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Aikiryu: un art, une communauté

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par Anthony Mettler
Université de Bretagne Occidentale - Master "Sport, santé, société", anthropologie des pratiques corporelles 2007
  

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I) Cadrage théorique :

A) Les Arts martiaux : présentation, définitions, questionnement

1. Etymologie1:

La traduction littérale du mot japonais « bugei », renvoie la notion de combat à un savoir faire. C'est suite à un discours en anglais en 1903 de Jigoro Kano (fondateur du judo), que le terme « martial art » est apparu. Cependant à l'époque ce terme est mal interprété ; du fait de la différence entre les cultures occidentales et orientales. Il faudra attendre jusque dans les années soixante pour que cette expression arrive en France. Le retard de transmission du mot est lié au fait que les anglais colonisent le japon et que leur fascination pour les pratiques exotiques, martiales, différentes de ce qu'ils pouvaient avoir dans leur propre culture occidentale. La notion d' « art » est porteuse d'une charge sémantique, combinaison linguistique complexe, et rend difficile une définition purement motrice et scientifique. En effet, l'« art »2 peut se définir comme étant une aptitude ou une habileté à faire quelque chose ou comme un ensemble des procédés intéressant une activité ou alors la création de mises en scène spécifiques destinés à produire chez l'homme un état d'éveil plus ou moins lié au plaisir esthétique enfin peut être un label de qualité. C'est la diversité de définitions que l'on donne à ce mot qui le rend lourd de sens.

Mon objet de recherche est l'« Aïkiryu », il semblerait que se soit un art martial de préhension, mais non japonais car créer par un occidental, qui conserve les mêmes formes technique de travail que l'Aïkido. Cependant, qui propose une autre façon de voir cette pratique.

Pierre Parlebas3, définit la logique interne des arts martiaux comme étant « des pratiques individuelles d'affrontement, face à face, dans lesquelles il y a constamment contre communication entre les adversaires. Ces pratiques se distinguent par un certain rapport de distance entre individus, médié ou non par un objet ».

1 Charlot, E. Denaud, P. (1999) Les arts martiaux, Que sais-je ?

2 D'après le petit Larousse, éd. Larousse 2002

3 Parlebas, P. (1981) La force, la souplesse et l 'harmonie in sport et société, approche socioculturelle

des pratiques de Christian Pociello

Cependant cette définition n'est pas assez précise car elle n'englobe pas que les sports de combat, le tennis peut se définir comme art martial si l'on garde ces critères.

D'après Kerlizin et Fouquet1, il faut ajouter à la définition de Pierre Parlebas le critère « d'action simultanée » qui écarte toutes pratiques de type sport de duel (tennis de table, tennis, badminton...). Dès lors, on distingue les pratiques de combat comme la lutte, la boxe et les pratiques martiales du fait de leurs objectifs. En effet, la boxe a pour finalité de « gagner un combat face à un adversaire dans un contexte institutionnalisé, réglementé et compétitif ». Tandis que la finalité des arts martiaux consiste au fait de pouvoir « se défendre face à plusieurs adversaires en situation de danger pour soi-même ».

Cependant, il y a une différence entre la définition que l'on donne à l'art martial, sport de combat et la perception sociale du phénomène comme en parle Christian Pociello lors de la conférence INSEP de 1979. Il aborde l'idée de « l'attache culturelle » qui soustrait certaines pratiques au registre des sports de combat car elles ne sont pas considérée socialement comme telles. Les pratiquants ne s'identifiant pas un sport de combat vont construire socialement la pratique par le biais de normes et de valeurs qui ne seront pas en lien avec les valeurs véhiculés par les sports de combat.

Il est impossible d'évoquer les arts martiaux sans parler du « Budo », qui à été défini par un groupe de chercheurs dirigé par André Terrisse2 comme étant « la recherche d'une haute maîtrise de soi et de son apport au monde et aux autres. Soit un développement personnel dans le domaine d'expérience autant que dans la vie de tous les jours qui en définit l'essence. » Cela veut dire que le « Budo » est porteur de valeurs intrinsèque à différents arts martiaux qui vont au-delà de la simple pratique physique, il est considéré comme un code à suivre mais un code non écrit qui dépend de l'interprétation de chacun.

1 Fouquet, Kerlizin. (1996) Arts martiaux et sport de combat, INSEP

2 Terrisse, A. (1998) Recherche en sport de combat et arts martiaux : état des lieux, Revue EPS

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