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La Peste des Petits Ruminants au Niger: enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

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par Mariama GAGARA H.
université d'Abomey- Calavi - Diplôme d'Ingénieur des Travaux 2008
  

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3. Etiologie

La PPR est une maladie virale dont l'agent étiologique est le Virus de la Peste des Petits Ruminants (PPRV). C'est un virus à ARN, à symétrie hélicoïdale, enveloppé (BOURDIN et LAURENT-VAUTIER, 1967), de la famille des Paramyxoviridae, du genre Morbillivirus, qui comprend quatre virus (GIBBS et al, 1979).

La fiche signalétique du virus s'établit comme suit (LEFEVRE, 1987) : subphyla : Ribo vira

classe : Ribohelica

ordre : Sagovirales

famille : Paramyxoviridae genre : Morbillivirus

avec le virus morbilleux, le virus de la maladie de Carré et le virus de la Peste Bovine.

Tous ces virus présentent entre eux de grandes relations antigéniques, mises en évidence par des tests de protection croisée. Ces relations sont particulièrement étroites entre le virus de la Peste Bovine et celui de la PPR.

Comme tous les Morbillivirus, le virus de la PPR est relativement peu résistant en milieu extérieur, ce qui implique un contact étroit pour sa transmission. Il est excrété précocement dès l'apparition de l'hyperthermie, dans les sécrétions conjonctivales, le jetage et la salive et, plus tardivement, dans les fèces, ce qui explique sa grande contagiosité (LEFEVRE, 1991).

4. Transmission et épizootiologie

La transmission se fait par voie aérienne, et la porte d'entrée du virus est la muqueuse naso-pharyngée. Les animaux infectés excrètent de grandes quantités de virus par le jetage, les larmes, la salive et les matières fécales. De très fines gouttelettes de matières virulentes se forment à partir de ces sécrétions et excrétions et contaminent l'air ambiant. La toux et les éternuements contribuent à la formation de ces gouttelettes. Les animaux s'infectent en les inhalant, d'où la transmission rapide de la maladie quand le contact entre les animaux est étroit. D'autres ources de contaminations sont représentées par l'eau, les aliments, les mangeoires, les abreuvoirs et les

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

GAGARA H. Mariama

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litières souillées par les matières virulentes. Néanmoins, la contamination à partir de ces sources n'est que de courte durée, car le virus de la PPR, tout comme celui de Peste Bovine, ne survit pas longtemps dans le milieu extérieur en raison de sa très grande fragilité (FAO, 2000). Par ailleurs, il n'existe pas de porteur chronique, l'évolution se faisant soit vers la mort, soit vers la guérison avec une immunité de longue durée, voire de toute la vie économique de l'animal.

L'espèce et la race jouent un rôle important : les chèvres sont nettement plus sensibles que les moutons, et parmi elles, les races guinéennes (chèvres naines d'Afrique de l'Ouest, chèvres Kirdi, chèvres des lagunes) sont plus sensibles que les races Sahéliennes (LEFEVRE, 1991).

La PPR évolue sous forme épizootique avec une mortalité élevée, de l'ordre de 70 à 80 p. cent dans les pays côtiers du continent africain, de la Mauritanie au Bénin, selon un cycle d'apparition, dans les villages, de quatre à cinq ans, délai qui correspond à la reconstitution d'une population réceptive. En revanche, dans les pays sahéliens de l'Afrique occidentale et centrale (Mali, Niger, Tchad), la PPR est de type enzootique : infections inapparentes avec une mortalité faible, mais qui touche la plus part des animaux (au Tchad, près de 70 p. cent des chèvres présentent des anticorps anti PPR). Cette relative résistance des chèvres Sahéliennes pourrait s'expliquer par le fait que les virus de la famille des Paramyxoviridae sont, à température égale, plus stables en atmosphère sèche qu'en atmosphère humide. Ce phénomène entraînerait une persistance et une circulation du virus plus longue dans les troupeaux. Deux conséquences sont alors possibles :

· à court terme, un contact précoce des jeunes avec le virus alors qu'ils sont encore protégés par les anticorps d'origine maternelle ;

· à long terme, une sélection des races et l'acquisition d'une résistance
génétique sinon à l'infection, du moins à ses manifestations cliniques.

Il en ressort que dans les régions arides ou semi-arides où la PPR évolue de manière enzootique, les foyers n'apparaissent que rarement et uniquement quand d'autres facteurs viennent affaiblir les animaux. Par ailleurs, il faut signaler le rôle joué par la PPR dans l'épizootologie de la Peste Bovine. Après une atteinte par la PPR, les petits ruminants sont protégés contre la Peste Bovine, ce qui signifie que dans les régions où les deux maladies coexistent, les moutons et les chèvres n'interviennent pas (ou très peu) dans la transmission du virus bovipestique, contrairement à ce qui se passe dans les pays où la PPR n'existe pas (LEFEVRE, 1991).

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