WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La nature socio-anthropologique de la maladie: approches étiologique et thérapeutique chez les Goun de Donaten

( Télécharger le fichier original )
par Biliamine Kolladé COCKER
Université d'Abomey-Calavi - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 1er : Les représentations sociales de la maladie

1. Le registre de persécution comme piste de diagnostic

Au Bénin en général et dans notre cadre d'étude notamment, toutes les affections ne sont pas considérées comme étant cliniques ; cela explique la présence de la diversité d'acteurs intervenant dans les processus de guérison de la maladie. Nombreuses sont en effet les interprétations qui déterminent le recours des patients et de leur environnement à des acteurs autres que les cliniciens. Certaines maladies telles que la variole, la lèpre et la stérilité masculine ou féminine sont perçues comme une malédiction ou un sortilège et créent une fissure dans le tissu social. Les maladies contagieuses comme la tuberculeuse et le SIDA12(*) sont de véritables causes de désocialisation ; c'est-à-dire qu'elles sont de nature à étioler les relations sociales. En outre, la maladie est un signe extérieur de la pauvreté, ce qui peut être qualifié d'une pauvretisation de la maladie. Par ailleurs, lorsque certaines maladies sont guéries, cette guérison confère à la personne guérie un statut social spécifique qui inspire le respect et la divinité vis-à-vis de lui. C'est le cas de la lèpre, de la variole qui, dit-on, après des traitements thérapeutiques réussis confèrent aux malades guéris quelques pouvoirs traditionnels et surnaturels.

2. Le registre médical

Le registre médical est le recours non exclusif de la minorité d'intellectuels du quartier. Ce mode de traitement comprend, entres autres, les analyses biomédicales qui permettent de poser un diagnostic scientifique, l'administration de la perfusion ou de l'injection et le recours à la pharmacie. Pour nous en rendre compte nous avons mené une petite enquête ; ainsi, sur cinquante-deux (52) personnes interrogées sur leurs premiers recours thérapeutiques, trente cinq (35) ont déclaré qu'ils ont l'habitude de se rendre au centre de santé quand ils se sentent malades. Sur cet effectif, vingt-six (26) sont des intellectuels et dix-neuf (19) sont illettrés. De ces entretiens, il se dégage en premier lieu l'analyse que « ces trente-cinq » ne croient pas la fiabilité du diagnostic du guérisseur, de l'efficience des infusions, des décoctions et des poudres. Aussi, les différentes pratiques traditionnelles associées au traitement par le guérisseur entrent-elles en conflit avec l'esprit cartésien de la plupart de ces acteurs, il en est de même quant aux nouvelles croyances qui régissent les religions dites révélées auxquelles ils sont membres; autant de déterminismes liés à leurs cultures et croyances. Mais la raison profonde est leurs faibles revenus.

* 12 Syndrome d'Immuno-Défiscience Acquise, une pandémie virale dite « incurable »

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore