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Profil épidémiologique des accidentés à Lubumbashi

( Télécharger le fichier original )
par Joseph KAUNGE N'SOLO
Université de Lubumbashi - Santé Publique 2008
  

Disponible en mode multipage

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Dr KAUNGE N'SOLO Joseph (Expert en Santé Publique): Chef de Service d'Epidémiologie et Statistiques Hospitalières, Hôpital Sendwe;

- Mwelwa Mupunga Chrispin (Expert en Santé Publique): Chef de Pool des Dispansaires, Hôpital Sendwe

- Mbutshu Lukuke Hendrick (Expert en Santé Publique):Chef de Service D'Hygiène Hospitalière de L'Hôpital Sendwe;

- Nkuna Musekela Hendrick (Expert en Santé Publique) :Chef de service de Formation et Stage, Hôpital Sendwe; Lubumbashi, République Démocratique du Congo (RDC).

INTRODUCTION

Un accident pouvant se définir comme un événement malheureux entrainant des dommages corporels, matériels ; il engendre cependant un coût à la fois humain, économique et social très lourd.

La perception du risque accidentel au Katanga, particulièrement à Lubumbashi devient un phénomène de santé publique réel, vue l'accroissement du charroi automobile dans notre milieu par rapport aux années antérieures et cela dans un réseau routier resté statique depuis l'époque coloniale.

I.1. ETA T DE LA QUESTION

La question relative aux accidents de la circulation routière et de la vie courante n'est pas récente qu'on peut le penser, car plusieurs chercheurs s'y sont déjà penchés. Nous pouvons à titre d'exemple citer :

> Hilaire KAYEMBE, dans son article : Circulation routière, publié dans la revue C 2004 la Conscience, révèle qu'il y a eu 3478 cas d'accidents enregistrés en 2007 et 2750 cas en 2006 à Kinshasa avec un taux de létalité de #177; 8,07 %. Parmi les causes incriminées, il cite : l'excès de vitesse associé à l'alcool, l'imprudence au volant, mauvais dépassement, imprudence du piéton, non respect de distance, changement brusque des bandes, freins défectueux, portière ouverte, violation sens unique, ivresse au volant.

> La France quant à elle, dans le site de la sécurité routière émanant du ministère de l'équipement et de transport et géré par la direction de la sécurité routière : http://www.sécuritéroutière.équipement.gouv.fr/,

Publie que la France a enregistré #177; 30400 morts par ans (accident de circulation, intoxication accidentelle, chute, ...) et cela entre 1997 et 1999. Ce site révèle que les accidents représentent la troisième grande cause des décès, après les maladies cardiovasculaires et les tumeurs.

Cependant, le nombre des tués depuis une vingtaine d'années à cause d'accident a diminué d'environ 50%.

I.2. INTERET ET CHOIX DU SUJET

Comme dit plus haut les accidents de circulation et de la vie courante restent un problème réel de la santé publique dans notre milieu. A l'Hôpital Provincial de Référence Jason Sendwe la fréquence des accidents s'évalue en moyenne à #177; 3cas par jour pour la ville de Lubumbashi et de ses environs. Le coût engendré par ce phénomène complique la prise en charge des victimes déposées dans un hôpital qui fonctionne jusqu'à présent sans subside de l'Etat, ni d'Organismes Non Gouvernementaux ni d'une aide extérieure quelconque ; c'est-à- dire un hôpital sans médicaments ni matériel adéquats, avec un personnel non motivé et

abandonné à lui-même qui reçoit et soigne ces victimes d'accidents en urgence parfois sans famille ni assistance sociale quelconque.

Et pourtant si l'hôpital pouvait bénéficier d'une assistance sociale (médicaments, matériels, motivation du personnel et autres) cet état de chose pourrait éviter nombreuses complications et décès des accidentés attribuable à l'inexistence d'une prise en charge adéquate dans cette formation médicale de 3ème échelon à vocation sociale.

Nous ne pouvons en aucun cas ignorer le Droit à la santé et l'assistance sociale à ces victimes d'accidents. Voilà ce qui a motivé le choix de cette étude.

I.3. PROBLEMA TIQUE

Une organisation d'une assistance sociale pour la prise en charge urgente des victimes d'accident et des indigents tant au niveau local que provinciale pouvait prévenir ainsi diverses complications graves et décès.

Mais hélas ! L'inexistence de cette organisation à l'hôpital provincial de référence Jason Sendwe, nous pousse à nous poser une série des questions :

> Comment se fait la prise en charge des victimes d'accidents amenés à l'hôpital sans famille ?

> Pour les malades pris en charge par l'hôpital, comment se fait le remboursement des frais engagé et par qui ?

> Quelle est la part du gouvernement, le rôle de la Police de la Circulation Routière et de la SONAS dans cette situation ?

> Quelles sont les causes incriminées dans cet accroissement des accidents de circulation routière dans notre milieu ?

> Quelles sont les perspectives d'avenir envisagées par nos autorités pour lutter contre ce phénomène de santé ?

I.4. OBJECTIFS I.4.1. OBJECTIF GENERAL

L'objectif général poursuivi par ce travail est de déceler les problèmes liés à la prise en charge des accidentés à l'hôpital Sendwe en vue d'obtenir une assistance sociale auprès des autorités politico-administratives et des bienfaiteurs.

I.4.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

Nous basant sur l'objectif général nous déduisons les objectifs spécifiques ci-après : > Identifier tous les accidentés reçus à l'hôpital Sendwe ;

> Déterminer les circonstances d'accidents ;

> Décrire leur prise en charge et déterminer ainsi leur évolution ;

> Analyser les différentes données, tirer des conclusions, proposer des suggestions et formuler des recommandations auprès des autorités.

I.5. METHODOLOGIE I.5.1. METHODE

Le choix d'une méthode étant fonction de l'objet d'une étude, pour mener à bon port notre recherche nous allons faire une étude d'observation descriptive qui consiste en une coupe transversale dans le temps en rétrospection pour bien cerner les phénomènes à étudier.

I.5.2. TECHNIQUE

L'utilisation d'une méthode quelconque dans une démarche scientifique implique des techniques spécifiques permettant aux chercheurs d'acquérir, de traiter, d'analyser et d'interpréter les données dont ils ont besoin.

Les techniques ci-après nous ont servi dans la rédaction de ce travail :

> L'observation directe ;

> L'analyse documentaire ;

> L'interview dirigée ;

I.6. DEL IMITA TION TEMPORO-SPA TIALE

L'hôpital provincial de référence Jason Sendwe nous a servi de cadre pour nos investigations et cela pendant la période allant du 1er Mai au 30 juin 2008.

PRESENTATION DES RESULTATS

Tableau I : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON L'AGE

CLASSES

EFFECTIFS

%

[1 - 10[

18

10

[10 - 20[

10

5,6

[20 - 30[

54

30

[30 - 40[

60

33,3

[40 - 50[

22

12,2

[50 - 60[

8

4,4

[60 - 70]

8

4,4

TOTAL

180

100

Observation Total Moyenne Variance Ecart type

180 5578 30,9889 210,2808 14,5011

Minimum 25% Médiane 75% Maximum Mode

1 23 32 39 70 34

Le tableau I représente les données selon l'âge, il ressort de ce tableau que l'âge moyen est d'environ 31ans #177; 14,5 ; l'âge minimal est de 1 an, le maximum est de 70 ans tandis que l'âge le plus fréquent est de 34ans.

EFFECTIF

DISTRIBUTION SELON L'AGE

40

60

20

50

30

10

0

1 8

TRANCHE D'AGE

10

54

60

22

8 8

[1 - 10[ [10 - 20[ [20- 30[ [30-40[ [40 - 50[ [50 - 60[ [60 - 70]

MASCULIN;

132; 73%

EFFECTIF

FEMININ; 48;
27%

FEMININ MASCULIN

Graphique I

Tableau II : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LE SEXE

SEXE

EFFECTIF

%

FEMININ

48

26,7

MASCULIN

132

73,3

TOTAL

180

100

SEXE RATIO : 132/48 = 2,75

Ce tableau montre que sur 180 victimes d'accident, il y a 48 femmes soit 26,7% et 132 hommes soit 73,3%.

EFFECTIFS

40

20

70

60

50

30

10

0

DISTRIBUTION SELON LES COMMUNES

6

66

COMMUNES

14 18

24

18

6

28

C/ANNEXE

HORS LUBUMBASHI KAMALONDO KAMPEMBA KATUBA

KENYA LUBUMBASHI RUASHI

TABLEAU III : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LES COMMUNES DE
RESIDENCE

COMMUNES

EFFECTIFS

%

C/ ANNEXE

6

3,3

HORS LUBUMBASHI

66

36,7

KAMALONDO

14

7,8

KAMPEMBA

18

10

KATUBA

24

13,8

KENYA

18

10

LUBUMBASHI

6

3,3

RUASHI

28

15,6

TOTAL

180

100

Il ressort de ce tableau que la majorité des victimes (66 cas soit 36,7%) proviennent hors de la ville de Lubumbashi, suivie de la commune Ruashi avec 28 cas soit 15,6% ; tandis que les communes Lubumbashi et annexes sont les moins représentées avec 6 cas chacune soit 3,3%.

TABLEAU IV : LA DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LES SITES
D'ACCIDENTS

SITES D'ACCIDENT

EFFECTIF

%

KALUKULUKU

4

2,2

KATEKETA

2

1,1

LUBUMBASHI

36

20

ROUTE KASENGA

92

51,1

ROUTE KASUMBALESA

38

21,1

ROUTE LIKASI

8

4,4

TOTAL

180

100

Ce tableau révèle que plus de la moitié des victimes ont connues leur accident sur la route Kasenga avec 92 cas soit 51,1%, suivi de la route Kasumbalesa et de la ville de Lubumbashi avec respectivement 38 cas soit 21,1% et 36 cas soit 20%.

TABLEAU V : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LES TYPES D'ACCIDENTS

TYPES D'ACCIDENTS

EFFECTIFS

%

CHUTE A MOTO ET CAMION

8

4,4

COLLISION

14

7,8

EBOULEMENT

6

3,3

PRATIQUE CIVILE

4

2,2

TAMPONNEMENT

18

10

TONNEAU

130

72,2

TOTAL

180

100

Les données de ce tableau montrent que presque 3/4 des victimes ont connu un tonneau avec 130 cas soit 72,2%, alors qu'au bas de l'échelle la pratique civile boucle la manche avec 4 cas soit 2,2%.

TABLEAU VI : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LE DIAGNOSTIC

DIAGNOSTIC

EFFECTIF

%

BLESSURE

4

2,2

CONTUSION

4

2,2

FRACTURE

52

28,9

POLYTRAUMATISME

28

15,6

TRAUMATISME CRANIEN

32

17,8

TRAUMATISME LEGER

60

33,3

TOTAL

180

100

Les données de ce tableau révèlent que 1/3 des cas soit 33,3% des victimes ont subi un traumatisme léger, suivi de 52 cas soit 28,9% qui ont, en plus des traumatismes, connu des fractures, tandis que les contusions et les blessures ont été les moins représentées avec respectivement 4 cas soit 2,2% chacune.

TABLEAU VII : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LES SERVICES
D'HOSPITALISATION

SERVICES

EFFECTIFS

%

CHIRURGIE FEMME

26

14,4

CHIRURGIE INFENTILE

12

6,7

URGENCES CHIRURGICALES

60

33,3

REANIMATION

12

6,7

TRAUMATOLOGIE

70

38,9

TOTAL

180

100

Ce tableau montre que 70cas soit 3 8,9% ont été hospitalisé en traumatologie et 1/3 des cas soit 33,3% ont été mis en observation aux urgences chirurgicales.

TABLEAU VIII : DISTRIBUTION DES DONNEES SUR LA PRISE EN CHARGE

PRISE EN CHARGE

EFFECTIF

%

FAMILLE

52

28,9

HOPITAL

16

8,9

TRANSPORTEUR

112

62,2

TOTAL

180

100

TABLEAU IX : DISTRIBUTION DES DONNEES SUR LE STATUT DES PATIENTS

STATUT DU PATIENT

EFFECTIF

%

INDIGENT

16

8,9

PRIVE

164

91,1

TOTAL

180

100

Les données de ce tableau révèlent que 164 victimes d'accidents soit 91,1% ont été considérés
comme prives payant alors que les 16 victimes soit 8,9% ont été prises en charge par l'hôpital.

PRIVE;
164; 91%

INDIGENT PRIVE

EFFECTIF

IND IGEN T; 16; 9%

Graphique IV

TABLEAU X : DISTRIBUTION DES DONNEES SUR LES INTERVENTIONS
CHIRURGICALES

INTERVENTION CHIRURGICALE

EFFECTIF

%

OUI

24

13,3

NON

156

86,7

TOTAL

180

100

Ce tableau révèle que 24 cas des victimes soit 13,3% ont subi une intervention chirurgicale.

DECES EN COURS D'HOSPITALISATION GUERI

160; 89%

EFFECTIF

6; 3% 14; 8%

TABLEAU XI : DISTRIBUTION DES DONNEES SUR LES MALADES RESTES
AVEC HANDICAPES

MALADES AVEC HANDICAPES

EFFECTIF

%

OUI

13

7,2

NON

167

92,8

TOTAL

180

100

Les données de ce tableau révèlent que 13 victimes d'accidents sur 180, soit 7,2% sont restées avec handicapes.

TABLEAU XII : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON L'ISSUE

ISSUE

EFFECTIF

%

DECES

6

3,3

EN COURS D'HOSPITALISATION

14

7,8

GUERI

160

88,9

TOTAL

180

100

Les données de ce tableau montrent que sur 180 victimes d'accidents reçues, on a enregistré 6 décès soit un taux de létalité de 3,3%.

EFFECTIF

1 à 10 10 à 20 20 à 30 30 à 40 40 à 50 50 à 60

DISTRIBUTION SUR LA DUREE DE
SEJOUR

120

100

40

20

80

60

0

1 16

DUREE DE SEJOUR

24

20

6 10 4

TABLEAU XIII : DISTRIBUTION DES DONNEES SELON LA DUREE DE SEJOUR

DUREE DE SEJOUR

EFFECTIF

%

[1 - 10[

116

64,4

[10 - 20[

24

13,3

[20- 30[

20

11,1

[30 - 40[

6

3,3

[40 - 50[

10

5,6

[50 - 60[

4

2,2

TOTAL

180

100

Observation Total Moyenne Variance Ecart type

180 1594 8,8556 108,5295 10,4177

Minimum 25% Médiane 75% Maximum Mode

1 1 5 14 56 1

Ce tableau révèle que la durée moyenne de séjour est d'environ 9jours #177; 10,4177 ; le séjour minimal est de 1jour, le maximal est de 56jours alors que le séjour modal est de 1jour.

DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES

En élaborant ce travail, notre objectif était de desceller les problèmes liés à la prise en charge des accidentés à l'hôpital Sendwe en vue de donner des pistes de solutions et d'obtenir une assistance sociale auprès des autorités politico-administratives locales et des bienfaiteurs.

Nos investigations ont conduit aux résultats suivants :

> La moyenne d'âge est d'environ 31ans, avec un Ecart type de 14,5 ; cependant l'âge le plus fréquent est de 34 ans. Ceci s'expliquerait par le fait que cette tranche d'âge est la plus active chez l'homme, car constituée généralement des parents qui travaillent pour la survie de leur famille ;

> Nous nous rendons compte que, les hommes sont plus représentés que les femmes avec 73,3% ; le sexe ratio étant de 2,75 ; cela veut dire que les hommes sont 2,75 fois exposés au risque accidentel que les femmes.

> Par rapport à la distribution géographique des accidentés, la plus part habitent hors Lubumbashi avec 36,7%, ceci s'expliquerait par cette attraction qu'à actuellement la ville de Lubumbashi par rapport aux zones environnantes qui la ravitaillent ; d'où la circulation vers la ville de Lubumbashi devient plus intense ;

> Quant au site d'accident, la route Kasenga constitue le Chef de file, du moins pour notre échantillon, suivie de la route Kasumbalesa avec respectivement 51,1% et 21,1% ; il semble que les mauvais états des routes (inégalité de surface, poussières abondantes, ...), excès de vitesse associé à l'intoxication éthylique et à la nicotine, l'imprudence et l'inattention au volant, mauvais dépassement, frein défectueux, l'ignorance du code de la route, ... seraient à la base des nombreux accidents enregistrés dans notre milieu.

Ces mêmes causes ont été incriminées par Hilaire KAYEMBE dans son article : « Circulation routière » où il décrit la fréquence des accidents entre 2006 et 2007 à Kinshasa.

> 130 accidentés sur 180 reçus à Sendwe, soit 72,2% ont étaient victimes d'un tonneau sur les axes Lubumbashi-kasenga, Lubumbashi-Kasumbalesa, Lubumbashi-Likasi ; ceci serait du à l'excès de vitesse associé au chargement exagéré et au mauvais état des routes, facteurs à exclure pour la circulation intercommunale dans la ville de Lubumbashi ;

> Parmi les victimes reçues, 2/3 présentaient des lésions importantes (fractures : 28,9% ; traumatismes crâniens : 17,8% ; polytraumatisme : 15,6% ; ...) ce qui augmente le coût de la prise en charge dans un Hôpital sans subsides, avec des victimes sans familles, ni responsable, voir des familles qui arrivent en retard après même les premiers soins ;

Notons par ailleurs que, outre le service de traumatologie, chirurgie femme et infantile ayant reçus respectivement 38,9% ; 14,4% ; 6,7%, le service de Réanimation a reçu aussi 6,7% des cas pendant qu'il ne dispose ni matériels adéquats ni médicaments nécessaires et surtout qu'il y a eu 24 cas d'interventions chirurgicales soit 13,3% ;

Ceci donne une charge de plus à l'hôpital Jason Sendwe qui ne fonctionne que de ses propres recettes, mais qui a supporté #177; 9% du coût total sur l'ensemble des victimes.

> Signalons en outre que 6 décès ont été enregistrés sur 180 victimes, soit 3,3% de taux de Létalité ;

#177; 7,2% des victimes sont restées avec handicaps ce qui engendre outre le coût économique, un autre coût social pour la réintégration ;

> Quant au séjour d'hospitalisation, la durée moyenne est d'environ 9 jours #177; 10. N'oublions pas qu'un séjour prolongé implique un coût élevé et pèse lourd sur les familles des victimes et sur le budget de l'hôpital.

CONCLUSION

Après nos investigations sur les accidents de la circulation routière et de la vie courante, des victimes reçues à Sendwe pour le mois de mai et juin 2008, nos résultats ont conduit à la conclusion suivante :

> L'âge des victimes est de 31ans #177; 14,5, le sexe masculin semble être le plus exposé au risque accidentel, car les hommes sont plus concernés que les femmes. Et la majorité des victimes semble provenir hors de la ville de Lubumbashi ;

> Parmi les axes routiers ou les sites d'accidents incriminés, par ordre croissant, nous citons la Route Kasenga, Kasumbalesa et Likasi, et quelques cas signalés aussi dans la ville de Lubumbashi ;

> La plupart des accidentés ont été victimes d'un tonneau, ayant occasionné ainsi chez eux premièrement des fractures, des traumatismes crâniens ainsi que des polytraumatismes ;

> Parmi les victimes, 9% constitué des indigents ont été pris en charge par l'hôpital ;

> Un taux de létalité de 3,3% a été relevé et #177; 7,2% des victimes sont restées avec handicaps, et la durée de séjour hospitalier s'est évaluée à environ 9jours #177;10.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

De tout ce qui précède, nous formulons quelques suggestions et recommandations : 1. Aux autorités politico-administratives :

> Du fait que le droit à la santé est garanti par la constitution de la République en son article 47, nous invitons nos autorités de s'investir dans la prise en charge des victimes d'accidents et des malades indigents déposés et abandonnés à eux-mêmes à l'hôpital Jason SENDWE ; de créer une structure d'assistance sociale au sein de l'hôpital pour venir en aide et secourir en urgence ces victimes ;

> De pérenniser l'effort consenti dans la réfection des routes ; facteurs incriminés dans la survenue des accidents ;

> De renforcer les mesures de prévention des risques accidentels (Ivresse au volant, drogue, excès de vitesse...) ;

> Remettre à l'ordre le service de la SONAS qui doit prendre ses responsabilités face à cet événement qui laisse des situations malheureuses dans les familles des victimes, car la majorité des véhicules sont assurés ;

> Créer des postes sanitaires de contrôle de l'état des chauffeurs (détection des stupéfiants, alcoolémie, maladies cardiovasculaires...), qui seront implantées à toutes les entrées de la ville de Lubumbashi et dont les activités seront coordonnées par des experts en Santé Publique ;

> En dehors du recyclage reçu par les chauffeurs, ces derniers doivent passer aux tests d'aptitude physique (pinier, acuité visuelle), et mentale dans une institution médicales de l'Etat reconnue officiellement ;

2. Aux personnels de la santé :

> De faire de la communication pour le changement de comportement des chauffeurs et victimes des accidents reçus à l'hôpital lors des consultations et soins ;

3. A la population :

> De prendre conscience et d'assumer ses responsabilités, en faisant revenir à la raison les chauffeurs qui se comportent de façon à les exposer aux risques accidentels à savoir : ivresse, cigarette, téléphone au volant, conversation prolongée, excès de vitesse, mauvais dépassement, violation sens unique, feux rouges...et si possible dénoncer ce comportement à la police de la circulation routière.

4. Aux organisations caritatives et aux bienfaiteurs :

Directeurs et chefs d'entreprises, opérateurs économiques, hommes d'affaires de bonnes volonté, organismes internationaux et nationaux, de porter main forte à notre grand bijou qu'est l'hôpital provincial Jason SENDWE par une assistance tant morale, physique, matérielle (médicaments, équipement,...) que financière pour ainsi participer à la prise en charge de nos frères et soeurs victimes des accidents de la circulation routière et de la vie courante dans les premiers soins.

Et cela s'inscriverait dans l'accomplissement des cinq chantiers du Chef de l'Etat de la République Démocratique du Congo.

ANNEXE
LE COUT FINANCIER

La santé n'a pas de prix dit-on ; dans le domaine de Santé Publique ; il est évident d'évaluer les dépenses effectuées pour un acte posé sur une personne ou une catégorie de personnes malades, hospitalisées ou non dans une entité médicale ; cela permettrait d'avoir une idée sur ce qui peut être entrepris dans une démarche d'une prise en charge. Bien sur, chaque malade est différent de l'autre même si certains signes se ressemblent, les soins à administrer varient en fonction de l'évolution du malade.

Voilà la raison qui nous a poussé à évaluer le coût moyen d'un malade reçu et admis à
Sendwe pour une fracture du fémur, avec chevauchement des os ; il est question de présenter
quelques besoins d'urgence pour les premiers soins et pour ce qui est des besoins lors d'une
intervention chirurgicale (médicaments, matériel, frais à payer, etc.)

EVALUATION DU COUT FINANCIER D'UN ACCIDENTE
ADMIS A SENDWE

DIAGNOSTIC : Fracture du fémur avec chevauchement des os

INTERVENTION : Ostéosynthèse avec enclouage centromédullaire A. Soins d'urgence :

Produits

Quantité

Prix unitaire en FC

Prix total en FC

Fiche+consultation

1

1.550

1.550

Gants stériles

2

200

400

Seringues 5cc

6

50

300

Dipyrone

4

50

200

Diclofenac

4

100

400

Dexasone amp

4

50

200

Fils a suture

2

400

800

SAT

2

500

1.000

Alcool dénaturé

1

300

300

Isobétadine

1

2.100

2.100

Gaze hydrophile

1

3.000

3.000

Ouate

1

700

700

Sparadrap

1

400

400

S. physiologique

2

1.000

2.000

Abbocath

2

300

600

Cefatax

30

500

15.000

Eau distillée

30

30

900

Seringues 10cc

20

100

2.000

TOTAL

 
 

32.050

TROUSSE D'UNE REDUCTION SANGLANTE A1 VEC
ENCLOUAGE CENTROMED ULLAIRE

PRODUITS.

Prix unitaire en FC

Prix total

1. Trousse Anesthésique

 
 

- Sérum physiologique 1L DT II

1.000

2.000

- S. mixte 1L DT II

1.000

2.000

- S. glucosé 1L DT II

1.000

2.000

- Abbocath n°18 DT II

300

600

- Trousse à perfusion DT II

200

400

- Seringue 5cc DT III

50

150

- Seringue 10cc DT II

100

200

- Atropine Amp. 0,5 mg DT II

50

100

- Diazepam DT II

100

200

- Myoplégine Amp 10mg DT II

1.500

3.000

- Pancuronium Amp. 4mg DT II

1.500

3.000

- Fentanyl Amp. DT II

1.400

2.800

- Kétamine 500mg DT I

800

800

- Tube endotrachéal n°7 DT I

2.500

2.500

- Fluothane Fl DT I

8.000

8.000

- Thiopental Fl DT I

1.500

1.500

- Sang iso groupe et iso rhésus DT II unités

16.000

32.000

- Adrénaline amp. 0,25 mg DT II

50

100

- Hydrocortisone Fl 100mg DT II

250

500

2. Trousse Chirurgicale

 
 

> Lame de bistouri II

100

200

> Alcool iodé II

300

600

> Alcool dénaturé II

300

600

> Isobétadine II

2.100

4.200

> Sparadrap II

500

1000

> Gant stérile n°7,5 III

200

600

> Gant stérile n° 8 DT III

200

600

> Gaz hydrophile Xm

3.000

3.000

> Ouate hydrophile 250g

700

700

> Fil silk 1/0 III

400

1.200

> Fil chromic 2/0 III

400

1.200

> Plain 0 III

400

1.200

> Sérum physiologique I

1.000

1.000

> Bande Velpeau 15cm ou 10cm II

900

1.800

> Antibiotique II

500

1.000

> CLOU MEDULLAIRE I

50.000

50.000

3. Acte Chirurgical

4. Imprévues

85.000

6.472,5

85.000

6.472,5

5. TOTAL

6.

222.222,5 FC

 

TABLE DE MATIERE

INTRODUCTION 1

I.1. ETAT DE LA QUESTION 3

I.2. INTERET ET CHOIX DU SUJET 3

I.3. PROBLEMATIQUE 4

I.4. OBJECTIFS 4

I.4.1. OBJECTIF GENERAL 4

I.4.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 5

I.5. METHODOLOGIE 5

I.5.1. METHODE 5

I.5.2. TECHNIQUE 5

I.6. DELIMITATION TEMPORO-SPATIALE 5

PRESENTATION DES RESULTATS 6

DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES 14

CONCLUSION 16

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 17

ANNEXE 19

TABLE DE MATIERE 23






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore