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Gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans la basse vallée de l'Ouémé

( Télécharger le fichier original )
par Setondji Yacin Wilfrid BOKO
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée 2009
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALA VI (UAC

*************

CENTRE INTERFACULTAIRE DE FORMATION ET

DE RECHERCHE EN ENVIRONNEMENT POUR

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

(CIFRED)

**********

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU
DIPLÔME D'ETUDE SUPERIEURE SPECIALISEE (DESS)

Option : ENVIRONNEMENT - SANTE - DEVELOPPEMENT

Gestion communautaire des

ressources en eau et conflits d'usage

dans la basse vallée de l'Ouémé

Présenté par :

S. Yacin Wilfrid BOKO

Directeurs:

Dr. Christophe S. HOUSSOU

Dr. Expédit W. VISSIN

&

Maître de conférences au DGAT/FLASH/UAC Assistant au DGAT/FLASH/UAC

II ENTioN II RÈs II iEN

Année Académique : 2007-2008

1

Avant-propos

Notre travail intitulé « Gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans la basse vallée de l'Ouémé» est réalisé dans le cadre de l?obtention du Diplôme Etude Supérieure Spécialisée et du Projet Ouémé-2025. Cette étude nous informe sur la gestion de l?eau au niveau des communautés et les types de conflits liés à cette gestion auxquels on assiste dans le milieu ;

Ce travail est grkce à l?appui, aux conseils et aux encouragements de plusieurs personnes. Qu?il nous soit permis de leur exprimer ici nos vifs remerciements. Notre profonde gratitude va d?OEord à nos maîtres de mémoire. Je tiens conséquemment à remercier Monsieur HOUSSOU Christophe S. pour m?avoir guidé dans les méandres du processus de rédaction et m?avoir obligé à mettre de l?ordre dans mes idées. La pertinence de ses remarques a sans doute fait de ce mémoire un bien plus formateur exercice et une bien plus agréable lecture que si j?eus été seul sur le chemin de la connaissance. Merci également Monsieur VISSIN Exp édit Wilfried pour avoir alimenté mon intérêt à l?hydropolitique, la GIRE et m?avoir permis d?approfondir ma compréhension des enjeux nationaux de l?eau et ainsi m?éviter quelques énormités. Messieurs, recevez ici nos sincères et profonds remerciements pour votre grande qualité scientifique. Messieurs, j?espère sincèrement avoir l?occasion de collaborer de nouveau avec vous dans l?avenir. Merci également à tous les autres membres du LACEEDE. Il s?agit de : Dr. Constant HOUNDENOU, Henri TOTIN, Dr. Euloge OGO UWALE, Dr. Yabi IBOURAÏMA, Ernest AMOUSSOU, Cyr ETENE, Justine VODOUNNON

Ma reconnaissance va aussi au à la Coordination du Projet ``OUEME 2025'' pour avoir mis à ma disposition tous les moyens pour mener à bien ce travail.

Puisque le travail de l?un n?est en fait que la synthèse de celui des autres, merci à ceux et celles qui m?ont aidé au cours des années à grandir intérieurement, à raffiner mes analyses et à m?ouvrir aux grands enjeux de ce monde, dont la question de la répartition des ressources hydriques fait assurément partie. Chers amis, vous vous reconnaissez.

SUIRE Magdala : puisse ce travail t?inspirer et t?inciter à continuer dans le chemin de la recherche. Merci aussi pour ta présence effective à mes cotés. Je t?en serai éternellement reconnaissant.

CHERRY JEAN Joël, DATUS Lunda et JEAN-PIERRE Nadeige: merci pour tout. Je ne vous oublie pas. Merci pour votre soutien et votre présence

Enfin, je m?en voudrais de ne pas mentionner le rôle crucial joué par mes parents dans la réalisation de ce projet de longue haleine. Georgette, Michel, par votre indéfectible support, grâce aux valeurs que vous m?avez inculquées, j?ai développé ma soif d?apprendre et la confiance nécessaire pour mener à bien ce genre d?entreprise. J?espère que vous rtes fiers du fruit de vos efforts.

SOMMAIRE

SIGLES ET A BREVIATIO NS CC 5

INTRODUCTION .. 6

I-

PROBLEMATIQUE OBJECTIFS HYPOTHESES, PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE ET CLARIFICATION DES CONCEPTS ...

8

 

1-1 PrRElpe a3iqDE

 

9

 

1-2 Objectif « CC

 

11

 

1-3 HypotKè\EIGE TEFKEIFKEM

 

12

 

1-4 Présentation de la zonE G?p3uGEM

C

14

 

1-5 0 1liE14 SK \ME CCC CC CCC..

 

16

 

1-6 'pIini3IRn GEMElDE\ FRnFEE3\Q C

 

25

 

1-7 Revue GElli33pra3erEM

CCCCCCCCCCCCCCCCCCC

28

II-

DONNEES ET METHODE

C

32

 

2-1 ColleF3EIGE GRQnpE\%

CC

33

 

2-2 7 EFKÇIEuE\

 

34

 

2- plRDlEe En3 GE1l?EQ1X-3Efi

CC

36

 

2-4 7 IEi3Ee En3 GE\ GRnnpE\

CC

36

III-

RESULTATS, ANALYSE ET SUGGESTIONS

 

39

 

3-1 Prp\En3a3IRQE3NVly\EIGE\ rp\ul3a3\ CCC..

 

40

 

3-2 SXJ JE\3tRn\

CC

50

 

CONCLUSION

CCC

52

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

C

54

 

TABLE DES MATIERES

CC

57

 

ANNEXE

CCCCC

58

SIGLE ET ACRONYMES

AMMA Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine

DGAT Département de Géographie et Aménagement du Territoire

DG-Eau ' ELHFMRQ GpQp1EGHRIH GI( EX

FLASH Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

GIRE Gestion Intégrée des ressources en Eau

IRD Institut de Recherche pour le Développement

LACEEDE Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Écosystème et Développement

MARP Méthode Accélérée de Recherche Participative

MEPN 0 IQiNtèIHKIH G?( QMoQQHP HQt HKire la Protection de la Nature

MISD 0 IQiNtèIHRdH G?IQtpriHXr, EH GER3pFXritp HtMHIGE ' pFHQtrEGiNEtiRQ

PMA Pays les Moins Avancés

PDC Plan de Développement Communal

RGPH 5 HFHQNHP HQt GpQprEG dHIGE 3 RSXGEMQ HMEH1G?+ EEDEt

UAC 8 QivHrNilp 111$ ERP H -Calavi

INTRODUCTION

Les mutations politiques qui s?observent depuis le début des années 90 dans presque tous les pays de la zone francophone Ouest #177; africaine, ouvrent les pistes porteuses d?espoir pour ces états qui constituent l?écrasante majorité des Pays les Moins Avancés (PMA) caractérisés par une pauvreté massive. La ligue de la colonisation marquée par une forte tradition centraliste a beaucoup entravé la mise en oeuvre de politiques et de stratégies conséquentes de développement et de bonne gouvernance. L?histoire du développement des pays de la sous-région nous enseigne que depuis les années 1960, les différents résultats dans l?exécution des multiples projets de développement ont donné des résultats mitigés : les échecs sont nombreux, les succès rares ou incertains malgré les quantités impressionnantes de ressources financières et les espoirs légitimes suscités.

Les causes de ces échecs cumulés montrent à travers des analyses successives que la responsabilité effective des populations à la base est une des conditions incontournables pour accroître les chances de succès d?un développement qui ne peut ni s?administrer, ni s?imposer tout simplement parce qu?on ne développe pas, mais on se développe. La lutte contre la pauvreté sera à n?en point douter le principal enjeu pour le 3ème millénaire. Le PNUD en 1997 avait eu le mérite de tenter de répondre à l?interrogation pour le BENIN qui est d?identifier et de connaître ce fléau puisqu?il s?agit bien d?un fléau dans toutes ses dimensions. Dans cette optique, on observe un peu partout une volonté politique affichée de lutter contre la pauvreté à travers la mise en oeuvre de plans stratégiques de lutte contre la pauvreté qui semble succéder aux insuffisances de politique d?ajustement structurel.

Aujourd?hui au BENIN, on note que la question du développement à la base est
une priorité nationale car, perçue comme une stratégie opérationnelle devant
consacrer à moyen terme l?augmentation significative des richesses locales et

partout l?amélioration substantielle du niveau de vie des populations des collectivités décentralisées béninoises (Banque Mondiale, 2001).

Ainsi, parmi les principaux problèmes qui freinent le développement à la base, on note en bonne place celui de l?eau. Ces problèmes sont entre autre la gestion de l?eau, l?approvisionnement en eau et surtout celui des conflits liés à l?accès à l?eau. Comment contribuer à la bonne gestion de cette ressource, l?or bleu, qui, comme l?or noir n?est pas inépuisable ? Comment se fait sa gestion et quels sont les problèmes qui surviennent dans le cadre de sa gestion ?

Notre travail a pour but, dans un premier temps de diagnostiquer les problèmes qui se posent autour de la gestion des ressources en eau dans la basse vallée de l?Ouémé et ensuite d?identifier les conflits d?usage de l?eau dans le mrme secteur.

CHAPITRE I-

PROBLEMATIQUE

OBJECTIFS HYPOTHESES -

PRESENTATION DU SECTEUR

D'ETUDE ET CLARIFICATION

DES CONCEPTS

1-1 Problématique

Tout effort d?émancipation politique sera dénué de sens tant que les populations intéressées demeureront dans un état de stagnation économique aussi désespérant que celui qui existe dans certaines de nos communautés rurales. La difficulté initiale paraît rtre celle de devoir briser le cercle vicieux de l?immense misère de la masse rurale.

Les stratégies de développement mises en oeuvre depuis les deux dernières décennies n?ont pas permis de juguler efficacement la pauvreté et les crises auxquelles sont confrontées les populations. Cette dernière s?est plutôt accrue (Banque Mondiale, 1996).

En effet, la plupart des programmes et projets de développement qui ont été élaborés n?ont pas connu les résultats escomptés (PNUD, 1998).

Au BENIN, les expériences de développement connues jusqu?ici montre que l?Etat avait joué un rôle trop prépondérant qui n?a malheureusement pas permis aux populations, aux communautés de s?identifier pleinement aux actions initiées à leur profit (PNDC,1998). Les raisons explicatives d?une telle situation sont diverses et variées. La non implication et la non participation des bénéficiaires locaux depuis leur phase de conception jusqu?à celle de réalisation sont identifiées comme les principaux facteurs de l?échec des projets et programmes de développement (SARDAN, 1995).

Depuis des décennies, la région de la basse vallée de l?Ouémé et d?autres régions au sud du BENIN fait l?objet d?une forte immigration des populations d?éleveurs transhumants venant non seulement du nord du pays, mais aussi des pays limitrophes. Ces éleveurs sont en grande partie des pasteurs peuls. Ces populations ont quitté leurs régions d?origine pour subvenir aux besoins de leur bétail. Selon l?idée reçue ces flux migratoires vers le sud sont les conséquences directes de la dégradation des terres en général, et de la sécheresse en particulier. Aujourd?hui,

dans de nombreux villages dans la basse vallée de l?Ouémé on retrouve des « campements peuls ».

Cependant, la coexistence entre les groupes d?agriculteurs et les pasteurs peuls est devenue de plus en plus problématique depuis les années 1980 (Hagberg 2000). Les disputes, dues aux dégkts dans les champs, à l?accès aux points d?eau et aux passages des troupeaux, sont fréquentes. Les disputes sont parfois transformées en conflit violent entre agriculteurs et les pasteurs.

Ainsi, on a assisté à plusieurs conflits violents dont certains émanaient de groupes d?agriculteurs prits à tirer sur n?importe quel Peul ou boeuf qu?ils rencontraient. Ces éclats de violence entre agriculteurs et pasteurs peul font aussi partie des enjeux politiques régionaux. Les ressources matérielles (finances, terres, bétail) et politiques (relations des acteurs « bien placés » au sein de l?État) sont souvent mobilisées par les acteurs lorsqu?un conflit violent éclate dans un village. Parfois ces enjeux politiques dépassent les frontières nationales.

Cet état de chose est à cause de la manière dont les ressources en eau sont gérées. Dans notre secteur d?étude qui est la basse vallée de l?Ouémé , la ressource eau, malgré son existence en termes de quantité constitue une source de problèmes aux communautés locales.

Tous, nous savons que l?eau, c?est la vie. Sa rareté et les déficits critiques liés à la satisfaction équitable des besoins sont souvent source de tragédie. Aussi, la pérennisation des ressources en eau est devenue un sujet d?intérr~t national dans le cadre du développement durable et de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

En effet, des diverses utilisations des ressources en eau au BENIN, on note les contraintes suivantes:

une gestion sectorielle des ressources en eau, caractérisée par une multiplicité des centres de décision ;

une faible implication des acteurs et des usagers dans la prise de décision ;

une inexistence d?une stratégie globale pour une bonne gestion des ressources en eau;

une menaces pour la protection et la préservation des autres espèces et

l?absence d?un code de gestion de l?eau et conflits entre les différents acteurs.

Dans notre pays, pleins de travaux se sont consacrés à la gestion des ressources en eau. Mais, très peu d?études se sont consacrées au règlement et la gestion des conflits entre agriculteurs et pasteurs.

Cette étude vise à analyser les problématiques bien connues de la gestion des ressources en eau et celle de la coexistence entre agriculteurs et pasteurs.

Au BENIN, la coexistence de ces deux catégories d?acteurs sociaux est reconnue comme étant à la fois conflictuelle et consensuelle. Sa nature varie aussi bien dans le temps (entre le présent et le passé) que dans l?espace (d?un village à l?autre) et d?un contexte à l?autre (entre les activités dites de développement et la vie quotidienne dans le village).

Les rapports entre agriculteurs et pasteurs au Sahel ont même été caractérisés comme étant The Economics of Cain and Abel (Van den Brink et al. 1995) en faisant allusion aux rapports bibliques entre le cultivateur Caïn et le pasteur Abel dans le but d?identifier les droits de propriété agro-pastoraux afin de promouvoir les politiques de développement appropriées.

De quelle manière se fait donc la gestion des ressources en eau dans la basse vallée de l?Ouémé ? Quels sont les conflits auquel on assiste ? Quels sont les mécanismes qui sont mis en place pour la résolution de ces conflits ?

1-2 Objectifs

1-2-1 Objectif Général

L?objectif général de cette étude est de faire une analyse de la manière dont la gestion communautaire des ressources en eau est effectuée dans la basse vallée de l?Ouémé et de mieux cerner les sources des conflits y afférents.

1-2-2 Objectifs Spécifiques

L?objectif général sera atteint à travers les objectifs spécifiques suivants :

V' Identifier le mode et l?organisation pratique de la gestion

communautaire des ressources en eau ;

V' Analyser les problèmes qui entravent la mise en oeuvre efficiente des

stratégies de gestion communautaire ;

V' Identifier les sources des conflits d?usag e et proposer des approches de

solutions.

1-3 Hypothèses

La présente recherche est conduite sur la base des hypothèses suivantes :

- Dans le contexte actuel de décentralisation, les communautés villageoises n?ont pas changé leurs habitudes face aux ressources naturelles dont ils ont la responsabilité de gestion ; surtout l?eau qui s?avère rtre une ressource très importante ;

- Les populations ont adopté les principes d?une gestion communautaire pour un développement soutenu dans leur milieu

Les modes de gestion sont à l?origine des conflits entre les populations 1-4 Localisation du milieu d'étude

Le bassin de l?Ouémé est le plus important du Bénin. Le régime du fleuve et des rivières qui l?alimentent varie en fonction de la répartition spatio-temporelle des précipitations (Le Barbé et al. 1993).

Après sa confluence avec le Zou, l?Ouémé entaille profondément les formations du Continental Terminal. La pente de la rivière devient alors extrêmement faible (5 m de dénivelée sur 85 km) et la vallée OEl?Ouémé se présente alors comme une large zone inondable où le système hydrographique est très complexe. Une rivière, la Sô en rive droite, a un cours parallèle à l?Ouémé avec lequel elle est reliée par

différents bras tantôt défluents, tantôt affluents : le Zounga, l?Agbagbe, le Ouovu et le Zouvi. C?est cet ensemble qui forme le delta de l?Ouémé. La Sô et l?Ouémé se jettent dans le lac Nokoué respectivement aux environs de Ganvié et à l?Ouest de Porto-Novo.

Le lac Nokoué communique avec la mer par le chenal artificiel de la lagune de Cotonou et par les lagunes de Porto-Novo et celles du Nigeria à travers le chenal de Gbadagri au Nigéria.

Sur les plateaux de terre de barre très perméables, il n?existe quasiment pas de réseau hydrographique. Dans la dépression de la Lama très plate, le réseau hydrographique est très dégradé. Il existe de nombreuses zones d?endoréisme.

Carte 1 : Localisation du secteur d?étude

1-5 Milieu physique 1-5-1 Géologie

La structure géologique du secteur d?étude est constituée de terrains récents et anciens. Les terrains les plus anciens remontent au Crétacé (fin de l?ère secondaire). Cette partie s?inscrit dans le bassin sédimentaire côtier comprenant les grands plateaux et les plaines d?inondation alluviales. Le plateau d?Allada à l?est est formé par le continental terminal et la terre de barre qui surmonte des séries sédimentaires anciennes allant du Crétacé au Miocène (Oyédé, 1991). La plaine alluviale à l?Est est le siège de dépôts Quaternaires, récents et subactuels.

Le continental terminal désigne un ensemble associant des faciès argilo-sableux, parfois conglomératiques. Son épaisseur dépasse une cinquantaine de mètres au sud et décroit vers le nord. Il débute avec une formation en galets interprétée comme résultant d?une rupture d?équilibre en liaison avec les phénomènes climatiques (Lang et al. 1982 ; Oyédé, 1991).On assiste ensuite à une sédimentation argilo-sableuse parfois conglomératique, résultant des remaniements d?altérites à kaolinites formées en climat tropical humide.

La « Terre de barre » est un mélange assez homogène rouge d?argile kaolinique et de sable quartzeux fin à moyen qui couronne le « Continental terminal » sensu stricto des plateaux. C?est une formation provenant du démantèlement de sols latéritiques (Houéssou et Lang, 1979 ; Oyédé, 1991), c'est-à-dire un ensemble de formations sablo-argileuses présentant des caractères sédimentologiques accusés évoquant un ruissellement en nappe.

Les principales unités topographiques pouvant être distinguées sont les suivantes :

- le plateau d?une altitude moyenne de 40 et 50m , entaillé par des vallées
profondes ;

- le versant du plateau en pente douce vers la vallée de la Sô ;

terrasses fluviales.

1-5-2 Climat

Dans la zone du delta et des lagunes, le climat est du type subéquatorial. Cette zone est caractérisée par deux saisons des pluies d'inégale importance dont la plus grande s'étale d?avril à juillet et la plus petite d?octobre à novembre, et deux saisons sèches dont la plus grande va de décembre à mars et la plus petite d?aoEt à septembre (Adam et Boko, 1993). Les maxima de pluies sont généralement obtenus en juin pour la grande saison des pluies et en septembre pour la petite (ASECNA, 2004).

La circulation atmosphérique en Afrique de l?Ouest a déjà fait l?objet de plusieurs travaux de recherche (Leroux, 1980 ; Moron, 1993 ; Janicot, 1989). Ces travaux démontrent, pour cette région, une circulation atmosphérique à grande échelle dominée par les circulations cellulaires de types Hadley et Walker qui se manifestent par l?alternance saisonnière sur la région de vents de deux directions opposées : les alizés de secteur NE et la mousson de SW qui confluent le long de l?Equateur Météorologique (EM) formant la Zone de Convergence Inter-tropicale (ZCIT).

Situé entre 6° 17 et 12° 25 de latitude nord, le Bénin appartient au domaine sahélien au nord et au domaine subéquatorial au sud. Il présente ainsi toute la gamme du dispositif climatique zonal ouest-africain, sauf la marge méridionale du Sahara (Boko, 1988). L?étude de sa climatologie se réfère donc aux mécanismes zonaux et méridiens des climats de l?Afrique tropicale occidentale.

Selon Adam et Boko (1993), quatre grands domaines topographiques caractérisent le Bénin : la plaine côtière, les plateaux, la pénéplaine et la chaîne de l?Atacora.

Carte 2 : climatique du Bénin (d?après Adam et Boko, 1993). On peut y lire : les courbes ombro-thermiques, les directions des vents, les nuances climatiques et les températures.

1-5-3 Caractéristiques hydrologiques constitués

Le réseau hydrographique simplifié de la basse vallée de l?Ouémé est drainée par de nombreux cours d?eau.

L 'Ouémé est le principal cours d?eau qui définit la physionomie du bassin. C?est un cours dont le régime hydrologique est marqué par des variations

notables au cours de l?année. Selon Lalèyè et al. (2004), l?inondation dans le bassin a lieu en général de fin août à mi-octobre, mais peut survenir dès juillet et se terminer au début novembre. Les hauteurs et débits varient de façon considérable au cours d?une mrme année. Lorsque des pluies précoces dans le nord Bénin coïncident avec une grande saison des pluies abondantes dans le sud, il arrive que le delta soit noyé dès juin, ce qui cause de graves dégâts aux cultures. Par contre en année très sèche, il peut ne pas se produire de crue du tout (Welcomme, 1971 ; Nonfon, 1988 ; Lalèyè et al. 2004, 2005).

Photo 1 : Vue partiel du fleuve Ouémé. Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

La rivière Sô prend sa source dans la dépression de la Lama, draine la partie Sud du plateau d?Abome y, poursuit sa course dans les marais du Lac Hlan et coule parallèlement à l?Ouémé dont elle reçoit les eaux de débordement.

Photo 2 : Vue partiel de la Sô. Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

La rivière Sissè d?une longueur de 7,5 km environ, prend sa source à Sissè-kpa, localité située à 1 km environ du nord d?Az owlissè.

La rivière Tovè longue de 5 km environ, elle prend sa source dans le village de Sôro au nord-est de Goutin.

Le lac Hounhoun est situé à 0,5 km à l?ouest d?Adjohoun en bordure du plateau sur la rive droite de l?Ouémé. Sa superficie est de 20,5 ha environ en période de basses eaux.

Le lac Hondjè est situé près du village d?Aglangbin à 7 km environ à l?ouest d?Affamè. Sa superficie est estimée à 20 ha.

Le Dazon est un étang localisé à l?ouest d?Azowlissè. Sa superficie est de 18 ha environ.

La lagune de Porto-Novo, d?une superficie de 50 km2, est située au sud du delta et constitue l?exutoire par lequel les eaux du fleuve Ouémé se jettent dans l?Océan par le chenal de Lagos.

1-5-4 Cadre humain et activités économiques

L?aspect humain prend en compte les statistiques de l?Institut National de la Statistique et de l?Analyse économique (INSAE) issus des recensements de la population et de l?hOEitat de 1979 de 1992 et de 2002

Activités économiques

Les activités économiques menées par les populations sont l?agriculture et la prche majoritairement ensuite, viennent l?ex ploitation de sable, l?exploitation forestière, le transport, l?élevage et le commerce. Ce dernier est orienté vers la vente des produits halieutiques, des produits de première nécessité et celle des produits alimentaires. Ces activités constituent pour cette population une source de revenus non négligeable

- Agriculture

Elle est la principale source de revenue des populations et occupe parfois plus de 90 % des hommes (Vodounou, 2002).

Sur le plateau et son versant, sont cultivés à chaque saison de pluie, du niébé, du maïs, du manioc, de l?arachide et des légumes. La culture itinérante sur br€~lis est l?une des principales techniques utilisées par les agriculteurs. Les semis sont à plat ou sur des billons lorsque la fertilité du sol baisse.

Dans les plaines alluviales, se cultivent de la tomate, de la patate douce de décrue, du piment, du niébé, du gombo, du riz et de l?arachide. Dès la décrue en novembre, les terres sont préparés et les billons formés pour les cultures;

Photo 3 : Champ de riz Nérica et de manioc Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

Photo 4 : Champ de patate douce et de piment Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

- Pêche

La basse vallée de l?Ouémé dispose d?énormes potentialités naturelles telles que

des pOEns d?eau et des marécages qui regorgent d?importantes ressources halieutiques. La pêche est une activité importante dans le milieu. Elle est l?activité principale de nombreuses localités comme Sô-Ava, Ggètingao, Vêkky-Daho, etc. Certaines localités comme Ahomè-Glon, Ahomè-oumè, Kinto, l?associent à l?agriculture qui constitue la principale activité.

Les localités qui se trouvent dans la plaine inondable et aussi certaines localités situées sur le versant pratiquent la pêche pendant la période des hautes eaux. Dans ces localités, se rencontrent des trous à poisson éparpillés dans les champs.

Les techniques utilisées pour la prise des poissons sont multiples et variés. Celles couramment utilisées sont les nasses, les barrages, les acadja??, les filets, les lignes, et les paniers. Pour chaque technique, il existe plusieurs engins regroupés en deux catégories : ce sont les engins autorisés et ceux prohibés.

Photo 5 : Type d?engin utilisé pour la prche : la nasse Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

- Elevage

Le système d?élevage est encore traditionnel. L?élevage du bovin est essentiellement transhumant mais on en distingue également d?autres tandis que celui des ruminants se fait en vaine pâture et celui des autres espèces presque marginal et familial.

Au niveau de l?élevag e bovin, on distingue donc:

- L?élevage bovin transhumant de zébus ou élevage industriel pratiqué par les pasteurs peulhs venus des pays du sahel et du Nigéria,

- L?élevage bovin sédentaire par les peulhs sédentaires,

Au niveau des autres espèces on dénombre les volailles, les caprins et surtout les porcins. Ces derniers sont élevés soit dans des parcs soit en divagation

Par endroits, on retrouve aussi des élevages d?aulacodes, de lapins, et d?escargots

- Exploitation forestière

C?est la spécialité des localités de versant et de plateau. Elle permet la fourniture
du bois de chauffe et/ou de charbon de bois ; du bois d?oeuvre et de matériaux de
construction. Les principales essences plantées concernent le teck (Tectona

grandis), le bambou (Oxthenanthera abyssin ica), l?acacia (Acacia auriculiformis) et le rafia.

Photo 7 : Plantation de teck destinée à l?ex ploitation forestière Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

- Exploitation du sable fluvial

C?est une activité qui occupe certains pêcheurs durant la saison sèche dans le but d?accroître leurs revenus. Le sable est ramassé de façon artisanale dans le lit de la rivière ou du fleuve. C?est une activité qui prend de plus en plus d?ampleur compte tenu de l?interdiction de l?exploitation du sable marin.

Photo 8 : Exploitation de sable fluvial sur l?Ouémé Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

1-6 Définition de quelques concepts

Notre étude fait appel à quelques concepts clés et définitions opératoires que nous proposons de développer dans cette section:

- Développement : c?est un terme très utilisé qui désigne le processus par lequel une société se donne les moyens de mobiliser ses forces productrices dans la

transformation de son milieu en vue d?améliorer les conditions de vie et le bien- être de ces membres.

C?est aussi un processus global incluant un ensemble des aspects de la vie (milieu biophysique, activités de production et d?échang e, comportement de consommation et de culture) et impliquant la participation des collectivités locales tout autant à la prise de décision qu?à la réalisation des activités (Bernier 1984, cité par l?ABE) ;

- Développement Durable : Selon la définition la plus commune, le développement durable correspond à un "développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs" (Gro Harlem Brundtland, 1987). Il est constitué par trois piliers essentiels, en interaction permanente : respect de l'environnement, progrès social et efficacité économique.

Figure 1 : Le développement durable : à la confluence de trois préoccupations, dites "les trois piliers du développement durable".

Source : Gro Harlem Brundtland, 1987

Travailler dans une perspective de développement durable implique de prendre systématiquement en compte ces trois aspects et de veiller à leurs interactions dans toute décision ou phase de développement d'un projet. Cette perspective s'inscrit dans le long terme et induit une collaboration avec les parties prenantes de la

structure concernée et de son activité (ceux qui influencent ou qui sont influencés par ces dernières).

Les stratégies ou politiques de développement durable sont également caractérisées par une volonté de transparence quant aux décisions prises, aux actions entreprises et aux retours d'expériences. Elles prennent en compte les caractéristiques existantes des territoires, des publics et des activités auxquelles elles s'appliquent, dans une logique de "sur mesure" et de valorisation (patrimoine, savoir-faire, etc.). De tels programmes font enfin l'objet d'une évaluation permanente (indicateurs, reporting, etc.), dans une perspective d'amélioration continue.

Les critères de développement durable entrent ainsi dans les processus managériaux des acteurs économiques, ils ne se limitent donc pas qu'aux agendas 21 et autres plans d'action.

Chaque structure, quelle que soit sa taille, sa nature ou son secteur d'activité, est susceptible de porter un projet de développement durable, qu'il porte le nom d'agenda 21 local (appellation le plus souvent retenue par les collectivités locales) ou de plan d'action développement durable (acteurs privés) au même titre que sans aller jusqu'à la formalisation d'un projet global, la structure peut simplement adopter ces critères dans ses processus.

- Environnement : c?est l?ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier (Loi cadre sur l?environnement au BENIN ). C?est donc l?ensemble, à un moment donné des agents physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d?avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les organismes vivants, les activités, le comportement ainsi que le cadre de vie des humains.

- Eau : Selon le dictionnaire Universel HACHETTE 2008, l?eau est une substance liquide, transparente, inodore et sans saveur. Elle peut aussi se retrouver à l?état solide ou gazeux. L?eau est composée d?un volume d?oxygène pour deux

volumes d?hydrogène. La formule d?une molécule d?eau est H2O. C?est un constituant essentiel de la matière vivante. Sa teneur chez la plupart des êtres vivants est de l?ordre de 70% ou plus de la masse totale de l?r~tre.

- Ressources en eau : L?idée de la ressource en eau fait appel à toutes les disponibilités en eau, aussi bien souterraines que superficielles de la terre pouvant faire l?objet d?une exploitation.

- Eau potable : C?est une eau dont la qualité répond aux normes de consommation. Ces normes sont définies par un seuil de potabilité indiqué par l?OMS. Une eau purement potable est une eau dont la teneur bactériologique est pratiquement nulle.

- Gestion communautaire de l'eau: Retenons d?abord que la gestion est une manière ou une action d?OEministrer, de diriger ou d?organiser quelque chose (Dictionnaire Larousse 2008). Ainsi, la gestion communautaire de l?eau est ensemble des dispositions prises par une communauté pour administrer et organiser pour son propre compte le système d?approvisionnement en eau qui relève de son territoire.

- Communauté : Selon le Dictionnaire Universel HACHETTE, la communauté est un groupe de personnes vivant ensemble et partageant des intérêts, une culture ou un idéal commun. Elle peut être définie comme une collectivité dont les membres sont liés par la participation à des valeurs communes. C?est aussi l?ensemble des membres d?un groupe social dont la vie quotidienne est régie par des règles et consensus.

1-7 Revue de la littérature

La revue de littérature que nous allons parcourir vise à recenser les différentes recherches et analyses effectuées, tant au BENIN que dans d?autres pays, sur la question de la gestion de ressources en eau et des conflits y afférents.

Il est difficile de comprendre la gestion de l?eau dans nos communautés rurales dans un contexte de développement durable sans étudier la problématique de l?eau au BENIN.

' 1N Gi1IptinteNnIFKEIFKEN P HpeN,riCIFQIrINNRLINTX?ICn?exiNMISIINTXe SaNvGEN travaux sur les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs au BENIN. Par contre, il existe une quantité importante de documents sur la gestion des ressources en eau au BENIN.

/ eNCFRgatNf ESIRSRN GlN rINNRXrFeN PXrIIleNCRQMDL l?RbjetVGEDÇRP E11Xx travaux, le plus souvent monographiques, qui présentent de manière approfondie GIN FaN SRnFtXdlN,EP EIN EXFXnHN (tKcNHGHFeN IIaIyNFN SEDielleN n?a ptp rpEIlNpe 1XNTX11F11IM N?eNNTINTXpHi X11131nYaleeRGe tySRORTDE

- Boko (1988), Afouda (1990), Houndénou (1999) et Ogouwalé (2004) ont montré que la baisse de la pluviométrie associée au réchauffement thermique, ont induit une dégradation du milieu écologique. Or les zones humides dont fait partir (DEaNNePDlpfIGE112 XpP p ont des fonctions écologiques très importantes. En fait, elles assurent la régulation des régimes hydrologiques et abritent une très grande diversité biologique (Vodounou, 2002). Elles ont également une fonction pFRnRP ITXe,IKatXIFIB,ENFILnfflITXe11MlpFipnleHIP P IINeITXe11Rn GR1t N?eIIRIFe1 de préserver. Donc, la régression voire la disparition progressive des zones KXP IGEN GXCIDt GIN7fEEMIRnN FlIP DiTXeN FR(NtitXfflISRXrMlnvirRegEP IIt Xn SipjXGiFe IIXH,ISIIIRiN ELIpP pGiIFIDITXIICEaXtNIP SrFKEIJURnveltiRn GII3 IP NM, 1971).

- Selon André Toupe dans lD Jh-1TiRQ dh l'hDu Du BhQiQ, eexSpininFelll FRXrN au Bénin amène à affirmer que sans une gestion intégrée des ressources en eau, on quSrXt N?peioGrm EXn GpM-IRSSIP lit GXIERDIUM-Nt SRXLIFIWILiNRTTX?eQ accord avec la communauté internationale, les autorités compétentes du Bénin ° XvIIIMIUnP INeITITSGFIlG?Xn FDGMIXUGiTXeIlliinNtitXtiRWINavRrINVXQ J iNtiRn GXarRi GemiaX aXepw

- Selon 11r11JDTIRQ hQ ARIDh1hQ 1M1rh-1/U Enquête AQUASTAT 2005, Les ressources en eau du Bénin sont très peu utilisées. La documentation existante évalue le potentiel hydro-agricole connu à 322 000 ha de terres irrigables, dont

117000 ha de vallées et 205 000 ha de bas-fonds et plaines inondables. L?utilisation des ressources en eau à des fins agricoles au Bénin demeure embryonnaire et occupe une très faible frange des producteurs.

- Pour Armand Houanye, Coordonnateur du Partenariat National de l?Eau, l?accès des populations les plus défavorisées à l?eau potable et aux services adéquats d?assainissement de base constitue l?une des grandes priorités de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté de la République du Bénin. Il s?agit là d?une déclinaison de l?un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), faisant partie des facteurs de réduction de la pauvreté dans le monde.

- Selon Daniel Thieba dans Conflits et gestion des ressources naturelles, depuis plus d?une décennie déjà, la gestion des terroirs et des ressources naturelles a été retenue comme élément de stratégie par les acteurs du développement dans la zone francophone de l?Afrique. Des projets importants se sont mis en place. Pour la plupart, ils ont pour objectif une meilleure protection des ressources naturelles, mais dans certains cas ils visent plus précisément la conservation des espèces en voie de disparition. Les approches reposant sur la participation des populations dans la gestion des terroirs connaissent des limites car les différenciations socio- économiques des acteurs et leur divergence d?intériJts sont insuffisamment connues.

- Pour Elhadj Moutari Mensour dans « la prévention et la gestion des conflits agriculteurs/enleveurs dans les arrondissements de guidan roumji et dakoro au niger : les actions menées par le buco a travers la mise en oeuvre du pasel », les « conflits champêtres », se répètent dans les campagnes. Ces conflits dégénèrent parfois en un événement violent. Si ces regains de violence marquent profondément les esprits, ils ne sont en fait que la partie apparente d?un conflit autour de l?eau et de la maîtrise de l?espace rural beaucoup plus profond et qui s?étend dans le temps et dans l?espace. Pour cet auteur, l?environnement rural nigérien a connu des mutations au cours des dernières années. L?augmentation des

besoins alimentaires et l?e teQsiRQ dEVIMIFI IDCWYpIVII sRQMECIMIu dptrIP lQeBEW espaces pastoraux. Ce qui complique 11ctiYllp annQWP DQt.

/ WESSRDAFFINEMMOERQsuItps IRQtIptMMIFFHWQ1P 13411-3-1JIstiRQMEN conflits en milieu rural, il vaudrait mieux faire prévaloir le principe du dialogue pour la résolution des conflits.

CHAPITRE II-

DONNEES ET METHODE

La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude comporte trois volets :

- la collecte de donnés,

- l?enqur~te,

- le traitement des données.

2-1 Collecte des données

Pour aller sur le terrain et procéder à la collecte des données, nous avons adopté et conçu un certain nombre d?outil dans le cadre de notre recherche.

Il s?agissait pour nous de faire une bonne documentation pour mieux cerner notre champ d?investigation, identifier la technique d?échantillonnage la mieux adaptée pour notre étude pour afin élaborer les outils de collecte de données que constituent le questionnaire, les guides d?entretien devant servir pour les interviews et les animations de groupes et les grilles d?observation.

2-1-1 Données

Trois données fondamentales ont été recueillies dans le cadre de notre travail recherche par la méthode rétrospective et par sondage. Il s?agit de :

? Les données portant sur la gestion des ressources en eau

? Les conflits ayant court dans le secteur de l?étude relatif à la ressource en eau

? Enfin les modes de résolution des conflits

2-1-2 Outils de collecte

Les outils utilisés pour la collecte des données sont les suivantes :

2-1-3 La documentation

La documentation nous a aidé à mieux orienter notre étude. Elle a consisté à consulter plusieurs documents ayant trait à notre champ d?investig ation. Ceci nous a conduit dans les bibliothèques universitaires, les centres de documentations du Ministère des Mines, de l?Energie et de l?Eau (MMEE), de la Direction Générale de l?Eau (DG Eau), du Service Régional de l?Eau (SRE ) de l?Ouémé #177;~ Plateau, des

Centres Communaux de Promotion Agricole (CeCPA) et des Centres Régionaux de Promotion Agricole (CeRPA).

Dans ces différentes structures, nous avons consulté des ouvrages généraux et / ou spécialisé, des rapports d?enqur~tes, des procès verbaux, des mémoires, articles, thèses et autres publications qui ont contribué à la rédaction du présent document.

2-1-4 La technique d'échantillonnage

L?enqur~te a eu pour cible les organes communautaires, les représentants des groupements villageois, les représentants des associations agricoles, les représentants des éleveurs transhumants, les responsables des CeRPA et des CeCPA des communautés de la zone d?étude et les responsables des postes de police de la zone d?étude.

La méthode d?échantillonnag e utilisée est celle de l?échantillonnag e stratifié. La méthode d?échantillonnag e stratifié est une méthode qui consiste d'abord à subdiviser la population en groupes homogènes (strates) pour ensuite extraire un échantillon aléatoire de chaque strate.

Cette méthode suppose la connaissance de la structure de la population Pour estimer les paramètres, les résultats doivent être pondérés par l'importance relative de chaque strate dans la population.

Ainsi, nous avons eu à enquêter auprès de :

11 personnalités dans les localités visitées (chef de village, délégué de quartier.) ;

45 membres de la population de la zone d?étude (sage, notable, «~) ; 22 groupements villageois ;

53 associations agricoles ;

11 représentants des éleveurs transhumants ;

3 responsables des CeRPA ;

11 responsables des CeCPA ;

8 responsables des postes de police ou gendarmerie.

Soit un total de 164 personnes enquêtées. Leur choix a été opéré en fonction de leurs rôles et du degré de leur implication dans le processus de la gestion des ressources en eau mais aussi en fonction de leur implication dans la résolution des conflits d?usage dans le domaine.

2-2 Techniques

Compte tenu de la nature de l?étude et aussi à cause des objectifs fixés, quatre outils d?investigation ont été utilisés :

- Le questionnaire ;

- L?interview ;

- L?animation de groupe ;

- L?observation

2-2-1 Le questionnaire

Le questionnaire a été utilisé pour recueillir les données quantifiables et qualifiables sur la gestion des ressources en eau et les conflits d?usage. Deux types de questionnaires ont été élaborés. L?un est adressé à tous les acteurs intervenant dans la gestion de la ressource. Ces questionnaires comportent des questions à choix multiples, des questions fermées et quelques questions ouvertes. Ces questions ont été élaborées en fonction des objectifs, et des questions de recherche de cette étude. Le remplissage des questionnaires s?effectue par les populations ; et cela avec l?aide des enqur~teurs. L?autre questionnaire est plus basé sur les questions ayant trait aux conflits intervenant dans le secteur d?étude.

2-2-2 L'interview

Les interviews ont été organisées sous forme d?entretiens de petits groupes. L?effectif de ces groupes varie entre trois (03) et cinq (05) personnes.

Nous avons aussi eu à faire des entretiens individuels avec certains membres du groupe cible.

2-2-3 L'animation de groupe

Les animations de groupe ont été réalisées avec les usagers de l?eau. C?est-à-dire que toutes les strates de l?échantillon sont représentées. Ces animations se sont déroulées dans les localités où résident les populations cible. Cela nous a permis de recueillir le maximum d?informations auprès de la communauté pour compléter et vérifier certaines déclarations des responsables des CeCPA et CeRPA.

C?est aussi l?occasion pour nous de mieux nous imprégner des réalités locales et aussi des tensions et conflits d?usage de la ressource dans notre secteur d?étude. Les groupes animés sont composés d?hommes, de femmes et de jeunes dont l?effectif n?excède pas vingt-cinq (25) personnes. Des focus groupes ont été constitués et animé pour approfondir certains aspects sensibles de la question des conflits avec les éleveurs transhumants de notre échantillon tels que le mode de règlement desdits conflits.

2-2-4 L'observation

L?observation sur le terrain nous a permis de prendre connaissance des réalités sur les conditions et les modes de gestion de la ressource eau dans la basse vallée de l?Ouémé. Les résultats de ces observations sont illustrés par des photos qui révèlent la réalité du terrain.

2-3 Déroulement de l'enquête

La phase de l?enqur~te proprement dite a consisté à aller sur le terrain pour administrer nos questionnaires aux différents groupes cibles, à faire des interviews, à faire parfois de l?animation de groupe mais aussi pour faire de l?observation.

2-4 Traitement des données

Après avoir recueilli les données tant quantitatives que qualitatives, nous avons d?OEord procédé à leur dépouillement avant tout traitement et analyse.

Par dépouillement, nous entendons le regroupement et la mise en cohérence des données collectées suivant les orientations de notre recherche.

Les informations recueillies à partir des questionnaires ont été traitées manuellement (dépouillement, numérotation et codage) et avec le logiciel de calculs statistiques Excel. Les questions étaient toutes numérotées au départ, ce qui a rendu la tâche facile lors du dépouillement et de l?exploitation. Les réponses aux questions fermées ont été évaluées en considérant l?effectif total de l?échantillon et l?information recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux questions ouvertes, un traitement du contenu a été fait de chaque proposition. Ainsi des rapprochements, des différenciations et des sériations ont été effectués avant leur intégration dans les tableaux.

Concernant les entretiens, le traitement des données a consisté à dépouiller les informations recueillies qui représentent les points de vue des diverses personnes interviewées sur le thème de recherche, à procéder à leur catégorisation, à leur transcription et à leur analyse. Cette technique est inspirée de l?ouvrage « l?enqu te et ses méthodes : l?entretien » de BLANCHET, A. & GOTMAN, A. (1992). Il s?agit de découper transversalement tout le corpus. L?unité de découpage est le thème qui représente un fragment de l?information. Chaque thème est définit par une grille d?analyse élaborée. Cette technique ignore la cohérence singulière des entretiens et recherche une cohérence thématique inter-entretien. La manipulation des thématiques consiste à attribuer à chaque thème les éléments signifiants qui lui correspondent. Cette grille d?analyse doit au tant que possible être hiérarchisée en thèmes principaux, en thèmes secondaires ou sous-thèmes et en unités de signification (informations utiles), de façon à décomposer au maximum l?information en séparant les éléments négligeables et les éléments de signification et minimiser les interprétations non contrôlées. La grille d?analyse est un outil explicatif visant la production de résultats de l?enqur~te par entretien. Une fois les thèmes et items identifiés, une fois la grille construite, il s?ag it d?y insérer les énoncés correspondants en les classant dans chaque rubrique appropriée. Ces énoncés représentent les unités de signification complexes de longueur variables (phrases et paragraphes).

Toutes ces démarches nous ont mis directement en contact avec le milieu d?étude et les différents acteurs impliqués dans la gestion communautaire des ressources en eau et les conflits d?usages dans la basse vallée de l?Ouémé. Grkce à ces travaux de terrain, nous avons pu collecter des données aussi bien quantitatives que qualitatives auprès des organes communautaires, des représentants des groupements villageois, des représentants des associations agricoles, des représentants des éleveurs transhumants, des responsables des CeRPA et des CeCPA des communautés de la zone d?étude et des responsables des postes de police de la zone d?étude.

Ces données recueillies ont ensuite fait l?objet de dépouillement, de traitement et d?analyse.

CHAPITRE III-

RESULTATS, ANALYSE ET

SUGGESTIONS

3-1 Présentation et analyse des résultats

3-1-1 La gestion de l'eau dans la zone d'étude

La croissance démographique avec ses corolaires ont un impact grandissant sur l?environnement. La demande en eau a atteint les limites de l?approvisionnement et menace la qualité et la quantité d?une matière première essentielle aux secteurs économiques et sociaux de toutes sortes, à la vie et à la santé de l?espèce humaine. Cela se traduit par un regain d?intérr~t pour l?eau, dont on attend qu?il débouche sur un engagement concret pour la protection de cette ressource vitale.

Notons par ailleurs que la gestion de l?eau dans la zone d?étude peut être caractérisée par trois (03) variables : la diversité des acteurs concernés (une population, des habitants-relais, des décideurs politiques«~), l?intensité de leur implication et l?objet de la participation

Les acteurs concernés

On distingue quatre (04) types d?acteurs : les responsables communaux, les populations ou la communauté, les acteurs étatiques et les structures d?intervention sociales.

* Les responsables communaux

Depuis la mise en oeuvre de la décentralisation en décembre 2002, les communes, en tant que structure administrative territoriale décentralisée, ont la personnalité juridique et l?autonomie financière ; ce qui leur confère à ce titre les compétences pour exercer la maîtrise d?ouvrage dans le domaine de la fourniture de l?eau à la population.

A ce titre, les responsables communaux assistent les communautés dans la mise en place des organes de représentation et de défense de leurs intérêts notamment dans la préservation de la qualité et la disponibilité de la ressource eau.

Notre zone d?étude regroupe douze (12) communes, qui sont : Porto-Novo, Akpro-
Missérété, Dangbo, Djidja, Adjohoun, Bonou, Adja-Ouèrè, Ouinhi, Covè,

Zangnanado, Za-Kpota et Zogbodomey. Parmi toutes les communes, seuls les responsables des communes de Ouinhi et de Porto-Novo s?investissent dans la gestion des ressources en eau de leur localité. Pour le reste des localités, la gestion des ressources en eau est encore une affaire de l?Etat central en ce qui concerne l?approvisionnement de l?eau potable. En ce qui concerne les masses d?eau et autres sources naturelles exploitées par les populations, il n?y a pas une implication en tant que telle des autorités communales.

On constate que 83% des responsables communaux enquêtés donc 83% des communes du secteur d?étude ne s?impliquent pas dans la gestion de l?eau dans leur localité.

Il convient alors de se poser la question de savoir comment se fait alors la gestion de l?eau dans ces communes.

* Les populations

L?initiative des projets d?eau potable incombe toujours aux communautés qui en
expriment le besoin sous forme de demande de point d?eau adressée aux

communes. Toutefois, l?obtention des points d?eau potable reste subordonnée à la contribution financière des communautés à l?investissement initial. Les populations organisent également l?exploitation de ces points d?eau à travers la mise en place et le fonctionnement des organes de gestions qui sont chargés de veiller au bon fonctionnement de l?infrastructure.

Dans notre secteur d?étude, sur plus d?une centaine de personnes interrogées, précisément 120 personnes, il nous est rapporté que la gestion des ressources en eau est une affaire de groupes sociaux et de puissance financière.

Nous en avons pour preuve le fait que dans toute la basse vallée de l?Ouémé, les terres aux abords des plans d?eau appartiennent pour la plupart aux autochtones (PA) qui ont libre accès aux plans d?eau. Les rares plans d?eau dont l?accès n?est pas sur les terres des populations autochtones ont leurs abords occupés par de riches propriétaires terriens (PT ) qui en interdisent l?accès. Néanmoins, il existe certaines sources d?eau dont l?accès est libre. Il s?agit pour la plupart des sources artésiennes, des Puits Modernes (PM), des Forages équipés de Pompe à Motricité humaines (FPM), des Forages Contre Puits (FCP), des Sources Aménagées (SA) et des cours d?eau abritant des divinités (CD) qui sont au nombre de deux (02) dans le secteur d?étude à savoir le lac Az ili et le lac Hlan.

Ainsi sur 746 points d?eau dénombrés, on note le fait que :

- 9% constituent la Propriété des Autochtones (PA) soit 67 ;

- 6% ont leurs abords occupés par de riches Propriétaires Terrien (PT) soit

44 ;

- 23% des points d?eau sont constitués de Puits Modernes (PM) soit 176 ;

- 38% sont des Forages équipés de Pompe à Motricité humaines (FPM) soit 72 - 10% Forages Contre Puits (FCP) soit 281 ;

- 14% Sources Aménagées (SA) soit 104 ;

- Moins de 1%Cours d?eau abritant des divinités (CD): soit 2.

La figure suivante nous montre la manière dont les ressources en eau de la basse vallée de l?Ouémé sont gérées.

* Les acteurs étatiques

Les Services Départementaux de l?Eau représentent et jouent le rôle de l?Etat auprès des populations. A ce titre, ils recentrent leurs activités sur les fonctions de transfert des connaissances et de suivi. Ils veillent à l?application de la loi, au respect des normes de conception, de réalisation et d?exploitation des ouvrages. Ils apportent un appui-conseil aux communes pour la mise en oeuvre des programmes d?alimentation en eau. Les Services Régionaux de l?Eau fournissent aux communes la connaissance par inventaire et cartographie des ressources en eau localisées sur son territoire.

* Les structures d'intermédiation sociale

Elles interviennent à la demande des communes pour les tâches de promotion,
l?amélioration de la qualité de l?eau, l?assainissement et l?assistance à la
préparation des dossiers de projets. Les communes passent des contrats avec une

ou des structures d?intermédiation sociale. Ces structures sont aussi responsables parfois de a formation et des activités de promotion d?hygiène et la mise en place de l?entretien autour des points d?eau.

Nous pouvons citer l?ONG ALDIPE et l?ONG AERAM-R qui officient dans la basse vallée de l?Ouémé comme des structures d?intermédiation sociale en ce qui concerne les activités de promotion d?hyg iène et la mise en place de l?entretien autour des points d?eau.

Sur ce plan, il est à noter qu?avec la vastitude de la basse vallée de l?Ouémé, il faut qu?il y ait plus de structures d?intermédiation sociale pour mieux couvrir toute la zone et pour une meilleure connaissance des problèmes des populations

3-1-2 Manifestation des conflits d'usage de l'eau

Le Bénin est un pays ayant pour proches voisin des pays à vocation pastorale tels que le Niger, le Burkina-Faso et le Nigéria. Parmi les types d?élevage pratiqués, la transhumance est prépondérante. Ce type d?élevag e du genre extensif présente toute une dynamique de déplacement saisonnier. Le déplacement de l?éleveur transhumant requiert un cadre physique adéquat et précis. La conduite des troupeaux se fait tout en permettant aux animaux de satisfaire leurs besoins physiologiques les plus élémentaires. Les troupeaux peuvent parcourir une vingtaine de kilomètres par jour mais en s?alimentant sur leur trajet. En période de cultures, des aires de pkturages, des points d?eau doivent donc i1tre assez fréquents le long des pistes de transhumance.

L?environnement rural du Bénin, en particulier celle de la basse vallée de l?Ouémé a connu des mutations ces dernières années.

Il est un fait que la croissance démographique enregistrée au cours de la dernière décennie a engendré l?augmentation des besoins alimentaires et l?extension des terres cultivées (INSAE 2002).

Cette extension s?est fait au détriment des espaces pastoraux connus. Mais elle a
aussi provoqué une diminution des possibilités de jachère et une diminution des

superficies des exploitations agricoles. Ces mutations constituent aujourd?hui des entraves à l?activité du transhumant qui se heurte désormais à des tracés de couloirs peu précis, de petites aires de pâturage très contiguës aux champs, des couloirs très étroits où il est très difficile de diriger aisément des troupeaux de grande taille.

Les conflits naissent souvent dans des conditions de mésentente créées en rapport avec l?ex ploitation des ressources agropastorales. Les agriculteurs avec l?extension de leurs terres essayent de protéger leur culture. Les éleveurs aussi, à la recherche de pâturage, se déplacent selon un itinéraire traditionnellement connu.

L?affrontement naît souvent suite aux changements des limites des espaces pastoraux. Les principales plaintes rapportées concernent souvent les dégâts champêtres. Mais aussi des plaintes pour viol et vol.

Ces situations sont les différentes manifestations des conflits d?usage de l?eau opposant agriculteurs et éleveurs dans la basse vallée de l?Ouémé.

3-1-3 Les causes du conflit entre agriculteurs et éleveurs

Le conflit entre les agriculteurs et éleveurs dans la basse vallée de l?Ouémé est un sujet délicat et il est très difficile de cerner l?ensemble des causes de ce phénomène. Un grand flou apparaît dès que l?on tente d?appréhender l?ensemble des causes pour en faire une synthèse globale. La poussée démographique, les perturbations climatiques et ses conséquences, telles que la sécheresse, la désertification, la pauvreté des sols, la rareté de l?eau, la dégradation des pkturag es sont souvent citées comme les causes principales de conflits. Bien que ces facteurs soient déterminants dans les changements en milieu rural, ils ne justifient pas la recrudescence des conflits dans notre zone d?étude.

> Les péjorations climatiques

Il est maintenant reconnu selon les travaux de l?IPCC4 (2001, 2003), que le climat
de la terre change suite au réchauffement global et qu?au cours des prochaines

décennies, les contrecoups des changements climatiques affecteront directement les secteurs clés de la vie économique des pays en développement et la vie des populations.

Dans l?ouest-africain, les différents champs pluviométriques, sahéliens et subsahéliens et la relation entre leurs modes de variabilité et les forçages océanoatmosphériques, avaient été étudiés par de nombreux auteurs à savoir : Lamb, 1966 ; Nicholson, 1979, 1981 ; Hastenrath, 1985 ; Shinoda, 1985 ; Reed, 1986 ; Folland et al., 1986 ; Janowiak, 1988 ; Camberlin, 1987 ; Druyan, 1989 ; Fontaine, 1990 ; Janicot, 1990, 1992 ; Mahé, 1992 ; Nicholson et Palao, 1993 ; Moron, 1994, 1995 ; tous cités par Houndenou, 1999. La plupart de ces auteurs ont démontré que l?Afrique sahélienne est confrontée à une diminution des totaux pluviométriques, accentuée par une forte persistance des anomalies pluviométriques négatives. Aussi, Sirculon (1976) cité par Houndenou (1999) a montré à partir de 10 postes pluviométriques sub-sahéliens, l?extension de la sécheresse au-delà des limites du sahel.

Le Bénin n?est pas à la marge d?une telle situation. Depuis les années 1970, la région du Golfe de Guinée, dont fait partie le Bénin et dont la climatologie en 1986 a été étudiée par Bokonon-Ganta (cité par Houndenou, 1999), subit comme le Sahel les effets de la sécheresse, mais pas avec la même intensité. Les conséquences de celle-ci sur les écosystèmes et sur l?économie rurale ont été généralement moins sévères (Houndenou, 1999).

Au Bénin, la répartition des précipitations d'une année à l'autre et d'une zone à l'autre est sujette à d'importantes variations (Leroux, 1970 cité par Pliya, 1980). La baisse sensible, l?irrégularité et la mauvaise répartition des précipitations que connaît le Bénin ces dernières années, notamment dans sa partie méridionale où a été réalisée cette étude, ont provoqué une diminution de l?étendue des crues et de sa durée en mr me temps qu?une diminution de la production halieutique et de cultures vivrières dans les plaines d?inon dation (Gbessi, 1999 ; Lalèyè et al. 2005).

> La pression démographique et animale

* La population humaine :

La migration et le taux élevé d?accroissement ont favorisé une croissance démographique dans le secteur d?étude. La densité moyenne de la population ne nous renseigne pas sur la répartition réelle de la population dans les différentes localités. Toutefois, elle nous permet a priori de dire que dans la région, globalement, les pressions démographiques, certes croissantes, ne sont pas excessives sur les ressources naturelles.

* La population animale :

La pression pastorale s?est particulièrement accentuée dans les zones de Djidja, Zangnanado, Za-Kpota et Zogbodomey sous l?effet conjugué du développement des troupeaux villageois, mais surtout de la forte descente des troupeaux transhumants fuyant les nombreuses sécheresses qui ont entraîné la pénurie permanente des ressources pastorales dans la partie septentrionale du pays. Ces facteurs sont également à l?origine de l?allongement de la durée du séjour des troupeaux transhumants dans cette zone.

46

Photo 7 : Troupeau de bovin à Zangnanado

Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

Photo 8 : Troupeau de bovin à Djidja Source : Cliché BOKO Yacin, juin 2008

/ 1r% r%)a)ir%)iquer% duU) 1IEir%)èîeM C?PCeMIHIP RIE)î/IE)M'EMEIEr%fices zones (Djidja, Zangnanado, Za-Kpota et Zogbodomey), C?FIIIF)ifIERviIETqP)PEP uC)iSCIPISaî dix (10) eIE C?er%SMMEldix-huit (16) ans passant de 67 200 têtes en 1990 à 670 000 têtes en 1996 (Figure 3).

Figure 4: Croissance de la population bovine dans le secteur d'étude entre 1990 et 2006

Source : 6t1Offl,4esa:I,4a eM~ffea:Ieal',$.1ffiF,4lt,4ffe,a:IeallPleli1.1e et de la Pêche

Le mouvement massif des éleveurs transhumants dans la partie méridionale du Bénin en particulier dans la basse vallée de l?Ouémé est une stratégie de base pour s?adapter à la forte inégalité spatio-temporelle des ressources naturelles.

> Les modes de règlement des conflits

Sur le plan national, il n?existe pas de mécanisme spécifique pour la résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Il n?existe pas à proprement dit une loi qui devrait réglementer la transhumance. Il n?existe que des accords entre des Etats et ces accords sont largement dépassés par les contraintes écologiques et par l?évolution du mouvement des populations et des animaux. En cas de conflit, les protagonistes ont recours à plusieurs types de règlement du litige et d?instances, on peut citer :

- le règlement par consensus entre les deux parties ;

- le règlement par les chefs traditionnels ;

- le règlement à l?échelle de la sous-préfecture ou de la brigade de

gendarmerie ;

- le règlement par la justice ;

- le règlement par les comités d?entente et de dialogue mis en place soit par les

protagonistes eux-mêmes, soit par les autorités administratives.

Par rapport à notre échantillon, Ouinhi Djidja et Za-Kpota sont les régions où l?on constate la plus grande pluralité d?instances de gestion de conflits avec, surtout, un nombre élevé de conflits réglés à travers la brigade de gendarmerie et les autorités administratives (Figure 5).

On constate également que dans ces régions, un nombre non négligeable de conflits n?ont pas trouvé de solution.

Nbre de conflits

Figure 5 : Les voies de résolution des conflits

Par contre, dans ces trois régions, les conflits semblent se régler, pour la plupart, par l?intermédiaire des chefs traditionnels. Dans ces régions à tradition d?agriculteur, les populations disposent d?instances traditionnelles de règlement des conflits. Une personne (souvent le plus vieux conseiller du chef de village) est désignée parmi les notables comme intermédiaire entre les éleveurs, les agriculteurs et le chef. Il est chargé de recenser tous les campements d?éleveurs se trouvant dans sa juridiction, de récupérer les redevances à payer pour l?OEcès aux ressources. En contrepartie, le chef protège et règle les éventuels conflits qui opposent les deux parties.

3-2 Suggestions

Dans notre secteur d?étude, face à la pression sur l?eau exercée par les populations humaines et animales, le gouvernement doit prendre des décisions politiques pour anticiper sur les problèmes que pourront courir les habitants de la zone, reconnaissant alors la valeur de l?eau. Les politiques ont aussi besoin de se focaliser sur l?accroissement de la productivité.

Le principal défi institutionnel de notre pays est de créer un cadre pour la GIRE, de transformer les bureaucraties centralisées inefficace et coûteux s?occupant de la gestion de l?eau, en des autorités dynamiques locales pouvant faire face aux demandes des populations. Un point de départ est le transfert de la gestion des points d?eau et des services d?approvisionnement en eau potable aux Associations d?Usagers d?Eau (AUE), ou autres organisations du secteur privé. Le transfert de la gestion de l?eau doit être faite par des gestionnaires et ou des hydrauliciens. C?est à travers les AUE et les réformes institutionnelles qui les rendent effectives que les gouvernements peuvent renforcer l?influence de la GIRE, avec potentiellement un impact majeur sur l?efficacité de l?usage de l?eau dans le monde agricole.

CONCLUSION

La présente étude a permis d?analyser, de voir comment se fait la gestion des ressources en eau dans la basse vallée de l?Ouémé et d?identifier les conflits qui l?entourent.

L?étude nous a permis de mettre en évidence certaines réalités en ce qui concerne la gestion des ressources en eau au Bénin plus précisément dans notre secteur d?étude, a savoir:

- Accès inéquitable à l?eau pour tous les usagers,

- Absence de cadre juridique pour la gestion de l?eau,

- Non existence d?une Gestion durable des ressources en eau.

Pour cela, il faille faire :

- La valorisation de l?eau et création de richesse

- La prévention et gestion des conflits liés à l?eau

- La pérennisation de la ressource eau pour les générations futures - Le renforcement des capacités locales

- L?amélioration du capital humain.

La GIRE contribuera à coup sûre à satisfaire les multiples objectifs en jeu : sécurité alimentaire grkce à une agriculture performante, préservation de l?environnement grkce à l?usage d?eau verte que d?eau bleue, la prévention de l?érosion et de la dégradation des sols grâce à des méthodes de conservation des eaux et des sols et l?accès à l?eau salubre grkce à une prise de conscience des parties prenantes.

Les données collectées sur les conflits opposant agriculteurs et éleveurs dénotent bien une certaine recrudescence ces dernières années. Il est clair que la mise en place d?un cadre physique balisé contribuera à cette tranquillité dans la zone.

Dans cette optique, nous pensons utile d'émettre les recommandations suivantes :

- Délimiter des couloirs de passage et aires de pâturage et ce afin de renforcer le maillage déjà existant, ceci dans le but de donner des possibilités multiples de déplacement des troupeaux ;

- Poursuivre les campagnes de sensibilisations de la population par rapport à la bonne cohabitation agriculteurs - éleveurs gage d'un développement rural durable;

- Entamer l'aménagement de certaines aires en vue d'augmenter leur capacité fourragère. La population locale pourrait bien être impliquée dans ces opérations. D'autres activités comme le repeuplement d'espèces sylvicoles à revenu économique qui n'imposeront pas de limitation aux éleveurs pourront être envisagées.

Si les mesures mises en place pour prévenir et atténuer l?antagonisme agriculteurs éleveurs semble plus ou moins avoir porté ses fruits on peut aussi se demander si cette rivalité entre les différents groupes sociaux n?est pas en train de se déplacer. En effet on constate que dans ces espaces pastoraux clairement délimités, certains chefs traditionnels utilisent les débats existant autour de la décentralisation pour tenter d?ex pulser des groupes d?éleveur résidants dans ces aires.

Aussi, à moyen et long terme, les autorités devront contribuer aux débats sur la décentralisation pour pérenniser les structures comme les comités de surveillance des couloirs et obtenir un service spécialisé qui pourra essentiellement gérer la cause agricole. Par ailleurs, un cadre législatif réglementant la gestion des ressources agricoles et des conflits y afférent sera nécessaire.

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- http://www.ipcc.ch/pub/un/giecgt2.pdf

- http://www.ipcc.ch/pub/un/giecgt3.pdf

- http://ird.fr

- http://www.manicore.com

- http://www.iucn.org/bookstore

TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ABREVIATIONS .. 5

INTRODUCTION .. 6

I- PROBLEMATIQUE - OBJECTIFS - HYPOTHESE PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE ET 8 CLARIFICATION DES CONCEPTS ...

1-1 Problématique 9

1-2 Objectifs .. ............... 11

1-2-1 Objectif Général 11

1-2-2 Objectifs Spécifiques . 12

1-3 Hypothèse de recherche 12

1-4 Présentation de la zone d?étude . 12

1-5 Milieux physique ... .. ..... 15

1-5-1 Géologie 15

1-5-2 Climat 16

1-5-3 Caractéristiques hydrologiques constitués 17

1-5-4 Cadre humain et activités économiques 20

1-6 Définition de quelques concepts . 24

1-7 Revue de littérature 27

II- DONNEES ET METHODE 31 2-1 Collecte de données .. 32

2-2 Techniques 34

2-2- 1 Le questionnaire 34

2-2-2 L?interview . 34

2-2-3 L?animation de groupe 35

2-2-4 L?observation 35

2-3Déroulement de l?enqur~te 35

2-4 Traitement des données .. 35

III- RESULTATS, ANALYSE ET SUGGESTIONS 39

3-1 Présentation et analyse des résultats ................................ 39

3-1- 1 Gestion de l?eau dans la zone de l?étude 39

3-1-2 Manifestation des conflits d?usage de l?eau .. 43

3-1-3 Les causes du conflit entre agriculteurs et éleveurs 44

3-2 Suggestions .. 50

CONCLUSION ... 51

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . 53

TABLE DES MATIERES .. 56

ANNEXE ..... 58

ANNEXE

Ce questionnaire a été établi dans le cadre d?une étude « Gestion communautaire des ressources en eau et conflits d'usage dans la basse vallée de l'Ouémé». Nous vous remercions pour le temps que vous allez prendre pour répondre aux questions et du soin avec lequel vous le ferez. Si vous ne connaissez pas la réponse, cocher la case « ne sait pas ». Nous vous prions de bien vouloir répondre sincèrement aux questions et vous promettons de faire un bon usage de vos informations.

Identification du site :

Date :

Département : / Commune:

Arrondissement : / Quartier/Village

1. Existe-t-il des points, plans ou sources d?eau dans votre localité ? ? Oui ? Non ?

2. Si oui, lesquels ?

3. Ces points, plans ou sources appartiennent-ils à la communauté ? Oui ? Non ?

4. Si non, à qui appartiennent-ils ?

5. Comment se fait la gestion de ces points, plans ou sources ?

6. Pensez-vous ce la gestion qui est faite de la ressource est bonne ?

Oui ? Non ?

7. Existe-t-il des structures qui vous aident dans la gestion ?

Oui ? Non ?

8. Si oui, lesquelles ?

9. Quels autres acteurs interviennent dans la gestion de la ressource dans votre localité ?

10. Y-a-t?il des problèmes de gestion entre les différentes composante de la communauté en ce

qui concerne la gestion de la ressource ?

Oui ? Non ?

11. Si oui, lesquels ?

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12. Ces problèmes se posent quand ?

13. Ces problèmes se posent entre qui ?

Ce questionnaire a été établi dans le cadre d?une étude « Gestion communautaire des ressources

112111,CH co12fOWId',MIllia12srOTHIeliirtlpHieliel ,pmp». Nous vous remercions pour le temps que vous allez prendre pour répondre aux questions et du soin avec lequel vous le ferez. Nous vous prions de bien vouloir répondre sincèrement aux questions et vous promettons de faire un bon usage de vos informations.

Identification du site :

Date :

Département : / Commune:

Arrondissement : / Quartier/Village

Des conflits

1. Avez-vous connaissance de conflits dans votre localité ?

Oui ? Non ?

2. Si oui, ces conflits ont court durant quelle période ?

3. Qui sont les acteurs de ces conflits?

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4. Quelles sont les causes de ces conflits ?

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5. Ces conflits sont-ils fréquents ?

Oui ? Non ?

6. Si oui, combien de fois par mois ?

7. Comment se manifestent ces conflits ?

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8. Comment faites-vous pour gérer ces conflits ?

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9. Disposez-vous d?instances de gestion des crises ?

Oui ? Non ?

10. Si oui, lesquelles ?

11. Si non, comment arrivez-vous à juguler les crises ????

GUIDE D'INTERVIEW

1. Identité de l'interviewé

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Contact 11 «

2.

Information recherchée / I/ /ILIIII/ GIESSXi11 lE TI/tERQ Ge/ile//RXrcI/ EQ EEX

7 \ SHG?ESSXi Bénéficiaires actuels

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Les forces de ces services

Les faiblesses

Potentialités des ressources en eau

GUIDE DE DISCUSSION EN FOCUS GROUP

1. Localisation géographique des points, plans et sources d?eau

2. Les principaux problèmes d?OEcès à l?eau par les populations (arbre à problèmes)

3. Les stratégies d?OEcès à l?emploi par les populations (arbre à solutions)

4. Atouts et contraintes par territoire en rapport avec l?emploi






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe