WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Urbanisation anarchique des berges des rivieres et problematique des inondations a kinshasa : cas du quartier mososo dans la commune de limete


par Patrick MAZEKUNA
Institut superieur d'architecture et d'urbanisme - Graduat 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION URBANISME

Kinshasa-Gombe

URBANISATION ANARCHIQUE DES BERGES DES
RIVIERES ET PROBLEMATIQUE DES INONDATIONS A
KINSHASA : CAS DU QUARTIER MOSOSO DANS LA
COMMUNE DE LIMETE

Présenté par :

MAZEKUNA KIKULA Patrick

Travail présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Graduat en Urbanisme

Directeur : Prof Lelo Nzuzi Francis

Année Académique 2017 - 2018

[ii]

EPIGRAPHE

... « Écris donc ce que tu vois : aussi bien ce qui se passe maintenant que ce qui doit arriver ensuite ».

« Apocalypse 1 :19 »

[iii]

DEDICACE

À Dieu tout puissant, source de toute intelligence et sagesse qui n'a cessé jusqu'ici de nous soutenir tout au long de notre parcours académique, à lui soit la gloire et l'honneur.

À mes parents : Laurent Mazekuna Kikula et Léonie Makamba Mbedi pour leur sens de sacrifice et leur amour qu'ils n'ont cessé de manifester à mon égard.

À vous mes frères : Laurent Mazekuna Kikula, Daniel Mazekuna Sumbu et Jacques Mboma.

À vous mes soeurs : Esther Mazekuna et Espérance Mazekuna.

À vous mon oncle : François Ngwanza

À toi Guy Wanga.

À vous Gloria Lofemba

À tous et à chacun, je dédie ce travail.

Patrick Mazekuna Kikula.

[iv]

REMERCIEMENTS

« A tout service rendu correspond une gratitude ».

Je dois remercier toutes les personnes qui ont contribué moralement et matériellement à mes études et à la réalisation de ce travail.

Mes gratitudes vont au Professeur Lelo Nzuzi pour avoir pris la direction de ce travail, avec diligence et assiduité, malgré ces multiples occupations ; pour son sens critique et ses orientations qui ont conduit à la réalisation de ce travail.

Je reste aussi reconnaissant aux enseignants qui nous ont formé tout le long de ce cycle de graduat et des administratifs qui nous ont servi.

Mes remerciements vont à tous mes frères et soeurs en christ pour tout leur encouragement et leur soutien.

À mes collègues de l'auditoire, les 34, avec qui j'ai parcouru ce cycle de graduat pour le réconfort et que la solidarité continue à se manifester.

À toutes les personnes qui m'ont aidé à surmonter les difficultés quotidiennes durant le parcours académique qu'ils trouvent ici l'expression de ma gratitude, pour qu'ils ne cessent d'assister les étudiants.

A tous ceux dont nous n'avons pas pu citer mais qui ont été un soutien

pour nous,

Que tous, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude

Patrick Mazekuna Kikula.

[v]

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

· BEAU : Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme

· Hab. : Habitant

· Ha : Hectare

· ISAU : Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme

· Km2 : Kilomètre carré

· Nbre : Nombre

· RDC : République Démocratique du Congo

· SOSAK : Schéma d'Orientations Stratégiques de l'Agglomération de Kinshasa ;

[1]

INTRODUCTION

0.1. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE

L'urbanisation est l'un des principaux phénomènes sociaux dont l'évolution accélérée touche à présent la planète toute entière. En Afrique, le taux d'urbanisation est de 41% (SNEGAROFF, T., 2010, cité par Hilaire Katalayi Mutombo, 2014). Ce qui fait de l'Afrique le continent le moins urbanisé avec l'Asie mais la croissance de la population urbaine (qui sera majoritaire dans deux décennies) y est la plus forte du monde car sa population totale a été multipliée par quatre et sa population urbaine par onze. De 14,5 % en 1950, le taux d'urbanisation est passé à 25,7 % en 1975, 38,7 % en 2007 et est projeté à 47,2 % et 61,8 % respectivement en 2025 et 2050.1

D'ailleurs, ce phénomène de poussée urbaine est expliqué par deux facteurs majeurs : l'exode rural (ils quittent le plus souvent la campagne ou le village pour plusieurs raisons : la pauvreté avec pour ambition de trouver un emploi, une opportunité en ville afin d'améliorer leurs conditions de vie, l'absence d'encadrement médical et scolaire) et l'accroissement naturel.

Cette urbanisation non maitrisée (spontanée) ; appelée anarchique pose des problèmes d'infrastructures, de transport, des logements, de gestion des déchets, de réseaux d'assainissement, etc. C'est ainsi que l'urbanisation rapide est observée de plus en plus dans les villes africaines comme : Kinshasa, Cotonou, Abidjan, Nairobi, etc. Quant à la RDC et plus particulièrement Kinshasa, la ville comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants (1960) et compte à ces jours selon l'encyclopédie Wikipédia plus de 17 071 000 habitants2 mais les autorités urbaines avancent le chiffre de 12 000 000 habitants.

Par ailleurs, ce phénomène n'est pas observé de la même manière pendant et après la colonisation. Pendant la période coloniale, l'urbanisation de Kinshasa répondait au plan d'aménagement régulièrement élaboré et approuvé par le service spécialisé de la colonie. Il n'y avait pas de hasard dans l'urbanisme colonial et de grands espaces ont été déclaré non aedificandi. L'évolution de la population et la croissance de la ville étaient suivies en contrôlant le mouvement de la population pour maintenir l'équilibre. Mais, après l'accession du pays à l'indépendance, un climat d'insécurité a régné dans l'ensemble du territoire, ce qui a occasionné un afflux massif de populations qui s'installent sans autorisation sur les terres libres et la ville va connaitre une croissance rapide de la population.

Cette explosion démographique a entrainé une extension considérable de la ville en dehors du cadre d'organisation préalablement défini.

1 https://www.Wikipédia.org

2 Rapport final de SOSAK, 2014

3 Radio okapi (2018)

[2]

Pour orienter et maitriser le développement urbain des villes de la République (particulièrement de Kinshasa) ; le Bureau d'Études d'Aménagement et d'Urbanisme (B.E.A.U.) a élaboré en 1975 des plans d'aménagement pour toutes les trois villes de la République (Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani). Ces plans déterminent les zones d'implantation humaine et leurs activités pour les années à venir.

« Au cours des années 70, les difficultés sociales, la crise économique et politique donnent une nouvelle dimension à la question de logement pour la population de la capitale. La gestion de l'espace organisé et urbanisé en RDC a commencé à poser problèmes par l'absence de la politique de logement depuis l'indépendance ». (Joël Kyana ,2010)

La plupart des quartiers Kinois ont commencé à se développer dans les zones déclarées non constructibles (les lits des cours d'eaux, les emprises des infrastructures, les cimetières, etc. ...) par l'administration coloniale. Ces espaces sont pris non seulement par les habitants à faible revenu mais aussi par d'autres personnes à revenu modeste.

En se densifiant anarchiquement, ces espaces causent d'énormes problèmes tels que : les inondations, les érosions, les ensablements, etc.

« La croissance démographique, l'occupation anarchique de l'espace urbain, la morphologie des sols, l'inexistence d'un plan adéquat d'aménagement et la spéculation foncière sont de façon générale les raisons qui justifient le problème d'inondation que subit la ville de Kinshasa ». (Joël Kyana ,2010 op.cit.)

Ces inondations génèrent des dommages et des pertes importantes dans le quotidien des kinois pendant la saison pluvieuse. C'est le cas par exemple de 41 décès enregistré la nuit du 20 au 21 mai 1990 et actuellement ceux de 31 morts identifiés suite aux pluies du 21 et 22 janvier 20183.

Cette pluviométrie étant fréquente à Kinshasa, le conséquence de cette occupation s'observe et s'accentue dans les zones situées le long du cours d'eau. Ces dernières nécessitent alors une prise en compte des autorités en vue d'y sécuriser la population en danger.

C'est ainsi que la vulnérabilité est observée dans le zones inondables kinoises situées au bord des rivières. C'est le cas du quartier Mososo dans la commune de Limete, situé dans le bassin versant de la rivière Yolo.

Son espace en général et ces berges de rivière en particulier sont anarchiquement occupés par les riverains, tout en violant les normes urbanistiques et en prônant leur intérêt sans se soucier des méfaits de ce comportement. Force est de constater que les constructions anarchiques ne font qu'envahir ces berges

[3]

comme des champignons. On ne sait même pas circuler pour contempler les berges de la rivière car ces premières bloquent même le passage, dégradent le sol et le rendent imperméable.

En effet, le quartier Mososo est confronté aux diverses vulnérabilités qu'occasionnent les inondations lorsqu'il pleut. On constate l'insalubrité dans les parcelles et rues, la pollution du sol, le délabrement rapide du cadre bâtit, la destruction massive des mobiliers dans les logements, les maladies d'origine hydrique et les cas de décès.

En outre, les eaux qui y stagnent ne sont pas de nature à faciliter la circulation. Il y a aussi l'abondance des déchets solides dans le lit mineur du cours d'eau et l'absence des ouvrages d'assainissement. Cela empêche un bon ruissellement des eaux pluviales et des eaux de la rivière.

Beaucoup de ménages n'ont pas d'autres endroits où habiter, ni de moyens pour faire face à ces risques naturels.

Au regard de tout ce qui précède, nos préoccupations se résument sous forme des interrogations suivantes :

· Quel est l'état du quartier Mososo ?

· Quelles sont les causes et conséquences des inondations au quartier Mososo ?

· Que faut -il faire pour améliorer le cadre de vie du quartier Mososo ?

0.2. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL

En rapport avec les questions soulevées dans la problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :

· Le quartier serait dans un état précaire, d'insalubrité et d'urbanisation anarchique ;

· Les inondations dans le quartier Mososo seraient dues à la pluviométrie, à l'occupation incontrôlée et parfois illicite de son lit majeur, etc. Ces établissements humains provoquent des graves conséquences sur le plan social, sanitaire, urbanistique, et entrainent des dégâts matériels importants sur l'environnement ;

· Pour améliorer le cadre de vie dans ce quartier, nous proposons la réorganisation du quartier, la démolition quelques maisons encombrant le lit majeur de rivière et revégétalisation. Cela est conditionné par l'implication de l'état et de la population.

[4]

0.3. Objectifs du travail

0.3.1. Objectif général

L'objectif de ce travail est d'étudier le phénomène des inondations de la rivière Yolo sur le quartier Mososo et propose des perspectives d'aménagement.

0.3.2. Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques sont :

- Étudier les causes des inondations de la rivière Yolo ;

- Comprendre les méthodes de lutte contre les inondations utilisées par les populations riveraines ;

- Analyser les conséquences de ces inondations sur la santé et sur
l'environnement.

- Et faire une analyse sommaire de l'urbanisation non maitrisée

0.4. CHOIX DU SUJET ET INTÉRÊT DE L'ÉTUDE

Ce sujet intéresse au premier rang un futur urbaniste pour plusieurs raisons. D'abord, parce que qu'il aborde la problématique de la croissance urbaine rapide et anarchique avec comme conséquences la crise du logement et la naissance des quartiers spontanés. Ensuite, c'est un sujet d'actualité car pendant la saison pluvieuse, les inondations causent beaucoup des dégâts matériels et de pertes en vies humaines dans la partie basse de la Ville de Kinshasa. Et enfin, le sujet relance le problème de curage des rivières de la Ville de Kinshasa qui sont souvent de travaux non intégrés dans une stratégie globale d'assainissement de la ville. Mais aussi elle tire une sonnette d'alarme pour interpeller toutes les parties concernées par les phénomènes des inondations à Kinshasa.

0.5. MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE

Tout travail scientifique, exige pour sa rédaction, le recours à des méthodes appropriées. En vue d'obtenir des données nécessaires à l'élaboration de notre TFC, nous avons recouru à la méthodologie suivante :

0.5.1. Observation sur le terrain

Pour collecter les informations sur le phénomène observé dans le site. La méthode d'observation associée aux approches : historique, descriptive... s'imposait et a permis de réunir les données qui sont traitées dans les pages suivantes du travail au sujet de l'urbanisation anarchique et du problématique des inondations du quartier Mososo.

La méthode descriptive nous a permis de décrire et de dégager suivant un certain nombre de principes, les principaux caractères de l'aire d'étude et les aspects ayant trait aux inondations et à occupation anarchique.

Suite à cela pendant la saison des pluies, les habitants jettent tous leurs déchets dans la nature et principalement le long de la rivière afin de constituer

[5]

La méthode historique, elle nous a aidés de pousser un regard rétrospectif de la naissance et l'évolution du quartier par l'exploitation des documents et les témoignages des personnes.

Il faut signaler en observant nous nous sommes attarde sur les informations ci-dessous :

? Les impacts des inondations sur : les maisons c.à.d. son état pendant et après les inondations, la vie humaine et sur tous les objets des valeurs de riverain. ? Niveau de l'eau pendant et après l'inondation,

? Et afin l'identification des zones en fort et en faible inondables

0.5.2. Techniques utilisées

Pour réunir les données nécessaires qui font l'objet de nos analyses, nous avons recouru aux techniques suivantes :

1. L'analyse documentaire

2. L»Interview

1. L'analyse documentaire

Cette technique nous a aidés à fouiller et à analyser les ouvrages scientifiques, les travaux de fin de cycle, rapports-archives-documents officiels ayant trait avec notre domaine de recherche.

En effet, en ce qui concerne la recherche documentaire, nous avons fréquenté certaines bibliothèques pour consulter certains ouvrages, les documents officiels, les revues scientifiques, les monographies scientifiques pour enrichir notre recherche. Ainsi, la bibliothèque de l'i.S.A.U, de Médiathèque,... ont été fréquentées à maintes reprises. Nous nous sommes servis des logiciels de dessin et de cartographie numérique, en exploitant les images Google earth et Arcgis de la commune de Limete que nous sommes parvenu à élaborer les différentes cartes.

0.5.3. Le choix de la zone d'étude

Le choix du site est motivé du fait que lorsqu'on parle des inondations aujourd'hui à Kinshasa, le quartier Mososo constitue l'un de site le plus touché par ce phénomène.

Il est aussi motivé par la récurrence et l'ampleur des effets négatifs engendrés par les inondations dans la zone d'étude qui est générée par les déchets jetés en amont de la rivière qui se concentre et freine la circulation des eaux. Ces eaux se refoulent dans le quartier et occasionnent des inondations. Mais aussi parce qu'elle est dépourvue du système de canalisation des eaux. Cela empêche les eaux de circuler normalement.

[6]

une digue qui empêchera les eaux de les inonder ; car la plupart des riverains ne sont pas en mesure de s'abonner aux services de collectes des ordures qui sont presque inexistants.

L'ensemble de ces problèmes justifie d'une manière ou d'une autre le choix de ce quartier comme zone étude.

0.5. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE

« Restreindre son champ d'investigation ne devrait pas être interprété comme une faiblesse ou une fuite de responsabilité mais, bien au contraire comme une règle de la démarche scientifique » ont écrit Kuyunsa Bidum et Shomba Kinyamba (2000), Manzékai, (2016), cité par Patricia Mbuite (2017).

Dans le souci de répondre à cette règle, nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace.

Dans l'espace : le site d'étude se limite tout le long de la rivière Yolo, mais pour des raisons pratiques et de disponibilité des données, nous nous sommes limités au quartier Mososo dans la commune de Limete.

Dans le temps, elle s'étend sur une période d'environ neuf mois et prend en compte l'année académique 2017-2018.

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Comme toute recherche scientifique, la réalisation de ce travail a connu plusieurs difficultés auxquelles nous nous sommes heurtées :

- Les difficultés d'ordre financier et matériel ;

- L'inaccessibilité des certaines données sur le terrain ;

- La rareté d'ouvrages spécifiques sur les inondations à Kinshasa.

0.7. CANEVAS

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est structuré en quatre chapitres suivants :

? Le premier porte sur les considérations générales, à savoir les concepts de base et l'état de l'art ;

? Le deuxième présente les inondations de Kinshasa et le milieu d'étude ;

? Le troisième présente la problématique des inondations de la rivière Yolo et ses conséquences dans le quartier Mososo ; ? Le quatrième porte sur les perspectives.

4Direction Générale De La Sécurité Civile Et De La Gestion Des Crises, Guide S3 Février 2016 : Disposition Spécifique Inondation

[7]

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon