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La Peste des Petits Ruminants au Niger: enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

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par Mariama GAGARA H.
université d'Abomey- Calavi - Diplôme d'Ingénieur des Travaux 2008
  

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Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

GAGARA H. Mariama

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INTRODUCTION

Les petits ruminants contribuent pour une large part au produit intérieur brut du Niger. Cette importance économique qui paraît évidente aujourd'hui, n'a pas toujours été le cas étant donné que les ovins et les caprins ont été souvent victimes de préjugés dont entre autres leur supposé rôle dans la désertification.

C'est pourquoi, pendant les périodes coloniales et post - coloniales, les efforts ont été essentiellement orientés vers les bovins qui ont bénéficié d'importantes ressources pour l'amélioration des conditions d'élevage ainsi que l'intensification de leurs productions (LEFEVRE, 1984)

Comparées avec les travaux réalisés sur les bovins, les connaissances actuelles sur les petits ruminants sont fragmentaires et incomplètes. Déjà en 1971, ROBINET remarquait qu'il naissait au Niger en année normale, près de 5 millions de chevreaux dont la moitié succombait avant l'âge de 1 an pour cause de malnutrition, de maladies parasitaires et infectieuses. A cela s'ajoutait la mortalité de près de 500 000 adultes.

De nos jours, la situation sanitaire est caractérisée par la persistance de quatre principales maladies réputées légalement contagieuses dont la Peste des Petits Ruminants. Cela s'explique par le caractère essentiellement transhumant de l'élevage et le faible niveau de couverture vaccinale (MRA, 2005-2006).

La Peste des Petits Ruminants est une maladie virale, infectieuse et très contagieuse des ruminants domestiques et sauvages. S'exprimant souvent sous forme épizootique, elle revêt une importance économique sérieuse du fait des fortes mortalités qu'elle entraîne. En vue de contribuer à une meilleure

connaissance de cette maladie au Niger, nous avons choisi d'en faire une étude épidémiologique en utilisant les méthodes modernes de diagnostic. Compte tenu des moyens importants que requiert cette démarche, nos investigations se sont concentrées sur trois régions du Niger : Niamey, Ta houa et Tilla béry.

L'objectif de la présente étude est d'évaluer, par la technique ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay), la séroprévalence de la Peste des Petits Ruminants et à confirmer la présence du virus dans les échantillons prélevés en utilisant la PCR (Polymerase Chain Reaction).

La présente étude sera abordée en deux grandes parties :

· la première sera consacrée à une synthèse bibliographique sur l'élevage des petits ruminants au Niger et la peste des petits ruminants ;

· la deuxième partie présentera le protocole expérimental avec d'une part
le matériel et les méthodes et d'autre part les résultats et la discussion.

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PREMIERE PARTIE :

SYNTH ESE

BIBLIOGRAPHIQUE

GAGARA H. Mariama

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CHAPITRE 1 : L'ELEVAGE DES PETITS

RUMINANTS AU NIGER

1. Importance de l'élevage

L'élevage constitue, après l'agriculture, la deuxième activité économique du Niger. Si par le passé le cheptel était essentiellement concentré dans la partie nord, zone à vocation pastorale, aujourd'hui il devient de plus en plus important au sud, dans les villes et les campagnes de la zone reconnue à vocation agricole (MRA, 2003).

L'élevage intéresse la quasi-totalité de la population rurale soit 85 p. cent de la population totale du Niger. Le Ministère des Ressources Animales a estimé, en 2007, les effectifs du cheptel national à 7.336.088 bovins, 9.192.017 ovins, 11.238.268 caprins et près de 1.565.420 camelins (MDA-MRA, 2004-2007).

L'entretien de tout ce important cheptel, exception faite du cheptel aviaire, est assuré par les pâturages naturels, les résidus de culture et les sous produits agro-industriels. D'une manière générale, les terres destinées au pâturage, constituées de la zone pastorale et des jachères en zone agricole, diminuent d'année en année en raison de la pression agricole et de la désertification.

L'étude de l'évolution des effectifs de la période coloniale à nos jours, montre une évolution en dents de scie ; les effets combinés des maladies et/ou de déficits fourragers étant la cause de ce type d'évolution. La taille des troupeaux des ruminants qui est en moyenne de 30 bovins, 50 ovins, 50 caprins et 40 camelins chez les éleveurs purs varie du nord au sud. En général ces troupeaux sont mixtes (MRA, 2003).

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L'élevage des petits ruminants occupe de plus en plus une place importante et se pratique dans toutes les zones climatiques, depuis la zone soudanienne jusqu'aux oasis du Ténéré. Il occupe toute la population aussi bien sédentaire que nomade. Cet aspect révèle le caractère extensif de l'élevage nigérien, marqué par une transhumance de grande amplitude à côté duquel se situe un noyau sédentaire d'embouche uniquement en zone agricole (MRA, 2003).

2. Les principales races ovines élevées au Niger

L'espèce ovine du Niger est essentiellement constituée de cinq races de moutons à poils et accessoirement de 3 races de moutons à laine (MRA, 2003).

2.1. Mouton Oudah (figure 1)

Son nom provient de la tribu qui l'élève au Niger (Oudawa). On le rencontre également dans les pays frontaliers du Niger. C'est un mouton d'assez grande taille (environ 80cm au garrot) souvent élevé en groupe et dont le poids moyen adulte peut atteindre 50 kg. La robe est bicolore avec une partie antérieure qui varie de la couleur fauve à noire et une partie postérieure blanche. La ligne de démarcation entre les 2 parties est circulaire. La couleur fauve ou noire englobe une partie de l'abdomen. La queue est longue et descend en dessous des jarrets. Le mouton Oudah est un bon animal de boucherie. Son rendement carcasse oscille entre 48 et 50 p. cent (Ibrahim, 1975). Ces moutons représenteraient 50 p. cent du cheptel ovin (INRAN, 1996).

Figure 1 : Mouton Oudah (source : INRAN 1996)

2.2. Mouton Ara-ara (figure 2)

Ara-ara en Peulh signifie mouton court à petites oreilles et possédant des pendeloques. Le mouton Ara-ara est connu sous le nom de « mouton targui », Bouzou (Haoussa) et Agora (Djerma) au Niger. Il est élevé dans le nord du pays. Il est rustique et mesure 60 à 80cm au garrot. C'est un mouton à petites oreilles et à cornes spiralées chez les mâles et absentes chez les femelles. Les pendeloques sont quasi constantes chez les deux sexes. C'est un animal qui s'engraisse facilement même en élevage extensif et la femelle est assez bonne laitière, mais les rendements sont mal connus au Niger. Le mouton Ara-ara constitue 36 p. cent du cheptel ovin (INRAN, 1996).

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Figure 2 : Mouton Ara-ara (source : INRAN 1996)

2.3 Mouton Bali-bali (figure 3)

C'est un mouton Peulh qui se rencontre au Niger et au Mali. De grande taille (plus de 80cm au garrot), la couleur dominante est le blanc, mais certains sujets peuvent être pie-noir (tableau I). L'adulte porte des cornes très développées chez les mâles. Les oreilles sont longues (19cm) et larges (8,5cm). Bien que reconnu comme animal de boucherie, ses aptitudes et ses effectifs sont mal connus (INRAN, 1996).

Figure 3 : Mouton Bali-bali (source : INRAN 1996)

Tableau I : Récapitulatifs des paramètres zootechniques du mouton Oudah, Bali-bali et Ara-ara (source : MRA, 2003)

Paramètres zootechniques

Oudah

Bali-bali

Ara-ara

Système d'élevage

Durée oestrus

36-56 heures

25,6#177;1,3 heures

33,3#177;2,7 heures

Station

Durée cycle oestral

16-19 jours

18-21 jours

16-20 jours

Station

Age à la 1ère mise bas

17,3#177; 1,1 mois

16,6#177;1,5 mois

-

Traditionnel

Intervalles entre naissances

9,6#177;0,6 mois

10#177;0,7 mois

-

Traditionnel

Taux de prolificité

106,8 p. 100

103,6 p. 100

100 p. 100

Station et traditionnel

Durée de gestation

149-152 jours

150-156 jours

150-157 jours

Station

Poids à la naissance

3,5-5,4kg

3,3#177;0,93kg

3,44#177;0,68kg

Station

GMQ (3 mois)

72,222g/jour

58,77g/jour

77,2g/jour

Station

Volume éjaculat

0,72-1,5 ml

0,9#177;0,31 ml

1,13#177;0,31 ml

Station

Concentration en

spermatozoïdes/ml

3485#177;5335.106

3777#177;1246.106

4156#177;791.106

station

 

G.M.Q : Gain Moyen Quotidien, g : gramme, kg : kilogramme, ml : millilitre

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2.4. Mouton Balami (figure 4)

Cette race est surtout rencontrée dans l'arrondissement de Dakoro (Département de Maradi) dans une localité appelée Sakabal. D'un effectif très réduit, le Balami se reconnait par sa robe uniforme blanche, des oreilles très longues et larges, une grosse tête, une grosse et longue queue qui descend en dessous des jarrets. La race Balami comporte deux variétés : une variété dont les mâles portent des cornes spiralées et une autre au sein de laquelle les mâles sont sans cornes. C'est un mouton de grande taille apprécié pour l'élevage d'embouche. Ses aptitudes sont mal connues (1996).

2.6. Mouton Koundoum (figure 5)

Le Koundoum est un mouton élevé par les Kourtèyes sur les bords du fleuve Niger et dans les îles. De taille variant entre 50 et 60cm au garrot et d'un poids atteignant 40 kg, le Koundoum possède des cornes le plus souvent en spirale et entourant ses oreilles courtes (DOUMA et SANI, 1997). Bien nourri, il prend vite du poids avec un rendement de 47 à 48 p. cent. Avec deux tontes par an, il fournit 1,2 à 1,5kg de laine de qualité appréciable. Chez certains sujets, la laine couvre tout le corps alors que chez d'autres elle n'apparait qu'au niveau des jarrets. Le noir est la couleur originelle de cette toison, mais de nos jours, par suite de métissage, on rencontre très souvent des animaux à toison blanche. C'est un mouton très fertile.

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2.8. Mouton Hadine

C'est un mouton noir toubou qui vit dans l'arrondissement de N'guigmi à la frontière Tchadienne. Il n'a pas fait l'objet d'étude au Niger.

3. Les principales races caprines du Niger 3.1. La chèvre du sahel

Elle est de grande taille (80cm) avec une robe extrêmement variable (noire, blanche, fauve, tachetée, etc.). Le type bariolé est très représenté au Niger. C'est un animal qui a de grandes prédispositions pour la spéculation viande et la production laitière.

L'adulte peut atteindre un poids de 35kg. Le poil est ras et fin. Le bouc porte une barbiche et aussi une crinière qui s'étend parfois jusqu'à la croupe. Chez le mâle, le front convexe porte une touffe de poils. C'est un animal rencontré dans tous les pays du sahel.

3.2. Chèvre Rousse de Maradi (figure 6)

Elle a des traits communs avec la race naine guinéenne du Fouta Djallon, mais son individualité bien marquée permet de la considérer comme une variété bien fixée.

Le poids des mâles adultes se situe entre 25 et 30kg, celui des femelles entre 23 et 28kg. En station, le poids moyen à la naissance est de 2,0kg. Du point de vue phénotypique, la chèvre Rousse de Maradi est harmonieuse, assez élancée, de type médioligne, eumétrique. La robe est homogène, brillante à reflet

acajou, le poil est ras, dense, sur une peau souple. Tout allongement accompagné d'un éclaircissement du pelage, de l'apparition des teintes délavées et surtout de poils blancs, marque un signe rédhibitoire de la pureté du type. Le mâle présente constamment une teinte plus foncée allant jusqu'à l'apparition d'une raie dorsale noire ; les muqueuses visibles sont noires ; la tête est fine, le chanfrein est convexe, couvert de poils longs plus foncés chez le mâle que chez la femelle. Les oreilles sont longues, horizontales ou tombantes, le chanfrein est rectiligne, parfois subconcave. Le cornage est moyennement développé et les cornes sont peu épaisses, toujours présentes, aplaties d'avant en arrière et à insertion rapprochée offrant un léger mouvement de la torsion. L'encolure est courte, la poitrine ample, le garrot noyé, le dos rectiligne. La mamelle est bien développée gênant l'animal en déplacement. La queue, aux poils plus touffus et souvent noirs, est courte et relevée à son extrémité.

La chèvre Rousse de Maradi, par ses qualités économiques, est un animal à retenir pour la diffusion et la constitution des troupeaux caprins familiaux. Toutefois, cette diffusion ne peut s'effectuer qu'en zone agricole pure, car la race pure ne peut effectuer de longues marches et nécessite un appoint alimentaire pour extérioriser ses performances. Elle ne peut en aucun cas se substituer à la race sahélienne apte à la marche et résistante aux privations (MRA, 2003).

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4.1.1. - Le sous-système basé sur le nomadisme

Il est caractérisé par des mouvements entrepris par certains groupes pastoraux à des dates et sur des itinéraires non prévisibles, de durée indéterminée et sur des distances considérables, à la recherche d'eau et de pâturage. Il est surtout pratiqué par les Peulhs Bororo et les Touaregs. C'est un système qui a un faible niveau d'utilisation des intrants. Les espèces élevées par les nomades sont les bovins, les ovins, les caprins et les camelins. Les asins sont utilisés pour le transport et dans une moindre mesure pour l'exhaure (MRA, 2003).

4.1.2. - Le sous-système basé sur la transhumance

Il concerne toutes les espèces animales et est caractérisé par la mobilisation des troupeaux de grande ou de faible amplitude. Les mouvements de transhumance sont des mouvements saisonniers à caractère cyclique de troupeaux à la recherche d'eau et de pâturage. Les mouvements de transhumance transfrontalière en direction du Bénin, du Nigéria, du Burkina Faso et du Mali se sont intensifiés ces dernières années (figure 7). Cette transhumance qui intéresse particulièrement les Peulhs et les Boudoumas concerne tous les ruminants à l'exception des caprins. Les asins et parfois les équins sont utilisés pour le transport et ou l'exhaure.

Ce sous-système, tout comme celui basé sur le nomadisme, se caractérise par un faible niveau d'utilisation des intrants (MRA, 2003).

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Figure 7 : Transhumance externe (source : MRA, 2003)

4.2. Le système de production agropastorale

Le système de production agropastorale est un système dans lequel 10 à 50 p. cent du revenu brut est tiré de l'élevage. En d'autres termes, 50 p. cent au plus du revenu proviennent de l'agriculture ou d'autres activités. C'est un système mixte qui intègre l'agriculture et l'élevage. Les systèmes de production agropastoraux sont évolutifs et peuvent être à dominante agricole ou pastorale.

Le système de production agropastorale à dominante agricole est observé au niveau des villages et autour des centres urbains. Dans ce système, l'agriculture constitue la principale activité de la population qui en tire l'essentiel de ses revenus. Les principales cultures pratiquées sont les céréales (mil, sorgho) et les légumineuses (arachide et niébé). Toutefois, l'élevage occupe une place de choix en tant que moyen d'investissement, de sécurité

alimentaire et de source de revenus supplémentaires. Ce système est caractéristique de la zone agricole située au sud du pays où les agriculteurs confient souvent une partie de leurs troupeaux en gardiennage aux éleveurs transhumants, tout en gardant un noyau d'animaux, généralement quelques vaches laitières, pour pourvoir à la subsistance des membres de famille, des bovins de trait et des petits ruminants. Le système d'élevage pratiqué est sédentaire. Parfois on observe une petite transhumance caractérisée par des déplacements de troupeaux de faible amplitude en raison de la réduction des aires de pâturage et de risques de dégâts champêtres. Les troupeaux sont alors conduits en dehors des zones de culture jusqu'à la fin des récoltes. Le système agropastoral à dominante agricole est un système qui se caractérise par une utilisation moyenne des intrants (fourrages récoltés, sous produits d'agriculture et d'autres intrants zootechniques). Les espèces concernées par ce type de système sont essentiellement les bovins, les moutons et chèvres. La production intensive de bovins et ovins (embouche bovine et ovine) répond plus aux normes d'un système de haut niveau d'utilisation des intrants.

Dans le système de production agropastorale à dominante pastorale, l'élevage assure l'autoconsommation du lait, de la viande et l'essentiel, sinon l'exclusivité des revenus monétaires. L'agriculture revêt un caractère aléatoire de ce système caractéristique des zones semi-arides et les principales cultures pratiquées sont le mil et le sorgho. L'alimentation du cheptel est presque exclusivement basée sur l'exploitation des pâturages naturels. L'utilisation des intrants est assez faible en dehors de la complémentation minérale. Les éleveurs pratiquant ce système de production adoptent souvent le mode de vie de transhumance pour garantir à leur cheptel une disponibilité permanente de

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fourrage. Une partie de la famille se déplace avec les animaux tandis que la deuxième partie se consacre aux activités champêtres et au gardiennage du petit noyau d'animaux qui leur assure la subsistance (MRA, 2003).

5. Contribution de l'élevage dans la vie socio-économique du pays

Le Niger est un pays agropastoral où l'élevage joue un rôle socio-économique important. Il occupe plusieurs milliers d'éleveurs purs et d'agropasteurs en fournissant une gamme variée d'emplois : éleveurs, agropasteurs, bergers, intermédiaires de vente, vendeurs de cuirs et peaux, exportateurs des produits pastoraux, industries de transformation et de vente de lait, etc.

L'élevage est pratiqué par près de 87 p. cent de la population soit en tant qu'activité principale ou activité secondaire après l'agriculture. Il permet la fourniture de l'énergie (force de traction, culture attelée, transport), la fumure organique, le capital et la valorisation des sous-produits agricoles. Il permet l'utilisation des terres marginales impropres à l'agriculture. Le capital bétail est évalué à plus de 1000 milliards de francs CFA et contribue à hauteur de 12 p. cent au Produit Intérieur Brut (PIB) et 35 p. cent à l'économie agricole du pays.

Par ailleurs, l'élevage contribue et de façon substantielle à la sécurité alimentaire, à la balance de payement et à la lutte contre la pauvreté. Cette contribution de l'élevage à la formation du PIB, bien que qualifiée d'importante, ne reflète pas tout le potentiel de ce secteur en raison d'une part de la sous estimation due à la non prise en compte de la valeur de certains produits et services tels que le fumier, la traction animale, etc. et d'autre part,

du caractère traditionnel et extensif qui caractérise l'élevage Nigérien (MRA, 2003).

Au plan individuel, l'élevage joue un rôle extrêmement important. Ainsi pour l'éleveur, l'animal est un placement qui sécurise l'argent et qui rapporte des intérêts puisqu'il produit viande et lait, fumier et progénitures. L'élevage représente la principale source de revenus des pasteurs. En plus du rôle purement économique, l'élevage joue un important rôle socioculturel qui apparait à travers les multiples manifestations culturelles et les liens sociaux entre personnes (MRA, 2003).

Les petits ruminants contribuent pour une large part à l'économie nationale. Le capital bétail apporté par les petits ruminants déjà en 1982 était de l'ordre de 6 milliards de francs CFA pour les caprins et de 3.450.000.000 de francs CFA pour les ovins pour un capital bétail global de 60 milliards de francs CFA. L'exploitation des chèvres et moutons pour la même année a rapporté 37.487.000 francs CFA pour les exploitations et consommations locales (animaux sur pieds) et 1.907.000.000 de francs CFA pour peaux de moutons et chèvres (MRA, 2003). La production laitière tient aussi une place non négligeable dans cette économie avec une production annuelle de 209.365.000 litres de lait pour une valeur de 18.424.120.000 FCFA. La production de viande demeure un secteur important : sur un total de 76.978 tonnes de viande produite, la part des petits ruminants est de 37.578 tonnes soit 48,8 p. cent (MRA, 2003).

En milieu rural, l'animal est au centre de la vie sociale du paysan. Les petits ruminants constituent un capital de départ pour la constitution des troupeaux

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bovins. C'est un trésor important qui contribue à la renommée des familles. En société pastorale, la chèvre occupe une place privilégiée. Son endurance au climat, sa sobriété par rapport aux moutons et aux bovins, sa prolificité, son aptitude aux longues marches lui confèrent l'estime de l'homme Touareg qui en fait un animal de choix (MRA, 2003).

6. Contraintes liées à l'élevage des petits ruminants au Niger 6.1. Obstacles nutritionnels à la productivité

L'alimentation des animaux pose des problèmes au Niger où la sécheresse sévit depuis plusieurs années. Les animaux sont donc confrontés à une sous- alimentation chronique, affectant toutes les productions. Les petits ruminants, surtout les ovins, en meurent par troupeau. Les chèvres résistent mieux, car elles profitent des pâturages aériens et se contentent de débris végétaux lignifiés. Les jeunes en croissance, les animaux âgés et les femelles gestantes sont les plus vulnérables. On assiste alors à des avortements, des mortalités prénatales et des dystocies maternelles par épuisement.

Pour pallier à ce phénomène, des aliments complémentaires sous forme de graines de coton et de son de blé sont distribués pendant la période de soudure. Toutefois, cette mesure ne peut toucher qu'une minorité d'animaux, car tous les besoins ne peuvent pas être couverts avec ces seuls aliments (ZAKARA, 1985).

6.2. Facteurs affectant la croissance

La croissance est liée à l'alimentation. Celle-ci étant insuffisante, on assiste à des baisses de poids à certains moments de l'année, surtout pendant les périodes de soudure, et à une légère hausse en hivernage ; ce qui présente une courbe en dent de scie. Les jeunes à la mamelle sont surtout les plus touchés. Il arrive que les mères refusent leurs petits car, épuisés par l'exportation de toutes les réserves alimentaires au cours de la gestation, elles se trouvent incapables de les nourrir (ZAKARA, 1985).

6.3. Problèmes de santé et leur impact sur la production

La santé est le facteur favorable à toute production. Elle fait toutefois défaut assez souvent dans les troupeaux contraignant à des interventions sanitaires perpétuelles. Cette santé est perturbée par plusieurs maladies. Les plus importantes fréquemment relevées au niveau des petits ruminants sont les parasitismes gastro-intestinal et pulmonaire, les coccidioses, les affections respiratoires sous forme de pneumonie, les affections digestives se traduisant par des entérites diarrhéiques consécutives à un déséquilibre alimentaire, les foyers isolés de peste des petits ruminants, la pasteurellose et l'ecthyma.

Parmi toutes ces maladies, les parasitoses sont les plus constantes et les petits ruminants lui paient un lourd tribut. Elles contribuent avec la sous-alimentation à la baisse de la production et demeurent les facteurs prédisposant à certaines maladies infectieuses par affaiblissement de l'organisme.

Des déparasitages collectifs sont menés tous les jours, touchant la majeure partie des effectifs contrôlables (ZAKARA, 1985).

6.4. Mortalités chez les petits ruminants

Les mortalités sont consécutives aux maladies surtout parasitaires, aux affections respiratoires en périodes fraîches pendant lesquelles les animaux sont exposés au froid et à la pluie, mais aussi à la sous alimentation devenue un handicap important ces dernières années. Des hécatombes enregistrées en zones sahéliennes en 1973 et tout récemment en 1984 - 1985 où des milliers d'animaux sont morts par inanition restent encore dans les mémoires. Parmi les petits ruminants, les ovins sont les premières victimes, car ils sont moins résistants et plus fragiles que les caprins (ZAKARA, 1985).

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CHAPITRE 2 : LA PESTE DES PETITS

RUMINANTS

Définition et dénominations

La Peste des Petits Ruminants (PPR) est une maladie virale, infectieuse et très contagieuse qui touche les petits ruminants domestiques. Elle peut cependant également toucher les ruminants sauvages lorsque ces derniers entrent en contact avec les ruminants domestiques. Cette maladie est d'évolution très rapide. Elle a été décrite pour la première fois en Côte d'Ivoire en 1942. La Peste des Petits Ruminants est due à un virus antigénique très proche du virus de la Peste Bovine. Elle, se caractérise cliniquement par un état typhique, des érosions des muqueuses buccales et une atteinte pulmonaire. Sous forme épizootique, elle entraine de fortes mortalités, et sous forme enzootique elle favorise l'apparition de pneumopathies bactériennes (FAO, 2000).

Répartition géographique

La PPR est une maladie longtemps considérée comme cantonnée en Afrique de l'ouest où se firent les premières observations (Côte d'Ivoire et Bénin) (LEFEVRE, 1991). Tous les pays situés entre le Sahara et l'équateur, de l'océan Atlantique à la mer Rouge, se trouvent dans la zone d'enzootiédémie de la PPR. En dehors de l'Egypte, l'Afrique du nord, n'est pas touchée par la PPR. Il en est de même pour l'Afrique Australe. La zone d'enzootiédémie de la PPR s'arrête donc apparemment au nord du Kenya. Il existe toutefois dans certains pays où la présence de la maladie n'a pas été confirmée officiellement, des indications sérologiques et/ou cliniques qui font suspecter la présence de l'infection (FAO,

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2000). Depuis quelques années, elle a débordé le cadre africain en envahissant le Proche Orient et la Péninsule Arabique, notamment la République Islamique d'Iran, l'Iraq, Israël, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Sultanat d'Oman, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Yémen. Certains relevés sérologiques montrent que l'infection existe aussi en République Arabe Syrienne et en Turquie. De nombreux cas de PPR sont signalés en Inde, au Népal, au Bengladesh, au Pakistan et en Afghanistan (LEFEVRE, 1991).

Si on analyse la répartition géographique de la maladie, il semble difficile de dire si l'expansion de l'aire d'enzootie de la PPR constatée au cours de ces cinquante dernières années est bien réelle ou si elle n'est que le reflet d'une plus grande attention des services vétérinaires et de la disponibilité d'outils de diagnostic plus performants, voire d'un changement dans le pouvoir pathogène du virus (FAO, 2000).

3. Etiologie

La PPR est une maladie virale dont l'agent étiologique est le Virus de la Peste des Petits Ruminants (PPRV). C'est un virus à ARN, à symétrie hélicoïdale, enveloppé (BOURDIN et LAURENT-VAUTIER, 1967), de la famille des Paramyxoviridae, du genre Morbillivirus, qui comprend quatre virus (GIBBS et al, 1979).

La fiche signalétique du virus s'établit comme suit (LEFEVRE, 1987) : subphyla : Ribo vira

classe : Ribohelica

ordre : Sagovirales

famille : Paramyxoviridae genre : Morbillivirus

avec le virus morbilleux, le virus de la maladie de Carré et le virus de la Peste Bovine.

Tous ces virus présentent entre eux de grandes relations antigéniques, mises en évidence par des tests de protection croisée. Ces relations sont particulièrement étroites entre le virus de la Peste Bovine et celui de la PPR.

Comme tous les Morbillivirus, le virus de la PPR est relativement peu résistant en milieu extérieur, ce qui implique un contact étroit pour sa transmission. Il est excrété précocement dès l'apparition de l'hyperthermie, dans les sécrétions conjonctivales, le jetage et la salive et, plus tardivement, dans les fèces, ce qui explique sa grande contagiosité (LEFEVRE, 1991).

4. Transmission et épizootiologie

La transmission se fait par voie aérienne, et la porte d'entrée du virus est la muqueuse naso-pharyngée. Les animaux infectés excrètent de grandes quantités de virus par le jetage, les larmes, la salive et les matières fécales. De très fines gouttelettes de matières virulentes se forment à partir de ces sécrétions et excrétions et contaminent l'air ambiant. La toux et les éternuements contribuent à la formation de ces gouttelettes. Les animaux s'infectent en les inhalant, d'où la transmission rapide de la maladie quand le contact entre les animaux est étroit. D'autres ources de contaminations sont représentées par l'eau, les aliments, les mangeoires, les abreuvoirs et les

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litières souillées par les matières virulentes. Néanmoins, la contamination à partir de ces sources n'est que de courte durée, car le virus de la PPR, tout comme celui de Peste Bovine, ne survit pas longtemps dans le milieu extérieur en raison de sa très grande fragilité (FAO, 2000). Par ailleurs, il n'existe pas de porteur chronique, l'évolution se faisant soit vers la mort, soit vers la guérison avec une immunité de longue durée, voire de toute la vie économique de l'animal.

L'espèce et la race jouent un rôle important : les chèvres sont nettement plus sensibles que les moutons, et parmi elles, les races guinéennes (chèvres naines d'Afrique de l'Ouest, chèvres Kirdi, chèvres des lagunes) sont plus sensibles que les races Sahéliennes (LEFEVRE, 1991).

La PPR évolue sous forme épizootique avec une mortalité élevée, de l'ordre de 70 à 80 p. cent dans les pays côtiers du continent africain, de la Mauritanie au Bénin, selon un cycle d'apparition, dans les villages, de quatre à cinq ans, délai qui correspond à la reconstitution d'une population réceptive. En revanche, dans les pays sahéliens de l'Afrique occidentale et centrale (Mali, Niger, Tchad), la PPR est de type enzootique : infections inapparentes avec une mortalité faible, mais qui touche la plus part des animaux (au Tchad, près de 70 p. cent des chèvres présentent des anticorps anti PPR). Cette relative résistance des chèvres Sahéliennes pourrait s'expliquer par le fait que les virus de la famille des Paramyxoviridae sont, à température égale, plus stables en atmosphère sèche qu'en atmosphère humide. Ce phénomène entraînerait une persistance et une circulation du virus plus longue dans les troupeaux. Deux conséquences sont alors possibles :

· à court terme, un contact précoce des jeunes avec le virus alors qu'ils sont encore protégés par les anticorps d'origine maternelle ;

· à long terme, une sélection des races et l'acquisition d'une résistance
génétique sinon à l'infection, du moins à ses manifestations cliniques.

Il en ressort que dans les régions arides ou semi-arides où la PPR évolue de manière enzootique, les foyers n'apparaissent que rarement et uniquement quand d'autres facteurs viennent affaiblir les animaux. Par ailleurs, il faut signaler le rôle joué par la PPR dans l'épizootologie de la Peste Bovine. Après une atteinte par la PPR, les petits ruminants sont protégés contre la Peste Bovine, ce qui signifie que dans les régions où les deux maladies coexistent, les moutons et les chèvres n'interviennent pas (ou très peu) dans la transmission du virus bovipestique, contrairement à ce qui se passe dans les pays où la PPR n'existe pas (LEFEVRE, 1991).

5. Symptomatologie

La durée moyenne de la période d'incubation varie de deux à six jours. Cette phase est suivie de l'apparition très rapide de fièvre (température rectale de 40 à 41°C, voire plus). Les animaux touchés semblent très abattus, somnolents, et ont des poils hérissés qui leur donnent un aspect ébouriffé, notamment pour les races à poils courts. Un à deux jours après l'apparition de la fièvre, les muqueuses buccale et oculaire deviennent rouges avec des écoulements. Ceux- ci mouillent la face de l'animal (jusqu'à la mâchoire). Initialement, ils sont séreux, mais deviennent très vite mucopurulents, en raison de la surinfection bactérienne et prennent alors une couleur jaunâtre. Ces écoulements sont

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alors tellement épais qu'ils collent les paupières entre elles ou obstruent les voies nasales, rendant la respiration difficile.

De petites zones grises localisées, résultant de la nécrose épithéliale, apparaissent sur les gencives, sur le coussinet dentaire, sur le palais, les lèvres, à l'intérieur des joues, et sur le dessus de la langue. Ces zones se multiplient, augmentent de taille, puis fusionnent entre elles. La paroi buccale change d'apparence et devient pâle et parsemée de cellules mortes qui, parfois, forment une couche épaisse de matière crémeuse. Si on les enlève, on découvre des lésions érosives superficielles. Dans les cas les moins graves de la maladie, ces lésions peuvent passer inaperçues et un examen très approfondi est alors nécessaire pour les déceler. En passant les doigts sur la face interne de la joue et du palais, on enlève facilement le tissu nécrosé, nauséabond. Les foyers de nécrose peuvent être présents au niveau des muqueuses nasales, de la vulve et du vagin chez les femelles. Les lèvres sont généralement enflammées, fissurées et couvertes de croûtes (figure 8). A un stade avancé de la maladie, une haleine fétide se dégage de la bouche. Les animaux malades ont alors tendance à garder la bouche ouverte à cause de la forte douleur qu'ils ressentent.

Au cours des premiers stades de développement de la maladie, ou dans les cas un peu moins graves, la diarrhée peut ne pas apparaître. En général, elle survient deux à trois jours après le début de la fièvre. Les matières fécales sont molles au début, puis deviennent de plus en plus liquides, d'odeur nauséabonde, striées de sang et elles renferment parfois des lambeaux de tissus nécrosés. Quand la diarrhée n'est pas apparente, l'introduction d'un

coton tige dans le rectum peut révéler l'existence de matières fécales molles, pouvant contenir du sang.

Les animaux malades ont alors une respiration telle que les mouvements de leurs parois thoracique et abdominale donnent l'impression qu'ils dansent. Dans les cas les plus graves, la respiration devient laborieuse, bruyante avec dilatation des narines et une protubérance de la langue. A cela s'ajoute une toux grasse et douloureuse. Les signes de pneumonie sont évidents.

Ces animaux peuvent se déshydrater (les yeux s'enfoncent dans les globes oculaires) et la mort survient en général dans les sept à dix jours qui suivent le début des signes cliniques, même si certains animaux guérissent après une longue période de convalescence.

La formation de petites lésions nodulaires autour du museau est une caractéristique de la maladie observée dans les cas avancés. La cause exacte de leur apparition n'est pas connue, mais elles sont probablement dues à une infection de Dermatophilus ou à une réactivation d'une infection latente d'un ecthyma contagieux. Ces lésions peuvent être confondues avec l'ecthyma contagieux.

Dans un foyer de PPR, jusqu'à 100 p. cent des animaux du troupeau peuvent être touchés, et les taux de mortalité peuvent aller de 20 à 90 p. cent. Ces proportions sont généralement plus faibles dans les zones enzootiques, car la plupart des animaux les plus âgés ont survécu à des infections précédentes et sont protégés à vie (FAO, 2000).

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2008

Figure 8 : Distribution des symptômes dans le temps (source : LEFEVRE, 1991)

6. Diagnostic

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Le diagnostic provisoire de la PPR peut être établi à partir d'informations épizootologiques et cliniques : maladie caractérisée par du larmoiement, du jetage, de la diarrhée, associée à des problèmes respiratoires et des mortalités chez les ovins et ou les caprins, mais sans aucun effet sur les bovins qui sont en contact avec eux. A l'examen post-mortem, les observations des lésions caractéristiques de la maladie permettent de renforcer le diagnostic provisoire. Ce dernier n'est confirmé que par les examens de laboratoire (FAO, 2000).

7. Méthodes de lutte

Les mesures de prophylaxie sanitaire (contrôle des déplacements des animaux, quarantaine) et le contrôle médical (vaccination autour des foyers et dans les zones à risque) constituent la base de la lutte contre la PPR. Le vaccin contre la Peste Bovine est fréquemment utilisé. Il existe également un vaccin homologue contre la maladie qui est préférable à celui de la Peste Bovine pour éviter les confusions en cas d'enquêtes sérologiques rétrospectives. Ce vaccin peut protéger les petits ruminants pendant trois ans (FAO, 2000).

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DEUXIEME PARTIE :

ETUDE

EXPERI MENTALE

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Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

CHAPITRE 1 : MATERIEL ET

METHODES

1. Présentation du Niger et de la zone d'étude

1.1. Situation géographique

Situé en Afrique de l'ouest, le Niger couvre une superficie de 1 267 000 km2 dont les 2/3 se situent en zone désertique. Il s'étend entre 11°37' et 23°23' de latitude Nord et 0° et 16° de longitude Est (figure 9). Il est à 700 km au Nord du golfe de Guinée, à 1200 km au Sud de la mer Méditerranée et à 1900 km à l'Est de la côte Atlantique. Le Niger est limité au Nord par l'Algérie et la Libye, au Sud par le Bénin et le Nigéria, à l'Ouest par le Burkina Faso et le Mali et à l'Est par le Tchad. Niamey, la capitale est située à plus de 1000 km de la mer.

c

Burkina Faso

Mali

Légende

X Chef lieu de région

Gaya

Région

Cours d'eau

Tillaberi

X

REPUBLIQUE DU NIGER
Présentation du Niger

Bénin

Dosso

X

Algérie

GAYA

Système d'informations géographique du Niger

Tahoua

X

Maradi

Nigeria

(SIGNER)

e d'Info "SIGNER"

Réalisation: BAKO Mamane

X

Agadez

X

Zinder

X

0 75 150 300 Kilomètres

X Diffa

Libye

Tchad

Cape Verde

-30°

Guinea-Bissau

!( Capitale Lacs REGION GAYA

Légende

Tropic of Cancer

Equator

Tropic of Capricorn

Sahara Occidental

-20°

Océan Atlantique

Mal Niger

Tchad

Niamey

(!

Bamako

(! GAYA

Burkina Faso

!(

Sierra Leone

(! Benin Nigeria

!( Ghana Togo

Freetown Côte d'Ivoire

(! Lome

(! (!

Accra (!

Abidjan Lagos

Liberia (!

(!

(!

-20°

N ouakchott

Mauritanie

Guinea

St Helena

-10°

Moroc

-10°

Rabat

!(

Sao Tome & Principe !( Gabon Congo

Golf de Guinée

Guinée Equatoriale

Projection Robinson Méridien central: -60.00

Algerie

(!

Niger en Afrique

Algers

Tunisie

République Centrafricaine Cameroun

(

10°

!(

Brazzaville ! Kinshasa
!(

10°

Tunis

Yaounde

Mer Mediterranée

!(

(!

Luanda

Tripoli

(!

Namibia

Angola

NDjamena

Libye

(!

Windhoek

Système d'Information Géographique du Niger : "SIGNER"
Mars 2007

L

Sud Afrique

ngo, DRC

20°

20°

Harare

!( Mozambique Antananarivo

(!

Zimbabwe Madagascar

Botswana

Zambia !(

Lus

Gaborone
!(Pret
(!

Egyp

Suda

Rwan !( Buru !(

30° 40°

30°

Ouganda
!(

oria Maputo (! aziland (!

Black Sea

(!

Tanzania

Malawi

!(

Lilongw e

Cairo

Khatoum

(! Eritrée

!(

Kam

Ethiopie
!(

!(

40°

(!

Dar es Salaam

Comores Glorioso Is

D jibouti

Somalia

Mayotte

!(

Océan Indian

Muqdisho

50°

50°

Seychelles

Mer Arabe

Mauritius

Reunion

60°

60°

2 625

Kilomètres

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Figure 9 : Présentation de la République du Niger (source IGN, 2008)

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La zone d'étude est représentée par trois régions parmi les huit que compte le pays. Il s'agit de :

- La région de Niamey, - La région de Tilla béry, - La région de Tahoua.

Tableau II : Différentes régions du NIGER avec leurs superficies (source : MRA, 2003)

REGIONS

SUPERFICIES (km2)

POURCENTAGE DU TERRITOIRE NATIONAL (%)

COMMUNES URBAINES

COMMUNES RURALES

AGADEZ

667 779

52,7

4

11

DIFFA

156906

12,38

3

9

DOSSO

33844

2,67

5

38

MARADI

38 500

3,03

10

37

TAH OUA

162347

12,81

9

35

TI LLABERY

91 199

7,19

6

38

ZI N DER

116170

9,16

10

45

NIAMEY

255

0,02

5

-

TOTAL

-

-

52

213

Km2 : kilomètre carré, % : pourcentage

1.2. Démographie

La population du Niger est de 11 060 291habitants (Ministère de l'Economie et des Finances, 2001) avec une densité moyenne de 8,7 habitants au km2. Cette population est composée de communautés sédentaires et nomades reparties entre neuf groupes ethniques (haoussa, djarma, songhaï, peulh, touareg, kanuri, toubou, arabe et gourmantché). L'ensemble de ces communautés vit en parfaite harmonie du fait des liens solides (à la fois historiques, sociaux et religieux) qui les unissent.

Le taux de croissance démographique est de 3,3 p. cent (Direction de la Statistique et des Comptes Nationaux, 2001).

L'islam, religion majoritaire à plus de 90 p. cent de la population (Ministère des Affaires Religieuses, 2007) se pratique sur tout le territoire ; il existe cependant une minorité de chrétiens et d'animistes.

La langue officielle est le français. Chacun des groupes sociaux précités dispose de sa propre langue et toute langue a un statut de langue nationale.

1.3. Etude physique

1.3.1. Le climat

La position géographique du Niger (situé au coeur de la zone sahélienne du continent africain) fait de lui un pays fortement marqué par la continentalité. Les influences maritimes sur le climat sont fortement atténuées du fait de sa position en latitude et de son éloignement par rapport à la mer. Le régime climatique et en particulier les précipitations sont déterminés par l'alternance saisonnière des influences maritimes et continentales.

Le Niger, compte quatre zones climatiques. Leurs différentiations sont principalement liées à la latitude et à la longitude. Ainsi, du Sud au Nord, on a : le climat Nord soudanien, le climat sahélien (Sud et Nord), le climat aride et le climat hyper aride. Cette différentiation est faite par rapport à la pluviométrie, au vent et à la température.

1.3.2. La pluviométrie

Deux grandes saisons sont rencontrées au Niger :

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- une longue saison sèche qui dure en moyenne huit mois (octobre à mai), mais qui varie extrêmement en fonction des régions, allant jusqu'à douze mois dans la partie Nord (SAADOU, 1990) ;

- une saison pluvieuse relativement courte de trois à cinq mois. Les mois les plus pluvieux sont ceux de juillet et août.

1.3.3. L'humidité de l'air

- Humidité relative : ce facteur varie aussi bien au cours de l'année en fonction des saisons, qu'au cours de la journée. Dans la partie Sud du pays, l'humidité est la plus forte en août, tandis que le minimum s'observe en février-mars. Les amplitudes les plus fortes sont obtenues pendant la saison pluvieuse, période qui correspond aux plus faibles amplitudes thermiques diurnes. Mais au Nord et dans l'extrême Est, on a deux maxima en août-décembre, puis août-janvier. Les minima correspondent aux mois d'avril et octobre-novembre.

- L'évaporation : les valeurs moyennes maximales s'observent en mars- avril (période la plus chaude de l'année) et les valeurs moyennes minimales en août-septembre (période où l'humidité relative est la plus forte).

- Les vents : le Niger est soumis aux influences des alizés avec deux principaux vents qui soufflent en alternance selon les périodes de l'année :

* l'harmattan, alizé continental Nord-est à Est, est ressenti d'octobre à février (SAADOU, 1990). C'est un vent régulier très sec ;

* la mousson, air humide océanique, est caractéristique de la saison pluvieuse. Il est de direction Sud-ouest et atteint la partie Sud le plus souvent de mars à avril (SAADOU, 1990).

- Les températures : d'une façon générale, les températures sont élevées au Niger. Il existe plusieurs saisons thermiques dans ce pays :

* une saison durant laquelle la température est d'abord très haute de mars à mai avec des maxima absolus pouvant dépasser 50°C ;

* une saison froide et sèche qui dure de novembre à février avec une température pouvant descendre en dessous de 10°C en décembre et janvier. Les écarts de température sont plus forts au Nord qu'au Sud.

1.3.4. Les sols

Il y a six (6) catégories de sols au Niger :

- les sols bruts minéraux occupant plus de la moitié du territoire national et qui sont sans valeur agronomique ;

- les sols peu évolués pauvres en matières organiques ;

- les sols sub - arides caractérisés par l'accumulation d'une matière organique très évoluée ;

- les sols ferrugineux tropicaux qui sont des sols très évolués, faciles à travailler à cause de leur texture sableuse ;

- les sols hydromorphes qui sont des sols argileux lourds et durs à

travailler, mais qui conservent l'humidité même en saison sèche ;

- les vertisols qui ont un très fort taux d'argile, ce qui limite leur

utilisation.

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1.3.5. La végétation

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La physionomie et la composition de la végétation sont étroitement liées au zonage climatique. Les subdivisions climatiques suivantes sont observées :

- un climat Nord soudanien dont la limite Nord se situe au niveau de l'isohyète 600 mm ;

- un climat sahélien dont les limites se situent entre les isohyètes 600 mm et 900 mm ;

- un climat saharien limité au Sud par l'isohyète 200 mm.

1.3.6. Hydrographie

Le fleuve Niger traverse le pays dans sa partie extrême Ouest sur environ 550 km. A l'extrême Est, se trouve le lac Tchad (environ 3 000 km2). D'autres lacs et cours d'eau sont repartis sur l'ensemble du territoire.

2. Présentation de la structure d'accueil

La DLV (Direction des Laboratoires Vétérinaires) du Niger a été créée en 1965 à Niamey avec une antenne à Zinder et une autre à Tahoua. Elle est placée sous la tutelle du Ministère des Ressources Animales. Ses principales missions sont :

- les diagnostics de laboratoire des maladies animales ;

- les enquêtes épidémiologiques des maladies animales ;

- la production des produits biologiques, notamment les vaccins et sérums à usage vétérinaire ;

- les contrôles de qualité des denrées alimentaires d'origine animale ;

- le contrôle des produits biologiques (vaccins), les analyses biologiques, chimiques et biochimiques vétérinaires ;

- le recyclage des agents d'élevage en cours d'emploi dans les techniques de diagnostic de laboratoire.

La DLV produit et commercialise six types de vaccins dont :

* le vaccin contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine ;

* le vaccin homologue contre la Peste des Petits Ruminants ; * le vaccin contre le Charbon Symptomatique ;

* le vaccin contre le Charbon Bactéridien ;

* le vaccin contre la Pasteurellose des Petits Ruminants ; * le vaccin contre la Peste Bovine à la demande ;

Avec comme perspectives :

* le vaccin contre la Clavelée et la Variole Caprine ; * le vaccin contre la Variole Cameline ;

* le vaccin aviaire contre la maladie de Newcastle.

Sur le plan du diagnostic, des performances sont enregistrées grâce à la spécialisation des cadres et l'appui constant de l'AIEA aux nouvelles techniques de diagnostic et en équipements.

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Les animaux

L'étude a concerné 519 animaux dont 253 ovins et 266 caprins issus de trois régions du Niger : Niamey, Tillabéry et Tahoua qui constituent notre zone d'étude.

Le choix des animaux a été basé sur les cas de suspicion des foyers de Peste des Petits Ruminants sur un ou plusieurs troupeaux. Un échantillonnage aléatoire a été ensuite réalisé dans un lot de sérums prélevés par l'ONG Karkara sur des petits ruminants dans les régions de Niamey et de Tilla béry.

L'élevage des animaux est de type semi intensif. L'herbe constitue la base de l'alimentation des animaux en saison hivernale sous forme d'herbe de pâture et en saison sèche sous forme de foin. Cette alimentation est supplémentée de SPAI, de SPA et de compléments minéraux (natron, sel, pierre à lécher). Les SPAI sont constitués principalement de son de maïs, de son de riz, de son de mil, de son de sorgho et de drèches de brasserie.

L'abreuvement se fait à volonté au niveau du fleuve, des mares et des marigots en saison hivernale et en saison sèche au niveau du fleuve, des puits et des forages.

Les animaux vivent en stabulation libre tout le long de l'année à l'exception de ceux destinés à l'engrais, certaines femelles gestantes ou allaitantes.

La récolte des données

Elle a été effectuée en plusieurs étapes :

n

les enquêtes auprès des fermiers détenteurs des animaux sur lesquels des prélèvements ont été faits ;

n la réalisation des prélèvements sur les animaux ;

n la sélection de sérums par échantillonnage aléatoire sur un lot de sérums ovin et caprin ;

n l'analyse des prélèvements au laboratoire ;

n les analyses statistiques

4.1. Le questionnaire

Les enquêtes ont été réalisées dans dix élevages. L'objectif fondamental de ce questionnaire est de recueillir le maximum d'informations sur la structuration des troupeaux, les caractéristiques de l'élevage, la conduite des exploitations à savoir l'alimentation des animaux, le suivi sanitaire, le système de production.

Des fiches d'enquêtes ont été élaborées à cet effet (annexe N°1)

4.2. La réalisation des prélèvements sur le terrain

La saison froide (novembre à février) est la période pendant laquelle les agents du service de la santé animale sur le terrain sont confrontés à diverses maladies animales dont la PPR. Face à la variété des symptômes faisant suspecter la PPR ou d'autres pathologies, ils font appel aux agents du laboratoire pour confirmation. Les techniciens du laboratoire se chargent alors d'effectuer les différents prélèvements appropriés à la maladie suspectée et

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dans des conditions adéquates. Ils les acheminent ensuite au laboratoire pour être analysés.

Dans le cadre de nos travaux, 219 prélèvements dont 119 réalisés sur des ovins et 100 sur des caprins ont été effectués parallèlement avec les équipes mobiles du laboratoire sur le terrain.

Le sang recueilli au niveau de la veine jugulaire dans des tubes vacutainers secs, a été entreposé dans une glacière avant d'être acheminé au laboratoire où il est centrifugé pour l'obtention du sérum. Les échantillons de sérums sont ensuite transvasés dans des microtubes et gardés à -20°C avant d'être analysés. Le kit competitive-ELISA PPR CIRAD et le Kit competitive-ELISA PPR Pirbright ont été utilisés.

4.3. La collecte des prélèvements par échantillonnage

L'ONG Karkara, une structure traitant du domaine de la santé et de la production animale, a collecté des sérums bovins, ovins et caprins dans une partie de notre zone d'étude (Niamey et Tillabéry) pour ses propres travaux. Dans le cadre de la bonne collaboration, elle a mis l'intégralité des échantillons de sérums ovins et caprins à la disposition du laboratoire pour contribuer à la réalisation de notre étude.

Ne pouvant être tous analysés en ELISA de compétition par insuffisance de réactifs, un échantillonnage aléatoire a été réalisé utilisant le « Random Number Table » (annexe N°2).

Un total de 300 échantillons de sérums a été sélectionné dont 134 provenaient de l'espèce ovine et 166 de l'espèce caprine.

4.4. Analyse des prélèvements au laboratoire

Deux types de tests ont été utilisés pour analyser les prélèvements ayant servi à réaliser ce travail :

- L'ELISA de compétition ;

- La PCR.

4.4.1. ELISA

a) Introduction

ELISA est l'acronyme d'un examen de laboratoire appelé en anglais EnzymeLinked ImmunoSorbent Assay ou dosage d'immunosorption liée à une enzyme, c'est-à-dire un dosage immunoenzymatique sur support solide.

Ce test entre dans le cadre plus général des EIA (Enzyme Immuno Assay), dans lequel le dosage est couplé à une réaction catalysée par une enzyme libérant un composant coloré suivi par spectroscopie. L'ELISA est une technique biochimique, principalement utilisée en immunologie, afin de détecter la présence d'un anticorps (Ac) ou d'un antigène (Ag) dans un échantillon. La technique utilise un ou deux Ac dont l'un est spécifique de l'Ag, et l'autre, réagissant aux complexes immuns (Ag-Ac), est couplé à une enzyme. Cet Ac secondaire, responsable du nom de la technique, peut aussi causer l'émission d'un signal par un substrat chromogène ou fluorogène.

L'ELISA pouvant être utilisée tant pour évaluer la présence d'un Ag que celle d'un Ac dans un échantillon, est un outil efficace pour déterminer aussi bien des concentrations sériques d'Ac (test HIV par exemple) que pour détecter la présence d'un Ag. Il a aussi trouvé des applications dans l'industrie alimentaire. L'ELISA est devenue un outil important pour le diagnostic et les programmes

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d'épidémiosurveillance de plusieurs maladies importantes des animaux domestiques.

La division IAEA/FAO a développé des « Kits » ELISA qui sont utilisés à large échelle pour le diagnostic de la Peste Bovine, de la Peste des Petits Ruminants, de la Péripneumonie Contagieuse Bovine, de la Fièvre aphteuse, de la Brucellose, de la Babésiose, de la Leucose enzymatique et de la Trypa nosomose.

Les avantages de l'ELISA sont multiples : c'est un test simple, rapide, très sensible, peu coûteux, facile à automatiser et qui permet d'analyser plusieurs sérums à la fois. Mais la technique a aussi ses inconvénients et ses limites (GEERTS, 2006).

b) Principes

On distingue deux types d'ELISA : le type compétitif appelé aussi « Blocking » ELISA, et le type non compétitif.

Pour l'analyse de nos échantillons, nous avons eu recours au « blocking » ELISA.

Dans un test ELISA de type compétitif, on évalue dans quelle mesure les Ac qui sont présents dans l'échantillon sont capables d'inhiber la réaction d'AC couplée à une enzyme avec l'Ag (fixé sur le support solide). La quantité d'Ac présente dans l'échantillon à tester, qui a réagi avec l'Ag, est inversement proportionnelle à l'intensité de la couleur qui se développe lors de la réaction.

Prélèvement positif Prélèvement négatif

-

+

Ag

-

Ag

I- Immobilisation de l'antigène sur Support solide (microplaque en Polystyrène)

Présence d'Ac spécifique Absence d'Ac spécifique

Compétition

Prélèv Ac Lab Ac

Ag

E

Prélèv.
Ac

Ag

S

conj

Prélèv.
Ac

Ag

Pas de compétition

Lab Ac

Ag

Prélèv
Ac

II- Addition du prélèv. et de l'Ac de laboratoire

standardisé, hautement Spécifique à l'Ag considéré

S P

Conj
Lab Ac
Ag

Conj Lab Ac Ag

E

E

Incubation-lavage

III- Addition d'Ig anti-espèce (anti-Lab) Conjuguée à une enzyme ( EX : HRPO)

Incubation-lavage

IV- Addition du chromogène et du substrat de l'enzyme

Lecture de l'absorbance

Figure 10 : ELISA compétitive indirecte pour la détection d'anticorps (source : IAEA, 1994)

Ac : anticorps, Ag : antigène, Conj : conjugué, E : enzyme, HRPO : Horse Radish Peroxydase, Ig : immunoglobuline, Lab : laboratoire, Prélèv : prélèvement, P : peroxydase, S : substrat

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c) Echantillon à tester

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A côté du sérum ou du plasma, on peut aussi tester des échantillons de lait, d'urine, de salive ou même de selles. L'avantage d'échantillons de lait ou de salive est qu'ils sont plus faciles à prélever qu'un échantillon de sang. L'inconvénient par contre est que souvent, le taux d'immunoglobulines y est plus faible. Dans les selles, on peut rechercher des copro-Ag ou des copro-Ac. Il est très important que la prise et la conservation des échantillons de sérums soient faites de manière adéquate, parce que cela peut influencer les résultats de l'ELISA par la suite. La prise des échantillons de sang doit être faite de façon aseptique afin d'éviter toute contamination bactérienne.

La congélation - décongélation répétée des sérums a un effet néfaste sur la qualité des résultats surtout dans l'ELISA pour la détection des Ac. Pour éviter les problèmes de ce genre, il vaut mieux préparer de petites quantités (« aliquots ») et de les conserver dans des tubes bien fermés au congélateur (GEERTS, 2006).

d) Matériel : Il est composé : - d'un incubateur à 37° ;

- d'un lecteur ELISA ;

- d'un bain marie ;

- des pipettes multicanaux ajustables variables de 5-50 ul, 50-250 ul ; - des pipettes simples ajusta bles de 5-50 ul, 50-200ul, 100-200 ul ;

- des cônes ajustables de qualité ;

- des microplaques Nunc Maxishorp, normalement à fond plat en polystyrène à 96 cupules ;

- des flacons avec couvercles pour contenir les différentes dilutions des réactifs.

e) Réactifs et différentes phases de l'ELISA de compétition

> L'antigène :

*la fiabilité (sensibilité et spécificité) du test ELISA de compétition dépend largement de la qualité de l'Ag.

La spécificité et la répétitivité des résultats seront plus élevées en utilisant des Ag purifiés (au lieu d'extraits bruts), mais souvent la sensibilité diminue.

L'utilisation d'Ag recombinants permet une meilleure standardisation. *la sensibilisation (« coating ») des microplaques avec l'Ag (ou des immunoglobulines) se fait généralement dans un tampon alcalin
(carbonate pH neutre ou même pH acide pour des Ag de type polysaccaride sont aussi utilisés).

> Le blocage (« blocking »)

*But : éviter la fixation non spécifique des réactifs sur la phase immuno - adsorbante au cours de la réalisation de l'ELISA. Le blocage doit minimiser les fausses réactions positives.

*La fixation non spécifique est empêchée de façon curative ou préventive :

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- Curative par le lavage adéquat des plaques après chaque étape de l'ELISA en utilisant un tampon de lavage contenant du tween 20 (acide laurique, détergent).

- Préventive en bloquant les sites libres (non couverts par l'Ag spécifique) sur la phase solide avec des protéines non relévantes (sérum - albumine bovine, caséine, lait écrémé). Elle se fait dans une étape séparée après la sensibilisation des plaques.

NB : on peut aussi ajouter ces protéines non relévantes en excès dans les liquides de dilution du sérum et ou du conjugué.

> Le conjugué

Le conjugué est le résultat du couplage entre une enzyme et un Ac dirigé contre une immunoglobuline spécifique d'une certaine espèce animale. Dans le commerce, un large spectre de conjugué est disponible. Les abréviations suivantes sont souvent utilisées :

- RAB (IgG/HRP =rabbit anti bovine IgG (Ac produit contre IgG de bovins par immunisation de lapin) couplé à la « horse radish peroxydase » (HRP) ;

- GAH (IgM/AP = goat anti horse IgM couplé à la phosphatase alcaline

(AP).

Les enzymes les plus utilisées sont la peroxydase et la phosphatase alcaline.

La dilution optimale du conjugué c'est-à-dire celle qui produit la plus petite réaction non spécifique (couleur de fond) avec les échantillons négatifs et qui distingue bien les échantillons positifs, doit être identifiée pour chaque lot.

> Le substrat/chromogène

Sous l'influence de l'enzyme, certains substrats ont la propriété de donner des produits de réactions solubles colorés, qui permettent des dosages précis de densité optique. La réaction enzyme - substrat a une intensité proportionnelle à la quantité d'enzyme présente dans le milieu et donc indirectement avec la quantité d'Ag ou d'Ac qu'on veut mesurer. Le substrat est différent selon l'enzyme utilisée.

La peroxydase réagit avec le chromogène en présence d'eau oxygénée (H2O2). Une couleur différente est obtenue en fonction du produit utilisé :

-Ortho - phénylène diamine (OPD) ? couleur jaune

-Tétraméthylbenzidine (TMB) ? couleur bleue

-Azimo diéthyl Benzo Thiazoline Sulfonic acid (ABTS) ? couleur verte

NB : H2O2 est un produit qui n'est pas très stable. Il faut le protéger contre la lumière et le conserver dans un réfrigérateur dans un flacon en verre non transparent. Il faut renouveler régulièrement la solution (au risque de voir la densité optique chuter). La réaction enzymatique se fait à température ambiante, ou mieux à température fixe et dans l'obscurité. Elle peut être arrêtée en ajoutant une solution acide ou alcaline (changement de pH).

Comme les lecteurs automatiques d'ELISA sont capables de lire une plaque entière très vite, l'arrêt de la réaction enzymatique n'est pas strictement nécessaire.

f) Lavage

Chaque étape de l'ELISA est suivie d'un lavage afin d'éliminer l'excès de réactifs ; le lavage est très important pour éviter les réactions non spécifiques.

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Pour éviter des problèmes, le lavage doit être standardisé au maximum. Le plus souvent on utilise un tampon de lavage (PBS) contenant du tween 20 comme tensio - actif. Le lavage peut se faire manuellement ou en utilisant des appareils semi - automatiques. Si ces derniers sont bien entretenus, ils peuvent diminuer la variabilité des résultats. Souvent, les meilleurs résultats (bonne réceptivité et reproductibilité) sont obtenus en faisant le lavage manuel et en prenant soin que les dernières traces du tampon de lavage soient enlevées en renversant la plaque et en tapant vigoureusement contre une serviette.

NB : qualité de l'eau

Dans certains pays, la qualité de l'eau n'est souvent pas optimale ; ce qui peut causer des problèmes dans la réalisation de l'ELISA. L'eau utilisée pour la dilution du conjugué est très importante parce que des impuretés peuvent inhiber ou diminuer son activité enzymatique. De préférence, on utilise l'eau distillée pour la préparation des tampons ou du liquide de lavage en ELISA.

g) Lecture et expression des résultats

Les densités optiques (DO) ont été lues au spectrophotomètre Multiskan EX à 492 nm de longueur d'onde.

Les valeurs des pourcentages d'inhibition (PI) pour les échantillons des sérums ont été calculées selon la formule suivante :

OD des sérums échantillons

PI = 100 - × 100

OD du contrôle du monoclonal

Le PI moyen d'un sérum a été calculé sur deux puits. Les échantillons avec un

PI > à 50 p. 100 ont été considérés positifs selon les indications du test.

h) Protocole

- Phase de sensibilisation :

L'antigène a été dilué au 1/100. Pour une plaque : 6000 ul de PBS + 60 ul d'antigène ont été préparés. La répartition a été de 50 ul par puits. La plaque a été incubée pendant 1 heure à 37°C sous agitation ou 1 nuit au réfrigérateur (+ 4°C) ;

- Solution de lavage : du PBS a été dilué au 1/5 dans de l'eau distillée ou de l'eau désionisée. La plaque a été lavée 3 fois ;

- Tampon de saturation :

Une solution contenant du PBS + 0,05% de tween 20 + 0,5% de sérum négatif (v/v) a été préparée.

Ainsi, pour 6000 ul × 3 (étapes) soit 18000 ul de PBS par plaque, il a

fallu :

18000 × 0,05 = 9 ul de tween 20

100

18000 × 0,5 = 90 ul de sérum négatif

100

- Phase de compétition : ont été successivement reparties les

composantes suivantes :

*tampon de saturation : 45u l dans toutes les cupules

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+ 5 ul en F1, F2, G1, G2 (Cm)

+ 55 ul en A1 et A2 (Cc)

* sérums à tester : 5u l dans les cupules

* strong positif (C++) : 5u l dans les cupules B1, B2, C1, C2

* weak positif (C+) : 5u l dans les cupules D1, D2, E1, E2

* sérum négatif (C-) : 5u l dans les cupules H1 et H2

* monoclonal : 50u l dans toutes les cupules sauf A1 et A2

La plaque a été incubée 1 heure à 37°C sous légère agitation puis lavée 3 fois en prenant le soin d'éviter le dessèchement des plaques dans le cas où il y en a plusieurs ;

- Phase du conjugué :

Le conjugué a été dilué au 1/1000 (v/v) ; soit 600 ul de TS + 6 ul de conjugué

La répartition a été de 50 ul par cupule dans toute la plaque qui a été ensuite incubée pendant 1 heure à 37°C sous légère agitation. La plaque a été lavée 3 fois en évitant le dessèchement ;

- Phase du substrat chromogène :

Ont été dissous 1 comprimé d'OPD dans 75 ml d'eau distillée ou désionisée et 1 comprimé de H2O2 dans 10 ml d'eau distillée ou désionisée. Pour reconstituer la solution du substrat/chromogène, ont été utilisés 4 ul de H2O2 pour 1 ml de solution d'OPD ce qui représente donc pour 1 plaque : 6 ml d'OPD + 24 ul de H2O2.

La répartition a été de 50 ul par cupule dans toute la plaque (ainsi que les 8 cupules du blancking) ; la plaque a été laissée 10 mn à l'obscurité.

- Phase d'arrêt :

Ont été repartis 50 ul d'acide sulfurique à 5,5%

Acide : H2SO4 à 5,5% = 55 ml H2SO4 + 945 ml H2O distillé ou désionisée - Lecture avec un filtre à 492 nm.

4.4.2. La PCR

a) Définition

La réaction en chaîne par polymérase (PCR est l'abréviation anglophone de Polymerase Chain Reaction, acronyme français ACP pour Amplification en Chaîne par Polymérisation) est une méthode de biologie moléculaire permettant d'amplifier plusieurs milliards de fois le nombre de copies d'une séquence spécifique d'ADN (amplicon), même si la quantité initiale est très faible (quelques Picogrammes).

b) Principe

La PCR est une technique basée sur une répétition de cycles de transition de température. Sauf pour certaines méthodologies, chaque cycle comprend trois étapes :

La condition native se fait en général à température ambiante. L'ADN bicaténaire adopte sa conformation en double hélice.

La dénaturation initiale : avant de commencer les cycles de PCR proprement dits, une étape de chauffage (généralement 10 à 15 mn à 95°C) est réalisée. Cette étape permet de déshybrider les ADN double brins, de casser les structures secondaires, d'homogénéiser le milieu réactionnel par agitation thermique, d'activer les polymérases de type « Hot start », de dénaturer d'autres enzymes qui pourraient être dans la solution.

·

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La phase de dénaturation : cette étape (généralement de 0 à 1 mn à 95°C) permet de déshyb rider les ADN, de « décrocher » les polymérases qui seraient encore liées à une matrice et d'homogénéiser le milieu réactionnel ;

· La phase d'hybridation ou d'appariement des amorces : cette étape (généralement de 2 à 60 secondes à 56 - 64°C) permet aux amorces sens et anti sens de s'hybrider aux ADN matrice grâce à une température qui leur est thermodynamiquement favorable. Peu de brins d'ADN matrice peuvent s'hybrider (se lier) avec leur brin complémentaire, ce qui empêcherait la fixation des amorces, car ces dernières sont bien plus courtes et en concentration bien plus importante ;

· La phase d'élongation ou d'extension : cette étape (généralement de 4 à 120 secondes à 72°C) permet aux polymérases de synthétiser le brin complémentaire de leur ADN matrice à une température qui leur est optimale. Ce brin est fabriqué à partir des dNTP libres présents dans le milieu réactionnel. La durée de cette étape dépend normalement de la longueur de l'amplicon.

c) Protocole

Etant donné que le virus de la PPR est à ARN, il était nécessaire d'utiliser un protocole permettant de convertir l'ARN en ADN avant la réalisation de la PCR. Aussi, pour l'analyse de nos échantillons, avons-nous eu recours à la RT-PCR one steep (en une étape). C'est un protocole mélangeant les réactifs de la RT (Reverse Transcriptase qui est une enzyme transcrivant l'ARN en ADN afin d'utiliser ce dernier en PCR) et de la PCR afin que les deux étapes puissent se faire sans avoir à ouvrir le tube. Cela permet de réduire le risque de

contamination ou d'inversion d'échantillons, mais il est plus difficile

d'optimiser le milieu réactionnel pour chaque étape.

d) Réalisation de la PCR > Les réactifs utilisés

· Les primers :

Ce sont deux (2) oligonucléotides dénommés NP3 et NP4 qui ont été utilisés comme amorces. Ils amplifient 300 paires de bases :

NP3 (24 bases) : 5' - TCT CGG AAA TCG CCT CAC AGA CTG -3'

NP4 (24 bases): 5' - CCT CCT CCT GGT CCT CCA GAA TCT -3'

Ces amorces se présentent sous forme lyophilisée à reconstituer avec 1 ml de tampon Tris EDTA (TAE) ou dans l'eau distillée stérile selon les recommandations du fabriquant. Ils sont à la concentration de 52,9 mol/ul pour NP3 et 21,9 mol/ul pour NP4 ; la concentration de travail étant de 15 pmol/ul et 2 ul ont été utilisés par réaction.

· Les dNTP

Le réactif utilisé est une solution prémixée prête à l'emploi. Le prémélange ou le stock solution est à une concentration de 10 mM de chaque dNTP (dATP, dCTP, dGTP, dTTP). La concentration de travail est de 25 mM et 2 ul ont été utilisés par réaction. La conservation a été faite à - 20°C.

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· Le kit de l'ADN polymérase

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- L'enzyme : il s'agit de la Taq polymérase extraite à partir de Thermus aquatus, une bactérie thermophile très résistante à des températures très élevées. La solution stock est de 5 U/ul. La dilution a été faite au 1/5 et 2 ul ont été utilisés par réaction.

- Le tampon de réaction 5X (RT-PCR buffer) : il est utilisé directement dans la réaction PCR à la dilution au 1/10 ; un volume de 10 ul a été utilisé par réaction.

-H2O bi/distillée

· Le kit d'extraction de l'ARN

- tampon de lyse RLT,

- solutions de lavage RW1 et RPE, - eau traitée au DEPC

> L'extraction de l'ARN avec le kit Qiagen

1) Dans un tube Eppendorf, ont été ajoutés :

· 100 ìl de prélèvement à tester,

· 350 ìl de tampon de lyse RLT (mélangés pour une bonne homogénéisation),

· 3,5 ìl de â mercaptoethanol

2) Le lysat a été centrifugé dans une microcentrifigeuse de paillasse pendant 3 mn pour récupérer le surnagent homogénéisé ;

3) 350 ìl d'éthanol 70% ont été ajoutés au lysat homogénéisé et mélangés à l'aide d'une micropipette ;

4) Le mélange de l'étape 3) a été mis sur une colonne « RNeasy Spin Column », adaptée à un tube de 1,5ml et centrifugé 15 secondes à 10 000 tours/min ;

5) Le liquide écoulé a été rejeté, et le même tube a été réutilisé à l'étape N° 6 ;

6) Ont été ajoutés sur la colonne « RNeasy Spin Column » 700 ìl du tampon de lavage RW1. Après la centrifugation, le liquide écoulé a été rejeté comme ci- dessus ;

7) La colonne « RNeasy Spin Column » a été placée dans un nouveau tube de 1,5 ml. Ont été mis 500 ìl de tampon de lavage RPE (voir NB) sur la colonne. Une centrifugation comme la précédente a été effectuée et le liquide écoulé a été rejeté, mais le tube a été réutilisé dans l'étape N° 8 ;

NB : Le tampon de lavage RPE est fourni sous forme concentrée. Il faut ajouter 4 volumes d'éthanol 100% avant d'obtenir la solution de travail du tampon de lavage RPE.

8) Ont été ajoutés 500 ìl de tampon de lavage RPE (solution de travail) sur la colonne et la centrifugation a été faite pendant 2 min à grande vitesse 10 000 tours/min pour éliminer toutes les traces d'éthanol ;

9) La colonne a été transférée dans un nouveau tube de 1,5 ml pour faire l'élution du RNA avec de l'eau traitée au DEPC 1% ;

50 ìl d'eau traitée au DEPC 1% ont été ajoutés sur la colonne et la centrifugation a été faite pendant 60 secondes à 10 000 tours/mn.

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La suspension de RNA ainsi obtenue a été conservée à -70°C ou -80°C ou immédiatement utilisée dans la synthèse du cDNA.

> Réaction de Reverse Transcription (RT)

7 ul du mix 1 (tableau III) et 5 ul d'ARN ont été répartis par puits dans la plaquette ou barrette qui a été ensuite placée dans le thermocycleur suivant ce programme : 65°C pendant 5 minutes.

Tableau III : volume des réactifs du mix 1

5 ul
1 ul
1 ul

H20
dNTP

Mix 1

Volume pour 1 échantillon

Radom primer

8 ul par puits de mix 2 (tableau IV) sont ajoutés dans la plaquette ou barrette qui a été placée dans le thermocycleur selon le programme ci-dessous :

Programme : 37°C pendant 50 minutes 70°C pendant 15 minutes

Tableau IV : volumes des réactifs du mix 2

DTT

Mix 2

Volume pour 1 échantillon

Tampon 5X

4 ul

2 ul

RNase out

MMLV

1 ul

1 ul

> Réaction de PCR one step

50 ul de mix (tableau V) ont été répartis par puits dans la plaque ou barrette. Ont été prévus les contrôles suivants :

-contrôle positif : cDNA ou produit de la PCR

-contrôle négatif : H2O bi/distillée

La plaque ou barrette a été placée dans le thermocycleur et l'amplification de l'ADN a été lancée selon le programme suivant :

1) 95°C pendant 10 min

2) 94°C pendant 45 s

3) 55°C pendant 30 s

4) 72°C pendant 30 s

Le cycle a été repris 29 fois de l'étape 2) à l'étape 4)

5) 72°C pendant 5 min

6)

4°C pendant 1 min

Mix

Volume pour 1 échantillon

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Tableau V : volumes des réactifs du mix de la PCR

Echantillon (après la RT)

Tampon 5X (RT-PCR buffer)

dNTP

Mix primers (NP3, NP4)

Taq polymérase

H20 DEPC

Total

10 ul

10 ul

2 ul

2 ul

2 ul

24 ul

50

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e) Analyse de l'amplifiât

> Electrophorèse en gel d'aga rose

Sa réalisation débute en général avant la fin de l'amplification.
· Les tampons et réactifs

- Poudre d'Aga rose ;

- Tampon d'électrophorèse TAE 10X : le TAE 1X est obtenu en diluant 10 fois la solution stock ;

- Gel loading buffer (GLB) ou marqueur d'électrophorèse ou bleu de charge : ce composé sert à la fois à faire descendre l'ADN amplifié au fond du puits du gel et à suivre l'évolution de la migration grâce à sa couleur ;

- Bromure d'éthidium : solution stock de 10mg/ml utilisé à la concentration de travail de 0,5 ug/ml de gel préparé ;

- Marqueur de poids moléculaire : solution stock de concentration de 1 ug/ul dilué au 1/10 pour avoir la solution de travail. Sa taille est de 100 paires de bases.


· Protocole

1) 2 g d'agarose ont été mélangés à 150 ml de TAE 1X. La dissolution a été faite dans un four à micro-onde ;

2) Après refroidissement (environ 40° C), la solution a été mélangée avec 10 ul de bromure d'éthidium ;

3) Dans le moule apprêté, un peigne de 12 dents a été posé à 0,5 cm de l'un des bords puis le gel a été coulé lentement au centre en prenant soin d'éviter la formation des bulles qui, si elles se formaient, étaient éliminées à l'aide d'une pointe de micropipette pour ne pas gêner la migration ;

4) Après solidification, le peigne a été retiré délicatement et le moule a été placé dans la cuve à électrophorèse contenant du TAE 1X en prenant soin de s'assurer que les puits sont du côté de la borne négative, car la migration se déroule vers la borne positive ;

5) La quantité suffisante de TAE 1X a été ajoutée pour couvrir le gel ;

6) Dans le premier puits du gel, ont été introduits 5 ul de marqueur de poids moléculaire ;

7)

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61

Dans les autres puits du gel, ont été déposés un mélange contenant 5 ul de bleu de charge et 15 ul de produits PCR préalablement préparés sur

du papier parafilm (le deuxième puits contenant le témoin positif et le troisième puits le témoin négatif) ;

8) Après couverture du bac de migration, le générateur a été réglé à 60 V. La migration se poursuivait jusqu'à ce que le marqueur d'électrophorèse atteigne la taille des produits PCR attendus.

> Visualisation sous rayonnement ultraviolet

A la fin de la migration, le DNA a été visualisé directement sur une table d'ultraviolet. Le gel a été ensuite photographié.

4.5. Analyses statistiques

La prévalence sérologique des anticorps anti-PPR a été évaluée en rapportant le nombre de sérums positifs au nombre total de sérums. Les résultats obtenus ont été analysés avec le logiciel STATISTICA 6.1. Ces résultats sont exprimés en pourcentage (%) et les différences sont considérées significatives au seuil de probabilité P < 0,05.

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CHAPITRE 2 : RESULTATS ET

DISCUSSION

1. Résultats

1.1. Les caractéristiques de l'élevage

1.1.1. Le système d'exploitation des animaux

L'exploitation des animaux est de type extensif et se fait sur de vastes étendues avec des mouvements de transhumance à la recherche d'eau et de pâturage.

1.1.2. Les caractérisations des troupeaux

La taille des troupeaux varie d'un effectif de 8 à 207 têtes. La répartition est la suivante :

· Effectif < 50 = 50,00 p. cent

· 50 < effectif < 100 = 20,00 p. cent

· 100 < effectif < 150 = 10,00 p. cent

· 150 < effectif < 200 = 10,00 p. cent

· 200 > effectif = 10,00 p. cent 1.1.3. Le système de production

Pour la totalité des 10 exploitations ayant fait l'objet de notre étude, le système de production est libre. Les producteurs optent pour la monte naturelle surtout s'ils sont en possession d'un géniteur ayant de bonnes

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2008

performances de production et de reproduction. La monte naturelle est pratiquée depuis toujours et à la grande satisfaction des éleveurs si les conditions d'élevage sont satisfaisants. Ses avantages résident dans le fait qu'elle est moins coûteuse et ne nécessite aucun contrôle.

1.1.4. Les mouvements des troupeaux

8 producteurs des 10 ne maîtrisent pas les mouvements des troupeaux au sein de leurs exploitations car les mises- bas, les mortalités, les ventes et autres types de sorties ne sont pas répertoriés. De ce fait, nous disposons de peu d'informations sur cet aspect.

Une mise- bas est recensée par femelle et par an si les conditions alimentaires et sanitaires sont satisfaisantes. En période de soudure où le pâturage se fait rare, les animaux parcourent de longues distances à la recherche d'herbe et d'eau ; ce qui occasionne des cas d'avortement (7 p. cent) chez les femelles gestantes. La ration alimentaire est déficiente et les femelles ont un cycle de reproduction qui n'est pas toujours favorable à une fécondation.

Les mortalités sont rares (3 p. cent) dans les exploitations où l'ont dispose des renseignements sur cet aspect et où l'alimentation et le suivi sanitaire sont satisfaisants. Toutefois elles peuvent atteindre 11 p. cent si ces aspects sont négligés, surtout chez les jeunes ou en cas de maladies contagieuses dont la transmission est favorisée par la promiscuité des animaux.

Les ventes et l'autoconsommation concernent surtout les mâles (20 p. cent) qui sont parfois vendus très jeunes ; ce qui explique d'ailleurs le nombre élevé de femelles et de jeunes à la mamelle au sein des troupeaux.

1.2. La conduite des exploitations

1.2.1. Les habitats et infrastructures

L'habitat est de type traditionnel pour les 4/5 des exploitations c'est-à-dire qu'il se résume en une clôture faite de branchages ou de tiges de mil séchées. Pour le reste, un enclos en banco avec une toiture en tiges de mil ou branchage, est aménagé au sein des habitations. Les animaux sont attachés à des piquets (figure 11).

Ces enclos sont équipés d'abreuvoirs et de mangeoires en demi-fûts, bassines, seaux et tous autres ustensiles ménagers usagés.

Les enclos sont nettoyés à une fréquence de trois fois en moyenne dans la semaine.

Figure 11 : Hangar avec piquets pour ovins

1.2.2. Le suivi sanitaire des animaux

En saison hivernale, avec la pâture, les animaux ingèrent d'importantes quantités de parasites ; ce qui engendre des cas de parasitisme interne dans 7 exploitations sur les 10 concernées.

2008

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

En saison sèche et froide, les problèmes d'ordre respiratoire s'observent durant tout le temps que dure cette période et dans toutes les exploitations. On observe des symptômes comme la toux, l'écoulement nasal, la respiration dyspnéique.

Quelques cas isolés de maladies à caractère diarrhéique, des mammites, des dystocies sont rencontrées (figures 12 et 13).

Le suivi sanitaire est assuré par les agents de l'élevage de la zone, mais certains cas pathologiques leurs échappent car ce ne sont pas toutes les fois que les producteurs font appel à eux.

Les vaccinations s'effectuent selon le protocole du Ministère des Ressources animales c'est-à-dire contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) qui est obligatoire, la Variole ovine...

Figure 12 : Diarrhée chez un ovin Figure 13 : Encombrement nasal

chez un ovin

65

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1.3. La prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins et les caprins

1.3.1. Prélèvements analysés en ELISA de compétition

a) Prévalence globale de la Peste des Petits Ruminants

Le taux de prévalence de la Peste des Petits Ruminants varie en fonction des espèces.

Ainsi chez les ovins, sur 253 sérums analysés, 105 sérums étaient positifs soit un taux de prévalence de 41,50 p. cent.

Chez les caprins, on enregistre un taux de prévalence de 47,36 p. cent représentant les 126 cas positifs sur les 266 sérums analysés.

La différence n'est pas pour autant statistiquement significative au seuil de positivité de 5 p. cent.

Le taux de prévalence de la Peste des Petits Ruminants dans la zone Nord-ouest du Niger est de 44,50 p. cent, car sur un total de 519 sérums analysés, 231 cas positifs ont été enregistrés (Tableau III).

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ESPECES

NOMBRE DE SERUMS

NOMBRE DE CAS POSITIFS

PREVALENCE (%)

Ovins

253

105

41,50a

Caprins

266

126

47,36a

TOTAL

519

231

44,50

 

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

Tableau VI : Prévalence globale de la PPR

008

Les pré valences de la même colonne suivies des mêmes lettres en exposant ne sont pas statiquement différentes au seuil de 5%

b) Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins en fonction des localités

Le taux de prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins varie en fonction des localités (Tableau IV) :

· à Tillabéry, 78 cas de PPR ont été identifiés sur 184 sérums analysés, soit un taux de prévalence de 42,39 p. cent.

· à Niamey, sur un total de 25 sérums analysés, 7 se sont révélés positifs ce qui implique un taux de prévalence de 28,00 p. cent.

· en ce qui concerne la région de Tahoua, 20 sérums se sont révélés positifs sur un total de 44 sérums analysés ; ce qui équivaut à un taux de prévalence de 45,45 p. cent.

Cependant, la différence entre les taux de prévalences de ces 3 localités n'est pas statistiquement significative au seuil de positivité de 5 p. cent.

Tableau VII : Prévalence de la PPR chez les ovins en fonction des localités

LOCALITES

 

NOMBRE DE SERUMS

NOMBRE DE CAS POSITIFS

PREVALENCE

 
 
 

(%)

Tilla béry

184

78

42,39a

Niamey

25

7

28,00a

Ta houa

44

20

45,45a

TOTAL

253

105

41,50

Les pré valences de la même colonne suivies des mêmes lettres en exposant ne sont pas statiquement différentes au seuil de 5%

c) Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les caprins en fonction des localités

Pour les caprins, le taux de prévalence varie aussi en fonction des localités.

Les taux de prévalence observés à Niamey et à Tahoua qui sont
respectivement de l'ordre de 58,33 p. cent et 54,62 p. cent sont supérieurs à celui observé dans la région de Tillabéry qui est de 37,70 p. cent. En effet, sur un total de 36 sérums analysés à Niamey, 21 ont été positifs et à Tahoua, 59 sérums sont positifs sur les 108 analysés. Tandis que Tillabéry n'enregistre que 46 cas positifs sur un total de 122 sérums analysés (Tableau V).

Tableau VIII : Prévalence de la PPR chez les caprins en fonction des localités

LOCALITES

NOMBRE DE SERUMS

NOMBRE DE CAS POSITIFS

PREVALENCE

 
 
 

(%)

Tilla béry

122

46

37,70b

Niamey

36

21

58,33a

Ta houa

108

59

54,62a

TOTAL

266

126

47,36

Les pré valences de la même colonne suivies des lettres différentes en exposant sont statistiquement différentes au seuil de 5%

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

GAGARA H. Mariama

69

Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins en fonction du sexe

La prévalence de la Peste des Petits Ruminants est variable d'un sexe à un autre.

Dans la région de Tillabéry, ont été identifiés 51 animaux tous sexes confondus. Sur les 12 mâles, 7 se sont révélés positifs soit un taux de prévalence de 58,33 p. cent. Chez les femelles, un taux de prévalence de 58,97 p. cent représentant les 23 cas positifs sur les 39 analysés ont été enregistrés. Cependant, le taux de prévalence chez les mâles et celui des femelles ne sont pas statistiquement différents au seuil de 5 p. cent.

Quant à la région de Niamey, 6 femelles uniquement ont été identifiées et 2 se sont révélées positives soit un taux de prévalence de 33,33 p. cent (tableau VI).

Tableau IX : Prévalence de la PPR chez les ovins en fonction du sexe

LOCALITES

NOMBRE DE

NOMBRE/SEXE

NOMBRE DE
CAS POSITIFS

PREVALENCE
(%)

 

SERUMS

 
 
 
 
 
 
 
 

M

F

M

F

M

F

Tilla béry

51

12

39

7

23

58,33a

58,97a

Niamey

6

0

6

0

2

0,00

33,33

TOTAL

57

12

45

7

25

58,33a

55,55a

Les pré valences de la même ligne suivies des mêmes lettres en exposant ne sont pas statistiquement différentes au seuil de 5 p.100

M : mâle, F : femelle

) Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les caprins en fonction du sexe

En ce qui concerne les caprins, très peu de renseignements ont été recueillis en ce qui concerne le sexe.

A Tillabéry, les 3 femelles identifiées se sont toutes révélées positives soit un taux de prévalence de 100 p. cent. Par contre il n'y a eu aucun cas positif pour le sexe mâle.

Dans la région de Niamey, aucun cas positif n'a été identifié (tableau VII).

Tableau X : Prévalence de la PPR chez les caprins en fonction du sexe

LOCALITES

NOMBRE DE

NOMBRE
/SEXE

NOMBRE DE CAS
POSITIF

PREVALENCE
(%)

 

SERUMS

 
 
 
 
 
 
 
 

M

F

M

F

M

F

Tilla béry

4

1

3

0

3

0,00

100,00

Niamey

6

2

4

0

0

0,00

0,00

TOTAL

10

3

7

0

3

0,00

42,85

M : mâle, F : femelle

f) Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins en fonction de l'âge

Le taux de prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les ovins varie d'un âge à un autre :


· A Tillabéry, sur 17 jeunes, 12 cas positifs ont été enregistrés soit un taux de prévalence de 70,58 p. cent. 17 cas positifs ont été relevés sur les 34 adultes ce qui représente un taux de prévalence de 50 p. cent. Le taux de

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

GAGARA H. Mariama

71

prévalence chez les jeunes est significativement supérieur à celui observé chez les adultes (p < 0,05 p. cent).


· A Niamey par contre, 2 cas positifs ont été rencontrés sur les 6 adultes ce qui représente un taux de prévalence de 33,33 p. cent. Aucun jeune n'a pu être enregistré (tableau VIII).

Tableau XI : Prévalence de la PPR chez les ovins en fonction de l'âge

LOCALITES

NOMBRE DE

NOMBRE/AGE

NOMBRE DE
CAS POSITIFS

PREVALENCE
(%)

 

SERUMS

 
 
 
 
 
 
 
 

J

A

J

A

J

A

Tilla béry

51

17

34

12

17

70,58a

50,00b

Niamey

6

0

6

0

2

0,00

33,33

TOTAL

57

17

40

12

19

70,58a

47,50a

Les prévalences de la même ligne suivies des lettres différentes en exposant sont statistiquement différentes au seuil de 5%

A : adulte, J : jeune

g) Prévalence de la Peste des Petits Ruminants chez les caprins en fonction de l'âge

Chez les caprins, très peu de renseignements ont été recueillis en ce qui concerne l'âge. De ce fait, 3 cas positifs ont été rencontrés sur les 4 adultes traités ; ce qui représente un taux de prévalence de 75 p. cent (tableau IX).

Tableau XII : Prévalence de la PPR chez les caprins en fonction de l'âge

LOCALITES

 

NOMBRE DE
SERUMS

NOM BRE/AG E

NOMBRE DE CAS
POSITIFS

PREVALENCE
(%)

 
 

J

A

J

A

J

A

Tilla béry

4

0

4

0

3

0,00

75,00

Niamey

6

2

4

0

0

0,00

0,00

TOTAL

10

2

8

0

3

0,00

37,50

A : adulte, J : jeune

1.3.2 - Prélèvements analysés en PCR

La technique de diagnostic PCR a été réalisée sur des écouvillons. Tous les animaux sur lesquels le sang a été prélevé n'ont par été concernés par l'écouvillonnage, car l'objectif était de confirmer par une autre technique la présence de la Peste des Petits Ruminants dans les élevages prospectés.

Sur les 26 prélèvements réalisés dans les 4 localités sur des ovins et caprins
suspects (figure 14 A et B), 8 ont été positifs (Figure 15) soit une prévalence de

30,76 p. cent.

A B

Figure 14 : Etat des ovins dont les prélèvements ont été positifs en PCR A : Ecoulement nasal d'une brebis ; B : Diarrhée profuse d'une brebis

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 M

300 pb

 

GAGARA H. Mariama

73

Figure 15: Gel d'agarose (1,5% W/V) des produits de l'amplification, par PCR, réalisé sur des écouvillons suspects d'ovin. Les amorces NP3 et NP4 qui amplifient une séquence de 300 paires de bases (pb) ont été utilisées. M : marqueur de poids moléculaire ; + : témoin positif ;

- : témoin négatif ; 1 à 10 matériel suspect. Echantillons positifs : 1 et 4

1.3.3. Prélèvements analysés à la fois en ELISA et en PCR

13 ovins et 2 caprins, ont été concernés à la fois par le prélèvement de sang (sérum) pour l'ELISA et des écouvillons destinés à la PCR. Seuls 2 étaient positifs à la fois par l'ELISA et par le PCR ; ce qui confirme la fiabilité des deux techniques dans la détection de la présence du virus de la PPR chez les ovins et les caprins.

5 animaux ont été positifs en sérologie et n'ont pas été positifs à la PCR.

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

2. DISCUSSION

La prévalence de la Peste des Petits Ruminants a été de 45,50 p. cent pour l'ensemble des sérums analysés. Cette séroprévalence trouvée à l'échelle de la zone Nord-ouest du Niger (Tahoua, Tillabéry et Niamey) a été proche du taux obtenu dans certaines régions. Au Gujarat en Inde, PRAKASH (2007), a trouvé une prévalence de 36,70 p. cent ; Au Mali, TOUNKARA et al. (1996) SANGARE et al. (2007), ont déterminé respectivement une séroprévalence de 32,04 p. cent et 37 p. cent ; en 2002, la séroprévalence de la PPR déterminée au Cameroun par AWA et al. était de 30 p. cent.

Ces résultats peuvent s'expliquer par le fait que dans les régions arides ou sémi-arides où la PPR évolue de manière enzootique, les foyers n'apparaissent en général que si d'autres facteurs viennent affaiblir les animaux. Au Niger, pendant la période froide s'étendant de novembre à février, les températures sont très basses ; ce qui prédispose aux affections pulmonaires. D'autre part, cet intervalle correspond à la période de soudure avec rareté ou inexistence du pâturage naturel. La déficience alimentaire qui en résulte amoindrit la résistance des animaux constituant ainsi un champ favorable aux maladies.

En revanche, la séroprévalence a été plus faible dans d'autres régions. C'est ainsi qu'au Nord du Burkina Faso (SOW et al., 2008) elle a été de 28,90 p. cent ; au Sultanat d'Oman (TAYLOR et al., 1990) elle a été de 24 p. cent et en Turquie (OZKULA et al., 2002) elle a été de 22,4 p. cent. Elle a été encore plus faible en Côte d'Ivoire (COUACY., 1994, cité par COUACY. et al., 2002) soit d'environ 19 p. cent ainsi qu'en Ethiopie (ABRAHAM et al., 2005) avec environ 10 p. cent.

GAGARA H. Mariama

75

Cette étude a aussi montré que la prévalence sérologique de la Peste des Petits Ruminants variait d'une espèce à une autre. Ainsi, la prévalence sérologique de la PPR a été relativement plus élevée chez les caprins avec 47,36 p. cent que chez les ovins avec 41,50 p. cent. En effet, lors de la transmission de la Peste des Petits Ruminants, les chèvres sont nettement plus sensibles que les moutons.

Cette tendance est conforme à celle observée au Cameroun en 2002 (AWA et al), où la prévalence sérologique chez les caprins (44 p. cent) était supérieure à celle observée chez les ovins (29 p. cent). Il en est de même au Punjab une province du Pakistan où KHAN et al. en 2007, ont enregistré une plus forte séropositivité chez les caprins avec 51,19 p. cent que chez les ovins avec 39,02 p. cent ; au Nord ouest du Mali la séroprévalence déterminée par SANGARE et al. (2007) qui était de 44 p. cent chez les caprins est supérieure à celle des ovins qui s élevait à 34 p. cent.

Par contre, ces résultats sont en contradiction avec ceux observés par SOW et al., en 2008 au Nord du Burkina où la prévalence sérologique est de 33,09 p. cent chez les ovins et 23,01 p. cent chez les caprins. En Turquie (OZKULA et al., 2002), elle était de 29,2 p. cent chez les ovins et de 20 p. cent chez les caprins ; au Gujarat en Inde (PRAKASH, 2007), elle était de 54,02 p. cent chez les ovins et de 32,65 p. cent chez les caprins. En Ethiopie, ABRAHAM et al. ont trouvé en 2005 une séroprévalence de 13 p. cent chez les ovins et de 9 p. cent chez les caprins.

Ces résultats variés montrent que la sensibilité à la PPR n'est pas nécessairement liée à l'espèce de petits ruminants considérée, mais certainement aux conditions d'élevage et aux facteurs individuels.

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

Par ailleurs, il ressort de cette étude que la prévalence sérologique de la Peste des Petits Ruminants varie en fonction des localités.

Chez les ovins, la prévalence sérologique est de 42,39 p. cent à Tillabéry, de 28 p. cent à Niamey et de 45,45 p. cent à Tahoua. Mais ces résultats ne sont pas statistiquement différents à cause des petits nombres de sérums analysés à Niamey et à Tahoua.

Chez les caprins, la région de Niamey présente la valeur la plus élevée (58,33 p. cent) suivie par celle de Tahoua (54,62 p. cent). Cela pourrait être dû aux différents foyers de PPR au sein desquels ont été effectués bon nombre de prélèvements. Tillabéry enregistre la plus faible prévalence sérologique (37,7 p. cent) qui peut être dû au fait que les animaux proviennent du même élevage ce qui peut biaiser l'échantillonnage.

En fonction du sexe, il a été constaté que la séroprévalence chez les ovins à Tillabéry a été de 58,97 p. cent chez les femelles et de 58,33 p. cent chez les mâles. Ces résultats ne sont pas statistiquement différents à cause de la petite taille des prélèvements. Un grand nombre de prélèvements était certes collecté mais très peu possèdent des identifications en ce qui concerne le sexe des animaux.

La prévalence sérologique chez les ovins dans la région de Tillabéry, a été plus élevée chez les jeunes avec 70,58 p. cent que chez les adultes avec 50 p. cent. Cela peut s'expliquer par le fait que la réceptivité des animaux, lors de l'infection par le virus de la PPR, est fonction de l'âge (LEFEVRE, 1987). Les jeunes animaux de 2 à 18 mois sont plus sensibles que les adultes. Ces résultats ne sont pas conformes avec ceux établis par SOW et al. en 2008 et

GAGARA H. Mariama

77

TOUNKARA et al. en 1996 qui ont établi que la prévalence sérologique était plus élevée chez les animaux âgés que chez les animaux jeunes parce qu'en zone d'enzootie, plus les animaux sont âgés, plus le risque de contamination par le virus de la Peste des Petits Ruminants est grand, entraînant lors de contamination, la présence d'anticorps spécifiques dans leurs sérums.

Par rapport aux deux techniques utilisées, la RT-PCR one step a permis la mise en évidence de la présence du virus par la quantification de l'ARN viral transcrit en ADN. L'ELISA n'a permis que de détecter les anticorps anti PPR présents dans les sérums des animaux. Ces anticorps pouvant être acquis par la vaccination avec le vaccin contre la Peste des Petits Ruminants. Et, bien que d'une importance capitale, très peu de renseignements sur l'aspect vaccination contre la PPR des animaux sur lesquels ont été effectués nos prélèvements, sont à notre disposition.

Ce fait explique certainement l'existence de cas positifs en ELISA qui ne l'étaient pas en PCR. Toutefois la lecture de la séroprévalence globale obtenue, montre que l'incidence de la vaccination sur les résultats obtenus est négligeable. En effet la séroprévalence aurait approché les 100 p. cent si des anticorps vaccinaux étaient présents chez les animaux des élevages prospectés au moment des prélèvements.

CONCLUSION

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2008

Dans la région Nord ouest du Niger, bien que les informations collectées soient fragmentaires et incomplètes, il ressort de l'étude que la prévalence sérologique de la Peste des Petits Ruminants soit relativement élevée : 44 p. cent chez les ovins et caprins des zones prospectées.

Les conditions d'élevage défectueux, la malnutrition et les carences

alimentaires dues à une saison pluvieuse aléatoire, la rudesse des saisons (fraîcheur intense et poussière) en sont pour une grande part les facteurs favorisants et déclenchants.

Dans un pays où l'élevage contribue pour une large part dans le PIB, il est important de protéger le cheptel contre les maladies à incidence économique sérieuse telles que la Peste des Petits Ruminants. Toutefois, le Niger se trouve aujourd'hui confronté à des problématiques contradictoires marqués par une démographie galopante et un accroissement des besoins des populations en protéines animales alors que dans le même temps, les ressources affectées à l'amélioration sanitaire du cheptel stagnent, voire régressent. Ces éléments rendent complexes les choix en matière de recherche et de développement. Les thématiques prioritaires et les stratégies devront être adaptées en tenant compte des pathologies dominantes et des moyens d'intervention.

En considérant les impératifs économiques, il conviendrait que des décisions judicieuses soient prises pour affecter les crédits aux activités pouvant avoir des effets optimaux sur la productivité du cheptel dans un minimum de temps. La lutte contre la Peste des Petits Ruminants a une place de choix dans les actions à mener.

SUGGESTIONS

GAGARA H. Mariama

79

+ Les informations sur la Peste des Petits Ruminants étant souvent disparates et limitées, il conviendrait de mettre en oeuvre les études épidémiologiques permettant d'élaborer des stratégies de lutte visant à freiner la dissémination de la maladie. La réorganisation des structures d'élevage s'impose à cet effet pour obtenir de meilleurs résultats.

+ En vue d'améliorer les moyens de lutte contre la Peste des Petits Ruminants, le renforcement et la modernisation des structures de diagnostic de même que la disponibilité d'un vaccin efficace et d'anti infectieux s'impose. La production locale de produits biologiques peut permettre d'en amoindrir les coûts tout en assurant leur large diffusion.

+ Les infrastructures d'élevage doivent être également améliorées et le personnel technique qualifié renforcé pour obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre la PPR

+ Il conviendrait enfin de poursuivre ce travail par la recherche du rôle d'autres agents pathogènes et des facteurs de risque environnementaux dans la dissémination de la maladie. Ceci, permettra certainement de mieux comprendre les causes de l'émergence de cette maladie et son impact socio-économique.

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

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Sites webs consultés

http://fr.wikipedia.org/réactionenchaîneparpolymérase

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2008

ANNEXES

Annexe 1 : FICHE D'ENQUETE

Identification de l'élevage et des enquêteurs

Date :

Nom du propriétaire :

Localité :

Nom des enquêteurs :

Caractéristiques de l'élevage :

Type d'élevage

11 Extensif 11 Semi intensif 11 Intensif

Type de logement (prendre une photo si possible)

11 Traditionnel 11 Amélioré 11 Autres (préciser)

Matériau utilisé :
Effectifs

Effectif

Observations

GAGARA H. Mariama

84

Adultes mâles

 
 

Adultes femelles

Jeunes

Total

Moyenne
annuelle

 
 

En 2007

En 2008

Naissances

 
 
 

Mortalité

 
 
 

Vente

 
 
 

Autoconsommation

 
 
 

Autres (dons...)

 
 
 

Mouvements du troupeau

Hygiène et soins

Habitat et matériel

Le logement est - il bien entretenu ? Oui 11 Non 11

Si oui, fréquence du nettoyage

Le matériel est - il bien entretenu ? Oui 11 Non 11

Si oui fréquence du nettoyage

Santé animale

Vaccination contre la PPR dans le passé ? Oui 11 Non 11

Produits utilisés ?
Symptômes observés sur les petits ruminants par les éleveurs :

présentement

Dans le passé

jamais

En permanence

Toux

Diarrhée

Mortalité des adultes

 
 
 
 

Mortalité des jeunes

 
 
 
 

Ecoulement nasal

 
 
 
 

Ecoulement oculaire

 
 
 
 

Salivation

 
 
 
 

GAGARA H. Mariama

86

Sollicitez- vous les services d'un agent de santé ? Oui 11 Non 11

Quels sont les produits souvent utilisés ?

Alimentation

Zero grazing ? Oui 11 Non 11

Composition ?

Pâturage ? Oui 11 Non 11

Composition ?

Autres ?

Point d'abreuvement

Privé ? Oui 11 Non 11

Commun ? Oui 11 Non 11

Autres ?

Système de production

Libre ? Oui 11 Non 11

Contrôlé ? Oui 11 Non 11

008

Annexe 2

.

88






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