WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment intégrer les Questions d'environnement et de développement durable dans l'ensemble des méthodologies de la gestion de projet. Une démarche conceptuelle orientée vers un modèle de planification de projet basé sur l'Approche Cadre Logique.

( Télécharger le fichier original )
par Jean Gynse Bolivar
Université du Québec à  Rimouski - Maà®trise en gestion de projet 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.4.1.2.- Poser les conditions préalables : le contrôle des risques

Dans le cas où le risque de non -réalisation d'une condition retenue comme hypothèse et donc aussi le risque de non- atteinte d'un objectif sont trop élevés, il convient de:

· chercher à transformer l'hypothèse en objectif ou en résultat attendu pour le projet, donc de mettre en oeuvre des activités qui garantissent la réalisation de cette condition ;

· réviser à la baisse les ambitions (Objectifs, Résultats attendus, Indicateurs objectivement vérifiables ) tout en vérifiant que si le projet mérite de continuer ou non ;

· renoncer éventuellement au projet envisagé. Par rapport à ces hypothèses retenues, la gestion du cycle de projet devra, grâce à une flexibilité suffisante, s'adapter à la situation réelle des variables correspondantes, qu'il importe donc de surveiller.

5.4.1.3.- Bien identifier les moyens nécessaires : moyens physiques et non physiques

Un projet requiert des moyens physiques, financiers et humains, qu'il faut identifier, caractériser et quantifier, cela dès le départ. L'estimation des moyens est en effet indispensable pour établir le budget, puis de s'assurer qu'ils seront disponibles et que le projet sera donc réalisable. Elle est également nécessaire pour apprécier l'efficience du projet : vérifier que ses coûts sont raisonnables. Les moyens requis sont tant ceux qui servent les activités opérationnelles qui tendent vers les résultats attendus que ceux nécessaires au fonctionnement propre du projet, y compris le suivi-évaluation. Les moyens financiers sont les fonds nécessaires au fonctionnement du projet et qu'il ne faut pas

confondre avec les coûts. Une réflexion explicite est souhaitable sur la nature et l'origine de ces moyens envisagés. Les technologies doivent être appropriées, c'est-à-dire adaptées au contexte et au but poursuivi, favorables à l'environnement, maîtrisables, aptes à être mises en oeuvre durablement sans soutien extérieur, à coûts récurrents limités et supportables. Les ressources locales, y compris le personnel spécialisé, sont à valoriser mais cela dans les limites strictes où elles ne sont pas détournées de meilleurs usages. Des normes sociales et écologiques devront être respectées dans le choix et l'acquisition des moyens, de même que dans leur utilisation. Le choix des moyens met en jeu l'efficacité, l'efficience, la durabilité, l'impact... Le personnel est habituellement considéré comme moyen, même si chaque être humain est également une fin en soi... le choix des moyens humains pose de délicats problèmes spécifiques :

· Comme les moyens matériels, ce sont les compétences et qualités nécessaires pour mener les activités définies en fonction des résultats attendus et des objectifs à atteindre, qui doivent guider le recrutement ;

· L'équipe doit dans son ensemble être capable de mener toutes les activités prévues dans le cadre logique et les activités de gestion du projet, sans vide ni sans personnel excédentaire ni de recouvrements de responsabilité, qui risqueraient de créer des conflits ou des relations de compétition ;

· Les tâches à confier aux personnes recrutées doivent être clairement définies en fonction du cadre logique du projet, communiquées aux acteurs concernés et acceptées par eux dès la signature du contrat ;

· Les barèmes sont à ajuster aux pratiques du lieu : décents et conformes aux lois sociales mais pas trop élevés non plus, pour éviter la surenchère et le débauchage de personnel ;

· Finalement, il ne faut pas négliger l'avenir du personnel après la fin du projet : il sera notamment influencé par les formations et capacités reçues en cours de projet, d'éventuels pécules de sortie, un appui à la réinsertion, ou la pérennisation de l'emploi par la création d'activités financièrement viables.

La gestion de tous ces moyens peut impliquer des normes de sécurité et de conditions de travail apparentées aux normes environnementales et qui peuvent leur être associées. La survie d'un projet va dépendre largement de la prise en compte de tous ces aspects pré- définis. En terme de développement durable, ils sont essentiels pour les chefs de projet de viser l'efficience, l'efficacité et la durabilité de leurs activités.

5.4.1.4.-Bien estimer les coûts du projet : en termes monétaires, environnementaux et sociaux

L'estimation prévisionnelle des coûts, sur la base des moyens jugés requis, est évidemment nécessaire pour préparer les budgets. Elle l'est aussi pour évaluer l'efficience ou le rapport coût-efficacité du projet et l'ajuster en conséquence, au niveau des moyens, des activités ou des résultats visés. L'estimation des coûts doit également permettre d'apprécier la probabilité que les fonds et les moyens seront disponibles; à défaut de probabilité satisfaisante, une révision des paramètres techniques du projet serait bien envisageable.

Pour élaborer le budget, l'estimation des coûts aura été purement financière. Dans une perspective de développement durable, pour évaluer l'efficience, des appréciations non monétaires et la prise en compte de coûts externes ou de coûts non payés sont à intégrer dans la réflexion. Ainsi, les ressources rares et celles d'emploi polluant (hydrocarbures) devront être considérés comme coûteuses indépendamment de leur prix monétaire. De même l'effort humain n'est pas toujours bien corrélé à son coût monétaire (en particulier lorsque l'on compare le coût du travail dans les pays riches par rapport aux pays pauvres). Dans les pays pauvres, l'emploi d'un personnel local dont les qualifications sont rares peut représenter un coût d'opportunité non nul, puisque ces personnes sont devenues indisponibles pour d'autres tâches utiles.

Les projets utilisent de l'argent qui, disponible en quantité limitée, doit être géré de telle sorte qu'il produise le plus de bénéfice de développement. Les coûts à considérer sont donc notamment les dépenses financières. Toutefois, dans un souci de développement durable,

les ressources physiques et humaines sont également à prendre en compte, au besoin: indépendamment des coûts financiers, il s'agit de s'interroger sur ce à quoi on renonce en affectant la ressource à ce projet plutôt qu'à une autre utilisation. Une attention particulière devra donc être portée à l'emploi économe de moyens rares et utiles, comme certaines ressources naturelles (l'eau en région aride), ou certaines compétences spécialisées que les grands projets ont souvent tendance à débaucher. De même il s'agira de minimiser les coûts externes, tels que les impacts négatifs sur l'environnement ou les coûts supportés par des tiers. Un manque d'efficience peut résulter des mêmes facteurs que ceux qui handicapent également l'efficacité, comme les contraintes externes (notamment environnementales) ou des moyens inadaptés, non disponibles à temps, ou mal utilisés, éventuellement détournés à des usages étrangers aux objectifs poursuivis... Elle peut ouvrir des conflits car ceux-ci dispersent les énergies. Elle peut pâtir d'un excès de moyens, qui n'encouragent pas à les économiser, ou au contraire de la pénurie de certains moyens, qui limite la pleine utilisation de ceux rendus disponibles en suffisance. Le manque d'efficience peut encore découler d'une logique où le dévouement, l'effort, la mise en oeuvre des moyens sont davantage valorisés que le résultat.

Au niveau de la conception du projet, il s'agit de veiller à choisir correctement les moyens, d'organiser la répartition des tâches de manière à limiter les conflits de compétence et de définir un ensemble d'activités synergiques, explicitement conçues pour atteindre l'objectif : éviter notamment la multiplication d'activités qui se corrigent, se compensent ou se contrarient les unes les autres. D'une manière générale, tous les efforts pour plus d'efficience limitent les pressions exercées sur l'environnement.

5.4.2.- Vers une approche GAR : un cadre d'analyse et de gestion axé sur les résultats du projet

Dans la plupart d'ouvrages et de documents consultés, on définit le concept «Responsabilité Sociale d'Entreprise » par rapport à la situation où une entreprise intègre à la fois les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans ses activités

sur une base volontaire (Dubigeon, 2005). Selon cette définition, il est donc important d'évaluer un projet de développement en termes d'extrants, d'effets et d'impact que plutôt sur la base de processus de travail ou sur les comportements.

Adoptée depuis au début des années 90 par l'ACDI, l'approche GAR (Gestion Axée sur les Résultats) a été mise en évidence en 1964 par le canadien Peter Drucker (1909-2005). La définition des résultats représente l'aspect le plus crucial des phases de planification et de conception du projet. Un résultat est un changement qui peut prendre la forme d'une amélioration, d'une augmentation, d'un renforcement, d'une réduction ou encore d'une transformation dans les attitudes et le comportement d'un groupe donné (PUCD, 2006).

L'approche GAR devrait être examiné afin de s'assurer que les résultats du projet se conforment à la hiérarchie suivante:

· Les extrants mènent aux effets;

· Les effets réalisent les objectifs et mènent à l'impact;

· L'impact mènera au but du projet.

Le diagramme qui suit est une illustration de la version simplifiée d'un exemple de cadre GAR développé par l'organisme Partenariats Universitaires en Coopération et Développement (PUCD) en 2006. Cette illustration reprend le formalisme du modèle de Peter Drucker. Ses composantes demeurent identiques dans tous les projets financés par l'ACDI pendant ces dernières années.

Figure 7.- Approche de Gestion Axée sur les Résultats (GAR)

Intrants

Les intrants correspondent aux ressources humaines, organisationnelles ou matérielles, directes ou indirectes requises pour mettre en

oeuvre et exécuter les activités prévues du programme ou du projet.

Activités

sont

Les

mesures requises pour produire les résultats.

Résultats

Activités

activités

les

Les extrants sont les conséquences à court terme des activités terminées. Les extrants sont les « sousrésultats » ou les

réalisations clés requis pour produire ls effets du projet.

Extrants

Effets

Les effets sont les résultats logiques
des

extrants du projet. Ils

devraient continuer d'existe une fois le financement du projet

terminé. Les effets représentent les changements nécessaires à la réalisaton des objectifs du projet.

Objectifs

Effets

Les impacts se produisent généralement

après la fn du projet
à une échelle

nationale ou
internationale et consistent en des changements aux conditions de vie des populations. Ils sont

attribuables, en
partie,

à la réalsation des effets. Les résultats au

niveau e l'impact

sont

les changements nécessaires à
l'atteinte

du but du projet.

Impact

But

Source : établi à partir des données du guide PUCD produit en 2006, p-12

À ce point de vue, nous passons en revue une série de questions qui doivent être abordées ou débattues. Nous adoptons la grille d'analyse développée en 2005 par le chercheur Ledant dans son modèle d'identification de projet. Selon la réponse obtenue, il faudra revoir l'identification ou passer à la formulation, ou encore de poser de nouvelles questions.

Pour ce cadre d'analyse du projet, dans une perspective du développement durable, nous formulons les questions suivantes :

1).- L'objectif du projet est-il pertinent compte tenu des principaux problèmes environnementaux et sociaux qui se posent dans le contexte actuel ?

Pour répondre à la question, il convient d'examiner :


· Les problèmes environnementaux dont souffre la population cible (dépendance envers des ressources peu productives ou peu accessible, maladies, inconfort ou insécurité liés à l'environnement, ...) ;


· Les tendances régressives du patrimoine environnemental ou des ressources naturelles, risquant d'affecter la capacité à satisfaire les besoins futurs ou de créer des difficultés futures ;

· La possibilité matérielle de résoudre ces problèmes, compte tenu des contraintes naturelles ou de l'échelle des phénomènes impliqués ;

· La mesure dans laquelle l'objectif spécifique du projet s'attaque à ceux de ces problèmes qui sont le plus résolubles ou, dans le cas contraire, à des problèmes (sociaux, économiques...) prioritaires.

Selon la réponse, il convient de réagir comme suit:

Si la réponse est oui, passer à la question suivante.

Si la réponse est non ou très incertaine, reconsidérer l'objectif spécifique et identifier un projet plus pertinent.

Si la réponse nécessite des compléments d'information, demander ceux-ci à l'étude de faisabilité.

2).- Le projet est-il suffisamment adapté aux questions environnementales qui vont conditionner l'atteinte durable de l'objectif spécifique ?

Pour répondre à la question, il convient d'examiner :

· Les conditions environnementales dont dépendent l'efficacité, l'efficience ou la durabilité (viabilité) du projet ;

· L'évolution probable de ces conditions, sous l'effet du projet ou de facteurs extérieurs ;

· Les conséquences probables de cette évolution pour l'atteinte efficace, efficiente et durable des objectifs du projet ;

· Les contraintes et obligations légales qu'il convient de respecter par rapport à l'environnement et aux populations locales.

Selon la réponse, il convient de réagir comme suit:

Si la réponse est oui, passer à la question suivante, tout en ajustant au besoin les hypothèses du cadre logique (y inscrire la situation probable espérée des facteurs environnementaux externes au projet).

Si la réponse est non, réviser au besoin le cadre logique, en particulier la logique d'intervention (stratégie). Si la réponse est incertaine et nécessite des compléments d'information, demander ceux-ci à l'étude de faisabilité.

3).- Les effets externes, autres que les résultats attendus et objectifs propres au projet, sont- ils acceptables et optimaux ? Sinon, y a-t-il les moyens d'atténuer cela ?

Pour répondre à la question, il convient d'examiner :

· Les activités et leurs effets autres que les résultats attendus ;

· Les résultats attendus et leurs effets autres que les objectifs ;

· Les implications de ces effets pour les populations locales et pour le patrimoine environnemental ;

· Les possibilités de les améliorer par un ajustement du projet.

Selon la réponse, il convient de réagir comme suit:

Si la réponse est oui, passer aux questions suivantes. Si la réponse est non, réviser le cadre logique. Si la réponse est incertaine, demander les compléments d'information nécessaires à l'étude de faisabilité.

4).- Les moyens prévus sont-ils adéquatement choisis, compte tenu de leurs implications environnementales? N'y a-t-il pas d'autres alternatives ?

Pour répondre à la question, il convient d'examiner :

· La pression exercée sur l'environnement par les moyens prévus, compte tenu de l'origine des matières premières incorporées (ressources non renouvelables, rares, surexploitées, ou issues d'écosystèmes fragiles) et du caractère plus ou moins polluant de leur production, de leur emploi, ou des déchets en résultant ;


· Les autres usages qui pourraient être faits avec ces mêmes moyens et ressources si le projet ne les consommait pas ;

· L'existence de moyens alternatifs, plus favorables à l'environnement ;

· Les opportunités d'améliorer l'efficience d'utilisation des moyens à forte pression environnementale. Selon la réponse, il convient de réagir comme suit :

Si la réponse est oui, passer aux questions suivantes. Si la réponse est non, réviser les activités ou les moyens (tout en adaptant le reste du cadre logique en conséquence); si ce n'est pas possible passer à la question 5.

Si la réponse est incertaine, passer à la question 5 ou demander les compléments d'information aux études de la phase de formulation27.

5). -Le bilan des impacts du projet est-il positif, négatif ou optimal ?

Pour répondre à la question, il convient d'examiner :

· Les résultats et objectifs visés par le projet et la probabilité qu'ils soient atteints ;

· Les conséquences des activités externes à la logique d'intervention ;

· Les implications environnementales de la mise en oeuvre des moyens ;

· Le bilan total de ces effets, intentionnels ou non, en tenant compte des attentes et jugements de valeur posés par les parties impliquées au projet;

· Les opportunités d'améliorer ce bilan, dans l'absolu et par rapport au coût financier du projet. Selon la réponse, il convient de réagir comme suit:

Si la réponse est oui, passer à la question suivante. Si la réponse est non, renoncer au projet ou réviser le cadre logique (stratégies ou situations alternatives, autres moyens ou technologies, reformulation des activités ou du calendrier, mesures d'atténuation ou de compensation spécifiques...).

Si la réponse est incertaine faute d'informations quant aux effets du projet, se référer aux questions 3 et 4, si elle est incertaine en raison des difficultés d'appréciation du bilan,

27 Communément appelées études de fasabilité, effectuées au cours de la formulation, qui permet de s'assurer que le projet proposé est bien-fondé, et susceptible de répondre aux besoins des groupes cibles/bénéficiaires prévus. Elle devrait décrire la conception du projet dans tous ses détails opérationnels, en tenat compte de tous les aspects politiques, techniques, économiques, financiers, institutionnels, de gestion, environnementaux, socioculturels, de genre. Les études de faisabilité nous fournissent les informations suffisantes pour justifier l'approbation, la modification ou le refus du projet proposé en vue d'un financement (CEE, 2001, p.41).

renvoyer la question à l'analyse économique (coûts- avantages) et à l'analyse multicritère à mener en formulation.

6). Les risques du projet représentent-ils un risque sérieux d'impact négatif ? Représentent- ils une menace pour la population locale?

Pour répondre à la question, les éléments à prendre en compte sont :

· La probabilité d'échec du projet (ou de non réalisation de ses hypothèses ;)

· Les effets généraux de ce qui aura pu être réalisé en cas d'échec.

Selon la réponse, il convient de réagir comme suit:

Si la réponse est non, alors qu'elle est positive aux questions précédentes, le projet peut être réalisé (si la réponse est négative à certaines questions précédentes se référer à celles-ci).

Si la réponse est oui, renoncer au projet ou réviser le cadre logique (choix des stratégies, localisation, moyens ou technologies, activités, calendrier, mesures d'atténuation ou de compensation spécifiques...).

Si la réponse est incertaine et nécessite des compléments d'information, demander ceux-ci à l'étude de faisabilité.

7).- Quels établissements et quelles collectivités seront-ils changés par votre projet? Quels changements désirez-vous obtenir relativement à la capacité institutionnelle et communautaire d'ici la fin du projet? Votre réponse à cette question détermine vos « résultats » et vos « objectifs » prévus.

8).- Quelle est l'importance de l'égalité entre les genres et « races humaines » pour le problème que vous voulez résoudre? Comment les considérations de ces égalités seront- elles intégrées dans la conception, la mise en oeuvre et le ciblage des bénéficiaires de votre projet?

9).- Comment évaluerez-vous si les changements prévus ont été réalisés ? Indiquez les indicateurs de rendement, notamment les «indicateurs objectivement vérifiables » que vous utiliserez à ce propos ?

10).- Quelle est votre stratégie pour assurer la continuité des changements apportés par le projet lorsque le financement prendra fin? Si la continuité des changements que vous proposez ne peut être assurée une fois le financement terminé, vous devriez reconsidérer les changements que vous prévoyez produire.

5.5.- Ce qu'il faut pour améliorer la qualité du projet: la pertinence, l'efficacité, l'efficience

En pratique, la durée et l'importance de chaque phase d'activités varient d'un type de projet à l'autre. Pourtant la plupart des chefs de projet songent adopter une même méthodologie de gestion à tous les projets de développement. Les facteurs de qualité sont des critères connus pour leur impact significatif sur la viabilité des bénéfices générés par ces projets dans le passé. Les critères d'efficacité, d'efficience... devraient normalement être envisagés dès la phase de conception ou la phase d'exécution du projet afin d'assurer la qualité des projets. Pour viser celle-ci, il faut donc procéder comme suivant :

· utiliser la méthode cadre logique pour analyser les problèmes, en vue d'obtenir une solution valable - par exemple, depuis la phase d'identification jusqu'à la phase finale du projet. Cette approche peut permettre d'opérationnaliser aisément les questions d'environnement et de développement durable ;

· produire scrupuleusement le(s) document(s) clé(s) de bonne qualité afférent(s) à chaque phase d'activités du projet, afin d'assurer une prise de décision structurée et éclairée ;

· assurer, constamment, la consultation et l'implication des parties prenantes et maintenir une communication permanente entre ces acteurs concernés tout au long du cycle de projet, et cela à toutes les phases du projet;

· formuler et centrer l'objectif spécifique de manière claire sur les bénéfices durables pour le(s) groupe(s) cible(s) prévu(s). D'où la pertinence du projet ;

· tenir compte des aspects de qualité du projet depuis dans la phase de conception. Il ne faut pas attendre à la phase finale ou de fermeture pour envisager ceux-ci.

Bien évident, la qualité d'un projet dépend de nombreux facteurs, tels que la capacité organisationnelle de l'équipe ou des organismes responsables de la mise en oeuvre. On s'entend donc de dire, le seul fait de prendre en compte les considérations écologiques ne

permet pas nécessairement d'aboutir à un projet de développement durable. La réussite d'un projet de développement nécessite l'accomplissement d'autres facteurs clés, comme le rapportent plusieurs études scientifiques (Commission européenne, 2001).

Dans la figure 8 de la page suivante, Il faut noter que plus épaisse est la flèche, plus importante est la contribution de ce facteur.

Planification ;
Plan de communication
efficace

Figure 8.- Quelques facteurs clés de réussite d'un projet

Représentation équitable
des différents intérêts par le
biais de la participation
des acteurs concernés

Le projet
aborde les problèmes réels
des groupes cibles

Les parties impliquées au
projet respectent leurs
engagements

Gestion intégrée du projet;
Utilisation de technologie
appropriée; Politique de
soutien adéquate

Les bénéficiaires sont clairement identifiés par origine, groupe socio- économique et sexe

Succès

d'un projet

Équipe du projet
compétente et motivée ;
Formation continue des
membres de l'équipe

Capacité organisationnelle
suffisante après la période
de financement

Allocation équitable des coûts et bénéfices entre femmes et hommes, puis entre les races humaines

Source : Commission européenne, mars 2001, Manuel GCP, p-9

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci