant à chacune d'elles d'être espace public de délibération.

Pour cet auteur, les acteurs qui sont concernés par la gouvernance adoptent une diversité de points de vue et de stratégies. Il affirme que cemodede gouvernance est dédié à rassembler les acteurs de la sphère politico-administrative, les associations, les structures ayant une légitimité institutionnelle. Cela s'apparente à une gouvernance institutionnelle sélective qui écarte ou tient à distance les populations concernées.

1.3.3.3. L'importance des acteurs dans la gouvernance territoriale

Pour Jean François Simard, les sciences sociales montrent le développement des collectivités territoriales de façon formelle, la reléguant à de simples projets et souvent même sans importance270(*). Cependant, les publications271(*) de Leroux Isabelle mettent en lumière le contenu stratégique de la gouvernance territoriale et les enjeux de négociation qui s'y déroulent272(*).

En outre, Jean Bruno lui essaie d'apporter des réponses à certaines préoccupations portant sur la possession du pouvoir dans les collectivités territoriales273(*). Sa réflexion porte sur le développement social tout en revalorisant le rôle des acteurs pour leur permettre d'être réellement impliqués. Jean Bruno tente de dégager les limites de la gouvernance territoriale traditionnelle et la manière dont les chercheurs appréhendent et animent par leurs rapports la gouvernance communautaire.

Par ailleurs, le rapport Andrew et Leclerc s'intéresse à la gouvernance de territoires forestiers274(*). Ils soutiennent que l'approche qui domine le paradigme territorial néglige la place et le poids des acteurs inscrits dans des logiques formelles. Leurs réflexions laissent apparaitre la présence des dynamiques formelles dans la construction d'une gouvernance territoriale.

Suivant la logique de Jean François Simard, on peut admettre que le développement dans les collectivités territoriales est un ensemble de changements pris en compte par les pouvoirs publics275(*). Ce processus le développement des collectivités fait intervenir des projets de société portés par des leaders, mais aussi par des institutions mises en place par la puissance publique. On peut alors affirmer que la gouvernance territoriale est le résultat des interactions qui se produisent au sein d'un écosystème d'acteurs et d'organisations qui travaillent au sein d'un territoire donné276(*).

À l'instar de George Stoker et de Saint-Martin, on peut affirmer que la gestion du territoire fait interférer des institutions et des acteurs qui, d'une certaine manière ne font pas intégralement partir de l'espace gouvernemental du territoire.

1.3.4. Représentations sociales

Grazzini Fernand se basant sur les travaux de Serge Moscovici, affirme que le concept de représentation sociale désigne une forme de « connaissance, socialement élaborée et partagée ayant une visée pratique et concourante à la construction d'une réalité commune à un ensemble social277(*). Pour lui les représentations sociales sont à la fois générées et générantes, produites à travers l'interaction individuelle et collective. Puisqu'elles sont porteuses d'un dynamisme. Il affirme que le concept de représentations sociales permet donc d'appréhender les représentations comme un phénomène collectif capable de transformer des groupes et des nouvelles conduites.Les représentations sociales se construisent à travers la réalisation d'un double processus d'objectivation et d'ancrage.

Dans le même sens, Jean-Claude Abric dans ses analyses sur les représentations sociales, affirme que celles-ci permettent aux acteurs d'obtenir des expériences et des relations et de les associer dans un environnement favorable pour eux. Pour lui les représentations sociales guident les comportements tout autant que les pratiques des acteurs sociaux et leur permettent de justifier les prises de position et les comportements. Il soutient que les représentations sociales sont à la trame de la vie en société surtout dans un territoire qui est un espace vécu et où le lien social est dense.

A la différence de Jean-Claude Abric, l'accent sera mis sur une utilisation dynamique des représentations sociales surtout à travers la saisie de leurs fonctions pour comprendre en quoi elles peuvent être déterminantes dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio.

En effet, Willem Doise278(*), soutient que les représentations sociales génèrent des statuts sociaux dans un ensemble de relations et qu'elles organisent des mécanismes symboliques qui participent aux relations sociales. Pour lui, dans l'étude des représentations sociales l'on doit tenir compte les transformations qui peuvent avoir lieu entre les acteurs, puisqu'elles sont ancrées dans des expériences sociales, dans des manières de penser, des comportements ou même dans des actions auxquelles adhèrent les acteurs. Cet auteur suggèrede s'intéresser aux relations qui se produisent entre les relations interpersonnelles, les statuts sociaux et même au niveau idéologique des relations sociales.

Enfin pour Denise Jodelet279(*), les représentations sociales sont des savoirs, socialement élaborés et partagés entre les membres d'une organisation et qui concourent à la construction sociale de leur réalité. Elle avance que toute représentation est déterminée par un contenu qui se relie à un objet280(*). Pour elle, toute représentation sociale est représentation de quelque chose et de quelqu'un, c'est-à-dire d'un individu, d'une famille, d'un groupe, d'une classe, etc.

Se rapportant à la collectivité territoriale de Ouragahio, les représentations proposées par l'instance dirigeante doivent être compatibles avec les représentations du reste des acteurs territoriaux. Ces dernières vont leur permettre de mettre en oeuvre des interprétations de leurs actes qui se renforcent mutuellement

1.3.4.1. Représentations sociales et attractivité territoriale

Jean Pierre Olivier De Sardan281(*)soutient que le développement est issu des interactions entre différents acteurs d'un territoire. Il ne peut se comprendre en dehors des acteurs. Pour lui, le fait que les acteurs d'un territoire restent indifférents aux projets, conduit à l'isolement et à la dérive.

De Sardan affirme que le développement d'un territoire est une structuration des activités des populations qui se manifestent par des formes d'appropriation du territoire. Bien que le territoire soit un espace ou les acteurs défendent des buts différents et des intérêts contradictoires. La réussite d'un projet d'attractivité dépend de la disposition des acteurs. L'appropriation des projets de développement est le fait que les acteurs intériorisent des façons d'agir et de faire qu'ils pérennisent.

Pour Grigori Lazarev et Mouloud Arab282(*), le développement ou l'attractivité d'un territoire dépend de la responsabilité des acteurs. Le développement selon lui est une convergence de stratégies adressé aux populations. Cela nécessite de conserver la dynamique du progrès social. Les représentations sociales des acteurs permettent donc de comprendre le sens qu'ils donnent à leurs actions et cela va dans le sens proposé par Jan Rosset. Pour lui c'est en fonction des manières dont l'attractivité est objectivée par les acteurs, qu'un changement peut se produire283(*).

De ce fait, l'attractivité du territoire de Ouragahio ne peut pas se comprendre en dehors des perceptions des acteurs. Car les acteurs d'un territoire ont une diversité de représentations sur le développement. Il existe des représentations sociales liées au développement. Et c'est en fonction de ces représentations sociales qu'il est possible d'élaborer des actions d'attractivité territoriale.

Enfin Bernard Pecqueur284(*) note que le développement d'un territoire vise à valoriser des interactions non marchandes entre les acteurs territoriaux. Il attribue aux relations sociales une importance particulière qu'il lie au développement et à son contexte d'application.

1.3.4.2. Les Relations interpersonnelles dans le développement territorial

Suivant Nicolas Sirven, le capital social se désagrègelorsque les relations sociales entre les acteurs ne sont pas conservées285(*). Pour lui, cette disposition d'entretenir les relations sociales varie en fonction du nombre d'individus en interaction.Les relations sociales doivent régulièrement être activées sinon elles perdent en rendement. La mobilisation des ressources contenues dans les relations sociales dépend des rapports entre les acteurs.

De même Angeon Valérie catégorise les relations sociales. Elle distingue premièrement les relations type « bonding » qui nécessite d'être constamment entretenues pour que le capital social soit une ressource concrète et nécessaire286(*). Selon elle, les acteurs s'insèrent dans des liens de proximité forte qui sont Encastrés dans leur structure relationnelle. Ces acteurs approuvent, par leurs pratiques, desrègles et de représentations communes. Selon elle, ces relations se rattachent aux liens forts signifiés par Granovetter. Ensuite les relations de type « bridging » qui ne nécessite pas une activation régulière ni intense des relations.

Parallèlement, Valerie Angeon soutient que ces relations intergroupes doivent toujours être entretenues. Et le processus d'échange entre les acteurs doit impliquer la fréquence des interactions qui se caractérise par des transactions de réciprocité qui les obligent à la poursuite des échanges. De ce fait, la fréquence des interactions tend à déboucher sur la convergence des représentations sociales c'est-à-dire l'élaboration de normes communes, réciprocité et peut nourrir la dimension institutionnelle de la proximité.

De plus, Angeon Valérie admet que les liens de types bonding et linking reposent sur les structures relationnelles cohésives qui crées et augmentent le sentiment d'appartenance et de solidarité entre les membres du groupe. Et que dans les relations de types bridging, d'autres raisonnement dominent.

La fréquence des contacts n'est pas une condition nécessaire à la motivation de capital social. Les règles respectées s'apparentes alors à une convention sans engagement réciproque de leur part. Elles s'appuient sur la reconnaissance temporaire d'une communauté qui justifie l'activation d'une relation inhabituelle. Enfin pour elle, l'appartenance à une même communauté rend compte de ce que les acteurs aient les mêmes perceptions d'un phénomène qui est le développement local. Ces liens entre les différents groupes expriment un degré de proximité fort entre les agents.

Quant à Silvster Durlauf et Michael Fafchamps, ils affirment que la planification des activités locales entre les différents acteurs territoriaux produits des effets positifs287(*).

Ils caractérisent deux catégories. Le premier qui fait référence à la collecte et à la circulation de l'information. Dans ce sens Les liens qu'entretiennent les acteurs reposant sur un ensemble de normes favorisant la coordination, permettent une meilleure connaissance de comportements mais aussi un accès moins couteux de l'environnement immédiat. La deuxième catégorie est liée à l'action collective des acteurs à mettre en oeuvre des ressources communes pour atteindre des objectifs qu'ils n'auraient pas été atteints s'ils étaient isolés les uns des autres. Ces auteurs mettent en évidence l'ensemble des relations interpersonnelles dans lesquelles s'inscrivent les acteurs.

Ces règles partagées encouragent l'innovation tout en régulant leur liberté de conduite et d'action. Ce qui facilite une meilleure compréhension entre les acteurs, en encourageant la transparence et la circulation d'informations. Ces règles entrainent la coopération et contribuent à stabiliser favorisant le développement de signes qui limitent les difficultés d'accès à l'information, réduit les incertitudes. Pour ces auteurs, les réseaux sociaux locaux sont vecteurs de ressources qui peuvent être mobilisées dans une perspective de développement territorial.

En définitive, les dynamiques d'évolution des territoires sont fonction du comportement des acteurs et de leurs interactions. En ce sens, l'attractivité territoriale désigne une dynamique d'initiatives locales qui met en mouvement des acteurs privés et/ou publics à travers des formes de relations sociales organisées288(*). De cette manière, les relations interpersonnelles favorisent les dynamiques de l'attractivité territoriale.

1.3.5. Le marketing territorial dans le développement des collectivités

Selon Djahidja Guerbourb, la pratique du marketing territorial constitue un élément essentiel dans le développement économique et social d'un territoire. Pour lui, cela représente un outil important pour attirer et de fidéliser diverses cibles que sont les les touristes et les entreprises. Puisque ces dernières représentent un certain investissement sur le territoire considéré et contribuent à améliorer sa qualité de vie et à l'instauration d'un sentiment d'appartenance pour l'ensemble des acteurs du territoire. Il affirme cependant que,le marketing territorial est un moyen nécessaire du développement local et qui renvoie en une communication et à une diffusion des valeurs territoriales.

De plus, Benoit Meyronin289(*), prend l'exemple de Lyon Parc Auto (LPA) qui est une illustration pour un service public dont l'objectif direct la valorisation et la promotion du parc. Il soutient que la démarche d'ensemble doit refléter indirectement la promotion du territoire. En effet, l'unicité de ce parc et son attractivité ont amélioré le rayonnement de la ville en contribuant à la promotion du territoire lyonnais. Selon lui l'organisation d'évènements a caractères culturels comme la Fête des lumières à Lyon est un exemple qui illustre parfaitement le marketing territorial. Car cette fête bien que traditionnelle est devenue, un festival "Lyon Lumière" qui se déroule chaque année au soir du 8 décembre en le rendant lumineux et soutenue par des prestations musicales associée avec riche patrimoine local. Cette manifestation a permis de repositionner le territoire en attirant les visiteurs qui renforce son tourisme par son rayonnement tant national qu'international. Et tout cela soutenu par les moyens de communication qui lui procurent une visibilité accrue sur tous les niveaux.

Il convient finalement de citer quelques pratiques attractives qui ont permis aux entreprises de s'installer dans certaines régions du monde. Elles ont été développées en dépassant le simple cadre traditionnel pour offrir de nouvelles offres qui contribuent à la promotion et à la valorisation du territoire. Ces offres facilitent la prise de décision investisseuse nationale et étrangère. C'est le cas de l'Inde, la Chine, le Mexique, et de Londres à travers le programme Touchdown London290(*).

1.3.5.1. Communication territoriale comme facteur primordial et indispensable du marketing territorial.

Pour Djahidja Guerbourb, la communication ne peut pas se réduire à un simple cadre échange d'information. Selon lui elle doit tenir compte de l'influence qu'elle exerce sur autrui. Il soutient que la communication doit rendre l'image d'une organisation, d'une collectivité territoriale plus appropriée et plus favorable en mettant en avant leurs marques et en renforçant les liens entre l'émetteur et le récepteur du message qui peut être les citoyens, l'usager. Ceci, permet de positionner le produit et l'organisation vis-à-vis de la cible définie et de donner un sens à son existence, notamment à travers l'atteinte des objectifs visés.

Djahidjan Guerbourg définit la communication comme un échange d'information et de transmission de sens, en utilisant un ensemble d'outils et de moyens qui facilitent la transmission des messages291(*).

Dès lors, en diffusant des informations en rapport avec le territoire, la communication présente divers avantages et influence sa cible mettant en relief le meilleur positionnement en diffusant la meilleure image pour le territoire. Ce qui permet d'attirer la cible dans l'objectif qu'elle achète le produit et à payer son prix.

Cependant, la communication doit être associée la promotion d'une perception constructive qu'a une la collectivité. La ville algérienne "Tlemcen" selon Belkaid Esma et Benhabib Abderrezak, représente un exemple palpable dans ce domaine car son image liée aux qualificatifs de « apaisées, historique, conviviale, tranquille, riche et calme, attribués » par ses visiteurs292(*).

En définitive, la communication territoriale doit remplir des fonctions qui sont d'informer, de promouvoir un territoire, mobiliser les acteurs, les décideurs et les concitoyens, et enfin animer la démocratie locale. Elle peut également viser les acteurs locaux au niveau interne qui veulent investir ou habiter sur le territoire. La communication médias et hors médias pourraient être une aide dans ce sens.

1.3.5.2. Outils de marketing et de communication territoriale

Vincent Gollain rassemble les outils de marketing et de communication territoriale en cinq (5) groupes293(*). Il y a la publicité, la stimulation des décisions, le parrainage et la communication événementielle à travers le soutien aux événements qui peuvent être culturels. Également les relations publiques à travers les dossiers de presse, les communiqués, interviews, événement. Et enfin le marketing direct par le biais des catalogues, magazines.

Suivant Djahida Guerboub, ces supports sont partagés entre les supports de communication médias et hors médias294(*). Pour lui, l'émetteur qui n'est rien d'autrel'organe dirigeante de la collectivité, utilise l'un de ces outils selon ses objectifs et le budget a sa disposition. Il affirme que les supports de la communication Médias dont la publicité média, sont utilisés dans toute forme de communication interactive en faveur de l'émetteur du message. En plus des outils de la communication médias et dans le but de promouvoir le territoire, les marqueteurs territoriaux utilisent d'autres outils de la communication hors médias295(*).

PourDjahida Guerboub, la communication territoriale présente des limites. L'une des limites est que l'organisation de campagnes publicitaires ou d'événements comme les foires, festival, nécessite importants moyens financiers que les territoires ne peuvent pas assumer. Ces outils exigent une maîtrise accrue à la fois sur les plans technique, humain et financier. Une autre limite avancer par Fabrice Hatem, réside dans l'évaluation des campagnes publicitaires. Ce qui pour lui offre une difficulté sur celle-ci296(*).

1.3.6. Communication des collectivités territoriales

Les écrits sur la communication des collectivités territoriales sont nombreux. Toutefois, pour le présent article, nous n'en citerons que quelques-uns. Il convient de rappeler que le développement local impliquant une conjugaison des efforts des autorités administratives et celles des populations locales, ainsi qu'une étroite collaboration entre ces deux acteurs, il parait judicieux que les premiers communiquent en direction des seconds sur les politiques mises en place, les projets et les réalisations ; les autorités locales doivent, dans le même temps, tenir compte de leurs opinions. Pour ce faire, les autorités locales doivent accorder une place de choix à la communication au coeur de leurs politiques locales.

Cet état de fait est souligné par Raymond Kra297(*)qui montre que les collectivités locales ivoiriennes communiquent en direction de leurs populations, afin de les informer des actions de développement en cours, celles déjà réalisées ainsi que les projets. Toutefois, il relève le fait que leur communication est conjoncturelle. A ce propos, Kra Raymond souligne que, la communication des collectivités locales ivoiriennes est spontanée, improvisée et circonstancielle ; ce qui signifie qu'elle n'est pas pensée sur le long terme.

Les collectivités territoriales devraient davantage s'intéresser à la fonction communication, car elle permet d'accompagner les actions des élus locaux. Cette idée est soutenue par Lorant Guy298(*), qui confine le fondement de la communication des collectivités locales dans l'exercice des fonctions des élus locaux. En effet, selon l'auteur, les autorités locales désignées par les populations locales donnent un sens à la communication en informant, tout au long de leur mandat, les populations sur le fonctionnement de leurs institutions, les politiques mises en place, leurs projets et les actions de développement qu'elles mènent. La communication locale trouve ici et ainsi son essence. En plus de cela, cet auteur affirme que les autorités locales recourent à la communication afin de traduire en actes concrets ce qu'elles entendent réaliser pour leurs collectivités.

Dagenais Bernard299(*) présente, quant à lui, un autre pan de la communication locale, en la rapportant à la ville. Il affirme que les autorités publiques conçoivent la ville comme un lieu de sociabilité où les individus se côtoient, échangent et essaient de trouver un cadre de vie adéquat et apte à leur garantir tranquillité et sécurité. La ville leur apparait aussi comme un endroit où se heurtent divers intérêts et diverses idéologies sociales et politiques en des occasions telles que les débats, les rencontres de conseils municipaux, les élections, etc. La communication émerge à cet effet comme un outil fédérateur dont se servent, d'une part, les autorités locales pour aller à la rencontre de leurs concitoyens, et ces derniers, d'autre part pour souligner aux élus locaux leurs préoccupations et leurs besoins.

Pour Martial Pasquier300(*), la communication des organisations publiques se trouve au croisement d'un constat, d'une nécessité, d'une exigence, d'un moyen et d'une difficulté.

Nous retenons, de ces écrits, que la communication est une réalité au sein des collectivités locales, quelques soient les pays. Apparaissant sous plusieurs formes et utilisant des moyens multiples et diversifiés, la communication des collectivités locales reste par moment improvisée par les autorités locales ; ce qui pourrait, dans certains cas de figure, la laisser à désirer et agir par conséquent sur son efficacité.

1.3.7. De la communication publique dans les collectivités territoriales

Les autorités administratives et politiques locales ont, entre autres rôles, celui de propulser le développement des collectivités locales dont elles ont la charge. A cet effet, les États centraux leur attribuent des compétences au nombre desquelles figure la communication.

Le développement local impliquant une conjugaison des efforts des autorités administratives et celles des populations locales, ainsi qu'une étroite collaboration entre ces deux acteurs, il parait judicieux que les premiers communiquent en direction des seconds sur les politiques mises en place, les projets et les réalisations ; les autorités locales doivent, dans le même temps, tenir compte des opinions des populations. Pour ce faire, ces autorités doivent accorder une place de choix à la communication au coeur de leurs politiques locales ; cela signifie que la communication doit être une réalité au coeur des politiques de développement locales.

Cet état de fait est souligné par Kouassi Raymond Kra301(*). En effet, il met en lumière l'existence de la communication dans les collectivités locales en Côte d'Ivoire. Il montre que les collectivités locales ivoiriennes communiquent en direction de leurs populations, afin de les informer des actions de développement en cours, celles déjà réalisées Toutefois, l'auteur relève le fait que leur communication soit conjoncturelle. En réalité, selon lui, la communication des collectivités locales ivoiriennes est spontanée, improvisée et circonstancielle ; cela revient à dire qu'elle n'est pas pensée sur le long terme. Elle serait élaborée pour faire face à des situations immédiates, voire pressantes. Cela a un impact sur son efficacité.

Demeurant toujours au chapitre des collectivités territoriales de la Côte d'Ivoire, Kouassi Raymond Kra302(*), dans un autre article, met l'accent sur les outils qu'elles utilisent, notamment internet. En effet, l'auteur montre, dans une étude menée sur les sites internet des mairies des communes du district d'Abidjan et de la commune de Bingerville, en Côte d'Ivoire, l'existence de la communication au sein de ces institutions. L'accent, dans cet écrit, porte beaucoup plus sur leur utilisation de l'internet en tant qu'outil d'information et de communication.

A cet effet, Kra Raymond affirme que sur l'ensemble de ces institutions (qui s'élève à une dizaine), seulement quatre d'entre elles possèdent un site internet ; c'est-à-dire moins de la moitié. Il ressort de l'analyse du contenu de ces sites internet que beaucoup d'informations sur le fonctionnement de ces institutions sont mises à la disposition des internautes. A cela s'ajoutent des informations sur la valorisation du patrimoine culturel et touristique desdites communes.

Toutefois, l'auteur déplore l'utilisation de ces sites internet à des fins personnelles, voire politiques, de la part des élus locaux qui, majoritairement, appartiennent à des groupements ou partis politiques. Il relève la quasi inexistence de possibilités d'interaction et d'échanges sur ces sites ; ce qui entraine leur sous-utilisation par les collectivités qui les détiennent.

La question de la communication dans les collectivités locales a été aussi abordée par Francois Meysonnier et Violaine Appel303(*). A travers une étude réalisée dans des villes françaises, ceux-ci vont, au nombre des moyens de communication qu'utilisent les collectivités locales, mettre l'accent sur la presse (en particulier les journaux municipaux). A l'entame de l'enquête, ils s'intéressent à l'évolution historique de cette presse municipale. Ils distinguent à cet effet les journaux externes (destinés aux populations) dont la création remonte aux années soixante et n'ont pas cessé de progresser tout au long des deux décennies suivantes, au point où toutes les villes de l'étude en étaient dotées ; et les journaux internes (destinés au personnel) dont l'usage demeure plus récent et lent dans les mairies et dont la création est motivée par des préoccupations de gestion interne.

En termes de caractéristiques et de contenus, l'étude laisse voir que les journaux municipaux externes sont généralement mensuels et de petit format, abordant des thèmes tels que la culture et les loisirs, les questions sociales, l'urbanisme, l'économie, les travaux de voirie, la vie des quartiers... Les journaux internes, apparaissant sous cinq (05) types distincts (agendas, notes de service, forum, journaux économiques et magazines), contiennent diverses rubriques, telles qu'une présentation des réalisations de la mairie, des descriptions des services et fonctions de l'organisation communale, une revue des loisirs et des activités récréatives du personnel, etc. Ils concluent leur enquête en relevant le fait que les journaux externes oeuvrent plus pour la construction de l'image de la mairie, alors que dans le cas des journaux internes, l'implication du personnel parait assez faible.

Ces exemples, quand bien même n'étant pas exhaustifs, donnent de constater que les collectivités communiquent et le font à travers certains moyens. Il faut, par ailleurs relever le fait que cette communication, au coeur de certaines mairies, est une fonction à part entière et est, par conséquent, gérée par un service communément appelé service de communication. Certains auteurs se sont, dans leurs écrits, penchés sur le fonctionnement de ce service.

C'est l'exemple de Monique Fourdin304(*). Il ouvre son écrit par un constat fait après une décennie d'existence des services de communication en France depuis la loi de la décentralisation de 1982. Celui-ci est que, malgré toutes ces années, ces services sont toujours en quête d'une identité. Cela s'explique par le fait que ce nouveau domaine d'exercice (que sont les services de communication) se trouve « coincé » entre la communication et la politique. Cette situation soulève une double question car, en réalité, les communicateurs locaux revendiquent une modification des rapports élus/électeurs et un renouvellement de la citoyenneté d'une part, et l'attestation de leur professionnalisme à partir de la « dépolitisation » de la communication, en parallèle avec l'accession de certains parmi eux à la carrière d'élus, d'autre part. Ce paradoxe amène l'auteur à envisager le concept de la professionnalisation des communicateurs locaux comme un processus inachevé, parce que posant à la fois une question d'objectivité et de subjectivité.

Poursuivant sa réflexion, Monique Fourdinaffirme, après présentation de quelques données permettant de cerner le milieu, que la communication locale qui est d'abord « l'apanage » des villes, semble non seulement avoir de beaux jours devant elle, mais que ce nouveau terrain d'exercice est aussi digne d'intérêt.

Par ailleurs, elle note que le développement de ce nouveau secteur -celui de la communication locale- est dû à une double dynamique interne et externe aux collectivités. Sur le plan interne, l'on assiste à une forte mobilisation de plusieurs acteurs que sont les communicateurs, les élus et les agences. Les communicateurs, dans ce moule, se trouvent souvent « coincés », car les ambitions politiques des élus sont souvent mises aux premières loges. Toujours sur le plan interne, le moteur de la professionnalisation est défini par le vote d'un budget spécifique et l'attribution de locaux. Cependant, cette professionnalisation de la communication locale modifie les rapports de pouvoirs au sein de l'institution.

Un autre élément important de légitimation de cette profession est la citoyenneté. En réalité, depuis le début des années 90, les communicateurs locaux fondent leur légitimité sur la promotion de la citoyenneté. En tant que « médiateurs » investis par la légitimité démocratique, ces communicateurs accordent désormais un grand crédit à l'opinion des citoyens et deviennent ainsi leurs « nouveaux » représentants, car ils ont une parfaite connaissance de l'opinion publique qu'ils acquièrent au moyen des sondages.

Toutefois, en dépit de tous ces efforts de professionnalisation, le secteur de la communication locale se trouve confronté à certains obstacles. Ce sont, entre autres, l'incertitude des frontières de ce secteur d'activité et la dilution de la communication locale dans la communication publique. Pour finir, Monique Fourdin présente la professionnalisation de la communication locale comme un élément remettant en cause la définition du métier politique, parce que les barrières existantes entre les compétences en communication et les ressources politiques semblent brouillées.

Bominique Bessières et Francois Grima305(*) se sont également intéressés aux services fonctionnels de la communication et de la formation dans les collectivités. Ils reconnaissent, d'entrée de jeu, la pertinence de ces postes fonctionnels pour le bon fonctionnement des collectivités. Cependant, la légitimité de leur existence semble, pour plusieurs raisons, remise en cause ; ce qui rend leur intégration délicate et toujours en construction. La première raison est la tension du contexte économique.

En effet, une décennie après la loi de la décentralisation de 1982 en France, le poids des prélèvements obligatoires afférents aux collectivités a fortement augmenté. Vu leur existence récente et la faiblesse de leur reconnaissance interne, les actions de ces services sont remises en cause. La deuxième raison demeure la difficulté d'évaluation de leurs résultats. A ce niveau, il faut noter qu'en tant que « fonctions transversales », les actions des services fonctionnels de la communication et de la formation se trouvent toujours liées à celles d'autres directions administratives ; un isolement en vue de leur évaluation devient donc difficile.

Malgré ces remises en cause, les auteurs révèlent certaines sources de légitimités mises en jeu par l'insertion et la reconnaissance de ces nouveaux postes fonctionnels. Il s'agit d'abord d'une légitimité fondée sur la proximité du pouvoir ; ensuite, une légitimité fondée sur une logique de service (ces postes fonctionnels deviennent des prestataires de services proposant une panoplie d'avantages aux autres services, et cela à des coûts réduits) ; enfin, il y a les modes de reconnaissance externes, qui prennent en compte les enjeux sociétaux, juridiques et professionnels.

Les collectivités territoriales doivent davantage s'intéresser à la fonction communication, car elle permet d'accompagner les actions des élus locaux. Cette idée est soutenue par Guy Lorant306(*), qui confine le fondement de la communication des collectivités locales dans l'exercice des fonctions des élus locaux. En effet, selon l'auteur, les autorités locales désignées par les populations locales donnent un sens à la communication en informant, tout au long de leur mandat, les populations sur le fonctionnement de leurs institutions, les politiques mises en place, leurs projets et les actions de développement qu'elles mènent. La communication locale trouve ici et ainsi son essence.

Il convient de retenirque la communication est une réalité au sein des collectivités locales, quels que soient les endroits. Apparaissant sous plusieurs formes et utilisant des moyens multiples et diversifiés, la communication des collectivités locales reste par moment improvisée par les autorités locales, ce qui pourrait, dans certains cas de figure, la laisser à désirer et agir par conséquent sur son efficacité.

Il faut donc croire qu'une communication locale bien élaborée pourrait pleinement aider les autorités locales à relever les différents défis qui les attendent ; défis au rang desquels se trouve celui du développement local. Le rôle des services de communication est de veiller au bon fonctionnement de cette communication à l'échelle locale à travers l'intégration de toutes les dimensions y compris la dimension numérique.

1.4. SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE

1.4.1. Contexte de la recherche

Il s'agit dans cette partie de présenter l'histoire de l'attractivité territoriale en Afrique et plus précisément en Côte d'Ivoire à travers le processus de décentralisation. Cela permet également de mettre en exergue les différents acteurs et leurs pratiques qui entrent en relation pour former la décentralisation territoriale telle qu'observée.

1.4.1.1. Le processus de la décentralisation guidé par les organismes internationaux

De 1960 à 1980, les pays Africains ont reçu la centralisation des structures politique comme héritage307(*). Cette construction politique provient d'un certain nombre de pratiques comme la corruption, le clientéliste, la décadence, le népotisme. On observe alors la faiblesse des structures étatiques. Dès l'instant ou ces structures de l'État rencontrent des déficiences, il est devenu nécessaire de le réformer au moyen de la démocratisation308(*). C'est dans cette situation de crise des systèmes centralisés soutenu par les Programme d'Ajustement Structurel (PAS) que la décentralisation administrative sera mise en place.

Plusieurs auteurs se sont interrogés sur ce nouveau défi que représente la décentralisation et plus précisément sur ces bénéfices pour ces pays. Leurs préoccupations étaient plutôt orientées vers les grandes décisions des institutions de développement comme la Banque mondiale, le FMI309(*). Cette démarche mettait plutôt l'accent sur les acquis de la décentralisation.

De ce fait, la Banque mondiale présentant son bilan sur le développement dans le monde de 1999 à 2000, discerne des éléments fondamentaux à savoir, la stabilité politique, l'efficacité du fonctionnement du secteur public, l'équité sociale et la stabilité macroéconomique310(*). En réalité comme le soutien Toure El Hadj, l'objectif des reformes proposées par les institutions internationales étaient politique et économique311(*).

Mais pour ceux qui soutiennent le concept de « bonne gouvernance », l'avènement de la décentralisation permet une gestion pluraliste de l'action politique. Ce qui permet de rapprocher les dirigeants de la population. Comme le soutient le ministère de l'intérieur ivoirien, la décentralisation avaitd'abord pour but d'accroitre chez les populations un sentiment d'appartenance local ensuite nationale312(*).Ce rapprochement entre les dirigeants et la population, favorise la participation citoyenne et rend la gestion locale plus responsable et moins corrompue313(*). De plus les collectivités locales peuvent proposer à leurs citoyens des prestations conformes à leurs exigences. Pour cela elles sont mises au service du développement local, pour atténuer la pauvreté et réparer les inégalités socio-spatiales314(*).

Certaines publications montrent que les pays en voie développement présentent tous les mêmes réalités oû il est facile de mettre en oeuvre la décentralisation pour permettre le développement local. Il s'agit là pour Toure El Hadj du contenant institutionnel315(*) de la décentralisation. Il s'agissait pour les organismes internationaux comme la banque mondiale d'orienter la décentralisation dans les pays en voie développement. C'est eux qui doivent prescrire des choix pour guider le processus de décentralisation tout en proposant des solutions miracles316(*). Solutions auxquelles les réalités sociales des Etats se heurtent par moment puisqu'elles ne sont pas conformes à leurs besoins317(*).

1.4.1.2. L'application de la décentralisation dans les pays en voie de développement

Dans les années 1990, les recherches portant sur les relations entre les structures de l'Etat et structures locales étaient devenue important pour apprécier le succès des économies africaines, de l'efficacité administrative des institutions et de la nature des sociétés africaines318(*). Pour certains auteurs comme Jérôme Marie, Eric Idelma et Marc Totié, la décentralisation traduit la faiblesse de l'Etat puisqu'elle consiste à transférer aux collectivités locales des prédispositions sans ressources conséquentes319(*).

D'abord parce que les ressources financières se limitent parfois à quelques transferts de fonds. Alors que les fonds issus de la fiscalité locale sont incapables de supporter les charges réservées aux collectivités locales320(*). Et enfin commel'affirme Charles Nach Mback, le processus de décentralisation pose des difficultés en termes de capitales humaines321(*). Il soutient que l'organigramme dans les collectivités locales africaines présente un sommet pointu et une base élargie322(*).

Cet état de fait s'observe dans l'organigramme standard présenté par la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL)323(*). Dès lors, les structures décentralisées font face à des responsabilités grandissantes tandis qu'elles possèdent de ressources insuffisantes324(*). Cependant pour Jean Piere Jacob, ces responsabilités sont liées à la gestion de services publics proposés aux citoyens en termes de qualité de service. Et selon lui, En même temps que les institutions lèguent les prédispositions aux collectivités locales, elles leur transfèrent par la même occasion les coûts et les insuffisances financières auxquels elles sont confrontées par l'ajustement structurel325(*).

Certains auteurs RIBOT Jesse, Robert Ziavoula, présentent plutôt la décentralisation comme une occasion pour l'État de se reproduire sous de nouvelles formes sur le plan local326(*). En effet Jesse Ribot pense que la décentralisation s'est effectuée sans être soutenue d'un transfert suffisant de pouvoir327(*). De même les collectivités territoriales décentralisées n'ont pas assez de pouvoir pour proposer aux populations des prestations de qualité328(*). Même si a priori cela suppose la gestion des affaires locales par des élus locaux, les pouvoirs étatiques restent omniprésents à l'échelle locale329(*).

En analysant le processus de décentralisation au Congo, Robert Ziavoula considère que la décentralisation constitue un défi puisque les autorités locales n'ont aucune légitimité face aux gouvernements centraux qui exercent un contrôle et une influence dans la gestion des affaires locales330(*).

1.4.2. Identification du problème de recherche

L'espace géographique de Ouragahio est devenu une sous-préfecture depuis 1961 et commune depuis 1995. Le périmètre communal de Ouragahio comprend onze (11) villages et des campements. Au sein de ce périmètre communal, cohabitent des autochtone (Bété), des allochtones (Baoulé, senoufo, malinké, Wé, et bien d'autres communautés) ainsi que des allogènes (Maliens, Burkinabé, Guinéens). Chaque communauté possède en son sein une association.

Et dans chacun de ses villages, il existe des associations formelles (association de jeune, association de femmes, etc.) et des structures informelles dont les mutuelles de développement qui fonctionnent malgré ce statut. Ces structures cohabitent et entretiennent entre elles des relations tant formelle (reconnus par les autorités administratives) et informelle. Cette situation confirme la thèse de Jean Boiffin selon laquelle le territoire est un lieu d'interférence entre divers groupes sociaux, et c'est justement ces interactions qui lui donnent une identité et le distingue des autres territoires331(*). Ils forment ainsi un réseau relationnel d'acteur pour le développement de ladite commune.

Et cela devrait encourager les stratégies collectives et l'échange d'information et de plus favorise l'attractivité territoriale. Les réseaux relationnels territoriaux deviennent alors une caractéristique nécessaire profitable pour l'organisation dans laquelle les individus évoluent332(*). Ce qui leur permet de construire une approche durable de l'attractivité de leur territoire. Ils transposent la logique d'aménagement territorial à une logique de management territorial selon Hernandez. On est donc dans une démarche de marketing territorial.

Pour Vinvent Gollain, le Marketing Territorial facilite l'action collective333(*). La logique selon lui, part du constat que l'attractivité d'un territoire est l'aboutissement d'une diversité d'acteurs. Il est donc l'effort collectif de valorisation d'un territoire. La responsabilisation de ces acteurs est donc nécessaire. Il comprend diverses manières favorisant la mise en commun des acteurs, facilitant la collaboration dans des projets collectifs.

Partant de la dimension sociologique du territoire, la commune de Ouragahio est perçue comme une organisation qui suppose une implication de tous les acteurs territoriaux dans son fonctionnement et dans ses actions d'attractivité. À la différence d'une entreprise, le développement d'un territoire ne résulte pas de la décision d'un seul acteur mais repose sur la synergie d'actions menées par des acteurs différents, d'où entre en jeu la notion de système334(*). La notion de système comprend les acteurs publics et peut être constitué de volontés privées et individuelles.

La dynamique de transformation de toute localité implique la présence et l'intervention d'acteurs multiples335(*). Les acteurs territoriaux prennent diverses formes, y compris les individus, les entreprises, les organisations gouvernementales, les agents municipaux et les organismes communautaires. Ils peuvent être issus de la communauté - les résidents - ou peuvent provenir de l'extérieur - c'est le cas par exemple des touristes, des agents gouvernementaux, et des entreprises internationales. En plus, dans la plupart des cas, peu d'acteurs exercent une autorité absolue sur les autres acteurs, d'où la nécessité pour l'attractivité territoriale de procéder par la concertation, la coopération et, de façon générale, tout simplement par trouver les moyens de travailler ensemble.

De ce fait, par la présence d'acteurs variés, il y a des intérêts « légitimes » varié336(*).

En effet, les objectifs et les intérêts poursuivis par les acteurs territoriaux diffèrent pratiquement d'un acteur à l'autre, et d'un segment de population à un autre. Par exemple, par rapport à un enjeu précis, les membres d'une même communauté ont des opinions partagées. Plus encore, un même acteur peut être à la fois un résident, un parent, un travailleur, un usager de tel service, un propriétaire. Il est même possible qu'un acteur ait plusieurs intérêts et valeurs, dont certains peuvent aussi être contradictoires337(*). En termes de planification de l'attractivité territoriale, ceci veut dire qu'il ne faut pas être étonné par des conflits d'intérêts au sein du périmètre communal de Ouragahio. Toutefois, ces conflits peuvent être gérés, en misant spécialement sur une communication efficiente et sur des processus de négociation.

Il découle logiquement de ce constat d'intérêts multiples que dans la planification de l'attractivité territoriale de Ouragahio, on doit composer avec différentes orientations de développement, et qu'il peut y avoir des conflits entre ces différentes orientations collectives. Quand il s'agit de planification de l'attractivité de la commune en identifiant des orientations stratégiques, ceci demande un effort de coordination, de communication et de négociation.

On observe des dispositions variables d'agir de la part des acteurs entre les différentes communautés mais aussi au sein de chacune d'entre elles. Alors que certaines communautés s'engagent dans un rôle pro-actif dans leur développement socioéconomique local, d'autres n'agissent pas.

Par exemple, on observe dans certaines localités (villages, Campements, quartiers) de la commune des comportements communautaires de dépendance, soit envers la Mairie, soit envers les institutions internationales (Ambassade de leur pays d'origine), alors que d'autres espaces se caractérisent par leur dynamisme. On observe cette variation aussi à micro-échelle : alors que certains individus participent aux processus de développement local, d'autres ne croient pas être en mesure de l'influencer. Ceci met en évidence l'importance des actions et des programmes qui visent à renforcer la capacité des individus et de l'ensemble des communautés à se prendre en main.

La dernière réalité constatée dans la commune de Ouragahio, ce sont les acteurs individuels qui font le développement - seuls ou en groupes. C'est le facteur humain et non pas les ressources financières ou les agences qui sont responsables de l'attractivité du territoire. De plus, l'attractivité territoriale est une démarche qui appartient au territoire lui-même, elle ne s'impose pas338(*). Elle peut être encadrée et appuyée et la capacité des acteurs peut être renforcée, mais aucune agence externe ne peut remplacer acteurs locaux et créer seul un processus de développement local à long terme339(*).

Une action peut être menée dans la commune sans toutefois que certains acteurs ne soient informés de son déroulement. Ces différents constats énumérés ci-dessus posent le problème des relations interpersonnelles dans la construction sociale de l'attractivité du périmètre communal de Ouragahio.

1.4.3. Formulation du problème de recherche

La décentralisation est un processus dans lequel l'Etat se dessaisit, au profit des collectivités territoriales dont l'administration est assurée par des assemblées élues et disposant d'une liberté de décision, des compétences exercées jusque-là par ses organes centraux et ses représentants territoriaux340(*).

De ce fait, la décentralisation est sans contestée une victoire pour la démocratie341(*). Si dans les zones urbaines, le vote démocratique posait peu de problèmes, il n'était pas évident que la population rurale s'approprie rapidement le suffrage universel. En effet, comme le mentionne Annabelle Brochet342(*), dans les villages, les décisions importantes se prennent par consensus des chefs de familles. Le vote démocratique heurte donc la sensibilité des populations pour plusieurs raisons : plaçant tous les électeurs sur un pied d'égalité (aînés/cadets, hommes/femmes) il définissait une pratique à l'opposé de la hiérarchie sociale villageoise.

Au plan local, même si l'avènement de ces élus est parfois ressenti par les villageois comme une reprise en main du pouvoir local par des représentants de l'Etat, on est passé de la situation duale précédemment décrite à une situation de gouvernance locale où doivent dorénavant coexister trois types d'acteurs : les pouvoirs étatiques, les pouvoirs dits « traditionnels » et enfin les nouveaux pouvoirs élus343(*).

La collectivité territoriale de base constitue le lieu privilégié de la confrontation de ces différents systèmes de pouvoir344(*). Les élus de ces collectivités, par leur appartenance sociale aux communautés villageoises, doublée de la légalité qui leur est conférée par le vote, se trouvent dans une position stratégique pour constituer des points de jonction entre des logiques plurielles : ils peuvent être des intermédiaires efficaces entre les pouvoirs « traditionnels » et un pouvoir étatique encore souvent considéré comme étranger. Cette position, habilement gérée, revêt un potentiel énorme : celui de pouvoir réconcilier la légalité de l'Etat et la légitimité des pouvoirs traditionnels, c'est-à-dire la population rurale avec l'Etat, ce qui constitue certainement un des enjeux majeurs de la réussite de la décentralisation territoriale.

Mais une connivence trop forte peut également conduire à une forme de paralysie. Nombre d'études de cas nationaux révèlent que les élus sont socialement issus du pouvoir traditionnel ou qu'ils y sont liés au point de ne pas pouvoir mettre en oeuvre une politique qui n'aurait pas l'assentiment des chefferies. Par conséquent, la liberté du maire d'agir pour l'intérêt général est limitée par son inscription dans son environnement social.

Au Mali, au Niger et au Sénégal, le constat est le même : malgré la crise cotonnière et les réformes sectorielles, c'est le système d'encadrement paysan qui continue à prévaloir345(*). Par conséquent, il y a rarement d'oppositions frontales, de conflits ouverts entre pouvoirs élus et pouvoirs coutumiers, car la balance des pouvoirs est encore trop déséquilibrée au profit de ces derniers346(*).

Dans un tout autre contexte, c'est le cas des conflits au Mexique entre habitants et élus publics sur les pentes des montagnes qui entourent la ville de Monterrey347(*) et à proximité de Nantes en Frances, celui de l'opposition d'habitants à l'implantation de porcheries industrielles dans l'espace péri-urbain348(*). Les acteurs publics sont mis en cause pour avoir permis un certain type d'usage, n'avoir pas empêché un projet privé. Les valeurs environnementales sont mobilisées pour tenter de maintenir le statu quo et les qualités liées à certains usages ou à l'espace proche du logement. Ces situations peuvent être considérées comme des conflits d'usages.

En Côte d'Ivoire, le constat a été fait dans plusieursdépartements d'Alépé, Grand-Bassam, Guiglo et le district d'Abidjan. En effet il ressort des conflits de compétences entre les élus locaux et les populations dans la gestion des ressources territoriales349(*) . Ce qui impacte négativement les rapports entre gouvernants-citoyens350(*)dans la mesure où les élus sont limités dans leurs actions d'urbanisation de la ville. Apparaissent ainsi des conflits fonciers351(*). Il les a classés en deux groupes : les conflits verticaux et les conflits horizontaux. Les conflits verticaux se manifestent entre les structures centrales de l'Etat et les collectivités territoriales. Les conflits horizontaux se déroulent entre les collectivités locales. Causés généralement par des faits structurels, ces conflits sont alimentés et envenimés par des facteurs conjoncturels et surtout politiques.

Ces différents éléments énumérés précédemment apparaissent dans la commune la commune de Ouragahio, mieux ou la rupture des relations sociales entre gouvernants et citoyens peuvent être analysés du point de vue de l'action collective, des formes de mobilisation, des idéologies et des valeurs qu'ils portent sur l'organisation ou de la rationalité des habitants mobilisés. Nous considérons leur dimension spatiale et territoriale. Que révèlent ces relations sociales territoriales de la commune de Ouragahio ?Les relations sociales territoriales de la commune de Ouragahio, se manifestent sous différents aspects.

D'aborddes oppositions ou controverses entre les populations, et acteurs publics qui se manifestent pardes actions de protestation face à un choix de localisation, à la réalisation d'une infrastructure, à un projet. On peut classer dans ce type de conflit la question du contentieux mobilisé par des habitants352(*) ou certains micro-conflits liés à des pratiques de l'espace remises en cause par des projets publics353(*). Ces situations sont souvent nommées selon Jean Marc Dziedzicki354(*)de conflits environnementaux ou conflits d'implantation. Il propose de distinguer des conflits d'aménagement s'opposant à la réalisation d'un projet, des conflits d'implantation liés à la perception des impacts potentiels d'un projet et des conflits d'environnement portant sur les impacts d'un équipement ou d'une activité en fonctionnement.

Ensuite, nousavons observé lors des réunions entre les acteurs publics et les populations, des débats houleux entre acteurs publics lors de la négociation de projets ou sur la mise en oeuvre de politiques publiques. Ces relations prennent l'allure de confrontation plus que de coopération, relèvent du rapport de force, de la résistance au changement. Il s'agit ici le plus souvent de différends ou de controverses - au sens d'interprétations pour reprendre le vocabulaire de Michel Marié, un « iceberg tensionnel »355(*).Enfin, des conflits sociaux et politiques apparaissentsous l'angle de leur relation au territoire. Luttes, mouvements et oppositions électorales peuvent être lus à partir des espaces qu'ils mobilisent ou qualifient356(*).

L'étude des relations interpersonnelles entre les acteurs territoriaux dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio présente un grand intérêt puisque ce sont les acteurs qui conduisent le processus de création et qui établissent les premiers liens entre les réseaux. Ce qui conduit à poser plusieurs questions de recherche devant permettre d'apporter des éléments de réponses afin d'éclairer sur le rôle des réseaux relationnels territoriaux.

1.5. Questions de recherche

1.5.1. Question principale de recherche

Cette recherche s'articule autour d'une question principale et des questions spécifiques. La question principale de recherche porte sur le mode de construction de l'attractivité territoriale par le réseau relationnel territorial c'est à dire de quelle manière le réseau relationnel territorial permet-il la construction de l'attractivité du périmètre communal de Ouragahio ?Par cette question de recherche il ne s'agit d'analyser le rôle des réseaux relationnels territoriaux dans la construction de l'attractivité territoriale de la commune de Ouragahio.

1.5.2. Questions secondaires de la recherche

Cette question de recherche se décline en trois (3) questions spécifiques :

- Comment se construit l'attractivité de la commune de Ouragahio?

- Quelles sont les interactions qui s'organisent autour du système de gouvernance territoriale pour rendre la commune attractive ?

- Quels sont les dispositifs et les outils mobilisés par le réseau relationnel de Ouragahio pour attirer et faciliter l'implantation de structures en son sein ?

La réponse à toutes ces questions nécessite au préalable une définition concise des objectifs de la recherche.

1.6. Hypothèses de recherche

La planification d'une recherche scientifique en fonction des hypothèses, est un moyen nécessaire pour la mener à termes. Elles constituent une présomption portant sur les faits à étudier. C'est en quelque sorte une réponse anticipée a une question suscitée par un problème.

Selon Madeleine Grawitz, l'hypothèse doit être rattachée à une théorie existante afin d'être en conformité avec le contenu actuel de la science. Cependant Lawrence Olive pense que « l'hypothèse apporte des réponses aux objections qu'il a lui-même formulées face aux études qui l'ont précédé »357(*)

En même temps, l'hypothèse sert de fil conducteur. PourLamiaâ EL Hijri, elle sera substituée à la question de départ qui ne doit pas être négligée358(*). La formulation de l'hypothèse conduit àchoisir dans une masse de données du terrain, celles qui sont les plus appropriées, c'est-à-dire leur efficacité pour vérifier l'hypothèse359(*). En fait, elle se présente comme une proposition de réponse aux questions de recherche. Pour Lamin Dibba, les hypothèses orientent le recueil et l'analyse des données qui nécessiteront d'être testées, corrigées et approfondies.

Les hypothèses relatives à cette problématique se déclinent en hypothèse générale et hypothèses opérationnelles.

1.6.1. Hypothèse générale de larecherche

Notre recherche est construite autour d'une hypothèse générale formulée comme suit : la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio est intimement liée au réseau relationnel par des mécanismes de proximité initiés par le système de gouvernance territoriale.

1.6.2. Hypothèses secondaires de recherche

L'hypothèse générale se décline en hypothèses secondaires. Nous avons trois (3) hypothèses secondaires que sont :

- L'attractivité de la commune de Ouragahio dépend d'une gouvernance territoriale mixte impliquant tous les acteurs exerçant sur le territoire

- L'adéquation entre gouvernance formelle et informelle doit permettre de contribuer à gérer les tensions inhérentes au réseau relationnel.

- Les Tics et le cadre formel régulation des relations sociales peuvent permettre de construire l'attractivité territoriale de Ouragahio.

1.6.3. Cadre opératoire : les variables et leurs indicateurs

Selon Thines Georges et Lempereur Agnès, une dimension désigne tout aspect d'un phénomène constituant une grandeur mesurable directement ou indirectement et perceptible par un observateur360(*).

L'indicateur est ce qui indique, permet de reconnaître une variable.

Dans le cadre de cette recherche, un indicateur est un indice de qualité se rapportant à un aspect spécifique de la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio. Il permet d'établir l'efficacité et le niveau de l'attractivité par rapport à l'un des objectifs de l'étude simplifiant ainsi le processus de collecte des données. Les indicateurs s'avèrent important pour la détermination du rôle des relations interpersonnelles et de leur impact dans le processus de construction de l'attractivité du dit territoire. Sur la base de cette définition, trois principales dimensions des variables peuvent être mises en évidence. Il s'agit entre autres la dimension symbolique, de la dimension structurelle, et de la dimension idéologique.

La dimension symbolique renvoie aux contextes normatifs et institutionnels qui régissent le phénomène social c'est à dire la variable. Les indicateurs de cette dimension sont généralement les normes sociales, les règles, les lois et les textes, etc.

La dimension structurelle se réfère aux éléments structurant le territoire de Ouragahio afin de le rendre apte à recevoir un système organisé dans le temps et lui permettant d'être attrayant, en mot assurer son développement économique et social. Les éléments sont de divers natures et soit sont définis par le temps et une construction par strates successives ou soit imposés par une institution.

Enfin par dimension idéologique, l'on entend l'ensemble des représentations sociales, des valeurs, les perceptions liées au phénomène de l'attractivité. Elle renvoie donc à la manière dont les acteurs de cette collectivité perçoivent ce phénomène et correspond à un ensemble d'information, d'opinion et de croyance relative au phénomène social.

Hypothèses retenues

Variable indépendante

Dimensions

Indicateurs

Variables dépendante

Dimensions

Indicateurs

H1 : L'attractivité su périmètre communal de Ouragahio dépend d'une gouvernance mixte impliquant tous les acteurs territoriaux

La gouvernance mixte impliquant tous les acteurs territoriaux

Structurelle

- Implication politique

des acteurs dans l'activité de promotion de la collectivité

- Organisation

d'action publique territoriale

L'attractivité du périmètre communalde Ouragahio

Structurelle

La coopération entre les acteurs territoiriaux

La coordination dans les actions liées à la promotion de la collectivité

Idéologique

Raison d'agir des acteurs

La satisfactiondes acteurs impliqués

Idéologique

- La démocratie participative

- L'implication qui est relative à

- la participation effective des acteurs

dans la gestion des affaires locales

Symbolique

Rapport de pouvoir qui favorise le consensus entre les acteurs Le respect des Engagements

Symbolique

Concrétisation d'intérêtcommun qui se traduit par le partage équitable des gains Reconnaissance réciproque de la légitimité des acteurs

H2 : les Tics et le cadre formel de régulation des relations sociales peuvent permettre de construire l'attractivité du périmètre Ouragahio

Les tics et le cadre formel de régulation des relations sociales

Structurelle

- L'utilisation

la radio communale pour informer les administrés

- participation

administrés aux émissions radiophoniques grâce au téléphone

L'attractivité du périmètre communal Ouragahio

Structurelle

- Urbanisation du périmètre communale de Ouragahio

- Implantation d'entreprise sur un site, adhésion a un club

- Des ressources urbains comme la

présence de grands magasins de centre villes et l'offre en matière d'équipement culturel comme le cinéma, le théâtre,

Idéologique

La compétence, les diplômes et la qualification des acteurs dans le domaine des Tics

Idéologique

- La perception d'une identité locale,

- L'existence d'un patrimoine

culturel local participe aux représentations identitaires positives, La notoriété locale des décideurs politiques et leur image contribuent à l'identification et aux représentations de leur territoire. L'absence d'implication

politique des élus est perçue comme un déficit.

Symbolique

Les lois, les textes

règlements, les actes les normes implicites qui régissent le fonctionnement de la collectivité territoriale

Symbolique

-Percevoir chez les décideurs locaux une volonté commune ,Un désir de coopérer apparaît primordial pour de nombreux investisseurs., Le « Savoir travailler ensemble »

qui révèle l'état d'esprit de la dynamique locale.

- Organisation autour d'objectif commun. , la cohésion sociale la qualité des services publics

H3 : l'adéquation entre gouvernance formelle et informelle doit permettre de contribuer à gérer les tensions inhérentes aux réseaux relationnels

L'adéquation entre gouvernance formelle et informelle

Structurelle

La qualité des liens entre la mairie de Ouragahio et les acteurs.

Implication detous les acteurs

dans les prises de décisions.

La planification de stratégie commune, la concertation dans les prises de décision.Interaction continue entre les différents acteurs de la commune.

Les tensions inhérentes aux réseaux relationnels

Structurelle

- Apparition de nouveaux acteurs

- Comportementd'évitemententre les acteurs.

Isolement physique de certains acteurs

Mobilisation de certains acteurs extérieurs de la collectivité et construction de clan.

Rupture de communication au niveau formel et informel.

Idéologique

- La capacité de la

mairie àformuler et a mettre en place de façon effective des politiques adéquates

Appropriation des acteurs des différentes actions de développement du territoire.

La satisfaction des acteurs impliqués dans les processus de décision

Idéologique

- Apparition de nouvelles

représentations chez les acteurs.

- Rumeurs répétitives et absence de dialogue entre les acteurs.

- Rétention de l'information et

recours à des intermédiaires pour communiquer.

- Vision du monde

complètement différent et incompatibilité entre les discours

- Pas d'ouverture a l'écoute

Symbolique

- Le respect mutuel

des acteurs des territoriaux des institutions qui régissent les interactions entre eux

- Devoir de rendre

compte aux autres acteurs

Symbolique

- Instabilité du consensus social

- Utilisation de la vie privée dans les conflits

- Incapacité d'entendre un autre

point de vue ,Stigmatisation des acteurs

Source : Okou Roméo, Juillet 2019.

1.7. Objectifs de la recherche

Les objectifs de cette recherche se déclinent en un objectif général et en trois objectifs spécifiques.

1.7.1. Objectif général

L'objectif général de cette recherche est d'analyser le rôle des réseaux relationnels territoriaux dans la construction de l'attractivité territoriale de la commune de Ouragahio.

Le marketing territorial est un fait social, une action orientée vers les collectivités territoriales. Pour comprendre la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio, il faut analyser comment les acteurs territoriaux se comportent au sein territoire, ainsi que les logiques de leurs actions. Et par ailleurs comment les relations interpersonnelles agissent les uns sur les autres pour favoriser l'attractivité du territoire.

Cet objectif général se décline en trois (3) objectifs opérationnels.

1.7.2. Objectifs secondaires

· Comprendre la manière dont se construit l'attractivité de la commune de Ouragahio.

Les acteurs territoriaux agissent envers les choses en fonction du sens que cela représente pour eux. Or les représentations sociales sont considérées comme la matrice des actions du marketing territorial. D'où élaborer une action de Marketing territorial, revient à construire une image de la réalité sur laquelle on veut intervenir361(*).

· Identifier les interactions qui s'organisent autour du système de gouvernance territoriale de Ouragahio pour rendre le territoire attractif.

Les actions de marketing territorial sont composées par les acteurs aux statuts divers et aux légitimités variées voire potentiellement conflictuelles362(*), entreprise, syndicats, patronat, universités, entreprises publiques, journalistes, etc., en interaction dans la définition d'une démarche de marketing territorial. Il s'agit de montrer l'existence de relations régulières entre les acteurs, plus ou moins étroites, plus ou moins suivies.

Quels sont alors les acteurs qui interagissent pour favoriser l'attractivité du périmètre communal de Ouragahio. Il s'agira de comprendre comment les acteurs territoriaux prennent part à la décision des politiques de gestion de la commune. Comment se créent les alliances ? C'est en quelque sorte comprendre les motivations des acteurs engagés dans la construction de l'attractivité territoriale.

· Etudier les dispositifs et les outils mobilisés par le réseau relationnel de la commune de Ouragahio pour attirer et faciliter l'implantation de structuresen son sein.

Une relation interpersonnelle est perçuecomme une communication entre deux acteurs. Dans toute organisation, il y a des rencontres entre les individus et groupes sociaux. Et cette rencontre se fait sous forme d'interaction par le moyen de la communication. La communication interne jouant un rôle actif dans le marketing territorial, il s'agit de comprendre sous quelle forme se manifeste la communication au sein de la commune de Ouragahio entre les différents acteurs sociaux ? Quels sont les normes produites pour faciliter l'attractivité territoriale ?

1.8. Cadre de référence théorique de l'étude

Le choix théorique permet de décerner des bases à la perspective qu'on choisit pour conduire les travaux de recherches. Contrairement au cadre conceptuel, qui répond au souci de désignation des concepts clés sous-jacents à l'étude et à leur clarification en vue de préciser la perspective dans laquelle ils sont utilisés363(*).

Selon Toure El Hadj, l'attractivité territoriale n'est pas propre à l'administration publique mais impliques divers acteurs aux légitimités différentes à l'échelle locale364(*). Sur quelles bases théoriques et analytiques s'appuie la perspective constructiviste dans l'étude de l'attractivité territoriale ?

Trois (3) cadres théoriques pertinents à l'analyse du rôle des réseaux relationnels dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio s'inscrivent dans une perspective constructiviste. Il s'agit de la théorie de l'acteur stratégique de Michel Crosier et Erhard Friedberg, de la théorie interactionnisme systémique de la communication et de la théorie des relations humaines.

1.8.1. La théorie de l'acteur stratégique de Michel Crozier et Erhard. Fridberg

1.8.1.1. Son apport à notre étude

La théorie de l'acteur stratégique soutenue par Michel Crozier et Erhard Friedberg est propre à la sociologie et plus précisément à la sociologie des organisations. Elle apparait dans l'oeuvre commune « l'acteur et le système »365(*).Suivant cette théorie, le jeu des acteurs n'est pas défini par un ensemble de règles ou de normes, ou liée au contexte de l'organisation. Il faut percevoir la construction d'actions collectives en tenant compte des attitudes et les gains souvent opposés. Donc pour cette théorie, le fonctionnement d'une organisation est lié par fabrication humaine sur la base des relations entre les acteurs.

De plus, Michel Crozier et Erhard Friedberg366(*) estiment que dans le fonctionnement d'une organisation, il est nécessaire de considérer des actions individuelles des acteurs, comprendre exactement leurs actes. Mais ces stratégies n'ont pas d'objectifs clairs et structurés. Suivant Tressor Fobaso, dans son analyse portant sur cette théorie, soutient que les stratégies des acteurs dépendent des atouts de l'acteur et des relations dans lesquelles il se trouve367(*). Par ailleurs l'acteur adapte son comportement à celui d'autrui.

Cette théorie s'applique à cette étude. En outre, elle démontreque lesacteurs de la commune de Ouragahio ont chacun des intérêts individuels différents et développent un comportement stratégique diffèrent. Cette théorie peut aider à construire l'attractivité territoriale de Ouragahio en tenant compte intérêts individuels et des relations complexes entre les acteurs.

La construction de l'attractivité territoriale de la commune de Ouragahio, fait intervenir l'interaction entre des acteurs politiques et privés dotés de légitimités différentes et souvent en quête de nouvelles légitimités. Cette approche interactionnelle des pouvoirs locaux, éprouvée par Albert Mabileau, est susceptible de révéler la manière dont ceux-ci négocient le contrôle des ressources transférées et comment leurs relations se structurent.

Si la décentralisation semble favoriser les nouvelles élites politiques locales, elle peut désavantager les autorités préexistantes à sa mise en oeuvre. À en croire Martin Siddiquee, nombre d'auteurs considèrent le pouvoir local comme « inégalement réparti entre les acteurs en présence »368(*).

Devant cette redistribution inégale du pouvoir, il est fort à parier que les élus locaux (conseillers ruraux) chercheront, par exemple, à gérer les missions confiées par l'instance centrale, tandis que des contre-pouvoirs (représentants étatiques dans les collectivités territoriales, chefs traditionnels) essaieront de modifier le processus en leur faveur. Tous ces acteurs puissants, peu ou prou, seront obligés de négocier le contrôle des ressources « statutaires, normatives, actionneuses, relationnelles, matérielles, humaines et informationnelles »369(*). De surcroît, le pouvoir local ne se manifeste pas uniquement dans les rapports entre élus locaux et représentants étatiques. Le pouvoir local s'enchevêtre également dans des enjeux socioéconomiques cruciaux.

En effet, Eric Delavallee, dans une analyse portant sur le pouvoir organisationnel370(*), considère qu'il est lié à la possession d'une zone d'incertitude, c'est-à-dire une des zones qui n'est pas précisément définies et délimitées au sein de l'entreprise. Pour lui, au sein des structures formalisées, existent toujours des espaces inconnus. Celui qui possède, même partiellement, une zone d'incertitude, devient incontournable pour le fonctionnement de l'organisation, est en quelque sorte irremplaçable. Ce dernier créer alors une dépendance des autres à son égard371(*).

Quant à Holas Bernard dans son analyse sur la tradition Krou372(*), soutient que la terre est synonyme de richesse. A cet effet, les propriétaires foncières sont considérées comme des personnes riches qui les placent au-dessus socialement des non propriétaires. Selon lui la terre est le premier capital essentiel dans tout développement et production en milieu rural. En effet, cette dernière est la base, sans terre, point de vie. De plus, la terre est le symbole de toutes les activités à la campagne et de la vie paysanne. Il affirme que la terre a un caractère sacré pour les KROU. Cependant, avec l'arrivée de la mondialisation et du système capitaliste, elle est devenue l'objet de toute convoitise et source de conflit

Les chefs de villages et les propriétaires terriens ayant en charge la gestion la ressource foncière du périmètre communal de Ouragahio ont la possibilité de ne pas offrir leur terre à l'instance dirigeante pour la réalisation des différents projets de développement. La possession des ressources foncières est donc un élément essentiel dans la gestion de la commune. Elles permettentà celui qui les possède, d'exercer un certain pouvoir sur le manager de la commune qui n'est autre que le maire Dr Tabley Dacoury.

Au départ, les propriétaires terriensétaient quasiment substituables. La preuve, certains acteurs comme les chefs de village n'ont pas hésité a donné leurs terres à la commune pour des actions de développement puisque ces dernières à l'époque n'avaient pas de valeur financière (25000 f cfa) et que les responsables administratifs avaient tout pouvoir sur eux373(*). Cela transparait dans les propos de Mr V.G, notable du village de Ouragahio en ces termes : « c'est sur notre terre qu'il construit la ville sans nous donner cinq francs. On a donné gratuitement nos terres aux autorités pour construire. Mais maintenant on peut plus faire ça ». Mais le temps passant les lots du territoire ont acquis de la valeur (un lot sur le périmètre communal de Ouragahio coute entre 250000 et 350000 f CFA).

Au fur et à mesure du développement de la commune et de son expansion, les propriétaires terriens deviennent de moins en moins substituables. La possession de ressources foncières leur permet d'apporter des réponses à des problèmes fonciers de la commune que, dans certains cas, le maire était seul à décider.

Les responsables municipaux ont de plus en plus besoin de ces derniers pourdes actions d'attractivité de la commune. Parallèlement, les propriétaires terriens acceptent de moins en moins de choses de la part de la mairie et deviennent de plus en plus exigeant sur les contreparties de leur contribution. Leur pouvoir grandit et la relation de dépendance à l'égard de la mairie devient une véritable relation d'interdépendance.

Ils se sont rendus indispensables aux yeux de l'administration municipale. Au fil du temps, leur pouvoir organisationnel accroît leur capacité de négociation. Préserver un espace que les autres ne maîtrisent pas confère une importance capitale dans les relations sociales.

Les acteurs qui contrôlent des zones d'incertitude de Ouragahio, sont plus nombreux comme les chefs de villages, les propriétaires terriens. Le pouvoir organisationnel est davantage réparti au sein de l'organisation, moins concentré dans les mains de quelques-uns à son sommet.Contrôler une zone d'incertitude leur donne la possibilité de garder leur comportement imprévisible.

1.8.1.2. Les limites de la théorie de l'acteur stratégique

· L'oublie de la négociation

Suivant Trésor Foboso, la théorie de l'acteur stratégique ne prend pas en compte les négociations entre les acteurs au sein de l'organisation374(*). Pour lui, tout se déroule comme si la négociation était une bande de transmission, mécanique et transparente, entre les rapports de pouvoir et les attitudes des acteurs375(*). Mais à une autre étape et pour les mêmes motifs, la négociation devient une question centrale pour comprendre le fonctionnement de l'organisation376(*). Elle contraint l'organisation dans son fonctionnement etprofite d'une certaine liberté du pouvoir sur laquelle elle fleurit. La prise en compte des comportements réels en situation de négociation s'impose assez clairement si l'on entend affiner notre compréhension de l'univers politique que constitue la collectivité territoriale de Ouragahio.

· L'absence de légitimité

Tresor Foboso admet que les raisonnements sur la légitimité n'est pas présente dans la théorie de l'acteur stratégique. Selon lui, la légitimité est considérée comme un instrument qui ne changera pas la stratégie des acteurs. Elle s'aperçoit a travers un ensemble de croyances et d'idées qui dépendent des relations de pouvoir. Mais cette légitimité possède une certaine liberté par rapport aux relations de pouvoir et agit de façon indépendante sur les acteurs. La légitimité est un enjeu dans les activités et sont construites dans les interactions entre acteurs. Ces interactions elles ne sont pas déterminées par les relations de pouvoir. La légitimité participe à la compréhension du système par les acteurs et contribue donc à l'élaboration de leurs stratégies.

1.8.2. La théorie interactionnisme systémique de la communication

1.8.2.1. Son apport à notre étude

La théorie interactionnisme systémique de la communication nait des recherches de l'Ecole de Palo Alto. Selon Lanfumez Denise, cette conception donne une approche nouvelle de la communication377(*). Elle perçoit la communication comme la participation d'un individu à un système d'interactions qui le relie aux autres. Les chercheurs de l'écolePalo Alto se sont intéressés au système des échanges et aux communications paradoxales.

Dans un modèle interactionnisme systémique, tout se passe comme dans un jeu d'échec. Il y a des règles qui régissent les coups.

La communication interactionnisme systémique selon Doucet Philipe, est une relation, c'est à dire un processus qui nécessite un feed back pour tous les messages émis à l'endroit du destinataire378(*). Elle comprend toutes les formes de communication à savoir les attitudes, le verbal, les comportements qui ont tous une signification. Par ailleurs ce processus de communication s'étend au cadre porteur de valeur, de principes et de normes379(*).

Lathéorie interactionnisme systémique de la communication repose sur l'idée que pour comprendre un tout, il faut examiner les relations entre les parties de ce tout. L'analyse systémique assimile l'organisation à un système s'est à dire un ensemble de parties indépendantes organisées en fonction d'un but, complexe, finalisé, hiérarchisé et ouvert à son environnement que l'on définit comme l'ensemble extérieur à l'organisation quand une influence s'exerce sur elle et qu'elle peut influencera son tour.

En quoi la théorie interactionnisme systémique de la communication peut- elle être utile à cette recherche ? Quels rapprochements peut-on établir entre cette théorie et le mode de communication et l'attractivité de Ouragahio ?

De plus le choix de cette théorie comme cadre théorique d'étude de la commune de Ouragahio se justifie alors à plus d'un titre. 

D'abord l'attractivité territoriale de Ouragahio est un phénomène complexe dans sa mise en oeuvre. Cela nécessite de connaitre les besoins et les attentes des acteurs territoriaux.

Ensuite, la commune de Ouragahio est considérée comme un système c'est à dire un ensemble d'éléments en interaction dynamiques, organisé en fonction d'un but qui est l'attractivité territoriale de la commune. C'est une organisation, un univers d'interactions, où les acteurs territoriaux sont poussés par différentes raisons à agir dans un sens ou un autre.

Les informations interviennent en permanence entre les acteurs et au sein de la commune. Elles peuvent être qualifiées de structurante puisqu'elles doivent modifier le comportement et les représentations des acteurs dans le but d'atteindre l'attractivité territoriale qui est conçu comme finalité de leur mise en relation. La commune de Ouragahio étant le siège de cette transformation, il aura des variables d'entrées et de sorties de l'information. Les entrées de l'information sont sous l'influence de l'environnement communal et les sorties de l'information qui résultent des activités internes c'est àdire du fonctionnement de la commune.

Il aura une réaction de la part des acteurs pour montrer leur volonté de s'inscrire dans le processus de l'attractivité du territoire initié par l'instance dirigeante. Cela va entrainer une dynamique de changement qui va se propager dans toutes les couches socio-professionnelles sous forme d'effet boule de neige. On obtiendraune expansion ou une explosion du phénomène de l'attractivité territoriale. Une des conséquences est de rendre inattendu et imprévisible le comportement des acteurs territoriaux, de faciliter l'apparition de certaines réactions-réponses spontanées qui prennent la forme d'effets pervers.

De plus pour pouvoir atteindre les objectifs de l'attractivité de la commune de Ouragahio, les réactions doivent être articulées entre elles selon une logique de réseau.

Suivant Gerad Donnadieu, les acteurs de la commune de Ouragahio doivent renforcer leurs actions communes pour préserver l'équilibre de la commune et la cadrer aux changements qui peuvent intervenir380(*). Cette assertion est également soutenue par Daniel Durant et Emmanuel Nunez pour qui elle constitue une harmonie sociale381(*). La structuration de l'organisation par l'intermédiaire d'un organigramme, permet de montrer le réseau de relations entre les concitoyens et en particulier le réseau de chaine de régulation pour ordonner les activités afin d'éviter la confusion et des erreurs qui pourraient constituer un handicap dans la mise en oeuvre des projets d'attractivité de la commune.

Cette variété de relations va assurer la régulation du territoire, caractérisé par le nombre de configurations entre les acteurs qui y sont présents.

La commune de Ouragahio est un système ouvert dans la mesure où elle échange avec d'autre commune (la commune de Attekoubé par exemple). Il existe une sorte de dynamique d'évolution initiée par l'instance dirigeante caractérisée par des actions de modernisation comme le marché principal et la construction d'une gare routière moderne de la commune.

Elle ne sera véritablement attrayante que par l'intervention à tous les niveaux des couches de la population, en commençant par une prise de conscience de chaque acteur de la commune. Et également conduire avec ces acteurs toute une série d'activités communales qui permettront un changement coordonné de l'ensemble des interactions.

La communication fait partie intégrante de toute approche efficace de gestion du changement qui, elle, est essentielle à l'amélioration efficace et durable du système. Il faudra donc un plan de communication qui guidera les activités communales et soulignera l'importance des changements envisagés ou mis en oeuvre.

1.8.2.2. Les limites de la théorie interactionnisme systémique de la communication

Pour Alex Mucchielli, la principale limite de la théorie interactionnisme systémique de la communication est sa généralité382(*).C'est à dire que les interactions ne peuvent pas être comprises sans connaissance des éléments en interaction, de leurs composants et de leurs objectifs.

Paul Watzlawick et les autres chercheurs de l'école de Palo Alto avaient choisi de suivre le modèle de la «Boite Noire«, c'est-à-dire qu'ils refusaient de s'intéresser à ce qui se passe à l'intérieur du cerveau pour ne considérer que les entrées et les sorties383(*). Le cerveau par analogie organique équivaut à la direction d'une organisation.

Cette approche était totalement justifiée à l'époque mais depuis les techniques d'imagerie et d'autres approches biologiques ont permis de la dépasser et il faut les utiliser.

1.8.3. La théorie des relations humaines

1.8.3.1. Son apport à notre étude

La théorie des relations humaines accorde plus d'importance aux facteurs physiologiques de la motivation dans l'activité humaine. Des penseurs comme Abraham Maslow384(*) et Elton Mayo ont contribué à mettre en avant cette théorie.

Leurs recherches ont porté plus sur la dynamique de groupe, la pyramide des besoins et les effets positifs du travail en groupe. Selon eux, la motivation psychologique des salariés dans l'entreprise ou dans l'organisation estimportante que la motivation matérielle. Suivant Flavien Bationo, ces travaux ont montré que l'individu réagit aux situations surtout de façon subjective385(*).

La théorie des relations humaines permet de s'intéresser aux conditions de travail des ouvriers et à leur impact sur la productivité. Selon cette théorie, le climat psychologique joue un rôle important sur le comportement et la performance des ouvriers. Le climat social, la qualité des relations individuelles, et la communication sont des éléments nécessaires aux individus pour s'accomplir dans leur travail.

Selon cette théorie, le travail répond à un besoin humain et résulte de l'appartenance à un groupe social. L'argent n'estpas la seule motivation des individus au travail.

Le rendement du groupe peut augmenter en lien avec la considération et la valorisation portée aux travailleurs. La quantité de travail accompli par un individu n'est pas déterminée par sa capacité physique mais par sa capacité sociale c'est-à-dire son intégration à un groupe. En effet l'employé ne réagit pas en tant qu'individu mais en tant que membre d'un groupe. Au-delà de l'organisation formelle, il existe une organisation informelle qui obéit à une logique de sentiments et d'appartenance.

Cette théorie met l'accent sur la nécessité d'accroître les responsabilités des acteurs, surtout ceux du bas de l'échelle hiérarchique, et de promouvoir, non à la place mais à côté de la structure pyramidale, de nouvelles relations d'autorité et de contrôle entre supérieurs et subordonnés.

En quoi cette théorie des relations humaines permet-elle de comprendre le mode de construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio ?

Suivant Flavien Bationo, la théorie des relations humaines permet d'envisager une approche de la communication dans une perspective plus large386(*). Elle prend en compte la commune de Ouragahio dans toutes ses dimensions et manifestations. L'objet d'études étant les relations interpersonnelles dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio, il est essentiel de s'intéresser aux différents actes posés par la mairie, qui peuvent influencer les relations interpersonnelles en interne mais également sur les représentations sociales que les acteurs se font de l'attractivité territoriale.De ce fait, le choix pour la théorie des relations humaines comme cadre théorique d'étude se comprend aisément.

Au préalable, comme posée dans la problématique, la commune de Ouragahio est confrontée à de nombreuses insuffisances en matière de circulation de l'information. Il en résulte des conséquences sur de la motivation et sur la productivité des acteurs territoriaux. Cet état de fait entraîne surtout des coûts cachés liés aux absences des acteurs territoriaux dans les activités d'attractivité de la commune. Il est important de déceler les différentes causes d'insatisfaction liées à la communication et le management actuel pour les prendre en compte dans le cadre des recherches de recommandations.

Par ailleurs, certains acteurs de la commune souhaitent qu'il faille laisser du temps au temps afin que tout entre dans l'ordre. Ils ignorent, comme le soutien Falvien Bationo, qu'un problème qu'on garde au congélateur ne se transforme jamais en glaçons de paix et de détente. Il en ressort plus chaud que jamais387(*) selon ces termes. Opter de laisser faire le temps, c'est donner du temps au problème de grossir et de pourrir entraînant du coup des conflits, insatisfaction, des déceptions et mauvaise prise de décisions388(*). Cette vision matérialise toute l'importance de la théorie des relations humaines.

Ensuite, poursuivant son analyse, Falavien Bationo soutient que la théorie des relations humaines, par les structures plus flexibles et plus organiques qu'elle peut engendrer, accorde une importance capitale à la communication verticale c'est à dire entre la hiérarchie et les subordonnés. Cette communication repose sur la qualité de la relation. La communication territoriale locale devient autant ascendante que descendante. Sa principale fonction devient relationnelle. Il se trouve cependant que cette dimension n'est pas suffisamment prise en compte dans la commune de Ouragahio.

Pour ce qui est du management de la commune, cette théorie apprend que les attitudes et les représentations des acteurs territoriaux peuvent être influencées par le groupe auquel ils appartiennent. La commune de Ouragahio ; perçue comme une organisation met également en évidence ce constat. Elle subsiste grâce aux activités que mènent ses acteurs territoriaux. De plus les acteurs territoriaux exercent d'autres activités que celles qu'ils mènent dans leur lieu de travail. De ce fait, leurs activités peuvent être conditionnées par des évènements qui surviennent dans leurs expériences quotidiennes.

Enfin, comme le soutient Kurt Lewin, la dynamique des groupes est la combinaison de l'ensemble des énergies et processus conscients ou inconscients qui se déroulent au sein d'une organisation et qui permettent de l'appréhender comme une seule entité. Et cela fait ressortir l'idée de cohésion389(*).

La mairie de Ouragahio est subdivisée en différentes services d'activité comme le service technique, service administratif, service de la promotion humaine, ce qui semble bien répondre à ce principe. Cependant, la conduite des actions d'attractivité nécessite de connaitre à qui soumettre ses idées. Pour cette raison, et au regard de nos objectifs de recherche, nous insisterons particulièrement sur deux composantes essentielles de la théorie des relations humaines que sont la motivation et l'implication des acteurs territoriaux dans les activités communales de Ouragahio.

La théorie des relations humaines permet de comprendre que la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio s'appuie sur la gestion des ressources humaines car nous sommes au coeur du territoire. Elle vise à comprendre les facteurs humains dans les organisations et à prendre en considération les aspects d'acteurs sociaux qui sont :

- Le conflit qui constitue un mal et qu'il faut guérir

- La motivation des individus

- La formation des cadres

De plus, avec la théorie des relations humaines, l'acteur territorial de Ouragahio occupe une place centrale dans les actions de marketing territorial et d'attractivité. Elle cherche une harmonisation entre les groupes abstraits c'est à dire les associations formelles et informelles et travailleurs isolés.

Ce qui favorisera le rendement et la participation des acteurs aux activités de l'organisation qui vont s'accroitre lorsque les acteurs et les différentes catégories socioprofessionnelles se sentent accorder de l'importance390(*).Le climat social, la qualité des relations interpersonnelles et la communication sont les éléments nécessaires aux individus pour participer pleinement au processus d'attractivité de la commune.

1.8.3.2. Les limites de la théorie des relations humaines

Notre analyse sera considérée comme globale, dans la mesure où elle ne permet pas de montrer le poids entre l'individu et le groupe, d'une part, la collectivité territoriale de Ouragahio d'autre part.

Suivant Sylvain Moisan, la théorie des relations humaines est dépréciée pour avoir privilégié la coordination dans les actions et ignorer les conflits dans les organisations391(*). Pour lui, la théorie des relations humaines appréhende le conflit comme anormal donc une situation à corriger par des stratégies de communication effective.

En effet cette théorie manque de faire la différence entre la rupture dans les relations interpersonnelles et les différends au sein du groupe ou dans l'organisation. De ce fait, il subsiste des conflits dont l'existence n'est pas liée à un manque de communication de l'organisation ou des rapports entre les acteurs. Cependant des conflits apparaissent à la suite des gains entre différents groupes sociaux dont l'un veut obtenir plus de privilège dans le partage.

Conformément à Sylvain Moisan, l'une des limites de la théorie des relations humaines, c'est qu'elle envisage le groupe comme une entité à part. Pour cette théorie, la direction de l'organisation doit présager et diriger les attitudes ainsi que les activités au sein de l'organisation. D'une part cette théorie affirme la nécessité de connaitre les activités des catégories sociales au sein de l'organisation pour les orienter puisqu'eux-mêmes ne peuvent pas le faire. De cette manière, la théorie des relations humaines envisage les acteurs comme faisant partir du grand ensemble de l'organisation mais ne lui accorde aucune marge de décision392(*). De cette manière, la théorie des relations humaines est plus orientée sur les acteurs en son sein que sur l'organisation elle-même.

Pour Sylvain Moisan, l'accentuation sur le groupe accroit la séduction des relations humaines auprès des organisations393(*). Puisqu'elle faire croire que l'étude des relations dans les organisations aboutit à un résultat à moindre coût. Cela parce qu'elle ne met pas en cause le comportement des dirigeants de l'organisation. Certaines publications comme celles de Lauraine Szente, ont relevé le manque du rôle du syndicat, des associations, des structures de défense des intérêts salariés dans l'organisation394(*). Par ailleurs, Christian Hohmann accuse la théorie des relations humaines d'avoir une orientation simpliste des conflits de l'organisation puisqu'elle les réduit aux préoccupations psychologiques individuelles395(*).

Si cette théorie est présentée comme un modèle idéal, la mairie de Ouragahio n'ose plus intervenir de peine de faire baisser la participation des acteurs aux projets de développement communal en affaiblissant ses rapports avec les autres acteurs du territoire. Elle a besoin de disposer d'un pouvoir réel, faute de quoi on risque d'avoir une bonne relation territoriale et une faible attractivité de la commune. La solution est un échange de bonne relation contre l'attractivité satisfaisante de la commune.

1.8.4. Positionnement épistémologique

L'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance le 07 Aout 1960 marque le début d'une autonomie dans la gestion des affaires administratives de l'Etat396(*). Désormais, le pays peut décider sans aide extérieur de l'orientation administrative. La mise en place d'un plan de développement national ainsi que la volonté d'impliquer toutes les composantes du pays dans ce processus de développement suscitent la création de nombreuses collectivités territoriales tant décentralisées que déconcentrées.

L'histoire de la décentralisation ivoirienne commence dans les années 1980 avec la première élection municipale397(*). Les transformations de villes suivies des changements sociaux que subi le pays favorisent une augmentation de la population ivoirienne et influencent l'implantation de nouvelles collectivités territoriales décentralisées. Présentent partout dans les années 2000, les collectivités territoriales décentralisées, font partie du paysage administratif de la Côte d'Ivoire.

En outre, ce mouvement de la décentralisation permet aux acteurs territoriaux d'unir les liens sociaux et de les conserver398(*). Et c'est ce qui fait dire à Christophe Beaurain et Jerome Longuepée, qu'appartenir à une collectivité territoriale décentralisée, c'est avant tout, être un acteur de développement mais également faire partir de l'intégration des acteurs locaux dans l'attractivité de cette collectivité399(*). Partis politiques, institutions publiques, associations communales, élus locaux, institution religieuses, structures commerciales doivent s'allier alors pour aider les autorités administratives en charge de la gestion communale à trouver des stratégies marketing territoriales afin de rendre ce territoire attrayant.

Par ailleurs, selon Arnaud Charlenes, l'insertion des acteurs dans les réseaux relationnels fait d'eux des intermédiaires sociaux et culturels en contribuant au développement du territoire400(*). Mélanie Doyon et Thiery Deroo soutiennent que l'acteur territorial n'existe socialement que s'il s'inscrit dans une relation de complémentarité vis-à-vis d'un autre acteur territorial, et entre de ce fait dans un réseau relationnel territorial401(*). Hors de ce cadre, sa légitimité est contestée, comme le prouvent les nombreuses mesures adoptées par la municipalité de Ouragahio au sujet des projets mis en place et des activités communales.

Par conséquent, l'état de l'attractivité territoriale de Ouragahio ne peut donc se comprendre sans référence aux relations interpersonnelles qu'entretiennent les acteurs territoriaux et à la conception qu'ils se font. Notre objectif de fond consiste à analyser le rôle des réseaux relationnels territoriaux c'est à dire des relations interpersonnelles dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio.

Cela favorisera, d'abord, la coopération et l'implication concrète des associations, des mutuelles de villages, dans les différentes activités communales402(*). Ensuite de renforcer leur identité ainsi que leur attachement à la commune de Ouragahio et de promouvoir les atouts du territoire. Et enfin d'encourager et développer les pratiques de coopérations locales, nationales et internationales403(*). Ce travail s'appuie sur l'hypothèse générale selon laquelle la construction de l'attractivité du périmètre communal de Ouragahio est intimement liée au réseau relationnel initiés par la gestion territoriale.

De plus, le défi ici, est d'animer les rapports sociaux afin d'offrir de nouveaux services aux habitants404(*). Cela renvoie à élaborer de nouvelles pratiques territoriales qui favorisent le « vivre ensemble ». Cette position revient à ménager le territoire, à créer les conditions et à favoriser un environnement qui permet à la diversité des habitants de s'inventer de « nouvelles sociabilités405(*)». C'est surtout de s'adapter à ce qui existe déjà sur le territoire au regard de nouvelles relations interpersonnelles et des systèmes d'organisation construits avec les usagers et les citoyens. Cette « nouvelle urbanité »406(*) doit être un levier d'attractivité, avec pour ambition de faire venir dans le territoire pour s'y installer et s'épanouir, pour partager ce mode de vie.

Il s'agit d'une ambition forte visant à réinventer un nouveau territoire, pour donner envie d'y vivre et d'y investir. Suivant Jean Hamon, cela détournera d'une fracture sociale territoriale et aboutira à une nouvelle urbanité rurale assurée par les acteurs territoriaux407(*). Également renforcer la capacité du territoire en termes de mise en réseau des acteurs et conduire les changements sociaux au centre des enjeux culturels et de la participation citoyenne408(*).

Notre démarche de type qualitatif, vise la compréhension du rôle des relations interpersonnelles dans l'attractivité territoriale de Ouragahio. Elle s'inscrit dans une approche constructiviste social qui suppose que la réalité sociale n'est pas donnée mais construite par les acteurs sociaux grâce aux interactions entre eux. Cette approche oriente vers une démarche de type inductif qui permet de ne pas définir les critères et les facteurs pertinents pour les acteurs sociaux, mais de les découvrir progressivement au fil de l'enquête.

2. CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

2.1. La Méthode de la recherche

Les approches qualitatives du terrain sont adoptées afin de mieux saisir le contenu du discours des enquêtés sur leur motivation au travail. La stratégie de vérification permet d'assurer la vérification la plus complète possible de l'hypothèse de recherche et atteindre les objectifs de la recherche409(*). Cette décision est importante dans la mesure où la détermination de la nature de l'observation, le type d'information à recueillir et le type de traitement de données à effectuer en dépend410(*).

2.2. Description de la population de la recherche

Pour pouvoir tester nos hypothèses de bases, il a fallu opter pour un champ d'études qui dans ce cas est relatif à la commune de Ouragahio. Ce choix trouve sa justification dans la nature de la problématique qui vise comprendre le rôle des acteurs dans la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio. Par acteurs, on entend, les entreprises, associations, société civile, mais spécialement les instances décisionnelles du Ministère de l'intérieur, de l'Union des Villes et communes de Cote d'Ivoire411(*) (UVICOCI) et de la DGDDL.

L'unité d'analyse dans cette recherche se définit au travers des relations entre plusieurs organisations, c'est-à-dire entre acteurs provenant d'organisations différentes en vue de former un projet commun qui est l'attractivité territoriale. Dans le cas de cette recherche, le terrain est naturellement composé de la commune de Ouragahio. Territoire géographique, mais surtout social.

Pour comprendre la construction de l'attractivité et le rôle des réseaux relationnels, il a semblé impératif de disposer d'informations en provenance de plusieurs acteurs impliqués dans les activités de développement de la commune, en particulier ceux faisant partie des différentes directions de la mairie et du conseil municipal, mais aussi ceux qui disposent d'une responsabilité au sein de leur organisation (responsable d'entreprise, de coopératives , d'association, les chefs de villages , de mutuelle de village etc. ). C'est pourquoi les instances décisionnelles de la Mairie, les responsables d'entreprises, les chefs du village, et différents responsables d'autres structures ont été retenues.

Cette phase « terrain » s'est déroulée environ sur neuf (9) mois par des entretiens, des rencontres formelles, par exemple lors des réunions entre la Mairie et les autres acteurs territoriaux et des rencontres informelles lors des visites aux domiciles enquêtes. Comme le souligne Jacques Gerin, la recherche sur le terrain est une étape difficile et nécessite un opportunisme méthodique pour convaincre les enquêtés d'accepter l'investigation approfondie412(*). Pour lui cette difficulté est encore amplifiée par le choix de ce sujet comme thème de recherche413(*). Puisque les enquêtés ou les personnes-ressources considèrent certains domaines comme confidentiels et sont réticents à en parler. Il faut donc les convaincre de la nécessité de la recherche pour qu'ils s'impliquent414(*).

2.2.1. L'échantillon de la recherche

L'échantillon est un groupe représentatif qui doit incarner l'ensemble plus vaste concerné par le problème de la recherche415(*). Il renvoie à l'étymologie du mot échantillon à eschandillon, qui signifie échelle de mesure ou plutôt qui sert de base de mesure416(*). L'échantillon est alors défini, comme une petite quantité qui vise à faire connaitre ou est représentative d'un grand ensemble417(*). Dans le processus de recherche qualitative, il n'est pas possible de faire des mesures sur des enquêtés concernés par le sujet. Mais d'en extraire un échantillon suivant certaines caractéristiques définies par la recherche418(*).

Extraire donc un échantillon, c'est choisir, des critères définis à l'avance, des individus parmi l'ensemble formant la population mère, afin de réaliser sur des observations qui permettront de généraliser les résultats à l'ensemble premier419(*).

2.2.1.1. Critères du choix de l'échantillon

Notre recherche à nécessité d'obtenir certaines d'informations sur le réseau relationnel au sein de la commune de Ouragahio.A partir de ce territoire, le choix s'est porté des acteurs locaux. Et certains en lien avec l'attractivité territoriales

Afin d'éviter une trop forte dispersion d'informations et surtout d'obtenir une certaine homogénéité dans les données issues des entretiens, les personnes ressources qui occupent des postes de responsabilité et qui peuvent décider de l'orientation à donner à leur structure et à l'attractivité territoriale ont été retenus. Le reste de la population de Ouragahio n'a donc pas été pris en compte.

Comme le soutient Lorraine Savoie-Zajc, dans les recherches qualitatives, il n'y a pas de critères communs parmi les chercheurs, qui permettent de définir précisément le nombre d'individus constituant l'échantillon420(*). Elle affirme encore qu'il n'y a pas de paramètres statistiques pour dire qu'en bas de tel nombre les tests ne seront pas applicables ou qu'en haut d'un certain nombre, cela ne vaut plus la peine statistiquement parlant421(*). La question du nombre est arbitraire puisqu'elle n'est pas encadrée par aucune règle précise, mais plutôt par cette forme de jurisprudence ou de tradition de recherches pour un objet donné.

Pour elle, l'accès aux enquêtés est soumis à des contraintes que le chercheur ne contrôle toujours pas422(*). Les individus sollicités pour un entretien peuvent ne pas répondre ou répondre avec un délai très long. On est, dès lors forcé de solliciter un grand nombre d'individus.

En revanche Strauss Anselm et Corbin Juliet, soutiennent qu'il faut cesser les enquêtes lorsque les entretiens suivants n'apportent rien de nouveau à la recherche423(*).C'est ce qu'ils appellent l'effet de saturation424(*).

En définitive, la constitution de notre échantillon a retenu un certain nombre de critères. La problématique ainsi que la littérature existante ont guidé ce choix :

- Le rattachement de la structure à la commune de Ouragahio,

- La position de l'acteur dans l'organisation ou dans l'entreprise,

- La catégorie d'appartenance de l'acteur territorial.

2.2.1.2. L'échantillon final retenu

Le point de vue des acteurs territoriaux apporte un enrichissement non négligeable quant à la question de la construction de l'attractivité territoriale de Ouragahio. Car ce sont les acteurs territoriaux les plus directement concernés par ce sujet. Il était naturellement nécessaire de recueillir leurs avis.

Il faut noter que, la démarche d'accessibilité à cette population a été beaucoup moins facile. Un contact avec les personnes ressources concernées a été pris grâce à des cadres rencontrés qui étaient, les plus à même d'aider dans cette démarche et aussi par des personnes interposées.

La majorité des individus interposés rencontrés ne souhaitaient pas nous mettre en relation avec les acteurs qu'ils ne connaissaient pas, justifiant leur refus par le manque de disponibilité dont disposent les acteurs pour m'accorder un entretien, puisque travaillant beaucoup sur le terrain. La plus grande disponibilité des cadres s'explique, selon ces derniers, par un emploi du temps plus souple et moins exigeant en matière de déplacements. Après avoir défini la démarche d'accès au terrain, il sera maintenant question de préciser la composition de l'échantillon final retenu pour cette enquête. Pour cette enquête de terrain, un contact a été pris auprès des autorités administratives, des chefs de villages, des associations qui ont tous répondu favorablement à la demande d'entretiens.

Nous avons également émis des demandes d'entretien à l'endroit du Ministère de l'intérieur, du tourisme et de la direction Générale de la décentralisation et du développement local. (Voir Tableau 2 page 176)

Tableau 1 : Présentation des entretiens effectués pour la recherche

Structures

Fonction

Nombre de personnes

Sexe

Date de l'entretien

Partis politiques (RHDP et FPI)

Secrétaires généraux

2

M

25/01/2020

Autorités communales

Secrétaire général

3

M

23/02/2020

Chef service socio-culturel

M

10/02/2020

Cabinet du Maire

M

 

Chefferies villageoises

Chef de village

3

M

15/12/2019

Syndicat

Responsable de syndicat

2

M

09/02/2020

Présidentes des commerçantes

F

12/02/2020

Association communale

Président communal des jeunes

7

M

20/10/2019

Présidente communale des femmes

F

17/02/2020

Associations de Planteurs

 
 

Structure commerciale

Chef d'entreprise

1

F

27/03/2020

Association allochtones

Présidente (société civile)

4

F

01/11/2019

Mutuelle de développement

Présidents de mutuelle de village

2

M

05/01/2020

Radios de la commune

Responsable des programmes Ouragahio Fm

1

M

11/02/2020

Ministère de l'Intérieur

Direction en charge des collectivités

1

M

02/02/2020

UVICOCI

Présidence

1

M

13/03/2020

DGDDL

Direction du développement local

1

M

05/09/2019

Ministère du Tourisme

Direction de la Documentation

2

M

10/02/2020

Direction du loisir

Total

30

Source : Okou Romeo, Juillet 2019.

La durée des entretiens est variable. Certains ont duré à peine une (1) heure, ce fut le cas le plus souvent pour les administratifs. À l'opposé, d'autres ont duré plus de trois (3) heures notamment quand il s'agissait d'un enquêté mécontent.

Une moyenne horaire n'aurait pas donc de sens. Il est préférable de parler en qualité d'entretiens. Les acteurs territoriaux commençaient très souvent par leurs structures. Il fallait instaurer une certaine confiance pour obtenir les informations sur les questions politiques et administratives.

Toutefois, comme le prouve le tableau ci-dessus, ils sont réticents à donner leur identité. Seuls quelques-uns ont bien voulu apparaître « non masqués » dans cette thèse.

La question de l'anonymat est alors légitime. Fallait-il anonymer tous les individus interviewés ? Il est important de nommer ceux qui acceptaient de l'être, leur rendant en échange leur confiance qu'ils m'avaient confiée.

En revanche, afin de respecter les volontés desautres acteurs, une étiquette « anonymat souhaité » est de mise. Les propos tenus par chacun n'ont pas été changés. (Voir Tableau 4 page 200 : Fonction et anonymat des enquêtés)

Cependant, dans un souci d'anonymat des acteurs territoriaux interrogés une codification a été utilisée pour garantir le respect de cet engagement.

Le principal support d'informations est le contenu des retranscriptions. Les entretiens ont été mis à l'écrit, au mot près, après avoir été enregistrés. Ce qui explique que les morceaux d'entretiens présents dans cette thèse peuvent être de temps en temps difficiles à lire étant donné que le style est plus approprié pour l'oral que pour l'écrit. Ces textes sont utilisés de deux façons

Soit, ils expliquent des faits et dans ce cas, des passages courts sont intégrés au corps du texte, mis en italique, soit ils viennent illustrer, alors ils sont présentés comme des documents et expliqués dans le texte. Tous les propos de cette thèse sont issus du discours des personnes rencontrées et interviewées. De plus, les rencontres non programmées viennent enrichir ces entretiens, une note de bas de page l'indique quand les propos tenus proviennent de ces moments non officiels.

Les individus ont été identifiés principalement à travers le répertoire des associations et des chefs de villages disponibles au service socio-culturel et de promotion humaine de la mairie de Ouragahio.

Également cette recherche a bénéficié des relations personnelles afin de déterminer les structures informelles qui existent dans la commune d'Ouragahio et qui ne figurent pas dans la base de données de la mairie mais qui exercent des activités dans la collectivité locale. Il s'agit en effet des mutuelles de village, des associations d'élèves et des ONG.

L'échantillon final comprend des personnes ressources au nombre de trente (30)qui sont des responsables d'associations, de Mutuelle, des présidents d'ONG, chefs de villages, du Ministère du tourisme, de la DGDDL et de la mairie.

2.3. Justification du paradigme choisit pour notre recherche

Il n'existe pas une seule vision du monde425(*). Au contraire une diversité426(*). Dans le cadre des sciences de la communication nous citons par exemple le fonctionnalisme, la systémique, le positivisme. De ce fait il est important d'avoir connaissance de cette diversité et se positionner est utile pour une recherche427(*).

2.3.1. La Notion de paradigme

Le paradigme est un concept utilisé pour faire la différence entre les groupes de chercheurs. C'est à dire ceux qui n'abordent les phénomènes sociaux de la même manière. Celui qui est à l'origine de ce concept est Thomas Kuhn pour qui le paradigme représente tout l'ensemble de croyances, de valeurs reconnues et de techniques qui sont communes aux membres d'un groupe donné428(*).

On peut soutenir que le paradigme est un modèle de compréhension de la réalité sociale qui se construit sur des concepts et des faits empiriques et qui est partagé par l'ensemble de la communauté scientifique à laquelle le chercheur appartient429(*). Il repose sur un ensemble des croyances et des accords partagés par les scientifiques et qui conduit les travaux scientifiques, clarifie la problématique et valide les résultats430(*).

2.3.2. Des données qui suscitent une démarche inductive

La section précédente, présentant le cadre d'émergence de la problématique de cette recherche, évoque un questionnement des théories couramment acceptées dans la littérature par des observations empiriques qui débouchent sur la formulation et l'argumentation de cette thèse. S'agit-il d'un raisonnement inductif ou déductif ? Dans ce document final, nous argumenterons qu'il s'agit d'un travail inductif même si des raisonnements ponctuels déductifs peuvent s'y observer.

La démarche de recherche retenue principalement dans cette étude est purement inductive. L'approche constructiviste de l'attractivité territoriale oriente le chercheur vers ce type de démarche qui lui permet de ne pas définir les critères et les facteurs pertinents pour les acteurs sociaux mais de les découvrir progressivement au fil de l'enquête.

A ce titre, l'induction est plus une dominante de cette démarche que son unique dimension. C'est dans un va-et-vient constant entre la théorie et l'empirie que s'est construite cette recherche et que se sont cristallisées ces principales hypothèses : le réseau d'hypothèses n'était pas un point de départ en amont de l'enquête, mais s'est structuré progressivement et a été largement reconstruit a posteriori.

Ce type de démarche se veut proche d'une grounded theory telle que revendiquée par Glazer et Anselme Strauss, qui se veut une théorisation ancrée dans le travail empirique. C'est à dire fournir par les données de terrain et des différentes enquêtes exploratoires.

2.3.3. Le Paradigme de recherche : le constructivisme social

Apres avoir défini le concept de paradigme et préciser le type de données de la recherche, il sera question maintenant de préciser le paradigme qui est choisi pour guider notre recherche. Cela permettra de maintenir la cohérence entre l'objet de recherche, les objectifs, les hypothèses ainsi que la méthode et les techniques de recherche431(*).

L'objet de cette recherche, les relations interpersonnelles, est un construit perçu complexe432(*). L'attractivité territoriale telle que proposée par Vincent Gollain est un processus collectif, qui tient compte du contenu des actions individuelles, mais aussi des buts, des expériences et des valeurs partagées par les acteurs territoriaux d'une même collectivité territoriale.

Ce processus suppose de mettre au jour les croyances et les présupposés, d'observer leurs particularités et les stratégies marketing territorial utilisées pour maintenir les relations entre les différents acteurs au sein de la collectivité territoriale. En ce sens, un tel processus participe au travail épistémologique qui, constamment fait un retour sur lui-même pour légitimer ses énoncés433(*). Il est au coeur de la viséeconstructiviste qui reconnait le caractère construit, récursif et évolutif de la connaissance construisant l'homme et sa communauté qui, de même, la construisent434(*).

Nous avons choisi d'inscrire cette recherche dans le paradigme constructiviste social parce qu'il est en cohérence avec la nature de l'attractivité territoriale. Et de par ces principes, il s'accommode mieux aux systèmes construits, complexes dont l'attractivité territoriale fait partie435(*).

L'objectif de cette recherche étant d'analyser le rôle des réseaux relationnels dans la construction de l'attractivité de la commune de Ouragahio pour contribuer à faciliter son développement, une place importante est accordée aux interactions entre les différents acteurs sociaux comme facteurs favorables à un certain rassemblement des acteurs dans un projet commun qu'est le développement territorial. Un tel objectif s'accommode avec les postulats de paradigme constructiviste et à l'adoption de ce paradigme, n'a pas été sans influence sur la formulation des objectifs de la recherche.

En cohérence avec l'objectif de recherche, cette recherche s'inscrit dans la perspective constructiviste.

En s'inscrivant dans cette perspective, une reconnaissance est faite que les acteurs territoriaux vivent dans un univers dynamique et leur réalité sociale est multiple et construite. Cette réalité sociale émerge de leur perception et peut changer ou varie d'une période à une autre. Les connaissances produites sont donc contextuelles et dans le but de l'expérimentation y sont liées. Le paradigme adopté dans cette recherche à d'importantes implications sur sa conception et sur sa conduite, notamment au regard de la méthode de la recherche et des critères de validité à respecter.

2.4. Les outils de la recherche

Il s'agit de préciser les techniques utilisées pour la collecte des données de l'étude. Ainsi, l'étude a eu recours à plusieurs techniques et supports de recueil des données qui permettront de vérifier l'hypothèse et atteindre les objectifs de la recherche. Parmi ceux-ci :

- L'observation directe

- La recherche documentaire

- L'entretien semi-directif

2.4.1. L'observation directe

Selon Luc Van Campenhoudt et Raymond Quivy, « l'observation est une étape essentielle dans toute recherche en sciences sociales car c'est au cours de cette phase que de nombreuses informations sont rassemblées »436(*).

Pourcollecter les données, l'observation directe a été faite et constitue un élément-clé de cette recherche. Pour Paul N'Da, il s'agit d'observation de visu. Le chercheur est présent sur le terrain, il perçoit, mémorise, note. L'observation directepermet au chercheur d'être à la fois spectateur et témoin sur le terrain. En outre, Gaston Bachelard affirme que le fait scientifique est conquis par les préjugés, construit sur la raison et constaté par les faits.

Le recours à cette technique répond à une certaine procédure méthodologique, étant entendu qu'il existe un décalage entre ce que les personnes enquêtées par entretien disent et ce qu'ils font en réalité. Autrement dit, il ne faut pas confondre le discours sur les pratiques et les pratiques elles-mêmes.L'utilisationl'observation directe participante a permis de consigner les observations dans un cahier de bord et de documenter les pratiques, les usages, les règles d'opération et les comportements qui se manifestent au sein du réseau relationnel territorial.

Finalement, nous nous sommes inscrits au réseau relationnel des différents acteurs territoriaux afin d'observer cette plateforme interactive de l'intérieur. À la fois témoin et co-acteur, nous avons relevé les diverses interactions entre les membres et nous avons participé puis intégré pas à pas le cours des activités du réseau relationnel : inscription au réseau municipal par exemple, inscription aux groupes thématiques et familiarisation avec les différents outils de la plateforme.

Au fil des jours, nous nous sommes laissés imprégner des réalités de la plateforme des acteurs. Par une présence soutenue sur le terrain étudié, nous avons pris connaissance des façons de faire des usagers : « en vivant il (le chercheur) observe, malgré lui en quelque sorte, et ces observations-là sont « enregistrées » dans son inconscient, son subconscient, sa subjectivité »437(*) . L'observationparticipante s'avère être une méthode de recherche qui convient bien aux objectifs de l'étude, soit la description et 1' analyse des pratiques mises en oeuvre par les usagers sur la plateforme territoriale.

L'interprétation des résultats recueillis par le biais de cette technique a permis de mettre en lumière les modalités du rapport au politique sous-jacent à l'utilisation du réseau relationnel. Comme Jean-Pierre Pourtois et Huguette Desmet le soulignent, il s'agit d'une technique qui « dépasse l'aspect descriptif de la première approche (l'approche objective) pour s'attacher à découvrir le sens, la dynamique et les processus des actes et des événements »438(*).

L'observation participante permet de constituer un vaste corpus de données pertinentes et fécondes qui ont été consignés dans un carnet de terrain. Le recueil de données a été fait à l'aide d'une grille d'observation préalablement constituée et dont les thèmes découlaient de la question de recherche et des objectifs de recherche.

Appliquée cela à l'étude l'observation participante a permis de connaitre le nombre d'acteurs présents lors des réunions communales. Ce qui a permis de déterminer leur implication dans les différents projets communaux. Également de la manière dont les acteurs s'assaillent lors des réunions et la distance qui les sépare. Puisque la distance entre les acteurs en communication détermine le type de relation qu'ils entretiennent.

L'observation directe permet de mettre en évidence la tonalité des voix. Suivant Véronique Ducret et Nadia Lamamra, une voix grave est perçue de façon positive, tandis qu'on porte un jugement plutôt négatif sur une voix aiguë439(*). De plus, la manière dont est positionnée la voix peut avoir un effet déterminant sur le déroulement des relations entre les acteurs au niveau territorial. Selon eux, la prise de parole est essentielle dans le processus relationnel puisqu'il s'agit d'un moyen pour les acteurs d'assimiler et d'intégrer des projets communaux440(*). Il estimportant de s'interroger sur la prise de parole. A qui la donnons-nous le plus facilement ? La prise et le temps de parole sont-ils repartis de façon égalitaire entre les acteurs ?

En poursuivant Ducret Veronique et Lamamra Nadia, observer la situation dans les réunions et sur le périmètre communal peut permettre de comprendre les interactions qui se développent entre les différents acteurs territoriaux. L'attitude des autorités administratives, la place qu'elles prennent pendant les réunions et celle que l'auditoire lui donne, sont autant d'éléments significatifs pour comprendre les interactions441(*). Il s'agit ici de comptabiliser le nombre d'interventions faites par les intervenants, de s'intéresser au type d'interventions faites, de minuter la durée des interventions. Qui s'exprime, pendant combien de temps ? La personne fit-elle des critiques ou demande-t-elle des éclaircissements ? Comment les acteurs se répartissent-ils ?

On constate que les participants ont tendance à s'asseoir à côté d'un autre participant avec qui il y une certaine familiarité. Leurs interventions sont moins remarquées et ils prennent moins souvent la parole pendant moins de temps. Lorsqu'ils s'expriment, ils ne terminent pas toujours leurs phrases ou encore leur voix monte en fin de phrase, sur un ton d'interrogation, contrairement aux autorités municipales qui ont tendance à être plus affirmatifs. Ils ne prennent pas la parole de façon spontanée. Ceux-ci posent des questions sur le contenu de la réunion donnent leur avis sur le contenu ou critiquent les méthodes des autorités administratives.

Les rapports entre les autorités administratives et les autres acteurs locaux, ne sont pas exempts d'attitudes de domination. Durant les réunions de conseils municipaux, on leur apprend à prendre la place ou à la céder, à prendre la parole ou à se taire.

L'observation a porté sur la configuration dans laquelle les activités municipales sont organisées : qui est invité ? Par qui ? Etc.

Lorsque les activités se déroulent sur le périmètre communal, il s'agit de s'arrêter un moment dans un groupe mixte, afin d'observer quels sont les participants et l'organisation de l'activité, ou pour une observation plus fine de détailler le type de tâches effectuées par les acteurs. L'analyse porte non seulement sur le nombre d'interactions, mais aussi sur leurs particularités.

De plus, l'observation a mis en évidence le fait que les activités des différents acteurs locaux ne vont pas dans l'intérêt collectif. Elles sont plutôt orientées vers des objectifs personnels.

2.4.2. La recherche documentaire

La recherche documentaire est le processus permettant de chercher, d'identifier et de trouver des documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche442(*).La recherche documentaire se déroule selon certaines étapes que sont la définition du sujet, recherche de documents, sélection de document, exploitation d'information, synthèse et enfin restitution des informations443(*). Elle comprend la documentation écrite et la documentation non écrite.

La première renvoie aux sources d'information déjà existantes. Il s'agit des données relatives aux différents facteurs permettant d'expliquer le phénomène étudié et qui est consigné dans les documents d'enquête ou d'études déjà menées, des documents d'archives ou des statistiques administratives, des publications.

A ce niveau, le recueil des données s'est fait à la Direction générale de la décentralisation et du développement local (DGDDL), dans les centres de documentation (IRD, Campus numérique francophone, etc..), dans les bibliothèques (Centre Culturel Français, bibliothèque du Cercom, bibliothèque de l'IES, etc..) et sur Internet. Une catégorisation des documents a été faite de sorte a orienter la recherche :

- Sur le plan de la décentralisation, nous avons consulté les documents

Relatifs à la mise en oeuvre du processus de la décentralisation en Côte d'Ivoire, des lois et des ordonnances qui l'accompagnent. Et ensuite de comprendre le contexte de se mise en oeuvre en Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier.

- Au plan, communicationnel, nous avons consulté des documents des

disciplines de la communication dans les organisations, du marketing des territoires et également des documents relatifs à la mise en application du marketing dans les collectivités territoriales. Ce qui permet de poser un diagnostic de la communication interne de la commune de Ouragahio.

- Au plan psychologique, la lecture a porté sur les représentations

Sociales de l'attractivité territoriale mais surtout sur la conception de l'attractivité territoriale, sur les représentations sociales des acteurs territoriaux, puisque les individus agissent à l'égard des choses en fonction du sens que cela représente pour eux.

- Au plan sociologique, la lecture s'est essentiellement orientée vers

la sociologie des organisations. Il a été question d'appréhender les relations interpersonnelles au sein des organisations et plus précisément les réseaux relationnels au sein de la commune de Ouragahio. Et aussi d'orienter la recherche vers la théorie de l'acteur stratégique de Michel Crosier et Erhard Fridberg, la théorie de l'interactionniste systémique de la communication et la théorie des relations humaines pour comprendre leur application territoriale.

Le second aspect de la documentation qu'est l'oralité a été d'un apport précieux dans la mesure où l'étude porte sur les représentations sociales des acteurs dans le périmètre communal de Ourgahio. Pour ce faire la méthode utilisée est dite semi-directive. Pour réussir ces actions et mieux illustrer les propos un magnétophone a été utilisé afin de recueillir l'ensemble des informations qui serviront dans la phase de la rédaction à l'analyse et à l'interprétation des résultats.

En définitive, cette technique documentaire, a permis de ne pas nous jeter tout de suite dans les livres ou sur internet mais de préparer le terrain, decomprendre la consigne et établir un plan de rédaction de la recherche. De même, de Sélectionner les sources d'information, de chercher et localiser les documents afin d'évaluer la qualité et la pertinence des sources d'information.

2.4.3. L'entretien semi-directif

2.4.3.1. Le guide d'entretien

Pour l'élaboration de ce guide d'entretien, nous nous sommes appuyés d'une part sur les acquis théoriques et les études réalisées dans le domaine, et d'autre part sur les résultats de l'enquête exploratoire. Ce choix se justifie par une volonté d'objectivité et de formalisation des résultats obtenus. Il s'agit de définir le rôle des acteurs dans la construction de l'attractivité de leur territoire à travers les modalités et procédures démocratiques qui prévalent dans leurs décisions.

Les principales variables retenues sur l'attractivité territoriale se ramènent à la rationalité perçue, et à l'implication par coopération et coordination dans une logique d'attractivité territoriale. Les perceptions et les représentations jouent ici un rôle fondamental. Dans cette perspective, des questions d'opinion ont été retenues sur la plupart du guide. Une page d'introduction a été introduite pour expliquer les objectifs de la recherche. Ces questions ont été répertoriées selon les objectifs de la recherche.

L'outil s'appuie sur un plan qui est agencé en respectant une double logique. Celle de l'entonnoir, où il s'agit d'aller du plus général au plus précis dans une succession logique des ordres des informations recherchées, et celle de la déclinaison en dimensions (thématiques) par découpage d'objectifs sous-jacents à la problématique de la recherche.

Un guide d'entretien adressé aux personnes ressources de la commune et aux structures de tutelle des communes, dont les thèmes sont les suivants :

- Les caractéristiques de l'acteur territorial

L'objectif de cette première partie de l'enquête consiste à savoir le parcours politique des acteurs à partir de l'idée d'intégrer la vie politique en passant par ses missions au niveau territorial jusqu'à savoir le choix de son équipe de travail et les relations qu'ils entretiennent avec les autres acteurs territoriaux. De même, cette partie est importante dans le sens où elle reflète le comportement des acteurs territoriaux sur le terrain notamment leurs pratiques et procédures engagées.

- La conception de l'attractivité territoriale

La deuxième partie du guide d'entretien a été réservée à la conception de l'attractivité territoriale. Il s'agissait de demander aux différents acteurs territoriaux leur propre définition de l'attractivité territoriale.

Cette partie avait pour objectif de savoir s'il y'avait des compagnes de sensibilisation relatives à l'attractivité territoriale et comment celle-ci se concrétise au niveau de la commune.Elle vise à savoir aussi à savoir quels sont les moyens mobilisés pour cette fin et si l'environnement politico-administratif est favorable. Elle reflète de cette manière le degré d'implication des acteurs dans le processus de l'attractivité territoriale.

- Évolutions organisationnelles et implication des acteurs

Cette troisième partie vise à déterminer les interactions entre les différents acteurs territoriaux et sous quelles formes elles se manifestent.

- Les valeurs et les représentations des acteurs territoriaux

Dans cette partie il a été question de connaitre les déterminants de la réussite de l`attractivité territoriale, c'est dans ce sens que nous avons posé des questions subjectives dans l'intention de déterminer les facteurs favorables à une attractivité territoriale en rapport avec les relations interpersonnelles.

- La décision publique au niveau territoriale

La décision publique qui est un volet principal de cette étude a fait l'objet de cette cinquième partie. Il s'agissait de connaitre l'impact des décisions dans la concrétisation de l'attractivité territoriale et dans quel sens les relations qui existent entre les acteurs peuvent impacter ce processus. Cette partie s'est interrogée sur d'éventuelles relations qui pouvaient exister entre les décisions des différents acteurs territoriaux.

- Complexité de l'attractivité territoriale

Dans cette dernière partie, il s'agit d'aborder la complexité de l'attractivité territoriale, en demandant l'avis des différents acteurs et en cherchant à savoir quel pouvait être la ou les sources de cette complexité.

- Les TIC dans la construction de l'attractivité territoriale

Il a été question dans cette partie de savoir en quoi les TIC peuvent modifier les représentations sociales des acteurs et permettentun changement de comportement des acteurs dans le sens d'une construction de l'attractivité territoriale. Égalementde connaitre l'impact des TIC dans la construction de l'attractivité territoriale.

Image 1 : Rencontre avec la Présidente des Femmes de Broudoumé

Source : Okou Roméo, Juillet 2019.

2.5. Description du déroulement de la collecte des données

Il s'agit de retracer dans cette partie le cheminement de cette recherche et de préciser la façon dont se sont déroulés les entretiens. Ces derniers constituent le principal mode d'accès à la réalité sociale. La méthodologie de recherche mobilisée étant de type qualitatif, ce qui permet de préciser les objectifs de la recherche en fonction d'elle.

2.5.1. Les stratégies de conduite de la collecte des données

Le déroulement des entretiens est basé sur l'utilisation du guide d'entretien, constitué d'un ensemble de thèmes à aborder lors de l'entretien. Ce guide permet d'aller rapidement à l'essentiel de l'information ciblée, tout en garantissant des conditions similaires d'un entretien (du même type) à l'autre. Il est clair que l'utilisation d'un guide lors des entretiens laisse au chercheur une large marge de manoeuvre sur l'ordre et la façon de traiter les différents thèmes, tout en garantissant une certaine flexibilité et vivacité à son intervention.

Les thèmes doivent être introduits et approfondis par l'interviewer chaque fois qu'il ne les aborde pas de façon spontanée.Et ne « doivent pas nécessairement être introduits dans un ordre séquentiel préétabli, mais selon leur degré de proximité avec les thèmes abordés par l'interviewé(e), une fois qu'il (elle) a terminé son discours à ce propos et après que les relances d'usage ont été faites »444(*).Lors de la conduite des entretiens, les rencontres ne se sont pas toutes déroulées selon le même ordre de questions, afin de laisser libre cours à la spontanéité des interviewés, tout en veillant à ce que l'ensemble des thèmes prévus soit abordé.

En plus, dans un souci d'adaptabilité, une attention particulière a été apportée aux attitudes des interlocuteurs, en considérant que chacun d'entre eux constituait une personnalité à part, ayant des expériences personnelles et des histoires spécifiques à évoquer.

Le questionnement a été ajusté en fonction des connaissances que chacun a été le plus à même de fournir. Les entretiens ont généralement débuté par une présentation du motif de notre présence dans l'organisation et de l'objectif de la rencontre. Bien que pour un certain nombre d'interlocuteurs cette phase n'ait pas été indispensable, étant donné leur accordà notre demande de rendez-vous. L'entretien s'est poursuivi par une explication sur son mode de déroulement, la précision des thèmes à aborder et des remerciements pour participation et de la confiance accordée au, chercheur.

Un rappel a été fait sur la confidentialité totale des informations collectées et sur le besoin de l'enregistrement intégral des entretiens. La majeure partie du temps, l'entretien a été consacré à la discussion en profondeur des thèmes prévus dans le guide d'entretien. En ce qui concerne la conduite de l'entretien relatif aux relations interpersonnelles, six principaux thèmes ont été abordés :

- Les caractéristiques de l'acteur territorial,

- La conception de l'attractivité territoriale,

- Évolutions organisationnelles et implication des acteurs,

- Les valeurs et les représentations des acteurs territoriaux,

- La décision publique au niveau territorial,

- Complexité de l'attractivité territoriale.

Comme le soulignent Hickson et Wilson, un récit des événements et faits principaux par les participants clés suffit, bien que souvent on puisse obtenir des éléments très détaillés445(*). En ce sens, les personnes interviewées ont été plutôt considérées comme des informateurs que comme des répondants.

D'ailleurs, elles ont fourni des informations en tant que témoins principaux des faits ou des événements qui se sont produits lors du fonctionnement quotidien de leur territoire (commune) des décisions et non pas des informations sur elles-mêmes ou sur leurs opinions, bien que ces éléments plus personnels aient été acceptés, quand ils se sont manifestés. La collecte des données visait une compilation des comptes rendus de ce qui s'était passé et non pas une compilation des opinions exprimées par les uns ou les autres.

Les questions ouvertes ont permis aux enquêtés de reconstruire le processus de l'attractivité territoriale et les phases à travers lesquelles il était passé dans une logique d'histoire ou de récit, leur permettant de se souvenir des faits et événements majeurs produits de façon naturelle et spontanée. De même, des données de nature qualitative ont été fournies, riches en information, ce qui permet de mieux comprendre le langage et les points de vue des enquêtés.

En répondant de manière spontanée aux questions du guide d'entretien, les enquêtés ont rendu compte d'une certaine réalité de l'attractivité territoriale. Réalité dont la validité a pu être vérifiée lors de la phase d'observation.

En ce qui concerne maintenant la conduite des entretiens intensifs relatifs au contexte du processus de prise de décision, les principaux thèmes abordés portaient sur deux éléments essentiels :

- La conception de l'attractivité territoriale,

- Évolutions organisationnelles et implication des acteurs.

Les questions posées ici ont pour objectif de mesurer la perception que les acteurs territoriaux avaient de leur environnement politico-administratif immédiat, et le fonctionnement interne de leur commune. À la différence des questions relatives au processus de décision, elles portaient plus sur des opinions que sur des faits ou événements précis, et en ce sens elles ont suscité une plus grande implication personnelle de la part des interlocuteurs.

2.5.2. Les étapes de la recherche

Différents moments caractérisent le déroulement de cette recherche.

D'abord du sujet à l'objet d'étude. Cette première partie consiste à trouver un sujet de recherche. C'est à dire une question de départ et pas un constat. En communication comme le disait Kra Raymond, il n'existe pas de petit ou de grand sujet. Tout dépend de la manière dont il est construit par le chercheur.

Ensuite après avoir trouvé le sujet de recherche, il faut un encadreur de la thèse. Et le choix de l'encadreur s'est porté sur Monsieur ABOLOU Camille, Professeur Titulaire et enseignant au département de socio linguistique et communication. Spécialité qui correspond au thèmede la recherche. Le sujet délimité et le directeur trouvé, il convient de fixer une problématique c'est à dire une question de recherche, des objectifs de recherche, des hypothèses de recherche et un cadre d'interprétation.

Et enfin le temps de la thèse. Cette étape a consisté à mobiliser plusieurs techniques pour le recueil des données. Il aura les enquêtes exploratoires, le guide d'entretien, l'observation et la recherche documentaire. Le temps de la thèse est subdivisé en différents moments avec des activités précises contenues dans le chronogramme de la recherche.

2.5.3. La triangulation des données

Suivant Emanuele Berger et al, la méthode de triangulation consiste àconcilier différentes techniques de récolte ou d'analyse de donnée dans une même recherche446(*). Selon eux, elle est un moyen pour éviter certaines difficultés concernant la validité souvent évoquées dans le domaine de la recherche qualitative447(*).

Quant à Denzin Norman et Lincoln Yvonnas, ils distinguent quatre formes de triangulation448(*) que sont la triangulation des données, la triangulation du chercheur, triangulation théorique et la triangulation méthodologique.

Dans le cadre de cette recherche, il a été essentiellement question de la triangulation des données et la triangulation théorique qui consistent à utiliser des données et théories appartenant à d'autres disciplines pour interpréter et expliquer un phénomène d'une autre discipline. Il s'agit de l'emploi de multiples perspectives pour interpréter un même ensemble de données449(*).

De plus, comme le rappelle Vincent Gollain, la démarche du marketing territorial consiste à impliquer tous les acteurs du territoire, il faut considérer les éléments spécifiques de l'acteur tels que, l'alliance d'acteurs qui tient compte des relations entre les différents acteurs, la gestion du territoire et enfin bien connaître les attentes et critères de décision des « clients » qui sont ciblés afin d'élaborer des stratégies de communication efficience.

Cet auteur propose la triangulation des sources comme caractéristique intrinsèque de la recherche avec les acteurs. À ce propos il développe une technique spécifique qu'il nomme CERISE REVAIT®450(*), une technique destinée à faciliter la création collective d'une argumentation territoriale.

Cette triangulation des sources a permis de récolter des informations différenciées et plus complètes, pour mettre en évidence des aspects intéressants concernant les relations entre les acteurs et les influences en jeux dans les interactions. Il est apparu que le processus d'interaction dans cette recherche représente un enjeu important et il est fortement lié aux représentations sociales des acteurs territoriaux. Celles-ci sont sous tendues par des logiques et des enjeux de la part des acteurs territoriaux.

La triangulation des données et des théories a permis de convoquer des théories apparentées à la sociologie et plus précisément à la sociologie des organisations, telle que la théorie de l'acteur stratégique de Michel Crozier er Erhard Frieberg, la théorie des relations humaines et la théorie interactionnisme systémique de la communication pour les appliquer au champ communicationnel qui est la communication politique et des organisations et plus précisément le marketing des territoires. La collectivité territoriale étant une organisation où interagissent les acteurs territoriaux, il est nécessaire de connaitre le fonctionnement et la configuration des relations entre eux afin d'élaborer une communication efficiente pour rendre le territoire attrayant.

2.6. Description du plan d'analyse des données

Cette section fait référence à la manière dont nous allons y prendre pour analyser les données recueillies sur le terrain. La méthodologie utilisée dans cette recherche étant de type qualitatif, cela nécessite également une analyse des données de type qualitatif.Selon Jean-Claude Andreani et FrançoiseConchon, dansl'analyse des données qualitatives, la technique la plus connue est l'Analyse de Contenu451(*). Pour eux, c'est la méthode la plus répandue pour étudier les interviews ou les observations qualitatives452(*). De plus, elle consiste à retranscrire les données qualitatives, à se donner une grille d'analyse, à coder les informations recueillies et à les traiter. L'analyse décrit le matériel d'enquête et en étudie la signification.

2.6.1. Caractéristiques de l'analyse de contenu

Pour Jean-Claude Andreani et Françoise Conchon, l'Analyse de Contenu est la méthode qui cherche à rendre compte de ce qu'ont dit les interviewés de manière objective et fiable possible453(*). Ils la définissent comme étant une technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste de la communication. Puisque dans les recherches en communication, les comportements, les mots et les gestes ont une signification.

De plus suivant Laurence Bardin, le processus d'analyse de contenu consiste en la transformation d'un discours oral en texte, puis la construction d'outil d'analyse pour faire ressortir la signification des propos454(*). Le chercheur doit pouvoir utiliser cet outil d'analyse pour décoder ce qui a étédit et établir le sens du discours.

2.6.2. Retranscription des données et analyse thématique et sémantique

Pour AndreanI Jean-Claude et CochonFrançoise, avant de d'entamer l'analyse des données, la première étape a consisté à faire l'inventaire des informations recueillies sur le terrain et les mettre en forme par écrit455(*). Ce texte, appelé verbatim, représente les données brutes de l'enquête. Ils soutiennent que, plutôt que de traiter directement des enregistrements audio ou vidéo, il est préférable de les mettre à plat par écrit pour en faciliter la lecture et en avoir une trace exacte du discours des enquêtés456(*).

D'ailleurs dans notre recherche, les données qualitatives se présentent sous forme de texte. La nature des données ayant été précisée il s'agira maintenant de leur retranscription.

Pour respecter les principes de l'analyse de contenu propose par Andreani Jean-Claude et CochonFrançoise, nous avons retranscris manuellement les interviews des enquêtés. Nous avons noté mot à mot tout ce qu'ont dit les interviewés, sans en changer le texte, sans l'interpréter et sans abréviation également. Il faut noter que les discours hors contexte et hors sujet n'ont pas été retranscrits car, ce sont des pauses que les participants se donnent pour se détendre. La retranscription manuelle des données a permis de conserve l'authenticité du discours des enquêtés. Nous n'avons pas utilisé logiciel de de retranscription des données.

De plus, certains aspects qui n'avaient pas été identifiés au préalable nous sont apparus au cours des entretiens et sont venu enrichir l'analyse ou le guide d'entretien. On note au passage que l'anonymat des personnes a été respecter afin de pouvoir utiliser librement les témoignages recueillis et un numéro a été attribué à chaque enquêté dans un cadre aléatoire et non chronologique (E1=Enqueté1, E2 = Enquêté 2, E3 = Enquêté 3, etc.)

Tableau 4 : Fonction et Anonymat des enquêtés 

Fonction de l'enquêté

Code

Secrétaire général du RDR

E11

Secrétaire général de la Mairie

E2

Chef des services socioculturel

E1

Chez du village de Ouragahio

E3

Responsable de KODJO

E6

Présidente des commerçantes de Ouragahio

E7

Responsable commerciale SODECI

E9

Responsable Association Allochtone

E8

Responsable de la Mutuelle de développement de Ouragahio

E5

Responsable des programmes de la radio communale

E12

Président communale des jeunes

E4

Présidente communale des femmes de Ouragahio

E10

Ministère de l'intérieur

E13

Union de villes et communes de Cote d'ivoire

E14

Direction Générale du développement et du développement local

E15

 
 

Source : Okou Roméo, Juillet 2019.

L'analyse des interviews guidées passe nécessairement par une phase de codage. Cela consiste à classer, décrit et transformer les données en fonction d'une grille d'analyse457(*). Il en existe plusieurs types de codage tel que le codage ouvert et le codage fermer.

Dans le cadre de notre recherche le codage ouvert a été retenu. Ce qui correspond le plus à ce travail de recherche. Puisque les catégories d'analyse sont issues des interviews et des observations de terrain. C'est à partir du verbatim que la grille est élaborée. On arepéré à l'aide du guide d'entretien les sous-ensembles dans le texte en les soulignant. Les idées qui apparaissent fréquemment ont fait l'objet de codage qui a servi à faire ressortir les idées centrales. Pour le codage ouvert, l'unité sémantique qui a consisté à choisir de s'intéresser seulement aux passages qui ont une signification « les idées clés » en dégageant la signification.

Les entretiens réalisés ont été classés selon les thématiques retenues dans le guide d'entretien en s'appuyant sur les techniques classiques d'analyse thématiques de contenu. Ce qui consiste à repérer les thèmes communs et transversaux à l'ensemble des entretiens recueillis dans l'entretien de l'enquête. On note qu'une même réponse peut contenir plusieurs thèmes, ce qui explique que certaines réponses se retrouvent à plusieurs reprises dans l'analyse finale.

2.6.3. Traitement des données de la recherche

Le traitement des données de notre recherche est mené d'un point de vue sémantique et thématique. Cela à consister à rechercher le sens du discours des enquêtés. Il a été conduit manuellementselon la démarche de l'Analyse de Contenu tout en recherchant le sens des idées émises ou des mots des enquêtés. Elle est donc dite sémantique. Dans le traitement sémantique des données, il a été question d'étudier le discours des enquêtés tout en utilisant, les mots qu'ils utilisent et le sens qu'ils leur donnent.

Tableau 4 : Exemple de codage des verbatims en fonction des variables de l'étude

Verbatim

Codage

« Il faut amener progressivement les associations à s'imprégner du dispositif et les obliger dès le départ. Ça pourrait les renforcer dans leur volonté de ne pas aller au-delà ».

Cout de rupture

« Je préfère que ça alimente leur réflexion et souvent, ce qu'on a pu nous ici développer a été repris après les programmes. Et on ne le considère pas comme de la récupération mais qu'on considère un petit peu les associations, de les guider après leur créations »

Conflit positif

Source : OKOU Romeo, Juillet 2020.

Conclusion partielle

Il a été explicité dans cette partie, la démarche méthodologique retenue dans le cadre de cette recherche. Dans un premier temps il a été présenté le cadre théorique de la recherche, à savoir la définition des concepts, la revue critique de la littérature. Et de présenter le cadre de référence théorique de la recherche.

D'une part, le paradigme de la recherche a été justifié. Il s'agit du paradigme constructiviste social. D'autre part il a été procédé à la description du déroulement de la collecte des données et du plan d'analyse des données.

Ensuite, la démarche de l'enquête exploratoire mobilisée dans le cadre de cette investigation a été détaillée, allant du type d'approche mené à l'analyse du contenu et les principales conclusions retenues.

Enfin, dans un souci de rigueur méthodologique, nous avons procédé à l'explication du processus d'élaboration du guide d'entretien et descritères d'échantillonnage de la seconde phase empirique. Par ailleurs il a été discuté des principes de viabilité et fiabilité de l'instrument mobilisé et présenté l'intérêt de la méthode de la recherche, telle que reprise dans cette étude.

PREMIERE PARTIE :

LA COMMUNE DE OURAGAHIO : PORTRAIT SOCIO-ECONOMIQUE ET ELEMENTS DE DIAGNOSTIC TERRITORIAL

Introduction à la Première partie

Il s'agira dans cette première partie de mesurer la position sociale des acteurs territoriaux au sein de la commune de Ouragahio.

Cela permettra de faire état des lieux qui recense, sur la commune de Ouragahio, les problèmes, les forces, les faiblesses, les attentes des citoyens, les enjeux économiques, environnementaux, sociaux. Également de fournir des explications sur l'évolution passée et des appréciations sur l'évolution territoriale.

Dans cette première partie de notre mémoire, nous verrons :

Chapitre 1 : Description socio-économique de la collectivité territoriale d'Ouragahio

Chapitre 2 : Etat des lieux de la communication de la commune de Ouragahio

Chapitre 3 : Diagnostic des réseaux relationnels au sein de la commune de Ouragahio.

DESCRIPTION SOCIO-ÉCONOMIQUE DE LA COMMUNE DE OURAGAHIO

CHAPITRE 1 :

1.1. Disposition générale de l'organisation territoriale en d'ivoire

Selon la Loi n° 2014-451 du 05 août 2014 portant orientation de l'organisation générale de l'administration territoriale, en son article l'administration territoriale est structurée selon les principes de la déconcentration, de la décentralisation et l'entité territoriale particulière qu'est le District Autonome.

Elle est organisée en vue d'assurer l'encadrement des populations, de pourvoir à leurs besoins, de favoriser le développement économique, social et culturel et de réaliser l'unité et la cohésion nationale.

En son article 32, l'administration décentralisée est assurée dans le cadre de collectivités territoriales que sont :

v LesRégions ;

v Les Communes.

Dans le cadre de cetteétude, nous retiendrons comme collectivité territoriale la « commune ».

1.2. Les communes ivoiriennes : aspect théorique

La commune est une collectivité de base de la politique de décentralisation. Le concept de « commune » se confond souvent à celui de « municipalité » et à d'autres occasions à celui de « ville ». La municipalité, est à la fois l'ensemble formé par le maire et ses adjoints ; ainsi qu'un territoire soumis à une organisation municipale. La municipalité implique donc l'idée de territoire (administré, gouverné).

Pour Demers 458(*), en tant que premier niveau d'intervention politique, la municipalité représente le lieu où toute décision politique a des répercussions directes sur la qualité de vie des résidents ; et où tout mécontentement populaire peut entrainer des changements politiques radicaux. Lorsque le terme « commune » renvoià « municipalité », il est perçu, par l'individu, comme un centre de services où s'exercent des activités culturelles ou sportives, l'enlèvement des ordures ménagères, l'éclairage des rues, l'entretien des routes, l'éducation des enfants. Elle lui offre des activités récréatives, de nature sportive ou culturelle. Et surtout lui propose un cadre de vie459(*).

La ville, c'est le niveau de gouvernement le plus près des citoyens qui traduit le plus clairement les problèmes réels de la population et les solutions qui s'imposent460(*). Pour Roman, c'est un « espace pacifié et policé, la ville est devenue la confrontation brute d'egos désocialisés. Elle est perçue comme un espace d'indifférence à la solitude angoissante, au pire comme un espace d'insécurité, contre lequel peuvent seuls nous prémunir les douceurs du foyer ou d'hypothétiques armures névrotiques ou chimiques ». Selon lui, la ville est le lieu où viennent aujourd'hui converger des crises dont « une crise de forme instituée de la communication sociale, de l'échange politique, de l'espace public et ultimement de la représentation politique ». 461(*)

Lorsque « commune » désigne « ville », elle est appréhendée par les autorités publiques comme un centre administratif qui doit veiller à la cohésion du groupe par l'imposition de balises et de règles du jeu, par des lois et règlements. Pour maintenir et augmenter la densité de sa population, elle participe activement au développement économique créateur d'emplois. Et celui-ci sera favorisé par une image forte de la ville. La ville est enfin le lieu où s'exprime les ambitions politiques, les querelles idéologiques, les philosophies diverses d'organisation sociale, la diversité des valeurs et les enjeux électoraux locaux462(*).

L'on constate donc, après une fine analyse de ces acceptions, que la notion de « commune » est bien souvent exprimée par l'usage de celles de « municipalité » et de « ville ». En Côte d'Ivoire, la commune est une collectivité territoriale, constituée d'un groupement de quartiers et/ou de villages, sous la tutelle de l'État exercée par le Ministère chargé des collectivités territoriales463(*).

La commune sera appréhendée, dans l'esprit de cette étude, comme un espace géographique limité, existant à l'échelon local, constitué de quartiers et souvent de villages qui lui sont rattachés, et qui est conduite par une assemblée élue et délibérante chargée de son développement. La commune de Ouragahio, qui est ici à l'étude, fait partie des communes de plein exercice que compte la Côte d'Ivoire.

1.3. Présentation de la Commune de Ouragahio

1.3.1. Etendu et accès à la commune de Ouragahio

La commune Ouragahio a une superficie de 217 km² limité par la ville de Gagnoa au Nord à 17 km et par la commune de Bayota au Sud-est à 14 km.

La commune est située à 302 km d'Abidjan et à 131 km de Yamoussoukro.

On note que la commune de Ouragahio n'est pas isolée et est facile d'accès depuis la ville d'Abidjan. Seul le tronçon Tiassalé-Hermankono (environ 40 km) est dégradé. De plus, la commune de Ouragahio a l'avantage d'être proche d'une grande ville, celle de Gagnoa.

* 1Christophe ALAUX, Directeur de la Chaire A&NMT « DOSSIER DE PRÉSENTATION LA CHAIREATTRACTIVITÉET NOUVEAU MARKETINGTERRITORIAL (A&NMT) »

https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:oDc7Tnfw6fYJ:https://anmt.univ-amu.fr/sites/anmt.univ-amu.fr/files/public/dossier_de_presentation_de_la_chaire_anmt_-_fr.pdf&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=ci consulté le 28 Novembre 2019.

* 2Le marketing territorial est une démarche méthodologique, à la fois stratégique et opérationnelle, permettant de capter, créer, communiquer et délivrer de la valeur correspondant aux besoins de chacune des parties prenantes du territoire afin d'assurer une attractivité équilibrée.

* 3 Bryan KRAMER, « There is no more B2B or B2C: It's Human to Human, H2H ». Disponible sur

https://bryankramer.com/there-is-no-more-b2b-or-b2c-its-human-to-human-h2h/ Consulté le 23 Mars 2020.

* 4La période avant l'indépendance marque le début de la communalisation avec la création de 3 catégories de communes : les communes mixtes, les communes de moyen exercice, les communes de plein exercice.Les communes mixtes étaient dotées de Conseils Municipaux en partie élus et en parties nommés, avec à leur tête des Maires désignés par l'autorité de tutelle (Grand-Bassam en 1914 et Abidjan en 1915). Les communes de moyen exercice étaient dirigées par des Conseils Municipaux élus, ayant à leur tête des Administrateurs-Maires désignés par le pouvoir central (Abengourou, Agboville, Daloa, Dimbokro, Gagnoa et Man créées en 1955). Les communes de plein exercice étaient administrées par des conseillers municipaux élus et des Maires élus. En 1960, seules les villes d'Abidjan et de Bouaké avaient ce statut. La première élection eu lieu en 1980, c'est donc le début de la décentralisation proprement dite.

* 5 La documentation française, 2011, « Les collectivités territoriales : trente ans de décentralisation ». inCahier français, n° 362. (En ligne)

Disponible sur https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_490992/les-collectivites-territoriales-trente-ans-de-decentralisation-ssdir-de-ph-tronquoy , Consulté le 17 Avril 2019.

* 6 Emmanuel EVAH-MANGA, 2001, « la décentralisation en Afrique : une approche comparée par sous-région » (en ligne)

http://www.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/wiki/econnaissances/view/Questions-Cles/LadecentralisationenAfrique-uneapprochecomparativeparsous-region , Consulté le 23 Novembre 2019.

* 7Les premières élections municipales en Cöte d'Ivoire ont eu lieu en 1980, selon la loi du 17 Octobre 1980. Cela permettait aux collectivités de disposer d'un cadre de fonctionnement juridique

* 8 Moussa SANOGO, 2012 « Les collectivités territoriales dans le développement local en Côte d'Ivoire en Côte d'Ivoire », [En ligne], www.sanogomoussa.caalblog.com Consulté le 12 Mai 2019.

* 9 Idem

* 10 Avec l'adoption de la constitution de la IIème république en 2000, le paysage institution sera modifié par la loi n0 2001-476 du 9 Aout 2001 d'orientation sur l'organisation générale de l'administration territoriale. En effet cette loi prévoit une communalisation complète du territoire.

* 11Moussa SANOGO, Op. Cit, p.1

* 12On aura la loi n° 2001-476 du 09 août 2001 relative à l'orientation générale de l'administration, loi n° 2001-477 du 09 août 2001 relative aux départements ; loi n° 2001-478 du 09 août 2001 portant création du district d'Abidjan. Enfin l'ordonnance n0 2011-2620 du 28 Septembre 2011 d'orientation sur l'organisation générale de l'administration territoriale de l'Etat.

* 13 Ousmane SYLL, 2005, « Les échanges entre les collectivités décentralisées d'Afrique subsaharienne et de l'union Européenne : une réussite si la condition de la réciprocité est respectée » [En ligne],

www.cifal-ouaga.org/decentralisation_afrique/memoireOsyll Consulté le 28 Avril 2020.

* 14 Idem.

* 15 Solange HERNANDEZ, 2008, « Paradoxes et management stratégique des territoires : Étude comparée de métropoles européennes », in Vie & sciences de l'entreprise (N°178). [En ligne],

http://www.cairn.info/revue-vie-et-sciences-de-l-entreprise-2008-1-page-54.htm Consulté le 29 Juin 2019.

* 16 Idem

* 17Benoit MEYRONIN, 2009, Le marketing territorial, Paris, Vuibert.

* 18 Frej SOUMAYA et al, « La construction sociale des localités par des acteurs locaux : conceptualisation et bases théoriques des outils de développement socio-économique », Revue Interventions économiques

URL : www.journals.openedition.org/interventionseconomiques/966 Consulté le 30 Mai 2019.

* 19Fredj SOUMAYA et al, Op.cit., p 4.

* 20Kristian COLLETIS-WAHL, 2008, « Micro-institutions et proximités : quelles lectures des dynamiques territoriales ? », In Revue d'Économie Régionale & Urbaine. [En ligne].

https://www.cairn.info/revue-d-economie-regionale-et-urbaine-2008-2-page-251.htm. Consulté le 17 Février 2020.

* 21CROZIER Michel et FRIEDBERG Erhard, 1977, L'acteur et le système, Editions du Seuil, Paris. 

* 22Philippe CORCUFF, 2005, Les nouvelles sociologies, Paris, Amand Colin.

* 23Bernard PECQUEUR et ZIMMERMANN Jean Bernard, 2004, Introduction. Les fondements d'une économie de proximité, Paris, Edition Economie de Proximités.

* 24Michael HUBERMAN l et Matthew MILES, 2003, Analyse des données qualitatives, Bruxelles, de Boeck.

* 25 Loraine SAVOIE-ZAJC, 2007, « Comment construire un échantillon scientifiquement valide ? ». In Actes du colloque RECHERCHE QUALITATIVE ; LES QUESTIONS DE L'HEURE, ISSN1715-8702

[En ligne]. www.recherche-qualitative.qc.ca/Revue.html . Consulté le 15Mai 2019.

* 26Paul N'DA, 2015, Recherches et méthodologie en sciences sociales et humaines, Paris, Harmattan.

* 27ASSIE Guy Roger et KOUASSI Roland Raoul, « Cours d'initiation a la méthodologie de recherche » [En ligne] http://www.dphu.org/uploads/attachements/books/books_216_0.pdf

Consulté le 31 Novembre 2019.

* 28Jean-Claude TADDEI, 2009, « Rôles du capital social et des réseaux relationnels au sein d'un territoire économique. Le cas du pôle de compétitivité Vegepolys ». Gestion et management. Thèse de doctorat [En ligne] www.tel.archives-ouvertes.fr/tel-00728720 Consulté le 20 Septembre 2019.

* 29Le peuple Bété vit dans le Centre-ouest de la Côte d'Ivoire, notamment dans les régions de Gagnoa, Ouragahio, Soubré, Buyo, Issia, Saïoua, Daloa et de Guibéroua, dans ce qu'on appelle la boucle du cacao.

* 30Romeo OKOU, 2014, logique, enjeu et stratégie de valorisation du patrimoine culturel d'Ouragahio, Mémoire de Master en science de l'information et de la communication, au département de la communication, Université Felix Houphouët Boigny.

* 31 Alice PENEL, 2010, « Marketing Territorial Et Évaluation Des Événements : Étude de cas : La région Limousin et les événements de la Maison du Limousin à Paris » Mémoire Master 2 professionnel Tourisme culturel et territoires : ingénierie de projet ; Université Paris 3. [En ligne]

https://www.slideshare.net/maggy002/memoire-marketing-territorial-et-evaluation-des-evenements

Consulté le 04 Mai 2020.

* 32Ferroudja BOURKACHE et Ahmed TESSA, 2013, « Le positionnement stratégique d'un territoire : quel apport du marketing territorial ? » [En ligne]

www.eco.univ-setif.dz/revueeco/Cahiers_fichiers/revue-13-2013/02.pdf, Consulté le 21 Juillet 2020.

* 33Patrice NOISETTE et Frank VALLERUGO, 1996, Le marketing des villes, Paris, Ed d'organisations.

* 34Ferroudja BOURKACHE et Ahmed TESSA, Op. Cit. P7.

* 35 Le marketing territorial en tant qu'enseignement a été institué en 2009, pour la première fois en France à l'Université Aix Marseille. Il s'intéresse aux problématiques relatives à l'attractivité pour développer la capacité des territoires à promouvoir leurs offres territoires pour attirer les personnes et les capitaux. Cette chaire a été créée par treize collectivités territoriales.

* 36Vincent GOLLAIN, 2010, Réussir son marketing territorial en 10 étapes, Paris, Éditions Territorial.

* 37Alain ROUSSET et al, 2014, Le marketing Territorial, comment développer l'attractivité et l'Hospitalité des territoires, Sous la direction de Camille CHAMARD, Bruxelles, De Boeck.

* 38Maëva CHANOUX et Sarah SERVA, 2010, « État des lieux et perspectives du marketing urbain Une approche par la littérature », In Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale. [En ligne] www.med-eu.org/documents/MED4/Dossier2/CHANOUX-SERVAL.pdfConsulté le 16 Juin 2020.

* 39DOSSIER FIDE, UNION DES VILLES ET COMMUNES DE LA CÔTE D'IVOIRE (UVICOCI)

https://knowledge-uclga.org/union-des-villes-et-communes-de-la-cote-d-ivoire-uvicoci.html consulte le 19 Fevrier 2020.

* 40 Alice PENEL, Op. Cit, p11.

* 41Idem

* 42Idem.

* 43 La chaire « Attractivité & Nouveau Marketing Territorial » est une discipline dédiée à l'attractivité et aux nouvelles pratiques du marketing territorial dans le monde. Ses différents axes sont entre autres diagnostic et stratégie, structuration et qualification de l'offre, stratégie de prix, communication, plan d'action opérationnel, gouvernance et animation des acteurs.

* 44 Maëva CHANOUX et Sarah SERVA, Op. Cit, p13.

* 45Idem.

* 46Ibidem.

* 47Idem.

* 48Benoît MEYRONIN et Jean-Paul VALLA, 2005, « Vers la notion de « servuction urbaine » ou Les apports du marketing des services au marketing territorial ». In Actes du 4° congrès sur les tendances du marketing - Paris, France. [En ligne]

www.escpap.net/conferences/marketing/2005_cp/martieriali/Pepr/fr/MEYRONIN_VALLA.pdf.

Consulté le 16 Février 2020.

* 49Djahida GUERBOUB, 2013, « Contribution du marketing territorial au développement local : quel rôle pour la communication territoriale ? une application aux communes de bejaia et d'el-kseur (Algérie). »[En ligne] www.med-eu.org/documents/MED6/papers/GUERBOUB.pdfConsulté le 19 Décembre 2019.

* 50 Idem.

* 51En 2007, la ville de Lyon lancé une marque qui est "ONLYLYON". Derrière marque se regroupent des organisations publiques, économiques et sociales. L'idée est d'agir ensemble dans un seul objectif vendre Lyon. C'est aussi le cas en Angleterre avec la ville de Londres dont l'objectif de positionner et promouvoir Londres comme « la ville la plus importante au monde pour le tourisme,

* 52Djahida GUERBOUB, Op.cit. p16.

* 53Idem.

* 54Programme LEADER 2014-2020, « Nouvelle urbanité, nouvelle attractivité en Livradois-Forez »[En ligne]. http://www.parc-livradois-forez.org/gouvernance-du-parc/actions-territoriales/quest-ce-que-leader/programme-leader-2014-2020 Consulté le 18 Avril 2020.

* 55 Idem.

* 56Brian KRAMER, 2002, « La théorie du H2H ou human to human». [En ligne] http://bryankramer.com/wp-content/uploads/2014/02/BK_H2H_eBook_F.pdf

Consulte le 29 Janvier 2020.

* 57 Alex MUCCHIELLI, 1996, « Pour des recherches en Communication », In Revue Communication et Organisations. [En ligne], www.communicationorganisation.revue.rog/1877, Consulté le 10 Mai 2020.

* 58Émile DURKHEIM, 1894, « Les règles de la méthode sociologique ». in classique des sciences sociales [En ligne] www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

Consulté le 17 Mars 2019.

* 59Idem.

* 60Alphonse SILBERMANN, 2018, Communication de masse, Paris, Hachettes.  

* 61Mc. LUHAN, 1976, Pour comprendre les médias, Paris, Seuil.

* 62Luc-Joël GREGOIRE et al., 2008, L'Afrique et les défis de la Gouvernance, Maisonneuve & Larose, Paris.

* 63 Idem

* 64 Idem

* 65ChristianMAYOUKOU et al, 2003, Gouvernance du développement local. L'harmattan.

* 66 Idem

* 67ChristianMAYOUKOU et al, Op cit p17.

* 68Rabio SAWADOGO, 2001, L'Etat africain face à la décentralisation. Editions KARTHALA.

* 69 Idem

* 70David ZANNOU, 1984, Les collectivités locales dans la nouvelle réforme de l'administration territoriale en République Populaire du Bénin. Cotonou : CEFAP, 66P

* 71 Idem

* 72Patrick RICHARD, 1995, Le Temps des Citoyens : pour une démocratie décentralisée. Paris : PUF.

* 73Patrick RICHARD, 1995, Le Temps des Citoyens : pour une démocratie décentralisée. Paris : PUF.

* 74Patrick RICHARD, op cit p 20.

* 75 NACH MBACK,2001, Démocratie et décentralisation : genèse et dynamiques comparées des processus de décentralisation en Afrique subsaharienne, Karthala.

* 76 Idem

* 77NACH MBACK, OP. Cit p 21.

* 78MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION de la Mauritanie, 2015 ? « Guide de la Communication Communale, Edition 2015 du Ministère de l'intérieur et de la décentralisation de la Mauritanie »  http://www.dgct.mr/wp-content/uploads/2018/05/Guide-de-communication-2015.12.10.pdf consulté le 26 Aout 2019.

* 79Mike FINKEN,1996, Communes et gestion municipale au Cameroun, Yaoundé, CEPER.

* 80YaoASSOGBA, 2004, Sortir l'Afrique du gouffre de l'histoire. Le défi éthique du développement et de la renaissance de l'Afrique noire, Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval.

* 81YaoASSOGBA, op cit p 28.

* 82George BESSETTE, 2014, Communication et participation communautaire Guide pratique de communication participative pour le développement, Québec, Les presses de l'Université de Laval.

* 83George BESSETTE, Op. Cit p29.

* 84Mouhamed BOUKHARI, 1997, Guide pour la réalisation du diagnostic global et participatif, Meknès, DSVP, ENA

* 85BOUGUERRAT, 2019, La citoyenneté : sa définition, ses lieux et conditions d'exercice, Tréma.

* 86Albert DUMAS, 1991, Participation et projet de développement, revue Tiers Monde

* 87CLAYTON THOMAS John, 2000, Action Publique et participation des citoyens. Pour une gestion démocratique revitalisée, Paris, Nouveaux Horizons.

* 88Michel CROZIER, 1977, L'acteur et le système. Les contraintes de l'action collective. Paris, Seuil.

* 89Dossier Fide, 1995, « Théories des réseaux sociaux », [En ligne] http://www.pdfmail.com

Consulté le 19 Avril 2019.

* 90 Dossier Fide, 2000 « Le concept de réseau », [En ligne]

www.commentcamarche.net/content/508-leconcept-dereseau Consulté le 28 Juin 2019

* 91Idem

* 92 Michel FORSE, 2008, « DÉFINIR ET ANALYSER LES RÉSEAUX SOCIAUX Les enjeux de l'analyse structurale » (en ligne) https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2008-3-page-10.htm Consulté le 01 Mai 2020.

* 93 Idem

* 94 Alain HIRSCH et al, « Les réseaux relationnels, nature, vices et vertus ». [En ligne]. http://www.anciens-eleves-jesuites.be/aesm/Page_Horizon/horiz66/4-5-HORIZONS-66-bdef.pdf Consulté le 05 Aout 2019.

* 95Alain HIRSCH et al, Op.Cit, p38.

* 96 Idem

* 97 Idem

* 98Alain HIRSCH et al, Op.Cit, p38.

* 99Emmanuel LAZEGA, 1994, « Analyse de réseaux et sociologie des organisations », In Revue française de sociologie. [En ligne]

www.spire.sciencespo.fr/hdl:/2441/7o52iohb7k6srk09na2a86e1h/resources/reseauxorgsrfs1994.pdf

Consulte le 02 Juin 2019.

* 100Luc Van CAMPENHOUDT et Raymond QUIVY, 2011, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Edition Dunod.

* 101 Nicolas BOIVIN, 2009, « Gouvernance territoriale et jeux de pouvoirs dans les espaces du vin en Aquitaine, Bordeaux - Bergerac Jurancon » In Sciences de l'Homme et Société. Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, 2008. Français. [En ligne]

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* 102CROZIER Michel et FRIEDBERG Erhard , 2014 , L'Acteur et le système ; Les Contraintes de l'action collective,Paris, Essais Essais.

* 103 Céline BONICCO, 2007, « Goffman et l'ordre de l'interaction : un exemple de sociologie compréhensive », Philonsorbonne [En ligne], http://journals.openedition.org/philonsorbonne/102, Consulté le 30 Avril 2019.

* 104 Idem

* 105 Idem

* 106Nicolas BOIVIN, Op. Cit, p 38.

* 107 Idem

* 108Boris CYRULNIK, 1999, Un merveilleux malheur, Paris, Edition Odile Jacob.

* 109 Céline BONICCO, Op.Cit, p39.

* 110 Abdellatif NOUREDDINE, 2010, « La localisation et l'attractivité territoriale des investissements directs étrangers : essai de modélisation économétrique » [En ligne]

http://toubkal.imist.ma/bitstream/handle/123456789/7951/THESE_NOUREDDINE.pdf?sequence=1

Consulté le 25 Septembre 2019.

* 111Benoit COEURE et Isabelle RABAUD, 2003, « Attractivité de la France : analyse, perception et mesure », in Économie et Statistique n° 363. [En ligne]

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* 112François MOURIAUX, 2004, « Le concept d'attractivité en Union monétaire », In Bulletin de la Banque de France, N°123. [En ligne]

https://www.banquefrance.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/archipel/publications/bdf_bm/etudes_bdf_bm/bdf_bm_123_etu_1.pdfConsulté le 26 Juillet 2020.

* 113 Michel CHARZAT, 2001, « Rapport Au Premier Ministre Sur L'attractivité Du Territoire Français » (en ligne) https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/014000523.pdf Consulté le 19 Avril 2020.

* 114 Abdellatif NOUREDDINE, Op. Cit, p44.

* 115 CHOUAY DRISS,2018 , « Le territoire comme marque : vers une nouvelle gouvernance » http://www.auvergne-rhonealpes.cci.fr/sites/default/files/fichier_telechargement/economie-2018-cc-auvergnerhone-alpes-fr.pdf Consulté le 17 Avril 2021.

* 116 Hervé Alexandre, François Cusin, Claire Juillard (2010), L'attractivité résidentielle des agglomérations françaises https://www.researchgate.net/publication/46284392_L'attractivite_residentielle_des_agglomerations_francaises_Enjeux_mesure_et_facteurs_explicatifs consulté le 20 Juillet 2020.

* 117 Pierre VELTZ, 2009, « Il faut faire la pari des territoire »,

https://www.societefrancaisedeprospective.fr/analyses-des-territoires-articles-selectionnes/

* 118Nathalie FABRY, 2009, « Clusters de tourisme, compétitivité des acteurs et attractivité des territoires » [En ligne] https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RIIE_011_0055

Consulté le 14 Mai 2019.

* 119Guillaume JUBLOT 2012, « Economie de l'innovation et des territoires. L'Attractivité territoriale, soutient que l'attractivité territoriale est une autre lecture du développement locale ». [En ligne]

Disponible sur www.applis.univ-tours.fr/theses/2012/guillaume.jublot_3420.pdfConsulté le 08 Mai 2019.

* 120 Abdellatif NOUREDDINE, Op.cit., p44.

* 121 Idem

* 122Dossier Fide, CNUCED, « historique de la création et objectif »

www.unctad.org/fr/pages/About%20UNCTAD/A-Brief-History-of-UNCTAD.aspx Consulté le 15 Janvier 2019.

* 123 Idem

* 124 Loic LE PAPE, 2011, « Développement territorial, patrimoine et tourisme en zones fragiles et menacées ». [En ligne] www.calenda.org/206552 Consulté le 19 Novembre 2019.

* 125Pascale CARTEGNIE, 2015, « Les nouveaux défis du marketing territorial »

http://www.briefmag.com/telechargements/Brief_28_mai_sdbolu.pdf Consulte le 24 Juin 2020.

* 126 Pierre VELTZ, 2005, Mondialisation, villes et territoire : une économie d'archipel, Paris, Edition Purf.

* 127Yasmine ALAOUI, 2017, « L'identité : de la sociologie aux sciences sociales » https://www.redalyc.org/journal/3221/322153762012 Consulté lz 28 Aout 2020.

* 128Yves GUERMOND, 2006, « L'identité territoriale : l'ambiguïté d'un concept géographique » Dans l'espace géographique https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2006-4-page-291.htm Consulté le 23 Septembre 2020.

* 129 Marie-José JOLIVET, « Espace, mémoire et identité »

https://horizon.documentation.ird.fr/exldoc/pleins_textes/pleins_textes_7/autrepart/010021960.pd consulte le 8 Mai 2020.

* 130 Claude DUBAR 2020 , La socialisation Construction des identités sociales et professionnelles, Armand Colin.

* 131Christine BARRIER, 1963, Mead George Herbert, L'Esprit, le Soi et la Société. Revue française de Sociologie Année 1963   pp. 461-463 https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1963_num_4_4_7198 Consulté le 9 Novembre 2020.

* 132 Marie-Christine Fourny 2010, « Un agenda métropolitain pour le Sillon alpin ? Mission de diagnostic préalable sur l'événementiel » Dans  L'Observatoire  2010/1 (N° 36), pages 99 à 105

https://www.cairn.info/revue-l-observatoire-2010-1-page-99.htm&wt.src=pdf consulté le 25 Mai 2020

* 133 Idem

* 134 Yves GUERMOND, « L'identité territoriale : l'ambiguïté d'un concept géographique »

https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2006-4-page-291.htm Consulte le 29 Juillet 2019.

* 135Bernard KOM TCHUENTE, 1996, Développement Communal et gestion urbaine au Cameroun : les enjeux de la gestion municipale dans un système décentralisé, Yaoundé, Ed. CLE. 1996.

* 136Martin LAMBERT, 2007, Participation citoyenne au niveau local : différents moyens et idées pour se lancer, PUF.

* 137MEISTER, 1970, Participation, animation et développement à partir d'une étude rurale en Argentine, Paris, Anthropos

* 138DURAND Jean Pierre, WEIL Roland, 1997Sociologie Contemporaine, Paris, Vignot.

* 139Henry MENDRAS, 1989, Éléments de sociologie, Paris, Armand Collin.

* 140Guy ROCHER, 1968, Introduction à la sociologie générale, tome 3 : Le changement social, Paris, HMH

* 141Jérôme MONNET et Guénola CAPRON (dir.), 2000, L'Urbanité dans les Amériques. Les processus d'identification socio-spatiale. Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, coll. "Villes et territoires", https://journals.openedition.org/cal/656 Consulté le 25 Mars 2020.

* 142Jérôme MONNET et Guénola CAPRON (dir.), Op Cit. p 50.

* 143 Dossier Fide, 2011, « Définition de proximité » www.dicoditations.lemonde.fr/definition_littre_php? Consulte le 16 Janvier 2020.

* 144 Pierre-Yves GOMEZ, et al, 2011, « DISTANCE ET PROXIMITÉ Esquisse d'une problématique pour les organisations » « Revue française de gestion » 2011/4 n° 213 | pages 13 à 23 ISSN 0338-4551 ISBN 9782746233102 en ligne à l'adresse : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2011-4-page-13.htm Consulté le 19 Aout 2019.

* 145Marie CORIS et al, 2009, « Les dynamiques spatiales des activités productives ». In Cahiers du GREThA, n°20 [En ligne] http://cahiersdugretha.u-bordeaux4.fr/2009/2009-21.pdf Consulté le 12 Décembre 2019.

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* 147 Damien TALBOT, 2005, « Institutions, organisations et espace : les formes de la proximité », in Cahiers du GREThA n° 06. [En ligne] www.cahiersdugretha.u-bordeaux4.fr/2011/2011-06.pdf , Consulté le 29 Juillet 2019.

* 148TALBOT Damien, Op. Cit, p50

* 149Patrice NOISETTE et Frank VALLERUGO, 1996, le Marketing des villes, Paris, Edition d'organisation.

* 150 Alain RALLET et André TORRE, 2004, « Proximité et localisation ». In : Économie rurale. N°280. [En ligne] www.persee.fr/doc/ecoru_0013-0559_2004_num_280_1_5470 , Consulté le 14 Avril 2020.

* 151TALBOT Damien, Op. Cit, p50.

* 152 Richard LAGANIER et al, 2002 « Le développement durable face au territoire : éléments pour une recherche pluridisciplinaire ». Revue Développement durable et territoires, Dossier no1 [En ligne]

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* 154Damien TALBOT, Op. Cit. p50.

* 155 Idem

* 156Laure BAZZOLI et Véronique DUTRAIVE, 2002, « L'entreprise comme organisation et comme institution. Un regard à partir de l'institutionnalisme de J.R. Commons ». In Revue d'Economie [En ligne]

https://www.upicardie.fr/CRIISEA/Revue%20Economie%20et%20Institutions/fichiers/art1.pdf ,

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* 157 Idem

* 158 Damien TALBOT, Op.cit., p50.

* 159Guillaume GARRETA et Vincent DESCOMBES, 1998, « Les institutions du sens ». In : L'Homme, tome 38 n°147. [En ligne]

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* 160. Damien TALBOT, 2008, « Les institutions créatrices de proximités » In Revue d'Économie Régionale & Urbaine, n°3 [En ligne]

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* 161 Olivier PAYE, 2005, « La gouvernance : d'une notion polysémique à un concept politologique ». In Etudes internationales (édité par l'Institut Québécois des Hautes Études Internationales), volume XXXVI, n°1 [En ligne].

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* 162Idem

* 163Damien TALBOT, Op. Cit, p50.

* 164Dossier Fide, 2013, « la première pierre d'un cluster touristique à Paris ». En ligne].

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* 166 Idem

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* 169 Idem.

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* 172 Idem.

* 173 Idem.

* 174Benoit MEYRONIN, 2012, Marketing territorial - Enjeux et pratiques, Paris, Vuibert.

* 175 L'organisation administrative se définie comme l'ensemble des services, des stratégies ou systèmes de gestion qui permettent d'assurer le bon fonctionnement d'un état, d'un organe public, d'une collectivité de l'état. Cette organisation administrative a été mise sur pied depuis l'accession de la Cote d'Ivoire à l'indépendance pour promouvoir le développement aussi bien local que national. 

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* 178 Brahima TRAORE, Op.Cit, p 21.

* 179 Idem.

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* 184 Richard LAGANIER et al, 2002, op cit p 87.

* 185 Idem.

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* 190Idem

* 191Ibidem

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* 206 Pierre HAMEL, Op Cit, p 70.

* 207 Idem.

* 208 Serge CÔTE, Op Cit, p 69.

* 209 Idem .

* 210 Bernard PECQUEUR, Op Cit, p 14.

* 211 Idem

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* 230 Idem.

* 231Bernard DUSSUC et Sébastien GEINDRE, Op.cit., p19.

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* 291Djahida GUERBOUB, 2013, « Contribution du marketing territorial au développement local : quel role pour la communication territoriale ? une application aux communes de bejaia et d'el-kseur (Algérie). » www.med-eu.org/documents/MED6/papers/GUERBOUB.pdfConsulté le 19 Avril 2019.

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* 293Vincent GOLLAIN, Op. Cit. p71.

* 294Djahida GUERBOUB, Op Cit. p 101.

* 295Idem.

* 296François HATEM, 2007, Le marketing territorial. Principes, méthodes et pratiques, Paris, Ed. EMS.

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* 301Kouassi Raymond KRA,2014, « La communication dans les collectivités locales en Côte d'Ivoire : un problème structurel ou conjoncturel ? » in Revue de Littérature et d'Esthétique Négro- Africaines, vol. 3- n°14-2014, Abidjan, 2013, p. 66- 79

* 302 Kouassi Raymond KRA, op cit p 39.

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* 306 Guy LORANT, op cit p 50.

* 307El Hadj TOURE, 2011, « L'analyse interactionniste de la décentralisation. Une approche par les acteurs et leurs pratiques » [En ligne].

www.recherchequalitative.qc.ca/documents/files/revue/edition_reguliere/numero30(1)/RQ_30(1)_Toure.pdf , Consulté le 13 Juillet 2019.

* 308Idem

* 309 El Hadj TOURE, Op Cit p42.

* 310Banque mondiale, 2000, « Rapport sur le développement dans le monde, 1999/2000 : Le développement à l'aube du XXIe siècle (Français) ».[ En ligne] Disponible sur http://documents.banquemondiale.org/curated/fr/490611468327921961/pdf/192790FRENCH0W18213146211001PUBLIC1.pdf Consulté 10 Décembre 2019.

* 311TOURE El Hadj, Op. Cit. p 64.

* 312 « Pari du développement et de la décentralisation », Ministère de l'intérieur et de l'intégration nationale

* 313El Hadj TOURE, Op. Cit, p42.

* 314Idem .

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Disponible sur www.persée.fr/pole_1262-1676_1997_num_7_1_978 Consulté le 12/06/2019.

* 316TOURE El Hadj, Op Cit. Page 65

* 317 Idem

* 318Ibidem

* 319Ibidem.

* 320Observatoire de la décentralisation, 2003, État de la décentralisation en Afrique. Paris : Karthala.

* 321Charles Nach MACK, 2003, Démocratisation et décentralisation : Genèses et dynamiques compare dans le processus de décentralisation en Afrique subsaharienne, Paris, Karthala.

* 322 Charles Nach MACK, Op Cit, p 86.

* 323« Guide pratique de l'élu, administration communale »2008, Ministère de l'Intérieur ; Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local, N05.

* 324El Hadj TOURE, Op Cit. p65

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* 326TOURE El Hadj, Op.Cit, p 64.

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* 328 Idem

* 329El Hadj TOURE, Op. Cit. p 67.

* 330Robert Edmond ZAVIOULA, 1993, L'échelle locale dans l'organisation administrative du territoire congolais, Paris, Karthala.

* 331Jean BOIFFIN, Op. Cit. P 22.

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* 336 Soumaya FREJ et al, Op.Cit, p36.

* 337 Idem

* 338 Soumaya FREJ et al, Op. Cit, p36.

* 339Les territoires sont des lieux de production de produits agricoles, artisanaux, industriels, de services, touristiques. Réussir la mobilisation des acteurs clés d'un territoire impliquent de mettre en oeuvre des actions de sensibilisation. Ils nécessitent la création d'une offre territoriale attractive et d'un espace de destination identifié.

* 340Jean-Arsène PAUMAHOULOU, 2016, « Les Déterminants Des Conflits De Compétences Dans Le Processus De Décentralisation En Côte d'Ivoire » https://eujournal.org/index.php/esj/article/view/76

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* 344 Damien TALBOT, Op Cit, p 92.

* 345 Jérôme MARIE et Eric IDELMAN, 2010 « La décentralisation en Afrique de l'Ouest : une révolution dans les gouvernances locales ? », EchoGéo [En ligne], 13 | 2010, URL : http://journals.openedition.org/echogeo/12001 Consulté le 15 Février 2021.

* 346 Idem

* 347Patrice MELE. 2003, « Habitants mobilisés contre le bruit et production d'ordres locaux », disponible sur https://journals.openedition.org/norois/5456?lang=en Consulté le 17 Juin 2021.

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* 350 Idem

* 351Alice BEUF, 2012, « Enjeux et conflits autour de la terre urbaine. Politiques foncières et planification urbaine en Colombie », Cahiers des Amériques latines  http://journals.openedition.org/cal/2669 Consulté le 19 juin 2021.

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* 353 Idem

* 354 Jean Marie DZIEDZICKI, 2001, Gestion des conflits d'aménagement de l'espace : quelle place pour les processus de médiation ? https://www.persee.fr/doc/coloc_0291-4700_2003_num_23_1_1662 Consulté le 25 Mars 2021.

* 355MARIÉ MICHEL. Op cit, p115.

* 356TROM DANNY, 1999, « De la réfutation de l'effet Nimby considérée comme une pratique militante », Revue Française de Science Politique, vol. 49, n° 1, février  https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1999_num_49_1_395353 Consulté le 9 Mai2021.

* 357 Olivier LAWRENCE, 2005, Elaboration d'une problématique de recherche, sources, outils et méthodes, Paris, le Harmathan.

* 358 Lamiaâ EL HIJRI, 2009, « Gouvernance et stratégie territoriales : le rôle des acteurs dans la gestion de leur territoire » Thèse de Doctorat ès Nouveau Régime Sciences de Gestion de l'Université de METZ, École Doctorale Sciences Juridiques, Politiques, Écono http://docnum.univ-lorraine.fr/public/UPV-M/Theses/2009/Bouzoubaa.Lamiaa.DMZ0904.pdf Consulté le 17 Octobre 2019.

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* 364El Hadj TOURE, Op. Cit. p 65.

* 365Michel CROZIER et Erhard FRIEDBERG, 1977, L'acteur et le système, Paris, Editions du Seuil.

* 366Michel CROZIER et Erhard FRIEDBERG, op cit p 133.

* 367 Trésor FOBASSO, 2005, « L'analyse stratégique de Michel CROZIER ET Erhard FRIEDBERG »

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* 368Sous ce rapport, la théorie de la circulation des élites s'avère difficilement applicable au phénomène politico-institutionnel, car le pouvoir local ne réalise pas forcément une mobilité sociale accrue.

* 369 Vincent LEMIEUX, 2001, Décentralisation, politique publique et relations de pouvoir, Montréal, Presses de l'université de Montréal.

* 370 Eric DELAVALLEE, 2001, « Le pouvoir organisationnel ou la maîtrise des zones d'incertitude ».

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* 371 Idem.

* 372 Bernard HOLAS, 1980, La tradition KROU, Paris, Edition Fernand Nathan.

* 373Au début Ouragahio était une sous-préfecture, le sous-préfet avait cette possibilité de prendre les terres des acteurs territoriaux de gré ou de force au nom de l'Etat. Mais depuis que Ouragahio est devenu une commune et que les acteurs territoriaux savent qu'ils ont leur mot à dire dans les actions de développement de la commune, les rapports ont donc changés.

* 374Trésor FOBASSO, Op. Cit, p111.

* 375Idem.

* 376Idem.

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* 386Flavien Arsène BATIONO, Op.cit., p140.

* 387 Idem

* 388 Flavien Arsène BATIONO, Op.cit., p140.

* 389Idem.

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* 392 Idem.

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* 397 La loi N0 78-07 du 09 Janvier 1978, portant institution des communes de plein exercice en Côte d'Ivoire qui stipule en son article 04 que les premières élections municipales auront lieu à une date ultérieure. Et les premières élections municipales ont lieu en 1980.

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* 403Programme LEADER, Op. Cit p 79.

* 404 Idem

* 405La sociabilité est la capacité d'un individu ou d'un groupe d'individus à évoluer en société et à pénétrer au sein de nouveaux réseaux sociaux. En pratique, elle peut prendre de multiples formes, telles que la capacité à tenir une conversation, à respecter une étiquette, la norme sociale, ou à ménager la face des interlocuteurs. Elle se développe notamment par la socialisation.

* 406 Ce terme est emprunté au programme leader 2014-2020 de la région de Livradois-Forez pour designer la recomposition des liens sociaux entre les acteurs territoriaux de la commune. Ce qui bien évidemment entrainera la production de normes collectives. Elle doit en quelque être basée sur les liens sociaux, et tenir compte des relations interpersonnelles.

* 407 Il s'agit de donner aux populations de Ouragahio la confiance en l'avenir, de permettre des logements décents avec un environnement sain, de donner aux jeunes des compétences professionnelles pour répondre à leurs besoins.

* 408Programme LEADER, Op. Cit p 79.

* 409 Guy Roger ASSIE et Roland Raoul KOUASSI, Op.Cit, p10.

* 410 Idem

* 411DOSSIER FIDE, UNION DES VILLES ET COMMUNES DE LA CÔTE D'IVOIRE (UVICOCI)

https://knowledge-uclga.org/union-des-villes-et-communes-de-la-cote-d-ivoire-uvicoci.html consulte le 19 Fevrier 2020.

* 412 Jacques GIRIN, 1989, L'opportunisme méthodologique dans les recherches sur la gestion des organisations, communication à la journée d'étude «La recherche en action et en question?. AFCET, Collège de Système, École Centrale de Paris.

* 413 Jacques GIRIN, op cit p164.

* 414Idem

* 415 Omar AKTOUF, 1987, « Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations. Une introduction à la démarche classique et une critique. » in les Classiques des sciences sociales (en ligne)

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* 416 Omar AKTOUF, Op.cit., p137.

* 417Idem.

* 418 Omar AKTOUF, Op.cit., p137

* 419Idem

* 420 Loraine SAVOIE-ZAJC, Op.cit., p7.

* 421Idem.

* 422Loraine SAVOIE-ZAJC, Op.cit., p7.

* 423Anselm STRAUSS et Juliet CORBIN, 1998, « Basic of qualitative research», In Sage Publication. [En ligne]. www.stibamalang.ac.id/uploadbank/pustaka/RM/BASIC%20OF%20QUALITATIVE%20RESEARCH.pdf Consulté le 15 Janvier 2020.

* 424Anselm STRAUSS et Juliet CORBIN, Op Cit, p171.

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* 426 Idem

* 427 Idem

* 428GillesWILLETT, 1996, « Paradigme, théorie, modèle, schéma : qu'est-ce donc ? », Communication et organisation [En ligne] https://doi.org/10.4000/communicationorganisation.1873 Consulté le 28 Avril2020.

* 429Gille Willet, Op.Cit. p 179.

* 430Idem.

* 431Gilles WILLETT, Op. Cit, p141.

* 432Idem

* 433 Idem.

* 434Idem.

* 435Gilles WILLETT,Op. Cit, p143

* 436Luc Van CAMPENHOUDT et Raymond QUIVY, Op. Cit, p89.

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* 440 Idem

* 441Véronique DUCRET et Nadia LAMAMRA, Op.cit. p146.

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* 448Norman DENZIN et Yvonnas LINCOLN, 2005, « Handbook of Qualitative Research», [En ligne],

https://resources.oncourse.iu.edu/access/content/group/c5db03a4-07a3-4889-0030-c6878c68681e/D620/readings/OldReadings/competingqualpara.pdf, Consulté le 9 Janvier 2020.

* 449 Céline PELLETIER, 2010, « Méthodologie, Les critères de Rigueur Scientifique En Recherche ».[En ligne]. www.fultext.bdsp.ehesp.fr/RSI-68/35.pdf , Consulté le 02 Décembre 2020.

* 450Cette méthode est décrite en détail dans la note du Club disponible à l'adresse suivante : www.cdeif.org rubrique méthodologie

C (Capital Humain E Entreprises et acteurs leaders) , R (Réseaux et points nodaux (dont pôles de compétitivité) I( Infrastructures / Immobilier) Services ) E (Evénements professionnels ) R (Recherche et Développement ) E (Entreprises secondaires) V( Valeurs et identité du territoire) A (Actions collectives structurantes) I (Image extérieure) T (TIC) ® Ressources naturelles et physiques

* 451Jean-Claude ANDREANI et Françoise COCHON, 2015, « Méthodes d'analyse et d'interprétation des études qualitatives : état de l'art en marketing ». [En ligne]

www.academia.edu./6938970/methodes_danalyse_et_dinterpretation_des_etude_qualitaives_etat_de_lart_en_marketing Consulté le 08 Mars 2020.

* 452 Idem

* 453 Idem

* 454Laurence BARDIN, 1977, L'analyse de contenu, Paris,PUF.

* 455Jean-Claude ANDREANI et Françoise COCHON, Op. Cit, p 165.

* 456 Jean-Claude ANDREANI et Françoise COCHON, Op. Cit, p 165

* 457Jean-Claude ANDREANI et Françoise COCHON, Op.cit. p 166.

* 458 François, DEMERS,1991 « La communication municipale, un nouveau champ de recherche », in Triangle, Bulletin de l'Association des communicateurs municipaux du Québec, mars 1991, volume VI, n°1.

* 459 Bernard DAGENAIS, 1994, « Les enjeux de la communication en milieu municipal », in Revue Communication et organisation, n° 6.

* 460 SECRÉTARIAT DES CONFÉRENCES SOCIOÉCONOMIQUES, La revitalisation du pouvoir municipal. Rapport de la conférence Québec-municipalités, Québec, 1978

* 461 Joël, ROMAN, « La ville : chronique d'une mort annoncée ? », in Esprit, Juin, 1994, p. 11

* 462 Bernard DAGENAIS, 1994, op. cit p171.

* 463 Loi n° 2014-451 du 05 août 2014 portant orientation de l'organisation générale de l'Administration Territoriale, articles 41, 42, 43.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King