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Les nouvelles organisations et transformations du travail: Les metiers face aux nouvelles technologies de l'information et de la communication

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par Michel Matthieu SUNGU MUANDA NTELA
Université Protestante au Congo - Licence 2007
  

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§3 Un travail de plus en plus abstrait et interactif

 

Le travail devient de plus en plus abstrait. On opère, non plus sur la réalité, mais sur une représentation de la réalité qui apparaît sur un écran d'ordinateur. Ce phénomène n'est pas nouveau, il remonte aux premiers terminaux informatiques de la fin des années soixante, mais la nouveauté est que ce type de travail concerne de plus en plus de salariés : actuellement, plus de 60 % des salariés utilisent un système écran/clavier au moins une fois par jour. 45 % des utilisateurs de micro-ordinateurs restent plus de 4 heures par jour devant un écran. Cette généralisation du travail sur écran correspond aussi à un passage massif de l'oral à l'écrit.

Une forme de travail à la fois abstrait, machinique et interactif se répand.

Le "dialogue homme/machine" apparaît sur beaucoup de postes de travail (écrans, automates programmables, salles de contrôle...).

Dans la pratique, la plupart des systèmes informatiques sont à la fois abstraits et interactifs.

Le nombre de données numérisées mises à la disposition des utilisateurs augmente chaque jour. Les salariés sont amenés par conséquent à gérer l'abondance de l'information, attitude nouvelle pour eux qui avaient surtout l'habitude de gérer la pénurie.

 

Le problème de la gestion de l'abondance se pose aussi avec la messagerie électronique et le cumul des nombreux outils de communication.

Enfin, le travail exige une gestion du temps de plus en plus délicate.

En effet, l'utilisation des NTIC est très chronophage : les temps d'apprentissage, de mise au point, d'attente, de dépannage des systèmes sont trop longs par rapport au temps de traitement toujours plus rapide.

Les NTIC sont dévoreuses de temps que ce soit pour l'apprentissage, pour l'exploitation ou le dépannage...

Ce temps n'est bien souvent, ni prévu, ni reconnu par l'entreprise.

Selon l'enquête française "Conditions de travail" de 1998, un salarié sur quatre déclare manquer de temps11(*). Les cadres et les professions intermédiaires d'entreprise sont les catégories qui estiment le plus souvent manquer de temps pour faire correctement leur travail, comme devoir se débrouiller seuls dans des situations difficiles.

Il faut toutefois noter que cette impression de « manquer de temps » n'est pas due uniquement aux TIC mais également aux nouvelles organisations qui sont introduites dans les univers de travail et qui se caractérisent par une intensification du travail.

 

Parallèlement, le travail en réseau induit une gestion de l'espace de plus en plus difficile car il faut savoir choisir entre les activités à distance et celles qui ne peuvent être efficaces qu'à proximité. Il faut également accepter de gérer la vulnérabilité des systèmes, dont la fragilité est liée à une complexité croissante. Il s'agit alors de savoir gérer les nombreux aléas (pannes, intrusions, virus, attaques frauduleuses...).

Face à des systèmes de plus en plus abstraits et interactifs, les personnes sont de plus en plus vulnérables, avec des conséquences variables selon les individus. Ces nouvelles caractéristiques du travail sont source d'insertion et de qualification pour certains et source d'exclusion ou de déqualification pour d'autres. Il est à craindre que la généralisation des NTIC dans tous les secteurs d'activité renforce le processus d'exclusion de ceux qui ne peuvent s'adapter.  

 


* 11 CEZARD (M.) et HAMON CHOLET (S.), « Travail et Charge mentale », Edition DARES-MES, Paris,

1999, pp 27-28.

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