INTRODUCTION.
A l'heure de la mondialisation de l'économie, où
l'environnement fortement concurrentiel des entreprises n'autorise aucune
erreur de gestion, la plupart des entreprises des pays en voie de
développement tant du secteur public que privé font
malheureusement face à des difficultés énormes de
gestion.
Comme entre autres difficultés, la gestion des
approvisionnements et des stocks constitue de plus en plus une
préoccupation des dirigeants d'entreprises.
Aussi, les entreprises sont - elles astreintes à
l'élaboration des stratégies leurs permettant d'atteindre leurs
objectifs à travers une distribution régulière et
croissante de leurs produits.
En amont de toute distribution de produits finis, il est sans
nul doute que l'approvisionnement et le stockage des intrants et produits finis
constituent une action d'importance capitale. Aussi capitale en ce sens qu'elle
se justifie par le soucis légitime de pérenniser le cycle
d'exploitation.
En effet, les stocks constituent des valeurs d'exploitation
à gérer. Toutefois, leurs existences engendrent des coûts.
Lorsque des stocks sont moins importants, l'entreprise est menacée de
rupture de stock qui désorganise le processus de fabrication. Cette
rupture crée des coûts supplémentaires et surtout entache
l'image de marque de l'entreprise. A contrario, lorsque les stocks sont trop
importants, ils constituent des immobilisations qui gonflent le prix de revient
et perturbent l'équilibre de la trésorerie.
Aussi, il urge pour toute entreprise d'instituer
impérativement une gestion saine des stocks dont elle a la possession.
Toute optimisation de la gestion s'accompagne inévitablement de la
recherche de la minimisation des coûts des produits laquelle
dépend d'une bonne politique d'approvisionnement et d'une gestion
rationnelle et adéquat des stocks. L'importance de la gestion des stocks
n'est donc plus démontrée de nos jours.
Mais elle reste un concept vaste et complexe, encore mal
perçu par certains chefs d'entreprises. Il apparaît donc
nécessaire aux décideurs d'entreprise qui ont la charge de la
gestion des stocks de se mettre au travail pour accorder à cette
discipline toute son importance.
Et c'est en considération de l'importance de cette
discipline qu'est la gestion des stocks que nous avons décider
d'étudier cette notion à travers l'étude de cas d'une
entreprise industrielle grâce au thème de recherche :
"Politique d'approvisionnement et de gestion des stocks dans une entreprise
industrielle : cas de la Compagnie Béninoise de Textiles de Lokossa."
L'étude se mènera à travers les grands
axes suivants :
· la présentation du cadre de
l'étude ;
· la problématique et la méthodologie de
recherche ;
· la gestion des stocks de matières et produits
finis ;
· l'analyse des résultats et suggestions.
PREMIERE PARTIE : DU CADRE DE L'ETUDE A LA
METHODOLOGIE
DE RECHERCHE.
CHAPITRE1 : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE.
Section 1 : Présentation générale
de la Compagnie Béninoise de Textiles.
Paragraphe 1 : Situation géographique,
historique, Processus et capacité de production
A- Situation géographique et statut
juridique.
La CBT est situé dans la commune de Lokossa
(département du Mono) où elle a son siège plus
précisément dans le quartier Guinkomey sur le coté droit
de la voie pavée allant du carrefour du tribunal de première
instance de Lokossa au portail secondaire de la Société des
Industries Textiles du Bénin.
BP : 294 Lokossa (Mono) TEL : (+229) 22 41 14 57
Elle est une société de production textiles
d'économie mixte et est immatriculée sous le numéro 52-B.
Son capital social est de 1 000 000 000 FCFA souscrit entre deux
états que sont la Chine et le Bénin et reparti comme
suit :
ü 51% soit 510 000 000 FCFA pour la partie
chinoise ;
ü 49% soit 490 000 000 FCFA pour la partie
béninoise.
B- Historique
Sur décision de la Société des Industries
Textiles du Bénin (SITEX), entreprise publique béninoise, et son
partenaire Chinois la China Textile Industrial Corporation for Foreign Economic
and Technical Corporation, la CBT entreprise de joint venture a
été crée en 1998 afin de répondre aux nombreuses
demandes permanentes de tissu écru de largeur supérieur à
50" que la SITEX ne pouvait produire en raison de ses contraintes
techniques.
Diverses études et négociations se sont
déroulées entre 1998 et 2000 avec le démarrage de la phase
projet le 31 octobre 2000 marqué par la pose de la première
pierre.
Les infrastructures de génie civil, la
réception, le montage des équipements ainsi que la formation du
personnel aux essaies de production et la mise en route de l'usine ont
été faits par l'organe de cogestion ce qui a aboutie à
l'inauguration de l'usine le 31 octobre 2002.
C- Processus et capacité de
production
La CBT produit du tissu écru 100% coton cardé
à partir de coton fibre acheté auprès des usines
d'égrenage.
Pour entrer dans la production, des cotons de
différentes qualités sont d'abord envoyés du magasin
coton vers celui de la filature. De là, suite aux recommandations du
laboratoire coton concernant les qualités à mélanger, la
matière première passe au battage cardage où elle est
nettoyée, homogénéisée grâce aux deux lignes
de battage cardage pour sortir sous forme de gros rubans enroulés dans
des pots. Ces gros rubans passent aux bancs d'étirage premier et
deuxième passage afin de donner des rubans fins bien
étirés. Ces derniers subissent aux niveaux des bancs à
broches un étirage et une légère torsion et sortent de
gros fils ou mèches renvidés sur des bobines. La phase dite de
pré filature s'achève à ce niveau.
Au Continu à Filer (CAF), la mèche obtenue
précédemment subit un étirage et une torsion dont
l'importance dépend du numéro de fil désiré. On
obtient ainsi les fils de chaîne et de trame.
Pour la vente ou pour les besoins de la production (du
tissage), les fils de plusieurs tubes de CAF doivent être
transférés sur des cônes pour obtenir des bobines de fils
plus ou moins grosses (1,5 à 3 kg). C'est l'opération de bobinage
au cours de laquelle on passe les fils sous les épurateurs
électroniques afin de les débarrasser des impuretés. Au
niveau des deux ourdissoirs, les fils de chaîne sont mis en
parallèle à partir des bobines précédentes et
enroulées sur des rouleaux. Ici l'ourdissoir permet de confectionner la
largeur du tissu.
Les fils de plusieurs rouleaux sont réunis à
l'encolleuse. La matière passée dans la colle (fabriquée
à base d'amytex et d'autres produits) est séchée
grâce aux rouleaux sécheurs de l'encolleuse avant d'être
enroulée sur des ensouples. Ces ensouples sont envoyées au
rentrage où les fils sont ordonnés en fonction de l'armure du
tissu à réaliser. Ainsi s'achève la phase de pré
tissage. Grâce aux 480 métiers à tisser de 150 cm
d'empeignage et aux 288 métiers à tisser de 180 cm d'empeignage,
on procède à l'entrecroisement des fils de trame avec ceux de
chaîne enroulés aux ensouples qui sont montées sur les
métiers à tisser. La phase de tissage s'achève à ce
niveau. Les produits finis passent à la vérification où
grâce aux 10 bancs de vérification on procède au
contrôle des pièces de tissu en vue de la correction automatique
des erreurs. En cas d'erreurs alarment le vérificateur marque d'un code
la partie défectueuse qui sera soit corrigée par d'autres
vérificateurs ou coupée après que les pièces soient
passées aux métreuses dosseuses qui plient les tissus par
mètre. Le processus se termine par la mise en balle de 840 m suivie de
la numérotation des balles.
Le département tissage consomme environ 3930 tonnes de
coton par an avec une production de 3540 tonnes de fils dont 2620 tonnes pour
le tissage et 920 tonnes pour la vente. Quant au département tissage,
elle a une capacité de production de 13 700 000 m de tissu
écru par an.
Paragraphe 2 : Reconnaissances et défis,
Structure organisationnelle de la CBT.
A- Reconnaissances et défis de la
Compagnie Béninoise de Textiles.
La CBT a obtenu son certificat de conformité
environnemental afin de garantir aux clients que ses produits sont sains et
aptes à la consommation. Aussi, les produits de la CBT ont-ils
été agréés par le schéma de
libéralisation des échanges de l'UEMOA.
La CBT a pour ambition actuelle sa reconnaissance sur les
différents marchés régional, sous régional et
international. Elle a aussi pour ambition d'être une entreprise de
référence à tout point de vue :
· référence pour la qualité de ses
produits ;
· référence pour la rigueur de la gestion
du patrimoine ;
· référence pour la discipline de son
personnel ;
· référence pour ses résultats.
Tableau N°1 : Les différents types de
tissus fabriqués par la CBT.
Catégories
|
Désignation
|
Largeur
|
Léger
|
30x30/68x68 54"
|
137.16 cm
|
30x30/60x60 54"
|
137.16 cm
|
30x30/60x60 51"
|
129.54 cm
|
30x30/68x68 51"
|
129.54 cm
|
Mi-lourd
|
25x24/72x60 51"
|
129.54 cm
|
Lourd
|
20x20/60x60 65"
|
165.10 cm
|
*20x20/60x60 65" est de deux catégories : le
biologique et le conventionnel
*30x30/68x68 54" est de deux catégories : la NT
et la NTE.
Source : Progiciel utilisé au magasin
B- Structure organisationnelle de la Compagnie
Béninoise de Textiles.
La CBT fonctionne à travers les directions
suivantes :
1- La Direction Générale
Elle est chargée de la gestion de toute l'entreprise,
de définir la politique globale de l'entreprise et de veiller à
sa réalisation. Pour éviter les charges de structures, elle est
aussi chargée de l'approvisionnement du coton. Elle est dirigée
par un Directeur Général et un Adjoint
2- La Direction Technique
Elle assure la réalisation quantitative et qualitative
de toutes les activités nécessaires à la production de
tissus écrus 100% coton cardé et de fils à tisser. Elle
est dirigée par un Directeur Technique assisté des chefs de
départements.
Elle comprend trois départements:
· la filature ;
· le tissage ;
· les services généraux.
a- Le département filature
Il a pour fonction principale la production de fils de trame
et de fils de chaîne à partir du coton fibre.
b-Le département tissage
Il se sert des différents fils issus du
département précédent pour produire du tissu écru
100% coton cardé.
La production de ces deux départements s'exécute
suivant une fiche standard de production établie par la Direction
Technique. Cette fiche renseigne sur le plan mensuel de production ainsi
que le chargement des machines. Par rapport à ce plan, les
équipes sont montées et le mode opératoire
nécessaire à la bonne exécution du plan est dicté
à chaque ouvrier.
c-Le département des services
généraux
Il s'occupe des activités nécessaires à
la bonne marche des autres départements. A cet effet, il dispose de
plusieurs ateliers à savoir les ateliers de réparation et de
fabrication mécanique, celui de chaufferie, l'atelier
d'électricité, les magasins etc.
Enfin, la Direction Technique dispose de trois
laboratoires :
· le laboratoire de coton qui assure le contrôle de
la qualité de coton avant son achat ;
· le laboratoire filature qui assure le contrôle et
le suivi de la matière première et des produits semi
oeuvrés aux différentes étapes du processus de
production ;
· le laboratoire de tissage qui assure le contrôle
et le suivi de la production à ces différentes étapes dans
le département tissage.
3- La Direction Administrative
Cette direction est chargée de la gestion du
matériel, des affaires administratives et juridiques et des contentieux.
Elle a à sa charge la gestion des ressources humaines de la CBT. Ses
activités sont entre autres :
· l'établissement des actes d'engagement, de
nomination, de sanctions et de récompenses ;
· la tenue des états de l'effectif du personnel,
des dossiers de tous les agents et des textes applicables aux
travailleurs ;
· l'étude de tous les problèmes relatifs
à la carrière des agents ;
· le suivi de la rémunération reçue
par chaque employé.
Elle est dirigée par un Directeur Administratif
assisté d'un Assistant Administratif et d'une Secrétaire.
4- La Direction Commerciale
Elle est dirigée par un Directeur Commercial
assisté d'un Agent Commercial et d'une chargée des ventes. Elle
effectue les tâches suivantes :
· la commercialisation des produits de
l'entreprise ;
· la recherche de nouveaux clients ;
· la présentation des offres aux clients ;
· l'établissement de tous les documents
commerciaux nécessaires pour la vente à l'exportation ;
· la gestion des stocks de produits destinés
à la vente en détail ;
· la proposition des prix des produits à la
Direction Générale.
5- La Direction Financière
Elle est dirigée par le Directeur Financier
assisté d'un Chef Comptable. Le Chef comptable travaille en
collaboration avec deux comptables et un caissier. La comptabilité est
décomposée en :
· comptabilité générale et usuelle
qui s'occupe du traitement et de l'enregistrement des opérations
courantes effectuées par l'entreprise.
· comptabilité analytique de gestion qui permet le
calcul des différents coûts ainsi qu'elle contribue à la
détermination de la base de fixation des prix de ventes des produits.
Le logiciel utilisé dans cette direction est : "
PERFECTO ".
Section 2- Déroulement du stage et tâches
effectuées.
Le stage que nous avons effectué à la Compagnie
Béninoise de Textiles nous a conduit dans deux directions de cette
société :
Ø La Direction Technique où nous sommes
restés dans la section magasins des services
généraux ;
Ø La Direction Financière où nous sommes
restés à la comptabilité.
Paragraphe 1 : Tâches effectuées aux
magasins des services généraux
En effet, les services généraux constituent un
département regroupant plusieurs magasins : coton, pièces,
tissus, matières consommables comme les huiles, peintures etc.
Dans la section magasin, nous avons effectué plusieurs
travaux. Considérant que toutes les activités tournent autour
d'une activité principale : la production textile, nous avons donc
procédé au début du stage à la visite de l'usine
depuis le magasin tampon de la filature jusqu'à la vérification
et l'emballage du produit fini (tissu écru 100% coton cardé).
Cette visite s'est faite avec le magasinier qui nous à expliqué
le processus de production et ses différentes étapes.
Après cette visite de l'usine, nous avons fait la
visite des différents magasins où nous avons effectué le
stage.
Une fois l'usine visitée, suite aux circonstances qui
prévalaient au magasin de pièces de rechange (les pièces
restantes après l'installation des machines étaient
étalées sur les étagères sans comptabilisation et
enregistrement préalable), le Directeur Technique a donc demandé
un inventaire général des pièces de rechange.
Ainsi, une équipe composée du magasinier et de
son adjoint, des autres stagiaires et de nous même s'est mise sur pied.
Nous avons donc procédé aux travaux d'inventaire de toutes les
pièces de rechange sur les étagères.
Après chaque comptage, on relève le code de la
pièce et on inscrit le nombre trouvé devant le code.
Ensuite, on a procédé à la
régularisation des stocks de chaque pièce sur le progiciel
utilisé par le magasinier.
Aussi avons-nous participé, hormis cet inventaire
spécial des pièces de rechange, à la tenue permanente des
fiches de stocks de coton et de tissus écrus ; à la tenue du
stock de pièces de rechange et autres matières.
De plus, nous avons aidé le magasinier à
l'élaboration de plusieurs documents tels que :
v les fiches d'entrées hebdomadaires de tissu ;
v les fiches de stocks hebdomadaires de coton et des
tissus ;
v la lettre de colisage tissu.
Par suite, lors de l'entrée ou de la sortie des
pièces de rechange ou autres matières, de la livraison de tissus
achetés, de la livraison de tissus au magasin, ou de l'entrée en
stock de pièces de rechange achetées, aussi de la sortie ou de
l'entrée de coton fibre, nous nous sommes familiarisés avec les
documents utilisés lors des entrées et sorties des pièces
de rechange, de tissus, de coton fibre, etc. Par exemple :
· pour la livraison de tissus achetés ou de coton
à la filature, on procède à la sortie du stock les tissus
achetés ou la quantité de coton sortie grâce aux fiches de
stock réservées à ces différents produits. Ensuite
on procède au remplissage du bon de sortie (cas du coton) ou du
bordereau de livraison (cas du tissu). De plus la régularisation du
stock sur le progiciel et sur les fiches de stock hebdomadaires de tissu
établies sur Microsoft Excel est faite. Enfin il est
procédé à l'établissement de la liste de colisage
tissu lors de la vente en gros de tissus.
· pour la sortie de pièces de rechange et autres
matières au remplissage du bon de sortie, de la fiche d'entrée
des pièces usagées, à la recherche et à la
livraison des pièces, à la régularisation du
stock sur le progiciel.
· pour la livraison de tissus au magasin, nous nous
sommes familiarisés avec la fiche de livraison de tissu au magasin, la
fiche d'entrée hebdomadaire de tissu, les fiches de stock de tissu et
les différentes opérations d'entrée en stock de tissu sur
le progiciel.
· pour l'entrée des pièces de rechange,
nous avons participé au re,plissage du bon d'entée et à
l'entrée en stock des pièces de rechange sur le progiciel
· pour l'entrée de coton, d'abord on
procède à l'établissement du bon d'entrée, au
remplissage des fiches de stock de coton, de la liste de colisage coton.
Ensuite on régularise du stock sur le progiciel. Enfin les
différentes fiches sur Microsoft Excel sont modifiées.
Nous avons aussi pris connaissances d'autres documents
comme :
§ la lettre de voiture ;
§ les différentes fiches d'inventaire.
Les entretiens avec le magasinier nous ont permis de
connaître les techniques qu'ils utilisent pour la gestion des
différents magasins
Nous avons aussi participé aux inventaires mensuels et
à la production des fiches d'inventaires.
Toujours dans la recherche d'informations, nous avons eu des
entretiens avec les statisticiens des départements filature et tissage
afin de mieux connaître et comprendre les systèmes d'inventaires,
d'évaluation des stocks et les différents documents
utilisés dans ces départements et surtout l'évaluation
des encours.
Paragraphe 2 : Tâches effectuées au
service comptabilité de la Direction Financière.
Nous nous sommes familiarisés avec les
différents travaux qui se font et surtout avec le logiciel comptable
utilisé : "PERFECTO".
La comptabilité dispose pour l'enregistrement des
documents comptables de plusieurs journaux qui sont : le journal banques,
caisse, opérations diverses, salaires, achats, ventes.
Nous avons aidé à la régularisation des
comptes qui se fait au fur et à mesure afin de permettre un bon suivi
des comptes.
Nous avons aussi procédé à
l'enregistrement de plusieurs documents comme entre autres : les factures
d'achats, les fiches de recettes, les relevés de langue, les ordres de
virement, les demandes de transfert, les états de paiement, etc.
Avons-nous aussi suivi l'élaboration et la
régularisation de bon provisoire, l'établissement des fiches de
recettes, l'établissement de l'état de caisse. Nous avons pris
connaissance de la méthode utilisée pour le travail en
comptabilité analytique.
A travers les entretiens, nous nous sommes renseignés
sur divers problèmes de l'entreprise, sur sa procédure
d'approvisionnement.
CHAPITRE 2 : LA PROBLEMATIQUE ET LA METHODOLOGIE
DE RECHERCHE.
Section 1- La formation de la problématique.
Paragraphe 1 : Problématique
A l'image de la santé d'un corps, la vigueur d'une
entreprise ne peut être appréciée que par ses
différentes composantes fonctionnelles. La fonction approvisionnement
peut être considérée sans nul doute comme l'une des
fonctions qui se trouve être de première importance dans une
entreprise et ne peut être en général disjoint de la
politique générale de l'entreprise.
Malgré cela, elle a été pendant
plusieurs années considérée comme une fonction de second
plan au sein de l'entreprise. Ainsi, la gestion des stocks et
l'approvisionnement de matières sont réduits à
l'organisation et au rangement des produits dans les magasins puis à
leur consommation au sein de l'entreprise. C'est à croire que
gérer un stock, c'est assurer le minimum pour une entreprise.
Cependant, l'importance des stocks dans la gestion d'une
entreprise commence par être perçue par les décideurs
d'entreprise car les achats de matières premières
représentent le poste de charge le plus important dans la
détermination de la marge bénéficiaire. Et il n'est pas
rare de constater que le montant annuel des achats dans les entreprises peut
atteindre 50% de leurs chiffres d'affaires.
De plus, les problèmes de stockage de matières
premières, de matières consommables, de produits finis et autres
constituent une composante importante dans la gestion d'une entreprise à
tel enseigne qu'une mauvaise gestion des stocks peut conduire à des
ruptures ou à des gonflements excessifs par conséquent à
des goulots d'étranglements au niveau de la production et des autres
fonctions de l'entreprise.
Malgré la complexité des problèmes que
soulève une gestion saine et rigoureuse des stocks, elle joue
inévitablement un rôle positif de régularisation dans le
processus de production.
Face à cette problématique, il urge de
décortiquer cette fonction afin de se rendre compte de tout ce qu'elle
regorge d'où notre thème ainsi libellé:
"Politique d'approvisionnement et de gestion des stocks dans une
entreprise industrielle : cas de la Compagnie Béninoise de
textiles".
Paragraphe 2 : Objectif de l'étude
Notre travail de recherche consistera à analyser la
politique d'approvisionnement et de gestion des stocks au sein de la
société en vue de proposer des solutions susceptibles de
l'améliorer. Pour aborder ce problème, nous nous sommes
fixés un certain nombre d'objectifs que sont :
· comprendre le système d'approvisionnement de la
CBT ;
· prendre connaissance du processus de
production ;
· identifier les raisons qui justifient les
problèmes posés ;
· enfin, trouver des approches de solutions à ces
problèmes.
Section 2- Méthodologie de l'étude.
L'étude se basera sur un certain nombre d'outils et de
méthodes qui faciliteront le recueil d'informations en vue de leur
traitement. Il s'agira de la recherche documentaire, des entretiens avec le
personnel chargé des approvisionnements et de la gestion des stocks puis
des observations directes sur le terrain.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Cette partie de notre rapport nous a permis de voir les
différentes théories sur la gestion des approvisionnements et des
stocks établies par des auteurs.
Selon C. MOUILLESEAUX1 : « la
fonction d'approvisionnement n'est pas autonome ; elle conditionne
l'efficacité de la production des services commerciaux et financiers et
constitue l'une des variables clés de la rentabilité de
l'entreprise ».
Quant à D. LARUE, G. JACQUOT et A. CAILLAT2,
ils énoncent : « l'objectif de la politique
d'approvisionnement est de mettre à la disposition de l'entreprise, en
quantité et au moment voulu, les biens et services nécessaires
pour satisfaire ses clients et assurer son fonctionnement. Il se
décompose en trois sous-objectifs qui sont souvent conflictuels :
objectif et coût de la qualité et de sécurité. Il
est nécessaire d'approvisionner l'entreprise en quantité
suffisante pour éviter les ruptures de stock et il faut aussi choisir
les fournisseurs en considérant la régularité de leur
livraison. Le délai le plus court n'est pas obligatoire, ce qui est
important, c'est le respect des délais prévus, la
fiabilité des délais ».
Paragraphe 2 : Méthode de collecte des
données.
A- La recherche documentaire.
Elle est faite à l'aide des ouvrages sur la gestion des
stocks et l'approvisionnement, les mémoires des étudiants sur la
gestion des stocks, les revues et les rapports sur le thème de
recherche, les cours reçus aussi bien en classe que par d'autres
étudiants et même des cours sur la gestion des stocks et
l'approvisionnement télécharger sur Internet.
B- Les entretiens.
Deuxième outil utilisé dans la recherche des
informations, ils ont été fait sur le terrain avec les
employés chargés de l'approvisionnement et de la gestion des
stocks à divers niveaux dans la société. Ces entretiens
qui avaient pour axes principaux :
1 C. MOUILLESEAUX (1997) : Gestion
économique, édition Fourcher
2 D. LARUE, G. JACQUOT et A. CAILLAT (1992) :
Economie d'entreprise BTS1. Édition Hachette, technique
- la procédure d'achat et de réception ;
- le choix des fournisseurs ;
- la méthode de
réapprovisionnement utilisée ;
- les mouvements et le suivie des stocks et leur
valorisation.
C- Les observations directes
Cette technique a consisté à des visites dans
les différents magasins de stockage afin de voir la nature et le
système de rangement utilisé, les conditions de conservation etc.
Aussi s'est elle faite à travers les travaux effectués par nous
même afin de toucher la réalité.
DEUXIEME PARTIE : DE LA GESTION DES STOCKS DE
MATIERES ET PRODUITS FINIS AUX APPROCHES DE SOLUTIONS
CHAPITRE 1 : LA GESTION DES STOCKS DE MATIERES ET
PRODUITS FINIS.
Dans ce chapitre, nous aborderons les différentes
théories de gestion des stocks, la pratique de l'approvisionnement et
les méthodes de gestion des stocks à la CBT.
Section 1- Les stratégies de gestion des stocks et
d'approvisionnement.
Les problèmes que soulève une gestion des stocks
et d'approvisionnement saine, sinon optimale sont le plus souvent fort
complexe.
Leur complexité provient en particulier de plusieurs
faits que sont :
· la politique d'approvisionnement et la gestion des
stocks ne peuvent pas en général, être disjointe de la
politique générale de l'entreprise.
· les produits stockés peuvent revêtir une
grande variété quant à :
o leur nature physique ;
o leur encombrement unitaire ;
o leur durée de vie éventuellement.
o l'importance et les fluctuations de la demande les
concernant, etc.
· Les critères d'optimalité (objectifs de
gestion recherchés) sont très variables d'une entreprise à
l'autre.
Aussi, le gestionnaire doit-il répondre à
plusieurs questions :
· quelle quantité commander ?
· quand commander ?
· comment choisir les fournisseurs ?
De plus, on ne peut prétendre formuler des
modèles universels de gestion optimale, ni même de gestion
simplement satisfaisante, chacun des problèmes concrets qui se posent au
sien d'une entreprise est un « cas d'espèce »,
un problème qu'on doit étudier soigneusement en liaison avec les
diverses activités de l'entreprise.
Malgré leur complexité et leurs
diversités, les chercheurs ont pu dégager certaines
règles, construire certains « modèles »
toutefois théoriques dans le cadre de situations le plus souvent
très simplifiées, mais qui peuvent fréquemment, sinon
fournir la solution, tout au moins constituer une première
ébauche de solution.
Dans cette section seront évoquées :
- les théories sur la gestion des approvisionnements
- les théories sur la gestion des stocks.
Paragraphe 1 : Les théories sur la gestion des
approvisionnements.
La gestion des approvisionnements, fonction
déterminante dans la gestion de tout entreprise, embrasse ;
· le marketing d'achat qui n'est rien d'autre que
l'ensemble des politiques mises en oeuvre pour le choix de fournisseur ayant le
meilleur rapport qualité - prix sur le marché ;
· l'organisation des achats qui dépend de la
structure et de la compétence du service d'achat ;
· les supports qui sont des documents intervenant dans
l'achat. Au nombre de ces documents, nous pouvons citer : la documentation
(fichier fournisseurs, catalogue) ; la lettre pro forma, le bon de
commande, le bordereau de livraison, la facture.
La prise de décision d'achat tient compte :
o des critères d'approvisionnements qui sont des
facteurs principaux qui conditionnent toute décision d'achat. Il s'agit
de la qualité, du prix et de la quantité ;
o des études du marché qui consiste à
recueillir, à ranger et à interpréter les informations
relatives au marché d'approvisionnement. Elle peuvent être faite
en deux étapes : le recensement des fournisseurs potentiels et la
comparaison des offres.
Paragraphe 2 : Les aspects théoriques de la
gestion des stocks.
Seront abordées successivement : l'organisation
matérielle du magasin, la planification rationnelle des stocks, la
gestion des stocks, les méthodes de réapprovisionnement, la
budgétisation des approvisionnements.
A- L'organisation matérielle du
magasin.
Le magasin est l'endroit où les articles
achetés ou fabriqués sont reçus, rangés,
conservés, prélevés, distribués et le magasinage
est l'ensemble de ces fonctions de réceptions, rangement, conservation,
prélèvement et distribution.
Une bonne gestion de l'emplacement de stockage devient
indispensable dès que le nombre de référence à
gérer est important où que l'espace disponible implique qu'une
même référence ne soit pas toujours stockée au
même endroit. La gestion efficace des emplacements de stockage consiste
à :
· savoir situer les emplacements de stockage d'un produit
identifié par sa référence ;
· connaître les emplacements libres ;
· faciliter l'utilisation des pièces par ordre
d'ancienneté pour éviter les phénomènes de
vieillissement et de dépassement de la date de péremption ;
· faciliter la prise d'inventaire physique.
Afin d'atteindre cette gestion efficace du magasin, son
organisation matérielle s'impose. Elle suppose le regroupement des
articles pour éviter la confusion lors des sorties et des
contrôles. Ainsi, au magasin, les articles seront rangés suivant
la nomenclature, la caractéristique d'achat et de consommation des
produits. La nomenclature permet de regrouper les articles par familles et par
sous familles. Les caractéristiques d'achat et de consommation
permettent le classement en fonction de la valeur de la consommation des
articles.
Il existe deux méthodes d'organisation : la
méthode 20/80 - 80/20 et la méthode ABC.
La méthode 20/80 vient du fait que environ 20% du
nombre d'articles en stock représente 80% de la valeur totale
cumulée du stock ou de l'achat et ceci réciproquement.
La méthode ABC améliore la méthode 20/80
- 80/20 qui classe les articles par groupe A, B et C en tenant compte des
valeurs de consommation.
Le groupe d'article qui est constitué de petit nombre
important est désigné par A.
Le groupe de grand nombre d'articles dont le volume est si
petit qu'ils n'ont que peu d'effet sur le résultat est le groupe C.
Entre ces deux, articles moyens en nombre et en volume sont
ceux du groupe B.
Le stock mérite d'être tenu après son bon
rangement.
La tenue d'un stock consiste à :
· enregistrer les mouvements du stock ;
· valoriser le stock pour le contrôle de
gestion ;
· procéder aux inventaires.
1- Enregistrement des mouvements du stock.
Les mouvements du stock sont constatés par des
entrées et sorties de stock.
* les entrées en stock sont constatées lors de
la livraison après achat ou lors de la fabrication de l'article. Lors de
l'entrée, le chargé de la gestion du magasin procède au
contrôle de la qualité entrée et au remplissage des
documents comme les bons d'entrée, les fiches de stocks etc. Elle se
matérialise par l'augmentation du stock existant.
* Les sorties du stock sont constatées lors de la
livraison après vente ou lors de la livraison pour consommation des
articles. Lors de la sortie, le chargé de la gestion du magasin
procède à la sortie de la quantité demandée et au
remplissage des documents fondamentaux que sont le bon de sortie ou le bon de
livraison on encore bordereau de livraison, la fiche de stock etc. La sortie du
stock se matérialise par la diminution du stock existant.
1- La valorisation du stock.
L'étude de la valorisation du stock se fera à
travers l'étude des méthodes de valorisation des stocks.
Toutes les méthodes partent de la constatation qu'un
stock nul en quantité doit être nul en valeur. De plus,
l'administration fiscale exige que le coût de valorisation des articles
soit un coût complet.
Nous ne développerons que les méthodes de
valorisation préconisées par le plan SYSCOA : la
méthode FIFO (first in first out) ou premier entré premier sorti
(PEPS) et la méthode du coût unitaire moyen
pondéré.
* La méthode first in first out (FIFO) ou premier
entré premier sorti.
Encore appelé méthode de l'épuisement
des lots, elle part du fait que la première unité entrée
en stock sera sortie en premier du stock. Même si elle a pour
inconvénient de biaiser les coûts de revient car la valeur des
articles utilisée est ancienne et les calculs sont complexes, elle
présente l'avantage de rapprocher la valeur du stock de la valeur du
renouvellement au fur et à mesure de l'épuisement des lots les
plus anciens.
* La méthode du coût unitaire moyen
pondéré (CUMP)
Ce coût présente plusieurs variantes :
ü le coût moyen pondéré après
chaque entrée.
C'est une méthode de valorisation utilisée
lorsque l'entreprise pratique un système d'inventaire permanent. Elle
est recommandée par l'administration fiscale.
Dans ce cas ;
CUMP stock initial (valeur) + entrées (valeur)
stock final (quantité) +
entrées (quantité).
Le stock final ici est la quantité en stock à la
date d'entrée.
ü Le CUMP calculé sur la durée moyenne de
stockage.
Cette deuxième variante de la méthode du CUMP
est préconisée lorsque l'entreprise pratique l'inventaire
intermittent. La valorisation du stock final est effectuée par le
coût moyen des entrées de la dernière période de
l'exercice correspondant à la durée moyenne de stockage.
ü Une autre variante du CUMP est le CUMP sur le total
formé par le stock initial et les entrées de la période.
Il s'agit du coût unitaire moyen pondéré calculé
à la fin de chaque période. Sa formule est la suivante :
CUMP = stock initial (valeur) + entrées (valeur)
Stock initial (quantité) +
entrées (quantité)
Hormis ces deux méthodes de valorisation des stocks,
on peut citer d'autres méthodes de valorisation comme :
· le dernier coût d'achat on le dernier coût
de revient ;
· la méthode LIFO (Last in First Out);
· la méthode MEFO (Most Expansive First Out).
3- Inventaire et fiche de stock
*L'inventaire désigne à la fois :
· L'ensemble des opérations de recensement des
éléments d'actif et du passif d'une entreprise ;
· L'ensemble des documents donnant l'état
descriptif de ces éléments.
C'est un instrument de contrôle dans l'entreprise. Il
permet de connaître l'état réel des stocks à une
date donnée.
Ainsi à tout moment, le gestionnaire des stocks doit
être capable de fournir l'état du stock de l'entreprise. Cet
état doit faire apparaître la situation détaillée en
quantité et en emplacement du stock. L'inventaire est une
opération qui consiste d'abord à compter les quantités
puis à les valoriser.
Seul doit être compris dans le stock les articles qui
sont la propriété de l'entreprise à l'exclusion des
articles achetés mais non encore reçus.
Ne sont donc pas compris dans les stocks :
· Les marchandises, matières premières et
emballages détenues par l'entreprise à titre de
dépôt ;
· Les marchandises, matières premières et
fournitures achetées mains non encore livrées.
· Les biens vendus avec clause de réserve de
propriété.
Plusieurs méthodes d'inventaire existent :
Ø L'inventaire intermittent : Au Bénin
comme dans d'autres pays, il est fait obligation à toute entreprise
d'établir un inventaire au moins une fois par an. Cette technique
entraîne un travail considérable qui perturbe en
général l'activité de l'entreprise.
Ø L'inventaire permanent : cette technique
consiste à tenir à jour en permanence les quantités en
stock de chaque article. Les articles mouvementés sont
enregistrés à partir des bons d'entrée et des bons de
sortie ou du bordereau de livraison et des fiches de stock.
Ø L'inventaire tournant : cette méthode
consiste à examiner le stock par groupes successifs d'article et
à vérifier l'exactitude des quantités de ces produits. Il
est possible de définir des périodes d'inventaires
différentes suivant l'importance des produits mais il faut à tout
moment connaître la dernière date de l'inventaire.
Enfin, il faut noter que les résultats d'inventaire
sont fixés dans un livre d'inventaire.
*La fiche de stock d'un article est un document
retraçant les données relatives à l'identité de
l'article, ses caractéristiques permanentes ainsi que l'historique
récente des mouvements de stock effectués sur cet article. Elle
permet de suivre l'évolution des stocks.
Elle comprend au minimum les renseignements
ci-après :
· Numéro de l'article, sa
désignation ;
· L'unité de comptage ;
· Date et nature du mouvement ;
· Numéro du bon ;
· Entrée, sortie et stock actuel.
Néanmoins, les informations suivantes qui aideraient
à la gestion peuvent s'y ajouter comme :
· Stock critique ;
· Unité d'emballage ;
· Consommation mensuelle prévue ;
· Indice permettant de reconnaître les articles
à approvisionner, à épuiser ou à
éliminer ;
· Repère pour placer les cavaliers de couleur si
le stock critique est atteint.
Même si une bonne organisation des magasins est
indispensable à la gestion des stocks ; la gestion
économique des stocks passe par la planification rationnelle des
stocks.
B- La planification rationnelle des stocks.
Planifier les stocks de façon rationnelle et optimale,
c'est trouver une réponse efficace aux deux questions
suivantes :
· Quand commander ?
· Quelle quantité faut - il commander ?
Pour ce faire, nous allons d'abord définir les concepts
fondamentaux de la gestion des stocks :
1- Les différents stocks
*définition de "stock"
Selon le dictionnaire universel de la
francophonie3, le stock est : "l'ensemble des matières
premières, de produits en cours de fabrication et des produits finis
qu'une entreprise détient à une date donnée".
Selon François BLONDEL4 : "les stocks
sont constitués par l'ensemble des produits finis, semi -
oeuvrés, matières premières qui :
· sont présents dans l'entreprise ;
· appartiennent à l'entreprise ;
· sont destinés à être
transformés et/ou vendus."
Dans "la pratique de la gestion des stocks"
3ème édition Dunod 1985 à la page 4, Pierre
ZERMATI5 affirme que : "le stock est la provision de produit en
attente de consommation.
Par produit on sous entend :
- les marchandises, produits achetés pour être
vendus en l'état ;
- les matières premières qui servent de base
à la fabrication, qui se trouvent dans les produits
fabriqués ;
- les matières consommables ;
- les produits finis ;
- les emballages ;
- les déchets venant de la fabrication ou venant de
récupération de domicile. "
Quand au SYSCOHADA6, il donne la définition
suivante : "le stock est l'ensemble des marchandises, matières
premières et fournitures liés, des produits
intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits services en
cours qui sont la propriété de l'entreprise à la date de
l'inventaire."
3 dictionnaire universel de la francophonie
4 François BLONDEL (1999) : Gestion de
la production ; édition Dunod.
5 Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la
gestion des stocks. 3ème édition Dunod
6Le praticien SYSTEME COMPTABLE OHADA -
SYSCOAHADA
On distingue :
· Le stock moyen
C'est le niveau moyen du stock sur la période
considérée. Il est donné par la formule :
Stock moyen = Stock initial + Stock final
2
Il est évident que dans la mesure où il existe
des réapprovisionnements sur la période considérée,
le stock moyen n'est pas égal à la demi somme des stocks initiaux
et finaux. Mais une réalité est qu'il n'est pas toujours facile
de calculer ce stock moyen, on ne peut donc faire qu'une approximation de ce
stock moyen.
· Le stock maximal.
C'est le niveau au dessus duquel le stock devient
pléthorique. Dans ce cas on peut alors parler de sur stockage.
· Le stock minimal ou de couverture.
C'est le stock qui permet de faire face aux besoins de la
clientèle pendant la période de réapprovisionnement.
· Le stock de sécurité.
Il permet à l'entreprise de se prémunir contre
les écarts ou les aléas de livraison.
· Le stock actif ou stock flottant.
Il s'agit de la différence entre le stock physique et
le stock de sécurité.
· Le stock critique ou stock d'alerte.
C'est le niveau du stock qui déclanche la
procédure du commande. Il est composé du stock minimal et du
stock de sécurité.
Stock d'alerte = stock minimal + stock de
sécurité
2- Les coûts liés au stock.
Nous essayerons de définir les différents
coûts engendrés par la constitution du stock d'un article
donné.
· Le coût de passation d'une commande ou de
lancement.
Ce coût comprend l'ensemble :
- des coûts salariaux des agents d'approvisionnement, de
ceux des services comptables chargés des achats ;
- des coûts de réception et de contrôle des
articles ;
- des coûts d'imprimerie (bon de commande, etc.) ;
Selon François BLONDEL7, dans «gestion
de la production » 2ème édition Dunod 1998 page126, ce
coût représente le plus souvent 1 à 2% du montant des
commandes passées.
· Le coût d'achat.
C'est le prix d'achat de l'article augmenté des frais
de transports et de douane et autres frais directement liés à
l'achat.
· Le coût de possession du stock ou stockage.
Ce coût est masqué par quatre
réalités distinctes à savoir :
- le coût de magasinage.
Ce coût comprend l'ensemble des coûts de
fonctionnement des magasins (salaire, loyer, chauffage) au prorata de la
surface, entretien des locaux, informatique, assurance etc ;
- le coût de rémunération des capitaux
investis :
Les capitaux investis pour l'acquisition et la gestion du
stock produiraient des intérêts s'ils étaient placés
sur le marché financier. Pour évaluer ce manque à gagner,
il faut tenir compte de l'inflation courant et du taux
d'intérêt.
- le coût de rupture ou de pénurie.
C'est l'ensemble des coûts liés à une
rupture ou à une pénurie. En ce qui concerne la production, on
peut citer :
o le blocage de la production ;
o la détérioration des produits
complémentaires disponibles ;
o les coûts de chômage des ateliers.
En ce qui concerne la distribution, on peut citer :
7 François BLONDEL (1998) : Gestion de
la production ; 2ème édition Dunod.
o le manque à gagner résultant des ventes
perdues ;
o la perte d'une clientèle ;
o la détérioration de l'image de
marque ;
o le paiement éventuel des pénalités de
retard ou de non livraison.
- le coût d'obsolescence.
Il est lié au vieillissement de certains articles qu'on
ne peut plus vendre ou consommer.
· Le coût complet d'approvisionnement d'un
article
Coût complet d'approvisionnement =coût de
passation d'une commande +coût d'achat +coût de possession.
C- La gestion des stocks.
1- Définition
Selon Pierre ZERMATY5, gérer un stock, c'est
faire en sorte qu'il soit constamment apte à répondre aux
demandes des clients, des utilisateurs des articles stockés.
Dans l'ouvrage "la gestion informatisée des
stocks" Paris AFNOR 1983, Jean BENASSY8
affirme : "gérer un stock, c'est répondre de
façon optimale aux deux questions suivantes :
· quand commander ?
· combien commander ? "
En effet, la gestion des stocks consiste à :
· définir la politique, les objectifs en termes de
taux de service (la mesure de la disponibilité des articles
demandés) et de niveau des stocks ;
· choisir la méthode de gestion appropriée
à partir de la nature des articles ;
5 Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la
gestion des stocks. 3ème édition Dunod
8Jean BENASSY : la gestion
informatisée des stocks .Paris AFNOR 1983
· définir, calculer et adopter continuellement les
paramètres de gestion pour chaque article (quantité à
commander ou à stocker, stock de sécurité, délai
d'obtention, etc.) ;
· définir les procédures de contrôle
du stock ;
· avoir une idée sur la cadence de consommation
des articles.
2- Les paramètres de gestion des stocks.
Ceux sont des paramètres qui influent sur le
coût du stock.
On peut citer entre autres :
· Le prix unitaire d'achat
Plus il est élevé, plus le coût du stock
sera élevé. Toute l'importance de la recherche d'un meilleur
rapport qualité-prix se trouve là.
· Le coût de fabrication.
Il équivaut à l'ensemble des charges entrant
dans la production de l'article. Ce coût peut être
déterminé grâce aux techniques utilisées en
comptabilité analytique.
· Le délai d'approvisionnement.
C'est le temps qui sépare le lancement d'une commande
et la livraison. Il est distinct de la période de
réapprovisionnement qui est le temps qui sépare deux
livraisons.
· Le coût de lancement.
Plus il est élevé, et pour une consommation
annuelle donnée, on a intérêt à diminuer le nombre
de lancement par l'augmentation de la quantité commandée et / ou
le délai entre deux commandes.
· Le coût de possession dans une période.
Contrairement au coût de lancement, plus il est
élevé et plus on a intérêt pour une consommation
annuelle donnée à diminuer la possession donc la quantité
commandé ou la période de
réapprovisionnement ;
· La consommation annuelle.
C'est une donnée du problème dont on doit
connaître la valeur pour pouvoir calculer puis optimiser le coût de
stockage.
D- Les modèles de gestion des stocks et de
réapprovisionnement.
Pour atteindre les objectifs de gestion recherchés (les
critères d'optimalité), plusieurs modèles de gestion sont
préconisés.
Cependant, avant de développer ces modèles, il
importe de définir deux termes à savoir : les données
et les variables d'actions.
· Les données : ceux sont des
éléments qui sont imposés au responsable de la gestion.
Elle varie en fonction du modèle choisi ;
· Les variables d'action : ce sont les variables sur
lesquelles le responsable de la gestion peut agir. Il en fixe la valeur. Elles
sont le plus souvent liées par des relations simples.
1- Le réapprovisionnement par quantité
constante (Modèle de Wilson).
v Principe.
Le modèle de Wilson est la modélisation
mathématique la plus ancienne qui permet de déterminer à
partir de la fonction du coût total le lot économique et le nombre
optimale de commande. Elle consiste à commander à intervalle
variable une quantité prédéterminée qui sera
livrée au moment où le stock sera théoriquement
égal au stock de sécurité.
v Calcul de la quantité économique
· HYPOTHESES :
On suppose que :
* La consommation est irrégulière ;
* La quantité de réapprovisionnement est
fixée ;
* Le coût de première acquisition est
négligé ;
* Le coût de lancement est fixe ;
* Le stock minimal est nul ;
* Pas de rupture de stock.
La quantité économique à
déterminer est celle qui minimise le coût total de la gestion du
stock sur une période dite de gestion. Elle est obtenue lorsque la
dérivée première de la fonction coût total de
gestion est nulle.
Coût total de gestion = coût de lancement
+coût de stockage.
Soit Q la quantité à commander, n le nombre de
commande, D la demande annuelle ou la consommation annuelle, ? la
période de gestion, Cl le coût de lancement d'une commande de
réapprovisionnement, Cs le coût de stockage par unité
stockée et par unité de temps ; on a :
Coût total de lancement = nCl or n = D donc
Q
Coût total de lancement = DCl
Q
Coût de stockage = Cs Q?
2
Coût total de gestion = DCl + Cs Q?
Q 2
Le coût total est minimal pour la valeur Q* de Q tel
que :
Dérivée du coût total = 0 donc nous
avons :
- DCl + Cs? = 0 ce qui nous donne DCl =
Cs?
Q2 2
Q2 2
On a donc : Q2 = 2DCl d'où Q* =
2DCl
Cs?
Cs?
v Détermination du nombre optimal de commande ou
cadence d'approvisionnement : n*
n* = D
Q*
v -Les autres paramètres de gestion sont :
°la période optimale de
réapprovisionnement
T* = ?
n*
° le coût optimal de gestion :
* = 2DClCs?
· insuffisances de ce modèle.
*ce modèle ne prend pas en compte les risques de
rupture ;
*il ne prend pas en compte les réductions
éventuelles accordées lors de l'achat d'une grande
quantité ;
*il présente des hypothèses trop
éloignées de la réalité.
2- Le réapprovisionnement par quantité
économique constante. Cas de rupture de stock.
Dans ce modèle, la demande se présentant lors
d'une rupture de stock est différée jusqu'à la prochaine
livraison. A la livraison, on suppose que toutes les demandes
différées seront satisfaites avant la satisfaction des demandes
ultérieures.
Les hypothèses du modèle de Wilson sont permises
sauf celle de non rupture du stock. De plus, au coût de stockage et de
lancement s'ajoute le coût de pénurie (Cp). Ainsi, le coût
total de gestion () est égal à :
= coût de lancement + coût de
stockage +coût de pénurie
v détermination du coût de lancement, de stockage
et de pénurie.
* Coût de lancement sur la période ?.
Coût de lancement = DCl sur la période de
gestion ?.
Q
* Coût de stockage sur la période de
réapprovisionnement T.
Coût de stockage sur T = CsSiT1 avec T1
la période de non rupture.
* Coût de pénurie sur la période de
réapprovisionnement T.
Coût de pénurie = Cp (Q-Si) T2 avec
T2 la période.
2
Illustration
Stock
Si
Q
T1 T2
Pénurie
Q-Si temps
T
La demande est satisfaite sur la période T1
et on a une pénurie sur la période T2.
T1 = T donc T1 = Si T et
T2 = (Q-Si) T
Si Q Q Q
Sur la période T on a :
Coût de stockage sur T = CsTSi2 et
Coût de pénurie sur T = Cp (Q-Si)2T
2Q 2Q
On a donc sur la période ? :
Coût de stockage = n* Coût de stockage sur T
=Cs?Si2 avec n = ?
2Q T
Coût de pénurie = Cp (Q-Si)2?
2Q
Le coût global de gestion de stock est alors :
(Q ; Si) = DCl + Cs?Si2 +
Cp?(Q-Si)2
Q 2Q 2Q
est minimal pour le couple de valeurs (Qop ; Sop) de Q
et Si pour lesquelles la dérivée première de par rapport
à Q est égale à la dérivée première
de par rapport à Si et égale à zéro.
On a donc :
· le volume optimal :
Qop = 2DCl * Cp + Cs
CsQ Cp
· La période optimale de
réapprovisionnement :
Top = 2?Cl * Cp
DCs Cp +Cs
· La quantité optimale à stocker :
Sop = Qop Cp
Cp +Cs
· le coût total optimal de gestion :
op = 2D?ClCs * Cp +Cs
Cp
Il faut remarquer que la formule Cp +Cs n'est rien d'autre
que le taux de
Cp
pénurie c'est-à-dire la durée relative
pendant laquelle le stock n'est pas vide. On le note ñ. Si ñ =1
il n'y a pas de rupture.
3- Le réapprovisionnement par période fixe
(méthode P)
La méthode de réapprovisionnement par
période fixe définit pour chaque article une période de
réapprovisionnement fixe pour reconstituer le stock à un niveau
suffisant pour la période à venir. Elle répond à la
question « quand faut-il commander ? ».
· calcul de la périodicité ou de la
fréquence de lancement.
Coût d'achat =consommation annuelle*prix unitaire
d'achat
=D*Pu
Coût de lancement =Cl*n (nombre de lancement)
Coût de stockage =Stock moyen*Pu* taux de possession
=DPu*t car stock moyen = D
2n
2n
D'où coût total =DPu + nCl +DPu*t
2n
Et par conséquent n = DPu*t
2Cl
Ce qui donne la périodicité P qui est
égale à :
P = 2Cl
nDPu*t
4- Les autres méthodes classiques.
° Les articles à consommation très faible
et irrégulière : cela concerne les pièces de rechange
et autre matières de faible consommation. La méthode consiste
à garder une pièce en stock et la recommander lorsqu'elle est
sortie.
° Les articles à consommation variant avec la
saison concernant les articles dont les consommations s'arrêtent
totalement après la saison. On procède à des estimations
basées sur les statistiques des années précédentes
afin de déterminer les modèles et les quantités
respectives.
° Le juste à temps
Le principe repose sur la notion de zéro stock.
En effet, cette notion est un objectif difficile à
atteindre. Les commandes sont engagées à partir des commandes
clients. Cela suppose naturellement qu'il n'y ait ni annulation, ni
modification. Ce principe exige une méthode de
réapprovisionnement capable d'avoir assez rapidement et sans erreur les
articles qui font l'objet de commande.
Ce principe rencontre assez d'obstacles à sa
propagation car il se trouve rejeter par les chefs d'entreprises.
° Modèle à période variable dit
« à deux magasins ».
Ici, la demande est aléatoire et le délai de
livraison est certain.
Le nom donné à ce modèle provient du
fait qu'on peut envisager ce modèle de la façon suivante :
« soient deux magasins (physiquement distincts ou non) abritant le
stock. Le premier magasin est approvisionné de la quantité
n-Sc avec n = volume de commande de réapprovisionnement et Sc le niveau
de réapprovisionnement (point de commande) et le second de la
quantité Sc. Lorsque le stock du premier est épuisé, on
puise dans le second et, aussitôt on lance la commande de
réapprovisionnement de volume n en attendant la livraison, le second
magasin fournit. C'est en quelque sorte un stock contre la pénurie.
E- La budgétisation des
approvisionnements.
Pour une bonne gestion des stocks et des approvisionnements,
l'établissement d'un budget des approvisionnements est indispensable. Il
donne les informations sur les éléments suivants : commande,
entrées, sorties du stock, niveau du stock. Sa construction
demande :
· le choix d'un mode d'approvisionnement ;
· le choix d'un procédé de
budgétisation (graphique ou comptable) ;
· l'établissement de quatre budgets à
savoir : commande, livraison, consommation, stocks ;
· opter pour une méthode de valorisation des
quantités.
Section2- Les pratiques d'approvisionnement et les
méthodes de gestion des stocks à la CBT.
La compagnie béninoise de textiles, entreprise de
production et de commercialisation de produits textiles dispose pour ses
activités de plusieurs types de stocks repartis dans différents
magasins dont la gestion est indispensable vu leur importance dans le processus
de production et de commercialisation.
Pour l'étude de la politique d'approvisionnement et de
gestion des stocks de la CBT, nous nous sommes fixés plusieurs objectifs
et établis les hypothèses ci - dessous.
Les objectifs fixés sont entre autres :
· décrire et analyser les procédures de
gestion des approvisionnements et des stocks afin d'identifier les maux et de
proposer des solutions ;
· apprécier la gestion matérielle et
économique des stocks ;
· faire ressortir la nécessité de
l'informatisation effective de la gestion des stocks à partir d'un
logiciel.
Quant aux hypothèses, elles sont les suivantes :
- il n'y a pas une bonne politique d'approvisionnement
à la CBT ;
- la CBT ne fait pas une gestion rationnelle et efficace de
ses stocks ;
- le système informatique utilisé (progiciel) ne
permet pas de faire une gestion convenable des stocks.
Paragraphe 1 : Les pratiques d'approvisionnement
Pour satisfaire sa production, la CBT s'approvisionne en
matières et pièces indispensables au processus de production.
Elle utilise donc des méthodes d'approvisionnement pour chaque type de
produits. De la principale matière première c'est-à-dire
le coton aux pièces de rechange en passant par les intrants, diverses
méthodes sont utilisées vu la nature de chaque produit. Quelles
sont donc ces méthodes ?
A- Approvisionnement du coton.
Les circonstances de lancement de la commande de coton
naissent après l'analyse des inventaires réguliers produit par le
magasinier, de la fiche de production établie et des demandes
prévisibles de tissus. Après une analyse de tous ses documents,
la Direction Générale chargée de l'approvisionnement du
coton fixe le stock d'alerte et de sécurité afin de voir la
possibilité ou non de lancer la commande.
Afin de respecter la clause de transformation de la
matière première locale, la Compagnie Béninoise de
Textiles dispose de fournisseur agréé qu'est la SONAPRA pour la
fourniture de coton.
Lorsque la commande est donc nécessaire, la Direction
Générale informe par téléphone la SONAPRA pour la
livraison. Aucune facture pro forma ou de bon de commande n'est établi.
Généralement une avance de 40% du montant total de la commande
est exigée pour la livraison.
Lors de la réception de la commande, le transporteur
présente la facture avec le bordereau de livraison de la SONAPRA ainsi
que divers autres documents. Le magasinier procède à
l'entrée en stock du coton par le déchargement et le remplissage
du bon d'entrée, de la liste de colisage de coton, les fiches de stock
coton et l'entrée en stock sur le progiciel.
Il est à noter qu'avant la livraison, la CBT envoie un
laborantin à la SONAPRA pour l'étude de la qualité du
coton à livrer. Aussi arrive-il des moments où pour diverses
raisons, la CBT est obligée de s'approvisionner chez d'autres
fournisseurs mais ce ne sont que des cas exceptionnels.
B- Approvisionnement des autres produits à
stocker
Il s'agit ici de l'approvisionnement en amytex, en huile
végétale, en intrants, en pièces de rechange et autres
consommables.
L'approvisionnement en amytex se fait par suite de l'analyse
du stock restant et du rythme de production et ne dépend donc pas d'une
période. La CBT dispose pour son approvisionnement d'un fournisseur
Français : la société Rudolf Sopatis.
Comme l'amytex, les commandes de l'huile
végétale et des autres consommables (peinture, feuillards,
huiles) sont lancées en considération de leur rythme de
consommation par suite des documents d'inventaires et de production
établis et en tenant compte du délai de livraison de chaque
produit. On peut donner en exemple le délai de livraison des feuillards
qui est de 3 mois. Vu ce délai trop long, la CBT effectue une commande
en grande quantité de quoi répondre à la consommation sur
une longue période.
Pour les intrants (gasoil, fuel, acétylène),
à l'aide des fiches d'inventaires et de consommation, la
détermination du stock restant se fait en vue de voir la
faisabilité de lancement de commande. Mais pour le gasoil il est
généralement effectué deux réapprovisionnements par
trimestre. Il arrive aussi des fois où en considérant l'imminence
d'une pénurie au niveau des fournisseurs, des livraisons se font pour
éviter des problèmes de manque d'intrants plus tard.
Enfin, on a l'approvisionnement des pièces de rechange.
C'est l'approvisionnement le plus complexe. Il est à noter qu'on peut
distinguer ici deux sortes d'approvisionnements :
· les approvisionnements réguliers de
pièces de rechange ;
· les approvisionnements occasionnels de pièces de
rechange.
Les approvisionnements réguliers de pièces de
rechange se font après la constatation d'une imminente rupture des
stocks grâce à l'état des stocks sur le progiciel. La
commande se fait en Chine pour la plupart des pièces.
Les approvisionnements occasionnels de pièces de
rechange se font lors de la détérioration imprévisible
d'une pièce alors qu'elle est finie en stock. En effet pour les
pièces qui se détériorent rarement, la pratique montre que
c'est le système de rupture de stock qui est utilisé. C'est le
cas des pièces qui ne bénéficient pas d'un suivi rigoureux
de leur stock. Les commandes sont passées par Internet pour les
pièces à commander en Chine. Le fournisseur chinois envoi une
facture pro forma afin que la CBT connaisse le coût de sa commande pour
prendre ses dispositions. Lorsque les pièces sont disponibles sur le
marché local et sont de petites valeurs, elles sont achetées sans
facture pro forma surtout s'il y a urgence.
Pour l'approvisionnement, s'il s'agit de pièces de
valeur globale inférieure à 500.000 FCFA, la CBT procède
à une cotation (consultation restreinte à 3 ou 4 fournisseurs qui
adresse des factures pro forma) ou s'il s'agit d'une urgence la consultation se
fait par téléphone.
Mais s'il s'agit de pièces ou d'intrants de valeur
globale supérieure à 500.000 FCFA un avis d'appel d'offre est
lancé et la Direction Financière étudie les propositions
des postulants.
C- Les procédures de lancement et de
réception
Ces procédures sont définies dans la
procédure des dépenses et recettes de la CBT.
On distingue deux concepts d'achat à la CBT.
°les achats de menues dépenses ;
°les grosses dépenses.
1- Les achats de menues dépenses.
Ils concernent les achats de produits à approvisionner ne
figurant pas au budget de l'exercice en cours. L'approvisionnement dans ce cas
est fait par l'établissement d'un bon provisoire s'il s'agit des achats
en espèces et d'un état de paiement s'il s'agit des achats par
chèque ou par virement. Le document établi est signé par
l'auteur de la demande et son directeur de tutelle. Si ce dernier approuve la
demande, il transmet le document à la Direction Générale
pour signature.
Après l'achat du produit, il est remis au magasinier qui
procède à son entrée en stock grâce au bon
d'entrée à l'aide de la facture d'achat que l'acheteur
présente.
2- Les grosses dépenses.
Elles sont relatives aux achats des produits stockables, aux
fournitures, pièces de rechange et autres produits nécessaires
à la production et qui figurent au budget de l'exercice en cours.
· la procédure d'achat.
o l'expression du besoin.
La lettre d'expression du besoin est celle que la direction
utilisatrice adresse à la Direction Générale l'informant
que les articles sont terminés en stock donc demande l'autorisation de
procéder à leur achat. La Direction Générale
vérifie l'opportunité de l'investissement et procède
à l'ordonnancement de la dépense. La lettre est ensuite transmise
à la Direction Financière pour le contrôle de la
disponibilité au budget et à la trésorerie. Le Directeur
Financier procède à la signature puis transmet la lettre à
la Direction des achats.
o le bon de commande.
Pour les produits ne disposant pas de fournisseur
agréé, on procède à l'appel d'offre ou à une
cotation selon le cas dès réception de la lettre par la Direction
des achats avec au moins trois fournisseurs ceci dans un délai de 2
jours ouvrables.
Une équipe de sélection est mise sur pied et
étudie les dossiers des postulants. Cette étude consiste à
comparer :
° L'échelonnement ;
° les prix soumis ;
° la qualité du produit ;
° le prix du marché.
Elle est sanctionnée par un procès verbal
signé par tous les membres de l'équipe. Il s'en suit
l'établissement d'un bon de commande qui est soumis à la
signature du Directeur Général ou de son Adjoint. Il est
établi en deux exemplaires dont un est destiné au fournisseur et
un à la Direction Financière.
Pour les achats dont on dispose déjà de
fournisseur agréé hormis le coton, la Direction des achats
établie directement le bon de commande qui est soumis à la
signature du Directeur Général ou de son Adjoint.
· la réception
A la réception, le fournisseur adresse le bordereau de
livraison, la facture et le matériel à la direction des achats.
Celle-ci doit enter le matériel au magasin pour être enregistrer
afin de vérifier que le matériel est conforme au besoin
exprimé. Le magasinier procède au remplissage du bon
d'entrée et à l'entrée en stock du matériel sur le
progiciel. Il peut arriver qu'une fiche de transfert soit établie.
La Direction des achats envoie les factures pré
signées par elle et la Direction Générale à la
Direction Financière de même que le bordereau de livraison et le
bon d'entrée au magasin.
Les supports utilisés sont donc :
o la lettre d'expression du besoin ;
o les factures pro forma ;
o le bon de commande ;
o le bordereau de livraison du fournisseur ;
o le bon d'entrée ou la fiche de transfert ;
o originaux des factures ;
o autres documents.
Paragraphe 2 : Les méthodes de gestion des
stocks à la Compagnie Béninoise des Textiles.
A- la gestion du stock de coton.
Le coton étant la matière première
principale de le Compagnie Béninoise de Textiles, son suivi est fait de
façon quasi quotidienne par le magasinier.
1- L'organisation du magasin coton.
Le coton fibre est mis dans des balles et disposé par
groupe. Les groupes sont constitués en fonction des
variétés disponibles dans le magasin. Les balles sont
empilées de façon à permettre l'utilisation de la
méthode FIFO (First In First Out) ou premier entré premier
sorti.
2- La gestion du magasin.
v les mouvements de stocks
La méthode utilisée est le FIFO (First In First
Out) ou premier entré premier sorti.
· les entrées en stock
L'entrée en stock de coton se fait lors de la livraison
de coton suite à une commande. L'entrée est constatée par
le remplissage du bon d'entrée, de la liste de colisage qui est une
fiche qui renseigne sur les poids bruts et nets de chaque balle, le
numéro, la tare et le marquage des balles. On remplie aussi les fiches
de stock de chaque variété et on procède à
l'entrée sur le progiciel et les diverses fiches de stock sur Microsoft
Excel.
· les sorties de stock
Les balles de coton sortent du magasin lors de leur livraison
à la filature pour les besoins de la production. Cette livraison se fait
tous les lundis. Lors de la livraison, le magasinier rempli le bon de sortie
qui suit la procédure des signatures. Il rempli aussi les fiches de
stock et déduit la quantité livrée du stock sur les divers
documents de stock en sa possession. Grâce à l'empilage
régulier, l'utilisation de la méthode FIFO (First In First Out)
est facilitée.
v le suivi des stocks.
Le suivi du stock de coton se fait grâce à la
production de plusieurs documents et à la tenue d'autres.
· Les documents tenus.
Il s'agit des fiches de stock de chaque variété
de coton et le fichier de gestion du stock de coton sur le progiciel. Lors des
mouvements du stock ces documents sont utilisés pour la
comptabilisation.
· Les documents produits
Il s'agit ici de fiches qui sont produits
régulièrement et lors de l'inventaire.
En effet la CBT procède à l'inventaire de son
stock de coton mensuellement. Il est sanctionné par la production de la
fiche d'inventaire qui renseigne sur le stock au début du mois, les
mouvements de la période, le stock à la date de l'inventaire
(stock théorique et réel) et les écarts et ce pour chaque
variété de coton.
Pour un suivi régulier du stock, une fiche hebdomadaire
de stock de coton est établie chaque lundi. Cette fiche permet de faire
plus facilement l'inventaire en fin du mois.
B- La gestion du stock de tissus.
Principal produit fabriqué à la CBT, le tissu
écru 100% coton cardé dispose d'un magasin dont la gestion est
presque faite de la même façon que le stock de coton.
1- l'organisation du magasin tissu.
Les tissus sont mis dans des balles de 840m de tissus et
rangés en groupe selon les différentes variétés. A
cause de l'utilisation de la méthode FIFO (First In First Out), les
balles sont empilées régulièrement. Le magasin tissu sert
aussi d'entrepôt pour les fils produits et destinés à la
vente. Les fils sont emballés dans des tissus par groupe de
numéros.
2- La gestion du magasin.
v les mouvements de stocks
La méthode utilisée est le FIFO (First In First
Out).
· les entrées en stock
Les tissus une fois sortis du processus de production sont
livrés au magasin par la section de vérification. Lors de
l'entrée au magasin, la fiche de livraison de tissu au magasin (voir
annexe N°4a) est remplie. Les fiches de stock des variétés
entrées sont remplies et le magasinier procède à
l'entrée en stock sur le progiciel. Les documents de stock
établis sur Microsoft Excel sont aussi modifiés. L'entrée
de tissus au magasin se fait tous les lundis et les jeudis.
· les sorties de stock.
Les sorties de stock sont constatées lors des ventes de
balles de tissus ou lors de l'approvisionnement du point de vente de tissu en
détail.
o les ventes de balles de tissus
Dans ce cas, nous devons distinguer deux
possibilités :
° la ventes locales de tissus : il s'agit des ventes
sur le territoire national. Lors de la sortie, le bordereau de livraison (voir
annexe N°4b) est établi et envoyé à la Direction
Commerciale.
° les ventes à l'exportation de tissu : il
s'agit des ventes à l'étranger de tissu. Lors de ces sorties, en
plus du bordereau de livraison, lorsqu'il s'agit des ventes à des
clients qui sont des industries, il est établi la liste de colisage de
tissus (voir annexe N°1), un bordereau de livraison imprimé, une
lettre de voiture ou connaissement (voir annexe N°2).
o l'approvisionnement du point de vente de tissu en
détail.
Pour les besoins de la vente en détail, le magasinier
procède à la sortie du tissu pour le point de vente après
remplissage du bon de sortie.
Dans tous les cas, après le remplissage du bordereau de
livraison ou du bon de sortie, les fiches de stock des variétés
sorties sont remplies et le magasinier procède à la sortie du
stock sur le progiciel. Les documents de stock établis sur Microsoft
Excel sont aussi modifiés.
Il est à noter que dès l'établissement de
la facture, la quantité vendue sort du stock même avant la
livraison.
v Le suivi des stocks.
Le suivi du stock de tissu se fait grâce à la
production de plusieurs documents et à la tenue d'autres.
· Les documents tenus.
Il s'agit des fiches de stock de chaque variété
de tissu et le fichier de gestion du stock de tissu sur le progiciel. Lors des
mouvements du stock, ces documents sont utilisés pour la
comptabilisation.
· Les documents produits
Il s'agit ici des fiches qui sont produits
régulièrement et lors de l'inventaire.
En effet la CBT procède à l'inventaire de son
stock de tissus mensuellement. Il est sanctionné par la production de la
fiche d'inventaire qui renseigne sur le stock au début du mois, les
mouvements de la période le stock à la date de l'inventaire
(stock théorique et réel) et les écarts et ce pour chaque
variété de tissus.
Pour un suivi régulier du stock, des fiches
hebdomadaires de stock de tissus sont établies chaque lundi. Ces fiches
permettent de faire plus facilement l'inventaire en fin du mois.
Il arrive des fois des ruptures de stock de certaines
variétés de coton. Dans ces situations, les clients
détaillants sont mis devant le fait accompli. Quant aux grossistes, la
CBT signe avec eux des conventions où elle prend l'engagement de les
livrer dans un délai pré défini. Ainsi la Direction
Technique relance la production.
C- La gestion des stocks de pièces.
Le stock de pièces constitue le plus complexe et le
plus important en nombre à gérer.
1- L'organisation du magasin de pièces.
Le magasin de pièces est organisé de
manière particulière. Le magasin dispose d'étagères
disposées en deux rangers. Les étagères sont
subdivisées en placards dont le nombre est d'environ 2800. Les
étagères sont numérotées suivant les lettres de
l'alphabet et classées par groupe de pièces utiles pour un
même atelier.
Certaines pièces faute de place sur les
étagères sont disposées à même le sol,
d'autres dans des cartons et d'autres encore dans des caisses. Dans ce dernier
cas il s'agit surtout des pièces non encore comptabilisées et qui
proviennent des pièces restantes après l'installation de
l'usine.
2- La gestion du magasin.
v Les mouvements de stocks
· Les entrées en stock
Les entrées en stock sont fait lors de la livraison des
pièces suite à leur achat. Pour constater l'entrée, le
magasinier rempli le bon d'entrée grâce à la facture
d'achat ou le bordereau de livraison du fournisseur. Ensuite, il procède
à l'entrée sur le progiciel.
· Les sorties de stock
Les sorties de stock sont fait lors de la livraison des
pièces suite à leur demande par les services utilisateurs. Lors
de la sortie, celui qui veut la pièce vient avec celle
défectueuse si c'est possible. Le magasinier rempli le bon de sortie, la
fiche d'entrée des pièces usagées. Ensuite il
procède à la sortie de la quantité sur le progiciel et
à la livraison.
v Le suivi des stocks.
Il est prévu de faire annuellement l'inventaire des
stocks de pièces. Mais depuis la création de l'entreprise il n'a
été fait qu'une seule fois. Le plus souvent il est
procédé à des inventaires par échantillonnage afin
de voir si le stock réel des pièces choisies correspond au stock
sur le progiciel. De plus, pour les mouvements de stock, vu le grand nombre de
pièces à gérer, le magasinier ne dispose pas de fiche
individuelle de stock. Il se contente seulement du progiciel pour suivre le
stock. Enfin il arrive des ruptures de stock de certaines pièces du fait
qu'un suivi correct n'est pas fait.
D- la gestion des stocks des intrants
1- L'organisation des stocks
Le stock d'intrants est constitué du stock de gasoil,
de celui de fuel, d'acétylène, d'eau et des produits d'entretien.
Les stocks de gasoil, de fuel et d'acétylène sont contenus dans
différents fûts. Pour la consommation, la chaufferie ouvre les
robinets qui transmettent les quantités voulues dans d'autres petits
fûts.
2- La gestion de ces stocks
v Les mouvements de stock.
· Lors de l'entrée, il est établi un bon
d'entrée et lors de la sortie un bon de sortie. Le progiciel ne sert pas
à la gestion de ce stock. De plus pour constater les mouvements, il
n'existe pas de fiche de stock.
· Le suivi des stocks.
Le suivi des stocks se fait grâce aux fiches de
production et aux fiches d'inventaire établies à la fin de chaque
mois.
En effet, l'inventaire des intrants se fait mensuellement. Une
fiche d'inventaire des consommations d'intrants à la chaufferie est
produit et renseigne sur la consommation de la chaudière, des
fourchettes et des véhicules. C'est grâce à cette fiche
qu'on arrive à déterminer les stocks restants.
E- La gestion des stocks de divers.
Les divers sont composés des fils, des déchets,
de l'amytex, des huiles, etc.
1- L'organisation des stocks
Ces stocks sont disposés dans plusieurs magasins. Ainsi,
on a le magasin des déchets (les déchets sont emballés par
groupe dans des tissus et mis dans le magasin), celui des huiles (elles sont
disposées sans rangement particulier), de l'amytex (disposées
dans des sacs en feuilles de papier depuis leur livraison. Ils sont
empilés dans le magasin afin de respecter la règle d'utilisation
de la méthode FIFO), etc.
2- la gestion de ces stocks
v les mouvements de stock.
Il n'y a pas de fiches de stock pour ces stocks. Le magasinier
n'utilise que les bons d'entrée et de sortie pour constater les
mouvements.
· Le suivi des stocks.
A l'aide des fiches de production et de consommation des
divers, le magasinier produit les documents d'inventaire et a une idée
sur le stock. L'inventaire des divers se fait aussi mensuellement. Il est
sanctionné par la production de la fiche d'inventaire des divers qui
renseigne sur le stock au début du mois, les mouvements de la
période, le stock à la date de l'inventaire (stock
théorique et réel) et les écarts, l'unité de
comptage et ce pour chaque élément composant les divers.
· Récapitulatif des documents utilisés
· la liste de colisage tissu (annexe N°1) ;
· lettre de voiture ou connaissement (annexe
N°2) ;
· fiche de stock (individuelle) (annexe
N°3) ;
· fiche de livraison de tissus au magasin (annexe
N°4a);
· bordereau de livraison (annexe N° 4b);
· bon de sortie (annexe N°5a) ;
· bon d'entrée (annexe N°5b) ;
· la liste de colisage coton (annexe N°6).
· Récapitulatif des documents produits
· fiche d'entrée hebdomadaire tissus ;
· fiche de stock hebdomadaire tissus ;
· fiche de stock hebdomadaire coton ;
· fiche d'inventaire tissu ;
· fiche d'inventaire coton ;
· fiche d'inventaire des divers ;
· fiche de consommation des intrants ;
· fiche de consommation d'eau et
d'électricité.
F- La gestion des stocks au niveau de la Direction
Commerciale
Le stock géré à ce niveau est le stock de
tissus destinés à la vente en détail et celui de fils. Ce
stock dispose d'un emplacement de stockage au sein du point de vente.
Lors de l'entrée en stock de tissus ou de fils, c'est
le bon de sortie du magasin qui constate l'entrée en stock au niveau du
point de vente car ce dernier ne dispose pas de bon d'entrée. A
contrario, lors de la sortie suite à une vente, la facture
établie permet au chargé de vente de faire la sortie du stock de
la quantité vendue. Les mouvements de stock sont comptabilisés
grâce aux fiches de stock à la disposition du chargé de
vente. L'inventaire des stocks se fait mensuellement aboutissant à la
production de la fiche d'inventaire de tissus écrus qui mentionne aussi
l'inventaire des fils à tisser en stock. C'est en fonction de la demande
que le magasin du point de vente est ravitaillé.
G- L'évaluation des encours au niveau de la
filature.
L'inventaire dans ce département est mensuel.
1- Au battage cardage.
La hauteur de l'encours de coton sous les éplucheuses
est mesurée à l'aide d'une règle graduée.
Connaissant le poids d'une balle de chaque variété et la hauteur
de chaque balle le statisticien procède à une règle de
trois pour déterminer le poids de l'encours. Ensuite lors de la
création, un standard de l'encours dans les machines de cardage
était déjà déterminé. Ainsi, à chaque
inventaire, ce standard est utilisé comme stock d'encours dans les
machines. Enfin pour l'évaluation des rubans se trouvant dans les pots,
il est procédé au pesage d'un pot et à la multiplication
de ce poids par le nombre de pots disponibles.
2- Aux bancs d'étirage.
Comme au cardage, lors de l'inventaire, il est
procédé au pesage d'un pot et à la multiplication de ce
poids par le nombre de pots disponibles. Les rubans se trouvant dans les
machines sont négligés. Pour évaluer les stocks de ruban
dans des pots sous les machines, les statisticiens se réfèrent
aux compteurs des machines et à base des relevés, il
procède à la détermination des poids.
3- Aux bancs à broches.
Même processus qu'au niveau des bancs
d'étirage.
4- Aux continus à filer.
Un magasin existe pour les fils fabriqués. Les sacs de
bobines sont pesés pour l'évaluation du stock de fils. Pour
l'évaluation des encours, on procède à la
détermination du stock au niveau d'un continu à filer et la
valeur trouvée est multipliée par le nombre total de Continu
à filer en service. A l'aide des relevés des compteurs, on
détermine la production. Pour connaître la production effective on
prend 98.5% de la réalisation constatée grâce au compteur
en supposant que les 1.5% de la réalisation restant constitue les
tournages à vide des compteurs lors des travaux de maintenance. A
l'inventaire, les déchets recueillis sont pesés et leur poids est
additionné à la production et au poids des encours. Ce total est
comparé au poids du coton entré dans la production en vu de
connaître les éventuels écarts de production.
Plusieurs documents sont produits par les statisticiens
comme :
· la fiche d'inventaire de coton fibre (annexe
N°7a) ;
· la fiche de consommation de coton fibre (annexe
N°7b);
· le tableau récapitulatif des résultats
d'inventaire (annexe N°8);
· la fiche de production (annexe N°9).
· etc.
H- L'évaluation des encours au niveau du
tissage.
Ce département comme la filature dispose d'un
statisticien qui s'occupe de la gestion et de l'évaluation des
stocks.
1- Au niveau du bobinage.
L'évaluation du stock de bobines est faite par le
pesage des sacs de bobines. Pour ce faire, on prend 04 bobines qui sont
pesées puis on détermine leur poids moyen. C'est ce poids moyen
qui est multiplié par le nombre de bobines.
2- Au niveau de l'ourdissage
Le statisticien calcule le poids moyen de 10 bobines sur les
canettes. Ce poids est multiplié par le nombre de bobines sur les
canettes.
3- A l'encollage et au rentrage.
Il n'y a pas d'encours dans ces deux sections dans la mesure
où la production se termine avant l'inventaire. L'évaluation des
produits est faite par le pesage des ensouples.
4- Au niveau des métiers à tisser.
Le statisticien pèse les encours de fils de trame sur
les bobines. Pour l'évaluation des encours de tissus et de fils de
chaîne sur les ensouples, le statisticien dispose d'une règle
graduée à double face (une pour les fils de chaîne et
l'autre pour le tissu). A l'aide de la règle une mesure des espaces
libres sur les ensouples est déterminée et de là les
épaisseurs des encours sont déterminées. Pour la
chaîne, on considère qu'un pas de la règle correspond
à deux pièces et pour le tissu un pas de la règle
correspond à 30 mètres. Il arrive que la mesure soit entre deux
pas ; dans ce cas une approximation est faite.
5- Au niveau de la vérification.
Il est procédé à une évaluation
des tissus avant et après les bancs de vérification et avant les
métreuses dosseses. Les tissus en correction au niveau des
vérifications sont aussi évalués. Pour ces tissus, leur
évaluation est facilitée grâce à la mise en plis de
un mètre par les mettreses dosseses. Les balles existantes dans cette
section sont aussi comptabilisées de même que les tissus
près à être mis en balle.
L'inventaire dans ce département est aussi mensuel. Il
abouti à la production de plusieurs documents que sont :
· Fiche de bilan ;
· Fiche de production mensuelle de tissu du
département tissage ;
· Fiche de consommation de la section encollage ;
· Fiche d'inventaire de la vérification ;
· récapitulation des inventaires du tissage ;
· bilan mensuel des chutes ;
· bilan des livraisons mensuelles.
CHAPITRE 2 : ANALYSE CRITIQUE ET SUGGESTIONS
Ici, il s'agira de diagnostiquer la politique
d'approvisionnement et la gestion des stocks à la CBT à travers
leurs forces et leurs faiblesses et d'apporter les améliorations aux
insuffisances trouvées.
Section 1- Analyse Critique.
Paragraphe 1 : Diagnostic de la politique
d'approvisionnement.
· la CBT malgré la particularité de
l'approvisionnement en coton dispose d'une procédure de dépenses
et recettes dans laquelle est défini de façon claire et
précise les conditions d'achat et de réception des produits.
Cette procédure sert de guide pour l'entreprise en cas
d'achat.
· tout achat est matérialisé par une
demande d'achat qui est sanctionnée par l'établissement de bon de
commande ;
· l'existence de fournisseurs agrées pour certains
produits est un atout pour l'entreprise car elle allègue la tâche
du service chargé de l'approvisionnement ;
· l'analyse de la qualité de la principale
matière première (le coton) avant l'achat permet le
contrôle de la qualité du produit acheté ;
· le remplissage de la liste de colisage coton avant son
déchargement permet au magasinier la détection d'écart et
permet le respect de la quantité sur le bon de livraison.
Malgré ces forces, certaines faiblesses de la
politique d'approvisionnement restent à noter ;
· l'inexistence d'une direction des achats malgré
son existence théorique dans la procédure de recettes et des
dépenses de la CBT ;
· la rupture de stock de certaines pièces
entraîne l'arrêt d'une branche de la production créant des
manques à gagner à la société ;
· le non respect de la procédure de
dépenses et des recettes pour le cas du coton ;
· l'approvisionnement de certaines pièces de
rechange et autres matières sur le marché local par les ouvriers
eux-mêmes après remplissage du bon provisoire qui pourrait
conduire à des risques de surfacturation.
Paragraphe 2 : Diagnostic de la gestion des
stocks.
Ici le diagnostic sera mené grâce à
l'analyse des rotations des stocks et à l'analyse des forces et
faiblesses de la politique de gestion des stocks pratiquée à la
Compagnie Béninoise de Textiles.
A- Analyse des rotations des stocks
Cette analyse est faite dans le tableau N°2.
1- Schéma d'analyse de l'exercice
2005
Tableau N°2
Eléments
|
Application littérale
|
Application algébrique
|
Durée de rotation 12/r
|
observations
|
CAMA ou production
|
SM=SI +SF
2
|
Vitesse de rotation (r)
|
Stocks de matières premières
|
CAMA
2
|
518 616 931
|
(182 852 278 +25 982 360) / 2 =
104 417 319
|
518 616 931
104 417 319
=4.97
|
12/4.97
= 2.42 mois
|
La vitesse de rotation est forte. le coton acheté ne
dure pas au magasin.
|
Stocks de tissus
|
Production
SM
|
1 82 1 616 600
|
(1 183 375 200 + 1 176 008 400)
/ 2 = 1 179 691 800
|
1 821 616 600
1 179 691 800
= 1.54
|
12 / 1.54
= 7.77 mois
|
La vitesse est moyenne. L'écoulement est dans les
normes
|
SOURCE : réalisé par nous mêmes
à partir des données du tableau d'évaluation de la
production (annexe 11)
B- Forces et faiblesses de la politique de gestion des
stocks de la CBT
· la CBT dispose d'une politique d'approvisionnement fixe
ou tout au moins d'une politique évitant le surstockage de plusieurs de
ces produits ;
· les pratiques d'un contrôle presque permanent du
stock permettent d'éviter les vols, les sorties frauduleuses de produits
et de suivre le stock.
· le choix de la méthode FIFO permet de respecter
les exigences du plan SYSCOA mais aussi permet d'éviter les
détériorations des produits périssables ;
· l'inventaire des en cours est fait avec les moyens de
bord en dépit des difficultés d'ordre logistique ;
· l'envie du magasinier de respecter la procédure
de livraison, de sortie et d'entrée des produits de façon
rigoureuse ;
· la tenue tant bien que mal des stocks grâce au
progiciel.
Malgré toutes ces dispositions, la gestion des stocks
à la CBT souffre de quelques insuffisances :
· les coûts liés aux stocks : la CBT ne
dispose pas d'un service de calcul des coûts engendrés par le
lancement des commandes et le stockage ;
· malgré le service comptabilité
analytique, une évaluation de la rentabilité de chaque produit
n'est pas faite afin de voir les produits et les secteurs rentables et ceux non
rentables ;
· la non définition des différents niveaux
de stock qui exposerait l'entreprise à des risques de rupture de stock,
de surstockage ;
· le non remplissage de la fiche d'identification des
pièces de rechanges sur le progiciel ;
· l'inexistence à la CBT d'un logiciel de gestion
des stocks. Cet état de chose n'est pas conforme à
l'évolution des NTIC ;
· la non comptabilisation des stocks de fournitures de
bureau ;
· la non maîtrise parfaite du progiciel mis
à la disposition du magasinier ;
· la négligence dans le remplissage et la
production de documents de gestion de stocks. Ainsi certaines rubriques sont
males remplies ou pas remplies ; sur les documents produits ou n'ont
aucune utilité ou mal placées.
· l'insuffisance de rubriques sur certains documents de
gestion des stocks. Par exemple sur les bons et bordereaux, absence de la
partie réservée au numéro de préfixe; sur la fiche
de livraison de tissu au magasin ; absence de la partie
réservée aux totaux, etc ;
· pour la consommation d'électricité, les
pourcentages de consommation fixés pour chaque centre ne
reflètent aucune réalité économique et
comptable ;
· les systèmes utilisés pour l'inventaire
des encours de production reflètent peu la
réalité ;
· absence d'un service de suivie et de prévision
de coût des devises. Cet état de chose fait donc que la CBT subie
d'énormes pertes de change ;
· la difficulté rencontrée dans la
recherche des pièces de rechange du fait de l'inexistence d'un document
référençant les pièces en stock ;
· le manque de personnel pour la gestion des stocks et
des approvisionnements et le manque de formation du personnel
existant ;
· absence d'onduleur au magasin ce qui cause la perte des
données en cas de coupure de courant électrique.
· le manque de personnel et l'insuffisance de formation
du personnel chargé de la gestion des stocks.
· Récapitulatif des diagnostics
menés :
De tout ce qui précède, nous pouvons dire
que :
· La CBT ne dispose pas d'une bonne politique
d'approvisionnement ;
· Elle ne fait pas une gestion rationnelle et efficace
des stocks ;
· Elle n'utilise pas convenablement le système
informatique et de gestion des stocks mis en place.
Section 2- Suggestions.
Les suggestions ci-dessous citées n'ont nullement
l'invention d'être une panacée mais ont pour but de contribuer
à l'amélioration de la politique d'approvisionnement et de
gestion des stocks de la CBT.
Paragraphe 1 : Suggestions quantitatives.
Il s'agit de suggestions qui seront faites grâce aux
coefficients saisonniers et à la droite de régression.
Tableau N°3 : Détermination des coefficients
saisonniers
Trimestre
Années
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
2005
|
298
|
267
|
180
|
745
|
2006
|
169
|
243
|
163
|
575
|
Total
|
467
|
510
|
343
|
1320
|
Moyenne de la période
|
233.5
|
255
|
171.5
|
-
|
moyenne générale
|
-
|
-
|
-
|
220
|
coefficient
|
1.06
|
1.16
|
0.78
|
3
|
Source : retraitement des données figurant en
annexe N°11
Le coefficient est égal à la moyenne de la
période sur la moyenne générale. La somme des coefficients
donne le nombre 3.
Estimons les consommations trimestrielles 2007 de coton
fibre :
Premier trimestre : 169 * 1.06 = 179.14 tonnes
Deuxième trimestre : 243 * 1.16 = 281.88 tonnes
Troisième trimestre : 163 * 0.78 = 127.14
tonnes
Année
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
2007
|
179.14
|
281.88
|
127.14
|
588.16
|
Notons que la méthode de calcul des coefficients
saisonniers trimestriels permet de s'approvisionner suivant l'évolution
des consommations de l'année précédente. Il faut
comprendre qu'elle ne peut pas s'adapter à certaines périodes de
l'année du fait d'un changement subite de situation.
Pour ce faire, il est conseillé de renouveler les
analyses lorsqu'on constate ce changement au niveau des données de la
production. Par rapport à l'hypothèse ci- dessus, nous proposons
une seconde méthode de prévision, celle de la droite de
régression qui est sous la forme : (T) : y = ax +b (y est la
valeur estimée des consommations, a et b sont deux coefficients et x le
temps en semestre).
a = ?xiyi - N x y et b = y - ax
?xi2 - Nx2
Tableau N°4 : Détermination des consommations
trimestrielles par la méthode de la droite de régression.
années
|
Période par trimestre (xi)
|
Consommation en quantité ( yi)
|
xi2
|
xiyi
|
2005
|
1
|
298
|
1
|
298
|
2
|
267
|
4
|
532
|
3
|
180
|
9
|
540
|
4
|
206
|
16
|
824
|
2006
|
5
|
169
|
25
|
845
|
6
|
243
|
36
|
1458
|
7
|
163
|
49
|
1141
|
Total
|
28
|
1526
|
140
|
5640
|
Source : réalisé par nous même
à partir du tableau récapitulatif des approvisionnements figurant
en annexe N°12
x =28 = 4 et y = 1526 = 298
7 7
a = 5640 - 7*(4*218)
140 - 7 (4) 2
= - 16.51
b =218 + 16.51*4 = 284.04
La droite de régression de la consommation
trimestrielle de coton est de la forme : y = -16.51x + 284.04
A partir de cette droite, nous pouvons faire des
prévisions trimestrielles pour l'année 2007 et le dernier
trimestre de 2006.
4ème trimestre 2006 : y = -16.51*8 +
284.04 =151.96 tonnes
1er trimestre 2007 : y =-16.51*9 +284.04
=135.45 tonnes
2ème trimestre 2007 : y =-16.51*10
+284.04 = 118.94 tonnes
3ème trimestre 2007 : y =-16.51*11
+284.04 = 102.43 tonnes
4ème trimestre 2007 : y =-16.51*12
+284.04 = 85.92 tonnes
Commentaire
La consommation de coton fibre pour le 4ème
trimestre de 2006 est de 151.96 tonnes alors qu'elle était de 163 tonnes
environ pour le trimestre précédent. De plus, pour les trimestres
suivants, on constate une décroissance des consommations
prévisionnelles. La raison qui justifie ce état de chose est que
nous nous sommes fondés sur les réalités des années
2005 et une partie de 2006 qui ne faisaient que régresser au fur et
à mesure à cause de la baisse de la production.
Paragraphe 2 : Suggestions qualitatives
· la CBT doit procéder à
l'établissement d'une base de donnée renseignant sur la cadence
de consommation de toutes ses matières afin de trouver la politique de
réapprovisionnement qui convient à chacune d'elle. Cela permettra
d'éviter les ruptures de stock, les sur-stockages, les risques de
surfacturation, etc ;
· la CBT doit aussi penser à l'élaboration
d'une procédure d'achat de coton chez d'autres fournisseurs autres que
la SONAPRA ;
· elle doit pouvoir planifier son cycle d'achat allant du
lancement des commandes jusqu'à leurs consommations. Pour ce faire, nous
lui proposons l'utilisation d'un graphe, à travers l'ordonnancement qui
est une application directe des méthodes de recherche des chemins
optimaux dans un graphe.
· pour la gestion rationnelle des commandes, nous lui
suggérons une évaluation des coûts de possession des stocks
et de lancement des commandes. Cette évaluation lui permettra de
connaître aujourd'hui la validité des paramètres de gestion
tels que la quantité optimale à commander et la
périodicité des commandes. Le choix d'une méthode de
réapprovisionnement des produits permettra d'éviter les achats
anarchiques et risqués effectués au cours de la production.
· l'évaluation globale de la rentabilité
faite actuellement à la CBT ne reflète aucune
réalité. Nous lui suggérons une évaluation de la
rentabilité par produit. Ainsi une mise en place d'une
comptabilité analytique efficace s'avère indispensable. Elle
permettra de maîtriser les charges d'exploitation et renseignera sur les
produits et les secteurs d'activités porteurs ou non afin d'analyser
leur performance.
Mais cette mise en place ne peut se faire du jour au
lendemain. Nous lui recommandons de se servir de celle mise en place
actuellement en la perfectionnant afin de suivre les charges d'exploitation de
chaque produit. La rentabilité par produit peut être aussi
déterminée par la méthode dite ABC. Cette méthode
est recommandée pour la gestion rationnelle des stocks à cause de
leurs diversités. Elle permet de scinder la gamme de produits en 3
groupes :
Groupe A : 10% de produits finis contribuent à
l'obtention de 70% du chiffre d'affaires ou de la marge. Ce groupe doit
être géré avec beaucoup de rigueur ;
Groupe B : 30% de produits finis participent à
20% du chiffre d'affaires ou de la marge. Les produits relevant de ce groupe
peuvent être géré avec moins de rigueur ;
Groupe C : 60% produits finis participent à 10%
du chiffre d'affaires ou de la marge. Les produits relevant de ce groupe
peuvent être géré avec laxisme.
L'importance de cette méthode est de concentrer les
efforts de gestion qui représente pour une grande partie un
élément fondamental dans la rotation de
l'investissement ;
· la CBT doit se procurer un logiciel de gestion des
stocks et former ses agents à son utilisation ;
· la CBT devrait revoir le rangement de son magasin de
pièces de rechange et de consommable dans la production. Pour cela, il
faut la conception d'étiquette d'identification devant chaque article,
l'élaboration d'une fiche retraçant l'identité de tous
les articles en stock (non, numéro de casier, etc.) afin de faciliter
leur recherche ;
· aussi, doit- elle penser au rangement des articles
encombrant en grandeur de nombre en des lots afin de faciliter leur comptage
lors des inventaires et surtout veillez au respect de l'épuisement d'un
lot avant l'entame d'un autre ;
· la CBT doit aussi penser à la mise en stock des
pièces de rechange restant dans les caisses et à la disposition
correcte des pièces de rechange et autres articles disposés en
désordre dans le magasin de pièces. Pour ce faire, nous lui
recommandons la construction d'un autre magasin en vue du désengorgement
de ceux existants ;
· malgré les inventaires produits, il faut noter
que l'inventaire des encours ne reflète pas encore la
réalité à cause des méthodes inadéquates
utilisées. Nous lui suggérons, vu la participation d'une partie
chinoise dans la gestion de la société, l'importation des
méthodes d'évaluations des encours de la China Textile Industrial
Corporation for Foreign Economic and Technical Corporation ;
· la CBT doit aussi penser à l'utilisation pleine
de sa capacité de production ;
· la CBT devra désormais procéder à
une évaluation réelle de tous ces éléments d'actifs
et de passifs, de ces charges et produits afin que les états financiers
reflètent la réalité économique, financière
et comptable de la société ;
· nous suggérons aussi, en considérant que
la partie chinoise peut importer l'expérience pratique de la Chine pour
la gestion de la CBT, la création d'un service des coûts et de
leurs prévisions ce qui éviterait ou réduirait les
énormes pertes de change que la CBT subit actuellement ;
· un contrôle efficace de la gestion du niveau du
stock devrait être institué. Ainsi il y aurait :
o Un stock d'alerte à partir duquel des commandes
seront déclanchées au moment opportun
o Un stock minimal et un stock maximal. Cette suggestion
pourrait être appliquée aux produits sensibles dont la mauvaise
gestion empêcherait le fonctionnement du cycle d'exploitation.
· Concernant l'organisation structurelle de la maison,
nous suggérons ce qui suit :
· la gestion physique du stock requerrant assez de
compétences, des recyclages périodiques sont nécessaires
pour tous les agents qui y sont impliqués à divers niveaux. La
CBT doit donc penser à la formation de tous ses agents intervenant dans
le cycle de gestion des stocks quelque soit leur emplacement dans
l'entreprise.
· la création d'une Direction des achats et des
stocks ce qui permettrait la gestion des approvisionnements et des stocks par
des agents affectés pour ce travail ;
· l'élaboration d'un manuel de procédures
administrative, financière et comptable afin que les
responsabilités de chacun soient clairement définies.
CONCLUSION GENERALE
La vie et la survie de la Compagnie Béninoise des
Textiles dépendent non seulement des hommes qui l'animent, de ses
partenaires et de son environnement mais aussi et surtout d'une
stratégie d'approvisionnement et de gestion des stocks plus efficace.
Or les résultats de nos recherches à la CBT
montre que cette dernière ne respecte pas les principes de
réapprovisionnement et ne gère pas de façon rationnelle et
efficace son stock. Si cette gestion actuelle des stocks permet aux dirigeants
d'atteindre leurs objectifs et nous en doutons, la résolution des
problèmes constatés pourrait les aider à améliorer
la gestion de leur stock et par ricochet la rentabilité et la
performance de l'entreprise.
Bien que cette situation soit inquiétante, elle n'est
pas dramatique même si elle pourrait le devenir. Pour éviter qu'on
en arrive là, nous espérons que nos suggestions lui permettront
de redynamiser l'approvisionnement et la gestion de ses stocks.
Cependant, il faudrait remarquer qu'aucun mode de gestion
n'est exempt d'insuffisance surtout dans un environnement instable et de haute
concurrence. Ce n'est que la remise en cause permanente des méthodes qui
permet de se rapprocher de l'idéal qu'est une bonne gestion.
Enfin, nos suggestions loin d'être une panacée
n'ont nullement l'intention de discréditer le travail fait actuellement
par les agents de la CBT mais seulement ont pour but de contribuer à
l'amélioration des pratiques actuelles. Elles n'ont en effet pour but
que de rendre effective la croissance et la rentabilité dans les
entreprises et par conséquent l'essor économique de notre cher
pays le Bénin.
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