Géostratégie des ressources naturelles et les conflits de la République du Congo 1990-2002 : rivalité de puissance et contrôle de l'énergie( Télécharger le fichier original )par Sédard-Roméo NGAKOSSO-OKO Institut des Relations Internationales du Cameroun - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en relations internationales, option diplomatie 2005 |
2. Le secteur forestierIl y a très peu de temps encore, ce secteur ne comptait que des entreprises parapubliques. Mais, jusque là, les capitaux étrangers, surtout européens, demeuraient les plus importants. Cependant, dans le cadre des reformes macroéconomiques des bailleurs de fonds multilatéraux, la privatisation des anciennes entreprises parapubliques est en cours. L'Etat cède ses parts à des privés nationaux et internationaux. Ces cessions ont accru la pénétration des multinationales dans le secteur au point d'être présentement dominé par les multinationales européennes. Principalement, les multinationales françaises et allemandes. Pour la France, il est possible de remarquer, entre autres, la présence du groupe Rougier, consolidé par trois sociétés dont Mokabi, et les groupes Jean LALANNE, SNBS et Boisangha. Pour le compte de l'Allemagne, il y a les sociétés Wonneman, Teldmeyer et SCBO/Danzel. On y trouve également la CIB, société à capitaux germano-suisse et la société Man Fan Tai, pour la République Populaire de Chine. Mais, quelle est la contribution de toutes ces ressources naturelles dans la formation de la richesse nationale ? B. Les ressources naturelles dans la formation de la richesse nationaleCette sous-section poursuit un objectif majeur. Il s'agit de déterminer le poids des différentes ressources naturelles, dont les sous-sections précédentes ont fait remarquer qu'elles existent au Congo, dans la dynamique de capitalisation de la richesse nationale. Ce propos est limité rien qu'aux ressources naturelles qui sont effectivement valorisées : les hydrocarbones liquides et gazeux (1), l'agriculture et l'élevage (2), enfin les forêts (3). 1. Les hydrocarbones liquides et gazeux : une écrasante participation41Le secteur des hydrocarbones liquides et gazeux occupe une place très importante dans l'économie du Congo. Il contribue à hauteur de 60% dans la 41Mission économique du Congo, Ambassade de France, «La filière pétrolière au Congo», rubrique «Espace entreprise du Congo», http://www.izf.net, consulté le 10/02/2005. formation du PIB et à plus de 70% dans le financement du budget. Entre 1990 et 2002, comme l'illustre le tableau suivant, l'on constate que la production pétrolière a plus que doublé. Comme l'illustre le tableau ci-après, ce changement est ostentatoire à partir de 1990. Cette augmentation substantielle s'explique du fait de la découverte et de la mise en valeur de nouveaux gisements, à l'instar de Nkossa42, et par l'expansion de plus en plus croissante de l'activité de l'exploration.
À lui tout seul, il représente 90% des exportations du pays. Les produits exportés sont le pétrole et le gaz naturel. Comme l'indique cet autre tableau, Taiwan reste le premier client congolais, suivi de la Corée du Nord et des USA. Avec une participation prédominante certes, il faut reconnaître que le pétrole n'est pas le seul secteur sur lequel repose l'économie congolaise.
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