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Un monde sans droit d'auteur

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par Chan chamnan THAN
Université Lyon 2 - Master 1 droit 2005
  

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Conclusion

En dépit de contraintes techniques, le droit d'auteur subsiste encore fermement en tant que composante immanquable du droit positif actuel de chaque Etat. Il n'a ni succombé à la domination de l'Internet ni aux effets répandus du numérique. Par contre, le système juridique de protection des droits de l'auteur a comblé, de manière très flexible, toutes ses lacunes, engendrées par lesdites techniques. Ces dernières étant impossibles à être refusées de la réalité sociale, il faut procéder plutôt à une adaptation opportune et régulière des éléments du droit d'auteur. Nous remarquons que des multiples réformes en la matière, en fonction d'évolution scientifique et technique, ont été entreprises non seulement dans le cadre national, mais également pour des relations internationales.

Dans ce même contexte, la France démontrerait, avec l'imminente adoption du projet de la loi DADVSI, que son système modèle du droit d'auteur demeure intact et conserve toujours sa philosophie, malgré l'attaque sauvage du numérique. En écartant l'absurde conception de licence globale, le texte a décidé de reconnaître, en faveur des auteurs, artistes-interprètes et leurs ayants droit, une faculté, autrefois controversée, de mettre en place des diverses procédés techniques afin de protéger leurs oeuvres contre des violations d'origine numérique. De plus, pour assurer l'efficacité de ces MTP, il a instauré un assortiment des pénalités bien structurées qui aurait vocation à réprimer certains agissements dangereux des individus consommateurs de l'oeuvre, surtout les téléchargements illégaux par P2P. Nous constatons que la nouvelle législation constituerait la première étape que la France devrait franchir afin de voir survivre leur système du droit d'auteur dans l'environnement numérique actuel. De toute façon, cela ne suffit pas. Il faut qu'elle mette en oeuvre, de surcroît, des autres règles importantes, notamment un régime juridique des logiciels P2P.

Contrairement à certains arguments égoïstes, la loi DADVSI n'aurait pas pour but de réduire, de manière injuste, des avantages dont les internautes bénéficient pour l'heure de l'Internet et de la numérisation matérielle. Au contraire, il s'agit lucidement d'une nouvelle politique du législateur français qui entreprend de rééquilibrer les intérêts de l'auteur et ceux des consommateurs, voire des internautes. On ne peut plus admettre la pratique excessive des internautes, sous couvert de certaines exceptions légales, de menacer et de fragiliser la logique des créations intellectuelles.

D'ailleurs, en attendant la promulgation de la plus controversé loi [DADVSI], nous restons constamment attentif aux mesures que le législateur doit prendre afin de résoudre certains d'autres problèmes tels que le statut des « logiciels libres » et, encore plus essentiellement, « l'interopérabilité » des oeuvres musicales sur les différents supports numériques [il s'agit surtout les fichiers téléchargés de l'iTune d'Apple qui ne sont pas compatibles avec les autres lectures].

Les expériences indésirables que certains pays ont d'ores et déjà connues nous enseigneront le rôle cardinal du droit d'auteur dans une société. En plus, nous sommes convaincus que les problèmes qui inquiètent le travail de l'esprit varient selon des circonstances propres de chaque pays. De toute façon, nous devrions accepter, de manière unanime, que l'état de technique constitue un facteur fondamental de toutes distinctions. D'ailleurs, la seule présence d'un texte concret et formel du droit d'auteur ne signifie pas que son respect soit garanti automatiquement en pratique. Autrement dit, nous devrions apprécier l'existence du droit d'auteur d'un pays en s'appuyant tant sur l'apparence juridique que sur des divers faits réels. A cet égard, il nous paraît raisonnable de nous nous interroger quel est l'intérêt de faire une distinction entre « l'absence matérielle du droit » et « le non respect du droit existant ».

En bref, nous pouvons estimer que, outre l'influence technique, la conciliation entre les intéressés d'une oeuvre de l'esprit demeurait toujours la formule de base, utilisée par le législateur, dans le processus perpétuel de façonner le droit d'auteur. Le faveur, moins ou plus, dont ce dernier présente au profit des auteurs ou, dans le cas contraire, des utilisateurs varie de temps en temps en fonction des différentes situations imprédictibles.

A l'extremis, nous aurions l'impression que le propos « un monde sans droit d'auteur » soit une simple phrase, attachée à un évènement imaginaire, et ne reflète aucune réalité d'aujourd'hui. De toute façon, si nous approfondissons un peu plus nos pensées, il semble qu'il serve d'un message nous avertissant d'une approche, de plus en plus probable, d'une telle situation surprenante. Par conséquent, nous devrions adopter dès maintenant de nouvelles attitudes appropriées envers la sphère des créations intellectuelles. Sinon, rien n'empêcherait qu'un tel monde soit de réalité de demain.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry