WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde

( Télécharger le fichier original )
par Erick ATANGANA
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

L'Inde et la Chine ont su se positionner dans la nouvelle économie mondiale, chacun en utilisant de manière efficiente ses avantages comparatifs. Ces deux pays avancent à grand pas avec leurs faiblesses et leurs atouts. Mais ont tout de même pris conscience du rôle qu'ils pourraient jouer dans cette mondialisation.

La Chine et l'Inde ont encore beaucoup de défis à relever que ce soit dans le cadre institutionnel, politique ou économique. La Chine se doit de construire un système d'innovation solide, pouvant protéger les innovations, et sortir de cette dépendance des importations étrangères afin de se doter d'une capacité d'innovation interne. L'Inde devra se doter d'infrastructures de qualité et réorganiser le financement et l'effort de recherche afin que sa forte intensité en capital humain puisse dégager des spillovers localement. De même la croissance enregistrée dans les TI devrait servir d'entraînement à d'autres secteurs. Ce pays a beaucoup plus intérêt à miser sur les TI, ce qui lui donnerait la possibilité de créer de nouveaux produits et services tout en évitant des investissements lourds en infrastructures. L'avantage comparatif qu'il détient à cause de sa main d'oeuvre hautement qualifiée pourrait lui servir, il devrait plutôt rester sur ce créneau et essayer d'asseoir sa suprématie.

Cependant, on peut remarquer, vu les écarts actuels entre les pays émergents et les pays de la Triade que le rattrapage technologique est en cours, mais n'a pas encore eu lieu.

Des efforts sont entrepris des deux cotés pour couvrir le retard technologique. Le transfert de technologie en Chine se fait en grande partie par les inputs importés qui serviront pour assemblage. En Inde il y a une spécialisation dans des secteurs intensifs en connaissance. Comparée à la Chine, l'Inde essaie de se spécialiser sur des secteurs industriels et technologiques de telle sorte qu'il devienne en même temps un centre d'excellence pour la R&D des entreprises multinationales et une super puissance technologique (cas du secteur des technologies de l'information).

Ces deux pays disposent d'atouts qui pourraient leur permettre d'entamer efficacement leur montée en puissance technologique. Les faiblesses qu'on peut détecter ici sont pour la plupart d'ordre structurelles, même si elles peuvent représenter un frein pour le transfert de technologies, néanmoins, elles n'empêchent pas qu'il ait lieu.

Si on admet qu'il y a transfert de technologie, on pourrait tout de même se poser la question du mode de transfert de technologie et de son optimalité. C'est-à-dire en termes de temps et d'efficacité.

Comme nous l'avons rappelé durant notre exposé, une bonne partie de la littérature admet que le positionnement dans lequel la Chine se situe est un gage de transfert de technologie : (Grossman et Helpman, 1991 ; Coe, Helpman, et Hoffmaister, 1995 ; Keller, 2002 et Keller, 2007...). De même il est évident que la délocalisation des centres de R&D en Inde est une source d'acquisitions et de transferts de connaissances pour le pays d'accueil.

Quel peut-donc être le positionnement optimal, pour un pays émergent dans sa marche vers le rattrapage technologique ? Plusieurs alternatives peuvent être envisagées :

- Le développement d'une capacité d'innovation interne à travers le renforcement des systèmes nationaux d'innovations ;

- L'importation de pièces et composants de haute intensité technologique ;

- La spécialisation vers des secteurs technologiques particuliers ;

- L'importation de machines et équipements de haute technologie, dans le but d'améliorer les processus de production. C'est le cas d'un pays comme la Turquie (Lemoine et Unal-Kesenci, 2003) ;

- Ou alors comme l'ont préconisé Perez et Soete (1988), la possibilité de rattrapage technologique en sautant les étapes classiques, c'est-à-dire de fortes dépenses de R&D et l'existence de systèmes nationaux d'innovations solides. Mais aujourd'hui le renforcement des droits de propriété intellectuelle rend un peu illusoire ce genre d'approche.

Cette question n'est pas l'objet de cette étude, mais une analyse plus dense et plus profonde pourrait permettre d'apporter plus de clairvoyance aux décideurs. Il est clair que plusieurs facteurs spécifiques propres à chaque pays pourraient être déterminants dans le choix de tel ou tel autre mode d'acquisition de technologies. Il serait donc intéressant de les identifier et de déterminer la nature.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand