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Urbanisation anarchique des berges des rivieres et problematique des inondations a kinshasa : cas du quartier mososo dans la commune de limete


par Patrick MAZEKUNA
Institut superieur d'architecture et d'urbanisme - Graduat 2017
  

Disponible en mode multipage

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    [j]

    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    INSTITUT SUPERIEUR D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME

    I.S.A.U.

    SECTION URBANISME

    Kinshasa-Gombe

    URBANISATION ANARCHIQUE DES BERGES DES
    RIVIERES ET PROBLEMATIQUE DES INONDATIONS A
    KINSHASA : CAS DU QUARTIER MOSOSO DANS LA
    COMMUNE DE LIMETE

    Présenté par :

    MAZEKUNA KIKULA Patrick

    Travail présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Graduat en Urbanisme

    Directeur : Prof Lelo Nzuzi Francis

    Année Académique 2017 - 2018

    [ii]

    EPIGRAPHE

    ... « Écris donc ce que tu vois : aussi bien ce qui se passe maintenant que ce qui doit arriver ensuite ».

    « Apocalypse 1 :19 »

    [iii]

    DEDICACE

    À Dieu tout puissant, source de toute intelligence et sagesse qui n'a cessé jusqu'ici de nous soutenir tout au long de notre parcours académique, à lui soit la gloire et l'honneur.

    À mes parents : Laurent Mazekuna Kikula et Léonie Makamba Mbedi pour leur sens de sacrifice et leur amour qu'ils n'ont cessé de manifester à mon égard.

    À vous mes frères : Laurent Mazekuna Kikula, Daniel Mazekuna Sumbu et Jacques Mboma.

    À vous mes soeurs : Esther Mazekuna et Espérance Mazekuna.

    À vous mon oncle : François Ngwanza

    À toi Guy Wanga.

    À vous Gloria Lofemba

    À tous et à chacun, je dédie ce travail.

    Patrick Mazekuna Kikula.

    [iv]

    REMERCIEMENTS

    « A tout service rendu correspond une gratitude ».

    Je dois remercier toutes les personnes qui ont contribué moralement et matériellement à mes études et à la réalisation de ce travail.

    Mes gratitudes vont au Professeur Lelo Nzuzi pour avoir pris la direction de ce travail, avec diligence et assiduité, malgré ces multiples occupations ; pour son sens critique et ses orientations qui ont conduit à la réalisation de ce travail.

    Je reste aussi reconnaissant aux enseignants qui nous ont formé tout le long de ce cycle de graduat et des administratifs qui nous ont servi.

    Mes remerciements vont à tous mes frères et soeurs en christ pour tout leur encouragement et leur soutien.

    À mes collègues de l'auditoire, les 34, avec qui j'ai parcouru ce cycle de graduat pour le réconfort et que la solidarité continue à se manifester.

    À toutes les personnes qui m'ont aidé à surmonter les difficultés quotidiennes durant le parcours académique qu'ils trouvent ici l'expression de ma gratitude, pour qu'ils ne cessent d'assister les étudiants.

    A tous ceux dont nous n'avons pas pu citer mais qui ont été un soutien

    pour nous,

    Que tous, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude

    Patrick Mazekuna Kikula.

    [v]

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    · BEAU : Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme

    · Hab. : Habitant

    · Ha : Hectare

    · ISAU : Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme

    · Km2 : Kilomètre carré

    · Nbre : Nombre

    · RDC : République Démocratique du Congo

    · SOSAK : Schéma d'Orientations Stratégiques de l'Agglomération de Kinshasa ;

    [1]

    INTRODUCTION

    0.1. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE

    L'urbanisation est l'un des principaux phénomènes sociaux dont l'évolution accélérée touche à présent la planète toute entière. En Afrique, le taux d'urbanisation est de 41% (SNEGAROFF, T., 2010, cité par Hilaire Katalayi Mutombo, 2014). Ce qui fait de l'Afrique le continent le moins urbanisé avec l'Asie mais la croissance de la population urbaine (qui sera majoritaire dans deux décennies) y est la plus forte du monde car sa population totale a été multipliée par quatre et sa population urbaine par onze. De 14,5 % en 1950, le taux d'urbanisation est passé à 25,7 % en 1975, 38,7 % en 2007 et est projeté à 47,2 % et 61,8 % respectivement en 2025 et 2050.1

    D'ailleurs, ce phénomène de poussée urbaine est expliqué par deux facteurs majeurs : l'exode rural (ils quittent le plus souvent la campagne ou le village pour plusieurs raisons : la pauvreté avec pour ambition de trouver un emploi, une opportunité en ville afin d'améliorer leurs conditions de vie, l'absence d'encadrement médical et scolaire) et l'accroissement naturel.

    Cette urbanisation non maitrisée (spontanée) ; appelée anarchique pose des problèmes d'infrastructures, de transport, des logements, de gestion des déchets, de réseaux d'assainissement, etc. C'est ainsi que l'urbanisation rapide est observée de plus en plus dans les villes africaines comme : Kinshasa, Cotonou, Abidjan, Nairobi, etc. Quant à la RDC et plus particulièrement Kinshasa, la ville comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants (1960) et compte à ces jours selon l'encyclopédie Wikipédia plus de 17 071 000 habitants2 mais les autorités urbaines avancent le chiffre de 12 000 000 habitants.

    Par ailleurs, ce phénomène n'est pas observé de la même manière pendant et après la colonisation. Pendant la période coloniale, l'urbanisation de Kinshasa répondait au plan d'aménagement régulièrement élaboré et approuvé par le service spécialisé de la colonie. Il n'y avait pas de hasard dans l'urbanisme colonial et de grands espaces ont été déclaré non aedificandi. L'évolution de la population et la croissance de la ville étaient suivies en contrôlant le mouvement de la population pour maintenir l'équilibre. Mais, après l'accession du pays à l'indépendance, un climat d'insécurité a régné dans l'ensemble du territoire, ce qui a occasionné un afflux massif de populations qui s'installent sans autorisation sur les terres libres et la ville va connaitre une croissance rapide de la population.

    Cette explosion démographique a entrainé une extension considérable de la ville en dehors du cadre d'organisation préalablement défini.

    1 https://www.Wikipédia.org

    2 Rapport final de SOSAK, 2014

    3 Radio okapi (2018)

    [2]

    Pour orienter et maitriser le développement urbain des villes de la République (particulièrement de Kinshasa) ; le Bureau d'Études d'Aménagement et d'Urbanisme (B.E.A.U.) a élaboré en 1975 des plans d'aménagement pour toutes les trois villes de la République (Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani). Ces plans déterminent les zones d'implantation humaine et leurs activités pour les années à venir.

    « Au cours des années 70, les difficultés sociales, la crise économique et politique donnent une nouvelle dimension à la question de logement pour la population de la capitale. La gestion de l'espace organisé et urbanisé en RDC a commencé à poser problèmes par l'absence de la politique de logement depuis l'indépendance ». (Joël Kyana ,2010)

    La plupart des quartiers Kinois ont commencé à se développer dans les zones déclarées non constructibles (les lits des cours d'eaux, les emprises des infrastructures, les cimetières, etc. ...) par l'administration coloniale. Ces espaces sont pris non seulement par les habitants à faible revenu mais aussi par d'autres personnes à revenu modeste.

    En se densifiant anarchiquement, ces espaces causent d'énormes problèmes tels que : les inondations, les érosions, les ensablements, etc.

    « La croissance démographique, l'occupation anarchique de l'espace urbain, la morphologie des sols, l'inexistence d'un plan adéquat d'aménagement et la spéculation foncière sont de façon générale les raisons qui justifient le problème d'inondation que subit la ville de Kinshasa ». (Joël Kyana ,2010 op.cit.)

    Ces inondations génèrent des dommages et des pertes importantes dans le quotidien des kinois pendant la saison pluvieuse. C'est le cas par exemple de 41 décès enregistré la nuit du 20 au 21 mai 1990 et actuellement ceux de 31 morts identifiés suite aux pluies du 21 et 22 janvier 20183.

    Cette pluviométrie étant fréquente à Kinshasa, le conséquence de cette occupation s'observe et s'accentue dans les zones situées le long du cours d'eau. Ces dernières nécessitent alors une prise en compte des autorités en vue d'y sécuriser la population en danger.

    C'est ainsi que la vulnérabilité est observée dans le zones inondables kinoises situées au bord des rivières. C'est le cas du quartier Mososo dans la commune de Limete, situé dans le bassin versant de la rivière Yolo.

    Son espace en général et ces berges de rivière en particulier sont anarchiquement occupés par les riverains, tout en violant les normes urbanistiques et en prônant leur intérêt sans se soucier des méfaits de ce comportement. Force est de constater que les constructions anarchiques ne font qu'envahir ces berges

    [3]

    comme des champignons. On ne sait même pas circuler pour contempler les berges de la rivière car ces premières bloquent même le passage, dégradent le sol et le rendent imperméable.

    En effet, le quartier Mososo est confronté aux diverses vulnérabilités qu'occasionnent les inondations lorsqu'il pleut. On constate l'insalubrité dans les parcelles et rues, la pollution du sol, le délabrement rapide du cadre bâtit, la destruction massive des mobiliers dans les logements, les maladies d'origine hydrique et les cas de décès.

    En outre, les eaux qui y stagnent ne sont pas de nature à faciliter la circulation. Il y a aussi l'abondance des déchets solides dans le lit mineur du cours d'eau et l'absence des ouvrages d'assainissement. Cela empêche un bon ruissellement des eaux pluviales et des eaux de la rivière.

    Beaucoup de ménages n'ont pas d'autres endroits où habiter, ni de moyens pour faire face à ces risques naturels.

    Au regard de tout ce qui précède, nos préoccupations se résument sous forme des interrogations suivantes :

    · Quel est l'état du quartier Mososo ?

    · Quelles sont les causes et conséquences des inondations au quartier Mososo ?

    · Que faut -il faire pour améliorer le cadre de vie du quartier Mososo ?

    0.2. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL

    En rapport avec les questions soulevées dans la problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :

    · Le quartier serait dans un état précaire, d'insalubrité et d'urbanisation anarchique ;

    · Les inondations dans le quartier Mososo seraient dues à la pluviométrie, à l'occupation incontrôlée et parfois illicite de son lit majeur, etc. Ces établissements humains provoquent des graves conséquences sur le plan social, sanitaire, urbanistique, et entrainent des dégâts matériels importants sur l'environnement ;

    · Pour améliorer le cadre de vie dans ce quartier, nous proposons la réorganisation du quartier, la démolition quelques maisons encombrant le lit majeur de rivière et revégétalisation. Cela est conditionné par l'implication de l'état et de la population.

    [4]

    0.3. Objectifs du travail

    0.3.1. Objectif général

    L'objectif de ce travail est d'étudier le phénomène des inondations de la rivière Yolo sur le quartier Mososo et propose des perspectives d'aménagement.

    0.3.2. Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques sont :

    - Étudier les causes des inondations de la rivière Yolo ;

    - Comprendre les méthodes de lutte contre les inondations utilisées par les populations riveraines ;

    - Analyser les conséquences de ces inondations sur la santé et sur
    l'environnement.

    - Et faire une analyse sommaire de l'urbanisation non maitrisée

    0.4. CHOIX DU SUJET ET INTÉRÊT DE L'ÉTUDE

    Ce sujet intéresse au premier rang un futur urbaniste pour plusieurs raisons. D'abord, parce que qu'il aborde la problématique de la croissance urbaine rapide et anarchique avec comme conséquences la crise du logement et la naissance des quartiers spontanés. Ensuite, c'est un sujet d'actualité car pendant la saison pluvieuse, les inondations causent beaucoup des dégâts matériels et de pertes en vies humaines dans la partie basse de la Ville de Kinshasa. Et enfin, le sujet relance le problème de curage des rivières de la Ville de Kinshasa qui sont souvent de travaux non intégrés dans une stratégie globale d'assainissement de la ville. Mais aussi elle tire une sonnette d'alarme pour interpeller toutes les parties concernées par les phénomènes des inondations à Kinshasa.

    0.5. MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE

    Tout travail scientifique, exige pour sa rédaction, le recours à des méthodes appropriées. En vue d'obtenir des données nécessaires à l'élaboration de notre TFC, nous avons recouru à la méthodologie suivante :

    0.5.1. Observation sur le terrain

    Pour collecter les informations sur le phénomène observé dans le site. La méthode d'observation associée aux approches : historique, descriptive... s'imposait et a permis de réunir les données qui sont traitées dans les pages suivantes du travail au sujet de l'urbanisation anarchique et du problématique des inondations du quartier Mososo.

    La méthode descriptive nous a permis de décrire et de dégager suivant un certain nombre de principes, les principaux caractères de l'aire d'étude et les aspects ayant trait aux inondations et à occupation anarchique.

    Suite à cela pendant la saison des pluies, les habitants jettent tous leurs déchets dans la nature et principalement le long de la rivière afin de constituer

    [5]

    La méthode historique, elle nous a aidés de pousser un regard rétrospectif de la naissance et l'évolution du quartier par l'exploitation des documents et les témoignages des personnes.

    Il faut signaler en observant nous nous sommes attarde sur les informations ci-dessous :

    ? Les impacts des inondations sur : les maisons c.à.d. son état pendant et après les inondations, la vie humaine et sur tous les objets des valeurs de riverain. ? Niveau de l'eau pendant et après l'inondation,

    ? Et afin l'identification des zones en fort et en faible inondables

    0.5.2. Techniques utilisées

    Pour réunir les données nécessaires qui font l'objet de nos analyses, nous avons recouru aux techniques suivantes :

    1. L'analyse documentaire

    2. L»Interview

    1. L'analyse documentaire

    Cette technique nous a aidés à fouiller et à analyser les ouvrages scientifiques, les travaux de fin de cycle, rapports-archives-documents officiels ayant trait avec notre domaine de recherche.

    En effet, en ce qui concerne la recherche documentaire, nous avons fréquenté certaines bibliothèques pour consulter certains ouvrages, les documents officiels, les revues scientifiques, les monographies scientifiques pour enrichir notre recherche. Ainsi, la bibliothèque de l'i.S.A.U, de Médiathèque,... ont été fréquentées à maintes reprises. Nous nous sommes servis des logiciels de dessin et de cartographie numérique, en exploitant les images Google earth et Arcgis de la commune de Limete que nous sommes parvenu à élaborer les différentes cartes.

    0.5.3. Le choix de la zone d'étude

    Le choix du site est motivé du fait que lorsqu'on parle des inondations aujourd'hui à Kinshasa, le quartier Mososo constitue l'un de site le plus touché par ce phénomène.

    Il est aussi motivé par la récurrence et l'ampleur des effets négatifs engendrés par les inondations dans la zone d'étude qui est générée par les déchets jetés en amont de la rivière qui se concentre et freine la circulation des eaux. Ces eaux se refoulent dans le quartier et occasionnent des inondations. Mais aussi parce qu'elle est dépourvue du système de canalisation des eaux. Cela empêche les eaux de circuler normalement.

    [6]

    une digue qui empêchera les eaux de les inonder ; car la plupart des riverains ne sont pas en mesure de s'abonner aux services de collectes des ordures qui sont presque inexistants.

    L'ensemble de ces problèmes justifie d'une manière ou d'une autre le choix de ce quartier comme zone étude.

    0.5. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE

    « Restreindre son champ d'investigation ne devrait pas être interprété comme une faiblesse ou une fuite de responsabilité mais, bien au contraire comme une règle de la démarche scientifique » ont écrit Kuyunsa Bidum et Shomba Kinyamba (2000), Manzékai, (2016), cité par Patricia Mbuite (2017).

    Dans le souci de répondre à cette règle, nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace.

    Dans l'espace : le site d'étude se limite tout le long de la rivière Yolo, mais pour des raisons pratiques et de disponibilité des données, nous nous sommes limités au quartier Mososo dans la commune de Limete.

    Dans le temps, elle s'étend sur une période d'environ neuf mois et prend en compte l'année académique 2017-2018.

    0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

    Comme toute recherche scientifique, la réalisation de ce travail a connu plusieurs difficultés auxquelles nous nous sommes heurtées :

    - Les difficultés d'ordre financier et matériel ;

    - L'inaccessibilité des certaines données sur le terrain ;

    - La rareté d'ouvrages spécifiques sur les inondations à Kinshasa.

    0.7. CANEVAS

    Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est structuré en quatre chapitres suivants :

    ? Le premier porte sur les considérations générales, à savoir les concepts de base et l'état de l'art ;

    ? Le deuxième présente les inondations de Kinshasa et le milieu d'étude ;

    ? Le troisième présente la problématique des inondations de la rivière Yolo et ses conséquences dans le quartier Mososo ; ? Le quatrième porte sur les perspectives.

    4Direction Générale De La Sécurité Civile Et De La Gestion Des Crises, Guide S3 Février 2016 : Disposition Spécifique Inondation

    [7]

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES

    Dans ce chapitre, il est question définir et d'expliquer les différents concepts liés au sujet d'études qui seront exposé en vue d'en faciliter la compréhension. Il s'agit de : urbanisation, anarchie, inondation, crue, rivière, berge, environnement, etc. Mais aussi d'exposer d'une manière brève l'état de la question.

    I.1. CONCEPTS DE BASES I.1.1. Urbanisation

    L'urbanisation désigne au sens strict une action de créer des villes ou d'étendre l'espace urbain. C'est aussi l'art de donner à un espace brut (ou espace rural), un caractère urbain par l'agencement des constructions et organisation des infrastructures appropriées au besoin de l'accroissement d'une ville, une agglomération ou d'un complexe urbain. Selon N'Bessa (2005), l'urbanisation est définie dans son approche géographique comme « la transformation d'un milieu rural en milieu urbain ».

    Quant à l'encyclopédie Wikipédia dans l'article publié le 13 décembre 2017, c'est un mouvement historique de transformation des formes de la société que l'on peut définir comme l'augmentation du nombre de ceux qui habitent en ville par rapport à l'ensemble de la population.

    Au sens large, l'urbanisation est une science de l'urbain et de sa transformation ; c'est-à-dire l'art de la réalisation de villes ou de quartiers urbains, de l'aménagement, des espaces urbains.

    I.1.2. Anarchie

    L'anarchie désigne alors la situation d'une société où il n'existe ni autorité, ni pouvoir, ni domination, ayant un caractère coercitif. Elle peut étymologiquement être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l'unicité. L'anarchie peut donc indiquer une situation de désordre, de désorganisation, de chaos, sur la base de l'hypothèse implicite que l'ordre nécessiterait une hiérarchie.

    I.1.3. Crue

    Une crue correspond à une augmentation temporaire de la quantité d'eau (le débit) qui s'écoule dans le lit d'un cours d'eau. En fonction de l'importance des débits, une crue peut être contenue dans le lit ordinaire, dénommé lit mineur du cours d'eau, ou déborder dans son lit moyen ou majeur. Le lit majeur délimite la zone d'emprise maximale d'inondation possible.4

    Sur ce, on distingue deux types des lits, notamment :

    [8]

    ? Le lit mineur, lit ordinaire ou « lit apparent », est le chenal où

    l'eau s'écoule avant débordement. Il peut être occupé en permanence ou de manière saisonnière.

    ? Le lit majeur, appelé aussi « plaine d'inondation » ou « lit
    d'inondation », est la partie adjacente au lit mineur, inondée seulement en cas de crue. La bordure extérieure du lit majeur correspond au niveau de la plus grande crue historique enregistrée.

    I.1.4. L'étiage

    Le débit d'étiage est le débit minimum d'un cours d'eau, observé sur un temps donné en période de basses eaux.5

    I.1.5. Rivière

    En hydrologie, ce terme désigne un cours d'eau moyennement important, à l'écoulement continu ou intermittent, suivant un tracé défini et se jetant dans un autre cours d'eau, un lac, une dépression ou un marais. En géographie physique, ce terme désigne un cours d'eau faiblement ou moyennement important, recevant de l'eau d'autres cours d'eau tributaires (les affluents), et se jetant dans un cours d'eau de plus grande importance.6

    I.1.6. Rive, Berge

    La berge est le talus incliné qui sépare le lit mineur et le lit majeur. Tandis que la rive est le milieu géographique qui sépare les milieux aquatique et terrestre. Elle démarre au sommet de la berge et constitue une partie plate plus ou moins étendue qui reste sous l'influence du milieu aquatique.7

    I.1.7. Inondation

    Ce terme désigne une submersion temporaire, naturelle ou artificielle d'un espace avec l'eau liquide.

    Dans le langage courant, elle décrit :8

    ? Le débordement d'un cours d'eau, en crue puis en décrue, sur les terrains voisins ; l'eau est répandue dans les talwegs et les dépressions topographies ;

    ? Le ruissellement très important, soit sur des terres cultivées (inondation boueuse), soit en zone imperméable urbanisée ;

    ? Le débordement ou les conséquences de la rupture d'ouvrages artificiels hydraulique tels que d'eau, digue, canalisations (agricoles,

    5 https://www.prim.net

    6 https://www.Wikipédia.org

    7 BACHI MOHAMED(2011), problématique du risque inondation en milieu urbain ; cas de l'agglomération de sidi bel abbes , Université Aboubakr Belkaïd - Tlemcen

    8 https://www.Wikipédia.org op .Cit.

    L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent

    [9]

    d'eau potable, d'assainissement) ou rupture d'une retenue naturelle comme celle d'un lac glaciaire, provoquant une inondation soudaine ;

    ? La remontée émergente d'une nappe phréatique ;

    ? L'envahissement temporaire par la mer d'une zone côtière lors d'une submersion marine.

    Les inondations ne constituent pas un risque dans une zone inhabitée, aucun élément vulnérable n'y étant en théorie présent en termes de sécurité civile.

    Les inondations sont des catastrophes majeures liées à l'eau auxquelles font face de nombreuses régions à travers le monde. L'impact de ces inondations s'est accru avec l'augmentation du niveau des mers qui s'explique par le réchauffement climatique, la croissance démographique et l'occupation croissante des plaines d'inondation ; cependant ils ont des origines diverses (naturel ou non climatique) ; on distingue trois grands types d'inondation :

    1. Les inondations lentes ou étendue :

    Elle est due à une longue période pluvieuse, et se caractérise par une monte progressive des eaux. Le cas par exemple des crues du Rhône en 2003.

    2. Les inondations brutales (crue-éclair) :

    Elle se caractérise par des courants forts. Après un orage violent ou un (deux) jours de fortes pluies sur sol sec, certaines inondations peuvent violement endommager les champs, villages et ville, ainsi que de nombreuses infrastructures, comme à florence en 1966 où l'eau a envahi des nombreux quartiers de la ville, des édifices prestigieux et détruit de nombreuses oeuvres d'art entreposées dans les sous-sols des Offices.

    3. Submersion marine :

    Elle est due souvent à un tsunami, une rupture de digue ou d'écluse, ou à des conditions météorologiques exceptionnelles (exemple : tempête venant de la mer combinée à une dépression importante et une grande marée comme ce fut le cas avec la tempête Xynthia en 2010).

    I.1.8. Les zones inondables

    Les zones inondables sont selon DOSSOU - YOVO O. (2001) cité par Foumilayo Sylvie ETEKA en 2009 l'ensemble constitué par les bas - fond, les marécages, les bordures lacustres et toutes surfaces susceptibles d'être envahies par l'eau.

    I.1.9. Environnement

    [10]

    directement à subvenir à ses besoins » ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivant et les activités humaines ».

    La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot environnement, a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et des dernières décennies. On peut aujourd'hui définir l'environnement comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l' air, l' eau, l' atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions s'y déroulant ; c'est à dire, comme tout ce qui entoure l' Homme et ses activités. Au xxie siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur. (Source : Encyclopédie Encarta 2009). Cet environnement mal entretenue produit des effets négatifs dans la vie de ceux qui y habite.

    I.1.10.Risque

    Risque = crue inondant (sortie de l'eau de son lit habituel et conséquences sur les établissements socioéconomique humains présent.

    I.1.11.Servitude

    Selon le dictionnaire juridique : La "servitude" ou "service foncier" est une charge qui est imposée à un fonds dit "fonds servant" pour le profit d'un fond bénéficiaire dit " fond dominant". Il en est ainsi, par exemple, de la servitude de passage au profit d'un fonds enclavé.

    Elle ne pèse pas sur les propriétaires mais sur l'immeuble auquel elle s'applique et ce, en quelque mains. L'institution d'une servitude résulte, soit de la loi, soit de conventions entre voisins, soit de la décision du propriétaire qui l'a créé pour l'usage d'une terre qui a été ultérieurement divisée.

    I.2. ÉTAT DE L'ART OU DE LA QUESTION

    La première démarche de tout chercheur, écrit JOLY. F « consiste à faire un inventaire complet des connaissances déjà réunies sur le sujet et sur l'espace à étudier pour éviter en effet de refaire un travail déjà accompli par d'autres (JOLY. F cité par Jackson Mushagasha Munganga) ». C'est pourquoi, nous avons fait un inventaire de l'essentiel de ce qui a été écrit sur le sujet choisi.

    SOUZA P. (1987) fait une étude sur « les incidences des inondations sur la santé des populations des districts urbains de Cotonou riverains du lac Nokoué : cas des DUC 2, 3 et 4 » où il a essayé d'identifier les maladies découlant de façon directe ou indirecte de l'inondation.

    Par contre ACCROMBESSY I. (1988) pense à travers ses recherches liées aux «Inondations et leurs conséquences sur l'aménagement de l'espace périurbain de Vossa à Cotonou, Sud Bénin» que "les femmes constituent aussi l'une

    [11]

    des couches les plus touchées par les effets de la cohabitation avec les eaux souillées". Au-delà de ce fait, il pense aussi que le péril hydrique est à la fois un problème de surabondance de l'eau.

    Pour lui, la mauvaise qualité de l'eau, est en partie due au fait à l'homme qui contribue à la pollution de son environnement biologique par les eaux souillées (eaux de cuisine, toilette, lessive, et par les matières fécales et les urines) sans oublier les eaux de ruissellement qui stagnent dans les quartiers constituant des gîtes vectoriels très dangereux.

    SIDI CHEIKH M. & AL. (2007), ont analysé « Le risque d'inondation dans la ville de Nouakchott en Mauritanie à l'intervalle de 1978 à 2006 ». Ils ont montré que les pluies qui ont occasionnéles inondations dans la ville durant cette période n'ont pas été des pluies exceptionnelles. Cependant, c'est l'absence d'aménagement approprié de ces zones marginales qui rend la ville vulnérable face au risque d'inondation. Étant donné l'occupation massive des endroits qui étaient inconstructible dans le passé. Ils pensent donc que la solution serait de réaménager adéquatement ces espaces abritant à ces jours un nombre importants d'habitants dont il serait difficile sinon impossible de délocaliser suite au manque d'espace ; vu que le pays a été fortement frapper par la sécheresse et la désertification. Néanmoins, ce travail a permis de produire plusieurs données et informations qui peuvent être valorisées et utilisées dans le cadre d'un SIG dynamique pour le suivi des risques naturels de la ville de Nouakchott. Ils y ont procédé par l'élaboration des cartes pour servir d'outil d'aide à la protection de la ville et des infrastructures publiques. Ils ont produits plusieurs données et informations des cartes à risque à l'aide de la combinaison des images multi dates en vue d'obtenir une bonne estimation des zones menacées par les inondations.

    Lelo Nzuzi Fr. (2008), dans son ouvrage « Kinshasa, ville et environnement » montre que les inondations vécues dans la ville découlent non seulement de la quantité abondante des pluies amplifiée par la configuration topographique du site, mais aussi à la carence et à la dégradation du système d'assainissement dans la ville. Vu les dommages qu'elles causent, les sinistrés tentent de lutter contre ces inondations mais hélas, avec des moyens non durables, qui au lieu de résoudre le problème, en créent d'autres : la pollution des rivières et réduction d'écoulement des eaux par des déchets urbains. Ce qui prouve que la population a besoin d'une éducation environnementale pour apprendre à utiliser rationnellement son milieu de vie.

    Zende Manzanza J.C. (2010), « parlant de l'approche environnementale sur les inondations dans le quartier Maziba » pensent que les causes principales des inondations dans le quartier Debhomme (Malemba et Maziba) sont la construction de l'usine de captage d'eau de la Regideso, car à ce niveau, le lit mineur de la rivière se rétrécit empêchant ainsi les eaux en provenance du Kongo-Central de couler normalement ; l'occupation des berges de la rivière ; la nature hydro morphe du sol.

    [12]

    Et cela avec des impacts environnementaux comme des dégâts matériels, des modifications du paysage urbain, l'insalubrité, la prolifération des maladies hydriques,... Face à cette situation, il suggère le déguerpissement de la population habitant la zone inondable, la création d'un bureau d'étude et de surveillance de la qualité environnementale de la ville en générale et celle de la rivière N'Djili en particulier. La gestion de déchets par les services spécialisés en la matière, l'éducation environnementale.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Ce premier chapitre a consisté en la conceptualisation du sujet par la définition des concepts de base dont urbanisation ; anarchique ; crue ; étiage ; rivière, rive ; berge, inondation, environnement, et la définition de l'état de la question. C'est dans ce cadre ainsi définit que le travail est rédigé.

    [13]

    CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU QUARTIER MOSOSO

    2.1. LES INONDATIONS DANS LA VILLE DE KINSHASA

    À Kinshasa, Il existe plusieurs types d'inondations. Ces dernières ont des origines différentes les unes des autres. Il s'agit 9:

    II.1.1.Les inondations dues aux crues des cours d'eau

    « L'occupation anarchique le long des cours d'eau non aménagés par des riverains et des curages irréguliers sont dus à ce type d'inondation.

    1°. Les inondations dues à la remontée lente des rivières

    Elles résultent de la pluviométrie très fréquente de la province de Kongo-Central et touche la vallée de la Nd'jili. Les rapports de la commune de Limete (avril

    9 Lelo Nzuzi, 2010, op.cit.

    Elles sont issues de la remontée de la nappe phréatique souvent saturée en saison des pluies.

    [14]

    2002) indiquent des désastres de ce type et particulièrement les quartiers Salongo (135 maisons) et Ndanu (235 maisons) touchés par les inondations. (Lelo Nzuzi, 2010, op.cit.).

    2°. Les inondations dues à la remontée rapide des rivières

    Ces inondations proviennent de l'ensablement du lit des rivières lors des pluies par les sédiments en provenance des zones collinaires. Ce phénomène contribue au dysfonctionnement des exutoires naturels. Ce qui est à la base de ce type des inondations dans les quartiers non urbanisés de Kinshasa comme par exemple les quartiers des bassins versants de la rivière Matete.

    3°. Les inondations dues aux crues du fleuve Congo

    Lors des crues du fleuve Congo, on observe une remontée rapide des eaux qui occasionne des inondations. Ces inondations affectent les sites qui se situent dans la basse terrasse le long du fleuve, à l'instar de Kingabwa, Ndolo, Kinsuka, etc.

    4°. Les inondations dues aux remous des cours d'eau locaux

    Le remous dans les cours d'eau urbains et autres évacuateurs attenants au fleuve Congo lors des crues de ce dernier provoque des inondations dans la ville.

    Les inondations de remous peuvent refouler jusqu'à plus de 2 km pour atteindre les cités de basse terrasse comme Gombe, Barumbu, Lingwala, Kinshasa, le chantier naval de Ndolo,Limete et Ndjili.

    II.1.2.Les inondations dues au ruissellement urbain

    Elles sont la conséquence de la montée des eaux à cause de la surcharge du système de canalisation, de la diminution de l'indice d'infiltration et de la remontée de la nappe phréatique incapable d'absorber toutes les eaux pluviales. Elles créent des marécages dans des communes où le réseau de drainage des eaux pluviales est absent.

    1°. Les inondations dues aux déferlements du ruissellement urbain

    Le ruissellement des eaux des pluies exceptionnelles entraîne aussi régulièrement des inondations de quartiers à cause de la dégradation des ouvrages de drainage.

    2°. Les inondations dues à la remontée de la nappe phréatique

    [15]

    II.1.3.Les inondations dues aux torrents boueux

    Ces inondations s'accentuent aussi à cause du déboisement des versants qui diminue la surface en herbe au profit des cultures maraîchères et des habitations.

    1°. Les inondations dues aux coulées de boue torrentielles

    Elles sont fréquentes sur les collines. Lors d'averses violentes, elles dévalent des collines en ravageant tout sur leur passage dans des quartiers situés sur les versants. Elles laissent des dépôts de boue argilo-sableuse au pied de la colline.

    2°. Les inondations dues à la rupture des bassins d'orages ou des bassins de rétention d'eaux collinaires

    Elles touchent tous les versants de Kinshasa là où les bassins d'orages sont aménagés en amont des têtes de ravin pour recueillir les eaux de ruissellement afin d'arrêter la progression des érosions. ». Le tableau ci-dessous fait voir juste l'extrait des impacts de dommage des inondations énumérées par l'urbaniste Mbuite Patricia dans son travail de fin d'étude (2017). Nous sommes plus intéressés aux données de la commune de Limete et de ces proximités.

    16

    [16]

    Tableaux n°01 : Cas significatifs des inondations survenues à Kinshasa

    Phénomène Cause

    Période

    D'occurrence

    Lieu (commune)

    Ampleur du phénomène

    Les pluies

    diluviennes dans la ville de Kinshasa

    Nuit du 20 au 21 mai

    1990

    Ngaliema, Bandalungwa, Kintamb

    - Une trentaine des morts ; une centaine des maisons détruites ; dégâts matériels importants avec pertes des biens meubles ;

    2000 personnes sans abri ; destruction des cultures
    maraîchères

    - 19 décès, 11 disparus, 16 maisons détruites, 29 personnes sans abris

    - 9 décès, 20 disparus, 29 maisons détruites, 34 personnes sans abris

    - 13 décès, 26 disparus, 25 maisons détruites ; 52 personnes sans abris

    13 janvier 1998

     

    5 morts ; dégâts matériels importants

    Nuit du 26 au 27 mars 1998

    Ngaliema, Matete

    Kisenso, Mont-
    ngafula,

    Selembao ,
    Bandalungwa

    Une vingtaine des morts ; des centaines des personnes sans abri ; destruction de nombreuses maisons, routes et ponts à Kinsuka (Commune de Ngaliema) ; ensablement de nombreux

    quartiers (Commune de Matete : Q. Kinsako, Ngufu...) ;
    accompagnées d'érosions importantes dans les communes de Kisenso, Mont - Ngafula, Selembao à Ngafani...

    2562 familles sinistrées dont : 1524 à Matete, 1000 à
    Bandalungwa, 38 à Mont-ngafula

    Les pluies

    torrentielles

    27 au 28 mars

    2001

    Limete

    120 sinistrés sans abri ; 30 maisons détruites ou hors d'usage ; 20 rues transformées en chenal d'écoulement des eaux de nombreuses fosses septiques et latrines artisanales détruites répandant leur contenu sur plus de 300 m de

    fortes remontées de la nappe phréatique

    2001

    Limete

    1% des maisons abandonnées sur les 3 387 parcelles à Mombele

    Remontée rapide de la rivière Kalamu et

    13 février 2007

    Limete

    Les sinistrés passèrent deux jours à évacuer la boue et les ordures charriées par les eaux de pluie à Mososo, Paka Djuma et

    17

    [17]

    Yolo

     
     

    Funa

    Les pluies

    diluviennes ont

    provoquées le

    débordement du

    fleuve Congo et

    de la rivière N'Djili

     

    Kinsuka,

    Bandalungwa,

    N'Djili, Limete,

    Lemba, Makala,

    Lemba-Sud, Matete

    Kalamu

     

    Une

    longue pluie qui a

    duré de 19h00 à
    5h00

    Jeudi

    26 à vendredi 27 octobre 2007

    Une trentaine de morts, une centaine de blessées, Ponts coupés, tuyaux de distribution d'eau détruits, stade Tata Raphaël envahi par les eaux habitations détruites, plusieurs quartiers coupés du reste de la ville

    Source : Patricia Mbuite, Août 2017

    [18]

    II.2. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE LIMETE10 II.2.1.Croissance spatial et historique

    Limete est l'une de vingt-quatre communes de Kinshasa et ancienne cité européenne. Elle se situe dans la partie orientale de la ville.

    En 1950, suite à la croissance spatiale de la ville, on élabore un plan qui prévoyait d'orienter le développement de la ville vers l'est. Ce plan permet de désengorger les quartiers industriel et commercial de la Gombe ; d'où la création de la commune de Limete.

    Cette croissance spatiale de Kinshasa a entrainé son extension croissante à cause de l'exode rural qui a pris une allure galopante des populations de l'intérieur vers la capitale, mais aussi à la suite de l'accroissement naturel. C'est ainsi que la capitale a connu une expansion démographique rapide qui obligeait l'autorité de la ville de rechercher les voies et moyens pour décongestionner la ville quelque peu centralisée. D'où l'idée de multiplier les composantes de la ville et certaines agglomérations devenues importantes dans le but de rapprocher le pouvoir de l'autorité coloniale aux administrés par une administration dynamique, cohérente et compétente.

    Il s'agit donc d'une innovation de créer plusieurs communes dans les grandes villes du pays. Cette innovation ne s'est pas seulement arrêtée dans la multiplication des entités administratives mais aussi concernait la formation politique et administrative des congolais qui aspiraient à prendre en mains la destinée de leur pays et d'y vivre un jour l'indépendance.

    Hilaire Katalayi Mutombo dans son mémoire, précise qu'au départ de colonisateur « Cette évolution de la ville est un simple prolongement des espaces planifiés par des populations démunies, non seulement en quête d'une parcelle d'habitation, mais aussi et surtout pour profiter de la commodité de ces cités planifiées. Ces espaces d'extension ont été réalisés de façon anarchique, sans suivre les normes urbanistiques. La ville s'est donc étalée dans toutes les directions, de façon envahissante et peu maîtrisée » (Hilaire Katalayi Mutombo, 2014).

    En 1958, la commune de Limete fut créée par le décret-loi n° 68-018 bis du Gouverneur général du Congo-Belge, à la place du Roi qu'il représentait en Colonie.

    Le nom « Limete » tire son origine du mot du dialecte TEKE « limer » qui signifie les herbes qui poussent dans les endroits marécageux. Elle a deux grandes zones résidentielles et industrielles. Compte tenu de l'afflux de la population, certains quartiers furent créés dans cette zone industrielle qui s'étend vers la rivière

    10 Ville de Kinshasa Commune de Limete : rapport annuel, 2017

    [19]

    N'djili à l'instar du quartier Kingabwa considéré comme un secteur avec plusieurs sous-quartiers reconnus en tant que quartier.

    Carte n°2 : Croissance tentaculaire de la ville de Kinshasa

    En expliquant la carte (n°2) Katalayi, précise que la croissance a connue quatre moments : les extensions développées à partir des activités portuaires, les extensions marquées par les entreprises industrielles Chanic (Chantier Naval et Industriel du Congo) et Utexco (Usine Textile du Coton), les cités planifiées nées de la zone industrielle de Limete et les zones d'extension de la troisième génération.

    [20]

    II.2.2. Aspects géographiques

    Les limites géographiques de la commune de Limete ont été fixées par l'arrêté ministériel n°69-004 de 1960. Ainsi, elle est bornée :

    ? Au Nord : par l'intersection du Boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu'à son confluent avec le Fleuve-Congo qui constitue la frontière de la République Démocratique du Congo avec celle du République du Congo(Brazzaville).

    ? Au Sud : par l'axe du Boulevard Lumumba jusqu'à son intersection avec l'Echangeur de Limete dans les directions Nord-Est jusqu'à son intersection avec l'avenue Kikwit.

    ? A l'Est : par la rivière N'djili jusqu'à l'axe Boulevard Lumumba

    ? A l'Ouest : par l'axe de l'avenue de l'Université jusqu'au Boulevard Sendwe.

    Planche N°3

    LOCALISATION DE LA COMMUNE DE LIMETE DANS LA VILLE DE KINSHASA

    Zone D'etude:
    Quartier Mososo

    10110

    711,10

    90011

    561 0-00

    5450.1

    5-000 5370-0111

    BI SOM 5,1 000 32313110

    Se19110 51.3 51000 5551100

    81,10.13 000 ..naa S311,11)111 5.990.00

    ffi

    -8

    616000 616000 64000

    ti

    Source : Données SIG

    Jice

    Système de coordonnées:

    WG5 1984 UTM Zone 335

    Projection: Transverse Mercator

    Datum: WGS 1984

    Brazaville

    Fleuve Congo \

    Kongo central

    0 5 10

    Kilomètres

    w.~.r~h'
    ·\.

    Légende

    MM Commune de Limete F-1 Autres Communes

    Ville Kinshasa Commune

    INSTITUT SUPÉRIEUR D'ARCHITECTURE MM ET D'URBANISME ~.

    « I.S.A.0 » ~.i%

    KINSHASA/GOMBE
    Section : Urbanisme
    Travail de Fin de Cycle
    n T.F.0 »
    Présenter par:
    MAZEKUNA KIKULA Patrick
    Année Académique 2017-2018

    [22]

    II.2.2. Aspects biophysiques a. Relief et climat

    La commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse et marécageuse par endroit parsemée de petits bois.

    Lors de sa création, la superficie de la commune de Limete était de 23,78 Km2. Après 10 ans de son existence, elle a connu une forte extension par l'installation de larges concessions ayant occasionné l'augmentation de sa superficie qui est passée de 23,78 Km2 à 67,60 Km2 suivant l'ordonnance-loi n°68-018 du 02 décembre 1968. À cause de cette large superficie qui dépassait les limites de la Ville, Limete a été réputé la commune urbano-rurale.

    La Commune de Limete vit dans un climat tropical. Et, sa pluviosité est remarquable. Cette situation est due à la régularité des pluies diluviennes et torrentielles qui s'y abattent tout au long de l'année.

    Le Pool Kingabwa qui se situe tout le long du majestueux fleuve Congo présente des caractéristiques climatologiques exceptionnelles du fait de sa proximité avec le fleuve.

    La Commune de Limete à l'instar de la Ville de Kinshasa et des toutes les autres contrées de la République Démocratique du Congo connait deux saisons au cours de l'année. En occurrence, la saison de pluie et la saison sèche.

    Sa température moyenne annuelle oscille entre 23° C et 33° C. Graphique n°01 : Données sur le nombre de jours de pluie à la station Kinshasa

    Source : Patricia Mbuite, Août 2017

    [23]

    Dans ses recherches en analysant ce graphique Patricia Mbuite affirme que le graphique démontre que c'est le mois de novembre qui enregistre plus de quantité d'eau de pluie que les autres mois de l'année. Et c'est la quinquennal 20112015 qui indique la plus grande quantité d'eau de pluie tombée. Cependant, sur le plan annuel, la décennie 1991-2000 a enregistré la plus grande quantité d'eau de pluies contrairement à la décennie 1971-1980 qui donne la plus petite quantité d'eau de pluie. (Patricia Mbuite 2017, op.cit.)

    b. L'hydrographie

    La Commune de Limete est baignée par les trois rivières qui suivent :

    ? Au Nord, la rivière Funa et le Fleuve-Congo ;

    ? A l'Est, la rivière N'djili ;

    ? A l'Ouest, la rivière Yolo.

    c. La nature du sol

    La Commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse et marécageuse. Elle est parsemée de petits bois par endroit.

    II.2.3. Aspect administratif

    La commune de Limete est une subdivision politico-administrative de Kinshasa et l'une des cinq communes constituant le district de Mont-Amba. Elle est subdivisée en Dix-sept (17) qui quartiers répartis en trois pools. Mais plusieurs personnes parler de 14 au lieu de 17 quartiers.

    [24]

    Pool

    Quartier

    O1

    Pool Kingabwa

    Quartier Kingabwa

    Quartier Mbamu

    Quartier Ndanu

    Quartier salongo

    Quartier nzadi

    Quartier Paka Djuma

    Quartier Socopao

    02

    Pool Central

    Quartier Résidentiel

    Quartier Général Masiala

    Quartier Industriel

    Quartier Mososo

    03

    Pool Mombele

    Quartier Mombele

    Quartier Mateba

    Quartier Agricole

    Quartier Mayulu

    Quartier Mfumu-Mvula

    Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2017

    Le tableau ci-dessus, nous montre la répartition des quartiers par pool et le nombre parcelle de chaque quartier.

    Tous Ces quartiers sont créés par l'Ordonnance-Loi n° 82-008 du 25 Février 1982 dans son article 36 portant organisations politiques, territoriales et administratives.

    [25]

    Source : donnée SIG

    Realise : Patrick Mazekuna

    Cependant, dans le cadre de ce travail, nous étudierons uniquement le quartier Mososo qui fait partie du bassin versant de la rivière Yolo.

    II.3. Présentation du quartier Mososo

    Le quartier Mososo, est l'un de 17 quartiers que compte la commune de Limete et fait partie du pool central. Il couvre une superficie de 0,59 Km2 (59 ha).

    II.3.1. Aperçue Historique

    Au départ, le quartier Mososo fut une concession de l'église Catholique en 1957 à l'époque du feu Joseph-Albert Malula ordonné cardinal en 1964. Ce quartier était appelé « Quartier Bakwanga » parce qu'habité en grande partie par les Luba venus du Kasaï qui achetèrent des lopins de terre auprès de l'église Catholique que dirigeait leur frère Cardinal Malula. Quelques années plus tard après la création d'autres communes et quartiers à Kinshasa ex-Léopoldville, vers les années 1970, le

    [26]

    quartier Bakwanga sera appelé « Mososo » le nom du tout premier Bourgmestre de la commune de Limeté créée en 1957.(Fig.1 annexe)

    II.3.2.Situation géographique

    Le quartier Mososo est borné :

    ? Au Nord : par le quartier Immo-Congo (Kalamu) et Industriel à

    Limete ;

    ? Au Sud : par le quartier Mateba et Résidentiel ;

    ? A L'est : par le quartier Industriel et Résidentiel ;

    ? A L'ouest : par la commune de Kalamu.

    Source : Google Earth

    Figure 2. Localisation du quartier Mososo

    [27]

    II.3.3. Aspects biophysiques

    Les aspects biophysiques du quartier Mososo ne sont pas différents de ceux de l'ensemble de la commune de Limete. Tous les quartiers de la commune jouissent d'un climat tropical.

    C'est donc au cours de la saison pluvieuse que les problèmes d'infiltration, d'écoulement et de ruissellement des eaux de pluie se posent. Et, il y a inondation du quartier

    En ce qui concerne l'hydrographie, le quartier est traversé par la rivière Yolo qui est à la base des inondations après chaque pluie.

    II.3.4. Aspects démographiques

    Le quartier Mososo comptait en 2017 une population estimée à 9367 habitants, soit 8705 nationaux et 431 étrangers comme le montre le tableau ci-dessous.

    Tableau N°3 : Répartition de la population du quartier Mososo, exercice 2017

    Population Général

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Total

    Nationaux et

    étrangers

    2624

    2250

    1308

    2957

    9139

    Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2017

    L'examen de ce tableau révèle que les filles sont majoritaires et représente 32,3 % de la population total.

    [28]

    Tableau N°4 : Comparatif de cinq déniées années

    Année

    Population Congolaise

    Population Étrangère

    Total General

    H

    F

    G

    F

    Total

    H

    F

    G

    F

    Tota l

    2013

    2599

    2226

    1009

    2609

    8443

    35

    43

    27

    13

    118

    8561

    2014

    2654

    2258

    1140

    2770

    8822

    42

    46

    27

    13

    128

    8950

    2015

    2664

    2290

    1194

    2825

    8978

    38

    36

    26

    13

    113

    9091

    2016

    2701

    2315

    1236

    2836

    9128

    34

    33

    24

    10

    101

    9229

    2017

    2621

    2250

    1208

    2957

    8936

    34

    35

    24

    10

    103

    9139

    Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2017

    En observant le tableau ci-dessus, nous constatons que la population de ce quartier en 2013 est passée de 8561 hab. à 9039 hab. en 2017.

    En comparant la population de 2016 soit 9229 et celle de 2017 9139 On observe la diminution de la population.

    II.3.5. Aspect politico-administratif

    La subdivision administrative du quartier Mososo comprend 44 rues et avenues. Ce quartier est dirigé par un chef de quartier assisté d'un adjoint, d'un secrétaire, d'un chargé de la population et de 4 agents recenseurs. Cependant, le chef du quartier est l'autorité numéro un ayant le contrôle et la gestion administrative du quartier.

    [29]

    Tableau n°5 : Les différentes avenues et rues du quartier Mososo

    23

    12

    82

    Maboto

    24

    11

    86

    Wunga

    25

    10

    57

    2

    Mbuyi

    26

    26

    56

    Kahungu

    27

    14

    63

    Teke

    28

    3

    25

    27 Octobre

    29

    23

    8

    Kosomo

    30

    19

    6

    Songolo

    31

    26

    71

    Zodiac

    32

    22

    12

    Fele

    33

    20

    7

    Lubefu

    34

    54

    5

    Elephant

    35

    6

    5

    Tropique

    36

    4

    16

    Nunu

    37

    10

    11

    Lusias

    38

    6

    40

    17

    19

    Couloir

    41

    18

    21

    2

    Gloire

    42

    21

    14

    2

    1ére Rue

    43

    22

    16

    2ére Rue

    44

    32

    14

    3

    Le Pighe

    1.039

    15

    TOTAL

    Parcelles

    Avenues et rues

    Parcelles

    Habitée

    Non

     
     

    Habité

    Non

    s

    Habitées

     
     

    es

    Habitées

    Lundula

    Isenge

    39

    16

    27

    20

    26

    Avenues et rues

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    14

    15

    16

    17

    18

    19

    2o

    21

    22

    Yolo

    Universite

    Tongani

    Geometre

    Riviere

    Eglise

    Ecole

    Prolongement Riviere

    Malundu

    Deux Maison

    Ngombo

    Mpasi

    Nkusu

    Masimango

    BLD Lumumba

    Fina

    Mutuadi

    Nzuzi

    Elengesa

    Mapembe

    Okito

    Mpolo

    Source : Bureau du quartier, Mazekuna Kikula Patrick, Enquête sur le terrain, 2018

    Il ressort dans ce tableau n°05 que 99,04 % des parcelles sont habitées et 0,96 % des parcelles sont non habitées sur les 1049 parcelles.

    [30]

    II.3.6. Organisation spatial du quartier

    Ce quartier est issu de l'auto construction. Il s'est établi sur un terrain non assaini. Occupé d'une manière spontanée, certaines de ces avenues et rues sont sans issues à certains endroits. A d'autres endroits, elles sont en mauvais état et inaccessibles pendant la saison pluvieuse.

    Ces habitations situées sur les berges de la Yolo sont en grande partie en état de dégradation, suite aux effets des eaux qui fragilisent les constructions. La majorité des habitations sont basses. On trouve néanmoins des nouvelles constructions qui ont tendance à monter en hauteur surtout le long de l'avenue de l'université.

    Il est à signaler que le quartier dispose des écoles primaires, secondaires et professionnelles comme : Collège Saint Raphaël ; Cardinal Malula ; Monsengwo, Saint André et autres.

    On y aussi trouve des grandes universités comme : Université Catholique du Congo ; Université Canadienne du Congo ; Université Orthodoxe du Congo ; des églises ; des hôpitaux, etc.

    Planche N°s

    PLAN D'OCCUPATION AU SOL

    Zone D'etude:
    Quartier Mososo

    Legende

    Ponts

    Parserelle

    Limite du quartier

    Voie asphalté Rivière Yolo verdure

    Voie en terre

    Equipement sanitaire

    Equipement administratif
    Equipement soci culturel Equipement cultuel Equipement commercial Equipement scolaire Parcelles résidentielles

    INSTITUT SUPÉRIEUR D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME «I.S.A.0»11p KINSHASA/GOMBE Section : Urbanisme Travail de Fin de Cycle « T.F.0 »

    Présenter par :

    MAZEKUNA KIKULA Patrick
    Année Académique 2017-2018

    5.000 537000

     

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    A10

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    Source = Données terrain 201

    earthGoogle 2018

     

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    /Systemedecôordonnee WGS 1984 UTM Zone 33S Projection: Trans erse Mercator

     

    Kilometers

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    e

     

    -Datum:

    a

    N

    WGS 198' Ei

    5.10:000 00`7'0.0o

    [32]

    [33]

    II.2.6. Aspect juridique

    À Mososo, la berge de la rivière Yolo est occupée par des constructions (voir photos maison n°01) en matériaux précaires et mal construites. Son occupation ne permet pas à la rivière d'occuper son lit majeur lors des crues et cela rend l'assainissement souvent difficile.

    Photos n°01. Vue des maisons en construction précaire le long de la rivière
    Yolo sur la rue Rivière (source : Cliché Mazekuna patrick).

    Cette image prouve en suffisance le non application des lois régulatrices des berges des rivières dans les circonscriptions urbain.

    [34]

    CHAPITRE TROISIÈME : PROBLÉMATIQUE DES INONDATIONS DE LA RIVIÈRE YOLO ET SES CONSÉQUENCES DANS LE QUARTIER MOSOSO

    III.1.DESCRIPTION, DONNÉES HYDRAULIQUE ET PROBLÉMATIQUE

    III.1.1. Description de la rivière Yolo

    La rivière Yolo, longue de 12 km et large de 3 à 5 m est un des affluents du fleuve Congo .Elle est une rivière autochtone ou non allogène, c'est-à-dire qu'elle prend sa source dans la ville de Kinshasa et non ailleurs ; précisément ver le versant du Mont-Amba dans la commune de Lemba et traverse trois communes, notamment : Limete, Lemba et Ngaba. Son bassin versant s'étend sur une superficie d'environ 10,58 km2 compris entre 15°20' et 15°35' de longitude Est et 4°20' et 4°25' de latitude Sud.

    C'est un micro bassin versant de la Funa et se conflue avec elle avant de se jeter au fleuve Congo. Profonde en moyenne de 1 à 3 m, elle est alimentée aussi par 5 principaux collecteurs à savoir : Elila, Motima, Ezo, Mbuji Mayi et Itimbiliri. Plusieurs petits ruisseaux contribuent à son alimentation. Elle est bétonnée partiellement en aval où les eaux sont canalisées.

    « Avant l'indépendance la rivière avait à certain endroit une largeur de 6 à

    9 m mais s'est beaucoup rétrécie avec le rejet des ordures. Ce rejet des ordures a aussi occasionné la baisse de la vitesse progressive des eaux qui est environ 0,34m/s» (Kimvula 1994, cité par Lelo Nzuzi, op.cit.). La population riveraine du bassin versant en général et celle des berges en particulier le long de ce cours d'eau le considère comme une décharge publique. Ces déchets jetés dans la rivière s'accumulent plus particulièrement en amont des ponts. Ils ont réduit non seulement la capacité d'écoulement mais aussi la largeur du lit.

    Au cours des années, plusieurs opérations de curage ont été réalisées par les riverains du bassin versant en appui de la Fédération des associations laïques pour évacuer ces déchets. « En 1996, ils avaient évacué près de 25 000 m3 de déblais. De 1997 à 1998, ils avaient nettoyé manuellement 3609 mètres linéaires (ml). De 1998 à 1999, ils avaient assaini 48 842 ml des collecteurs et 6 149 ml de la rivière11. Le plus récent est celui effectué le mois de mai de cette année, où le cout des opérations engagées par le Gouvernement a coûté 100.000 USD »12. (Lelo Nzuzi, op.cit. 2008).

    11 Lelo Nzuzi op.cit. .

    12 PV Conseil des Ministres Extraordinaire du Gouvernement Provincial, 5 janvier 2018

    Planche NI

    rgcl

    QUARTIERS TRANVERSES PAR LA RIVIERE YOLO

    Zone D'etude:
    Quartier Mososo

    Legende

    Rivière Yolo

    Differents Quartiers

    INSTITUT SUPÉRIEUR D'ARCHITECTURE

    ET D'URBANISME

    «1 S.A.05.A.Un

    KINSHASAIGOMBE
    Section Urbanisme
    Travail de Fin de Cycle
    aT.F.C»
    Présenter par :
    MAZEKUNA KIKULA Patrick
    Année Académique 2017-2018

    830{15

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    514!° OS

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    L'Industriel

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    Mate,

    Fleuve Congo M1

    N

     

    GI Kingambwa

    I.

    Système de coordonnées: e

    WGS 1984 UTM Zone 33S .a

    Projection: Transverse Mercator

    Datum: WGS 1984

    Source Données terrain 2018
    Google earth 2018

     
     
     

    DA

    a....

    516 5416 511117

    [36]

    Cette image illustre les quartiers traversés par la rivière Yolo. Toutes ces zones constituent le bassin versant de la rivière Yolo qui est un sous bassin versant de la Funa.

    Sa configuration et celle des autres rivières ont permis à la délimitation de l'ancien district du Congo par l'administrateur colonial tout en en calquant le bassin hydrographique local. Signalons aussi que plusieurs communes sont nées en bordure des cours d'eaux, et l'ancien chef teke, Monsieur Lemba, évacuait ses eaux usées à la rivière Yolo.

    III.1.2. Données hydrauliques

    Tableau n°6 : Fiche hydrologique de la rivière Yolo

    Bassin versant

    10,58 km3

    Le débit de la rivière

    5,25 m3Is

    le débit de crue de novembre et décembre 2000

    64,47 ml s

    Une baisse progressive de la vitesse d'écoulement de

    0,34 m/s

    Source : Lelo Nzuzi, op.cit.

    Cette rivière a un débit faible avec des variations saisonnières. Son débit est la somme de 3 écoulements à savoir : l'écoulement superficiel, écoulement hypodermique (infiltration) et l'écoulement profond. Les trois écoulements ne prennent pas le même temps pour atteindre le cours d'eau.

    III.2. LES INONDATIONS III.2.1. Problématique

    Les eaux de la rivière Yolo baissent pendant la saison sèche et débordent à la suite de fortes pluies. Lors des pluies, le drainage des eaux se complique. C'est ainsi que le bassin versant de la Yolo est menacé par le phénomène des inondations. Ces inondations entrainent de morts, des blessés et d'importants dégâts matériels dans la vie des ménages riverains.

    Ces inondations sont dues à la mauvaise occupation du sol, aux dépôts des ordures et des sédiments venant tout le long du bassin versant, etc. les dépôts des ordures constituent les blocages à l'écoulement naturel des eaux et font remonter le niveau de la rivière.

    Pour étudier les impacts de ce phénomène, nous avons limité notre champ d'investigation au niveau du quartier Mososo dans la commune de Limete.

    Comme dans d'autres zones du bassin versant de la rivière Yolo, le quartier Mososo connait des épisodes des crues qui transforment la rivière d'ordinaire tranquille en un torrent.

    [37]

    C'est ainsi que le 3/4 de la population du quartier est touché par ce phénomène et plusieurs cas sont enregistrés (tableau n°04). Mais, l'intensité de ces inondations diffère dans les zones du quartier Mososo. Ces zones sont subdivisées en trois catégories, notamment : zone fortement inondable, zone faiblement inondable et zone non inondable. L'ensemble des zones touchées par les eaux couvrent une superficie de 37 ha.

    Tableau n° 7 : Nombres de parcelles touchées dans les zones

    Libelle

    Nombres des parcelles touchées

    Ha

    %

    01

    Zone fortement inondable

    161

    10

    15,3

    02

    Zone faiblement inondable

    136

    27

    13

    03

    Zone non inondable

    752

    22

    71,7

    Total

     

    1049

    59

    100

    Source : Données SIG, Patrick Mazekuna 2018

    Ce tableau montre les nombres des parcelles affecté par les inondations et sa répartition dans les zones identifié dans nos recherches.

    [39]

    III.2.2. Causes

    Plusieurs facteurs déterminent le problème des inondations dans le quartier Mososo en général et le long de la rivière Yolo en particulier. Ces facteurs se résument comme suit : les facteurs liés à l'occupation du sol, les facteurs liés aux ouvrages de drainage et les facteurs liés aux déchets solides. Pour mieux expliciter ces causes nous sommes servis de différents espaces du quartier en zoomant.

    Figure 3. Les différents zooms illustrant les causes des inondations à Mososo

    Figure 5. Image Satellitaire 2018 (Zoom 2)

    [40]

    1°. Les facteurs liés à l'occupation anarchique du sol

    Figure 4. Image satellitaire 2004 (Zoom 2)

    Source : Google earth

    ? Zoom 2

    Figure 7.Image satellitaire 2018, nouvelles constructions.

    [41]

    En analysant les deux images (2004 et 2018) ci-haut, nous pouvons observe l'évolution de l'occupation anarchique et la destruction de la végétation le long de la rivière par les riverains. Ceci provoque l'imperméabilité du sol et aggrave le risque d'inondation. Car Moins l'eau s'infiltre et plus vite elle ruisselle.

    Figure 6. Image Satellitaire 2O04 (Zoom 3)

    Source : Google earth 2018

    ? Zoom 3 et 4

    [42]

    Ces images ci-haut illustrent l'occupation du quartier Mososo de 2007 à 2018 et présentent la construction des nouveaux logements et la croissance de la violation de servitude le long de la rivière Yolo au quartier Mososo. Qui empêche l'eau de s'infiltre comme précédemment.

    Tout cela s'explique par le non maitrise du foncier par l'état et la mauvaise volonté de certains riverains du quartier qui cherchent à agrandir leur lopin de terre en mettant des immondices dans le lit majeur du cours d'eau. Toutes ces occupations incontrôlées des terrains à Mososo posent problème à ces habitants.

    2 °. Les facteurs liés aux déchets solides

    Les riverains du bassin versant de la rivière Yolo en général et celle de Mososo en particulier produisent des déchets (issus des ménages et des activités commerciales) qui ne sont pas gérés. Ces déchets se retrouvent dans la nature notamment dans la rivière, réceptacles des eaux pluviales. Ils diminuent le coup de la capacité de rétention.

    [43]

    ? ZOOM 2

    Source : Google earth

    2018

    Figure 8. Localisation l'Accumulation des déchets dans la

    rivière Yolo ver le Bld Lumumba

    Photos 2 et 3 : vue de l'accumulation des déchets vers le Bld Lumumba (source : Clichés Mazekuna Patrick).

    Ces photos n°2 et 3 présentent l'encombrement de la rivière Yolo au niveau du boulevard Lumumba. On observe sous le pont l'accumulation des déchets en bouteilles plastiques qui bloquent la circulation des eaux.

    Ces comportements conduisent au mauvais fonctionnement du système naturel d'écoulement des eaux et aggravent les problèmes d'assainissement et d'inondations.

    En examinant le quartier, on peut constater que le niveau d'assainissement est très bas.

    [44]

    Tableau n°08 : Lieu d'évacuation des ordures

    Lieu

    Rivière

    Rigole

    Poubelle

    Dans la
    parcelle

    Total

    Effectifs

    50

    15

    5

    10

    80

    %

    65,5

    18,75

    6,25

    12,5

    100

    Source : Mazekuna Kikula Patrick, 2018

    En rapport avec ce tableau, il s'avère que 65,5 % jettent leurs déchets dans la rivière, 18,75 % dans la rigole, 6,25 % dans la poubelle et 9, 5%, derrière la maison. Vu l'absence de service d'évacuation des ordures tout Ceci prouve à suffisance des inondations au quartier.

    3°. Les facteurs liés aux ouvrages de drainage

    La forte intensité des pluies durant les saisons pluvieuses à Kinshasa nécessite des ouvrages de drainage des eaux. Ces ouvrages sont presque inexistants .Ceux qui existent sont bouchés par les déchets et n'ont pas la capacité de recevoir les volumes des eaux de pluie. Ces ouvrages sont soit en terre, soit des rigoles creusés le long des rues et avenues, et sont incapables de drainer correctement les eaux.

    [45]

    Figure 9. Image Satellitaire 2018 illustrant la localisation des problèmes d'assainissement du quartier Mososo

    Photos n°4 et n°5 : À gauche vue de l'état l'ouvrage d'assainissement sur le Rue Mbuyi et à droite l'avenue Université (source : Clichés Mazekuna Patrick).

    [46]

    Les images ci-haut montrent la réalisation de façon artisanale des ouvrages d'assainissement par les particuliers pour évacuer les eaux pluviales.

    Ces ouvrages sont considérés aussi comme un dépotoir par endroit. Cela ne permet pas le bon fonctionnement du réseau d'évacuation des eaux.

    À tous ces facteurs s'ajoutent, la croissance accélérée de la population qui exerce une forte pression sociale sur le milieu ; les caractéristiques hydro pluviométriques défavorables de Kinshasa et afin le non application de divers arrêtés et décrets existants pour la régulation de l'espace.

    III.2.3.Conséquences des inondations

    Les inondations ont des impacts sur les personnes, sur les activités, sur l'environnement et perturbent le fonctionnement du quartier. Il est vrai que les conséquences des inondations s'observent le plus souvent dans le quartier situé le long de la rivière et ont une incidence négative sur le tissu urbain.

    Le quartier Mososo ne fait pas exception à cela car les inondations que connait ce quartier génèrent la dégradation sur l'habitat, l'insalubrité, des maladies sociocommunautaires, la détérioration du tissu urbain et la taudification.

    III.2.3.1.Du point de vue urbanistique

    Sur le plan urbanistique, on remarque que le quartier Mososo est caractérisé par une urbanisation anarchique. Les inondations ont comme conséquences : la modification du paysage urbain qui se traduit par la dégradation du cadre de vie, le mauvais état de rues avec des flaques d'eaux partout ; la destruction des espace verts, et enfin la transformation du site en un véritable marrée d'eau boueuse en compliquant même la circulation.

    III.2.3.2.Du point de vue environnementale

    Ces conséquences touchent trois (03) dimensions des composantes de l'environnement13. Il s'agit des dimensions physiques, humaines et biologiques. La première dimension concerne les aspects suivants : l'eau, le sol et l'air ; le deuxième concerne les aspects socio-économiques de la population et tous les aspects qui pourraient entraver leur mode de vie ; et enfin le troisième concerne les aspects de la biodiversité et de la végétation.

    13 Selon l'ABE, à travers ses parutions mensuelles du magazine « Libre Université, Numéro double du 02 et 03 Janvier 2004 »

    2°. Dimensions humaines

    [47]

    1°. Dimensions physiques

    ? Pollution des eaux

    Tout en traversant le quartier, la rivière est polluée par les individus qui

    évacuent les déchets (solide, liquide) volontairement dans la rivière. Cela
    occasionne la dégradation de l'écosystème du milieu. Mais aussi cette pratique accentue l'insalubrité dans les cours d'eaux.

    Source : Google earth 2018

    Figure 10. Vue de la rivière Yolo ver l'avenue Kasongo

    Photos n° 6 : Vue de la pollution multiforme
    dans la rivière Yolo sur la Rue Kasongo
    (source : Cliché Mazekuna patrick).

    Ces images illustrent la pollution multiforme des eaux de la rivière Yolo. Les eaux usées ménagères jetées à même le sol dans le quartier accentuent la pollution des eaux et la dégradation du sol. C'est ainsi que même la nappe phréatique est touchée. Ainsi, lorsqu'il pleut les eaux qui ruissellent sur ce sol pollué contribuent aussi à la pollution de la rivière en se dirigeant vers celle-ci.

    Pendant la période des inondations, la plupart des riverains ne consomment pas l'eau des robinets car ces derniers se retrouvent sous eaux pendant les crues.

    ? Pollution de l'air

    En ce qui concerne l'air, il est pollué par les mauvaises odeurs que dégagent les ordures et les eaux stagnantes. Cette insalubrité pollue l'atmosphère et complique la bonne respiration des riverains, surtout qu'il n'y a plus assez d'espace vert pouvant épurer cette atmosphère.

    [48]

    a. Les effets de l'inondation sur les habitations

    Pendant la saison pluvieuse, lors des inondations du quartier Mososo, les eaux stagnent et affectent les habitations. La permanence de l'eau dans les maisons détériore la qualité de vie des habitants, provoque l'écroulement des murs, fragilise les fondations et les murs. Mais aussi elle écourte la durée de vie des bâtis surtout que la plupart sont issus de l'auto construction. Notons aussi qu'aux berges les logements sont en état de délabrement très avancé ; lors des fortes inondations les eaux atteignent un niveau moyen de1m 20.

    [49]

    Photos n°7,8, 9 et 10 : En haut à L'image gauche : État de logement sur la Rue Mapembe pendant la saison sèche ; En haut à droite état de logement sur la Rue Mbuyi pendant la saison pluvieuse, et En bas à gauche la réalité sur la Rue Mbuyi et à droite sur la Rue Mapembe .(Source : Clichés Mazekuna Patrick).

    Très souvent lorsque les riverains sont touchés par les inondations, ils sont lésés. Leur vie devient très précaire et compliquée. Ils éprouvent beaucoup des peines pour bien circuler ou se déplacer et les parcelles sont inondées. En effet, certains d'entre eux sont contraints de quitter en abandonnant soit de façon provisoire, soit de façon définitive ou en vendant leurs parcelles ; pour se réfugier ailleurs ou même sur le toit de la maison avec leurs biens.

    Ces catastrophes naturelles perturbent les activités commerciales et la vie communautaire.

    Graphique n°2: Synthèse des déplacements à Mososo lors de la crue

    Deplacement provisoire

    Deplacement definitif

    Deplacement immobile

    Source : Interview, Mazekuna Kikula Patrick, 2018

    1%

    96%

    3%

    À travers cette figure, on retient que la majorité des populations reste dans leur maison malgré la présence de l'eau. Elle préfère selon les informations recueillies sur le terrain vivre dans ces conditions que d'être locataire.

    Il est à constater que même la circulation piétonne devient difficile car l'accessibilité n'est pas facile à cause de l'insalubrité et de la présence des eaux stagnantes.

    [50]

    Tableau N°09 : Cas des sinistres enregistrés entre fin 2017 et le 23 janvier 2018

    Avenue et rue

    Nbre des personne s sinistrées

    Nbre

    des parcelle s sinistrée s

    25

    26

    27

    29

    31

    33

    36

    37

    38

    39

    40

    41

    42

    43

    44

    Avenue et rue

    Nbre des personne s sinistrées

    Nbre

    des parcelle s sinistrée s

    Yolo

     

    23

    Maboto

    15

    11

    Université

    26

    24

    Wunga

    20

    12

    Tongani

    41

    16

    Mbuyi

    24

    10

    Geomètre

    62

    22

    Kahungu

    36

    12

    Rivière

    150

    47

    Teke

    21

    5

    Eglise

     

    28

    27 Octobre

    13

    3

    Ecole

    41

    10

    Kosomo

    14

    4

    Prolongement Rivière

     

    30

    Songolo

    36

    15

    Malundu

    13

    4

    Zodiac

    17

    4

    Deux Maisons

     

    32

    Fele

    50

    15

    Ngombo

    12

    7

    Lubefu

    12

    3

    Mpasi

     

    34

    Eléphant

     
     

    Nkusu

     

    35

    Tropiques

     
     

    Masimango

    22

    5

    Nunu

    8

    8

    Bld Lumumba

    15

    6

    Lusias

    15

    4

    Fina

    57

    20

    Lundula

    23

    9

    Mutuadi

    27

    12

    Isenge

     
     

    Nzuzi

    55

    20

    Couloir

     
     

    Elengesa

    62

    19

    Gloire

     
     

    Mapembe

    36

    14

    1ére Rue

    45

    17

    Okito

    15

    6

    2ére Rue

     
     

    Mpolo

    36

    11

    Le Pighe

     
     
     

    TOTAL

    1019

    334

    Source : Bureau du quartier, Mazekuna Kikula Patrick, 2018

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    14

    15

    16

    17

    18

    19

    2o

    21

    22

    [51]

    Il sied de noter que les données du tableau ci-haut montrent que la rue Rivière est la plus touchée, soit 14,7 % des ménages. Vue l'ampleur de ce phénomène certaines personnes abandonnent leurs parcelles.

    Graphique n°4 : Identification des parcelles abandonnées au quartier Mososo

    96,1%

    Nombre des parcelles

    0,5%

    1,7%

    o,2%

    0,5%

    0,5%

    0,5%

    Nzuzi n°1 et 2 Mampembe n°1 Mbuyi n°1 et 2 Kahungu n°1 et 2 Fina

    Mpolo

    Occupe

    Source : Bureau du quartier, Mazekuna Kikula Patrick, 2018

    Le graphique ci-dessus décrit 15 parcelles abonnées sur 334 parcelles affectées enregistre au bureau du quartier.

    Figure 11. Image satellitaire 2018 illustrant l'état des logements

    [52]

    En comparant le deux zones zoomées, nous observons que les maisons le long de l'avenue Université sont nouvellement construites et en bonne état tandis que les maisons construites le long de la rivière Yolo sont en état de délabrement.

    b. Les effets sanitaires

    Les habitants de Mososo cohabitent avec les eaux et les déchets qui sont souvent souillés et infectés. Ces crues les exposent à des différentes maladies dues à la prolifération des insectes, vecteurs et autres rongeurs attirés par les eaux qui envahissent le quartier et par des odeurs.

    A cela s'ajoute l'eau consommée à l'état malsain, les eaux stagnantes, les aliments malsains, le manque d'hygiène et l'humidité permanente dans certaines maisons portent les vecteurs des plusieurs maladies d'origine hydrique. C'est la raison pour laquelle, on y enregistre plusieurs cas des maladies dont voici les statistiques :

    [53]

    Tableau n°10 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées en 2016 dans l'Aire de Santé Mososo

    Type de maladie

    Catégorisation

    0-11

    mois

    12-

    59 mois

    5-14 ans

    15 ans +

    Dont femme enceinte

    Total

    Diarrhée

    Simple

     

    9

    4

    15

     

    28

    Fièvre typhoïde

     

    -

    3

    21

    79

     

    103

    Infection dermatologiqu e

     
     

    1

    4

    10

     

    15

    Amibiase

     
     

    4

    29

    53

     

    86

    Paludisme

    Cas suspect

    475

    465

    778

    1490

    250

    3458

    TDR réalisés

    268

    243

    454

    820

    182

    1967

    Dont positifs

    174

    144

    295

    368

    119

    1100

    Gouttes épaisses réalisées

    221

    288

    407

    1098

    119

    2133

    Paludisme
    simple
    confirmé

    314

    336

    561

    1068

    83

    2362

    Dont traités

    306

    308

    495

    935

    64

    2108

    Paludisme grave confirmé

    20

    42

    43

    245

    111

    461

    Dont traités

    20

    39

    41

    241

    111

    452

    Dont décédés

     
     

    1

     
     

    1

    Paludisme simple non confirmé

    4

    10

    17

    17

     

    48

    Dont traités

     

    7

    11

    6

     

    24

    TOTAL

    1802

    1899

    3161

    6445

    1039

    14346

    Source : Données statistiques sanitaires de la zone de santé de Limete - Kinshasa ,2018

    [54]

    Tableau n°11 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées en 2017 dans l'Aire de Santé Mososo

    Type de maladie

    Catégorisation

    < 5 ans

    5 ans +

    Total

    Paludisme

    Cas suspect

    2661

    5114

    7775

    TDR réalisé

    652

    1522

    2174

    TDR positif

    422

    1019

    1441

    Paludisme simple confirmé

    1754

    3884

    5638

    Paludisme présumé

    233

    585

    818

    Paludisme grave

    34

    205

    284

    Diarrhée

    Diarrhée simple

    85

    92

    177

    Diarrhée déshydratation

    35

    46

    81

    Diarrhée déshydratation sévère

    1

     
     

    Diarrhée déshydratation sévère traité

    1

     
     
     

    Examen direct selles

    1829

     
     

    Amibe

     

    395

     

    Ankylostome

     

    104

     

    Schisto-mansoni

     

    1

     

    Ascaris

     

    670

     
     

    Oxyures

     

    51

     

    Autres

     

    290

     

    Examen ganglionnaire

    9

     
     

    Trypanosomes

     

    0

     

    Total

     
     
     
     

    Source : Données statistiques sanitaires de la zone de santé de Limete - Kinshasa ,2018

    L'analyse de ces tableaux révèle les différents types des maladies d'origine hydrique qui affectent très fréquemment le quartier Mososo à Limete. Lorsqu'on se réfère aux données de l'aire de sante de Mososo perçues dans la zone de sante de Limete (voir tableau N° 06 § 07), on constate que 14346 cas de maladies sont enregistrés en 2016 et 21336 cas de maladies sont enregistrés en 2017.

    Ces statistiques montrent l'accroissement du nombre de cas enregistrés en 2017.Cela prouve à suffisance comment la population de ce quartier vit dans la vulnérabilité. Ces vecteurs contagieux naissent à cause de la pollution des eaux par les déchets et autres polluant ; à l'insalubrité de la zone et non-respect des règles d'hygiène.

    [55]

    c. Le rapport entre les inondations sur la gestion des ordures ménagères et les eaux usées

    Les ordures ménagères font référence aux déchets produits quotidiennement par les ménages pour les besoins de la vie.

    Lors des crues, les eaux apportent un tas des ordures venant de l'amont de la rivière empêchant la circulation normal des eaux de pluie et inondent les habitations. La quantité de déchets s'accroit, et pour s'en débarrasser les uns les jettent aux berges pour constituer un obstacle contre les eaux de pluie. Et d'autres les utilisent pour remblayer les cours de leur maison.

    Photos n° 10 et 11 : Aperçu des déchets le long de la rivière Yolo (Source : Clichés Mazekuna Patrick).

    C'est ainsi que la gestion des ordures pose problèmes. Cela s'explique du fait que la grande partie des déchets se retrouve dans les parcelles le long de la rivière et d'autre dans la rivière.

    Il est à remarquer que la manière de gestion des ordures à la saison pluvieuse diffère à celle de la saison sèche. Pendant la saison des pluies, les habitants jettent directement les ordures dans la rivière dans l'espoir que celle-ci va couler facilement.

    On constate que ces inondations ne sont pas de nature à rendre ce quartier propre. Elles contribuent à l'insalubrité du quartier. Elles rendent ce quartier très sale avec des déchets partout.

    [56]

    a. Les risques au niveau de l'énergie électrique

    Il s'avère que lors des inondations on y enregistre beaucoup des dégâts au niveau de l'énergie électrique, notamment : les coupures intempestives de l'électricité, les incendies, les cours circuits ou mauvais retour et la détérioration fréquente des câbles électrique.

    En outre, la présence de l'eau dans les maisons et dans les rues favorise les risques d'électrocution sont très élevés.

    3°. Dimensions biologiques

    L'augmentation des eaux en cas d'une forte pluie emporte la végétation fixant les berges, extrait le sable dans ce secteur et occasionne la naissance des marécages.

    [57]

    CHAPITRE QUATRIÈME : PERSPECTIVES

    Dans ce chapitre, il est question des différents méthodes d'atténuation des inondations, des règles régulateurs et des opérations d'aménagement jugés indispensable pour pallier aux problèmes des inondations et assurer le développement harmonieux.

    4.1. Les différentes méthodes d'atténuation des inondations à Mososo.

    Vu la vulnérabilité du site, plusieurs mesures sont mises en place pour palier à cette situation, soit par l'état, soit par les riverains eux-mêmes.

    4.1.2. Remblai des cours dans les parcelles

    Suite aux crues les riverains font des aménagements sommaires dans leurs parcelles et maisons. Ces aménagements se voient par le rehaussement des maisons basses, la modification de l'aménagement de pièces inondables, renforcement de la fondation.

    Photos n° 12 : Aperçu des méthodes d'atténuation sur l'avenue Kasongo (Source : Clichés Mazekuna patrick).

    4.1.3. La plantation des arbres bambou le long de la rivière

    Vu les moyens limités, les riverains exécutent les travaux communautaires en entreprenant des actions comme celle de planter des arbres le long de la rivière.

    [58]

    4.1.4. Remblai des avenues pour rehausser le niveau des avenues par rapport à la rivière et remblai des parcelles

    Pour atténuer ce problème des inondations, les habitants eux-mêmes jettent les immondices tout au long des rues et avenues pour augmenter le niveau de leur site par rapport à celui de la rivière.

    Figure 12. Image satelitaire 2018 ; Localisation des remblais des rues du quartier Mososo

    Photos n° 13 et 14 : A gauche Remblai de l'avenue Rivière et A droite remblai de la parcelle sur l'avenue Kasongo (Source : Clichés Mazekuna patrick)

    [59]

    N.B. De sa part l'état initie le plus souvent de curage de la rivière sans se soucier de la suite.

    Photos n°15 : Curage de la rivière Yolo le long bld Lumumba (Source : rapport d'évaluation rapide d'inondation)

    IV.2. Rappel des notions essentielles IV.2.1. Cadre règlementaire

    Parmi les règles que nous pouvons citer dans le cadre de cette étude, figurent entre autres :

    ? Celle en rapport à la servitude des cours d'eau :

    Dans son cours de droit de construction le CT Mbuyi wa Mbuyi souligne qu'il y a plusieurs textes régulateurs dont l'essentiel est repris ci-dessous14 :

    ? l'ordonnance n°52/443 du 21 décembre 1952 portant mesures propres à protéger les sources, nappes aquifères souterraines, lacs et cours d'eau, à empêcher la pollution et le gaspillage de l'eau et à contrôler l'exercice des droits d'usage et des droits d'occupation concédés, telle que modifiée par plusieurs ordonnances et dont la dernière est l'ordonnance n°44/305 du 29 septembre 1957 ;

    ? la loi foncière en ses articles 169 à 180, 205 et 206 ;

    ? le décret du 6 mai 1952 ;

    Ceux-ci évoquent plusieurs restrictions, d'où celle qui nous concerne est :

    14 Mbuyi wa Mbuyi, Cours de droit de construction

    15 Rapport Sosak 2014

    [60]

    -Toute occupation, toute construction et tout lotissement le long des rives des cours d'eau allant jusqu'au moins 10 mètres à partir de la ligne formée par le niveau le plus élevé qui atteignent les eaux dans leur période des crues exceptionnelles, sont interdits. Le SOSAK réaffirme cette règle.15

    ? Les règles sur la salubrité publique :

    o l'article 7 de l'ordonnance n° 74-345 du 28 juin 1959 relative à l'hygiène publique dans les agglomérations interdit de déverser directement dans les caniveaux ou égouts établis uniquement pour l'évacuation des eaux industrielles, les eaux ménagères, les effluents de fosses septiques ou immondices de quelque nature qu'ils soient ;

    o L'arrêté interministériel ( Travaux publics, urbanisme et environnement ) n° 120/89 du 06 septembre 1989 portant mesure de protection de la salubrité publique ,des villes interdit « toute destruction des canaux de drainage d'eau par des rejets quelconques ainsi que l'érection des constructions au-dessus ou à une distance inférieure à 20 m des collecteurs ou des égouts ».

    ? Les règles sur l'expropriation

    o Dans son article 40 la constitution stipule que « Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans des conditions fixées par la loi. On peut citer la loi N° 77-001 du 22 février 1977 sur l'expropriation pour cause d'utilité publique et le du 20 juin 1957 sur L'urbanisme.

    En dehors de ces lois existantes, il y a aussi divers textes qui parlent des problèmes liés aux inondations. Seul l'applicabilité de ces textes peut préserver les circonscrits urbains des effets sur les problèmes des inondations et préserver le paysage.

    IV.3. PROPOSITIONS

    ? Interdire formellement de déverser des ordures ménagères dans les rues et dans la rivière. Mais, aussi l'élaboration des règles sanctionnant ceux qui jettent les ordures dans les endroits non approprié (berges, rivière, rues, etc.) ;

    ? Entretenir et curer régulièrement les systèmes de drainage et les lits des cours d'eau par les pouvoirs publics;

    ? Mettre en place un système de gestion rationnelle et financièrement pérenne des déchets ;

    [61]

    ? la conception, l'installation des ouvrages d'assainissement et Réfection des caniveaux défectueux ;

    ? Evacuation des immondices.

    IV.3.1. Les principales opérations à entreprendre

    À travers le diagnostic et l'analyse de la problématique des inondations du quartier Mososo en général et les berges de la rivière en particulier, voici les opérations suggérées à entreprendre en vue de viabiliser ce site :

    1. Démolition- Revégétalisation,

    2. Réorganisation et Réhabilitation.

    1. Démolition-revégétalisation

    L'analyse des textes ci-haut révélée en premier lieu le mauvais état du cadre bâtit, l'occupation anarchique des sites non aedificandi ; la violation des zone de servitude, et de plus ses effets sur les riverain poussent à initier ces opérations.

    La démolition-reboisement à entreprendre au quartier Mososo consiste à exproprie et ensuite démolir certains maisons située le long des cours d'eaux qui est occupé par des logements devenus dégradés, vétustes, délabrés et même ceux qui violent la servitude de cours d'eau.

    Nous calculons de ce fait le coût estimatif de ces parcelles à exproprier. Il s'agit des parcelles situées sur la servitude de la rivière Yolo. Ces parcelles sont au nombre de 45. D'après les informations recueillies auprès des courtiers immobiliers trouvés sur place, le prix moyen d'une parcelle de 300 m2 (taille moyenne des parcelles) avec construction s'élève à 65000 $. Ainsi, le coût estimatif de l'expropriation est de 45 x 65000= 2925000 $.

    Sur ce nous allons procède à revégétation d'arbres (reboisement) et autres végétaux pour protéger le site. Cette revégétalisation se fera dans un couloir de 10 m de la rive gauche et droite de la rivière (carte n°9).

    [62]

    2. Réorganisation et Réhabilitation :

    Celles-ci viennent compléter les opérations précédentes. Il s'agit de :

    ? Assainissement16

    Le réseau d'assainissement et de drainage : L'évacuation des eaux de pluie et vannes se fera individuellement, c'est-à-dire, chaque parcelle doit être équipée d'une fosse septique adaptée suivant un modèle recommandé par le ministère de la Santé Publique. Il doit être prévu dans le lotissement des caniveaux maçonnés à ciel ouvert pour l'évacuation en grande partie des eaux pluviales. Quant à l'évacuation des déchets du site, Il est important de prévoir des mesures de salubrité pour maintenir l'environnement sain et la santé de la population. Ainsi, pour l'évacuation des déchets, une démarche de collecte, de tri et de valorisation des déchets sera mise en place dans le quartier. La collecte se fera à court terme de porte en porte dont le service rendu sera récompensé indirectement avec les frais. Les déchets collectés seront expédiés dans la décharge prévue.

    Ces opérations sont levés sur bases des orientations émises dans les diffèrent documents de l'aménagement.

    Cette intervention nécessite des stratégies impliquant de nombreux réseaux d'acteurs. Nous avons entre autres : le pouvoir publics, les entreprises des promotions foncières et immobilières, les associations sans but lucratif (ASBL) ainsi que les églises.

    16 Ondank Patrick , l'état des lieux de l'habitat dans les zones des servitudes de cours d'eau dans la localité Mombele (bornée par les rivières Kalamu et Lemba) , TFC, en Urbanisme, I.S.A.U, Kinshasa

    [63]

     

    PROPOSITION D'AMENAGEMENT

    Zone D'etude:
    Quartier Mososo

    Planche N°9

    ordonnées: Zone 33S

    sverse Mercator

    84

    Kilometres

    0 0,1 0,2 0,4

    C/Li

    ,36.000

    CO N

    C/Kalamu

    m

    Legende

    ,_;] Limite du quartier Voie en terre

    § Equipement sanitaire

    Equipement administratif

    § Equipement soci culturel

    § Equipement cultuel

    § Equipement commercial

    § Equipement scolaire

    Rivière Yolo 4 arbres

    Vegetation

    Voie asphalte

    INSTITUT SUPÉRIEUR D'ARCHITECTURE

    ai ET D'URBANISME

    ° I_SAU n

    I4 NSHASNGOMBE

    Section Urbanisme

    Travail de Fin de Cycle

    e TF_C

    Présenter par

    MAZEKUNA ISKULA Patrick

    Année Académique 2017-2018

    r.1 U

    [64]

    CONCLUSION GENERALE

    Nous avons démontré le chaos qui découle de l'urbanisation anarchique et de la problématique des inondations dans le quartier Mososo.

    Nous avons suggéré des solutions adéquates pouvant assainir un milieu aussi dégradé qui génère beaucoup des dégâts et des maladies hydriques.

    En rapport avec la problématique et les recherches, après études et analyses, nous concluons que les pluies ne sont pas les bienvenues dans ce quartier avec des inondations récurrentes causées par des multiples facteurs et occasionnant des désolations dans ce quartier.

    Ces inondations sont causées par l'occupation anarchique du sol, l'absence des ouvrages d'assainissement et la mauvaise gestion des déchets. Ainsi, elles entrainent des multiples conséquences tel que la pollution des eaux, la pollution de l'air, la dégradation et la destruction des habitations occasionnant les déplacements des habitants, les multiples maladies d'origine hydrique, les effets néfastes au niveau de l'énergie électrique, la formation des marécages provoqués par la disparition de la végétation et le désensablement.

    En effet, ces réalités rendent la vie très compliquée à Mososo en occasionnant la dégradation du cadre et de la qualité de vie, la déformation du paysage et de l'esthétique urbain, l'enregistrement des diverses cas des sinistres. D'où les déplacements inopinés des habitants, l'appauvrissement de ces derniers et l'insécurité alimentaire et sociale

    A propos de cette étude, ayant l'idée d'inciter et de disposer la population à plus d'urbanité, nous avons opté pour quelques perspectives basés sur les différentes méthodes d'atténuation des effets des inondations utilisées par les riverains ; de l'application en rigueur des règles en rapport à la servitude des cours d'eaux, des règles sur la salubrité publique, des règles sur l'expropriation. Ainsi que des quelques opérations d'aménagement urbain basé sur la démolition, la revegetalisation et la réorganisation de la zone exposée aux inondations en prenant en compte les recommandations et exigences du développement durable, ainsi que les objectifs du millénaire pour le développement.

    En somme, étant humain et ayant des limites, et surtout ne disposant guère de toutes les données pour une telle étude, nous croyons que nos successeurs fourniront encore plus de résultats que ce que nous avons fournis. Mais qu'à cela ne tienne, nous avons donné des bases qui sont intéressantes dans le présent travail et qui serviront de bases des données aux futures chercheurs et aux autorités.

    [65]

    Nous concluons en disant qu'au régard de tout ce qui précède, il ressort que l'inondation influe négativement sur presque tout l'ensemble des composants de l'environnement de Mososo. Cela est dû à des comportements très peu recommandables qu'ont les populations qui pour la plupart sont mal informées. Cela ne sous-tend qu'un travail de sensibilisation et de formation s'imposent. Les pouvoirs publics et les autorités locales doivent mener de ce cas, une politique visant à corriger toutes les mauvaises pratiques qui amplifient et causent l'inondation dans le quartier Mososo.

    [66]

    BIBLIOGRAPHIE

    I. Ouvrages

    1. NZUZI Fr. (2008), Kinshasa ville et environnement, Ed. L`Harmattan, Kinshasa.

    2. NZUZI Fr. (2011), Kinshasa planification et aménagement, Ed.L`Harmattan, Kinshasa.

    II. Articles et revues

    1. BARRAQUÉ B. & GRESSENT P. (2004), La Politique de Prévention du Risque d'Inondation en France et en Angleterre : de l'action publique normative à la gestion intégrée, Rapport final du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, Direction des Etudes Economiques et de l'Evaluation Environnementale

    III. Thèses, mémoires et TFC

    1. ANH TUAN LUONG (2012), Évaluation Des Risques D'inondations Dans Le Bassin Du Fleuve Huong, Province De Thua Th Ien Hue, Centre Du Vietnam, Université Du Québec À Montréal

    2. ACCROMBESSY I. (1988), Inondations et leurs conséquences sur l'aménagement de l'espace périurbain de Vossa à Cotonou, Sud Bénin ,universite de benin

    3. BACHI MOHAMED(2011), problématique du risque inondation en milieu urbain ; cas de l'agglomération de sidi bel abbes , Université Aboubakr Belkaïd - Tlemcen

    4. DIONGUE M., Périphérie urbaine et risques d'inondation à Dakar (Sénégal) : le cas de Yeumbeul Nord, Université Cheikh Anta diop Dakar - sénégal

    5. DZIWONOU Y AO (2001), Urbanisation Et Les Amenagements Urbains Elquesnoi, Université d' Éde Lomé - Togo

    6. HILAIRE KATALAYI MUTOMBO(2014) ,Urbanisation et fabrique urbaine à Kinshasa , École Doctorale Montaigne Humanités (Ed 480) Thèse De Doctorat En Géographie

    7. KIANA BASILA Joël (2010), Les constructions anarchiques dans les quartiers Kimbangu I et Yolo-Nord III le long de la rivière Kalamu: étude d'impact environnemental et social, TFC, en Urbanisme, I.S.A.U, Kinshasa

    8. Ondank Patrick, l'état des lieux de l'habitat dans les zones des servitudes de cours d'eau dans la localité Mombele (bornée par les rivières Kalamu et Lemba), TFC, en Urbanisme, I.S.A.U, Kinshasa

    [67]

    9. Patricia MBUITE MPIA (2017), Vulnérabilité Et Résilience Urbaines Face Aux Inondations Dans Les Quartiers Du bassin Versant De La N'djili A Kinshasa, Mémoire, en Urbanisme, I.S.A.U, Kinshasa

    10. SOUZA P. (1987), Les incidences des inondations sur la santé des populations des districts urbains de Cotonou riverains du lac Nokoué : cas des DUC 2, 3 et 4 »,universite de benin

    11. Sidi Cheikh M. & al. (2007), Le risque d'inondation dans la ville de Nouakchott en Mauritanie à l'intervalle de 1978 à 2006

    12. Zende Manzanza J.C. (2010), l'approche environnementale sur les inondations dans le quartier maziba, TFC, en Urbanisme, I.S.A.U, Kinshasa

    IV. Notes de cours

    1. Léon MBUYI WA MBUYI, 2015, droit de la construction, notes de cours, 3è graduat Urbanisme, ISAU, Kinshasa

    2. Kabamba, 2017, opérations d'aménagement, 3è graduat Urbanisme, ISAU, Kinshasa

    V. Documents et rapport officiels

    1. BARRAQUÉ B. & GRESSENT P. (2004), La Politique de Prévention du Risque d'Inondation en France et en Angleterre : de l'action publique normative à la gestion intégrée, Rapport final du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable,Direction des Etudes Economiques et de l'Evaluation Environnementale

    2. conseil bassin versant rivière de Bonaventure, La rivière et son fonctionnement

    3.

    4. Meteo France Colloque (2011), Présentation du phénomène inondation et impact du changement climatique sur le risque inondation

    5. Marion TANGUY, cartographie du risque d'inondation en milieu Urbain adaptée à la gestion de crise Analyse Préliminaire, examen doctoral pour l'obtention du doctorat en Sciences de l'eau, Institut national de la recherche Scientifique Centre Eau Terre Environnement 490, rue de la Couronne Québec (Québec) G1K 9A9 Rapport de Recherche R1395, Lundi 26 novembre 2012.

    6. science Pro, Cours 7. L'urbanisation mondiale : développement durable et/ou développement social

    VI. Webographie

    1. http://www.ecosociosystemes.fr/inondations.html

    2. https://www.eclairs.fr

    3. https://www.eclairs leral.net

    4. http://congosynthese.com/news

    5. https://www.google.cd

    6. https://www.prim.net

    7. https://www.wikipedia.fr

    [68]

    LISTE DES CARTES

    Carte n°1 : Carte des Zones inondables de Kinshasa Carte n°2 : Croissance tentaculaire de la ville de Kinshasa

    Carte n°3 : Localisation de la commune de limete dans la ville de Kinshasa Carte n°4 : Subdivision administrative de la commune de Limete

    Carte n°5 : plan d'occupation du sol

    Carte n°6 : État de l'habitat du quartier Mososo Carte n°7 : quartier traverse par la rivière Yolo

    Carte n°8 : Carte des zones inondables du quartier Mososo

    Carte n°9: Proposition

    [69]

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableaux n°01 : Cas significatifs des inondations survenues à Kinshasa Tableau n° 2 : Aspect administratif et humain

    Tableau N°3 : Répartition de la population du quartier Mososo, exercice 2017

    Tableau N°4 : Comparatif de cinq déniées années

    Tableau n°5 : Les différentes avenues et rues du quartier Mososo

    Tableau n°6 : Fiche hydrologique de la rivière Yolo

    Tableau n° 7 : Nombres de parcelles touchées dans les zones

    Tableau n°08 : Lieu d'évacuation des orduresTableau N°09 : Cas des sinistres enregistrés entre fin 2017 et le 23 janvier 2018

    Tableau n°10 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées en 2016
    dans l'Aire de Santé Mososo

    Tableau n°11 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées en 2017 dans l'Aire de Santé Mososo

    [70]

    LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES

    ? LISTE DES GRAPHIQUES

    Graphique n°01 : Données sur le nombre de jours de pluie à la station Kinshas

    Graphique n°2: Synthèse des déplacements à Mososo lors de la crue Graphique n° 3 : Identification des parcelles abandonnées au quartier Mososo

    ? FIGURES

    Figure 1.forme de participation des divers acteurs à l'urbanisation du quartier

    Figure 2. Localisation du quartier Mososo

    Figure 3. Les différents zooms illustrant les causes des inondations à Mososo

    Figure 4. Image satellitaire 2004 (Zoom 2)

    Figure 5. Image Satellitaire 2018 (Zoom 2)

    Figure 6. Image Satellitaire 2O04 (Zoom 3)

    Figure 7.Image satellitaire 2018, nouvelles constructions.

    Figure. 8 Localisation l'Accumulation des déchets dans la rivière Yolo ver le Bld Lumumba

    Figure 9. Image Satellitaire 2018 illustrant la localisation des problèmes d'assainissement du quartier Mososo

    Figure 10. Vue de la rivière Yolo ver l'avenue Kasongo

    Figure 11. Image satellitaire 2018 illustrant l'état des logements

    Figure 12. Image satelitaire 2018 ; Localisation des remblais des rues du quartier Mososo

    [71]

    LISTE DES PHOTOS

    Photos n°01. Vue des maisons en construction précaire le long de la rivière Yolo sur la rue Rivière

    Photos 2 et 3 : vue de l'accumulation des déchets vers le Bld Lumumba

    Photos n°4 et n°5 : À gauche vue de l'état l'ouvrage d'assainissement sur le Rue Mbuyi et à droite l'avenue Université (source : Clichés Mazekuna Patrick).

    Photos n° 6 : Vue de la pollution multiforme dans la rivière Yolo sur la Rue Kasongo

    Photos n°7,8, 9 et 10 : En haut à L'image gauche : État de logement sur la Rue Mapembe pendant la saison sèche ; En haut à droite état de logement sur la Rue Mbuyi pendant la saison pluvieuse, et En bas à gauche la réalité sur la Rue Mbuyi et à droite sur la Rue Mapembe .

    Photos n° 10 et 11 : Aperçu des déchets le long de la rivière Yolo

    Photos n° 12 : Aperçu des méthodes d'atténuation sur l'avenue Kasongo (Source : Clichés Mazekuna patrick).

    [72]

    ANNEXES

    [73]

    Fig.1 Forme de participation des divers acteurs à l'urbanisation du quartier Mososo

    Acteurs institutionnel

    Société civile

    Administration

    Quartier Mososo

    Cheffferie

    Partie politique

    Groupe religieuse

    Lien direct

    Population

    ONG

    Lien indirect

    Appartenance à la même catégorie d'acteur

    [74]

    TABLES DE MATIERE

    EPIGRAPHE ii

    DEDICACE iii

    LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS iv

    INTRODUCTION 1

    0.1. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE 1

    0.2. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL 3

    0.3. Objectifs du travail 4

    0.3.1. Objectif général 4

    0.3.2. Objectifs spécifiques 4

    0.4. CHOIX DU SUJET ET INTÉRÊT DE L'ÉTUDE 4

    0.5. MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE 4

    0.5.1. Observation sur le terrain 4

    0.5.2. Techniques utilisées 5

    0.5.3. Le choix de la zone d'étude 5

    0.5. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE 6

    0.6. DIFFICULTES RENCONTREES 6

    0.7. CANEVAS 6

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES 7

    I.1. CONCEPTS DE BASES 7

    I.1.1. Urbanisation 7

    I.1.2. Anarchie 7

    I.1.3. Crue 7

    I.1.4. L'étiage 8

    I.1.5. Rivière 8

    I.1.6. Rive, Berge 8

    I.1.7. Inondation 8

    I.1.8. Les zones inondables 9

    I.1.9. Environnement 9

    I.1.10.Risque 10

    I.1.11.Servitude 10

    [75]

    I.2. ÉTAT DE L'ART OU DE LA QUESTION 10

    CONCLUSION PARTIELLE 12

    CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU QUARTIER MOSOSO 13

    2.1. LES INONDATIONS DANS LA VILLE DE KINSHASA 13

    II.1.1.Les inondations dues aux crues des cours d'eau 13

    II.1.2.Les inondations dues au ruissellement urbain 14

    II.1.3.Les inondations dues aux torrents boueux 15

    II.2. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE LIMETE 18

    II.2.1.Croissance spatial et historique 18

    II.2.2. Aspects géographiques 20

    II.2.2. Aspects biophysiques 22

    II.2.3. Aspect administratif 23

    II.3. Présentation du quartier Mososo 25

    II.3.1. Aperçue Historique 25

    II.3.2.Situation géographique 26

    II.3.3. Aspects biophysiques 27

    II.3.5. Aspect politico-administratif 28

    II.3.6. Organisation spatial du quartier 30

    II.2.6. Aspect juridique 33

    CHAPITRE DEUXIÈME : PROBLÉMATIQUE DES INONDATIONS DE LA RIVIÈRE YOLO ET SES

    CONSÉQUENCES DANS LE QUARTIER MOSOSO 34

    III.1.DESCRIPTION, DONNÉES HYDRAULIQUE ET PROBLÉMATIQUE 34

    III.1.1. Description de la rivière Yolo 34

    III.1.2. Données hydrauliques 36

    III.2. LES INONDATIONS 36

    III.2.1. Problématique 36

    III.2.2. Causes 39

    III.2.3.Conséquences des inondations 46

    CHAPITRE QUATRIÈME : PERSPECTIVES 57

    4.1. Les différentes méthodes d'atténuation des inondations à Mososo. 57

    4.1.2. Remblai des cours dans les parcelles 57

    4.1.3. La plantation des arbres bambou le long de la rivière 57

    4.1.4. Remblai des avenues pour rehausser le niveau des avenues par rapport à la rivière et

    remblai des parcelles 58

    IV.2. Rappel des notions essentielles 59

    [76]

    IV.2.1. Cadre règlementaire 59

    IV.3. PROPOSITIONS 60

    IV.3.1. Les principales opérations à entreprendre 61

    CONCLUSION GENERALE 64

    BIBLIOGRAPHIE 66

    LISTE DES CARTES 68

    LISTE DES TABLEAUX 69

    LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES 70

    LISTE DES PHOTOS 71

    ANNEXES 72

    TABLES DE MATIERE 74






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery