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Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle

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par dodo yav zeng
université de lubumbashi - Licence 2008
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

La raison d'être de notre profession n'est pas simplement de satisfaire notre curiosité intellectuelle, mais de fournir les bases analytiques et empiriques à des meilleures politiques.

Il ne suffit pas de blâmer les dirigeants politiques pour l'efficacité patente de ces politiques. Nous devons également nous demander si tout va bien dans notre profession. Nous devons enseigner à nos étudiants plus d'histoire et y consacrer plus de temps, utiliser plus l'analyse comparative des phénomènes dans différents pays, nous avons un souvenir que les mathématiques sont instruments et non une fin en soi et que, pour influencer les responsables chargés d'élaborer les politiques, les idées doivent être traduites des équations en langage courant.

Nous devions résister à la tentation d'être constamment en quête d'idées nouvelles qui sont, presque par définition d'une importance secondaire par apport aux phénomènes qui coûtent réellement.

Et avant tout, nous devrions nous attacher à réaliser la synthèse, de manière à être compris par les responsables chargés d'élaborer les politiques de celles de nos connaissances qui demeurent acquises et qui est résisté à l'épreuve du temps.

Steph Marris : «Managering the world economy: will we even learn?»

Essays in international finance Princeton, N° 155, 1984.

IN MEMORIAM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir et ainsi l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers.

Mais hélas, elle est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste. Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous dépasse. Un passage obligé pour tous ce qui respire.

Chers parents, feu Philémon YAV et maman Abeti KASANG en ce jour où nous arrivons à la fin de notre parcourt estudiantin, il aurait fallu que vous soyez présents pour vivre ce grand jour, mais dommage ! Le destin s'est décidé autrement et la mort vous a arraché brusquement de notre affection. Que vos âmes reposent en paix.

Chères soeur et belle-soeur, Françoise KAVUT, toi dont la mort a arraché de notre affection, trop tôt tu nous a quitté mais sincèrement à jamais nous te porterons dans nos coeurs.

A vous chers Professeurs et chef des travaux, le feu Professeur KABEYA LUBILANJI et le feu chef des travaux KESANGALA, à vous nous envoyons des reconnaissances dans le monde de l'au-delà pour avoir des fois enrichis notre conscience. A jamais vous serez présent dans notre esprit. Que la terre de nos ancêtres et de la République Démocratique du Congo vous soit douce et légère et que vos âmes reposent en paix.

Que les âmes de tous ceux qui nous sont chers et qui ont disparu reposent en paix.

DEDICACE

La simplicité et l'humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression de la réalité.

A mon frère Docteur Gabriel KABWE pour tout ce qu'il a fait de ma personne pour ma formation, je n'ai pas le prix à ses peines, pour moi car sa souffrance a été un chemin goudronné pour passer sans être embourbé « je suis très heureux de l'avoir comme frère qui m'a montré toute sa dévotion combien louable, je me forcerai malgré mes faiblesses à faire quelque chose de mieux pour que ce travail abattu avec assiduité, amour et courage soit sincèrement reconnu, je ne sais pas exprimé ce que je ressens en ce moment au fond de mon coeur je dis avec sagacité, dévouement et amour merci pour tout ».

A toi ma tante Bibiche KABWIZ, je sais combien coûterai le prix de tes sacrifices qui ont comme prix sociologique juste ma vie à toi je dis infiniment merci. A toi tantine Liliane KAT, tes conseils sont à la base de la réalisation de ce travail même si je ne trouve pas le mot qui convient pour que vous vous sentiez vraiment remercié mais le mot qui m'est facile à dire pour vous remercier c'est de vous dire merci.

Nous tenons à rendre un vibrant hommage au commandant colonel Philémon YAV pour ses sages conseils qu'il trouve au sein de ce travail un hommage mérité.

A toi ... qui viendra apporté le blanc là où il a le noir, le rose là où il y a le jaune où tu te trouve afin d'aboutir à une élégance magnifique, je t'attends à bras ouverts pour un amour en overdose afin de chérir une vie doublée d'apothéose dans les saintes mains de l'Eternel.

Nous sommes redevables aux combattants de lutte qui ont eu à patienter avec fermeté nos caprices : Félie MWAPE, Daddy MUNTAMBWA, Karl KAYEMBE, MUKATSHUNG Salazar, Lady KAYEMBE, Patrick MALOBA et Da Mado TSHINGWEL pour les joies et peines partagées ensemble je dis avec dévotion merci.

Nous ne saurons terminer sans penser aux amis et collègues pour les moments passés ensembles : Papy LUBO, Pierre KASONGO, Julia ZOLA, Mimi MASENGO, Gilbert SANGWA Kubens, NKULU KYABUTA que vos bienfaits trouvent ici une réponse.

A tous ceux dont nous avons reçu une quelconque collaboration, nous présentons les fruits de nos contacts.

L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids d'une lourde charge morale et pour nous épargner des récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient dans les remerciements, nous nous limitons à cet anonymat qui s'adresse néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde gratitude.

Je dédie ce travail.

YAV ZENG Dodo

AVANT-PROPOS

L'ampleur prise par l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi est une question qui préoccupe au plus haut point aussi les responsables politiques gouvernementaux que les penseurs et théoriciens scientifiques que nous sommes. Cette étude présente modeste contribution à l'explication et à la compréhension actuelle de ce phénomène économique dans la ville de Lubumbashi.

Pour parvenir à cette fin, ce travail a bénéficié du cours de certaines personnes dont nous ne pouvons pas taire les noms. Ceci est donc une opportunité et un agréable devoir afin d'exprimer à toutes ces personnes nos vifs sentiments de reconnaissance et de remerciement.

Nous tenons à cet effet à rendre un hommage mérité au Professeur, Docteur Jean MWAMBA SINONDA qui a accepté volontairement la direction scientifique de ce travail en lisant tous les manuscrits et en suggérant des multiples corrections et aménagements.

Grâce à ses compétences, ses expériences et sa disponibilité malgré ses multiples occupations, ce travail a bénéficié d'un encadrement scientifique de taille pour ne pas dire sans précédent. Sur ce, nous disons sincèrement merci du fond de notre coeur.

Nous accordons en outre une attention particulière au chef des travaux et master : le CT Willy MULENGA, le CT Espérant MUZIMBA SINAWAZO, et le CT ASIPATI SIKITIKO, tous de la faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives pour la qualité remarquée et remarquable de leur concours à la réalisation réalisée de ce travail s'avère inestimable. Qu'ils trouvent dans ce travail l'expression de nos profonds remerciements et de notre gratitude la meilleure.

Que tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réalisation réalisante et réalisée de ce travail, et particulièrement nos informaticiens : Francis KALABO, Christian MULAJA, Serge KAUNDA, Jo KABWIT, trouvent à travers ces mots l'expression de notre déférence.

INTRODUCTION

1. DEFINITION

a. Objet d'étude :

Tout étudiant à l'Université a des devoirs et des obligations à remplir pour répondre aux exigences fixées par l'université. C'est ainsi qu'après chaque fin de cycle universitaire, l'on se trouve dans l'obligation de rédiger un travail scientifique en vue de concilier les théories acquises à la pratique du terrain.

C'est dans ce chambranle que nous nous sommes proposés de chevaler notre recherche autour du sujet intitulé « Le développement de l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie formelle en RDC » cas de la ville de Lubumbashi.

Il convient de dire qu'après la destruction massive de plusieurs unités de production et le départ massif des entrepreneurs expatriés, une importante partie de la population active occupées avant s'est retrouvées au chômage sans préavis ni indemnisation, le circuit informel a pris un développement accru pour palier au besoin de service de la population lushoise et cela grâce à l'expérience accumulée par cette population c'est-à-dire cette main d'oeuvre a pu facilement se réinsérer dans le circuit de production des biens et services de fourniture des services parallèles.

Le développement de l'économie informelle est donc une réaction face à la faillite du circuit économie formelle à Lubumbashi.

C'est ainsi que se circuit a pu s'assurer une position du développement et prendre un relais considérable pour subvenir aux besoins d'une population en crise. Dans le souci de subvenir au besoin des lushois, le circuit informel serait ainsi formé des petites entreprises commerciales de transport, des services qui ne sont pas intégrés dans le cadre juridique et institutionnel de l'Etat et de l'économie moderne c'est l'économie formelle qui en définitive favorise la réouverture des activités du circuit informel avec mission de la revalorisation du rôle de l'économie informelle trouve son fondement au sein de la société lushoise dans laquelle la notion du circuit informel a été remplacée par celle dite de petites économies marchandes, cette nouvelle dénomination qu'il convient de retenir englobe donc toute l'économie informelle.

Bien que l'économie formelle soit la source des revenues de l'ensemble de la population lushoise, les réalités économiques actuelles semblent quelque peu démentir cette dernière assertion par le seul fait de la diversité des activités que nous trouvons dans la ville de Lubumbashi au point où on est obligé de parler plutôt des activités informelles ou du circuit informel. Cette perturbation économique qui intervient dans la ville de Lubumbashi s'explique en grande partie par la perte d'emploi, le départ des investisseurs étrangers et la chute de la production des entreprises minières de la ville, lui procurent un niveau précaire du revenu et ne lui permet plus d'assurer sa subsistance alimentaire voire celle des hommes qui habitent la ville, mais elle entraîne une destruction menaçante des ressources naturelles auxquelles les lushois ne tirent que la misère qui conduit cette population à une paupérisation de grande envergures.

De même que parmi les facteurs d'émergences de l'économie informelle lushoise on note la recherche d'un complément de revenu au travers d'activités parallèles menées par les catégories socioprofessionnelles du secteurs tant public que privé en vue d'assurer leur survie en manifestant dynamisme et ingéniosité dans l'exploitation des petites unités de productions qu'on appel le débrouillardisme qui conduit ainsi à l'économie informelle, et la meilleure de façon d'améliorer ses revenus face aux difficultés d'améliorer sa productivité, c'est la pratique des activités informelles, soit en tan que source par excellence d'obtention des revenus, soit en tant que moyen d'obtention des revenus additifs de survie, ceci apparaît comme une solution de dernière recours initiée par le lushois. C'est cet aspect des choses qui a modifié profondément les structures économiques formelles existantes à Lubumbashi au point de ne plus considérer le secteur formel comme la seule source des revenues de leur survie, mais tenir compte des autres activités parmi lesquelles celles à caractère informel. Il convient de retenir sans ambages que cette économie n'est pas à négliger dans la mesure ou elle fait vivre presque la quasi-totalité de la population lushoise. Ainsi dans le processus du développement capitaliste tout ajustement se trouverait bloqué dès que l'informel et le formel co-existe ensemble. C'est dans ce chambranle que trouve le bien fondé de notre travail scientifique trouve sa subtilité dans le sujet que nous traitons.

b. Délimitation spatio-temporelle

Tout travail que se veut scientifique doit être examiner dans le temps tout comme dans l'espace, pour bien cerner le contour du sujet et faciliter notre démarche scientifique que nous abordons.

b.1. Délimitation spatiale.

Nous allons nous limiter plus dans notre analyse au développement de l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie formelle et avons pris la ville de Lubumbashi comme champs d'investigation parce que c'est dans cette ville que se trouve les chercheurs de l'étude.

b.2. Délimitation temporelle

Dans le temps, notre travail qui comprend aussi un point sur la présentation historique de l'économie informelle lushoise ira de l'an 2000 à nos jours car cette période marque bien la libéralisation de l'exploitation minière dans la province du Katanga et celle-ci avec une répercussion sur la vie des lushois en particulier et Katangais en générale.

De ce qui précède, nous sommes arrivées à délimiter notre travail, afin de le rendre plus explicite et de saisir la quintessence et l'enchaînement logique de l'étude dont il est question.

2. INTERET DU SUJET

Au regard du sujet que nous développons dans notre travail il nous est nécessaire d'expliquer de façon précise les raisons fondamentales que nous ont poussé à aborder la question de l'heure qui a attiré notre attention.

La R.D.C amorce depuis 21/01/2001 un nouveau visage de son histoire politique avec celle-ci s'accompagne des grands changements socio-économiques. En tant qu'étudiant en dernière année de licence en sciences politiques nous avons fait de l'économie informelle l'une des préoccupations majeures, essentielles dans les formes ou théories économiques existantes l'intégration de ce secteur dans la création de nouvelles unités de production se développent tant bien que mal du secteur informel, un développement qui est lié à des raisons qui peuvent varier d'une ville à une autre. En ce qui nous concernes nous ici dans la ville de Lubumbashi. Selon Kenneth Karl(1(*)) certaines études variant dans l'insuffisance d'emploi créer par le secteur formel face à une croissance démographique et à la perte d'emploi des certains citoyens, cette croissance démographique est souvent asymétrique et surtout urbaine une des causes majeures du développement du phénomène. Cela est la condition de l'intérêt et du choix que nous avons porté sur notre objet d'étude que nous présentation.

En effet, au regard de la complexité du phénomène des économies informelles à Lubumbashi, nous estimons nécessaire d'étayer cette intérêt à trois niveau à savoir :

· L'intérêt personnel

· L'intérêt scientifique

· L'intérêt sociétal

2.1. Intérêt personnel

C'est très important pour nous dans l'analyse de ce sujet compte tenu de notre formation. L'ampleur de la crise multisectorielle qui secoue notre ville de Lubumbashi depuis quelques années déjà, la paupérisation a outrance d'une grande majorité des populations lushoises, la crise et la perte généralisée d'emploi ainsi que la recrudescence des activités du secteur informel ne nous a pas laissé indifférents en vue de la recherche des voies et moyens pour surmonter cette crise, du faite qu'après avoir perdu leur emploi les travailleurs sont souvent oublie dans la classe des variables explicatives de la crise et dans l'application des mesures de redressement économique, ceci est le mobile qui nous a poussée à proposer une telle recherche.

Il nous faut dire que ce manque de croissance économique opérant la possibilité d'investissement productif dans le secteur formel, il est également imputable au recrutement dans le secteur public et minier qui ont vue basculer dans de l'informel un nombre élevé des fonctionnaires locaux « compressés » et en ont d'avantage consolidé ses bases du circuit informel.

2.2. Intérêt scientifique

Sur ce point il s'agit de situer l'intérêt du sujet sur le plan scientifique, nous voulons dire que l'élaboration de travail sera également d'une grande utilité par le fait qu'il va inclure dans un modèle élaboré économique dominante actuellement à Lubumbashi, l'économie informelle une telle prise en considération devra conduire aux futurs chercheurs à redéfinir les stratégies d'aide publique du développement et principalement dans la ville de Lubumbashi. La prise en compte de ce dernier facteur prouvera à suffisance que la pratique des activités informelles reste la seule apanage dans la vie économique des habitants de la ville de Lubumbashi. Selon P. MERLIN((*)2) souligne en disant « l'observation attentive de la quotidienne des villes en général et en particulier la ville de Lubumbashi montre qu'il existe heureusement un important secteur informel du à des initiatives individuelles, intelligentes, la vitalité de ce secteur se manifeste d'abord dans le milieu urbain. L'étude de notre sujet apportera de plus amples informations aux futurs chercheurs qui nous lirons et à tous ceux qui se posent des questions sur l'économie informelle pratiquée à Lubumbashi et sur la vie économique de lushois concernant leur économie.

2.3. Intérêt sociétal

Notre étude dont il est objet de recherche aujourd'hui, dans la mesure où il relève d'une utilité capitale surtout qu'il porte sur le développement du circuit de l'économie informelle est très importante dans le sens qu'il va permettre aux hommes qui ont perdus leur emploi de s'intégrer d'une autre façon qui leur permettrons d'améliorer leur revenu à partir d'une modèle qui s'intègre davantage à son propre environnement économique qui est le développement rapide du circuit de l'économie informelle qui a une place de choix dans la ville de Lubumbashi. Cela serait l'importance de notre étude sur le circuit informel qui est l'objet de notre étude que nous analyserons d'une façon scientifique.

3. ETAT DE LA QUESTION

Auparavant les chercheurs cherchaient à décrire les activités de l'économie informelles qui étaient considérées comme évoluant totalement dans le noir, c'est-à-dire en marge de la loi constituaient ainsi un goulot d'étranglement d'une économie formelle.

C'est ainsi que l'état de la question est l'inventaire des publications existantes dans le domaine et qui permet au chercheur de situer son apport par rapport a ses travaux ceci l'aidera à recueillir des informations générales utiles pour sa recherche selon le professeur WENU B.((*)3) loin de nous, il est à signaler que nous ne sommes pas le premier à pouvoir orienter la recherche ayant trait au développement de l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie formelle.

Quelque soit la dimension particulière que porte notre analyse, certains aspects qui paraissent fondamentaux pour circonscrire la portée de la présente analyse.

Dans son travail intitulé « la problématique d'absorption du secteur informel par le secteur formel dans une économie en récession » MPAFU WAMPAK BARAK((*)4) a orienté son étude et s'est préoccupé, l'objectif que lui poursuivait converge avec le souci des autorités politico administratives de mettre ne exécution un plan de développement pour arriver à fiscaliser le secteur informel qui oeuvre en cantonnant les barrières douanières.

Par contre, nous dans notre analyse, nous donnons comme préoccupation de montrer comment l'économie informelle se développe et quelles sont ses conséquences sur l'économie formelle, ce qui nous différentie de notre prédécesseur.

EDDY WANET SITEMA((*)5) dans son travail intitulé « Impact de l'économie informelle sur la politique publique » dans son travail il s'est préoccupé d'apprécier la politique économique actuelle en vue de faire aux législateurs des propositions efficaces, pour leur recouvrement ou pour la réussite de la politique publique, alors que nous nous donnons xxx théorie au principe de montrer comment l'économie informelle s'est développait et de donner ses conséquences sur l'économie moderne ou économie formelle que nous abordons d'une façon différentiée a nos prédécesseurs qui ont abordée le même sujet que nous aussi les avis et considérations auxquels nous aboutirons d'avec nos prédécesseurs seront tout a fait différent de leur, au niveau de la problématique et hypothèse, de la méthodologie du travail ainsi que le champs de recherche qui est le développement de l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie formelle (cas de la ville de Lubumbashi).

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE TRAVAIL

A. Problématique

Par définition, Rongère Pinto((*)6) , la problématique est la question principale autour de laquelle doit tourner tout le travail, elle désigne aussi les problèmes que suscite une science ou un sujet d'étude dans une idéologie donnée, c'est aussi l'ont l art de poser clairement les problèmes et de la résoudre.

La problématique est encore définie par le professeur, Docteur Isango Idi Wanzila((*)7) est entendue comme un procès ré flexionnel, et l'art d'élaborer et de poser clairement son problème aussi le résoudre en suivant leur transformation dans la réflexion scientifique comme une théorie philosophique.

Partant de l'observation et constats réalisés dans les chefs des lushois, le lushois est entrain de connaître une situation de suivie due aux insuffisances ou encore aux défaillances de l'économie formelle qui n'étant pas en mesure de faire face au chômage et aux sous emplois, voit la population recourir à une source d'espoir afin d'améliorer leurs conditions de vie c'est ainsi que les vendeurs et les exploitant miniers non répertoriés (Kadhaffi, Pirate sexe - contre argent, ou pite, vendeur de drogue et autre ...) y trouvent leurs intérêts, cette économie informelle sur le secteur d'économie formelle présente un moyen de débrouiller pour les démunis qu'en est il alors pour l'Etat ?

Néanmoins la problématique principale en abordant cette analyse de l'économie informelle c'est de formuler ces quelques questions que voici :

1. Comment l'économie informelle arrivent-il à se développer aux vue et yeux de l'administration publique ?

2. Comment mener les enquêtes, les méthodes afin d'une bonne estimation des statistiques de l'économie informelle ?

3. Quelle est la stratégie de l'économie non officielle pour son émergence à Lubumbashi ?

En présentant ainsi la problématique du circuit de l'économie informelle en ces termes pour arriver à saisir le vrai problème de cette économie non officielle comme le désigne les autres auteurs.

B. Hypothèse de travail

On entend par hypothèses une ou plusieurs propositions qui ne sont que de simples possibilités en guise des réponses provisoires réservées aux préoccupations soulevées par la problématique, sont encore des réponses provisoires qui seront à la lumière des analyses, validées ou invalidées, a dit le professeur WENU BEKER((*)9)

En reprenant notre sujet qui porte sur le développement de l'économie informelle et ses conséquences sur l'économie formelle (cas de la ville de Lubumbashi).

En terme donc des réponses provisoires nous pouvons dire , qu'en effet, l'économie formelle connaît depuis des années une défaillance sur le plan social et économique à Lubumbashi et cela est due à l'émergence de l'économie informelle, certaines analyses voient cela dans l'insuffisance d'emplois créer par l'économie formelle ou officielle face à une croissance démographique souvent asymétrique de la population lushoise causée par l'exode rural non contrôlé par le pouvoir public qui entraîne la naissance des plusieurs petites activités non répertoriées très souvent situées dans les parcelles résidentielles ou sur les voix publiques communément appelé marché à la sauvette ou pirate nous devoir qu'il n'est pas facile de mesurer et de répertorier d'une manière économique le non enregistré de l'économie informelle, d'où la nécessité des bonnes méthodes, des estimations et des enquêtes pour pouvoir ressortir dans le cadre de l'emploi par exemple, la population active, le chômage et l'emploi informel créé par le secteur de l'économie informelle en se basant sur le calcul du taux de croissance annuelle du taux d'emploi dans l'économie informelle lushoise.

5. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE

Dans le langage courant, on confond souvent ce qui est une méthode et qu'est ce qu'une technique. Pour la plupart on tend à employer indépendamment l'une ou l'autre.

C'est pourquoi dans notre travail nous commençons d'abord par donner l'acceptation de ce qu'on pourra entendre par la méthode.

Nous nous inscrivons dans une perspective philosophique, nous pouvons définir la méthode avec M. GRAWITZ((*)8) comme « l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, le démontre et le vérifie ».

Alors que la technique, poursuit le même auteur, « ne sont que des outils mis à la disposition de la recherche et organisées par la méthode de ce but ».((*)9)

Après avoir levé l'équivoque qui pourrait exister entre les deux, nous pouvons maintenant découvrir les méthodes et techniques que nous allons utiliser dans notre travail.

5.1. Méthode

Le mot méthode revêt plusieurs sens ou forme, le Dictionnaire Petit Robert définitif la méthode comme « l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité »((*)10)

De même le mot méthode est définit par Rongère Pinto,((*)11) dans le sens procédural comme « procédure particulière appliquée à l'une ou l'autre des stades de la recherche ».

Nous dans le cadre de ce travail, nous avons principalement ou recours à la méthode expérimentale et à la méthode systémique qui nous a permit de rendre intelligible notre recherche.

Pour ce qui concerne l'utilisation de la méthode expérimentale, nous l'avion utilisé dans la collecte des données, comme l'exprime son sens procédural dans la recherche. Pour l'usage de la méthode systémique que GUY ROCHER((*)12) définitif comme « toute recherche , théorique ou empirique qui partant du postulat que la réalité sociale présente les caractères d'un système interprète et explique les faits sociaux par des liens d'interdépendance qui les relient entre eux et qui en forme une totalité ».

La méthode systémique vise à découvrir les lois d'arrangement de la réalité sociale considérée comme un ensemble organisé, ordonné.

5.2. Techniques

Enfin, pour les techniques, nous avons principalement eu recours à la technique :

A. L'observation

L'observation consiste au niveau de système d'avoir « le contact direct visuel entre le sujet menant la recherche et l'objet d'étude » selon le professeur MUSH MUAUMO((*)13) autrement dit les situations marquées par une carence d'information systématisée l'observation peut servir valablement pour indiquer l'état de la chose à étudier et permettre une extrapolation intéressante sur un secteur économique ou tout autre domaine observable.

Cependant l'observation dispose aussi d'autres avantages et peut être amélioré ou secondée par d'autres techniques.

L'observation stimule le sens l'imagination et l'intuition, l'observation peut permettre de déceler d'un coup d'oeil rapide la cause et le noeud des problèmes et de concevoir des solutions rapides. L'observation permet une vision unidimensionnelle de l'objet dans son espèce en rapport avec son environnement.

B. La participation observante

La participation est caractérisée par le fait qu'un membre du groupe, qui participe d'ordinaire aux activités de ce dernier, prend le statut d'observateur d'une manière avouée ou clandestine.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivise en quatre chapitre et les chapitres en section.

Le premier chapitre porte sur les considérations générales, le second porte sur la présentation de la ville de Lubumbashi, le troisième porte sur la conceptualisation et évolution de l'économie informelle a Lubumbashi, et en fin le quatrième porte sur la synthèse d'études significatives et les conséquences de l'économie informelle a Lubumbashi.

Voila ainsi présenté l'ossature du travail que nous aurons à analyser au cours de notre recherche

CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALE

SECTION 1 : DEFINITION DE CONCEPTS OPERATOIRES

1.1. L'ECONOMIE INFORMELLE

L'économie informelle ou structurée est définie comme l'ensemble régit parla loi du pays ou ses tiennent l'activité, ou encore l'ensemble des activités économiques qui ses conforment aux prescriptions juridiques ou légales c'est-à-dire l'ensemble de toutes les activités officiellement reconnues et même autorisée par l'Etat.

I.1.1. Caractéristique et condition des activités économique formelles

A. Caractéristique

Les activités du secteur de l'économie formelle sont caractérisées par les critères suivants :

a) Une technologie avancée exigeant un capital important qui permet l'achat des outils de productions modernes. En cas de manque des moyens financiers, les responsables de ses activités à la faculté de recouvrir au crédit bancaire et peut même bénéficier des subventions de l'Etat.

b) Un mode d'organisation bureaucratique et tienne une comptabilité régulièrement reconnue et régulièrement tenue.

B. Condition des activités d'économie formelle

Il faudra noter qu'il existe des conditions établies aux préalables pour exercer une activité dans le cadre de l'économie formelle, parmi ces conditions nous citions :

Ø Etre un agent économique reconnu

Ø Avoir les activités économiques reconnues et même autorisée

Ø Imposition de l'Etat sur les activités

Ø Poser les actes qualifiés commerciaux par la loi

Ø Enfin être immatriculé au registre de commerce au tribunal de première instance ou avoir une paternité. Délivré par l'Etat.

1.2. ECONOMIE INFORMELLE

Le concept économie informelle revêt plusieurs définitions avec les différents auteurs selon le secteur de la vie sociale auquel on peut l'appliquer selon P. HUGON((*)1) l'économie informelle est un secteur regroupant des unités de productions ou la production est effectuée à petite échelle, le capital avancé est faible, le salariat limité, mais ou il y a vérité des biens et des services.

Nous pouvons encore définir cette même économie avec G.B. GELINAS((*)2) comme un ensemble d'unités d'intermédiation financière de production des biens à des services de commercialisation qui échappe à tout contrôle de l'Etat dans leurs activités.

Pour rendre notre travail plus explicite nous définissons encore l'économie informelle avec SETHURAMAN((*)3) quand à lui l'économie informelle est composée des petites unités s'occupant de produire et de distribuer des biens et services et ayant pour finalité essentielle de créer des emplois aux participants à l'entreprise et de leur assurer un revenu, bien que ces unités soient limitées sur le plan du capital matériel et humain et sur celui du savoir faire.

1.2.1. Caractéristique et cause de l'activité de l'économie informelle

A. Caractéristique de l'économie informelle

Les activités du secteur de l'économie informelle sont caractérisées par :

a) Une technologie rudimentaire ou ancien, souvent avec un capital faible

b) Un mode d'organisation bureaucratique non reconnue et qui ne demande pas une formation dans une institution reconnue.

c) La prise du secteur informel est discutable en fonction de la présentation du client ou de l'acheteur.

d) Les activités sur secteur informel sont difficiles à localiser.

B. Cause du secteur informel

Les cause d'existence de l'économie informelle peuvent être regroupées en deux qui sont : cause sociale et cause économique que nous allons bientôt rendre claire.

B.1. Cause d'ordre social

Le secteur de l'économie informelle prend le pas sur le secteur formel et cela à un rythme inquiétant, il suffit de parcourir une avenue pour rencontrer deux kiosques, les enfants qui crient « Mayi ya Baridi » ou encore des inscriptions sur les barrières  « Simba IKO ya baridi » « Thomson IKO » cette prolifération des activités économiques informelles au sein de la ville de Lubumbashi trouve essentiellement sa justification dans la croissance démographique et dans la baisse simultanée des emplois dans le secteur formel dignes de leurs noms.

En effet, la population lushoise à tendance à doubler tous les six mois, cette situation est causée par un forte exode rurale pour plusieurs raisons d'ordre anthropologique et d'ordre économique, tel que la fuite des contraintes sociales imposée par la tradition, en suite la recherche de loisir et du luxe à des institutions médicales du type moderne en ville.

Les petites et moyennes entreprises de l'économie formelle qui existaient sont tombées en faillite suite à la crise et au manque de financement c'est le cas du quartier industriel à Lubumbashi ou l'on trouvait à l'époque plusieurs petites et moyennes industries qui employaient un nombre considérable des lushois, les quelques entreprises qui ont pu résister tant bien que mal à la crise ne procèdent lus à l'engagement et ne paient presque plus ses employés, la Gécamines est un exemple typique. La surpopulation qu'accuse la ville de Lubumbashi est à la base du chômage déguisé et du manque d'emploi dont sont victimes les lushois sur le marché de l'emploi pavé des chromeurs.

Ce qui justifie, dans une large mesure le gonflement du secteur de l'économie informelle. Puisque le secteur de l'économie informelle est dans l'impossibilité de satisfaire aux attentes de la population active en perpétuelle croissance mais sans politique publique de l'emploi dans le secteur formel cela contribue à remplacer le mécanisme de l'émergence de l'économie informelle.

B.2. Cause d'ordre économique

Hormis la cause d'ordre social susmentionnée, il existe bien d'autres causes qui favorisent l'émergence de l'économie informelle à Lubumbashi. Du point de vue économique, il faudra souligner la conjoncture économique inflationniste caractérisée par le développement de l'économie informelle qui entraîne ce qui suit :

ü Primo : l'incapacité de la banque centrale et des banques de dépôt de satisfaire à la demande en devise, d'où l'apparition des cambistes dans la ville de Lubumbashi.

ü Secundo : la diminution sensible du pouvoir d'achat du consommateur qui oeuvre dans le secteur de l'économie formelle suite à la baisse du salaire presque qui n'exerce aucune influence sur le vie du travailleur et sur sa famille et la hausse généralisée de prix sur le marché domine par l'informel.

ü Tertio : en fin l'amenuisement de la production qui entraîne, l'assainissement des travailleurs, et cela entraîne à son tour la diminution du PIB, qui est l'un des indicateurs du niveau de vie de la population.

Les causes d'ordre économique citées ci-haut mettent les lushois dans un état de pauvreté, de chômage et d'incapacité de nouer les deux bouts du mois, mais aussi les deux bouts d'un jour avec le salaire du secteur de l'économie formelle.

Ainsi, dans le but de faire face à ces difficultés, elle met en oeuvre son initiative et arrive à contourner les dites difficultés par et à travers la création des activités de l'économie informelle pour subvenir aux besoins quotidiens de sa famille c'est-à-dire pour accroître son revenu

SECTION 2 : DEFINITION DE CONCEPTS CONNEXES

2.1. SECTEUR ECONOMIQUE

On entend par le secteur économique une branche des entreprises ou des activités à but lucratif qui produisent les biens et des services capables de satisfaire un besoin.

On parle du secteur formel en cas du respect des normes établies informel évolue en marge des dispositions légales.

Le secteur économique est selon COLIN Clark ((*)4) divisé en trois secteurs d'activités économiques dits primaire, secondaire et tertiaire.

LES TROIS GRANDS SECTEURS ECONOMIQUES

Ø Le secteur primaire : regroupe les activités de production de matières brutes (Agriculture, mines, pétrole)

Ø Le secteur secondaire : inclut les activités industrielles (énergie, bâtiment, et travaux publics, agroalimentaire, production de biens de consommation et de biens de production).

Ø Secteur tertiaire : enfin, est un ensemble mal défini, incluant toutes les activités n'appartenant pas aux deux autres secteurs et que l'on peut assimiler à des activités de fourniture de biens immatériels aux individus, aux collectivités ou aux entreprises. Ce secteur regroupe les services marchants et non marchands, notamment le commerce (de gros et détail), le commerce d'automobiles et les réparations, la location et crédit-bail immobilier les postes et télécommunication, les assurances, le tourisme, les services de santé, enfin les services offert par les administrations.

Cette classification n'est pas rigide, l'agriculture par exemple ayant été à l'origine classée comme du secondaire (le cultivateur transforme des graines en produits consommables, par exemple), par opposition à la chasse et à la simple cueillette.

2.2. ECONOMIE SOUTERAINE

Nous la définissons avec Jacques Ch((*)5) commune économie qu'il y a lieu de ne pas confondre avec l'économie informelle. L'économie souterraine ou clandestine qui pratiquée surtout dans les pays développés en cachant des opérations illégales comme la drogue, le trafic d'arme, le travail au noir.

La contrebande, l'exposition en vitrine des hommes ou femmes nus pour raison d'exploiter leur sexe, la vente des organes humains, ou des transactions louches, évasion fiscale, blanchissement d'argent.

Cette économie opère avec des capitaux relativement modiques mais que tournent très vite. Les équipements parfois rudimentaires et néanmoins ingénieux correspondent à une main d'oeuvre abondante.

Le chômage et le sous emploi consistent en l'utilisation d'un facteur de production en dessous de sa pleine capacité. On distingue de ce fait le sous emploi du facteur capital et le sous emploi du facteur travail.

Généralement, le terme sous emploi est utilisé au sens de chômage.

II.2.1. Types de chômage

Le chômage est la différence qui se dégage entre la population active globale et la population active employée. Le chômage se présente sous diverses formes au regard de ses facteurs producteurs nous citerons :

A. Le chômage frictionnel

Selon Paul Antony Sammuelson définit le chômage frictionnel comme celui qui résulte des mouvements incessants des personnes entre les régions et les emplois passant souvent d'un emploi à un autre, soit pour trouver mieux soit après avoir obtenu un diplôme, soit encore pour avoir changer de ville.((*)6)

Ce chômage est lié au délai d'ajustement de la main d'oeuvre d'un emploi à un autre. Ce type de chômage est considéré comme le chômage involontaire, a dit monsieur DITEND YAV.((*)7)

B. Le chômage conjoncturel

Certains auteurs l'appellent chômage cyclique ou encore Keynesien. Il apparaît dès lors que la demande globale du travail sur le marché devient insuffisante et ses désajuste de l'offre global. Dans l'analyse économique de Keynes, l'insuffisance de la demande du travail s'explique fondamentalement par l'insuffisance de la demande des biens et services aux entreprises, qui de ce fait, sont contraintes à réduire leurs activités c'est-à-dire aussi le niveau d'emploi.

Ce chômage résulte d'un ralentissement temporaire de la croissance économique les périodes de récession économique.

C. Le chômage structurel

C'est le chômage qui est lié aux déséquilibres structurels de l'économie, ce type de chômage est aussi lié à l'état de développement de l'économie à la qualification de la main d'oeuvre sur le marché du travail ne correspond pas aux besoins que requiert l'économie. C'est peut être le cas d'une formation scolaire et professionnelle inadaptée aux besoins. Il se vérifie dans les statistiques de l'emploi où l'on voit, on voyait s'accroître parallèlement les offres et les demandes d'emplois insatisfaites parce qu'inadaptées a dit LECRUZE p.((*)8)

Sur ce, un marché de travail donné, la demande d'un travail quelconque peut augmenter et celle d'un autre diminue au moment où du côté de l'offre de travail, c'est-à-dire, du coté des qualifications professionnelles sur le même marché, rien n'aura changé. C'est pourquoi nous soutenons que le chômage structurel est, par définition indépendante du niveau général de la demande finale.

Ajoutons cependant en disant que les deux formes de chômage à savoir structurel et conjoncturel tiennent compte de l'inégalité entre l'offre et la demande du travail sur le marché. Cette inégalité est qualitative dans le cas du chômage Keynesien ou conjoncturel.

Cause du chômage à Lubumbashi

Le chômage à Lubumbashi est le fruit d'une croissance démographique rapide qui tire aussi sur les maigres ressources financières de la ville c'est-à-dire les ressources financières que le pouvoir central mettent à la disposition de la ville empêchant l'approfondissement du capital et faisant obstacle à l'amélioration du niveau de services publics.

Effet du chômage à Lubumbashi

Partant de l'inspiration de l'économiste Américain du non d'Arthur Okun, cité par le professeur G. MUHEME((*)9) « toute augmentation de 1% du taux le chômage est accompagnée d'une diminution de 2% de la production des biens et services.

A.P.

A.P.

T.P.

T.C.

Fig.

Point d'okun

SECTION 3 : CADRE THEORIQUE

L'élaboration d'une théorie scientifique afin de rendre plus explicite le travail. Ainsi la théorie est définie par le professeur MBAYA((*)10) comme « une présentation cohérant et logique d'un ensemble des lois et principes rattachés à un phénomène global saisie dans le diverse particularité. »((*)11)

Sans une théorie explicative, la vie en société serait toujours dans un stade traditionnel, il serait impossible de voir clair dans la façon d voir les choses en société et d'exprimer nos besoins.

Pour rendre claire notre idée, nous définissons la théorie avec Foulquier G comme « la théorie est une construction intellectuelle par laquelle un ensemble des lois particulières sont rattachées à un principe qui les expliquent, le justifie et d'où elle peuvent être réduite logiquement »

Cette définition, disons lorsqu'on parle d'une théorie scientifique il y a les éléments ci-après :

- Elle est par nature le résultat d'une recherche d'une observation systématique et méthodique sur le phénomène de même nature ou sur le fait global.

- Elle doit être vérifiable par d'autre et communicable.

- Elle part d'un fait et explique le fait

- Elle s'exprime en de terme clair, précisant ambiguïté et cela défini à l'avance.

Dans le cadre de notre travail nous faisons appel à la théorie fonctionnaliste afin de rendre plus scientifique notre étude. Cette théorie porte un intérêt excessif sur les motivations des individus, sur leurs besoins, au détriment de questions plus fondamentales telle que la survie de la société son adaptation à l'évolution, il n'y a pas que les hommes qui ont des besoins, tout système a des « besoins » et c'est en fait ses membres qui ajustant leurs comportements en conséquence, ce qu'il faut expliquer, c'est comment fonctionne ce système, c'est comment s'ajustent les comportements des uns par rapport aux autres. La question des fonctionnalistes n'est donc pas celles des individus dans l'organisation, mais celle de la survie de l'organisation dans un monde qui change et de la façon dont s'adapte les personnes. Ce qui est vrai de l'individu et vrai aussi des structures. Elles sont une réponse aux attentes, à ce que la société demande en traduit en termes de valeurs.

Cette théorie est née lors de la crise de 1960 laquelle avait frappé le marché mondiale qui suffisait pas et qu'il fallait faire un effort afin de réguler la crise.

3.1. LE MISE EN RELIEF

Cette théorie met en relief le développement de l'économie informelle d'une part ainsi que la fonction que joue l'économie informelle dans la société lushoise pour dégager une conséquence positive ou négative sur l'économie formelle lushoise.

3.2. LE BIEN FONDE DE LA THEORIE FONCTIONNALISTE

Il importe aux animateurs de l'appareil administratif du pouvoir public de prendre conscience de toute ces difficultés que connaît la population lushoise en matière de revenu vital et de chercher des mesures adéquates, réguler le secteur formel qui est en régression dans la ville de Lubumbashi surtout que la population de cette ville est en expansion qui est démographie sans structure d'occupation formelle pour le nouveau venu sur le marché de travail de l'économie formelle qui ne reçoit pas les financements pour mieux couvrir ou jouer son rôle au sein de la société lushoise.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

Point n'est besoin de rappeler que la ville de Lubumbashi occupe la deuxième position après Kinshasa du point de vue de la superficie et de l'infrastructure. Localisée dans la partie australe de la RDC, au sein du Katanga, elle compte sept communes et accuse une population en majorité jeune.

SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

De part son nom, Lubumbashi provient du nom de la rivière qui baigne cette ville qui était créé en 1910 au moment de l'entrée du rail venant du sud.

Auparavant, c'est-à-dire à partir de 1907, le C.S.K au nom de l'Etat indépendant du Congo et de la compagnie du Katanga, se rendant compte du progrès de l'industrie (U.M.H.K) dont l'existence d'un centre administratif et commercial à proximité des mines et des usines, confia à Monsieur Emile Wangemée qui était son représentant de procéder au transfert du siège du comité spécial du Katanga de Lukonzolwa (Lac Moero) aux environs de la mine de l'étoile (Kalukuluku) à Lubumbashi avant 1906.

C'est un plateau caractérisé par une savane infinie, dominé par des miteux à la terre ocre et à a maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en saison sèche, fut habités depuis 1906. A partir de ce moment, cette ville s'appellera Elisabethville, baptisée du nom de la reine Elisabeth épouse du Roi Albert 1er des Belges. Cette ville, subissant multiples mutations, sera baptisée et appelée « Lubumbashi » aura son statut de la ville par l'ordonnance N°28/aimo du 25 juin 1941((*)1)

Elle s'étendait de l'avenue limité au sud à l'avenue drogmans au Nord, du rail de chemin de fer et l'Est au boulevard INERA (actuelle Kamanyola) à l'ouest, elle grouillait d'une population cosmopolite.

SECTION 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE

2.1. SUPERFICIE

Située à 1230m d'altitude, la ville de Lubumbashi s'étend sur une superficie 747Km². Elle est constituée d'un plateau légèrement vallonnée est limité par 11°30 de latitude sud, 27829' longitudes Est 271030' de longitude ouest.

2.2. HYDROGRAPHIE

Du Nord au Nord ouest vers le sud Est, la ville de Lubumbashi est traversée par deux grandes rivières : Kafubu et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé de quatre ruisseaux qui sont : Katuba, Kimilolo, Kiawishi et naviundu.

2.3. RELIEF

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par :

- Le plateau incliné du Nord vers le Sud - Est

- Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales

- Un sol alluvionnaire et sablo-argileux.

2.4. LE CLIMAT

La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :

- La saison de pluie allant de fin octobre à mi-avril

- La saison sèche allant de fin avril à mi-octobre 

Il faudra noter qu'il y a une forte chaleur pendant les mois d'Août, de septembre et d'octobre. Alors qu'il fait froid au mois de juin et de juillet.

SECTION 3 : SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES

L'économie lushoise est caractérisée par l'exploitation des produits miniers l'importation des denrées alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les regroupant en différents secteurs.

3.1. SECTEUR MINIER

Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction. Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la Gécamines qui produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le moment), la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de l'hétérogénite. Signalons que suite à la libéralisation de l'exploitation artisanale des produits miniers dans les anciens cites de la G.C.M, il existe des creuseurs, des négociants et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs produits localement à l'état brut.

3.2. SECTEUR DE TRANSPORT ET COMMUNICATION

Il est constitué des sociétés et des agences qui rendent service à la communauté lushoise grâce aux moyens de transport ou de la communication qu'elles mettent à sa disposition.

Il existe à Lubumbashi des entreprises de transport qui peuvent être classées selon les différentes voies de transport. Parmi ces entreprises, nous pouvons citer :

Ø La SNCC, société d'Etat qui organise le transport des personnes et de leurs biens par voie ferrée en reliant certaines communes lushoise et certaines provinces de la RDC, elle relie également cette dernière à d'autres pays voisins tel que la Zambie.

Ø Hewa bora, compagnie aérienne qui assure le transport des passagers et des marchandises, elle permet la communication en reliant plusieurs coins de la RDC et de l'étranger.

Ø Le transport par voie routière qui évolue quasi- totalement dans l'informel, est possible grâce aux bus et mini-bus communément appelés « DUBAI », grâce également aux taxis qui rendent facile le déplacement d'un endroit à un autre alors que les grands camions sont opérationnels généralement sur des routes vicinales.

Notons aussi que les chariot-men, les pousse-pousseurs, ... transportent certains objets en quantité limité.

3.3. SECTEUR BANCAIRE

Il existe dans la ville de Lubumbashi, que quelques institutions bancaires qui fonctionnent tant bien que mal les autres ont succombé sous le coup de la crise généralisée. Ce qui précède justifie dans une large mesure la circulation hors des circuits bancaires d'une bonnes partie de la masse monétaire et l'apparition à la fois des maisons de change agrées et des cambistes de la rue qui spéculent la monnaie.

3.4. SECTEUR AGRICOLE

A Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne.

L'agriculture traditionnelle, quand à elle fournit la nourriture à la population en générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et archaïques.

L'Agriculture moderne : quand à elle, fournit sa production non seulement à la consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première les industries d'aval dites « industries agro alimentaires ».

Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque Centrale((*)2)

La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante.

A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des limonadières, des scieries, ...

Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger.

3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE

Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC compte tenu de :

- D'une part des richesses du sol et surtout du sous sol qu'elle regorge, et

- D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la SADEC en particulier.

Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait, avant qu'elle soi mis à genou par la crise et la me gestion, dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays.

Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australes via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie.

SECTION 4 : LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA VILLE

Les équipements d'infrastructures et de superstructure sont repartis in équitablement sur l'ensemble de la ville. Mais c'est dans la commune Lubumbashi, constituée essentiellement des quartiers de la ville moderne, que ces équipements sont plus représentés, et voici les équipements de la ville de Lubumbashi.

4.1. EQUIPEMENTS COMMERCIAUX

A Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable elle est repartie dans toutes les communes, les magasins, les marchés, les boutiques, les kiosques et les étalages constituent les principaux équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus précisément du centre des affaires que ses concentrent les magasins. Il convient cependant de signaler que les avenues basilique et du marché de la commune Kenya se sont transformées au fil des ans en centre commercial et tendent à concurrencer les magasins du centre ville. Ces équipements constituent des pôles d'attractions de la population et certaines activités telles que le pousse-pousse, les tresses, la couture, le taxi, le marché pirate etc., y sont très développées. C'est ainsi qu'on assiste à diverses scènes insolites ou à des cas de vols très fréquents par les « Kachomona » ou pick-pocket.

4.2. EQUIPEMENTS INDUSTRIELS

Les industries ont les branches d'activités diverses (métallurgie de transformation, textile alimentaire, etc.) Ces industries sont situées pour la plupart dans la commune de Kampemba. Contrairement au commerce, ces équipements n'attirent pas une concentration de la population et des activités. Toutefois, des grandes entreprises telles que la Gécamines et la SNCC constituent des espaces de concentration organisés à l'instar des quartiers industriels ou résidentiels

4.3. EQUIPEMENTS SANITAIRES, SCOLAIRES, ET RELIGIEUX

Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des équipements va des grands hôpitaux de référence aux dispensaires. C'est encore une fois, la commune Lubumbashi qui héberge ces hôpitaux, sauf un qui est situé dans la commune Kampemba (qui est une propriété de la SNCC). Cependant les centres de santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent disséminés sur l'ensemble de la ville. Les écoles sont tenues dans divers bâtiments allant de plus beaux aux plus délabrés. Ces équipements sont présent dans toutes les communes. Et comme pour les logements, ce sont les habitants qui érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que les écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime de Tshombé, dont certaines présentent une dégradation des bâtiments et des locaux. Quand à l'enseignement supérieur, la ville de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts supérieurs (privés et officiels) et d'une université officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU).

Concernant les édifices religieux, on assiste à travers la ville à une prolifération des églises et des sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands bâtiments et même dans des hangars.

4.4. EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS ET RECREATIFS

Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur l'ensemble de la ville. La grande salle de cinéma « Betamax », les bibliothèques, les grands hôtels sont encore une fois situés dans la commune Lubumbashi. Cependant la ville est pleine des petits cinés, des bars et des petits hôtels.

4.5. EQUIPEMENTS JUDICIAIRES

La ville est dotée de plusieurs institutions civiles, militaires et policières, chargées de gérer les matières relatives à la sécurité et à l'ordre public. Les grandes institutions telles que le parquet, la cour d'ordre militaire, l'ANR, l'Etat major ville sont situées dans la commune Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à celui de la ville ou du district sont implantées à travers les communes.((*)3)

SECTION 5 : SITUATION POLITIQUE DE LA VILLE

La préoccupation majeure dans ce point est d'étudier les institutions politico administratives qui sont mise en place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et son organisation dans le soucis de la réalisation de l'élément sans lequel le chao s'installe c'est-à-dire l'intérêt général.

Etant donnée que la politique est l'art de gouverneur, de diriger qu'il convient de signaler que la politique de la ville de Lubumbashi est diriger par la mairie.

5.1. LA MAIRIE

La mairie est une entité décentralisée dotée d'une personnalité juridique qui la rend sujet de droit et des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre ne place une organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine satisfaction des aspirations de la population de la ville de Lubumbashi.

5.2. LE MAIRE DE LA VILLE

La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire titulaire, il est nommé par l'ordonnance loi du président de la République, secondé par un maire adjoint, il doivent aussi être révoqué dans les mêmes conditions, cela autant sur base de la théorie contraire développé en droit administratif.

5.3. LE MAIRE ADJOINT

Dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint est nommé dans les mêmes conditions que le maire titulaire par le président de la République. Dans l'exercice de sa mission il doit aussi avec le consultant du maire et le chef de division être chargé de beaucoup d'attribution.

Après cas deux autorités, vient en suite en troisième position les chefs de division. Celui-ci est administratif numéro un de la ville, il est plus sédentaire celui qui assure la direction de l'appareil administratif de la ville, il est donc le centralisateur de toute l'administration de la ville.

La ville de Lubumbashi es divisée en sept communes dirigées par les bourgmestres qui sont nommés par le président de la République, à leur tour les communes divisées en qui sont géré par les chefs de quartier.((*)4)

Les communes de la dite ville sont :

Commune de la Katuba

Commune de la Kenya

Commune de la Ruashi

Commune de Kampemba

Commune de Lubumbashi

Commune de Kamalondo

Commune Annexe

CHAPITRE III : CONCEPTUALISATION ET EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI

SECTION 1 : HISTORIQUE DU CONCEPT ECONOMIE INFORMELLE

Durant les années 2000, de nombreux migrants de milieu rural quittent la campagne pour s'établir dans les centres urbains. Les premiers signes d'une informatisation apparaissent la théorie de la modernisation fait alors une analyse dualiste de l'économie du développement, elle distingue le secteur traditionnel caractérisé par le sous-emploi d'une main d'oeuvre excédentaire selon Lautier((*)1) du secteur moderne marqué par un capitalisme urbain. Pour les tenants de la théorie de la modernisation économique les migrants et les hommes ayant perdu leur emploi c'est-à-dire les chômeurs seront tôt ou tard intègres dans le secteur d'économie informelle, cette classe seraient seulement dans une phase de transition entre un secteur d'économie formelle et de l'économie informelle de la prolifération selon Lautier((*)2) lui adepte du point de vue marxiste tient sensiblement le même discours lorsqu'il affirme que la masse des ruraux constitue une armée industrielle de réserve qui sera absorbée par l'économie formelle et procurera des ouvriers salariés à l'industrie informelle selon Nicole Bousquet.((*)3)

Selon le professeur Muheme((*)4), dans les années soixante, un nouveau regard est porté sur le phénomène de migration, certains économistes de la commission économique pour l'Afrique Latine constatent que la majorité des nouveaux venus dans la ville n'adhèrent pas au modèle du salariat moderne de l'économie formelle, le processus d'incorporation se fait long et on définit comme marginale la population urbaine, en suite il estime parallèlement que les approches du « secteur ou de l'économie informelle » rejoignent l'expression d'un « chômage déguisé ». Ce concept englobe l'ensemble des petits commerces, artisan et petits exploitations familiales ou sociétaires ceux-ci constituent péniblement un moyen d'existence et sont caractérisé par un certain parasitisme, un quasi-salariat, un métayage urbain et une pluriactivité qui sont à la base de l'émergence de l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi. Selon le rapport de BIT cité par Harold L.((*)5) Lancé en 1999, nomme une réalité qui ne cesse de suscité de l'intérêt de la part des experts en développement, le concept d'économie informelle prend naissance, il englobe des travailleurs pauvres exerçant un travail pénible, mais dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics.

L'informalité économique est alors une façon de faire les choses qui sont caractérisées par une facilité d'entrée, un recours aux ressources locales, une appropriation familiale ou amicale des ressources, une production à petite échelle, une technologie adaptée et une main d'oeuvre importante, dans un marché de concurrence sans réglementation, et les qualifications sont acquises en dehors du système scolaire officiel dit Lubell.((*)6)

A partir de ce venait d'être dis, un consensus se fait alors le salariat de l'économie formelle c'est-à-dire moderne n'absorbe pas la population lushoise, on se résigne ou fait dans ces régions du reste du monde (R.M) les formes d'emploi formel ne se ressembleront pas inévitablement à ceux des villes développés, contrairement à ces derniers, les taux d'emploi salarié et forme sont faibles et le salariat comporte peu ou pas d'avantages sociaux, Lautier.((*)7) L'économie informelle est parallèle à l'économie formelle, il existe alors deux façon d'analyser l'informel, la première associe la pauvreté à l'informalité, elle est centrée sur le ménage et précise que les ressources des familles lushoises proviennent à la fois de l'économie informelle et de l'économie formelle, la seconde analyse est plutôt centrée sur l'unité de production.

Les institutions lushoises et les institutions internationales mettent l'accent sur une évaluation quantitative de la production de l'économie informelle. De l'aspiration à faire évoluer les économies informelles vers les économies formelles découle l'aide aux micro entreprises informelles par le crédit à l'investissement et l'aide à la formation des ouvriers des entreprises informelles aux cours des années avenir car l'organisation d'aide internationale supposent que les entreprises qui oeuvrent dans l'économie informelle sont dotées d'une logique d'accumulation propice au développement des villes en générale et de la ville de Lubumbashi en particulier selon Nicole bouquet.((*)8)

A partir des années 2007, les politiques d'ajustement structurel prôner par l'actuel gouverneur de la province du Katanga font croître le taux de chômage dans la ville de Lubumbashi, le discours des organisations internationaux change, l'économie informelle lushoise a maintenant un rôle plus social que productif selon Lautier((*)9) il est alors qualifié « d'éponge a emploi » grâce à ses qualités de créativité, de dynamisme et de flexibilité, l'économie informelle devient alors un outil d'adaptation aux politiques d'ajustement structurel à Lubumbashi.

SECTION 2 : LES CAUSES DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SON IMPORTANCE

Avec l'école rural, le chômage et la fermeture des entreprises minières de la ville de Lubumbashi il y a eu le théâtre d'une population active en expansion or l'économie formelle ne peut offrir un nombre suffisant d'emploi à cette population dit coquery vidrovitch((*)10). Deux réalités expliquent cette situation. Selon Carlos Maldonado((*)11), les emplois dans l'économie informelle sont souvent mal rémunérés, d'où une diminution du pouvoir d'achat des travailleurs du secteur formel moderne.

La fonction publique offre de moins en moins d'emplois en raison, entre autre des politiques d'ajustement structure, ces politiques ont été imposées à la suite de la crise économique des années quatre vingt. Selon Thiaw Babacar((*)12) cette crise économique a en effet provoqué un ralentissement de la croissance agricole, une chute de la production industrielle, de mauvais résultats en matière d'exportation, une augmentation de la population, et bien entendu une dégradation des indicateurs sociaux des habitant de la ville de Lubumbashi.

Autrement dit, la stagnation du secteur moderne c'est-à-dire de l'économie formelle et des services entraîne le développement du secteur informel ou de l'économie informelle qui lui, offre un coût à la création d'emplois beaucoup plus faible. Nous arrivons à dire après la lecture des auteurs cités dans notre état de la question en affirmant que, l'Etat est forcement mis en cause dans l'analyse du problème de l'informalité économique en RDC en général et en particulier dans la ville de Lubumbashi, il semble en effet absent lorsqu'il faut ou il s'agit de réguler la société. A ce sujet, nous parlerons d'une faillite de l'Etat dans ses mécanismes de régulation de la crise et de la marginalisation économique lushoise. Selon Lamine Diehdiou((*)13) exprime sensiblement la même idée lorsqu'il écrit qu' « il y a donc, quand au fond, une indéniable faillite de l'Afrique officielle ». Dans ce contexte, l'économie informelle concrétiserait les tentative d'inspirations sociale pour corriger les manques de l'économie formelle c'est les manques de l'Etat.

En somme, l'Etat dans le pays africains serait incapable de répondre aux besoins de sa population et serait même responsable d'une tendance régressive dans la répartition du revenu, sommes nous devant un Etat démissionnaire ? ou devant ce que Mwanasembe appelle l'Etat congolais est un cadavre qui respire ?

L'idée est en suite enrichie par Carlos M.((*)14) en disant que les pouvoirs publics étant incapables d'offrir une alternative de développement, les citadins africains trouvent les moyens de survive et de s'affirmer par leur propre initiative et leur propre ingéniosité.

Si l'Etat des pays africains est inexistant dans le devoir de réguler et de redistribution, il est parfois qualifie de « montre agonisant selon qu'ils n'arrivent pas à réguler l'économie de son pays à dit le professeur Gaspar B. Muheme((*)15) dans sa thèse, il fait état dans les pays du tiers monde en général et la ville de Lubumbashi en particulier l'obstacles juridiques et institutionnel rendant difficile la possibilité pour les travailleurs et entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de l'économie informelle ou de s'y maintenir, d'autres causes fondamentales permettent le développement de l'économie informelle, les politiques publiques nationales empêchant la création d'emplois dans l'économie formelle tel que l'accès limité à des institutions fortes et efficaces ainsi qu'une discrimination envers les femmes et autres groupes défavorisés.

Les tendances démographiques, l'absence de représentation et de moyens d'expression pour les travailleurs du secteur informel sont, de la même façon, des causes de « l'informalisation » de l'économie lushoise. Face aux institutions incapables de redresser la situation de la ville. L'économie informelle répond, pour la population lushoise à une stratégie de survie, l'économie informelle est suite en mesure de créer des emplois et même de contribuer au produit intérieur brut, donc au revenu par habitant de la ville. Les activités informelles deviennent la seule alternative pour les chômeurs et pour les nouveaux arrivant sur le marché de travail du fait que l'économie informelle ne peut sortir la ville en développement de la crise, elle pourvoit à l'ensemble, l'essentiel des emplois urbains à Lubumbashi et assure elle-même la formation dit Vidrovitch((*)16) . Productive et facteur de redistribution, l'économie informelle à un rôle ici de première importance quand au maintien de l'équilibre du système social c'est-à-dire soupape d'équilibre et empêche l'étouffement de l'ordre public dans les centres urbains en général et Lubumbashi en particulier, elle a alors des conséquences positives en terme d'intégration économique, de cohésion et de régulation sociales.

Mais ne saurions longtemps ignorer la multitude de ces petits métiers qui, dans un environnement lushois croissant, offrent des biens et des services peut coûteux et adaptés aux réalités lushoises socio-culturelles et aux besoins des populations ces entreprises sont essentiellement pour susciter la richesse collective. Elles permettent de réaliser des revenus substantiels, de créer des emplois, de régler quelques problèmes de chômage, elle contribue aussi aux efforts de développement endogènes et auto-centres de la ville de Lubumbashi a dit Arllano, Gasse, Verma cité par Claude, A.((*)17)

Quoique l'économie informelle soit constructrice, il est également paradoxal croire négatif, selon Thiaw B.((*)18) Ainsi, si l'économie informelle ne paie pas d'impôt l'assiette fiscale diminue et donc, avec elle la puissance publique. Mais si l'assiette fiscale diminue, le développement de l'économie informelle est favorisé car il y a moins d'emplois dans l'économie formelle, l'auteur nous dévoile ainsi un cercle vicieux propre à la dynamique de l'économie informelle.

2.1. Relation entre l'Etat et les entreprises informelles

Depuis ces dernières années, de nouvelles politiques ont été mises en place pour aider l'économie informelle, cependant il n'y a pas vraiment eu de changement dans la situation de ces petites entreprises.

En effet, cette aide se limite à la gestion de la crise, en attendant que la situation s'améliore dans l'économie formelle, il subsiste une croyance selon laquelle la clef du développement économique se trouve dans l'économie formelle, car les modèles de développement venant de l'extérieur, étant les meilleurs. Pourtant, ces derniers ont montré que le développement par les grandes entreprises n'est possible que si elles sont ancrées dans le milieu et qu'elles en sont le prolongement, le défit de lushois et du professeur Kalunga Mawazo résident dans le fait que l'Etat doit cesse de tout régenter et se limiter à la création d'un climat favorable à l'émergence d'esprits d'entreprise, lesquels ont plus de change d'apparaître dans l'économie informelle localement mieux adapté.

SECTION 3 : CONCEPTUALISATION ACTUELLE DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE

Dans la littérature moderne, l'économie informelle est aussi identifiée sous l'appellation de « secteur informel » « activités informelles » ou « secteur non structuré. Cependant, ces différents concepts représentant sensiblement la même réalité jusqu'à présent, nous avons utilisé les termes « économie informelle » et « secteur informel » par respect pour la pensée des auteurs, mais aussi dans le but de facilité l'écriture. Or Bruno Lautier((*)19) dans son ouvrage. L'économie informelle dans le tiers monde, soutient que l'usage de l'expression « secteur informel » n'est pas fondé.

Deux raisons s'opposant à cette conceptualisation sectorielle de l'économie informelle aujourd'hui. D'abord, Bruno constate l'impossibilité de séparer les activités formelles des activités informelle, les actifs formels des actifs informels, il semble exister une interrelation entre les productions des deux « secteurs ». Chaque type d'économie à une influence sur les travailleurs de l'autre. Un travailleur peut également se retrouver à la fois dans les deux économies. Ainsi un fonctionnaire peut posséder une petite entreprise informelle. Enfin Bruno souligne qu'il n'existe aucune unité entre les différents segments du secteur informel qualifier d'hétérogène.

Cette idée de l'indissociabilité de secteur est soutenu lors de la 90ème session de la conférence internationale du travail((*)20) en 2002 B.I.T. confirme que le concept « d'économie informelle » est de plus en plus utilisé. D'après cet organisme, ce concept correspond à un phénomène dynamique, hétérogène et complexe qui ne constitue pas un secteur au sens de groupe industriel ou d'activités économiques spécifiques donc la réalité informelle dont il est question ici est celle d'activités économiques productrices de biens et services au même titre que c eux de l'économie formelle ou moderne. Pour Amadou Diang((*)21) la codification est très importante pour distinguer l'économie informelle de l'économie formelle, selon lui, les structures et les objectifs de l'économie informelle existent mais, contrairement à l'économie formelle, ils ne sont pas perçus. De plus, il n'existerait pas, au sein de l'économie informelle de règles codifiées aidant à la découverte et à la résolution des problèmes pouvant survenir dans l'économie. L'illégalité peut aussi être un bon indice de l'informalité d'une activité, l'illégalité dont il est question ici relève d'un non respect de la loi dans le sens ou les activités existent souvent sans le consentement formel des autorités de l'Etat qui est l'autorité qui autorise les autorisations autorisables aux autorisés lui soutient que les différents groupes qualifies d'informels ne sont ni reconnus ni protégés à l'intérieur des cadres juridiques et réglementaires.

La plupart du temps, les activités de l'économie informelle ne sont donc pas enregistrées et, par conséquent pas imposées, il y a aussi le non respect de la loi peut se vérifier par exemple, par la non inscription dans les registres, le non paiement d'impôt, l'inexistence d'une comptabilité normalisée, ou la non déclaration auprès de la sécurité sociale. Les économies informelles sont alors difficilement comptabilisables, l'économie informelle n'appliquerait pas, à l'intérieur de son organisation les mesures institutionnelles et réglementaires s'appliquant habituellement aux secteurs formels. Elle est donc illégale du point de vue des lois règlements et normes en fonctions dans l'Etat.

SECTION 4 : CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI

Les activités de l'économie informelle lushoise se caractérisent essentiellement par l'hétérogénéité, la vulnérabilité, une population principalement jaune, féminine, migrante, en chômage, et une solide stratification sociale que nous allons analyser bientôt.

4.1. L'HETEROGENEITE DE L'INFORMEL

Un des aspects très important de l'économie informelle à Lubumbashi est sa grande hétérogénéité, celle-ci se manifeste par plusieurs aspects, l'organisation de la production et l'insertion dans les marchés peut être très différente selon les unités de production. Le potentiel économique de ces unités est très variable. L'hétérogénéité existe aussi dans les formes de travail de l'économie informelle qui ne correspondent à celles du secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle. On retrouve par exemple différentes formes de travail indépendant ainsi que différentes formes de travail salarié. Certain types de salariat au sein de l'économie informelle, peuvent ressembler à du métayage urbain. Parallèlement, les unités économiques informelles utilisent du capital humain et un capital technique qui différend autant par la qualité que par la quantité. L'économie informelle serait donc constituée d'activités très différentes, de petit métier produisant des biens et des services variant au gré de l'imagination des travailleurs ainsi qu'au gré des occasions, et fonctionnant de façon très distincte de la réalité environnementale dans laquelle l'économie évolue.

4.2. LA VULNERABILITE DE L'INFORMEL

En dépit de cette hétérogénéité, une caractéristique prédomine et fonde l'unité de l'économie informelle, une grande. Jean Pierre Lachaud((*)22) exprime cette réalité : « l'idée de vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de travail » cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs d'entreprise de l'économie informelle : absence de protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par l'exploitation, emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier.

En fait selon le B.I.T.((*)23) les travailleurs du secteur informel sont privés de sept sécurités essentielles de la législation qui régit les travailleurs du secteur formel ou moderne : la sécurité du travail, le sécurité du marché du travail, la sécurité de l'emploi, la sécurité professionnelle, la sécurité du maintien des qualifications, la sécurité du revenu et enfin la sécurité de la représentation.

4.3. UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE, ET EN CHOMAGE

Quelle population se retrouve dans l'économie informelle à Lubumbashi, conformément aux techniques, nous constatons que dans l'économie informelle, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Jacqueline Oble L., ((*)24) nous explique que lorsque le revenu familial est trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce que l'économie formelle ne leur permet habituellement pas chez la plupart des auteurs étudies durant notre formation, les jeunes sont plus fortement représentés que les plus âgés dans cette économie en Cote d'ivoire à Bwake par exemple seulement 10% de la main d'oeuvre de l'économie informelle a plus de trente ans, ce chiffre passe à 53% pour les chefs d'entreprise. Pour J.P. Lachaud((*)25) cette situation s'explique entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle demande un certain niveau d'instruction et de formation. Ce qui retarde le moment d'insertion des jeunes, on peut donc voir dans l'économie informelle une forte présence de jeunes déscolarisés ou peu scolarisés. Mais des jeunes diplômés en recherche d'emploi peuvent également se retrouver dans ce secteur. En fait la structure de l'emploi informel à Lubumbashi par la présence prépondérante de femmes et de jeunes, et une forte majorité d'individus n'ayant reçu aucune formation formelle ou presque pas. Plusieurs personnes victimes des politiques de stabilisation et donc chômeurs du secteur formel, se retrouvent de la même façon dans l'économie informelle, si plusieurs auteurs soutiennent qu'il y a beaucoup de migrants dans cette économie, d'autres nous affirment qu'il n'y a plus de migrants récent de l'informel que les anciens urbains ayant perdu leur emploi. Les avis sur ce point sont donc partagé selon la position et le constat de chacun dans sont étude.

Il est important de noter que, d'une façon générale, la population se trouvant dans le secteur informel à Lubumbashi demeure tout de même assez hétérogène du fait qu'il y a au sein du phénomène les intellectuels illettrés, illettrés intellectuels et les individus n'ayant reçu aucune formation formelle reconnues.

4.4. UNE ECONOMIE MARQUEE PAR UNE SOLIDE STRATIFICATION SOCIALE

Une solide stratification sociale existe au sein de l'économie informelle lushoise. Au sommet de l'échelle se trouvent les entrepreneurs, propriétaires de leurs moyens de production. A la base, on trouve des travailleurs relativement stables, comprenant les aides familiales, salariés, ou quasi-salariés, et les apprentis. Mais il existe une main d'oeuvre instable que nous avons qualifié ou qu'on appelle des tâcherons intermittents.

Le concept quasi-salariat est défini par une répartition du revenu global, plutôt que par une rémunération réelle, par unité de temps. Les apprentis, nombreux constituent une catégorie très importante car ils sont habituellement faiblement ou pas rémunérés.

De plus, nous estimons que le tiers des employés du secteur informel sont les membres de la famille de leur employeur.

Ainsi, certains éléments de la société traditionnelle se retrouvent dans les formes de travail. On comprend ainsi le poids, dans l'économie informelle, des liens familiaux ou ethniques que nous allons expliciter maintenant.

SECTION 5 : LES FORMES STRUCTURANT LES LIENS SOCIAUX DE L'INFORMEL A LUBUMBASHI

5.1. LES BARRIERES A L'ENTREE ET LES RESEAUX

On caractérise souvent l'économie informelle du tiers monde en général et celle de Lubumbashi en particulier par une facilité d'entrée, mais il existe de fortes barrières à l'entrée de cette économie informelle, ce qui discrimine en quelque sorte les travailleurs. Ces barrières à l'autre sont d'abord financières : les entrepreneurs doivent acheter des machines, des outils ou louer de l'équipement de base pour démarrer leur entreprise. A Lubumbashi un équipement peut être simplement un vélo, taxe loue a un propriétaire qui en possède plusieurs. Quoique l'existence de vendeurs ambulants soit fréquente dans l'informel, un local doit généralement être loué ou acheté. Le capital de départ nécessaire équivaut souvent à plusieurs mois de salaire. Les petits patrons sont donc généralement d'anciens salariés du secteur moderne c'est-à-dire formel ayant épargné, des commerçants ou des héritiers.

Si les barrières financières représentent ce qui discriminera un entrepreneur d'un apprenti ou d'un salarié, les barrières non financières entre autres les réseaux, constituant parallèlement une barrière à franchir pour tous. Ces barrières non financières peuvent être premièrement l'existence de caste, par exemple un maître d'atelier n'acceptera en apprentissage, comme gage de compétences que les enfants issus de sa caste.

L'appartenance ethnique servira aussi de barrière pour garantir, à une catégorie de la population, l'exercice d'une activité. La barrière religieuse sera souvent associée à une autre barrière géographique ou ethnique. Cependant la plus importante barrière à l'entrée est la difficulté à pénétrer un réseau.

Les réseaux peuvent prendre différentes formes par exemple celle d'une auto-organisation du marché, d'une autoprotection collective ou la forme de réseaux commerciaux. Ces réseaux généralement combinés sont constitués sur des bases géographiques d'origine, communautés de caste, mais aussi de voisinage ou parfois de solidarité politique. L'importance des réseaux dans l'économie informelle est en grande partie liée au manque de diplôme selon EL Hadji Sidibe et Lachaud, cités par B. Lautier((*)26) la formation dans cette économie informelle est alors centrée sur l'apprentissage de code urbain lié aux réseaux.

5.2. LOGIQUE D'ACCUMULATION

Plusieurs logiques et stratégies, présentés au sein de l'économie informelle lushoise empêchent l'extension par la taille des unités de production. Bien entendu, ces dernières recherchent habituellement le profit. Toutefois, cette recherche du profit maximal est liée principalement à une stratégie de suivi.

Ainsi, conformément à Bruno Lautier((*)27) il n'est ordinairement pas possible pour les chefs de ces unités de production d'accumuler du profit, pour investir dans le but de réaliser des changements techniques ou d'agrandir. Maintes raisons sont à la base de cette réalité par exemple, la difficulté d'accéder au crédit. Ensuite, face à la concurrence et dans le but de demeurer compétitives, les entreprises informelles cherchent abaisser le coût du travail plutôt que d'améliorer la technicité. De même, la particularité des rapports sociaux peut constituer un frein au changement technique : un changement de technique et de taille rendrait l'entreprise plus visible, et celle-ci verrait son illégalité sanctionnée. De plus, les apprentis et aides familiaux devraient être remplacés par des salariés plus scolarisés et par conséquent, mieux payés. Pour toutes ces raisons, l'accumulation est souvent impossible.

5.3. SOLIDARITE FAMILIALE ET OBLIGATION

La solidarité familiale détermine dans les unités de production informelles, la logique de fonctionnement et de reproduction dans les milieux urbains en général et à Lubumbashi en particulier, la famille demeure nucleaire. Cependant c'est de la famille élargie dont il est question. Celle-ci peut donc s'étendre au clan ou au lignage.

Ainsi, à Lubumbashi, la solidarité de la famille élargie permet des dons ou des crédits pour les entreprises informelles ou des activités indépendantes c'est-à-dire familiales. Sur ce point, Beauchamp Claude M,((*)28) nous informe que les entreprises informelles africaines recrutent souvent dans la famille élargie, le clan, le lignage, le groupe ethnique ou les réseaux d'affinités. Cathérine Coquery V.((*)29) Écrit à ce sujet que « le travail est toujours organisé de façon paternaliste reposant sur des relations de parentèle ou de clientèle ».

Toutefois, la solidarité familiale est aussi une contrainte. Et s'il a été possible pour quelqu'un d'accumuler la somme nécessaire au lancement de son entreprise informelle. L'accumulation va donc servir au départ à engager quelques autres membres de la famille. Elle contribuera ensuite à l'amélioration de l'habitat ou de la consommation familiale, mais ne contribuera pas à l'extension de la taille de l'entreprise.

La logique lushoise de solidarité familiale et ethnique ou l'obligation sociale réciproque fait que l'économie informelle perdure.

Ainsi, le profit réalisé est redistribué dans les réseaux. La logique familiale détermine presque tous les aspects de l'économie informelle, par exemple, la place d'un artisan dans les relations sociales, au sein de l'espace urbain est inhérent au statut familial ou ethnique qu'il détient. Elle est aussi indissociable du rapport paternaliste qu'il entretient avec les gens de son atelier. Par le jeu des liens familiaux ou ethniques, l'artisan se maintiendra dans une configuration de reproduction simple.

Bien que les rapports sociaux, loin de présenter un caractère optimal, soient préservés à l'intérieur de l'économie informelle pour des raisons économiques. La logique de reproduction du groupe social semble prioritaire devant une croissance de l'entreprise ou une maximisation du bénéfice. En somme, la logique familiale résiste fortement à la logique d'accumulation capitaliste.


CHAPITRE IV : SYNTHESE D'ETUDES SIGNIFICATIVES DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SES CONSEQUENCE SUR L'ECONOMIE FORMELLE LUSHOISE

Dans ce chapitre nous réaliserons la synthèse de quelques études qui abordent la problématique de l'économie informelle. Ces analyses empiriques seront appréhendées des façons à en dégager les idées principales et à mieux comprendre l'approche de l'économie informelle par certains auteurs.

SECTION 1 : SYNTHESE D'ETUDE SIGNIFICATIVE DE L'ECONOMIE LUSHOISE

1.1. REALITE DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

L'impact socio-économique de l'économie informelle présente des caractéristiques précises. Tout d'abord le secteur informel lushois est principalement situé en milieu urbain. Ses activités concernent ensuite aussi bien les branches de l'industrie que les services et le commerce. Le rôle économique du secteur se produit en terme d'emplois, de revenu des formations professionnelles et de création des biens de consommation.

L'entrepreneur «  instruis »  est celui ayant déjà fait l'expérience d'une vie professionnelle salariée, la mise a la retraite considérée comme une rupture dans le cycle de la vie professionnelle le met devant un nouveau défit social, cherchant à accroître son revenu, il devient alors un instruis dans le milieu des affaires. Il dispose d'une connaissance dans les rouages administratifs et de moyens financiers provenant d'épargnes ou d'indemnités perçues à la retraite .A Ce niveau l'entreprise familiale est très élevée. En effet, le lieu d'implantation, le mode recrutement et l'utilisation finale du résultat d'exploitation généré par le secteur sont déterminés par des considérations familiales ou communautaires.

Le « migrant » est un type d'entrepreneur dont le champ psychosocial se caractérise par une discontinuité due à une migration et associée à la motivation d'entrepreneur. Il a généralement une faible aptitude à la production de biens de consommation moderne, résultat d'une faible instruction. Par ailleurs, la disponibilité financière des migrants présente une grande dispersion comme pour l'instruis, l'emprise familiale et communautaire est très présente dans ce groupe.

L' « aspirant » est un type d'entrepreneur ayant à l'opposé des deux précédents une formation technique préalable, néanmoins le contexte économique lushois ne lui a pas permis de trouver un emploi salarié .Il est généralement jeune et continue à chercher un emploi salarié malgré l'existence de son entreprise informelle, son niveau de disponibilité financière est faible, mais l'emprise familiale sur ces affaires est moins élevée que dans les cas précédents. Ces profils nous montrent la manière dont le champ psychosociologique d'un individu influence son rôle d'entrepreneur relevant de l'existence d'une unité informelle de production.

Ainsi à la lumière de l'autopsie d'enquête, nous donnerons une typologie regroupant trois catégories d'entreprises informelles qui se sont dessinées dans la ville de Lubumbashi. Celles-ci présente des caractéristiques spécifiques tenant au profil de l'entrepreneur communément appellé boss, aux mécanismes de création de l'unité de production et aux méthodes de gestion mise en oeuvre en son sein. Le tableau synoptique suivant met en parallèle le type d'entreprises et le type d'entrepreneurs correspondant.

Tableau : Entrepreneurs et Entreprises informelles lushoise((*)1)

Entrepreneurs

Entreprises

Aspirant : Ancien étudiant de l'Université de Lubumbashi ou Institut Supérieur.

Escale : Résolution d'un conflit intra individuel résultant d'un déséquilibre entre une aspiration (salariale) et l'environnement (faible création d'emploi salarié). Réceptivité vis-à-vis du secteur formel, continuité précaire.

Instruis : Ancien employé de l'administration, retraité, forte emprise familiale, dispose des capitaux et des relations.

Appoint : Ajustement entre pouvoir économique et pouvoir fiscal, activité, placement, sécurité, organisation du type bureautique, extraversion des surplus, opportunisme.

Migrant : Ancien apprentis, migrant d'origine rurale, très faible emprise familiale, mais peu de capitaux.

Refuge : Résulte des conditions de marginalité socio-économique (forte capacité d'adaptation, vulnérabilité face à l'environnement politique). Avenir dépendant du degré d'attachement de l'entrepreneur à son village d'origine, technique et organisation traditionnelle.

1.2. LE MECANISME DE FONCTIONNEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE

Les entreprises informelles dépendraient des trois éléments de leurs environnement : les contestes socioculturels, les formes de la concurrence et le cadre institutionnel et légal qui les entourent. C'est ainsi que plusieurs facteurs combinés déterminent l'environnement spécifique dans lequel se développent les entreprises informelles lushoises. Parmi ces facteurs, nous notons les valeurs traditionnelles, les stratégies concurrentielles de grandes entreprises ainsi que les mécanismes d'intervention de la puissance publique et les contraintes bancaires.

Les entreprises informelles baignent donc dans un environnement institutionnel contraignant et doivent parallèlement se conformer à leur milieu socioculturel.

Pour ces raisons, elles ont développés des structures et des modes de fonctionnement spécifique et originaux nécessaire à leur survie.

Par la suite, des mécanismes de financement, l'organisation de la production et des techniques de commercialisation spécifique, caractérisent les économies informelles.

En ce qui concerne les mécanismes de financement, la faiblesse relative du capital de départ est commune aux entreprises qui évoluent dans secteur informel. De plus ce faible capital engagé dans l'entreprise informelle est soumis à des contraintes extérieures et à des facteurs liés à la personnalité de l'agent. En conséquence, les mécanismes de financement sont souvent assurés par la solidarité familiale ou communautaire, comme le crédit familiale ou d'autres sources informelles de crédit.

Parallèlement, la fonction de production et les choix technologiques sont eux, influencés par la rareté du capital et l'insuffisance des connaissances techniques. L'entrepreneur utilise donc des procédés de fabrication simple, peu mécanisé et utilisant une main d'oeuvre importante.

La production en série est très rare dans ces types d'entreprises. Dans les entreprises informelles, les deux pôles caractéristiques des procédés de production sont : une faible standardisation de la production en une répartition des taches presque inexistantes. La commercialisation des produits dans les entreprises informelles n'est pas seulement aux populations urbaines pauvres, mais de plus en plus aussi à une classe moyenne urbaine en émergence. Il est aussi possible que d'autres facteurs que celui de l'acte d'achat puisse être à la base de la commercialisation des produits provenant de l'informelle. Finalement le marchandage en tant que mode de négociation des prix relève d'une logique difficilement conciliable avec les notions de coût et d'optimisation des facteurs de production.

1.3. MODE D'EVOLUTION DES ENTREPRISES INFORMELLES LUSHOISES

Il existe trois principaux déterminants de l'évolution des entreprises informelles. Pour notre part nous autopsierons ces principaux déterminants, avec Amadou Diang Thioye, qui sont : l'environnement, les ressources internes de l'entreprise et la culture organisationnelle.((*)2)

Ainsi, l'environnement affecte et détermine l'évolution des entreprises informelles en particulier, elles survivent plus facilement quant elles prennent en compte les « accélérations » et les « retournements » provoqués par l'environnement. Les ressources représentent une opportunité de croissance pour l'entreprise lorsqu'il y a activation et renouvellement de la production. Enfin la culture d'entreprise affecte parallèlement l'entreprise. Cette culture est toute fois à l'image des valeurs et des préférences de l'entrepreneur.

Par la suite, deux modes d'évolution des entreprises informelles résultent des déterminants précédents.

Les entreprises « Végétatives » sont généralement des établissements appartenant à la famille. Elles ont comme fonction la reproduction du groupe et l'accès y est déterminé par l'origine sociale. Les équipements étant insuffisants, le niveau de formation de l'entrepreneur étant de faible et le surplus étant entièrement consommé, les chances d'évolution de ces entreprises sont minces.

Les entreprises « en transition » sont celles qui se caractérisent par trois composantes qui sont :

· L'intensification des processus d'activation et de renouvellement des ressources

· L'objectivation des relations entre l'entreprise, le groupe familial et l'environnement.

· Le développement d'un système de régulation interne qui tend à privilégier les règles des décisions.

A Lubumbashi, la transition de ce type d'entreprise vers une entreprise structurée pourrait se faire avec l'aide d'un environnement plus accommodant, réalisé par le biais de politique de promotion et d'encadrement définie par les pouvoirs publics en place.

Cependant, Amadou soutient que les mesures d'aide et de promotion des entreprises mises en action par les institutions lushoises sont, la plus part du temps, mal adaptées aux conditions déterminant le fonctionnement des entreprises informelles lushoises. L'auteur précise qu'une solution à envisager pour les entreprises informelles lushoises est un « management lushois », c'est-à-dire simple et adapté aux conditions d'exploitation de petites entreprises informelles lushoises existantes.

SECTION 2 : COMPRENDRE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI

2.1. CARACTERISTIQUES ET ROLE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE

L'économie dite informelle est donc une réalité qui va au delà de l'économique. Elle est « un fait social total », un pessimisme inquiétant. Toute fois, l'économie informelle est l'invention d'une autre forme d'organisation économique, qui est au secours des citoyens. Les politiques macro-économiques ont eu, en fait, tendance à stimule les activités informelles plutôt que le secteur formel public ou privé.

Nous nous posons plusieurs questions :

Comment expliquer l'importance sans cesse croissante de cette économie informelle à Lubumbashi ?

Qu'est ce qui justifie cette importance et pourquoi les opérateurs sont-ils plus présents dans ce secteur ?

Pourquoi les politiques sociales et économiques du pouvoir public ont elles échoué ?

Et finalement que traduit l'économie informelle par apport à l'économie formelle ?

Après cette contextualisation, Mathurin souligne la double nature de l'économie informelle : Illégale mais toute fois légitime.((*)3)

En effet, ces activités ne sont pas normales car elles échappent aux normes légales en matière fiscale, sociale, juridique ou à l'enregistrement statistique.

Néanmoins, elles ne sont pas antisociales car elles ne sont ni violentes ni criminelles. Parallèlement le même auteur fait référence au B.I.T lorsqu' il qualifie le secteur informel comme étant « facilement accessible ».

Selon lui, ce secteur est fortement contrôlé par la famille utilisant les ressources locales, il est de petite taille, se sert d'une technologie appropriée et produit de activités absorbant une forte main d'oeuvre. IL est moins capitaliste et acquiert ses qualifications en dehors du réseau de l'éducation nationale, dans un marché concurrentiel et non contrôlé. Enfin, l'économie informelle joue un rôle positif dans la société car elle fournie des emplois et des prestations financières, libère de l'oisiveté les citoyens et représente en définitive un régulateur social. Elle réduit donc les tensions sociales et soutient parallèlement l'économie formelle par les relations qu'elle entretient avec elle.

2.2. DEBAT CONCEPTUEL, ECONOMIE FORMELLE ET L'ECONOMIE INFORMELLE

L'économie informelle s'inscrit dans une rationalité qui relève de la science et se borne à déterminer des moyens pour réaliser des fins. Ainsi l'économie formelle est à l'étude de l'allocation des moyens rares à des objectifs multiple ou plus généralement la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs. Le capitalisme est l'événement historique ayant donne naissance au principe de cette rationalité économique. L'économie informelle est en fait la logique de l'allocation rationnelle. C'est alors au niveau du rapport fins et moyen que se situe le sens formel de l'économie, elle est donc traduite par une série d'action qui consiste à optimiser des moyens. Dans cette logique, trois acteurs rationnels doivent être présents dans cette économie : l'entrepreneur, le travailleur et le consommateur.

Par ailleurs, plusieurs approches tentent de définir le concept de l'économie informelle. En premier lieu celle du BIT basée sur plusieurs critères a été présentée dans le premier chapitre, une autre approche prend en considération le critère de la taille de l'entreprise et une troisième approche, appuie le concept du non respect de la loi, il existe aussi une définition par classification de l'économie informelle. Ainsi si l'on en croit les différents types de définition. L'économie informelle semble s'opposé à l'économie formelle, l'économie formelle ne répond pas aux critères économiques habituellement souhaités dans une économie. Elle ne recherche pas une rationalité maximale : elle est en fait rebelle aux lois économiques. Les stratégies de fonctionnement des unités économiques informelles iraient donc à l'encontre d'un développement économique rayonnant.

2.3. LOGIQUE D'EMERGENCE DU SECTEUR INFORMEL.

Claud Albaghi répertorie six processus d'émergence des activités informelles liées à des circonstances précises, il y a tout d'abord le maintien d'activités traditionnelles à travers le bouleversement produit par la société industrielle, les activités informelles peuvent aussi surgir comme ultime recours pour la survie : l'informalité devient une ressource quand il y a bouleversement des solidarités traditionnelles, une pénurie d'emplois ou un manque de qualification. Par ailleurs, les activités modernes n'arrivant pas à occuper l'ensemble de l'espace économique, l'insertion peut se faire aussi par défaillance structurelle. Ensuite l'économie informelle peut émerger en concurrence du secteur moderne. Par ailleurs, suite à une mauvaise conjoncture due aux aléas du développement, l'économie informelle peut se substituer en une structure en crise. Enfin les activités informelles peuvent être une adaptation à des activités clandestines, qui selon l'auteur, peuvent être légales « alégales » ou nettement illégales. ((*)4)

Parallèlement, la logique d'émergence du secteur informel apparaît au niveau de l'organisation. En effet, le secteur présente une très grande diversité de formes et de structures qui peut être illustré par trois types d'organisation. Le premier type est représenté par un entrepreneur muni d'un fort esprit d'initiative appliqué à la création de son emploi, d'un revenu et d'un statut social. Il existe le chef d'entreprise « animateur d'une nébuleuse », ce type d'entreprise s'appuie sur un réseau clanique ou amical. Sa structure est donc très souple.

Enfin l'entrepreneur responsable du dernier type d'unité de production est garant d'une entreprise permanente qui ressemble aux entreprises modernes.

Après avoir fait l'autopsie de cette réalité, nous affirmons que les sociétés industrielles définissent de deux manières les entreprises et la logique qui régit leur fonctionnement. Dans les systèmes d'économie socialiste, l'Etat crée les entreprises dans le cadre d'une cohésion planifiée, les priorités collectives sont donc prédéfinies. Dans les systèmes d'économie libérale, les entreprises sont conçues par les individus dans le but de créer un profit.

Dans chacune de ces économies, il existe un système de règles qui dispose et contrôle les opérations et un système comptable pour répertorier les activités et faciliter la gestion. Cependant, dans la ville de Lubumbashi, la présence d'une économie ne répondant pas aux critères cités précédemment peut néanmoins exister. Partant de ce constat, nous posons deux hypothèses qui sont :

1. La finalité de l'entreprise informelle est identique à celle du monde industriel. Dans ce cas, la non-observation des règles est une déviation et la non-utilisation des instruments classiques, un retard technologique. La réorganisation des activités et le réajustement professionnel sont des priorités qui doivent viser à unifier le monde de fonctionnement du secteur productif.

2. La logique du secteur informel est pour l'essentiel, radicalement différente. Dans ce cas, ce sont les règles qui sont inopérantes et les instruments inadaptés.

L'objet de cette étude a donc été de comprendre la logique qui sous tend l'apparition des activités de l'économie informelle donc les règles qui régissent ces derniers sont donc inadaptées à la logique, à la taille et au type de liaison économique du secteur informel.

SECTION 3 : L'APPORT DES ACTIVITES DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE VILLE DE LUBUMBASHI

D'entré de jeu, il sied de souligner que le programme d'ajustement structurel « PAS » imposé par les institutions de Bretton Woods aux pays du tiers monde en général, la RDC en particulier et la ville de Lubumbashi en secteur ont géré plusieurs apports dans cette ville.

On estime que le FMI s'est spécialisé dans la socialisation des pertes à la charge des contribuables du Nord, et dans la privatisation des gains distribués aux spéculateurs qui, demeurant libres de les retirer de pays en crise et de se constituer ainsi des fortunes colossales.

Dans la même foulée, nous remarquons dans la ville de Lubumbashi une prolifération d'activités économiques et des formes d'occupations que le législateur comme appareil statistique échoue à cerner, à discipliner ou même à recenser, considérée comme des vestiges des modes d'organisations économiques antérieures destinées à être vite ruinées par l'efficacité de la concurrence capitaliste, elle demande une permanence têtue. Elle relève une étonnante capacité des biens et services s'offrant à tous les consommateurs, emploie un nombre actif générant le revenu d'une grande partie de la population lushoise.

L'apport des activités informelles, bien que difficilement chiffrable, sera analysé de deux angles, d'une part nous l'envisagerons au niveau de l'économie et au niveau social.

3.1. L'APPORT AU NIVEAU ECONOMIQUE

Comme d'aucuns le savent, le ralentissement de la croissance économique dans le tiers monde et dans la ville de Lubumbashi a entraîné un regain d'intérêt pour le rôle du secteur informel comme producteur de biens et services capable d'absorber les individus qui autrement, seraient chômeurs et de contribuer à atténuer la pauvreté lushoise. Il serait donc question dans ce point d'appréhender cet apport aussi bien au niveau de la production que du niveau du prix.

3.1.1. Au niveau de la production

Comme on le sait, l'économie informelle constitue un amortisseur et un régulateur de la crise. En outre elle témoigne d'une grande capacité, d'ingéniosité et d'adaptation augmentant la production des biens et services de qualité, généralement modeste sur le marché de la ville de Lubumbashi.

Ainsi, dans la plus part de cas elle constitue un préalable à l'efficacité des grandes unités économiques. Malheureusement, le caractère artisanal de sa productivité laisse penser qu'il n'est pas évident qu'elle puisse apparaître comme un modèle alternatif aux grandes organisations et à la constitution d'un système économique industriel. L'exercice des activités informelles permet à la population lushoise généralement démunie d'avoir accès à des biens de service à bon marché c'est-à-dire à un prix abordable. Nous pensons que c'est dans ce souci que doit s'interpréter les propos de nos investigations qui confiait ceux qui ont des petits revenus doit être aider au même titre que les sans emplois. Apprécions à présent, après l'autopsie de l'économie informelle la contribution des activités du secteur informel au niveau du prix sur le marché loushois.

3.1.2. Au niveau du prix

L'économie informelle lushoise est prédominée par les petits commerces de détail qui deviennent de plus en plus un concurrent de grande taille pour le secteur formel parce qu'il est plus adapté à la fonction de consommation de la plus grande majorité de ménages lushois, vu le niveau généralement bas des revenus, alimenté par le trafic ou la contrebande, le petit commerce informel peut offrir le même produit et service à un prix qui met en difficulté le secteur formel protégé et alors non habitué à la concurrence sur le marché. Nous pensons que, jouant sur la minimisation des bénéfices, les activités informelles permettent aux moins nantis d'avoir accès à certains produits et services du secteur moderne c'est-à-dire formel dont le coût est généralement à la hauteur de leurs avoirs. Peuvent ainsi avoir droit de citer : l'achat des biens d'occasion communément appelé malumantonda, des friperies, etc. qui assurent la survie des gagnes petits.

Le facteur prix est donc un impact du petit commerce de l'informel parce qu'il est beaucoup plus l'expression des relations humaines entre l'offre et la demande, que l'expression du travail nécessaire à conjuguer à la production, les prix dans ces petits commerces et cependant à double tranchant, il est en même temps accessible qu'inflationniste. Ce double caractère du prix est du reste l'expression ou la manifestation de la dualité, voire de l'ambiguïté du statut du secteur informel notamment dans les petits commerces. Il est souvent approvisionné par le secteur formel.

Ainsi, on constate dans la ville de Lubumbashi que les vendeurs des outils de réparations automobiles ou des pièces de plomberie se fournissaient auprès des grands magasins qui sont ainsi satisfaits d'avoir écoulé leur stock. Il en est de même de la vente des produits d'alimentation, ce petit commerce ainsi contribue à la multiplication des intermédiaires laquelle multiplication devient nécessairement inflationniste. De la sorte, on peut attribuer au petit commerce du secteur informel la fonction d'accoutumance à l'inflation par des agents économiques tels les ménages.

Nous sommes d'avis que cette fonction d'accoutumance et plus perceptible à la vente à l'unité (le paquet de cigarette vendu pièce par pièce, l'échange de sexe contre argent, le sucre vendu à la mesurette, l'huile à la dose, etc.) néanmoins, cette inflation est socialisée grâce aux conditions et aux types de consommation. Il se dégage de ce qui précède que les activités du secteur informel ont un impact non négligeable sur la société lushoise. Analysons donc leur apport au niveau social.

3.2. L'APPORT AU NIVEAU SOCIAL

Nous pouvons d'une part citer les industries de transformation de matières premières en bien de production caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux, boulangerie, imprimerie etc., poisonnant à Lubumbashi. D'autre part, considérant les micro-industries de transformation des matières premières en bien de consommation, il est constamment fait allusion aux activités relatives à la fabrication des savons, des huiles, de la farine, peinture, etc.

Le volume de production de ce secteur a grandement augmenté, croissance essentiellement due à la production des boulangeries, des industries de boissons et de bois.

Nous pensons que cette situation, reflet du sous-développement n'est pas propre à la ville de Lubumbashi. Elle est également partagée par d'autres villes telles que la ville de Kinshasa dans la mesure où au niveau des villes des pays développé, le secteur tertiaire s'impose de plus en plus au détriment du secteur secondaire et surtout du secteur primaire. En revanche, en ce qui concerne la ville de Lubumbashi, comme nous l'allons le voir ci-après, c'est le secteur tertiaire qui s'impose.

3.3. LES ACTIVITES DU SECTEUR TERTIAIRE

Le secteur des services est resté seul à avoir connu une nette progression. Le dynamisme des activités du secteur s'explique par une dualité encore plus accentuée de l'économie lushoise, les chômeurs ne trouvent que le secteur informel comme unique voie de sortie face à la spirale d'accentuation de la pauvreté. Ce secteur est constitué par les activités produisant des services tels que le commerce, le transport, les banques, les assurances, l'hôtellerie, le secteur de la santé et les autres services sous toutes leurs formes.

Parlant du commerce lushois, il est constitué de petites activités généralement situées en dehors des frontières de l'activité économique orthodoxe dans la mesure où bien que constitué par des activités ordinaires et licites : leur exercice bien que sous le soleil brûlant est considéré illégale du fait que de leur non enregistrement.

Ce non enregistrement, nous le pensons, tient moins à une volonté négative d'échapper au corpus jure en vigueur qu'à une incapacité de l'Etat et de son administration à faire appliquer la lega loto profondément inadaptée.

Nous constatons ainsi la floraison et l'exercice en dehors de toute réglementation de petites activités : vente en détail de différents biens de consommation (biscuit, bonbons, produits pétroliers, etc.). Auxquelles nous ôtons le caractère infractionnel parce que justifié par l'état de nécessité qui conduit leur auteur à les exercer.

Concernant dont le rôle est notamment d'assurer les mouvements des personnes, des bien ainsi que des produits etc., pour ne parler que du transport routier, les véhicules qui y oeuvrent sont généralement en mauvais état et le confort des passagers n'est pas toujours garanti. Coût exorbitant des consommables ainsi que le prix prohibitif de légalisation de documents handicapent le développement de ce secteur contraint à évoluer dans l'informel.

Pour ce qui est des banques classiques inefficiente dans leur fonctionnement, le secteur est de nos jours inondé par les informels changeurs de monnaie communément appelés cambistes. Ces derniers sont disséminés à travers la ville et prêtent aux nécessiteux de l'argent à un taux excessif qui est souvent illégal.

Quant aux assurances, il est question d'énoncer des structures de redistribution non officielles à caractère social. Une ribambelle d'activités (tontine, dons, ristournes, parrainage etc.,) contribuent à cette fin.

Dans ce point, nous démontrons la contribution offerte par l'économie informelle dans la création des emplois d'une part, et d'autre part présentons son rôle du point de vue de l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.

1. Au niveau d'emploi

Nous notons que le secteur informel est à la fois une éponge propre à absorber à des niveaux de productivité et de gain décroissants, tous ceux qui ne peuvent trouver à s'employer ailleurs où il est une source d'innovation, de créativité et de croissance peu capitalistique, de nature à assurer une vie à peu près décente aux nombreux demandeurs d'emplois qui arrivent sur le marché du travail.

Ainsi, nous les nouveaux finalistes que l'université va déverser sur le marché d'emploi, le secteur informel est leur propre champ d'apprentissage car il forme la main d'oeuvre qu'il utilise ensuite et qu'utilise aussi le secteur formel, lorsque nous analysons le concept type de production nous affirmons que les unités de production informelles sont de fournisseurs de main d'oeuvre salariée désignée pour les grandes entreprises modernes c'est-à-dire formelles.

La crise sociale et économique qui sévit à Lubumbashi contraint les employés à oeuvrer dans la pluriactivité. En effet, les chômeurs comme nous l'avons déjà affirmé n'ont aucune autre alternative que d'opérer dans l'informel. Aux chômeurs, nous devons ajouter une autre catégorie d'individus qui bien que disposant d'un emploi soit obliger d'exercer une activité informelle palliative à leur modique traitement.

Bien que difficilement mesurable, les intelligences s'accordent à affirmer que l'économie s'accordant à affirmer que l'économie informelle constitue une soupape de sûreté et un gagne pain aussi bien pour les employés que les chômeurs.

2. Au niveau du pouvoir d'achat

Dans les lignes qui précèdent, nous avons eu à démontrer que plus de la population lushoise exerce des activités dites informelles. Ces dernières occupent une main d'oeuvre qui bénéficie de maigres revenus, certes, mais des revenus procurant la possibilité de pouvoir augmenter les consommations collectives et individuelles. Bien qu'en marge du système formel, il n'est pas moins une dynamique socio-économique réelle, par la demande et l'offre qu'il crée, par la concurrence qu'il exerce cogitant sur l'estimation du revenu des activités du secteur informel, nous montrons systématiquement que les gains moyens de ses chefs d'entreprises sont plus élevés (quelque fois considérablement) que le salaire minimum officiel ou que le salaire moyen du secteur formel. Des gains plus élevés et un goût presque universel pour une relative indépendance expliquent l'attrait pour les activités du secteur informel.

Présenté de la sorte, l'économie informelle nous donne l'impression de n'être que rose, la morosité n'y trouverait donc pas de place. La section ci-dessous aura le mérite d'épingler les maux engendrés par cette économie qui laisse couler tant d'encre et de salaire.

SECTION 4 : CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE SUR L'ECONOMIE FORMELLE

Nous avons déjà eu à démontrer que les agents qui travaillent dans l'économie informelle ; oeuvrent en marge de la lega le ta ou tout le moins exercent de la légalité. L'économie informelle apparaît ainsi être une réalité sans légalité.

Cette situation est présumée probable aux individus qui y oeuvrent, cependant elle porte atteinte aux intérêts des pouvoirs publics que nous allons autopsier en trois niveaux ou plans qui sont :

· Le plan fiscal

· Le plan économique

· Le plan social

4. 1. AU PLAN FISCAL

La doctrine économique en unanimité pour épingler parmi les conséquences de l'économie informelle, le fait de priver les pouvoirs publics de revenus importants. En effet, il est évident que l'informel donne lieu a l'évasion fiscale généralisée le mépris des lois, le cabotage, le contournement des barrières douanières. Ceci sape la légitimité de l'Etat et la morale politique et contribue à la baisse de l'efficacité de l'action administrative. Lorsque dans une ville le secteur formel est plus développé que le secteur informel, cela dénote si non la faillite de l'Etat ou du pouvoir public en place du moins son incapacité à assurer la promotion des activités économiques et donc le développement de la ville.

Selon un rapport de la conférence nationale souveraine, le secteur informel représentait près de 60 pourcent des activités économiques du Zaïre ; douze ans après il est évident que le pourcentage se ramène à plus de 80 pourcent des activités actuellement.

L'hypothèse qui considère le secteur informel urbain c'est-à-dire lushois comme un lieu d'étape, une halte temporaire que les travailleurs quitteront en prenant un emploi dans le secteur moderne c'est-à-dire formel semble être battue en brèche dans la ville de lubumbashi. Quid alors des conséquences sur le plan économique ?

4. 2. AU PLAN ECONOMIQUE

L'informel a, sur le plan économique, conduit entre autre au développement du marché d'échange non officiel, avec son corollaire le non rapatriement des devises provenant des activités d'exploitation frauduleuse, la thésaurisation, l'inaccessibilité au système bancaire pour la distribution de crédit à l'économie, la non maîtrise de stocks à la production qui conduit à la fixation des prix fantaisistes. Tout ceci, contribuent au dérèglement des fondations de l'économie formelle.

Néanmoins, il contribue à sa façon à réduire le degré d'extraversion de certains segments du système Economique en place.

4. 3. AU PLAN SOCIAL

Malgré les avantages que peut procurer l'économie informelle lushoise notamment pour la survie disent certains auteurs par le fait de pallier les carences de l'économie officielle ou formelle en matière de distribution d'emploi précaire et salaire de misère, mais quel emploi ?emploi précaire et salaire de misère ; l'économie informelle comporte de nombreux inconvénients au plan des droits humains, les pratiques informelles énervent le principe a la fois général et constitutionnel de l'égalité des citoyens devant la loi.

Sous l'angle strictement fiscal les acteurs de l'économie informelle sont source d'injustice et d'inégalité de traitement dans la mesure où ils échappent à l'imposition et obligent les agents économiques formels déjà victime de concurrence déloyale à supporter un fardeau fiscal additionnel.

Cette économie emploie ou mieux les enfants les privant ipso facto de l'éducation, les femmes qui y oeuvrent sont employées au mépris de toutes dispositions relatives au droit du travail.

Les travailleurs de l'économie informelle doivent être réintégrés dans l'économie formelle, dans la vie économique et sociale, afin qu'ils soient reconnues et respectés en tant que travailleur, et aussi protégés contre toute forme d'abus et d'exploitation.

Le gouvernement provincial dont Monsieur MOISE KUTUMBI et le TGV des activités doivent marquer concrètement son intérêt pour l'économie informelle en mettant en oeuvre un train des mesures qui à terme faciliteraient l'encadrement des activités informelles et leur insertion progressive dans l'économie formelle. C'est seulement lorsque les opérateurs informels apprécieront les avantages que leur offre l'économie formelle qu'ils n'hésiteront pas à franchir le pas.

Les pratiques commerciales informelles ont contribué aux déréglementations du système financier et bancaire et à la fuite des capitaux ; la part de la république démocratique du Congo en générale et en particulier la ville de Lubumbashi au commerce international est insignifiant, à peine 1,5 pourcent. Les pratiques commerciales informelles constituent pour certains une atteinte à l'ordre public économique du fait de la difficulté de les enrayer et de les réprimer, elles sont devenues un fléau à combattre pour favoriser le développement de la ville de Lubumbashi en marge jusque là de la dynamique de la mondialisation ou de la globalisation de l'économie.

Nous corroborons cette pensée lorsque nous affirmons que si l'ouverture au commerce mondial peut offrir par la suite et sous condition des opportunités de croissance et donc d'emploi, elle peut être aussi source de précarisation et d'instabilité des formes de mise au travail à cause du nomadisme des entreprises multinationales et la recherche permanente de gain de productivité.

Dans ce contexte nous arrivons à conclure que le secteur informel constitue une variable d'ajustement déterminante tout en restant synonyme de pauvreté la production et les rémunérations y sont plus basses que dans les emplois formels.

Au demeurant au regard de l'ampleur prise par le secteur informel notamment dans la ville de Lubumbashi, tout cette stratégie de développement, pour être variable, doit intégrer ce plan dans son économie.

Notre opinion ne rencontre pas celle des auteurs qui pensent que du fait de la difficulté d'enrayer et de réprimer les pratiques commerciales informelles .celles ci sont devenues un fléau à combattre .Nous sommes d'avis que la prise en compte de la diversité de l'économie informelle doit être la base de l'action sur ce secteur. Il est en effet, des activités productives de bien (comme artisanat) et des commerces et services dispensés aux catégories faiblement solvables de la population qui doivent être soutenues.

En revanche certaines activités à impact négatif sur l'économie et la société lushoise doivent être combattues (contrebandes, ventes des organes génitaux, vente de la drogue, vente des armes et échange de sexe contre argent c'est-à-dire la satisfaction sexuelle à un prix non règlementé dans la ville de Lubumbashi : hôtel du peuple, Kamalondo, avenue Kapenda en ville, camp assistant, quartier Bongonga...). Il convient par ailleurs de prendre en conte les contraintes structurelles de l'économie informelle.

Les aspects qui la composent n'arrivent pas à suivre que moyennant l'exploitation de certains avantages comparatifs tels que l'absence ou l'allégement de la charge fiscale ;la faiblesse des coûts de la main d'oeuvre (non respect du code de travail) et assez souvent la non localisation (activités ambulantes ,semi ambulantes et à domicile ).Dans ces conditions ;les priver de tels avantages n' est pas sans entraîner à terme leur faillite ;sans risque de le faire a l appui de mesures d accompagnement ,enfin la stratégie de développement de l économie informelle doit s inscrire dans une approche privilégiant dans le court terme les considérations sociales par apport a la logique économique .

Les choix quand à eux doivent viser à aider les activités informelles à évoluer progressivement vers la petite et moyenne entreprise (PME) et à s'articuler fonctionnellement au tissu économique moderne. A cet effet l'action est à mener au niveau de quatre domaines qui sont :

a) L'organisation : elle constitue la clé de voûte de l'évolution de l économie informelle ;en effet une fois regroupées dans des associations professionnelles ,des coopératives ;des petites sociétés enregistrées et intégrées dans leurs chambres professionnelles respectives ;les activités cessent d être fugaces et deviennent accessibles a l action.

b) Le financement : au vu de leur tailles et de leur spécificité fonctionnelle ; les activités informelles sont exclues des systèmes institutionnels de financement et se trouvent ainsi prive de moyen d évolution .or il existe actuellement plusieurs opportunités de financement de telle activités dont la plus accessible est le système du micro crédit mis en place dans certaines villes dans le cadre de lutte contre la pauvreté.

Toutefois ; un travail de sensibilisation est a faite pour amener les acteurs a dépasse leur réticence a l égard du crédit en tant que tel et a mieux l utiliser.

c) La formation : les nouveaux besoins se font ressentir particulièrement dans les secteurs de l'artisanat et des services. Mais il s'agit moins d'une formation de base, que d un perfectionnement du savoir faire technique et gestionnaire.

d) La formation de la qualité : à l heure ou l'économie nationale est appelée à se mettre a niveau pour faire face à la concurrence étrangère, tout doit être fait pour promouvoir la qualité au moyen de l'enregistrement des labels, de la défense du consommateur et de la sensibilisation des acteurs. L'Office congolaise de contrôle doit donc minutieusement veuillez au contrôle aussi bien de produits locaux que ceux en provenance de l'étranger.

Pour y arriver, le gouvernement provincial avec à sa tête le TGV, l'honorable Moise KATUMBI CHAPWE, Gouverneur de Province, doit adapter son arsenal législatif et réglementaire organisant le petit commence conformément aux besoins et aux nécessites de cette dynamique nouvelle qui est l'économie informelle.

CONCLUSION

Tracer le contour de l'économie informelle est un défi des plus ardus. Plusieurs experts en développement tendent, depuis un demi-siècle, de photographier cette réalité nébuleuse, une réalité qui échappe à leur conception de l'économie et du travail. Or, leurs outils d'observation sont, la plus part de temps marqués par la culture Lushoise. Au cours du temps, la ville de Lubumbashi à construit une économie à leur image, comprenant des règles et des fonctions qui aujourd'hui, nous dépassent et nous englobent. Nos références sont-elles légitimes pour risquer l'étiquetage d'un phénomène qui se rapporte à une toute autre évidence sociale que celle de la ville de Lubumbashi ? Sur ce point, j'aimerais souligner un énoncé avancé par le B.I.T lors de la conférence internationale du travail en 2002.

Les personnes qui exercent des activités informelles ont leur propre économie politique, leurs propres règles, conventions institutions et structures informelle ou de groupe qui régissent l'entraide et la confiance réciproque, l'octroi des prêts, l'organisation de la formation, le transport des technologies et des compétences, le commerce et l'accès au marché, l'exécution des obligations.

Nous ignorons par contre sur quoi se fondent ces règles ou normes informelles et si elles respectent les droits fondamentaux des travailleurs et cela que d'une manière sans règles codifiée.

Sur cette question, nous pourrions tenter l'introduction d'une réponse à défaut d'instructions capables d'instaurer et d'organiser des règles ou des normes basées sur l'économie lushoise capitaliste, les sociétés civiles lushoise basent leurs activités économiques sur un fondement qu'ils connaissent et en lequel ils ont confiances, c'est-à-dire la communauté et la famille.

Chacune à leur façon, les études empiriques présentées dans ce travail ont bien montré l'existence d'une économie et d'entreprises informelles. Percevant l'entreprise informelle comme une organisation informelle, nous dégageons plusieurs types d'entrepreneurs influençant chacun le mode de gestion de leur entreprise. De plus, il démontre une rationalité différente, régissant les actions des entreprises dans un contexte particulier, fait des contraintes socio-économiques et de solidarité sociale, nous faisons une distinction entre culture et rationalité pour comprendre dans quel cadre se structurent les entreprises informelles. Ensuite, en tendant de comprendre la logique sous tendant l'apparut ion des activités de l'économie informelle, nous découvrons dans cette autopsie scientifique une cohérence propre à celle-ci. Enfin nous inscrivons le système d'organisation des entreprises informelles dans une confrontation entre deux socio-cultures : la socio-culture traditionnelle et celle héritée de l'ère coloniale, le principale point commun aux résultats de ces recherches et sans doute le caractère spécifique de la rationalité dirigeant l'économie informelle. Celui-ci se définit donc en grande partie par une solidarité familiale.

Les études présentées nous ont permis d'approfondir nos connaissances sur les questions que pose l'économie informelle dans la littérature. Cette récession nous a fait comprendre toute l'importance qu'il y a à restituer ce phénomène dans son espace politique, socio économique et culturel surtout en contexte lushois.

Le prochain chercheur analysera plus particulièrement d'un point de vue à la fois Katangaise et local, le contexte socio économique lushoise afin de mieux comprendre les influences politiques, sociales et culturelles s'exerçant sur l'économie informelle lushoise.

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- MUSH M., La planification, cours 2ème Licence, en Sciences économiques, UNILU, 1993.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

IN MEMORIAM II

DEDICACE III

AVANT-PROPOS V

1. DEFINITION - 1 -

2. INTERET DU SUJET - 3 -

3. ETAT DE LA QUESTION - 6 -

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE TRAVAIL - 7 -

5. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE - 9 -

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 11 -

CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALE - 12 -

SECTION 1 : DEFINITION DE CONCEPTS OPERATOIRES - 12 -

1.1. L'ECONOMIE INFORMELLE - 12 -

1.2. ECONOMIE INFORMELLE - 13 -

1.2.1. Caractéristique et cause de l'activité de l'économie informelle - 13 -

SECTION 2 : DEFINITION DE CONCEPTS CONNEXES - 16 -

2.1. SECTEUR ECONOMIQUE - 16 -

2.2. ECONOMIE SOUTERAINE - 17 -

SECTION 3 : CADRE THEORIQUE - 20 -

3.1. LE MISE EN RELIEF - 22 -

3.2. LE BIEN FONDE DE LA THEORIE FONCTIONNALISTE - 22 -

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI - 23 -

SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA VILLE DE LUBUMBASHI - 23 -

SECTION 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE - 24 -

2.1. SUPERFICIE - 24 -

2.2. HYDROGRAPHIE - 24 -

2.3. RELIEF - 24 -

2.4. LE CLIMAT - 24 -

SECTION 3 : SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES - 24 -

3.1. SECTEUR MINIER - 25 -

3.2. SECTEUR DE TRANSPORT ET COMMUNICATION - 25 -

3.3. SECTEUR BANCAIRE - 26 -

3.4. SECTEUR AGRICOLE - 26 -

3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE - 27 -

SECTION 4 : LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA VILLE - 28 -

4.1. EQUIPEMENTS COMMERCIAUX - 28 -

4.2. EQUIPEMENTS INDUSTRIELS - 28 -

4.3. EQUIPEMENTS SANITAIRES, SCOLAIRES, ET RELIGIEUX - 29 -

4.4. EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS ET RECREATIFS - 29 -

4.5. EQUIPEMENTS JUDICIAIRES - 30 -

SECTION 5 : SITUATION POLITIQUE DE LA VILLE - 30 -

5.1. LA MAIRIE - 30 -

5.2. LE MAIRE DE LA VILLE - 30 -

5.3. LE MAIRE ADJOINT - 31 -

CHAPITRE III : CONCEPTUALISATION ET EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI - 32 -

SECTION 1 : HISTORIQUE DU CONCEPT ECONOMIE INFORMELLE - 32 -

SECTION 2 : LES CAUSES DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SON IMPORTANCE - 34 -

2.1. Relation entre l'Etat et les entreprises informelles - 37 -

SECTION 3 : CONCEPTUALISATION ACTUELLE DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE - 38 -

SECTION 4 : CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI - 40 -

4.1. L'HETEROGENEITE DE L'INFORMEL - 40 -

4.2. LA VULNERABILITE DE L'INFORMEL - 41 -

4.3. UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE, ET EN CHOMAGE - 41 -

4.4. UNE ECONOMIE MARQUEE PAR UNE SOLIDE STRATIFICATION SOCIALE - 42 -

SECTION 5 : LES FORMES STRUCTURANT LES LIENS SOCIAUX DE L'INFORMEL A LUBUMBASHI - 43 -

5.1. LES BARRIERES A L'ENTREE ET LES RESEAUX - 43 -

5.2. LOGIQUE D'ACCUMULATION - 44 -

5.3. SOLIDARITE FAMILIALE ET OBLIGATION - 45 -

CHAPITRE IV : SYNTHESE D'ETUDES SIGNIFICATIVES DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SES CONSEQUENCE SUR L'ECONOMIE FORMELLE LUSHOISE - 47 -

SECTION 1 : SYNTHESE D'ETUDE SIGNIFICATIVE DE L'ECONOMIE LUSHOISE - 47 -

1.1. REALITE DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI - 47 -

1.2. LE MECANISME DE FONCTIONNEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE - 49 -

1.3. MODE D'EVOLUTION DES ENTREPRISES INFORMELLES LUSHOISES - 51 -

SECTION 2 : COMPRENDRE L'ECONOMIE INFORMELLE A LUBUMBASHI - 52 -

2.1. CARACTERISTIQUES ET ROLE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISE - 52 -

2.2. DEBAT CONCEPTUEL, ECONOMIE FORMELLE ET L'ECONOMIE INFORMELLE - 53 -

2.3. LOGIQUE D'EMERGENCE DU SECTEUR INFORMEL. - 54 -

SECTION 3 : L'APPORT DES ACTIVITES DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE VILLE DE LUBUMBASHI - 56 -

3.1. L'APPORT AU NIVEAU ECONOMIQUE - 57 -

3.2. L'APPORT AU NIVEAU SOCIAL - 59 -

3.3. LES ACTIVITES DU SECTEUR TERTIAIRE - 60 -

SECTION 4 : CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE SUR L'ECONOMIE FORMELLE - 63 -

4. 1. AU PLAN FISCAL - 63 -

4. 2. AU PLAN ECONOMIQUE - 64 -

4. 3. AU PLAN SOCIAL - 64 -

CONCLUSION - 68 -

BIBLIOGRAPHIE - 70 -

TABLE DES MATIERES - 73 -

* 1 Kenneth K., « Le secteur informel » le courrier ACP - UE n° 178.

* (2) MERLIN. P., Espoir pour l'Afrique noire, Présence Africaine, Paris, 1996, P.28

* (3) WENU B., Recherche scientifique, P.U.L., 2004, p.13.

* (4) MPAFU WAMPAK BARAK, La problématique d'absorption du secteur informel par le secteur formel dans une économie en récession, mémoire en gestion financière,unilu 2003, p.4.

* (5) EDDY WANET SITENA, Impact de l'économie informelle sur la politique publique, mémoire en SPA,unilu 2007, p.9

* (6) Rongère, P., Méthodes des sciences sociales,Paris, Ed. dalloz, 1971, p.20.

* (7) Professeur, Dr. ISANGO, I, Méthode de travail scientifique, cours en G1 SPA, 2003, Pp 13-14.

* (9) WENU B., Op. cit.

* (8) GRAWITZ M., Méthodes de sciences sociales, 10ème , Ed, Dalloz, Paris 1996, p. 317.

* (9) PINTO R., et M. GRAWITZ, Idem, p.291

* (10) Dictionnaire Petit Robert, Paris, p. 1396.

* (11) P. Rongère, Méthode des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971, p.18.

* (12) G. ROCHER, Introduction à la sociologie générale, T2, Paris, Ed. H.M.H., 1968, p.200

* (13) Prof. MUSH M., La planification, cours 2ème Licence, en Sciences économiques, UNILU, 1993, p.16.

* (1) HUGON, P., « Economie du tiers monde » Ed. L'Harmattan, 1996, p. 112.

* (2) GELINAS G.B., « Et si le tiers monde s'autofinançaient » Ed. Dunod, Paris 1987, p.147

* (3) SETHURAMAN cite par le prof. Dr Mutombo, K. « Mutations économiques » de l'économie informelle, à l'économie informelle rurale, Thèse de Doctorat, 1997, p.37

* (4) Site internet : www.wikipedia.org/wikiéconomie

* (5) Jacques charmes, « Mesurer le non enregistré », le courrier ACP UE N°178 DEC, 99, janvier 2000.

* (6) Sammuelson, P.A., Macroéconomique, les éditions d'organisation, Paris 1987, p.11

* (7) DITEND, Y., La dimension économique de l'emploi dans les PED cas de la RDC, Ed. Pul 2001, p.38

* (8) LECRUZE, P., Economie générale, éd. Dunod, Paris 1989, p. 236

* (9) Arthur, O., cite par G. MUHEME, Cours gestion financière, UNILU, 2009

* (10) Professeur MBAYA K, Note de cours des méthodes de recherche en sciences sociales, en G2 SPA, UNILU, 2003, p.

* (11) Foulquier, cité par MBAYA K., Op cit

* (1) Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998, p.21

* (2) Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45.

* (3) La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire à procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.

* (4) Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.

* (1) Lautier Bruno, L'économie informelle dans le tiers monde, Paris, Ed. la découverte, 1994, p.7

* (2) Lautier B., Op cit, p.7

* (3) Nicole Bousquet, La structure productive et commerciale dans le pays du tiers monde : secteur formel et informel : univers parallèles ou étroitement imbriqués, Notes de cours, Ste -psy Université Laval, 2002.

* (4) Muheme, Gaspard, L'économie informelle face à l'évolution du dualisme, conceptualisme théorique et illustration par l'étude de l'itinéraire agro-économique de la filière mbaga, Quebec, thèse, Université Laval, 1995, p.109.

* (5) Rapport de BIT, cité par Lubeli, H, le secteur informel dans les années 80 et 90, Paris, centre de développement de l'organisation de coopération et de développement économique, 1991, p.19

* (6) Rapport de B.I.T cité par Lubell, H., Op cit, p.19

* (7) Lautier B., Op cit, p.7

* (8) Nicole B., Op cit.

* (9) Lautier B., Op cit.

* (10) Coquery, V, Catherine, Tiers monde : informel en question, Paris, l'harmattan, 1991, S.P.

* (11) Carlos, M, L'économie informelle en Afrique francophone : structure, dynamique et politique, Genève, B.I.T, 2001, p.333

* (12) Thiaw, Babacar, Le rôle de la femme dans le secteur non structuré du Sénégal : Problèmes et perspective, Paris, R.T. « entreprenariat »U.R.E.F., Bureau Europe UREF /AUPELF, 1993.

* (13) Diehdiou, Lamine « Economie informelle en Afrique, la tradition contre pénurie », possible et ATTAC, vol 27, n°' Automne 2003, p.6.

* (14) Carlos Maldonado, Op cit, p.4

* (15) Gaspar B. Muheme, Op cit, p.102

* (16) Coquery V., Cathérine, Op cit, p.32

* (17) Arllano, G, Verma, cité par Claude Albagli « l'absence de règles et instruments de mesure » les entreprises informelles dans le monde, Ste-Foy, les presses de l'université Lava,1994, p.242

* (18) Thiaw Babacar, Op cit, S.P,SLED ET SAE

* (19) Bruno Lautier, Op cit, p.40

* (20) B.I.T. travail décent et économie informelle : Sixième question à l'ordre du jour, Genève, conférence internationale du travail, 90ème, 2002, pp 2-3.

* (21) Thioye, Amadou Diang, L'entreprise informelle au Sénégal : réalité, comportement et mode d'évolution, Paris, Thèse pour le doctorat, université de Paris 1 Panthéon-sorbonne 1984, p.62

* (22) Lachaud, Jean-Pierre, Le secteur informel urbain et le marché de travail en Afrique au sud du Sahara, Genève, institut international d'études sociales, 1988, p.21.

* (23) B.I.T., Op cit, pp.3-4

* (24) Oble, Le houes, Jacqueline, Acte du colloque sur les réalités socio-économiques de la femme africaine, Québec, Université Laval, 1990, p.40

* (25) Lachaud, J.P., Op cit, p.10

* (26) EL Hadji Sidibe et Lachaud, cites par B. Lautier, Op cit, p.56

* (27) Bruno Lautier, Op cit, p.68

* (28) Beauchamp C. M., Démocratie, culture et développement en Afrique noire, Montréal, Harmattan, Cov logiques sociales 1997, p.82.

* (29) Vidrovitch, C.C., Op cit, p. 184.

* (1) Amadou Diagne, L'entreprise informelle au Sénégal ; réalité, comportement et mode d'évolution, Paris, Thèse pour le Doctorat, université de Paris I, Panthéon-Sorbonne, 1984, p300.

* (2) Amadou Diang : Op.cit p.7

* (3) Mathurin B., Comprendre l'économie informelle en Côte d'Ivoire, Etude des cas à travers les « Maquis » à Abidjan, Ste-Foy, thèse le doctorat, Université LAVAL, 1999, p.7

* (4) Claude Albagli : Op. cit. Pp. 51-53






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand