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Systeme de transition sur les ordre Partiellement complet

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par Joseph Dongho
Yaoundé - DEA 2006
  

Disponible en mode multipage

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Systèmes de transition sur les ordres partiels

complets

DONGHO Joseph

Janvier 2006

Dédicaces

Je dédie ce travail à :

· Mon père FOMDOCK Joseph qui m'a toujours procuré ce dont j'avais besoin pour mon épanouissement. Que cette oeuvre soit une exhortation à ses voeux.

· Ma mère NGUIMMO Jeanne pour sa vitamine de croissance. Merci Maman.

· A mon tuteur REMBOU ZEUFACK Célestin que je considère beaucoup.

· A ma défunte grand-mère ZEMFACK Cecile. Que ceci soit un début d'accomplissement de tes rêves.

· A mon oncle et plus que père TELEZEM Jean Marie pour toute sa débauche d'énergie à la réussite de ce travail. Que ce mémoire soit pour lui le fruit de ma promesse.

Remerciements

Mes remerciements vont tout droit :

· A l'endroit du Dr. NKUIMI JUGNIA Célestin pour avoir guidé mes premiers pas dans la recherche. Que cette oeuvre soit pour lui le gage de toute ma reconnaissance, afin que l'élève sache qui est le maître et le vénère.

· A tous mes enseignants du supérieur, pour les connaissances de toute nature dont ils m'ont fait grâce. Particulièrement, je dit un grand merci à mon enseignant de logique Dr. Marcel TONGA dont la rigueur et la flexibilité dans les principes m'ont donné un amour illimité de l'algèbre.

· Je remercie tous les membres de l'ERAL pour l'instruction qu'ils m'ont donnée à travers les séminaires et Ateliers. Que Dieu prête longue vie à cette modeste équipe. Plus particulièrement, je remercie mes aînés de l'option catégorie à savoir Kiampi, Mavouggou, Tchougon Nguefack, Koguep, Fokou, Tchoupo.

· A mon ami de toutes les peines et joies MBIAKOP Hilaire Georges.

· A mes frères et soeurs FOUELEFACK Mitterine . MANETEUG Mitterine, NOUMOGNI Robert, M TENANGUE Guy, Mme TENANGUE Laure, DONKENG Pascal, TEMGOUA Solange, LEMOGO David pour qui je ne regrette pas la fraternité.

· A ma modeste famille Annie Noel DONFACK, DONGHO Berkoff Junior, FUMDOCK TSAFACK Veudris U, MAGIMTSA Maïva

· A mon cousin et père Dr. TEMGOUA Abert Pascal, pour m'avoir accueilli à Yaoundé et pour m'avoir assisté dans toutes mes entreprises. Je lui exprime ici toute ma gratitude ainsi qu'à sa modeste famille que je respecte beaucoup.

· A mes camarades de promotion en l'occurrence , TABET, PELAP, DIEKOUAM, TCHOUKOUEGNO, NGONDIEP, MENOUKEU, ONGADOA Christian à qui j'exprime un grand soulagement. Qu'ils trouvent en ce mémoire le fruit des nuits blanches passées dans les amphis et laboratoires.

Que tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réussite de ce chef d'oeuvre acceptent mes sincères remerciements.

iii

Résumé

Considérons un ordre A dont toute partie dirigée admet un supremum. Un tel ordre est appelé opc. La collection des parties de A filtrantes et inaccessibles par suprema dirigés induit sur A une structure topologique appelée topologie de Scott. Les applications continues au sens topologique entre opcs sont essentiellement celles qui préservent les supréma dirigés. En informatique théorique, un système de transition est un couple ( ) formé d'un

S, S //

ensemble S et d'un sous ensemble S // de S X S. Jusqu'à présent, cette théorie n'est

définie que sur la catégorie ENS. Nous l'introduisons sur la catégorie CPO dont les objets
sont des ensembles enrichis d'une structure ordonnée. Par analogie au cas ensembliste, un

( )

système de transition sur la catégorie CPO est simplement un couple A, A // formé

d'un opc A et d'un sous opc A // de A X A.

Nous montrons que bon nombre de propriétés des systèmes de transition ensemblistes restent vraies dans le cas des systèmes de transition sur les opcs.

Table des matières

Dédicaces i

Remerciements ii

Résumé iii

Introduction 1

1 ETUDEDELA CATÉGORIE CPO 2

1.1 Construction de la catégorie CPO. 2

1.1.1 Quelques définitions de bases 2

1.1.2 Quelques exemples d'opc5 3

1.1.3 Morphismes d'opc5 . 4

1.1.4 Topologie de Scott 5

1.1.5 Caractérisation des monos et épis dans la catégorie CPO. 8

1.2 Produits d'opc5 . 10

1.3 Exponentiation dans CPO 16

1.3.1 Graphe d'un homomorphisme d'opc5 18

1.4 Coproduit des opc5 20

1.4.1 Exemples de coproduits 21

1.5 Complétion d'un ensemble ordonné en un opc 22

2 SYSTÈME DE TRANSITION SUR LA CATÉGORIE CPO 26

2.1 Construction de la catégorie des systèmes de transition sur CPO. 26

2.1.1 Quelques définitions de base. 26

2.1.2 Quelques propriétés des systèmes de transition. 27

2.1.3 Quelques exemples et contre exemples de systèmes de transition. 29

2.1.4 Morphismes de systèmes de transition. 29

2.1.5 Quelques propriétés des morphismes de systèmes de transition. . 30

2.1.6 Quelques exemples de morphismes de systèmes de transition. . . 31

2.2 Notion de bissimulation entre systèmes de transition sur CPO 34

2.2.1 Quelques exemples de bissimulations 34

2.2.2 Construction de quelques bissimulations . 36

2.3 Système de transition et coalgèbre d'un endofoncteur de CPO 37

2.3.1 Coalgèbre 37

2.3.2 Système de transition comme coalgèbre d'un foncteur 38

Bibliographie 40

Introduction

D'une manière informelle, une transition est une relation entre deux états d'un système évolutif; cette relation peut exprimer l'évolution du système. Par exemple, le passage de l'eau de l'état solide à l'état liquide est une transition. Dans la catégorie ENS, un système de transition est la donnée d'un couple ( ) formé d'un ensemble S et d'un sous

S, S //

ensemble S //de S x S. Par analogie, étant donné un opc S, une structure de transition

sur S est un sous opc S //de S x S. La maîtrise de la notion de système de transition

sur un opc nécessite une bonne connaissance des opc5.

-Au chapitre premier, nous construisons la catégorie CPO des opc5. Nous montrons que tout opc est enrichi d'une structure topologique, la topologie de Scott. Nous montrons que les morphismes de CPO sont exactement les applications continues au sens topologique. Nous terminons par l'importante construction de la complétion d'un ensemble ordonné en un opc.. -Au chapitre deux, nous construisons la catégorie des systèmes de transition sur la catégorie CPO et nous prouvons l'essentiel des résultats énoncés par J.J.J.M.Rutten dans son article intitulé Universal coalgebra : a theory of systems; qui traite des systèmes de transition ensemblistes.

ChaPItre PremIer

ETUDE DE LA CATÉGORIE CPO

Nous donnons les définitions de base de la catégorie CPO. Nous introduisons les topologies de Scott et nous montrons que les morphismes de CPO sont exactement les applications continues au sens topologique. Nous terminons en montrant que CPO est cartésienne fermée.

1.1 Construction de la catégorie CPO .

1.1.1 Quelques définitions de bases.

Définition 1.1. On appelle ensemble ordonné ou simplement un ordre tout couple (A, A) formé d'un ensemble non vide A et d'une relation binaire A sur A qui est réflexive, antisymétrique et transitive.

Etant donné un ordre (A, A), toute partie totalement ordonnée de A par l'ordre induit est appelée chaîne.

Une chaîne de la forme :

a0 A a1 A ...

est appelée une w-chaîne

Définition 1.2. Un ordre (A, ) est dit w-complet si toute w-chaîne de (A, ) possède une borne supérieure.

Une notion aussi couramment utilisée que celle de l'ordre w-complet est celle de l'ordre dirigé-complet.

Définition 1.3. Soit (A, ) un ordre. Une partie non vide D A est dite filtrante ou

dirigée si pour tout x, y dans D, il existe z dans D tel que x z et y z.

Un ordre (A, ) est dirigé-complet ou filtrant-complet si toute partie dirigée de (A, ) admet. un supremum.

La proposition suivante dont la démonstration requiert l'axiome de choix, établit l'équivalence entre ces deux définitions. Nous l'admettons.

Proposition 1.1. Un ordre minoré est w - complet si et seulement s'il est dirigé-complet. Nous pouvons à présent donner la définition d'un opc

Définition 1.4. Un opc est un ordre dirigé-complet.

Lorsqu'en plus (A, ) possède un plus petit élément, l'on dit qu'il est un opc minoré.

1.1.2 Quelques exemples d'opcs.

i) Soit X un ensemble. (P(X), Ç) possède l'ensemble vide comme plus petit élément.

Toute partie D Ç P(X) admet U

X?D

X comme supremum arbitraire, à fortiori, pour D

dirigée, U

X?D

X est le supremum de D.

Donc (P(X), Ç) est un opc minoré.

ii) (N, ) n'est pas dirigé-complet car la w-chaîne : 0 1 2 ...

n'admet pas de supremum. Donc (N, ) n'est pas un opc.

iii) (N, )=(N U {+00}, ) où, est le prolongement de l'ordre naturel de N par la
relation pour tout n dans N, n +00, admet zéro comme plus petit élément et pour toute partie dirigée D Ç N,

sup

N

½ +00 si D est infini ou si +00 est dans D D = max{d, d E D} si D est fini.

 

Donc (N, ) est un opc minoré.

iv) (Q, )=(QU{+00}, )où est le prolongement de l'ordre naturel de Q par la relation pour tout x dans Q, x +00, n'est pas un opc car la suite croissante :

?

?

?

x0 = 1

xn+1 =

2xn + 2

xn + 2

de points de Q converge vers J2 E/ Q. Donc (Q, ) n'est pas un opc.

vi) Soit (A, ) un ordre majoré. Posons Filt(A) l'ensemble des filtres (pour l'ordre) sur A.

Nous rappelons qu'une partie non vide F d'un ordre (A, ) est un filtre pour l'ordre sur A si pour tout x, y E A, si x E F et x y, alors y E F. Soit D une partie de (Filt(A), Ç). Posons

UF = X.

X?D

* Montrons que F est un filtre sur A.

Soientx,yEFtelsquex y.IlexisteXEDtelquexEXetx y.OrXED. Donc x E X et x y, implique; y E X Ç F. Par suite, F est un filtre sur A.

* * Montrons que si D est une partie dirigée de (Filt(A), Ç), alors F est son supremum dirigé .

Comme F est le supremum arbitraire de toute partie D de (P(A), Ç), à fortiori, pour D partie dirigée de (Filt(A), Ç), il est le supremum dirigé de D.

* * * Montrons à présent que (Filt(A), Ç) admet un plus petit élément. Soit a0 le majorant de (A; ).

Il est clair que {a0} est un filtre sur A et que {a0} est le plus petit élément de (Filt(A), Ç).

On conclut donc que (Filt(A), Ç) est un opc minoré.

viii) Soit N un ensemble non vide. Posons Fonct(N, N) l'ensemble des fonctions de N vers N. Munissons Fonct(N, N) de l'ordre de prolongement défini par la relation :

f g si et seulement si domf Ç domg et g prolonge f

- Montrons que (Fonct(N, N); ) est dirigé-complet.

Soit D une partie dirigée de (Fonct(N, N); ). Considérons la fonction

÷:U

f?D

domf -? N

x i-?f(x) sixEdomf
- Montrons que ÷ est bien définie.

Soit x E U

f?D

dom f; si x est dans domf n domg alors, f et g étant dans la partie

dirigée D de (Fonct(N, N) ; ), il existe h dans D tel que f h et g h, i.e, h prolonge f et g. Donc f(x) = h(x), g(x) = h(x) i.e; f(x) = g(x). Ce qui achève de montrer que ÷ est bien définie. Il est clair que ÷ est le supremum de D. Ainsi (Fonct(N, N); ) est un opc.

Notations

i) Dans la suite, un opc (A, ) sera noté A lorsqu'aucune ambiguïté n'est possible.

ii) Etant donné un opc A, le supremum d'une partie dirigée D Ç A sera noté VA D.

1.1.3 Morphismes d'opcs .

Définition 1.5. Une application f: A ? B entre deux opcs A et B est dite continue, au sens de l'ordre, si elle préserve les suprema dirigés, i.e pour toute partie dirigée D de A, V8 f(D) f(VA D).

Remarque 1.1. i) Si f est croissante alors pour toute partie dirigée D de A, f (D) est

une partie dirigée de B. En effet, si f (x), f (x') E f (D) alors, comme D est dirigée, il existe t E D tel que x t et x' t. f étant croissante, f (x) f (t) et f (x') f (t). Donc f (D) est une partie dirigée de B.

ii)

Si f préserve les suprema dirigés, alors pour tout x x', x' étant le supremum dirigé de {x, x'} Ç A, f(x') = V8{f(x), f(x')}, i.e, f(x) f(x'). Donc f est croissante.

Ainsi, toute application qui préserve les suprema dirigés est croissante. Cependant, l'on notera qu'il existe des applications croissantes qui ne préservent pas les suprema dirigés. C'est le cas de l'application f définie de A vers A ci-dessous représentée où les flèches non étiquettées représentent l'ordre et les flèches étiquetées par f l'application f

f **

77

§§

77

z gg

f

§§

z gg

""

§§

x

x

y gg

77 y

FF

::

f

Car A est une partie dirigée de supremum z mais f (z) =6 z.

Ceci étant, pour montrer qu'une application f est continue, nous montrerons simplement qu'elle préserve les suprema dirigés.

est continue.

n +1 si n +oo +oo si non

(N, <) (N, <)

s

n 7!

Exemple 1.1. 1) Les identités sont continues.

2) L'application suivante

Dans l'optique de construire une catégorie ayant pour objets les opcs, il convient pour nous de voir si la composée des applications continues est continue. Ceci est l'objet du résultat ci-dessous.

Proposition 1.2. La composée de deux applications continues est continue.

Preuve. Soient f : A --> B et g : B --> C deux applications continues. Soit D une partie dirigée de A, alors f (D) et g (f (D)) sont dirigées de B et C respectivement. De plus,

g 0 f (VA D) if (V1

= V g (f (D)) , car g est continue

g VB f (D)

car f est continue

,

VC g 0 f (D)

Donc g f (VA D) VC g

f (D). Par suite, g 0 f est continue.

 

Nous en déduisons le résultat ci-dessous.

Théorème 1.1. Les opcs et les applications continues entre eux forment une catégorie notée, CP O.

1.1.4 Topologie de Scott.

Définition 1.6. Soit A un opc.

Une partie U de A est appelée ouvert de Scott si :

1) elle est ascendante (filtrante), i.e; pour tout x, y dans A, si x < y et x E U alors y E U;

2) elle est inaccessible par suprema dirigés i.e ; si D est une partie dirigée de A et VA D EU alors D nU =6 ö.

Notations Soit A un opc, et x E A. On note : x #=fy E A : y < xl et x ify E A : x yl.

Proposition 1.3. Soit U C A; U est un ouvert de Scott ssi pour toute partie dirigée D de

A, VA D EU ssi D nU =6 ö

Preuve. Soit U une partie de A.

* Supposons U un ouvert de Scott.

Soit D une partie dirigée de A. Supposons VA D E U, d'après la définition(1.6.(2))

D nU =6 ç. Réciproquement, si D nU =6 ç, il existe d0 E D nU.

d0 WAD et d0 E U impliquent, d'après la définition(1.6.(1)), que WAD E U.

** Réciproquement, Supposons que pour toute partie dirigée D de A, WA D E U ssi DnU=6 ç.

Montrons que U est ouvert de Scott.

i) Si x y et x E U alors y est le supremum de la partie dirigée {x, y} et x E {x, y} n U. Donc, par hypothèse, y=WA{x, y} E U.

ii)

La deuxième propriété est immédiate.

Exemple 1.2. Dans (N? {+8}, ), les ouverts de Scott sont les sous ensembles n j de N pour n E N.

Proposition 1.4. Les ouverts de Scott d'un OPC A induisent sur A une Topologie. Preuve.

i) Stabilité pour l'union arbitraire.

Soit(Ui) i E I une famille d'ouverts de Scott de A. Posons U = S i?IUi.

* Soient x et y deux éléments de A tels que x y et x E U. Il existe j0 E I tel que; x E Ui0. Ui0 étant un ouvert de Scott, x E Ui0 et x y implique, y E Ui0 ? U. Donc U est filtrante.

** D

WA D Soit une partie dirigée de A telle que WA D E U, alors il existe j0 E I tel que

E Ui0. Ui0 étant inaccessible par suprema dirigés, il existe d E D tel que, d E Ui0 ? U. Donc U n D =6 ç. i.e, U est inaccessible par suprema dirigés.

ii) Stabilité pour les intersections finies.

Soient U et V deux ouverts de Scott.

* Soient x et y deux éléments de A tels que x y et x E U n V. Alors, l'ascendance de U et de V entraîne que y E U n V.

** Soit D une partie dirigée de A telle que WA D E U n V. U étant inaccessible par suprema dirigés, il existe d1 dans U n D. De même, il existe d2 dans V n D. D étant dirigée, il existe d E D tel que; d0 d et d1 d. U et V étant ascendants, d E U n V. Donc (UnV)nD=6 ç.

Définition 1.7. La topologie définie par les ouverts de Scott est appelée topologie de Scott

Lemme 1.1. Une partie F d'un ope A est fermée si et seulement si pour toute partie dirigée D de A, D ? F si et seulement si WAD E F

Preuve. La preuve découle de la définition (1.7) De ce lemme, il en découle que :

Lemme 1.2. x ? est un fermé de Scott. Preuve. Soit D une partie dirigée de A.

D?x? ssj pourtoutyED,yEx ? ssj pour tout y E D, y x ssj WADEx?

Exemple 1.3. (Quelques fermés de Scott)Donnons les fermés de Scott des opc8 A, B et C ci-dessous représentés :

i)

A= a

u

``BB>>~
BB~
B~
B~
B~
B ~ ~

v

99

``AAee AAAAAA

x

O

99

O

>}> }}}}}}}

t

dd __????????

z

99

w ff

m ff

ee

a pour fermés

{m}, {v}, {w}, {m, v}, {m, w}, {v, w}, {m, v, x}, {m, x, v, w},

{m, x, v, z}, {m, x, v, w, z}, {v, w, u}, {m, v, w, u}, {m, v, w, x, u}, {m, z, x, t, v, u, w}, {m, w, x}, {m, w, x, v}, {m, v, w}, A et ç!)

B= :: b c dd

£ AA£

]]<<<<<<<< £ £

£ £

£ £

d

99

ii)

apourfermés {d}, {b, d}, {c, d}, B, etç!)

iii)

C= x

OO

ee

??

z

99

y

ee^^========

t dd

a pour fermés {z}, {t}, {z, t, y}, {z, t}, C et ç!)

Etant donnée une application f: A ? B entre deux opc8, f peut être continue au sens de l'ordre ou au sens de la topologie de Scott. L'on se demande si ces deux continuités sont équivalentes? Les résultats ci-dessous nous permettent de conclure.

Proposition 1.5. Soient A et B deux opc8. Si f: A -? B est continue au sens de l'ordre, alors f est continue au sens topologique.

Preuve. Supposons f continue au sens de l'ordre.

Montrons que f est continue au sens topologique.

Soit U un ouvert de B. Nous allons montrer que f-1 (U) est un ouvert de A.

Soient x et y dans A tels que x y et x E f-1 (U) alors f(x) E U. f étant monotone, x y et f(x) E U implique f(x) f(y) et f(x) E U. De plus U étant filtrant, f(y) E U. Donc
y E f-1 (U). Soit D une partie dirigée de A telle que WAD E f-1 (U). Alors f(VAD) E U.

Comme f préserve les suprema dirigés, VB {f (d) , d E D}= f (VA D) E U. D étant une partie dirigée de A et f monotone, {f (d), d E D} est une partie dirigée de B. U étant un ouvert de B et VB {f (d), d E D} E U, il existe d0 dans D tel que f (d0) E U.

Donc D n f-1 (U) =6 ö.

Les résultats ci-dessous nous permettent d'établir la réciproque de cette proposition.

Lemme 1.3. Soit A un opc, y un élément de A. l'ensembleUy={x : x y} est un ouvert de Scott.

Preuve. Soit D une partie dirigée de A

D n Uy = ö ssi pour tout d E D, d= y
ssi VA D = y

ssi VA D E/Uy

De la proposition (1.3), on conclut que Uy est un ouvert de Scott.

Lemme 1.4. Si une application f : A ? B entre deux opcs A et B est continue au sens topologique, alors elle est monotone.

Preuve. Soient x et y deux éléments de A tels que x = y. Il faut montrer que f (x) = f (y). Supposons f(x) f(y) alors, d'après le lemme(1.3), Uf(y) est un ouvert. f étant continue au sens topologique, f-1 (Uf(y)) est un ouvert de A. Or x = y et x E f-1 (Uf(y)). Donc f-1 (Uf(y))est filtrant et x = y; par suite, y E f-1 (Uf(y)). Ce qui signifie que f (y) f (y). Absurde car A est un opc.

Donc f(x) = f(y).

A l'aide de ces lemmes, nous pouvons à présent démontrer la réciproque de la proposition(1.5) suivante :

Proposition 1.6. Si f : A -? B est continue au sens topologique, alors f est continue au sens de l'ordre.

Preuve. Soit D une partie dirigée de A, alors f étant croissante, f (D) est une partie dirigée de B. De plus,

1 (VB f (D)) ?

VB f (D) majore f (D) ssi pour tout d E D, d E f-

ssi D C f-1 (VB f (D)) ? ssi VB D E f-1 (VB f (D))?carf-1 (VB f (D)) ? est fermé . ssi f iVA D E (VA f (D))

ssifD=f(D)

La deuxième inégalité découle de la monotonie de f.

 

1.1.5 Caractérisation des monos et épis dans la catégorie CPO.

Proposition 1.7. Les monos de CPO sont exactement les injections continues; alors que ses épis sont les surjections continues.

Preuve.

i) Monos de CPO.

* Soit m : A -? B une injection continue entre deux opcs A et B. Montrons que m est un monomorphismes.

m étant continue, il suffit de montrer que pour tout opc C et pour toutes applications continues f, g : C -? A, m o f = m o g implique f = g.

Supposons m o f = m o g. Pour tout c E C,

m o f (c) = m o g (c) par hypothèse m(f(c)) = m(g(c))

f (c) = g (c) car m est injective .

Donc f = g.

** Soit m: A -? B un mono.

Montrons que m est une injection continue.

La continuité de m découle du fait que m est un morphisme. Il suffit de montrer que m est injective. Soient a et a' deux éléments de A tels que m (a) = m (a'). Considérons l'opc trivial à un seul élément; {*}, et définissons les applications continues suivantes : f: {*}-?Apar f(*) = aet g: {*} -? Apar f(*)= a'. On a

m (a) = m (f (*)) et m (a') = m (g (*)). De m (a) = m (a'), on a m (f (*)) = m (g (*)). m étant un mono, f (*) = g (*). i.e, a = a'.

ii) Épis de CPO.

* Soit e : A -? B une surjection continue.

Montrons que e est un épimorphisme. e étant continue, il suffit de montrer que pour tout opc C et pour toutes applications continues f, g : B -? C, f o e = g o e implique f =g.

Supposons f o e = g o e. Pour tout b E B, il existe a dans A tel que b = e (a). (car e est surjectif. )

f(b) = f(e(a))

= g (e (a)) par hypothèse

= g(b) pour tout b E B.

D'où f = g.

Donc e est un épimorphisme.

** Soit e : A -? B un épimorphisme.

Montrons que e est surjective en montrant que Im (e) = B.

Pour cela, il suffit de montrer que Xe(A) = X13. XC désigne l'application caractéristique de C pour tout ensemble C. Il suffit de remarquer que {0, 1} muni de l'ordre ci-dessous représenté :

1 ee

0 //

est un opc, pour lequel la topologie grossière {{0, 1}, } est de Scott. Pour

Xe(A) : B :-? ({{0, 1}, {{0, 1}, }}) et X13 : B :-? ({{0, 1}, {{0, 1}, }}). On a pour tout a E A, Xe(A) o e (a) = X13 o e (a) = 1.

Donc Xe(A) = X13 .

1.2 Produits d'opcs .

Soient A et B deux opc. Munissons A x B de l'ordre point par point" défini par (x, y) = (x', y') si et seulement si x = x' et y = y'.

Il est clair que (A x B, =) est un ordre.

Nous nous proposons de montrer que A x B muni de la première et de la seconde projection est l'opc produit de A et B.

Lemme 1.5. Soient A et B deux opcs.

Soit D une partie dirigée de A x B. On pose :

D1 = {x1 E A tel qu' il existe x2 E B; (x1,x2) E D} et

D2 = {x2 E B tel qu' il existe x1 E A; (x1, x2) E D}. Alors,

(i) D1 (respD2) est une partie dirigée de A (resp B). (ii)VA×B D=(VA D1, VB D2)

Preuve.

(i) Soient x1 et y1 deux éléments de D1. Cherchons x E D1 tel que x1 = x et y1 = x. Comme x1 E D1, il existe x2 E D2 tel que (x1, x2) E D. De même il existe y2 E D2 tel que (y1, y2) E D. D étant dirigée de Ax B, il existe (x, y) E D tel que (x1, x2) = (x, y) et (y1, y2) = (x, y). Donc x1 = x et y1 = x. Ce qui montre que D1 est une partie dirigée de A.

De même, on montre que D2 est une partie dirigée de B.

(ii) * Montrons que (VA D1, VB D2) est un majorant de D. Soit (x, y) E D, alors x = VA D1 et y = VB D2. Donc (x, y) = (VA D1, VB D2). Ce qui prouve que (V A D1, VB D2) est un majorant de D.

** Montrons que (VA D1, VB D2) est le plus petit majorant de D.

Soit (a, b) un majorant de D. Pour tout x E D1 il existe y E D2 tel que (x, y) E D. (a, b) étant un majorant de D, (x, y) = (a, b). Donc x = a pour tout x E D1. Partant, a est un majorant de D1 et, VA D1 = a.

De même, on montre que VB D2 = b. Ce qui montre que (VA D1, VB D2) = (a, b). Donc (VA D1, VB D2) = VA×B D.

Lemme 1.6. Soient A et B deux opcs (i) Les projections

ð1: A x B ----> A (a, b) 1----> a

et

ð2 : A x B ----> B (a, b) 1----> b

sont continues .

(ii) Pour tout opc C, une application f :C ---> A x B est continue si et seulement si r1 o f et r2 o f sont continues.

Preuve.

(i) Soit D une partie dirigée de AxB. D'après le lemme(1.5), (VA D1, VB D2) = VAXB D. (VAXB D) = VA r1 (D).

Montrons que r1
Nous savons que

(VAXB D) = (VA D1, VB D2 )

=VA

D1

=VA r1 (D) .

Donc r1 est continue.

(ii) ) Si f est continue, r1 o f et r2 o f sont continues comme composées d'applications continues.

?)Supposons r1 o f et r2 o f continues et montrons que f est continue.

Soit D une partie dirigée de C. Nous allons montrer que f (VC D) VA X B f (D)

f (VC D) = ir1 o f (VC , r2 o f (VC D) )

VA r1 o f (D) , VB r2

o f (D)) car ri o f est continue pour i E {1, 2}

=

= VAXB f (D) d'après lemme (1.5)

On conclut que f est continue.

Remarque 1.2. Soit L un opc muni de deux applications continues q1 : L ---> A et q2 : L---> B , d'après la propriété universelle de A x B dans ENS, il existe une unique

application < q1,q2 >:L --> A x B

l 1---> (q1 (l), q2 (l))

rendant commutatif le diagramme suivant :.

Q2

//B

 
 

.

A< L

CCCC<Q1,Q2>
ð1V ð2

AxB

D'après lemme (1.6), < q1, q2 > est continue

De cette remarque et des lemmes (1.5) et (1.6), nous déduisons que : Corollaire 1.1. La catégorie CPO admet des produits binaires.

Remarque 1.3. L'opc trivial (réduit à un seul élément ) est un objet final de la catégorie CPO.

A présent, l'on désire montrer que CPO admet des produits finis. Pour cela, nous avons besoin du résultat classique ci-après.

Théorème 1.2. (f4J)Si une catégorie C admet des produits binaires et un objet final alors elle admet des limites finies.

De ce résultat et des lemmes et corollaires ci-dessus, nous déduisons que : Proposition 1.8. CPO est cartésienne.

Pour faciliter la compréhension de cette notion, construisons quelques exemples de produits.

Exemple 1.4. 1) A la remarque(1.1), nous avons défini sur A = {x, y, z} une structure

d'opc représentée par :

77

z qq hh

%%

x

33 y

ee

Le produit A x A est illustré par :

¼¼

(z,z)

't

AA

]]

R

¼¼

(y,x)

(x,y)

(y,y)

jj

77

Lt

]]

AA

(x,x)

YY

¼¼

77

MM

gg

(y,z)

(z,y)

XX

¼¼

(z, x)

(x,z)

JJ

Dans cette représentation, les flèches désignent l'ordre composante par composante.

2) Le produit N x N est illustré par :

·

>
·


·

(0, 2)

77

¼¼

··


·


·

//

77

77

(0,1)

(1,1) //

JJ

(2, 2)

··

··

(1, 2)

//

(0, 0)

Ji

(1,0)

''

11

''

//

(2,1)


·


·

· >
·

J'

''

(2, 0)

4

Proposition 1.9. Soient A, B et C trois opcs. Une application f: A x B ? C est continue si et seulement si ses applications partielles f (--, b) et f (a, -) sont continues pour tout a E A et b E B.

Preuve.

i) Supposons f (-, b) et f (a, -) continues pour tout a E A et b E B.

* Soient (x, y) et (x', y') deux éléments de A x B ; tels que (x, y) = (x', y') alors, f (x, y) = f (x, y') car f est monotone en son deuxième argument

= f (x', y') car f est monotone en son premier argument

Ce qui montre que f est monotone.

** Soit D une partie dirigée de A x B.

D'après le lemme (1.5), VA×BD = (VA D1, VB D2). Où D1 et D2 sont définies comme au lemme(1.5). Par ailleurs,

f (V- D)f VAD1, VB D2)

( -,

f

V

BD2)(

V

A

= WC n (f-VB D2) (a), a E D1o , carf (-, y) est continue

= WC nf (a, --) (VB D2) , a E Do , carf (x, -) est continue = WC nVC If (a, b) , a E D1, b E D2}o

= WC f (D1 x D2)

Comme D ? D1 x D2, WC f (D) = WC f (D1 x D2) .

Pour démontrer l'inégalité inverse, notons que tout élément (x, y) de D1 x D2 est inférieure ou égal à un élément de D.

D1)

= WC n f(a, VBD2) , a E Do

En effet, comme x E D1, il existe yf E D2 tels que (x; yf) E D. De même, il existe xf E
D1 tel que (xf, y) soit dans D. Comme D est une partie dirigée, il existe (xff, yff) E D

(xf y) < (x» y") ; ff et y =

tel que (x, yf) = (xff , , y") et ) en particulier, x = x yff.

\

i.e, (x, y) = (xff, yff ) . Comme tout élément (x, y) de D1 x D2, est majoré par un élément de D, et comme f est monotone, tout majorant de f (D) est aussi majorant de f (Doo x DE). On a donc We f (D1 x D2) = We f (D).

D'où We f (D) = f (y 'Ax8 D. Ce qui montre que f est continue.

ii) Réciproquement, supposons f continue de A x B dans C. Pour toute partie dirigée D de B, et pour tout x E A, la partie {x} x D de A x B est une partie dirigée de A x B. Soit f (x, -) l'application qui à tout y E B associe f (x, y). Comme f

est continue, f (\tAx8 {x} D) = We f ({x}

x D). Donc f (x, -) est continue. De

même, on montre, par un argument similaire que l'application f (-, y) qui à tout x E A associe f (x, y) est continue.

observation 1.1. Ce résultat est un cas particulier car en topologie générale, il est démontré que la continuité d'une application définie sur un produit implique celle de ses fonctions partielles. La réciproque de ce résultat est fausse. L'exemple type est le cas de la fonction f :118 xl -?R définie par :

½20)+y xy

f (x, y)=x 2 si (x, y) (0, 0)

(

0 les applications partielles f(0,--) et f(--, 0) sont des
, fonctions nulles et sont donc continues. En revanche, pour y = ax, a E IR et x =6 0, on a

f (x, ax) = 1%2 qui ne tend pas vers 0 avec x. La fonction n'est donc pas continue en (0, 0). C'est ce qu'illustre son graphe ci-dessous.

Nous allons à présent établir un lien entre la topologie de Scott sur les produits et celle de Tychonoff.

Théorème 1.3. La topologie de Scott sur les produits est plus fine que celle de Tychonof.

Preuve. Soit A et B deux opcs.

Soit U un ouvert de Tychonoff de A x B, il existe U1 (resp U2) ouvert de A

(resp ouvert de B) tels que U = 7r1-1 (U1) n 7r2-1 (U2)

Montrons que U est un ouvert de Scott.

* Soient (a, b) et (á, â) deux éléments de A x B tels que (a, b) = (á, â) et (a, b) E U. Nous devons montrer que (á, â) E U. Comme U = 7r1-1 (U1) n 7r21 (U2), alors (a, b) EU implique (a, b) E 7ri1 (U1) et (a, b) E 7r21 (U2) . Donc (á, â) E 7ri1 (U1) n 7r21 (U2) car chaque 7ri-1 (Ui) est filtrant pour i = 1, 2 . Partant, (á, â) E U.

.

** Montrons que U est inaccessible par suprema dirigés.

Soit D une partie dirigée de A x B telle que VA× B

D E U. Il faut montrer que D n U =6 ç Cependant, il existe D1 et D2 définis comme au lemme (1.5) tels que

.

VA×B (VA D1, VB D2) .

Ainsi

VA×B D E U équivaut à (VA D1, VB D2) E 7r1-1 (U1) n 7r2-1 (U2)

implique (VA D1, VB D2) E-1(U1) (VA D1,VB D2) E 7r2 (U2) implique VA D1 E U1 et VB D2 E U2

implique D1 n U1 =6 ç et D2 n U2 =6 ç

impliqu'ils existent d1 E D1 n U1 et d2 E D2 n D2

D'après la définition de Di, il existe a E D2 (resp b E D2) tel que (d1, a) E D et (b, d2) E D. D étant une partie dirigée de A x B, il existe (x, y) E D tel que (d1, a) = (x, y) et (b, d2) = (x, y) . Donc d1 = x et d2 = y. Comme di EUi et Ui est filtrant, d1 = x et d2 = y implique x E U1 et y E U2. Partant, (x, y) E 7r-1 (U1) n E 7r-1 (U2) n D.

Ce qui montre que U est inaccessible par suprema dirigés. Par conséquent, tout ouvert de Tychonoff est également ouvert de Scott.

Ce résultat était prévisible car la topologie de Tychonoff est la moins fine des topologies définies sur A x B rendant continues les projections 7r1 et 7r2. Or nous avons montré au lemme(1.6) que A x B muni de la topologie de Scott rendait continue ces projections. Donc par minimalité, la topologie de Scott est plus fine que celle de Tychonoff.

Pour démontrer la réciproque de ce théorème, nous allons utiliser la propriété universelle du produit A x B. C'est l'objet du théorème suivant.

Théorème 1.4. La topologie de Scott est moins fine que celle de Tychonof.

Preuve. Posons S (resp T) la topologie de Scott (resp Tychonoff) sur AxB. Le théorème précédent montre que T C S. Ce qui signifie que l'identité

idA×B : (A x B, S) -? (A x B, T) (que nous noterons idS?T) est continue. Il suffit de montrer que l'identité idA×B : (A x B, T) -? (A x B, S) (que nous noterons idT?S) est continue pour conclure que S C T. D'après la P.0 de (A x B, S) (resp (A x B, T)), il existe une unique application continue ? (resp ) rendant commutatif le diagramme ci-dessous. i.e, 7rio ? = 7ri et 7ri o = 7ri pour i = 1, 2. Comme idS?T est continue, on déduit l'unicité de ? que ? = idS?T. D'après la P.0 de (A x B, S) , idS?S est la seule application f continue de (A x B, S) vers (A x B, S) telle que 7ri o f = 7ri pour i = 1, 2. Cependant, 7ri o?o = 7ri pour i = 1,2. On conclut d'après l'unicité de idS?S que ? o = idS?S. Comme ? = idT ?S,

on déduit que b = idS?S. Ce qui montre que S Ç T. (A, SA)(A x B, T )

ð2 // (B, SB)

oo ð1

ça

OO

ø

²²

eeJJJJJJJJJJJJJ

ð1 JJJJJJJJ

9t9

ttttttttttttttttttt

ð2

(AxB, S)

1.3 Exponentiation dans CPO

Soient A et B deux opcs. Posons [A -* B] := { f: A -* B , continue }. Munissons [A -* B] de l'ordre point par point défini par

f g ssi f (x) g (x) pour tout x E A.

Nous nous demandons si ([A -* B], ) est un opc. Soit F une partie dirigée de [A -* B]. On a :

Proposition 1.10. Pour tout x E A, Ix = {f (x), f E F} est une partie dirigée de B.

Preuve. Soient f (x) et g (x) deux éléments de I. f, g E F impliqu'il existe h E F tel que f h et g h. i.e, pour tout x E A, f(x) h(x) et g(x) h(x). Donc Ix est une partie dirigée de B.

De ce résultat, il ressort que VB Ix existe et que la correspondance

V F : A -* B

qui à tout x E A associe VB Ix ; est une application.

Nous nous proposons de montrer que V F est le supremum de la partie dirigée F de [A -* B]. C'est l'objectif du lemme ci-dessous.

Lemme 1.7. V F = V[A?B] F.

Preuve. Soit f un élément de F.

Pour tout x E A, f(x) E {f(x), f EF} et f(x) VF(x) pour tout x E A. Donc VF

est un majorant de F. Soit W un majorant de F. Pour tout f E F, f W. i.e, pour tout x E A, f (x) W (x). Donc VB Ix W (x) pour rout x E A. Partant, V F W. Donc VF= V[A?B] F.

Ceci conduit au résultat suivant.

Corollaire 1.2. [A -* B] est un opc.

Nous allons à présent montrer que CPO admet des exponentiels.
Lemme 1.8. Soient A et B deux opcs. Pour tout a E A, l'application.

åA

B

[A--*B]xA --* B (f, a) F--* f(a)

est continue.

Preuve. Soit D une partie dirigée de [A * B] x A. D'après le lemme(1.5).

)V[A?B]×A D = (V[A?B] D1, VA D2

)[A?B] D=VB åA B (D).

où les Di sont définis comme au lemme(1.5) pour i = 1, 2. (V Nous allons montrer que åA B

) )

åA (V[A?B] D = åA (V[A?B] D1 , VA D2

B B

= V[A?B] D1 (VA D2 ) par définition de åA B

= VBV[A?B] D1(D2)

= VB {V[A?B] D1 (a) , a E D2o, (car V[A?B] D1 est continue) = VB (VB {f(a), a E D2, f E D1})

= VB{f(a), a E D1} = VB åA B (D1)

Ce qui traduit la continuité deåA B .

Par ailleurs åA B est caractérisée par la propriété universelle suivante :

Lemme 1.9. Soient A, B et C trois opcs. Pour toute application continue

h:CxA-*B

il existe une unique application continue

bh: C -* [A*B]

rendant commutatif le diagramme ci-dessous.

[A * B] x A ;v;

vvvvvvvvvvvvvvvvvvv

h

EA

73

// B

b1A

CxA

Preuve. Soit bh: C -* [A * B] continue.

Montrons que l'unique application donnée par la propriété universelle de l'exponentiation de B par A dans ENS, définie par

bh:C -* [A*B]

c i-*

bh(c): A-*B

ai-*h(c, a)

est continue.

Soit D une partie dirigée de C, pour tout a E A,

((WC D, a

= h(vC D, WA { = h

)

a})

= h (VC×A D x {a}

bh (WC D (a) ) ))

= W B {h ( d , a) , d E D} , (car h est continue)

(WB bh (D) )
= (a) .

On conclut également d'après la propriété universelle de åA B dans ENS que bh rend commutatif le diagramme ci-dessous.

EA

73

// B

 
 

.

[A?B] xA;v;

b1A

vvvvvvvvvvvvvvvvvvv

h

CxA

De la proposition(1.10) et du lemme(1.9) nous pouvons conclure que CPO est exponentiable. Ayant montré que CPO est une sous catégorie de TOP et sachant que TOP n'est pas exponentiable, nous avons là un exemple de sous catégorie de TOP sur laquelle l'on peut définir des espaces fonctionnels.

1.3.1 Graphe d'un homomorphisme d'opcs

Etant donnée une application f de A vers B, le graphe de f est le sous ensemble G (f) de A x B défini par G (f) = {(x, f (x)), x E A}. La notion de graphe d'un morphisme d'opc5 nécessite celle de sous opc.

Dans ce paragraphe, nous allons définir la notion de sous opc et montrer que si f est une application continue de l'opc A vers l'opc B, G (f) = {(x, f (x)), x E A} est un sous opc de A x B. C'est le graphe de f.

Définition 1.8. Soit A un opc. Un sous opc de A est une partie S de A qui munie de l'ordre induit est un opc.

Exemple 1.5. i) Soit n0 un entier naturel. L'ensemble Xn0 = {n E N,n0 n}) est un

sous opc de N.

ii) Soit X un ensemble non vide. Soit x E X la collection < x > des sous ensembles de X contenant x est un sous opc de l'opc (P (X), Ç).

iii) L'ensemble des entiers naturels N n'est pas un sous opc de (N, =); car la partie dirigée, P = {2n, n E N} n'admet pas de supremum dans N.

iv) Le sous ensemble P2 = {n2, n E N} U {oc} de N est un sous opc de N.

En effet, si D est une partie dirigée de P2, alors elle admet un plus grand élément si elle est finie. Si non elle admet oc comme supremum.

Remarquons que pour tout opc A. Un sous ensemble S de A est un sous opc de A si et seulement si S est non vide et stable par suprema dirigés. C'est-à-dire que toute famille dirigée D de S admet un supremum dans S.

Le résultat suivant montre que le graphe d'un morphisme d'opc f : A -? B est un sous opc de A x B :

Lemme 1.10. Soit f : A ? B une application continue entre deux opcs. Le sous ensemble G (f) = {(x, f (x))x E A} de A x B est un sous opc de A x B.

Preuve. Il faut montrer que toute partie dirigée de G (f) = {(x, f (x)) ; x E A} admet un supremum. Soit D une famille dirigée de G (f) = {(x, f (x)) ; x E A}. D'après le lemme (1.5), il existe D1 et D2 définies par :

D1 = {x E A tel qu'il existe y E B, (x, y) E G (f)} et

D2 = {y E B tel qu'il existe x E A, (x, y) E G (f)} tels que VG(f) D = (VA D1, VB D2) . L'on remarque que tout couple (x, y) E A x B est élément de G (f) si et seulement si y= f (x)

Ceci étant, D2 = f (D1). D1 étant une partie dirigée de A, VA D1 existe. f étant continue, f (D1) = {f (d) ; d E D} est une partie dirigée de B et f (VB D1) = VB f (D1) .D'

(VA D1, VB f (D1)) 1A

V D1, f (VB D1)) qui est bien un élément de G (f) . Donc G (f)

est un sous opc de A x B.

Exemple 1.6. * Sur l'opc N = N U {oc}, l'application s :N -? N définie par

½s (n) = n +1 si n oc

ocsin=oc

est continue et a pour graphe G (s) = {(n, n +1); (oc, oc) ; n E N} .

** L'application ci-dessous schématisée est continue de l'opc P2 vers N

²²

22 >

f


·
//

f

V

2n //

f

· //

f

· //

2

V

23

f


·

11 011//1 11 // 2 // 11 3 11 //
·
// 11
·
// 22 n // 11
·
11-/
·
·
·
·

oc

f

et a pour graphe

G (f) = {(2n, n) ; et (oc, oc) ; n E N}

f

f

f

f

²²

²²

oc

²²

²²

·
·
·

* * *

v) Le graphe du morphisme ci-dessous représenté :

FF

77y

y

f ;;

gg

::

f

x

§§

§§

77

z gg

f

··

""

Ir

77

z gg

§§

est : G (f) = {(y, y), (x, z), (z, y)}.

1.4 Coproduit des opc s

Notre objectif est de déterminer le coproduit d'une famille d'opcs. En s'inspirant de la construction des coproduits dans la catégorie ENS. Soit (Ai)i?I une famille d'opcs. Posons

X Ai = {(a,i), a E Ai et i E I}

i?I

Munissons P

i?I

Ai de la relation d'ordre définie par (a, i) (a', j) si et seulement si i = j et

a a'. Le lemme suivant permet de conclure que P

i?I

définies par :

li (a) = (a, i), est le coproduit de la famille (Ai)i?I.

Lemme 1.11. Soit (Ai)i?I une famille d'opcs.

Ai, muni des injections li : Ai ? P

i?I

Ai

i) P

i?I

Ai muni de la relation ci-dessus définie est un opc.

ii) Les li sont continues

iii) Pour tout opc C et pour toute famille d'applications continues fi : Ai ? C, il existe

une unique application continue ? : P

i?I

Ai ? C rendant commutatif le diagramme

suivant.

P
i?I

ça

²²

C

Ai

~~}}}}}}}}}}}}}}}}}}

fi

li

Ai

Preuve.

i) Montrons que P

i?I

Ai est un opc. Soit D une partie dirigée de P

i?I

Ai.

Pour tout (a, i) et (a', j) dans D, il existe (a», k) dans D tel que (a, i) (a», k) et

(a', j) (a», k) d'après la définition de , i = k = j. Il s'en suit que D est continue

dans une unique composante {i} x Ai de P

i?I

Ai. D étant dirigé {a, (a, i) E D} est une

partie dirigée de Ai.

i?I

On montre sans peine que (VAi{a, (a, i) E D}, i) = VP Ai D.

ii) Montrons que les injections li : Ai ? P

j?I

Aj sont continues.

Soit D une famille dirigée de Ai. On a :

li (D) = {li (d), d E D}

= {(d, i), d E D}, donc

P

VAj li (D) = VP

j?I j?I Aj {(d, i), d E D}

P

= Vj?I Aj D x {i}

=VAjDx {i}

VAi D )

= li

Donc li est continue.

iii) Montrons que P

iEI

Ai possède la propriété universelle des coproduits. Soit C un opc. Soit

(fi) une famille d'applications continues de Ai dans C.

Considérons l'application ? : P

jEI

A j ? C définie par ? ((a, j)) = fi (a). Les fi étant

continues, il en est de même pour ?. De plus cette application rend commutatif le diagramme suivant :

P
iEI

ça

²²

C

Ai

~~}}}}}}}}}}}}}}}}}}

fi

oo

li

Ai

.

Il reste à démontrer que ö est unique. Soit ø : P

jEI

A j ? C rendant commutatif le

diagramme ci dessus. Pour tout (a, j) E P Aj

jEI

? ((a, j)) = ? o li (a)

= fi (a), par commutativité du diagramme

= øoli (a) = ø ((a, j))

donc ?= ø

Pour illustrer cette notion et faciliter sa compréhension, nous allons donner quelques exemples.

OO

OO

(2,0)

(x,0)

1.4.1 Exemples de coproduits

i) Soient deux OPCs R et T ci-dessous représentés

R = z qq

77 hh

%%

x

33 y

ee

Leur coproduit est représenté par :

R + T = (z,1)

77

gg

uu

<<

11 (y, 1)

(x,1)

zz

T= 2 qq x rr

^^>>>>>>>>

ccGGGGGGGGG

1 mm

zmm

y mm

uu

uu

OO

(z, 0) LL

(y, 0) LL

(1,0) LL

ii) Posons A2 = {2p, p = 8}. Munissons le de l'ordre <défini par 2n < 2m si et seulement si n divise in. Il est clair que A2 muni de cette relation est un opc. Munissons également A2 de la structure d'opc définie par la relation d'ordre :

2n 4 2m ssi n et in ont même parité et 2n = 2m.

Le schéma de représentation du coproduit de ces deux opc est :

(25, 0)

77

(24, 1)

(26, 1)

77

77

OO :u:

uuuuuuuu

OO

(27,0)

77

(28, 1)

OO

77 (25, 1) 77 (27, 1)

OO :u: 5j5

77

(22, 1)

ddIIIIIIIII

77

(23, 1)

77

(23,0)

77

(21, 1)

77

(21,0)

77

(24,0)

(22, 0)

77

Pour tout x = y E S Ia ilexisteáEËtelque(x = yEIa)doncxEIa ? S Ia

aEË aEË

1.5 Complétion d'un ensemble ordonné en un opc.

OO

OO

OO

OO

Lorsque l'on considère un opc et que l'on oublie les opérations partielles de supremum filtrants l'on obtient simplement un ensemble ordonné. Nous voulons étudier le problème inverse i.e partir d'un ordre et construire un opc dont la structure soujacente est la plus proche possible de la structure de départ. Dans un sens que nous allons préciser et qui est techniquement appelé propriété universelle.

Soit (A, =) un ordre. Une partie I de A est dite descendante si pour tout x, y E A, x = y E I implique x E I. Dans ce contexte, nous entendons par idéal de A toute partie descedante et dirigée de A. L'exemple type est le segment inférieure x ? défini par x. Notons Id(A) l'ensemble des idéaux de A. Id(A), muni de l'inclusion, est un ordre. La proposition ci-dessous montre que Id(A) est un opc qui est le complété de A.

Proposition 1.11. Soit (A, =) un ordre. Les propriétés suivantes sont vérifiées :

(i) Id(A) est un opc.

(ii) A se plonge dans Id(A) par çA : A -? Id(A)

x 7? x ?

(iii) Pour tout opc B, toute application continue f : A -? B croissante se factorise de manière universelle à travers çA. i.e, qu'il existe une unique application continue f : Id(A) -? B au sens de Scott rendant commutatif le diagramme suivant.

A çA //

Id(A)

Â

Â

Â

 f

Â

²²Â

CCCCCCCCCCCC

f CCCCC!C!

B

Preuve.

(i) Il suffit de montrer qu'une union filtrante d'idéaux de A est un idéal de A. Soit {Ia}aEË une famille filtrante d'idéaux de A.


·
Montrons que S

aEA

Ia est descendante.


·
Montrons que U

aEA

Ia est filtant. Soient x, y E U

aEA

Ia. Il existe a, â E A tels que

x E Ia, y E Iâ. La famille {Ia}aEA étant filtrante, il existe ä E A tel que Ia, Iâ ç I8. On a donc x, y E I8 et il existe z E I8 tel que x, y z.

(ii) Il est clair que çA est un plongement.

(iii) Soit B un opc. Soit f : A -? B une application croissante. Cherchons l'unique application continue au sens de Scott f : Id(A) -? B telle que f o çA = f.

Si f o çA = f, alors f o çA(x) = f(x) i.e f(x ?) = f(x) pour tout x E A. Or pour tout

idéal I de A, I = U

aEI

x ?. Donc pour tout idéal I de A on doit avoir

f(I) =f(U x ?)

xEI

= V8 {f(x ?), x E I} = V8f(I)

donc f(I) = V8 f(I) pour tout idéal I de A. f est bien définie car I étant une partie dirigée de Id(A) et f croissante, f(I) est une partie dirigée de B. Il est clair que f oçA = f.

Montrons que f est continue au sens de Scott. Soit S une partie dirigée de Id(A)

f(VId(A) S) = f( U I)

IES

= V8 f( U I)

IES

=V8 U f(I)

IES

=

V8f(S)

Ce qui montre que f est continue au sens de Scott.

Unicité de f. Soit g : Id(A) -? B une application continue telle que g o çA = f. Alors pour x E A, g o çA(x) = f(x); i.e g(? x) = f(x). Donc Pour tout I E Id(A), g(I) = f(I).

La correspondance qui à tout ordre (E; ) associe l'opc (Id(E), ç) des idéaux de (E, ) est fonctorielle; elle se définie sur les flèches par :

(E, ): f // (F, ) Â // Id(f) : Id(E) // Id(F)

IÂ // f(I)

f est l'unique application continue rendant contimutatif le diagramme suivant :

f

²²

E çE //

Id(E)

Â

Â

Â

 f

Â

²²Â

FçF // Id(F )

En notant Ord la catégorie des ordres et des applications croissantes, Id est un foncteur de Ord dans CPO. Ce foncteur est un adjoint à gauche du foncteur d'oublie

U : CPO -? Ord. En effet, pour tout opc A et pour tout ensemble ordonné , pour toute application croissante h: (E', =') -? (E, =), le diagramme suivant est commutatif.

CPO (Id(E), A) ?E,A //

Ord (E, U(A))

Id(h)*

 

h*

 
 
 

²

²

CPO (Id(E'), A) ?E',A // Ord (E', U(A))

car pour toute application continue

Id(E) u // A

on a :

h* (?E,A(u)) = h* (u|E) = u o h

et

?E',A (Id(h)*(u)) = ?E',A (u o h) = u o h|EF = u o h

Donc h* o ?E,A = ?E0,Ao Id(h)*.

De même, pour tout opc B, pour toute application continue h : A -? B, le diagramme suivant commute.

CPO (Id(E), A) ?E,A //

Ord (E, U(A))

U(h)*

h*

 
 
 
 

²²

²

CPO (Id(E), B) ?E,B // Ord (E', U(B))

Donc, Id est un adjoint à droite de U. On note Id a U.

Exemple d'idéaux d'un ensemble ordonné.

Les idéaux de l'ordre (E, =) ci-dessous représenté sont : ö,{a}, {c}, {a, b, c}, {c, d} :

E= b d

OO

OO

__????????????????

a

c

nous en déduisons le diagramme des idéaux suivant :

Id(E) = {a, b, c} {c, d}

ddHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

{a}

{c}

[[77DD

77 7 77

77

77
7
7

7

ö

Qui est bien celui d'un opc. C'est même un opc minoré.

ChaPItre DeUx

SYSTÈME DE TRANSITION SUR

LA CATÉGORIE CPO

Dans ce chapitre, nous proposons une définition de système de transition à support un opc. Nous définissons les bissimulations entre ces systèmes et nous démontrons quelques unes de leurs propriétés.

2.1 Construction de la catégorie des systèmes de transition sur CPO.

Dans cette section, nous mettons sur pied les éléments de base de la catégorie des systèmes de transition sur la catégorie CPO.

2.1.1 Quelques définitions de base.

Habituellement, un système de transition est un couple (S, -?) formé d'un ensemble S d'états et d'une configuration -? sur les états (formellement, -? est ensemble de S X S). Dans ce qui nous concerne, S est déjà enrichi d'une structure d'ordre; nous exigeons de la configuration -? qu'elle respecte cet enrichissement; nous proposons donc la définition suivante :

Définition 2.1. Un système de transition est un couple ( ) formé d'un opc S et

S, S //

d'un sous opc S // de S X S.

S est appelé support ou objet d'états du système.

S // est appelé structure de transition du système. Les éléments de S sont appelés états

Notations

* Lorsque (s, s') E S // , on note s S // s' et on lit 's évolue vers s' sous la transition

"

S

** lorsqu'aucune confusion n'est possible, l'on note la structure de transition S //sim-

plement par -? et le système ( ) par S.

S, S //

* * * Pour s fixé dans S, s -?:= {s' E S, s -? s'}.

Définition 2.2. Un système de transition S est dit à branchements finis si pour tout état s, s -? est fini.

Lorsque s -? est de cardinal 1, le système de transition S est dit déterministe.

Remarque 2.1. Etant donné un système de transition S, chaque état s de S est caractérisé par deux structures :

* l'ordre de l'opc .

** la structure de transition du système S.

Pour différencier ces structures, nous représenterons les transitions par des flèches étiquetées d'une lettre majuscule et l'ordre par des flèches simples.

2.1.2 Quelques propriétés des systèmes de transition.

Nous proposons quelques propriétés caractéristiques des systèmes de transition. Proposition 2.1. S = (S, S //) est un système de transition si et seulement si pour toutes familles dirigées (xi)iEI et (yi)iEI de S, telles que pour tout i E I, (xi, yi) E S // ,

(VS xi, VSyi)E S //

Preuve. ) Supposons S //Structure de transition et posons

L = {(xi, yi), i E I}

* Montrons que L est une partie dirigée de S //.L est par définition une partie de S // .

Soient (xi, yi) et (x7, y7) E L . (xi)iEI (respectivement (yi)iEI) étant une partie dirigée de S,

il existe xk (respectivement yk) tel que xi xk et x7 xk (respectivement yi yk et y7 yk).

On déduit de la définition de l'ordre composante par composante que (xi, yi) (xk, yk) et

(xi, yi) (xk, yk). Ce qui prouve que L est dirigée de S // . Comme S // est un sous

opc, il est stable pour les suprema dirigés. Donc VS L E S // . Et d'après le lemme (1.6)

VS xi S // VSyi

?) La réciproque découle de la définition de système de transition.
De manière analogue, on démontre la proposition suivante.

 

Proposition 2.2. S = (S, S // ) est un système de transition si et seulement si pour

toutes w-chaînes

x0 x1 ... xn ...

et

y0 y1 ... yn ...,

si xi S // yi alors

VS xi S // VSyi

Nous en déduisons le corollaire suivant

Corollaire 2.1. Pour toute famille filtrante {xi}iEI, on a :


·
s'il existe aES tel que pourtouti E I, xi S // a alors V5xi S // a;
·
s'il existe aES tel que

xi'

.
.
.

F#177;F

#177;

#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177; (c) CC(c)

(c) (c)

(c) (c)

(c) (c) >}>

#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177; (c)
}}}}}}}}}}}}}}}}

(c) (c)

#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177;#177; (c) (c)

(c) (c) ooooooooooooo7o7 (c) (c)

(c) (c)

(c)

#177; (c) (c)

a O// xii

.
.

6 A6 AOAOO

6 AO

6 6 AOOO

AOO

6 6 AO

6 AOO A'O' 6 A

6 A

6 AA

6 A

6 A

6 A

6 A

6 6 6 6 6 6 ¾6¾

.

alorsa S // V5xi

Remarque 2.2. Nous venons de montrer que (S, S // ) système de transition équivaut d'une part à

i) Pour tout ensemble I et pour toutes familles dirigées (xi)iEI et (yi)iEI de S, si pour tout

// V5 yi et d'autre part à

i E I, xi S // yi implique V5 xi S

ii)Pourtoutesw-chaînesx0=x1=...=xn =...ety0=y1=...=yn =...,,xi S//yi implique V5 xi S // V5yi.

De cette remarque, nous déduisons le théorème suivant.

Théorème 2.1. Soit S un système de transition. Les assertions suivantes sont équivalentes :

i) Pour tout ensemble I et pour toutes familles dirigées (xi)iEI et (yi)iEI de S, si pour tout i E I, xi S // yi, alors

ii) Pour toutes w-chaînes

V5

xi S //

V5 yi

x0 = x1 = ... = xn = ...

et

y0 = y1 = ... = yn = ...,

si xi S // yi alors

V5

xi S //

V5 yi

2.1.3 Quelques exemples et contre exemples de systèmes de

transition.

1) Tout opc est un système de transition de structure de transition s S //s' si et seulement si s = s'.

2) Sur l'opc N, (N, N x N) n'est pas un système de transition.

3)

,

77 z qq hh

%%

x 33 y

ee

Sur A l'opc représenté par :

les diagrammes ci-dessous sont des systèmes de transition à support A :

// y

x

S

££

--

FF°

° ° °

S °

° ° ° ° ° °

²² ° °

z

XX00dd

00000S

00

S 000

ÁÁ 0

yy

S

%%

x ll

²²

FF° OO

°

° °

S ° °

° °

° ° S

° ° °

--

z

££

__??????S

??????

S ???

S ?

// %%

,, y S

ii

[[

S

yy

\\

S

[[

S

BB

4) Soit A un opc. Soit a0 fixé dans A. On montre sans peine que a0 ?= {x, a0 = x} est un sous opc de A et a0 ? xa0 ? est un système de transition sur a0 ?.

2.1.4 Morphismes de systèmes de transition.

Dans le cas des systèmes de transition ensemblistes, J.J.J.Rutten appelle morphisme du système de transition S vers le système de transition U toute application f : S -? U vérifiant :

i) Pour tout s, s' E S, si s S //s' alors f (s, ) S // f (s', ) (l'on dit dans ce cas que f
préserve les transitions de S).

ii) PourtoutsESetuEU,sif(s,) S//ualorsilexistes'EStelques S // s'et
f (s') = u. (l'on dit dans ce cas que f réfléchit les transitions de U).

En nous inspirant de cette définition, nous proposons la définition suivante de morphisme de systèmes de transition sur un opc.

Définition 2.3. Soient S et U deux systèmes de transition. Un morphisme de S vers U est un morphisme d'opes f : S -? U vérifiant :

i) Pour tout s, s' E S, si s S> s' alors f (s)

S > f (s') ;

ii)Pour tout s E S et u E U, si f (s) S> u alors il existe s' E S tel que s S> s' et

f (s') = u.

Les morphismes de systèmes de transition sur des opcn sont donc les applications continues qui préservent et réfléchissent les transitions

2.1.5 Quelques propriétés des morphismes de systèmes de tran-

sition.

Au chapitre précédent, nous avons montré que les monos (respectivement épis) de la catégorie CPO sont exactement des injections (respectivement surjections) continues. De ces résultats, nous déduisons les caractérisations suivantes des morphismes de systèmes de transition :

Lemme 2.1. Soient S et U deux systèmes de transition déterministes. Une application continue f : S -? U est un morphisme de systèmes de transition si et seulement si elle préserve les transitions.

Preuve. ?) Supposons f : S -? U continue et préservent les transitions. Pour montrer que f est un morphisme, il suffit de montrer que f réfléchit les transitions.

Supposons que f (s ) S> u, alors S étant déterministe, il existe un unique s' E S tel que

s S> s'. Comme f préserve les transitions, f (s) S> f (s' ) . Comme U est déterministe,

f (s) S> f (s' ) et f (s ) S //u impliquent u = f (s') . Donc f réfléchit les transitions.
)La réciproque est immédiate.

Proposition 2.3. Tout homomorphisme de systèmes de transition qui est un homéomorphisme est nécessairement un isomorphisme.

Preuve. Soit f : S -? U un homéomorphisme. Soit g : U-? S sa bijection réciproque. Pour montrer que f est un isomorphisme il suffit de montrer que g est un morphisme de systèmes de transition.


·
Soient u, u' E U tels que u S> u', alors u = f o g (u) S> u'. Comme f réfléchit les

transitions, il existe s dans S tel que f (s) = u' et g (u) S> s. Or f o g (u') = u' = f (s) .

Donc g (u') = s. Partant, g (u) S> s = g (u') . ie ; g (u) S> g (u') .


·
·
Soient u E U et s E S tels que g (u) S> s'. Alors g (u) S> g o f (s') . Donc il existe

u' := f (s') tel que g (u) = s'. Comme f préserve les transitions g (u) S> go f (s') implique

fog(u) S> fogof(s'). i.e, u S> f(s')etgof(s')=s'

Le résultat suivant nous permet de construire des morphismes de système de transition à partir des morphismes d'opcn et d'autres morphismes de systèmes de transition.

Lemme 2.2. Soient S, T et U trois systèmes de transition. Soient f : S -? T, g : S -? U

et h :U-? T trois applications continues rendant commutatif le diagramme suivant :

S

f

> T

 

0000000

g 00000»0»

FF° ° ° ° ° ° °

h

° ° ° °

° °

U

1) Si g est un épi d'opc', f et g des homomorphismes de systèmes de transition, alors h est un homomorphisme de systèmes de transition.

2) Si h est un mono d'opc', f et h des homomorphismes de systèmes de transition, alors g est homomorphisme de système de transition.

Preuve.

Cette preuve fait usage exceptionnel des relations. Contrairement à celle de J.J.J.Rutten qui est basée sur le point de vue fonctoriel des systèmes de transition ensemblistes.

1) Supposons f = h o g et g épis d'opc', f et g des homomorphismes.


·
Montrons que h préserve les transitions.

Soit u, u' E U, tels que u S > u'. Il faut montrer que h (u) S> h (u') . Comme g est

un épi d'opc', il est surjectif. Il existe donc s', s E S tels que u = g (s) et u' = g (s') .
Donc u S> u' implique g (s) S> g (s') . Comme g réfléchit les transitions, il existe

s» E S tel que g (s») = g (s') et s S> s». Comme f préserve les transitions,

s S //s» implique f (s) S> f (s»)

implique h (g (s)) S> h (g (s'))

implique h (u) S> h (u') .


·
·
Montrons que h réfléchit les transitions. Soit u E U et t E T tels que h (u) S> t.

Il faut chercher u' E U tel que h (u') = t. g étant surjective, il existe s E S tel que
u = g (s) . Donc h (g (u)) S> t c-à-d f (u) S> t. Comme f réfléchit les transitions,

f (u) S > t implique qu'il existe s' E S tel que f (s') = t et s S > s'. Or f (s') = t

équivaut à h (g (s')) = t. On pose u' = g (s') et on obtient u = g (s) S > g (s') = u'.

2) De façon analogue, on montre le 2).

2.1.6 Quelques exemples de morphismes de systèmes de transi-

tion.

1) Pour tout système de transition S, l'application identitité 1S : S -? S est un morphisme de systèmes de transition.

2) Considérons l'application : N -? 2 ? définie par (n)={ n+2 sin=68 8 sinon

ç') est continue et pour tout n, m E N,n /> m implique 2 + n 2? /> m + 2.

N

Donc ç') préserve les transitions.

Par ailleurs, pour tout n E 2 ?, l'équation en x :

2+x =n
admet une unique solution dans N. D'où ç') est un morphisme de système de transition.

3) Soient S et T deux systèmes de transition ci-dessous représentés.

Soit G (f) ={(x, v), (z, u), (y, o), (t, o)} le graphe de f:S-?T.

Nous nous proposons de construire à partir de S et T des systèmes de transition pour lesquels f est un morphisme de systèmes de transition.

et

S=

S

££

S

z

99 FF OO

§§

x \\

t \\

y

S

yy

u T

o

T

T

v \\

w \\

££

T=

;; G²G UU ^^=======T

T ====

²²²²²²²²²²²²²=

T ==

T ====

%% {{

xx

L'application f est continue par construction. La transition x S />z est préservée par f car , f (x) = v T /> u = f (z). De même, la transition z S />x, est préservée par f car f (z) = u T /> v = f (x). De façon analogue, l'on montre que f préserve les transitions x S />x et z S />z. Partant, f est continue et préserve les transitions

de S. Pour que f soit un morphisme de systèmes de transition, il faudrait qu'elle réfléchisse les transitions de T.


·
Les transitions v T /> u et u T /> v sont naturellement réfléchies par f. La seule

transition qui fait problème est u T /> w; qui n'est pas réfléchie par f, car w n'est

image d'aucun état de S. Pour que celle-ci soit réfléchie, nous devons affaiblir les transitions de T. Le plus simple serait de supprimer la transition u T /> w.

Ainsi, pour T' ci-dessous représenté, f est un morphisme de systèmes de transition.

yy

u T

T

T

v \\

w \\

;; G²G UU ^^<<<<<<<

T <<<

²²²²²²²²²²²²²²<

T <<

T <<<<

{{

T' =

%%

xx

££

o


·
·
Nous pouvons aussi modifier S et G (f) de manière à obtenir un morphisme tout en conservant la transition u

T> w. Si la transition u

T> w est maintenue, pour que l'on ait un morphisme, il faudrait simplement que w soit image d'un état 0 de S 0 est tel que z T> 0. Comme y et t ont la même image par f, nous pouvons changer dans G (f) le couple (y, o) par (y, w) . Ceci étant, on imposerait simplement la transition z S> y. La nouvelle application f' ainsi construite sur le nouveau système S' ci-dessous représenté est un morphisme.

S' =

S

S

S

z

££

S //

y .

99FFJO

k

x \\

t \\

Ce morphisme a pour graphe : G (f') = {(x, v), (z, u), (y, w), (t, o)}.

S

S

S' =

S

uu

S

z

££

S//

y

.

99FFA

x \\

t \\


·
·
·
En conservant l'application f', l'on peut modifier le système S' en S» ci-dessous représenté

Remarque 2.3. On démontre sans peine que la composée des morphismes de systèmes de transition est un morphisme de systèmes de transition. Les identitités étant des morphismes de systèmes de transition, l'on conclut que les systèmes de transition et les morphismes de systèmes de transition forment une catégorie.

2.2 Notion de bissimulation entre systèmes de transition sur CPO

Une bissimulation entre deux systèmes de transition ensemblistes A et B est un sous ensemble R de A X B tel que pour tout (a, b) E R, on a :

i) Si a A // a', alors il existe b' E B tel que b B //b' et (a', b') E R.

ii) Sib B // b', alorsilexiste a'EAtelque a S //a'et (a', b') ER.

En s'inspirant de cette définition, nous proposons la définition suivante de bissimulation entre systèmes de transition à support un opc.

Définition 2.4. Soient S et T deux systèmes de transition. On appelle bissimulation de S par T tout sous opc R de S X T tel que, pour tout (s, t) E R, on a :

i) Sis S // s',alorsilexistet'ETtelquet T // t'et(s',t')ER.

ii) Si t T // t',alors il existe s' ES tel que s S //s' et (s', t') E R.

2.2.1 Quelques exemples de bissimulations .

Soient S et U deux systèmes de transition. Soit f : S -? U, un morphisme d'opcs. Le résultat ci-dessous montre que le graphe de f est une bissimulation si et seulement si f est un morphisme de systèmes de transition.

Proposition 2.4. Soient S et U deux systèmes de transition. Une application continue

f : S -? U est un morphisme de systèmes de transition si et seulement si son graphe est une bissimulation.

Preuve. * Supposons que f est un morphisme.


·
Montrons que son graphe G (f) est une bissimulation.

* Soient (s, f (s)). Pour tout s E S et u E U, si f (s) U //u, alors, comme f réfléchit les

transitions, il existe s' dans S tel que f (s') = u et s S //s'. Comme s' E S, et f est une

application, (s', f (s')) E G (f).

** Si s S // s', alors f étant un morphisme, préserve les transitions. Donc f (s) U //f (s')

*** Supposons que G (f) soit une bissimulation et montrons que f est un morphisme. et (s', f (s')) E G (f)

* Si s S // s', alors comme (s', f (s')) E G (f), il existe u E U tel que f (s) U //u et

.

(s', u) E G (f) ie, u = f (s'). Donc f (s) U // f(s).

** si f (s) U //u, alors compte tenu du fait que (s, f (s)) E G (f), il existe s' dans S tel

que s S />s' et (s', u) E G (f). Or (s', u) E G (f) implique u = f (s'). Ce qui montre que

f réfléchit les transitions de U. D'où le résultat.

De cette proposition, il s'en suit que la diagonale du produit S X S de systèmes de transition est une bissimulation de S par S car c'est le graphe de l'identité de S. On démontre sans difficultés la proposition suivante.

Proposition 2.5. Soit R une bissimulation de S par U. R-1 = {(u, s) telque (s, u) E R} est une bissimulation de U par S.

De cette proposition, il s'en suit que la diagonale du produit S X S de systèmes de transition est une bissimulation de S par S car c'est le graphe de l'identité de S. On démontre sans difficultés la proposition suivante.

Proposition 2.6. Soit R une bissimulation de S par U. R-1 = {(u, s) telque (s, u) E R} est une bissimulation de U par S.

Définition 2.5. Soient S et U deux systèmes de transition un span est un couple d'homomorphismes de même domaine. Le diagramme ci-dessous illustre un span

T

ÄÄ~~~~~~~

@@@@@@Â@Â

S U

Tout span induit une bissimulation entre les codomaines de ses morphismes.

Le résultat suivant donne la construction d'une telle bissimulation. Dans le cas des systèmes de transition ensemblistes, J.J.J.M.Rutten utilise le point de vue fonctoriel des systèmes de transition pour le prouver. Nous utilisons ici le point de vue relationnel.

Proposition 2.7. Soient f : T -p S et g : T -p U deux morphismes de système de transition.

Soit K = {(f (t), g (t)) , t E T}. K est une bissimulation de S par U.

Preuve. Nous devons montrer que K est un sous opc de S X U et satisfait les axiomes i) et ii) de la définition (2.4)

Considérons l'application ? : T -p S X U définie par ? (t) = (f (t), g (t)). f et g étant continues, ? est continue.

Donc K est un sous opc de S X U.

Il reste à montrer que K vérifie les axiomes i) et ii).


·
Soit (f (t), g (t)) E K. Si f (t) S />s, alors comme f réfléchit les transitions, il existe t'

dans T tel que t T /> t'; et ? (t') E K.

Par ailleurs, comme g préserve les transitions, t T /> t' implique g (t) T /> g (t') . Ce qui

montre l'axiome i).

De manière analogue, on montre le deuxième axiome de la définition (2.4).

2.2.2 Construction de quelques bissimulations .

1) Les états des deux systèmes ci-dessous représentés sont bissimulaires.

££

U= u

ee

U

s1

s0//

S

''

? GG

? ? ? ? ? ? ? ?

S = ? ? S

? ? ?

S ? ? ?

(( Â?Â

CC

gg

²²

··

S

S

s2 S

gg

Posons R = {(s0, u) , (s1, u) , (s2, u)} et montrons que R est une bissimulation de
S par U. Comme (s0, u) E R, s0 S //s1 et s0 S //s2, il faut chercher u1 et u2 dans

Utelsqueu U // u1etu U // u2.Commeu U // u,onprendu1=u2=u. Parailleursu U // u,s0 S // s1, s0 S// s2et(si,u)ERpouri=1;2.

De même, on montre que s1 est simulaire à u et s2 est simulaire à u.

2) Changeons U en U' ci-dessous représenté et montrons que S x U' n'est pas une bissimulation de S par U'. Il suffit de remarquer que (s0, u1) E S x U'. Mais u1 n'évolue pas.

U,

U'= u0

hh

U,

u1 ²²

[[

3) En modifiant U' en U» de manière à ceque S x U» soit une bissimulation de S par U». Dans l'exemple ci-dessus, la transition qui fait problème est u0 U, //u1. En la

supprimant, on obtient U'' représenté par :

U,,

U'' = u0

hh

¾¾

²u1

L'axiome i) reste vérifié. L'axiome ii) découle du fait que u0 S //u0.

4)

Rappels 2.1. Un alphabet est un ensemble fini de symboles .

Soit A un alphabet.

Un mot sur A est une suite finie (m) imiE A. Un mot est vide s'il n'est formé

d'aucun symbole. Nous noterons le symbole vide par c ou par un petit espace vide. Le premier symbole d'un mot est appelé tête du mot. L'ordre d'un mot est le nombre de symboles qui le constituent. Concaténer deux mots c'est les juxtaposer. Nous notons A°° l'ensemble des mots sur A. La notion du mot nous permet de dire que tous les mots ont même ordre; ceci en les complètant par des symboles vides. Sur A°° l'ensemble des mots complètés avec une infinité de symboles vides définissons l'ordre suivant :

u v si et seulement si il existe in E N tel que pour tout i in, u = v et u<vm< désigne l'ordre des symboles de l'alphabet. (A°°, ) est un opc à plus petit élément. En effet, pour toute partie dirigée D de (A°°, ), le mot obtenu par concatenation de tous les mots de D est le supremum de D.

· Définissons sur A°° la relation :

(u ) EN A // (v ) EN ssi u = v 1 i.

L'on définit ainsi une structure de transition sur A°°.


·
·
La concatenation étant associative, R = {((u.v) .w), (u. (v.w))} est une bissimulation de A°° par A°°.

2.3 Système de transition et coalgèbre d'un endo-

foncteur de CPO.

Traditionnellement, un système de transition à support ensembliste est la coagèbre du foncteur puissance covariant P : ENS -? ENS . J.J.M.Rutten dans [51 pose les bases de la théorie des systèmes de transition ensemblistes vus comme coalgèbres d'un endofoncteur de ENS. Cette section, a pour objets :

· rappeler la notion de coalgèbre;

· prouver que les systèmes de transition ensemblistes sont les coalgèbre du foncteur puissance covariant.

2.3.1 Coalgèbre .

Dans cette sous section, nous présentons de prime à bord la notion de coalgèbre et de morphismede coalgèbres.

Définition 2.6. Soit F : C -? C un endofoncteur d'une catégorie C. Une F-coalgèbre est un couple (S, aS) formé d'un objet S de C et d'un C-morphisme aS : S -? F (S) appelé F-costructure sur l'objet S de C.

Soit F : C -? C un endofoncteur d'une catégorie C. Soient S = (S, aS) et T = (T, aT) deux F-coalgèbres. Un morphismes (ou plus précisément un F-morphisme) de S vers T est un C-morphisme f : S -? T rendant commutatif le diagramme suivant.

S f // T

aS

 

aT

 
 
 

²² ²²

F (S) F(f) // F (T)

i.e, aS o f = F (f) o aS.

Soient f: S -? T et g: T -? Z deux F-morphismes. Le C-morphisme go f :S -? Z rend commutatif le diagramme suivant.

Sgo f // Z

as

 

az

 
 
 

²² ²²

F(go f)

F (S) F (Z)

En effet :

F (g o f) o aS = F (g) o F (f) o aS

= F (g) o F (f) aS = F (g) o aS o f

= aS o (g o f) .

De plus, les identités sont des morphismes de F-coalgèbres. Ceci nous permet de conclure

que les coalgèbres et leurs morphismes forment une catégorie.

2.3.2 Système de transition comme coalgèbre d'un foncteur.

Sur le point de vue ensembliste les systèmes de transition sont les coalgèbres du foncteur puissance covariant.

En effet, pour tout système ensembliste (S, S > ), l'application : aS : S -? P (S) qui à

tout s E S associe aS (s) = {s' tel que s S > s'} est une co-structure du foncteur puissance covariant P. Donc (S, aS) est une P-coalgèbre.

Réciproquement, à toute P-coalgèbre (S, aS) correspond un système de transition (S, S >)

avec S> = {(s, s') E S x S, s' E aS (s)} .

Bien évidemment, tout P-morphisme f : S -? U est un morphisme de systèmes de transition et réciproquement.

En effet, si f est un morphisme de système de transition, pour tout s E S, on a :

aU o f (s) = aU (f (s))

= {u E U, f (s) > u}

{=f (s'), s' E S; f (s)

> f (s')} car f réfléchit les transitions

S

= {f (s'), s' E aS (s)} =P (f) o a, (s)

Donc aU o f = P (f) o aS. Ce qui montre bien que f est un P-morphisme. D'où le résultat suivant :

v

Sur la catégorie CPO, considérons la correspondance F : CPO -? CPO définie : * Sur les objets par F (A) = (P (A), ?) pour tout opc A.

Résultat 2.1. Les systèmes de transition supportés par un ensemble sont les coalgèbres du foncteur puissance covariant

** sur les morphismes par

F (f) : (P (A), ç) -? (P (B))

X 7-? f (X) pour toute application continue f : A -? B.

Cette correspondance définie un foncteur de CPO dans CPO. áS n'est pas continue car pour le système de transition ci-dessous représenté, s(a) = {a, b} {b} = s(b); pourtant, a = b.

T

S :: b OO T

%%

a

BB

Remarquons que le foncteur F a été construit par analogie au foncteur puissance covariant P qui se défini sur les objets par P(A) = 2 pour tout ensemble A; ceci suppose donc l'existence d'un classifiant de sous objets (c'est le cas dans ENS où 2 = {0, 1} est un classifiant de sous objets). Or nous n'avons pas pu construire dans la catégorie CPO un classifiant de sous objets. nous y reviendrons dans nos prochains travaux.

Bibliographie

[11 GOLDBLATT, R.(2004). A Comonadic Account ofBehavioural Covarieties of Coalgebras, Centre for Logic, Language and computation, Victoria University, P.O Box 600, Wellington, New Zealand. Rob.Goldblatt@.vuw.ac.nz

[21 Gumm, H.P (1999). Elements of the general theory of coalgebras. LUATCS'99, Rand Africans University, Johannesbourg, South Africa, 60pp.

[31 Hugues, J.(2001b), A Study of Catégories of Algebras and Coalgebras, PhD thesis, Carnegie Mellon University.

[41 Mac Lane, S.(1971), Categories for the working Mathematicien, Springer-Verlag.

[5 Rutten, J.(2000), Universal coalgebra : a theory of system, Theorical computer science,249(1) 3-80.

[61 Worrel, J.(1998), Toposes of coalgebras and hidden algebras, coalgebraic Methods in computer science,Vol 11, Elsevier Science. 1998, pp. 215-233.

[71 , Ordres partiels complets : une categorie -complet Mémoire de maitrise, Fac.sciences, Université de Yaoundé 1989






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