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Produits de cueillette dans la « poche de Dialakoto» : potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation

( Télécharger le fichier original )
par Thierno Boubacar DIALLO
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maà®trise de Géographie, Option Aménagement et Biogéographie 2002
  

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

 

********************

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

********************

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

 
 

PRODUITS DE CUEILLETTE DANS LA

«POCHE DE DIALAKOTO»:

POTENTIEL, DYNAMIQUE DES LIGNEUX ET

POSSIBILITES DE VALORISATION

 
 

MEMOIRE DE MAITRISE DE GEOGRAPHIE

Présenté par:

 

Thierno Boubacar DIALLO

Sous la Direction de:

M. Paul NDIAYE

Maître assistant

Année Académique 2002-2003

 
 

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

********************

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

********************

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

 
 
 
 
 
 

PRODUITS DE CUEILLETTE DANS LA « POCHE

DE DIALAKOTO»:

POTENTIEL, DYNAMIQUE DES LIGNEUX ET

POSSIBILITES DE VALORISATION

 
 

MEMOIRE DE MAITRISE DE GEOGRAPHIE

Présenté par:

Thierno Boubacar DIALLO

Sous la Direction de:

M. Paul NDIAYE

Maître assistant

Programme Sénégal Oriental

 

Année Académique 2002-2003

 
 
 

SOMMAIRE

DEDICACES 2

AVANT - PROPOS 3

SIGLES ET ACRONYMES 4

INTRODUCTION GENERALE 5

PROBLEMATIQUE 9

METHODOLOGIE DE TRAVAIL 14

PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES NATURELLES, HUMAINES

ET ECONOMIQUES DE L'ESPACE 17

CHAPITRE I: Les Potentialites naturelles 18

CHAPITRE II: Les Potentialites humaines et économiques 26

Conclusion partielle 32

DEUXIEME PARTIE: TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS

D'INVENTAIRE FORESTIER 33

CHAPITRE I: Méthodologie d'Inventaire Forestier 34

CHAPITRE II: Le Potentiel Actuel de Production au niveau

40

des sites d'exploitation

CHAPITRE III: Le Potentiel de Production au niveau des terroirs villageois 73

CHAPITRE IV: Dynamique à tres court terme des Ligneux à Dialakoto

et à Laboya 89

Conclusion partielle 100

TROISIEME PARTIE: L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET LES

POSSIBILITES DE VALORISATION 101

CHAPITRE I: Méthodologie d'enquête par questionnaire 102

CHAPITRE II: Présentation générale de l'activité de cueillette 107

CHAPITRE III: Les Possibilités de valorisation 119

Conclusion partielle 135

CONCLUSION GENERALE 136

BIBLIOGRAPHIE 138

LISTE DES TABLEAUX 142

LISTE DES GRAPHIQUES 144

LISTES DES CARTES ET SCHEMAS 144

ANNEXES 145

TABLE DES MATIERES 152

DEDICACES

Je dédie ce modeste travail à:

- Mes chers Parents pour leurs prières et leur soutien sans faille. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

- Toute ma famille, mes frères et soeurs.

- Mes camarades de promotion du PSO, Mouhamadou DANGOURA, Diarno FAYE, Khassim NAME, Cheikh NDONG et Modou FAYE.

- Tous mes amis et promotionnaires du département de Géographie, Alioune M.A. WATT, Momar M. FALL, Boubacar CISSE, Mamadou DIAW, Mare LO, Abdou S. KANE, Ahmed AIDARA, Mamadou Yaya DIALLO, Idy BA, Alioune GUEYE, Aïda NDIAYE, Ndèye A. DIOP, Jean G. DIATTA, Jacques A. MBAYE...

- Galaye GUEYE et Mouhamadou Khaly LY pour la saisie de ce document.

- Tous mes amis Chimère BA, Boubacar NDIAYE, Coumba Ndoffène DIOUF, Mamadou LY, Mamadou BA, El Hadj WADE, Ibrahima KANDJI, Ibra NDIAYE...

- Tous ceux qui de près ou de loin se sont investis dans la réalisation de ce document.

AVANT-PROPOS

Ce T. E. R. est une initiation à la recherche, son aboutissement est le résultat d'un effort personnel, mais aussi du soutien de plusieurs personnes que nous tenons à remercier très sincèrement.

Nos remerciements s'adressent à:

- Monsieur Paul NDIAYE, Maître assistant au département de géographie et chef du laboratoire de biogéographie, qui a formulé le thème de recherche, défini la méthodologie et piloté ce travail de bout en bout;

- Monsieur Alioune BA et l'ensemble du corps enseignant du département de géographie de l'UCAD;

- Monsieur CREPIN E.R. LOUHOUNGOU pour son initiation à la cartographie; - Monsieur Abdoulaye NDIAYE qui m'a hébergé à Tambacounda;

- Monsieur Fadia DIALLO, Ingénieur à la DMN;

- Monsieur Famoro SANE, ex PCR de Dialakoto;

- Monsieur Caly DANSOKHO et sa famille qui m'ont hébergés à Dialakoto;

- Monsieur Léopold DIEME, chef du poste de garde du Parc et sa famille qui m'ont accueillis à Laboya;

- Monsieur A. SENGHOR, A. SENE et H. DIALLO à Laboya;

- Dembo TANDIAN, Hamady FOFANA, Bourama CISSE, Mbar FAYE et Aliou DIALLO mes compagnons de terrain;

- Monsieur Lamine KANE Doctorant à l'ISE;

- Toute l'équipe du PRCNK à Diénoundiala, A. SEYDI, A. SAGNA, M. CISSAO, L. DIAITE, A. SADIAKHOU et sa famille, SVEN, Marc, Caroline...;

- Tous les habitants des villages de Dialakoto, Wassadou-dépôt, Laboya, Dar salam et Nioufaye. - Tous mes aînés du PSO, Alla MANGA, Boubacar BADIANE, Ignace BOUCAL, Diamane

DIOME, Alphousseyny COLY, Diatou THIAW, Sagane THIAW, Alvarez BENGA, Abou BA,

Aly S. DJIBA, ...

Merci à tous ces aînés qui m'ont permis de vérifier cet enseignement:

«IL EST BONDE SUIVRE L'ENSEIGNANT QUI SUIT LE MAITRE-ENSEIGNANT».

SIGLES ET ACRONYMES

AFVP : Association Française des Volontaires du Progrès.

APROVAG : Association des Producteurs de la Vallée de la Gambie.

DEFCCS : Direction des Eaux, Forêts, Chasse et de la Conservation des Sols.

DMN : Direction Météorologique Nationale.

DPNS : Direction des Parcs Nationaux du Sénégal.

DPS : Direction de la Prévision et de le Statistique.

FEGAP : Fédération des Groupements Autonomes de producteurs de bananes.

FCD : Forêt Classée de Diambour. GPS: Global Positionning System. IRD : Institut de Recherche pour le Développement.

ISE : Institut des Sciences de l'Environnement.

OFADEC : Office Africaine pour le Développement et la Coopération.

PNNK : Parc National du Niokolo-Koba.

PROGEDE : Programme de Gestion Participative des Energies Traditionnelles et de Substitution. PRCNK : Projet Rôneraies Communautaires Niokolo-Koba.

PSO : Programme Sénégal Oriental.

RGPH : Recencement Général de la Population et de l'Habitat.

SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles.

SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal.

TER : Travail d'Etude et de Recherche.

UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.

UNESCO: Organisation des nations Unies pour la Science, l'Education et la Culture

UTM: Universal Transverse Mercator WGS: World Global system.

INTRODUCTION GENERALE

Le Sénégal, comme la plupart des pays sahéliens et soudano-sahéliens, est confronté depuis quelques décennies à une crise climatique aiguë. L'évolution régressive récente du climat s'est manifestée par une série de périodes sèches durant les années 70, 80 et 90, et par une baisse importante et généralisée de la pluviométrie. Cette situation a mis en évidence la fragilité des écosystèmes forestiers et des systèmes de production traditionnels tels que l'agriculture et l'élevage. Elle a donc abouti à la pauvreté des sols, à la diminution des rendements agricoles et à la baisse progressive du couvert végétal.

Cependant, malgré ce tableau environnemental global sombre, la partie sud-est du pays est assez bien épargnée : c'est la zone éco-géographique du Sénégal Oriental.

> LE SENEGAL ORIENTAL

Il correspond actuellement à la région administrative de Tambacounda, dont la capitale régionale du même nom se trouve à 467 km de Dakar. Elle couvre une superficie de 59 602 km2 et appartient au domaine phytogéographique soudanien caractérisé par une végétation soudanienne au nord (savanes) à sub-guinéenne au sud (forêt claire). Cette végétation est le reflet du climat de type soudanien à soudano-guinéen, avec un régime pluviométrique variant du nord au sud entre 700 et 1200 mm / an, répartis sur 5 à 6 mois, de mai-juin à octobre. Selon la Direction des Eaux, Forêts, Chasse et de la Conservation des Sols (DEFCCS), la région disposait en 1980 de 4 545 400 ha de formations ligneuses soit 76 % de sa superficie totale.

Dans le souci d'une conservation de ces ressources, la stratégie adoptée a consisté au classement de certains écosystèmes forestiers. C'est ainsi que depuis l'administration coloniale jusqu'au Sénégal indépendant, 19 massifs forestiers ont été classés dans la région, ce qui représente une superficie totale de 4 457 139 ha de réserves forestières naturelles, soit 41,23 % de la superficie de la région (CISSE. M et NGOM. A, 1997) dont le Parc National du Niokolo Koba qui constitue la plus importante avec 913 000 ha de réserves forestières naturelles.

> LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO-KOBA

Le Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) est une aire protégée. Sa configuration actuelle est l'aboutissement d'un long processus temporel marqué par de nombreuses phases d'extension, s'étalant sur une quinzaine d'années de 1954 à 1969 et dont voici les étapes les plus remarquables:

· En 1954, création du PNNK avec une superficie originelle de 260 000 ha;

· En 1968, agrandissement à 813 000 ha constituant le noyau de la réserve;

· En 1969, création autour de ce noyau d'une zone tampon de 100 000 ha.

C'est donc à partir de cette date qu'il apparaît sous ses contours actuels, avec une superficie totale 913 000 ha. En 1981, il acquiert une audience et un statut international de réserve mondiale de la biosphère et fut institué comme Site du Patrimoine Mondiale en intégrant le réseau MAB (Man and Biosphere) de l'UNESCO. A ce titre, à l'instar des réserves de biosphère, il est destiné à remplir un certain nombre de conditions dont voici deux:

· Réaliser trois fonctions complémentaires telles que: une fonction de conservation de la biodiversité, une fonction de développement économique et humain et une fonction de support logistique à la recherche, la formation et la surveillance ;

· Adapter un zonage constitué de trois parties distinctes à savoir la zone centrale ou noyau de la réserve qui est un site de conservation, la zone tampon autour du noyau qui est un site de préservation car elle tolère des activités humaines compatibles avec sa vocation; et la périphérie qui est une zone de transition où se localisent les terroirs villageois. La périphérie correspond ici aux neuf communautés rurales abritant des villages autochtones depuis plusieurs siècles mais aussi d'anciens villages déguerpis du parc en 1972.

Le PNNK fut créé dans un contexte favorable à la conservation (faibles densités humaines en raison de la récurrence de maladies endémiques). Actuellement, avec le recul de ces maladies (onchocercose, dracunculose...) et la réinstallation de villages déguerpis à sa périphérie, on assiste à une augmentation des densités. Cette concentration d'une socio-diversité essentiellement agropastorale à sa périphérie, dans un contexte de régression climatique et de pauvreté, a abouti à la dégradation des ressources. De ce fait, le PNNK apparaît, aujourd'hui, aux yeux de cette sociodiversité périphérique comme un inépuisable potentiel de développement et devient une source de convoitises et de revendications de certains droits ancestraux tels que l'accès et l'usage aux ressources (NDIAYE, 2003).

Dès lors, conscient de son statut de réserve de la biosphère qui implique une idée de protection, le PNNK s'efforce de concilier un double enjeu a priori contradictoire:

· Un enjeu de conservation de la biodiversité;

· Et un enjeu de satisfaction des besoins des populations périphériques en ressources naturelles.

D'où la notion de «gestion durable et participative des ressources naturelles» qui traduit une volonté d'association et de responsabilisation des collectivités locales dans la gestion des ressources. C'est dans ce cadre qu'il faut considérer la présence des périmètres de banane dans la zone tampon, par exemple au niveau des villages de Laboya et de Wassadou- dépôt. Leur installation, en faveur d'une affectation de terres par les collectivités locales sur une zone relevant juridiquement de la DPNS, semble être un compromis même si celle-ci se réserve un droit d'accord préalable.

Rappelons que la réglementation juridique de la zone centrale et de la zone tampon relève de la DPNS alors que la gestion de la périphérie est sous la responsabilité des collectivités locales concernées mais sous l'oeil attentif des autorités du Parc. Quoi qu'il en soit l'ensemble que forment le PNNK et sa périphérie constitue un même espace à préserver : un espace de biodiversité et de socio -diversité qui constitue la principale problématique du Programme Sénégal Oriental.

> LE PROGRAMME SENEGAL ORIENTAL

Jadis méconnue et inexplorée, la région du Sénégal Oriental fut pendant longtemps considérée comme le «Far East » ou le lointain Est sénégalais. En effet son éloignement de la capitale, son étendue, l'importance de son potentiel végétal et surtout l'existence du PNNK lui ont toujours conféré une image exotique.

Actuellement, elle suscite un grand intérêt à la fois économique et environnementale grâce notamment à ses énormes potentialités forestières et à la présence du PNNK. C'est pourquoi durant ces dernières années, elle a fait l'objet de nombreuses études notamment dans le cadre du Programme Sénégal Oriental (PSO). Ces différentes études ont porté entre autres sur des aspects de terroirs mais aussi sur l'exploitation des ressources forestières. Elles ont permis de mettre en évidence l'existence d'une véritable économie de cueillette qui procure des ressources complémentaires aux activités de production classiques (agriculture et élevage).

Dès lors, ce présent TER intitulé : "Produits de cueillette dans la «poche de Dialakoto»: potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation" s'inscrit dans l'optique d'une

reproblématisation et d'une recontextualisation de l'activité de cueillette en périphérie nord du PNNK. Il est structuré en trois parties après la problématique du sujet et la méthodologie de travail.

- La première partie intitulée «Potentialités naturelles, humaines et économiques de

l'espace » identifie les potentialités du milieu d'étude et les pratiques économiques.

- La deuxième partie « Traitement et analyse des résultats d'inventaire forestier » permet

d'estimer le potentiel de production.

- La troisième partie «L'activité de cueillette et les possibilités de valorisation» établit une articulation entre le potentiel disponible et l'opération de cueillette et identifie les possibilités de valorisation pour une meilleure rentabilisation de l'activité au niveau local.

Enfin, la conclusion de cette étude nous permettra de dégager les perspectives de la cueillette dans la « poche de Dialakoto».

PROBLEMATIQUE

1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

La «poche de Dialakoto» est une portion d'espace d'environ 140 Km2 de la Communauté Rurale du même nom, dans l'arrondissement de Missirah et le département de Tambacounda. Elle est localisée dans une enclave exiguë, prise en étau et ceinturée par deux massifs forestiers protégés : la FCD au nord et le PNNK au sud. Les particularités de cet espace géographique posent une problématique aiguë de gestion d'un espace foncier très limité.

La «poche de Dialokoto» est donc victime des différentes phases d'extension du PNNK (entre 1954 et 1969) et du classement de la Forêt de Diambour d'une superficie de 121.500 ha en 1968. En effet, le PNNK et la FCD se rejoignent et sont contigus à l'entrée et à la sortie de la «poche », formant ainsi deux goulots d'étranglements, à chaque extrémité, matérialisés par la Route Nationale 7. Celle-ci constitue donc, schématiquement, l'entrée de la «poche » au niveau du Pont de Wassadou et son exutoire au niveau des villages de Dar Salam et Nioufaye, juste à l'entrée du Parc, sur environ 20 km de long (Cartes 1 et 3).

Alors que la FCD fonctionne comme une aire poreuse, largement anthropisée, le PNNK constitue, quant à lui, une cloison étanche bloquant toute extension territoriale et interdisant tout transfert d'activités dans ses limites.

2. CONTEXTE DE L'ETUDE

Les produits de cueillette (PC), c'est-à-dire les parties non-ligneuses (fruits, liquides, feuilles, exsudats...) des ressources végétales, à la différence du bois et du charbon de bois, sont des produits non contingentés. A ce titre leur exploitation n'est soumise à aucun quota de prélèvement pré-établi par les services compétents de l'Etat, en l'occurrence la DEFCCS. Cette considération marginale par rapport aux ressources ligneuses s'explique, sans doute, pour deux raisons:

- D'une part, par le fait que leur exploitation est plutôt discrète, car les parties prélevées sur les individus ligneux se renouvellent saisonnièrement; alors que celle des parties ligneuses cause un traumatisme apparent aussi bien sur les individus ligneux (coupe) que sur l'environnement (déforestation);

- D'autre part, ils constituent des compléments vivriers locaux destinés à compléter ou même à remplacer en période de soudure, l'alimentation des populations rurales; alors que l'exploitation des ligneux génère des revenus annuels de plusieurs milliards de francs CFA dans le trésor de l'Etat.

La fonction de second rôle des P.C, dans l'exploitation forestière, se renforce lorsqu'on considère les méthodes de taxations appliquées à ces types de produits. En effet, les quantités qui alimentent les circuits commerciaux extravertis sont taxées non pas par pesée ou par dénombrement, comme c'est le cas pour les produits contingentés, mais par simple estimation approximative. C'est pourquoi, ni les parts ayant servi à satisfaire les besoins d'autoconsommation locale, encore moins celles approvisionnant les marchés urbains, ne sont réellement quantifiées. Néanmoins, on assiste au développement d'un commerce considérable de PC qui alimentent de plus en plus les marchés de gros urbains.

C'est ainsi que cette étude porte sur l'exploitation de sept PC ciblés en raison de leur forte incidence marchande. Il s'agit de cinq fruits sauvages (Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis), de la feuille du rônier (Borassus aethiopum) et du miel.

Cette orientation mercantile de l'activité de cueillette résulte de la combinaison de deux facteurs d'ordre naturel (baisse de la pluviométrie) et socio-économique (paupérisation des ménages urbains). Le premier facteur a entraîné la faiblesse des rendements agricoles et le second a favorisé l'émergence de nouvelles habitudes alimentaires des populations urbaines. Dès lors, la demande de plus en plus forte des marchés urbains en produits de brousse a bouleversé la logique opportuniste de l'activité, dont les options de prélèvement obéissent, actuellement, à une logique essentiellement commerciale. C'est ainsi que le nouvel acteur urbain (consommateur), à travers ses exigences, détermine les règles du jeu.

Toutefois, ces règles n'ont pas totalement changé, puisque la cueillette demeure une activité secondaire complémentaire aux activités de production traditionnelles (agriculture et élevage). Elle est donc essentiellement pratiquée durant la morte saison, mais aussi en fonction de la disponibilité saisonnière des produits. Seulement, le consommateur urbain a changé la donne, en déterminant fortement les quantités commercialisées. La cueillette devient donc une véritable activité de production, génératrice de revenus additionnels non négligeables pour les paysans.

Cependant, cette commercialisation se fait à travers des mécanismes subtils d'écoulement défavorables, par rapport aux revenus générés, aux récolteurs qui amorcent la filière. Cela veut dire que seule une infime partie des acteurs de la filière tire vraiment son épingle de jeu. Il s'agit des intermédiaires (collecteurs, bana-bana...) qui se situent en aval de la filière et qui s'interposent entre le producteur rural et le consommateur urbain.

Au regard de cette situation, deux questions nous interpellent:

- Quelles sont les retombées financières réelles de la cueillette au niveau local?

- Quelles sont les possibilités de valorisation, c'est-à-dire la rentabilisation de l'activité dans le but de générer des revenus supérieurs pour les cueilleurs?

Aussi convient- il, dans le cadre de la recherche de réponses à ces questions, de faire une estimation quantitative du potentiel de production de la zone. En effet, la connaissance du potentiel des ressources ligneuses et de leur dynamique permet de s'assurer de la disponibilité des PC, mais aussi de leur approvisionnement en quantité suffisante. Car actuellement, dans la «poche de Dialakoto», les pressions sur les ressources forestières participent beaucoup à la déforestation des formations boisées, principaux sites de prélèvement.

3. JUSTIFICATIFS

La C.R. de Dialakoto avait déjà fait l'objet en 2000 d'une étude sur la production et l'utilisation des produits de cueillette (DJIBA, 2000). Celle-ci avait permis d'identifier et d'inventorier l'ensemble des PC exploité dans la zone. Toutefois, des recherches complémentaires restent à mener pour notamment des études de suivi, d'évaluation, d'approfondissement, mais surtout d'actualisation. Car l'environnement physique et socio-économique de la zone n'est ni fixe, ni immuable, mais plutôt en profonde et continuelle mutation.

A ce sujet, lors de la précédente étude, les périmètres de bananeraies n'avaient pas encore cet ampleur constaté aujoud'hui. Il existait tout juste un périmètre de 70 ha défrichés, mais non encore exploité à Laboya et deux périmètres de 11 et 6 ha en exploitation à Wassadou dépôt. Actuellement, il existe six périmètres dans la « poche de Dialakoto ». Celui de Laboya est passé à une superficie de 220 ha en seulement 3 ans et un second de 45 ha est installé sur un site de prélèvement de PC. A Wassadou-dépôt on constate le même phénomène avec la présence de deux nouveaux périmètres de 10 et 7 ha respectivement (Carte 2).

De ce fait, l'activité de cueillette s'opère dans un nouveau contexte de développement fulgurant des bananeraies et de formations boisées défrichées.

4. OBJECTIFS

L'objectif principal de cette étude est de faire une articulation pratique entre le potentiel et l'exploitation des PC pour aboutir à une quantification.

Pour le réaliser, on se réfèrera à l'intitulé du sujet qui dégage, a priori, trois axes de réflexion. Il s'agit donc de :

· Faire d'abord l'état des lieux en estimant le potentiel de production des PC;

· Analyser ensuite la dynamique des ressources ligneuses;

· Estimer l'exploitation et identifier enfin les possibilités de valorisation, c'est-à-dire les facteurs favorisant ou entravant l'activité de cueillette.

5. HYPOTHESES

Pour mener à bien ce travail, trois hypothèses ont été retenues:

- Le potentiel de production des PC se réduit dans la «poche de Dialakoto» à cause d'une part de l'exiguïté de l'espace et d'autres part du défrichement de plusieurs hectares de formations boisées en faveur des bananeraies;

- La valeur marchande élevée des sept produits de cueillette étudiés détermine et explique la

prépondérance des quantités commercialisées, de plus en plus importantes, au détriment des besoins de consommation locale;

- L'excellente dynamique organisationnelle des populations, à travers les Organisations Communautaires de Base (OCB) telles que les GIE, les GPF, les Associations et les projets, constitue un atout susceptible de favoriser la valorisation de l'activité de cueillette.

METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Elle s'articule autour de trois phases: la phase exploratoire, la phase de terrain et la phase de traitement des données.

1. LA PHASE EXPLORATOIRE

Elle correspond à la revue documentaire. A ce titre elle est aussi une phase de préparation au travail de terrain et comprend trois étapes:

> La recherche bibliographique préliminaire

Elle a débuté au mois de décembre 2002 et nous a conduit dans différentes structures de recherche telles que :

- La salle de documentation du Programme Sénégal Oriental (PSO); - La bibliothèque de l'UCAD;

- La bibliothèque de la DEFCCS;

- La bibliothèque de l'Institut de Recherche en Développement (IRD) ; - Le laboratoire de biogéographie (UCAD).

Elle a consisté en la consultation d'ouvrages généraux se rapportant au thème d'étude formulé. Signalons que d'autres étapes de consultation d'ouvrages spécifiques ont été nécessaires en seconde et troisième phases.

> Les entretiens complémentaires

Ils ont consisté en une prise de contact avec les étudiants avancés (DEA et THESE) qui ont déjà travaillé dans la zone, dans le cadre du PSO, ce qui nous a permis de nous préparer psychologiquement au travail de terrain et de nous imprégner des réalités sociales en milieu rural. Ces entretiens-discussions rendaient ainsi, moins difficile l'apprentissage à la recherche et, déjà, nous bénéficions des réseaux de relations tissés par nos aînés lors de leur séjour dans la zone.

Les contacts et adresses, qui nous ont été fournis, avaient l'avantage de prévenir certaines difficultés inhérentes au travail de terrain.

> L'initiation pratique aux logiciels de cartographie et de traitement des données

Cette dernière étape de la phase préparatoire est capitale. Elle a permis d'acquérir les outils technologiques de la géographie tels que la cartographie et le traitement des données quantitatives. Ces cours d'initiation se sont effectués au niveau du PSO dans le cadre de notre encadrement et au Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique (LERG) dans le cadre du cours de télédétection dispensé en maîtrise au département de géographie de l'UCAD (U.V404).

Cette première phase nous a donc permis d'une part de nous imprégner de l'abondante production scientifique faite dans la zone d'étude et sur le thème, d'autre part de nous préparer au travail de terrain, et enfin de mieux nous outiller par rapport aux méthodes géographiques modernes. Elle a abouti à la mise au point d'outils de pilotage de la méthodologie de recherche, c'est-à-dire la définition d'une problématique précise et l'élaboration d'un questionnaire adapté aux objectifs de l'étude.

2. LA PHASE DE TERRAIN

Elle est la plus délicate et la plus déterminante, car elle consiste en un travail de collecte de l'information par une observation directe des phénomènes. Elle s'est déroulée sur environ 7 semaines, du 25 avril au 09 juin 2003 dans la zone d'étude et s'est réalisée selon trois méthodes de collecte de l'information :

- des enquêtes à l'aide d'un questionnaire soumi aux récolteurs;

- un inventaire forestier à l'aide de placettes;

- des relevés de points en coordonnées UTM avec un GPS pour l'amorce de la cartographie. La méthodologie de l'inventaire forestier et celle de l'enquête par questionnaire ont été exposées de manière plus détaillée, respectivement, en début de deuxième et troisième partie de ce document. Notons que ces deux méthodes de collecte des données sont complémentaires car la dernière s'articule logiquement à la première.

> L'amorce de la cartographie

Elle a consisté en des relevés en coordonnées UTM avec un GPS:

* des points de localisation des localités de la zone d'étude;

* des limites des champs de terroirs et des nouveaux défrichements;

* des limites des périmètres de bananeraies (2 à Laboya et 4 à Wassadou-dépôt); * et des pistes de production.

Cette seconde phase a été ponctuée par une autre étape documentaire au niveau du Conseil Rural de Dialakoto (documents administratifs, PAGT et PLD) et de la bibliothèque du PRCNK à Diénoundiala.

La phase de terrain a permis de confirmer ou d'infirmer les hypothèses formulées précédemment.

3. LA PHASE DE TRAITEMENT DES DONNEES

Elle consiste, après dépouillement des résultats, à faire une analyse logique et synthétique des données récoltées sur le terrain. Retenons toutefois que cette analyse repose sur la cohérence entre la collecte de l'information, son traitement et sa traduction spatiale.

Cette dernière phase a nécessité une troisième étape documentaire qui a permis la consultation d'ouvrages spécifiques traitant de la question. Elle s'est faite au niveau de la salle de documentation du PSO, mais surtout, à la bibliothèque de l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE).

Elle aboutit à la rédaction du mémoire ou plutôt à la présentation des résultats sous la forme d'un document illustré par des tableaux, des graphiques et des cartes, à l'aide de logiciels informatiques tels que Word, Excel et Map info.

PREMIERE PARTIE:

LES POTENTIALITES NATURELLES, HUMAINES ET ECONOMIQUES
DE L'ESPACE

La 1 ère partie de cette étude va camper le cadre général de l'espace en deux chapitres articulés autour d `un concept : POTENTIALITES

- Le premier chapitre porte sur les potentialités naturelles en considérant les données physiques (climat, relief, sol, hydrologie et végétation).

- Le deuxième chapitre présente les potentialités humaines et économiques c'est à dire le cadre humain et les pratiques économiques.

En somme cette partie va servir à spécifier la problématique de l'étude par rapport au contexte physique, humain et socio-économique de l'espace.

250

200

150

100

50

0

Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre

Graphique 1: STATION DE DIALAKOTO
Précipitations mensuelles moyennes de 1988 à 1997

MOIS PLUVIEUX

CHAPITRE I : LES POTENTIALITES NATURELLES

I.1 Le Climat

Le climat est de type soudano-sahélien, de la région climatique soudanienne. Il est caractérisé par l'existence de deux saisons: la saison des pluies ou hivernage qui s'étale de mai-juin à octobre avec des cumuls annuels variant entre 700 et 1000mm / an et la saison sèche de novembre à mai. Les caractères dominants du climat sont les vents, les précipitations et les températures.

I. 1.1 Les vents

Ils sont tributaires de la circulation atmosphérique générale de l'Afrique de l'Ouest. Celle-ci est régie par deux ceintures de hautes pressions subtropicales de l'hémisphère Nord et de l'hémisphère Sud.

Il s'agit au nord de l'Anticyclone du Sahara qui véhicule des masses d'air chaud et sec, et de l'Anticyclone maritime des Açores qui transporte des flux d'alizés humides. Ces 2 centres d'action sont actifs durant la saison sèche de novembre à mai et sont de secteur Nord-Est pour le premier et Nord-Ouest pour le second.

Au sud, l'Anticyclone maritime de Sainte Hélène est le principal centre d'action. Il mobilise des flux d'alizés humides qui, au passage de l'équateur géographique, deviennent Mousson un vent chaud et humide. La mousson est la principale génératrice des pluies enregistrées dans la zone. Elle transporte un important potentiel précipitable accumulé au cours de son long parcours océanique. Sa progression est matérialisée par le Front intertropical (FIT) qui indique la zone de rencontre des alizés subtropicaux nord et sud. C'est la dynamique du FIT qui détermine l'importance des pluies. La mousson aborde le territoire du Sénégal à partir du mois d'avril et elle atteint cette zone entre mai et juin et reste active jusqu'en octobre.

L'alternance saisonnière du régime des vents détermine les autres paramètres climatiques tels que la pluie et les températures.

I.1.2 Les précipitations

Elles résultent du régime des vents et, particulièrement, de la progression du FIT. Les données enregistrées sont recueillies à partir du poste pluviométrique de Dialakoto.

Tableau 1 : Moyennes mensuelles et décennales des précipitations de 1988 à 1997 à Dialakoto.

ANNEES

MAI

JUIN

JUIL

AOUT

SEPT

OCT

CUMULS

1988

0

80,7

232,9

117,9

160,1

41,3

632,9

1989

12,4

131,4

213,5

288,5

156

102,3

904,1

1990

0

126,3

167,3

152,6

129,2

17,3

592,7

1991

0

51,4

273,3

156

141,8

86,1

708,6

1992

40,4

140,8

162,9

269,6

186,2

85,2

885,1

1993

0

129,2

243,2

122,2

151,7

14,9

661,2

1994

0

129,2

243,2

122,2

151,7

14,9

661,2

1995

0

135,5

116,2

361,6

142,9

55,7

811,9

1996

4,3

38,5

187,4

537,5

165,5

57,4

990,6

1997

76

155,6

69

158,2

227,3

17,3

703,4

MOYENNES

13,31

111,86

190, 89

228,63

161,24

49,24

755,17

 

Source : Direction Météorologique Nationale (DMN).

Les données du tableau 1, recueillies à la DMN, concernent la période décennale qui va de 1988 à 1997. Leur observation permet de constater que les précipitations s'étalent globalement entre mai et octobre, soit 6 mois de pluies. Cependant le début de la saison pluvieuse au mois de mai n'intéresse que 4 années sur 10, avec des cumuls mensuels variant de 4 à 76mm. A ce titre, on peut affirmer que le début normal des pluies se situe en juin. Les pluies du mois de mai peuvent être considérées comme un début d'hivernage précoce.

Le graphique 1 permet de constater que durant cette période, le mois d'août a été le mois le plus pluvieux avec 228,63mm, soit 30% du cumul moyen décennal. Il est suivi du mois de juillet avec 190,89mm, du mois septembre avec 161,24mm et du mois de juin avec 11 1,86mm. Les deux autres mois (mai et octobre) ayant moins de 50mm.

Pour ce qui est des cumuls annuels, on constate une très grande fluctuation. Ils varient aussi entre 592mm en 1990 et 990mm en 1996, avec une moyenne décennale égale à 755mm. L'année 1990 constitue donc la plus sèche de la série avec un déficit de 1 63mm par rapport à la moyenne, soit une anomalie négative (variation autour de la moyenne) égale à1,2. Par contre l'année 1996 a été la plus pluvieuse avec une variation positive de 235mm autour de la moyenne, soit une anomalie positive égale à 1,8 (Graphique 2).

-1

-2

2

0

1

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Graphique 2 : STATION DE DIALAKOTO
Anomalies de la pluviométrie de 1988 à 1997

anomalies

En gros les précipitations dans la zone sont caractérisées par une très forte variabilité inter-annuelle et mensuelle et par un important déficit par rapport à la moyenne. C'est ainsi qu'on a enregistré dans cette série décennale, six années qui présentent des anomalies négatives par rapport à la moyenne, allant de -1,2 (en 1990) à -0,3 (en 1991).

I.1.3 Les températures

Comme pour les précipitations, les températures aussi dépendent de l'alternance des masses d'air issues des anticyclones subtropicaux. Cependant il n'existe pas de station synoptique à Dialakoto. Les données enregistrées sont recueillies au niveau de la station de Tambacounda.

Tableau 2 : Moyennes mensuelles et décennales des températures de 1993 à

2002 à Tambacounda.

MOIS J F MaAvMi Jn Jt At S O N D Moy.

T°c 26,6 28,9 31,2 32,8 33,5 31,5 29 27,8 27,7 29,2 28,5 26,9 35,4

Source : Direction Météorologique Nationale (DMN).

Au regard de ce tableau, on constate que le régime thermique est bimodal avec 2 périodes: une période de basses températures et une période de hautes températures autour d'un pic maximal qui représente le mois le plus chaud.

Les périodes de fraîcheur vont de Juillet à Février avec des températures globales inférieures ou égales à 29°c, avec toutefois un petit pic à octobre (29,2°c). Elles correspondent à la circulation de la mousson (vent chaud mais humide) entre juin et octobre et de desalizés maritimes des Açores entre novembre et février.

Les périodes de chaleur se situent entre mars et juin avec des températures toujours supérieures à 31°c et un pic dominant au mois de mai avec 3 3,5°c. Ces périodes coïncident avec la circulation de l'Anticyclone Saharien (vents chauds et secs), de l'Harmattan et au début de la mousson.

En somme, on peut constater que les températures moyennes relativement élevées sont marquées par de faibles amplitudes thermiques, avec une valeur mensuelle égale à 35,4°c. Le mois le plus frais se situe autour de décembre-janvier avec moins de 27°c et le mois de mai constitue le mois le plus chaud avec plus de 33°c.

I.2 Le relief et les sols

A l'image de l'ensemble de la C.R, le relief et les sols de la zone résultent de l'histoire des différents épisodes géomorphologiques. C'est ainsi que l'on rencontre deux formations géologiques telles que le Bassin sédimentaire qui est largement dominant et le socle qui affleure uniquement par endroits.

I.2.1 Le relief

Dans la «poche de Dialakoto», le relief est relativement plat vers le nord, au niveau du Bassin
sédimentaire. Cependant vers la partie sud, à la périphérie du PNNK, on rencontre quelques
hauteurs segmentées par des plateaux et des vallées, à cause des affleurements du socle,

notamment entre le village de Laboya et ceux de Dialakoto, Wassadou et Damantan. Ces plateaux appartiennent aux reliques du Fouta-Djallon.

I.2.2 Les sols

L'histoire géomorphologique a abouti à la constitution d'un ensemble de cinq unités pédomorphologiques. Les sols résultent donc des formations géologiques mises en place au Secondaire, au Tertiaire et au Quaternaire. Donc à chaque milieu géomorphologique correspond un milieu pédologique. C'est ainsi qu'on distingue dans la zone les cinq unités pédo-morphologiques suivantes:

---- Les lithosols gravillonnaires sur cuirasse, issus du démantèlement des plateaux à cuirasse affleurante à sub-affleurante. Ce sont des sols peu épais avec des réserves en eau faibles à nulles. ---- Les sols ferrugineux indurés et les sols gravillonnaires sur cuirasse, provenant des plateaux à cuirasse peu profonde. Ce sont des sols peu épais avec de faibles réserves en eau.

---- Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, associés aux plateaux à cuirasse absente ou profonde. Ce sont des sols battants avec un risque d'érosion très élevé du fait de l'importance des réserves en eau.

---- Les sols rubéfiés et les sols peu évolués hydromorphes sur remblaiement colluvio-alluvial des vallées. Ce sont des sols argileux, avec des réserves en eau très importantes. Le risque d'érosion est généralisé avec des ravinements au niveau des berges des cours d'eau.

---- Le sols gravillonaires sur cuirasse, les sols ferrugineux tropicaux indurés, les sols graveleux et les lithosols, issus du décapage des glacis cuirassés sur des roches primaires avec des affleurements de grés. Ce sont des sols squelettiques peu épais, leurs réserves en eau sont très faibles ou parfois nulles.

Les ressources pédologiques sont très faibles en raison des caractéristiques peu évoluées des sols, mais aussi de l'extension des surfaces incultes (plateaux, cuirasses...) au détriment des sols fertiles (sableux, sablo-argileux et argileux).

I.3 Les ressources en eau

On distingue les cours d'eau et les eaux souterraines dont les potentialités dépendent largement de la pluviométrie dans la zone et sur l'ensemble du bassin versant du réseau.

> Le réseau hydrographique

Il est essentiellement constitué par le fleuve Gambie et de son affluent, le Niériko. La Gambie longe la limite sud de la «poche» vers le village de Laboya et continue vers le nord au niveau de Wassasou-dépôt où il reçoit le Niériko. Elle constitue ainsi la limite naturelle de la périphérie nord du PNNK.

Son abondance dépend fortement de la pluviométrie recueillie dans l'ensemble de son bassin versant. C'est un cours d'eau tropical à régime unimodal. Le maximum des eaux est ainsi enregistré au mois de septembre, en pleine saison des pluies dans l'ensemble du bassin, avec un débit de 365m3 / s. Le minimum se situe en fin de saison sèche, au mois d'avril avec 0,2m3 / s. La période des hautes eaux correspond donc à l'hivernage, elle dure 4 mois, de juillet à octobre et la période des basses eaux s'étend pendant tout le reste de l'année (8 mois). Les irrégularités du régime, résultent d'une part des aléas climatiques et d'autre part de l'absence d'ouvrages de régulation du cours du fleuve dont les berges peuvent atteindre par endroit 8 à 10m de hauteur.

> l'hydrogéologie

Les réserves d'eau souterraines sont tributaires des formations géologiques en place. C'est ainsi que le bassin sédimentaire dispose de plus grandes potentialités aquifères par rapport au socle qui présente de faibles possibilités d'infiltrations et de formation de nappes généralisées. Donc les principales réserves souterraines sont localisées au niveau du bassin sédimentaire qui emmagasine deux systèmes aquifères.

L'aquifère détritique du continental terminal est le premier système. Il est constitué dans des grès argileux et des sables, avec une nappe phréatique de 16 à 30m de profondeur. Il dispose d'un très grand potentiel exploitable.

Le second système est constitué par l'aquifère des sables et grés du maestrichien. Il dispose d'une nappe en charge de 100 à 500m de profondeur, son potentiel exploitable et très important.

Ces ressources en eau sont employées de différentes manières. Les cours d'eau sont utilisés pour
l'agriculture irriguée (bananeraies, maraîchages...) et pour l'abreuvement du bétail. Cependant les

eaux souterraines, accessibles seulement par fonçage de puits et par forages, sont destinées prioritairement à la consommation humaine et secondairement à l'abreuvement du bétail.

I.4 Les ressources végétales

La végétation de la zone est de type soudano-sahélien dominée par une savane très diversifiée (boisée, arborée, arbustive) en association avec des forêts claires et des forêts galeries, principalement, le long des cours d'eau. Cependant, le caractère des peuplements végétaux (composition et densité) varie en fonction des unités morphologiques. C'est ainsi que:

Sur les plateaux on retrouve la strate arborée dominée par Pterocarpus erinaceus,
Combretum nigricans, Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Bombax costatum, Cordyla pinnata, Piliostigma reticulatum, Anogeissus leiocarpus
, ...

La strate herbacée reste dominée par des graminées annuelles telles que Loudetia togoensis, Elionorus elegans, Borreria radiata, Lepidagathis anobrya, Pennisetum pedicellatum, ...

Au niveau des versants, on peut noter dans la strate arborée des espèces telles que
Secucuridaca longipedunculata, Lannea acida, Lannea velutina, Pterocarpus erinaceus, Vitex donania, Zizyphus mauritiana...

La végétation dominante, dans ces deux unités géomorphologiques, est représentée par la savane boisée car les caractéristiques morphologiques sont contraignantes aux cultures. Il s'agit essentiellement des plateaux à cuirasse affleurante, sub-affleurante, peu profonde, profonde ou absente, avec des substrats constitués de lithosols gravillonnaires, de sols ferrugineux tropicaux indurés ou lessivés...

Dans les vallées, nous constatons la présence de Terminalia macroptera, Piliostigma

reticalatum, Parkia biglobosa, Combretum glutinosum, Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Sclerocarya birrea... La flore herbacée est constituée, ici aussi, de graminées annuelles telles que les Pennisetum et les Andropogon

La végétation ici est constituée de savane arborée et arbustive en raison de la présence des cultures occasionnant des défrichements. Elle est donc un peu moins dense que la précédente. Le substrat est constitué de sols rubéfiés et de sols hydromorphes.

Au niveau des dépressions nous retrouvons la forêt claire et les galeries forestières

composées d'espèces hydrophiles comme Borassus aethiopum fortement prédominantes, Parkia

biglobosa, Saba senegalensis, Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus...

Le substrat est constitué ici de sols argileux et hydromorphes, sous une végétation très dense. Cependant avec les défrichements occasionnés par l'installation des bananeraies, leurs surfaces se réduisent actuellement à quelques lambeaux.

D'une manière générale, ce sont les paramètres climatiques (essentiellement la pluviométrie), pédo-morphologiques (relief et sols) et hydriques (cours d'eau et nappes) qui, combinés, impriment une physionomie à la végétation.

Cependant, on peut remarquer que celle-ci subit une très forte dégradation autour des terroirs villageois, à cause de facteurs anthropiques (défrichements, surpâturage, feux de brousse...), mais elle se densifie au niveau des unités pédo-morphologiques incultes (plateaux cuirassés).

CHAPITRE II: LES POTENTIALITES HUMAINES ET ECONOMIQUES

II.1 Le milieu humain

La «poche de Dialakoto» abrite sept terroirs villageois de différente importance. Six d'entre eux sont disposés le long de l'axe routier de la Nationale 7 (Wassadou-dépôt, Wassadou village, Damantan, Dialakoto, Dar salam et Nioufaye), alors qu'un seul se trouve à l'intérieur des terres (Laboya). La présence de ces villages sur le site résulte de plusieurs facteurs (historiques, économiques, politiques).

II.1.1 Historique du peuplement

L'installation humaine dans la zone est à l'image de celle de l'ensemble de la région de la haute et moyenne Gambie. Elle s'est également faite par plusieurs vagues migratoires durant plusieurs siècles. Les premiers occupants seraient arrivés dès le 10 ème siècle, ce sont essentiellement les Bassari, les Bédik et les Cognagui qui constituent de ce fait les plus anciens mais par contre les plus minoritaires. A la suite vinrent les Peul et le groupe mandé très diversifié entre le 13 ème et le 15 ème siècle. Le groupe mandé est constitué de plusieurs ethnies telles que les Tandanké, les lMandingue, les Diakhanké, les Malinké...

Cependant, la présence humaine dans cette périphérie nord du PNNK résulte en plus de facteurs historiques (fondation de villages par des vagues de migrants), mais surtout de facteurs économiques (hameaux de cultures) et politiques (déguerpissement).

En ce qui concerne les sept villages de la «poche », on peut noter que Dialakoto est le plus ancien. Sa création remonterait selon les anciens à plus de trois siècles à partir de la Casamance par les Mandingue. Ensuite ce furent les villages de Dar salam et Nioufaye qui ont été respectivement crées vers 1900 et 1890, c'est-à-dire il y' a un siècle, ici aussi, par les Mandingue. Cependant la création de Wassadou-dépôt répondait à un critère économique. Elle s'est faite en 1916 grâce à l'installation, par un Européen, d'une unité industrielle d'exploitation du sisal sur le site actuel du village. C'est donc un village de travailleurs provenant essentiellement de Wassadou village mais qui sont finalement restés sur leur lieu de travail, d 'où le qualificatif de «dépôt» qui renvoi au site de l'unité industrielle en question. Le peuplement de Wassadou -dépôt s'est donc fait au détriment du village d'origine (Wassadou village) qui n'est aujourd'hui qu'un petit hameau de quelques cases.

Le village de Laboya fut créé, lui aussi, en 1977 dans un contexte économique. Mais il s'agit ici de l'agriculture qui constituait la motivation principale. Il s'agit d'un ancien hameau de culture devenu village en faveur de l'installation en 1980 d'un périmètre de bananeraies par l'OFADEC. Son peuplement s'est fait à partir de Soucouto (Médinacouta), un quartier excentré de Dialakoto qui a été fondé en 1946 par des vagues de migrants Peuls et Diakhankés venus de la République de Guinée.

L'établissement du village de Damantan remonte à une date beaucoup plus récente et résulte d'une contrainte politique. Elle s'est faite en 1972 à la suite du déguerpissement des villages installés dans le Parc. Il a gardé son nom, d'origine mandingue, ce qui a contribué à augmenter la densité de la population dans la « poche ».

II.1.2 Composition ethnique

Sur le plan ethnique le groupe mandingue (Tandanké, Bambara...) et les Peul sont majoritaires suivis des Diakhanké, des Bassari et des Cognagui. Toutefois il existe des spécificités relatives à l'origine et au développement économique de chaque village. C'est ainsi qu'à Dialakoto on constate une composition pluriethnique dominée par les Mandingue suivis des Peul, des Diakhanké, des Bassari, des Cognagui et des Wolof. A Wassadou-dépôt et à Laboya, il existe le même phénomène avec cependant une plus grande diversité ethnique constituée de Mandingue, de Bambara, de Wolof, de Bassari, de Diakhanké, de Tandanké, de Cognagui, de Maure, de Sérère, de Peul et même de Diola à Laboya. Cette situation résulte essentiellement de la présence des bananeraies qui favorisent et entretiennent une immigration pluriethnique de main-d'oeuvre. Cependant dans les trois villages de Dar salam, Nioufaye et Damantan, les Mandingue constituent l'ethnie dominante.

Cette diversité ethnique reflète la composition ethnique de l'ensemble de la communauté rurale qui se présente comme suit: Mandingue 50 %, Peul 33 %, Diakhanké 10 %, Bassari 3 %, Wolof 2 %... (PLD de Dialakoto, 1998).

II.1.3 Répartition et structure de la population

Les données les plus fiables en matière de population sont fournies par les recensements généraux.
Le dernier en date au Sénégal, vieux de 15 ans, le Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (RGPH) de 1988, présente des données obsolètes. Cependant elles seront utilisées en

comparaison avec les données issues du recensement administratif pour la distribution des vivres de soudure en Septembre 2002. Ces dernières comportent, cependant, certaines lacunes telles que l'absence de la répartition par sexe et par âge.

Tableau 3 : Répartition spatiale de la population dans la « poche de Dialakoto».

VILLAGES

POPULATION

 

20022

 

%

effectifs

%

Dialakoto

1732

64,7

2983

64,4

Wassadou-dépôt

492

18,4

874

18,9

Wassadou-village

26

1

47

1,01

Laboya

133

5

266

5,7

Darsalam

125

4,7

181

3,9

Nioufaye

64

2,4

103

2,2

Damantan

105

3,9

180

3,9

TOTAL

2677

100

4634

100

 

Source: 1 DPS (RGPH, 1988).

2 Recensement administratif de 2002.

D'après les données de ce tableau, la population totale de la «poche de Dialakoto» était de 2677 habitants en 1988 soit 37,6 % de la population totale de la CR qui était alors de 7121 habitants. La densité était alors de 19 habitants au km2 contre 1 habitant seulement au niveau de la CR.

La structure de la population laissait apparaître au niveau de la «poche» une prédominance des femmes avec un effectif égal à 1378, soit 51,5 % contre 1299 hommes soit 48,5 % de la population et une majorité de jeunes de moins de 15 ans qui représentait 44 % de la population. On notait aussi un plus grand effectif de population à Dialakoto qui concentrait 64,7 % des habitants.

Actuellement la population au niveau de la «poche » est de 4654 habitants soit une densité égale à 33,1 habitants au km2. Donc en 12 ans la population a presque doublé car elle a augmenté de 1957 habitants. Nous constatons qu'elle a réellement doublé à Laboya en passant de 133 à 266 habitants. Cependant dans l'ensemble, cette augmentation est proportionnelle à la population totale, car les villages gardent à peu près les mêmes représentativités spatiales. En outre signalons qu'à Laboya ces données ne concernent que les populations autochtones. Les travailleurs immigrés qui travaillent dans les bananeraies n'ont pas été pris en compte. Ils sont installés en périphérie du village vers les plantations, dans des abris de fortune. Leur nombre exact n'est pas connu.

En gros on peut retenir que la «poche de Dialakoto» abrite une population agropastorale cosmopolite dont l'installation remonte à plusieurs siècles ou à quelques années seulement. L'arrivée sans cesse croissante d'immigrés participe à l'augmentation de la densité qui passe de 19,1 en 1988 à 33,1 habitants au km2 en 2002. Notons que cette immigration essentiellement agricole est favorisée par le développement des bananeraies dans la zone.

II.2 Les activités économiques

Les pratiques socio-économiques de la zone sont dominées par les activités de production classiques et les activités de prélèvement qui constituent le secteur primaire, suivi de l'artisanat et d'une petite industrie qui composent le secteur secondaire et les services ou secteur tertiaire.

II.2.1 Les activités de production Elles sont essentiellement agropastorales.

II.2.1.1 L'agriculture

Elle constitue la principale activité économique de la zone et concerne tous les actifs féminins et masculins. Cependant, on distingue une agriculture traditionnelle pluviale et une agriculture irriguée (Carte 2).

> L'agriculture pluviale

Elle est traditionnelle et utilise des techniques rudimentaires pour les cultures vivrières telles que le sorgho, le maïs, le mil, le niébé, la courge et le riz au niveau des bas-fonds (par exemple le Toutou-fara à Dialakoto). Ces techniques s'améliorent un peu avec l'introduction des cultures de rente comme le coton et l'arachide grâce aux structures d'encadrement concernées c'est-à-dire la SONACOS et la SODEFITEX.

Cette agriculture souffre de nombreuses contraintes résultant de l'étroitesse des terres cultivables, du manque d'intrants, de la dépradation des animaux sauvages (singes et phacochères), mais surtout du système de culture basé sur une agriculture itinérante sur brûlis. Notons cependant que les cultures vivrières occupent plus de la moitié des terres cultivées. Le maraîchage aussi se développe dans des jardins aménagés grâce à l'appui de projets tels que le PROGEDE qui encadre des GPF.

> L'agriculture irriguée

Elle est dominée par les périmètres de bananes le long de la Gambie qui dispose d'un potentiel en eau considérable et des berges fertiles. Le premier périmètre a été mis en place par l'OFADEC à Wassadou-dépôt en 1975 et un second à Laboya en 1980. Ces bananeraies sont souvent associées à l'arboriculture fruitière comme c'est le cas à Wassadou-dépôt. A partir de 1985, avec le départ de l'OFADEC, la gestion des périmètres relève du secteur privé.

Actuellement on a identifié quatre périmètres à Wassadou-dépôt. Deux sont gérés par des GIEs locaux regroupant les anciens employés de l'OFADEC. Il s'agit des GIE de «Tilo-tilo» et de «takku ligguey » qui exploitent respectivement 11 et 6 ha. Les deux autres périmètres sont des propriétés privés de 10 et 7 ha chacun. A Laboya on a identifié deux périmètres privés parmi lesquels le plus vaste de la zone. Il s'agit des bananeraies SALL, d'une superficie de 220 ha, du nom de son propriétaire qui s'est constitué en GIE et des bananeraies Amstrong, ici aussi du nom de son propriétaire, qui font 45 ha.

Les techniques d'irrigation en pratique s'effectuent par arrosage à la goutte à goutte, à travers un drainage par tubes à siphons, à partir d'une motopompe à diesel installée sur le lit du fleuve Gambie. Cependant en raison du manque de moyens financiers suffisants, le périmètre Amstrong n'était pas encore mis en valeur et les bananeraies du GIE «takku ligguey» avait suspendu ses activités à cause d'une panne de la motopompe.

Ces périmètres sont exploités sans aménagement préalable des berges et du lit du fleuve pour réguler son cours. Les structures d'encadrements des producteurs de bananes sont la FEGAP et l'APROVAG. Notons que la culture de la banane mobilise tous les actifs de Laboya et de Wassadou-dépôt en plus d'immigrants étrangers.

II.2.1.2 L'élevage

Il est souvent pratiqué en association avec l'agriculture. Cependant le cheptel composé de bovins, d'ovins, de caprins et d'asins est très faible en raison notamment du manque d'espace, de la pauvreté des pâturages, du tarissement précoce des mares et des maladies du bétail. Les principales zones de pâturages se trouvent soit dans la zone tampon vers le fleuve Gambie ou tout bonnement à l'intérieur du Parc.

La zone dispose d'un magasin de stockage des produits agricoles, d'un poste vétérinaire à Dialakoto et de deux forages à Dialakoto et à Nioufaye. Les structures d'encadrement agricoles telles que la SODEFITEX et la SONACOS mettent à la disposition des paysans des semences, des engrais et des produits phytosanitaires.

II.2.2 Les activités de prélèvement

Il s'agit de la cueillette des produits forestiers et de la pêche.

> La cueillette

Elle concerne les fruits sauvages tels que le Saba senegalensis (madd ou kaba), le Parkia biglobosa

(néré ou néto), le Parinari macrophylla (new ou tambacoumba), le Detarium microcarpum (dankh ou wonko), le miel... C'est une activité saisonnière et complémentaire aux activités de production traditionnelles. Elle constitue une source de revenus non négligeables. La principale structure d'encadrement identifiée reste la Maison Familiale Rurale (MFR) de Dialakoto.

> La pêche

Il existe de réelles potentialités de pêche avec le fleuve Gambie, mais un faible effectif de pêcheurs. Les techniques de pêche sont rudimentaires (pêche à la nasse, à la ligne...) et les maigres prises sont destinées au marché local. Elle est essentiellement pratiquée à Laboya et à Wassadou.

Le secteur primaire est largement dominé par l'agriculture, principale source de revenus des populations. Il fournit également l'alimentation de base. Donc, essentiellement vivrière, elle reste cependant tributaire des aléas climatiques tels que la faiblesse des précipitations.

II.2.3 L'artisanat et l'industrie locale

L'artisanat concerne la transformation des sous produits du rônier (Borassus aethiopum), les divers métiers de tissage, la cordonnerie, la maçonnerie, la boulangerie, la couture, les réparations mécaniques (vélo, voiture, charette...) et techniques (montres, radio...). L'industrie locale correspond aux moulins de céréales qui sont de petites unités industrielles gérées par les GPF dans le cadre de projets.

Le secteur secondaire reste dominé par l'artisanat qui constitue une activité permanente. L'artisanat des sous-produits du rônier se développe surtout à Wassadou-dépôt grâce à la présence d'importantes rôneraies. Elle fournit des revenus importants aux acteurs.

II.2.4 Les services

Il s'agit du commerce, du transport et du tourisme. Le commerce est très développé avec l'existence à Wassadou-dépôt du plus grand marché hebdomadaire de la Communauté Rurale et des marchés villageois très dynamiques à Dialakoto et à Wassadou-dépôt. Il existe, en outre, plus d'une dizaine de boutiques et six cabines téléphoniques à Dialakoto, quatre boutiques à Wassadoudépôt. Les autres villages disposent chacun d'une boutique.

Le transport se fait essentiellement sur la route nationale 7 qui reste la seule voie de communication bitumée reliant Tambacounda à Kédougou. Elle traverse la «poche» sur environ 20 km de long et dessert tous les villages établis sur son axe. Il existe à partir de Dialakoto une navette quotidienne reliant Tambacounda. Le parc automobile est constitué de trois minicars qui assurent l'aller et le retour, trois fois par jour. Le réseau routier secondaire est constitué de pistes aménagées en très mauvais état et impraticables en saison des pluies.

Les activités touristiques sont très présentes dans la »poche » grâce à la périphérie du Parc. C'est ainsi qu'il existe deux campements touristiques, un à Wassadou-dépôt et un autre à Dar salamNioufaye, à l'entrée du Parc. Actuellement, un projet d'élevage de faune prélevée dans le Parc est en phase finale d'exécution à Laboya. Il est sous l'actif d'un GIE local, le «Wula- kanta », en partenariat avec des bailleurs de fonds. Le site a été localisé et clôturé au sud du village sur les berges du fleuve Gambie.

Le secteur tertiaire est dominé par le commerce. Au niveau des marchés hebdomadaires, les échanges concernent les produits de l'agriculture, de la cueillette et de l'élevage. Il s'agit dans ce cas d'un échange avec l'extérieur. Les boutiques quant à elles fournissent des produits de première nécessité et des biens de consommation à usage courant. Le développement de la téléphonie permet le contact permanent avec l'extérieur et atténue les effets de la distance.

Conclusion partielle

S'étendant entre la Route Nationale 7 au nord et le fleuve Gambie au sud, la «poche de Dialakoto» est donc incluse dans la zone éco-géographique soudanienne. Elle est caractérisée par des températures moyennes relativement élevées avec de faibles amplitudes thermiques et par une pluviométrie comprise entre 700 et 1000 mm/an. Ces différents paramètres climatiques favorisent l'existence d'une végétation de savane très diversifiée (boisée, arborée, et arbustive) sur diveres formes de relief tels que les plateaux plus ou moins cuirassés, les buttes résiduelles et les vallées fertiles. Elle concentre sur seulement 2,3 % de la superficie totale de la Communauté Rurale 4634 habitants, soit une forte densité humaine égale à plus de 30 habitants au km2. L'agriculture, principale activité de la population, reste handicapée par la présence importante de la cuirasse, l'exiguïté des terres, mais aussi par la variabilité inter-annuelle de la pluviométrie. Ce qui contribue à limiter l'extension des champs et à accentuer la pression sur le reste de terres cultivables. Cependant la présence du fleuve Gambie avec son système (berges, vallées et sols fertiles) favorise le développement d'une agriculture irriguée de rente très prometteuse.

DEUXIEME PARTIE:

TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS D'INVENTAIRE
FORESTIER

Dans cette seconde partie de l'étude, vont être présentés les résultats de notre inventaire forestier. Leur traitement, puis leur analyse, permettra d'estimer le potentiel actuel de production et d'exploitation dans la «poche de Dialakoto».

-- Le chapitre 1 définit la méthodologie de l'inventaire forestier;

-- Le chapitre 2 porte sur l'estimation du potentiel de production dans les sites d'exploitation de

Dialakoto et de Laboya;

-- Le chapitre 3 concerne l'estimation du potentiel au niveau de l'espace forestier et du terroir villageois (champs de cultures et terres en jachère);

-- Le chapitre 4 fait une analyse comparative de la dynamique des ressources ligneuses.

Au terme de cette partie, nous aurons quantifié le potentiel de production et analysé la dynamique des ressources ligneuses.

CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'INVENTAIRE FORESTIER

L'estimation du potentiel actuel de production et d'exploitation dans la zone d'étude se fera par un inventaire des ressources disponibles. Celui ci sera réalisé au moyen de placettes disposées dans différentes zones telles que : l'espace forestier (sites d'exploitation identifiés comme tels par les récolteurs), les champs et les terres en jachère.

La réalisation des placettes poursuit l'objectif suivant: l'estimation du potentiel de production à travers une double analyse quantitative et comparative.

Pour atteindre cet objectif, on procédera par trois phases: d'abord le collecte des données d'inventaire sur le terrain, ensuite le dépouillement et le traitement, enfin l'analyse et l'interprétation des résultats.

I.1 La collecte des données d'inventaire

I.1.1 Méthode et matériels

La méthodologie de travail s'est déroulée en 2 étapes :

> D'abord l'identification et la localisation des placettes pré-définies

Cette étape a consisté en la reconnaissance des 14 placettes inventoriées en 2000 à Dialakoto (8) et à Laboya (6); et la reprise de l'inventaire au niveau de chaque unité d'échantillonnage. Cette première étape permettra, en plus de l'estimation du potentiel, une analyse comparative de l'évolution dynamique des ressources ligneuses à très court terme (de 2000 à 2003).

> Ensuite l'implantation des nouvelles placettes

Cette étape a consisté en l'identification, la localisation et l'implantation de 15 nouvelles placettes au niveau. Cette deuxième étape permettra une estimation du potentiel de production au niveau des sites d'exploitation.

En gros, l'ensemble des 29 unités d'échantillonnage réparties dans différents sites permettra:

· de faire l'état des ressources ligneuses;

· d'estimer le potentiel actuel de production;

· et de faire une analyse comparative de la dynamique à très court terme des ressources ligneuses et de la distribution floristique dans les différents sites inventoriés (espace forestier et terroir villageois).

I.1.2 Les placettes

Les placettes ou unités d'échantillonnage forestier sont de petites proportions de terrains (forêt) représentatives d'une plus grande surface. L'inventaire consiste donc à faire un dénombrement de tous les individus ligneux se trouvant dans l'aire considérée. Les résultats issus de l'inventaire des placettes vont permettre, sur la base d'une extrapolation, l'analyse de la flore ligneuse et de la végétation de la zone d'étude.

> Disposition des placettes et choix des sites d'inventaire

L'inventaire a été réalisé en deux phases : reconnaissance de placettes pré-définies et réalisation de nouvelles placettes.

· Les placettes pré-définies

Ils sont au nombre de 14. La sélection a priori de leur emplacement permet le suivi temporel de la dynamique des ressources ligneuses grâce à la localisation et à l'assistance d'un GPS. Cependant il faut, pour que l'analyse soit comparable, garder les mêmes formes et dimensions pour les placettes, c'est- à-dire donc des placettes standard.

Il s'agit d'abord d'introduire ou d'enregistrer les coordonnées UTM en longitude et en latitude de chaque placette pré-définie dans le GPS. Ensuite, avec l'aide de la fonction «Go to» (Aller vers) de l'appareil, de se diriger vers chaque point de localisation. Signalons que ce point indique le centre de chaque placette sachant qu'elles sont circulaires. Lors de la navigation vers un point localisé, l'appareil fournit en même temps la vitesse de progression, la distance totale à parcourir, parcourue et restante au fur et à mesure de notre déplacement. Rappelons aussi que les recherches antérieures (en 2000) avaient réalisées 15 placettes, 8 placettes à Dialakoto et 7 autres à Laboya. Cependant, dans notre tâche de reconnaissance nous avons rencontré certaines difficultés qui nous amènent à formuler quelques critiques méthodologiques:

· Sur les 15 placettes antérieures, l'une d'entre elles n'a pu être retrouvée sur le terrain. Il s'agit de la placette 2 de Laboya. Elle a les mêmes références UTM que celles de la placette 1;

· La distance séparant certaines placettes est tellement minime qu'elles se superposent parfois (placettes 3 et 4 de Laboya et placettes 1 et 2 de Dialakoto);

· Aucune de ces 15 placettes inventoriées en 2000 n'était implantée sur un site d'exploitation.

· Les nouvelles placettes

Les 15 nouvelles placettes inventoriées ont été implantées au niveau des sites d'exploitation localisés dans l'espace forestier. Ce choix a été orienté par le résultat de nos enquêtes par questionnaire qui ont permis l'identification et la localisation des sites d'exploitation par les acteurs. Ces placettes sont réparties dans 5 sites d'exploitation, dont deux à Dialakoto et trois à Laboya.

La répartition des 29 placettes inventoriées dans ces différents sites est aléatoire. Elle ne suit aucune disposition géométrique. En outre, elles sont toutes localisées au GPS et leurs coordonnées UTM relevées et sauvegardées (cf. Annexe 1).

> Forme et dimension des placettes

Il s'agit ici de placettes circulaires de rayon égal à 20 m, ce qui donne une surface de 1256 m2 pour chaque unité d'échantillonnage. Pour l'ensemble des 29 placettes réalisées, les mêmes formes et dimensions ont été maintenues (placettes standard). Cela permet ainsi de faire une comparaison de la distribution du potentiel dans les différents sites.

> Taux de sondage

L'ensemble des 29 placettes représente une superficie totale d'inventaire égale à 36 424 m2 soit 3,6 ha. La superficie de la zone d'étude étant d'environ 14 000 ha, on a donc réalisé un taux de sondage égal à 0,03 %.

> Matériel utilisé

L'implantation des placettes a nécessité l'emploi d'un certain nombre de matériels tels que:

- Un GPS «Magellan »;

- Un vélo pour les déplacements sur le terrain;

- Un rouleau de corde pour la mesure de la surface des placettes;

- Un piquet en fer pour fixer la corde;

- Une perche graduée de 2 mètres pour l'appréciation de la hauteur des individus ligneux;

- et 2 fiches de relevés de terrain pour recueillir les informations au niveau de chaque unité

d'échantillonnage. La fiche n° 1 est un relevé de reconnaissance et la fiche n°2 enregistre

les informations phytosociologiques.

> Les fiches de relevé de terrain

Pour déterminer les paramètres qui vont permettre de caractériser la végétation, on dispose de deux séries de données : les données qualitatives et les données quantitatives. Ces données sont fournies par les 2 fiches de terrain que sont : le relevé de reconnaissance et les paramètres phytosociologiques (cf. Annexe 2).

FICHE n°1 : Le relevé de reconnaissance

Il fournit des informations descriptives permettant d'identifier et de présenter le cadre naturel du site d'inventaire. Il renseigne sur les paramètres suivants :

· le numéro de l'unité d'échantillonnage;

· la date du relevé;

· les coordonnées UTM en longitude et en latitude;

· le nom du site;

· la topographie;

· le substrat (nature du sol);

· les indications d'anthropisation et les relevés de pression (emprises agricoles, pressions pastorales, feux de brousse, défrichements...);

· les marques de prélèvement (ébranchage, élagage, coupe...);

· le type de végétation (savanes ou forêts);

· le type de formation ligneuse (ligneux hauts, ligneux bas ou chaméphytes);

· les espèces arbustives dominantes.

Cette énumération n'est pas exhaustive et d'autres observations indicatives complémentaires peuvent être relevées et mentionnées.

FICHE n° 2 : Les paramètres phytosociologiques

Elles donnent des informations quantitatives issues de l'inventaire des placettes. En plus des paramètres d'identification et de localisation, elle renseigne sur:

· la surface de l'unité d'échantillonnage en m2;

· et les caractèristiques phytosociologiques des individus ligneux inventoriés dans chaque

placette, tels que : le nom de l'espèce, sa stratification et son état (mort, coupé...).

Ces 2 fiches de relevés de terrain vont permettre l'analyse globale des différents paramètres de caractérisation de la végétation et l'analyse spécifique des caractères phytosociologiques des individus ligneux au niveau de chaque placette.

I.2 Le dépouillement et le traitement des données

Le traitement des données brutes d'inventaire passe au préalable par la phase de dépouillement manuel. Ce procédé a l'avantage de rendre les données un peu plus digestes avant leur traitement graphique.

I.2.1 le dépouillement manuel: les tableaux

Il consiste en la présentation des résultats sous forme de tableaux afin de répondre à un «souci de concision et de démonstration méthodique » (NDIAYE, 2000). C'est ainsi qu'on a élaboré autant de tableaux pour les placettes inventoriées et pour les différents paramètres phytosociologiques. Les tableaux sont construits à partir des données collectées au moyen des deux fiches d'inventaire et permettent la synthèse des résultats des relevés de terrain. Par conséquent chaque colonne et ligne met en évidence et renseigne sur les espèces ligneuses inventoriées, les différentes stratifications, la distribution et la diversité floristique, mais surtout sur leurs paramètres phytosociologiques tels que la diversité, la dominance et la fréquence relative.

I.2.2 Le traitement graphique

Il est effectué à l'aide de programmes informatiques, particulièrement le tableur Excel. Il permet l'élaboration de tableaux et d'histogrammes, qui sont un moyen de traduction visuelle des données qualitatives en valeurs quantitatives. On a ainsi élaboré quelques graphiques qui permettent d'apprécier le taux d'abondance des espèces commercialisées et les caractéristiques phytosociologiques des individus ligneux dans chaque zone.

I.3 L'analyse et l'interprétation des résultats

Au terme du dépouillement manuel préalable des données, leur confinement dans des tableaux et leur traitement graphique, on va s'atteler à l'analyse des résultats et à leur interprétation. Cette analyse-interprétation est faite avec des termes et concepts forestiers empruntés aux phytosociologues. Les termes les plus couramment usités ici sont la prédominance, la dominance

(relative), la densité (relative), la fréquence (relative), la régénération et le pourcentage de régénération. Ce sont essentiellement des paramètres de caractérisation de la végétation.

I.3.1 : Définition des termes et concepts > La prédominance

Elle renseigne sur le nombre en valeur absolue de chaque espèce ligneuse. Dans les tableaux élaborés ici, elle est représentée par la colonne intitulée : Total individus par espèce. La ligne du bas de colonne fournit l'effectif total du nombre d'individus ligneux inventoriés dans la placette.

> La dominance

Elle désigne le caractère particulier dominant d'une espèce au sein d'un ensemble végétal. Ces caractères peuvent être la hauteur, le diamètre ... Elle exprime en valeur absolue ou relative le nombre d'individus par caractère (hauteur, diamètre, état... ).Elle est représentée par la ligne intitulée : Total individus par strate. Le paramètre pris en compte ici pour déterminer la dominance d'une espèce est la hauteur qui est ici discriminée en deux catégories (les ligneux hauts > à 2 m et les ligneux bas < 2 m) et l'état des individus ligneux (coupés, ou morts).

Elle fournit en plus de cela le pourcentage de régénération, de coupe et le taux de mortalité. La formule de la dominance relative est la suivante (TRAORE, 1997):

N. supérieur

Dominance relative = x 100

N. total

 

N. supérieur = plus grand nombre d'individus dans une classe de strate. N. total = nombre total d'individus de toutes les espèces.

> La densité relative ou taux d'abondance

Elle correspond à la valeur relative de la prédominance ou taux d'abondance. Elle calcule la valeur relative de l'espèce sur le nombre total d'individus inventoriés. Elle est représentée par la colonne intitulée : Pourcentage espèce par rapport au total (% Espèce/Total). Cependant dans nos analyses, on a préféré le terme de taux d'abondance pour apprécier la densité relative des six espèces commerciales ciblées dans cette étude. Le terme de densité relative étant destiné aux autres espèces ligneuses. La formule de la densité relative ou du taux d'abondance est la suivante (THIAW, 2002 et TRAORE, 1997):

Densité relative N.U

Ou = x100

Taux d'abondance N. total

N.U = nombre d'individus de l'espèce.

N.total = nombre total d'individus de toutes les espèces.

> La fréquence relative

C'est un autre paramètre phytosociologique qui permet d'apprécier la diversité et la distribution
floristique au niveau des différents sites d'inventaire. Elle exprime le nombre de fois qu'une espèce

inventoriée apparaît dans une série d'unités d'échantillonnage. Elle correspond donc à la densité relative ou au taux d'abondance d'une espèce dans une série d'échantillonnage. La formule de la fréquence relative est la suivante (TRAORE, 1997):

N.u.s

Fréquence relative = x 100

N. total .s

 

N.u.s = nombre total d'individus de l'espèce dans la série d'unités d'échantillonnage. N. total .s = nombre total d'individus de toutes les espèces de la série.

> La régénération

Les phytosociologues distinguent deux modes de régénération: la régénération naturelle et la régénération artificielle (NIANG, 2002).

La régénération naturelle, celle qui est considérée ici, peut être définie comme la capacité d'une espèce végétale à se reproduire par elle-même. Elle est synonyme de renouvellement. Cependant elle s'effectue selon deux voies : par voie de semis et par voie végétative. La voie de semis est aussi appelée la voie sexuée et la voie végétative s'effectue quant à elle par drageonnement et par rejet de souche.

Le paramètre considéré par les phytosociologues pour déterminer la régénération d'une espèce et exprimé par un indice. C'est le dhp (diamètre hauteur de poitrine) > ou = à 5 cm. Cet indice veut dire en d'autres termes que tout individu ligneux ayant à hauteur de poitrine (hp) un diamètre (d) supérieur ou égal à 5 cm est considéré comme étant un individu en régénération. Cependant l'indice hauteur de poitrine (hp) est une hauteur conventionnelle de 1, 30 m au-dessus du sol. Pour la commodité de notre analyse, on a distingué la régénération en fonction de la stratification. D'une manière globale tous les individus recensés dans les quatre classes de strates suivantes, (0 à 5 cm), (5 à 25 cm), (25 à 50cm) et (50cm à 1 m), sont considérés comme étant des individus en régénération.

> le Pourcentage de régénération

Il exprime la fréquence relative d'individus d'une espèce dans les quatre classes de strates inférieures mentionnées ci-dessus. C'est un indicateur de l'état de dégradation et de la représentation de chaque espèce dans une placette. Il permet ainsi d'apprécier les différents niveaux de pressions (coupes, feux de brousse, surpâturage ...) sur les ligneux.

CHAPITRE II : LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU NIVEAU
DES SITES D'EXPLOITATION

Les sites d'exploitation sont des formations boisées de l'espace forestier. Ils sont identifiés, localisés et reconnus par les populations comme propices à la cueillette. Ce sont des zones qui abritent, sur un espace plus au moins étendu, une importante concentration de ressources ligneuses et non ligneuses exploitées à des fins multiples (alimentaires, curatives ou commerciales). L'intérêt d'un site dépend donc de ses potentialités en ressources utiles.

Cependant dans l'analyse qui va suivre, l'accent sera plutôt mis sur les potentialités de sept produits de cueillette à forte incidence marchande. Il s'agit des fruits sauvages tels que Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis, ainsi que la feuille de Borassus aethiopum et le miel. L'estimation de leur potentiel actuel de production au niveau des sites de prélèvement se fera au moyen de 15 placettes implantées dans 5 sites à Dialakoto et à Laboya. Les résultats des inventaires seront présentés sous forme de tableaux, à partir desquels se fera l'analyse phytosociologique du potentiel de chaque placette et site.

II.1 Présentation des sites d'exploitation de Dialakoto et analyse des placettes

Au niveau de l'espace forestier de Dialakoto, on a identifié, deux sites de prélèvement productifs. Il s'agit des sites de Kanjon - sutu et de Tambaya.

II.1.1 Le site de Kanjon - sutu

Kanjon-sutu est situé à environ 5 km au sud de Dialakoto, à la lisière de la zone tampon du Parc. Il tire son nom de la présence d'une grande mare: la mare de Kanjonsutu. On y accède par une mauvaise piste accidentée (relief de plateau). C'est une zone à vocation exclusivement pastorale pour les nombreux troupeaux de la zone. La végétation du site est une savane boisée, sur une topographie de plateau cuirassé d'altitude comprise entre 70 et 80 m et à substrat caillouteux donc inculte. C'est un site à Vitex madiensis et à Detarium microcarpum, mais il recèle aussi des potentialités en miel sauvage.

> Présentation et analyse des placettes

Le site de Kanjon-sutu abrite 3 placettes localisées au GPS grâce à leurs coordonnées géoréférencées.

Tableau 4 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette 1

Strates

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à
2m

2

à
4m

4

à

8m

8
à
16m

16

à

32m

+
32 m

Coupés

Morts

Total
Individus
par
Espè ce

%

 
 
 

Espèces Ligneuses

 

Annona

Indiv.

 
 
 
 

10

4

 
 
 
 
 
 

14

9,1

sen egal ensis

%

 
 
 
 

71

29

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 

5

3,2

costatum

%

 
 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

5

8

 

5

6

5

 
 
 
 

29

18,8

 
 
 

17,2

27,6

 

17

21

17,2

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,6

pinnata

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,6

oliveri

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

10

3

 

3

6

 
 
 
 
 

22

14,3

microcarpum

%

 
 

45,5

13,6

 

14

27

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,3

sycomorus

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

3

1

 
 
 
 
 
 
 

4

2,6

erubescens

%

 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 
 

5

3,2

 
 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

3

1,9

sen egal ensis

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 

4

2,6

acida

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

3

 
 
 
 

7

4,5

erinac eus

%

 
 
 
 
 
 

57

43

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

9

15

7

 
 
 
 
 

31

20,1

spinosa

%

 
 
 
 

29

48

23

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

2,6

avicennioides

%

 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

1,9

madiensis

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

4

2,6

ndombo

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 
 

5

3,2

Dungkungoh

%

 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

6

3,9

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 
 

4

2,6

laxiflorus

%

 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 

Indiv.

%

 
 

15

9,7

14

9,1

23
15

49
32

39
25

14

9,1

 
 
 
 

154

100

/Strate

 
 
 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 1 de Kanjon - sutu se trouve sur un replat du plateau à environ 70 m d'altitude. Le
substrat est un mélange de sable gravillonnaire. La végétation est une savane boisée dominée par

les espèces arborescentes (ligneux hauts) en disposition ouverte, de même que les espèces arbustives (les ligneux bas). Le relevé de pression indique une importante pression pastorale, des traces de feux de brousse (feux pastoraux), d'ébranchage, d'élagage et de coupe. Cependant l'emprise agricole est nulle à cause du substrat inculte.

- L'analyse phytosociologique

Au niveau de cette placette, on a dénombré 154 individus ligneux appartenant à 19 espèces végétales de hauteur comprises entre 25 cm et 16 cm. Nous avons la prédominance des espèces arbustives telles que Strychnos spinosa, Combretum glutinosum et Detarium microcarpum.

Ces trois espèces ont respectivement une densité relative de 20,1%; 18,8 % et de 14,3 % soit une densité relative commune égale à 48 %. Cependant on note une dominance relative, en faveur des ligneux hauts, égale à 66% contre 33,8 % pour les ligneux bas. Parmi les espèces commerciales ciblées deux seulement sont représentées. Il s'agit de Detarium microcarpum avec un taux d'abondance égal à 14,3% contre 1,9% pour Vitex madiensis, soit une abondance relative cumulée de 16,2%. Le pourcentage de régénération est bon pour Combretum glutinosum et Detarium microcarpum qui ont respectivement 44,8% et 59,1% de fréquence relative au niveau des deux strates 25 à 50 cm et 50cm à 1 m. Tous les individus recensés sont en bon état.

Tableau 5 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette 2

Strates

0 à

5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à

2m

2

à

4m

4

à

8m

8 à

16m

16

à

32m

+
32 m

 

Morts

Total
Individus/
Espèce

Pou rcent

 
 
 

Espèces Ligneuses

 

Acacia

Indiv

 
 
 

5

6

5

2

 
 
 
 
 

18

7,3

machrostachya

%

 
 
 

27,8

33,3

27,8

11,1

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

7

20

 
 

4

 

31

12,6

costatum

%

 
 
 
 
 
 

22,6

64,5

 
 

13

 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,4

africana

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

4

 

8

6

7

 
 
 
 
 

25

10,2

 
 
 

16

 

32

24

28

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

3

1,2

crotonoides

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 

2

 
 
 
 
 

3

1,2

nigricans

%

 
 
 
 

33,3

 

66,7

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 
 

1

 
 
 
 

2

0,8

pinnata

%

 
 
 
 

50

 
 

50

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,4

cinerea

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

10

6

 

4

 
 
 
 
 

20

8,1

 
 
 
 

50

30

 

20

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

0,4

acida

%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 

Indiv

 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 

2

0,8

reticulatum

%

 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

2

 
 
 
 

4

1,6

erinac eus

%

 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 
 

3

1,2

kunthianum

%

 
 
 
 
 

66,7

33,3

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

8

9

 

21

10

7

 
 
 
 
 

55

22,4

spinosa

%

 

14,5

16,4

 

38,2

18,2

12,7

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

5

 

3

 
 
 
 

8

3,2

avicennioides

%

 
 
 
 
 

62,5

 

37,5

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

20

32

11

 
 
 
 
 

63

25,6

madiensis

%

 
 
 
 

31,7

50,8

17,5

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 

6

2,4

ndombo

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

8

13

15

63

62

54

26

 
 

4

1

246

100

/ Strate

%

 

3,2

5,3

6,1

26

25

22

10,6

 
 

1,6

0,4

 

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 2 du site de Kanjon - sutu se trouve sur une topographie de replat à substrat ferrugineux à environ 80 m d'altitude. On retrouve dans cette placette les mêmes caractéristiques végétales que la précédente, à savoir une savane arborée à boisée dominée par les ligneux de plus de 2 m de hauteur en peuplement ouvert.

Les mêmes indices d'anthropisation sont également relevés, notamment, une forte pression pastorale se manifestant par des traces de feux pastoraux, d'ébranchages, d'élagages et de coupes, mais une emprise agricole nulle.

- L'analyse phytosociologique

Dans cette placette on a recensé 246 individus ligneux répartis entre 17 espèces végétales de hauteurs variant entre 25 cm et 16 m. Ici aussi, les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes. Ce sont principalement Vitex madiensis, Strychnos spinosa Combretum glutinosum et Hexalobus monopetalus. Totalisant ainsi 163 individus sur les 245 dénombrés, ces quatre espèces représentent une densité relative égale à 66,3%. Par contre les ligneux hauts présentent une dominance relative de 57,8% contre 40,2% pour les ligneux bas. On note un taux de prélèvement ligneux égal à 1,6% (4 Bombax costatum coupés), et un taux de mortalité sur pied égal à 0,4% (l'unique Lannea acida). Donc reste 98 % des individus inventoriés qui sont en bon état.

Parmi les six espèces commercialisèes, seule Vitex madiensis est présent, avec le taux d'abondance le plus important (25,6%). Le pourcentage de régénération est meilleur pour Hexalobus monopetalus qui a 50% d'individus inférieurs à 1m de hauteur contre 30,9% pour Strychnos et 16% pour Combretum glutinosum.

Tableau 6 : Kanjon - sutu (Dialakoto), placette 3

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à
2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16

à

32m

+
32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Acacia machrostachya

Indiv

 
 
 

3

2

 
 
 
 
 
 
 

5

3,8

 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv .

 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

2

1,5

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 

1

 
 
 

3

2,3

 
 
 
 
 
 
 

67

 

33

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

4

 

5

 
 
 
 
 

9

6,8

 
 
 
 
 

44

 

56

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 

1

 
 
 
 
 

2

1,5

 
 
 
 
 

50

 

50

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

5

2

 
 

3

4

 
 
 
 
 

14

10,6

 
 

35,7

14,3

 
 

21

29

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

2

1,5

 
 
 
 
 

50

 
 
 
 
 
 

50

 

Indiv

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 

4

3

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

6

4,5

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 

5

3,8

 
 
 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

7

11

30

5

 
 
 
 
 

53

40,1

 
 
 
 

13,2

21

57

9,4

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

4

2

 
 
 
 
 

6

4,5

 
 
 
 
 
 

67

33

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

2

5

 
 
 
 
 
 

7

5,3

 
 
 
 
 

29

71

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 

8

6,1

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

1,5

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 

5

2

13

22

50

34

3

2

 
 

1

132

100

 
 

3,8

1,5

9,8

17

38

26

2,3

1,5

 
 

0,8

 

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 3 de Kanjon - sutu se trouve sur un terrain plat sablo - argileux à environ 69 m d'altitude. On retrouve dans cette placette les mêmes caractéristiques qu'au niveau des deux précédentes, aussi bien pour la végétation que pour les indicateurs de pression.

- L'analyse phytosociologique

L'inventaire permet le décompte de 132 individus ligneux appartenant à 19 espèces végétales de hauteurs comprises entre 5 cm et 32 m. Les espèces arbustives sont largement représentées. Trois d'entre elles présentent une densité relative commune égale à 52,2%. Il s'agit de Strychnos spinosa, Combretum glutinosum et Vitex madiensis. Comme au niveau des 2 placettes précédentes, les ligneux hauts apparaissent nettement dominants. Leur dominance relative est égale à 67,5% contre 3 1,8% pour les ligneux bas.

Parmi les espèces commercialisées, deux seulement sont représentées avec une abondance relative cumulée égale à 15,9%.. Ce sont Detarium microcarpum avec un taux d'abondance égal à 10,6% et Vitex madiensis qui présente le taux le plus faible avec 5,3%, En outre, Detarium microcarpum présente un bon pourcentage de régénération car 35,7% de ses individus sont recensés dans la strate 5 à 25 cm et 14,3% dans celle de 25 à 50 cm. Le taux de mortalité est de 0,8% (1 Gardenia erubescens), donc 99,2% des individus inventoriés sont en bon état.

II.1.2 Le site de Tambaya

Tambaya est un hameau de culture situé à environ 5 km au sud - est de Dialakoto vers les villages de Dar salam et Nioufaye. Son accès est facile en bicyclette ou en véhicule attelé, car il se trouve au bord de la Route Nationale 7. Il est à cheval sur deux zones topographiques : une zone de plaine à végétation de savane arborée sur substrat sablo- argileux où se pratique l'agriculture et une zone de plateaux cuirassés à substrat caillouteux, d'altitude moyenne égale à 60m plus vers le sud-est avec une végétation de savane boisée, abritant le site d'exploitation. La pression pastorale y est très faible. C'est un site à Detarium microcarpum et à Vitex madiensis, mais il est également favorable à la cueillette du miel sauvage.

> Présentation et analyse des placettes Deux placettes ont été implantées sur ce site.

Tableau 7 : Tambaya (Dialakoto), placette 1

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à
2m

2

à 4m

4

à 8m

8 à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Acacia machrostachya

Indiv

 
 
 
 

2

4

 
 
 
 
 
 

6

2,6

 
 
 
 
 

33

67

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

1,3

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,4

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

7

15

3

 
 
 
 

25

10,6

 
 
 
 
 
 

28

60

12

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

4

3

 
 
 
 
 
 

7

3

 
 
 
 
 

57

43

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

4

 

7

 
 
 
 
 

11

4,7

 
 
 
 
 

36

 

64

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 

3

1,3

 
 
 
 
 
 
 

33

66,7

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

5

3

 

2

1

3

2

 
 
 
 

16

6,8

 
 

31,3

18,7

 

13

6,3

19

12,5

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

4

1,7

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

15

8

30

10

 
 
 
 
 

63

26,8

 
 
 
 

23,8

13

48

16

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

7

4

 
 
 
 
 
 

11

4,7

 
 
 
 
 

64

36

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 
 

5

2,1

 
 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

6

2

 
 
 
 
 
 

8

3,4

 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

4

1,7

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

15

10

5

5

20

 
 
 
 
 

55

23,4

 
 
 

27,3

18,2

9,1

9,1

36

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 

5

2,1

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

0,8

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 

5

18

25

46

68

66

7

 
 
 
 

235

100

 
 

2,1

7,7

10,6

20

29

28

3

 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 1 de Tambaya se trouve sur le replat d'une butte à cuirasse gravillonnaire et
caillouteuse à environ 50 m d'altitude. La végétation et une savane boisée dominée par les ligneux
hauts en disposition fermée, de même que les ligneux bas. Les indices d'anthropisation révèlent

une faible pression pastorale, une emprise agricole nulle, mais des traces de feux de brousse, d'ébranchages, de coupes et un très grand nombre de termitières de 1 à 2 m de hauteur.

- L'analyse phytosociologique

On a dénombré au niveau de cette placette 235 individus ligneux appartenant à 20 espèces végétales de hauteur variant entre 5 cm et 16 m. Nous avons une nette prédominance des espèces arbustives dont Hexalobus monopetalus, Strychnos spinosa et Combretum glutinosum sont les plus représentatives. Elles ont respectivement 26,8%; 23,4% et 10,6% de densité relative, soit un cumul de 60,5%. Cependant, les ligneux hauts sont dominants avec une dominance relative égale à 60% contre 40% pour les ligneux bas. Detarium microcarpum est la seule espèce commercialisée représentée, son taux d'abondance est de 6,8%. Le pourcentage de régénération est globalement faible, mais il est bon pour Detarium microcarpum qui a 50% d'individus dans les deux strates 5 à 25 cm et 25 à 50 cm et pour Strychnos spinosa avec 45,5% d'individus répartis dans les deux strates 25 à 50 cm et 50 cm à 1 m. La totalité des individus ligneux sont en bon état.

Tableau 8 : Tambaya (Dialakoto), placette 2

Strates

Espèces Ligneuses

0 à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à
2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16

à

32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

4

7

 
 

6

5

2

 
 
 
 

24

18,5

 
 

16,7

29,2

 
 

25

21

8,3

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

5

4

5

 
 
 
 
 

14

10,8

 
 
 
 
 

36

29

36

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

2

4

 
 

2

2

1

 
 
 
 

11

8,5

 
 

18,2

36,4

 
 

18

18

9,1

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

3

7

4

 
 
 
 
 

14

10,8

 
 
 
 
 

21

50

29

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

7

5

 
 
 
 
 
 

12

9,2

 
 
 
 
 

58

42

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

5

2

 
 
 
 
 
 

7

5,4

 
 
 
 
 

71

29

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

3

5

3

 
 
 
 
 

11

8,5

 
 
 
 
 

27

45

27

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

3

 

2

5

3

 
 
 
 
 

13

10

 
 
 

23,1

 

15

39

23

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

5

3

 
 
 
 
 
 

8

6,2

 
 
 
 
 

63

38

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

8

6

 
 
 
 
 

14

10,8

 
 
 
 
 
 

57

43

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 

6

14

 

30

47

29

4

 
 
 
 

130

100

 
 

4,6

10 ,8

 

23

36

22

3,1

 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 2 de Tambaya se trouve sur le haut de pente d'une butte à cuirasse caillouteuse, à
environ 63 m d'altitude. On retrouve ici les mêmes caractéristiques végétales et anthropiques qu'au
niveau de la placette précédente, à savoir une savane boisée dominée par les individus supérieurs à

2 m de hauteur en peuplement fermé et les ligneux bas dans la même disposition également. La pression pastorale y est faible et l'emprise agricole nulle, mais on observe des indicateurs d'anthropisations tels que des feux de brousse, des traces d'ébranchages, de coupes et beaucoup de termitières.

- L'analyse phytosociologique

L'inventaire de cette placette révèle 130 individus ligneux de hauteur variant entre 5 cm et 16 m, appartenant à 12 espèces végétales. Ici aussi, les espèces arbustives apparaissent largement prédominantes. Ce sont notamment Combretum glutinosum, Hexalobus monopetalus, Crossepterix febrifuga et Strychnos spinosa qui sont les plus représentatives. Elles ont une densité relative cumulée égale à 50 %. Par contre, on note une dominance relative, plus importante pour les ligneux hauts, égale à 61,5% ; contre 38,5% pour les ligneux bas. Parmi les espèces commercialisées seules Detarium microcarpum et Vitex madiensis sont représentées, avec des taux d'abondance respectifs de 8,5% et 6,2 %, soit une abondance relative cumulée égale à 14,7%. Le pourcentage de régénération est bon pour Combretum glutinosum, Detarium microcarpum et Strychnos spinosa qui ont respectivement 45,9%; 54,6% et 23,1% d'individus inférieurs à 50 cm de hauteur. La totalité des individus ligneux sont en bon état.

II.1.3 Analyse synthétique des 5 placettes au niveau des 2 sites de Dialakoto (Tabx 9 et 10) > Le potentiel de cueillette au niveau des 2 sites de Dialakoto (Graphique 3)

+ Le site de Kanjon - sutu

Il abrite 3 placettes totalisant 532 individus ligneux répartis entre 30 espèces végétales sur les 37 identifiés au niveau des 2 sites. Soit une densité relative de 59% et un taux de représentativité floristique de 81,1%. Les espèces arbustives sont nettement prédominantes. Nous pouvons distinguer respectivement Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Combretum glutinosum, Hexalobus monopetalus et Annona senegalensis. Avec un total de 316 individus elles représentent une densité relative cumulée égale à 59,4%. Les espèces arborescentes les plus représentatives sont Detarium microcarpum, Bombax costatum, Acacia machrostachya etPterocarpus erinaceus. Elles totalisent ainsi 114 individus soit une densité relative cumulée égale à 21,4%. La fréquence relative des espèces ligneuses au niveau de ce site est variable. C'est ainsi que Bombax costatum a une fréquence relative égale à 100%, contre 84,2% pour Annona senegalensis et 55% pour Pterocarpus erinaceus...

Parmi les six espèces commercialisées ciblées dans cette étude, deux seulement sont représentées. Ce sont Vitex madiensis et Detarium microcarpum. Vitex est plus abondante avec un taux égal à 13,7% et une fréquence relative de 90%. Detarium a, quant à elle, un taux d'abondance de 6,8% et une fréquence relative égale à 57,1%.Elle totalise une abondance relative cumulée égale à 20,5%. Donc la productivité du site de Kanjon-Sutu est très importante en Vitex madiensis, mais assez faible en Detarium microcarpum. Cependant, il est favorable à la cueillette du miel sauvage grâce à une grande diversité floristique (30 espèces végétales inventoriées).

+ le site de Tambaya

Il abrite 2 placettes qui totalisent 365 individus ligneux appartenant à 22 espèces végétales sur les 37 recensées au niveau des deux sites. Soit une densité relative de 41% et un taux de représentativité floristique égale à 5 9,5%. Ici aussi les espèces arbustives sont prédominantes, trois d'entre elles se distinguent nettement. Ce sont Strychnos spinosa, Combretum glutinosum et Hexalobus monopetalus qui présentent une densité relative cumulée égale à 53,2%. Les espèces arborescentes sont faiblement représentées avec Detarium microcarpum, Acacia machrostachya et Pterocarpus erinaceus qui présentent une densité relative cumulée égale à 16,4%.

Ici aussi Vitex madiensis et Detarium microcarpum sont les seules espèces commerciales inventoriées avec une abondance relative cumulée égale à 9,6%. Detarium, plus abondante, a un taux de 7,4% et une fréquence relative égale à 42,9%; et Vitex a un taux d`abondance égale à 2,2% et une fréquence relative de 10%.

Le site de Tambaya a une très faible productivité mais il est favorable à la cueillette du miel sauvage avec 22 espèces végétales dénombrées.

Tableau 9 : Abondance et fréquence relative des espèces ligneuses au niveau des 2 sites de Dialakoto

PLACETTES

ESPECES LIGNEUSES

Kanjon - Sutu

Tambaya

TOTAL

FREQUENCE %

 

2 placettes

 

%

Individus

%

 

23

53,5

20

46,5

43

4,8

Annona senegalensis

16

84,2

3

15,8

19

2,1

Bombax costatum

39

100

0

0

39

4,3

Burkea africana

1

100

0

0

1

0,1

Cassia sieberiana

0

0

1

100

1

0,1

Combretum crotonoides

3

100

0

0

3

0,3

Combretumglutinosum

63

56,3

49

43,7

112

12,5

Combretum micranthum

0

0

7

100

7

0,8

Combretum nigricans

3

21,4

11

78,6

14

1,6

Cordyla pinnata

4

50

4

50

8

0,9

Crossepterix febrifuga

2

11,1

16

88,9

18

2

Daniellia oliveri

1

100

0

0

1

0,1

Detarium microcarpum

36

57,1

27

42,9

63

7

Dichrostachys cinerea

1

100

0

0

1

0,1

Entada africana

0

0

4

100

4

0

Feretiaapodanthera

8

100

0

0

8

0,9

Ficus sycomorus

2

100

0

0

2

0,2

Gardenia erubescens

6

100

0

0

6

0,7

Hexalobusmonopetalus

25

24,5

77

75,5

102

11,4

Hymenocardia acida

0

0

23

100

23

2,6

Icacina senegalensis

4

100

0

0

4

0,4

Lanneaacida

9

64,3

5

35,7

14

1,6

Lannea velutina

0

0

15

100

15

1,7

Lonchocarpus laxiflorus

4

80

1

20

5

0,6

Parinari excelsa

6

100

0

0

6

0,7

Pterocarpus erinaceus

16

55,2

13

44,8

29

3,2

Securidaca longipedunculata

0

0

4

100

4

0,4

Sterculia setigera

1

100

0

0

1

0,1

Stereospermum kunthianum

4

66,7

2

33,3

6

0,7

Strychnosspinosa

139

67,2

68

32,8

207

23,1

Terminaliaavicennioides

18

78,3

5

21,7

23

2,6

Vitexmadiensis

73

90

8

10

81

9

Ximenia americana

0

0

2

100

2

0,2

Piliostigma reticulatum

2

100

0

0

2

0,2

Baringndombo*

12

100

0

0

12

1,3

Woulou dunku ngho*

5

100

0

0

5

0,6

Baraké*

6

100

0

0

6

0,7

TOTAL

37 ESPECES

532

59

365

41

897

100

 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

> Taux d'abondance des espèces commerciales au niveau des 2 sites de Dialakoto

40

20

90

80

70

60

50

30

10

0

Graphique 3:Taux d'abondance des 2 espèces commerciales par rapport aux
autres autres dans les 2 sites de Dialakoto

Detarium microcarpum Vitex madiensis Autres espèces

Espèces Ligneuses

Ce graphique permet de constater le faible taux d'abondance des 2 espèces commercialisées, Vitex madiensis et Detarium microcarpum, qui totalisent une abondance relative cumulée égale à 16% par rapport aux autres espèces dans les deux sites de Dialakoto. Cependant Vitex madiensis est plus abondante, avec 81 individus recensés soit un taux d'abondance égal à 9%, que Detarium microcarpum qui a 63 individus soit un taux d'abondance de 7%.

L'inventaire des 5 unités d'échantillonnage dans les deux sites d'exploitation de Dialakoto a permis le décompte de 897 individus ligneux appartenant à 37 espèces végétales. Elles n'abritent cependant que deux espèces commercialisées, Vitex madiensis et Detarium microcarpum qui ont une faible abondance relative cumulée égale à 16%.

Cependant on peut noter que les espèces arbustives apparaissent largement prédominantes et trois d'entre elles se distinguent nettement. Ce sont respectivement Strychnos spinosa, Combretum glutinosum etHexalobus monopetalus avec une densité relative cumulée égale à 46,9%.

> Les caractéristiques phytosociologiques des ligneux dans les 2 sites de Dialakoto

Dans les deux sites de Dialakoto, on a recensé au total 897 individus ligneux appartenant à quelques 37 espèces végétales. Ces individus présentent différentes caractèristiques phytosociologiques telles que la stratification et l'état physique (Graphique 4).

Tableau 10 : Stratification et états des ligneux au niveau des 2 sites de Dialakoto

CATEGORIES

Ligneux bas

Ligneux hauts

Coupés

Morts

TOTAL

 

(<2m)

(>2m)

 
 
 

ESPECES LIGNEUSES

Individus

%

Individus

%

Individus

%

Individus

%

 
 
 

41,9

 

58,1

 

0

 
 
 

Acacia macrostachya

18

 
 
 

0

43

Annona senegalensis

12

63,2

7

36,8

0

0

0

0

19

Bombax costatum

0

0

35

89,7

4

0

0

0

39

Burkea africana

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Cassia sieb eriana

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Combretum crotonoides

0

0

3

100

0

0

0

0

3

Combretum glutinosum

40

35,7

72

64,3

0

0

0

0

112

Combretum micranthum

4

57,1

3

42,9

0

0

0

0

7

Combretum nigricans

5

35,7

9

64,3

0

0

0

0

14

Cordylapinnata

1

12,5

7

87,5

0

0

0

0

8

Crossepterix febrifuga

6

33,3

12

56,7

0

0

0

0

18

Daniellia oliveri

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Detarium microcarpum

36

57,1

27

42,9

0

0

0

0

63

Dichrostachys cinerea

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Entadaafricana

4

100

0

0

0

0

0

0

4

Feretiaapodanthera

0

0

8

100

0

0

0

0

8

Ficus sycomorus

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Gardenia erubescens

5

83,3

0

 

0

0

1

16,7

6

Hexalobusmonopetalus

42

41,2

60

58,8

0

0

0

0

102

Hymenocardia acida

14

61

9

39

0

0

0

0

23

Icacina senegalensis

4

100

0

0

0

0

0

0

4

Lanneaacida

0

0

13

93

0

0

1

7

14

Lanneavelutina

11

73,3

4

26,7

0

0

0

0

15

Lonchocarpus laxiflorus

0

0

5

100

0

0

0

0

5

Parinariexcelsa

0

0

6

100

0

0

0

0

6

Pterocarpuserinaceus

3

10,3

26

89,7

0

0

0

0

29

Securidacalongipedunculata

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Sterculia setigera

4

100

0

0

0

0

0

0

4

Stereospermum kunthianum

1

100

0

0

0

0

0

0

1

Strychnos spinosa

0

0

6

100

0

0

0

0

6

Terminalia avicennioides

100

48,3

107

51,7

0

0

0

0

207

Vitexmadiensis

0

0

23

100

0

0

0

0

23

Ximenia americana

27

33,3

54

66,7

0

0

0

0

81

Piliostigma reticulatum

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Baringndombo*

0

0

12

100

0

0

0

0

12

Wouloudunkungho*

0

0

5

100

0

0

0

0

5

Baraké*

0

0

6

100

0

0

0

0

6

 
 

37,6

 

61,8

 

0,1

 

0,2

 

TOTAL 37 ESPECES

337

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

+ La Stratification des individus ligneux

On distingue deux catégories, les ligneux hauts > à 2m et les ligneux bas < à 2m.

UCAD/Département de Géographie Mémoire de maîtrise

s les ligneux bas

Ils sont au nombre de 337 individus répartis entre 19 espèces, soit une dominance relative égale à 37,6% et un taux de représentativité floristique de 5 1,4%. Les espèces arbustives sont prédominantes dans cette catégorie. Il s'agit principalement de Strychnos spinosa, Hexalobus monopetalus, Combretum glutinosum, Vitex madiensis et Annona senegalensis qui sont les plus représentatives avec une densité relative cumulée égale à 65,6%. Les espèces arborescentes sont faiblement représentées, on distingue Acacia macrostachya et Detarium microcarpum comme étant les plus représentatives avec une densité relative de 16%.

La fréquence relative de ces différentes espèces sont les suivantes : Srychnos 48,3%; Hexalobus 41,2%; Detarium 57,1%; Acacia machrostachya 41,9% ....

s les ligneux hauts

Ils totalisent 554 individus, appartenant à 32 espèces, soit une densité relative de 51,8% et un taux de représentativité floristique égale à 86,5%. Ici aussi les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes. Il s'agit essentiellement de Strychnos spinosa, Combretum glutinosum, Hexalobus monopetalus, Vitex madiensis et Terminalia avicennioides, avec une densité relative commune égale à 57%. Cependant les espèces arborescentes sont assez bien représentées, nous distinguons particulièrement Detarium microcarpum, Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum, Acacia machrostachya et Lannea acida avec une densité relative cumulée égale à 22,7%. Mais elles ont des fréquences relatives beaucoup plus élevées telles que 93% pour Lannea acida; 89,7% pour Bombax costatum et Pterocarpus erinaceus ; et 87,5% pour Cordyla pinnata.

+ L'état des individus ligneux

Ici aussi on distingue deux catégories, les individus coupés et les individus morts sur pied.

s les individus coupés

On a recensé 4 individus abattus sur le total de 897, soit un taux de prélèvement ligneux égal à 0,4%. Cette coupe ne concerne qu'une seule espèce, en particulier Bombax costatum qui présente aussi une fréquence de coupe de 10,3%.

s les individus morts

56

70

60

50

40

30

20

10

0

CATEGORIES

Graphique 4: STRATIFICATION ET ETATS DES LIGNEUX DANS LES 2 SITES DE
DIALAKOTO

Ligneux hauts Ligneux bas Coupés Morts

On a également recensé 2 individus morts sur pied, appartenant à 2 espèces (1 Gardenia erubescens et 1Lannea acida), soit un taux de mortalité sur pied égal à 0,2%, ce qui est très faible. Cependant, pris au cas la fréquence de mortalité est de 16,7% pour Gardenia et de 7% pour Lannea.

A travers ces différentes analyses phytosociologiques, les ligneux hauts apparaissent nettement dominants avec aussi une plus large diversité floristique. Le taux de prélèvement ligneux (coupe) égal à 0,4% est très faible et ne concerne que 4 individus appartenant à une même espèce (Bombax costatum). Le taux de mortalité est encore beaucoup plus faible avec 0,2% et ne concerne que 2 individus appartenant à deux espèces (Gardenia erubescens etLannea acida).

Au total, on a dénombré 891 individus en bon état sur un total de 897, soit donc une dominance relative égale à 99,4%.

II. 2 : Présentation des sites d'exploitation de Laboya et analyse des placettes

A Laboya on a identifié 3 sites de prélèvement productifs. Ce sont les sites de Cathièry, de Kéniékonko et un site exclusif à Vitex madiensis.

II.2.1: Le site de Cathièry

C'est le principal site de prélèvement du fait de sa proximité du village (à environ 1 km).

Il s'étend jusqu'à la limite Est de la zone tampon du Parc vers le fleuve Gambie et sépare Laboya des villages de Wassadoudépôt et de Damantan. Il se trouve dans une végétation de savane boisée et de forêt galerie, sur une topographie de bas-fond, de pente et de vallée à différents substrats. Vers le village de Laboya, cette savane change d'aspect et devient arborée et arbustive sur un relief de plateau à substrat caillouteux.

Le site est très productif, parmi les sept produits de cueillette ciblés dans cette étude, cinq y sont abondamment représentés. Il s'agit de Saba senegalensis, Detarium microcarpum, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla et Borassus aethiopum. En effet la forêt de Cathièry abrite une importante rôneraie le long de la Gambie. Cependant Vitex madiensis y est absente, ainsi que l'exploitation du miel sauvage. Actuellement, le site se réduit à cause des défrichements occasionnés par l'installation d'une bananeraie de 45 ha environ.

> Présentation et analyse des placettes

Du fait de sa productivité et de sa forte fréquentation, 6 placettes ont été implantées au niveau du site de Cathièry.

Tableau 11 : Cathièry (Laboya), placette 1

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16

à

32m

+ 32 m

Coupés

Morts

Total
Individus
/Espèce

%
Espèce
Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

10

5

 
 

1

 
 
 

16

14,8

 
 
 
 
 

63

31

 
 

6,2

 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

2

10

1

 
 
 
 

13

12

 
 
 
 
 
 

15

77

7,7

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

2

2

1

 
 
 
 
 

5

4,6

 
 
 
 
 

40

40

20

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 

25

23,1

 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

1,8

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

1,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 

12

11,1

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

2,8

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

3

2,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

11

4

 
 
 
 
 

15

14

 
 
 
 
 
 

73

27

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

29

37

34

7

1

 
 
 

108

100

 
 
 
 
 

27

34

32

6,5

0,9

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

La placette 1 du site de Cathièry se trouve entre une mi-pente et un bas- fond à substrat argilosableux. La végétation est une savane boisée où les ligneux hauts sont prédominants avec une même disposition fermée que les ligneux bas moins nombreux. On note une emprise agricole et une pression pastorale faibles et moyennes et des traces de feux de brousse.

L'analyse phytosociologique

On a dénombré dans cette placette 108 individus ligneux appartenant à 21 espèces de hauteurs variant entre 1 et 32m. Nous avons une bonne représentation des espèces arbustives dont trois d'entre-elles totalisent une densité relative de 49% (Dichrostachys cinerea, Zizyphus mucronata et Combretum glutinosum). On retrouve cinq espèces commerciales parmi les sept étudiées, il s'agit de Borassus aethiopum qui a le plus fort taux d'abondance (14,8%), suivie de Parinari macrophylla (11,1%), de Saba senegalensis (2,8%), de Detarium microcarpum (0,9%) et de Parkia biglobosa (0,9%). Soit une abondance relative cumulée égale à 30,5%. La dominance relative des ligneux hauts est très nette avec 73,1% contre 29% pour les ligneux bas. Le pourcentage de régénération est globalement faible, car parmi tous les individus recensés, aucun n'a une hauteur inférieure à 1m, cependant ils sont tous en bon état.

Tableau 12 : Cathièry (Laboya), placette 2

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à
2m

2

à
4m

4

à

8m

8

à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 

1

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

17

7

2

13

 
 
 
 
 

43

44,8

 
 
 

9,3

39,5

16

4,7

30

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

6

14

 

7

5

 
 
 
 
 

32

33,3

 
 
 

18,8

43,8

 

21,9

16

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 

7

7,3

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

3

3,1

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 

5

5,2

 
 
 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

4,2

 
 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 

Indiv.

%

 
 

10

10,4

31

32,3

7

7,3

15

15,6

27

28

4

4,2

1
1

 
 
 

96

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. Le relevé de reconnaissance

La placette 2 du site de Cathièry se trouve sur la mi-pente et le bas de pente d'un bas-fond sabloargileux. On retrouve ici les mêmes caractéristiques qu'au niveau de la placette précédente, aussi bien en ce qui concerne la végétation que les indicateurs d'anthropisation. Cependant, on note une distribution homogène des ligneux hauts et des ligneux bas, dans une même disposition fermée.

L'analyse phytosociologique

Dans cette placette on a recensé 96 individus ligneux de 25cm à 32m, appartenant à 8 espèces végétales. Les espèces arbustives sont assez bien représentées, telles que Combretum glutinosum qui domine avec une densité relative de 33,3%, suivie de Grewiaflavescens avec 7,3%. Parmi les espèces commerciales étudiées, Detarium microcarpum est plus abondante avec un taux d'abondance de 44,8%, alors que Borassus aethiopum est faiblement représentée avec un taux d'abondance de 1%, soit une abondance relative cumulée égale à 45,8%. La dominance relative est homogène entre les ligneux hauts et les ligneux bas, elle est partout de 50%. Le pourcentage de régénération est très bon pour Detarium microcarpum et Combretum glutinosum qui ont respectivement 48,8% et 62,4%% d'individus dans les deux strates 25cm à 50cm et 50cm à 1m de hauteur. La totalité des individus ligneux recensés sont en bon état.

Tableau 13 : Cathièry (Laboya), placette 3

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4
à
8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce

/Total

Borassus aethiopum

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

4,5

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 

1

2,3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 

Indiv

 
 
 

1

3

 
 
 
 
 
 
 

4

9,1

 
 
 
 

25

75

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

2,3

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

2,3

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 

7

15,9

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

4,5

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

2

5

1

 
 
 
 
 

8

18,2

 
 
 
 
 

25

62,5

13

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

9

7

2

 
 
 

18

41

 
 
 
 
 
 
 

50

38,9

11,1

 
 
 
 

Indiv

 
 
 

1

6

9

18

7

2

1

 
 

44

100

 
 
 
 

2,3

14

20,4

41

15,9

4,5

2,3

 
 
 

* Espèce non identifiée.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

La placette 3 de Cathièry se localise sur les berges du fleuve Gambie entre un haut de pente et un bas-fond à substrat argilo-sableux. La végétation est une forêt galerie fortement boisée et dominée par les ligneux hauts en peuplement fermé, de même que les ligneux bas. On note des caractéristiques similaires avec la précédente, pour ce qui concerne les indices d'anthropisation, à savoir une emprise agricole faible, une pression pastorale moyenne et aucune trace de feux de brousse, d'ébranchages, ni de coupes.

L'analyse phytosociologique

L'inventaire de la placette a permis le décompte de 44 individus ligneux répartis entre 9 espèces, avec des hauteurs variant de 50cm à plus de 32m. Les espèces arbustives sont faiblement représentées dont Zizyphus mucronata avec une densité relative de 18,2% et Dichrostachys cinerea avec 9,1%, soit un total de 27,3%. Les espèces arborescentes sont donc prédominantes, ce qui se traduit par une dominance relative des ligneux hauts égale à 84% contre 15% pour les ligneux bas.

Des cinq espèces exploitées et commercialisées sur ce site, seules Borassus aethiopum et Saba senegalensis sont présentes, avec des taux d'abondance respectifs de 4,5% et 15,9%; soit une abondance relative cumulée égale à 20,4%. Leur pourcentage de régénération est également nulle car 100% des individus de Borassus sont dans la strate 2 à 4m et tous les individus de Saba dans celle de 4 à 8m de hauteur. Cependant tous les individus inventoriés sont en bon état.

Tableau 14 : Cathièry (Laboya), placette 4

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16
à
32m

+
32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

18

 
 

20

1

1

 
 
 
 

40

51,3

 
 
 

45

 
 

50

2,5

2,5

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

23

 
 
 
 
 
 

23

29,5

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

1

1

 
 

1

 
 
 
 
 

3

3,8

 
 
 

33,3

33,3

 
 

33

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

5

6,4

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 

2

2,6

 
 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,3

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 

3

3,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,3

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

%

 
 

19

24,4

1

1,3

 

43
55

9

12

6

7,7

 
 
 
 

78

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

La placette 4 de Cathièry se trouve sur un terrain plat à substrat sablo-argileux. La végétation est une savane arborée à boisée où les ligneux hauts en disposition plus ou moins fermée, sont prédominants. Les ligneux bas moins denses sont en peuplement fermé. Les indicateurs de pression sont similaires dans l'ensemble du site d'exploitation (faible emprise agricole, pression pastorale moyenne et des traces de feux de brousse, d'ébranchage et de coupe).

L'analyse phytosociologique

78 individus ligneux ont été comptés dans cette placette, ils appartiennent à 8 espèces végétales et leurs hauteurs varient de 25cm à 16m. A la différence des deux placettes précédentes, les espèces arbustives sont ici largement prédominantes. Ce sont essentiellement Combretum glutinosum et Gardenia erubescens, avec une densité relative cumulée de 80,5%.

Tableau 15 : Cathièry (Laboya), placette 5

Parmi les espèces commerciales, seule Parinari macrophylla est présente dans cette placette, avec un taux d'abondance égale à 6,4%. Les ligneux hauts ont une dominance relative de 74,3%, contre 25,7% pour les ligneux bas. Le pourcentage de régénération est globalement faible, mais reste bon pour Combretum avec 45% d'individus dans la strate 25 à 50cm et pour Lannea acida qui a 66% d'individus de moins d'un mètre de hauteur. 100% des individus sont en bon état.

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à
2m

2

à
4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Cassia sieberiana

Indiv.

 
 
 
 

2

 

4

 
 
 
 
 

6

4,7

 
 
 
 
 

33

 

67

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

40

13

5

7

1

 
 
 
 

66

51,2

 
 
 
 

60,6

20

7,6

11

1,5

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 
 

25

19,4

 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

4

 
 
 
 

8

6,2

 
 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,6

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,6

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

2

4

5

 
 
 
 

11

8,5

 
 
 
 
 
 

18

36

45,5

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

3,1

 
 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

56

25

7

23

18

 
 
 
 

129

100

 
 
 
 

43,4

19

5,4

18

14

 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. Le relevé de reconnaissance

La placette 5 de Cathièry est localisée dans une végétation de savane boisée dominée par les ligneux bas. La formation ligneuse d'ensemble (ligneux hauts et bas) présente une disposition fermée. Elle se trouve sur une topographie de bas de pente sablo-argileuse. L'emprise agricole y est faible, la pression pastorale moyenne, alors qu'on note des traces de coupe de ligneux.

L'analyse phytosociologique

On a recensé dans cette placette 129 individus ligneux appartenant à 13 espèces végétales, de hauteurs variant de 50cm à 16m. Ici aussi les espèces arbustives sont nettement prédominantes, Combretum glutinosum et Icacina senegalensis totalisent une densité relative égale à 70,6%.

On retrouve dans cette placette 4 espèces commerciales, notamment Saba senegalensis avec un taux d'abondance de 8,5%; Parinari macrophylla 6,2%; Parkia biglobosa 1,6% et Detarium microcarpum 0,8%, soit une abondance relative cumulée égale à 17,1%. Les individus ligneux sont tous adultes et présentent par conséquent un pourcentage de régénération nul. Par contre Combretum glutinosum a un bon pourcentage de régénération avec 60,6% d'individus dans la strate 50cm à 1m. Les ligneux bas ont une dominance relative égale à 62,8%, contre 37,2% pour les ligneux hauts. 100% des individus sont donc en bon état.

Tableau 16 : Cathièry (Laboya), placette 6

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus /
Espèce

%
Espèce
/ Total

Anogeissus leiocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

4

1

 

1

 
 
 

6

5,4

 
 
 
 
 
 

67

17

 

16,7

 
 
 
 

Indiv.

 
 

28

10

 

5

3

3

 
 
 
 

49

44,5

 
 
 

57,1

20,4

 

10

6,1

6,1

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

4

16

19

3

 
 
 
 

42

38,2

 
 
 
 
 

9,5

38

45

7,1

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

2

5

 
 
 
 
 

7

6,4

 
 
 
 
 
 

29

71

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 

3

2,7

 
 
 
 
 
 
 

33

66,7

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

28

10

4

27

29

10

2

 
 
 

110

100

 
 
 

25,4

9,1

3,6

25

26

9,1

1,8

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. Le relevé de reconnaissance

La placette 6 est la dernière du site de Cathièry. Elle se trouve sur une pente sablo-argileuse, dans une végétation de savane boisée. Les ligneux hauts, prédominants, se présentent en peuplement fermé, ainsi que les ligneux bas moins nombreux. Les indices d'anthropisation révèlent une emprise agricole faible, une pression pastorale moyenne et des traces de coupe de ligneux.

L'analyse phytosociologique

On a dénombré dans cette placette 110 individus ligneux appartenant à 8 espèces végétales, de hauteurs comprises entre 25cm et 32m. Les espèces arbustives représentées essentiellement par Combretum glutinosum et Hexalobus monopetalus sont moyennement prédominantes, avec une densité relative totale égale à 50,9%.

Trois espèces commerciales sont inventoriées dans cette placette dont Detarium microcarpum qui a un taux d'abondance égal à 3 8,2%, suivie de Borassus aethiopum avec 5,4% et de Parkia biglobosa avec 0,9%. Ce qui donne une abondance relative cumulée égale à 44,5%. Leur pourcentage de régénération est globalement faible, car seulement 9,5%des individus de Detarium ont moins de 2m de hauteur, les deux autres espèces ont 100% d'individus supérieurs à 2m, donc une régénération nulle. Par contre Combretum glutinosum présente un pourcentage excellent avec 77,5% d'individus dans les deux strates 25cm à 50cm et 50cm à 1m. Les ligneux hauts ont une

dominance relative de 62% contre 38% pour les ligneux bas. Donc 100% des individus recensés sont en bon état.

II.2.2 Le site de Kéniékonko

C'est le second site du village de Laboya. Il se situe à environ 5 km au sud du village à la limite de la zone tampon du Parc, vers le fleuve Gambie. Dans la langue locale Tandanké, «Kéniékonko» signifie littéralement «dune de sable ». Cela fait référence au sable transporté et amassé sur ses méandres par le fleuve Gambie, faisant du lieu une carrière d'extraction de sable pour les besoins de construction.

La forêt de kéniékonko se trouve, dans sa partie nord, sur une topographie de buttes à cuirasse caillouteuse et à végétation de savane arborée. Elle se trouve dans sa partie sud, vers le fleuve, sur un relief de vallée, de pente et de bas-fond à substrat argilo-sableux, sous une végétation de savane boisée et de forêts galeries.

C'est un site à Saba senegalensis et à Vitex madiensis uniquement.

> Présentation et analyse des placettes

Tableau 17 : Kéniékonko (Laboya), placette1

Le site de Kéniékonko n'est pas beaucoup fréquenté par les cueilleurs à cause, notamment, de son éloignement, mais surtout de sa très faible productivité. De ce fait 3 unités d'échantillonnage seulement nous serviront d'inventaire pour estimer son potentiel de production.

Strates Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à 16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Annona senegalensis

Indiv.

 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

12

6,5

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

40

 
 

5

1

10

 
 
 
 

56

30,4

 
 
 

71,4

 
 

8,9

1,8

17,9

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 

4

2,2

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

20

4

 
 
 
 
 
 
 

24

13

 
 
 
 

83,3

17

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

10

35

15

 
 
 
 
 
 

60

32,6

 
 
 
 

16,7

58

25

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

3

 
 
 
 

4

2,2

 
 
 
 
 
 
 

25

75

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,1

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

4

2,2

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

10

5

 
 
 
 
 
 

15

8,1

 
 
 
 
 

67

33,3

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 
 

3

1,6

 
 
 
 
 
 

33,3

67

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

40

30

61

30

4

19

 
 
 
 

184

100

 
 
 

21,7

16,3

33

16,3

2,2

10,3

 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

La placette 1 du site de Kéniékonko se trouve entre le haut et le bas de pente d'une butte à cuirasse caillouteuse. La végétation est une savane boisée dominée par les ligneux hauts en association avec des ligneux bas moins nombreux, présentant tous une disposition fermée. Les indicateurs d'anthropisation révèlent une emprise agricole faible, des traces de feux de brousse et une importante pression pastorale.

L'analyse phytosociologique

On a dénombré dans cette placette 184 individus ligneux appartenant à 10 espèces végétales. Les espèces arbustives apparaissent nettement dominantes. Hymenocardia acida, Combretum glutinosum, Gardenia erubescens, Strychnos spinosa et Annona senegalensis sont respectivement les plus représentatives avec une densité relative cumulée égale à 90,8%. Saba senegalensis, avec un faible taux d'abondance de 2,2% seulement, est l'unique espèce commerciale dans cette placette. Le pourcentage de régénération est globalement élevé, surtout pour les espèces arbustives telles que Combretum glutinosum qui a 7 1,4% d'individus dans la strate 25 à 50cm, alors que Gardenia erubescens et Strychnos spinosa ont chacune 100% d'individus inférieurs à deux mètres de hauteur. Ces valeurs sont confirmées par une dominance relative, en faveur des ligneux bas, égale à 71% contre 29% pour les ligneux hauts. 100% des individus inventoriés sont en bon état.

Tableau 18: Kéniékonko (Laboya), placette 2

Strates

Espèces Ligneuses

0

à

5cm

5

à

25cm

à

50cm

2550cm
à
1m

1 à 2m

2 à 4m

4 à

8m

8

à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%

Espèce
/Total

Cassia sieberiana

Indiv

 
 
 
 
 

2

 

1

 
 
 
 

3

3

 
 
 
 
 
 

67

 

33,3

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 

5

 
 
 
 
 

6

6,1

 
 
 
 
 

17

 

83

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

3

5

25

 
 
 
 
 
 

33

33,3

 
 
 
 

9,1

15

76

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 

3

3

 
 
 
 
 
 
 

67

33,3

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 
 

3

3

 
 
 
 
 
 

33

67

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

10

3

 
 
 
 
 

13

13,1

 
 
 
 
 
 

77

23

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

2

10

12

 
 
 
 
 

24

24,2

 
 
 
 
 

8,3

42

50

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 

3

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

7

2

 
 
 
 

9

9,1

 
 
 
 
 
 
 

78

22,2

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

3

8

50

31

4

3

 
 
 

99

100

 
 
 
 

3

8,1

51

31

4

3

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

La placette 2 de Kéniékonko est localisée sur les berges du fleuve Gambie dans une galerie forestière. Elle se trouve entre le haut et le bas de pente d'un bas-fond argileux. Le site est dominé par les ligneux hauts qui forment avec les ligneux bas, moins nombreux, un peuplement fermé. On note une faible emprise agricole et une importante pression pastorale.

L'analyse phytosociologique

Tableau 19 : Kéniékonko (Laboya), placette3

L'inventaire de cette placette a permis le décompte de 99 individus ligneux, appartenant à 11 espèces végétales de hauteur variant entre 50cm et 32m. Ici aussi, les espèces arbustives, , notamment Combretum micranthum, Mitragyna inermis, Dichrostachys cinerea et Combretum glutinosum sont largement représentées, avec une densité relative cumulée égale à 7 6,8%. Comme dans la placette précédente, Saba senegalensis est la seule espèce commerciale inventoriée dans cette placette avec un taux d'abondance égal à 9,1% et un pourcentage de régénération nul. Celui- ci est cependant bon pour Combretum micranthum avec 24,1% d'individus inférieurs à 2m, contre 16,7% pour Combretum glutinosum et 8,3%pour Mitragyna inermis. Les ligneux hauts sont nettement prédominants avec une dominance relative égale à 89% contre 11% pour les ligneux bas. Donc 100% des individus ligneux inventoriés sont en bon état.

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25 à

50cm

50cm à

1m

1 à 2m

2 à 4m

4 à

8m

8

à 16m

16 à

32m

+
32 m

Coupés

Morts

Total Individus/ Espèce

%

Espèce
/ Total

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 
 

2

 

2

1

 
 
 
 

5

2

 
 
 
 
 

40

 

40

20

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 

3

1,2

 
 
 
 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 

3

1,2

 
 
 
 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 

3

1,2

 
 
 
 
 
 
 

67

33,3

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

20

15

45

 
 
 
 
 
 

80

32,4

 
 
 
 

25

19

56

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

15

7

 
 
 
 
 

22

8,9

 
 
 
 
 
 

68

32

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

30

73

17

 
 
 
 
 
 

120

48,6

 
 
 
 

25

61

14

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

4

1

 
 
 

5

2

 
 
 
 
 
 
 
 

80

20

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

4

1

 
 
 
 
 

6

2,5

 
 
 
 
 

17

67

17

 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 
 
 

50

20,2

91
37

81
33

12

4,9

10

4

3

1,2

 
 
 

247

100

 

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaires, juin 2003

- Le relevé de reconnaissance

La troisième et dernière placette de Kéniékonko se trouve sur la mi-pente et le bas de pente d'une
butte à cuirasse caillouteuse. La végétation du site est une savane boisée où les ligneux bas

dominants se présentent avec les ligneux hauts en disposition fermée. Le relevé de pression traduit une faible emprise agricole, une pression pastorale importante et des traces de coupe.

- L'analyse phytosociologique

247 individus ligneux appartenant à 9 espèces végétales, de hauteurs variant de 50cm à 32m ont été recensés dans cette placette. Les espèces arbustives sont nettement prédominantes, ce sont principalement Vitex madiensis, Strychnos spinosa et Terminalia avicennioides qui présentent une densité relative cumulée égale à 89,9%.

Vitex madiensis est l'unique espèce commerciale recensée, avec un important taux d'abondance égal à 48,6%. Son pourcentage de régénération est également bon, ainsi que celui de Strychnos, car elles ont toutes les deux 25% d'individus dans la strate 50cm à 1m. La prédominance des espèces arbustives est confirmée par la dominance relative des ligneux bas égale à 57%, contre 43% pour les ligneux hauts. 100% des individus ligneux dénombrés sont en bon état.

II.2.3 le site exclusif à Vitex madiensis

Il se trouve tout juste à la périphérie du village, à environ 300m à l'entrée de Laboya, c'est le l'espace forestier proche. Sa particularité réside donc dans le fait que c'est un site exclusif à une seule espèce et qu'il est très proche du village. En effet Vitex y est très abondante, dans une végétation de savane arbustive à substrat sablo-argileux.

> Présentation et Analyse de la placette

Du fait donc de ses particularités, une seule placette nous permettra d'apprécier son potentiel. Tableau 20: Site exclusif à Vitex (Laboya), placette1

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16

à

32m

+
32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Anogeissus leiocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

0,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

 

1

0,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

4

3

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

 

1

0,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 

Indiv.

 
 
 

25

80

20

 
 
 
 
 
 

125

94

 
 
 
 

20

64

16

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,7

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

25

80

24

1

 
 
 

2

1

133

100

 
 
 
 

18,8

60,1

18

0,7

 
 
 

1,5

0,7

 

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le relevé de reconnaissance

L'unique placette de ce site se trouve sur un terrain plat argilo-sableux. Elle est localisée à environ
300m des premières cases du village. La végétation est une savane arborée dominée par les

ligneux bas en peuplement plus ou moins fermé, en association avec les ligneux hauts clairsemés. Les indices d'anthropisation révèlent une emprise agricole importante et une pression pastorale moyenne. On relève également des marques d'ébranchage et de coupe.

L'analyse phytosociologique

133 individus ligneux appartenant à 6 espèces végétales ont été dénombrés. Les espèces arbustives, représentées essentiellement par Vitex madiensis et faiblement par Combretum glutinosum, sont très largement prédominantes. Elles représentent à elles seules une densité relative égale à 97%.

Vitex madiensis, la seule espèce commerciale présente, a un taux d'abondance égale à 94% et un bon pourcentage de régénération avec 20% d'individus dans la strate 50cm à 1m. Les ligneux bas sont prédominants avec une dominance relative égale à 79% contre 21% pour les ligneux hauts. La totalité des individus ligneux recensés sont en bon état.

II.2.4 Analyse synthétique des 10 placettes dans les 3 sites de Laboya (Tableaux 21 et 22)

Au total on a recensé, au niveau des trois sites, 1228 individus ligneux appartenant à 43 espèces végétales.

> Le potentiel de cueillette au niveau des 3 sites de Laboya (Graphiques 5 et 6) + Le site de Cathièry

Il abrite 6 placettes regroupant 565 individus ligneux, appartenant à 32 espèces végétales sur les 43 identifiées au niveau des 3 sites, soit une densité relative égale à 46% et une représentativité floristique de 74,4%. Combretum glutinosum est l'espèce arbustive dominante avec une fréquence relative égale à 73,8% et une densité relative de 35,4%.

Parmi les 6 fruits sauvages commerciales ciblés dans cette étude, 5 seulement sont représentés. Ce sont, par ordre d'abondance, Detarium microcarpum, Borassus aethiopum, Parinari macrophylla, Saba senegalensis et Parkia biglobosa, qui présentent un taux d'abondance cumulé égal à 28,7%. Cependant leur fréquence relative au niveau du site est très variable. C'est ainsi que Borassus, Detarium et Parinari ont chacune une fréquence relative de 100%, contre 61,8% pour Saba, alors que Parkia est faiblement représentée. Vitex madiensis est absente du site et le potentiel en miel de cueillette est très faible.

Donc on peut dire que le site de Cathièry présente une bonne productivité en Detarium, Borassus et Saba.

Tableau 21 : Abondance et fréquence relative des ligneux dans les 3 sites de Laboya

PLACETTES

Espèces Ligneuses

Cathiery

6 placettes

Keniekonko

3 placettes

Terroir Laboya 1 placette

TOTAL

 

%

Individu

%

Individu

%

 

1

25

0

12

1

50

2

Annonasenegalensis

0

0

12

100

0

0

12

Borassus aethiopum

25

100

0

0

0

0

25

Bombax costatum

0

0

0

0

1

100

1

Burkea africana

0

0

5

100

0

0

5

Cassia sieberiana

5

66,7

3

33,3

0

0

9

Ceibapentandra

1

100

0

0

0

0

1

Combretum glutinosum

200

73,8

67

24,7

4

1,5

271

Combretum micranthum

5

100

0

0

0

0

5

Combretum nigricans

0

0

33

100

0

0

33

Cordyla pinnata

0

0

7

100

0

0

7

Grataeva religiosa

1

100

0

0

0

0

1

Detarium microcarpum

87

100

0

0

0

0

87

Dichrostachys cinerea

29

69

13

31

0

0

42

Diospyros mespiliformis

1

50

1

50

0

0

2

Gardenia erubescens

23

49

24

51

0

0

47

Grewia bicolor

0

0

3

100

0

0

3

Grewia flavescens

8

100

0

0

0

0

8

Guiera senegalensis

1

100

0

0

0

0

1

Hexalobus monopelatus

10

75,9

3

23,1

0

0

13

Hymenocardiaacida

0

0

50

100

0

0

60

Icacinasenegalensis

25

100

0

0

0

0

25

Lanneaacida

5

55,6

4

44,1

0

0

9

Mitragyna inermis

3

11,1

24

88,9

0

0

27

Nauclea Iatifolia

2

100

0

0

0

0

2

Ostryoderris stuhlmannii

2

50

2

50

0

0

4

Parinari macrphylla

25

100

0

0

0

0

25

Parkia biglobosa

4

100

0

0

0

0

4

Piliostigma reticulatum

5

100

0

0

0

0

5

Prosopisafricana

3

100

0

0

0

0

3

Pterecarpuserinaceus

8

57,1

6

72,9

0

0

14

Sabasenegalensis

21

51,8

13

38,2

0

0

34

Sclerocarya birrea

9

100

0

0

0

0

9

Securidaca longipedunculata

0

0

1

100

0

0

1

Securinega virosa

2

100

0

0

0

0

2

Stereospermum kunthianum

2

40

3

50

0

0

5

Strychnosspinosa

0

0

95

100

0

0

95

Terminalia avicennioides

8

23,5

25

73,5

1

3

34

Vitexmadiensis

0

0

120

49

125

51

245

Terminalia macroptera

2

100

0

0

0

0

2

Zizyphusmucronata

23

100

0

0

0

0

23

Nganing*

0

0

6

85,7

1

14,3

7

Keng*

18

100

0

0

0

0

18

TOTAL

43 ESPECES

565

46

530

43,2

133

10,8

1228

 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

+ Le site de Kéniékonko

Il abrite 3 placettes regroupant 530 individus ligneux, répartis entre 23 espèces végétales sur les 43 inventoriés, soit un taux de représentativité floristique égal à 53,5% et une densité relative de 43,2%. Vitex madiensis est la principale espèce arbustive dominante avec un taux d'abondance égal à 22,6% et une fréquence relative de 49%. Saba senegalensis est l'autre espèce commerciale inventoriée, avec une fréquence relative de 3 8,2% et un taux d'abondance égal à 2,5%.

Donc la productivité de ce site en espèce commerciale est très faible car deux seulement sont représentées, Vitex et Saba qui présentent une abondance relative cumulée de 25%. Cependant il existe une réelle potentialité en miel sauvage, grâce à la diversité végétale.

+ Le site exclusif à Vitex madiensis

Il n'abrite qu'une seule placette qui compte 133 individus, appartenant à 6 espèces végétales sur les 43 identifiés dans l'ensemble des 3 sites de Laboya. Soit un taux de représentativité floristique de 14%, et une densité relative égale à 10,8%.

Comme l'indique son nom, Vitex madiensis est la seule espèce commerciale présente avec une fréquence relative de 51% et un taux d'abondance égal à 94%.

> Taux d'abondance des espèces commerciales dans les 3 sites de Laboya

25

20

15

10

5

0

Graphique 5 :Tauxd'abondance des 6 espèces commerciales dans les 3 sites de
Laboya

Espèces commerciales

Les six espèces recensées dans les trois sites de Laboya présentent des taux d'abondance très variables :

· Vitex madiensis est l'espèce la plus abondante, avec un taux d'abondance égal à 20%. Cependant elle n'est recensée que dans 2 sites, Kéniékonko et le site exclusif. Elle est absente au niveau du site de Cathièry.

· Detarium microcarpum est la deuxième espèce, avec un taux d'abondance de 7,1% dans l'ensemble des 3 sites. Elles n'a été recensée qu'au niveau de Cathièry et reste absente dans les 2 autres sites.

· Saba senegalensis est la troisième espèce avec un taux d'abondance égal à 2,8%.
Cependant elle n'est exploitée qu'au niveau de 2 sites (Cathièry et Kéniékonko).

· Borassus aethiopum et Parinari macrophylla ont chacune un taux d'abondance égal à 2%. Elles n'ont été inventoriées qu'au niveau du site de Cathièry. Notons, cependant, qu'il existe d'importantes rôneraies à Laboya, notamment dans le site de Cathièry (le long de la Gambie) et au sud du village.

· Parkia biglobosa est la sixième et dernière espèce commerciale inventoriée à Laboya. Elle a la plus faible représentativité avec un taux d'abondance égal à 0,3 au niveau de Cathièry. Elle est absente dans les 2 autres sites.

40

20

70

60

50

30

10

0

Graphique 6 : Abondance cumulée des 6 espèces commerciales par rapport
aux autres dans les 3 sites de Laboya

Espèces commerciales Autres espèces

Espèces Ligneuses

Ces six espèces totalisent ainsi une abondance relative cumulée égale à 34,2% par rapport au total d'individus (Graphique 6). Notons à titre indicatif que parmi toutes les espèces ligneuses inventoriées, Combretum glutinosum est l'espèce dominante avec une fréquence relative égale à 22,1%. En outre, aucune parmi ces 6 espèces commerciales, ne présente une représentation homogène au niveau des 3 sites.

> Les caractéristiques phytosociologiques des ligneux dans les 3 sites de Laboya Tableau 22 : Stratification et états des ligneux dans les 3 sites de Laboya

Stratification et Etats Espèces Ligneuses

Ligneux bas
(<2m)

Lignes hauts
(>2m)

Coupés

Morts

TOTAL

 

%

Individus

%

Individus

%

Individus

%

 

0

0

1

50

0

0

1

50

2

Annonasenegalensis

12

100

0

0

0

0

0

0

12

Borassus aethiopum

10

40

15

60

0

0

0

0

25

Bombax costatum

0

0

0

0

1

100

0

0

1

Burkea africana

0

0

5

100

0

0

0

0

5

Cassia sieberiana

2

22

7

77,8

0

0

0

0

9

Ceibapentandra

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Combretum glutinosum

172

64

99

35,5

0

0

0

0

271

Combretum micranthum

8

24

25

75,8

0

0

0

0

33

Combretum nigricans

2

40

3

60

0

0

0

0

5

Cordyla pinnata

0

0

7

100

0

0

0

0

7

Grataeva religiosa

0

0

1

100

0

0

0

0

1

Detarium microcarpum

32

37

55

63,2

0

0

0

0

87

Dichrostachys cinerea

19

45

23

54,8

0

0

0

0

42

Diospyros mespiliformis

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Gardenia erubescens

24

51

23

48,9

0

0

0

0

47

Grewia bicolor

0

0

3

100

0

0

0

0

3

Grewiaflavescens

1

13

7

87,5

0

0

0

0

8

Guiera senegalensis

1

100

0

0

0

0

0

0

1

Hexalobus monopelatus

0

0

13

100

0

0

0

0

13

Hymenocardiaacida

45

75

15

25

0

0

0

0

60

Icacinasenegalensis

25

100

0

0

0

0

0

0

25

Lanneaacida

2

22

7

77,8

0

0

0

0

9

Mitragyna inermis

3

11

24

88,9

0

0

0

0

27

Nauclea Iatifolia

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Ostryoderris stuhlmannii

1

25

3

75

0

0

0

0

4

Parinarimacrphylla

0

0

25

100

0

0

0

0

25

Parkia biglobosa

0

0

4

100

0

0

0

0

4

Piliostigma reticulatum

0

0

5

0

0

0

0

0

5

Prosopis africana

0

0

3

0

0

0

0

0

3

Pterecarpus erinaceus

0

0

14

0

0

0

0

0

14

Sabasenegalensis

0

0

34

0

0

0

0

0

34

Sclerocarya birrea

0

0

9

0

0

0

0

0

9

Securidaca longipedunculata

0

0

1

0

0

0

0

0

1

Securinega virosa

0

0

2

0

0

0

0

0

2

Stereospermum kunthianum

0

0

5

0

0

0

0

0

5

Strychnosspinosa

45

47

50

52,6

0

0

0

0

95

Terminalia avicennioides

0

0

33

97,1

1

2,9

0

0

34

Vitexmadiensis

208

85

37

15

0

0

0

0

245

Terminalia macroptera

0

0

2

100

0

0

0

0

2

Zizyphusmucronata

2

8,7

21

91,3

0

0

0

0

23

Nganing*

1

14

6

85,7

0

0

 

0

7

Keng*

0

0

18

100

0

0

0

0

18

TOTAL

43 ESPECES

615

50

610

49,7

2

0,2

1

0,1

1228

 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

+ La stratification des individus ligneux

? Les ligneux bas

615 individus ont une hauteur inférieur à 2 m, soit une dominance relative égale à 50%. Ils sont répartis entre 20 espèces, ce qui donne un taux de représentativité floristique égal à 46,5%. Les espèces arbustives sont largement prédominantes dans cette catégorie. Ce sont principalement, Vitex madiensis, Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Icacina senegalensis et Annona senegalensis qui représentent une densité relative égale à 75, 1%

? Les ligneux hauts

Ils sont au nombre de 610 appartenant à 39 espèces végétales, cela donne une dominance relative égale à 49,7% et un taux de représentativité floristique de 90,7%. Les espèces dominantes sont Combretum glutinosum, Detarium microcarpum, Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Saba senegalensis et Parinari macrophylla. Elles ont respectivement une fréquence relative égale à 36,5%; 63,2% ; 52,6%; 15% et 100 %.

+ L'état des individus ligneux

On a dénombré 2 individus abattus, soit un taux de prélèvement ligneux très faible, égal à 0,2%. Il s'agit d'un Terminalia avicennioides et de l'unique Bombax costatum recensé.

Graphique 7 : STRATIFICATION ET ETATS DES LIGNEUX DANS LES 3 SITES DE
LABOYA

40

60

50

30

20

10

0

Ligneux hauts Ligneux bas Coupés Morts

CATEGORIES

Le taux de mortalité sur pied est égal à 0,1. Il s'agit du seul Anogeissus leiocarpus.

II.3 Analyse synthétique des 15 placettes dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya

Au total on a dénombré, dans les 15 placettes, 2125 individus ligneux appartenant à 58 espèces végétales. Toutes les 6 espèces fruitières commerciales ciblées dans cette étude sont représentées. Cependant leur abondance et leur distribution au niveau des deux villages ne sont pas similaires. Les espèces les plus abondantes sont respectivement Vitex madiensis, Detarium microcarpum, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Borassus aethiopum et Parkia biglobosa.

> Le potentiel de cueillette des 5 sites à Dialakoto et à Laboya (Graphiques

8 et 9)

+ Taux d'abondance des espèces dans les 5 sites à Dialakoto et à Laboya

Graphique 8 : Taux d'abondance des 6 espèces commerciales dans les 5 sites de
Dialakoto et de Laboya

Parkia biglobosa Borassus Parinari Saba Detarium Vitex madiensis

aethiopum macrophylla senegalensis microcarpum

18

16

14

12

10

4

8

6

2

0

Espèces commerciales

Les graphiques 8 et 9 illustrent le taux d'abondance de chaque espèce, mais aussi l'abondance relative cumulée de ces 6 espèces par rapport aux autres.

· Vitex madiensis est l'espèce la plus abondante avec un taux d'abondance égal à 15,3%. Elle est présente au niveau des 2 terroirs, mais beaucoup plus abondamment à Laboya;

· Detarium microcarpum est la seconde espèce avec un taux d'abondance de 7,1%. Elle est exploitée dans les 2 villages;

· Saba senegalensis est la 3ème espèce avec un taux d'abondance égal à 1,6%. Cependant, elle n'est présente qu'à Laboya;

· Parinari macrophylla et Borassus aethiopum ont chacune un taux d'abondance égal à 1,2%. Elles présentent également une distribution similaire, car elles n'ont été inventoriées qu'à Laboya;

· Parkia biglobosa est la moins abondante, avec seulement un taux de 0,2%. Elle n'est présente qu'à Laboya.

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Graphique 9 : Abondance relative cumulée des 6 espèces commerciales/
aux autres dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya

Espèces commerciales Autres espèces

Espèces Ligneuses

Au total, ces 6 espèces fruitières commerciales, dans l'ensemble des 15 placettes, représentent une abondance relative cumulée égale à 26,5%. Cependant les sites du village de Laboya sont plus productifs avec une abondance relative de 6,7%.

D'une manière générale, les espèces arbustives apparaissent largement prédominantes. Combretum glutinosum et Strychnos spinosa se distinguent avec chacune une fréquence relative respective égale à 18% et 14,2%.

CHAPITRE III: LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU NIVEAU DES TERROIRS VILLAGEOIS

Le terroir villageois comprend trois parties: l'espace forestier proche, les champs et les terres en jachère.

III.1 Présentation et analyse des placettes du terroir de Dialakoto

Au niveau du terroir de Dialakoto, 8 placettes ont fait l'objet d'un inventaire. Tableau 23 : Dialakoto, Placette 1

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25 à 50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Toal

Bombax costatum

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

5,4

 
 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

2

1

3

 
 
 
 

6

8,1

 
 
 
 
 
 

33,3

17

50

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

1

1

 
 
 
 

3

4,1

 
 
 
 
 
 

33,3

33

33,3

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

6

 
 
 
 

7

9,5

 
 
 
 
 
 
 

14

86

2

 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

2

2

 
 
 
 
 
 

4

5,4

 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

2,7

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

11

 

6

10

 
 
 
 
 
 

27

36,5

 
 
 

40,7

 

22,2

37,1

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

2,7

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

2

 
 

9

3

 
 
 
 
 

14

18,9

 
 
 

14,3

 
 

64,3

21

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

%

 
 

13

17,6

 

8

10,8

25

33,7

12
16

15

20,3

 
 
 

1

74

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 1 du terroir de Dialakoto est localisée dans l'espace forestier proche. Elle se trouve sur
une butte à cuirasse gravillonnaire et caillouteuse, à 60 m d'altitude. La végétation est une savane

boisée, dominée par les ligneux hauts en peuplement fermé. Les ligneux bas sont ouverts et les chaméphytes présentent une disposition clairsemée.

Les indices d'anthropisation montrent une emprise agricole nulle, une faible pression pastorale et des traces de feux de brousse, d'ébranchage, de coupe...

- L'analyse phytosociologique

Dans cette placette, on a dénombré 74 individus ligneux répartis entre 14 espèces. La hauteur des individus varie entre 25 cm et 16 m. Deux espèces arbustives sont prédominantes, il s'agit de Strychnos spinosa et Vitex madiensis qui ont respectivement une densité relative égale à 36,5% et 18,9%. Le pourcentage de régénération est bon pour Strychnos spinosa avec 40,7% d'individus dénombrés dans la strate 25 à 50 cm et 14,3% pour Vitex madiensis. Parmi les espèces commerciales, seule Vitex est présente avec taux d'abondance égal à 18,9%. Le taux de mortalité sur pied est égal à 1% (1 Prosopis africana), donc 99% des individus ligneux inventoriés dans cette placette sont en bon état.

Tableau 24 : Dialakoto, placette 2

Strates

Espèces Ligneuses

0 à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4
à
8m

8

à
16m

16
à
32m

+ 32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/ Total

Burkea africana

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

4

5

2

 
 
 
 

11

15,1

 
 
 
 
 
 

36

46

18,8

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

6

2

 
 
 
 
 

8

11

 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 
 

3

4,1

 
 
 
 
 
 

67

33

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

2

 

1

 
 
 
 
 

3

4,1

 
 
 
 
 

67

 

33

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 

2

2,7

 
 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

2

1

 
 
 

4

5,5

 
 
 
 
 
 
 

25

50

25

 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

1

 

1

 
 
 
 

2

2,7

 
 
 
 
 
 

50

 

50

 
 
 
 
 

Indiv

 
 

10

7

7

10

3

 
 
 
 
 

37

50,7

 
 
 

27

18,9

19

27

8,2

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

10

7

10

23

14

8

1

 
 
 

73

100

 
 
 

13,7

9,6

14

32

19

11

1,4

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 2 du terroir de Dialakoto est localisée dans la même zone que la précédente. Elle se trouve sur la même butte à cuirasse gravillonnaire et caillouteuse, mais s'incline légèrement vers le bas de la pente, entre 58 et 60 m d'altitude. On note les mêmes caractéristiques concernant la végétation, la formation ligneuse et les indices d'anthropisation.

- L'analyse phytosociologique

Cette placette abrite 73 individus ligneux de hauteurs comprises entre 25 cm et 32 m, répartis entre 11 espèces végétales. On retrouve, ici aussi la prédominance de deux espèces arbustives qui totalisent 5 5,7% de densité relative. Le pourcentage de régénération est bon pour Strychnos spinosa avec 45,9% d'individus dans les strates 25 à 50 cm et 50cm à 1m. Le taux de mortalité sur pied est nul et on ne note aucun indice de prélèvement ligneux (coupe, ébranchage).

Aucune espèce fruitière commerciale n'a été recensée dans cette placette.

Tableau 25 : Dialakoto, placette 3

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16
à
32m

+
32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Annona

sen egalensis

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,2

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 

15

1

1

 
 
 
 
 
 
 
 

17

20,2

 
 

88,2

5,9

5,9

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,2

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 

20

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

33

39,3

 
 

60,6

39,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,2

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

2,4

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

 
 
 

1

 
 
 

14

 

19

22,6

 
 
 

21

 
 
 

5,3

 
 
 

73,7

 
 

Indiv.

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

4,8

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

2

 
 
 
 
 
 
 
 

6

7,1

 
 
 

66,7

33,3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

%

 

35

41,7

24

28,6

9

10,7

 
 

2

2,4

 
 
 

14

16,7

 

84

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 3 de Dialakoto se trouve dans un champ, sur une topographie d'inter-dune à substrat sablo- argileux. La végétation d'ensemble est une savane arbustive dominée par les ligneux bas qui présentent une formation ouverte, alors que les ligneux hauts sont clairsemés. L'emprise agricole est très forte, ainsi que la pression pastorale. Les indicateurs d'anthropisation se traduisent également par des traces de feux de brousse et de coupe à des fins de défrichement.

- L'analyse phytosociologique

L'inventaire de la placette permet le décompte de 84 individus ligneux, de 5 cm à 8 m de hauteurs, répartis entre 9 espèces végétales. Ici aussi les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes. Trois d'entre elles totalisent une densité relative égale à 82 %, ce sont respectivement Icacina senegalensis, Terminalia avicennioides et Combretum glutinosum. Le tableau montre également, une dominance relative en faveur des ligneux bas qui représentent 81 %, contre 2,4% pour les ligneux hauts.

Tableau 26 : Dialakoto, placette 4

L'état des individus ligneux fait apparaître un important indice de prélèvement égal à 16,7%. Le pourcentage de régénération est bon pour Combretum glutinosum et Icacina senegalensis qui ont respectivement 88,2 % et 60,6 % dans la strate 5 à 25 cm ; et 5,9% et 32,4% dans la strate 25 à 50 cm. Vitex madiensis est la seule espèce commerciale présente avec un taux d'abondance de 4,8%. Seuls 83,4% des individus ligneux inventoriés sont en bon état, les 16,7% restant portent des marques de prélèvement.

Strates

Epèces Ligheuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16

à

32m

+
32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%

Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

8

6

3

 
 

2

1

 
 
 
 

20

33,3

 
 

40

30

15

 
 

10

5

 
 
 
 
 

Indiv

 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,7

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 

4

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 

19

31,7

 
 

21

79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 

11

2

15

25

 
 
 
 
 
 
 

6,7

6,7

 
 

73,3

13,3

 

Indiv

 
 

3

2

 
 
 
 
 
 
 
 

5

8,3

 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 

12
20

25

41,7

5

8,3

 
 

3
5

2

3,3

 
 

11

18,3

2

3,3

60

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 4 se situe dans le même site que la précédente avec laquelle elle se superpose presque ( placette 3). Elle se trouve dans un champ entre deux dunes à substrat sablo -argileux. Elle présente les mêmes types de végétation et de formation ligneuse. On retrouve également les mêmes indices d'anthropisation et marques de prélèvement.

- L'analyse phytosociologique

On a recensé dans cette placette 60 individus ligneux de 5 cm à 16m de hauteur, répartis entre 5 espèces végétales. Comme au niveau de l'inventaire précédent, les espèces arbustives sont largement représentées. On a identifié trois espèces arbustives qui représentent à elles seules 90% de densité relative, ce sont respectivement, Combretum glutinosum (33,3%), Icacina senegalensis (31,7%) et Terminalia avicennioides (25%). Les ligneux bas représentent 70% des individus de la placette, contre 8,3% pour les ligneux hauts. Aucune espèce fruitière sauvage commerciale n'est recensée dans cette placette. Le pourcentage de régénération est maximal pour Icacina senegalensis dont 100% des individus se trouvent dans les deux strates 5 à 25 cm et 25 à 50 cm de

hauteur. Pour Combretum glutinosum, 70% des individus sont dans la strate 5 à 25 cm et 25 à 50cm et 15% dans celle 50 cm à 1 m. L'indice de prélèvement est important, car 18,3% des individus inventoriés sont coupés (11 Terminalia avicennioides) et le taux de mortalité sur pied est égal à 3,3%. Donc seuls 78,3 % des individus ligneux inventoriés dans la placette sont en bon état.

Tableau 27 : Dialakoto, placette 5

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 
 

10

 

3

4

8

2

 
 

3

 

30

18,9

 
 
 

33,3

 

10

13,3

27

6,7

 
 

10

 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

4

2

 
 
 
 

6

3,8

 
 
 
 
 
 
 

67

33,3

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,6

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 

10

17

30

 
 
 
 
 
 
 

57

35,8

 
 
 

17,5

29,8

53

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 
 

5

3,1

 
 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

6

10

 
 
 
 
 

16

10,1

 
 
 
 
 
 

37,5

63

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

0,6

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 

5

 

7

4,4

 
 
 
 
 
 
 

14

14,3

 
 

71,4

 
 

Indiv

 
 
 

11

10

15

 
 
 
 
 
 

36

22,6

 
 
 
 

30,5

28

41,7

 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 
 

20

12,6

29

18,2

43
27

27
17

26
16

6

3,8

 
 

8
5

 

159

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 5 du terroir de Dialakoto est située à environ 1,5 km au nord du village à l'intérieur de la FCD. Elle se trouve sur une butte à cuirasse caillouteuse et à substrat ferrugineux, à environ 70 m d'altitude. C'est un relief de plateaux qui abrite une savane boisée dominée par la strate arbustive. Les ligneux hauts présentent une disposition ouverte, alors que les ligneux bas sont fermés. L'emprise agricole est nulle et la pression pastorale faible à moyenne. Le site présente par contre des indices d'anthropisation qui apparaissent à travers les traces de feux de brousse, d'ébranchage, de coupe...

- L'analyse phytosociologique

Dans cette placette, on a recensé 159 individus ligneux de 25 cm à 16 m de hauteur, répartis entre 9 espèces végétales. On note une prédominance des espèces arbustives dont trois d'entre elles présentent une densité relative de 77,5%. Ce sont respectivement Hexalobus monopetalus, Strychnos spinosa et Combretum glutinosum. Ces valeurs sont confirmées par une dominance relative égale à 58% pour les ligneux bas contre 37 % pour les ligneux hauts. Ici aussi aucune espèce fruitière commerciale n'a été recensée. L'indice de prélèvement ligneux est de 5% d'individus coupés, il reste donc 95% des individus qui sont en bon état.

Tableau 28 : Dialakoto, placette 6

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25
à
50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16
à
32m

+
32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

12

13

20

 
 
 
 
 
 
 
 

45

36,6

 
 

26,7

28,9

44,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

12

35

 
 
 
 
 
 
 
 

47

38,2

 
 
 

25,5

74,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

1,6

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

8

15

6

 
 
 
 
 
 

29

23,6

 
 
 
 

27,6

51,7

20,7

 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 

12

9,8

25

20,3

63

51,2

15

12,2

6

4,9

2

1,6

 
 
 
 
 

123

100

 

Source DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 6 du terroir de Dialakoto se trouve sur une terre en jachère, de terrain plat sabloargileux. L'état apparent de la végétation montre une savane arbustive avec une forte prédominance des ligneux bas en peuplement ouvert et des ligneux hauts clairsemés. L'emprise agricole et la pression pastorale y sont très fortes. On note aussi des traces de feux, d'ébranchage et de coupe.

- L'analyse phytosociologique

Tableau 29 : Dialakoto, placette 7

Cette placette renferme 123 individus ligneux, de hauteurs comprises entre 5 cm et 8 m et appartenant seulement à 4 espèces végétales. Ici aussi, on note une forte prédominance des espèces arbustives dont trois représentent une densité relative égale à 98,4%, ce sont respectivement Icacina senegalensis, Combretum glutinosum et Zizyphus mauritiana. La proportion d'individus ligneux bas indique une dominance relative de 93,4% contre 6,5% pour les ligneux hauts. Le pourcentage de régénération est bon pour Combretum glutinosum et Icacina senegalensis dont 100% des individus ont une hauteur maximale inférieure ou égale à 1 m. La totalité des individus ligneux inventoriés dans cette placette est en bon état. Cette placette ne renferme, en outre, aucune espèce commerciale.

STRATES ESPECES LIGNEUSES

0

à
5cm

5

à
25cm

à

50cm

2550cm

à
1m

1

à

2m

2

à
4m

4

à
8m

8

à
16m

16

à
32m

+
32 m

coupés

morts

Total

Idividu Individus

/ ESPECE

%

ESPECE

/ TOTAL

Anogeissus leiocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

4,8

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

61,9

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

19

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 

2

9,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

4,8

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv. %

 
 

17
81

 
 
 

1

4,8

1

4,8

2

9,5

 
 
 

21

100

 

Source DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

- Le relevé de reconnaissance

La placette 7 du terroir de Dialakoto se trouve sur une terre en jachère en train d'être défrichée pour l'hivernage à venir. La topographie est un terrain plat à substrat sablo- argileux. La formation végétale d'ensemble est une savane arbustive dominée par les ligneux bas ouverts, en association avec des ligneux hauts clairsemés. On note une emprise agricole et une pression pastorale très importantes et des traces de coupe et d'ébranchage.

- L'analyse phytosociologique

Seuls 21 individus ligneux appartenant à 5 espèces végétales ont été inventoriés dans cette placette. Leurs hauteurs varient de 25 cm à 32 m. Comme pour les placettes précédentes, la prédominance des espèces arbustives est nette. C'est ainsi que Combretum glutinosum a une densité relative égale à 61,9% et Icacina senegalensis 19%. Le pourcentage de régénération est maximal pour ces deux espèces arbustives qui ont chacune 100% de leurs individus dans la strate 25 à 50 cm. Au total 100% des individus ligneux sont en bon état.

Parkia biglobosa avec seulement 2 individus, soit un taux d'abondance égal à 9,5%, est la seule espèce commerciale inventoriée.

Tableau 30 : Dialakoto, placette 8

STRATE

ESPECESLIGNEUSES

0

à
5cm

5

à
25cm

25

à

50cm

50cm

à
1m

1

à

2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16

à

32m

+

32 m

coupés

morts

Total

Individus /Espece

%

Espece
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 
 

4

5

 
 
 
 
 
 
 
 

9

33, 3

 
 
 

44,4

55,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 

2

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

18,5

 
 

40

60

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

3,7

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

14,8

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 

3

2

7

25,9

 
 
 
 
 
 
 

28,6

 
 
 

42,8

28,6

 

Indiv

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

3,7

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 

2

7,4

7

25,9

10
37

 
 

2

7,4

1

3,7

 
 

3

11,11

2

7,4

27

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaires, juin 2003 - Le relevé de reconnaissance

La placette 8 du terroir de Dialakoto se trouve dans un champ, sur une dune sablo - argileuse. La végétation est une savane arbustive dominée par les ligneux bas qui présentent une disposition ouverte. Les ligneux hauts, moins représentés, sont clairsemés. Les indices d'anthropisation montrent une importante emprise agricole et une pression pastorale moyenne à importante, ainsi que des traces de feux de brousse, d'ébranchage et de coupe.

- L'analyse phytosociologique

27 individus ligneux ont été recensés dans cette placette. Ils sont répartis entre 5 espèces végétales
et leurs hauteurs varient de 5 cm à 16 m. On note ici aussi une prédominance des espèces

arbustives dont trois, Combretum glutinosum, Terminalia avicennioides et Icacina senegalensis, totalisent une densité relative égale à 77,5%. Ces résultats confirment la forte dominance relative des ligneux bas égale à 70% contre 11% pour les ligneux hauts. Le pourcentage de régénération est, ici aussi, maximal pour Combretum glutinosum avec 44,4% d'individus dans la strate 25 à 50 cm et 55,5 % dans la suivante 50 cm à 1 m. L'indice de prélèvement ligneux est égal à 11,1% et le taux de mortalité sur pied est de 7,4%, donc seulement 81 % des individus sont en bon état. Aucune espèce commerciale n'a été inventoriée ici.

III.1.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 8 placettes du terroir de Dialakoto

Au total, parmi les 27 espèces ligneuses inventoriées, seules deux d'entre elles présentent une distribution homogène dans les 3 zones que sont l'espace forestier, les champs et les terres en jachère. Il s'agit de Combretum glutinosum et de Terminalia avicennioides.

Parmi les 6 fruits sauvages ciblés, on ne retrouve que Parkia biglobosa et Vitex madiensis, faiblement représentés, avec un taux d'abondance cumulé égal à 3,2%. Vitex madiensis a un taux d'abondance égal à 2,9% contre 0,3% pour Parkia biglobosa.

Le taux de prélèvement ligneux est de 5,8% et le taux de mortalité est égal à 0,8%. Donc 93,4% des individus ligneux sont en bon état.

III. 2 Présentation et analyse des placettes du terroir de Laboya

Au niveau du terroir de Laboya, 6 placettes ont fait l'objet d'un inventaire. Tableau 31 : Laboya, placette 1

Strates

Espèces Ligneuses

0

à

5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à 16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Annona

sen egalensis

Indiv

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

3

5,2

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 

4

2

 
 
 
 
 

6

10,3

 
 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

30

3

 
 
 
 
 
 

33

56,9

 
 
 
 
 

91

9

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,7

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

2

3,4

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

1

2

 
 
 
 
 
 

3

5,2

 
 
 
 
 

33,3

66,7

 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

6,9

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 

6

10,3

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 
 
 

12

20,7

34

58,6

9

15,5

2

3,4

1

1,7

 
 
 
 

58

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 1 du terroir de Laboya se trouve sur des terres en jachère en terrain plat à substrat
sablo- argileux. La végétation du lieu est une savane arborée où dominent les ligneux bas en

peuplement ouvert, alors que les ligneux hauts sont clairsemés. Les relevés de pression montrent une emprise agricole et une pression pastorale importantes, des traces de feux de brousse et même de feux actifs et des marques de prélèvement.

- L'analyse phytosociologique

Tableau 32 : Laboya, placette 3

On a recensé au niveau de cette placette 58 individus ligneux de hauteurs variantes entre 50 cm à 16m et appartenant à 8 espèces végétales.. Les espèces arbustives sont prédominantes et d'entre elles totalisent une densité relative égale à 67,2%. Ce sont Combretum glutinosum et Vitex madiensis qui ont respectivement 56,9% et 10,3 % de densité relative. Les ligneux bas présentent une dominance relative égale à 79% contre 21% pour les ligneux hauts. Borassus aethiopum et Vitex madiensis sont les seules espèces commerciales représentées dans cette placette. Elles ont chacune un taux d'abondance égal à 10,3%, soit une abondance relative cumulée égale à 20,6%. Le pourcentage de régénération est globalement faible pour toutes les espèces. Notons que tous les individus ligneux portent des traces de feux.

Strates

Epèces Ligheuses

0

à 5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à
4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 

25

39,7

 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

20

14

 
 
 
 
 
 
 
 

34

54

 
 
 

58,8

41,2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,6

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

1

 

3

4,7

 
 
 
 
 

67

 
 
 
 
 

33,3

 
 

Indiv.

 
 

20

14

17

10

 

1

 
 

1

 

63

100

 
 
 

31,7

22,2

27

16

 

1,6

 
 

1,6

 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 3 du terroir de Laboya se situe sur le même site que la placette 1, c'est-à-dire sur des terres en jachère, dont elle présente les mêmes caractéristiques.

- L'analyse phytosociologique

L'inventaire de cette placette a permi le décompte de 63 individus ligneux de 25 cm à 16 de hauteur, appartenant à 4 espèces végétales. On remarque ici aussi une prédominance des espèces arbustives dont deux ont une densité relative cumulée de 59%. Il s'agit de Combretum glutinosum avec 54% et de Piliostigma reticulatum avec 4,7%de densité relative. Seules deux espèces commerciales sont représentées dans cette placette avec une abondance relative cumulée égale à 41,3%. Ce sont Borassus aethiopum avec un taux d'abondance égal à 39,7% et Parkia biglobosa avec un taux de 1,6%. Le pourcentage de régénération est de 100% pour Combretum glutinosum dont tous les individus ont moins de 1 m de hauteur et pour Borassus aethiopum dont 60% des individus ont moins de 2 m de hauteur. Le taux de mortalité sur pied est de 1,6%; soit 98,5 % d'individus en bon état.

Tableau 33 : Laboya, placette 4

Strates

Epèces Ligheuses

0
à
5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à
4m

4
à
8m

8

à 16m

16

à

32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

18

11

 
 

1

 
 
 

30

41,1

 
 
 
 
 

60

37

 
 

3,3

 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

20

18

2

 
 
 
 
 
 

40

54,8

 
 
 
 

50

45

5

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

2

2,7

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

%

 
 
 

20

27,4

38
52

13
18

 

1

1,4

1

1,4

 
 
 

73

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 4 du terroir de Laboya se localise sur les mêmes terres en jachère que les deux précédentes (placettes 1 et 3). Elle se superpose presque à la placette 3 sur une certaine surface et présente de ce fait les mêmes caractéristiques végétales et anthropiques.

- L'analyse phytosociologique

Cette placette abrite 73 individus ligneux de 50 cm à 32 m de hauteur, appartenant à 4 espèces végétales telles que Borassus aethiopum, Combretum glutinosum, Parkia biglobosa et Piliostigma reticulatum. Ce sont les mêmes espèces qu'on retrouve au niveau de la placette précédente. Les deux espèces arbustives à savoir Combretum glutinosum et Piliostigma reticulatum totalisent une densité relative égale à 57,5%. Les individus ligneux inférieurs à 2 m de hauteur ont une dominance relative de 79% contre 21 % pour les ligneux hauts.

Borassus aethiopum et Parkia biglobosa sont les seules espèces commerciales présentes avec un taux d'abondance respectif de 41,1% et de 1,4%, soit une abondance relative cumulée égale à 42,5%. Le pourcentage de régénération est très bon pour Combretum glutinosum qui a 50% d'individus dans la strate 50cm à 1 m de hauteur et 45% dans la classe suivante. Le taux de mortalité est nul et tous les individus sont en bon état.

Tableau 34 : Laboya, placette 5

Strates

Epèces Ligheuses

0
à

5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1
à

2m

2 à

4m

4

à

8m

8

à

16m

16

à

32m

+ 32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/ Total

Borassus aethiopum

Indiv

 
 
 
 

1

6

7

 
 
 
 
 

14

18,4

 
 
 
 
 

7,2

42,8

50

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

20

5

 
 
 
 
 
 
 

25

32,9

 
 
 
 

80

20

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

3,9

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 

20

6

 
 
 
 
 
 
 
 

26

34,2

 
 
 

77

23

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 

3

3,9

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,3

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Indiv

 
 
 
 

3

1

 
 
 
 
 
 

4

5,3

 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 
 

Indiv
%

 
 

23

30,3

29

38,2

9

11,8

7

9,2

8

11

 
 
 
 
 

76

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 5 du terroir de Laboya se trouve dans un champ, à la différence des 3 placettes précédentes avec lesquelles elle n'est séparée, cependant, que par une piste. Néammoins elle présente les mêmes caractéristiques végétales et anthropiques.

- L'analyse phytosociologique

On a dénombré dans cette placette 76 individus ligneux appartenant à 7 espèces végétales dont les hauteurs sont comprises entre 25 cm et 8 m. Deux espèces arbustives prédominent et totalisent une densité relative égale à 67%, il s'agit de Icacina senegalensis et de Combretum glutinosum. Seules deux espèces commerciales ont été inventoriées avec une abondance relative cumulée égale à 23,7%. Ce sont Borassus aethiopum avec un taux d'abondance égal à 18,4% et Vitex madiensis avec un taux de 5,3%. Le pourcentage de régénération est bon pour ces deux espèces. 100% des individus inventoriés sont en bon état.

Tableau 35 : Laboya, placette 6

Strates

Espèces Ligneuses

0 à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à 8m

8 à 16m

16

à

32m

+
32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Bombax costatum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,5

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

 
 
 

6

 
 
 
 
 

10

4,6

 
 
 

40

 
 
 

60

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 

20

9,2

 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

7

5

 

8

 
 
 
 
 

5

2,3

 
 
 
 

35

25

 

40

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 

9

4,1

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

7

 
 
 

2

 
 
 
 
 

7

3,2

 
 
 

77,8

 
 
 

22

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 

5

 

2

 
 
 
 
 

5

2,3

 
 
 
 
 

71

 

29

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 

7

3,2

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

4

 
 
 

3

 
 
 
 
 

8

3,7

 
 
 

57,1

 
 
 

43

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

5

 
 
 

3

 
 
 
 
 

2

0,9

 
 
 

62,5

 
 
 

38

 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

32

48

30

 
 
 
 
 
 

110

50,7

 
 
 
 

29,1

44

27

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

22

11

 
 
 
 
 
 
 

33

15,2

 
 
 
 

66,7

33

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

20

61

69

31

25

11

 
 
 
 

217

100

 
 
 

9,2

28,1

32

14

12

5,1

 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 6 du terroir de Laboya est située dans l'espace forestier proche, sur un terrain plat sablo-argileux. La végétation est une savane boisée dominée par les ligneux bas en peuplement fermé alors que les ligneux hauts sont ouverts. Les indices d'anthropisation indiquent une faible emprise agricole, une pression pastorale moyenne et des marques de prélèvement ligneux (ébranchage et coupe).

- L'analyse phytosociologique

217 individus ligneux de hauteurs variantes entre 25 cm et 16 m et répartis entre 12 espèces végétales ont été inventoriés dans cette placette. Les espèces arbustives sont nettement prédominantes. Trois d'entre elles totalisent une densité relative de 75%, dont Strychnos spinosa et Vitex madiensis qui est la seule espèce commerciale recensée, avec un taux d'abondance égal à 15,2%. Le pourcentage de régénération est globalement bon pour l'ensemble des espèces de la placette. L'ensemble des individus inventoriés au niveau de cette placette est en bon état.

Tableau 36 : Laboya, placette 7

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+ 32m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Bombax costatum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

2,1

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 

5

5

4

2

 
 
 
 
 
 

16

34

 
 
 

31,3

31,3

25

12,5

 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 

8

15

 
 
 
 
 
 
 

23

49

 
 
 
 

34,8

65,2

 
 
 
 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

4,3

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

2

4,3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

50

50

 

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

3

6,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 

Indiv.

%

 
 

5

10,6

13

27,7

19

40,4

2

4,2

 

3

6,4

 
 

1

2,1

4

8,5

47

100

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003. - Le relevé de reconnaissance

La placette 7 du terroir de Laboya se situe au niveau de deux zones: un champ et l'extérieur du champ sur un terrain plat sablo argileux. La végétation est une savane arborée où prédominent nettement les ligneux bas en disposition ouverte, tandis que les ligneux hauts, moins nombreux, sont clairsemés. On note une emprise agricole et une pression pastorale importantes, mais également des marques de prélèvement.

- L'analyse phytosociologique

On a inventorié dans cette placette 47 individus ligneux de hauteur variant entre 25 cm et 15 m et appartenant à 6 espèces végétales. Les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes et deux d'entre elles cumulent une densité relative égale à 83%. Ce sont respectivement Hexalobus monopetalus et Combretum glutinosum. On note une dominance relative égale à 79% pour les ligneux bas contre 10,5 % pour les ligneux hauts. Parkia biglobosa est la seule espèce commerciale inventoriée avec un taux d'abondance égal à 4,3%. Le pourcentage de régénération est bon pour Hexalobus et Combretum qui ont respectivement 100% et 87,5% d'individus inférieurs à 2 m de hauteur. Le taux de mortalité sur pied est de 8,5% et le pourcentage de prélèvement ligneux est égal à 2%, donc 89,5% des individus sont en bon état.

III.2.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 6 placettes du terroir de Laboya

Parmi les 19 espèces ligneuses identifiées dans les 6 placettes du terroir de Laboya, seules deux d'entre elles présentent une distribution homogène au niveau des 3 zones (espace forestier, champs et terres en jachère). Ce sont Combretum glutinosum et Vitex madiensis qui ont, cependant, une distribution très irréguliere au niveau de ces trois sites.

Parmi les six produits de cueillette ciblés, trois seulement ont été recensés. Il s'agit de Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa qui présentent une abondance relative cumulée égale à 22,8%. Leur représentativité individuelle est cependant très faible car leur taux d'abondance respectif est de 14%; 8,1 % et 0,7%.

III.3 Analyse synthétique des 14 placettes des terroirs de Dialakoto et de Laboya

Tableau 37 : Abondance et fréquence relative des espèces ligneuses au niveau des 14 placettes de Dialakoto et de Laboya

PLACETTES

Terroir forestier

Champs de culture

Terres en jachère

TOTAL

FREQUENCE

ESPECES

4placettes

6 placettes

4 placette

 

(%)

LIGNEUSES

Individus

%

Individus

%

Individus

%

 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 

Annonasenegalensis

0

 

25

3

75

4

0,3

Anogeissus leiocarpus

0

0

1

100

0

0

1

0,1

Bombaxcostatum

5

83,3

1

16,7

0

0

6

0,5

Borassus aethiopum

0

0

14

18,7

61

81,3

75

6,5

Burkea africana

2

100

0

0

0

0

2

0,2

Combretum glutinosum

57

18,4

100

32,4

152

49,2

309

26,8

Combretum micranthum

1

100

0

0

0

0

1

0,1

Combretum molle

2

100

0

0

0

0

2

0,2

Combretum nigricans

29

100

0

0

0

0

29

2,5

Cordylapinnata

13

92,9

0

0

1

7,1

14

1,2

Daniellia oliveri

1

100

0

0

0

0

1

0,1

Dichrostachyscinera

0

0

1

100

0

0

1

0,1

Feretiaapodanthera

1

100

0

0

0

0

1

0,1

Gardenia erubescens

0

0

1

100

0

0

1

0,1

Hexalobusmonopetalus

78

75

26

25

0

0

104

9

Icacina senegalensis

0

0

87

64,9

47

35,1

134

11,6

Lanneaacida

17

85

1

5

2

10

20

0,7

Lanneavelutina

19

100

0

0

0

0

19

1,6

Ostryoderris stuhlmannii

4

0

0

0

0

0

4

0,3

Parkiabiglobosa

0

0

4

66,7

2

33,3

6

0,5

Piliostigma reticulatum

0

0

3

27,3

8

72,7

11

1

Prosopis africana

1

25

3

75

0

0

4

0,3

Pterocarpus erinaceus

16

94,1

1

5,9

0

0

17

1,5

Sclerocaryabirrea

7

53,8

6

16,2

0

0

13

1,1

Sterculia setigera

1

100

0

0

0

0

1

0,1

Stereospermum kunthianum

10

100

0

0

0

0

10

0,9

Strychnosspinosa

210

99,1

2

0,9

0

0

212

18,4

Terminalia avicennioides

2

3,8

44

84,6

6

11,5

52

4,5

Vitexmadiensis

47

77

8

13,1

6

9,9

61

5,3

Zizyphusmauritiana

0

0

11

27,5

29

72,5

40

3,5

 
 
 

45,3

 
 
 
 
 
 

TOTAL

30ESPECES

523

 

273

317

27,1

1155

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Ces 14 placettes se répartissent comme suit dans les 3 différentes zones : 4 placettes dans l'espace forestier, 6 dans les champs et 4 autres sur les terres en jachère.

+ Les placettes de l'espace forestier proche

Elles sont au nombre de 4, au niveau desquelles on a dénombré 523 individus ligneux appartenant
à 21 espèces végétales. La densité relative est égale à 45,3% et le taux de représentativité

floristique de 70%. Les espèces arbustives sont largement prédominantes et parmi lesquelles Strychnos spinosa et Vitex madiensis.

Parmi les 3 espèces commerciales inventoriées dans cette zone, seule Vitex est représentée avec un taux d'abondance égal à 9%.

+ Les placettes des champs

Elles sont au nombre de 6, donc plus importantes. Elles n'abritent cependant que 315 individus appartenant à 19 espèces végétales, soit une densité relative égale à 27,3% et une représentativité floristique de 63, 3 %. Ici aussi les espèces arbustives apparaissent nettement prédominantes. Ce sont notamment Combretum glutinosum, Icacina senegalensis Terminalia avicennioides et Hexalobus monopetalus présentant une densité relative cumulée de 81,5%. Toutes les 3 espèces commerciales inventoriées dans les deux terroirs sont représentées. Borassus est beaucoup plus abondante, suivie de Vitex et de Parkia avec une abondance relative cumulée égale à 8,3%, ce qui est très faible.

+ Les placettes des terres en jachère

Elles sont au nombre de 4 et abritent 317 individus ligneux appartenant à 11 espèces végétales sur les 30 espèces identifiées. Soit un taux de représentativité floristique égal à 36,7% et une densité relative de 27,4%. On note également une prédominance des espèces arbustives. Borassus aethiopum est, parmi les trois espèces commerciales inventoriées dans cette zone, la plus abondante, suivie de Vitex et de Parkia. Ces 3 espèces représentent une abondance relative cumulée égale à 2 1,8%.

> Le potentiel de cueillette au niveau des terroirs de Dialakoto et de Laboya

Parmi les 6 espèces fruitières commerciales ciblées dans cette étude, en raison de leur forte incidence marchande, seules 3 d'entre elles sont représentées dans les deux terroirs de Dialakoto et de Laboya. Il s'agit notamment de Borassus aethiopum, de Vitex madiensis et de Parkia biglobosa.

· Borassus aethiopum est la plus abondante avec un taux d'abondance égal à 6,5%. Cependant elle est absente dans les 4 placettes de l'espace forestier et est beaucoup plus fréquente sur les terres en jachère avec une fréquence relative de 81,3% contre seulement 18,7 % dans les champs.

· Vitex madiensis a un taux d'abondance égal à 5,3%. C'est la seule espèce qui présente une distribution homogène au niveau des 3 zones. Cependant elle est largement plus abondante au niveau de l'espace forestier avec une fréquence relative de 77%, contre 13,1 % dans les champs et 9,9% sur les terres en jachère.

· Parkia biglobosa est l'espèce la plus faiblement représentée avec un taux d'abondance égal à 0,5%, ce qui est très faible. En outre elle n'a été inventoriée qu'au niveau des champs où elle est plus fréquente avec une fréquence relative de 66,7% et sur les terres en jachère avec une fréquence relative de 33,3%.

L'inventaire systématique des 14 placettes, dans les deux terroirs de Dialakoto (8 placettes) et de
Laboya (6 placettes), a permi le décompte de 1155 individus ligneux appartenant à 30 espèces
végétales. La superficie d'une unité d'échantillonnage étant de 0,125 hectare, on a donc réalisé au

total une superficie d'inventaire égale à 1,75 hectares, soit une densité moyenne égale à environ 600 individus ligneux par hectare.

Cependant, le terroir de Dialakoto, avec le plus grand nombre de placettes, regroupe un total de 621 individus ligneux, contre 534 individus pour le terroir de Laboya qui n'abrite que 6 placettes. La diversité floristique est également beaucoup plus importante à Dialakoto avec 27 espèces végétales qu'à Laboya qui n'abrite que 19 espèces.

Au total les 3 espèces commerciales, avec un total de 142 individus sur les 1155 recensés, présentent une abondance relative cumulée égale à 12,3%. Ce qui constituent le potentiel de cueillette au niveau des deux terroirs de Dialakoto et de Laboya.

CHAPITRE IV: DYNAMIQUE A TRES COURT TERME DES LIGNEUX A DIALAKOTO ET A LABOYA

La forêt est un milieu très dynamique en perpétuel changement, impulsé soit par des facteurs naturels ou anthropiques. Ces transformations apparaissent à travers l'évolution des ressources ligneuses qui constituent sa principale composante. L'analyse comparative de la dynamique des ressources ligneuses se fait par un suivi temporel de leur évolution au moyen d'un inventaire forestier réalisé avec des placettes standard. L'échelle temporelle comparative considérée ici est le très court terme car ne s'étalant que sur 3 ans (de 2000 à 2003).

IV.1 Analyse comparative de l'évolution des Ligneux à Dialakoto et à Laboya

Elle se fera d'abord par le rappel de la situation de référence en 2000, ensuite l'analyse de la situation actuelle et enfin l'interprétation des résultats pour la comparaison de l'évolution des ressources ligneuses.

IV.1.1 Rappel de l'inventaire des placettes à Dialakoto

Le terroir villageois de Dialakoto abrite 8 placettes dont 3 dans l'espace forestier proche, 4 dans les champs et 1 seule sur les terres en jachère.

IV.1.1.1 Les placettes de l'espace forestier proche

Elles sont au nombre de trois. Il s'agit de la placette 1, de la placette 2 et de la placette 5. > Dialakoto, placette 1

? Rappel

L'inventaire de la placette avait dénombré 45 individus appartenant à 13 espèces, avec une prédominance de Combretum glutinosum (11 individus <2 m), de Cordyla pinnata (7 individus> 2m), de Hymenocardia acida, Terminalia avicennioides et Strychnos spinosa avec chacune 4 individus < 2 m. Les 8 autres espèces ayant entre 1 et 3 individus, on a donc 13 individus supérieurs à 2 m et 32 autres inférieurs à 2 m, soit une dominance relative respective de 28,9 et de 71 % en faveur des ligneux bas.

s Comparaison

Actuellement l'inventaire de la même placette a permi de décompter 74 individus appartenant à 14 espèces, parmi lesquelles 9 espèces déjà inventoriées en 2000, soit une validité importante des espèces (9 esp. sur 13). Seules 4 espèces n'ont pu être retrouvées, il s'agit de Stereopermum kunthianum, Hymenocardia acida, Combretum molle et Crossepterix febrifuga. On a retrouvé le même nombre d'individus dans la même catégorie pour Cordyla pinnata (7 individus >2 m), ainsi que pour Terminalia avicennioides (2 individus >2 m), ce qui indique donc une stabilité pour ces 2 espèces. Cependant, on a inventorié 5 nouvelles espèces. Ce sont Bombax costatum, Lannea acida, Ostryoderris Stuhlmannii, Prosopis africana et Burkea africana. Pour Combretum glutinosum on a recensé 6 individus > 2 m, contre 11 dans le précédent inventaire soit une diminution de 5 individus. L'écart d'effectifs ligneux entre les deux inventaires est très important. C'est un écart positif car on dénombre un surplus de 29 individus. Les deux espèces dominantes dans le nouvel

inventaire, Strychnos spinosa avec 27 individus et Vitex madiensis avec 14 individus ont été inventoriées en 2000, mais avec des effectifs beaucoup plus réduits (4 individus pour Strychnos et 2 individus pour Vitex), soit un croît positif respectif de 23 individus pour le premier et de 12 pour le second.

On constate au niveau de cette placette une évolution dynamique progressive et excédentaire des ressources ligneuses à l'actif de 2 espèces.

> Dialakoto, placette 2

? Rappel

L'inventaire antérieur de la placette avait recensé 57 individus appartenant à 10 espèces. Avec une prédominance de Combretum glutinosum (21 individus < 2 m), de Combretum nigricans (12 individus > 2 m), de Strychnos spinosa (9 individus < 2 m) et de Cordyla pinnata (6 individus > 2 m). Les autres espèces ont moins de 4 individus (Hexalobus monopetalus a 3 individus).

s Comparaison

Le récent inventaire a dénombré 73 individus répartis entre 11 espèces. On retrouve 6 espèces communes aux deux inventaires, soit une conformité moyenne des espèces (6 esp. sur 10) et parmi elles deux dominantes. Ce sont Combretum glutinosum et Strychnos spinosa, mais en effectifs supérieurs (11 individus pour le premier et 37 pour le second). Ce qui attribue un excédent de 28 individus pour Strychnos et un déficit de 10 individus pour Combretum. On note aussi une augmentation d'effectifs pour Hexalobus monopetalus avec un surplus de 5 individus.

On a enregistré ici aussi un écart d'effectif positif de l'ordre de 15 individus, ce qui traduit une évolution progressive des ressources ligneuses.

> Dialakoto, placette 5 ? Rappel

L'inventaire de cette placette avait relevé 50 individus appartenant à 9 espèces. avec une large prédominance de Hexalobus monopetalus (25 individus < 2 m), suivie de Combretum glutinosum (7 individus > 2 m), de C. nigricans (4 individus > 2 m), de Lannea velutina (4 individus> 2 m), de Pterocarpus (3 individus >2 m) et de Strychnos (3 individus >2 m).

Les deux autres espèces ayant chacune 1 individu (Cordylapinnata...)

? Comparaison

Le nouvel inventaire a relevé 159 individus appartenant à 9 espèces. On retrouve le même nombre d'essences forestières (9 espèces) dont 8 parmi elles sont conformes, soit une forte validité des espèces. On retrouve également les mêmes espèces dominantes, mais avec des effectifs en croissance. Ce sont respectivement Hexalobus monopetalus (57 individus contre 25), Combretum glutinosum (30 individus contre 7) et Strychnos spinosa (36 individus contre 3), soit un surcroît respectif de 32, de 23 et de 33 individus. L'écart positif d'effectif est beaucoup plus important au niveau de cette placette car on dénombre un excédent de 109 individus. Ce qui corrobore la tendance d'évolution dynamique progressive des ressources ligneuses constatée dans les deux autres placettes du terroir forestier.

IV.1.1.2 Les Placettes dans les champs

Elles sont au nombre de quatre. Il s'agit de la placette 3, de la placette 4, de la placette 7 et de la placette 8.

> Dialakoto, placette 3 ? Rappel

On y avait recensé 64 individus répartis entre 11 espèces, avec une prédominance nette des espèces arbustives telles que Icacina senegalensis (27 individus < 2 m), Combretum glutinosum (8 individus <2m) et Gardenia erubescens (12 individus < 2 m). Les 7 autres espèces ont toutes 1 seul individu (Zizyphus mauritiana, Annona senegalensis...), contre 2 individus pour Terminalia avicennioides.

? Comparaison

Le récent inventaire a fait état de 84 individus appartenant à 9 espèces, parmi lesquelles 5 seulement ont été inventoriées antérieurement. Ce sont Annona senegalensis, Combretum glutinosum, Icacina senegalensis, Terminalia avicennioides et Zizyphus mauritiana, soit donc une conformité moyenne des espèces. En revanche, on retrouve les deux premières espèces arbustives prédominantes avec cependant une augmentation de leurs effectifs. Ce sont respectivement Icacina senegalensis (33 ind. <2 m) et Combretum glutinosum (17 individus <2 m). Gardenia erubescens n'a pas été recensée ici, par contre on a reconnu une troisième espèce arbustive dominante. Il

s'agit de Terminalia avicennioides qui compte 19 individus dont 14 sont coupés. Soit donc un accroissement de 6 individus pour Icacina et de 9 individus Pour Combretum. Pour Annona senegalensis, on retrouve le même effectif (1 individu < 2 m), pour Terminalia avicennioides on retrouve 4 jeunes pousses de 25 à 50 cm et pour Zizyphus mauritiana, on retrouve 4 jeunes pousses de 25 à 50 cm et 2 autres de 50 cm à 1 m, soit une augmentation de 5 individus pour chaque espèce.

Donc, on enregistre un écart positif de 20 individus entre les deux inventaires (84 individus moins 64), ce qui traduit une évolution dynamique progressive des ressources ligneuses dans cette placette.

> Dialakoto, placette 4 ? Rappel

L'inventaire précédent avait enregistré 48 individus appartenant à 5 espèces dont deux se distinguent par leurs effectifs. L'une est arbustive, Combretum glutinosum avec 23 individus de moins de 2 m et l'autre est arborescente, Pterocarpus erinaceus avec 21 individus de plus de 2 m de hauteur. Les 3 autres espèces ont entre 1 et 2 individus.

? Comparaison

Le récent inventaire a enregistré 60 individus répartis au même nombre d'espèces. Cependant une seule espèce, en l'occurrence Combretum glutinosum, a été retrouvée, soit une très faible conformité. Encore que le nouvel inventaire en a recensé 20 individus dont 17 ont moins de 2 m et les 3 autres individus plus de 4 m de hauteur, soit un déficit de 3 individus. On constate ici aussi un écart positif entre les deux effectifs, mais un peu plus faible que le précédent car il n'est que de 12 individus (60 individus moins 48). Toutefois, cela confirme une dynamique progressive de ressources ligneuses. Cet écart est à mettre sur le compte des espèces qui ne sont pas conformes aux deux inventaires.

> Dialakoto, placette 7 s Rappel

Le précédent inventaire de la placette avait dénombré 89 individus appartenant à 7 espèces végétales, avec une prédominance des espèces arbustives telles que Combretum glutinosum (50 individus < 2 m) et Icacina senegalensis (25 individus < 2 m). Les autres espèces ont: C. nigricans ( 8 individus < 2 m), Parkia biglobosa (3 individus > 2m), Terminalia avicennioides, Pterocarpus erinaceus et Strychnos spinosa ont chacune 1 individu.

? Comparaison

Le récent inventaire fait état de 21 individus appartenant à 5 espèces dont 4 ont déjà été identifiées lors de l'inventaire précédent. Il s'agit de Combretum glutinosum (13 individus < 2m), Icacina senegalensis (4 individus < 2 m), Parkia biglobosa (1 individu >2 m) et Terminalia avicennioides (1individu > 2m), soit donc une forte conformité des espèces. Cependant les deux espèces arbustives dominantes ont vu leurs effectifs baisser de 37 individus pour Combretum et de 21 individus pour Icacina. Ces résultats sont dus au fait que, lors de l'inventaire antérieur, la placette se trouvait sur une terre en jachère, ce qui justifiait les effectifs importants pour ces deux espèces. Seules trois espèces n'ont pu être retrouvées (Pterocarpus, Strychnos et C. nigricans), alors qu'au dernier inventaire, la surface où elle se trouvait était en train d'être déchiffrée pour l'hivernage suivant. On retrouve le même effectif pour Terminalia (1 individu> 2 m), mais pour Parkia on a recensé 1 individu en moins (2 individus contre 3 individus antérieurement).

Donc, on enregistre ici une réduction importante des effectifs de l'ordre de 58 individus. Il y'a cependant une explication anthropique (défrichement) qui confirme l'évolution régressive des ressources ligneuses au niveau de cette placette.

> Dialakoto, placette 8 s Rappel

On y avait recensé 30 individus répartis entre 9 espèces végétales dont deux arbustives sont prédominantes. Il s'agit de Icacina senegalensis (12 individus <2 m) et de Combretum glutinosum (10 individus <2m). Les 7 autres espèces ayant entre 1 et 2 individus.

? Comparaison

Le dernier inventaire a permi le décompte de 27 individus appartenant à 6 espèces dont seulement deux d'entre - elles ont été recensées lors du précédent inventaire, soit un déficit de 3 individus (30 individus moins 27) et une faible concordance des espèces (3 espèces sur 9). Ce sont les deux espèces arbustives dominantes, Combretum glutinosum (9 individus < 2m) et Icacina senegalensis (5 individus < 2m) avec cependant des effectifs un peu plus faibles (moins 1 individu pour Combretum et moins 7 pour Icacina), soit un déficit cumulé égal à 8 individus pour ces 2 espèces. L'écart d'effectifs entre les deux inventaires n'est pas significatif (3 individus seulement), cependant c'est la non-conformité des espèces inventoriées qui est beaucoup plus notable (7 espèces n'ont pu être retrouvées). On note une certaine stabilité des effectifs ligneux dans cette placette.

IV.1.1.3 La placette sur les terres en jachère Il s'agit d'une seule placette, la placette 6.

> Dialakoto, placette 6 ? Rappel

Le précédent inventaire avait recensé 122 individus répartis entre 4 espèces végétales. Avec, ici aussi, une large prédominance des espèces arbustives telles que Combretum glutinosum (56 individus < 2m), Icacina senegalensis (38 individus <2m) et Zizyphus mauritiana (27 individus> 2m). L'autre espèce, à savoir Tamarindus indica, ayant 1 seul individu> 2 m.

? Comparaison

On retrouve, à un individu près, le même nombre d'effectifs que lors du précédent décompte, c'est à dire 123 individus appartenant à 4 espèces dont 3 ont déjà été inventoriées, soit une bonne conformité des espèces. Il s'agit des trois espèces arbustives dominantes avec cependant des effectifs plus ou moins fluctuants. Ce sont Combretum glutinosum (45 individus <2m), Icacina senegalensis (47 individus < 2 m) et Zizyphus mauritiana (29 individus dont 23 < 2 m et 6 individus > 2 m). Seule une espèce n'a pu être retrouvée, Tamarindus indica. On constate ici une évolution compensatrice des effectifs. En effet, il y a une diminution des individus pour Combretum, avec un déficit de 11 individus, compensée par une croissance d'effectifs pour Icacina avec un surplus de 9 individus. On note aussi un excédent de 2 individus pour Zizyphus.

Donc on retrouve au niveau de cette placette les mêmes effectifs ligneux pour les deux inventaires, ce qui signifie a priori une stabilité. La dynamique évolutive s'est opérée au niveau de l'effectif de chaque espèce, comme dans le principe du fonctionnement d'une balance, par le phénomène de contre-balancement.

IV.1.2 Intérêt des résultats et interprétation

L'analyse globale des 8 placettes dans le terroir de Dialakoto aboutit à ces résultats : 5 placettes enregistrent une croissance positive de leurs effectifs. Il s'agit des trois placettes de l'espace forestier (placettes 1, 2 et 5) et des deux autres dans les champs (placettes 3 et 4). En revanche deux placettes présentent un recul de leurs effectifs, ce sont les deux autres placettes dans les champs (placettes 7 et 8), alors que l'unique placette implantée sur les terres en jachère présente une stabilité.

Sur la base de ces résultats, on pourrait dire que les ressources ligneuses au niveau du terroir de Dialakoto, présentent une évolution positive dans l'ensemble. Cependant, pris au cas, on constate une fluctuation des effectifs par espèce dans certaines placettes à cause de différents facteurs anthropiques, naturels et méthodologiques.

IV.1.3 Rappel de l'inventaire des placettes à Laboya

Le terroir villageois de Laboya abrite 6 placettes: 1 placette au niveau de l'espace forestier, 2 dans les champs et 3 sur les terres en jachère.

IV.1.3.1 La placette de l'espace forestier proche Il s'agit uniquement de la placette 6.

> Laboya, placette 6 ? Rappel

Ce site se caractérise par sa proximité par rapport au village. L'inventaire précédent de la placette avait recensé 164 individus ligneux appartenant à 15 espèces, avec une prédominance absolue de Strychnos spinosa (105 individus < 2 m), suivie de Vitex madiensis (18 individus < 2 m), Combretum glutinosum (10 individus > 2m), C. nigricans (6 individus > 2m), Pterocarpus erinaceus (5 individus> 2 m). Sclerocarya birrea et Stereopermum kunthianum ont chacune 3 individus >2 m, ainsi que Hexalobus monopetalus et Lannea acida qui ont chacune 2 individus >2

m.

? Comparaison

Le récent inventaire de la placette fait état de 217 individus répartis entre 12 espèces qui ont été toutes inventoriées lors du précédent. On a donc une forte conformité des espèces car seules 3 espèces n'ont pu être retrouvées (12 espèces sur 15). Ici aussi, on retrouve une dominance absolue de Strychnos spinosa avec 110 individus, soit un surplus de 5 individus; suivie de Vitex madiensis avec 33 individus, soit un croît de 15 individus; de Combetum nigricans avec 20 individus, soit une augmentation de 14 individus, de Hexalobus monopetalus avec 9 individus, soit un croit de 7 individus et de Stereospermum kunthianum avec 8 individus, soit une augmentation de 5 individus. Cependant Pterocarpus erinaceus (5 individus), Combretum glutinosum et Bombax costatum (1 individus) gardent les mêmes effectifs.

En gros, dans cette placette, on constate un écart positif des effectifs entre les 2 inventaires, cela traduit une évolution positive des ressources ligneuses. Le surplus, de l'ordre de 53 individus, concerne 10 espèces parmi les 12 recensées. Les 2 autres espèces présentent une stabilité de leurs effectifs, ce sont Pterocarpus erinaceus et Bombax costatum. Ces résultats se justifient en raison du milieu qui subit beaucoup moins l'impact des pressions anthropique.

IV.1.3.2 Les placettes dans les champs

Elles sont au nombre de 2, il s'agit de la placette 5 et de la placette 7.

> Laboya, placette 5

? Rappel

On y avait recencé 125 individus répartis entre 11 espèces, avec une nette prédominance de Vitex madiensis (83 individus < 2m), suivie de Combretum glutinosum (12 individus > 2 m) et de Strychnos spinosa (12 individus <2m).

? Comparaison

Le dernier inventaire inventorie 76 individus appartenant à 7 espèces. Cependant on n'a retrouvé
que 3 espèces communes aux 2 inventaires. Ce sont Combretum glutinosum avec 25 individus <à

2 m, Vitex madiensis avec 4 individus et Hexalobus monopetalus avec 3 individus <2 m; soit une
augmentation de 13 individus pour C. glutinosum et de 2 individus pour Hexalobus et une
régression de 81 individus pour Vitex. On constate aussi une faible validité des espèces car seules

3 sur 11 sont conformes aux 2 inventaires.

En gros on enregistre, au niveau de cette placette, un écart négatif des effectifs. Le déficit, de l'ordre de 49 individus, traduit une évolution régressive des ressources ligneuses. Toutefois signalons que la zone est ravagée par des feux de brousse fréquents.

> Laboya, placette 7 ? Rappel

Le précédent inventaire avait recensé 85 individus appartenant à 9 espèces, avec une prédominance des espèces arbustives telles que Combetum glutinosum (36 individus < 2 m), Hexalobus monopetalus (23 individus <2 m), Strychnos spinosa et Vitex madiensis (10 individus chacune). On note aussi la présence de Parkia biglobosa (2 individus > 2 m), de Prosopis africana (1 individus > 2m) et de Terminalia avicennioides (1 individus >2 m).

? Comparaison

Le récent inventaire fait état de 47 individus répartis entre 6 espèces. Seules 5 espèces ont été retrouvées sur les 9 espèces antérieures. Ce sont Hexalobus monopetalus (23 individus <2 m), soit le même effectif; Combretum glutinosum (16 individus dont 14 <2 m et 2 autres > 2 m), soit un déficit de 20 individus (16 individus moins 36 individus) ; Parkia biglobosa (2 individus > 2 m), soit le même effectif; Prosopis africana (3 individus morts) et Terminalia avicennioides (2 individus dont 1 mort et 1 autre coupé). On constate que, parmi les 5 espèces conformes aux 2 inventaires, deux présentent une stabilité de leurs effectifs (Hexalobus et Parkia), alors que les trois autres enregistrent un recul de leur potentiel (Combretum, Prosopis et Terminalia).

On enregistre donc dans cette placette une validité moyenne des espèces inventoriées et un écart négatif des effectifs de l'ordre de 38 individus. Ce déficit découvre une régression des ressources ligneuses qui est probablement due à l'importante emprise agricole (défrichements).

Les deux placettes dans les champs enregistrent toutes les deux un écart négatif de leurs effectifs entre les deux inventaires.

IV.1.3.3 Les placettes sur les terres en jachère

Elles sont au nombre de 3, ce sont la placette 1, la placette 3 et la placette 4.

> Laboya, placette 1 s Rappel

Le précédent inventaire avait relevé 40 individus répartis entre 9 espèces avec une prédominance de Vitex madiensis (15 individus < 2 m), suivie de Borassus aethiopum (6 individus < 2 m), de Icacina senegalensis (5 individus <2 m), de Lannea acida (3 individus < 2 m), de Piliostigma reticulatum (2 individus < 2m) et de Cordyla pinnata (1 individu). Cette dernière est la seule espèce qui présente un individu >2 m.

s Comparaison

Le dernier inventaire enregistre 58 individus appartenant à 8 espèces dont 6 restent conformes aux deux inventaires. Il s'agit de Combretum glutinosum (33 individus dont 30 < 2 m et 3 > 2 m), soit une régénération active de 30 individus ; de Borassus aethiopum qui garde le même effectif ( 6 individus > 2m); de Vitex madiensis (6 individus < 2 m), soit un déficit de 9 individus; de Piliostigma reticulatum ( 3 individus dont 2 > 2 m et 1 < 2 m), soit le renouvellement d'un individu ; de Lannea acida (2 individus < 2 m), soit un recul d'un individu et de Cordyla pinnata (1 individu > 2 m) soit le même effectif. On enregistre un croît positif des effectifs pour Combretum glutinosum et Piliostigma reticulatum, une régression pour Vitex madiensis et Lannea acida, et une stabilité pour Borassus et Cordyla.

Au total on observe au niveau de cette placette une validité assez bonne des espèces inventoriées (6 espèces conformes sur 9), mais aussi un écart positif d'effectifs entre les deux inventaires. Le surplus, égal à 18 individus (40 individus moins 58), est à mettre sur le compte d'une régénération active de Combretum glutinosum (plus 30 individus), ce qui confirme une évolution positive des ressources ligneuses.

> Laboya, placette 3 s Rappel

Le précédent inventaire avait répertorié 131 individus appartenant à 15 espèces. Avec une nette prédominance des Combretacées telles que Combretum nigricans (40 individus > 2 m)), Combretum glutinosum (29 individus <2 m) et Combretum micranthum (22 individus > 2 m), suivies de Gardenia erubescens (13 individus <2 m), Mitragyna inermis (12 individus > 2 m)...

s Comparaison

Le récent inventaire fait état de 63 individus répartis entre 4 espèces dont une seule, en l'occurrence C.glutinosum, reste conforme aux 2 inventaires. Cela révèle une très faible validité des espèces inventoriées (1 espèce conforme sur 15). C.glutinosum compte 34 individus <2 m, soit un surplus de 5 individus (29 moins 34). Cependant on enregistre au niveau de l'effectif de la placette, une réduction de 68 individus entre les deux inventaires (131 individus moins 63). Cet

écart négatif traduit une régression importante des ressources ligneuses. Rappelons que la placette se trouve sur une surface qui porte des traces de feux de brousse.

> Laboya, placette 4 s Rappel

L'inventaire précédent de cette placette avait dénombré 136 individus répartis entre 12 espèces. Avec une nette prédominance de C.glutinosum (56 individus < 2 m), Gardenia erubescens (27 individus <2 m), C.micranthum (10 individus <2 m), Hexalobus monopetalus et Lannea velutina (8 individus chacune), Parkia biglobosa (3 individus >2 m)...

? Comparaison

Le récent inventaire enregistre 73 individus appartenant à 4 espèces dont 2 seulement sont présentes dans les 2 inventaires. Il s'agit de C.glutinosum avec 40 individus recensés, soit une baisse d'effectifs de 15 individus et de Parkia avec 1 individu recensé, soit ici aussi un déficit de 2 individus. En gros, on enregistre un écart négatif des effectifs entre les deux inventaires. Le déficit, de l'ordre de 63 individus (135 individus moins 73), signale une évolution régressive des ressources ligneuses.

Les trois placettes sur les terres en jachère présentent des résultats différents. En effet, la première placette enregistre un écart positif d'effectifs, avec une conformité moyenne des espèces recensées, alors que les deux autres enregistrent des écarts négatifs et une très faible validité des espèces inventoriées.

IV.1.4 Intérêt des résultats et interprétation

D'une manière générale, l'analyse des 6 placettes dans le terroir de Laboya révèle les résultats suivants: 4 placettes présentent une baisse de leurs effectifs. Il s'agit les deux placettes dans les champs (placettes 5 et 7) et des deux autres sur les terres en jachère (placettes 3 et 4). Les deux autres placettes restantes enregistrent une progression de leurs effectifs. Il s'agit de l'unique placette de l'espace forestier (placette 6) et d'une placette sur les terres en jachère (placette 1).

Sur la foi de ces résultats, on aboutirait au constat global d'une nette tendance régressive des ressources ligneuses, malgré une variabilité des résultats occasionnée, ici aussi, par différents facteurs d'ordre anthropiques, naturels et méthodologiques.

IV.2 Les facteurs explicatifs de l'évolution des ressources ligneuses

14 placettes ont fait l'objet d'une analyse comparative, parmi elles 6 sont localisées dans les
champs, 4 sur les terres en jachère et 4 autres dans l'espace forestier. Nous constatons que 10
placettes se trouvent dans deux milieux très anthropisés (les champs et les terres en jachère) où la

pression humaine, très forte, se manifeste par des coupes de ligneux et des feux de brousse surtout à des fins de défrichements agricoles, mais aussi par une forte pression pastorale (émondage, piétinement et broutage). Donc, le constat probable d'une dynamique régressive des ressources ligneuses aurait une explication essentiellement anthropique et, dans une moindre mesure, naturelle avec la mort «naturelle» des arbres. Ainsi les différents facteurs explicatifs de la dynamique des ressources ligneuses seront fonctions des milieux considérés.

De ce fait nous distinguons trois principaux facteurs qui pourraient expliquer l'évolution positive ou négative des ressources ligneuses d`une part et, d'autre part la discordance ou la non-conformité de certaines espèces ligneuses dans l'inventaire d'une placette. Ce sont les facteurs anthropiques, les facteurs naturels et les facteurs d'ordre méthodologique. L'intérêt de l'analyse comparative des différents résultats réside dans l'appréciation de l'impact de ces trois facteurs ou de chacun d'eux sur l'évolution des ressources ligneuses.

IV.2.1 Les facteurs anthropiques

Ce sont les plus apparents et les plus prépondérants. Ils se manifestent surtout à travers les activités agropastorales (défrichements, coupes, feux, surpâturage...) aboutissant à une dégradation rapide des ligneux. Cependant leur niveau d'impact est beaucoup plus élevé dans les champs et sur les terres en jachère. D'ailleurs c'est ce qui explique la régression des effectifs ligneux au niveau des placettes 7 et 8 de Dialakoto et des placettes 3, 4, 5 et 7 de Laboya.

IV.2.2 Les facteurs naturels

Ces facteurs sont très négligeables et presque nuls dans le cas de notre échelle temporelle (le très court terme), car les actions anthropiques sont beaucoup plus visibles et apparentes que les facteurs naturels ou environnementaux.

Toutefois, on constate, au niveau de la placette 7 de Laboya, la mort naturelle d'individus qui ont été recensés lors du précédent inventaire (1 Terminalia avicennioides et 1 Prosopis africana).

IV.2.3 Les facteurs d'ordre méthodologique

Ils apparaissent presque sur l'ensemble des 14 placettes avec cependant des ampleurs différentes. Il s'agit de la discordance et de la non-conformité de certaines espèces recensées dans une placette lors des deux inventaires. Par exemple au niveau des placettes 3 et 4 de Laboya, on a retrouvé respectivement 1 espèce sur 15 et 2 espèces sur 12 recensées antérieurement. Cela pose donc un problème de validité des données de l'inventaire. Rappelons toutefois les limites de la

reconnaissance par navigation au GPS de placettes prédéfinies, étant donné que celui -ci (le GPS) reconnaît un point sélectionné à priori, dans un rayon de 10 mètres.

Dans l'examen comparatif de l'ensemble des 14 placettes de Dialakoto et de Laboya, le constat serait donc une situation d'équilibre entre une dynamique régressive et une dynamique progressive des ligneux. En effet, 7 placettes présentent une évolution positive de leur potentiel, 6 autres enregistrent une régression et une seule conserve une stabilité. Cependant, les résultats de cette analyse sont à relativiser et à prendre avec beaucoup de prudence. Car, rappelons-le encore une fois, la discordance et la non-conformité de l'inventaire de certaines espèces au niveau d'une même unité d'échantillonnage limite la pertinence de l'analyse et de la comparaison.

Conclusion partielle

L'estimation du potentiel de production par la récapitulation des différents inventaires a abouti aux résultats suivants :

Nous avons dénombré 3280 individus ligneux appartenant à 60 espèces végétales et répartis en différentes catégories. C'est ainsi que les ligneux hauts représentent 53,2% du total, tandis que les ligneux bas ont une densité relative de 44,9%. Le pourcentage de coupe est égal à 1,3% et le taux de mortalité égal à 0,4%. Ces résultats traduisent un état global satisfaisant de la couverture ligneuse malgré les nombreux défrichements agricoles.

La végétation dominante est la savane avec une nette prédominance des espèces arbustives telles que Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Hexalobus monopetalus et Icacina senegalensis. Les six espèces ligneuses commerciales ciblées dans cette étude présentent un total de 706 individus dans les 29 placettes. Soit une abondance relative cumulée égale à 2 1,5% qui constitue le potentiel actuel de production dans la zone.

Cependant, pris distinctement, ces 6 espèces présentent des taux d'abondance différents. C'est ainsi que nous distinguons des espèces qui ont un potentiel de production important, parmi lesquelles Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Detarium microcarpum et d'autres telles que Saba senegalensis, Parinari macrophylla et Parkia biglobosa qui ont un faible potentiel.

L'analyse comparative de la dynamique à très court terme des ressources ligneuses à Dialakoto et à Laboya aboutit à des résultats mitigés, avec un équilibre entre une évolution régressive et une évolution progressive.

TROISIEME PARTIE:

L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET LES POSSIBILITES DE
VALORISATION

Cette troisième et dernière partie de l'étude concerne l'exploitation des produits de cueillette. Elle fait une articulation logique avec la précédente qui avait permi d'estimer le potentiel de production de la zone. Elle va donc, au moyen de 3 chapitres, présenter les résultats des enquêtes socio- économiques.

- Le premier chapitre expose la méthodologie d'enquête par questionnaire; - le second fait une présentation générale de l'activité de cueillette;

- et le troisième chapitre identifie les possibilités localesde valorisation.

Elle nous permettra d'analyser d'une part l'opérationnalité de l'activité de cueillette au niveau local et d'autre part les perspectives d'une exploitation durable.

CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE

L'enquête par questionnaire est une méthode de collecte de l'information. Elle est ici destinée à recueillir des données socio-économiques sur l'exploitation des produits de cueillette (PC) auprès des récolteurs. Le questionnaire est donc élaboré suivant les objectifs de la recherche et soumi à l'échantillon sélectionné. Il poursuit les 4 objectifs suivants:

- Identifier les PC faisant l'objet d'une exploitation commerciale; - Evaluer l'exploitation des produits ciblés;

- Localiser les sites d'exploitation par leurs appellations locales; - Identifier les possibilités locales de valorisation.

En gros, il s'agit d'apprécier le niveau de prélèvement.

La réalisation des enquêtes sur la base du questionnaire passe par des étapes préliminaires telles que : l'identification des localités de la zone d'étude, le choix des villages, l `identification des acteurs et l'échantillonnage.

I.1 Identification des localités de la zone d'étude

On a identifié dans la zone d'étude sept villages, dont Dialakoto, Wassadou-dépôt, Wassadou village, Damantan, Laboya, Dar salam et Nioufaye. Les localités de Soucouto (Médinacouta), Taïbatou et Missirah Tabadian sont en réalité des quartiers excentrés de Dialakoto.

I.2 Choix et justification des villages d'échantillonnage

Cinq villages ont été sélectionnés pour les besoins de l'enquête. Il s'agit des villages de Dialakoto, Wassoudou-dépôt, Laboya, Dar salam et Nioufaye. Ce choix est justifié par leurs particularités et leurs caractéristiques par rapport aux autres (Carte 3).

DIALAKOTO

Chef-lieu de la communauté rurale, à 70 km de Tambacounda, sur la Nationale 7. C'est un gros village à caractère semi-urbain. Il concentre le plus grand nombre d'habitants (2983 habitants en 2002) et d'infrastructures socio-économiques (dispensaire, forage, télé- centres, boutiques, éclairage solaire...). Il existe aussi à Dialakoto une excellente dynamique organisationnelle (Organisations Communautaires de Bases telles que les GIE, les GPF, les associations etc.). Enfin, de par sa position centrale, le village de Dialakoto polarise tous les autres villages de la «poche ».

WASSADOU-DEPOT

Il se trouve à l'entrée de la «poche» sur la Nationale 7, après le pont sur le Niériko, à 7 km de Dialakoto et compte 874 habitants. Le village accueille le plus grand et le plus dynamique marché hebdomadaire de la Communauté Rurale : le louma de Wassadou-dépôt qui a lieu le mercredi. C'est donc le village le plus dynamique sur le plan des échanges économiques et il polarise tous les villages environnants. On note aussi la présence de quatre périmètres de bananes irriguées, mobilisant toute la population active. Deux parmis eux sont gérés par des GIE locaux et les deux autres par des privés, d'où l'existence d'organisations actives (GIE,

GPF, associations etc.). Mais la principale caractéristique de ce village est, selon ses habitants, son installation sur une propriété privée.

LABOYA

Il se trouve à la lisière de la zone tampon du parc à 7,5 km au sud de Dialakoto. C'est un ancien hameau de culture défriché au début des années 80. Cependant, son développement est surtout lié aux bananeraies implantées sur les berges de la Gambie. D'ailleurs le plus grand périmètre de la zone se trouve ici, il fait 220 ha et est géré par un privé qui s'est constitué en GIE (Bananeraies SALL). Il existe une seconde plantation de 45 ha (Cathiéry) qui n'a pas encore démarré son exploitation. Ces plantations mobilisent tous les actifs du village, ceux des villages environnants (Dialakoto) et même les ressortissants d'autres régions du Sénégal (Kaolack, Ziguinchor...) et de la sous région (Maliens surtout).

La population de Laboya qui est de 266 habitants a beaucoup augmenté durant ces dernières années. Laboya est le seul village qui ne se trouve pas sur la Nationale 7, mais il y est relié par une bonne piste en latérite au niveau du village de Damantan. A Laboya aussi, il existe une excellente dynamique des OCB et un campement de garde du Parc.

DAR SALAM et NIOUFAYE

Pour la commodité de l'étude les deux villages de Dar salam et de Nioufaye sont étudiés ensemble comme étant une seule entité en raison de leur position de part et d'autre de la Nationale 7 et des mêmes réalités socio-économiques. Ils se trouvent à 11 km de Dialakoto, à la sortie de la «poche », avec une population de 284 habitants. La caractéristique principale de ces deux villages est qu'ils n'ont presque pas de territoires forestiers propres, car l'emprise du PNNK et de la FCD est ici absolue.

Les activités agropastorales sont par conséquent transférées au niveau des deux aires protégées. De ce fait les relations entre les populations et les gardes du Parc sont conflictuelles, surtout avec la présence du campement de garde qui constitue l'entrée du PNNK.

I.3 Les enquêtes par questionnaire

La démarche méthodologique adoptée s'articule autour de trois étapes successives: l'identification des acteurs, l'échantillonnage et l'enquête.

I.3.1 Identification des acteurs

La première étape consiste à identifier systématiquement tous les acteurs de chaque village. C'est ainsi que parmi les 191 récolteurs répartis dans l'ensemble des cinq villages, on a identifié:

- à Dialakoto, 92 cueilleurs dont 44 hommes et 48 femmes, soit 48,3 % des acteurs; - à Laboya, 41 cueilleurs dont 21 femmes et 20 hommes, soit 21,5 % des acteurs;

- à Dar salam et Nioufaye, 34 cueilleurs sont 19 homme et 15 femmes, soit 17,8 % des

acteurs;

- à Wassadou-dépôt, 24 cueilleurs dont 12 femmes et 12 hommes, soit 12,5 % des acteurs.

I.3.2 L'échantillonnage

Un échantillon au tiers a été tiré dans chaque catégorie (homme et femme), selon certains critères tels que le quartier (comme par exemple Dialakoto qui compte 8 quartiers), l'ethnie et la spécialité de l'acteur-récolteur (comme à Wassadou-dépôt entre les différents exploitants- artisans des sous- produits du rônier).

Cet échantillonnage a fourni les sélections suivantes :

- à Dialakoto, on a 31 récolteurs (15 hommes et 16 femmes);

- à Laboya, 14 récolteurs (7 hommes et 7 femmes);

- à Wassadou-dépôt, on a 8 récolteurs (4 hommes qui sont tous des exploitants- artisans de sous- produits du rônier et 4 femmes dont l'une est spécialisée dans la confection des éponges en pétiole de rônier);

- à Dar salam et Nioufaye, on a 11 cueilleurs (6 hommes et 5 femmes).

Cela donne au total un échantillon égal à 64 récolteurs auquel est appliqué le questionnaire. I.3.3 L'enquête proprement dite: le questionnaire

Elle s'est faite auprès de l'échantillon pour la collecte des données au moyen d'un questionnaire comportant une série de quelques 49 questions réparties en quatre rubriques:

- Identification;

- Production et exploitation des PC; - La transformation locale des PC; - Les activités de production.

Ce questionnaire a permis:

- d'identifier 7 PC exploités en raison de leur forte attraction commerciale, il s'agit de cinq fruits sauvages (Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis), des sous-produits du rônier (pétioles et limbes) et du miel;

- d'apprécier leur production dans la zone;

- de localiser les sites d'exploitation par leurs appellations locales;

- d'évaluer les potentialités locales de valorisation.

I.4 Exploitation et analyse des résultats

L'exploitation des résultats d'enquête passe au préalable par un traitement manuel des données. C'est la phase de dépouillement qui aboutit à l'élaboration des tableaux dont l'analyse fait suite à leur traitement.

Cette analyse a nécessité l'emploi d'un certain nombre de termes à usage courant, mais avec des connotations spécifiques à chaque thème de recherche. Dès lors, un besoin de clarification conceptuelle s'impose quant à leurs significations dans le cadre de cette étude.

I.4.1 Définition des termes et concepts > La valorisation

Généralement la valorisation se définit comme le fait de donner une plus grande valeur à un produit ou à un objet. Cependant, telle qu'employée dans le cadre de cette étude, la valorisation renvoie à la notion d'usage ou de destination. Elle est donc synonyme d'utilisation.

Concernant les produits de cueillette, le processus de valorisation se déclanche aussitôt que l'action de cueillette ou de récolte s'effectue sur un produit. A partir de là, la valorisation se définit comme un système de production impliquant un investissement physique, financier et technique. On distinguera ainsi trois niveaux de valorisation : la consommation locale, la commercialisation et la transformation.

s La consommation locale:

C'est le premier niveau de valorisation, car la récolte du PC a nécessité un investissement physique ou «investissement en travail» (NDIAYE, 2000). Il s'agit d'un effort de prélèvement consenti pour satisfaire des besoins de consommation. C'est donc une valorisation alimentaire.

s La commercialisation:

C'est le second niveau de valorisation puisque la mise sur le marché du produit brut, à travers une filière de distribution, a impliqué un investissement financier à différents paliers de la filière (collecte, manutention...). Il s'agit donc d'une valorisation commerciale.

s La transformation:

C'est le troisième et dernier niveau de valorisation dans la mesure où il aboutit à une amélioration qualitative du produit avant sa consommation ou sa commercialisation. Elle nécessite un double investissement, d'abord technique (artisanale ici) et ensuite financier, consenti pour ajouter de la valeur au produit. C'est donc une valorisation économique car elle est professionnelle.

> L'effort de prélèvement

Il s'agit d'un investissement physique consenti pour la récolte des produits de cueillette. Il sera apprécié à l'aide de deux indicateurs temporels : la fréquence et la durée de la récolte.

s la fréquence:

Elle indique les périodes de déplacement vers les lieux d'exploitation. L'échelle temporelle considérée ici pour apprécier la fréquence des déplacements est hebdomadaire. Il s'agit donc du nombre de fois dans la semaine qu'un récolteur part en brousse.

s La durée:

Elle indique le volume horaire réservé à la récolte des PC, elle est donc synonyme au temps total consacré à l'activité de cueillette. De ce fait, la discrimination en temps de déplacement et en temps de travail effectif n'a pas été prise en compte ici. La durée de récolte englobe donc le temps de déplacement aller du village jusqu'au site d'exploitation, le temps de travail effectif consacré exclusivement à l'action de cueillette ou de récolte et le temps de déplacement retour a-u village (SY, 2002).

CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE L'ACTIVITE DE CUEILLETTE

Nos enquêtes sur le terrain se sont réalisées au niveau de cinq terroirsq villageois, à Dialakoto, à Laboya, à Wassadou-dépôt, à Dar salam et Nioufaye. Elles ont permis d'identifier sept produits de cueillette à forte incidence marchande qui contribuent largement à compléter le revenu des paysans. Leur exploitation constitue donc une source de revenus additionnels non négligeables.

II. 1 Identification et description des sept produits de cueillette ciblés

Il s'agit de sept produits de cueillette à forte incidence marchande dont Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum, Vitex madiensis, Borassus aethiopum et le miel.

> Parkia biglobosa

*L'arbre et son écologie

Le nété est un « grand arbre de 15 à 20 mètres de hauteur avec une large cime étalée en parasol, qui appartient à la famille des Mimosacées (VON MAYDELL, 1983). Il évolue principalement dans la zone soudanienne des savanes et des forêts sèches sous précipitations annuelles de 500 à 700 mm sur un substrat de sable limoneux profonds.C'est une essence essentiellement agroforestière car on la trouve près des villages, dans les champs et sur les terres en jachère.

*Le fruit

Il s'agit d'une longue gousse de 20 à 30 cm (parfois 45), large de 2 cm et disposée en grappe. Celle-ci contient des graines noires enrobées dans une farine jaune. La farine est consommée crue, c'est le néré, mais la graine subit une transformation pour donner un produit dérivé, appelé «nététou» en wolof ou «soumbara» en mandingue. C'est un condiment à haute valeur alimentaire.

> Saba sen egalensis

*L'arbre et son écologie

Le Saba est une grande liane ligneuse à latex blanc pouvant atteindre 25 mètres de long (BERHAULT, 1967). Il a donc besoin d'un autre arbre comme support pour se développer. Il appartient à la famille des Apocynacées. On le trouve dans les zones humides principalement le long des cours d'eau dans les galeries forestières d'où une très grande exigence en eau. Il se développe sur des sols «riches, légers, aérés et perméables » (THIAW, 2000).

*Le fruit

Il s'agit d'une grosse baie ovale et bosselée de 7 à 10 cm de long et de 6 à 8 cm de large. Elle renferme une pulpe au goût acide contenant des graines.

> Parinari macrophylla

*L'arbre et son écologie

C'est un arbuste de 4 à 6 mètres de hauteur, parfois un petit arbre de 8 mètres. C'est une espèce abondante de la famille des Rosacées. On le trouve dans les savanes arborées, dans les forêts sèches mais surtout dans les champs ou sur les terres en jachère où elle est préservée lors des défrichements.

*Le fruit

Parinari est une drupe ovoïde de 5 cm de long et de 3,5 cm de large. A maturité elle a un aspect brun rougeâtre et contient une pulpe sèche, farineuse autour de la graine (GIFFARD, 1974).

> Detarium microcarpum

*L'arbre et son écologie

Il s'agit d'un petit arbre de 8 à 10 mètres de haut du domaine de la savane sèche ou boisée qui pousse particulièrement sur des sols secs et latéritique. Il appartient à la famille des Caesalpiniacées.

*Le fruit

Le fruit du Detarium est ovoïde ou globuleux, large de 3 à 4 cm, de couleur marron et très sucré. Le noyau central est recouvert d'une «pulpe farineuse entremêlée de fibres insérées sur le noyau, le tout recouvert d'une écorce qui se craquelle à maturité » (BERHAULT, 1972, tome IV)

> Vitex madiensis

*L'arbre et son écologie

Vitex est un petit arbuste de 1 à 2 mètres, rarement plus de 2 mètres de hauteur, de la famille des Verbanacées. On le trouve en périphérie des terroirs villageois, dans les jachères et les champs, mais aussi dans l'espace forestier.

*Le fruit

Il s'agit d'une drupe ovoïde verdâtre, mais noire à maturité. La pulpe du fruit, à la forme d'un raisin, est comestible.

> Borassus aethiopum

*L'arbre et son écologie

Le rônier est un haut palmier dioïque qui appartient à la famille des Arecacées. Le tronc, droit et dressé, qui peut atteindre plus de 30 mètres de hauteur est appelé stipe. Celui-ci est lisse et gris pour les individus adultes et peut avoir un diamètre de 60 cm. Celui des jeunes individus est recouvert «de reste de pétioles gris de 30 à 40 cm de long », alors que les jeunes pousses portent des feuilles ramifiées à la base. A 25 ans, un premier renflement apparaît près de la couronne, puis un second vers 90 - 120 ans (VON MAYDELL, 1983).

Borassus affectionne les sols bien drainés de la savane boisée sous des précipitations comprises entre 500 et 1200 mm / an. Il est surtout localisé le long des cours d'eau dans les galeries forestières, dans les plaines et dépressions sur des sables limoneux et des sols alluviaux. Dans ces zones, il se présente en peuplement localisé qu'on appelle rôneraie. Cependant, il se présente quelques fois aussi par pieds isolés à la faveur des défrichements près des villages sur les sols cultivés ou en jachère (BERHAULT, 1988, tome XI).

Le produit principal du rônier est le stipe qui fournit un excellent bois d'oeuvre résistant aux termites et imputrescible. Il est très cher mais sa coupe est interdite (réglementé). Les autres sous- produits sont la feuille, le fruit et le vin. Ce dernier est récolté à partir de la saignée du bourgeon terminal pour recueillir la sève qui après fermentation donne un vin très apprécié, mais qui a une faible valeur commerciale.

La saignée comme la coupe du stipe sont mortelles pour l'individu d'où son interdiction pour la protection de l'espèce.

*Le fruit

C'est une drupe coriace, lisse, globuleuse et ovoïde ou sphérique. Il est long de 8 à 10 cm et épais de 6 à 10 cm et se présente en grappe pendante de 1,8 m de long. Il est orange à maturité et contient trois graines.

*La feuille

La feuille du rônier est le principal sous- produit exploité à des fins artisanales. Elle est longue de 1,5 à 2,5 mètres et composée de deux parties distinctes : le pétiole et le limbe (VON MAYDELL, 1983).

- le pétiole, long de 50 cm à 1 mètre, présente une face supérieure concave et une face inférieure convexe dont les bords sont durs, amincis et tranchants. Il est fendu en lattes pour la confection de rouleaux de tamis mais aussi pour l'artisanat du petit mobilier (chaises, lits, tables etc.);

- le limbe est flabellé à nervation digitée et large de 1 à 1,5 m. Il sert à fabriquer des nattes, des paniers tressés mais aussi la toiture des cases.

> Le miel

Le miel est un produit de cueillette liquide et naturel. C'est «une matière sucrée, plus ou moins épaisse, d'aspect blanc ou jaune, parfois brun selon la vue » (Dictionnaire Universel Francophone). Il est fabriqué par les abeilles mellifiques (Apis mellifera) à partir du pollen et du nectar (miellat) qu'elles tirent des fleurs de certaines espèces végétales ou « espèces mellifères» (SOW, 2000). La récolte du miel distingue deux types d'activités : l'apiculture ou miel de production et la chasse des essaims sauvages ou miel de cueillette.

* L'apiculture

C'est une activité de production. La récolte du miel se fait avec des ruches traditionnelles (en paille ou en bambou) ou modernes (caisses) suspendues aux arbres non loin des villages.

*La cueillette du miel

C'est une activité très aléatoire car elle exploite les colonies d'abeilles sauvages. Le miel ainsi récolté provient donc de cavités naturelles telles que des troncs d'arbres, des roches ou des termitière. La récolte du miel constitue une activité très rémunératrice et sa commercialisation génère d'importants revenus. En outre, le miel a une importante valeur sociale, culturelle, curative et alimentaire dans les zones rurales (SOW, 1999 et 2000 ; DJIBA, 2000).

II.1.1 Les périodes de production et de disponibilité II.1.1.1 La période de production ou de maturité

Elle est sujette à des variations pour certains fruits tels que Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis. En effet, une étude antérieure avait fourni pour Saba, une période de production comprise entre la mi- mai jusqu'à la mi -août; pour Parkia de mi-avril jusqu'à mi-juillet; pour Parinari de décembre jusqu'à mi-mars; pour Detarium d'avril jusqu'en début juin et pour Vitex de fin septembre jusqu'à fin novembre (DJIBA, 2000). Cependant, lors de nos enquêtes, nous avons remarqué des décalages considérables dans la période de production de ces fruits (tableau 38). A titre d'exemple, en considération du calendrier de production mentionné ci-dessus, nous devions être vers le 15 mai en pleine période de production et d'exploitation du nété (Parkia biglobosa) et en début de production du Saba. Mais au niveau du site de Cathiéry à Laboya, les fruits de Saba rencontrés n'étaient pas encore totalement

mûrs. Selon les acteurs, la cueillette du fruit s'effectue toujours après la première semaine de pluies. Néanmoins, signalons que le fruit de Saba est cueilli un peu avant sa maturité complète pour être conservé car il est très périssable.

En ce qui concerne le Parkia, nous n'avons trouvé à la date du 15 mai que deux petits fagots de nété en vente au Louma de Wassadou-dépôt. Pour ce dernier les acteurs enquêtés dans l'ensemble des 5 villages de la zone affirment à l'unanimité que la production de cette année était nulle. Ceci à cause principalement de la faible pluviométrie et secondairement des singes cynocéphales. Notons que le fruit du Parkia est considéré ici en entier avec ses sous produits.

En gros nous pouvons dire que la période maturité ou de production des fruits sauvages est très variable en fonction de la pluie qui agit selon deux facteurs: un début d'hivernage tardif d'une part et un faible cumul pluviométrique d'autre part.

II.1.1.2 La période de disponibilité

Elle commence pour tous les produits à partir de la période de production. En revanche, comme l'ont souligné divers auteurs (DIENG et DIAKHAM, 1999; cités par DJIBA, 2000), nous pouvons signaler certaines remarques. D'une part la période de disponibilité se limite à la période de production pour les fruits dits périssables tels que Saba, Parinari et Vitex alors que pour ceux qui le sont moins comme Parkia et Detarium, cette période peut s'étendre très largement au-delà de la période de production. D'autre part cette disponibilité des produits est faible en début et en fin de production mais important en milieu de production où les marchés sont inondés. En outre, nous constatons au regard du tableau 38 que la cueillette du miel sauvage ainsi que la coupe des feuilles du rônier se déroulent pendant toute l'année, alors que la production du miel n'a lieu que pendant la saison sèche (d'octobre à mai) en raison d'une meilleure qualité du produit exigée par la Maison Familiale Rurale (MFR) de Dialakoto qui constitue la principale destination de ce produit.

II.1.2 Les modes de prélèvement

On distingue quatre modes de prélèvement concernant les sept produits de cueillette ciblés: la cueillette, le ramassage, la récolte et la coupe. Chaque mode dispose cependant de différentes techniques qui dépendent du produit (tableau 38).

II.1.2.1 La cueillette

Les techniques de cueillette les plus couramment usitées sont la grimpe, le gaulage, le secouement du tronc ...

- la grimpe

Elle concerne essentiellement les fruits tels que Parkia biglobosa, Saba senegalensis ...Elle est pratiquée exclusivement par les hommes et les enfants.

- le gaulage

Elle consiste à l'emploi d'un long bâton muni à son extrémité d'un instrument tranchant permettant de sectionner les pédoncules. Cette technique concerne la plupart des fruits tels que Parkia biglobosa, Saba senegalensis... Cette technique est surtout employée par les femmes mais aussi par les hommes et les enfants.

- le secouement du tronc

Cette technique concerne principalement Detarium microcarpum et Vitex madiensis. Il consiste à secouer le tronc pour faire tomber les fruits.

II.1.2.2 Le ramassage

Il concerne essentiellement les fruits de Parinari macrophylla qui tombent à terre à maturité. Mais aussi les fruits de Detarium microcarpum et de Vitex madiensis qui tombent après le secouement du tronc de l'arbre. Cette pratique est employée par tous les acteurs.

II.1.2.3 La récolte

Elle concerne essentiellement le miel. La technique la plus utilisée consiste à faire du feu pour faire fuir les abeilles. Mais notons que cette technique est néfaste d'abord pour les abeilles qui périssent en quantité, ensuite pour la végétation car il y a risque de feu de brousse et enfin pour le produit récolté dont la qualité est affectée.

Ces inconvénients ne sont valables que pour le miel sauvage car pour le miel de ruche, la MFR se charge de fournir aux acteurs de la filière du matériel de protection et de récolte garantissant ainsi un miel de qualité. Ce matériel est composé d'un enfumoir avec de la bouse de vache séchée comme combustible pour enfumer les abeilles et les faire fuir, d'une tenue de protection composée de bottes, de gants, d'un masque, d'une combinaison et de ruches modernes (caisses en bois).

II.1.2.4 La coupe

Elle concerne principalement les feuilles du rônier qui sont coupées à des fins artisanales. Cette technique est employée aussi bien par les hommes que par les femmes. Cependant pour les hommes elle est précédée par la grimpe jusqu'au sommet du rônier pour couper les feuilles alors que les femmes coupent les pétioles de jeunes rôniers pour la confection des éponges.

Tableau 38: Période de production, parties non-ligneuses exploitées et les modes de rélèvement de 7 produits de cueillette

Produits de cueillette

Parties non-ligneuses
exploitées

Période de production

Mode d'expliotation

Parkia biglobosa

Fruit et graine

mi-mai à mi-juillet

cueillette

Saba senegalensis

Fruit

juin à mi-août

cueillette

Parinari macrophylla

Fruit

avril à juin

ramassage

Detarium

microcarpum

Fruit

avril à juin

cueillette

Vitex madiensis

Fruit

septembre à

novembre

cueillette

Borassus aethiopum

Feuille (limbe et

pétiole)

annuelle

coupe

Miel de

ruche

liquide

octobre à mai

récolte

 

liquide

annuelle

cueillette

 

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

II.2 L'exploitation des produits de cueillette

L'exploitation des produits de cueillette implique, selon l'activité principale, des acteurs saisonniers et acteurs des professionnels qui possèdent chacun un mode d'exploitation différent.

II.2.1 Identification des acteurs

Les produits de cueillette sont des produits saisonniers, leur exploitation est donc occasionnelle, de même que l'apiculture qui est une activité de saison sèche suspendue en hivernage. Cependant l'exploitation des feuilles du rônier est permanente car les acteurs concernés sont également des artisans c'est-à-dire des professionnels.

Nous pouvons donc distinguer deux types d'acteurs dans l'exploitation de ces sept produits de cueillette: les acteurs saisonniers ou occasionnels et les acteurs professionnels.

II.2.1.1 Les acteurs saisonniers

Ce sont principalement des cultivateurs. En effet la totalité de l'échantillon interrogé dans quatre des cinq villages enquêtés tels que Dialakoto, Laboya, Dar salam et Nioufaye, a comme activité principale l'agriculture. Cette agriculture est essentiellement pluviale à Dialakoto, à Dar salam et à Nioufaye. Cependant à Laboya, elle est pratiquée pendant les deux saisons en raison de la présence des plantations de bananes irriguées qui mobilisent tous les actifs du village.

L'activité de cueillette constitue donc dans ces quatres villages, une activité secondaire. A Wassadou dépôt, on a trouvé 50 % de l'échantillon interrogé qui ont comme principale activité l'artisanat des sous-produits du rônier.

II.2.1.2 Les acteurs professionnels

Il s'agit essentiellement des exploitants artisans du rônier et des apiculteurs affiliés à la MFR de Dialakoto. Notons que les exploitants des sous-produits du rônier sont également des artisans d'où l'appellation d'exploitants-artisans.

Le sous-produit concerné ici est la feuille composée du pétiole et du limbe. L'artisanat de ces deux composantes de la feuille est très différencié et nous pouvons distinguer une spécialisation par sexe. En effet, les femmes s'activent exclusivement dans la confection des éponges à partir du pétiole de jeunes rôniers; tandis que les hommes sont spécialisés dans l'artisanat du mobilier à partir du pétiole (chaises, lits, tables) et des articles à partir du pétiole (le tamis) et du limbe (nattes, paniers).

La récolte du miel est aussi une activité exclusivement masculine. Les récolteurs professionnels ou apiculteurs sont affiliés à la MFR de Dialakoto qui leur fournit le matériel technique de récolte et de production d'une part, et s'engage d'autre part à acheter leur production.

II.2.2 L'effort de prélèvement

L'effort de prélèvement ou l'investissement physique en travail sera déterminé en fonction de la fréquence et de la durée de la récolte.

II.2.2.1 La fréquence de la récolte

La fréquence hebdomadaire de récolte, ainsi déterminée, dépend de plusieurs facteurs tels que la distance entre le village et le site d'exploitation, la valeur commerciale du produit, son caractère

périssable ou non, l'abondance du site, l'orientation artisanale du produit, le genre (homme ou femme) et surtout l'activité principale.

> Fréquence de récolte en fonction de la proximité ou de l'éloignement du site d'exploitation

Les deux terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya vont nous servir de cadre illustratif et comparatif. A Laboya, le principal site d'exploitation (Cathiéry) se trouve à environ 1 km du village, alors qu'à Dialakoto les deux sites exploités (Tambaya et Kanjon-sutu) se trouvent respectivement à 5 et à 6 km du village.

Tableau 39 : Fréquence hebdomadaire de récolte par rapport aux sites d'exploitation.

VILLAGES

JOURS

 

LABOYA

 
 

DIALAKOTO

 
 
 

%

 

Nb

 

%

 

1à2

 

2

 

14,3

 

5

 

16,1

2à3

 

2

 

14,3

 

12

 

38,7

3à4

 

4

 

28,6

 

11

 

35,5

4à5

 

5

 

35,7

 

3

 

9,7

Plusde5

 

1

 

7,1

 

0

 

0

TOTAL

 

14

 

100

 

31

 

100

 

Source : DIALLO T.B,juin 2003.

Au regard de ce tableau comparatif, nous constatons une fréquence hebdomadaire de récolte beaucoup plus élevée à Laboya où 64,3 % des acteurs (9 récolteurs sur 14) affirment se déplacer vers le lieu d'exploitation 3 à 5 jours par semaine contre 45,2 % des acteurs à Dialakoto. En outre nous avons identifié 7,1 % des acteurs (1 récolteur sur 14) qui se déplacent plus de 5 jours par semaine à Laboya contre 0 % à Dialakoto.

Donc, le plus grand pourcentage d'acteurs à Dialakoto (54,8%) a une fréquence hebdomadaire de l'ordre de 1 à 3 jours contre seulement 28,6 % à Laboya. Ainsi la fréquence hebdomadaire de déplacement supérieure constatée à Laboya résulte tout simplement de la proximité du site d'exploitation.

> Fréquence de récolte en fonction de la valeur commerciale et du caractère périssable ou non du produit

La valeur commerciale du produit de cueillette explique beaucoup la fréquence de sa récolte. Mais ici il est remarquable de constater que les produits qui ont une plus grande valeur commerciale sont aussi très périssables sauf Vitex madiensis. Il s'agit principalement de Saba senegalensis et de Parinari macrophylla qui seront comparées au Detarium, au Parkia et au Vitex.

Tableau 40 : Fréquence hebdomadaire de récolte en fonction de la valeur commerciale et du caractère périssable de quelques produits de cueillette

JOURS

PRODUITS

1à2

2à3

3à4

4à5

Plusde
5

TOTAL %

 
 

28,6

14,3

21,4

28,6

7,1

100

Parinari macrophylla

11,3

7,1

1,2

50

21,4

100

Vitex madiensis

7,1

7,1

21,1

7,1

57,2

100

Detarium microcarpum

48,4

29

12,9

9,7

0

100

Parkia biglobosa

66,7

15,6

17,7

0

0

100

 

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

Les trois premiers produits de ce tableau (Saba, Parinari, et Vitex) concernent les 14 récolteurs de Laboya, la fréquence de récolte de Detarium concerne les 31 récolteurs de Dialakoto, tandis que les valeurs du Parkia ont été calculées par rapport au cumul des acteurs des deux villages (14 + 31 récolteurs). Ce qui fait un total de 45 récolteurs.

Ces données permettent de constater une fréquence de récolte élevée pour Saba (50 % des récolteurs ont une fréquence hebdomadaire de 3 à 5 jours) et pour Parinari (57,2 % dans la même intervalle). On note aussi une fréquence supérieure à 5 jours par semaine concernant 7,1 % de récolteurs pour Saba et 21,4 % pour Parinari. Cependant pour Vitex madiensis, la fréquence hebdomadaire supérieure à 5 jours par semaine concerne 57,2 % des récolteurs.

La fréquence hebdomadaire de récolte consacrée à Detarium microcarpum et à Parkia biglobosa est beaucoup plus faible. Ainsi 77,4 % des récolteurs réservent 1 à 3 jours de récolte par semaine à Detarium et 82,3 % dans le même intervalle hebdomadaire pour Parkia. Cette situation résulte d'une part du faible potentiel de ces deux ressources et d'autre part de leur caractère non périssable.

> Fréquence de récolte en fonction de l'abondance du site d'exploitation

Pour apprécier la fréquence de récolte en fonction de l'abondance du site, on va se référer aux données du tableau 39 concernant le village de Laboya et plus précisément le site de Cathiéry. En effet rappelons qu'on a identifié à Laboya deux sites d'exploitations : Kéniékonko et Cathièry. Ce dernier qui est à la fois plus proche du village et plus abondant que le second site, présente une fréquence de déplacement et de récolte supérieur.

> Fréquence de récolte en fonction de l'orientation artisanale du produit exploité

Le village de Wassadou-dépôt sera le cadre de notre analyse, car sur un échantillon de 8 récolteurs 5 sont des exploitants-artisans de sous-produis du rônier (lits, chaises, tamis, nattes et éponges

confectionnés à partir du pétiole et du limbe de la feuille). Donc pour chaque produit artisanal on a identifié un acteur et la fréquence de coupe des feuilles dépend fortement du type de produit.

C'est ainsi que pour les deux artisans en mobilier (lit et chaises) la fréquence de ravitaillement en pétiole est de seulement une fois par semaine et parfois même en fonction de la commande des clients. L'artisan en rouleaux de tamis se trouve lui aussi dans le même ordre de fréquence. Cependant signalons que cette activité est permanente (annuelle).

En ce qui concerne la confection des nattes et des éponges, la fréquence de récolte et beaucoup plus élevée. Elle est presque quotidienne car elle est de 5 jours par semaine. Cette forte fréquence pour ces deux articles résulte de la nécessité de travailler avec un produit frais : limbe pour les nattes et pétiole pour les éponges.

> Fréquence de récolte en fonction du sexe.

Dans l'ensemble des cinq villages on a pu constater une fréquence hebdomadaire de récolte nettement plus élevée en faveur des hommes. Par exemple dans les villages de Dar salam et de Nioufaye, sur un échantillon de 11 récolteurs (6 hommes et 5 femmes), 100 % des femmes ont une fréquence de 1 à 3 jours par semaine, alors que 66,7 % des hommes se déplacent 3 à 5 jours par semaine. Ces situations trouvent leurs explications dans l'importance réservée aux travaux ménagers chez les femmes alors que les hommes ont une plus grande disponibilité surtout en saison sèche.

> Fréquence de récolte en fonction de l'activité principale.

L'importance et le rôle économique de l'activité principale peuvent être un facteur contraignant pour la performance de la récolte. Par exemple à Laboya où la principale activité de l'échantillon est l'agriculture, pratiqué pendant toute l'anné (agriculture irrigué et pluviale), on a pu relever une fréquence de récolte beaucoup plus élevée chez les récolteurs qui ne travaillent pas dans les plantations de bananes. Ce sont donc essentiellement les femmes, dont 80,8% parmi elles ont une fréquence de récolte hebdomadaire de 3 à 5 jours, contre 42,8% des hommes dans le même intervalle.

Cette disparité n'est donc pas fonction du sexe mais plutôt du rôle et de l'importance économique des plantations de bananes.

II.2.2.2 La durée de récolte

La durée de récolte considérée ici correspond au temps d'absence total. Elle est fonction de la distance, de l'abondance du site et du genre (sexe).

> Horaire journalier de récolte en fonction de la distance

Ici aussi les deux terroirs de Dialakoto et de Laboya vont nous permettre de comparer le temps total d'absence par rapport à la proximité ou à l'éloignement du site d'exploitation.

Tableau 41 : Horaire moyen de récolte par jour

VILLAGES
HEURES

LABOYA

DIALAKOTO

 

%

Nb

%

2à3

4

28,6

0

0

3à4

6

42,9

5

16,1

4à5

3

21,4

9

29,0

5à6

1

7,1

8

25,8

6à7

0

0

5

16,1

Plusde7

0

0

4

13,0

TOTAL

14

100

31

100

 

Source DIALLO T.B,juin 2003.

La lecture de ce tableau permet de constater un temps d'absence beaucoup plus élevé à Dialakoto. Il est supérieur à 3 heures par déplacement, alors qu'à Laboya le temps consacré à la cueillette n'est jamais supérieur à 6 heures. Cette situation résulte de la proximité des sites de production à Laboya et de leur éloignement à Dialakoto.

> Horaire journalier de récolte en fonction de l'abondance du site

Pour illustrer ce paramètre, le village de Laboya présente une situation très expressive. En effet le site de Cathièry est non seulement le plus proche du village mais aussi le plus abondant en produit de cueillette par rapport au site de Kéniékonko. Ce qui se traduit par une fréquentation beaucoup plus élevée à son niveau.

> Horaire journalier de récolte en fonction du sexe

Ici aussi on se rend compte que les hommes restent beaucoup plus longtemps en brousse que les femmes en raison de leurs aptitudes physiques et d'une plus grande disponibilité. On peut se reférer aux données du tableau 41 pour étayer cette affirmation. En effet la tranche horaire de 2 à 4 heures de temps d'absence constatée à Laboya et à Dialakoto concerne essentiellement les femmes qui subissent ici aussi le poids des travaux ménagers. En outre on peut ajouter qu'elles partent toujours en groupe d'où un temps de déplacement supérieur au temps de travail.

Tableau 42 : Temps de travail journalier des exploitants artisans des sous-produits du rônier

Heures de travail

Nombres

Pourcentages

1à2

2

40

2à3

0

0

3à4

2

40

4à5

1

20

Plusde5

0

0

TOTAL

5

100

 

Source DIALLO T.B, juin 2003.

La tranche horaire de 1 à 2 heures de travail journalier concerne les deux exploitants- artisans travaillant dans les plantations de bananes et ce temps de travail se situe durant le moment de pause entre 12 heures et 15 heures. Le temps de travail compris entre 3 et 5 heures intéresse d'une

part les autres exploitants-artisans qui ne travaillent pas dans les plantations et d'autre part les jours de repos de ceux qui y travaillent.

D'une manière globale on aboutit à des résultats évidents sur la durée de récolte. En effet le volume horaire d'absence est plus important pour les villages éloignés des sites d'exploitation, pour les sites présentant de très grandes potentialités en produits de cueillette et pour les hommes.

II.2.3 Les quantités récoltées

Les sept produits de cueillette ciblés dans cette étude sont distribués de manière hétérogène au niveau des cinq terroirs villageois. Leur exploitation dépend donc des potentialités de chaque village. L'estimation de la production moyenne journalière sera donc appréciée en fonction de l'abondance relative de chaque produit au niveau de chaque village au moyen de tableaux.

Tableau 43 : Quantités moyennes récoltées par jour et par récolteur de 3 PC à Dialakoto

QUANTITES (kg)

2à4

4à6

10à25

25à50

50à75

RECOLTEURS

Detarium microcarpum

Nb

0

0

8

15

8

31

 

0

0

25,8

48,4

25,8

100

Vitexmadiensis

Nb

0

0

12

13

6

31

 

0

0

38,7

41,9

19,4

100

Miel

Nb

10

5

0

0

0

15

 

66,7

33,3

0

0

0

100

 

Source DIALLO T.B, juin 2003.

A Dialakoto, les 3 produits de cueillette les plus exploités sont: Detarium micocospum, Vitex madiensis et le miel. Les données du tableau 43 permettent d'apprécier leur exploitation qui est, à première vue, faible dans l'ensemble.

L'exploitation des deux fruits sauvages (Detarium et Vitex) concerne la totalité de l'échantillon au niveau du terroir, c'est-à-dire 31 récolteurs. On constate d'après ces résultats que les quantités moyennes récoltées sont toujours inférieures ou égales à 75 kg par jour de récolte et par récolteurs. En effet, seuls 25,8 % de récolteurs ont entre 50 et 75 kg de Detarium par jour de récolte; contre 19,4 % pour Vitex dans ce même intervalle de poids.

Les quantités de miel sauvage cueillies par 15 hommes sont comprises entre 2 et 6 kg c'est-à-dire entre 1 et 4 litres. Ce qui est très faible vu que sa cueillette est aléatoire.

Tableau 44 : Quantités moyennes récoltées par jour et par récolteur de 3 PC à Laboya

QUANTITES (kg)

10-15

15-25

25-50

50-100

100-150

RECOLTEURS

Parkia biglobosa

Nb

0

5

6

3

0

14

 

0

35,7

42,9

21,4

0

100

Parinari macrophylla

Nb

4

6

4

0

0

14

 

28,6

42,8

28,6

0

0

100

Saba

sen egalensis

Nb

0

0

4

5

5

14

 

0

0

28,6

35,7

35,7

100

 

Source DIALLO T.B, juin 2003.

A Laboya on a constaté la prépondérance relative de Parkia biglobosa, Parinari macrophylla et Saba senegalensis. Leur exploitation concerne la totalité des 14 récolteurs comprenant l'échantillon.

Au regard du tableau 44, nous constatons une importante exploitation de Saba qui est supérieure à 25 kg et proche 150 kg par jour de récolte et par récolteurs. Parkia aussi subit une exploitation semblable avec des quantités journalières comprises entre 15 et 100 kg, soit 1 à 4 fagots par jour de récolte et par récolteur. En revanche Parinari présente une exploitation un peu plus faible de l'ordre de 10 à 50 kg par jour de récolte et par récolteur. Les faibles quantités enregistrées pour ce dernier s'expliquent, selon les récolteurs, par la forte colonie de singes cynocéphales qui peuplent la zone et raffolent de ce fruit.

Tableau 45: Quantités moyennes de pétioles et de limbes de rônier coupées par jour de récolte à Wassadou-dépôt

Produits

de l'artisanat

Sous-produits

Nombre

d'articles confectionnés

 

Limbes

 

45à50

0

1

Chaises

45 à 60

0

3 à 4

Tamis (paquets)

75 à 100

0

5

Nattes

0

40à50

4à5

Eponges

25à30

0

100à 120

 

Source : DIALLO T.B,juin 2003.

Les données du tableau 45 confirment les résultats enregistrés concernant la fréquence de récolte en fonction de l'orientation artisanale des sous-produits du rônier. En effet, d'importantes quantités de pétioles sont récoltées par les artisans de mobilier (lits et chaises) et de rouleaux de tamis. Toutefois, les quantités récoltées pour ces derniers (75 à 100 pétioles par jour de récolte) sont largement supérieures à celles récoltées par les artisans de mobilier (45 à 60 pétioles par jour de récolte). En revanche, les quantités de pétioles récoltées pour la confection des éponges, de l'ordre de 25 à 30 par jour de récolte, sont très faibles. Concernant le limbe qui sert à confectionner les nattes, les quantités récoltées de l'ordre de 40 à 50 par jour de récolte sont également très faibles.

La principale explication à ces résultats, comme précédemment mentionnée, se trouve dans les fréquences de récolte. En effet la faible fréquence de récolte des exploitants- artisans des lits, chaises et tamis explique les fortes quantités récoltées par jour de récolte. Et la fréquence de récolte élevée des exploitants-artisans des nattes et des éponges explique ici aussi les faibles quantités de récolte journalière. Soulignons en outre que la confection de ces deux derniers articles nécessite des produits (pétioles et limbes) frais d'où une fréquence de coupe quotidienne. Signalons aussi à titre indicatif que la confection d'un lit nécessite 45 à 50 pétioles, celle de 5 paquets de tamis entre 75 et 100 pétioles... (tableau 45).

CHAPITRE III : LES POSSIBILITES DE VALORISATION

Les produits de cueillette, aussitôt cueillis, entrent dans un processus ou système de production. C'est ainsi qu'on a défini précédemment trois niveaux de valorisation que sont la consommation, la commercialisation et la transformation. Ces niveaux de valorisation sont donc les destinations prises par ces produits.

Dans ce chapitre, nous allons d'abord essayer d'apprécier la proportion quantitative de chaque produit par rapport à ces trois destinations, ensuite identifier les facteurs favorables et les facteurs contraignants à la valorisation, pour enfin déterminer les possibilités de valorisation.

III.1 Les différents niveaux de valorisation

Le premier niveau de valorisation du produit récolté est son usage alimentaire, le second est sa mise en vente et le dernier niveau consiste en un ajout de valeur préalable au produit avant sa consommation ou sa commercialisation.

III.1.1 La consommation locale

Les habitudes alimentaires locales déterminent la proportion de chaque produit qui entre dans la consommation locale. C'est ainsi que parmi les sept PC, on en a distingué deux qui ont une très grande valeur alimentaire. Il s'agit de Parkia biglobosa et son sous-produit « nététou» en wolof ou «soumbara» en mandingue, et du miel. Nous allons essayer d'apprécier la proportion consommée de chacun de ces deux produits.

Tableau 46 : Proportions consommées de deux produits de cueillette

Proportions Consommées

Parkia biglobosa

Miel

 

%

Nb

%

La totalité

21

35,6

0

0

Les 2/3

22

37,3

3

10,7

La moitié

11

18,6

9

32,2

Le tiers

5

8,5

16

57,1

TOTAL

59

100

28

100

 

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

Les données de ce tableau intéressent au total 59 cueilleurs pour Parkia biglobosa et 28 autres pour le miel de cueillette. Parmi les 64 acteurs que constituent l'échantillon, seuls les 5 exploitants-artisans de sous produits du rônier ne sont pas concernés par la cueillette du Parkia (nété) alors que celle du miel sauvage concerne uniquement l'échantillon masculin à Dialakoto (15 cueilleurs), à Laboya (7 cueilleurs) et à Dar salam et Nioufaye (6 cueilleurs).

L'observation du tableau montre la destination essentiellement alimentaire du nété avec 72,9 % des acteurs qui consomment une proportion égale à la totalité ou aux 2/3 de leur production. Le miel de cueillette connait la même destination avec 42,9 % des cueilleurs qui affirment consommer une part comprise entre les 2/3 et la moitié de leur production.

Retenons en outre que les femmes, malgré la récolte de quantités beaucoup plus faibles que les hommes, destinent la totalité de leur production de nété à l'autoconsommation. En effet, les 27,1 % des cueilleurs qui consomment seulement entre la moitié et le tiers de leur production sont

essentiellement des hommes.Donc les habitudes alimentaires locales et les valeurs sociales et curatives du nété et du miel inclinent favorablement une large proportion de la production locale vers l'autoconsommation.

III.1.2 La commercialisation des produits bruts

La commercialisation des produits bruts dépend de leur valeur marchande pour un gain de revenus substantiels. De plus en plus, par la combinaison de facteurs multiples, les PC alimentent des filières commerciales extraverties aboutissant au niveau des gros marchés urbains (Dakar, Tambacounda, Kaolack...), en transitant par les marchés hebdomadaires ruraux (louma).

Il s'agit principalement des fruits sauvages et parmi ceux qui sont concernés dans cette étude nous distinguons : Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis. Nous allons, ici aussi, essayer d'estimer les fractions commercialisées de ces quatre fruits sauvages.

Tableau 47 : Proportions commercialisées de quatre fruits sauvages

Proportions commercialisées

Saba

sen egalensis

Parinari macrophylla

Detarium microcarpum

Vitex madiensis

 

%

Nb

%

Nb

%

Nb

%

La totalité

38

67,9

23

51,1

42

75

34

60,7

Les2/3

18

32,1

14

31,1

11

19,6

19

33,9

Lamoitié

0

0

8

17,8

3

5,4

3

5,4

Letiers

0

0

0

0

0

0

0

0

TOTAL

56

100

45

100

56

100

56

100

 

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

Les résultats de ce tableau concernent les villages de Dialakoto, Laboya, Dar salam et Nioufaye. Donc nous avons l'ensemble de l'échantillon au niveau de ces quatre villages qui est impliqué dans la cueillette de Saba, de Detarium et de Vitex, soit un total de 56 cueilleurs (31 à Dialakoto, 14 à Laboya et 11 à Dar salam-Nioufaye). Par contre pour Parinari nous n'avons que 45 récolteurs (31 à Dialakoto et 14 à Laboya) car il n'est pas exploité à Dar salam et Nioufaye.

Nous constatons à travers ce tableau 47 l'orientation exclusivement commerciale de ces quatre PC. En effet, Detarium microcarpum et Saba senegalensis présentent les fractions commercialisées les plus élevées avec respectivement 75 et 68% des cueilleurs qui vendent la totalité de leur production suivis de Vitex avec 61 % des cueilleurs. Parinari subit en revanche une ponction d'autoconsommation un peu plus élevée avec 49% des cueilleurs qui ne vendent qu'entre les 2/3 et la moitié de leur production.

En gros la commercialisation de Saba est beaucoup plus importante avec une part commercialisée toujours supérieure ou égale aux 2/3 de la production alors que Parinari, Detarium et Vitex enregistrent une proportion autoconsommée un peu plus élevée. Signalons en outre que ces quatre PC sont des produits très périssables, par conséquent leur conservation est très difficile. Les quantités cons sommées concernent donc uniquement la production non écoulée qui risque de se détériorer, car leur valeur marchande élevée exclue toute idée d'un prélèvement important pour des besoins de consommation.

III.1.2.1 L'analyse des filières d'écoulement

Les filières d'écoulement des PC aboutissent à des lieux de commercialisation ponctuels définissant les cadres d'inscriptions spatiales de la distribution et des échanges. C'est ainsi que nous distinguons deux filières de distribution selon qu'il s'agit de zone rurale ou de zone urbaine.

> La filière 1

Son cadre spatial se situe en milieu rural, c'est-à-dire en zone de production où elle met en jeu trois acteurs parfois même deux. En effet les échanges commerciaux peuvent être direct entre le cueilleur et le consommateur. Dans ce cas la commercialisation se fait au niveau des marchés hebdomadaires tels que le louma de Wassadou-dépôt et celui de Dialakoto et les marchés villageois le long de la Route Nationale 7.

Dans un autre cas ce schéma très simplifié peut présenter un troisième acteur qui joue le rôle d'intermédiaire entre le cueilleur et le consommateur rural, il s'agit des détaillants. Ici aussi les lieux de vente se trouvent au niveau des marchés hebdomadaires et villageois, devant les établissements scolaires, dans les places publiques... Ces lieux de vente énumérés ne se rencontrent qu'à Dialakoto et à Wassadou dépôt.

Cette première filière d'écoulement des PC est destinée exclusivement à la zone de production et les deux ou trois acteurs concernés sont tous des autochtones. Les détaillants sont essentiellement des femmes et les consommateurs sont constitués de femmes et d'enfants du village et de rares voyageurs. On est donc en face d'une filière locale qui mobilise de très faibles quantités de PC.

> La filière 2

La deuxième filière met en évidence le dynamisme des échanges villes-campagnes. En effet, elle part de la zone de production (zones rurales) pour aboutir aux consommateurs urbains. Du fait donc d'une filière beaucoup plus longue que la précédente, les échanges commerciaux entre récolteurs et consommateurs sont indirects. Ils transitent par différents lieux de commercialisation et mettent en relation trois paliers d'intermédiaires. Voilà ce qu'on a au niveau de cette filière: le collecteur est le premier agent commercial, il s'approvisionne auprès des producteurs soit au niveau du village, soit au marché hebdomadaire. Sur ce lieu de commercialisation il passe le relais aux bana-bana qui ont les moyens financiers nécessaires pour mobiliser d'importantes quantités de produits au niveau des centres urbains (Tambacounda, Dakar, Kaolack...). En milieu urbain, les produis sont débarqués dans les marchés de gros à partir desquels s'approvisionnent le troisième intermédiaire, c'est à dire les détaillants. Ici aussi ce sont essentiellement des femmes qui se chargent de mettre les produits à la disposition des consommateurs dans tout l'espace urbain (marchés, voies publiques, établissements publics...). A la différence de la première filière celle-ci mobilise des quantités considérables de PC et est donc plus opérationnelle.

Schéma 1 : Filières d'écoulement des Produits de cuiellette

Récolteurs ou
cueilleurs

Filière 2

Collecteurs

Bana-Bana

Consommateurs ruraux

Détaillants

Consommateurs urbains

Détaillants

Filière 1

III.1.2.2 Les acteurs de la filière

La commercialisation des PC s'opère à travers des filières de distribution qui aboutissent logiquement au consommateur. Celles ci s'allongent ou se raccourcissent selon que ce dernier est rural ou citadin. Mais dans tous les deux cas de figure, une filière s'active à partir du cueilleur qui, soit effectue un échange commercial plus ou moins direct avec le consommateur rural, soit un échange nettement indirect avec un consommateur urbain à travers des intermédiaires (collecteurs, bana-bana et détaillant). Selon la filière considérée, nous distinguont trois à cinq niveaux d'acteurs: les récolteurs ou cueilleurs, les collecteurs, les bana-bana, les détaillants et les consommateurs.

y' Les récolteurs ou cueilleurs:

Ils sont en amont de la filière et assurent la «production» des PC à partir des sites d'exploitation en injectant les produits récoltés dans les filières de distribution. Ce sont des acteurs locaux qui investissent un effort de travail ou effort de prélèvement.

y' Les collecteurs:

Ce sont des agents commerciaux intermédiaires qui ils investissent des moyens financiers dans la production. Ils constituent le second palier de la filière mais le premier niveau de regroupement des quantités récoltées. Cependant ils ne sont pas nombreux et leur marge de manoeuvre financière

est trop faible pour collecter des quantités importantes. Ici aussi ce sont très souvent des acteurs locaux mais il peut s'agir d'étrangers.

V' Les bana-bana

Ils se situent au niveau du troisième palier de la filière et assurent le commerce du gros car disposant de moyens financiers suffisants. Les bana-bana, qui s'approvisionnent au niveau des collecteurs, constituent donc le deuxième niveau de regroupement des produits. Cependant, ce sont essentiellement des étrangers.

V' Les détaillants

Ils se situent en dernière position de la filière avant les consommateurs. Ils remplissent une fonction d'interface à deux niveaux: entre les récolteurs et les consommateurs ruraux d'une part et, d'autre part entre les bana-bana et les consommateurs urbains. La vente en détail des PC reste l'apanage des femmes aussi bien en milieu rural q'urbain.

V' Les consommateurs

Ils sont en aval de la filière de commercialisation des PC et sont à la fois ruraux et citadins. Ils sont aussi essentiellement constitués de femmes et d'enfants, mais aussi d'industriels pour la valorisation.

Le dynamisme de ces cinq acteurs qui se positionnent sur différents niveaux de la filière de commercialisation détermine son opérationnalité.

III.1.2.3 La destination des produits

Quelque soit la filière considérée, nous distinguons deux modes d'écoulement des PC: la vente au niveau des marchés hebdomadaires et villageois d'une part et d'autre part la vente occasionnelle au bord de la route.

III 1.2.3.1 Les marchés hebdomadaires ou «louma»

On distingue dans la «poche de Dialakoto », deux marchés hebdomadaires: le louma de Wassadou-dépôt et celui de Dialakoto. Ce sont à la fois des marchés de collecte et de détail.

> Le louma de Wassadou-dépôt

C'est le marché hebdomadaire le plus dynamique sur le plan des échanges commerciaux. Il a lieu le mercredi et polarise tous les villages environnants. Son accès est facile car il se trouve au bord de la Route Nationale 7 et il est très fréquenté. Il reçoit des vendeurs et des commerçants de Missirah (chef lieu d'arrondissement à environ 30 km) et même de Tambacounda (capitale régionale à 65km).

Tous les acteurs de la zone y acheminent leur récolte, car la forte affluence est le gage d'un bon écoulement des produits. En retour les commerçants étrangers (de Tambacounda) proposent des produits de consommations urbains. La présence de quatre périmètres de bananes privées n'est pas étrangère au développement économique du village.

> Le louma de Dialakoto

Il n'existe que de nom malgré de nombreux atouts tels que la situation de chef-lieu de la Communauté Rurale, une population importante, des infrastructures socio-économiques (dispensaire, forage, télécentres, boutiques) qui lui confèrent un caractère semi urbain. En principe le louma de Dialakoto a lieu le samedi. Cependant, on a la surprise de ne constater aucune affluence le jour dit et on a l'impression que c'est le marché du village qui fonctionne. Ce manque de dynamisme est à mettre sur le compte de la disponibilité quotidienne des produits à usages courants, soit au niveau du marché du village, soit au niveau des nombreuses boutiques le long de la Route Nationale. Ce louma est victime du dynamisme du marché villageois (quotidien) et du caractère semi-urbain du village.

III.1.2.3.2 Les marchés villageois

Ce sont des lieux de vente quotidienne situés le plus souvent au bord de la route ou sur les places publiques et constituent surtout des marchés de détail. Les deux marchés villageois identifiés dans la zone se localisent aussi dans les villages de Dialakoto et de Wassadou-dépôt. Ils permettent essentiellement l'écoulement des des fruits de mangues à Dialakoto et de bananes à Wassadoudépôt. Celui de Dialakoto est plus étendu et plus dynamique au point de concurrencer son «louma» et de constituer un obstacle à son développement.

III.1.2.3.3 La vente occasionnelle

Elle s'effectue le long de la Route Nationale 7 et mobilise de faibles quantités de produits. La clientèle est essentiellement constituée de rares voyageurs ou parfois d'autochtones. C'est un marché de détail qui concerne les villages installés sur l'axe routier tels que Wassadou-dépôt, Dialakoto, Dar salam et Nioufaye. Dans certains villages comme Dialakoto et Wassadou-dépôt où il existe un marché villageois dynamique, les deux modes d'écoulement se confondent.

III.1.2.4 La dynamique des prix

La dynamique des prix indique les fluctuations de la valeur marchande des PC. Elle varie en fonction de différents paramètres tels que la nature et la qualité des PC, les lieux de commercialisation et le jeu de l'offre et de la demande, c'est-à-dire le calendrier d'exploitation (période de disponibilité).

III.1.2.4.1 Selon la nature et la qualité des Produits de cueillette

Il est question ici du caractère périssable ou non du produit, c'est-à-dire de la relative vitesse d'altération du produit par rapport au temps. La valeur marchande des PC très périssables tels que Saba senegalensis, Vitex madiensis et Parinari macrophylla peut chuter d'un jour à l'autre de manière spectaculaire et souvent du simple au triple. C'est ainsi que la vente des fruits frais procure d'importantes marges bénéficiaires au commerçant, alors que les fruits dont la qualité ou la fraîcheur est altérée voient leur prix chuter au point de ne procurer aucun profit, occasionnant parfois même des pertes.

Cette fluctuation des prix en fonction de la nature et de la qualité des PC dépend essentiellement de deux facteurs : la lenteur du processus d'écoulement et l'absence de techniques de conservation. En revanche les moins périssables tels que les fruits secs comme Detarium microcarpum et Parkia biglobosa, conservent une certaine stabilité de leur valeur marchande quelle que soit la vitesse du processus d'écoulement, mais ne permettent que de faibles marges bénéficiaires.

III.1.2.4.2 Selon les lieux de commercialisation

On distingue deux échelles d'analyse en fonction d'une part du cadre spatial rural ou urbain et, d'autre part, du mode d'écoulement en détail ou en gros impliquant différents niveaux d'intermédiaires.

> Les marchés urbains

Les prix des PC au niveau des marchés urbains sont très élevés. Ils varient souvent du simple au double par rapport à leur valeur marchande initiale (tableau 48). Ce phénomène résulte de la longueur de la filière d'écoulement qui met en relation trois paliers d'intermédiaires entre le producteur villageois et le consommateur urbain. A chaque palier de la filière, l'agent commercial intermédiaire tire un profit financier dont le cumul va se répercuter inévitablement sur la valeur finale du produit.

> Les marchés ruraux

En zone rurale, nous avons deux modes d'écoulement de la production. D'une part, la vente en détail au niveau du marché hebdomadaire, du marché villageois et au bord de la route et, d'autre part, la vente en gros dans les louma. L'écoulement de la production en détail, quel que soit le lieu considéré, n'est pas très avantageux. En raison d'une part de la lenteur du processus et du risque de détérioration des PC périssables et, d'autre part à cause de la faiblesse du pouvoir d'achat de la clientèle constituée essentiellement de ruraux. Les prix de vente sont alors faibles et le vendeur réalise des bénéfices peu considérables. En revanche la vente en gros procure des avantages certains tels que: l'écoulement rapide de la production avec des prix de vente élevés et un profit plus important pour le commerçant.

Ce mode d'écoulement concerne donc ici le louma de Wassadou-dépôt qui est le point de rencontre des collecteurs et des bana-bana. Cependant, on peut constater au niveau des villages la vente en gros des PC du fait de la présence d'un collecteur venu s'approvisionner directement. Dans ce cas les prix sont moyens et ils résultent d'un consensus entre celui-ci et les cueilleurs qui sont donc soulagés du transport de la production jusqu'au louma.

Tableau 48 : Valeur marchande moyenne de quelques PC en fonction des lieux de vente

P.C

QUANTITES

LIEUX DE VENTE et PRIX en francs CFA

 

LOUMA

VILLE

Saba senegalensis

50kg

1000 à 1500

1500 à 2000

2000 à 3000

Parinari macrophylla

50 kg

1000 à 1250

1250 à 1500

1500 à 2000

Detarium microcarpum

50kg

1000à 1250

1250à 1500

1500à2500

Vitexmadiensis

50kg

750à 1000

1000à 1250

1250à 1500

Parkia biglobosa

1 fagot

800 à 1000

1000 à 1200

1200 à 1500

Miel de cueillette

1litre

1000 à 1200

1200 à 1500

1500 à 2000

 

Source : DIALLO T.B,juin 2003.

III.1.2.4.3 Selon la disponibilité des Produits de Cueillette

Les prix des PC varient surtout en fonction du calendrier d'exploitation ou de production qui détermine le mécanisme de l'offre et de la demande. C'est ainsi qu'on constate une fluctuation appréciable de leur valeur marchande en chaque période de la production. En début et en fin de période de production, les quantités récoltées disponibles sur le marché sont encore faibles. Le niveau de la demande étant donc supérieur à l'offre, la loi économique du marché s'exerce et les prix sont à leur niveau maximum quel que soit le lieu de vente considéré.

Par contre, en milieu de période de production normale, l'approvisionnement des marchés en PC devient normal et la situation d'équilibre entre l'offre et la demande ramène les prix à des valeurs raisonnables et stables. Il arrive parfois que la production en PC soit abondante, dans ce cas les marchés sont inondés. La situation de surproduction ainsi créée fait chuter les prix car l'offre est alors largement supérieure à la demande. On peut apprécier la variabilité des prix des PC en fonction de ces différentes situations en se référant aux données du tableau 48.

Donc en période de début et de fin de production les prix des produits de cueillette peuvent correspondre en zone rurale aux valeurs supérieures indiquées. Par contre au niveau des marchés urbains la hausse des prix n'est pas contrôlée car le facteur de l'offre et de la demande est beaucoup plus déterminant ici et aboutit à une forte spéculation. Mais en milieu de période de production quel que soit le lieu considéré, la valeur marchande des PC résulte d'un consensus entre vendeur et acheteur.

III.1.2.5 Les revenus tirés de la commercialisation

L'estimation du potentiel de production actuel au niveau de la zone, dans la seconde partie de cette étude, avait abouti à un constat mitigé par rapport à l'abondance relative des PC ciblés. C'est ainsi que parmi les quatre espèces concernées par la commercialisation de leurs fruits, nous avons constaté que Vitex madiensis et Detarium microcarpum ont un potentiel de production important alors que celui de Saba senegalensis et de Parinari macrophylla est très faible. C'est donc à partir du potentiel disponible qu'on va évaluer les revenus générés par le commerce de ces quatre fruits de cueillette en prenant en considération leurs quantités d'exploitation saisonnière et leur valeur marchande au niveau local dans les marchés villageois et hebdomadaires.

Cela permettra de rectifier les lacunes et de compléter les insuffisances constatées lors des enquêtes sur les gains résultant de la commercialisation. Par conséquent, les revenus annuels, approximatifs par récolteur et par produit, tirés de la commercialisation des PC sont les suivants :

- Pour Saba senegalensis, la production saisonnière se situe autour de 7 à 10 sacs de 50 kg par récolteur. Avec une valeur marchande comprise entre 1500 et 2000 F cfa le revenu annuel de sa vente tournerait autour de 15 000 F CFA par récolteur.

- Pour Vitex madiensis, la récolte saisonnière fournit entre 15 et 20 sacs de 50 kg par cueilleur. Sa valeur marchande étant de 1000 à 1250 F CFA, le revenu annuel de sa vente serait de 18 à 20 000 F CFA par acteur.

- Pour Parinari macrophylla, nous avons une production saisonnière de 5 à 8 sacs de 50 kg par récolteur. Avec un prix de vente compris entre 1250 et 1500 F CFA, le revenu de son commerce procurerait entre 7 500 et 10 000 F CFA par cueilleur.

- Pour Detarium microcarpum la production saisonnière par récolteur est de 10 à 15 sacs de 50 kg. Le prix de vente unitaire étant de 1250 à 1500 F CFA, le revenu annuel de vente fournirait entre 15 000 et 18 000 F CFA par récolteur.

L'observation de ces valeurs permet de constater des revenus globalement faibles de l'ordre de 10 à 20000 F CFA par produit. Cependant, si l'on considèreque chaque acteur brasse plusieurs produits à la fois en raison de leur saisonnalité, il serait facile d'en déduire des revenus annuels considérables de l'ordre de 55 5000 à 63000 F CFA par acteur. En outre, on peut relever une forte corrélation entre l'abondance de la ressource, les quantités exploitées et les gains annuels enregistrés.

Cependant, on constate que les revenus annuels les plus bas concernent les deux fruits qui ont un faible potentiel de production, c'est-à-dire Saba senegalensis et Parinari macrophylla (entre 10 et 15 000 F CFA) malgré leur valeur marchande élevée. En revanche Vitex madiensis et Detarium microcarpum avec un potentiel de production important procurent des revenus annuels plus élevés (entre 18 et 20 000 F CFA) malgré une valeur marchande plus faible.

III.1.3 La transformation locale des produits de cueillette

La transformation locale des PC n'intéresse que trois produits parmi les sept ciblés dans cette étude. Il s'agit de Parkia biglobosa et du miel qui sont transformés à des fins alimentaires et de Borassus aethiopum qui est destinée à une valorisation artisanale mais professionnelle. Le conditionnement du miel se fait au niveau de la MFR de Dialakoto, l'artisanat des sous-produits du rônier concerne le village de Wassadou-dépôt, tandis que la transformation du nété est une pratique locale généralisée.

III.1.3.1 L'artisanat des sous-produits du rônier (Borassus aethiopum)

Cet artisanat intéresse essentiellement la feuille du rônier composée de deux parties : le pétiole et le limbe dont la totalité de la production est transformée. Le pétiole permet la confection de deux types de produits: le mobilier et des articles de vannerie (paquets de tamis et éponges). Le limbe permet lui aussi la confection d'articles de vannerie tels que les nattes.

III.1.3.1.1 L'artisanat du mobilier

L'artisanat du mobilier est une activité professionnelle essentiellement masculine. Elle consiste en la confection de lits et de chaises à partir du pétiole de rônier adulte de classes 3 et 4 (BOUCAL, 2002). Le pétiole utilisé est un produit recyclé à partir des artisans de paquets de tamis qui n'exploitent que la partie interne du pétiole frais et abandonnent le reste sur les lieux de production le long du Niériko dans la forêt classée du Diambour.

L'approvisionnement en matière première des menuisiers-artisans de mobilier se fait donc par l'intermédiaire de collecteurs, habitant les villages installés dans la FCD le long du Niériko. Ces collecteurs ramassent les pétioles déjà épluchés par les artisans de paquets de tamis. La vente des produits collectés se fait par commande préalable du menuisier-artisan et par fagot de 35 à 40 pétioles. La différence de prix entre les fagots dépend de la longueur des pétioles qui varie de 1 à 1,50 m. Ainsi un fagot constitué de pétioles de moins de 1,20 m de long coûte entre 250 et 300 F CFA et un fagot de pétioles de 1,30 et 1,50 m coûte entre 400 et 500 F CFA. Les prix varient aussi selon la quantité commandée et les rapports de clientèlisme entre le collecteur et l'artisan. Le transport se fait à bicyclette ou par véhicule attelé selon le poids et la quantité de la charge à

acheminer. Les prix de vente des chaises varient de 750 à 1000 F CFA selon la qualité du produit (chaise en une ou deux pièces) et ceux des lits de 5 000 à 7 000 F CFA selon qu'il s'agit du lit petit modèle ou du lit grand modèle.

III.1.3.1.2 La confection des paquets de tamis

La matière première servant à la fabrication des tamis est à base de pétiole de rôniers adultes de classes 3 et 4 (BOUCAL, 2002). Ici le rapport à la ressource est direct. L'artisan-exploitant se charge lui-même de la coupe des feuilles qui compte cependant beaucoup plus de risques par rapport aux autres catégories d'artisans car il doit monter au sommet du rônier pour s'approvisionner. Après la coupe, il fend les pétioles et ne conserve que la partie interne la plus tendre qui sert à confectionner les paquets de tamis. Il faut ente 15 et 20 pétioles pour constituer un paquet de tamis et 10 paquets forment un rouleau. La matière première est abondante et disponible, son exploitation ne constitue pas de risque pour la ressource. Ici aussi les sites d'approvisionnement se situent exclusivement dans la FCD, au niveau des rôneraies, le long du Niériko à plus de 10 km de Wassadou-dépôt. Le transport se fait uniquement à bicyclette, du site d'approvisionnement au lieu de confection. La commercialisation se fait par rouleaux et chaque rouleau est livré à l'intermédiaire à 6 000 F CFA.

III.1.3.1.3 La confection des éponges

Le pétiole du rônier sert aussi à la confection d'éponges végétales. Il s'agit du pétiole de jeunes rôniers de classes 0 à 2 (BOUCAL, 2002). C'est une activité exclusivement féminine qui comporte cependant beaucoup de risques et de contraintes, de la récolte à la transformation. D'abord la coupe et l'épluchage des pétioles constituent la première étape de la transformation. Elle est destinée à collecter et à débarrasser les pétioles des parties non utilisées avec un coupe - coupe. C'est une tâche très pénible pour une femme et elle compte aussi des dangers avec l'outil utilisé. Ensuite la deuxième étape consiste à battre le pétiole jusqu'à obtenir des fibres. A ce niveau de la transformation existent aussi des risques car lors du battage du pétiole des débris de fibres sont éparpillés et pénètrent dans leurs yeux. Le type de transformation est artisanal en raison du matériel utilisé composé d'une barre de fer dont on se sert comme marteau pour battre le pétiole et d'un support (pierre ou tronc d'arbre) comme enclume sur lequel repose le pétiole.

Le travail de transformation est très pénible pour les femmes car il nécessite de la force physique. L'approvisionnement en jeunes pétioles est cependant moins difficile par rapport aux autres catégories d'artisanat car la ressource est disponible non loin du village. Malgré l'abondance de la ressource, la coupe des feuilles de jeunes individus selon LO et SAMBOU (1988) constitue une menace à la croissance de l'individu (cités par BADIANE 2001). Notons que la vente d'une éponge se fait en raison de 5 F CFA l'unité.

III.1.3.1.4 La confection des nattes

Elle se fait à partir du limbe de rôniers. Le tressage des nattes est ici une activité masculine qui nécessite un savoir-faire. L'approvisionnement en matière première se fait de manière directe par l'artisan lui-même avec un coupe-coupe. Les dangers de l'exploitation de la ressource sont les mêmes que ceux évoqués pour la confection des tamis. Le prix d'une natte varie entre 500 et 750 F CFA selon la taille de l'article.

III.1.3.1.5 Nombre d'articles confectionnés par an et les revenus générés

La transformation artisanale des sous-produits du rônier est une activité permanente. Cependant les productions artisanales sont beaucoup plus importantes pendant la saison sèche pour certaines catégories de spécialisation (éponges et nattes) et faibles pendant la saison des cultures. Quant aux artisans du mobilier (lits et chaises) et des rouleaux de tamis, les productions annuelles sont soutenues. Nous allons essayer d'apprécier le nombre d'articles confectionnés par année et par exploitant-artisan, les prix de vente et les revenus annuels générés par l'activité.

Tableau 49 : Nombre d'articles confectionnés par an, prix de vente et revenu annuel par exploitant-artisan à Wassadou-dépôt

Produits de l'artisanat

Nombre d'articles

confectionnés par

artisan et par an

Prix de vente unitaire en FCFA

Revenus annuels en F CFA

Lits

30 - 40

5 000 à 7 000

200 à 210 000

Chaises

80100

750à 1000

75à80000

Rouleaux de tamis

45-50

5500 à 6 000

270 à 300 000

Nattes

60-80

500 à750

40à45 000

Eponges

5000-5 500

5

25à27 500

 

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

D'après les résultats de ce tableau, on réalise que l'artisanat des sous-produits du rônier est une activité professionnelle très rentable. Selon la valeur marchande des articles confectionnés, les revenus annuels sont plus élevés pour les artisans de rouleaux de tamis (environ 300 000 F CFA) et pour les menuisiers-artisans du mobilier (80 à 200 000 F CFA). Les plus faibles revenus annuels sont enregistrés par les femmes spécialisées dans la confection des éponges en raison de la faible valeur marchande des produits avec des revenus annuels autour de 25 000F CFA.

D'une manière globale, on constate que pour des revenus complémentaires aux productions agropastorales, les gains annuels sont considérables.

III.1.3.2 Le conditionnement du miel

Il est à l'actif d'un GIE, la Maison Familiale Rurale de Dialakoto, filiale locale de la maison mère qui se trouve à Thiès. Il s'agit d'une structure chargée de collecter, de transformer et d'écouler à travers une filière de commercialisation le miel récolté dans la zone. Pour cela, elle dispose de moyens financiers, de matériels techniques de conditionnement et d'un lieu de stockage. Elle assure la production d'un miel de qualité en encadrant les chasseurs de miel sauvage et en formant des apiculteurs professionnels aux techniques de récolte améliorée et aux procédés de transformation du produit. Elle s'engage donc à fournir aux acteurs affiliés à sa structure un matériel technique de production et de récolte tel qu'une ruche et une tenue composée: d'une combinaison, de bottes, de gants, d'un masque, d'un enfumoir, etc. En retour elle se charge d'achèter le produit récolté.

Dans le souci de garantir un produit de qualité et de lutter contre les techniques de récoltes traditionnelles essentiellement basées sur l'utilisation du feu, la MFR n'achète que le miel récolté avec son matériel de protection même s'il est sauvage. En effet, ces techniques ont des conséquences néfastes sur les abeilles qui périssent, sur l'environnement (feux de brousse) et sur la qualité du produit.

III.1.3.2.1 Type et procédés de transformation du miel

La transformation du miel à la MFR de Dialakoto est semi-industrielle. Les procédés de transformation, à partir de la récolte du miel brut, aboutissent au conditionnement d'un produit pur à travers différentes phases de traitement telles que l'épuration et le pressage. C'est tout ce processus qu'on appelle le conditionnement du miel c'est-à-dire la mise sur le marché d'un produit embouteillé prêt à la consommation.

III.1.3.2.2 Les quantités transformées et recettes générées

La MFR de Dialakoto achète le miel brut de ruche ou de cueillette auprès des acteurs en raison de 550 F CFA le kilogramme.Après conditionnement, elle revend le produit transformé en bouteille de 1,5 litre à raison de 2 500 F CFA. La valeur d'un litre sera équivalente donc à environ 1 666 F CFA.

Tableau 50 : Production de miel en 2000 à la MFR de Dialakoto et recettes générées

LOCALITES

Cueilleurs

Collecte de

miel brut (kg)

Achat à 550 f CFA le kg

Production de miel (litre)

Recettes générées à
1666 f le litre

Dialakoto

13

456

250 800

325

541 450

Villages environnants

6

103

56 650

74

123 284

TOTAL

19

559

307450

399

664734

 

Source : Maison Familiale Rurale de Dialacoto, 2000.

L'observation de ce tableau permet de constater une importante production de miel au niveau de la MFR de Dialakoto en 2000 (399 litres) et une recette annuelle de plus de 650 000 f CFA. Cependant, 81,5% de la quantité produite n'intéressent que le seul village de Dialakoto soit 68,4% de l'effectif des acteurs. L'autre partie de la production étant assurée par les villages environnants, essentiellement de la FCD soit 18,5 % de la quantité totale (74 litres) pour 31,6 % des acteurs.

Au regard de ces résultats on peut affirmer que la production de miel à la MFR est une activité professionnelle et rentable. En effet, sur un investissement financier initial de 307 450 F CFA qui a permis de collecter 559 kg de miel brut, elle enregistre un bénéfice net de 357 284 F CFA soit plus de 100%, en raison d'une recette annuelle de 664 734 F CFA résultant de la vente de 399 litres de miel conditionné.

La rentabilité de cette activité est due à la valeur marchande élevée du miel aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain.

III.1.3.3 La transformation du néré (Parkia biglobosa)

La transformation du néré est une pratique généralisée en raison des habitudes alimentaires locales. Elle concerne les graines du fruit qui après transformation fournissent un condiment de haute valeur alimentaire servant à assaisonner les sauces. Il s'agit selon THIAW (2002) d'un fromage végétal très apprécié et appelé « soumbara » en mandingue ou «nététou » en wolof.

III.1.3.3.1 Type et procédés de transformation du néré

La transformation de la graine du Parkia biglobosa est artisanale et le procédé utilisé consiste en sa fermentation. Les différentes phases de la fermentation passent d'abord par une séparation de la pulpe (farine) de la graine, ensuite par de multiples processus de cuisson et de séchage pour ramollir la graine et enfin intervient la fermentation qui peut durer longtemps. Le produit transformé et présenté sous forme de pâte avec une très forte odeur fermentée. Il est commercialisé en petite boule de 25 F CFA l'unité.

Les renseignements sur les quantités transformées ne sont pas disponibles. Retenons toutefois qu'elles peuvent correspondent aux quantités du fruit en entier (poudre et graine) destinées à l'autoconsommation.

III.1.3.4 La destination des produits transformés

Les trois PC transformés (le miel, le Parkia et les articles de l'artisanat des sous-produits du rônier) disposent chacun d'une filière de commercialisation plus ou moins organisée, plus ou moins extravertie et donc plus ou moins opérationnelle.

III.1.3.4.1 Les filières de l'artisanat des sous-produits du rônier

Parmi les produits issus de l'artisanat des sous-produits du rônier nous distinguons des produits qui disposent de filières d'écoulement extraverties et d'autres qui ne sont commercialisés qu'au niveau local. Retenons quand même que la totalité de la production artisanale est destinée à la commercialisation, quelque soit le type de produit. En outre le village de Wassadou-dépôt est le principal village concerné par la transformation artisanale des sous-produits du rônier.

> Les produits à filières extraverties

Il s'agit des éponges et des rouleaux de tamis. Cependant leurs filières s'organisent différemment malgré une destination urbaine (Dakar, Tambacounda, Kaolack...). Ici la relation entre producteur et consommateur est indirecte. La filière des éponges est organisée au niveau du village de Wassadou-dépôt qui est le lieu de production. A partir de là, les produits prennent deux destinations: le «louma» du village qui draine une faible quantité relative destinée à l'approvisionnement des marchés locaux et le village de Badi Niériko qui est le principal point de collecte et l'épicentre de la production destinée aux marchés urbains.

La filière des rouleaux de tamis est exclusivement extravertie. Cependant elle ne dispose pas de point de collecte. L'écoulement de la production se fait de manière individuelle à l'occasion du passage de l'intermédiaire collecteur au niveau de chaque artisan pour acheter le stock disponible. Dans ce cas, l'agent collecteur intermédiaire s'acquitte d'une taxe forestière ou permis de circulation dont la tarification dépend du poids de la marchandise. C'est ainsi que 100 kg de rouleaux de tamis correspàond à une taxe de 2500 F cfa.

> Les produits à filières locales

Il s'agit des produits du mobilier tels que les lits et les chaises et de la vannerie qui sont concernés par une filière de commercialisation locale. L'écoulement de la production se fait au lieu de production, soit au louma de Wassadou-dépôt pour les chaises et les nattes, soit au bord de la Route Nationale 7 pour les lits. Dans ces filières, la relation entre l'artisan et le consommateur est directe, il n'existe pas d'intermédiaire.

III.1.3.4.2 La filière du miel et du Parkia biglobosa

En plus de la collecte et de la transformation du miel, la MFR de Dialakoto s'occupe également de son écoulement. Cette commercialisation se fait à travers deux filières : l'une est locale et l'autre est extravertie. La filière locale se fait au niveau de la MFR et concerne une faible proportion de la production. La clientèle est constituée de voyageurs de passage, c'est une vente occasionnelle pas du tout opérationnelle. La seconde filière consiste à acheminer la plus grande partie de la production vers la maison mère de Thiès qui se charge de la distribution du produit au niveau national.

En ce qui concerne la graine de Parkia biglobosa, le produit issu de la transformation est essentiellement destiné à l'autoconsommation et donc au commerce local en raison de la faiblesse des quantités disponibles. Son écoulement se fait au niveau des marchés villageois et hebdomadaires en petites boules de 25 F CFA.

III.2 Les facteurs favorisant la valorisation

Il s'agit ici de faire un diagnostic des atouts locaux permettant la valorisation des PC. C'est ainsi qu'on a pu identifier quelques facteurs potentiels qui devraient favoriser cette valorisation. Il s'agit entre autres de la Route Nationale 7, d'une excellente dynamique organisationnelle, des infrastructures socio-économiques, des activités artisanales et de services, ... Ces différents facteurs ne garantissent pas une solution à la valorisation des PC mais cependant, ils sont susceptibles d'en créer les conditions.

III.2.1 La route Nationale n° 7 et un système de transport quotidien

Elle est bitumée et relie Tambacounda à Kédougou en desservant six villages de la zone d'étude (Wassadou-dépôt, Wassadou village, Damantan, Dialakoto, Dar salam et Nioufaye) sur environ 20 km de long. Seul le village de Laboya ne se trouve pas sur son axe, il y est ce pendant relié par une piste au niveau de Damantan. Elle constitue un atout majeur qui devrait faciliter le déplacement des biens et des personnes entre les différentes localités.

Il existe à partir de Dialakoto une desserte quotidienne vers Tambacounda. Mais en jour de louma particulièrement le mercredi pour celui de Wassadou-dépôt le rythme est accéléré et le trafic devient plus intense.

III.2.2 La dynamique organisationnelle

Elle est excellente et remarquable. En effet on ne compte pas moins d'une dizaine d'intervenants qui encadrent le développement des Organisations Communautaires de Base (OCB) de la zone. Il y a les GIE qui s'activent dans la production et l'éducation (la MFR de Dialakoto intervient dans la production du miel et dans l'alphabétisation), dans la biodiversité (Wula-kanta à Laboya et un autre à Wassadou-dépôt). Il y a aussi les GPF (Groupement de promotion féminine) qui interviennent aussi dans l'alphabétisation des femmes et les activités génératrices de revenus.

III.2.3 Les infrastructures socio-économiques

La zone est bien dotée en infrastructures socio-économiques surtout au niveau de Dialakoto chef- lieu de la Communauté Rurale. Il s'agit entre autres d'un forage, de l'éclairage solaire, d'un dispensaire qui sont destinés à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

III.2.4 Les activités artisanales et les services

L'artisanat concerne divers métiers professionnels tels que la maçonnerie, la boulangerie, la couture, le tissage, la cordonnerie, la mécanique (réparateur de vélo et de véhicule attelé)... Les activités tertiaires ou de service sont : le commerce avec l'existence de plus d'une dizaine de boutiques, de marchés villageois permanents et hebdomadaires, de télécentres de technicien réparateur de montres et de radios...

III.3 Les facteurs entravant la valorisation

Les contraintes à la valorisation locales des PC sont de plusieurs ordres. Nous distinguons ainsi trois niveaux de contraintes correspondant aux trois niveaux de valorisation. Il s'agit des contraintes de l'exploitation, de la commercialisation et de la transformation.

III.3.1 Les contraintes de l'exploitation

L'exploitation des PC dans la «poche de Dialakoto» souffre de nombreuses contraintes dues à plusieurs facteurs d'ordres naturel, anthropique et spatial. Elles aboutissent ainsi à une faiblesse de la production surtout pour les PC à faible potentiel tels que Saba senegalensis, Parkia biglobosa et Parinari macrophylla.

III.3.1.1 Les contraintes d'ordre naturel Parmi les contraintes d'ordre naturel nous distinguons:

> La baisse de la pluviométrie

Depuis le début des années 70, on assiste au Sénégal à des périodes sèches généralisées dans l'ensemble du pays. Cette péjoration climatique se manifeste par une baisse notable du cumul pluviométrique qui entraîne la « baisse de la nappe phréatique, l'assèchement des mares et le tarissement des cours d'eau » (DJIBA, 2000). Ce phénomène a des répercussions sur la production fruitière des espèces végétales. Il entraine la variabilité de la période de maturité des fruits et la faible production à cause principalement d'un stress hydrique qui à la longue peut même entraîner la mort des arbres.

> La déprédation des singes

Elle constitue la seconde contrainte signalée par les récolteurs. Ce facteur est plus pesant au niveau du village de Laboya à cause principalement de la proximité du Parc. Ainsi on a pu constater la présence d'importantes colonies de singes cynocéphales qui pullulent au niveau des sites d'exploitation. Cette situation renforce la pression exercée sur les PC car les hommes et les singes se disputent les maigres ressources disponibles. En outre ces derniers ne se contentent pas de consommer, ils détruisent au passage d'importantes quantités de fruits.

III.3.1.2 Les contraintes d'ordre anthropique

Ce sont essentiellement les pressions agropastorales telles que les défrichements, le surpâturage et les feux de brousse.

> Les feux de brousse

C'est la principale calamité de la zone. Ils sont liés à la péjoration climatique et sont de différents ordres. On distingue les feux agricoles causés par les cultivateurs à des fins de défrichement, les feux pastoraux provoqués par les éleveurs en fin de saison sèche dans le but de favoriser une repousse rapide d'herbe après les premières pluies et les feux allumés par les chasseurs de miel sauvage pour faire fuir les abeilles afin de cueillir sans danger le produit.

Quelques soient leurs origines, les feux de brousse sont très fréquents dans la zone, surtout en saison sèche. Leur étendue dépend cependant de leur nature car les feux agricoles sont souvent contenus dans les limites des parcelles agricoles au moyen de pare- feux. Les deux autres types de feux sont toujours accidentels et non-maîtrisés. Ils aboutissent ainsi à la destruction de plusieurs hectares de forêts.

> Les défrichements

Ils sont essentiellement liés à des besoins en terres de culture suite à l'accroissement de la population. L'ampleur des défrichements résulte du système de culture basé sur une agriculture itinérante sur brûlis, de l'étendue des surfaces incultes (plateaux cuirassés), de l'emprise des deux aires protégées (le PNNK et la FCD) et du développement des bananeraies irriguées le long de la Gambie. Ce dernier phénomène constitue actuellement la principale cause de dégradation des formations boisées dans leurs derniers retranchements le long des cours d'eau (Gambie et ses affluents). En effet les principaux sites d'exploitation sont localisés sur les berges de la Gambie comme par exemple à Laboya où on a environ 265 ha de forêts défrichées. Leurs défrichements participent à une réduction du potentiel de production et hypothèque l'activité de cueillette (Carte 2).

> Le surpâturage

Il constitue une autre forme de pression non moins importante. Il se manifeste par un nombre élevé de bétail sur une zone, dépassant la capacité de charge normale du site. Ce qui aboutit à différentes formes de pression telles que le broutage, le pâturage aérien par les pratiques de l'émondage et de l'ébranchage et les coupes de ligneux. Ce phénomène s'observe surtout au niveau du site d'exploitation de Kanjon-sutu à Dialakoto où la pression pastorale est très forte.

III.3.1.3 Les contraintes d'ordre spatial

Ce sont les résultantes de l'emprise des deux aires protégées sur les terroirs villageois, parrticulièrement à Wassadou-dépôt, à Dar salam et à Nioufaye où il n'existe presque pas d'espace forestier. Par exemple à Dar salam la limite séparant le Parc du village est à environ 300 mètres des dernières cases et les terres de culture se trouvent soit à l'intérieur de celui-ci, soit dans la FCD. Ces contraintes se traduisent donc par une réduction du terroir villageois c'est-à-dire de l'espace utile exploitable. Elles contribuent aussi d'une part à une insatisfaction des besoins locaux en PC et d'autre part à créer des rapports conflictuels entre les villageois et les gardiens du Parc. Cette situation est réelle au niveau des villages de Dar salam et Nioufaye.

III.3.2 Les contraintes de la commercialisation

Elles sont ici aussi de plusieurs ordres, mais découlent toutes de deux facteurs: la faiblesse de la production et l'absence de filières de commercialisation efficientes.

III.3.2.1 La faiblesse de la production

Elle résulte des contraintes de l'exploitation qui contribuent à la mise sur le marché de faibles quantités de produits malgré l'abondance relative de certains produits tels que Vitex madiensis, Borassus aethiopum et Detarium microcarpum. Elle constitue le principal facteur conditionnant l'ensemble des activités tournant autour des PC, de la commercialisation à la transformation.

III.3.2.2 L'absence de filières d'écoulement efficientes

L'écoulement de la production souffre de plusieurs handicaps. Parmi lesquels nous pouvons citer la trop grande dispersion de la production en raison des faibles quantités récoltées, l'absence d'unités de collecte chargées du groupage des produits en amont et d'agent collecteur intermédiaire opérationnel. On peut aussi remarquer que malgré un bon axe routier et un système de transport actif, l'acheminement de la production pose parfois des problèmes à cause de l'inadéquation des moyens de transport. Mais il y a surtout l'absence de cadres structurant le secteur qui se chargeraient de fixer les prix et de définir des points de collecte, la faiblesse des moyens financiers et techniques des acteurs impliqués dans la filière et la difficulté d'accès au crédit.

III.3.3 Les contraintes de la transformation

A ce niveau les contraintes sont surtout d'ordre technique. En effet, en dehors de la MFR de Dialakoto il n'existe aucune autre structure de transformation telles que des lieux de stockage et de conservation, des moyens de transport adéquats et des unités de transformation et de distribution. Ces contraintes sont de taille quand on sait qu'il s'agit surtout de produits périssables (Saba, Vitex, Parinari) très sensibles au transport, à la manutention et au conditionnement. Il y a aussi et surtout que les types et procédés de transformation utilisés sont traditionnels et artisanaux, elles consistent en gros en la cuisson et au séchage. Ces contraintes résultent aussi du manque d'encadrement et de la faiblesse des moyens financiers.

Conclusion partielle

L'analyse de l'exploitation des sept produits de cueillette ciblés permet de constater, d'abord une très forte relation entre le potentiel de production des produits de cueillette et les quantités récoltées d'une part et, d'autre part, les revenus générés. C'est ainsi que, l'abondance relative élevée de Detarium, Vitex, Borassus et le miel autorise la récolte de quantités importantes et fournit des revenus annuels supérieurs par rapport à Saba, Parkia et Parinari qui disposent d'un faible potentiel. Signalons cependant que l'exploitation cumulée de plusieurs produits engendre des revenus annuels importants par récolteur. On peut ensuite remarquer que, malgré une valeur marchande assez élevée, le néré (Parkia) fait l'objet d'une importante destination alimentaire locale, à la différence des autres produits qui suivent exclusivement des circuits commerciaux extravertis. L'identification des possibilités de valorisation permet enfin de voir une prépondérance des contraintes malgré l'existence d'un certain nombre d'atouts non négligeables.

CONCLUSION GENERALE

Estimer d'abord le potentiel actuel de production des sept produits de cueillette ciblés, apprécier ensuite leur exploitation et identifier enfin les possibilités de leur valorisation dans la «poche de Dialakoto» furent les principales préoccupations de cette étude.

L'inventaire a permis de constater un potentiel de production globalement faible, malgré certaines différenciations. En effet, les produits présentent une abondance relative plus ou moins importante. A ce titre Borassus aethiopum, Vitex madiensis, Detarium microcarpum et le miel disposent d'un important potentiel, à la différence de Saba senegalensis, Parkia biglobosa et Parinari macrophylla qui ont un très faible potentiel.

L'exploitation de ces sept produits subit une forte incidence marchande, cependant, selon certains paramètres, ils suivent des destinations préférentielles. C'est ainsi que les habitudes alimentaires locales ponctionnent une fraction importante de la production du néré (Parkia biglobosa), la valeur marchande élevée des fruits forestiers et du miel favorisent des réseaux commerciaux plus ou moins extravertis et la création de valeur ajoutée favorise le développement d'une activité de transformation locale de trois produits. Il s'agit du miel qui est transformé pour sa valeur commerciale, du néré pour son rôle alimentaire et de l'artisanat des sous-produits du rônier (Borassus aethiopum) pour l'amélioration des conditions de vie matériels (articles, matériaux de construction...). On retrouve ici les trois niveaux de valorisation ou d'utilisation concernant l'exploitation des PC, c'est-à-dire la valorisation alimentaire, commerciale et économique (artisanal ici).

Le diagnostic des possibilités locales de valorisation a établi une prédominance des facteurs entravant qui sont de plusieurs ordres (naturel, anthropique, structurel, technique, financier...) sur les facteurs favorisants. A ce sujet, le potentiel de valorisation le plus remarquable qui a été identifié est relatif à l'excellente dynamique organisationnelle dans la zone. En effet les populations locales se regroupent à travers des Organisations Communautaires de Base telles que les GIE, les GPF, les Associations, les Projets... qui disposent de fonds de crédits locaux ou financés par des bailleurs étrangers. Cependant aucune d'entre elles ne s'investit dans l'exploitation des PC, en dehors de la MFR de Dialakoto. Au demeurant la contrainte la plus

pesante est liée aux défrichements agricoles en faveur de l'installation des bananeraies le long du fleuve Gambie. L'ampleur de ces faits participe à la dégradation des formations boisées.

Au regard de ces situations, il est remarquable de constater que les perspectives de valorisation de l'activité cueillette dans la «poche de Dialakoto» sont ténues à cause de la réduction des sites d'exploitation. Actuellement, le développement fulgurant des bananeraies offre de nouvelles perspectives économiques à ces paysans, soumis aux caprices de la mousson et parmi les plus pauvres du pays. En revanche ce phénomène pose de nombreux problèmes environnementaux car, il est bien connu que, les ressources végétales sont des réactifs très sensibles aux puissants catalyseurs anthropiques.

La synthèse analytique qu'on peut faire de ces situations se résume en deux remarques:

· L'activité de cueillette était plutot complémentaire aux activités de production classiques (agriculture et élevage) ;

· mais actuellement elles sont plutôt en compétition dans un espace exigu.

Donc, de la complémentarité entre ces deux activités, on en est actuellement à une situation de concurrence dans un espace limité par deux massifs forestiers protégés (Carte 2).

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41. Communications:

Journées de concertation nationale sur le devenir du PNNK: Analyse des actions en cours et perspectives. Tambacounda, 18 -19 janvier 2003.

1. Le conservateur: Le PNNK : enjeux et perspectives.

2. NDIAYE, A : Le PNNK : périphérie et pressions sur les ressources.

3. NDIAYE, P: Le PNNK: après une décennie de réflexions, propositions et d'orientations. Décider aujourd'hui, pour demain ! (UCAD-GRAST).

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Moyennes mensuelles et décennales des précipitations de 1988 à 1997 à 19

Dialakoto.

Tableau 2: Moyennes mensuelles et décennales des températures de 1993 à 2002 à 21

Tambacouda

Tableau 3 : Répartiton spatiale de la population dans la «poche de Dialakoto» 27

Tableau 4 : Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 1 41

Tableau 5: Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 2 43

Tableau 6: Kanjon-sutu (Dialakoto) : placette 3 45

Tableau 7 : Tambaya (Dialakoto) : placette 1 47

Tableau 8: Tambaya (Dialakoto) : placette 2 48

Tableau 9: Abondance et fréquence relative des espèces ligneuses au niveau des 2 sites de 50

Dialakoto

Tableau 10: Stratification et état des ligneux au niveau des deux sites de Dialakoto 52

Tableau 11: Cathièry (Laboya) ; placette 1 55

Tableau 12 : Cathièry (Laboya) ; placette 2 56

Tableau 13 : Cathièry (Laboya) ; placette 3 57

Tableau 14: Cathièry (Laboya) ; placette 4 58

Tableau 15 : Cathièry (Laboya) ; placette 5 59

Tableau 16: Cathièry (Laboya) ; placette 6 60

Tableau 17: Kéniékonko (Laboya) : placette 1 61

Tableau 18 : Kéniékonko (Laboya) : placette 2 62

Tableau 19 : Kéniékonko (Laboya) : placette 3 63

Tableau 20: Site exclusif à Vitex (Laboya) : placette 1 64

Tableau 21 Abondance et fréquence relative des ligneux dans les 3 sites de Laboya 66

Tableau 22: Stratification et état des ligneux dans les trois sites de Laboya 69

Tableau 23 : Dialakoto: placette 1 73

Tableau 24 : Dialakoto: placette 2 74

Tableau 25 : Dialakoto: placette 3 75

Tableau 26 : Dialakoto: placette 4 76

Tableau 27 : Dialakoto: placette 5 77

Tableau 28 : Dialakoto: placette 6 78

Tableau 29 : Dialakoto: placette 7 78

Tableau 30 : Dialakoto: placette 8 79

Tableau 31: Laboya: placette 1 80

Tableau 32: Laboya: placette 3 81

Tableau 33 : Laboya: placette 4 82

Tableau 34: Laboya: placette 5 83

Tableau 35 : Laboya: placette 6 84

Tableau 36: Laboya: placette 7 85

Tableau 37: Abondance et fréquence relative des espèces ligneuses au niveau des 14 86

placettes de Dialakoto et de Laboya

Tableau 38: Période de production, parties non ligneuses exploitées et modes de 111

prélèvements de 7 produits de cueillette

Tableau 39 : Fréquence hebdomadaire de récolte par rapport aux sites d'exploitation 113

Tableau 40: Fréquence hebdomadaire de récolte en fonction de la valeur commerciale et 114

du caractère périssable de quelques produits de cueillette

Tableau 41: Horaire moyen de récolte par jour 116

Tableau 42 : Temps de travail journalier des exploitants-artisans des sous produit du rônier 116

Tableau 43 : Quantités moyennes récoltées par jour et par récolteur de 3 PC à Dialakoto 117

Tableau 44: Quantités récoltées en moyenne par jour et par récolteur de 3 PC à Laboya 117

Tableau 45: Quantités moyennes de pétioles et de limbes de rôniers coupés par jour de 118

récolte à Wassadou-dépôt

Tableau 46 : Proportions consommées de deux produits de cueillette 119

Tableau 47 : Proportion commercialisée de quatre fruits sauvages 120

Tableau 48 : Valeur marchande moyenne de quelques PC en fonction des lieux de vente 125

Tableau 49: Nombre d'articles confectionnés par an, prix de vente et revenu annuel par 129

exploitant- artisan à Wassadou-dépôt

Tableau 50 : Production de miel en 2000 à la MFR de Dialakoto et recettes générées 130

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Station de Dialakoto : précipitations moyennes mensuelles de 1988 à 1997 19

Graphique 2: Station de Dialakoto: anomalie de la pluviométrie de 1988 à 1997 20

Graphique 3: Taux d'abondance des 2 espèces commerciales par rapport aux autres dans

51

les deux sites de Dialakoto

Graphique 4: Stratification et états des ligneux dans les 2 sites de Dialakoto 53

Graphique 5 : Taux d'abondance des 6 espèces commerciales dans les 3 sites de Laboya 67

68

autres dans les 3 sites de Laboya

Graphique 7: Stratification et états des ligneux dans les 3 sites de Laboya 70

Graphique 8: Taux d'abondance des 6 espèces commerciales dans les 5 sites de Dialakoto

Graphique 6: Abondance relative cumulée des 6 espèces commerciales par rapport aux

71

72

autres dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya

et de Laboya

Graphique 9: Abondance relative cumulée des 6 espèces commerciales par apport aux

LISTE DES CARTES ET SCHEMAS

Carte 1: Situation de la zone d'étude 13

Carte 2: Emprises agricoles dans la «poche de Dialakoto» 30

Carte 3: Localisation des villages d'échantillonnage 104

Schéma 1: Filières d'écoulement des produits de cueillette 122

ANNEXES

ANNEXE 1

COORDONNEES UTM DES 29 PLACETTES REALISEES

1.1 LES COORDONNEES DES 14 PLACETTES DE DIALAKOTO ET DE LABOYA

LOCALITES

PLACETTES

LATITUDE

LONGITUDE

D

I

A

L
A

K O T O

1

1471409

685020

2

1471377

685021

3

1472149

685557

4

1472149

685587

5

1474613

686292

6

1474042

683738

7

1473306

684074

8

1471908

686221

L

A

B O Y A

1

1469308

679045

3

1469335

678884

4

1469338

678894

5

1469338

678845

6

1470847

679366

7

1470445

678977

1.2 LES COORDONNEES DES 15 NOUVELLES PLACETTES DANS LES SITES D'EXPLOITATION

VILLAGES

SITES D'EXPLOITATION

PLACETTES

LATITUDES

LONGITUDES

L

A

B O Y A

Cathiéry

1

1471930

678365

2

1473039

678741

3

1472344

678458

4

1471242

678577

5

1471619

678412

6

1473634

678806

Site exclusif à Vitex

1

1470671

679099

Kéniékonko

1

1467022

678482

2

1466254

679289

3

1467808

679693

DIALAKOTO

Tambaya

1

1470354

687256

2

170583

687490

Kanjon-sutu

1

1468731

686889

2

1467644

686973

3

1468442

687424

ANNEXE 2

RELEVE DE RECONNAISSANCE (2 Pages)

ANNEXE 3

QUESTIONNAIRE (3 Pages)

TABLE DES MATIERES

DEDICACES 2

AVANT - PROPOS 3

SIGLES ET ACRONYMES 4

INTRODUCTION GENERALE 5

PROBLEMATIQUE 9

METHODOLOGIE DE TRAVAIL 14

PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES NATURELLES, HUMAINES

ET ECONOMIQUES DE L'ESPACE 17

CHAPITRE I: LES POTENTIALITES NATURELLES 18

I.1 Le Climat 18

I. 1.1 Les vents 18

I.1.2 Les précipitations 18

I.1.3 Les températures 20

I.2 Le relief et les sols 21

I.2.1Lerelief 21

I.2.2 Les sols 22

I.3 Les ressources en eau 23

I.4 Les ressources végétales 24

CHAPITRE II: LES POTENTIALITES HUMAINES ET ECONOMIQUES 26

II.1 Le milieu humain 26

II.1.1 Historique du peuplement 26

II.1.2 Composition ethnique 27

II.1.3 Répartition et structure de la population 27

II.2 Les activités économiques 28

II.2.1 Les activités de production 28

II.2.1.1 L'agriculture 28

II.2.1.2 L'élevage 29

II.2.2 Les activités de prélèvement 29

II.2.3 L'artisanat et l'industrie locale 31

II.2.4 Les services 31

Conclusion partielle 32

DEUXIEME PARTIE: TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS 33

D'INVENTAIRE FORESTIER

CHAPITRE I : METHODOLOGIE D'INVENTAIRE FORESTIER 34

I.1 La collecte des données d'inventaire 34

I.1.1 Méthode et matériels 34

I.1.2 Les placettes 34

I.2 Le dépouillement et le traitement des données 37

I.2.1 le dépouillement manuel : les tableaux 37

I.2.2 Le traitement graphique 37

I.3 L'analyse et l'interprétation des résultats 37

I.3.1: Définition des termes et concepts 38

CHAPITRE II: LE POTENTIEL ACTUEL DE PRODUCTION AU NIVEAU40 DES SITES D'EXPLOITATION

II.1 Présentation des sites d'exploitation de Dialakoto et analyse des placettes 40

II.1.1 Le site de Kanjon - sutu 40

II.1.2 Le site de Tambaya 46

II.1.3 Analyse synthétique des 5 placettes au niveau des 2 sites de Dialakoto 49

II. 2 : Présentation des sites d'exploitation de Laboya et analyse des placettes 54

II.2.1: Le site de Cathièry 54

II.2.2 Le site de Kéniékonko 61

II.2.3 le site exclusif à Vitex madiensis 64

II.2.4 Analyse synthétique des 10 placettes dans les 3 sites de Laboya 65

II.3 Analyse synthétique des 15 placettes dans les 5 sites de Dialakoto et de Laboya 71

CHAPITRE III: LE POTENTIEL DE PRODUCTION AU NIVEAU DES TERROIRS 73

VILLAGEOIS

III.1: Présentation et analyse des placettes du terroir de Dialakoto 73

III.1.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 8 placettes du terroir de Dialakoto 80

III. 2 Présentation et analyse des placettes du terroir de Laboya 80

III.2.1 Analyse synthétique de l'ensemble des 6 placettes du terroir de Laboya 85

III.3 Analyse synthétique des 14 placettes des terroirs de Dialakoto et de Laboya 86

89

DIALAKOTO ET A LABOYA

II. 1 Analyse comparative de l'évolution des Ligneux à Dialakoto et à Laboya 89

CHAPITRE IV: DYNAMIQUE A TRES COURT TERME DES LIGNEUX A

IV. 1.1 Rappel de l'inventaire des placettes à Dialakoto 89

IV. 1.1.1 Les placettes de l'espace forestier proche 89

IV.1.1.2 Les Placettes dans les champs 91

IV.1.1.3 La placette sur les terres en jachère 93

IV. 1.2 Intérêt des résultats et interprétation 94

IV. 1.3 Rappel de l'inventaire des placettes à Laboya 95

IV. 1.3.1 La placette de l'espace forestier proche 95

IV.1.3.2 Les placettes dans les champs 95

IV. 1.3.3 Les placettes sur les terres en jachère 97

IV. 1. .4 Intérêt des résultats et interprétation 98

IV.2 Les facteurs explicatifs de l'évolution des ressources ligneuses 98

IV.2. 1 Les facteurs anthropiques 99

IV.2.2 Les facteurs naturels 99

IV.2.3 Les facteurs d'ordre méthodologique 99

Conclusion partielle 100

TROISIEME PARTIE : L'ACTIVITE DE CUEILLETTE ET LES

POSSIBILITES DE VALORISATION 101

CHAPITRE I: METHODOLOGIE D'ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE 102

I.1 Identification des localités de la zone d'étude 102

I.2 Choix et justification des villages d'échantillonnage 102

I.3 Les enquêtes par questionnaire 103

I.3.1 Identification des acteurs 103

I.3.2 L'échantillonnage 105

I.3.3 L'enquête proprement dite: le questionnaire 105

I.4 Exploitation et analyse des résultats 105

I.4.1 Définition des termes et concepts 106

CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE L'ACTIVITE DE CUEILLETTE 107

II. 1 - Identification et description des sept produits de cueillette ciblés 107

II.1.1 Les périodes de production et de disponibilité 109

II.1.1.1 La période de production ou de maturité 109

II.1.1.2 La période de disponibilité 110

110

II.1.2 Les modes de prélèvement

110

II.1.2.1 La cueillette

II.1.2.2 Le ramassage 111

II.1.2.3 La récolte 111

II.1.2.4 La coupe 111

II.2 L'exploitation des produits de cueillette 112

II.2.1 Identification des acteurs 112

II.2.1.1 Les acteurs saisonniers 112

II.2.1.2 Les acteurs professionnels 112

II.2.2 L'effort de prélèvement 112

II.2.2.1 La fréquence de la récolte 112

II.2.2.2 La durée de récolte 115

II.2.3 Les quantités récoltées 117

CHAPITRE III : LES POSSIBILITES DE VALORISATION 119

III.1 Les différents niveaux de valorisation 119

III.1.1 La consommation locale 119

III.1.2 La commercialisation des produits bruts 120

III.1.2.1 L'analyse des filières d'écoulement 121

III.1.2.2 Les acteurs de la filière 122

III.1.2.3 La destination des produits 123

III 1.2.3.1 Les marchés hebdomadaires ou «louma» 123

III.1.2.3.2 Les marchés villageois 124

III.1.2.3.3 La vente occasionnelle 124

III.1.2.4 La dynamique des prix 124

III.1.2.4.1 Selon la nature et la qualité des Produits de cueillette 124

III.1.2.4.2 Selon les lieux de commercialisation 125

III.1.2.4.3 Selon la disponibilité des Produits de Cueillette 126

III.1.2.5 Les revenus tirés de la commercialisation 126

III.1.3 La transformation locale des produits de cueillette 127

III.1.3.1 L'artisanat des sous-produits du rônier (Borassus aethiopum) 127

III.1.3.1.1 L'artisanat du mobilier 127

III.1.3.1.2 La confection des paquets de tamis 128

III.1.3.1.3 La confection des éponges 128

III.1.3.1.4 La confection des nattes 128

III.1.3.1.5 Nombre d'articles confectionnés par an et les revenus

129

générés

III.1.3.2 Le conditionnement du miel 129

III.1.3.2.1 Type et procédés de transformation du miel 130

III.1.3.2.2 Les quantités transformées et recettes générées 130

III.1.3.3 La transformation du néré (Parkia biglobosa) 130

III.1.3.3.1 Type et procédés de transformation du néré 131

III.1.3.4 La destination des produits transformés 131

III.1.3.4.1 Les filières de l'artisanat des sous-produits du rônier 131

III.1.3.4.2 La filière du miel et du Parkia biglobosa 132

III.2 Les facteurs favorisant la valorisation 132

III.2.1 La route Nationale n° 7 et un système de transport quotidien 132

III.2.2 La dynamique organisationnelle 132

III.2.3 Les infrastructures socio-économiques 132

III.2.4 Les activités artisanales et les services 133

III.3 Les facteurs entravant la valorisation 133

III.3.1 Les contraintes de l'exploitation 133

III.3.1.1 Les contraintes d'ordre naturel 133

III.3.1.2 Les contraintes d'ordre anthropique 133

III.3.1.3 Les contraintes d'ordre spatial 134

III.3.2 Les contraintes de la commercialisation 134

III.3.2.1 La faiblesse de la production 135

III.3.2.2 L'absence de filières d'écoulement efficientes 135

III.3.3 Les contraintes de la transformation 135

Conclusion partielle 135

CONCLUSION GENERALE 136

BIBLIOGRAPHIE 138

LISTE DES TABLEAUX 142

LISTE DES GRAPHIQUES 144

LISTES DES CARTES ET SCHEMAS 144

ANNEXES 145

TABLE DES MATIERES 152






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle