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Analyse des articles parus dans 2 médias français a propos de la centrafrique entre 1979 et 2003

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par Didier Martial PABANDJI - NDACKA
Université Panthéon Assas Paris II - Diplôme de l'Institut Français de Presse de l'Université Panthéon Assas Paris II 2008
  

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PARTIE II : POURQUOI DE TELLES SIMILITUDES ET DE TELLES DIFFERENCES

I. DEUX JOURNAUX ASSEZ DIFFRENTS

Les hebdomadaires français sur lesquels porte notre analyse ont chacun, sa ligne éditoriale. Ainsi, les sujets sur la Centrafrique ne sont pas traités et abordés de la même manière, ni sous le même angle. Il est important de les présenter afin de mieux comprendre les similitudes et les différences dans le traitement des nouvelles sur la RCA.

1.1. Le Nouvel Observateur

Exemplaire couverture Nouvel obs

Le Nouvel Obs comme on l'appelle est un hebdomadaire français d'informations générales du Groupe Perdriel (qui publie également Sciences et avenir, magazine mensuel de vulgarisation de la science, et Challenges, magazine économique en France) qui paraît tous les jeudis. En 2007, le nombre total d'exemplaires de diffusion s'élevait à 541 577. Toutes les rubriques sont presque traitées : de l'actualité politique aux dossiers, chroniques en passant par diverses rubriques (politique, Monde, Notre époque, Economique et Lettres arts spectacles). Cet hebdomadaire traite en priorité les informations sur la France et la vie socio politico économique en France. Puis les autres sujets d'actualité du monde se trouvent dans les autres colonnes. L'international n'est pas négligé.

1.1.1. Origines du Nouvel Obs

Le nom initial de ce journal est l'observateur politique, économique et littéraire de 24 pages dont la première parution remonte au 13 avril 1950. Fondé par d'anciens résistants comme Gilbert Martinet, Jean Paul Sartre, Roger Stéphane etc, ce titre fut rebaptisé en 1953, L'observateur aujourd'hui, puis France Observateur en 1954 avant de prendre son nom actuel au 19 novembre 1964. A cette année, le journal éprouvait des difficultés financières. Ce qui a poussé l'industriel Claude Perdriel, 82 ans, passionné de la presse et journaliste écrivain à relancer l'hebdomadaire.

Le magazine va évoluer grâce à son contenu représentatif de l'esprit du temps. En 1984, pour faire face à de nouvelles difficultés financières, Claude Perdriel augmenta le capital du titre en devenant l'actionnaire majoritaire. Dès lors, le concept du journal évolue vers le style news magazine avec des reportages et des faits de société. Un an plus tard, un supplément Obs de Paris consacré à la vie culturelle de la capitale se met en place avec un cahier économique intégré au magazine. C'est en 1993 que le supplément Télévision, TélécinéObs naît et diffusé en premier lieu à Paris avant d'atteindre les provinces en devenant national en 1994. Le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication et l'Internet a contraint le journal à créer en 1999 le site nouvelobs.com, site d'information en continu. Depuis le mois de juin 2008, le magazine est dirigé par Denis Oliviennes, à la fois directeur général délégué du groupe Nouvel Observateur et directeur de publication de l'hebdomadaire. Guillaume Malaurie et Michel Labro sont les rédacteurs en chef.

1.1.2. Diffusion et ligne rédactionnelle

Le Nouvel Obs qui est édité à Paris est un journal de centre-gauche. Il est considéré comme ayant de sensibilité sociale démocrate. La ligne rédactionnelle du magazine, mise au point par des penseurs comme Jean Daniel et Maurice Clavel, est l'héritière d'une longue période d'  « opposition » aux gouvernements français de centre droit. Elle conserve une grande sensibilité « de gauche », illustrée par les écrits du philosophe André Gorz qui signe souvent ses contributions sous le pseudonyme de Michel Bosquet.

Le magazine doit son succès à sa capacité à saisir l'esprit du temps. Il tient compte de l'évolution des moeurs et révèle au grand public les multiples courants des années post-68. Claude Perdriel a attaché beaucoup d'importance à l'indépendance financière de son groupe. Et une indépendance pour un journal est un facteur essentiel de liberté et de professionnalisme. Le magazine, clairement engagé à gauche, défend énergiquement la cause de l'anticolonialisme. Il publie à la une le manifeste des 343 salopes pour l'avortement, soutient Pierre Mendès-France, puis François Mitterrand. Claude Perdriel lui-même participe à la campagne de François Mitterrand pour l'élection présidentielle en 1974. Sensible aux questions écologiques et à la cause des femmes, cet homme discret reprend aussi la revue du Planning familial et crée un mensuel écologique, Le Sauvage, qui périclite rapidement.
Il se lance ensuite dans l'aventure de la presse quotidienne et créé le 1er mars 1977 Le Matin de Paris, tiré à 500.000 exemplaires. Ceci afin de soutenir la campagne législative de 1978. Pour le fondateur du Nouvel Obs, ce journal est « fait par des hommes qui n'ont pas accepté qu'en dehors de L'Humanité, tous les grands quotidiens nationaux du matin tombent entre les mains de la droite et du capital »6(*). Toutefois, à l'arrivée de la gauche au pouvoir, la rédaction ne parvient plus à définir sa ligne éditoriale. Car tant qu'il est dans la logique du contre-pouvoir, le journal se maintient à merveille. Du coup, le journal perd peu à peu du terrain. La nomination de Franz-Olivier Giesbert à la tête du magazine efface les partis-pris pour se ressembler à un news magazine multipliant les sujets sociétaux. La position actuelle avec la droite au pouvoir est peut être un atout à ne pas négliger pour le magazine.

En 2007, le magazine est resté en tête des « news magazine » français, avec une diffusion moyenne de 509 791 exemplaires (diffusion France payée). Nous allons présenter ci-après un tableau de diffusion7(*) du Nouvel Obs de 2001 à 2007 afin d'observer son évolution et ses années de gloire et de « vaches maigres ».

TABLEAU DE DIFFUSION

Titres

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Diffusion totale

542.781

544.401

544.411

543.399

542.529

543.596

541.517

Diffusion totale payée

 

537.569

538.213

537.717

536.397

537.502

535.604

Dans ce tableau, nous constatons que la diffusion totale de l'an 2003 est la plus élevée avec une vente supérieure. Durant cette année 2003, sous le régime de Jacques Chirac, parti de droite, le journal était mieux vendu. Etant donné que ce qui se vend bien se consomme bien, il est probablement sûr que Le Nouvel Obs est l'un des magazines le plus lu dans l'Hexagone.

* 6 Claude Perdriel, Premier éditorial du Nouvel Obs

* 7 Source Observatoire de la presse, OJD 2009

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery