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Maitrise des cycles sexuels chez les bovins: Application de traitements combinés à  base de progesterone-PGF2-PMSG et progestagene-PGF2-PMSG

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par Houmadi Ahmed
IPR / IFRA de Katibougou (Mali) - Ingénieur 2007
  

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III.5.2 / Femelles non cyclées

Seules la progestérone et les progestagènes peuvent être utilisés puisque l'absence de corps jaune exclut l'emploi des prostaglandines. En outre, les traitements qui utilisent la progestérone ou les progestagènes selon les modalités définies pour les femelles cyclées, doivent être complétés par une injection intramusculaire de PMSG le dernier jour du traitement. Cette hormone gonadotrope stimule la reprise de la croissance folliculaire et permet l'induction d'une première ovulation.

Figure 8 : Principe du traitement des femelles non cyclées

III.6 / Résultats de fertilité

La fertilité à l'oestrus induit, mesurée par le taux de mise bas, permet de situer les résultats à court terme de la maîtrise des cycles. On observe des résultats voisin de ceux qui sont obtenus après insémination sur chaleurs naturelles, voire légèrement inférieurs : les techniques de maîtrise des cycles ne constituent donc pas des traitements de l'infécondité.

Les taux de mise bas observés ne dépassent jamais 60 % : 30 à 60 % pour les vaches allaitantes, 40 à 60 % pour les vaches laitières, 45 à 60 % pour les génisses laitières et allaitantes ; ils sont en outre extrêmement variables car ils dépendent de nombreux facteurs : type de troupeau et traitement utilisé, race surtout les troupeaux allaitants, nombre d'inséminations artificielles systématiques (1 ou 2), cycle, rang de vêlage et saison, niveau nutritionnel et état des animaux.

III.7 / Facteurs de variation de la fertilité à l'oestrus induit III.7.1 / Stade physiologique de l'animal en début de traitement III.7.1.1 / Cyclicité avant traitement

Les traitements à base de prostaglandine F2 alpha (PGF2a) ne sont efficaces que chez les femelles cyclés avant traitement. Chez les femelles en anoestrus vrai, ils seront donc sans effet.

Le traitement à base de progestagène est le traitement de choix pour induire les chaleurs chez les vaches en anoestrus. Il est alors impératif d'inclure l'injection de PMSG dans le traitement. Cependant, certaines vaches non cyclées ne répondent pas au traitement. De plus, la fertilité des ovulations induites est plus faible que la fertilité des ovulations synchronisées (Chupin, 1977 ; Grimard et al., 1992b) cités par Grimard, 2003. La fertilité à l'oestrus induit sera donc plus élevée chez les vaches cyclées avant traitement que chez les vaches en anoestrus, même si les différences observées ne sont pas toujours significatives.

III.7.1.2 / Stade du cycle en début de traitement

Les prostaglandines F2 alpha (PGF2a) ne sont efficaces qu'entre J5 et J17. Lors de l'utilisation de deux injections à 11-14 jours d'intervalle, la deuxième injection sera bien pratiquée pour tous les animaux en phase lutéale quel que soit le stade du cycle en début de traitement. Cependant, la fertilité après la deuxième injection est liée à la progestéronémie

avant injection (<5 ng/ml dans le plasma, fertilité 36 % ; >5 ng/ml dans le plasma, fertilité 75 %) ; (Folman et al., 1990) cités par Grimard, 2003. Si l'injection est effectuée pendant une période de moindre sensibilité du corps jaune (début de cycle ou corps jaune de fin de cycle déjà en régression) le traitement est moins efficace.

Ainsi, il n'est pas possible de réduire l'intervalle entre les deux injections sous peine de voir la fertilité diminuer. L'intervalle de 14 jours entre les deux injections permet, chez la vache, d'obtenir de meilleurs résultats que l'intervalle de 11 jours. Il est aussi plus pratique à mettre en oeuvre en élevage puisque les injections se font le même jour de la semaine.

Lors de l'utilisation de traitement à base de progestagènes, l'initiation du traitement pendant la deuxième partie du cycle (après J1 1, Brink et Kiracofe, 1988 ; après J14, Beal et al., 1988) cités par (Grimard, 2003), a pour conséquence une diminution de la fertilité. Dans ce cas, c'est la durée trop longue de l'imprégnation par les progestagènes qui est mise en cause.

En effet, chez les vaches cyclées, le progestagène prend le relais du corps jaune naturel mais n'inhibe pas totalement la sécrétion de LH, le follicule dominant devient persistant, ce qui nuit à la fertilité de l'ovocyte expulsé au moment de l'ovulation (Driancourt, 2001) cité par Grimard, 2003.

Comme nous l'avons détaillé plus haut, si le traitement commence en début de cycle, l'effet antilutéotrope des oestrogènes peut être insuffisant, le corps jaune naturel peut alors persister après retrait du progestagène. Les femelles ne seront pas correctement synchronisées, l'environnement hormonal au moment des inséminations pratiquées à l'aveugle ne sera pas propice à la fécondation. Cet écueil peut être contourné en ajoutant une injection de prostaglandine (PGF2a) en fin de traitement.

En définitive, lors d'utilisation de traitement de synchronisation à l'aveugle dans un lot, certains animaux ne seront pas au moment optimal en début de traitement ce qui explique que les résultats de fertilité vont plafonner quel que soit le traitement utilisé.

III.7.2 / Facteurs de variation liés à l'animal III.7.2.1 / Age

Les prostaglandines F2 alpha (PGF2a) peuvent être utilisées chez les génisses et chez les vaches pourvu que les femelles soient cyclées avant traitement. (Folman et al., 1990) cités par (Grimard, 2003), signalent un effet du rang de lactation sur la fertilité à l'oestrus induit après deux injections de prostaglandine F2 alpha (PGF2a) à 14 jours d'intervalle : le taux de gestation est de 58,8 % en première lactation, 45,8 % en lactation 2 et 3 puis de 28,6 % en

lactation 4 ou plus (P<0,05). Les traitements à base de progestagène donnent de bons résultats sur génisses. Dans certaines études effectuées chez des vaches allaitantes, la fertilité est plus élevée chez les multipares que chez les primipares (Chupin 1977 ; Grimard et al., 1992b ; Ponsart et al., 1996) cités par (Grimard, 2003), ce qui peut sans doute s'expliquer en partie par le taux de cyclicité avant traitement, généralement plus faible en première lactation.

En effet, pour (Aguer, 1981) cité par (Grimard, 2003), le taux de gestation des vaches cyclées avant traitement n'est pas affecté par le rang de vêlage.

III.7.2.2 / Conditions du vêlage précédent

Les effets des conditions de vêlage ont surtout été explorés chez les vaches allaitantes dans le cadre de l'utilisation des traitements à base de progestagènes. L'effet des conditions de vêlage n'a pas été, à notre connaissance, mis en évidence sur la fertilité à l'oestrus induit avec d'autres types de traitement, mais certains auteurs excluent les animaux ayant eu un vêlage difficile (extraction forcée ou césarienne) des études (Mialot et al., 1999 et 2002 ; Lucy et al., 2001) cités par Grimard, 2003.

Lorsque ces effets sont mis en évidence, une assistance au vêlage, même légère (aide facile), est associée à une diminution du taux de gestation par rapport au vêlage sans aide. Mais ce sont surtout l'extraction forcée et la césarienne qui affectent la fertilité (écarts de 15 à 30 points de fertilité entre vêlage sans aide et extraction forcée plus césarienne : (Rochereau, 1994 ; Humblot et al., 1996 ; Ponsart et al., 1996) cités par Grimard, 2003. Cet effet peut s'expliquer en partie par un effet sur le taux d'ovulation après traitement qui est plus faible chez les vaches ayant eu un vêlage difficile que chez les vaches ayant vêlé seules (écarts de 15 à 20 points sur le taux d'ovulation, (Grimard et al., 1992b ; Ribon, 1996) cités par Grimard, 2003.

Les mécanismes reliant difficulté de vêlage et fertilité à l'oestrus induit sont actuellement inconnus mais il peut exister une relation entre le faible taux d'ovulation et l'infection utérine qui altère la sécrétion de la prostaglandine.

III.7.3 / Facteurs de variation liés à la conduite d'élevage III.7.3.1 / Saison/période de vêlage

En France, dans les systèmes allaitants traditionnels avec vêlage de fin d'automne ou début d'hiver, la fertilité à l'oestrus induit après traitement à base de progestagène est élevée en début de saison, elle baisse en fin d'hiver puis remonte après la mise à l'herbe (Chupin, 1977 ; Pelot et al., 1977 ; Aguer, 1981 ; Grimard et al., 2001) cités par Grimard, 2003. Plusieurs

hypothèses sont avancées pour expliquer cet effet saison : l'évolution concomitante du pourcentage de vaches cyclées avant traitement, la sous-alimentation en fin d'hiver, le stress lors de la mise à l'herbe, l'influence de la température.

En France, dans les troupeaux avec vêlages de fin d'été et d'automne, le pourcentage de vaches cyclées lors de la mise à la reproduction en automne est généralement très élevé, entre 70 et 80 % (Mialot et al., 1998a et 1998b) cités par (Grimard, 2003), et la fertilité à l'oestrus induit est très élevée avec l'association progestagène - PGF2a - PMSG. Dans ces conditions, les autres facteurs de variation n'influencent pratiquement pas les résultats.

III.7.3.2 / Intervalle vêlage -traitement

Le respect d'un intervalle minimum entre le vêlage et le traitement est une des conditions de réussite chez les vaches. Ceci est très vraisemblablement en rapport avec l'influence bien établie de l'intervalle vêlage -insémination sur la fertilité à la suite de l'Insémination Artificielle sur oestrus naturel. Pour les traitements à base de la prostaglandine F2 alpha (PGF2a) il est bien évidement nécessaire d'attendre que tous les animaux soient cyclés.

Pour les traitements à base de progestagène, l'effet de l'intervalle vêlage -traitement est fréquemment cité (Pelot et al., 1977 ; Petit et al., 1979 ; Aguer, 1981 ; Grimard et al., 1992a ; Chevallier et al., 1996 ; Humblot et al., 1996) cités par Grimard, 2003. Par exemple, pour (Humblot et al., 1996) cité par (Grimard,2003), la fertilité des vaches allaitantes primipares est de 23,8 % si les animaux sont inséminés moins de 60 jours post-partum, 38,0 % entre 60 et 70 jours, 49,2 % après 70 jours. Ces observations amènent à conseiller de ne commencer les traitements qu'après 60 jours post-partum chez les multipares allaitantes et 70 jours chez les primipares (Grimard et al., 1996a) cités par Grimard, 2003.

Cet effet de l'intervalle vêlage-traitement va pouvoir être utilisé dans la pratique. En effet, si après examen des animaux il s'avère qu'un grand nombre présente des facteurs de risque d'infertilité, on pourra retarder la mise en place des traitements.

Cette mesure, qui permet aussi d'augmenter le pourcentage de vaches cyclées avant traitement, aura un effet bénéfique sur la fertilité.

III.7.3.3 / Alimentation

Les effets de la note d'état corporel, du poids vif et de leurs variations entre le vêlage et la

mise à la reproduction ont fréquemment été mis en évidence dans les enquêtes épidémiologiques. Expérimentalement, ces effets peuvent être reproduits en modulant le niveau alimentaire des animaux (variation concomitante des apports énergétiques et protéiques), voire en modulant uniquement les apports énergétiques.

Dans ce dernier cas, même si les apports protéiques alimentaires restent élevés, les protéines digestibles par le ruminant se trouvent réduites par la carence en énergie. Nous parlerons donc par la suite d'effet du niveau alimentaire.

Dans le cas des apports protéiques, des effets néfastes des excès d'azote soluble dans la ration sur la fertilité ont été mis en évidence expérimentalement. Mais ces effets n'apparaissent qu'avec des taux de protéines solubles considérés comme toxiques en France (apports d'urée supérieurs à 50 g/ 100 kg de poids vif par exemple).

Dans les études épidémiologiques, les relations entre taux d'urée du lait et fertilité chez la vache laitière, par exemple, sont plutôt positifs (Ponter et al., 1999) cités par Grimard, 2003. Cependant, les excès peuvent intervenir dans le cas d'erreur de rationnement, de mauvaise conservation de fourrage ou au moment de la mise à l'herbe. Ils seront donc développés ci- après.

Niveau alimentaire

Les effets de l'alimentation sur la fertilité à l'oestrus induit ont surtout été explorés pour les traitements à base de progestagène (revues de Grimard et al., 1 996a et 1 996b). Ces effets apparaissent fréquemment dans les études comprenant des vaches non cyclées avant traitement, moins fréquemment lorsque les taux de cyclicité avant traitement sont élevés (Mialot et al., 1 998b et 2002) cité par (Grimard, 2003), ce qui tend à suggérer qu'une partie de l'effet du niveau alimentaire s'explique par son effet sur la durée de l'anoestrus post- partum.

Quoi qu'il en soit, les observations réalisées dans le cadre d'enquêtes épidémiologiques à grande échelle ont pu être confirmées par des études expérimentales sur de petits nombres d'animaux. Les mécanismes reliant alimentation et fertilité à l'oestrus induit sont en partie élucidés. Les animaux les plus légers au moment de la mise en place des traitements répondent moins bien au traitement à base de progestagène. Ceci est valable aussi bien pour les génisses (Grimard et al., 2001), que pour les vaches (Chevallier et al., 1996 ; Grimard et al., 2000) cités par Grimard, 2003. Une perte de poids de 30 kg entre le vêlage et la mise à la reproduction, réduit le taux d'ovulation après traitement (Grimard et al., 1992a ; Rochereau, 1994) cités par Grimard, 2003.

La note d'état corporel au vêlage et au début du traitement de synchronisation affecte la fertilité à l'oestrus induit par les traitements à base de progestagène.

Pour (Burke et al., 1996) cités par (Grimard, 2003), il existe une corrélation positive entre la note d'état corporel et le taux de gestation : une augmentation de 1 point de la note est accompagnée d'une augmentation de 13 % du taux de gestation. Une perte de plus de 0,5 point de note d'état corporel entre le vêlage et le traitement diminue le taux de gestation. Ceci a amené (Grimard et al., 1 996a) cités par Grimard,2003, à recommander une note de 2,5 à la mise à la reproduction pour les vaches allaitantes multipares, 3 pour les primipares.

Une note de 2,5 semble aussi être un optimum pour les génisses (Grimard et al., 2001) cités par Grimard, 2003.

Chez la vache allaitante, le statut énergétique au moment des Inséminations Artificielles réalisées après traitement semble être déterminant. Si les animaux sont en bilan énergétique négatif, la sécrétion de LH, la croissance folliculaire et la stéroïdogenèse sont réduites et certaines vaches, en anoestrus avant traitement, n'ovulent pas après traitement (Grimard et al., 1995 et 1 997a) cités par Grimard, 2003. En revanche, si les vaches ont rééquilibré leur balance énergétique, la fertilité est bonne, même si la note d'état corporel est faible (Grimard et al., 1994) cités par Grimard, 2003.

Le flushing, c'est-à-dire une période courte d'augmentation des apports énergétiques (2 UF supplémentaires), réalisé pendant la période de traitement et poursuivi trois semaines après Insémination Artificielle, améliore la fertilité à l'oestrus induit des vaches maigres.

Cet effet positif peut s'expliquer par l'effet sur le bilan énergétique, amélioré en quelques jours (Easdon et al., 1985) cité par (Grimard, 2003), qui se traduit par un effet en 9 à 10 jours sur la croissance folliculaire et semble diminuer la mortalité embryonnaire (Khireddine et al., 1998) cités par Grimard, 2003. Le flushing peut être réalisé en distribuant des concentrés (céréales le plus fréquemment), mais aussi des fourrages de bonne qualité (ensilage de maïs, Ponsart et al., 2000) cités par Grimard, 2003.

Chez la vache laitière, les relations entre statut énergétique et croissance folliculaire sont moins nettes et leurs interactions avec la production laitière mérite d'être étudiée. (Mialot et al., 1998b) cités par (Grimard, 2003),observent un effet de la production laitière moyenne sur la fertilité (diminution de la fertilité pour les vaches produisant plus de 8100 kg par rapport à celles produisant moins de 7200 kg) dans une étude comparant synchronisation par progestagène ou prostaglandine.

En pratique, si la note d'état corporel des animaux au moment de la mise en place du

traitement est trop faible (inférieure à 3 pour les primipares, inférieure à 2,5 pour les génisses et les multipares) on pourra conseiller de retarder la mise en place du traitement de 10 jours et de pratiquer un flushing dans le même temps (arrêt 3 semaines après IA). Les vaches vont ainsi bénéficier des effets positifs de l'intervalle vêlage -traitement et de la modification du bilan énergétique.

Qualité des protéines de la ration

Dans les conditions expérimentales, un excès important d'azote soluble dans la ration entraîne une diminution de la fertilité chez la génisse et la vache laitière (Butler, 1998) cité par Grimard, 2003.

Ceci s'expliquerait par une diminution du pH utérin (Elrod et Butler, 1993) cités par (Grimard, 2003), une diminution de la production de progestérone (Jordan et Swanson, 1979) cités par (Grimard, 2003), une diminution de la qualité des embryons (Blanchard et al 1990) cités par (Grimard, 2003), ce qui conduirait à une augmentation de la mortalité embryonnaire (Erold et Butler, 1993) cités par Grimard, 2003.

Ainsi, les excès d'azote soluble, possibles à la mise à l'herbe ou lors de consommation excessive d'urée ou d'ensilage d'herbe mal conservé, peuvent sans doute être mis en cause pour expliquer certains échecs, mais ils ne semblent pas être souvent à l'origine d'infertilité en France.

III.7.3.4 / Sevrage temporaire du veau

Chez la vache allaitante, le retrait temporaire du veau avant les inséminations peut augmenter la fertilité. Un retrait du veau de 24 heures semble être insuffisant mais une séparation de 48 heures a parfois des effets positifs sur la fertilité (Peterson et al., 1979 ; Kiser et al., 1980 ; McVey et Williams, 1989 ; Thatcher et al., 2001) cités par Grimard, 2003. Pendant la séparation temporaire, les veaux perdent du poids mais la différence avec les animaux non sevrés n'existe plus au sevrage (Fanning et al., 1995) cités par Grimard, 2003.

Pour (Warren et al., 1988) cités par (Grimard, 2003), l'effet du sevrage temporaire serait
surtout important chez les vaches maigres (note < 1,5) au moment du traitement. Au moment
du retrait du veau, l'action inhibitrice de l'allaitement sur la sécrétion de LH est levée et les

taux circulants de LH augmentent (Walters et al., 1982) cités par Grimard, 2003.

Les effets de l'allaitement sont probablement liés à des effets neuro-endocrines mais aussi à des effets centraux (la vue et la présence du veau, sans tétée, ont des effets inhibiteurs sur la sécrétion de LH, (Williams, 1990) cité par Grimard, 2003. L'arrêt temporaire de l'allaitement pourrait aussi agir de façon indirecte en améliorant temporairement le bilan énergétique (diminution des besoins de production).

Dans la pratique, le sevrage temporaire pourra être envisagé sur les vaches maigres afin d'augmenter les chances de fécondation. Il n'est cependant pas facile à mettre en oeuvre.

III.7.3.5 / Taureau utilisé pour les Inséminations Artificielles

Certains auteurs citent un effet du taureau utilisé pour les Inséminations Artificielles sur la fertilité à l'oestrus induit (Chupin, 1977 ; Chupin et al., 1977 ; Pelot et al., 1977 ; De Fontaubert 1986) cités par Grimard, 2003. Les écarts pourraient aller jusqu'à 20 points de fertilité (mesure sur de petits effectifs, 56 à 144 femelles par mâle).

Dans des études plus récentes, le nombre faible d'Insémination Artificielle par taureau utilisé n'autorise pas les comparaisons (Grimard et al ., 2001) cités par (Grimard, 2003), mais il est probable que les différences de fertilité observées après insémination sur chaleurs naturelles se retrouvent après synchronisation.

III.7.4 / Effet cumulatif des facteurs

Les effets des facteurs de variation de la fertilité à l'oestrus induit sont cumulatifs comme l'ont observé (Humblot et al., 1996) cités par (Grimard, 2003), sur des vaches allaitantes primipares pour les facteurs intervalle vêlage -traitement, condition de vêlage et note d'état corporel. Malheureusement, ce sont souvent les mêmes animaux qui présentent plusieurs facteurs de risque (par exemple : primipare, maigre, vêlage difficile et non cyclée).

Dans ce cas deux options sont possibles : soit on écarte ces animaux des traitements de synchronisation et l'on se place dans le cadre d'une utilisation zootechnique des traitements, soit on tente d'augmenter la fertilité de ces animaux en considérant que l'on se situe plutôt dans le cadre d'une utilisation thérapeutique du traitement de maîtrise des cycles. Il est possible alors de jouer sur l'intervalle vêlage -traitement (augmenter le délai de mise à la reproduction sur les animaux à risque), sur le bilan énergétique (conseiller un flushing ou l'arrêt temporaire de l'allaitement chez les animaux maigres), sur le traitement en lui-même (utiliser progestagènes + PMSG) sur les modalités d'Inséminations Artificielles (2 IA à l'aveugle ou IA sur oestrus observé) pour améliorer la fertilité des animaux traités.

TROISIEME PARTIE:
ETUDE EXPERIMENTALE

IV / Méthodologie

IV.1 / Matériel

Un ensemble de 84 femelles, génisses et vaches à différents ages, de races : zébu azaouak ; zébu maure ; zébu peuhl ; goudaly ; n'dama ; méré ; métisse montbéliarde, reparties dans treize (13) exploitations : cinq (5) dans le cercle de Banamba ; huit (8) dans le cercle de Kati (zone péri -urbaine de Bamako), ont été utilisées dans cette étude du 20 avril 2007 au 30 novembre 2007.

IV.2 / Traitements

L'induction et la synchronisation des chaleurs ont été préconisées chez ces différentes femelles en se basant :

~ sur l'effet inhibiteur que possède la progestérone et ses analogues de synthèse (progestagènes) sur l'apparition de la composante du comportement sexuel et de l'ovulation ;

~ sur l'activité lutéolytique que possède la prostaglandine F2 alpha en provoquant l'involution des corps jaune fonctionnels , des corps jaunes persistants ou d'éventuels kystes ;

~ sur l'activité folliculostimulante que possède la PMSG pour stimuler la reprise de la croissance folliculaire et d'induire la première ovulation chez les femelles non cyclées.

Dans ce cadre deux types de traitements combinés ont été appliqués.

Traitement I :

Jour 0 : pose des spirales vaginales (PRID R , CEVA) contenant 1 .55g de progestérone sans oestradiol.

Jour 9 : injection en intramusculaire de 2.5 ml de PGF2a (ENZAPROST R T, CEVA) contenant 2.5 mg de Dinoprost (sous forme de trométhamol) et 8.25 mg d'alcool benzylique. Jour 10 : retrait des spirales et injection en intramusculaire de 1 ml d'une solution contenant 250 UI de PMSG (SYNCRO -PART R PMSG 500 UI, CEVA).

La durée de traitement est de neuf (9) jours.

Traitement II :

Jour 0 : pose des implants sous cutanés (CRESTAR R SO, Intervet) contenant 3.3 g de Norgestomet.

Jour 9 : injection en intramusculaire de 2.5 ml de PGF2a (ENZAPROST R T, CEVA) contenant 2.5 mg de Dinoprost (sous forme de trométhamol) et 8.25 mg d'alcool benzylique. Jour 11 : retrait des implants sous cutanés et injection en intramusculaire de 1 ml d'une solution contenant 250 UI de PMSG (SYNCRO -PART R PMSG 500 UI, CEVA).

La durée du traitement est de dix (10).

Avant de procéder aux deux traitements :

V chaque troupeau a subi une visite et un contrôle pour apprécier l'état de l'alimentation, de la santé et de la situation générale du troupeau ;

V chacune des ces femelles a été soumise :

> à un examen corporel pour apprécier l'état d'embonpoint ;

> à un examen gynécologique (palpation ou fouille transrectale) pour confirmer, notamment, l'absence de gestation, noter les différentes structures existantes sur les deux ovaires (follicules, corps jaunes, kystes, ou absence de structure) et apprécier l'état de développement du matrice et des ovaires chez les génisses ;

> à un dépistage de la brucellose et du tuberculose pour connaître le statut

sanitaire de chaque femelle par rapport à ces deux pathologies.

Seules les femelles ayant un bon état d'embonpoint, non gestantes et négatives au dépistage

de la brucellose et de la tuberculose ont été traitées (traitements d'induction et de synchronisation des chaleurs et des ovulations).

Une seule insémination artificielle a été pratiquée sur toutes les femelles, 56 heures après le retrait des spirales et des implants, avec de la semence importée de France issue de taureaux améliorateurs de races :

Aubrac et limousine (race à viande) ;

Holstein (race laitière).

IV.3 / Evaluation de la fertilité

Le contrôle de la fertilité a été réalisé au moyen de deux méthodes :

v le diagnostic de non retour en chaleur (17ème -24ème jour après l'insémination artificielle)

v le diagnostic de gestation par palpation transrectale, 90 jours après les inséminations artificielles).

Les résultats sont exprimés en taux de fertilités apparents (rapport entre le nombre de femelles gestantes et le nombre total de femelles inséminées et contrôlées, n =84)

IV.4 / Analyse statistique

L'analyse statistique utilisée pour évaluer les différences entre les résultats obtenus en tenant compte de plusieurs facteurs (groupes, traitements...) est basée sur le test de comparaison des pourcentages.

120

100

40

20

80

60

0

Spirales vaginales Implants sous cutanés Total

Femelles traitées(n)

Dispositifs retenues (n)

Taux de retention
des dispositifs
(%)

V / Résultats

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld