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Etude de l'impact du protocole TCP Sur les performances et Capacites du systeme UMTS -HSDPA

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par Abdessamad Darim
Faculte Science Technique Marrakech - DESA 2008
  

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1.4.3 Couche physique

La couche physique est chargée de transporter l'information générée par les couches supérieures. Il s'agit de véhiculer cette information tout en respectant des contraintes de qualité imposées par le service (délai, débit, taux d'erreur, etc). Nous commencerons par présenter la chaîne de transmission UTRA/FDD. Puis, nous aborderons le multiplexage et le codage canal en détail. Nous verrons ensuite l'application de l'étalement de spectre de manière spécifique au réseau UMTS. Nous terminerons par la modulation radio.

Chaîne de transmission UTRA/FDD : La couche physique fournit le service de transfert d'information à la couche MAC au travers des canaux de transport. En émission, les données fournies par la couche MAC sont passées dans une chaîne de codage de canal avant d'être transmises sur le médium physique. En réception, les données reçues sur un canal physique sont passées dans une chaîne de décodage de canal avant d'être remises à la couche MAC. Lorsque plusieurs canaux de transport de même type sont portés simultanément par un seul canal physique, la chaîne de codage est suivie d'une chaîne de multiplexage et la chaîne de décodage est précédée d'une chaîne de démultiplexage. La Figure 1.6 illustre les différentes opérations de traitement du signal utilisées dans la chaîne de transmission de l'UTRA/FDD.

Figure 1. 6 - Fonctions de la couche physique dans la chaîne de transmission UTRA/FDD

Les fonctions de multiplexage et de codage canal s'appliquent aux canaux de transport par lesquels transitent les bits délivrés par les couches supérieures à la couche physique. Les bits véhiculés par les canaux de transport sont agencés sur les canaux physiques. Une fois qu'ils sont présents dans ces canaux, ils subissent des traitements de signal spécifiques pour pouvoir être transmis à travers l'air. Auparavant, les bits sont convertis en symboles et subissent l'opération d'étalement de spectre qui va les transformer en chips. Ce sont des chips qui sont transmis par l'antenne de l'émetteur après avoir été modulés et placés sur une fréquence porteuse. Les fonctions inverses sont mises en place à la réception

Multiplexage et codage : Les services qui seront offerts par l'UMTS seront riches en contenu multimédia. Supporter ces services implique la transmission en parallèle de plusieurs flots d'information et, avec elle, l'utilisation de plusieurs canaux de transport lors d'une même connexion : Chacun d'eux correspond à un service ayant une QoS différente. Dans le but d'avoir l'assurance que la QoS du service en question soit respectée, et plus particulièrement que le taux d'erreurs et le délai de transmission soient conformes aux attentes, la couche physique met en place des mécanismes de multiplexage flexibles et des techniques performantes de codage pour la détection et la correction des erreurs. Un UE peut utiliser plusieurs canaux de transport simultanément, chacun étant doté de ses propres caractéristiques en termes de qualité de service. Ainsi, un ou plusieurs canaux dédiés de transport (DCH) peuvent être traités en parallèle pour constituer débit binaire de données unique appelé CCTrCH (Coded Composite Transport CHannel). Les bits dans un CCTrCH peuvent être convoyés par un même canal physique. Les différentes étapes de la procédure de multiplexage et de codage dans la voie montante sont mises en évidence dans la et résumées par les points suivants :

Ø Insertion de bits CRC : le CRC (Cyclic Redundancy Check) est une technique de détection d'erreurs en réception, à laquelle les systèmes de radiocommunication ont souvent recours, car elle est efficace et simple à mettre en oeuvre. Avec la détection d'erreurs, il est possible d'estimer la probabilité d'erreur dans un bloc de bits de transport. Cette estimation permet d'évaluer la qualité de la liaison radio et elle peut être utilisée dans des procédures tel que le contrôle de puissance ;

Ø Concaténation et segmentation des blocs de transport : chaque groupe de blocs de transport, correspondant à un même canal de transport dans un intervalle de temps de transmission TTI (Transmission Time Interval), est traité avant d'être envoyé vers le codeur canal, ce afin que le codeur canal ne détecte en entrée qu'une séquence de bits unique dont la taille ne dépasse pas la valeur maximale notée Z. Si le nombre de blocs de transport dans un TTI est M et si p est le nombre de bits par bloc de transport, la longueur de cette séquence après concaténation est M × p. Dans le cas où la taille de la séquence dépasse Z, on applique alors une procédure de segmentation dont l'objet est de diviser la séquence en sous séquences ayant la même taille. La valeur Z est imposée par le type de codage que l'on met en place. Cette opération permet de réduire la complexité du codeur ainsi que celle du décodeur lorsque la séquence à coder est trop longue ;

Ø Codage : une fois que les blocs de transport ont subi les phases de concaténation et de segmentation, les séquences de bits qui en résultent sont livrées au codeur. Le codage fait partie des techniques appelées FEC (Forward Error Correction). L'idée est de coder les bits en émission en ajoutant des bits de redondance, de telle sorte qu'en réception, l'on puisse détecter et corriger d'éventuelles erreurs survenues pendant la transmission. Le codage se décompose donc en deux phases : le codage, qui est appliqué en émission et le décodage en réception.

D'une manière générale, quel que soit le type de codage, l'encodage est effectué en faisant passer une séquence de bits dans un registre à décalages. Ce registre est composé de N états où des opérations algébriques sont appliquées suivant les polynômes générateurs utilisés. Pour k bits qui rentrent dans l'encodeur, on obtient n bits en sortie, ce qui détermine le « taux de codage » défini par le ratio R = k/n. Le paramètre N, appelé « longueur de contrainte », détermine la capacité du codage canal à corriger les erreurs et la complexité de mise en oeuvre de cette technique. Le choix du taux de codage à appliquer dépend du service. Plus le taux de codage est faible, plus les performances de codage sont bonnes, même si en contre partie, le débit utile diminue et les opérations d'encodage et de décodage sont plus complexes. Il existe deux types de codage en UTRA/FDD : le codage « convolutionnel » et le codage « Turbo ». Le premier est particulièrement approprié pour des services de transmission de voix où le taux d'erreur BLER (block Error Rate) que l'on tolère est de l'ordre de 10-3. En revanche, pour des services de transmission de données, le taux d'erreur est généralement plus faible (moins de 10-5). C'est pourquoi l'on fait appel à des techniques plus sophistiquées, tel que le codage Turbo qui peut être vu comme la concaténation de deux encodeurs convolutionnels qui opèrent en parallèle, séparés par un entrelaceur interne

Une fois l'opération de codage terminée, d'autres étapes sont nécessaires avant d'entamer le multiplexage et que nous résumons par ce qui suit : Ajustement de la taille de trames : cette étape, utilisée sur le lien montant, consiste à scinder les séquences de bits codés (ou non) en segments de la même taille et à mettre ces segments en série. Ce procédé est nécessaire lorsque le nombre de bits présents dans la séquence de bits en entrée n'est pas un multiple du nombre de trames par TTI. Afin de s'assurer que tous les segments aient la même taille, des bits de bourrage peuvent être insérés ;

Premier entrelacement : l'entrelacement est une technique qui permet d'obtenir une forme de diversité temporelle et d'éviter ainsi les erreurs en rafale. Ce procédé consiste à mélanger une séquence de bits en émission, de façon à étaler les erreurs pendant la transmission et rendre plus aléatoire leurs propriétés statistiques. L'entrelacement permet donc d'améliorer les performances de l'algorithme de décodage canal utilisé ;

Segmentation des trames : ce traitement vient compléter l'ajustement de la taille des trames et s'applique lorsque le TTI est supérieur à 10 ms. Son rôle est de segmenter la séquence de bits contenue dans un TTI en un nombre entier de trames consécutives ;

Adaptation du débit : un même canal physique peut convoyer des bits d'information issus des différents canaux de transport. Or, le débit d'un canal physique est limité. Il faut donc adapter le débit à la sortie de chaque canal de transport. Pour ce faire, on peut être amené à retrancher des bits dans des flots d'information de chaque canal de transport ou à en rajouter [4].

Multiplexage des canaux de transport : chaque canal délivre une séquence binaire codée tous les 10 ms. Ces séquences sont ensuite concaténées les unes après les autres pour ne créer qu'un flot binaire unique en série : le CCTrCH .

Segmentation des canaux physiques et deuxième entrelacement : la segmentation ne s'applique que lorsque plusieurs canaux physiques sont utilisés pour le même CCTrCH, autrement dit lors d'une transmission en multicode. Dans ce cas, le deuxième entrelacement s'applique individuellement sur chaque canal physique. A la sortie, l'information est répartie sur le ou les canaux physiques. À ce stade, on est sûr que les bits d'information provenant de chaque canal de transport pourront être accommodés dans des trames de 10 ms, et ce en respectant la QoS requise par le service.

Les fonctions de multiplexage et de codage canal sur le lien descendant sont similaires à celles mises en place dans la voie montante. Cependant, il existe des particularités propres au lien descendant. En effet, le nombre de bits présents dans la trame d'un canal physique est dicté par le facteur d'étalement SF. Dans la voie montante, ce paramètre peut changer d'un TTI à un autre. Tandis que, dans la voie descendante, la valeur du SF reste constante tout au long de la communication. Ainsi, les fonctions d'adaptation de débit et de segmentation sont différentes

Application de l'étalement de spectre : Suite à l'opération de multiplexage et de codage, les bits sont transformés en symboles, puis on applique les opérations d'étalement de spectre et de modulation. Auparavant, il convient de citer les paramètres radio qui caractérisent les canaux physiques de l'UTRA/FDD. Parmi ces paramètres, on trouve : Les métriques suivantes sont également référencées pour définir la durée des canaux physiques : Une « trame radio » a une durée où on traite l'information qui s'étend sur quinze intervalles de temps ou slots, soit 38 400 chips (10 ms) ; Un slot est un intervalle de temps de longueur fixe et égale à 2560 chips ( 0.667 ms). Le nombre de bits par slot est variable.

Dans la voie descendante, les codes de canalisation permettent d'identifier les symboles d'information appartenant à chaque utilisateur dans une cellule. Dans la voie montante, ils permettent de différencier les symboles d'information du canal ou des canaux physiques de données dédiés (DPDCH) et du canal physique dédié de contrôle (DPCCH) appartenant à un même utilisateur. Le rôle fonctionnel des codes de canalisation utilisés dans un réseau UTRA/FDD peut être comparé aux slots de temps alloués dans le réseaux mobiles à base de TDMA, aux différents utilisateurs dans la cellule pour les distinguer (du moins pour ce qui concerne la voie descendante).

Les codes d'embrouillage, dans la voie descendante, permettent d'identifier une cellule. Il existe donc un code unique d'embrouillage par cellule. L'utilisation des codes d'embrouillage rend les propriétés statistiques de l'interférence proche de celles d'un bruit Gaussien, sachant que cette interférence est invoquée par les cellules voisines qui émettent sur la même fréquence porteuse. Le code d'embrouillage permet donc de faciliter la tâche du récepteur lors de la détection des symboles transmis. Dans la voie montante, les codes d'embrouillage sont utilisés non seulement pour améliorer les propriétés statistiques des codes de canalisation, mais aussi pour différencier les utilisateurs présents dans une même cellule.

Modulation : La modulation consiste à transformer le signal en bande de base, une fois converti en analogique, en signal radio, afin de pouvoir le transmettre dans l'air. La Figure 1.7 donne un exemple de modulation effectuée au niveau de l'émetteur de la station mobile et de la station de base

Figure 1. 7- Exemple d'une chaîne d'émission utilisant la modulation QPSK

Après avoir été étalé et embrouillé, le signal complexe qui en résulte, composé de chips, est réparti sur une voie réelle et sur une voie imaginaire appelée respectivement « voie I » et « voie Q ». Puis, il est filtré avec un filtre numérique et converti en un signal analogique à l'aide d'un convertisseur numérique/analogique (CAN). Le signal passe encore par un filtre analogique avant d'être modulé en quadrature et transposé sur une fréquence ?. Une fois filtré, le signal analogique est ensuite modulé suivant le principe de la modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) [10]. Ce type de modulation permet la transmission de deux chips par symbole. La phase du signal modulé prend différentes valeurs qui représentent une paire unique de chips. Dans le schéma simplifié de la Figure 1.7, le signal modulé est amplifié à l'aide d'un amplificateur de puissance PA (Power Amplifier) avant d'être transmis. Le choix de la modulation QPSK a été effectué précisément avec le souci d'améliorer son efficacité. En effet, l'efficacité de l'amplificateur de puissance est particulièrement importante dans la station mobile, car elle a une influence directe sur la consommation d'énergie du terminal

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault