CONCLUSION
Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger :
enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et
Tillabéry
2008
Dans la région Nord ouest du Niger, bien que les
informations collectées soient fragmentaires et incomplètes, il
ressort de l'étude que la prévalence sérologique de la
Peste des Petits Ruminants soit relativement élevée : 44 p. cent
chez les ovins et caprins des zones prospectées.
Les conditions d'élevage défectueux, la
malnutrition et les carences
alimentaires dues à une saison pluvieuse
aléatoire, la rudesse des saisons (fraîcheur intense et
poussière) en sont pour une grande part les facteurs favorisants et
déclenchants.
Dans un pays où l'élevage contribue pour une
large part dans le PIB, il est important de protéger le cheptel contre
les maladies à incidence économique sérieuse telles que la
Peste des Petits Ruminants. Toutefois, le Niger se trouve aujourd'hui
confronté à des problématiques contradictoires
marqués par une démographie galopante et un accroissement des
besoins des populations en protéines animales alors que dans le
même temps, les ressources affectées à
l'amélioration sanitaire du cheptel stagnent, voire régressent.
Ces éléments rendent complexes les choix en matière de
recherche et de développement. Les thématiques prioritaires et
les stratégies devront être adaptées en tenant compte des
pathologies dominantes et des moyens d'intervention.
En considérant les impératifs
économiques, il conviendrait que des décisions judicieuses soient
prises pour affecter les crédits aux activités pouvant avoir des
effets optimaux sur la productivité du cheptel dans un minimum de temps.
La lutte contre la Peste des Petits Ruminants a une place de choix dans les
actions à mener.
SUGGESTIONS
GAGARA H. Mariama
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+ Les informations sur la Peste des Petits Ruminants
étant souvent disparates et limitées, il conviendrait de mettre
en oeuvre les études épidémiologiques permettant
d'élaborer des stratégies de lutte visant à freiner la
dissémination de la maladie. La réorganisation des structures
d'élevage s'impose à cet effet pour obtenir de meilleurs
résultats.
+ En vue d'améliorer les moyens de lutte contre la
Peste des Petits Ruminants, le renforcement et la modernisation des structures
de diagnostic de même que la disponibilité d'un vaccin efficace et
d'anti infectieux s'impose. La production locale de produits biologiques peut
permettre d'en amoindrir les coûts tout en assurant leur large
diffusion.
+ Les infrastructures d'élevage doivent être
également améliorées et le personnel technique
qualifié renforcé pour obtenir de meilleurs résultats dans
la lutte contre la PPR
+ Il conviendrait enfin de poursuivre ce travail par la
recherche du rôle d'autres agents pathogènes et des facteurs de
risque environnementaux dans la dissémination de la maladie. Ceci,
permettra certainement de mieux comprendre les causes de l'émergence de
cette maladie et son impact socio-économique.
Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger :
enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et
Tillabéry
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