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Organisation comptable des compagnies aériennes en RDC

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par Dave BOKOTA KAMONY
Institut Supérieur du Commerce de Kinshasa - Licences en sciences commerciales et financières 2000
  

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CHAPITRE II  : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE

1.1. Définition :

Selon le professeur V.P. KINZONZI, la comptabilité est la science des comptes, qui a pour but d'organiser les écritures par le choix judicieux des livres et des comptes nécessaires afin d'en suivre facilement les opérations et d'en présenter les résultats11(*). En tant que technique elle fournit un certain nombre de renseignements chiffrés d'ordre juridique et économique exprimé dans des états appelés comptes.

1.2. Rôle :

En tant qu'instrument des mesures des faits qui se rapporte à l'économie :

Son rôle est de satisfaire aux fins juridiques de la comptabilité est appelée à répondre aux exigences du fisc, d'informer les actionnaires ou bailleurs de fonds sur la gestion de l'entreprise, d'informer les tiers en général dont les banques et fournisseurs et de juger de la solvabilité de l'entreprise.

La comptabilité dans son rôle nouveau12(*) s'affirme plus seulement comme un moyen de communication et de preuve vis-à-vis des tiers, mais comme l'instrument de synthèse le plus efficace pour présenter les résultats avec possibilité d'application des techniques modernes de traitement de l'information. A ce titre, elle est devenue un élément de gestion irremplaçable pour l'étude de la dynamique de l'entreprise, c-à-d l'étude des relations entre les mouvements et les forces qui les engendrent.

1.3. Exigences :

En tant que science des comptes, la comptabilité a des exigences qu'elle impose aux personnes physiques et ou morales. C'est pourquoi, le législateur Congolais a prévu en cette matière des lois et règlements d'administration, qu'il faut suivre afin que la comptabilité soit appliquée correctement.

De part les fonctions de la Comptabilité Générale à savoir « faire apparaître la situation des avoirs et des dettes de l'entreprise ; déterminer les résultats d'exploitation, hors exploitation et hors exercice et le résultat net final de la période considérée, elle permet :

- de satisfaire aux exigences du fisc (Services des Contributions) ;

- d'informer les actionnaires ou les bailleurs de fonds sur la gestion des organes de gestion ;

- aux tiers en général, dont les banques, de juger de la solvabilité de l'entreprise13(*).

1.3.1. Exigences d'ordre juridique :

Au plan juridique, la comptabilité Générale est très utile dans la mesure où elle fournit des renseignements d'ordre juridique au public et est régie par des dispositions juridiques dont la loi n° 76/020 du 16 juillet 1970 portant normalisation de la comptabilité au Congo.

D'abord, au niveau de l'entreprise elle-même, la comptabilité aide le public à se renseigner sur la forme et la nature de celle-ci pour les opérations traitées par les tiers et des sommes dues aux fournisseurs, au personnel, des sommes à recevoir des clients...

1.3.2. Exigences d'ordre fiscal.

La fiscalité dans tous les pays trouve son fondement à partir des éléments fournis par la comptabilité. Généralement, c'est l'état à travers ses services spécialisés qui ont régulièrement besoin des renseignements comptables pour prélever les impôts et taxes tels qu'exigée par la loi. C'est ainsi que dans certains pays, L'état exige que les entreprises puissent produire le bilan fiscal, au lieu d'un bilan traditionnel de fin d'exercice.

Au Congo, la direction Générale des Contributions de concert avec le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo recommande à toutes les entreprises privées et publiques de déposer un exemplaire de leurs bilans de clôture, en prenant soin de leur exiger des précisions concernant certains comptes spécifiques qui intéressent le fisc.

1.3.3. Exigences d'ordre économique et social.

La comptabilité donne la situation détaillée et la plus correctement possible d'une entreprise en ce qui concerne son patrimoine tant à l'actif qu'au passif. En fait, elle permet de connaître :

a) les conditions passées ou actuelles de l'exploitation notamment :

- les causes chiffrées du résultat enregistré en fin d'année ;

- les productions sur lesquelles il a réalisé une perte ou un gain ;

b) dans le futur, la valeur économique de sa situation et des différents paramètres de gestion.

1.3.4. Objectifs et destination :

Il est évident que les deux comptabilités doivent avoir entre elles une certaine cohérence. En effet, si dans les détails de traitement qu'elle effectue, la Comptabilité Analytique d'exploitation est indépendante et peut être conçue en toute liberté pour répondre aux besoins de l'entreprise, et à ce moment-là, il est nécessaire qu'elle serve de raccord à la comptabilité générale. A ce niveau, elle sera le complément et non les substituts à la comptabilité générale.

La comptabilité analytique en tant que complément de la comptabilité générale est apparu pour répondre aux besoins détaillés, et se voit assigner plusieurs objectifs notamment :

- de surveiller et de veiller aux conditions internes de l'exploitation des activités ;

- de constituer un système interne d'information pour la prise de décision ;

- la détermination de prix de revient de différents produits de l'entreprise.

1.3.4.1. Objectifs de la Comptabilité.

La comptabilité demeure, en dépit de l'introduction de la gestion de nouvelles techniques comme l'informatique, l'instrument incontournable pour une meilleure maîtrise de la gestion d'une entreprise.

Le but traditionnel que poursuit la Comptabilité est d'établir à intervalle régulier la situation patrimoniale et de déterminer les résultats globaux de l'entreprise provenant de son exploitation. Cet objectif consiste notamment à obtenir des situations financières ou comptables.

1.3.4.2. Destination de la Comptabilité.

Dans une entreprise où l'évolution a été complète, on distingue trois sortes de comptabilité :

- La Comptabilité Générale apparaît comme le soubassement de l'édifice comptable d'une entreprise et par conséquent, il doit occuper une place

de choix dans la structure de l'entreprise.

Elle a pour fonction de faire apparaître la situation patrimoniale active, de déterminer les résultats globaux d'exploitation de l'exercice et le résultat

net final compte tenu des pertes et des profits, l'enregistrement

complet et détaillé des flux externes.

La classification des comptes de la Comptabilité est conçue de façon à répondre à ses triples objectifs :

- les classes 1 à 5 regroupent les comptes de situation qui permettent de dresser la situation patrimoniale de l'entreprise à un moment donné ;

- les classes 6 à 7 concernant les comptes de gestion qui décrivent l'activité normale de l'entreprise pendant une période ;

- la classe 8 déterminent le résultat d'exploitation par confrontation des comptes de gestion et le résultat final en incorporant les pertes et profits.

- La comptabilité analytique qui regroupe les comptes de la classe 9, est destinée à l'analyse des coûts par centre d'activité et sert d'outil au contrôle de gestion. Elle a pour objectif notamment de :

- de surveiller et de veiller aux conditions internes de l'exploitation des activités ;

- de constituer un système interne d'information pour la prise de décision ;

- de déterminer le prix de revient des différentes unités d'oeuvre liées à l'exploitation.

- La comptabilité des engagements qui regroupe les comptes spéciaux et qui se recentre notamment en :

- Comptes d'engagements ;

- Comptes d'engagements de garantie donnés ;

- Comptes d'engagements de garantie reçus ;

- Comptes d'engagements réciproques ;

- Comptes intermédiaires.

- Cette destination peut être complétée par les comptes du système comptable intermédiaire14(*) (SCIN) qui établit à partir des données fournies par la comptabilité générale et analytique (tableau des contributions au résultat, tableau des mouvements patrimoniaux et tableau économique, financier et fiscal) une imputation ou une réflexion dans les comptes spécifiques du SCIN, à savoir les comptes de Production, d'Exploitation, de Revenu, d'ajustement de Capital et Financier, par l'entremise des comptes de reclassement et de corrections. Car selon le Prof. KINZONZI 15(*), parler de la comptabilité ne confère pas seulement à l'entreprise mais à « un processus de compénétration où elle sert utilement l'économie nationale pour laquelle l'économie de l'entreprise est une source d'information ».

2.4. Principes et règles généraux comptables usuelles 16(*) :

Les principes et règles généraux sous-tendent le fonctionnement des comptes et peuvent se circonscrire de la manière suivante :

2.4.1 Principes reflétant la situation de l'entreprise :

1. Principe de régularité : elle doit respecter la loi et les règlements en vigueur.

2. Principe de sincérité : elle doit être tenue de bonne foi.

3. Principe de prudence : elle doit enregistrer toutes les charges même lorsqu'elles ne sont pas certaines.

4. Principe de non compensation : Sauf exception, ce principe interdit toute compensation entre les postes d'actif afin d'empêcher une plus ou moins-value latente.

2.4.2. Principes reflétant les opérations de l'entreprise :

5. Principe de permanence des méthodes : les règles comptables et la structure des comptes doivent être constantes.

6. Principe des coûts historiques : les valeurs retenues doivent être déterminées en appliquant les mêmes règles.

2.4.3. Principes reflétants la prise en compte du temps :

7. Principe de l'indépendance des exercices : l'exercice comptable est de 12 mois.

8. Principe de continuité de l'exploitation : la valeur des biens possédés est établie en présumant la poursuite de l'activité.

2.4.4. Règles usuelles.

a) Chaque écriture doit être appuyée par une pièce justificative datée, avec la signature, la griffe ou l'empreinte du responsable de l'opération.

b) Indépendamment du journal, du livre d'inventaire, du livre de paye et autres registres ou documents dont la tenue serait obligatoire en application des dispositions législatives ou réglementaires, les agents économiques doivent tenir les comptes (grand-livre) sous une forme permettant d'en connaître la situation et les mouvements, d'en reconstituer le contenu ;

c) Et d'établir périodiquement la ou les balances provisoires ou définitifs nécessaires au contrôle de l'exactitude des écritures.

d) Les livres ou documents comptables peuvent être tenus dans la forme, et par les moyens et procédés appropriés, à condition toutefois que les données des registres auxiliaires ou documents en tenant lieu soient centralisées dans un journal général, ou du moins récapitulées périodiquement. Cette faculté est en outre subordonnée à l'emploi d'un procédé conférant par lui-même un caractère suffisant d'authenticité aux écritures comptables, et permettant le contrôle de la sincérité et de la régularité de la comptabilité. Pour ce faire, les livres sont tenus avec le plus grand soin, sans blanc et altération d'aucune sorte. En cas de rectification, il convient que l'écriture primitive reste lisible, l'usage d'un compte approprié de rectification étant recommandé.

e) Les livres de comptabilité, dont il sera tenu un répertoire, et les pièces justificatives de leurs écritures doivent être conservées pendant dix ans au moins, à partir de la dernière écriture sur des livres.

f) La clôture de l'exercice annuel est à fixer au 31 décembre de chaque année. Cependant, des dérogations peuvent être accordées aux entreprises, par les autorités ayant dans leur attribution l'économie Nationale ou les Finances, après avis du Conseil Supérieur de la Comptabilité.

* 11 V.P.KINZONZI, Normalisation Comptable, facteur d'accélération de développement économique, bases conceptuelles et encadrement, FOUCHER.

* 12 Idem

* 13 V.P.KINZONZI & C.Pérochon, Comptabilité générale Elémentaire, Tome 1 Ed. Foucher pge 1

* 14 KINZONZI M. : « Normalisation Comptable, facteur d'accélération du Développement économique » pge 518.

* 15 KINZONZI MVUTUKIDI , Concepts et Evolution de la Comptabilité, Collection FINANCE-ZAIRE, 1984.

* 16 idem

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle