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Mise en place d'un système de culture à base de Manioc

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par Theophile HIE
INPHB de Yamoussoukro - Ingénieur des Techniques Agricoles 2007
  

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    TABLE DES MATIERES

    AVANT-PROPOS I

    REMERCIEMENTS II

    LISTE DES TABLEAUX III

    LISTE DES FIGURES III

    LISTE DES PHOTOS III

    RESUME IV

    ABSTRACT V

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES 2

    CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE 3

    I- La Commune d'Adiaké 4

    1- Situation géographique 4

    2- Composantes naturelles 5

    2-1- Climat 5

    2-2- Relief et sols 6

    2-3- Hydrographie 6

    2-4- Végétation 7

    3- Démographie 7

    3-1- Historique du peuplement 7

    3-2- Population 8

    4- Activités économiques 8

    II- La Ferme Expérimentale Yobié 9

    1- Présentation 9

    2- Mission 9

    3- Domaines d'actions 9

    4- Ressources 10

    CHAPITRE II : IDENTIFICATION DU PROBLEME ET DEFINITION DES OBJECTFS DE L'ETUDE 11

    I- Identification du problème 12

    II- Définition des objectifs d'étude 12

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU SYSTEME DE CULTURE A BASE DE MANIOC 14

    I- Matériels 15

    1- Matériel végétal 15

    1-1- Le manioc «cultivar M24» 15

    1-2- Le potiron 16

    1-3- Le maïs 16

    1-4- La «pistache» 17

    2- Matériels de travail 17

    II- Méthodes 18

    1- Mise en place et entretien des cultures 21

    1-1- Cas du carré 1 : Association Manioc-Potiron 22

    1-1-1- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24» 22

    1-1-2- Repiquage du potiron 22

    1-1-3- Entretien des cultures 25

    1-1-3-1- Paillage 25

    1-1-3-2- Sarclage 25 1-1-3-3- Fumure 26

    1-2- Cas du carré 2 : Association manioc Maïs 26

    1-2-1- Préparation du lit de semis du maïs 26

    1-2-2- Le semis du maïs 26

    1-2-3- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24» 26

    1-2-4- Opérations d'entretien 28

    1-2-4-1- Sarclage 28

    1-2-4-2- Fumure et buttage 28

    1-3- Cas du carré 3 : Association manioc-pistache 28

    1-3-1- Préparation du terrain 28

    1-3-2- Préparation de l'essai 29

    1-3-3- Mise en terre des boutures 30

    1-3-4- semis de la «pistache» 30

    2- Observations et mesures 30

    III- Résultats et discussions 33

    1- Résultats 33

    1-1- Elaboration de connaissances sur le « cultivar M24 » 33

    1-1-1- Développement des tiges sur les boutures 33

    1-1-2- La diversité clonale dans le parc à bois 33

    1-2- Etude du système de culture 35

    1-2-1- Couverture du sol par le potiron 35

    1-2-2- Enherbement dans les différents types de couloirs 36

    1-2-3- La grande variabilité dans la population de potiron 46

    1-3- Observations générales faites 180 jours après la mise en place des cultures 47

    2- Discussions 48

    CONCLUSION 51

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 53

    ANNEXES 54

    AVANT-PROPOS

    Au sein de l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA), la formation de l'Ingénieur des Techniques Agricoles dure trois ans. Les deux premières années constituent un tronc commun pendant lequel les étudiants reçoivent une formation à la fois théorique et pratique, grâce aux cours théoriques qui leur sont dispensés et aux différents stages de formation qu'ils effectuent sur le terrain. La troisième année propose à chaque étudiant six spécialisations au choix. Au nombre de ces spécialisations figure l'option agriculture qui a accueilli, pour l'année académique 2005-2006, un effectif de onze étudiants dont nous faisions partie.

    Après les enseignements théoriques, nous disposons de cinq mois de stage dont trois mois pour l'élaboration de notre mémoire de fin de cycle pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur des techniques agricoles, option agriculture. Ce mémoire est le fruit d'un travail que l'étudiant effectue sur un thème donné, qui peut être proposé par la structure d'accueil, l'Ecole ou l'étudiant.

    Afin de mieux approcher les difficultés du monde agricole, notre choix s'est orienté vers la Ferme Expérimentale Yobié qui fait la recherche et la formation dans les domaines de l'agriculture et de l'élevage. Dans son volet agriculture, elle a initié l'étude de systèmes de culture et des composantes culturales de ceux-ci.

    REMERCIEMENTS

    La réalisation de notre travail a été possible grâce au soutien de personnes remarquables qui nous ont aidé à tous les niveaux. C'est pourquoi il nous parait opportun d'ouvrir ce paragraphe de remerciement pour leur exprimer notre reconnaissance. Ainsi nous tenons à remercier :

    Dr BOSSO N'GUETTA, fondateur et responsable de la Ferme YOBIE, qui a mis à notre disposition son temps et son savoir tout en endossant, sur lui, toutes les responsabilités en ce qui concernait notre présence sur la ferme;

    Dr. GBONGUE DOUAGBEU, notre encadreur pédagogique, qui a joué le rôle de guide dans la réalisation de notre travail ;

    M. TOGNAN ADINGRA PHILIPPE, adjoint au responsable de la ferme, qui nous a aidé dans l'exécution de tous nos travaux sur le terrain et plus particulièrement sa femme qui s'est chargée de notre alimentation et de notre santé malgré son état de grossesse;

    M. GNENAOLE HIE, notre père, qui n'a jamais manqué d'intervenir toutes les fois que la nécessité s'est présentée.

    Nous adressons, par la même occasion, nos remerciements à l'Administration et au Corps Enseignant de l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA), ainsi qu'à toutes les personnes dont les noms ne sont pas susmentionnés, mais qui, de près ou de loin, nous ont porté assistance.

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1:Présentation du matériel de travail 18

    Tableau 2: Chronologie de la mise en place des cultures 21

    Tableau 3: Correspondance des groupes et des types de manioc 27

    Tableau 4: Définition des notes de couverture par le potiron 31

    Tableau 5:Définition des notes d'enherbement 31

    Tableau 6:Différentes positions des tiges sur les boutures 32

    Tableau 7:Pourcentages moyens des effectifs en fonction des positions des tiges sur les boutures 33

    Tableau 8: Notes et moyennes de couverture par le potiron 35

    Tableau 9: Notes et moyennes d'enherbement des couloirs 36

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1: Situation de la ville d'Adiaké dans la Région du Sud-Comoé 4

    Figure 2: Les trois carrés de la parcelle d'étude 19

    Figure 3:Dispositif expérimental décrivant les trois types de système mis en essai 20

    Figure 4: Dispositif de mise en place du manioc et du potiron 24

    Figure 5 : Distribution des boutures sur les quatre bandes du carré 27

    Figure 6: Schema du dispositif expérimental du carré 3 29

    LISTE DES PHOTOS

    Photo 1: Le parc à bois de "Cultivar M24" 15

    Photo 2: Manioc de type "fleur"........................................................................34 Photo 3: Manioc de type "egypte" 34

    Photo 4: Manioc de type "araignée"....................................................................34 Photo 5: Manioc de type "bois double" 34

    Photo 6: vrilles et racines à un noeud 35

    Photo 7: Vue d'un couloir de rencontre (note2) 36

    Photo 8:Vue d'un couloir de repiquage (note1........................................................36 Photo 9: Vue d'un couloir de repiquage (note3) 36

    Photo 10: Bonne plante de couverture 46

    Photo 11: Plante de couverture acceptable 46

    Photo 12: Mauvaise plante de couverture 47

    RESUME

    La présente étude à porter sur la mise en place d'un système de culture à base de manioc avec le « cultivar M24 ». Avec un cycle est d'environ 24 mois, il couvre le sol après quatre à cinq mois de végétation. Nous recherchons des plantes capables de protéger le sol pendant ou à la fin de leur cycle de culture. Le choix des trois cultures suivantes a été retenu : le maïs pour produire de la paille pendant le développement de la culture du manioc, le potiron et la «pistache» comme plantes de couverture en association avec le manioc. Dans les trois cas, les objectifs prendront aussi en compte la productivité, les valeurs commerciales (revenus financiers) et alimentaires de ces cultures (habitudes alimentaires des populations). Ainsi, nous avons mis en place trois parcelles avec respectivement le manioc + le potiron, le manioc + le maïs et le manioc + la «pistache». Les observations et mesures ont porté sur : la diversité de plantes dans la population de « cultivar M24 », le développement des tiges sur les boutures de « cultivar M24 », l'effet de couverture du sol par le potiron et la « pistache » et le contrôle de l'enherbement. A partir des résultats de ces observations, nous avons émis l'hypothèse de la présence de quatre clones dans la population initiale de « cultivar M24 ». Le développement de tiges se fait aussi bien sur les boutures de 100 cm que sur les autres longueurs choisies pour l'essai (50 cm, 25 cm, 12,5 cm et 6,25 cm). Le potiron peut servir de plante de couverture sous la culture du « cultivar M24 », à condition de faire une amélioration variétale pour éliminer les mauvaises plantes. La «pistache», quant à lui, est une bonne plante de couverture, même s'il reste inefficace contre le chiendent.

    ABSTRACT

    Our study covers the installation of a farming system based on cassava with the "cultivar M24". With a cycle is approximately 24 months, it covers the ground after four to five months of vegetation. We seek plants able to protect the ground during or at the end of their culture cycle. The choice of the three following plants was retained: the corn, for product straw during the development of the culture of the cassava; the pumpkin and the «pistachio», as cover plants in association with the manioc. In the three cases, the objectives will also take into account the productivity, the commercial values (financial income) and food of these cultures (food practices of the populations). Like this, we set up three parcels with respectively the cassava + the pumpkin, the cassava + the maize and the cassava + the «pistachio». The observations and measurements related to: the diversity of plant in the population of «cultivar M24», the development of the stems on the cuttings of «cultivar M24», the effect of cover of the ground by pumpkin and «pistachio» and the control of the putting under grass. From the results of these observations, we put forth the assumption of the presence of four clones in the initial population of «cultivar M24».The development of stems is done as well on the cuttings of 100 cm as over the other lengths chosen for the test (50 cm, 25 cm, 12,5 cm and 6,25 cm).The pumpkin can be used as plant of cover under the culture of the "cultivar M24", with the proviso of making a varietals improvement to eliminate the bad plants. The "pistachio", as for him, is a good plant of cover, even if there remains ineffective against the couch grass.

    INTRODUCTION

    Le manioc, la banane, l'igname et le maïs sont les principales cultures vivrières de la Commune d'Adiaké. Le manioc représente la première culture vivrière de rente dans la Commune. Cette place importante qu'occupe la culture est une conséquence directe de ses multiples utilisations (attiéké, placali, gari, etc.) et de la proximité de la ville d'Abidjan qui représente un marché important pour le manioc et ses dérivées.

    L'intensification de la culture et les contraintes d'exécution du système de culture itinérante entraînent une dégradation des sols qui perdent leurs fertilités et leurs qualité& s physiques. Cette dégradation tend à se généraliser sous l'action des agriculteurs dont le souci majeur est la production du manioc pour la vente sans tenir compte de l'épuisement des sols et de leur besoin de régénération.

    A partir de ce diagnostic, la Ferme Yobié a choisi pour objectif majeur de travailler sur l'étude et l'amélioration de systèmes de cultures suivant deux axes:

    - premièrement, elle travaille sur l'amélioration des plantes et l'étude de techniques culturales ;

    - Deuxièmement, elle travaille sur la mise en place et l'entretien de systèmes de cultures, avec l'étude des relations possibles entre les différentes composantes culturales (association, succession, jachère, rotation, etc.).

    Notre stage intervient dans le deuxième volet de ses axes de travail avec le thème : « Mise en place d'un système de culture à base de manioc «cultivar M24» ». Avec les trois mois de notre stage, nous avons effectué la mise en place des associations de culture et des visites sur les différentes parcelles pour faire les premières observations et mesures sur l'efficience des trois systèmes mis en essais.

    Nous présenterons d'abord la première partie qui traitera des généralités. Ensuite viendra dans la deuxième partie, l'étude du système de culture à base de manioc qui traitera les matériels et la méthodologie, les résultats et les discussions.

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES

    CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE

    CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE

    I- La Commune d'Adiaké

    1- Situation géographique

    Situé dans la région du Sud Comoé (Annexe 1), au Sud-est de la Côte d'Ivoire, le Département d'Adiaké couvre 1662,48 km2. Ce Département est limité au Nord par les Sous-préfectures d'Aboisso et de Mafféré, qui appartiennent au Département d'Aboisso, au Sud par le complexe lagunaire Aby-Tendo-Ehy et l'Océan Atlantique, à l'Est par le Ghana et à l'Ouest par la Sous-préfecture de Bonoua, dans le Département de Bassam. Le Département d'Adiaké se subdivise en 4 Sous-préfectures à savoir : Tiapoum, Etueboué, Assinie-Mafia et Adiaké. Le Département d'Adiaké qui est le Chef-lieu de Région se trouve à 95 km de la ville d'Abidjan.

    N

    Océan Atlantique

    Ville d'Adiaké

    Légende :

    Figure 1: Situation de la ville d'Adiaké dans la Région du Sud-Comoé (source : Collection Microsoft Encarta)

    2- Composantes naturelles

    2-1- Climat

    Etant situé dans la zone climatique dite zone guinéenne en forêt humide, le climat dans le Département d'Adiaké est de type équatorial, couramment appelé climat attiéen. Il est caractérisé par une forte chaleur et une importante pluviométrie (annexe 2). On observe quatre saisons, reparties sur toute l'année, qui sont :

    - une grande saison sèche de décembre à février ;

    - une grande saison pluvieuse de mars à juillet ;

    - une petite saison sèche d'août à septembre ;

    - une petite saison pluvieuse d'octobre à novembre.

    Figure 2: pluviométrie moyenne de 1990 à 2006 de la zone d'Adiaké

    Il faut souligner le fait que ces saisons, autrefois bien marquées et régulières, sont aujourd'hui fortement perturbées. Cet état de fait à pour cause la dégradation du couvert végétal en vue de l'extension des plantations des cultures d'exportation et de subsistance.

    Les températures sont élevées mais pas excessives et demeurent pratiquement constantes toute l'année. La moyenne est estimée à 26°C avec de faibles amplitudes thermiques inférieures à 5°C.

    L'ensoleillement varie en moyenne entre 1500 et 2000 heures par an.

    2-2- Relief et sols

    Relief

    Le relief du Département est constitué de plaines et de plateaux. Les plateaux, légèrement inclinés, se localisent dans le Sud avec une altitude moyenne de 35 m. Ils dominent la lagune Aby, créant ainsi une sorte d'abrupt au bord duquel s'établit la Sous-préfecture d'Adiaké. Les plaines se trouvent au sud du cordon lagunaire.

    Sols

    Dans le Département, nous avons des sols ferralitiques fortement lessivés du fait d'une forte pluviométrie. Ce sont des sols généralement profonds et poreux avec une bonne capacité de rétention en eau. En outre, on rencontre dans les bas-fonds, des sols hydromorphes moins étendus et peu fréquents dans la zone, avec la présence de sols argilo-sableux sur les plateaux et sablo-limoneux en zone littorale au niveau d'Assinie-Mafia.

    2-3- Hydrographie

    Les principaux cours d'eau qui irriguent la zone sont L'Océan Atlantique et le complexe lagunaire composé des lagunes Aby, Tendo et Ehy. Ils irriguent le Département sur le côté sud. En outre, le Département est drainé par des cours d'eau secondaires tels que les rivières de Toumanguié, de Soubré, de Noé, ... qui viennent se déverser dans la lagune Aby. Cette lagune est située à l'extrême Est du littoral et constitue une frontière naturelle entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Le plan d'eau se subdivise en trois zones :

    - la zone Aby dont le nom s'applique à l'ensemble des zones couvre 305 km;

    - la zone Tendo, la plus étirée avec une largeur variable, couvre 75 km;

    - la zone Ehy, en forme de cuvette, couvre 45 km2.

    2-4- Végétation

    Vu le climat du Département, le peuplement végétal est constitué de forêt dense sempervirente au nord et de formations hydromorphes et de savane au sud. Trop tôt ouvert à l'agriculture de rente, donc intensive, ce milieu connaît une réelle dégradation. Il existe 2 types de peuplement végétal d'extension plus faible :

    - les forêts marécageuses et de mangroves dans lesquelles le palmier raphia est l'espèce végétale dominante ;

    - la végétation de savanes pré-lagunaires, particulièrement, sur l'axe Samo- Adiaké avec plusieurs formations herbacées et des population de rôniers.

    3- Démographie

    3-1- Historique du peuplement

    Selon les populations Ehotilé, leurs ancêtres seraient sortis de l'eau et se sont installés sur l'île Monobaha (coté Ouest de l'île Assoko-monobaha). Après avoir été combattus par les Agni de Krindjabo qui les déportèrent sur la Bia, les Ehotilés se sont retrouvés par la suite à Etuéboué chef-lieu actuel du canton Ehotilé. Pour prévenir d'éventuelles invasions ennemies et empêcher leur peuple déjà minoritaire d'être décimé, les Ehotilés se sont installés tout autour de la lagune Aby.

    Quant aux populations Essouma, elles affirment que leurs ancêtres sont venus du Ghana et se sont installés sur l'île Assoko (Coté Ouest de l'île Assoko-Monobaha et plus étendue que Monobaha). Cette installation, selon eux, s'est faite indépendamment du peuple Ehotilé qui pourtant affirme les avoir accueillies. L'ancêtre des Essouma Adjri Bita étant à la recherche de sel, a découvert la mer et a déplacé tout le peuple Essouma à Assinie Mafia.

    La population autochtone du Département d'Adiaké appartient au groupe ethnique Akan : ce sont les Agni. L'histoire nous enseigne que les Akan viennent du Ghana.

    Ces populations dont l'activité nourricière est la pêche, se sont installées aux abords de la lagune Aby pour y pêcher, délaissant ainsi les terres de l'arrière Département aux populations allogènes qui sont pour la plupart ressortissant des pays limitrophes ou d'autres régions du pays.

    3-2- Population

    Selon le recensement général de la population et de l'habitat de l'année 1998, la population du Département d'Adiaké était estimée à 100 445 habitants repartis dans 79 villages et 1127 campements. La densité se cette population était de 81,2 habitants au km2 pour un taux d'accroissement naturel de 3,2%. Cette forte pression démographique est due principalement aux immigrations dont les individus constituent une main-d'oeuvre agricole importante dans les plantations de cultures de rente.

    Toujours selon le même RGPH, 48,75% de la population locale, soit 48 932 habitants étaient des non-ivoiriens. Ils provenaient essentiellement du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Togo, du Bénin et du Nigeria.

    4- Activités économiques

    L'agriculture constitue la principale occupation de la majeure partie de la population d'Adiaké. Les surfaces agricoles sont réduites à cause du complexe lagunaire qui représente 25,58% de la superficie du Département. Les spéculations sont dominées par les cultures industrielles, surtout l'ananas et le palmier à huile. Les cultures vivrières et maraîchères sont représentées par le maïs, le manioc, le riz, la banane plantain et les aubergines.

    La pêche est la principale activité des autochtones exercée par tous (enfants, jeunes, adultes, hommes et femmes).

    Quant au commerce, c'est une activité très représentative dans la zone, avec la présence de plusieurs « maquis », d'hôtels, de boutiques, de stations service, de pharmacie, de salons de coiffure et de couture, d'une boîte de nuit et surtout d'un marché tournant. Le mercredi est jour de marché dans la ville d'Adiaké. Néanmoins, il y a tous les jours ventes de légumes et poissons ou viande.

    II- La Ferme Expérimentale Yobié

    1- Présentation

    Le nom « Yobié » est une appellation Agni qui signifie « faire aussi ». La Ferme est située à 4km de la ville d'Adiaké, sur l'axe Adiaké-Assomlan et couvre une superficie de 10 ha.

    2- Mission

    La mission de Yobié est de contribuer au développement de l'agriculture dans la Commune d'Adiaké à travers :

    - l'amélioration des productions alimentaires de base et des systèmes de cultures vivrières;

    - une contribution à l'amélioration des volailles de terroir (poulets et canards) et les systèmes d'élevage de volailles;

    - la préservation de la biodiversité et l'amélioration du cadre de vie des agro-pasteurs.

    Pour l'accomplissement de sa mission, elle intervient par la recherche agronomique, la formation et l'offre de conseils aux agriculteurs.

    3- Domaines d'actions

    Yobié dispose de trois programmes d'activités qui sont :

    - l'agriculture, avec l'amélioration des cultures et l'étude des systèmes de culture à base de manioc, d'igname, de banane ou de maïs. Elle a élaboré un programme de collecte des cultivars du terroir et de mise en place de systèmes de culture ;

    - l'élevage, avec l'amélioration des poulets et canards locaux et l'étude des techniques d'élevage. Elle a réalisé des infrastructures d'élevage des reproducteurs et leurs descendances et adopté des aires et enclos d'élevage pour une bonne maîtrise de l'activité ;

    - la régénération forestière et entretien des espaces de vie et de travail de la Ferme. Elle a créé et aménagé un espace forestier qui sert de cadre de vie de la ferme et de site d'accueil des visiteurs. La mise en place des voies de circulation et des parcelles de culture est en cours.

    4- Ressources

    La Ferme fonctionne grâce à des moyens matériels, humains et financiers. Les moyens matériels sont constitués de tout ce que l'on trouve sur place (bambous, bois, paille, etc.) et de quelques apports extérieurs (grillage, clous, fil de fer etc.). Le matériel de travail est le même que celui utilisé par les agriculteurs du terroir (machette, daba, râteau, etc.).

    Au niveau des moyens humains, les travaux sont organisés et exécutés par l'adjoint au responsable de la Ferme, avec la contribution des stagiaires qui sont associés à tous les travaux liés à leurs sujets de stage. Lorsqu'il s'agit de grands travaux, l'on fait appel à une main-d'oeuvre occasionnelle.

    Sur le plan financier, Yobié est une Ferme familiale qui ne dispose pas encore d'apports extérieurs. Elle fonctionne avec les apports de la famille qui sont en nature (équipements) ou en espèces. A cela s'ajoute ses productions (vente ou autoconsommation).

    CHAPITRE II : IDENTIFICATION DU PROBLEME ET DEFINITION DES OBJECTFS DE L'ETUDE

    CHAPITRE II : IDENTIFICATION DU PROBLEME ET DEFINITION DES OBJECTIFS DE L'ETUDE

    I- Identification du problème

    Notre stage a été placé dans le cadre d'une recherche sur le développement de la culture du manioc dans la région d'Adiaké. Le problème majeur à résoudre est la dégradation des sols sous l'action de la culture continue du manioc et des pratiques culturales afférentes.

    La culture itinérante a été largement pratiquée dans le monde entier pour la régénération des sols. Ce système est durable tant qu'il y a suffisamment de terre, pour permettre au sol de récupérer jusqu'à ce que sa productivité originelle soit rétablie; tout dépend également des connaissances et de l'expérience des agriculteurs eux-mêmes. Cependant il tend à disparaître sous l'action conjuguée de la densification de la population et de l'occupation anarchique des terres. A cette action s'ajoute l'intensification de la culture du manioc, dans la région d'Adiaké, qui est un accélérateur de cette dégradation. Puisqu'il n'y a pas suffisamment de terre, pour pratiquer la culture itinérante du manioc, il faudra trouver un système de culture à base de manioc qui permettrait une utilisation durable des terres.

    II- Définition des objectifs d'étude

    Pour apporter des solutions au problème de dégradation des sols dans la Commune d'Adiaké, la Ferme Yobié s'est fixée comme objectif majeur de mettre au point des systèmes de culture à base de manioc, permettant de réduire les risques de dégradation des sols. Pour notre étude, nous avons choisi le manioc « cultivar M24 » que l'on rencontre dans les concessions où il est utilisé comme plante ornementale. La Ferme l'a introduite dans son parc à bois. D'abord, il a présenté un intérêt pour les poulets en leur servant d'abri, de perchoir et d'ombrage. Deux ans après sa mise en place, l'on s'est rendu compte qu'en plus de ses vertus ornementales, le « cultivar24 » pouvait être consommé par l'homme avec une production en tubercule pouvant atteindre 50 kg par pieds. Nous avons l'expérimenté ce manioc afin d'en savoir quels seraient les atouts et les contraintes dans un système de culture à base de manioc. Pour l'étudier, nous lui avons affecté le code  « cultivar M24 » pour mettre en évidence la durée de son cycle de 24 mois, puisqu'il existe déjà sur la Ferme des cultivars de 6, 12 et 18 mois.

    Nos objectifs d'étude sont :

    - l'élaboration des connaissances sur le « cultivar M24 », où il s'agissait d'abord de mettre en place un dispositif qui permettrait de l'observer en grande culture. Ensuite, des observations ont été faites sur la façon dont les branches se développaient au niveau de la population existante sur la ferme. Enfin, nous avons fait une étude comparative du comportement des boutures de longueurs différentes.

    - la mise en place d'un système de culture à base du «cultivar M24», où il s'agissait de trouver des cultures qui pourraient rapidement couvrir le sol que la culture du manioc laisse nu pendant une longue période (4 à 5 mois). ces cultures devront apporter des productions commercialisables avant la récolte du manioc. Pour ce faire, nous avons choisi d'étudier les associations avec les le potiron qui est beaucoup utilisé lors du jeûne des musulmans en remplacement du choux importé, le maïs qui intervient dans la formulation d'aliment de bétail et dans l'alimentation humaine avec la forte présence de populations Dioula et étrangère (Burkinabé, Togolais, Maliens etc.), et la « pistache » qui est couramment utilisées comme plante de couverture sous la culture du manioc.

    Le, potiron et la «pistache» sont utilisés comme plante de couverture. Quant au maïs, il a été choisi pour fournir la paille sous la culture de manioc.

    La culture associée devra apporter une protection du sol contre l'érosion et/ou le développement des plantes adventices et des revenus aux agriculteurs.

    A la fin du cycle des cultures, il est prévu l'adoption de techniques de régénération du sol (jachères courtes, culture de régénération).

    Du fait de la durée de notre stage (3mois), notre étude s'est limitée seulement aux trois premiers mois du cycle des cultures. Les précédents culturaux et les cultures actuelles du système sont pris en compte.

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU SYSTEME DE CULTURE A BASE DE MANIOC

    I- Matériels

    1- Matériel végétal

    Il est constitué du manioc «cultivar M24», du potiron, du maïs jaune précoce et de la « pistache».

    1-1- Le manioc «cultivar M24»

    Il est connu dans la Commune d'Adiaké sous le nom de « manioc fleur» et sert de plante ornementale. La Ferme lui a donné un code d'étude : «cultivar M24». Sa multiplication s'est faite par bouture à partir de la population existante déjà sur la Ferme (Photo 1).

    Photo 1: Le parc à bois de "Cultivar M24"

    Taxonomie

    Règne : Plantes

    Division : Magnoliophyta

    Classe : Magnoliopsida

    Ordre : Euphorbiales

    Famille : Euphorbiacées

    Genre : Manihot

    Espèce : Manihot esculenta

    1-2- Le potiron

    C'est une plante de la famille des cucurbitacées que nous avons expérimentée comme plante de couverture dans le premier dispositif. C'est un cultivar (une variété communément cultivée dans les terroirs d'Adiaké) qui a été multiplié par une pépinière mise en place 2 semaines avant le début de l'étude, puis repiqué.

    Taxonomie

    Règne : Plantes

    Division : Magnoliophyta

    Classe : Magnoliopsida

    Ordre : Violales

    Famille : Cucurbitacées

    Genre : Cucurbita

    Espèces : Cucurbita spp.

    1-3- Le maïs

    Il s'agit du maïs jaune corné d'origine caribéenne obtenu du CIMMYT (Centre International pour l'amélioration du maïs et blé, sis au Mexique) grâce au CNRA (Centre National de Recherches Agronomiques). Il a été déjà introduit dans le système de culture, puisqu'il a fourni la paille sur le carré 1. Cette culture de maïs a servi de culture associée au manioc.

    Taxonomie

    Règne : Plantes

    Division : Magnoliophyta

    Classe : Liliopsida

    Ordre : Poales

    Famille : Poacées

    Genre : Zea

    Espèce : Zea mays

    1-4- La «pistache»

    Tout comme le potiron, c'est une plante de la famille des cucurbitacées. Elle a été utilisée comme plante de couverture dans troisième dispositif. C'est un matériel tout-venant, utilisé en semis direct.

    Taxonomie

    Règne : Plantes

    Division : Magnoliophyta

    Classe : Magnoliopsida

    Ordre : Violales

    Famille : Cucurbitacées

    Genre : Citrullus

    Espèce : Citrullus sp.

    2- Matériels de travail

    Il s'agit d'outils, comme ceux utilisés par les agriculteurs du terroir, utilisés pour la réalisation de nos différents travaux (tableau 1).

    Désignations

    Description

    Utilisations

    Machettes

    Manche en bois de 10 cm+une lame de 50 cm avec un bout carré ou courbé

    - désherbage

    - abattage des arbustes

    Dabas

    manche en bois de 30 à 40 cm+lame triangulaire ou rectangulaire

    - Sarclage

    - Semis du maïs et de la « pistache »

    - Extirpation des rhizomes de chiendent et de fougère

    Haches

    Manche métallique ou en bois de 45 à 50 cm+Lame quasi rectangulaire

    Coupe des grosses racines de Chromolaena odorata et des arbustes

    Râteaux

    Manche en bois de 150 à 200 cm avec 10 à 15 dents métalliques, fixées à un support métallique

    Préparation du lit de semis du maïs

    Piquets

    Bâton de bois ou de bambou avec un bout affiné pour être enfoncé dans le sol

    - Délimitation des parcelles

    - Gabarit de mesure des dimensions

    - Alignement des cultures

    Rouleaux de corde

    Corde de longueur pouvant aller jusqu'à 50 m enroulée sur un support en bois

    - Délimitation des allées de circulation

    - Alignement des cultures

    Tableau 1:Présentation du matériel de travail

    II- Méthodes

    Nos travaux ont été effectués sur la parcelle « centre-nord parcelle 1 » de la Ferme Yobié, qui est affectée à la culture du manioc «cultivar M24». Cette parcelle a été divisée en trois carrés (figure 2). Sur chaque carré, on devait rechercher une culture associée pour le manioc. Cette culture devait couvrir le sol que la culture du manioc laisse nu durant les quatre à cinq premier mois de son cycle.

    Carré 1

    Carré 2

    Carré 3

    20 m

    28,5 m

    37 m

    58 m

    2 m

    2 m

    Légende : Allées de circulation entre les carrés

    Figure 3: Les trois carrés de la parcelle d'étude

    Avant la culture du manioc «cultivar M24», la parcelle a connu des précédents culturaux. Sur le carré 1, il y avait une culture de maïs en association avec du haricot. Sur le carré 2, seulement du maïs et sur le carré 3, une jachère dominée par le chiendent et une fougère.

    Le manioc vient en succession de ces précédents culturaux et comme cultures associées, le potiron, le maïs et la «pistache» ont été choisis comme pour la couverture et/ou pour la production de paille (confection de mulch).

    Des observations et mesures ont été faites, en préparation de l'analyse des hypothèses d'étude.

    La figure 3 ci-après présente le dispositif expérimental décrivant trois types de systèmes de culture à base de manioc, que nous avons utilisé pour notre étude.

    Etat initial de la parcelle

    Partition

    Jachère

    Carré 3

    Carré 2

    Carré 1

    1

    Jachère

    Mise en culture

    Mise en culture

    Chiendent + fougère

    Maïs

    Maïs + Haricot

    Récolte

    Récolte

    Défrichement

    Défrichement + brûlis des résidus

    Défrichement

    Mise en culture

    Mise en culture

    Mise en culture

    2

    Manioc

    Maïs

    Manioc

    1 mois avant buttage du maïs

    Paillage avec résidus de maïs

    Immédiatement

    Manioc dans maïs

    Potiron dans manioc

    «pistache» dans manioc

    Fin du cycle des cultures

    Etat de fin de Succession

    3

    Culture de régénération du sol

    Légende :

    1

    : Cette étape marque les opérations et les cultures intervenues avant le début de notre étude ;

    2

    : Notre stage s'est effectué au cours de cette période (du 16 août 2006 au 16 Novembre 2006) avec la mise en place des cultures et le début des observations sur les performances du système ;

    3

    : Cette période prend en compte la fin du cycle des cultures et le choix d'une bonne culture de régénération du sol qui marquera la fin de la succession.

    Figure 4:Dispositif expérimental décrivant les trois types de système mis en essai

    1- Mise en place et entretien des cultures

    Les travaux sur le terrain ont débuté par un défrichement de toute la parcelle. Son exécution s'est faite par un nettoyage de la végétation et des restes de culture. La mise en place des cultures a progressé du carré 1 au carré 2 et au carré 3 (tableau 2).

    Tableau 2: Chronologie de la mise en place des cultures

    Opérations culturales

    Périodes et référentiels

    Carré 1

    Mise en terre des boutures de manioc

    Référentiel

    Paillage suivi de Repiquage du potiron

    4 jours après

    Sarclage dans potiron

    34 jours après

    Fumure dans potiron

    58 jours après

    Carré 2

    Semis du maïs

    Référentiel

    Mise en terre des boutures de manioc

    11 jours après

    sarclage dans maïs

    20 jours après

    Fumure dans maïs

    33 jours après

    Buttage sous culture de maïs

    41 jours après

    Carré 3

    Mise en terre des boutures de manioc

    Référentiel

    Sarclage dans manioc

    1 jours après

    Semis de la «pistache»

    8 jours après

    Les mises en place des cultures, dans les trois cas, ont été basées sur les hypothèses suivantes :

    v Au niveau du carré 1, trois hypothèses ont été émises :

    - le mulch comme technique pour protéger la surface du sol contre le dessèchement et l'enherbement, le maïs et le haricot ayant donné une bonne production de résidus pour faire le paillage;

    - le potiron comme plante de couverture ;

    - étude du développement des tiges sur les boutures.

    v Sur le carré 2, il s'agissait d'exploiter la paille de maïs pour faire du mulch sous la culture du manioc.

    v En ce qui concerne le carré 3, le dispositif mis en place visait à étudier la dominance apicale dans l'entrée en activité des bourgeons sur les boutures érigées. L'association avec la « pistache » permet d'élargir la gamme des plantes de couverture sous le « cultivar M24 ».

    1-1- Cas du carré 1 : Association Manioc-Potiron

    1-1-1- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24»

    La mise en terre des boutures de 60 cm a eu lieu sur un sol couvert des résidus végétaux. Les boutures ont été plantées de façon érigée (90°). La partie souterraine a été enfoncée à 10 cm dans le sol. La plantation s'est faite en ligne avec les écartements de 3m entre les lignes et de 2m sur les lignes. Cette géométrie nous a donné, sur les 1218 m2 du carré, 8 lignes de 30 boutures chacune, soit un effectif 240 boutures.

    1-1-2- Repiquage du potiron

    Le repiquage s'est déroulé quatre jours après la mise en terre des boutures de manioc. Il a débuté par la création de huit zones de 2m de large et de 21m de long, perpendiculaires aux huit lignes de boutures et espacées de 6m. Ces zones sont débarrassées de végétaux (débris inclus). Pour la suite des travaux, ces zones ont été baptisées « couloirs de repiquage ».

    Lors de la création des couloirs, les résidus enlevés ont été étalés sur les autres parties du carré pour faire du mulch. Le repiquage du potiron s'est fait, dans les couloirs dits de semis. Par couloir, on avait sept positions qui devaient être occupées par un nombre variable de plants de potiron. L'effectif et la disposition des plants devaient permettre une couverture totale du carré et empêcher les lianes de progresser dans les allées de circulation. Pour ce faire, nous avons repiqué 130 plants de potiron avec une disposition qui devait être appuyée par une orientation des lianes pour arriver à une couverture totale (Figure 4). Les écartements, entre les poquets de repiquages, sont de 8 m entre couloirs et de 3 m dans les couloirs.

    Après le repiquage du potiron, deux autres types de couloirs ont été crées. Il s'agissait d'une zone nue qui sépare deux zones de paillage. Les zones nues ont été baptisées « couloirs de rencontre et les zones de paillage ont été baptisées « couloirs de paille » ; Chaque couloir comprenant sept parcelles élémentaires.

    Les couloirs de semis sont des zones de départ des plantes de potiron. Dans ces zones, il y a des plantes orientées vers les autres types de couloirs et des plantes destinées à y rester. Les couloirs de paille sont des zones d'arrivée de rames en provenance d'un même couloir et la couverture des parcelles élémentaires y est assurée par des plantes solitaires. Les couloirs de rencontre sont des zones d'arrivée de rames en provenance de deux couloirs consécutifs et la couverture des parcelles élémentaires y est assurée par deux plantes. Il s'agissait pour nous de savoir si le potiron allait couvrir totalement le sol et à quelle date.

    NB : une parcelle élémentaire est un rectangle de 3 m de long et 2 m de large, formé par quatre boutures de manioc. 3 m

    8 m

    2 m

    3 m

    Légende :

    Boutures de manioc

    Couloirs de rencontre

    Plants de potiron et leurs orientations

    Couloirs de repiquage

    Couloirs de paille

    Figure 5: Dispositif de mise en place du manioc et du potiron

    1-1-3- Entretien des cultures

    1-1-3-1- Paillage

    Il s'agissait d'un mulch confectionné avant et après le repiquage du potiron sur les parties du carré où on n'y avait pas de plants de potiron. Celui-ci était constitué des restes de précédents culturaux (maïs et haricot) et des résidus issus du défrichement. Les résidus ont été soigneusement étalés et tassés afin de bien recouvrir le sol. Le rôle du mulch est de :

    - réguler la température du sol en maintenant une certaine ;

    - maîtriser le développement des plantes adventices en interceptant le rayonnement solaire nécessaire à la germination ;

    - ralentir l' évaporation de l' eau et maintenir l' humidité dans le sol ;

    - garder un sol meuble, éviter que la terre ne durcisse, ce qui diminue les travaux de sarclage et binage ;

    - enrichir le sol en matière organique et en nutriments grâce à la dégradation du matériau de paillage ;

    - améliorer progressivement les conditions de culture en procurant une surface propre et sèche aux fruits comme les courges, les melons ou les fraises reposant sur le sol.

    1-1-3-2- Sarclage

    Le premier sarclage manuel a été effectué 34 jours après la mise en terre des boutures de manioc. Les plantes adventices qui se développaient dans les couloirs de semis et autour des boutures ont été éliminées. Les résidus ont été ramassés, secoués (pour éliminer le sable) et étalés sur le mulch pour renforcer celui-ci.

    1-1-3-3- Fumure

    Une fumure de 2 kg de NPK 10-18-18 a été apportée 58 jours après la mise en terre des boutures de manioc. Cet apport visait à corriger une carence minérale observée sur les plantes de potiron (jaunissement et une nécrose des feuilles à la base).

    1-2- Cas du carré 2 : Association manioc Maïs

    1-2-1- Préparation du lit de semis du maïs

    La culture du maïs a été mise en place avant celle du manioc. D'abord les résidus issus du défrichement ont été mis en tas et brûlés. Ensuite nous avons éliminé les souches de Chromolaena odorata et extirpé les rhizomes du chiendent (Imperata cylindrica). La surface du sol a été nettoyée des résidus au râteau.

    1-2-2- Le semis du maïs

    Le semi s'est effectué en ligne à l'aide d'une corde de 25 m de long qu'on a déplacé 38 fois dans le sens de la largeur du carré, avec 1m d'intervalle entre les positions de la corde. Les écartements choisis, entre les poquets de semis, étaient de 1m entre les lignes et de 30cm sur les lignes. Cela a donné en moyenne 13 poquets par ligne. Le semis s'est fait à raison de deux graines par poquet.

    1-2-3- Mise en terre des boutures de manioc «cultivar M24»

    La mise en terre des boutures de manioc s'est déroulée onze jours après le semis du maïs. Les travaux successifs (sarclage et buttage), à effectuer sur la culture du maïs, devront entretenir également la culture du manioc. Nous avions quatre groupes de boutures qui ont été regroupés dans quatre bandes sur le carré. La mise en terre des boutures s'est effectuée, de façon érigée, avec 10 cm de profondeur pour la partie souterraine et des écartements de 2m entre les lignes et 2m sur les lignes. Cette disposition a donné un effectif de 228 boutures reparties sur le carré par groupe et par sous-groupe (tableau 3).

    Tableau 3: Correspondance des groupes et des types de manioc

    No du groupe

    Codes donnés aux types de manioc correspondant

    1

    Araignée

    2

    Manioc fleur

    3

    Bois double

    4

    Egypte

    Après la mise en terre, nous avons également utilisé un sens de déplacement (de la gauche vers la droite) pour numéroter les lignes de boutures dans chaque bande. Pour la poursuite de l'étude, nous avons adopté le schéma de la figure 5 ci-dessous en vue de reconnaître les emplacements des groupes et des sous-groupes.

    Sur cette figure, la lettre G est suivie de deux chiffres, séparés par un point, dont le premier désigne le numéro du groupe et le second le numéro du sous-groupe. Aussi, nous avons la lettre L suivi d'un nombre qui désigne le numéro de la ligne.

    G1.1

    G2.1

    G2.2

    G1.3

    G1.2

    G4.2

    G4.3

    G3

    G4.4

    G4.1

    L1

    L20

    L38

    L39

    L11

    L19

    L10

    L4

    L3

    L31

    L30

    L57

    L64

    L62

    L76

    L71

    L65

    L61

    L58

    L70

    D

    D point de départ de la numérotation

    Sens d'arrivée sur le carré

    Légende :

    Figure 6 : Distribution des boutures sur les quatre bandes du carré

    1-2-4- Opérations d'entretien

    Toutes les interventions ont été faites sur la culture du maïs, avant la mise en place des boutures de manioc. Elles ont permis de maintenir le sol en bon état pour la culture du manioc «cultivar M24».

    1-2-4-1- Sarclage

    Vingt jours après le semis du maïs, le sarclage a été effectué pour éliminer les plantes adventices. Les résidus ont été ramassés et étalés sur les bordures du carré à cause de la pluie qui pourrait favoriser leur reprise.

    1-2-4-2- Fumure et buttage

    Un épandage d'urée a été fait 33 jours après le semis du maïs, à raison de 3kg pour les 1160 m carré, soit une quantité de 25,9 kg à l'hectare. L'épandage s'est fait à la volet autour des pieds de maïs en circulant entre les lignes.

    41 jours après le semis nous avons effectué le buttage autour des différentes lignes de maïs. L'objectif visé était de recouvrir les racines aériennes de sol, de fixer les plants et de mettre les éléments minéraux aux pieds des plantes. Il a également permis d'éliminer les plantes adventices qui poussaient entre les lignes.

    1-3- Cas du carré 3 : Association manioc-pistache

    1-3-1- Préparation du terrain

    Les rhizomes de chiendent et de fougère ont été extirpés à la daba à longue lame après un traitement à l'herbicide systémique (Kalach).

    1-3-2- Préparation de l'essai

    Il s'agissait de mettre en place un dessin expérimental permettant de mieux observer le comportement des tiges sur les boutures de différentes longueurs. Le dessin permettra de faire une analyse statistique des informations. Le carré a été divisé en quatre blocs ou répétitions randomisées des cinq traitements randomisés. Les traitements sont les différentes longueurs de boutures. Chaque traitement apparaît une seule fois dans un bloc et occupe au sein de celui-ci une parcelle élémentaire. Nous avons attribué des numéros aux différents blocs, traitements et parcelles élémentaires. Ces numéros vont de 1 à 4 pour les blocs, de 1 à 5 pour les traitements et les parcelles élémentaires. Les numéros de 1 à 5 des traitements représentent dans l'ordre les longueurs de 100cm à 6,25cm. La figure 6 ci-dessous présente le schéma du dessin expérimental. Sur cette figure, les trois chiffres de la parcelle élémentaire respectivement le numéro du bloc, le numéro de la parcelle élémentaire et le numéro du traitement.

    355

    255

    151

    143

    135

    124

    112

    242

    231

    224

    213

    341

    333

    322

    314

    452

    443

    434

    425

    411

    Légende :

    Sens de visite des parcelles élémentaires

    Allées de circulation autour des blocs

    Parcelles élémentaires

    Figure 7: Schéma du dispositif expérimental du carré 3

    1-3-3- Mise en terre des boutures

    Nous avons planté les boutures de façon érigée avec 10 cm dans le sol, en suivant le schéma du dessin expérimental. Les écartements sont de 2m sur 2m. Nous avons mis en terre 12 boutures par parelle élémentaire, soit un total de 240 boutures. Un sarclage a été fait juste après cette mise en terre des boutures.

    1-3-4- semis de la «pistache»

    Le semis de la «pistache» s'est fait de façon directe et en quinconce par rapport aux boutures de manioc. Les écartements sont de 2m sur 2m. Par poquet, nous avons semé plusieurs graines (plus de deux). Deux plantes ont été retenues par poquet après le démariage.

    Le manioc et la «pistache» ont été mis en terre dans le dernier mois de notre stage (carré 3). Ce retard a été accusé à cause de l'élimination du chiendent qui s'est avérée difficile.

    2- Observations et mesures

    Lors de notre étude, nous avons fait des observations et mesures pour mettre en évidence la place du manioc et/ou du potiron et/ou du maïs et/ou de la «pistache» dans la mise en place du système de culture à base de manioc «cultivar M24». Il s'est agit d'analyser des informations pertinentes à partir des observations et mesures énoncées dans le chapitre matériels et méthodes.

    Le choix des observations et mesures a été fait en visitant régulièrement les champs et en ayant en vue les hypothèses retenues.

    Sur le carré 1, nos observations et mesures ont porté sur :

    - l'enherbement dans les trois types de couloirs ;

    - la couverture des parcelles élémentaires par le potiron ;

    - la grande variabilité dans la population de potiron ;

    - le développement des tiges sur les boutures de manioc.

    En ce qui concerne l'enherbement des couloirs et la couverture des parcelles élémentaires nous avons procédé par un exercice d'attribution de notes (tableaux 4 et 5)

    Tableau 4: Définition des notes de couverture par le potiron

    Notes (/5)

    Mentions correspondances

    1

    Rare

    2

    Faible

    3

    à moitié

    4

    Bonne

    5

    Dense

    Tableau 5:Définition des notes d'enherbement

    Note (/3)

    Mentions correspondantes

    1

    Rare

    2

    Moyen

    3

    Dense

    Les notes sur l'enherbement partent de 1 à 3 car, les observations ayant été faites par couloirs et non par parcelles élémentaires, nous n'avions pas suffisamment de cas pour représenter des notes allant de 1 à 5.

    A partir de ces notes, nous avons calculé des moyennes suivant les formules suivantes :

    Moyenne de couverture du sol par le potiron par couloirs =

    Où : ni= fréquence, xi= notes et n=somme des fréquences

    Moyenne générale de couverture=somme des moyennes par couloir/3

    Enherbement moyen =

    Où : ni= fréquences, xi= notes et n=somme des fréquences

    Quant à la grande variabilité dans la population de potiron nous avons fait une description des types suivant leur croissance et leur aptitude à couvrir le sol, suivi d'une illustration photographique.

    Au niveau du carré 2, la durée de notre stage ne nous a pas permis de faire des observations sur le maïs et sur le manioc.

    Enfin, sur le carré 3, les différentes positions occupées par les tiges sur les boutures ont été identifiées à l'aide d'une attribution de lettres (tableau 6).

    Tableau 6:Différentes positions des tiges sur les boutures

    Lettres

    Position sur les boutures

    H

    Haut

    M

    Milieu

    B

    Bas

    HB

    Haut et bas

    HM

    Haut et milieu

    Après l'identification, un comptage des différentes positions a été effectué sur toutes les boutures du carré, en s'appuyant sur le schéma du dessin expérimentale, pour calculer les différents pourcentages.

    Au niveau du parc à bois, nous avons fait des observations sur la façon dont se développaient les branches sur les pieds de manioc.

    Afin de suivre l'évolution des résultats des observations susmentionné, une évaluation a été faite sur la parcelle, 180 jours après la collecte des informations. Durant cette période, les seules interventions furent la récolte du maïs et du potiron.

    III- Résultats et discussions

    1- Résultats

    1-1- Elaboration de connaissances sur le « cultivar M24 »

    1-1-1- Développement des tiges sur les boutures

    Tableau 7:Pourcentages moyens des effectifs en fonction des positions des tiges sur les boutures

    Positions des

    tiges

    H

    HM

    HB

    M

     
     
     
     
     

    1(100cm)

    93,7

    0

    6,3

    0

    2(50cm)

    89,6

    0

    10,4

    0

    3(25cm)

    91,7

    4,2

    4,2

    0

    4(12,5cm)

    79,2

    14,6

    4,2

    2,1

    5(6,25cm)

    64,6

    8,3

    25

    6,1

    On observe que 6 et 10% des boutures de 100cm et de 50cm présentent des tiges en haut et en bas, le reste des boutures ne présentant des tiges qu'en haut. Par compte, les boutures de 12,5 cm et de 6,25 cm présentent des tiges dans tous les cas de figure (haut, haut et bas, milieu, haut et milieu).

    Il semble que le raccourcissement des boutures a un effet net sur la manifestation de la dominance apicale. Par rapport au 50 cm de bouture au carré 1, la déviation de la manifestation du phénomène de la dominance apicale tend à se confirmer et à s'accentuer en raccourcissant la longueur des boutures.

    1-1-2- La diversité clonale dans le parc à bois

    Nous avons identifiés quatre types d'arbres (photos 2, 3, 4 et 5) dans la population initiale (parc à bois) de « cultivar M24 ». Nous avons procédé par l'identification puis l'attribution de nom à chaque type. Ainsi, nous avons dénommé le type « araignée » sur lequel on constate un raccourcissement de 5 à 6 entre-noeuds, au milieu de la tige principale, qui crée un tassement des noeuds à ce niveau. Sur ces noeuds, on observe un développement des tiges secondaires autour de la tige. Après ce tassement, la croissance de la tige principale reprend son cours et s'achève en formant un « V » de branches. Ensuite nous avons le type « Egypte» (car se présente comme un cultivar existant déjà sur la Ferme et portant le nom Egypte) qui développe des branches et des ramifications continues, le type « bois double » dont les tiges principales se dédoublent à environ 1 m du sol et le type « manioc fleur » qui présente les caractéristiques d'un arbuste d'ornement de 3 a 4 m.

    Photo 2: Manioc de type "fleur" Photo 3: Manioc de type "egypte"

    Photo 4: Manioc de type "araignée" Photo 5: Manioc de type "bois double"

    1-2- Etude du système de culture

    1-2-1- Couverture du sol par le potiron

    Tableau 8: Notes et moyennes de couverture par le potiron

    Couloirs

    5

    4

    3

    2

    1

    Notes

     

    Totaux de

    Moyennes de couverture

     
     
     

     

     

     

    Semis

    Fréquences

    0

    26

    18

    12

    0

    56

    2,75

    %

    0

    46,43

    32,14

    21,43

    0

    100

    Rencontre

    Fréquences

    15

    27

    3

    3

    1

    49

    1,94

    %

    30,61

    55,10

    6,12

    6,12

    2,04

    100

    Paille

    Fréquences

    11

    51

    15

    19

    2

    98

    2,49

    %

    11

    52

    15

    20

    2

    100

    Moyenne générale de couverture du carré 1

    2,39

    Nous avons une moyenne générale de couverture de 2,39, qui est inférieur à 3 (moitié de la couverture totale). Pour les couloirs de repiquage, de rencontre et de paille, nous avons respectivement les moyennes de 2,75, 2 et 2,49, qui sont également inférieur à la note 3. Aussi, les couloirs de repiquage sont les plus couvert, ensuite viennent les couloirs de paille et en dernière position les couloirs de rencontre.

    Par contre, nous avons constaté que le potiron développe des racines à plusieurs noeuds en plus des vrilles (photo 6). Les racines lui permettent de se fixer au sol et de se nourrir, tandis que les vrilles lui permettent de s'agripper pour braver les obstacles.

    Vrilles

    Racines

    Photo 6: vrilles et racines à un noeud

    1-2-2- Enherbement dans les différents types de couloirs

    Tableau 9: Notes et moyennes d'enherbement des couloirs

    Couloirs

     

    notes

    Totaux de

    Enherbement moyen

    1

    2

    3

    Semis

    Fréquences

    0

    3

    5

    8

    2,6

    pourcentages

    0

    37,5

    62,5

    100

    Rencontre

    Fréquences

    1

    5

    1

    7

    2

    pourcentages

    14,3

    71,4

    14,3

    100

    Paille

    Fréquences

    8

    6

    0

    14

    1,4

    pourcentages

    57,1

    42,9

    0

    100

    Les couloirs de repiquage représentent les zones les plus enherbées avec une moyenne de 2,6 qui est proche de la note 3 (enherbement dense). Ensuite viennent les couloirs de rencontre, avec une moyenne de 2 qui correspond à un enherbement moyen. Enfin viennent en dernière position les couloirs de paille avec une moyenne de 1,4 qui tend vers la note 1 (enherbement rare). Les photos 7 ; 8 et 9 présentent une vue représentative des notes dans les couloirs.

    Photo 7: Vue d'un couloir de rencontre (note2)

    Photo 8:Vue d'un couloir de repiquage (note1) Photo 9: Vue d'un couloir de repiquage (note3)

    1-2-3- La grande variabilité dans la population de potiron

    Pour notre objectif de couverture du sol sous la culture du manioc, les lianes de potiron ont été orientées, non seulement pour voir leur rythme de croissance, mais pour observer la densité de couverture. Il s'est avéré que les plantes se sont comportées de façons différentes.

    La photo 10 ci-dessous montre une plante qui a eu une croissance rapide et qui a assuré, rapidement, une bonne couverture du sol. Deux mois après le repiquage, cette plante a couvert, en totalité, les parcelles élémentaires qui lui étaient destinées au niveau des différents types de couloirs avec une ramification allant jusqu'à 7m depuis la base. Elle a pu maintenir le mulch sur le sol et empêcher les plantes adventices de se développer, tant au niveau de la zone de mulch que de la zone de rencontre.

    Photo 10: Bonne plante de couverture

    La photo 11 ci-après montre une autre plante qui a eu une bonne croissance et qui a assuré lentement une bonne couverture du sol. Cette couverture s'est faite en totalité dans la zone paillage avec une bonne maîtrise du développement des plantes adventices.

    Photo 11: Plante de couverture acceptable

    Nous avons aussi d'autres types de plantes qui, pour des raisons liées au génotype et/ou à l'environnement, n'ont pas assuré une bonne couverture ; avec une bonne croissance pour certains et un retard pour d'autres. (Photo 12)

    Photo 12: Mauvaise plante de couverture

    1-3- Observations générales faites 180 jours après la mise en place des cultures

    Sur le carré 1 le feuillage de la culture du manioc à couvert le sol, même s'il reste encore quelques espaces négligeables (qui ne sont plus apte à être mis en culture).

    La couverture du sol par le potiron est s'est annulée avec le desséchement des plantes. Mais sur le carré on aperçoit encore les restes de cultures (lianes sèches, débris végétaux, feuilles sèches etc.).

    Dans les couloirs de semis, l'enherbement s'est accentué avec la présence d'une espèce de Digitaria et le Panicum maximum.

    Les couloirs de rencontre sont enherbés de façon dense, avec la présence de nombreux espaces clairsemés.

    Par contre on remarque des enherbements légers de part et d'autres des couloirs de paillage avec un contrôle total des mauvaises herbes (pas d'herbes) à de nombreux endroits. La décomposition des résidus du mulch est en cours.

    Les effets conjugués du mulch et du potiron sont visibles à travers l'exemple d'une plante qui a pu maintenir, en tas, le mulch dans une parcelle élémentaire. Dans cette zone, le contrôle de l'enherbement est satisfaisant et la paille est bien fixer au sol.

    Sur le carré 2, le maïs a été récolté et il n'en reste que les tiges sèchent. On peut également constaté que les interventions (sarclage, buttage), faites pendant le développement des cultures, ont laissé un sol propre sur lequel le développement de la du manioc suit son cours. Le développement des branches n'a pas encore débuté, sur les tiges de manioc; ce qui ne permet pas de parler de l'hypothèse clonale.

    Dans le cas du carré 3, les résultats sur les différentes longueurs de boutures sont restés inchangés. Les plantes de «pistache» sont en cours de dessèchement. Cependant on constate que leur couverture a eu un effet net sur le développement des mauvaises herbes. Seul le chiendent (Imperata cylindrica) a pu se développer à certains endroits du carré.

    2- Discussions

    Les résultats ci-dessus ont été obtenus sur des plantes qui sont seulement en début de développement (trois premier mois du cycle). Les notes, les photos ou les pourcentages utilisés ont permis de faire une description du stade auquel se trouvaient les cultures. Le Potiron a présenté une grande variabilité phénotypique (rythme de croissance et couverture de l'espace) et n'a pas couvert plus de la moitié de la surface totale du carré 1 ; même si on a noté des cas où les résultats sont intéressants. Pour en faire une bonne plante de couverture et une culture de rente, cette plante a besoin de passer par une amélioration variétale. Dans le cadre de notre étude, cette amélioration devient un point incontournable au niveau du choix de la géométrie culturale à adopté pour couvrir rapidement et soigneusement le sol sous la culture du manioc. Le développement de racines le long des rames de potiron est une indication que la plante exploite l'eau et les éléments minéraux sur toute la surface de sol qu'elle couvre. Ceci devra être pris en compte pour la définition d'une méthode de fumure de la culture du potiron. Aussi, la création d'une zone humidifère au dessus du sol favoriserait une bonne pénétration de ses racines, d'où les bienfaits de l'effet conjugué paille et potiron. Un mulch trop épais pourrait empêcher le développement de ces racines et, dans ce cas, la plante se servira seulement des vrilles pour se fixer. Il faut donc mettre l'accent sur la préparation d'un mulch permettant aux racines de s'enfoncer dans le sol. Ainsi, pour la suite de l'étude, il faudra répondre à la question : « quel mulch sous la culture du manioc «cultivar M24», pour tenir compte des besoins du potiron dont les racines (qui se développent le long des rames) doivent pénétrer la surface humide du sol? ». En ce qui concerne le contrôle de l'enherbement sous la culture du manioc, les résultats obtenus des différents types de couloirs, sur le carré 1, montrent que le mulch a eu un effet net sur le développement des plantes adventices avec un contrôle total à certains endroits. Cependant, c'est une technique qui est beaucoup exigeante en travaux et en éléments constitutifs (résidus végétaux). A moins de disposer de techniques moins exigeantes, le paillage a sa place parmi les composantes du système. L'effet conjugué avec le potiron présente encore beaucoup d'incertitude qu'il serait opportun de lever pour la suite de l'étude. L'usage de matériel végétal tout-venant a crée une grande variabilité dans nos résultats au niveau du potiron. Nous aurions pu obtenir des résultats plus significatifs avec un matériel fixé. Il faudra donc éviter de telles sélections dans la suite de l'étude. La «pistache» présente, en général, des résultats plus intéressants que ceux obtenus avec le potiron. Cependant, leurs productivités et leurs valeurs commerciales restent à comparer. Pour une bonne appréciation de son efficacité, il faudra faire usage de techniques appropriées pour éliminer le Chiendent (Imperata cylindrica). L'entretien de la culture du maïs et du manioc a permis de garder en bon état l'environnement de culture. Il reste à faire le paillage avec les reste de la récolte du maïs et de suivre les effets durant le reste du cycle du manioc. Le développement des tiges sur les boutures de manioc se fait aussi bien sur les boutures de 100 cm que sur les autres longueurs. Pour ce qui est de la longueur idéale des boutures, il serait plus avantageux d'utiliser les boutures de 25 et 12 cm, qui restent plus économiques (en thème de bouture) que celles de 100 et 25 cm avec un nombre suffisant de noeuds pour l'initiation des bourgeons. Les quatre types identifiés dans le parc à bois de « cultivar M24 », permettent d'émettre pour la suite de l'étude, l'hypothèse de la présence de quatre « clones de cultivar M24 ». Il faudra suivre leur évolution au niveau du deuxième carré afin de vérifier cette hypothèse. Aussi, les dates de semis non uniforme sur les trois carrés ont entraîné des difficultés dans la comparaison des trois systèmes mis en essai. Il faudra définir un référentiel unique et des dates uniformes pour tous les dispositifs afin de les mettre dans les mêmes conditions de temps. Les résultats ci-dessus ont été obtenus à partir d'observations faites à 70 et 180 mois jours après la mise en place des cultures. Les associations de cultures en cours on été mises en place après une jachère et une culture de maïs en association avec du haricot. Il est prévu une évaluation des performances du système tout le long du cycle des différentes cultures et après la récolte de celles-ci. Ensuite les cultures suivantes de la rotation (retour en jachère ou autres cultures) seront définies après la récolte des cultures en cours.

    .

    CONCLUSION

    Notre étude a porté sur la mise en place d'un système de culture à base de manioc «cultivar M24» et sur l'étude des composantes de ce système. Il s'est agit de rechercher des cultures pouvant occuper le sol sous la culture du manioc pendant 3 a 4 mois (période de mise en place de la culture du manioc à cycle de 24 mois).

    Il ressort des premiers résultats obtenus que le potiron, le maïs et la «pistache» pourraient jouer, chacun, un rôle dans le système de culture.

    De façon générale, nous ne sommes pas arrivés à la couverture total du carré avec le potiron. Cependant ce matériel tout-venant a présenté des caractères intéressants qu'il faudra fixer par la suite avec une amélioration variétale afin d'arriver aux fins souhaitées.

    Le maïs a partagé le même environnement de culture avec le manioc, sans toutefois entrer en conflit avec celle-ci. Son entretien a permis de maintenir le sol propre sous la culture du manioc. On attend maintenant d'étaler la paille (après récolte) sur le sol en vue d'une couverture du sol.

    L'étude comparative de l'enherbement dans les trois types de couloirs a montré que le mulch représente un frein au développement des plantes adventices et que l'association avec le potiron produirait un effet plus accentué.

    La «pistache» a présenté des caractéristiques intéressantes (couverture bonne et rapide, contrôle du développement des plantes adventices) pour être choisi comme plante de couverture, même si elle reste inefficace contre le Chiendent (Imperata cylindrica).

    Le développement de la culture du manioc est en cours. Les premiers résultats obtenu ont montré que les le développement des bourgeons se fait aussi bien sur les bouture de 6,25 cm que sur celle de 100 cm.

    Les observations sur la diversité clonale se poursuivront jusqu'à la vérification de l'hypothèse émise.

    Il reste encore beaucoup à faire pour arriver à des conclusions définitives sur le système de culture à base de manioc « cultivar M24 ». Pour la suite de l'étude, nous recommandons d'étudier les performances agronomiques des différentes composantes culturales à la fin de leurs cycles et d'affiner les premiers résultats obtenus. Ainsi, il serait intéressant pour la suite de mettre l'accent sur les points suivants :

    - la mise en place d'un dispositif expérimental pour l'amélioration variétale du potiron ;

    - comparaison du potiron et de la «pistache» (plantes de couverture et culture de rente) ;

    - détermination de la performance agronomique du pied de manioc « cultivar M24 » ;

    - l'étude comparative des trois systèmes mis en essai lors de notre étude.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    1. Anonyme.2005.Collection Microsoft encarta.

    USA.

    2. Anonyme.2003.Guide pratique de la commune d'Adiaké.

    Parution, Municipalité d'Adiaké, Côte d'ivoire, 30p.

    3. Anonyme.1993.Mémento de L'agronome.

    Réimpression, Ministère de La Coopération, France.

    4. Baudoin J.P. 2005.Valorisation des cultures vivrières mineures de Côte d'Ivoire : cas des «pistaches» (Cucurbitacée à graines consommées en sauce).

    Résumé de travaux de fin d'études, Université d'Abobo-Adjamé (UAA), Côte d'Ivoire, 5p.

    5. Konan Jérôme.2004.Développement de l'élevage des canards locaux dans la commune d'Adiaké.

    Rapport de stage, URES Korhogo, Côte d'ivoire, 43p.

    6. Fao .2007.La mise au point de systèmes d'exploitation durables.

    Bref historique, www.fao.org.

    7. www.wikipedia.org .2007.Courges, paillis, adventices, agriculture, manioc.

    ANNEXESLISTE DES ANNEXES

    Annexe 1 : Situation de la ville d'Adiaké sur la carte de la Côte d'ivoire (source : Collection Microsoft Encarta) i

    Annexe 2 : Données pluviométrique de 1990 à 2006 de la zone d'Adiaké (source :SAPH) ii

    Annexe 3 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de repiquage iii

    Annexe 4 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de rencontre iii

    Annexe 5 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de paille iv

    Annexe 6 : Notes d'enherbement dans les couloirs de repiquage iv

    Annexe 7: Notes d'enherbement dans les couloirs de rencontre iv

    Annexe 8 : Notes d'enherbement dans les couloirs de paille v

    Annexe 9 : Positions des tiges sur les boutures par blocs et par traitements v

    Annexe 1 : Situation de la ville d'Adiaké sur la carte de la Côte d'ivoire (source : Collection Microsoft Encarta)

    N

    Légende : Adiaké

     
     

    Janv

    Févr

    Mars

    Avri

    Mai

    Juin

    Juill

    Août

    Sept

    Oct

    Nov

    Déc

    Cumul

    1990

    Hauteur (mm)

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    210

    152

    131

    493

    Jours

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    17

    12

    9

    38

    Jours> 5mm

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5

    3

    6

    14

    1991

    Hauteur (mm)

    34

    68

    142

    262

    255

    312

    247

    65

    44

    55

    148

    50

    1 680

    Jours

    3

    5

    9

    9

    12

    20

    12

    10

    8

    6

    12

    3

    109

    Jours> 5mm

    2

    2

    5

    8

    9

    13

    5

    3

    3

    4

    4

    3

    61

    1992

    Hauteur (mm)

    5

    54

    100

    144

    229

    170

    42

    7

    175

    336

    151

    107

    1 517

    Jours

    1

    6

    6

    9

    15

    10

    6

    1

    8

    15

    10

    5

    92

    Jours> 5mm

    0

    3

    6

    4

    11

    6

    3

    1

    4

    12

    5

    5

    60

    1993

    Hauteur (mm)

     

    57

    211

    168

    88

    316

    49

    17

    99

    274

    42

    26

    1 345

    Jours

     

    5

    8

    10

    12

    16

    5

    7

    8

    16

    8

    5

    100

    Jours> 5mm

     

    5

    4

    6

    7

    7

    2

    1

     

    8

    3

    2

    45

    1994

    Hauteur (mm)

    104

    76

    88

    218

    276

    229

    69

    14

    21

    330

    150

     

    1 574

    Jours

    4

    6

    3

    8

    12

    13

    3

    1

    3

    12

    6

     

    71

    Jours> 5mm

    3

    4

    2

    6

    10

    11

    3

    1

    3

    12

    6

     

    61

    1995

    Hauteur (mm)

     

    44

    119

    240

    253

    411

    137

    53

    109

    101

    142

    153

    1 762

    Jours

     

    2

    5

    6

    9

    11

    4

    7

    4

    9

    8

    2

    67

    Jours> 5mm

     

    2

    5

    6

    8

    9

    4

    7

    4

    5

    8

    2

    60

    1996

    Hauteur (mm)

    5

    80

    171

    231

    213

    374

    233

    123

     

    105

    92

    53

    1 680

    Jours

    1

    4

    6

    9

    7

    12

    8

    7

     

    6

    4

    2

    66

    Jours> 5mm

    0

    3

    6

    8

    7

    11

    8

    7

     

    6

    4

    2

    62

    1997

    Hauteur (mm)

     

    31

    113

    110

    134

    395

    123

    2

    84

    274

    57

    84

    1 407

    Jours

     

    3

    5

    9

    9

    14

    7

    1

    5

    15

    6

    5

    79

    Jours> 5mm

     

    3

    5

    6

    7

    13

    5

    0

    3

    6

    3

    2

    53

    1998

    Hauteur (mm)

    14

    24

    54

    70

    199

    203

    164

    27

    44

    205

    230

    266

    1 500

    Jours

    1

    2

    6

    3

    10

    12

    6

    6

    5

    14

    13

    6

    84

    Jours> 5mm

    1

    2

    3

    3

    8

    6

    4

    2

    3

    9

    10

    4

    55

    1999

    Hauteur (mm)

    34

    22

    166

    330

    308

    321

    267

    110

    49

    202

    200

    95

    2 104

    Jours

    4

    1

    6

    10

    14

    11

    10

    7

    7

    11

    14

    2

    97

    Jours> 5mm

    3

    1

    6

    7

    13

    11

    6

    4

    5

    11

    13

    1

    81

    2000

    Hauteur (mm)

    62

    97

    41

    203

    223

    367

    141

    64

    14

    83

    110

    54

    1 459

    Jours

    4

    5

    4

    7

    14

    12

    4

    5

    2

    5

    12

    5

    79

    Jours> 5mm

    2

    5

    3

    6

    12

    11

    4

    3

    1

    5

    6

    4

    62

    2001

    Hauteur (mm)

    6

    123

    228

    168

    123

    382

    268

    91

    110

    215

    118

    69

    1 901

    Jours

    1

    3

    12

    12

    8

    15

    11

    7

    7

    12

    9

    5

    102

    Jours> 5mm

    1

    3

    12

    10

    7

    13

    11

    4

    6

    11

    7

    4

    89

    2002

    Hauteur (mm)

    0

    46

    110

    162

    156

    467

    233

    103

    41

    216

    136

    97

    1 767

    Jours

    0

    5

    7

    6

    10

    16

    11

    5

    5

    12

    9

    2

    88

    Jours> 5mm

    0

    5

    6

    5

    10

    15

    9

    3

    4

    11

    8

    2

    78

    2003

    Hauteur (mm)

    77

    33

    116

    187

    109

    389

    24

    17

    111

    265

    133

    91

    1 552

    Jours

    2

    3

    7

    10

    7

    13

    4

    2

    6

    14

    10

    5

    83

    Jours> 5mm

    2

    1

    6

    8

    5

    12

    3

    1

    5

    12

    9

    4

    68

    2004

    Hauteur (mm)

    49

    101

    139

    194

    273

    229

    49

    62

    258

    245

    142

    10

    1 751

    Jours

    2

    6

    10

    9

    12

    9

    6

    5

    11

    16

    11

    1

    98

    Jours> 5mm

    2

    5

    7

    8

    10

    9

    4

    4

    10

    14

    10

    1

    84

    2005

    Hauteur (mm)

    0

    54

    96

    217

    142

    407

    12

    28

    7

    204

    86

    41

    1 294

    Jours

    0

    7

    7

    10

    10

    10

    2

    3

    1

    13

    8

    3

    74

    Jours> 5mm

    0

    6

    5

    9

    7

    9

    2

    3

    1

    12

    7

    2

    63

    2006

    Hauteur (mm)

    53

    39

    224

    114

    282

    341

    73

    27

    83

    207

    131

    88

    1682

    Jours

    6

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Jours> 5mm

    4

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Annexe 2 : Données pluviométrique de 1990 à 2006 de la zone d'Adiaké (source :SAPH)

    Annexe 3 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de repiquage

    1

    2

    3

    4

    Moyennes

    5

     
     
     
     
     
     
     

    1

    0

    2

    2

    3

    0

    3,1

    2

    0

    2

    1

    4

    0

    3,2

    3

    0

    1

    5

    1

    0

    3

    4

    0

    1

    2

    4

    0

    3,4

    5

    0

    4

    3

    0

    0

    2,4

    6

    0

    6

    1

    0

    0

    2,1

    7

    0

    7

    0

    0

    0

    2

    8

    0

    3

    4

    0

    0

    2,6

    Total

    0

    26

    18

    12

    0

    2,6

    Annexe 4 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de rencontre

    1

    2

    3

    4

    Moyennes

    5

     
     
     
     
     
     
     

    1

    3

    4

    0

    0

    0

    1,5

    2

    2

    4

    1

    0

    0

    2,1

    3

    1

    2

    1

    2

    1

    3

    4

    2

    4

    0

    1

    0

    2

    5

    1

    6

    0

    0

    0

    1,8

    6

    4

    3

    0

    0

    0

    1,4

    7

    2

    4

    1

    0

    0

    1,8

    Total

    15

    27

    3

    3

    1

    1,9

    Annexe 5 : Fréquences des notes et couverture moyenne dans les couloirs de paille

    1

    2

    3

    4

    Moyenne

    5

     
     
     
     
     
     
     

    1

    0

    3

    0

    3

    1

    3,2

    2

    0

    6

    1

    0

    0

    2,1

    3

    0

    4

    1

    2

    0

    2,7

    4

    0

    5

    2

    0

    0

    2,2

    5

    0

    2

    0

    5

    0

    2,4

    6

    1

    1

    1

    3

    1

    3,2

    7

    0

    3

    2

    2

    0

    2,8

    8

    0

    4

    2

    1

    0

    2,5

    9

    2

    3

    2

    0

    0

    2

    10

    1

    5

    0

    1

    0

    2,1

    11

    1

    4

    0

    2

    0

    2,4

    12

    4

    1

    2

    0

    0

    1,7

    13

    2

    5

    0

    0

    0

    1,7

    14

    0

    5

    2

    0

    0

    2,2

    Total

    11

    51

    15

    19

    2

    2,4

    Annexe 6 : Notes d'enherbement dans les couloirs de repiquage

    Couloirs

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    Moyenne

    Notes

    3

    3

    2

    2

    3

    2

    3

    3

    2,6

    Annexe 7: Notes d'enherbement dans les couloirs de rencontre

    Couloirs

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    Moyenne

    Notes

    2

    2

    2

    3

    2

    2

    1

    2

    Annexe 8 : Notes d'enherbement dans les couloirs de paille

    Couloirs

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    14

    Moyenne

    Notes

    2

    2

    2

    1

    1

    1

    2

    2

    1

    1

    1

    1

    2

    1

    1,4

    Annexe 9 : Positions des tiges sur les boutures par blocs et par traitements

    Repetition 1

    Repetition 3

    Repetition 4

    Repetition 2

     
     
     
     
     

    H

    HM

    HB

    M

    H

    HM

    HB

    M

    H

    HM

    HB

    M

    H

    HM

    HB

    M

    100 cm

    11

    0

    1

    0

    12

    0

    0

    0

    11

    0

    1

    0

    11

    0

    1

    0

    50 cm

    9

    0

    3

    0

    11

    0

    1

    0

    11

    0

    1

    0

    12

    0

    0

    0

    25 cm

    11

    0

    1

    0

    12

    0

    0

    0

    10

    0

    2

    0

    11

    1

    0

    0

    12,5 cm

    8

    2

    2

    0

    9

    3

    0

    0

    11

    0

    0

    1

    10

    2

    0

    0

    6,25 cm

    7

    3

    2

    0

    8

    1

    3

    0

    12

    0

    0

    0

    4

    0

    6

    2






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