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Produits de cueillette dans la « poche de Dialakoto» : potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation

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par Thierno Boubacar DIALLO
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maà®trise de Géographie, Option Aménagement et Biogéographie 2002
  

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2. CONTEXTE DE L'ETUDE

Les produits de cueillette (PC), c'est-à-dire les parties non-ligneuses (fruits, liquides, feuilles, exsudats...) des ressources végétales, à la différence du bois et du charbon de bois, sont des produits non contingentés. A ce titre leur exploitation n'est soumise à aucun quota de prélèvement pré-établi par les services compétents de l'Etat, en l'occurrence la DEFCCS. Cette considération marginale par rapport aux ressources ligneuses s'explique, sans doute, pour deux raisons:

- D'une part, par le fait que leur exploitation est plutôt discrète, car les parties prélevées sur les individus ligneux se renouvellent saisonnièrement; alors que celle des parties ligneuses cause un traumatisme apparent aussi bien sur les individus ligneux (coupe) que sur l'environnement (déforestation);

- D'autre part, ils constituent des compléments vivriers locaux destinés à compléter ou même à remplacer en période de soudure, l'alimentation des populations rurales; alors que l'exploitation des ligneux génère des revenus annuels de plusieurs milliards de francs CFA dans le trésor de l'Etat.

La fonction de second rôle des P.C, dans l'exploitation forestière, se renforce lorsqu'on considère les méthodes de taxations appliquées à ces types de produits. En effet, les quantités qui alimentent les circuits commerciaux extravertis sont taxées non pas par pesée ou par dénombrement, comme c'est le cas pour les produits contingentés, mais par simple estimation approximative. C'est pourquoi, ni les parts ayant servi à satisfaire les besoins d'autoconsommation locale, encore moins celles approvisionnant les marchés urbains, ne sont réellement quantifiées. Néanmoins, on assiste au développement d'un commerce considérable de PC qui alimentent de plus en plus les marchés de gros urbains.

C'est ainsi que cette étude porte sur l'exploitation de sept PC ciblés en raison de leur forte incidence marchande. Il s'agit de cinq fruits sauvages (Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum et Vitex madiensis), de la feuille du rônier (Borassus aethiopum) et du miel.

Cette orientation mercantile de l'activité de cueillette résulte de la combinaison de deux facteurs d'ordre naturel (baisse de la pluviométrie) et socio-économique (paupérisation des ménages urbains). Le premier facteur a entraîné la faiblesse des rendements agricoles et le second a favorisé l'émergence de nouvelles habitudes alimentaires des populations urbaines. Dès lors, la demande de plus en plus forte des marchés urbains en produits de brousse a bouleversé la logique opportuniste de l'activité, dont les options de prélèvement obéissent, actuellement, à une logique essentiellement commerciale. C'est ainsi que le nouvel acteur urbain (consommateur), à travers ses exigences, détermine les règles du jeu.

Toutefois, ces règles n'ont pas totalement changé, puisque la cueillette demeure une activité secondaire complémentaire aux activités de production traditionnelles (agriculture et élevage). Elle est donc essentiellement pratiquée durant la morte saison, mais aussi en fonction de la disponibilité saisonnière des produits. Seulement, le consommateur urbain a changé la donne, en déterminant fortement les quantités commercialisées. La cueillette devient donc une véritable activité de production, génératrice de revenus additionnels non négligeables pour les paysans.

Cependant, cette commercialisation se fait à travers des mécanismes subtils d'écoulement défavorables, par rapport aux revenus générés, aux récolteurs qui amorcent la filière. Cela veut dire que seule une infime partie des acteurs de la filière tire vraiment son épingle de jeu. Il s'agit des intermédiaires (collecteurs, bana-bana...) qui se situent en aval de la filière et qui s'interposent entre le producteur rural et le consommateur urbain.

Au regard de cette situation, deux questions nous interpellent:

- Quelles sont les retombées financières réelles de la cueillette au niveau local?

- Quelles sont les possibilités de valorisation, c'est-à-dire la rentabilisation de l'activité dans le but de générer des revenus supérieurs pour les cueilleurs?

Aussi convient- il, dans le cadre de la recherche de réponses à ces questions, de faire une estimation quantitative du potentiel de production de la zone. En effet, la connaissance du potentiel des ressources ligneuses et de leur dynamique permet de s'assurer de la disponibilité des PC, mais aussi de leur approvisionnement en quantité suffisante. Car actuellement, dans la «poche de Dialakoto», les pressions sur les ressources forestières participent beaucoup à la déforestation des formations boisées, principaux sites de prélèvement.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery