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Libéralisation financière et croissance économique au cameroun


par Christian BELKE NDONEMO
Université de Ngaoundere - Master recherche  2017
  

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c- La dégradation de l'environnement macroéconomique

Au cours de la décennie 70, le Cameroun connait une période de prospérité économique qui suscite la mise en oeuvre des politiques [agricoles] ambitieuses, du fait d'une amélioration constante des termes de l'échange. L'exploitation des premiers gisements pétroliers lui rapporte des recettes appréciables. Si bien que ces bonnes performances enregistrées par l'économie vont masquer la fragilité des établissements de crédit, car bien avant la crise de 80, le système bancaire camerounais était en proie à des difficultés de toute sorte (Tamba et Tchamanbe, 1995). A la fin des années 70 le Cameroun entre parmi les pays producteurs de pétrole. Sa production passe d'un million à sept millions de tonnes entre 78-85. Cependant un évènement d'envergure mondiale va survenir au cours de la décennie 80 qui aura des répercussions dans les économies des pays exportateurs de pétrole : le contre choc pétrolier. Le contre-choc pétrolier est ainsi appelé car il fait suite aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979.

Ainsi la situation économique va progressivement se dégrader. A partir de 1986, la production pétrolière chute de sept millions de tonnes à cinq millions de tonnes en 1995. Le pétrole qui pesait jusqu'à 20% dans le PIB au début de la décennie 80, ne va peser plus que 5.6% sur la période 98/99. La chute du prix du pétrole a entrainé une baisse considérable des recettes d'exportation du Cameroun et un assèchement des finances de l'Etat. Celui-ci n'a plus été en mesure de payer ses arriérés au secteur bancaire et à ses créanciers, eux-mêmes endettés auprès des banques. L'Etat était le principal actionnaire, le principal déposant et le principal débiteur des banques. A ce titre, ses difficultés financières compromettaient les activités du secteur bancaire. Aussi la tendance des banques à se consacrer essentiellement au financement des exportations des principaux produits de base va leur être préjudiciable, car dès 1986 la baisse intervenue des cours de ces produits, conjuguée à la détérioration des termes de l'échange, causent d'énormes préjudices financiers aux établissements bancaires camerounais ; conséquences d'autant plus lourdes que pendant trois années successives, le gouvernement maintient des « prix aux producteurs » élevés, grevant les coûts de revient de ces produits, largement supérieurs aux cours mondiaux (Tamba et Tchamanbe, 1995). Les banques se retrouvaient dans une situation d'illiquidité générale et ne pouvaient plus faire face à leurs engagements. Pire encore, pour financer ses dépenses l'Etat fut amené non seulement à contracter ses dépôts auprès des banques, mais également à les retirer sans que les banques aient pu reconstituer leurs fonds propres au début de la phase antérieure. La confiance déjà très chancelante auprès du système bancaire fut ébranlée entrainant une course aux guichets de la part de la clientèle de ces dernières à l'exemple de la panique du 7 juin 1987, amorçant ainsi la fermeture des premières banques.

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