WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Développement intégré des systèmes de production basés sur les techniques de collecte des eaux pluviales dans les régions montagneuses du Sud-Est de la Tunisie: Le cas du micro-bassin versant Rebiaa Zammour-Béni-Khédache - Tunisie

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed KOUAKBI
Institut Agronomique Mediterranéen - Master of Sience 2025
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 2. Caractéristique des innovations

1- Introduction

L'agriculture basée sur ces techniques, compte tenu des conditions socio-économiques et naturelles actuelles, malgré les nombreuses interventions des différents programmes du Ministère de l'Agriculture, connaît des difficultés notamment lors des années de sécheresse successives et lors des années à pluies exceptionnelles. Ces différentes difficultés ont été étudiées et analysées dans le cadre d'un programme de recherche à l'Institut des Régions Arides. Ce programme vise à trouver des solutions techniques simples, acceptées par la population et permettant la durabilité de l'agriculture pluviale, tout en tenant compte des irrégularités de la pluviométrie (années sèches et années pluvieuses). Ces solutions peuvent être utilisées séparément, mais l'idéal c'est de les combiner pour permettre une gestion optimale de la collecte et de l'utilisation des eaux de ruissellement pour le développement durable de l'agriculture pluviale dans la région de Zammour à Beni Khédache.

Ces recherches ont permis aussi de montrer que les ouvrages de petite hydraulique soufrent (Chahbani, 1990) :

· D'un mauvais dimensionnement des ouvrages à rétention totale ;

· D'une disproportion entre la capacité de rétention du barrage et le volume d'eau y arrivant (due à une disproportion entre surface de rétention et la surface de l'impluvium) pour les ouvrages à rétention partielle ;

· Du mauvais dimensionnement et édification des barrages ;

· D'une fragilité du système d'évacuation des eaux de débordement des barrages à rétention partielle en particulier lors des pluies exceptionnelles ;

· D'une très faible infiltration des eaux de rétention dans le sol des terrasses des ouvrages, et leur perte par évaporation ;

· De difficultés pour le puisage et la distribution des eaux stockées dans les citernes d'eau pluviale (Fesguia, Mejel) ;

· D'une faible exploitation des potentialités de remplissage et de stockage des citernes d'eau pluviale ;

· D'une absence de technique d'irrigation d'appoint avec les eaux stockées, permettant ainsi une bonne utilisation et la conservation des eaux.

2. La technique de poche en pierres

Dans les régions montagneuses et leurs piedmonts (derrière ouvrages de collecte des eaux de ruissellement), l'arboriculture pluviale est une activité très développée et constitue l'un des piliers de l'agriculture. Cette arboriculture rencontre des difficultés notamment lors des années de sécheresse. En effet, une sécheresse prolongée (plusieurs mois, voire une année ou plus) peut causer d'importants dégâts au patrimoine arboricole conduit en sec. Ces dégâts se manifestent par :

- Une faible croissance des arbres ;

- une baisse ou une absence totale de la production ;

- L'apparition de maladies affaiblissant les arbres ;

- La mort des arbres lorsqu'il n'y a plus de réserves hydriques dans le sol où se trouvent les racines de l'arbre.

La technique de la poche en pierres enterrées à pour objectifs de résoudre les problèmes sus- énumérés pour un développement durable de l'arboriculture fruitière pluviale dans les régions montagneuses tout en tenant compte des aléas climatiques notamment la sécheresse.

2.1- Description de la technique

Cette nouvelle technique s'appuie sur la mise en place de trois à quatre rangées de pierres :

- au fond d'un fossé de 1m à 2m de profondeur et 0,7m de largeur, la longueur est variable en fonction du type de fossé;

- au fond d'un trou de 1m à 1,2m de profondeur et 1m de largeur et de longueur.

La forme des pierres utilisées doit être assez aplatie. Pour la taille des pierres, elle doit être moyenne et n'excédant pas les mensurations suivantes : longueur 20 cm, largeur 10 cm, épaisseur 5m. Les pierres utilisées doivent être de roches dures bien cimentées (grés, calcaire, dolomie, etc.). Les rangées de pierres peuvent être remplacées par du gravier provenant du concassage industriel.

Cette poche est ensuite couverte par une bâche plastique sur tous les côtés latéraux et le côté supérieur. Suivant le type de poche, à un (ou deux) endroit(s) quelconque(s) de la poche on pose, en son milieu, un tuyau plastique verticalement avec un coude ou un T en plastique collé. Ce tuyau transperce la bâche plastique et son sommet dépasse d'environ 10cm la surface topographique. Enfin, on enterre cette poche et on tasse bien le sol remis en place.

Une fois la poche terminée, l'irrigation se fait à travers un tube vertical en PVC.

L'eau versée par le tube arrive à la poche, y remplit tous les vides entre les pierres avant de s'infiltrer progressivement dans les couches profondes du sol notamment celles situés sous la poche. Cette eau, ainsi stockée, en profondeur sera utilisée par les racines profondes des arbres.

2.2- Les différentes variantes de poche en pierres enterrées

Il y a quatre types de la poche en pierres enterrées :

· Type 1 : poche en pierres enterrées à installer avant la plantation des arbres ;

· Type 2 : poche en pierres enterrées individuelles pour les arbres plantés dont la canopée est <5m2 ;

· Type 3 : poche en pierres enterrées individuelles pour les arbres plantés dont la canopée est >5m2 ;

· Type 4 : poche en pierre enterrées dans les tranchées entre les rangées d'arbres dont la canopée est >5m2 et peu éloignés (10m).

Ces différents types de poche en pierres enterrées ont montré leur efficacité en matière d'économie d'eau d'irrigation (100%) (Chahbani, 1997), en matière de sauvegarde du patrimoine arboricole lors des années de sécheresses successives. (voir annexe)

Photo 4 : Installation d'une poche en pierres
enterrées pour un arbre fruitier avant plantation

Photo 5 : Installation d'une poche en pierres
enterrées pour un arbre fruitier après plantation
(canopée <5m2)

Photo 6 : Multiples poches en pierres enterrées Photo 7 : Installation de la poche en pierres enterrées installées autour d'un olivier (canopée >5m2) sous forme d'un fossé entre chaque deux rangées

d'oliviers adultes peu éloignés (<10 mètres)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo