WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le développement financier et la croissance économique au Camreroun

( Télécharger le fichier original )
par Nathalie Carine ASSOMO TEUBO
Université de Douala - DEA en Economie Monétaire et Bancaire 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 1 : Présentation et spécification du modèle économétrique et des variables

Le modèle de croissance endogène de Romer revu par Pagano (1993) considère comme argument de la fonction de production le capital et le progrès technique. Le capital est considéré ici comme un élément composite dont les éléments sont le capital physique, le capital financier et le capital humain.

Les développements sur le capital physique et le capital humain ayant fait l'objet de nombreuses recherches ; entre autres celles de Barro, de Solow ou de Sala-i-Martin; notre étude centre la relation autour de la liaison croissance-finance.

Aussi pour des besoins d'estimation, nous apporterons quelques modifications au modèle AK qui sont envisagées dans notre première sous-section (A). Et, dans notre deuxième sous-section, nous traiterons des propriétés statistiques des variables utilisées (B).

A. Le modèle AK revisité

La modélisation économétrique de la relation entre le développement de l'activité financière et la croissance économique a été l'oeuvre des auteurs tels que King et Levine dans leurs travaux datant de 1993 et Levine, 1997. La forme retenue par ces auteurs est la suivante :

G=á + âF(i) + èX + å (16)

Dans cette équation, G représente la variable qui matérialise la croissance économique en terme logarithmique bien entendu. F(i) est utilisé pour les variables financières. Nous discuterons des problèmes de mesure dans le chapitre suivant. X est la matrice des variables de contrôle associées à la croissance économique. Il s'agit entre autres du revenu par tête, de l'éducation, de la stabilité politique, du taux d'ouverture, du commerce, de la fiscalité et même de la politique monétaire (Levine, 1997).

Cette forme de la fonction de production est particulière en ce sens qu'elle met en relief la relation directe entre le développement financier et la croissance de l'activité économique. Seulement d'après Arestis et Demetriades (1993), cette formulation ne nous renseigne pas suffisamment sur les sens de la relation finance-croissance.

Patrick en 1966 établissait déjà une relation biunivoque entre les variables financières et les variables réelles. Le soubassement théorique de cette analyse est que dans une première phase, le développement de la sphère financière contribue dans une grande proportion au développement de la sphère réelle, ceci par le biais des canaux cités dans la première sous-section. Cette phase est celle du « supply leading ».

Dans une seconde phase, la croissance économique générée alimente les innovations financières et contribue au développement du système financier ; cette phase est dite celle du « demand following ».

Aussi Arestis et Demetriades (1993) suggèrent une formulation du modèle sous la forme d'un VAR bivarié.

Cette forme a l'avantage de prendre en compte l'interdépendance des deux sphères et d'analyser le sens de la causalité entre développement financier et croissance économique.

Néanmoins, notre étude ne s'attarde que sur le signe de la relation, elle ne fait malheureusement pas le tour du questionnement sur le sens de la relation ; pour cette raison, nous préférons la formulation de Levine.

Cependant, compte tenu des avancées considérables faites en économétrie des séries temporelles, nous envisageons de modifier cette structuration pour aboutir à une forme plus simple à manipuler et compte tenu des résultats que nous obtiendrons, nous améliorerons le modèle pour le rendre plus satisfaisant d'un point de vue purement statistique. Aussi le modèle qui sert de base à notre analyse est-il le suivant :

LnPIB=á + âLnFIN(i) +å (17)

Dans ce modèle, LnPIB est le logarithme népérien du produit intérieur brut par tête, LnFIN(i) est le logarithme népérien de l'indicateur de développement financier.

Cette équation ne sera utilisée que pour rendre compte de la relation de long terme entre les deux variables. La relation de court terme sera appréhendée à partir du modèle à correction d'erreur que nous présenterons dans le chapitre suivant.

B. Présentation et spécification des variables de développement financier et de croissance économique

La relation que nous étudions met en relation deux types de variables, il s'agit des variables financières et des variables réelles. Les caractéristiques de ces variables seront appréhendées à travers le test de stationnarité que nous mettrons en oeuvre. Il est néanmoins important de préciser le choix de notre source de données et d'en relever les limites.

B.1. Les sources de données

La base de données de la banque mondiale présente comme principal avantage la consistance des séries utilisées. En effet, les séries proposées par cette institution nous permettent de faire des régressions sur une période assez longue de telle sorte que les résultats des tests opérés soient suffisamment robustes pour nous permettre de conclure.

Dans la base de données de la Banque Mondiale les séries sont exprimées en dollar américain ; ce qui facilite la comparaison entre les pays si davantage l'étude est comparative.

Néanmoins les informations fournies par cette institution souffrent de quelques lacunes, notamment en ce qui concerne les données démographiques. En effet, les recensements dans le cadre spécifique du Cameroun sont menés à intervalle de temps irrégulier et les autorités en charge de la collecte de l'information et de la publication des données statistiques démographiques n'ont pas souvent les moyens de vérifier les informations qui leur parviennent.

Ceci implique par conséquent que les informations démographiques que nous utilisons dans nos analyses sont peu fiables et que les résultats que nous obtenons doivent être interprétés avec beaucoup réserve.

Par ailleurs, les estimations concernant la croissance démographique par exemple faites par la Banque Mondiale souffrent d'un manque de réalisme. Elles n'intègrent pas en effet comme variable significative de leur estimation les spécificités propres à chaque pays.

Cette manière de procéder peut conduire à invalider une théorie alors que le contexte de l'étude lui-même est faussé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault