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Projet de développement communautaire en Haà¯ti : Méthodologie d'analyse des besoins locaux

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par Nolex FONTIL
Université Senghor d'Alexandrie - Master en Développement-Management de Projet 2009
  

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2.5.6 Analyses comparatives et critiques des méthodes présentées

Plus d'un estime que beaucoup d'efforts ont été faits de 1980 à aujourd'hui pour apporter un plus grand rendement aux projets et du coup pour promouvoir le développement des PVD. Les leçons tirées des actions des années 70 ont permis de découvrir que les communautés ont aussi un rôle à jouer dans le processus. Ainsi, des méthodes et de nombreux outils de développement fondés sur la participation des parties prenantes ont été élaborés. Ceux que nous avons présentés dans les pages précédentes, nous permettent de dire qu'au niveau de la conception, ils renferment tous des moyens pouvant permettre effectivement d'atteindre des résultats. Les manières prévues pour identifier et exécuter des projets prennent en compte tous les aspects socio-économiques, culturels, de genre dans le but de mieux les adapter et surtout d'assurer l'efficacité et la durabilité de ces projets. Cependant, aucune de ces méthodes ne représente une garantie de réussite (UE, 2002). Et d'ailleurs, beaucoup de chercheurs, et d'institutions qui ont eux-mêmes contribué à l'élaboration de ces méthodes émettent des réserves sur leur efficacité. Les outils proposés affichent tous leurs limites. S'ils servent bien aux responsables de gestion de projets pour l'exécution, le suivi et l'évaluation, les acteurs de terrain en particulier les utilisateurs ont de la difficulté à s'en servir véritablement. Par exemple, un animateur ne peut mener à bien la MARP ou quelque soit la méthode que moyennant une bonne préparation préalable. Il se pose un enjeu important ; la méthode, au lieu d'être un instrument qui doit servir dans un processus de développement peut se transformer en un simple exercice par des agents de terrain, comme par exemple remplir le cadre logique. A propos de la MARP, l'organisme AQUADEV cité par Yoda (2004) estime qu'elle peut être « quelquefois extrêmement exigeante aussi bien sur le plan intellectuel que physique » (p.117). Les résultats de notre enquête ont confirmé la plupart des critiques formulées à l'endroit de ces méthodes dont leur complexité et leur faiblesse dans le processus d'analyse des problèmes et du choix des priorités de développement.

A partir de la description des différentes méthodes et de l'analyse précédente, nous pouvons affirmer qu'elles ont des éléments de force qui les caractérisent et justifient l'importance de leur utilisation dans l'identification des projets ; néanmoins, elles présentent aussi des inconvénients et des faiblesses qui limitent leur emploi rationnel :

- Points forts

o Se reposant sur la participation et l'intégration de tous les acteurs, toutes ces méthodes permettent de dégager une compréhension commune de la situation-problème et une même vision des choix à faire ;

o Elles permettent une transcription logique des interventions en explicitant les relations de cause à effet et établissent l'adéquation entre objectifs et ressources ;

o Sur le plan technique, elles donnent les moyens de contrôler les interventions (suivi et évaluation) en établissant aux préalables les critères et les indicateurs qui sont eux aussi des résultats d'un compromis entre les acteurs.

- Points faibles

o Complexité de manipulation : l'utilisation des outils demande beaucoup d'efforts intellectuels pour la plupart d'entr'eux, ce qui les rend difficilement manipulables par des techniciens de niveau faible et difficilement compréhensibles par les participants comme les autorités locales, les membres de la population qui n'ont pas nécessairement la capacité requise ;

o Insuffisance des outils : ils fournissent des informations essentiellement qualitatives et par conséquent limite la possibilité de faire une analyse beaucoup plus approfondie de la situation à l'étude ;

o Exigence temporelle : l'approche participative, en elle-même, demande beaucoup de temps pour être menée à bien et pour favoriser, comme elle le veut, la participation et l'implication de toutes les parties impliquées. Tous les participants sont à priori ont leurs propres activités ; le temps est donc précieux et a un coût.

En définitive, nous pourrions dire qu'aucune méthode n'est parfaitement adaptée à un territoire, elle dépend aussi des compétences de ceux qui la manipulent. Aussi, aura-t-il toujours des ajustements à faire dans les outils et les méthodes à utiliser dans un processus analyse de besoins et de gestion de projets pour que tous les acteurs parlent le même langage c'est-à-dire qu'ils se comprennent. Cette analyse nous permet de mettre en évidence certaines avantages de ces méthodes. Sur le plan technique, elles facilitent le travail de gestion (conception, exécution, suivi-évaluation, etc.) des experts et des techniciens avisés ; c'est-à-dire, des professionnels qui sont bien imbus de ces méthodes ou qui ont le support intellectuel nécessaire pour les maîtriser.

L'implication des bénéficiaires fait l'unanimité chez les experts, responsables gouvernementaux et divers acteurs du terrain comme étant une condition de base et essentielle au succès des projets de développement. Les méthodes et tous les outils élaborés pour l'étude d'une situation-problème, la traduction des attentes communautaires, la projection de la situation désirée sont loin d'être définitifs ou de constituer la solution aux échecs des interventions. Donc, la quête de la qualité des projets de développement se poursuit. Aussi, nous revenons avec la question cruciale autour de laquelle notre travail se concentre, à savoir : une meilleure lecture de la situation des communautés et le choix participatif des alternatives ne pourront-ils pas contribuer à améliorer la durabilité et les impacts des projets de développement communautaires ? En répondant par l'affirmatif, nous tâcherons de présenter au chapitre 4 suivant la méthodologie ci-après les éléments de l'objectif spécifique de ce travail qui est « Proposer une approche méthodologique assortie d'une boite à outils pour une analyse plus efficiente des besoins des communautés locales en vue de définir efficacement les priorités de développement. ». Nous tenterons de rassembler dans un ordre logique, structuré les composantes de notre proposition méthodologique et de présenter chaque outil nécessaire à chaque étape du processus d'analyse des besoins locaux de développement.

CHAPITRE III

CADRE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984