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Populations et aires protégées en Afrique de l'Est

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par Gaspard RWANYIZIRI
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III - DEA Géographie 2002
  

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2.2.1.1 Cas du Parc National des Volcans

Créé en 1925 par l'administration coloniale belge, le Parc National des Birunga (ou des Volcans) est la partie rwandaise de l'ancien Parc Albert d'avant l'indépendance qui s'étendait sur le Rwanda et le Congo, au pied des volcans Sabyinyo, Gahinga et Muhabura. C'est une zone de terres volcaniques extrêmement fertiles mais dotée, malheureusement, d'un hydrographique pauvre à cause de son substrat volcanique (Jost C., 1987).

Depuis sa mise en réserve, ce parc a constamment été la cible des activités de défrichement à la recherche de nouvelles terres agricoles. Cette pratique avait pris une grande ampleur dans les années 1950 au moment où un vaste réseau d'adduction d'eau fut réalisé par

1 Un processus que les deux pays ignorent depuis un certain temps

le Fonds du Bien-être Indigène (F.B.I.) dans cette région mieux réputée pour sa fertilité mais dépourvue de ressources aquifères par excellence.

Dès cette époque, plus précisément au début des années 60, l'occupation accélérée de cette région devint spectaculaire suite à l'installation d'un paysannat, à vocation pyrèthricole, dans les communes limitrophes du Parc à savoir Kinigi, Mukingo et Nkuli dans la préfecture de Ruhengeri, puis Mutura dans la préfecture de Gisenyi. La forêt qui couvrait originellement environ 34.000 ha en 1958 recula à un rythme de 5 % annuellement, perdant ainsi entre 17.470 et 18.000 ha jusqu'en 1973. En juin 1973, date de la création de l'Office Rwandais du Tourisme et des Parcs Nationaux, les mesures draconiennes furent prises par le gouvernement pour protéger le parc mais le rythme des défrichements quoique ralenti, n'a pas empêché que la forêt détruite entre 1973 et 1975 ait été d'environ 1000 ha.

Malgré le défrichement partiel de la région au cours de la période d'après le génocide jusqu'au retour massif des nouveaux réfugiés, en novembre 1996, le piémont de la chaîne volcanique enregistre aujourd'hui des densités brutes supérieures à 400 habitants/km2 et le grignotage du parc est peut-être, loin d'être terminé étant donné que toute la population riveraine de ce parc est employée dans l'agriculture et que pire encore, l'exploitation agricole familiale dans la région est inférieure à 0,39 ha comme le révèle l'enquête menée par le Ministère de l'agriculture à la fin des années 80. C'est d'ailleurs dans ce genre de situations qu'on serait même tenté de dire que les agressions des agriculteurs contre les aires protégées sont légitimes.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand