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Le rôle des petites et moyennes entreprises(PME)/ industries(PMI) dans la réduction de la pauvreté à  Kinshasa Cas de la commune de Masina

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par Hence Mathodi Lumbu
UNIKIN - Graduat 2003
  

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Professeur : KINTAMBU MAFUKU Encadreur : Ass. Didier MASALU M.

Travail présenté en vue de l'obtention du titre de gradué en sciences économiques.

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
B.P. 832 KINSHASA XI

Le rôle des petites et

moyennes

entreprises(PME)/

industries(PMI) dans la

réduction de la pauvreté à

Kinshasa

C as de la commune de Masina

EPIGRAPHE

« Quand Dieu vit notre travail, il en fut très content; mais lorsqu'il regarda notre salaire, il pleura amèrement ».

DEDICACE

A mon père Mathodi Lumengu-lwa-Nzenda Claude ;

A ma mère Kutanga Kibangu Générose ;

A mes frères et soeurs : Ir. Guillaume, Prudence, Bibiche, Pacha, Fillette, Biko et Yves. Tous de la famille Mathodi.

A mes neveux et nièces : Ken, Splendide et Carmen ;

Ce travail est le fruit de vos pénibles efforts

N-evtce Mekt (Ai, Lv. vtkb v.

AVANT PROPOS

La fin de chaque cycle universitaire est sanctionnée par un travail de fin de cycle. C'est ainsi que le présent travail est le fruit de nos quatre ans passés au graduat en Sciences Economiques de l'Université de Kinshasa.

Nous ne pouvons entrer dans le vif de ce travail sans témoigner nos sincères gratitudes au Professeur Kintambu Mafuku et l'Assistant Didier Masalu Mbwensi qui ont accepté de nous encadrer malgré leurs multiples occupations.

Nos remerciements s'adressent également à nos parents qui ont accepté de supporter toute notre formation malgré nos fautes et manquements à leur égard et à tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à l'élaboration du présent travail. Il s'agit particulièrement de : Christian Otchia Samen, Christovic Waminuku, Ibrahim Nginamau, Freddy Niengi, Eric Matondo, Dave Tshituni, Bibiche kifoto, Hélène Ngalula, Dolly Nkalu, Etienne Mukongo, René Kimbamako, Joël Thalu, Eugene Mambimbi, Bahidir Fumu, Venant Kiribuni, Trésor Bunani, Blanche Kiuka, Francine Mangala, Junior Muhono, Arthur Yamba, Noël Yanika, Théthé Taliba, Yowela Bosongo, Enel Paluku, Olivier Ntumba, Delson Vambi, Fisher Mubenga, Shari Mulongo et tous les autres qui nous restent très chers.

O. INTRODUCTION 0.1. PROBLEMATIQUE

La pauvreté est aujourd'hui d'actualité dans tous les coins du monde. Ce vocable est applicable dans tous les pays d'Amérique latine, d'Amérique noire, du monde arabe et d'Asie.

Depuis quelques décennies, la communauté de bailleurs de fonds a tenté d'accompagner les efforts de redressement des Etats pauvres en proposant des modèles prêts à porter sous formes des plans de redressement économique, de programme d'ajustement structure (P.A.S.), programme d'ajustement des secteurs sociaux (P.A.S.S.), etc.

L'élaboration de tous ces plans et programmes n'a donné aucun résultat probant du fait d'une participation légère des gouvernements et du mauvais diagnostic des problèmes réels des populations.

Réduire moitie, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar américain par jour et par personne est aujourd'hui l'un des objectifs du millénaire (OMD) si pas le premier préconisé par l'ONU. D'où la création des initiatives telle que l'initiative PPTE (pays pauvres très endettés) pour accéder aux facilites pouvant permettre de réduire la pauvreté dans les pays pauvre. Et au niveau national, l'élaboration du DSRP (document des stratégies de réduction de la pauvreté qui est une vision à long terme du développement et de la réduction de la pauvreté), est devenu une condition pour accéder aux nouveaux crédits auprès des institutions de Bretton woods.

En effet, la République Démocratique du Congo (RDC), pays vaste avec ses 2 345 095 km2 de superficie, dotée des ressources du sol et du sous-sol (scandale géologique) est aujourd'hui parmi les plus pauvres du monde.

En RDC, la pauvreté s'est accentuée durant la décennie 1970-1980. Après avoir accusé une légère amélioration (7%) au cours de la période 1960- 1970, le PIB par tête d'habitant a accusé un mouvement vers la baisse au cours de la deuxième décennie (1970-1980). La dégradation a été accentuée davantage par la transition politique des années 901. Depuis cette année, en dépit de tous les efforts fournis par les organismes de lutte contre la pauvreté, le gouvernement et les chercheurs, la pauvreté s'accentue avec imminence et évolue plus que proportionnellement à l'augmentation du revenu en République Démocratique du Congo(RDC).

Face à cette situation, les congolais ont adopté une nouvelle stratégie de survie qu'est le refuge dans le secteur des petites et moyennes entreprises informelles.

De tout ce qui précède, on se permet de se poser les questions suivantes :

1. les PME ont-elles contribuées à la réduction de la pauvreté à Kinshasa ;

2. quelle est la durée de vie réelle des PME kinoises ?

3. quelles sont les catégories des PME dominantes à Kinshasa et quelles en sont les causes ?

Notre travail se donne comme objectif de fournir une vue générale sur le rôle des PME sur la réduction de la pauvreté à Kinshasa.

0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL

Les hypothèses du présent travail sont les suivantes :

1. les PME kinoises n'ont pas réduit sensiblement la pauvreté ;

2. A long terme, les PME ne constituent pas un moyen de lutte contre la pauvreté ;

1 PNUD, Raport sur le dévelopement humain, 2000, p.29

3. les ménages investissent dans le secteur qu'ils trouvent rentable un moment donné.

0.3. DELIMITATION DU SUJET

Notre domaine d'investigation étant très étendu, on a jugé bon restreindre notre champ d'étude dans la commune de Masina au cours du mois de décembre de l'année 2005 sur les PME et/ou PMI telles que les boutiques, les cabines de téléphoniques, les fonderies d'aluminium, les pharmacies,...

0.4. INTERET DU SUJET

Aujourd'hui, l'économie kinoise est dominée par les PME informelles. Ces dernières sont caractérisées par des moyens financiers très limités, lesquels doivent être utilisées efficacement pour permettre la survie des familles. Malheureusement, les PME évoluent dans un environnement ne facilitant pas leur croissance.

Ainsi, dans le souci de participer à l'amélioration du bien être kinois, nous avons choisi d'étudier le rôle de ces PME dans les transactions quotidiennes des ménages et aussi appeler d'une manière ou d'une autre le pouvoir public à s'impliquer activement pour l'expansion et l'évolution de ces entreprises.

0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Pour réaliser cette étude, nous avons fait recours à la technique ocumentaire d'une part et à un questionnaire d'enquête d'autre part.

Nous avons procédé par une enquête sur terrain grâce à laquelle nous avons recueilli les données sur un échantillon tiré dans certains quartiers de la commune de Masina auprès des entrepreneurs qui ont accepté de répondre à nos questions.

Estimant que ces résultats peuvent être généralisés sur l'ensemble de cette commune, nous analyserons ces données à l'aide des tableaux, graphiques et techniques statistiques pouvant nous permettre de tirer certaines conclusions.

0.6. CANEVAS DU TRAVAIL

Outre l'introduction, notre travail sera divisé en trois chapitres dont le premier portera sur la définition des concepts et la présentation du cadre d'analyse, le deuxième analysera la pauvreté à Kinshasa et le troisième enfin observera le rôle des micro-entreprises dans la réduction de la pauvreté. Après ces chapitres viendront respectivement une petite conclusion et des recommandations.

Chapitre I : DEFINITION DES CONCEPTS ET
PRESENTATION DU CADRE D'ANALYSE

Section 1: DEFINITION DES CONCEPTS

1.1. Les petites et moyennes entreprises (PME)

Pour bien aborder cette section, nous commencerons par définir le terme « entreprise » pour une meilleure compréhension de notre thème.

1.1.1. Entreprise

Ce terme est souvent employé en droit fiscal congolais, elle vise toute organisation professionnelle constituant une entité économique d'exploitation. Elle est aussi définie comme toute activité ou unité de production à but commercial (biens et services)2

1.1.2. Les Petites et Moyennes Entreprises « PME »

L'appellation PME recouvre une panoplie de définitions. Néanmoins, le nombre de salariés dans une entreprise semble être retenu comme critère de définition.

En général, une PME compte moins de 500 salariés. Mais dans beaucoup de pays, le seuil le plus bas est (100 à 300 salariés). Suite aux confusions des pays par rapport au critère à retenir pour classifier les PME, il est retenu un classement qui obéit à la convention globale suivante :

2 Larousse, dictionnaire universel, 1996.

1.

Micro entreprise :

1 à 4 salariés ;

2.

Très petite entreprise :

5 à 19 salariés ;

3.

Petite entreprise :

20 à 99 salariés ;

4.

Moyenne entreprise :

100 à 500 salariés.

 

Les Petites et Moyennes Entreprises congolaises contribuent à la réduction des inégalités sociales, font vivre les populations surtout les plus démunies. Elles produisent des biens et offrent des services à des coûts réduits permettant à toutes les couches sociales d'en bénéficier. Elles valorisent les ressources humaines et les matériels locaux.

1.1.3. Caractéristiques des PME

Les PME congolaises sont caractérisées par :

1. La gestion est confiée à une seule personne, responsable qui est en même temps le chef ou le propriétaire de l'entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont généralement assurées dans la grande entreprise par de personnes distinctes ;

2. Le patrimoine de l'entreprise n'est pas distinct de celui de l'exploitant ;

3. Absence de comptabilité ou la tenue d'une comptabilité élémentaire.

1.1.4. Type des PME en RDC

Il y a deux types de PME qui sont :

1. Celles oeuvrant dans l'économie structurée ou PME formelles, groupées dans la plupart au sein de l'OPEC (office de promotion des PME congolaises) ;

2. Celles oeuvrant dans le secteur non structuré de l'économie ou PME informelles. Ce sont des activités productrices des biens matériels ou immatériels, qui s'exercent hors les normes légales : par définition, les entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas leur main d'oeuvre. Elles sont donc illégales parce qu'elles ne respectent pas les règles de leur existence et de leur fonctionnement.

Le secteur informel en RDC occupe à l'heure actuelle 25% de la population active. Le reste de cette population active, soit 75% se réfugient dans d'autres activités parmi lesquelles, les activités agricoles d'autosuffisance.

Le secteur informel comprend les activités ci-après3 :

1. Les petites ou très petites entreprises qui fonctionnent sur un modèle des activités modernes : les activités de restauration, de réparation, de transformation,...

2. Les activités spécifiques commerciales : petites boutiques, petits vendeurs, coiffeur, porteurs, etc.

3. les activités de menus services : laveur de voitures, cireurs, coiffeurs, porteurs,...

4. Les activités de type traditionnel, cultuel, spirituel ou psychologique : guérisseurs, féticheurs, marabouts, pasteurs, charlatans,...

Un grand nombre de demandeurs d'emploi transitent par ce secteur salarié. Ils ne peuvent accepter de quitter ce secteur pour l'emploi salarié que si les salaires proposés dans le secteur salarié sont nettement supérieurs aux revenus retirés dans les activités informelles.

3 Kazadi Nduba, J., Politique de rémunération, (notes de cours), FASEC, UNIKIN, 2000, p.31.

1.2. La Pauvreté

La pauvreté est un concept complexe et multidisciplinaire du fait de la complexité de l'existence humaine.

1.2.1. Définition

La pauvreté est un certain niveau de manque ou d'insuffisance dans l'existence ou le bien être de l'homme.

Hormis cette définition, on peut définir la pauvreté selon plusieurs approches :

1. Approche monétaire ou économique : C'est le fait de ne pas remplir les

conditions de vie de suite au manque de revenu monétaire utile à la satisfaction des besoins.

1.1. Pauvreté absolue : ici, on se donne un minimum en dessous duquel on est pauvre. C'est-à-dire l'individu frappé par la pauvreté absolue peut ou ne pas l'être comparativement à la société dans laquelle il vit. Donc cela dépend de sa conception propre. En 1998, le déficit de la pauvreté absolue (monétaire) s'élevait à 70%.

1.2. Pauvreté relative : c'est le fait d'avoir moins que les autres membres de la société où l'on vit. Cette approche tient compte des spécificités de chaque société notamment les inégalités entre les membres et les inégalités au niveau international. Elle rend arbitraire la détermination du seuil de la pauvreté.

1.3. Pauvreté subjective : ici, tout pauvre perçoit sa situation au sein de la société dans laquelle elle vit. On se donne des vues sur la pauvreté. Cette approche ne permet pas de saisir réellement la pauvreté dans la société.

2. Approche des besoins humains de base : c'est le fait (qu'un individu ou un ménage) de vivre à un moment donné dans un état d'insatisfaction des besoins nécessaires pour le bien-être.

2.1. Pauvreté alimentaire : elle se définit en termes de carence alimentaire dans la consommation de ménage exprimé en tout autre nutriment. Selon le FAO, est pauvre toute personne qui consomme moins de 2 400 Kilocalories par jour.

La pauvreté alimentaire s'est accentuée tout au long de la période post coloniale du fait de l'abandon du secteur agricole au profit du secteur minier.

3. Approche de la capacité : Selon cette approche, la pauvreté est un déficit d'opportunités et des capacités qui empêchent à un individu ou à une société de mener une existence viable et/ou d'atteindre les performances acceptables.

Le PNUD appelle ce déficit d'opportunité et de capacité pour y accéder pauvreté humaine. La pauvreté se manifeste aussi par le fait que les pauvres ne participent pas à la prise des décisions qui affecte leur vie civile, sociale ou culturelle. Le manque de liberté politique et d'opportunités de choix constituent, au même titre que le manque de revenu ou de satisfaction des besoins de base, une partie intégrante des insuffisances d'une vie humaine descente. Le manque observé dans ces différents aspects de vie humaine peut être durable ou dû à des facteurs fondamentaux. Il s'agira de la pauvreté structurelle. S'ils sont attribuables à des événements exceptionnels, tels que les catastrophes naturelles ou la guerre, la pauvreté est alors conjoncturelle.

4. Mesure de la pauvreté : outre les calculs, nous pouvons utiliser les approches suivantes pour mesurer la pauvreté :

4.1. Ampleur de la pauvreté

Il existe plusieurs méthodes pour calculer cette ampleur de la pauvreté. La méthode la plus simple donne comme résultat le nombre absolu de personnes ou des ménages pauvres. C'est l'indice numérique de pauvreté qui a l'avantage de clarté mais ne permet pas la comparaison dans le temps dès que l'évolution démographique est quelque peu importante. Une variante de l'indice numérique donne l'indice de la pauvreté : pourcentage de la population pauvre par rapport à la population totale. Cependant les deux méthodes ne donnent aucune idée du degré de gravité de la pauvreté. L'indice volumétrique (déficit de la pauvreté ou brèche de pauvreté) mesure le transfert de ressources qu'il faudra opérer pour porter le revenu de toute personne pauvre au niveau du seuil de pauvreté exactement au niveau du seuil de pauvreté, ce qui reviendrait donc à éliminer totalement la pauvreté.

4.2. Le profil de pauvreté

Une approche plus dynamique de la pauvreté est possible grâce à l'établissement de profils de pauvreté qui tiennent compte des éléments relatifs au cycle de vie des personnes. Une telle approche permet de cibler les politiques sur les groupes spécifiques dont on aurait établi la vulnérabilité. Une autre approche dynamique de la pauvreté consiste à l'étude de la mobilité c'est-à-dire des fluctuations autour du seuil de la pauvreté.

4.3. évaluation de la pauvreté non monétaire

On se sert ici de tous les éléments qui sont considérés comme constitutifs de la pauvreté, soit comme cause, soit comme conséquence, les

deux étant en interaction permanente. Il s'agit des différents indicateurs du bien-être : santé, éducation, emploi, logement, etc.

Le PNUD a réussi à agréger plusieurs de ces indicateurs en un indicateur unique, l'indice de développement humain (IDH) celui-ci se concentre sur trois éléments : Espérance de vie, l'alphabétisation et le revenu pour jouir des conditions de vie convenables. L'intérêt de cet indicateur est de mettre en évidence le fait qu'un degré relativement élevé de développement humain peut être obtenu malgré la faiblesse de revenu national. En 1997, le PNUD a introduit un autre indicateur composite, relatif à la pauvreté humaine (IPH). Selon une étude du milieu de l'année 1980 dans les grandes villes de la RDC, la pauvreté frappe près de 80% de la population urbaine.

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