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Maitrise des cycles sexuels chez les bovins: Application de traitements combinés à  base de progesterone-PGF2-PMSG et progestagene-PGF2-PMSG

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par Houmadi Ahmed
IPR / IFRA de Katibougou (Mali) - Ingénieur 2007
  

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I.1.4 / Caractère du cycle oestrien

Chez tous les mammifères, à l'exception des primates, la femelle n'accepte l'accouplement que pendant la période des chaleurs ou oestrus. C'est à la fin de cette période que se fait l'ovulation.

Chez les bovins, le cycle sexuel dont la durée varie, peut être divisé en quatre phases correspondant à différentes étapes de l'activité ovarienne :

v Proestrus (avant l'oestrus) : c'est la phase de croissance et de maturation folliculaire ;

v Oestrus ou chaleurs : cette phase est caractérisée par la ponte ovulaire. Pendant cette phase, la femelle recherche, attire, accepte le mâle (chevauche et se laisse chevaucher par ses congénères) ;

v Metoestrus ou post oestrus : c'est la phase anabolique du corps jaune. Le devenir de celui-ci est conditionné à celui de l'ovule. Si ce dernier est fécondé, le corps jaune reste actif empêchant la maturation de nouveaux follicules. Mais si la fécondation n'a pas eu lieu, le corps jaune dégénère : c'est le phase lutéale ;

v Diostrus ou anoestrus : elle correspond à la période de lutéolyse, ou période de repos sexuel.

I.2 / Les composantes du cycle sexuel chez la femelle

On distingue trois composantes du cycle sexuel chez la vache : v Les événements cellulaires ovariens ;

v Les événements hormonaux ;

v Le comportement sexuel.

I.2.1 / Les événement cellulaires ovariens

Cette composante est celle du clinicien car les modifications qui la caractérisent se situent essentiellement sur la périphérie de l'ovaire : par exploration transrectale, il a donc la possibilité de les apprécier. Les événements cellulaires ovariens se produisent de façon régulière, cyclique et permettent de distinguer deux phases pendant la durée du cycle sexuel :

v une phase folliculaire qui se définit comme une phase de croissance brutale,

explosive et terminale d'un ou plusieurs follicules à antrum aboutissant à l'ovulation.

Le diamètre de ces follicules passe de 2 mm à 20 mm en quelques 2 à 4 jours.

Le début de cette phase ne peut que se définir conventionnellement ; la fin se situe lors

de l'expulsion de l'ovocyte. Cette phase folliculaire est le période terminale de la

folliculogénèse amorcée dès la moitié de la vie foetale.

Ce processus folliculogénétique échappe donc en quasi totalité à l'activité cyclique ; il ne lui est relié qu'épisodiquement chez la vache adulte non gestante, tous les 21 jours pendant 3 à 4 jours.

V' Une phase lutéale ; immédiatement après l'ovulation. A partir du caillot sanguin consécutif à l'ovulation le remaniement histologique et biochimique aboutit à l'existence de cellules lutéales et à la formation du corps jaune. Cette transformation initiale demande 24 à 48 heures. D'abord de couleur rouge rosée puis jaune rosée. Le corps jaune devient, parallèlement à son développement, franchement jaune. La phase lutéale, dont la durée est de 16 à 18 jours peut se résumer en trois périodes :

> Première période : croissance d'une durée de 5 à 8 jours passant de la taille de

quelques mm à 20 mm ;

> Deuxième période : maintien du développement pendant 8 à 10 jours ;

> Troisième période : régression (lutéolyse) brutale en 12 / 24 heures

essentiellement d'origine vasculaire, à la suite de la quelle sa taille diminue

progressivement jusqu'à disparaître.

La dégradation du corps jaune provoquant la chute rapide de la sécrétion de la progestérone est due à un facteur lutéolytique appelé prostaglandine F2 alpha : (PGF2a).On peut estimer que cette prostaglandine secrétée par l'utérus, est acheminée à l'ovaire par la veine utéroovarienne grâce à un mécanisme à contre courant vasculaire.

La sécrétion de la prostaglandine F2 alpha (PGF2a) se fait sous forme de bombardements intensifs conduisant à une lutéolyse irréversible et à la chute définitive du taux de progestérone. Cette composante laisse apparaître une inégalité importante entre la phase folliculaire (2-4 jours) et la phase lutéale (16- 18 jours).

I.2.1.1 / La folliculogénèse (Croissance folliculaire)

La folliculogénèse est l'ensemble des phénomènes qui participent à la croissance et la maturation des follicules. La croissance résulte de trois phénomènes qui ont successivement un rôle essentiel :

V' augmentation de la taille de l'ovocyte ;

V' multiplication des cellules de la granulosa ;

V' augmentation de la taille de l'antrum.

Quand un follicule s'échappe de la réserve des follicules primordiaux et commence sa croissance, celle-ci continuera jusqu'à ce que le follicule subisse l'atrésie ou ovule. D'après (Thibault et Levasseur, 1979) Il n'y a de réserve de follicules en croissance ou de follicules à antrum.

I.2.1.1.1 / Initiation de la croissance folliculaire

Le nombre de follicules quittant la réserve chaque jour est proportionnel à sa taille, il diminue donc en fonction de l'age (Pedersen, 1972) cite par Thibault et Levasseur, 1979 . Chez la plupart des mammifères, les follicules primordiaux évoluent très lentement vers le stade intermédiaire et primaire.

La croissance et l'atrésie des plus petits follicules sont peu dépendantes des gonadotropines et de leurs variations cycliques, mais les hormones modulent probablement les capacités de synthèse et de maturation des cellules de la granulosa.

I.2.1.1.2 / Développement folliculaire terminal

Les follicules en fin de croissance sont dépendants des gonadotropines, la taille folliculaire où apparaît la dépendance est de 2 mm chez la vache. La folliculogénèse terminale débute dès ce stade et s'achève avec l'ovulation. L'intervalle de temps nécessaire à son déroulement est de 4 à 5 jours chez la vache.

Les événements de la folliculogénèse terminale

Au cours de la folliculogénèse terminale, la croissance des follicules susceptibles d'ovuler se déroule de façon synchrone et coordonnée.

La folliculogénèse terminale est activée dès que le corps jaune régresse. Tous les follicules gonado-dépendants présents sur les ovaires entrent alors en croissance terminale (recrutement). Ils forment alors une cohorte qui comprend plusieurs follicules de taille et de sensibilité différente aux gonadotropines. A mi-phase folliculaire, une sélection se produit et la taille de la cohorte est réduite au nombre d'ovulations caractéristiques de la race ou l'espèce. Le (ou les) follicule destiné à ovuler, reconnaissable par la taille, est appelé « follicule dominant » (Driancourt et al., 1991).

Pendant la période de dominance sont observés :

V' La croissance et la maturation terminale du (ou des) follicule pré ovulatoire ; V' La régression par atrésie des autres follicules de la cohorte ;

V' Le blocage du recrutement de nouveaux follicules.

Le recrutement coïncide avec l'apparition d'une activité aromatase dans la granulosa, la sélection coïncide avec l'apparition des récepteurs de LH sur la granulosa, une forte réduction des quantités de certaines protéines de liaison dans le liquide folliculaire et une forte production d'inhibine (Driancourt et al., 1991).

Figure 1 : Régulation de la croissance folliculaire.

De la réserve de follicules primordiaux s'échappent régulièrement des follicules qui commencent leur croissance. Celles-ci se déroule même en absence de gonadotropes (hypophysectomie= hypox) les gonadotropines (FSH puis FSH et LH) deviennent indispensable peu avant la formation de l 'antrum

I.2.1.1.3 / Régulation des mécanismes de la folliculogénèse terminale

Deux niveaux de régulations sont généralement évoqués : les régulations endocrines (FSH et LH) et les régulations locales qui affinent les messages endocrines. Au sein de chaque follicule, des régulations de nature paracrine (entre thèque et granulosa, entre granulosa et ovocyte) et autocrine renforcent ou inhibent les effets des gonadotropines sur le développement folliculaire.

Contrôle du recrutement :

Chez les primates comme chez les mammifères domestiques, FSH constitue le signal endocrine impliqué dans le recrutement : (a) dans presque toute les espèces étudiées, il existe un synchronisme presque parfait entre niveaux de FSH élevés et recrutement, (b) l'administration de liquide folliculaire riche en inhibine, au moment du recrutement déprime les niveaux de FSH et bloque le recrutement, (c) chez des femmes hypogonadotropes, des

singes ou brebis rendus hypogonadotropes par administration d'un antagoniste de la GnRH, l'administration de FSH (pure ou recombinante) est capable d'initier une croissance folliculaire terminal.

Chaque individu présente un niveau seuil de FSH en dessous duquel le recrutement n'est pas induit. Des variations limités de FSH (30-50 %) autour de ce niveau seuil déclenchent ou nom le recrutement. Il est également probable que pour un individu donné, tous les follicules ne présentent pas les mêmes seuils.

Les conséquences de cette hétérogénéité fonctionnelle sur le devenir de chaque follicule (dominant ou atrétique) sont évidentes ; le potentiel de survie et le développement d'un follicule ayant des besoins limités en FSH est très supérieur à celui d'un follicule beaucoup moins sensible.

Contrôle de la sélection

Deux hypothèses sont généralement avancés pour expliquer la sélection : l'une purement gonadotrope et l'autre prenant en compte un facteur local. L'hypothèse gonadotrope fait intervenir la sensibilité individuelle des follicules de la cohorte à la FSH et le rétrocontrôle négatif sur le niveau de FSH, exercé par l'oestradiol et l'inhibine, dont la sécrétion augmente avec la croissance folliculaire. La chute de niveau de FSH bloque la croissance / maturation des follicules de la cohorte qui avait les besoins les plus élevés en FSH (presque toujours les plus petits).

L'autre hypothèse allie l'effet de la chute de FSH à l'action d'un facteur local (intra-ovarien) produit par le plus gros follicule de la cohorte et inhibant la prolifération ou différenciation cellulaire (aromatase, apparition des récepteurs de LH sur la granulosa) dans les autres follicules de la cohorte.

Contrôle de la dominance

Bien que les concentrations de FSH circulant soient réduites, le (ou les) follicules dominant poursuit sa croissance et sa maturation car ses besoins en FSH sont réduits. Les niveaux de FSH nécessaire à la survie du follicule dominant sont d'environ 50 % inférieur à ceux qui sont nécessaires au recrutement.

Trois propriétés du follicule dominant permettent d'expliquer son aptitude à survivre dans un environnement appauvri en FSH :

V' L'acquisition de récepteurs de LH sur la granulosa ;

V' L'amplification de la réponse folliculaire à FSH et LH par des régulateurs paracrines ou autocrines ;

V' Une vascularisation sélectivement amplifiée pourrait assurer une diffusion facile de FSH et de LH.

I.2.1.2 / Ovulation

L'ovulation est la libération d'un ou plusieurs gamètes femelles, au stade ovocyte II,aptes à être fécondés, après rupture d'un ou plusieurs follicules préovulatoires.

I.2.1.2.1 / Mécanisme de l'ovulation

Arrivé au terme de sa croissance, en réponse à une forte élévation des gonadotrophines, la décharge ovulante, le follicule éclate, non pas par suite d'une augmentation de la pression interne mais en raison de la fragilisation de la paroi du follicule, et libère l'ovocyte II.

Les changements morphologiques et cytologiques au cours de l'ovulation se déroulent comme suit :

V' les cellules de la granulosa se dissocient ;

V' le cumulus est libéré dans le liquide folliculaire ;

V' la couronne radiée reste en place et l'ensemble ovocyte couronne radiée s'entoure de glycoprotéines ;

V' les fibres collagènes des thèques sont dissociées sous l'action d'un système enzymatique complexe puis digérées par un enzyme, la cathepsine ;

V' l'épithélium ovarien se desquame ; une zone sans vascularisation, le stigma, apparaît, au niveau de laquelle va se produire la déchirure du follicule.

Aussitôt avant l'ovulation, il y a reprise de la méiose et l'obtention d'un ovocyte II.

I.2.1.3 / Le corps jaune

C'est une structure qui apparaît immédiatement après l'ovulation par suite d'une transformation morphologique et fonctionnelle du follicule après libération de l'ovocyte.

On distingue trois phases dans l'évolution du corps jaune :

V' la phase de croissance ou lutéogénèse : après l'ovulation, la cavité folliculaire se remplit d'un caillot de sang. les cellules de la granulosa encerclent le caillot, s'hypertrophient ; leur noyau devient polyploïde tandis que le tissu formé se vascularise abondamment ;

V' la phase de maintien ou lutéotrophie : c'est la période pendant laquelle le corps jaune maintient son développement et son activité endocrine ;

V' la phase de régression ou lutéolyse : le corps jaune régresse rapidement mais reste cependant présent pendant plusieurs semaines sous la forme d'un organite de petite

taille. Parallèlement, le taux de progestérone diminue brutalement.

S'il y a gestation, la lutéolyse n'a pas lieu ; le corps jaune évolue en corps jaune de gestation. La cyclicité est arrêtée par un signal provenant de l'utérus et indiquant la présence d'un embryon ; cette information est donnée entre le 15ème et 17ème jour du cycle chez la vache.

Si l'ovocyte libéré après ovulation n'a pas été fécondé, le corps jaune régresse et permet l'apparition d'un nouveau cycle ovulatoire.

I.2.2 / Les événements hormonaux

On peut distinguer trois niveaux de contrôle hormonal de l'activité cyclique: niveau ovarien, hypophysaire et hypothalamique.

I.2.2.1 / Hormones ovariennes

L'ovaire exerce une fonction hormonale par l'intermédiaire des glandes endocrines qu'il héberge à son sein. Les hormones sont de nature stéroïdiennes et dérives du cholestérol. Leur structure est très bien connu et leur synthèse très facile.

Au plan hormonal, le cycle sexuel de la vache comprend deux phases successives: la phase oestrogénique courte (3 jours environ) et la phase progestéronique (beaucoup plus longue: 17- 18 jours). La première est concomitante de la croissance folliculaire terminale précédent l'ovulation. Elle se caractérise par des niveaux croissants d'oestrogènes essentiellement d'oestradiol 17 â dont le maximum est de l'ordre de 10-20 pg / ml chez la vache dans le plasma périphérique.

La phase lutéale se caractérise par une élévation progressive de la progestérone dont la concentration moyenne atteint un plateau vers le 8 ème jour, qui persiste jusque vers le 16- 17ème jour après l'oestrus, puis s'abaisse brutalement et ses concentrations devient très faibles au cours des jours entourant l'ovulation.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery