Le coût d'anticipation distribution :
On distingue au niveau de la distribution, deux coûts
d'anticipation :
Ø le coût d'anticipation de la distribution MT
qui est déterminé à partir du programme
d'équipement de la distribution et concerne le réseau Moyenne
Tension (y compris les postes de transformation MT/MT) et
Ø le coût d'anticipation de la distribution BT
qui se calcule à partir du coût de développement du
réseau Basse Tension et qui comprend les lignes BT et les postes de
transformation MT/BT.
Pour le calcul du coût d'anticipation, seuls les
investissements supportés par la STEG sont pris en compte sachant que
l'enveloppe relative à l'assainissement pour le renouvellement des
ouvrages existants n'est pas prise en compte dans le coût.
2.2.4 Le coût d'anticipation pertes
comprises :
Les coûts d'anticipation définis ci-dessus seront
majorés des pertes transport et distribution.
2.3. Tarifs au coût marginal
Deux approches sont utilisées pour le calcul des tarifs au
coût marginal pour tous les niveaux de livraison de
l'électricité à savoir :
Ø La méthode du «Tarif Idéal»
et
Ø La méthode du «Tarif Objectif».
2.3.1 Méthodes du Tarif Idéal
Cette méthode donne des tarifs purement
théoriques. Elle consiste à imputer au prix d'énergie de
la pointe tout le coût d'anticipation par simple division de celui-ci par
la durée d'utilisation théorique de la pointe définie par
la STEG. Le tarif ainsi déterminé ne comporte aucune redevance de
puissance.
Les prix d'énergie des autres postes sont égaux
aux coûts marginaux de combustible correspondants, majorés des
pertes jusqu'au niveau de livraison de l'énergie
considérée.
Ce tarif n'est pas pratiqué car le prix de pointe y est
trop élevé et les prix des autres postes sont bas. Si on
appliquait ce tarif, la pointe réapparaîtrait fatalement avant
et/ou après la période de pointe actuelle.
Bien qu'elle soit purement théorique, cette
méthode dont les calculs sont fort simples, donne quand même une
limite claire du maximum du prix d'énergie de la pointe et des minima
des prix des autres postes.
Ce tarif contient un prix d'énergie uniquement.
Pj = CMCj
Pp = CMCp + CA/dp
Pn = CMCn
Avec :
Pj : Prix d'énergie jour,
Pp : Prix d'énergie pointe,
Pn : Prix d'énergie nuit,
CMC : Coût Marginal de
Combustible,
CA : Coût d'anticipation et
dp : Durée du poste pointe.
2.3.2. Méthode du Tarif objectif
Cette méthode presque aussi simple que la
méthode précédente, essaie de répartir le
coût d'anticipation sur les différentes composantes du tarif.
Une partie du coût d'anticipation est directement
imputée à la redevance de puissance puisque celle-ci est
exprimée, comme le coût d'anticipation, en dinars par kW et par
an.
Le reste du coût d'anticipation est réparti sur
les différents postes horaires définis et sera imputé au
prix de l'énergie.
La répartition du coût d'anticipation production
par postes horaires sera déterminée en fonction de la
probabilité de défaillance relative à chaque poste.
Quant aux coûts d'anticipation transport et
distribution, ils seront répartis en fonction des gains
économiques engendrés par le développement de ces
investissements dans l'exploitation du système électrique.
La répartition par postes horaires des coûts
d'anticipation transport et distribution est estimée à la STEG
faute d'autres indications plus précises en matière de
planification.
Ce tarif comprend une redevance annuelle et un prix
d'énergie des différents postes horaires.
CA - RA
Pj = CMCj + X x ( )
dj
CA - RA
Pp = CMCp + Y x ( )
dp
CA - RA
Pn = CMCn + Z x ( )
dn
Avec :
RA : Redevance Annuelle,
CA : Coût d'Anticipation,
CMC : Coût Marginal du Combustible,
X, Y, Z : Pourcentage de répartition
des postes horaires (X + Y + Z = 100 %),
Pj : Prix d'énergie jour,
Pp : Prix d'énergie pointe,
Pn : Prix d'énergie nuit,
dj : Durée annuelle du poste
jour,
dp : Durée annuelle du poste pointe
et
dn : Durée annuelle du poste
nuit.
La vente de l'énergie électrique sur la base du
coût marginal devrait orienter en principe le choix du consommateur vers
les utilisations les plus avantageuses pour la collectivité, en leur
faisant payer les charges supplémentaires dont ils sont responsables.
C'est une méthode qui, si elle touchait tous les
tarifs, permettrait d'atteindre en principe trois objectifs à
savoir :
Ø Objectifs économiques :
vérité des prix,
Ø Cohérence interne du système et
égalité de traitement des clients et
Ø Économie de l'énergie.
La tarification au coût marginal est symbolisée
dans le système tarifaire par les tarifs à postes horaires
concernant aussi bien la Haute que la Moyenne Tension.
Ainsi, la STEG a procédé à la
création des tarifs à postes horaires en 1974 pour les clients MT
et en 1976 pour les clients HT.
Actuellement, l'approche adoptée pour la tarification
de l'énergie électrique livrée en Basse tension la
tarification à tranche progressive de consommation.
La STEG a procédé en 1980 à la
création des tarifs socio-économiques pour les clients BT bien
qu'ils sont contradictoires avec le principe de la théorie
marginaliste.
Ce système de tarification, a été mis en
place suite à l'intervention de l'Etat dans une optique de soutient des
ménages les plus démunis.
Ainsi, ce système se voulait à la fois
dissuasif et social, la progressivité devait de freiner la consommation
des gros consommateurs et le prix relativement bas de la première
tranche devait donner l'accès à l'électricité au
plus grand nombre. Or de cette manière, on accorde le prix du kWh le
plus bas aux clients dont la consommation au coût le plus
élevé.
Les gros consommateurs à longue utilisation sont les
plus pénalisés malgré que le coût de leur fourniture
est largement inférieure au coût d'une fourniture livrée au
petits utilisateurs à courte utilisation (voir annexe .2).
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