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Le marché des cybercafés à Lomé

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par Kouessan TOYO
Université de Lomé - Maitrise en Géographie du Commerce 2007
  

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CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE.

1.1 Problématique.

Plus récemment, dans la période historique, la rapidité des communications a gagné en importance, du moins dans les pays industrialisés. Les services postaux et les transports se sont accélérés et les télécommunications sont nées. Pour les voyages lointains, l'avion a largement remplacé le bateau et le train. L'échange d'informations, de messages a depuis longtemps été un souci pour les hommes. Ainsi va-t-on voir se développer certaines formes de communication depuis les temps « primitifs » et "au début, l'homme utilisait des moyens assez traditionnels tels que les signaux de fumée des Indiens d'Amérique, le cor des Alpes en Suisse, le tam-tam ou les signaux de sémaphore, pour allonger la distance à laquelle il pouvait transmettre un message" (UIT, avril 1986).

Comme nous pouvons le constater, les moyens de communication existaient dans chaque société. Mais comment s'échanger des informations sur de longue distance ? Ce souci a poussé le monde à des inventions qui dans leur temps étaient spectaculaires (le morse, ....). Le télégraphe et le téléphone ont de plus en plus rapproché les hommes. La télécopie, le télex et le téléfax sont venus pour renforcer les outils de communication déjà existants.

Enfin est venue l'ère des satellites de communication. Alors d'importantes innovations sont apportées au monde. L'information circule plus rapidement en tout temps et en tout lieu. Aujourd'hui, l'électronique est devenue la pierre angulaire des télécommunications modernes. Cette modernisation a atteint tous les aspects de la vie, mais il est incontestable que le secteur qui en a bénéficié le plus est l'économie moderne. Ainsi, F. MAYOR (1999) affirmera que : " Tout au long de l'histoire de l'humanité, jusqu'au siècle dernier, l'information a circulé du même pas que le messager qui en était le porteur. Aujourd'hui, en revanche, on ne compte plus les agglomérations d'où l'on peut à tout instant accéder à l'Internet et nombre de réseaux d'information diffusent, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à l'échelle de la planète."

Dans cette affirmation un terme nouveau apparaît : INTERNET. Alors nous devons nous poser la question à savoir ce qu'est l'Internet. Pour mieux l'appréhender ; un bref historique s'avère indispensable.

Comme le souligne Robert E. KAHN, président de la Corporation for National Research Initiatives (C.N.R.I) de Reston (Virginie) aux Etats-Unis, l'Internet provient d'Arpanet, qui est un réseau d'information militaire aux Etats-Unis. Le nom Internet est apparu pour la première fois en 1982 et, en 1988 Internet devient un réseau mondial essentiellement consacré à la recherche civile. Ce « réseau des réseaux » offre des possibilités sans précédent de communication en temps réel. Pour remédier aux problèmes de convivialité, le concept du World Wide Web (www), la toile d'Internet fut inventée en 1991 par Tim BERNERS - LEE, un chercheur du Centre d'Etudes et de Recherches Nucléaires (C.E.R.N). Le www est un univers d'informations reliées par des liens hypertextes sur Internet.

En bref, l'Internet qui signifie Inter Connected Network n'est qu'un réseau mondial d'ordinateurs interconnectés. Ce réseau permet aux utilisateurs d'accéder à des milliers d'informations dans le monde entier.

Pour la gestion des communications, un service postal appelé Postes Téléphones Télégraphes (P.T.T) fut créé au Togo. Il devait non seulement maintenir le contact avec la métropole, mais aussi entre les administrés. En 1986, par le décret 86 / 190 / PR, les P.T.T deviennent l'Office des Postes et Télécommunications du Togo (O.P.T.T). Plus tard une scission de l'O.P.T.T par le décret N° 92 - 22 / PR du 28 février 1996 donnera deux entités autonomes :

· La Société des Postes du Togo (S.P.T)

· La Société des télécommunications du Togo (Togo Télécom).

La S.P.T assure le service postal : dépôt du courrier, son acheminement et sa distribution. Elle effectue aussi d'autres services complémentaires.

Togo Télécom, société d'Etat chargé des télécommunications, travaille aussi sur les « autoroutes de l'information ». Il s'est lancé complètement dans la révolution Internet.

Soulignons que, Internet était déjà commercialisé depuis 1995 par CAFE Informatique, une société privée spécialisée dans les télécommunications. Togo Télécom n'a commencé par être fournisseur d'accès Internet qu'en octobre 1997. A ce moment on pouvait compter du bout des doigts les cybercafés dès l'apparition de l'Internet au Togo. Au fil du temps, lorsque la population commençait par s'y intéresser, surtout celle de la capitale, le nombre des cybercafés augmentait.

Pour avoir l'Internet, il faut tout d'abord disposer d'une ou plusieurs lignes téléphoniques, d'un modem qui est un convertisseur de signaux téléphoniques en signaux électriques et vice versa, puis d'ordinateurs.

Or la proportion de ceux qui disposent d'une ligne téléphonique est très faible au Togo. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Education , les Sciences et la Culture (UNESCO), la proportion de la population en Afrique Subsaharienne qui a les moyens de payer le prix d'un téléphone personnel est beaucoup plus faible qu'ailleurs.

A la mi 1997, il y avait environ 24 000 abonnés téléphoniques dont 14 000 abonnés à Lomé la capitale (Marchés Nouveaux - N°2 - Janvier 1998 - TOGO). Comparée à la population moyenne de Lomé, cette proportion est très faible. Seuls quelques personnes nanties pouvaient avoir l'Internet à la maison, faudrait-il encore que ces personnes connaissent son utilité.

L'Internet a continué son expansion sans relâche, bien que la confiance dans le marché se soit émoussée. A la fin de l'année 2000, le nombre d'utilisateurs de l'Internet dans le monde atteignait les 350 millions. (Rapport mondial sur la communication et l'information 1999 - 2000)

Ainsi pour faire bénéficier cet outil de communication à tout le monde, Togo Télécom a alors commencé sa vulgarisation. C'est en ce moment que de nombreux cybercafés ont vu le jour. Certes, l'Internet est utilisé pour plusieurs buts, mais la raison fondamentale qui suscite un véritable engouement des personnes pour cet outil est la messagerie. Il vous suffit d'avoir une adresse électronique ; vous pourriez alors échanger avec beaucoup de personnes des messages, des documents à condition que les destinataires aient eux aussi leur adresse électronique. Il apparaît clairement que le cybercafé par le biais de l'Internet occupe une part très nette de l'une des fonctions de la Poste, en ce qui concerne le dépôt, l'acheminement et la distribution du courrier.

Pour envoyer un courrier simple (lettre) à un correspondant par la Poste, soit dans l'une des villes du Togo ou en dehors du Togo, il faut au minimum trois cents francs CFA (300F CFA). Il faut aussi un temps relativement long pour que le courrier parvienne au destinataire et dès fois même le courrier peut se perdre. Or dans un cybercafé, il vous faut un minimum de cent cinquante francs CFA (150F CFA) soit environ 15 minutes si vous êtes un habitué de l'outil informatique et de l'Internet, pour envoyer des courriers partout dans le monde. A l'instant même si votre correspondant est en ligne c'est - à - dire connecté, il pourra lire le courrier envoyé et aussitôt vous donnez la réponse. L'aspect pratique de cet outil n'est plus à démontrer même si nous pouvons énumérer ses limites.

L'inefficacité apparente de la Poste est constatée au niveau des facteurs temps, financier et confidence. Ces facteurs sont soulignés par le rapport mondial sur l'information en ces termes : "De toute évidence, l'importance de la Poste comme moyen de communication entre une personne et une autre est en net recul, les technologies modernes offrant des solutions beaucoup plus rapides, fiables et bon marché. Par exemple, l'envoi d'un message électronique outre -océan prend quelques heures ; voire quelques minutes, pour un coût insignifiant. Le même message envoyé à la même adresse par la Poste prend plusieurs jours et coûte bien plus cher."(U.N.E.S.C.O, 1999)

Il apparaît nettement que l'Internet prend une place importante dans la vie des personnes aujourd'hui. En Afrique généralement ces structures ne sont développées qu'à la capitale et à un moindre niveau dans les villes secondaires. Le taux d'alphabétisation est faible et peu de personnes savent utiliser l'outil informatique.

La proximité des cybercafés des utilisateurs, constitue un atout majeur car nous pouvons dénombrer aujourd'hui, au moins un cybercafé par quartier même s'ils n'ont pas la même envergure.

Par contre les services de Poste sont très localisés et certains quartiers de la capitale n'ont pas d'agence de poste. Le coût pour obtenir une boîte postale est élevé (au minimum 10 000 F CFA) alors qu'avec 500 F CFA un novice de l'Internet aura sa boîte électronique donc son adresse électronique. Malgré tous ces atouts de l'Internet, il reste peu populaire. Il ne se limite en grande partie qu'à la capitale et aux grandes villes de l'intérieur du pays.

Vu les différents problèmes constatés et qui ont permis la prolifération de l'Internet et du cybercafé, il serait très pratique de savoir comment s'organise le marché des cybercafés et quelle est la structure du marché des cybercafés ? De ce fait, quelles sont les stratégies adoptées par les acteurs du marché dans un cadre concurrentiel et e quels sont les résultats du fonctionnement de ce marché ?

1.2 Intérêt du sujet.

Le choix du thème serait inutile s'il n' y avait pas de problèmes. Car toute recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou contribuer à sa résolution par des approches de solutions.

1.2.1 Intérêt scientifique du sujet.

La présente étude mettra à la disposition des chercheurs un outil de base pour continuer la recherche dans l'étude du marché d'un produit.

C'est aussi l'occasion pour nous de mettre en valeur la Géographie en général et la Géographie du Commerce en particulier. Car pour bon nombre de personnes avouons-le, celui qui s'engage dans les études de la Géographie est voué à l'enseignement de l'Histoire et Géographie (Histoire -Géographie). Autrement dit, nous voulons faire ressortir la valeur scientifique de la Géographie. La Géographie dans sa globalité utilise les méthodes scientifiques pour la recherche et la présentation des résultats. Nous n'en voulons pour preuve les domaines comme le Système d'Information Géographique (S.I.G), la Télédétection, l'établissement des cartes, les prévisions météorologiques, la climatologie, les calculs démographiques... etc. Raison de plus pour que la géographie du commerce utilise des méthodes scientifiques d'analyse qui n'ont rien à envier aux sciences économiques. Les méthodes d'analyse de marché sont vraiment explicites dans notre domaine.

Aussi voulons-nous lancer un appel aux autorités de l'Enseignement Supérieur à tous les niveaux, afin qu'elles mettent plus de moyens techniques et financiers à la disposition du Département de Géographie qui par référence constitue le carrefour de toute les sciences et vu le bon nombre de travaux fiables qui y sont effectués.

1.2.2 Intérêt pratique du sujet

Ce travail servira de support à tous ceux qui s'engagent dans des activités commerciales dans la communication en général et en particulier dans la commercialisation de l'Internet au niveau des cybercafés.

Il leur permettra de comprendre les mécanismes de fonctionnement du marché des cybercafés, pour un meilleur résultat. Ce document pourra être utile à mieux faire connaître l'Internet et à mieux orienter les acteurs dans le domaine pour un choix judicieux et une bonne gestion.

De même c'est un appel lancé aux décideurs publics afin qu'ils sachent que le secteur des communications et télécommunications ne doit pas être négligé. C'est une issue de croissance pour l'économie nationale et par conséquent des mesures appropriées doivent être prises afin de permettre un développement durable de ce secteur.

Par ailleurs notre travail pourra servir de tremplin pour d'autres personnes qui s'engageront dans un travail de recherche scientifique en géographie en général, et en particulier en géographie du commerce. La valeur pratique et la valeur scientifique de ce travail ne seront atteintes que lorsque nous avons des objectifs fixés.

1.3 Objectifs

Ils nous permettent de décrire et d'identifier le but poursuivi par l'étude. Ainsi distinguons-nous les objectifs généraux et les objectifs spécifiques.

1.3.1 Objectifs généraux

Deux objectifs généraux ont été retenus pour le travail. Il s'agit pour nous de parvenir à étudier le système d'organisation du marché des cybercafés et déterminer l'impact socio-économique des activités des cybercafés sur la population de Lomé à la fin du travail. De ces deux objectifs généraux ressortent plusieurs objectifs spécifiques.

1.3.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques nous permettront la réalisation des objectifs généraux. Et pour réaliser nos objectifs principaux, nous identifierons les différentes données structurelles du marché concourant à l'état de la concurrence. Aussi décrirons-nous le cybercafé afin d'identifier les types de cybercafés. Nous essayerons d'identifier les principaux acteurs du marché des cybercafés, les différents systèmes de distribution de l'Internet et présenter les infrastructures de commerce de l'Internet. Nous déterminerons les conditions de création d'un cybercafé et d'entrée sur le marché des cybercafés et identifierons les rapports qui existent entre les différents cybercafés de même que les différents problèmes rencontrés par les propriétaires de cybercafés. Et de là rechercher les moyens de perfectionnement du commerce de l'Internet. La détermination des conséquences socio-économiques des activités des cybercafés constituera un point important dans la recherche.

Pour parvenir à ces objectifs, nous partons de certaines hypothèses. Ce ne sont que des formes de supposition dont l'étude permettra la réalisation des objectifs.

1.4 Hypothèses

Afin de mener à bien notre recherche et d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous avons émis un certain nombre d'hypothèses qui seront plus tard vérifiées par les travaux de terrain. Pour cette raison nous supposons que :

· Les propriétaires de cybercafé sont nombreux et la concurrence est libre.

· Les propriétaires développent diverses stratégies visant la réalisation de leurs objectifs commerciaux notamment en fixant les prix de navigation en fonction des lieux, de la qualité de leur matériel, de leur source d'accès à Internet.

· La structure du marché et les stratégies des acteurs favorisent le bon fonctionnement du marché, la vulgarisation de l'Internet et les profits équitables des acteurs.

· La création d'un cybercafé n'est pas coûteuse.

· Le cybercafé rapporte assez de profit pourvu qu'il y ait une bonne gestion.

· L'Etat a institué une politique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (N.T.I.C) en général et en particulier l'Internet.

· La demande est importante, ce qui fait que les cybercafés se multiplient.

· L'Internet constitue un nouveau moyen de communication accessible à tous.

· Les cybercafés constituent une source d'emploi à la population.

Ainsi pour mieux mener une étude approfondie sur le développement des cybercafés, une bonne revue de la littérature s'avère très indispensable.

1.5 Revue de la littérature.

Des ouvrages, des rapports, des articles, des mémoires de maîtrise et des magazines ont été consultés afin d'élaborer une bonne revue de la littérature. A cet effet, la revue de la littérature nous a permis de ressortir des notions sur certains aspects clés de notre thème dont voici le contenu :

Le marché.

Selon les auteurs, ce mot reflète plusieurs notions. Ainsi pour SILEM (1990), le "marché" est le lieu, concret (Bourse, salon, foire....) ou abstrait, constitué par la rencontre de l'offre et de la demande pour un bien de qualité définie, avec détermination simultanée, en ce lieu et à cet instant, des quantités à échanger et du prix unitaire de ce bien. De ce fait alors il en ressort plusieurs types de marché en fonction de certains critères de classification à savoir :

· La date de disposition du bien : qui engendre le marché comptant (échange dont l'exécution est immédiate) et la marché à terme (décalage entre la passation du marché et son exécution et/ou entre les deux opérations de livraisons et de son règlement.)

· Le critère de l'espace pour les marchés concrets : Selon l'espace on peut avoir le marché local quotidien ou hebdomadaire, le marché régional, le marché d'intérêt national, la foire internationale et le marché mondial, unique en son genre.

· Par le critère juridique, les marchés publics (contrat liant une personne publique (Etat, administration, collectivités locales) et un tiers en vue d'une fourniture, par ce dernier, de travaux ou services) se distinguent des marchés ordinaires.

· La forme de la négociation à savoir : gré à gré (à l'amiable), enchères comportant différentes procédures.

· La structure qui elle-même est déterminée par les cartésianismes du bien. De ce fait on distingue, l'homogénéité du bien (tous les produits doivent être comparables pour les consommateurs, aucune différenciation artificielle ne doit être établie du fait du producteur ou du distributeur) et dans le cas contraire nous somme en face d'une hétérogénéité. Le nombre et la dimension des intervenants détermine l'atomicité du marché (marché composé d'un grand nombre d'offreurs et de demandeurs de taille comparable et infiniment petite, tel qu'aucun agent ne peut exercer à lui seul une influence sur les prix) ou la molécularité, les conditions d'entrée et de sortie du marché et d'adaptabilité réciproque de l'offre et de la demande (fluidité ou viscosité), la qualité de l'information dont disposent les intervenants sur les paramètres du marché (transparence ou opacité).

Pour PROVOST (1986), à l'origine, le marché est à la fois une notion géographique et physique : C'est un lieu de rencontre entre offreurs de biens, de titres ou de monnaie, et acquéreurs potentiels. C'est également le lieu de transaction où s'effectuent des échanges sur la foi d'un contrat et moyennant un prix discuté.

Mais le développement des échanges, la production et la consommation de masse, l'apparition des techniques de marketing ont bouleversé cette notion. L'élargissement de la notion a dissout son sens premier celui de localisation géographique. Ainsi on parle, au niveau national, du marché intérieur ; au niveau international du marché de blé ou du marché des matières premières de la même façon.

Mais pour réaliser toute activité, économique, il faut un capital qui puisse assurer le démarrage de cette activité.

Le capital.

Tout le monde ne se représente pas le capital de la même manière. ALBERTINI (1994) nous montre que le capital a trois aspects selon les personnes :

· Pour l'ouvrier, le capital, se confond souvent avec la fortune de son patron : C'est l'aspect financier.

· Par contre pour l'ingénieur, le capital se confond avec la machine à perfectionner, l'installation de l'usine à améliorer : C'est l'aspect physique du capital.

Enfin pour le patron, le capital signifie investissement, amortissement, reconstitution de stocks. Ici c'est l'aspect économique qui est montré. Selon PROVOST (1986), le capital, dans un sens courant, évoque souvent une somme d'argent provenant d'économies répétées, de placements ou bien encore d'un héritage. Dans tous les cas, il s'agit de quelque chose d'important, de « capital » (du latin : caput = tête ; ce qui est au-dessus).

Dans un sens plus technique, le capital est l'un des trois facteurs de production avec la terre et le travail. Alors nous pouvons donc distinguer de ce fait, les notions de capital fixe et de capital circulant.

Le capital fixe concerne les biens d'équipement (machines, outillage) dont la durée d'utilisation est supérieure à un cycle complet de production.

Par contre le capital circulant concerne plus les différentes sources d'énergie qui sont consommées immédiatement et de matières premières qui sont transformées sur un cycle de production.

Le fonds de commerce.

WEISMANN (M.) et DEBLED (R.) en 1972, nous montraient déjà juridiquement ce qu'est un fonds de commerce. De leur part, le fonds de commerce est "un droit mobilier (par conséquent non susceptible d'hypothèque), portant sur la clientèle et, accessoirement, sur d'autres éléments incorporels et corporels."

Ainsi pour qu'un établissement ait le caractère d'un fonds de commerce, il faut :

· Qu'il y soit fait des actes de commerce,

· Qu'il comprenne une clientèle.

Alors nous pouvons nous baser sur cette définition pour dire dans une certaine mesure que les cybercafés sont des fonds de commerce car respectant les éléments définis plus haut.

Les éléments incorporels comportent : la clientèle et achalandage.

La clientèle est l'ensemble des personnes qui ont l'habitude de se fournir chez un commerçant. Par contre l'achalandage se confond avec le mot «clientèle « car n'offrant pas un sens juridique précis selon les auteurs.

Les éléments corporels renferment quant à eux, le matériel servant à l'exploitation du fonds de commerce, le mobilier commercial servant également à l'exploitation et les marchandises.

De ce fait l'élément essentiel du fonds de commerce est la clientèle car même si l'on a les éléments corporels et que la clientèle est absente, alors il n' y aura pas d'acte de commerce. Pour cette raison il a été jugé que sans clientèle, il n'existe pas de fonds de commerce.

Les auteurs en se basant sur la définition du fonds de commerce, nous donnent aussi quelques exemples de ce qui peut être considéré comme fonds.

Le commerce.

Pour la notion que renferme le terme commerce, LANGINIE, MANSILLON, LOUEY, RIVIERE, BARTHELEMY, COUDERC, DUBOIN, en 1982, montrent que c'est une fonction économique consistant à acheter des matières ou produits pour les revendre dans le même état physique, mais dans des conditions de lieu, de temps, de qualité et d'assortiment plus appropriés. Le commerce apparaît ainsi comme une fonction économique de base qui assure la liaison entre la fonction de production et la fonction de consommation, entre les produits à fabriquer et les besoins à satisfaire.

L'oligopole.

Il peut arriver sur un marché qu'il y ait une situation d'oligopole. Et pour PROVOST (1986), l'oligopole est une situation d'un marché où quelques vendeurs seulement sont en face de nombreux acheteurs. Dans cette situation, la moindre décision prise par l'une des firmes de l'oligopole a une influence importante sur la situation des autres firmes. Dans ce cas chacun s'observe avant d'agir. Dans cette concurrence, les prix bien souvent ne sont d'ailleurs plus l'élément déterminant de cette concurrence. La concurrence portera sur les stratégies mises en place par les firmes. Cette concurrence se porte sur la différenciation des produits, la politique de promotion des ventes, la stratégie publicitaire...etc.

La situation d'oligopole est la plus fréquente des situations selon LECAILLON (1978) sur un marché. Dans ce cas, chaque produit est fourni par un petit nombre de vendeurs plus ou moins importants. Par leurs décisions, ils exercent une influence significative sur le prix et le volume de l'offre d'un produit. Ainsi dans cette situation, chacun doit tenir compte dans sa stratégie de vente, non seulement de l'évolution de la demande d'un produit et de ses coûts de production mais des réactions de ses rivaux.

Le monopole.

LECAILLON (1989), montre que le monopole pur se caractérise par l'existence d'une seule entreprise ou d'un seul commerçant qui fournit un produit absolument différent de tout autre produit, c'est-à-dire un bien pour lequel il n' y a pas de substitut. Dans ce cas, aucune entreprise n'a la possibilité de pénétrer sur le marché.

S'il réalise des profits à court terme, il examinera s'il peut les accroître en modifiant sa capacité et la taille de ses installations. La maximisation de ces profits à long terme correspondra au volume de production pour lequel le coût marginal et la recette marginale de longue période sont égaux.

L'entreprise monopolistique se confond avec la branche de production car représentant la totalité de l'offre.

Selon toujours le même auteur, dans le cas de monopole, c'est un seul vendeur ou producteur qui fournit la totalité du produit. L'accès de concurrents sur un tel type de marché est de fait bloqué. Le monopoleur fixe le prix compte tenu des ventes qu'il espère réaliser à ce prix et de ses coûts de production ou d'achat.

D'autres conceptions de la situation de monopole sont élucidées par certains auteurs. Ainsi pour PROVOST (1986), un seul vendeur détient à lui seul les « rênes » du marché. De ce fait, il distingue plusieurs situations de monopole :

· Le monopole de situation : être le seul à offrir un produit ou un service particulier sur le marché,

· Le monopole de fait : arriver à maximiser les caractères de son produit pour en faire un produit unique, avec une clientèle qui y est exclusivement attachée, malgré l'existence de produits ou biens substituables.

Egalement le monopole, selon HIRSHLEIFER (1976), même à un prix élevé est à un rendement inférieur par rapport à l'approvisionnement concurrentiel. Evidemment, alors que le prix élevé est mauvais pour les clients, il est bon pour le monopoleur. En ce sens, il affirme que: « A monopoly firm is a "price - maker" rather than "price - taker" ». En d'autres termes le monopoleur est un fixeur de prix plutôt qu'un preneur de prix.

La concurrence.

HIRSHLEIFER (1980), explique qu'en cas de concurrence parfaite, il y a toujours un problème de survie. Le concept idéal de la concurrence parfaite dépasse le seul comportement des prix de la part des différents commerçants. Cela implique l'existence des marchés parfaits. 

Et à LEICAILLON (1978) de souligner que le marché est concurrentiel lorsque les acheteurs et les vendeurs sont aussi nombreux qu'aucun d'entre eux n'est en mesure d'exercer une influence sensible sur le niveau des prix, ni sur le volume de la quantité d'offre ou de demande. Le type probable de marché est celui des produits agricoles.

JAMES (E.) déjà en 1969, ressortait dans « Histoire sommaire de la pensée économique », les conditions nécessaires pour l'existence de la concurrence. Nous pouvons retenir que : D'abord l'offre et la demande doivent provenir des sujets économiques nombreux et dispersés. Si le cas contraire advient, il se crée un oligopole ou un monopole. Ensuite l'offre et la demande doivent être parfaitement fluides afin de permettre une concurrence parfaite. La connaissance parfaite de l'état du marché par tout offreur ou tout demandeur est indispensable. Enfin l'homogénéité des biens qui sont l'objet d'un marché contribue aussi à l'existence de la concurrence sur un marché.

Le prix.

Parlant du prix, PROVOST (1986) nous fait savoir, que c'est l'expression monétaire de la valeur d'un bien ou d'un service. Il peut donc dépendre de la position du vendeur (prix de monopole, prix de marque), de la confrontation de l'offre et de la demande sur un marché de concurrence, de la politique commerciale propre à une société. Notons par ailleurs que le prix affiché, pour acquérir toute sa signification, doit être lu en tenant compte de différents éléments plus ou moins apparents pour le consommateur : poids du produit, qualité intrinsèque, valorisation publicitaire, l'impôt (T.V.A :Taxe sur Valeur Ajoutée).

Le prix d'un objet ou d'un service dépend aussi de sa valeur subjective, de sa « teneur sociale », de sa résonance (affective) propre. Le prix d'un bien dépend enfin, au sens économique, de son utilité, c'est-à-dire du degré de satisfaction et des usages existants.

Sur certains marchés affirme l'auteur, le prix peut faire l'objet d'une négociation, dans la limite du rapport de forces et des usages existants.

En 1983, FRIEDMAN dans « Prix et théorie économique » montre que la baisse du prix d'un produit est due à l'accroissement de la production de ce produit. Mais en retour, cet accroissement agira sur les facteurs externes entrant dans la production ou la commercialisation du produit. Ceci entraînera la hausse des prix des facteurs entrant dans la composition du produit.

L'offre et la demande.

L'offre selon PROVOST (1986), concerne toute « mise à disposition » sur un marché (qu'il soit marché de biens et services, marché de travail ou du capital). Plus précisément selon toujours l'auteur, on peut dire qu'elle est ce que les producteurs sont disposés à mettre sur le marché.

Par contre la demande est l'expression à la fois formulée et informulée des besoins des agents économiques. Quand elle correspond à un besoin précis existant, dans ce cas, la demande devient formulée. Mais lorsqu'il s'agit, pour un producteur, de trouver (par enquête, sondage) le besoin inexprimé mais latent du consommateur potentiel, la demande devient alors informulée.

Il peut aussi exister des liens entre l'offre et la demande. D'abord la demande peut exister sans offre correspondante ou suffisante. Ensuite la demande peut être provoquée par l'offre (nouveau produit mis sur le marché). Enfin la demande peut négliger l'offre (le produit ne correspond pas ou plus aux goûts des consommateurs).

Ainsi LEICAILLON (1978), nous fait savoir dans « Eléments de théorie économique » que l'offre est une fonction croissante du prix alors que la demande par contre est une fonction décroissante du prix. De ceci découle l'influence que le prix peut avoir sur l'offre ou la demande. Alors sur un marché trois situations peuvent se présenter :

· Lorsque les quantités d'offre sont supérieures aux quantités de demandes, certains vendeurs seront prêts à consentir un prix plus bas afin de gagner de nouveaux clients.

· Lorsque les quantités offertes sont inférieures aux quantités demandées, certains acheteurs non servis seront prêts à payer plus cher pour obtenir satisfaction. Par conséquent en payant un prix élevé, ils (acheteurs) permettront aux producteurs ou aux vendeurs de développer une activité profitable.

· Lorsque les quantités offertes sont égales aux quantités demandées, un « équilibre » s'établit sur le marché. Dans ce cas alors il n' y a aucune pression à la hausse ou à la baisse.

Les barrières d'entrée et de sortie

LAUTIER (1994), à travers "L'économie informelle dans le tiers monde" montre que les barrières à l'entrée dans les activités informelles existent bien. Dans la distinction de ces barrières, deux sont à noter : Les barrières financières et les barrières non financières. L'inexistence de barrières est pour beaucoup un élément de définition des activités informelles. Mais ceci n'est vrai que pour une partie des travailleurs engagés dans l'économie informelle.

Concernant les barrières financières, elles sont en général élevées et peuvent être équivalentes à au moins plusieurs mois de salaire minimum. Ce type de barrière à l'entrée joue un rôle fondamental pour comprendre la différenciation interne de l'économie informelle.

Les barrières non financières se spécifient par l'existence de castes (en Afrique qu'en Inde). D'une part, les maîtres d'ateliers n'acceptent pas en apprentissage que des enfants issus de la caste et d'autre part, les fournisseurs auraient peur, en vendant des matières premières à un non -membre de la caste, de perdre la clientèle de celle-ci. En Inde par exemple, à l'absence de caste comme barrière, il y a l'appartenance ethnique qui intervient. Ces barrières peuvent assurer à une catégorie de population le monopole de l'exercice d'une activité (exemple de l'ethnie Betawi qui a le monopole du métier d'imprimeur, ouvriers comme patrons à Jakarta), sans que cela relève d'une compétence traditionnelle souligne l'auteur.

La religion est aussi un facteur important dans la barrière à l'entrée. Mais elle est plus associée à d'autres facteurs comme la communauté d'origine géographique ou ethnique, la transmission du savoir-faire. Notons par ailleurs que la plus importante des barrières non financières à l'entrée dans une activité informelle relève de la difficulté à pénétrer dans un réseau. Le réseau peut prendre plusieurs formes ou peut être combiné. Il s'agit par exemple du :

· Réseau de transmission de l'information (sur la clientèle, les fournisseurs, les concurrents, la police...),

· Réseau d'autoprotection collective (éventuellement armée),

· Réseau commercial (groupements d'achat ou de vente),

· Réseau d'auto -organisation du marché (partage du marché, règlement des conflits).

Mise à part ces différentes barrières, des relations peuvent exister entre l'économie informelle et l'économie formelle. Elles vont par exemple de la sous-traitance aux achats à l'économie formelle.

Le comportement du consommateur

Le comportement du consommateur est important dans la prise de décision par les vendeurs. Ainsi en 1994, Van VRACEM et JANSSENS dans « Comportement du consommateur Facteurs d'influence externe Famille, groupes, culture Economie et entreprise », révèle que le niveau de prix est un élément déterminant du pouvoir d'achat du consommateur. Aussi une baisse de revenu entraîne le consommateur à changer de comportement tel que de la quantité d'achats et le type d'achat.

Parmi les éléments externes influençant le comportement du consommateur, il ne faut pas oublier les facteurs économiques tels que la bonne santé financière du pays ou du consommateur lui-même. La consommation des ménages est en fait tributaire de ces différents facteurs. Le revenu représente l'un des outils avec lequel les consommateurs peuvent acquérir des produits présents sur le marché. La décision d'achat est le but du comportement du consommateur. L'individu qui agit en tant qu'acheteur n'a qu'un seul but en tête, c'est satisfaire ses besoins et se désirs en acquérant des produits ou services. Le consommateur doit donc en tant que tel, prendre continuellement des décisions pour obtenir le produit nécessaire à un prix raisonnable.

L'Internet et les autres médias

FLORIDI (1997) à travers « INTERNET », montre qu'en fait, depuis que le réseau des réseaux "Internet " s'est étendu des casernes aux universités, puis a pénétré dans des les foyers de millions de citoyens ordinaires, il apparaît comme un phénomène culturel. Cette révolution est comparable par son importance à l'apparition du moteur. La diffusion d'Internet constitue, selon les prévisions tempérées les plus optimistes, la troisième révolution informatique après l'apparition des grands systèmes (main frame) et la diffusion massive des ordinateurs (PC).

Mais comme toute innovation, l'Internet n'est sans problèmes, auxquels il faut faire face. Ainsi pourrions-nous relever des problèmes d'ordre éthique et juridique. Nous pouvons citer mis à part ces problèmes, celui de la pornographie et des virus, de la reproduction illégale de logiciels à l'intrusion illicite dans certains fichiers des systèmes informatifs et à leur manipulation. A l'auteur de dire que " même notre façon de penser pourrait, au fil des ans, être influencée par le développement de la culture des réseaux"

Notons par ailleurs que des secteurs entiers ont été profondément touchés par l'installation du réseau international. Les communications, l'écriture, l'édition, le commerce, l'épargne, l'enseignement, l'apprentissage, la programmation, la production industrielle, le marketing, la publicité et la prévention des soins médicaux en sont des preuves palpables.

L'apparition de l'Internet considéré comme un des axes porteurs de la révolution informatique, n'est donc pas un phénomène exclusivement technologique. C'est également un phénomène culturel, qui transforme petit à petit notre vie.

S'il revient au technicien d'expliquer comment fonctionne un instrument, pour le philosophe dit-il " il lui revient d'en interpréter les conséquences sur la vie humaine." La réflexion doit constamment assurer une fonction de liaison et d'avant-garde du savoir pour tenter de comprendre le présent et prévoir, autant que faire se peut, les scénarios de l'avenir. Et ce non seulement pour pouvoir mieux contrôler les variantes du développement des conditions futures de la vie humaine, mais également pour préparer les nouvelles générations à administrer le mieux possible un monde dont elles seront de plus en plus responsables. De là nous pouvons affirmer qu'en relevant le rôle du philosophe, il appartient à tout le monde de mieux utiliser cet instrument de communication aussi spectaculaire que dangereux.

Internet constitue aujourd'hui un nouvel instrument d'information interactive, en concurrence avec les autres médias. En fait l'Internet constitue le point de convergence du téléphone (1890), de la télévision (1930-1940) et de l'ordinateur personnel (1980). Internet réunit pour la première fois dans l'histoire de la gestion des informations, quatre fonctions fondamentales :

· La diffusion des contenus d'une source à un grand nombre potentiel de destinataires,

· L'interactivité,

· La circulation d'information en temps réel pratiquement sans décalage entre leur production et leur livraison/exploitation

· L'accès direct à d'importantes bases de données et ce, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, dans le monde entier.

WOLTON (2000) à travers « Internet. Petit manuel de survie » paru en 2000, nous donne un aperçu général concernant l'impact des techniques de communication sur la société. De son côté, l'impact des techniques, du téléphone à l'ordinateur, sur la société est évident. Mais la manière dont les techniques sont utilisées est également déterminante. L'histoire de toutes les techniques, et particulièrement des techniques de communication, montre que l'influence de ces techniques se fait dans deux sens à savoir de la technique vers la société, mais aussi de la société vers les techniques.

L'extrême rapidité avec laquelle le monde est passé des différentes technologies de l'information est étonnante. En fait, le téléphone est apparu dans les années 1880, la radio dans les années 1910, la télévision, les années 1930 et l'ordinateur dans les années 1950. La communication n'est pas seulement la technique ; ce sont aussi les conditions culturelles de la communication, la manière dont les hommes échangent entre eux.

Si les autres médias ont pris du temps pour se répandre (50 ans environ), l'Internet n'a mis qu'une trentaine d'années. Son explosion grand public date de moins d'une dizaine d'années. Internet assure la circulation entre l'audiovisuel, qui envoie des images, le téléphone qui transmet du signal et l'ordinateur, qui calcule très vite des informations. Notons par ailleurs qu'Internet n'est pas un " média généraliste " mais un "média thématique" Internet, système d'information automatisé interactif, tire sa force de ne pas être un média dans le sens où, " il s'agit de messages dans tous les sens envoyés par n'importe qui, repris par n'importes qui et maîtrisés par personnes ".

D'une façon globale, l'Internet offre de nombreux atouts, mais il ne faut pas oublier qu'il présente des conséquences, tout comme toute nouvelle technologie de communication et d'information. Il accentue les inégalités «Nord-sud» dans le sens où lorsque le sud découvre cette nouvelle technologie, le Nord continue d'évoluer et se sert de toute l'ingénierie des industries de l'information et de langue pour, consciemment ou non, maintenir l'écart.

La population et l'échantillon

En 1995, QUIVY et Van CAMPENHOUDT mentionnaient que la population en Science Sociale est la totalité des éléments ou des unités constitutives, d'un ensemble considéré qui par leurs comportements, leurs structures et les systèmes de relations sociales font fonctionner et changer, non pour eux-mêmes, les comportements des unités qui les constituent. Ce terme peut désigner aussi bien un ensemble de personnes, d'organisation ou d'objets de quelque nature que ce soit.

De ce fait, la banalisation des sondages d'opinion a appris au grand public qu'il est possible d'obtenir une information fiable relative à une population de plusieurs dizaines de millions d'habitants en interrogeant que quelques millions d'entre eux. C'est ce qui constitue l'échantillon.

Ainsi l'étude d'un échantillon représentatif de la population s'impose lorsque deux conditions sont rassemblées :

· Lorsque la population est très importante et qu'il faut récolter beaucoup de données pour chaque individu ou unité.

· Lorsque, sur les points qui intéressent le chercheur, il est important de recueillir une image globalement conforme à celle qui serait obtenu en interrogeant l'ensemble de la population, bref lorsque se pose un problème de représentativité.

Au-delà de cette formule, il y a l'étude de la totalité de la population c'est-à-dire l'ensemble des éléments constituant un tout (l'ensemble des factures d'une entreprise par exemple). Cette formule s'impose souvent dans deux cas qui se situent aux antipodes de l'un et de l'autre :

· Soit lorsque le chercheur, analysant des phénomènes macro sociaux (les taux de suicides par exemple) et étudiant la population en tant que telle, n'a dès lors pas besoin d'informations précises sur le comportement des unités qui la composent, mais uniquement des données globales disponibles dans les statistiques.

· Soit lorsque la population considérée est très réduite et peut être étudiée entièrement en elle-même.

La troisième formule est l'étude des composantes non strictement représentatives mais caractéristiques de la population. Cette formule est la plus courante. Elle ne s'applique que lorsque par exemple un chercheur aimerait étudier les différentes manières dont plusieurs entreprises rendent comptes d'une nouvelle.

1.6 Cadre théorique.

La revue de la littérature nous montre que les thèmes d'étude concernant le « Marché », les «Télécommunications» ne sont pas des domaines inexplorés. De nombreux travaux se sont penchés déjà sur ces domaines et surtout dans l'organisation et le système de fonctionnement des marchés. Des mémoires ont parlé de certains services des télécommunications et leurs impacts sur la vie socio-économique au Togo, d'autres de la gestion des ressources téléphoniques, des publiphones des cartes téléphoniques.

Mais ces travaux n'ont pas touché les cybercafés comme marché du point de vu de leur organisation et de système de fonctionnement de l'ensemble, des fournisseurs d'accès à Internet jusqu'aux utilisateurs en passant par les intermédiaires que sont les fournisseurs de services Internet et les propriétaires de cybercafés

Ainsi, notre étude portant sur les cybercafés comme marché, fera l'objet d'une réflexion approfondie, même s'il existe déjà des rapports sur les cybercafés. Pour compléter déjà ce qui existe comme documentation sur les cybercafés, dans cette étude après avoir montré l'organisation et le système de fonctionnement du marché des cybercafés, nous dégagerons l'état du marché en relevant soit une situation de concurrence, de monopole ou d'oligopole et les diverses stratégies que met en place chaque acteur pour se positionner sur le marché. Enfin examiner les relations qui existent entre les différents cybercafés afin de voir s'il existe une intégration ou non du système de fonctionnement du marché des cybercafés de la capitale. C'est sous cet aspect que se dégage l'originalité de notre travail.

1.7 Cadre géographique.

La ville de Lomé est notre cadre d'étude. Capitale du Togo, Lomé est la plus grande agglomération du territoire national. Elle est ouverte sur l'Océan Atlantique au Sud et a une frontière commune avec le Ghana à l'Ouest. Le cadre de Lomé a été choisi pour plusieurs raisons :

· Il est le premier pôle économique du pays où les activités du secteur secondaire et tertiaire sont très importantes,

· Elle est ouverte sur le monde du fait qu'elle dispose d'un port en eau profonde,

· Elle est de plus sous l'emprise des nouvelles technologies de communications et de télécommunications,

· C'est aussi le plus grand centre de consommation économique compte tenu de la taille de sa population (près de 15% de la population togolaise),

· Elle est plus dotée d'infrastructure de télécommunications (53,85% des abonnés téléphoniques nationaux Marchés Nouveaux - N°2- Janvier 1998 - TOGO), de communications (environ 1584 km de réseau routier dont 158 km de réseau routier bitumé ou pavé), dispose d'un aéroport international, les activités économiques y sont concentrées avec les grandes banques du pays, les grands marchés du pays également.

Mais nous retiendrons ici pour notre étude, la commune de Lomé qui nous semble être doté des éléments essentiels se référant à notre thème de recherche.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe