TROISIEME PARTIE :
LE BACCALAUREAT : UN RITE DE PASSAGE.
PLAN
Introduction...............................................................................................73
A. Les premiers rites de passage
scolaires.................................................74
1. La
maternelle...........................................................................................74
2. L'entrée à la « petite
école ».........................................................................75
B. Le baccalauréat : baromètre de
l'enseignement secondaire......................77
I. L'efficacité sociale et symbolique du
baccalauréat....................................80
I. L'efficacité sociale du
baccalauréat.................................................81
II. L'efficacité symbolique du
baccalauréat..........................................84
II. Trois raisons de passer le
baccalauréat..................................................88
II.1.1 Le baccalauréat pour continuer les études
et acquérir une culture générale...............88
II.1.2 Le baccalauréat pour bénéficier de
plus de liberté............................................91
II.1.3 Le baccalauréat pour trouver un
emploi.......................................................94
II.1.3.1 Le baccalauréat facteur d'ascension
sociale.......................................................................98
D. Les trois stades successifs du
rite.......................................................101
1. La séparation (la classe de terminale
)............................................................101
2. La marge (du passage des épreuves à la
publication des résultats)...........................104
3. L'agrégation (l'inscription dans un
établissement supérieur).................................105
conclusion
............................................................................................108
Introduction
Après avoir déparé les deux notions de
« rite de passage » et de
« baccalauréat » dans les deux premiers moments de
notre analyse, dans cette dernière partie nous rétablirons la
syntaxe « Le baccalauréat un rite de
passage ? ».
Cela signifie que nous établirons ici la
corrélation entre les deux termes car , l'objet de notre étude
est de voir en quoi le baccalauréat constitue un rite de passage. Nous
avons essayé de déterminer ce qu'est un rite de passage et la
charge symbolique qu'il porte, pour parcourir ensuite l'histoire du
baccalauréat afin de mieux le cerner, il s'agit donc ici de
« joindre les deux bouts».
Nous allons ainsi, pour mieux nous imprégner des
ritualités pouvant exister dans le système scolaire
français, pénétrer brièvement dans la maternelle et
la « petite école ».
Ensuite nous entrerons directement dans la
considération du baccalauréat pour constater qu'il est la mesure
et le de l'éducation en France, du moins de l'enseignement
secondaire. Mais cette position centrale et prépondérante du
baccalauréat se justifie, en grande partie, voire même
entièrement par la représentation qu'en ont les individus.
Comme tout rite de passage, le baccalauréat trouve son
essence dans sa signification auprès de ses acteurs. Cela nous
amènera à considérer d'une part, l'efficacité
sociale de l'examen et du diplôme (le baccalauréat a un rôle
social concret ), d'autre part, son efficacité symbolique.
L'examen, en plus de l'efficacité mécanique qu'il revêt,
se dessine en fait sur le fond d'un consensus qui le rend opérant. Il
est vécu par les élèves comme un véritable rite de
passage. Le baccalauréat permet de passer d'un monde à un autre,
du monde de la « contrainte » et de l'obéissance
à celui de la culture, de la liberté et en dernier lieu de
l'emploi.
Mais pour être décrit totalement comme un rite de
passage, le baccalauréat doit respecter les trois étapes
fondamentales et observables dans tout rite qui se veut de passage. Aussi nous
nous efforcerons en dernier lieu de noter les moments de séparation, de
marge et d'agrégation dans le passage du baccalauréat.
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